Kali, Sara et Isis
Kali (en sanskrit ककलल (Kālī) ou ककललकक (Kālikā)) est, dans l'hindouisme, la déesse de ladestruction1, forme terrifiante de Pārvatī représentant le pouvoir destructeur du temps2.Son nom dérive du mot kāla, letemps en sanskrit, celui qui détruit toute chose. Celui qui lavénère est libéré de la peur de la destruction. Elle détruit le mal sous toutes ses formes etnotamment les branches de l'ignorance (avidyā), comme la jalousie ou la passion.
Kali est considérée comme la force qui détruit les esprits mauvais et qui protège les dévots.Elle est la parèdre noire de Shiva qui lui, couvert de cendres, est blanc ; c'est sa shakti, leprincipe actif et extériorisé d'une divinité masculine. Elle était déjà présente dansles Vedas, comme étant une des sept langues de feu du dieu Agni (la même racine que lemot latin ignis). Elle est l'équivalent des déesses Durgâ et Châmundâ 2.
Ramakrishna, pour qui Kali était la « Mère divine », parle du « jeu de Kali », qualifiant sesdifférentes manifestations.
Sous le nom de Chamunda, elle fut chargée de tuerl'asura RaktaVija (de rakta, sang, bija, graine) enbuvant tout son sang, car chaque goutte tombée sur lesol engendrait un nouvel asura. Elle finit parconsommer sa chair.
Nous retrouvons souvent la représentation de Kali quimarche sur Shiva. L'histoire est qu'un démon prit laforme du Dieu destructeur Shiva pour s'attaquer àKali, elle le remarqua, et le tua aussitôt. On prétendaussi qu'après la destruction des géants, Kali agitée etemportée par l'ivresse de sa victoire fit trembler lemonde; aussi à la demande des autres dieux, Shivavoulut l'arrêter mais la déesse ne le remarqua pas et lepiétina. Lorsqu'elle eut remarqué son irrespect, elletira la langue de honte. C'est souvent cette histoire quiest représentée dans les images et les statues de Kali.
C'est la déité tutélaire des Thugs, des assassins rituels présents au Bengale etenOrissa au XIX e siècle, que les Britanniques combattirent jusqu'à les faire disparaître dansles années 1830. L'importance du culte de Kali dans l'est de l'Inde indique peutêtre qu'elletrouve son origine dans une divinité de tribus aborigènes, tribus très nombreuses dans larégion.
Dans le Sud de l'Inde existe la tradition d'un concours de danse entre Kaliet Shiva Nataraja, le seigneur de la danse, le créateur du Bharata Natyam, la danseclassique du Tamil Nadu. Certains y voient le souvenir d'une victoire des shivaïtes locauxsur les dévots d'une divinité féminine locale, Pidari peutêtre.La déesse Kali, est dans le cadre de la psychologie analytique, un des archétypes présentsdans la féminité de l'homme. La féminité de l'homme se nomme l'anima. Elle est la femmede la sublimation. Elle a trompé son mari avec un autre homme.
Carl Gustav Jung, le fondateur de cette approche, fut aussi dans ses écrits très inspiré parla figure de la déesse Kali et les écrits indiens. Il existe un écrit sur la kundalini et le yogade kundalini dans Les Énergies de l'âme.
Elle est représentée nue, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier,descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps deShiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence, allongé sur le dos.
Elle porte souvent un pagne formé de bras coupés, tient une tête décapitée dans une main,une épée, le pouvoir de la destruction, dans l'autre. La forme Bhadrakali possède plusieurspaires de bras, représentant les points cardinaux. Son culte est surtout développé dansle Bengale, qui inspira nombre de poètes chantant leur dévotion à leur déesse, telRamprasad Sen.
Pour le dévot, elle est vêtue de l'univers, elle est l'image d'une mère protectrice, et lescrânes de son collier représentent les 51 lettres du sanscrit.
« Ô esprit ! Pourquoi t'abandonner aux pensées vaines ? Ce faste rituel et ce culte sontvains,Qui accroissent encore la vanité de l'esprit ! Que ta prière à Elle soit secrète, que nuln'en sache. À quoi bon ces poupées de métal ou de cuivre ou de terre ? Ne saistu pas,insensé, que l'univers entier est l'image de la Mère ? Tu apportes une poignée de graines,effronté, comme une offrande à la Mère, à Celle qui nourrit le monde d'aliments délicieux !À quoi bon, fou, illuminer ainsi de lanternes, de bougies et de lampes ? Fais plutôt quegrandisse la lumière de l'esprit, qu'il dissipe sa propre ténèbre, nuit et jour. Tu as amenéd'innocentes chevrettes au sacrifice. Égoïsme cruel !... Pourquoi ne pas dire : VICTOIRE AKALI ! Et sacrifier tes passions, ennemies véritables. Pourquoi frapper les tambourins ?Dépose plutôt ton esprit à Ses pieds en disant : Que ta volonté, ô Kali, soit faite ! Et puisbat des mains. Plus je ne t'invoquerai par ce doux nom, Mère ! Tu m'as donnéd'innombrables chagrins Et m'en réserves plus encore, je le sais ! J'avais une maison, unefamille et me voilà par ta grâce dépossédé de tout sur terre. Que puisje endurer d'autre, jene saurai le dire. Qui ne sait que je dois mendier pour mon pain de porte en porte ? Etpourtant, je suis dans l'attente. Un enfant ne doitil pas vivre, sa mère morte ? Rampraçadétait bien l'enfant de sa Mère, mais toi, ô Mère, tu as traité ton fils en ennemi. Si, aux yeuxde sa mère, l'enfant souffre à ce point, à quoi bon cette Mère pour l'enfant, cette Mère ? ÔMère, quel est ce crime que j'expie durant ma longue vie dans la prison du monde ? Lematin, je travaille ; combien dure est ma part. Je m'en vais çà et là gagner un salaire sanshonneur. Quelle désillusion rongeuse me possède ! Et cependant, ô Mère, par quels charmesprofonds n'astu pas attaché mon âme à ce vain monde ! En m'appelant sur cette terre,innombrables ont été les peines assemblées le long de mon destin. Elles me consument et lejour et la nuit. Oh ! Mère, je ne désire plus la vie ! «
Kâlî, "la Noire" est la Déesse Mère destructrice et créatrice de l'hindouisme. C'est l'aspectféroce de la Devî, la Déesse Suprême, fondamentale pour toutes les autres déités hindoues.Kâlî est connue des Veda. Elle est censée être la septième langue d'Agni, le dieu du Feu.Le processus de la ReCréation est décrit comme le "jeu de Kâlî". Kâlî est la force quidétruit les esprits mauvais et protège les dévots. Elle est la parèdre, la puissance (Shakti)de Shiva.
