Lettre d’information de la liaison ferroviaire Genève > Haute-Savoie
NIVEAU -1POUR LES PELLETEUSES
Tous les 200 m, un accès, appelé « trémie », permet aux conducteurs de pelleteuse de retirer la terre comprise dans le tunnel du CEVA. Actuellement, le terrain est creusé sur une hauteur de 2 mètres depuis la rue du Jura jusqu’à la rue de l’Helvétie, à Ambilly.
Le chantier accélère !
Rien n’arrête les travaux, pas même les températures négatives ! À l’heure où vous lisez ces lignes, toute l’équipe projet est fière de vous annoncer la fin des opérations de parois moulées et parisiennes évoquées dans le précédent CEVACTU. Concrètement, cela signifie que le tunnel du CEVA dispose aujourd’hui de ses murs latéraux et que la construction de son plafond s’achève petit à petit !
Place désormais, en ce début d’année 2016, à deux nouvelles opérations d’envergure. La première, que nous traitons dans notre dossier, concerne la réalisation des structures permettant de maintenir la continuité des eaux souterraines aux abords du CEVA. La seconde consiste, elle, à extraire la terre comprise entre les murs du tunnel pour permettre la réalisation du « plancher » qui accueillera les rails. Deux types de travaux qui vont progressivement changer la physionomie du chantier !
Enfin, côté bonne résolution tenue, la newsletter du CEVA a fait son arrivée. Baptisée « PASSERELLE », elle est désormais disponible en s’abonnant depuis le site internet et vous propose de suivre au plus près l’actualité du chantier. Idéal pour les plus curieux ou les personnes ne recevant pas cette lettre d’information. Partagez l’information autour de vous !
Bonne lecture.
#3
15 janv 2016actuEN HIVER,
www.ceva-france.fr
Lettre d’information n° 3
focus
DE MURS ET D’ EAU FRAÎCHEgrandangle
PAROIS DU CEVA :L’HEURE DE LA VISITE MÉDICALE
ALLIER PERFORMANCE ET RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
C’était « le » défi en engageant les travaux du CEVA : réaliser une ligne ferroviaire dont une partie du tracé est immergée dans l’eau. Sur plus d’1 km depuis la frontière, le tunnel traverse en effet la nappe phréatique venue de Puplinge et se dirigeant vers l’Arve. De la même manière qu’un canal provisoire a été créé pour construire le CEVA au niveau de la rivière du Foron, SNCF Réseau a choisi une méthode respectueuse de l’environnement pour que le tunnel perturbe le moins possible l’écoulement de cette nappe. Ici, l’enjeu est de maintenir la continuité de l’eau via une technique innovante : la réalisation de « siphons de transparence hydraulique ». Objectif : construire de nouveaux passages pour l’eau afin qu’elle retrouve son niveau initial de part et d’autre du tunnel.
DES SIPHONS SOUS LE TUNNEL
Sans ces siphons, l’eau buterait contre les parois du CEVA et, à terme, pourrait créer un trop-plein susceptible de ressurgir en surface. Mais alors, comment sont construits ces siphons ? Dans un premier temps, des cavités ont été creusées de part et d’autre du tunnel aux endroits prédéfinis pour accueillir un siphon. Un caisson muni de deux tubes qui remontent en surface a ensuite été inséré dans chaque cavité. L’un des deux tubes est « crépiné », c’est-à-dire troué sur toute sa hauteur. À terme, ces deux caissons seront reliés par un tube qui passera sous le plancher du tunnel. Ainsi, le caisson en amont, par l’intermédiaire du tube troué, captera l’eau de nappe phréatique, tandis que son homologue en aval la reversera de l’autre côté du tunnel (voir schéma 1). Suivant une étude réalisée préalablement, 33 siphons de transparence ont été construits, soit 1 tous les 18 m sur la portion traversée par la nappe phréatique.
33 SIPHONS
66 PUITS DE POMPAGE
45 PUITS DE RÉINJECTION
AVEC LA RÉALISATION DU PLAFOND ET DES PAROIS LATÉRALES DU TUNNEL,
LE CHANTIER CEVA A FRANCHI UNE ÉTAPE SYMBOLIQUE. L’HEURE EST DÉSORMAIS
À LA CONSTRUCTION DE STRUCTURES PERMETTANT DE TRAVAILLER EN SOUTERRAIN
MALGRÉ LA PRÉSENCE DE LA NAPPE PHRÉATIQUE.
