1. Docteur Jean SEIGNALET Prface du Professeur Henri JOYEUX
L'ALIMENTATION ou la troisime mdecine 5me dition refondue et
augmente collection Franois-Xavier de Guibert
2. 5me dition refondue et augmente ou la troisime mdecine Dr
JEAN SEIGNALET Notre faon de manger influence notre sant, dans un
bon ou dans un mauvais sens. Si chacun est d'accord sur ce point,
deux questions restent poses: 1) De quelle manire une alimentation
mal conue conduit-elle certaines maladies? 2) Quelle est la
dittique idale? L'auteur propose une rponse ces deux questions, en
s'appuyant sur les dcouvertes rcentes ralises dans les diverses
branches de la mdecine et de la biologie. Il montre comment
l'alimentation moderne exerce ses effets nfastes, en conjonction
avec d'autres facteurs gntiques et environnementaux. Les multiples
tapes qui mnent de l'tat normal l'tat pathologique apparaissent
clairement. Au dpart de troubles aussi varis que la polyarthrite
rhumatode, le diabte sucr de la maturit, le cancer du sein ou
l'asthme, on trouve la nourriture moderne, responsable du passage
dans la circulation sanguine de macromolcules bactriennes et
alimentaires nocives. Le retour une nutrition de type ancestral, la
seule qui convient l'homme, permet d'obtenir des succs aussi nets
que frquents dans une multitude d'affections qui passent pour
mystrieuses et peu ou pas curables. Dans cette cinquime dition
refondue et augmente, l'action favorable frquente du changement
nutritionnel est rapporte dans 91 maladies. Les rsultats souvent
extraordinaires du rgime alimentaire deviennent vidents, sur le
plan prventif (athrosclrose, cancer, etc.), comme sur le plan
curatif (sclrose en plaques, dpression nerveuse, maladie de Crohn,
asthme, etc.). La notion classique d'une dittique quantitative,
base sur le nombre de calories et l'quilibre entre glucides,
lipides et protides, est remplace par un nouveau concept, celui
d'une dittique qualitative, fonde sur la structure des molcules. Il
faut carter celles que l'organisme ne peut pas mtaboliser et
conserver celles accessibles l'action de nos enzymes. Cette
attitude de bon sens, associe ou non aux mdications classiques, est
trs souvent salvatrice. Puisse cette nouvelle dition persuader les
lecteurs que l'alimentation d'hier doit prendre une grande place
dans la mdecine de demain, aussi bien dans la prvention que dans le
traitement de la plupart des maladies. Dr Jean Seignalet
L'ALIMENTATION Jean Seignalet, docteur en mdecine, ancien interne
des hpitaux de Montpellier est matre de confrences la Facult de
mdecine de Montpellier et praticien hospitalier. Il a dirig pendant
trente ans le laboratoire d'histocompatibilit de Montpellier. Il a
t un pionnier des greffes d'organes et de tissus, en particulier
des transplantations rnales. Il a dvelopp des examens biologiques
qui aident au diagnostic et la prvention de certaines maladies.
L'auteur exerce ses activits aussi bien dans le domaine de la
biologie que dans celui de la clinique. "L o la mdecine avait tout
essay, la rigueur de son rgime donne des rsultats souvent
inesprs..." . Pr Henri Joyeux collection ISBN 2-86839-887-1 32
Franois-Xavier de Guibert
3. Je tiens remercier tous ceux qui m'ont aid la construction
de ce livre, soit en me donnant de prcieux renseignements dans leur
spcialit, soit en discutant certaines hypothses ou certains
rsultats : - Docteur Bernard ASTRUC ; Professeur Jean-Claude AUTRAN
; Docteur Jacqueline BAYONOVE ; Professeur Marcel BENEVENT ;
Docteur Alain BONDIL Professeur Ren CORDESSE ; Professeur
Jean-Louis CUQ ; Docteur Virginie DUCHAN ; Docteur Philippe FIEVET
; Docteur Herv JANECEK , Professeur Philippe JOUDRIER ; Professeur
Henri JOYEUX ; Professeur Jacques LAFONT ; Docteur Claude LAGARDE ;
Docteur Raymond LAVIE ; Professeur Ren MARIE ; Professeur Michel
MASSOL ; Docteur Christian PAUTHE ; Docteur Marc-Franois PAYA ;
Docteur Pierre TUBRY. Pour toutes informations concernant les
travaux du docteur Seignalet on peut consulter le site internet :
http : //www.seignalet.com Office d'dition Impression Librairie
(O.E.I.L.) Franois-Xavier de Guibert, 2004 ISBN 2-86839-887-1
4. Docteur Jean SEIGNALET Prface du Professeur Henri Joyeux
L'ALIMENTATION OU LA TROISIME MDECINE Cinquime dition revue et
augmente Il est habituel d'opposer la mdecine traditionnelle et les
mdecines douces. Mais il existe une troisime voie, souvent et
profondment efficace, reprsente par une alimentation bien choisie.
Franois-Xavier de Guibert 3, rue Jean-Franois-Gerbillon, 75006
Paris
5. PREFACE de la cinquime et dernire dition par le Professeur
Henri Joyeux chirurgien-cancrologue la Facult de Mdecine de
Montpellier Directeur du laboratoire de Nutrition et cancrologie
exprimentale depuis 1980 l'Institut du Cancer de Montpellier Voici
cette Ve dition tant attendue que Jean Seignalet comptait publier
en 2004. Jean me confiait, peu avant son dpart, que ce serait la
meilleure dition de son uvre, celle qui confirmait l'union de ses
intuitions, de son immense exprience et de ses nombreuses
recherches. Certains, incomptents scientifiquement, en particulier
en nutrition, se sont ridiculiss en voulant pervertir son message,
en le qualifiant d' instincto et de crudivoriste parce qu 'il
dconseillait les cuissons excessives des aliments qui les
dnaturent, d'o des pathologies nombreuses et varies touchant bien
des organes cibles de l'humain. Aucun de ses nombreux collgues n'a
mis en doute ses thories et ses traitements. Bien au contraire,
comme moi, ils lui confiaient les malades que nous ne savions pas
soulager. Nous lui restons fidle, en respectant ses volonts
scientifiques au service des malades. D'abord nous voulons lui
rendre un grand hommage, il nous laisse un message de sant la porte
de tous en avance sur le temps qui vient. Le Docteur Jean Seignalet
nous a quitt prmaturment le 13 juillet 2003. Emport en quelques
semaines par le mal implacable qu'il craignait du fait d'antcdents
anciens. Tout jeune retrait, il allait ouvrir son cabinet mdical.
En toute libert, il voulait tre au service de tous ceux qui lui
faisaient confiance. Une grande population de malades atteints de
maladies chroniques souvent incurables. Beaucoup connaissaient Jean
Seignalet travers son livre programme que l'on peut qualifier de
Trait : L'Alimentation ou la troisime mdecine. N le 9 octobre 1936,
Jean Seignalet tait ancien Interne des Hpitaux de Montpellier,
Matre de Confrences la Facult de Mdecine, Praticien du Centre
Hospitalo-Universitaire o il dirigea le laboratoire HLA de
Montpellier de 1969 1999. Pionnier de la transplantation rnale en
Languedoc Roussillon et conseiller scientifique de nombreux de ses
collgues qui n'hsitaient pas lui envoyer les cas les plus
difficiles.
6. II L'Alimentation ou la troisime mdecine Auteur de 230
publications en langue franaise et anglaise, dont 78
internationales et de 2 livres : Le groupage HLA en rhumatologie
dit par Masson en 1985 et L'alimentation ou la troisime mdecine ,
Jean tait un puits de science. A quelques semaines de la retraite,
il cherchait encore dans les plus rcentes publications
internationales, les dernires trouvailles de la recherche. Il
savait distinguer les plus solides. Il tait en permanence au top de
son art. Grand spcialiste de l'Immunologie, il tait aussi titr et
comptent en Gastro-entrologie qu'en Rhumatologie. Son immense
culture mdicale, son exprience avec les malades transplants, lui
donna un recul suffisant pour lucider un grand nombre des mystres
sur lesquels bute encore la mdecine moderne. Depuis 1985, toutes
ses recherches taient orientes vers la nutrition : les causes
alimentaires des maladies et ce qui est devenu la nutrithrapie.
C'est en 1996 qu'il dcida de publier son exprience et ses rsultats
pour le grand public. Son livre sur l'Alimentation connut
rapidement un franc succs. Son tour de force est d'avoir donn aux
bien portants comme aux malades des messages scientifiques parfois
complexes, parce qu 'il voulait tre complet, pour augmenter leurs
connaissances. Il a pu ainsi les aider comprendre les causes
nutritionnelles de leurs maux. Les conseils alimentaires qu'il
donnait pouvaient tre suivis d'autant plus facilement, et les
malades le tenaient au courant rgulirement des rsultats souvent
spectaculaires et rapides. Cette cinquime et dernire dition de son
trait numre 115 maladies, soit 40 de plus par rapport la 4' dition.
Dans cette dition, il rapporte 297 cas de Polyarthrite Rhumatode et
46 de Sclrose en plaques. C'est un trs grand hommage que nous
voulons lui rendre, car Jean a ouvert des voies nouvelles en
thrapeutique en simplifiant ou supprimant des traitements
complexes, coteux et inutiles. Beaucoup de ses collgues furent
surpris d'abord, puis purent vrifier que ses conseils thrapeutiques
taient bass scientifiquement. Jean tait en avance sur son temps, le
plus brillant et le plus travailleur de sa gnration, un passionn de
l'humain. Qu'il soit mille fois remerci d'avoir si fortement
contribu dmontrer scientifiquement ce qu 'Hippocrate annonait cinq
sicles avant notre re : Que ton aliment soit ton mdicament . Cette
cinquime dition comporte des NOUVEAUTS importantes : - des bases
scientifiques concernant l'intestin grle et son fonctionnement de
mieux en mieux connu, la place relle de la gntique souvent
surfaite, en partant du principe qu'on ne peut rien changer. Vous
comprendrez mieux et plus encore le rle de l' pigntique,
c'est--dire la part de l'environnement, de notre environnement (ce
que nous respirons, mangeons. ..) qui modifie la gntique ; - un
chapitre spcial est consacr aux enzymes qui orientent les
mtabolismes vers l'homme ou vers la femme selon son identit
sexuelle. Les mmes phytohormones ont une action semblable aux
hormones mles chez l'homme, aux hormones fminines chez la femme ; -
quatre chapitres nouveaux au total : celui sur les enzymes, puis
sur les maladies auto-immunes du foie et des voies biliaires, sur
les maladies dites d'encrassage , sur le cancer (ce chapitre a t
ddoubl) ;
7. Avant-propos III - 91 maladies au lieu de 75 rpondent
positivement au rgime alimentaire que Jean Seignalet a propos aprs
de nombreuses annes d'tude et d'exprience ; - il approfondit sa
vision sur l'auto-immunit prsente sur un mode simplifi la figure
44, sur l'effet de serre et la scurisation de l'nergie nuclaire ; -
pour la premire fois sont abords : l'irradiation des aliments, les
effets favorables de ses orientations nutritionnelles chez les
sportifs. Il est vrai que le Rgime de Jean Seignalet n'est pas
facile suivre, qu'il peut tre considr comme contraignant, mais
c'est la rigueur de son suivi qui donne des rsultats souvent
inesprs. La mdecine avait tout essay, il recommande de stopper les
laitages tellement consomms aujourd'hui en excs, de prendre le plus
possible de lgumes et de fruits frais, de faire cuire les aliments
la vapeur douce, de supprimer les crales classiques dont le bl, et
voil que les douleurs disparaissent en quelques jours, que les
articulations sont plus souples, bref que la vie reprend... J'ai
reu de multiples tmoignages crits comme oraux de nombreux malades
que Jean suivait avec bienveillance et dsintressement. Le plus bel
hommage qu'un mdecin puisse recevoir n'est-il pas celui de ses
malades qui ont retrouv la Sant ! Henri JOYEUX En Annexe de ma
prface, voici la liste, elle est impressionnante, des 115 maladies
observes dont 91 ont bnfici d'amliorations importantes et souvent
dcisives - dment contrles - la suite de ses conseils nutritionnels.