Kâlî est une forme féminine dont le nom dérive du mot Kâla, le Temps en sanscrit, Celuiqui détruit toute chose. Kâla, c'est aussi "le Noir". Kâlî a donc été comprise comme "Cellequi est le Temps", "Celle qui dévore le Temps", "la Mère du Temps", "la Noire" ou encore"Celle qui est le Temps Noir". L'association de Kâlî avec la noirceur contraste avec sonpendant masculin, Shiva, dont le corps sombre est couvert des cendres blanches des champsde crémation où il a coutume de méditer.
Celui qui vénère Kâlî est libéré de la peur de la destruction.
Kâlî ne doit pas être confondue avec Kali ("le Terrible"), un démon que l'on rencontre dansle Mahâbharata et qui est la personnification du Kali Yuga. En effet, le Kali Yuga n'est pasl'âge de Kâlî, mais l'Age Terrible, le dernier des Ages (Yuga) dans la conceptioncosmogonique cyclique hindoue. Cette confusion vient surtout de ce que la déesse Kâlî esteffectivement d'apparence terrible et effrayante. Mais la déesse Kâlî ne doit pas êtreconfondue avec le Kali (Yuga) car son nom comporte un sens bien différent.
Origine
Le nom de Kâlî vient à l'origine du Rg Veda, le plus ancien des Veda , où il ne désigne pasune Déesse, mais une longue langue noire, l'une des sept langues tremblantes d'Agni, leDieu du Feu. Cependant, le prototype de Celle que nous nommons maintenant Kâlî, existedéjà dans les Veda sous le nom de Râtri, qui sert aussi de prototype à Durgâ.
C'est sous la dynastie Sangama des Vijayanagar que l'on trouve trace, dans le Sud, d'unedéesse du nom de Kottravai . La littérature de l'époque la dépeint comme échevelée,effrayante pour ceux qui l'approchent; elle festoie sur les champs de bataille jonchés decadavres. Il est peu douteux que la fusion de cette déesse locale Kottravai avec la védiqueRâtri ait pu produire les Déesses Terribles de l'hindouisme, parmi lesquelles Kâlî s'estdistinguée dans l'horreur.
L'importance du culte de Kâlî dans l'est de l'Inde indique peutêtre qu'elle trouve sonorigine dans une divinité de tribus aborigènes, tribus très nombreuses dans la région, ce quipourrait être une raison de la couleur de sa peau, de sa nudité et son aspect barbare. Dansle Sud de l'Inde existe la tradition d'un concours de danse entre Kâlî et Shiva Nâtarâja, leSeigneur de la danse, le créateur duBhârataNatyam, la danse classique du Tamil Nadu.Certains y voient le souvenir d'une victoire des shivaïtes locaux sur les dévots d'une divinitéféminine locale, Pidari peutêtre.
Kâlî a donné son nom à Calcutta par l'intermédiaire de Kalikata, un des trois villages louésà la Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'origine de la ville.
Formes populaires de Kâlî
Les descriptions classiques de Kâlî partagent plusieurs caractéristiques : Kâlî a quatre braset mains. Deux de ces mains (habituellement celles de droite) portent une épée et une têtehumaine coupée. Cela signifie que la Déesse finira par exterminer tout ce qui existe : nul nepeut échapper à son statut d'être mortel. Les deux autres mains font des gestes (mudra) debénédiction. Cela signifie qu'Elle sauvera ses dévots, ainsi que tous ceux qui l'approchent etl'honorent avec sincérité, dans cette vie et les suivantes.
Elle porte une guirlande de 51 têtes, qui représente le Varnamala, c'est à dire la guirlandedes 51 lettres de l'alphabet Devanâgari qui sert à écrire le sanscrit. Pour les Hindous,chaque lettre de cet alphabet est dotée d'une énergie spécifique, d'un aspect de Kâlî. C'estsans doute pourquoi on la voit aussi comme la Mère du Language et la Mère de tous lesMantra.
On la représente souvent nue; seule Mâyâ la couvre. Très sombre de teinte, elle n'a pas decaractéristiques propres car elle continuera à exister lorsque l'Univers ne sera plus. C'estpourquoi les concepts de couleur, lumière, bon, mauvais ne s'appliquent pas à Elle : Elle estEnergie Pure, nonManifestée. Elle est AdiShakti, la Shakti Primordiale.
On la représente aussi accompagnée de serpents et de chacals, tandis qu'elle se tient deboutsur le corps apparemment sansvie de Shiva. L'histoire, à ce sujet, est la suivante.Un jour que Kâlî avait détruit tous les démons sur le champ de bataille, elle commença unedanse puissante où elle laissait éclater sa joie de les avoir vaincus. Tous les mondes, les
Loka, commencèrent à trembler et à bouger sous l'impact de cette danse. A la requête detous les Dieux, Shiva demanda à la Déesse d'arrêter, mais elle était trop emportée par sonEnergie pour l'entendre. Alors, Shiva se coucha comme un cadavre parmi les démons que laDéesse avait exterminés, afin que le choc de la danse soit amorti par son propre corps.Quand Kâlî marcha sur le corps de son époux, elle comprit son erreur et, de honte, semordit la langue.
On raconte aussi que pendant un âge sombre, un démon indestructible parcourait la Terre.Seule une figure féminine, regroupant les trois Forces Divinesde Brahmâ, Vishnu et Shiva pourrait en venir à bout. Ce fut Durgâ, la Mère. Mère Kâlîest une incarnation de Mère Durgâ et de Mère Pârvatî, et toutes trois rassemblent la ForceFéminine (Shakti) de Shiva. Vint un temps où les forces mauvaises étaient si puissantessur Terre que Mère Durgâ ne put en venir à bout : c'est pourquoi Mère Kâlî vint à son tour.Kâlî Mâ détruisit tous les démons et elle dut boire tout leur sang pour nous sauver car siune seule goutte en était tombée au sol, les Démons se seraient multipliés. Mais saPuissance était si grande que, simplement en posant son pied à terre, elle provoqua untremblement de terre capable de ravager la Terre. C'est pourquoi Shiva se coucha sur le solet qu'en voyant son visage divin, la Déesse se calma.
Symbolisme
Kâlî est une déesse qui a une longue et complexe histoire au sein de l'hindouisme. D'uncôté, elle est vue comme l'image ultime de l'annihilation, de l'autre, elle est l'Ultime Réalitéet la Source de l'Etre dans le cadre des croyances tantriques. Enfin, le mouvementdévotionnel relativement récent dont elle est entourée La conçoit largement comme laDéesseMère qui regarde droit devant soi. Donc, de même qu'elle est associée à Shiva, demême estelle aussi associée voire identifiée à d'autres déesses (Devî), comme Durgâ,Badrakâlî, Bhavanî, Satî, Rudranî, Pârvatî, Chinnamasta, Chamundâ, Kamakshî, Umâ,Minakshî, Himavatî, Kumarî et Târâ. La répétition de ces noms est d'ailleurs censéeaccorder des pouvoirs au fidèle.
Une interprétation tantrique de cette représentation est quelque peu différente.