ET PUITS, ET PUITS
Néanmoins, la configuration actuelle des travaux ne permet pas la pose immédiate de ce fameux tube chargé de relier les caissons (voir schéma 2). Il faudrait pour cela pouvoir descendre à plusieurs mètres de profondeur. Or, la poursuite du terrassement à l’intérieur du CEVA nécessite de pomper l’eau présente en souterrain. Plusieurs puits sont donc fabriqués et viennent percer la dalle supérieure pour pouvoir pomper l’eau présente dans le tunnel. Cette eau transite en surface via des conduites provisoires au-dessus du CEVA pour rejoindre, plus loin, un puit qui réinjecte l’eau dans la nappe phréatique. Coup double donc puisque ce dispositif permet de poursuivre les travaux de terrassement tout en maintenant la continuité de la nappe phréatique en phase chantier (voir schéma 3). D’ici le printemps, l’intérieur du tunnel sera donc au sec pour relier les caissons, réaliser le plancher du CEVA et enfin poser les rails. Mais ça, c’est une autre histoire !
Parallèlement à la création des siphons, les murs latéraux du tunnel bénéficient d’un contrôle, baptisé « auscultations soniques » dans le jargon professionnel. L’objectif est de vérifier, après réalisation, l’homogénéité du béton et ainsi de s’assurer de l’absence de vide ou de terre dans les parois. C’est le principe du sonar : des ondes sont envoyées à l’intérieur des murs et leur vitesse de propagation doit être partout la même.
DIMENSION DES CAISSONS
2,5 m LONGUEUR
0,8 m HAUTEUR
POUR LES PAROIS MOULÉES
Deux tubes en acier, espacés de quelques mètres, sont insérés dans le mur. Le premier accueille une sonde chargée d’émettre une onde tandis qu’une deuxième sonde, réceptrice, est descendue dans le second tube. Le calcul de la vitesse de propagation est répété ainsi sur toute la hauteur du mur.
POUR LES PAROIS PARISIENNES
Une machine spécifique vient frapper chaque pieu en béton en surface. L’aller-retour de l’onde est automatiquement enregistré par la machine, contrôlant ainsi l’homogénéité du pieu.
Lettre d’information n° 3
Sébastien POIROT,Coordinateur SPS,Société Présents
Qu’est-ce qu’un « CSPS » sur le chantier ?Il s’agit du Coordinateur Santé, Protection et Sécurité. La législation oblige les maîtres d’ouvrage, ici SNCF Réseau, à choisir un CSPS pour les opérations de grande envergure telles que le CEVA. En lien avec le directeur des travaux, je conseille et accompagne les entreprises pour les inciter à mettre en place des dispositifs de protection adaptés à leurs activités. Un CSPS gère et réglemente les co-activités des entreprises sur le chantier, et fait appliquer les principes généraux de prévention.
Quelles sont vos missions au quotidien ?C’est par exemple mon rôle d’interdire que deux opérations aient lieu à proximité l’une de l’autre s’il y a des risques de conflit entre elles. Au quotidien, ce sont surtout des visites inopinées sur le chantier pour voir si les conditions de sécurité définies en amont sont bien respectées. Le cas échéant, je suis en mesure de stopper une tâche jusqu’à la mise en place d’un plan adapté. Je remets également une série de préconisations à SNCF Réseau pour les opérations ultérieures afin d‘anticiper les besoins en termes de sécurité. Enfin, j’accueille également les entreprises à leur arrivée sur le chantier.
Quelles sont les spécificités du projet CEVA ?Il y a des règles particulières pour les travaux en milieu confiné, ici en tunnel. Le principal danger, à l’intérieur du CEVA, reste le manque de place avec seulement une quinzaine de mètres de large pour travailler alors que les outils de creusage sont imposants. C’est pourquoi les déplacements à pied y sont interdits ; si un ouvrier descend, toutes les machines doivent être arrêtées. De même, nous utilisons une balise spécifique capable de détecter les gaz dont la potentielle accumulation dans un espace clos présente un risque évident.
DE MURS ET D’ EAU FRAÎCHE
ILS CONSTRUISENT CEVA
2 Configuration actuelle
1 Configuration définitive - S
iphon de transparence hydraulique
CAISSON
TUBE CRÉPINÉ
PUITS DE REINJECTIONPUITS DE POMPAGE
MAIS À QUOI SERT LE SECOND TUBE DU CAISSON ?C’est la question que doivent se poser les plus attentifs ! Le second tube sert à laver le caisson. Un bouchon est descendu en bas du tube troué, empêchant l’eau d’aller dans le caisson. Un nettoyeur haute pression est alors utilisé via le second tube pour laver l’intérieur du caisson qui peut accumuler des matériaux divers (terre, calcaire, glaise…).