Il les associait toujours aux traitements de base de ces maladies
conseills par la mdecine officielle laquelle Jean Seignalet ne
s'est jamais oppos. Il a seulement soulign la frquence des abus
thrapeutiques et l'inutilit de poursuivre dans certains cas des
traitements coteux et peu efficaces. Hmopathies : Leucmies, Obsit,
Surpoids, Rectocolite ulcro-hmorragique, Crohn, Spondylarthrite
ankylosante, Colite, Colite collagne, Colite lymphocytaire,
Duodnite, Angines de l'enfant et de l'adulte, Otites de l'enfance,
Dpression nerveuse endogne, Polyarthrite rhumatode, Cphales de
tension, Migraines, Schizophrnie, Autisme, Parkinson, Alzheimer,
Dystonie, Sclrose latrale amyotrophique, Hypoglycmie,
Hypercholestrolmie, Spasmophilie, Syndrme de fatigue chronique,
Sensibilit chimique multiple, Sarcodose, Sapho, Behet, Mastocytose,
Diabte de type 2, Histiocytose langerhansienne, Polypes
nasosinusiens, Rhume des foins, Conjonctivite allergique, Rhinite,
Sinusite, dme de Quincke, Allergies, Asthme, Bronchite chronique,
Dilatation des bronches, Prurit, Acn, Psoriasis, Urticaire, Eczma,
Gastrite, Athrosclrose, Dyspepsie, Lithiase vsiculaire, Glaucome,
Cataracte, Caries, Dentaires, Addison auto-immune, Maladie de Churg
et Strauss, Anmie de Biermer, Narcolepsie, Nodules thyrodiens,
Fibrose
8. IV L'Alimentation ou la troisime mdecine pulmonaire,
Idiopathie, Pancratite aigu, Tendinites, Sclrose en plaques,
Basedow, Thyrodite de Hashimoto, Maladie de Lapeyronie,
GougerotSjgren, Rhumatisme psoriasique, Pseudopolyarthrite
rhizomlique, ACJ polyarticulaire, Rhumatisme palindromique, Lupus
rythmateux dissmin, Sclrodermie, Connectivites, Maladie coeliaque,
Dermatite herptiforme, Myasthnie, Purpura thrombocytopnique
idiopathique, Hpatite chronique auto-immune, Pemphigus, Nphropathie
IgA, Psychose maniaco-dpressive, Goutte, Arthrose, Ostoporose,
Vieillissement prmatur, Infections rptition, Polychondrite,
Atrophiante, Wegener, Maladie de Berger, Cirrhose biliaire
primitive, Uvite antrieure aigu, Syndrme de Guillain, Barre,
Vascularit, A Anca, Neuropathie priphrique idiopathique,
Fibromyalgie, Priartrite noueuse, Maladie de Horton, Arthrites
ractionnelles, Maladie de Still, Dermatomyosite, Polymyosit,
Fasciite de Shulman, Cholangite sclrosante primitive, Syndrme des
antiphospholipides, Chondrocalcinose articulaire, Migraines,
Statose hpatique non alcoolique, Reflux gastrooesophagien, Syndrme
d'activation des macrophages, Cals, Syndrme de Goodpasture,
Glomrulonphrites, Purpura rhumatode. H.J.
9. SOMMAIRE Prface de la premire dition Avant-propos de la
premire dition Avant-propos de la cinquime dition 17 19 21 Chapitre
1 Quelques explications prliminaires A. B. C. D. Pourquoi
s'intresser la nutrition? 1. Ma conviction de l'extrme importance
de la nutrition 2. Les travaux de quelques prcurseurs 3. Les
irritants mystres de la mdecine 4. Ma double culture, mdicale et
biologique Conduite des recherches 1. Sur le plan thorique 2. Sur
le plan pratique Chronologie des travaux Plan de la cinquime dition
23 23 24 25 27 27 27 28 29 30 Chapitre 2 Notions essentielles de
gntique A. B. C. D. E. Les acides nucliques Les gnes de structure
Du gne la protine Les gnes de rgulation Modifications possibles des
gnes 33 35 37 42 43 Chapitre 3 L'environnement A. Liste des
principaux facteurs de l'environnement 1. Radiations 2. Agents
climatiques et physiques 3. Polluants de l'air 4. Polluants de
l'eau 45 45 46 46 47
10. 4 B. L'Alimentation ou la troisime mdecine 5. Polluants du
sol 6. Tabac 7. Alcool 8. Mdicaments 9. Vaccins 10. Allergnes 11.
Parasitoses 12. Champignons 13. Bactries 14. Virus 15. Aliments
Hirarchie des facteurs de l'environnement 48 49 50 50 51 52 53 53
53 54 55 55 Chapitre 4 Les enzymes A. B. C. D. E. F. G. H. I.
Dfinition et principaux caractres Mode de fonctionnement des
enzymes Inhibiteurs et activateurs des enzymes 1. Inhibiteurs 2.
Activateurs Rgulation de l'action des enzymes Classification des
enzymes Les coenzymes Le capital enzymatique Les ennemis des
enzymes 1. Quels sont ces ennemis ? 2. Comment s'attaquent-ils aux
enzymes? 3. Consquences du dysfonctionnement enzymatique Une
mdecine qui tient compte des enzymes 1. La micronutrition 2. La
macronutrition 57 58 60 60 60 61 61 62 63 63 63 63 64 65 65 65
Chapitre 5 L'intestin grle A. B. C. Architecture du grle 1.
Anatomie 2. Structure Les cellules de la muqueuse du grle 1. Les
entrocytes ou cellules absorbantes 2. Les cellules mucus 3. Les
cellules de Paneth 4. Les cellules endocrines 5. Les cellules M Rle
du grle 1. Il participe la digestion des aliments 67 67 68 69 69 70
71 71 71 72 72
11. L'Alimentation ou la troisime mdecine D. E. F. G. 2. Il
assure une absorption slective des substances digres .... 3. Il
permet la progression du chyle La flore bactrienne du grle Les
dfenses du grle 1. Dfenses non immunes 2. Dfenses immunes La
tolrance orale 1. Ncessit de la tolrance orale 2. Dmonstration de
la tolrance orale 3. Mcanismes de la tolrance orale L'hypermabilit
du grle 1. A l'tat physiologique 2. l'tat pathologique 3. Mthodes
de mesure de la permabilit du grle 4. Causes de l'hyperpermabilit
5. Consquences de l'hyperpermabilit 6. Quelques mots sur le colon
droit 7. Quelques mots sur les alvoles pulmonaires 5 72 72 72 74 74
76 77 77 77 77 78 78 78 78 79 80 80 80 Chapitre 6 Alimentation
ancienne et alimentation moderne A. B. C. D. Variations de
l'alimentation au cours des ges 1. La prhistoire 2. La priode
nolithique 3. L'poque moderne 4. Les six diffrences majeures 5.
Alimentation et volution Le problme des crales domestiques 1.
Dfinition des crales 2. Importance des crales dans l'alimentation
3. Des crales prhistoriques aux crales modernes 4. Le bl 5. Le riz
6. Le mas 7. Les effets nocifs des crales Le problme des laits
animaux 1. Historique des laits animaux 2. Le lait de femme 3.
Comparaison entre lait de femme et lait de vache 4. Les laits
materniss 5. Les effets nocifs du lait de vache Le problme de la
cuisson 1. Buts et mthodes de la cuisson 2. Consquences visibles de
la cuisson 3. Consquences chimiques de la cuisson 4. Les effets
nocifs de la cuisson 83 83 84 85 86 86 87 87 87 88 89 90 90 90 92
92 92 92 95 96 97 97 97 97 99
12. 6 E. F. G. H. I. L'Alimentation ou la troisime mdecine 5.
Consquences pratiques La prparation des huiles La pollution
alimentaire 1. Les additifs alimentaires 2. Les produits administrs
aux animaux et vgtaux 3. L'irradiation des aliments 4. Le recours
aux aliments biologiques Les carences en vitamines et en minraux
Autres erreurs dans le domaine alimentaire 1. La maladie de la
vache folle 2. Les excs de la pche en mer 3. Les organismes
gntiquement modifis Conclusion 101 102 103 103 104 105 106 107 108
108 109 111 112 Chapitre 7 Les principes du rgime alimentaire A. B.
C. D. Les bases de mon rgime Analyse aliment par aliment 1. Les
laits animaux 2. Les crales 3. Les viandes 4. Les charcuteries 5.
Les ufs 6. Les poissons 7. Les autres produits de mer 8. Les lgumes
verts 9. Les lgumes secs ou lgumineuses 10. Les crudits 11. Les
fruits frais 12. Les fruits secs ou conservs 13. Les sucres 14. Les
huiles 15. Aliments divers 16. Les condiments 17. Les boissons
Autres recommandations dittiques 1. Eviter au maximum le cuit 2.
Existe-t-il des dangers manger cru ? 3. L'quilibre entre alcalins
et acides 4. Autres conseils 5. Composition des repas 6. Quantit de
victuailles Mesures complmentaires du rgime 1. Supprimer le tabac
2. Avoir une activit physique suffisante 3. viter au maximum
l'impact des stress 113 113 113 114 115 115 115 116 116 116 116 116
116 117 117 117 118 118 118 119 119 120 121 122 122 123 123 123 124
124
13. L'Alimentation ou la troisime mdecine E. 4. Prendre des
ferments lactiques 5. Supplmenter en vitamines, en magnsium et en
oligolments Conclusion 7 125 125 127 Chapitre 8 Notions
essentielles d'immunologie A. B. C. D. La rponse immunitaire 1.
Notions d'antigne et de rponse immunitaire 2. Les cellules
prsentant les antignes (CPA) 3. Les cellules rpondant aux antignes
4. La reconnaissance de l'antigne 5. L'activation des cellules et
la coopration cellulaire 6. L'action effectrice 7. L'arrt de la
rponse immunitaire 8. Caractres principaux de la rponse immunitaire
9. Interactions entre systme immunitaire, systme nerveux et systme
endocrinien La raction inflammatoire 1. Dfinition 2. La raction
inflammatoire aigu 3. La raction inflammatoire chronique 4.