Le Tattva de Shiva (la Conscience Divine en tant que Shiva) est inactif cependant que leShakti Tattva (l'Energie Divine en tant que Shakti) est actif. Shiva, ou Mahâdeva,représente le Brahman, la Conscience Absolue et Pure qui se tient derrière tous les noms,toutes les formes, toutes les activités. Kâlî, d'autre part, représente l'Energie potentielle (etaussi manifestée) responsable de tout ce qui a nom, forme ou activité. Elle est Sa Shakti,son Pouvoir de Création et on la conçoit comme la "substance" derrière le contenu completde toute conscience. Elle ne peut en aucun cas exister indépendamment de Shiva ni agirsans Lui; cela veut dire que Shakti, toute la matièreénergie de l'Univers, n'est pas distinctede Shiva, ni de Brahman d'ailleurs, mais elle est plutôt le Pouvoir Dynamique de Brahman.Pour mieux comprendre ce symbolisme tantrique complexe, il convient de se remémorer quele sens profond de Shiva et Kâlî ne s'écarte pas des concepts nondualistes tels qu'ils sontexposées par Shankaracharya dans le Vedanta ou dans les Upanishad. SelonleMahânirvana Tantra et le Kularnava Tantra, on distingue deux voies différentes pourpercevoir la même Réalité Absolue.
La première est le Plan Transcendantal, souvent dépeint comme statique et indéfini. Il n'ya aucune matière, aucun Univers, seule la Conscience Est. Cette "forme" de réalité estconnue sous le nom de Shiva, ou encore l'Absolu SatChitAnanda, Existence, Savoir,Félicité.
La seconde est le Plan Actif, qui est immanent. C'est le Plan de la Matière, ou de Mâyâ,c'est à dire, le Plan où l'illusion de l'EspaceTemps et l'apparence d'un Univers réel existenten effet. Cette "forme" de réalité est connue sous le nom de Kâlî ou Shakti qui, ultimement,est encore le même Absolu SatChitAnanda. C'est sur ce second Plan que l'Univers, tel quenous le concevons, est expérimenté et décrit par les Voyants comme le "Jeu" de Shakti, oude Kâlî.
Dans une perspective tantrique, quand quelqu'un médite sur la réalité comme ConsciencePure et Absolue (sans les activités de Création, Préservation ou Destruction), il médite surShiva ou Brahman. Quand quelqu'un médite sur la réalité comme une Dynamique et uneCréation, comme le contenu absolu de la Conscience Pure (avec toutes activités de Création,Préservation et Destruction), il médite sur Kâlî ou Shakti. Cependant, dans les deux cas, leméditant ne s'intéresse qu'à une seule et même réalité, la seule différence résidant dans ladénomination et les aspects fluctuants des apparences. C'est ce que l'on comprend, engénéral, du sens de Kâlî se tenant debout sur la poitrine de Shiva.
En dépit de sa forme apparemment terrifiante, Kâlî est souvent considérée comme la plusdouce, la plus aimante de toutes les Déesses hindoues car ses dévots la voient en tant queMère de l'Univers entier. De plus, sa forme terrible fait que, justement, on la perçoit commeune force formidable de protection. Quand le Saint Bengali Ramakrishna demanda à undévot pourquoi il honorait la Déesse Kâlî, celuici répondit : "Maître, quand ils sont dans lesdifficultés, vos dévots viennent vous voir. Mais où allezvous quand vous êtes vousmêmedans l'ennui ?".
Kâlî, la Mère Divine, représentant l'Energie Cosmique d'un Univers toujours enmouvement dans le Temps et l'Espace, est décrite se tenant debout sur le corps inerte deShiva. Shiva, l'Esprit Eternel et SansChangement, allongé tranquillement, est absorbé enLuiMême et inconscient de la danse de mort et de destruction que la Déesse anime sur sapoitrine. Ce symbole exprime l'idée que l'évolution cosmique spatiotemporelle est fondée etsoutenue par une Réalité cachée, qui a pour nom le Seigneur Shiva. Le monde dumouvement, du conflit et de la catastrophe, de la mort et du désastre, n'est qu'uneapparence de réalité. Derrière cette réalité, nous pouvons trouver la réalitée cachée, l'EspritEternel, dans sa Gloire transcendante et supracosmique.
Représentation ou mûrti
Kâlî est représentée nue, avec la peau noire, le regard féroce et la langue tirée, portant unlong collier, descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur uncorps inanimé.Elle porte souvent un pagne formé de bras coupés, tient une tête décapitée dans une main,une épée, le pouvoir de la destruction, dans l'autre. La forme Bhadrakâlî possède plusieurspaires de bras. Son culte est surtout développé dans le Bengale, on trouve un temple dédiéà Kâlî à Kolkota (Calcutta), où chaque jour des chèvres lui sont sacrifiées.
Sous le nom de Chamunda (mais l'on a vu que Chamunda est Kâlî considérée comme unedes formes de Durgâ), elle fut chargée de tuer l'Asura RaktaVija (de rakta, sang) en buvanttout son sang, car chaque goutte tombée sur le sol engendrait un nouvel Asura. Elle finitpar consommer sa chair.
Lorsqu'elle entre en fureur, sa danse met le monde en péril, aussi Shiva, s'interposetilentre les pieds de la déesse et la terre.
Kâlî est présentée avec peutêtre les caractéristiques les plus effrayantes qui soient dans lemonde des divinités. Elle a quatre mains, une épée dans l'une et la tête d'un démon dansl'autre. Les autres mains bénissent ses dévots et leur dit :"Ne craignez rien". En guise deboucles d'oreilles, elle porte des têtes de morts, son collier n'est qu'une suite de crâneshumains et son vêtement est confectionné de mains humaines. Sa langue sort de sa bouche,ses yeux sont rouges, son visage et sa poitrine sont souillés de sang frais. Se tenant debout,l'un de ses pieds prend appui sur la cuisse, l'autre sur la poitrine de son époux, Shiva.
Ses trois yeux représentent le passé, le présent et le futur les trois modes du Temps.Lesapparences et les noms de Kâlî sont très variés. Shyama, Adya Mâ, Târâ Mâ, DakshinaKalika, Chamundi sont des formes populaires. Puis il y a aussi Bhara Kâlî, très douce,Shyamashana Kâlî, qui ne réside que sur les lieux de crémation.
Symbolisme de la représentation
Kâlî est représentée nue et d'un bleu sombre. Elle a trois yeux. Elle porte un collier de têteshumaines tranchées et, autour de sa taille, pend une guirlande de bras humains. Sa languedarde hors de sa bouche, avide de sang. Dans sa main gauche inférieure, elle tient une têtehumaine décapitée et dans sa main gauche supérieure, elle tient une épée. De sa maindroite inférieure, elle accorde des bénédictions à Ses dévots , tandis que le geste de Sa maindroite supérieure signifie "Ne crains rien" (abhaya mudra). Un sourire grimaçant se peintsur Son visage. L'aspect terrible de Kâlî ne nous décourage pas car nous aimons lagrandeur et le sublime de Son symbole. Dieu n'est pas seulement une figure bénissante, carla réalité reflète aussi les tragédies de la vie. Cette vérité fut expérimentée depuis lesépoques les plus lointaines des Veda : "Tous les êtres vivants sont la nourriture de Dieu, etla mort est son Condiment..." (Katha Upanishad, 1.2.25). Dieu et le Diable sont les deuxfacettes d'une même réalité. ce qui est bon déploie notre nature divine, ce qui est mauvaisla rétracte et éclipse notre divinité. La mort n'est pas la destruction de la vie car de la mortémerge une nouvelle vie, qui trouve son accomplissement en luttant dans la bonnedirection.