3 Phase travaux si
phon provisoire
Lettre d’information n° 3
X X LLe zap
CHANTIER
Grâce à une signalétique provisoire et
des tracts d’information
Sur le chantieravec des week-ends « portes ouvertes »
Sur internetwww.ceva-france.fr
www.ceva.ch
INFO
RM
EZ-
VO
US
Ce projet bénéficie d’un soutien financier dans le cadre du programme de coopération territoriale européen INTERREG IV A France-Suisse
Par téléphoneLaurent Levasseur 06 24 58 51 05
Lettre d’information de CEVA liaison ferroviaire Haute-Savoie > Genève
Directeur de la publication : Florence Pierreville
Conception / réalisation : TERRA PUBLICA
Photos : SNCF Réseau / M.Brochier / D.Vetsel / C.Pedrotti / ©CEVA - Groupe 13,76, O.Zimmermann
Tirage : 10 000 ex.,
Cocoon offset 140 g 100 % recyclé
Impression : Lamazière
Février 2016 ©SNCF Réseau
frontière L’ACTU DU CHANTIER CÔTÉ SUISSE
THE WALL
TOUT UN SYMBOLE !Avec le percement du tunnel de Pinchat, réalisé fin d’année 2015, nos amis suisses ont franchi une étape décisive. Si bien que l’opération a été particulièrement célébrée, à 30 m de profondeur, par près de 180 personnes qui ont attendu le moment fatidique du dernier coup de pioche pour exulter ! « C’est l’aboutissement de trois ans de chantier que nous avons célébré et, à la mi-parcours
de la réalisation de CEVA, nous nous réjouissons de cet avancement », a déclaré Antoine Da Trindade, directeur de projet. Long de 2,1 km, le tunnel de Pinchat relie désormais Lancy à Carouge et permet de matérialiser toujours un peu plus le tracé du CEVA. Il est creusé sur une demi-section, sa partie haute, et devra patienter encore un an et demi avant de disposer de sa partie basse, son plancher et son revêtement.
Comme vous le savez, le CEVA longe le tronçon ferré actuellement en service entre la gare d’Annemasse et la rue du Jura. Pour effectuer les travaux en toute sécurité sur cette portion, un « écran défensif » est en cours de réalisation entre cette ligne ferroviaire et les futures voies CEVA. Il s’agit d’un mur haut de 6 m et long de 250 m, fait de montants métalliques et de planches de bois. Il permettra d’éviter, entre autres, qu’un engin de chantier s’approche des lignes d’alimentation des voies SNCF. Afin de maintenir le fonctionnement du réseau ferroviaire exploité en journée, la construction de ce mur se fait de nuit, de 22 h à 7 h du matin, du lundi au samedi, jusqu’au 1er avril. Une fois les futures voies du CEVA réalisées sur ce tronçon, l’écran défensif sera démonté.
UN BONNET XXLUne fois réalisé, le plafond du CEVA est entièrement recouvert d’une membrane en bitume destinée à parfaire son étanchéité. Cette enveloppe de 4 mm d’épaisseur arrive sur le chantier par rouleau de 50 m, avant d’être plaquée manuellement par les entreprises du chantier.
CEVA PEAUFINE VOTRE RÉSEAUConstruire le tunnel du CEVA nécessite à certains endroits de dévier provisoirement les réseaux souterrains (électricité, eau, télécoms…). Leur rétablissement, une fois les travaux accomplis, est aussi l’occasion de leur donner un petit coup de jeune. En témoigne cette nouvelle conduite d’eaux usées, faite en matériau plus moderne, qui est venue remplacer une ancienne canalisation au niveau du croisement entre le CEVA et la rue Pont Noir.
UN NOUVEL ATOUT SUR ANNEMASSEMais que cachent les barrières de chantier en gare d’Annemasse ? Dans le prolongement du hall d’accueil, SNCF Réseau agrandit un Poste de Contrôle à Distance (PCD). Cette extension de 123 m2 entre dans le cadre de la modernisation des branches du réseau ferroviaire Annemasse / Évian-les-Bains, Annemasse / La Roche-sur-Foron et Annemasse / Longeray comprise dans le projet CEVA. Le rôle de ce PCD sera en effet de transmettre des informations de signalisation aux postes d’aiguillage situés à Régnier, Annemasse et Évian-les-Bains. Un transfert de données totalement auto matisé, et donc plus rapide, qui permettra davantage de voyages quotidiens pour les usagers sur ces deux branches en 2019.
123 m2
* Signature provisoire : le nom de la Région sera fixé par décret en Conseil d’État avant le 1er octobre 2016, après avis du Conseil Régional.
Avec le soutien de l’ARC et du Grand Genève
Top Related