Inflammation et immunit 5. Les radicaux libres Tolrance et
autoimmunit 1. La tolrance 2. L'auto-immunit Le systme HLA 1. Les
gnes HLA 2. Les molcules HLA 3. Rle des molcules HLA dans la rponse
immunitaire 4. HLA et auto-immunit 129 129 130 130 132 135 137 138
140 140 141 141 141 143 143 144 148 148 149 152 154 156 156 159
Chapitre 9 La polyarthrite rhumatode A. B. Prsentation de la
maladie 1. Circonstances de survenue 2. Symptomatologie et
diagnostic 3. Les lsions engendres par la PR 4. Mcanisme 5.
volution 6. Traitement Les tapes du raisonnement 1. La PR est une
maladie polyfactorielle 2. Le premier gne de susceptibilit est
HLA-DR 161 161 161 162 163 163 163 165 165 165
14. 8 C. D. E. F. G. H. L'Alimentation ou la troisime mdecine
3. Un peptide a un rle causal dans la PR 4. Il pourrait s'agir d'un
peptide non soi venu de l'intestin 5. Le premier facteur de
l'environnement est l'alimentation ... 6. Le deuxime facteur de
l'environnement est une bactrie intestinale 7. L'hyperpermabilit du
grle dans la PR et ses causes 8. Le troisime facteur de
l'environnement est le stress 9. Le second gne de susceptibilit est
li au sexe fminin 10. Le troisime gne de susceptibilit pourrait
contrler les enzymes ou les mucines intestinales Une thorie sur la
pathognie de la PR Variantes de la thorie pathognique 1. L'hypothse
de la raction croise 2. L'hypothse du superantigne 3. L'hypothse de
substances bactriennes Consquences pratiques de cette thorie 1. Le
danger vient de l'intestin 2. Les mdicaments classiques s'adressent
un stade trop tardif 3. Il est logique de modifier l'alimentation
La dittique et ses rsultats Le rgime alimentaire Les malades traits
par cette mthode Surveillance des malades Dure du rgime Rsultats
sur le rhumatisme inflammatoire Authenticit des rsultats Modes
d'action du rgime Comment expliquer les checs? Observations de
malades 1. Observation PR 26 2. Observation PR 15 3. Observation PR
91 Conclusion 166 166 167 170 172 173 174 174 175 177 177 178 180
180 180 180 180 180 180 181 181 181 182 183 184 184 184 184 185 187
189 Chapitre 10 La spondylarthrite ankylosante A. B. Prsentation de
la maladie 1. Circonstances de survenue 2. Symptomatologie et
diagnostic 3. volution et traitement 4. Le concept de
spondylarthropathies 5. Les problmes rsoudre Les tapes du
raisonnement 1. La SPA est une maladie polyfactorielle 2. Le
premier gne est HLA-B27 3. Un peptide apparat comme responsable de
la SPA 191 191 191 192 192 193 193 193 194 194
15. L'Alimentation ou la troisime mdecine C. D. E. F. G. 4. Le
premier facteur de l'environnement est une bactrie 5. Le deuxime
facteur de l'environnement est l'alimentation moderne 6. Une
hyperpermabilit et/ou des lsions de l'intestin sont souvent
dmontres dans la SPA 7. Le second gne est li au sexe masculin 8. Le
troisime gne gouverne la production des enzymes et/ou des mucines
des entrocytes Une thorie sur la pathognie de la SPA Discussion,
variantes et consquences pratiques de la thorie .... 1. Un point
discuter 2. Variantes de la thorie 3. Consquences pratiques de
cette thorie La dittique et ses rsultats 1. Le rgime alimentaire 2.
Les malades traits 3. Surveillance des malades 4. Dure du rgime 5.
Rsultats 6. Authenticit des rsultats 7. Mode d'action du rgime
Observations de malades 1. Observation SPA 3 2. Observation SPA 16
Conclusion 9 195 195 196 196 196 196 197 197 199 199 200 200 200
200 201 201 201 202 202 202 203 205 Chapitre 11 Les autres maladies
auto-immunes de la sphre rhumatologique A. B. C. D. Rhumatismes
inflammatoires 1. Le rhumatisme psoriasique (RP) 2. La
pseudopolyarthrite rhizomlique (PPR) 3. L'arthrite chronique
juvnile (ACJ) 4. Le rhumatisme palindromique 5. Les rhumatismes
inflammatoires non tiquets Syndrome de Gougerot-Sjgren 1.
Prsentation de la maladie 2. Une thorie sur le mcanisme du GS 3.
Rsultats Lupus rythmateux dissmin 1. Prsentation de la maladie 2.
Rflexions sur le mcanisme du LED 3. Les rsultats Sclrodermie 1.
Prsentation de la maladie 2. Rflexions sur le mcanisme de la SD 3.
Les rsultats 207 207 209 210 216 216 217 217 218 218 219 219 221
221 224 224 225 227
16. 10 E. L'Alimentation ou la troisime mdecine Autres
connectivites 227 Chapitre 12 La maladie de Basedow A. B. C.
Prsentation de la maladie Une hypothse sur la pathognie du Basedow
Les rsultats 233 235 239 Chapitre 13 Sclrose en plaques A. B. C. D.
E. Prsentation de la maladie Une hypothse sur la pathognie de la
SEP Rgimes alimentaires et SEP Rsultats personnels Conclusion 243
246 251 252 256 Chapitre 14 Maladies auto-immunes hpatobiliaires A.
B. C. Hpatite auto-immune Cirrhose biliaire primitive (CBP)
Cholangite sclrosante primitive (CSP) 257 259 263 Chapitre 15
Autres maladies auto-immunes et htro-immunes A. B. Maladies o la
dittique est souvent efficace 267 1. Maladie cliaque (MC) 267 2.
Dermatite herptiforme (DH) 270 3. Uvite antrieure aigu (UAA) 271 4.
Syndrome de Guillain-Barr 271 5. Neuropathies priphriques
idiopathiques 272 6. La granulomatose de Wegener (GW) 274 7. La
priartrite noueuse (PAN) 277 8. Nphropathie IgA 278 9. Maladie de
La Peyronie 283 10. Maladie de Horton 283 11. Maladie d'Addison
auto-immune 284 Maladies o la dittique a une efficacit douteuse,
mdiocre ou nulle 286 1. Thyrode de Hashimoto 286 2. Purpura
thrombocytopnique idiopathique (PTI) 286 3. Diabte sucr de type I
(DSI) 292 4. Pemphigus 288 5. Maladie de Churg et Strauss (C/S)
289
17. L'Alimentation ou la troisime mdecine C. D. E. 11 6. Autres
maladies Maladies o la dittique mriterait d'tre essaye titre
curatif Maladies o la dittique mriterait d'tre essaye titre
prventif 1. Anmie de Biermer 2. Narcolepsie Conclusion 1. La vision
classique de l'auto-immunit 2. Ma vision de l'auto-immunit 289 290
290 290 291 297 297 297 Chapitre 16 Notions essentielles de chimie
A. B. Les matriaux de l'organisme 1. L'eau 2. Les minraux 3. Les
vitamines 4. Les glucides ou sucres 5. Les lipides ou corps gras 6.
Les protines 7. Les nuclotides Catabolisme et anabolisme 1. Le
mtabolisme nergtique 2. Le mtabolisme de synthse 301 302 302 302
302 304 307 310 311 311 316 Chapitre 17 Notions essentielles de
physiologie cellulaire A. B. C. D. E. F. G. G. Quelques dfinitions
Structure des cellules humaines Communications des cellules avec le
milieu extrieur Communications des cellules entre elles La mitose
L'apoptose La matrice extracellulaire (MEC) 1. Ncessit de la MEC 2.
Structure de la MEC 3. Fonctions de la MEC Organes, tissus,
appareils et systmes 319 319 323 324 329 331 335 335 335 336 336
Chapitre 18 La thorie de l'encrassage A. B. C. D. E. Le
fonctionnement des cellules Les dchets venus de l'intestin La
notion d'encrassage Le devenir des cellules encrasses Comment
prvenir ou traiter l'encrassage ? 339 340 341 342 345
18. 12 L'Alimentation ou la troisime mdecine Chapitre 19 La
pathologie d'encrassage en rhumatologie A. B. C. D. E. F.
Fibromyalgie (FM) 1. Donnes classiques sur la fibromyalgie 2. Une
conception nouvelles de la fibromyalgie Tendinites 1. Les
tendinites inflammatoires 2. Les tendinites mcaniques 3. Les
tendinites par encrassage Arthrose 1. Dfinition 2. Notions gnrales
3. Les tendinites par encrassage 4. Mcanisme d'action du changement
nutritionnel Ostoporose Goutte Autres maladies 347 347 354 359 359
359 360 362 362 362 367 370 370 374 377 Chapitre 20 La pathologie
d'encrassage en neuropsychiatrie A. B. C. D. E. F. G. H. Cphales
Autisme Schizophrnie Dpression nerveuse endogne Maladie d'Alzheimer
Maladie de Parkinson Dystonie Sclrose latrale amyotrophique (SLA)
379 383 385 387 393 398 405 406 Chapitre 21 Pathologie d'encrassage
et maladies mtaboliques A. B. Diabte sucr de type 2 (DS2) Autres
troubles mtaboliques 1. Hypoglycmie 2. Hypercholestrolmie 3.
Spasmophilie 4. Surpoids et obsit 409 424 424 425 426 427 Chapitre
22 Autres maladies d'encrassage non malignes A. B. C. Athrosclrose
Hmopathies diverses Maladies diverses 429 438 439
19. L'Alimentation ou la troisime mdecine D. E. Vieillissement
Problmes des sportifs 13 442 445 Chapitre 23 Connaissances
actuelles sur les cancers A. B. C. D. E. F. G. Dfinition Les gnes
du cancer 1. Les gnes directement responsables 2. Les gnes
intervenant indirectement Les anomalies gntiques conduisant la
transformation maligne d'une cellule 1. Analyse des modifications
gntiques 2. Consquences des modifications gntiques Cancers
hrditaires et cancers acquis 1. Les cancers hrditaires 2. Les
cancers acquis Constitution d'un cancer 1. Formation de la cellule
maligne initiale 2. Formation de la tumeur maligne 3. Mtastases
Facteurs de l'environnement et cancers 1. Les radiations 2. Les
produits chimiques 3. Les virus 4. Les bactries non intestinales
Traitement des cancers 1. Les moyens thrapeutiques classiques 2.
Les rsultats 3. Commentaires 4. Existe-t-il d'autres voies
thrapeutiques? 449 450 450 451 452 452 453 454 454 454 454 454 455
456 458 458 459 460 460 460 460 461 462 463 Chapitre 24 Encrassage,
rgime hypotoxique et cancers A. B. C. La thorie de l'encrassage est
applicable de nombreux cancers .. 1. Quelles sont les substances
encrassantes ? 2. L'encrassage cellulaire 3. L'encrassage
intracellulaire 4. L'encrassage des cellules immunes Alimentation
et cancer 1. Corrlations entre certains aliments et certains
cancers 2. L'exemple du cancer du sein 3. Aliments dangereux et
aliments protecteurs Rgime hypotoxique et prvention du cancer 1. La
logique du rgime hypotoxique 2. Les rsultats 465 465 465 466 467
467 467 469 471 471 471 473
20. 14 D. E. L'Alimentation ou la troisime mdecine Rgime
hypotoxique et traitement du cancer 1. Que peut-on attendre du
changement nutritionnel ? 2. Les rsultats Conclusion 1. Le point
sur le cancer 2. Le point sur le rgime 475 475 475 482 482 483
Chapitre 25 La thorie de l'limination A. B. C. D. E. F. G. H.