Forme redoutable de Devî en tant que vengeresse destinée à "terrifier la terreur", Kali "lanoire", est généralement représentée jeune, avec des formes très féminines, mais la boucheouverte parfois munie de canines protubérantes, tirant la langue, les yeux écarquillés,vêtue d'une peau de tigre, parée de guirlandes de crânes et brandissant des armes.
En tant que Chamundâ, "Celle qui extermina les grands démons Chanda et Munda", elleapparaît comme une vieille sorcière assoiffée de sang, échevelée, décharnée et revêtue d'unepeau d'éléphant. Aprés avoir terrassé, rugissante, Chanda et Munda, elle se ruaallègrement contre le démon Raktapa "suceur de sang" que les sept Matrika "petites mèresde la création" n'avaient réussi qu'à blesser or les gouttes de sang du démon se
transformaient en autant d'autres démons semblables. Dévorant rapidement les petitsdémons déjà apparus et suçant avidement, à son tour, le sang du démonvampire Raktapa,elle en fit une dépouille parcheminée.Les symboles de l'image de Kâlî sont extrêmement puissants et porteurs de significationspirituelle. Par Elle, on peut atteindre à une Vision de la Réalité Ultime.
Résumons ciaprès les significations les plus populaires de l'image de Kâlî :
Le mot Kâlî vient du mot Kala, le Temps, ce qui fait bouger, mouvoir, évoluer l'Univers. LeTemps, qui est l'Eternité en mouvement, a dès son origine créé et détruit en permanence(Bhagavad Gîtâ, 11:32).
Seule source de l'existence, Kâlî est donc aussi le Pouvoir qui, associé au Temps, dévoretoute chose.
La couleur bleu sombre de Kâlî est celle de l'Infini. C'est aussi, incidemment, celle du cieldes profondeurs de l'Univers. L'aspect bleu sombre de Kâlî suggère qu'elle est la matrice detoutes les couleurs du Monde manifesté (toutes les couleurs prennent forme en Elle). SriRamakrisna disait que les dévots avancés de la Déesse la voient dénuée de toute couleur;mais nous la voyons noire ou sombre en raison des impuretés qui encombrent notre mental.
La nudité de Kâlî représente la nature nonconditionnée de l'Energie Universelle dont ladanse joyeuse et animée est la vie même. Infinie par définition, on ne peut que lareprésenter nue; on la nomme encore Digambari, c'est à dire "Vêtue d'Espace".
Sa coiffure échevelée symbolise Son autorité non disputée. Pour cette caractéristique, on lanomme aussi "Muktakeshî".
Son troisième oeil, l'oel de la Sagesse, est constamment fixé sur le visage de Shiva.Puisqu'elle est éternellement Satchidanandamayi (Etre, Connaissance, Félicité), Elle neveut pas que quoique ce soit puisse l'égarer de sa relation intime avec Shiva, le SupportTranscendant, l'Inspirateur de toutes ses pensées et actions.
Ses dents blanches visibles, sa langue rouge en avant, nous suggèrent de contrôler Rajas(Guna de l'action) avec l'aide de Sattva (Guna de l'équilibre, de l'harmonie).
Sa langue proéminente, barbouillée de sang, indique le penchant de Kâlî pour la soif desang. Elle veut que nous endurions des épreuves lorsque c'est nécessaire et que nous nousexercions à atteindre l'accomplissement de notre vie.
De ses dents, Kâlî mord sa langue, car elle est surprise et honteuse de se rendre soudaincompte qu'elle est en train de danser sur le corps allongé de son Seigneur, Lui qui est lasource de tous les pouvoirs. Shiva est Brahman, l'Absolu sansForme, audelà de tout ce quiest relatif en sorte qu'il est aussi Shava (le corps sansVie).
Kâlî brandit son épée d'un éclat éblouissant et tient une tête décapitée : cela signifie qu'elledoit mettre en oeuvre les mesures adéquates pour corriger les erreurs de Ses enfants, lesêtres humains, qui violent les Lois cosmiques.
Ses quatre mains dans toutes les directions du cosmos représentent Sa mission divine desauvegarder les intérêts des processus évolutifs de la création.
Elle porte la guirlande de 51 crânes humains ou têtes décapitées qui représentent les 51lettres de l'alphabet Devanâgârî (sanscrit).
Kâlî porte un tablier fait de têtes humaines coupées peut signifier son contentement quandnous lui dédions notre travail et elle en garde les résultats sous sa garde. Après ladissolution de l'Univers Manifesté, la Mère Kâlî conserve les graines des actions de sesenfants humains sous une forme causale.
L'arrière plan des représentations de Kâlî suggère mort et dévastation. A moins que nousne détruisions l'attitude égotique dans notre cœur, la Mère ne dansera pas dans nos cœursimpurs.
Tous ces symboles attirent évidemment l'attention sur l'amour profond, l'affection véritablede Kâlî pour ses dévots, ses enfants humains.
Si le pèlerinage attire de nombreux curieux, qui pensent y trouver du folklore, lamanifestation pour ceux qui la vivent de l’intérieur porte en elle un tout autre sens. "C’estun lieu où l’on vient pour prier Jacobé, Salomé et Sara. Et puis pour tous les frères quenous allons rencontrer parce que ça fait un an qu’on ne les a pas vus", rappelle de son côtéDédé Bastien, fraîchement arrivé de l’abbaye de Frigolet en Provence, où il a fait halte avecd’autres voyageurs pour prier.
Georgette, présidente de l’association nationale des gens du voyage catholiques, estime que"ces jours avant le pèlerinage sont des jours d’intimité, de cœur à cœur avant toutel’effervescence". Mais elle ne peut s’empêcher d’évoquer le regard porté sur "les voleurs depoules, les voleurs d’enfants". "C’est sûr, nous aussi on avait des a priori sur les gadji(NDLR : nongitans) mais de plus en plus, les barrières tombent ; on essaye de se faireconnaître. On est pareil. Les mères sont tout aussi inquiètes quand leur enfant est sur laroute." Thérèse Chevalier, présidente de l’association saintoise des gitans et amis, luirépond : "Ici, c’est une terre du sacré où tout à coup des gens vont s’appréhender, serencontrer et essayer d’avoir un regard de vérité sur ce que sont les uns et les autres."
Loin des préjugés et autres idées reçues, ce pèlerinage des SaintesMaries qu’il fautdésormais mériter reste le temps privilégié d’une vraie communion.