Existence d'une limination Les molcules liminer Les moyens employs
pour l'limination Les voies de l'limination L'limination
physiologique L'limination pathologique Comment prvenir ou traiter
la pathologie d'limination ? limination et survie des humains 485
486 486 487 489 490 491 491 Chapitre 26 La pathologie d'limination
du tube digestif A. B. C. D. E. Colite Colites microscopiques
Rectocolite ulcrohmorragique Maladie de Crohn Gastrite 493 496 498
500 510 Chapitre 27 La pathologie d'limination cutane A. B. C. D.
E. Acn Eczma Urticaire Psoriaris Autres affections dermatologiques
511 514 516 518 522 Chapitre 28 La pathologie d'limination
bronchique A. B. Bronchite chronique Asthme 523 526 Chapitre 29
Autres pathologies d'limination A. Maladies des muqueuses de la
sphre ORL et des conjonctives ... 535 1. Infections rptition
535
21. L'Alimentation ou la troisime mdecine B. 15 2. Allergies
536 3. Polypes nasaux 537 4. Aphtes 537 Maladies caractrises par
l'activation de certaines varits de leucocytes 538 Chapitre 30
Maladies de mcanismes complexes A. B. C. D. E. Maladie de Behet
Sapho Sarcodose Sensibilit biochimique environnementale (SBE)
Syndrome de fatigue chronique (SFC) 543 554 557 559 561 Chapitre 31
Synthse de la thorie et des rsultats A. B. C. Conception d'ensemble
de la thorie Les maladies qui rsistent au rgime hypotoxique Les
rsultats qui obissent souvent au rgime hypotoxique 1. Les succs 2.
Les checs 3. Les cas intermdiaires 4. L'chappement au rgime 5. Les
limites de la mthode 6. Transposition aux animaux 7. Authenticit
des rsultats 565 567 569 569 574 580 580 581 581 582 Chapitre 32
Pratique du rgime alimentaire A. B. C. Conduite du rgime
alimentaire 1. Proportion de sujets appliquant les prescriptions 2.
Manire de suivre le rgime 3. Prix de revient du rgime 4. Facilit
suivre le rgime 5. Les dlais respecter 6. Ncessit du long terme
Autres problmes lis au rgime 1. Les mdicaments 2. Les variations de
poids 3. Les purations 4. Les carences ventuelles 5. Les infections
bactriennes et les parasitoses Conclusion 585 585 586 586 587 587
587 587 587 588 589 589 590 590
22. 16 L'Alimentation ou la troisime mdecine Chapitre 33
Conclusion A. B. C. Sur le plan mdical Au-del de la mdecine 1. Les
principales erreurs 2. Les dangers nous guettent 3. Les mesures
prendre Quelques mots pour finir 591 594 594 598 599 603 Annexe :
25 jours de rgimes - Suggestion de menus remise en consultation -
Quelques desserts - Rappels des oligo-lments contenus dans les
principaux produits alimentaires 613 Bibliographie 617 605 608
23. PREFACE de la premire dition La premire mdecine, c 'est
celle que nous avons appris et que nous enseignons : la mdecine
traditionnelle des signes ou symptmes jusqu'aux traitements des
maladies les plus complexes. Les excs de cette premire mdecine sont
de plus en plus mal perus par les malades qui se sentent plus
souvent objets que sujets. La deuxime mdecine est reprsente par les
mdecines douces avec la naturopathie et l'homopathie *. Celle-ci
utilise des mdicaments des doses trs faibles et mme extrmement
petites . L'homopathie * est oppose l'allopathie qui est la premire
et la plus ancienne mdecine. La troisime, c'est l'alimentation.
Notre collgue, Jean Seignalet nous fait prendre justement
conscience que notre alimentation est une vritable mdecine, avec
ses bases historiques et scientifiques : anatomiques,
physiologiques... N'est-ce pas les calories, l'azote, les minraux
et les vitamines qui nous font vivre autant que le cur, le cerveau
ou les reins ! Pourquoi opposer chacune de ces mdecines par ses
spcialistes et dfenseurs ? Serait-il impossible tout mdecin d'avoir
les comptences ncessaires l'exercice de ces trois mdecines ?
Certainement pas ! A notre avis, ces trois mdecines ne s'opposent
pas, elles sont essentiellement complmentaires. La preuve nous en
est donne par l'auteur qui a acquis les plus hautes connaissances
au cours de 41 annes de formation mdicale comme clinicien et
biologiste. Mon ami Jean Seignalet possde les titres les plus
prestigieux : interne des hpitaux de Montpellier, chef de
clinique-assistant, hmatologue et immunologue, puis biologiste des
hpitaux de haut niveau, spcialiste de transplantation, enfin
universitaire de la plus ancienne cole de mdecine d'Europe. Son
immense exprience lui a permis de remettre en cause les faux
acquis, de pntrer les nombreux non-dits de la mdecine moderne. Qui
oserait dire que les cancrologues sont nombreux parce qu'il y a de
plus en plus de cancers et que les espoirs de gurir un cancer du
sein ou du cerveau aujourd'hui ne sont pas tellement meilleurs
qu'il y a vingt ans ! * S. HAHNEMAN, Exposition de la doctrine
homopathique ou Organon de l'art de gurir, ditions O.E.I.L., Paris,
1986.
24. 18 L'Alimentation ou la troisime mdecine Ce livre trs
document, rellement scientifique, est la porte de tous ceux qui
rflchissent la mdecine du troisime millnaire, sans avoir le nez
coll sur la vitre de leur spcialiste ou sur le dernier magazine
grand public qui cherche racoler des lecteurs en leur faisant
croire que demain la science rsoudra tous les problmes. Jean
Seignalet dmontre avec la logique du bon sens et au fil de
chapitres trs bien structurs que l'alimentation peut tre la
meilleure ou la pire des choses. Le lecteur press se reportera la
fin de chaque rubrique ou chapitre un rsum trs clair intitul Les
points importants . Les illustrations trs dtailles qui accompagnent
et arent le texte sont bienvenues et trs dmonstratives. Tous les
tudiants, tous les mdecins qui aiment leur mtier, tous les malades
qui veulent comprendre la ou les causes de leurs maux auront ce
livre et pourront s'y rfrer pour mieux soigner ou se soigner, mieux
prvenir simplement par une alimentation saine qui consiste manger
mieux et meilleur . Les rhumatologues, gastro-entrologues,
nutritionnistes, immunologistes, allergologues, dermatologues...
cancrologues et mme ceux qui s'occupent du Sida ne sont pas si
loigns qu'ils le pensent. Ne soignentils pas souvent le mme patient
? C'est la nutrition qui fait l'unit du corps humain cohrent. Tous
les conseils nutritionnels vont dans le mme sens. Le jour o les
responsables des grands organismes de recherche, INSERM, CNRS,
INRA... comprendront l'importance de mettre en priorit les
recherches en nutrition, ils feront faire des bonds en avant normes
la mdecine, rejoignant Hippocrate qui voyait juste 500 ans avant
JsusChrist. Que ton aliment soit ton mdicament , et la Scurit
Sociale se portera mieux. Si l'on veut viter l'essoufflement de la
recherche fondamentale, si l'on veut donner du tonus aux chercheurs
qui veulent tre plus proches des proccupations des humains qui
souffrent, il faut tudier autant la nutrition des cellules saines
ou malades que celle de l'organisme tout entier. Ce livre est plus
que d'actualit, il ouvre des perspectives nouvelles qu'il est
urgent de prendre en considration. L'avenir de la mdecine et plus
encore de nos patients en dpend. Merci au docteur Jean Seignalet
pour ce livre exceptionnel, fruit d'une grande exprience et de
rflexions scientifiques aussi audacieuses que cohrentes. Henri
JOYEUX, Professeur de cancrologie et de chirurgie digestive de la
Facult de Mdecine de Montpellier. * H. JOYEUX (Professeur), Changer
d'alimentation. Manger mieux et meilleur. Prvention des cancers,
ditions F.-X. de Guibert (O.E.I.L.), Paris, 1994.
25. AVANT-PROPOS DE LA PREMIERE EDITION En crivant ce livre je
voulais atteindre deux objectifs difficiles concilier : 1) Prsenter
aux mdecins et, d'une faon plus gnrale aux personnes dotes d'une
culture scientifique, une conception nouvelle sur le mcanisme de
certaines maladies. 2) Intresser les autres lecteurs, ceux qui
constituent le grand public . Ma vision de la pathologie paratra
certainement surprenante beaucoup de mes confrres. Il tait donc
ncessaire d'analyser de faon dtaille toutes les tapes de mon
raisonnement et d'tayer mes hypothses par de solides arguments
scientifiques. Je crois avoir rempli ces critres et avoir ainsi
atteint mon premier but. Le principal danger de cette option tait
de raliser un ouvrage compliqu, hors de porte de beaucoup de gens.
Or tous, malades comme bien portants, doivent pouvoir comprendre
mes thories, d'autant que celles-ci dbouchent en pratique sur un
rgime alimentaire, capable trs souvent de prvenir, d'amliorer ou de
gurir des affections graves. videmment, les choses ne sont pas
simples. Sinon on connatrait depuis longtemps le mcanisme de la
spondylarthrite ankylosante, de la fibromyalgie primitive, du
psoriasis ou des tumeurs malignes et on saurait comment les traiter
efficacement. La vrit est donc relativement complexe. Mme si
certains amendements, certaines corrections, certains
perfectionnements sont apporter mes propositions, j'ai la
conviction d'avoir approch cette vrit. Il restait la rendre
accessible aux non spcialistes. Pour cela, j'ai utilis plusieurs
moyens : * Exposer longuement les bases de chimie, de physiologie,
de gntique, d'immunologie et d'anthropogense ncessaires la
comprhension de la suite de l'ouvrage. * Rappeler les principaux
caractres de chaque maladie : circonstances de survenue, signes
cliniques, rsultats des examens complmentaires, volution, etc. *
Employer chaque fois que possible le langage de tous les jours la
place du jargon mdical : fatigue au lieu d'asthnie, manque d'apptit
au lieu d'anorexie, etc. Lorsqu'un terme scientifique est
irremplaable, sa signification est explique.
26. 20 L'Alimentation ou la troisime mdecine * Accompagner le
texte de nombreuses figures et tableaux, car un bon schma est
parfois plus clair qu'une longue tirade. Ai-je russi dans ma
seconde entreprise ? Je l'espre sans en tre certain. Les lecteurs
en jugeront et je tiendrai compte de leur avis, si l'occasion m'est
offerte de rdiger une nouvelle version de ce livre. J.S.