Une bien belle fête que la fête de Sarah, un très beau pèlerinage qui vaut la peine d’être vuet vécu. Allez la voir, allez à la rencontre des gitans, ils vous feront une place prés de Sarahpour faire une prière, pour l’embrasser, pour lui caresser le visage. Les gitans ne sont pasplus voleur que vous et moi et encore moins lors de leur pèlerinage. J’y suis allé deuxannées de suite, que du bonheur pour les yeux ainsi que pour les oreilles car c’est l’occasiond’entendre les chants et la musique des gens du voyage. Merci à Sarah ainsi qu’aux gitanspour ses deux magnifique fête de Sarah.
au IVme siècle lieu d'habitation , village "cité oppidum priscum Ra" soit ancienne→forteresse Ra
Râ le Dieu du soleil et père de tous les dieux avec l'influence chrétienne : Ra > Ratis =bateau, radeau, îlot Saintes Maries de la Barque ou Saintes Maries de Ratis XIIme→ appelé Notre Dame de la Mer,construction de l'église 1448 découverte des reliques sousl'église 1838 appelé Saintes Maries de la Mer .... Sainte Sarah ou Sainte Sara, connue aussi sous le nom de SaralaKali (Sara la Noire), estune sainte vénérée par les Roms à SaintesMariesdelaMer en Camargue. Une légendefait d'elle la servante des Maries honorées par la commune. Une autre légende la tient pourune païenne de haute naissance, convertie à la religion d'Abraham.
Sainte Sarah viendrait de HauteÉgypte et serait la servante noire de Marie Salomé etMarie Jacobé ; après la Crucifixion de Jésus, MarieSalomé, Marie Jacob et MarieMadeleine auraient dérivé sur une barque vers la côté française, au lieu dit "OppidumRâ",ou NotreDamedeRatis (Râ devenant Ratis, ou barque) (Droit, 1961, 19); le nom passant àNotreDamedellaMer, puis Les SaintesMariesdelaMer en 1838. D'autres versions de lalégende incluent Joseph d'Arimathie, le porteur du saint Graal. En France, le jour officielde leur pélerinage est le 24 mai. La fête de sainte Sarah est le 19 août. Sa statue est tiréede la mer pour rejouer son arrivée en France. Le film de Tony Gatlif, Latcho Drom (1993)montre cette cérémonie annuelle.
Les SaintesMariesdelaMer (en occitan provençal: Lei Santas Lei Santei Marias de laMar selon la norme classique ou Li Santo Li Sànti Marìo de la Mar selon la normemistralienne, en occitan médiéval La Vila de la Mar Nòstra Dòna de la Mar) sont une ville,un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence, dans le département desBouchesduRhône.
Les habitants des SaintesMariesdelaMer sont appelés les Saintois.
Pèlerinages du 25 mai et de fin octobre (saintes Maries Jacobé et Salomé);celui du 24 mai est aussi célébré pour la patronne des Gitans, la « Viergenoire » Sainte Sarah.Les deux premiers pèlerinages sont historiquement très anciens etévoquent une tradition chrétienne, celle du débarquement des premierschrétiens sur le rivage de Camargue[1]. Celui des gitans, plus récent, datedu milieu du XIXe siècle.
LA LEGENDE
MarieJacobé et MarieSalomé, les tantesmaternelles de Jésus, avaient pris place dans labarque appartenant a l'un des hommes qui lesaccompagnaient. Ils étaient d'anciens disciples.Elles, deux des "Saintes femmes", comme "éternellement on devait les appeler". Déjà, lesvoiles impatientes tiraient vers le large quand onvit accourir, sur les rives laissées, une femmeéperdue. Les 2 Marie reconnurent leur petiteservante, la noire très belle : Sara. Elles avaient crului cacher leur départ aventuré pour lui en éviterles risques. Mais Sara entendait et voyait ce que nevoyaient ni n'entendaient les autres. Elle avaitdéjoué la charitable ruse. Seulement, elle ne s’étaitpas assez dépêchée et voila que ses bien aiméesmaîtresse la quittaient, de seconde en seconde unpeu plus. Non !
Émues par son désespoir, MarieJacobé et MarieSalomé, ayant dénoue leurs écharpes,bleue et rose, les lancèrent a l'eau, comme un tapis sur quoi Sara posa ses pieds confiants.( on dit que la mer n'engloutit pas les miraculeux voilages.
On dit que l'on peut encore les voir flotter. Si vous avez cette chance, hâtez vous deformuler un vœu. Il se réalisera.)
Quand la retardataire se fut glissée entre elles, si vive et si légère que le bateau n'eut pas lemoindre fléchissement, l'une des deux la morigena sans sévérité :
Pourquoi nous astu suivies ?
L'oiseau, quand il s'envole, laisse t il son ombre derrière lui ? Répondit Sara.
Elle était leur ombre depuis quelques 10 ans. A la suite de quelles circonstances ? Amenéeen Judée sur un navire égyptien chargé d'esclaves et d'aromates ? On l'appelait parfoisl’Égyptienne. Son teint de suie ( mais fut il vraiment si sombre ? ) évoquait d'autresorigines. En tout cas une servante ne devait pas être un luxe, pour les 2 femmes : MarieSalomé, mere de 3 fils et MarieJacobé, elle aussi chargé de famille. Elles l'eussentvolontiers assimilée a leur enfants, mais Sara, si elle les aima comme des mères, les servitcomme des maîtresses. Elle aida beaucoup aussi l'autre Marie, la femme du charpentier deNazareth…
La barque filait allégrement. Si bien que l'on ne s’aperçut pas tout de suite des premiersnuages. Mais très vite, ceux ci s’épaissirent, se rejoignirent. Le ciel n'avait plus été qu'unechape étouffante traversé d’éclairs. L'orage éclata, diluvien, les voiles se déchirent, la merécumeuse roulait ses gros rouleaux rageurs que mitraillait la pluie... Tout a coup, la
tempête parut épuisée par sa colère, les vagues qui grondaient encore avaient du mal areprendre souffle, c’était vrai pourtant la tempête était fini…
Tous était vivants mais sans rames, sans voiles , sans eaux potables et sans vivres, leshommes sentirent la peur mais les femmes restèrent sereines guidé par leur foi, la suiteleur donna raison. La barque s’ébrouait, la barque avançait, fermement entraînée par delong oiseaux déployés au dessus d'elle et que retenaient a ses bords d'invisibles fils. Lesflamants roses filaient a la vitesse de l’éclair, effaçant a la fois l'espace et le temps, ilsarrivèrent sur les îles de Camargue découpes par les méandres du grand Rhône.Les Saintes marie restèrent la afin d'évangélisé la Provence, Sara a leur cotés .…
Différentes versions
SaralaKali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les uns la servante de Marie Jacobéet Marie Salomé chassée de Jérusalem après la mort du Christ dans la barque sans voile nirames qui échoua en Camargue, pour d'autres c'est une gitane provençale.
Une chose est sure, elle était de couleur noire ou sombre. La version que retiennent lesgitans est celle d'une jeune femme, une "gitane", campant avec sa tribu dans ce delta duRhône. On raconte qu'avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue,elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elleles conduisit au temple païen, le temple de "Ra", où affluaient les grands pèlerinages de sarace. Il est vraisemblable que Sara appartenait à une tribu celtoligure, peuple nomaded'Europe centrale qui s'était installé dans cette région marécageuse de Camargue.Ou encore : Sara campait avec sa tribu en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élèveaujourd'hui AiguesMortes. Avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étantdévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leursmains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Ilest plus vraisemblable que Sara appartenait à une tribu celtoligure indigène, et fortprobable que Marie Salomé et Marie Jacobé, restées pour évangéliser la région, aienttransformé l'autel païen en oratoire chrétien.
À leur mort, très vite un culte se répandit avant que la construction de l'égliseforteresse auXIIè siècle ne le confirme. Au XIVè siècle, le pèlerinage est déjà très populaire, notammentlorsque la célébration des saintes est fixée en 1343 au 25 mai pour la première et au 22octobre pour la seconde.
Il prendra une tout autre ampleur après 1448, quand les fouilles entreprises par le roi Renésous l'autel de l'église découvrent les reliques des saintes femmes. Elles furent mises dansdes châsses richement ornées et transportées dans la chapelle haute. C'est lui aussi qui fitcreuser la crypte où les gitans étaient autorisés à vénérer Sara, leur patronne. Depuis cetteépoque, chaque 24 mai aprèsmidi est consacré à la descente des reliques, lors d'unecérémonie chantée.
Mais au fait qui est Sara, pourquoi l'écriton tantôt avec un h ousans le h, comme George Sand ne prend pas de s. Sara est avanttout un personnage biblique de la Genèse, qui fut l'époused'Abraham mais longtemps stérile finit par adopter Ismael, fils deson mari et de sa servante Agar. Perfide, sa stérilité vaincue ellerenvoya Agar et son fils. Sarah avec un h est une variante. Saraestelle une gitane locale du 1er siècle de notre ère, une celtoligured'Europe centrale, une égyptienne, la servante des SaintesMaries ? nul ne s'accorde, cela fait si longtemps, une chose est surec'est la patronne des gitans. Sara la gitane ne prend pas de h.SaraLaKali, la gitane, la noire
SaralaKali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les uns laservante de Marie Jacobé et Marie Salomé chassée de Jérusalem
après la mort du Christ dans la barque sans voile ni rames qui échoua en Camargue, pourd'autres c'est une gitane provençale. Une chose est sure, elle était de couleur noire ousombre. La version que retiennent les gitans est celle d'une jeune femme, une "gitane",campant avec sa tribu dans ce delta du Rhône. On raconte qu'avertie miraculeusement ellecourut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta versles saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen, le temple de "Ra",où affluaient les grands pèlerinages de sa race. Il est vraisemblable que Sara appartenait àune tribu celtoligure, peuple nomade d'Europe centrale qui s'était installé dans cetterégion marécageuse de Camargue.
Le roi René fit deux choses à la découverte des dépouilles de Marie Jacobé, et MarieSalomé, il déposa les restes dans des chasses richement ornées et comme on ne retrouvapas trace des dépouilles de Sara, on lui creusa la crypte actuelle où les gitans la vénèrentavec ferveur le 24 mai, depuis 1935, date de sa première sortie officielle en procession lamer. Les gitans pensent à une origine provençale et non palestinienne de de Sara et lareconnaisse comme leur patronne, leur guide. Chacun vient ici déposer un cierge danscette crypte, véritable étuve. Et puis on habille régulièrement la statue d'habits neufs, nousdevons en être à cinquante robes qui s'amoncellent sur la frêle statue qui grossit de jour enjour, et dont le fin et noir visage visage pâlit sous les attouchements des visiteurs.
Tout commence par cette histoire :
Sara, la Sainte ?
l’Église en a fait une sainte, mais curieusement elle n’est pas installée dans l’église avec lesMaries, mais seule à l’écart dans une crypte.
Cette vierge noire n'est pas une sainte officielle de l'église catholique bien que son culte soitencouragé par l’Église depuis les années cinquante afin de soustraire les Gitans àl’influence des évangélistes et des pentecôtistes. Sara est révérée par les Gitans de Francemais non par les communautés tziganes d'Europe centrale.
Le roi René fit deux choses à la découverte des dépouilles de Marie Jacobé, et MarieSalomé, il déposa les restes dans des chasses richement ornées et comme on ne retrouvapas trace des dépouilles de Sara, on lui creusa la crypte actuelle où les gitans la vénèrentavec ferveur le 24 mai, depuis 1935, date de sa première sortie officielle en procession lamer.
La crypte a été creusée sous le sanctuaire, l’autel est constitué en partie par un fragment desarcophage et suppose les ossements présumés de Sainte Sara. Si les corps des deux Mariesont pu être identifiées comme deux personnes de type oriental du 1er siècle, rien n’a permisd’identifier formellement ceux de Sara.
Sara, simple statue de plâtre dans cette église sombre des SaintesMariesdelaMer feraitpale figure à coté de Marie Jacobé et Marie Salomé, statues de bois dans une barque, àl’entrée gauche de cette église, près de la porte d’entrée. Mais la chaleur ne manque pas àSara, celle des cierges qu’une dévotion toujours croissante, celle de l’affection qu’une largecommunauté de gitans du Sud de la France lui voue depuis de très nombreuses années,surtout à l’occasion du pèlerinage du 24 mai où on conduit Sara à travers la ville encompagnie de toutes les autorités locales, laïques et religieuses au beau milieu destélévisions et photographes du monde entier.
Chacun vient ici déposer un cierge dans cette crypte. Et on habille régulièrement la statued’habits neufs, il y a bien cinquante robes qui s’amoncellent sur la frêle statue qui grossit dejour en jour, et dont le fin et noir visage pâlit sous les attouchements des visiteurs.
SaralaKali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les uns la servante de Marie Jacobéet Marie Salomé chassée de Jérusalem après la mort du Christ dans la barque sans voile nirames qui échoua en Camargue, pour d’autres c’est une gitane provençale. Une chose estsûre, elle était de couleur noire ou sombre. La version que retiennent les gitans est celled’une jeune femme, une « gitane », campant avec sa tribu dans ce delta du Rhône.
D'après Franz de Ville (Tziganes, Bruxelles 1956), Sara était Rom :L'un des premiers membres de notre peuple à recevoir la première Révélation fut Sara laKali. Elle était de naissance noble et dirigeait sa tribu sur les rives du Rhône. Elleconnaissait les secrets qui lui avaient été transmis... Les Roms à cette période pratiquaientune religion polythéiste, et une fois par an ils portaient sur leurs épaules la statue d'Ishtar(Astarté) et allaient dans la mer pour y recevoir sa bénédiction. Un jour, Sara eut unevision qui l'informa que les saintes présentes à la mort de Jésus allaient venir, et qu'elledevait les aider. Sara les vit arriver sur leur embarcation. La mer était agitée, et le bateaumenaçait de se renverser. Marie Salomé jeta son manteau sur les vagues et, l'utilisantcomme un radeau, Sara flotta vers les saintes et les aida à atteindre la terre ferme par laprière.