27. AVANT-PROPOS DE LA CINQUIEME EDITION Trois ans et huit mois
aprs la quatrime dition de cet ouvrage, une cinquime dition m'est
apparue ncessaire. Il ne s'agit pas d'une banale mise jour, mais de
l'incorporation de nombreux faits nouveaux, entranant une vritable
refonte. Il n'est pas un chapitre qui n'ait t modifi en plusieurs
endroits et certains chapitres ont t compltement remanis. Les
principaux changements par rapport la version prcdente sont les
suivants : 1) L'adjonction de certaines bases scientifiques : Les
notions sur l'intestin grle, la gntique, l'environnement,
l'immunologie, la chimie et la physiologie cellulaire, disposes
certains points stratgiques du texte, ont t simplifies et
clarifies, autant que faire se peut. Un chapitre spcial a t prvu
pour les enzymes, qui constituent un des trois piliers fondamentaux
de mes conceptions. Certains lments nouveaux ont d'autre part t
introduits : * La description des divers types de jonction qui
unissent les entrocytes * La matrice extra-cellulaire, complment
insparable de la cellule 2) La cration de quatre chapitres nouveaux
: * Celui sur les enzymes, dj mentionn * Celui sur les maladies
auto-immunes hpatobiliaires. * Celui sur les maladies d'encrassage
mtaboliques. * Enfin le chapitre sur le cancer a t ddoubl. 3)
L'tude de nouvelles affections : La quatrime dition rassemblait 75
maladies, dont 69 souvent curables par le rgime alimentaire
hypotoxique et 6 rfractaires. La cinquime dition runit 115
maladies, dont 91 (+ 22) qui rpondent bien au changement
nutritionnel et 24 (+ 18) qui ne rpondent pas. Il est
particulirement intressant d'essayer de comprendre le pourquoi de
ces checs, ce qui conduit lucider en partie ou en totalit le
mcanisme de ces affections.
28. 22 L'Alimentation ou la troisime mdecine Parmi les maladies
nouvelles qui bnficient souvent de la dittique, je citerai la
polychondrite chronique atrophiante, la cholangite sclrosante
primitive, certaines maladies cliaques non guries par l'exclusion
du bl, du seigle et de l'orge, l'Addison auto-immun, l'autisme,
l'artrite des membres infrieurs, la dyspepsie, la gastrite et le
reflux gastro sophagien. 4) Un approfondissement de certains sujets
: Certaines questions, que je trouve importantes, ont t dveloppes
plus longuement que dans la quatrime dition : ma vision de
l'auto-immunit, l'effet de serre et la scurisation de l'nergie
nuclaire. D'autres domaines ont t abords pour la premire fois :
l'irradiation des aliments, les effets favorables de ma mthode chez
les sportifs, ainsi que le concept de la micro et de la
macro-limination. 5) Un remaniement majeur de plusieurs chapitres :
Je pense ici au rhumatisme psoriasique, la sclrose en plaques, la
fibromyalgie, la migraine, l'eczma, aux aphtes, la sarcodose, la
sensibilit chimique multiple et au syndrome de fatigue chronique.
6) Des rsultats plus tendus : A l'heure actuelle, 2 500 patients
appliquent mes principes dittiques, la plupart avec un recul de
plusieurs annes. Ceci autorise des conclusions de plus en plus
solides. Ainsi les succs frquents ne font plus aucun doute dans le
lupus rythmateux dissmin, la sclrodermie, la sclrose en plaques, le
diabte sucr de type 2, l'arthrose, la maladie de Crohn, l'acn,
l'asthme et la maladie de Behet, en se limitant quelques exemples.
Cette cinquime dition s'imposait donc. J'espre qu'elle trouvera
auprs de mes lecteurs le mme accueil favorable que les prcdentes.
Docteur Jean SEIGNALET
29. CHAPITRE 1 QUELQUES EXPLICATIONS PRLIMINAIRES Pour
atteindre la vrit, il faut, une fois dans sa vie, se dfaire de
toutes les opinions que l'on a reues et reconstruire de nouveau et
ds le fondement tout le systme de ses connaissances. Ren DESCARTES.
Cherchez la cause des causes. HlPPOCRATE. Avant d'entrer dans le
vif du sujet, il me parat utile d'informer le lecteur du pourquoi,
du comment et de la chronologie de mes recherches. Ma dmarche, que
je crois logique, lui fera peut-tre saisir, ds le dbut de cet
ouvrage, l'importance d'une bonne alimentation. A. POURQUOI
S'INTRESSER LA NUTRITION ? Les auditeurs de mes confrences sont
parfois surpris que le mdecin classique que je suis, pass par la
filire universitaire et la filire hospitalire, place au premier
rang, pour la prvention et le traitement de nombreuses maladies, un
rgime alimentaire bien choisi. C'est entre 1983 et 1988 que se sont
prciss dans mon esprit quatre arguments principaux qui m'ont orient
vers cette voie. 1. Ma conviction de l'extrme importance de la
nutrition Cette conviction tait dj celle d'Hippocrate, dont l'uvre
contient de nombreux plaidoyers en faveur d'une nourriture saine et
qui allait jusqu' dire : Que ton aliment soit ton seul mdicament.
Le message devait tre nglig par la plupart de ses successeurs et,
l'heure actuelle, la dittique n'a qu'un rle insuffisant en
thrapeutique : * D'abord parce que ses indications sont limites un
nombre restreint de situations. * Ensuite parce que cette dittique
demeure relativement simpliste : rduction du sel dans
l'hypertension artrielle et l'insuffisance cardiaque, rduction des
protines dans l'insuffisance rnale chronique, rduction des
30. 24 Quelques explications prliminaires glucides dans le
diabte sucr, rduction des lipides dans l'hypercholestrolmie,
rduction des calories dans l'obsit. * Enfin parce que ces diverses
mesures visent traiter les symptmes, autrement dit les consquences
de la maladie, et non les causes. Le cas de la maladie coliaque que
l'on gurit par suppression de l'agent responsable, le gluten, fait
partie des exceptions. Les conceptions actuelles de la dittique
sont surtout fondes sur le nombre de calories, sur l'quilibre
glucides/lipides/protides et sur un apport suffisant de vitamines
et de calcium. Quelques prcurseurs, comme MENETRIER (1958) et
KOUSMINE (1980) ont soulign l'importance des oligo-lments. Or il
est bien tabli que les divers constituants de notre corps se
renouvellent progressivement au fil des ans et que les substances
ncessaires ce renouvellement sont puises dans notre nourriture.
D'autre part, nos cellules tirent l'nergie indispensable leur
fonctionnement de l'alimentation. Encore faut-il que celle-ci ne
soit pas gnratrice de trop de dchets qui vont entraver le
droulement normal de nos mtabolismes. La vision quantitative de la
nutrition doit tre remplace par une vision qualitative. Dans une
voiture construite pour utiliser du super, nul n'aurait l'ide de
faire le plein avec du gazole. La bonne sant de notre organisme
tant plus importante que celle de notre automobile, il me parat
primordial de dterminer quels sont les aliments qui nous
conviennent et ceux que nous devons viter. 2. Les travaux de
quelques prcurseurs Depuis des temps immmoriaux, des mdecins et des
non mdecins ont prconis de nombreuses varits de rgimes
alimentaires. Chaque chercheur attribue de grandes vertus la
dittique qu'il a mise au point et prtend qu'elle a des effets
favorables sur la sant des humains. Dans un ouvrage rcent, JOYEUX
(1994) a pass en revue les principaux rgimes proposs notre poque.
Dans la plupart des cas, les rsultats avancs par les auteurs sont
trs contestables et les raisons scientifiques prsentes pour adopter
tel ou tel mode nutritionnel ne semblent pas fondes. De cette
cohorte de pseudo chercheurs o voisinent les illumins et les
escrocs se dtachent certains prcurseurs : * Edward BACH qui a
soulign le rle majeur de l'intestin dans la bonne et la mauvaise
sant, le danger des aliments cuits et les relations entre certaines
bactries de la flore intestinale et les maladies chroniques. * Paul
CARTON qui a propos la premire approche des processus d'encrassage
et d'limination. * Au cours des dernires dcennies, il faut surtout
citer KOUSMINE BURGER et FRADIN. TOUS trois ont construit une
thorie logique. Tous trois ont obtenu des succs nets. KOUSMINE
(1980) (1983) (1987) et BURGER (1985) (1988) ont tabli un lien
entre deux faits : * L'homme moderne ne mange pas de la mme manire
qu'autrefois. * Certaines maladies rares aux temps anciens sont
devenues frquentes aujourd'hui.
31. Pourquoi s'intresser la nutrition? 25 Il est donc logique
de revenir une nourriture de type ancestral pour prvenir ou gurir
ces affections. La diffrence entre les deux auteurs est dans la
date o s'est produit le changement d'alimentation : * Pour
KOUSMINE, c'est au dbut de l're industrielle, c'est--dire dans les
premires annes du XIXe sicle. * Pour BURGER, c'est au dbut de la
priode nolithique, il y a 5 000 ans. Les succs obtenus par KOUSMINE
ont t authentifis par un nombre important de mdecins. Ceux de
BURGER ont t vrifis par quelques mdecins et par d'autres tmoins
dignes de foi. FRADIN (1991a) dnonce les dangers de l'alimentation
occidentale, responsable d'une forte augmentation des pathologies
dites dgnratives : athrosclrose, cancers, affections auto-immunes,
diabte gras entre autres. Il a mis au point un rgime hypotoxique
souvent fort bnfique pour ses patients. Ces trois auteurs ont eu le
mrite de mettre au point des mthodes nutritionnelles souvent
efficaces. C'est dj beaucoup. D'autre part ils ont lucid certains
des mcanismes par lesquels intervient l'alimentation moderne : *
KOUSMINE a bien montr le danger des techniques industrielles de
prparation des produits, les carences frquentes en vitamines, en
minraux et en acides gras poly-insaturs, l'existence d'une porosit
intestinale. Cependant toutes ces explications ne sont que
partielles. Il manque une conception d'ensemble. Nous verrons qu'il
est possible d'aller beaucoup plus loin dans ce domaine. * BURGER a
construit la thorie de l'inadaptation des enzymes humaines certains
aliments actuels. * FRADIN a incrimin les carences en acides gras
omga 3, la cuisson forte temprature, les produits laitiers, les
crales cuites et les toxiques lipophiles. 3. Les irritants mystres
de la mdecine Pendant de longs sicles, la mdecine est reste
ignorante et inefficace. Avant 1940, on avait tt fait de recenser
les quelques mdicaments vraiment utiles : aspirine, hparine,
insuline et digitaline. Ce n'est que depuis cette poque qu'ont t
faites de nombreuses dcouvertes. Les examens biologiques se sont
multiplis, l'imagerie mdicale s'est considrablement diversifie, les
greffes d'organes et de tissus sont devenues banales, l'arsenal
mdicamenteux s'est considrablement toff avec les antibiotiques, les
corticodes, les immunosuppresseurs, les anti-inflammatoires, etc.,
la biologie molculaire localise les gnes et dtermine leur
structure. Les revues spcialises, mais aussi les journaux et la
tlvision, ont largement parl de ces importants progrs. Les
commentateurs sont trs admiratifs et souvent trop optimistes. Des
travaux encore prliminaires, des mdicaments encore l'essai, sont
prsents comme des solutions dfinitives. Que de fois on nous a
annonc la gurison de tous les cancers ou la vaccination contre le
SIDA, sans que les promesses soient suivies d'effets. La ralit est
nettement moins brillante. Certes la dure moyenne de la vie a
augment chez les Occidentaux. Ce point positif est d
essentiellement aux facteurs suivants :
32. * Diminution considrable de la mortalit infantile, grce aux
avances de la gyncologie et de la pdiatrie. * Diminution
considrable de la mortalit par infections bactriennes et virales,
grce aux vaccinations et aux antibiotiques. * Sauvetage de nombreux
patients grce la chirurgie. On ne meurt qu'exceptionnellement d'une
appendicite ou d'une hernie trangle, pour citer deux exemples parmi
bien d'autres. * Efficacit de certains mdicaments dans certaines
situations : ainsi les antithyrodiens de synthse dans la maladie de
Basedow ou la radiothrapie et la chimiothrapie dans la maladie de
Hodgkin. Mais si les humains vivent souvent plus longtemps,
beaucoup d'entre eux ont des problmes de sant : * Certaines
affections, autrefois relativement rares ou exceptionnelles sont
devenues beaucoup plus frquentes. C'est le cas de l'obsit, du
diabte sucr de la maturit, de la maladie de Crohn, de l'asthme et
d'une faon gnrale des pathologies allergiques. * Les maladies
dgnratives sont de plus en plus rpandues. L'arthrose, l'ostoporose,
l'athrosclrose responsable des affections cardiovasculaires,
frappent de nombreux individus. Le cancer gurit une fois sur deux,
mais a doubl son incidence, si bien qu'il entrane autant de dcs
qu'autrefois. Les dmences sniles atteignent 12 % des octognaires et
30 % des nonagnaires. En somme, si l'on recense davantage de gens
gs qu'il y a cent ans, ces vieillards sont souvent dans un triste
tat. La cause majeure de cette situation est notre mconnaissance de
la pathognie (mcanisme du dveloppement) de nombreuses maladies.