On raconte qu’elle aurait été une prêtresse égyptienne d’un culte érigé en Libye et qu’elleest une figure de première importance dans un groupe de martyrs perses.
On dit aussi que Sara était une princesse celtoligure, peuple nomade d’Europe centrale quis’était installé dans cette région marécageuse de Camargue. Mais les celtes n’ont pas lapeau noire !
On dit encore que baptisée des mains des saintes, elle devint la première chrétienne deGaule, puis elle les conduisit au temple païen, le temple de « Ra », où affluaient les grandspèlerinages de sa race ?
Depuis quand les gitans ou les celtes adorentils RA ? Mais bon, ma culture a des lacunes !
Une autre légende la tient pour une païenne de haute naissance, convertie à la religiond'Abraham. Tiens, la voilà juive maintenant !
AstartéIshtar ? Equivalents d’AphroditeVénus ? Ca m’étonnerait! Quoiqu’on ne connaissepas très bien ses prérogatives et attributions.
Saraswati ?
Après une prière silencieuse, les Gens du Voyage laissent parfois dans l'urne à côté un petitpapier plié porteur d'un vœu ou d'un remerciement. Le 20 mai, dans l'église des SaintesMariesdelaMer, une image sainte était posée sur l'autel, à côté des exvotos. Que faisait là une image de la déesse Saraswati, la déesse indienne de la connaissance.Sara, Saraswati les noms sont proches mais yatil un lien ?
Les gitans, ou roms, seraient venus des Indes vers l'an mille et seraient lentement arrivésen Europe. Leur présence est attestée en France dès le IXè siècle. A la suite d'une longueerrance, Saraswati seraitelle devenue Sara en Camargue ? Le véhicule de Saraswati est uncygne, un cygne devenu barque? Lors de la fête de Saraswati, la statue de la déesse estpromenée dans les villes indiennes avant d'être immergée dans une rivière ou dans la mer,comme de nombreuses déités hindouistes. La procession des trois saintes camarguaises versla mer est un rite qu'on retrouve dans beaucoup de cultures.
La présence d'une image de Saraswati sur l'autel de la crypte, dans l'église des SaintesMariesdelaMer, ne prouve pas qu'il y ait un lien entre Sara et la déesse indienne. Saraest noire et la déesse est louée pour son teint clair: « O déesse Saraswati à la peau aussiclaire que la lune couleur de jasmin …"
Cette image sainte, appartenant au panthéon hindouiste, dans la crypte de Sara est unepetite énigme sans réponse.
Kali ?
Sara la Kali, la noire, la brune, rappelle évidemment la déesse indienne Kâlî. Cetteappellation concorde avec l’hypothèse la plus commune, de la provenance indienne desRoms vers les IX ème siècle. Il n’est donc pas faux ni fou de voir en elle, une manifestationsyncrétique et christianisée de Kali. Durga, autre nom de Kali, déesse de la création, de lamaladie et de la mort, pourvue d’un visage noir est aussi immergée dans l’eau tout les ansen Inde.
Mais Kali est cruelle, pas Sara !
Kali incarne la violence, la création et la destruction. Elle est terrifiante, le cou orné d'uncollier de crânes, la taille ceinte de têtes coupées, les mains et la langue rouges du sang deses ennemis, ses bras multiples brandissant un sabre ensanglanté et la tête d'un démon. A ses pieds, elle terrasse Shiva.
L'iconographie de Kali n'a rien à voir avec celle de la douce Sara, une femmemiséricordieuse.
« Lors du festival Rôm qui eut lieu pendant le premier Congrès international Rôm en 1971,une grande affiche fut diffusée partout. Elle montrait une procession avec Sainte Sara etune légende expliquait : « La statue de sainte Sara sera portée sur les épaules des Roms.Sainte Sara, la grande sainte protectrice des Roms, représente la forme christianisée de ladéesse indienne Kali. Déesse du Destin et de la Bonne Fortune, elle a été respectée par lepeuple des Roms depuis que les premiers d'entre eux quittèrent leur patrie d'origine dans leNord de l'Inde il y a mille ans... » Pour marquer la fin dudit festival, la statue de sainteSara eut droit à une grande procession à la fin de laquelle elle fut immergée dans une pièced'eau voisine. Ceci fut fait très exactement de la même manière que lors des fêtes d'octobredu Durga Puja en Inde. »
Sara la Noire
C’est la Déesse Mère des Tziganes, nommée aussi, Sara la Kali. C’est l’expression de lamère généreuse et féconde, Sara la Noire, la TerreMère. C’est la création divine manifestéesur tout les plans; végétal, minéral, animal. La Mère a reçu et dispense l’enseignementspirituel. Elle ouvre à tous les chemins menant au monde divin promis aux tziganes aprèsle passage de la vie à la mort. La doyenne, la Mère, c’est aussi ce qui pourrait figurer d’unehauteprêtresse. Sara la Kali, cela fait référence aux origines lointaines des tziganes, quiviendraient de l’Est de l’Inde. Kali, est l’écho de ces racines indiennes.Elle porte aussi un aspect de « Vierge Noire » un aspect sous lequel elle est aussi adorée,comme les nombreuses vierges noires qu'on trouve dans les églises romanes, comme celledu Puy en Velay, et qui n'ont aucun lien avec l'Inde.
Alors qui est Sara ?
Je crois que chacun doit juger selon son cœur et ses affinités.
Personnellement je pencherais pour qu’elle soit la Déesse Mère du peuple Gitan.Il est possible de célébrer Sara la Noire dans une pratique personnelle, comme une entitécomplète, qui porte en elle seule tout les visages habituels de la triple déesse aux multiplesnoms et appellations. Sara la Kali se suffit à elle seule, en tant que Vierge Noire, MèreTerre et Déesse Patronne des Gitans. Elle est le principe divin au féminin des tziganes detout acabit, sans exception.
LE PÈLERINAGE DES GITANS
Roms, Manouches, Tsiganes et Gitans arrivent des quatre coins d’Europe et même d’autrescontinents pour vénérer leur Sainte, Sara la Noire. Ils s’installent dans les rues, sur lesplaces, au bord de la mer. Pendant huit à dix jours, ils sont ici chez eux. Le pèlerinage estaussi l’occasion de retrouvailles et la plupart des enfants sont baptisés dans l’église desSaintes.
A la suite de la descente des châsses le 24 mai, la statue de Sara est portée par les gitansjusqu’à la mer pour symboliser l’attente et l’accueil des Saintes Maries par Sara,
patronne des gitans. La procession revient alors à l’église dans la joie des acclamations,des instruments de musique et du carillon des cloches de l’église.