Presque toutes celles qui sont tudies dans ce livre, et il y a en a
112 au total, sont classiquement considres comme mystrieuses. Notre
ignorance des processus conduisant la gense de ces diverses
affections a de fcheuses rpercussions sur le plan pratique. Nous ne
savons pas prvenir ces maladies et, quand elles sont dclares, nos
thrapeutiques sont inefficaces ou insuffisamment efficaces ou trop
rarement efficaces. L'idal serait de s'attaquer aux causes
(traitement tiologique), ce qui serait trs bnfique, alors que nous
soignons seulement les consquences (traitement symptomatique) avec
des rsultats inconstants ou limits. Cette carence pathognique
conduisant une insatisfaction thrapeutique est fort irritante pour
le mdecin. Cette irritation chronique m'a conduit un jour me poser
la question clef : Comment se fait-il, avec les importants progrs
raliss dans de nombreuses sciences, que nous soyons encore
incapables d'lucider le mcanisme de tant de maladies ? . Et une
rponse plausible tait la suivante : La complexit croissante de la
mdecine a conduit la plupart des cliniciens et des chercheurs de
haut niveau une spcialisation de plus en plus troite. Ds lors ils
ne connaissent que quelques facettes d'un tat pathologique et non
les autres. Cette vision partielle leur interdit d'aboutir une
conception globale du problme.
33. Conduite des recherches 27 4. Ma double culture, mdicale et
biologique Bien qu'il soit aujourd'hui impossible d'tre omniscient,
j'ai du moins acquis une culture relativement tendue puisque j'ai
travaill dans deux domaines diffrents : la mdecine et la biologie.
De 1959 1968, j'ai pratiqu la mdecine, parfois spcialise et souvent
gnrale. De 1968 1983, je me suis consacr la biologie, en
particulier l'immunologie et la gntique, en conservant toutefois
quelques activits cliniques. Depuis 1983, tout en continuant
exercer mes fonctions de biologiste, j'ai repris un vritable
travail, occupant une partie de mes loisirs pour l'exercice de la
mdecine gnrale. Cette double culture, autrefois envisageable, est
devenue aujourd'hui presque impossible. En effet, ds le dbut de
leur internat, les tudiants doivent choisir entre la clinique et la
biologie. Il est mme question d'interdire aux biologistes de rdiger
une ordonnance et de prescrire des mdicaments. mon avis, cette
volution est regrettable. La double formation dont j'ai bnficie m'a
fourni une base solide, partir de laquelle ont pu se dvelopper mes
recherches actuelles. B. CONDUITE DES RECHERCHES 1. Sur le plan
thorique Dsireux de dvelopper une vision la plus globale possible,
je me suis astreint, pendant plusieurs heures chaque semaine, la
lecture de nombreux articles mdicaux, fournis par l'excellente
bibliothque du Centre Hospitalier de Montpellier. Je ne me suis pas
limit comme par le pass aux publications portant sur ma spcialit ou
sur quelques questions cliniques limites. Mes lectures ont englob :
* La plupart des secteurs de la mdecine et principalement :
rhumatologie, gastro-entrologie, endocrinologie, neurologie,
psychiatrie, dermatologie, ophtalmologie, pneumologie, cancrologie
et bien entendu dittique. * Plusieurs secteurs de la biologie et
notamment : immunologie, gntique, anthropologie, bactriologie,
biologie molculaire, biologie du vieillissement et physiologie,
avec dans cette dernire branche une attention particulire pour la
physiologie cellulaire et pour l'intestin grle, ce dernier tant
intressant un double titre : par sa paroi et par sa flore
bactrienne. Ces sances de bibliographie sont assez comparables des
parties de pche. Il arrive de rentrer bredouille ou de ramener
seulement quelques petites pices. Mais quelquefois on capture un
gros poisson. Il s'agit d'un article qui va, soit renforcer, soit
amplifier, soit contredire une hypothse. J'ai par exemple
souvenance d'une publication qui dmontrait que l'interfron gamma
peut se fixer sur les cellules de la muqueuse du grle et abaisser
fortement la rsistance lectrique de la barrire intestinale. Ce
jour-l, j'ai compris pourquoi les agressions psychologiques
provoquent souvent de petites pousses dans les rhumatismes
inflammatoires. La relation sera explique plus loin. L'auteur de la
publication se cantonnait la physiologie digestive et n'imaginait
pas que sa dcouverte pouvait avoir une importance dans les
rhumatismes inflammatoires. D'autre part, il serait tonnant qu'un
rhuma-
34. tologue ait lu cet article, premire vue fort loign de sa
spcialit. Ainsi un maillon dans la chane des vnements qui conduit
une polyarthrite rhumatode ou une spondylarthrite ankylosante peut
passer inaperu, alors qu'il va apparatre clairement dans une vision
plus globale. Dans la comprhension du mcanisme des maladies, les
signes cliniques ont leur importance. Mais l'lment majeur est
souvent l'anatomie pathologique, les examens biologiques et
l'imagerie mdicale, c'est--dire l'examen au microscope des organes
et des tissus lss. partir de cette base solide, on peut avancer des
hypothses plausibles sur les vnements qui se droulent l'chelon
molculaire, au-del du microscope, sur le plan immunologique et sur
le plan mtabolique. Ces lectures instructives alternant avec des
priodes de rflexion m'ont permis de proposer des hypothses sur la
pathognie de plus de 100 maladies, considres jusqu' prsent comme
inexplicables, en partie ou en totalit. Comme l'illustrent de
nombreuses figures dans cet ouvrage, il s'agit de mcanisme complet
du dveloppement, allant de la cause premire, le plus souvent
l'alimentation moderne, la constitution des lsions caractristiques
de l'affection, en passant par de multiples tapes. Ces analyses
m'ont conduit distinguer trois varits de mcanismes : * La
pathologie auto-immune. * La pathologie d'encrassage. * La
pathologie d'limination. Les diverses maladies que ma mthode peut
amliorer se classent dans l'une ou l'autre de ces trois catgories.
Quelques rares troubles ne font pas appel un seul mcanisme, mais
deux runis. J'ai aussi propos des explications pour les affections
o ma mthode choue. Dans ma faon de raisonner, j'ai toujours tent de
privilgier les questions majeures et de prendre les chemins les
plus courts. D'normes efforts sont gaspills par beaucoup de
chercheurs sur des points de dtail, souvent sans intrt pratique,
court comme long terme. J'ai essay d'viter cet cueil. Ainsi par
exemple, j'attribue le diabte sucr de la maturit un encrassage du
pancras et des muscles. Parmi les nombreuses enzymes qui
interviennent dans les cellules 6 du pancras et les cellules
musculaires, j'ignore lesquelles sont bloques par l'encrassage.
L'avenir clairera ce point, intressant mais pas essentiel.
L'important est qu'un rgime alimentaire bien choisi dcrasse les
tissus malades et normalise la glycmie. C'est pour moi le
principal. 2. Sur le plan pratique Chaque fois qu'une maladie m'a
sembl pouvoir bnficier de la dittique, je me suis attach recruter
des volontaires dsireux d'essayer ma mthode. Nombreux sont les
patients souffrant de maux pnibles qui ont rsist en partie ou en
totalit aux divers traitements dj appliqus. Ces sujets sont
convoqus une consultation initiale qui permet de vrifier le
diagnostic et d'tablir un bilan clinique et biologique. Quand le
malade prend des mdicaments, deux cas se prsentent : * Ou bien il
s'agit de mdicaments consomms depuis longtemps sans entraner de
bnfice et je les supprime.
35. Chronologie des travaux 29 * Ou bien il s'agit de
mdicaments anciens qui ont une efficacit partielle ou des
mdicaments rcents qui auront peut-tre un effet favorable et je les
conserve. Lors de cette premire entrevue, je considre comme
essentiel d'exposer de faon dtaille mon opinion sur le mcanisme de
l'affection et de faire comprendre pourquoi un changement
nutritionnel peut transformer profondment la situation. Un rgime
alimentaire ne doit pas tre adopt comme une religion. Je ne demande
pas au patient une foi aveugle, mais plutt un effort intellectuel
afin qu'il saisisse clairement les motifs de ce nouveau traitement.
Malgr ces prcautions, 50 % des sujets abandonnent au bout de
quelques jours ou quelques semaines la dittique. Les 50 % restants
persvrent, soit en raison d'une volont plus ferme, soit cause d'une
meilleure comprhension du message. Des contrles ont lieu tous les
trois mois, au cours de la premire anne et de faon plus espace au
cours des annes suivantes. Lorsqu'un bnfice vident est constat, il
est instructif d'arrter les mdicaments ou le rgime pour dterminer
lequel des deux facteurs est responsable de l'amlioration. Dans
certains cas, les deux lments ont apport chacun leur contribution
et mritent d'tre continus ensemble. la fin de la premire anne, un
nouveau bilan clinique et biologique est effectu et compar avec le
bilan de dpart : * En cas de succs, le rgime ancestral doit tre
poursuivi pendant toute la vie, sous peine de rechute. * En cas
d'chec, j'avais autrefois tendance proposer l'arrt du rgime
ancestral, mais mon attitude a chang. Je crois que la dittique
mrite d'tre continue quand mme pour plusieurs raisons : 1) Mme si
elle n'a pas fait disparatre la maladie du patient, elle a toujours
des effets bnfiques en dcrassant les cellules et les tissus et en
ralentissant le vieillissement. 2) Mme si plus de 95 % des russites
sont enregistres au cours de la premire anne, des succs tardifs
restent possibles dans les trois varits de pathologie. L'puration
des molcules responsables de ces maux est parfois trs longue. Je
connais un patient qui a t nettement amlior par ma mthode
nutritionnelle, mais qui limine encore des toxines au bout de 19
ans. C. CHRONOLOGIE DES TRAVAUX Elle s'tablit de la faon suivante :
* 1983. Premire mise au point du rgime alimentaire hypotoxique. *
1985. Premier essai de la dittique et premier succs chez une femme
atteinte de polyarthrite rhumatode. * 1988. Mise au point de la
thorie initiale sur la pathognie de la polyarthrite rhumatode. *
1990. Version corrige de cette thorie pathognique. Extension de ma
conception la plupart des maladies auto-immunes : lupus rythmateux
dissmin, maladie de Basedow, sclrose en plaques, etc.
36. * 1991. Construction de la thorie de l'encrassage, applique
des affections non malignes : fibromyalgie, dpression nerveuse
endogne, diabte sucr de type 2, etc. * 1992. Construction de la
thorie de l'limination expliquant psoriasis, maladie de Crohn,
asthme, etc. * 1994. Extension de l'hypothse de l'encrassage aux
affections malignes, o elle explique les 2/3 des cancers. * 1996.
Premire dition de mon ouvrage L'alimentation ou la troisime
mdecine, prsentant mes conceptions pathogniques et le fort
pourcentage de succs observs sur 800 sujets se rpartissant sur 42
maladies. * 1998. Troisime dition de ce livre, justifie par le
nombre croissant de patients suivis (1200) et par l'incorporation
de 18 maladies nouvelles, dont la nphropathie IgA, l'arthrose et la
bronchite chronique. * 2001. Quatrime dition, motive par un
chantillon plus tendu de patients (1 700), l'adjonction de 15
affections, dont la cirrhose biliaire primitive, les neuropathies
priphriques, l'hypoglycmie et le SAPHO et surtout un recul devenu
suffisant pour affirmer l'intrt thrapeutique majeur de
l'alimentation hypotoxique dans de nombreuses pathologies y compris
certains cancers. * 2003. Cinquime dition, avec toujours davantage
de patients (2 500), 39 maladies supplmentaires, dont l'autisme, la
cholangite sclrosante primitive et les troubles dyspeptiques
d'origine gastrique ou hpatobiliaire, et un recul important
permettant de dresser un bilan valable. On distingue bien les 91
affections o le changement nutritionnel est souvent
extraordinairement salvateur des 12 troubles o il est inefficace,
comme le purpura thrombocytopnique idiopathique, le vitiligo ou la
leucmie lymphode chronique. Restent 11 maladies encore
insuffisamment explores o l'action de la dittique est douteuse. D.
PLAN DE LA CINQUIEME EDITION L'ouvrage comporte cinq parties : 1re
partie : les lments clefs Ici sont rassembles certaines
connaissances de base, indispensables au lecteur non mdecin pour
mieux comprendre la suite. Les 91 maladies qui bnficient de ma
mthode sont toutes polyfactorielles. Ceci signifie que leur
dveloppement fait appel des facteurs gntiques (chapitre 2) et des
facteurs environnementaux (chapitre 3). La principale cause de ces
91 affections est, mon avis, l'inadaptation des enzymes et des
mucines humaines l'alimentation moderne, ce qui provoque des
perturbations au niveau de l'intestin grle. Je parlerai donc
successivement des enzymes (chapitre 4), de l'intestin grle
(chapitre 5), des diffrences entre alimentation ancienne et
alimentation moderne (chapitre 6). Enfin je dfinirai les principes
d'une nourriture saine (chapitre 7). 2e partie : la pathologie
auto-immune Certaines notions d'immunologie sont utiles pour
apprhender le mcanisme des tats auto-immuns. Elles font l'objet du
chapitre 8. Les diverses
37. Plan de la cinquime dition 31 maladies auto-immunes sont
tudies dans les sept chapitres suivants (chapitres 9 15). Ma
conception du mcanisme des dsordres auto-immuns est prsente dans le
chapitre 15. Elle se diffrencie nettement de l'opinion classique.
3e partie : la pathologie d'encrassage Certaines notions de chimie
et de physiologie cellulaire doivent d'abord tre acquises. Elles
sont runies dans les chapitres 16 et 17. La thorie de l'encrassage
est expose dans le chapitre 18. Les maladies non malignes, relevant
de ce mcanisme, font l'objet de quatre chapitres (19 22). Les
cancers sont envisags dans les chapitres 23 et 24. 4e partie : la
pathologie d'limination La thorie de l'limination est dveloppe dans
le chapitre 25. Les maladies lies l'alimentation sont examines dans
les quatre chapitres suivants (26 29). Certains tats complexes, qui
associent l'puration des dchets un autre mcanisme, ont t rassembls
dans le chapitre 30. 5e partie : le bilan du rgime alimentaire Dans
le chapitre 31, les 91 maladies souvent amliores par le changement
nutritionnel et les trois mcanismes qui les expliquent, sont
incorpors dans une thorie pathognique d'ensemble. D'autre part, les
rsultats complets de la dittique sont rapports, aussi bien les
succs que les cas douteux et les checs. Le chapitre 32 est consacr
aux problmes pratiques poss par le rgime alimentaire ancestral :
difficults rencontres, consquences des erreurs et des entorses,
prix, association d'autres traitements, effets collatraux, etc. Le
chapitre 33 conclut cet ouvrage. Sa premire partie prsente diverses
rflexions d'ordre mdical. Sa seconde partie largit le dbat en
abordant les problmes cologiques, mdecine et cologie tant mon sens
souvent lies. Des solutions salvatrices sont proposes. Annexe : 25
jours de rgime En consultation et pour leur faciliter la pratique
du rgime le docteur Seignalet remettait aux patients une suggestion
de menus pour 25 jours, elle ne figurait pas dans les prcdentes
ditions, il nous a sembl utile de les faire figurer en annexe de
cette cinquime et dernire dition, ainsi que quelques ides de
desserts. Pour la mise en pratique du rgime, le docteur Seignalet
recommandait galement l'ouvrage du docteur Christiane Pauthe en
collaboration avec J.-M. Ozanne : Alimentation crue 400 recettes.
Pour la cuisson la vapeur douce seule compatible avec le rgime, on
peut se reporter aux explications donnes par C. Bouguet-Joyeux
Guide pratique de gastronomie familiale. Les diteurs.
38. CHAPITRE 2 NOTIONS ESSENTIELLES DE GNTIQUE C'est cette
prservation des variations favorables et le rejet des variations
nfastes que je nomme slection naturelle. Charles DARWIN. Il est
grand temps que la mdecine tienne compte du facteur alimentaire, en
s'interrogeant sur les consquences de l'inadaptation gntique
l'alimentation traditionnelle. Guy-Claude BURGER. A. LES ACIDES
NUCLIQUES Les acides nucliques sont l'acide ribonuclique (ARN) et
l'acide dsoxyribonuclique (ADN). Les acides nucliques rsultent de
la combinaison : * D'une ose : ribose pour l'ARN, dsoxyribose pour
l'ADN. * De bases puriques et pyrimidiques, avec deux bases
puriques, adnine et guanine, et deux bases pyrimidiques, cytosine
et uracile (ARN) ou thymine (ADN). * De l'acide phosphorique. On
appelle nucloside la runion d'un ose avec une base purique ou
pyrimidique. On appelle nuclotide la runion du nucloside avec
l'acide phosphorique. En somme, chaque acide nuclique est form
d'une succession de nuclotides. L'ADN sige seulement dans le noyau
et les mitochondries. La structure de l'ADN a t lucide par WATSON
et CRICK (1953). Cette dcouverte est capitale, car elle a permis de
comprendre les mcanismes de base de la vie et de l'hrdit. De plus,
elle a autoris le dveloppement ultrieur d'une branche scientifique
nouvelle dont la place est aujourd'hui majeure : la biologie
molculaire. L'ADN est constitu de deux chanes s'enroulant l'une
autour de l'autre pour raliser une double hlice. L'ADN est
comparable une chelle dont les montants sont faits de dsoxyribose
et d'acide phosphorique altern, alors que les barreaux sont forms
par des paires de bases puriques et pyrimidiques. L'adnine est
toujours couple la thymine, la guanine est toujours couple la
cytosine. La structure de l'ADN est reprsente sur les figures 1 et
2.
39. 34 Notions essentielles de gntique Figure 1 - LA STRUCTURE
EN DOUBLE HELICE DE L'ADN Dessin original de Watson et Crick Figure
2 - DTAIL DE LA STRUCTURE DE L'ADN On peut considrer la molcule
d'ADN comme une chelle dont les montants sont forms par du
dsoxyribode (D) et de l'acide phosphorique (P) et dont les barreaux
sont forms par des bases puriques et pyrimidiques : adnine (A),
guanine (G), cytosine (C), thymine (T).
40. Les gnes de structure 35 L'ADN est le support des caractres
hrditaires ou gnes. L'ARN a un aspect analogue celui de l'ADN, le
dsoxyribose tant remplac par le ribose et la thymine par l'uracile.
La cellule contient trois varits principales d'ARN : * L'ARN
messager ou ARNm. * L'ARN ribosomal ou ARNr. * L'ARN de transfert
ou ARNt. B. LES GENES DE STRUCTURE Les gnes sont ports par les
chromosomes. Chaque gne est un segment d'ADN constituant une unit
fonctionnelle. On distingue les gnes de structure et les gnes de
rgulation. Les gnes ne reprsentent que 5 % de la totalit de l'ADN.
Une autre petite partie de l'ADN est implique dans la synthse des
trois ARN : messager, ribosomal et de transfert. Plus de 90 % de
l'ADN n'a pas de rle dmontr, en l'tat actuel de nos connaissances.
Chaque gne de structure est form de portions actives codantes,
nommes exons, alternant avec des portions inactives, de rle nul ou
inconnu, nommes introns. La fonction du gne de structure est de
commander la fabrication par la cellule d'une protine prcise qui
va, selon le cas, rester intra-cellulaire, gagner la membrane
cellulaire ou passer dans le milieu extra-cellulaire. On dit que le
gne code pour cette protine. Nos connaissances sur le gnome
(ensemble des gnes humains) ont normment progress, au cours des dix
dernires annes, grce aux techniques de biologie molculaire. On sait
aujourd'hui : * Isoler un gne. * Amplifier ce gne pour obtenir des
milliards d'exemplaires. * Squencer le gne, c'est--dire tablir
l'ordre exact des nuclotides qui le composent. * Localiser
prcisment ce gne. La cartographie du gnome humain, qui consiste
dterminer la place de tous les gnes sur les divers chromosomes, est
en cours d'achvement. On sait que le nombre de gnes est voisin de
32 000 (PENNISI 2001), ce qui est infrieur aux prvisions qui
variaient entre 50 000 et 100 000. Parmi ces gnes, environ 85 %
sont monomorphes, identiques chez tous les sujets, et environ 15 %
sont polymorphes, variables d'un sujet l'autre. C'est pourquoi les
yeux peuvent tre marrons, noirs, gris, verts ou bleus. C'est
pourquoi les cheveux peuvent tre bruns, roux, chtains ou blonds.
Chacun des 32 000 gnes a une place dfinie, toujours le mme chez
tous les individus, sur un chromosome prcis. Cette place est nomme
locus. Les gnes polymorphes pouvant occuper ce locus sont appels
gnes allles. Par exemple, les gnes des groupes sanguins ABO sont
situs sur un seul locus sur le chromosome 9. Ce locus est occup par
un des quatre allles Al, A, B ou O et par un seul (figure 3). Les
gnes s'expriment par l'intermdiaire des protines pour lesquelles
ils codent. On a longtemps cru que chaque gne codait pour une
41. 36 Notions essentielles de gntique Figure 3 - LES GNES ABO
A B O Aucun Allles Htrozygotie A1 domine O Groupe sanguin A1 A + A1
B Homozygotie pour A Groupe sanguin A2 A A1 Antignes Homozygotie
pour O Groupe sanguin O Htrozygotie A1 et B sont codominants Groupe
sanguin A1B protine. On sait aujourd'hui que certains gnes sont
muets et ne s'expriment pas. On sait aussi que certains gnes
peuvent coder pour plusieurs protines, par des mcanismes qui seront
expliqus plus loin (EZZEL 2000). Finalement le nombre de protines
dpasse largement celui des gnes, se situant environ au triple
(CLAVERIE 2001). Environ 5 000 gnes sont polymorphes, la plupart
modrment comme les gnes ABO, quelques-unes intensment comme les
gnes HLA ou les gnes des mucines intestinales. Ce polymorphisme se
rpercute au niveau des protines. Si 15 000 protines prsentent deux,
trois, quatre et parfois dix ou cinquante variants, on conoit
aisment qu'on ne rencontre jamais deux individus possdant en
totalit les mmes protines, l'exception des jumeaux
monozygotes.
42. Du gne la protine 37 Parmi les gnes polymorphes se placent
les gnes qui codent pour certaines enzymes et certaines mucines
intestinales, ce qui se traduit au niveau de la protine par des
alloenzymes et des allomucines. Les diffrences de structure
induisent frquemment des diffrences dans l'efficacit. L'alloenzyme
A (ou l'allomucine A) prsente chez un individu sera plus efficace
dans sa fonction spcifique que l'alloenzyme B (ou l'allomucine B)
prsente chez un autre individu. Chacun de nous dispose ainsi d'un
bagage gntique avec des points forts et des points faibles. Les
gnes vont toujours par paire, chaque locus tant reprsent deux fois,
avec un locus sur le chromosome d'origine paternelle et un locus
sur le chromosome d'origine maternelle. Certains gnes s'expriment
toujours, mme lorsqu'ils sont en simple exemplaire. Ce sont les
gnes dominants. D'autres gnes ont leur expression masque par celle
d'un gne dominant et ne s'expriment que s'ils sont en double
exemplaire. Ce sont les gnes rcessifs. Un caractre hrditaire peut
rester non exprim pendant plusieurs gnrations lorsqu'il est gouvern
par un gne rcessif. Ainsi une personne peut avoir des yeux bleus,
alors que son pre et sa mre ont les yeux marron. Ceci indique la
prsence chez le pre et chez la mre d'un gne rcessif bleu domin par
le gne marron . L'enfant a hrit de deux gnes bleus , qui peuvent
ainsi s'exprimer. Lorsqu'un individu possde sur les deux
chromosomes homologues le mme allle, on dit qu'il est homozygote.
Lorsqu'il possde deux allles diffrents , on dit qu'il est
htrozygote. C. DU GNE LA PROTINE L'ADN du gne de structure fournit
une information gntique qui doit tre utilise pour aboutir la
synthse d'une protine. Il faut passer du langage nuclique au
langage protidique : * Le langage nuclique est form de mots de
trois lettres appels nuclotides ou triplets. Les lettres sont
formes par les bases : adnine = A, thymine = T, cytosine = C,
guanine = G. Le nombre de triplets possibles est gal 43, soit 64. *
Le langage protique est constitu par les acides amins, au nombre de
20 possibles. * Un triplet correspond un acide amin. Certains
acides amins correspondent un seul triplet. Par exemple : Mthionine
= TAC. D'autres acides amins correspondent plusieurs triplets. Par
exemple : Arginine = CCA, GCG, GCT, GCC, TCT, TCC. Le code qui
tablit la correspondance entre triplets et acides amins est prsent
sur le tableau I. Ce code est universel. Il est le mme pour toutes
les espces animales et vgtales connues. Le processus qui permet le
passage du gne la protine comporte plusieurs tapes. 1) La
transcription L'ADN est une molcule trs lourde, empaquete dans
l'histone, qui ne peut quitter le noyau. Pour rendre accessible
l'ADN, les histones sont
43. Notions essentielles de gntique 38 Tableau I - LE CODE
GNTIQUE Correspondance entre les codons de l'ARN et les acides
amins : U = Uracile C = Cytosine A = Adnine G = Guanine La
signification des abrviations pour les divers acides amins est
prsente sur le tableau XVIII. UUU UUC UCU UCC UAU UAC UGU UGC UUA
UUG UCA UCG UAA UAG UGA UGG CUU CUC CCU CCC CAU CAC CGU CGC CUA CUG
CCA CCG CAA CAG CGA CGG = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
= = = = = = = = = = Phe Phe Ser Ser Tyr Tyr Cys Cys Leu Leu Ser Ser
Arrt Arrt Arrt Trp Leu Leu Pro Pro His His Arg Arg Leu Leu Pro Pro
Gln Gln Arg Arg AUU AUC ACU ACC AAU AAC AGU AGC AUA AUG ACA ACG AAA
AAG AGA AGG GUU GUC GCU GCC GAU GAC GGU GGC GUA GUG GCA GCG GAA GAG
GGA GGG = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
= = Ile Ile Thr Thr Asn Asn Ser Ser Ile Met ou arrt Thr Thr Lys Lys
Arg Arg Val Val Ala Ala Asp Asp Gly Gly Val Val ou arrt Ala Ala Glu
Glu Gly Gly modifies par actylation, phosphorylation ou mthylation.
Le message correspondant un gne va tre recueilli par une molcule
plus lgre, l'ARN prmessager (pm). Celui-ci est synthtis dans le
noyau. Il va se mettre au contact d'une squence d'ADN sur une des
deux chanes ou brins d'ADN. Seul ce brin est copi. C'est la
transcription. Le message reu par l'ARNpm est complmentaire de la
squence d'ADN copie. A, T, C ou G sur l'ADN sont respectivement
transcrits par U, A, G et C. Ce phnomne est illustr sur la figure
4. chaque triplet sur l'ADN rpond un codon sur l'ARNpm. La
transcription se droule jusqu' ce qu'un signal de terminaison ATT,
ATC ou ACT vienne l'arrter. 2) La maturation L'ARNpm contient des
rgions utiles, codantes, appeles exons et des rgions inutiles, non
codantes, appeles introns, auxquelles il faut ajouter ses deux
extrmits. Sous l'action d'enzymes, les parties inutiles sont
excises et
44. Du gne la protine 39 Figure 4 - LA TRANSCRIPTION les
parties utiles sont soudes les unes aux autres. Cette
excision/pissage transforme l'ARNpm en ARNm. C'est la maturation.
L'ARNm quitte le noyau en traversant les pores de la membrane
nuclaire et passe dans le cytoplasme.
45. 40 Notions essentielles de gntique Figure 5 - L'ARN DE
TRANSFERT Lorsque tous les exons de l'ARNpm sont conservs dans
l'ARNm, on parle d'pissage constitutionnel. Mais certains exons
peuvent tre limins, avec des variations d'une cellule une autre. Ce
processus est appel pissage alternatif (SCHWEIGHOFFER 2002). Il est
un des moyens qui permet un gne de coder pour plusieurs protines.
3) La traduction ce stade interviennent les ribosomes et l'ARN de
transfert (ARNt). Les ribosomes sont constitus par des protines et
de l'ARN ribosomal (ARNr). Chaque ribosome est form de deux
sous-units nommes 30 S et
46. Du gne la protine 41 Figure 6 - LA SYNTHSE DES PROTINES
CHEZ LES EUCARYOTES 50 S. L'ARNt est une structure en forme de
feuille de trfle (figure 5). Il prsente au sommet de la foliole
centrale une squence de trois bases appele anticodon. L'ARNm se
fixe sur les sous-units 30 S de quatre ou cinq ribosomes disposs en
chane. Chaque codon de l'ARNm va mobiliser un anticodon qui en est
complmentaire. Ainsi le codon GCU va mobiliser un anticodon CGA.
L'ARNt vient accrocher un acide amin correspondant son anticodon la
sous-unit 50 S du ribosome. C'est la traduction. Les ribosomes se
succdent pour aller au contact de l'ARNm, lire l'information et se
dtacher pour cder la place d'autres ribosomes. Quand survient sur
la molcule d'ARNm les codons terminaux UAA, UAG ou UGA, la lecture
s'achve et le ribosome se scinde en ses deux sous-units 30 S et 50
S, libres pour de nouvelles lectures. Une minute et demi suffit
pour traduire une squence de 140 codons et
47. 42 Notions essentielles de gntique obtenir une protine de
140 acides amins. L'ensemble des phnomnes est synthtis sur la
figure 6, que nous avons emprunte comme certaines prcdentes un
excellent ouvrage de ROBERT (1983) que le lecteur pourra consulter,
s'il dsire des connaissances plus approfondies. 4) Aprs la
traduction Les protines peuvent subir certaines modifications,
comme la phosphorylation ou la glycosylation, trs importantes pour
permettre leurs fonctions. En somme Pour aller du gne la protine,
le cheminement est le suivant : ADN =====> ARN =====> Protine
Cette notion a t rige en vritable dogme par les biologistes. Elle
s'est avre utilisable en pratique dans la plupart des cas.
Cependant certains travaux ont montr que ce dogme n'est pas
infaillible : * Dans le cas des rtrovirus ARN, l'ARN peut tre
transcrite en ADN qui sera exprim dans les cellules infectes, sous
l'action d'une enzyme, la transcriptase inverse (TEMIN 1984).
D'autre part BELJANSKI (in NORDAU et BELJANSKI 1996) a montr que ce
phnomne n'est pas limit aux rtrovirus. De petits ARN peuvent tre
transcrits en ADN par la transcriptase inverse chez les virus, les
bactries, les cellules vgtales, les cellules animales et les
cellules humaines. * Certaines protines, les prions, seraient
capables dans certaines conditions de se dupliquer par elles-mmes,
sans avoir besoin de l'ADN et de l'ARN. Ces prions paraissent
responsables de certaines maladies du systme nerveux, animales et
humaines (DORMONT 1994). * D'autre part, le clonage qui a donn
naissance la clbre brebis Dolly est au dpart bas sur l'introduction
d'un noyau de cellules ges dans un cytoplasme de cellule jeune.
Cette manuvre rajeunit le noyau qui devient capable de faire
multiplier la cellule initiale jusqu' la formation d'un animal
complet. Cette exprience indique que les protines du cytoplasme
peuvent agir sur l'ADN du noyau (JANECEK 1997). D. LES GNES DE
RGULATION L'expression des gnes de structure est augmente ou
diminue par des gnes rgulateurs. JACOB et MONOD ont les premiers
postul l'existence de tels gnes et leur hypothse a t confirme. Les
principales rgions rgulatrices sont : * Le promoteur situ au
voisinage immdiat du gne de structure. * Le modulateur situ
distance du gne de structure. L'activation ou l'inhibition du gne
de structure dpend de certaines protines qui se fixent ou se
dtachent, au niveau de certaines zones prcises du promoteur et du
rgulateur. La spcialisation des cellules dans l'organisme humain
explique pour-
48. Modifications possibles des gnes 43 quoi seuls certains
gnes sont exprims, alors que d'autres sont compltement rprims et
muets. Il est vident que l'hpatocyte (cellule du foie) et le
neurone (cellule du systme nerveux) ont des fonctions trs loi