La statue de Sara se trouve dans la crypte de l’Église, à droite de l’autel, revêtue derobes multicolores et de bijoux.
MARIE SALOME – MARIE JACOBE – SARA
Dans l’antiquité, la Camargue était une île consacrée audieu égyptien Râ, le père du soleil. Le village des Saintes estbâti à proximité de l’emplacement de l’oppidum Râ. Ils’appelle d’abord Notre Dame de Ratis, puis Radeau, puisNotre Dame de la Mer. A la Révolution, il fut baptiséCommune de la Mer. Son nom actuel Les Saintes Maries dela Mer date de 1838. Plusieurs vocables lui sont donnés :Notre Dame de la Barque, les Maries, Les Deux Maries dela Mer, les Trois Maries.
L’Église construite près de l’embouchure du petit Rhône,avait un rôle stratégique : au Moyen Age, les piratessévissaient sur cette côte déserte et éloignée de toute ville.Ainsi quand ils apparaissaient au loin en mer, la populationse réfugiait dans l’église. Cela explique que les murs soientpercés de meurtrières et qu’on y trouve un puits d’eau douceà l’intérieur.
Les Saintes Maries sont depuis toujours un haut lieu de pèlerinage.
La légende des Saintes Maries s’appuie sur des sources sacrées, sur les textes de l’Evangileet des actes mentionnant la présence au Golgotha des compagnes de la Vierge.
Après la mort du Christ, Marie Jacobé : femme de Cléophas, mère de Saint Jacques leMineur, Marie Salomé : épouse de Zébédée, mère de Saint Jean l’Évangéliste et de SaintJacques le Mineur, Marie : mère de Jésus, et les apôtres vivaient à Jérusalem. Ils attiraientà la religion chrétienne un nombre croissant d’adeptes. Persécutés par les juifs, qui lesobligèrent à monter dans des barques sans voiles, sans aviron, sans provisions qu’ilspoussèrent à la mer, les Saintes Femmes, Lazare et sa famille, Marthe, Marie Madeleine etquelques autres débarquent par miracle sur la plage des Saintes.
Petite parenthèse : Marseille, Arles, les Baux de Provence se disputent le privilège d’avoiraccueilli la Barque des Saintes.
La tradition adjoint Sara : une ancienne déesse ? une familière des Saintes dont ellepartagea l’exil ? la femme répudiée de Pilate ? par contre un évangile apocryphe datant duII ème siècle : la lettre des Apôtres mentionne que lors de la résurrection, le Christ apparutà trois femmes : Marie de Magdala, Marthe et Sara. Sara deviendra la sainte des gitans,leur patronne. Une chose est sûre : Sara la noire avait la peau très mate.
A terre, chacun se disperse pour évangéliser les peuplades voisines, Trophime s’arrêta à
Arles, Marthe vint à Tarascon, Lazare prit le chemin de Marseille, Maximin gagna Aix,accompagné de Marie Madeleine qui se retire à la Sainte Baume, seules Marie Jacobé etMarie Salomé restent sur place et convertissent les nomades qui parcourent les forêts et leslagunes, à la foi nouvelle : l’évangélisation de la France s’est faite par la vallée du Rhône.
Marie Jacobé mourut d’abord, suivie de près par Marie Salomé. Ainsi chaque 25 mai etchaque 22 octobre on commémore leur souvenir respectif.
Les corps des Saintes ont été ensevelis près d’une source d’eau douce qui assure la filiationdes cultes païen et chrétien qui vénéra la source et attribua aux Maries le miracle de sonjaillissement.
La tradition d’inhumation des Saintes remonte à loin, le culte date du Vie siècle. Elle étaitadmise au XII ème, selon un texte de Gervais de Tilbury, maréchal du royaume d’Arles : «l’antique tradition pleine d’autorité » selon laquelle six têtes de corps saints disposées encarré, reposent sous l’autel de la basilique. « On assure que de ce nombre sont les deuxMaries qui, le premier jour après le sabbat, vinrent avec des parfums voir le tombeau duSauveur ».
Au siècle suivant, une confrérie des Saintes est fondée à Notre Dame de la Mer enl’honneur des Saintes. En 1357, Jean de Venette, religieux carme du couvent de paristermine un poème dans lequel il mentionne la présence des corps, ensevelis dans l’églisepour les soustraire à la profanation des pirates :
« Cil lieux se dit et fait nommerAux deux Maries de la merIllec sont près du rivage…Là reposent les deux MariesHonorées et seignouréesC’est Jacobé et SaloméQui sont en grande renommée…Ou leurs corps saints gisent sans doubleDroit en l’église et en la crouste »
Le pèlerinage jouissait d’une grande faveur au XVe siècle : des témoignages écritsapportent dès lors des garanties.
Le roi René, Comte de Provence, séduit par l’histoire des Saintes, entreprend de rechercherles restes en 1448 avec l’autorisation du pape Nicolas V : les personnes habilités, ayantprêtées serment sur les saints Évangiles mirent au jour une tête de corps humainenveloppée dans du plomb, puis sous le chœur, ils découvrent des vases et un murtransversal, dans lequel se trouve une porte fermée par une pierre. Au pied du grand autel,ils dégagèrent les têtes et les ossements de deux corps humains que l’on attribuera auxdeux Saintes, puis furent exhumées les têtes de trois corps plus petites que les autres,disposées en triangle.
Les fouilles avaient durées quinze jours. Les six têtes furent placées dans la sacristie. Neuftémoins, notables ecclésiastiques du pays d’Arles, attestèrent sous la foi du serment que
«les corps des Saintes Maries reposaient dans l’église du lieu de la Mer…qu’il s’y faisait unegrande affluence de pèlerins venant des environs et des pays éloignés».Le roi René, devant la concordance des faits, acquis la certitude qu’on avait mis à jour lesrestes des Saintes, il obtint l’approbation du pape pour les élever solennellement. Le 2décembre 1448, en grande cérémonie, devant la cour du roi, le cardinal légat du papeproclama que les corps des Saintes Maries reposaient véritablement dans l’église. Lelendemain, après être nettoyées au vin blanc (quel dommage !) les reliques furent déposéesdans une châsse faite de bois de cyprès, ornées de ferrure d’argent et couverte d’étoffes desoie brodée d’or, portées à la vénération sur la place publique. Le 4 décembre, les châssesfurent fermées à clé et hissées dans la chapelle haute de l’église.
A la révolution, les jacobins ont presque réussi à brûler les reliques, une partie a étéheureusement sauvée par les fidèles. Depuis 1794, elles sont placées dans de nouvelleschâsses en bois blanc. De ce jour, en souvenir, il y a un pèlerinage en octobre, plus calme.
DE SARAH LA NOIRE A SARAH LA BLANCHEBonjour à vous mes filles et mes sœurs, vous toutes mes chères compagnes du jeu de la vieinconditionnelle.
Bonjour à vous tous nos frères et nos fils, nos chers compagnons de toujours.
Ainsi que MarieMadeleine vous l’avait dit, aujourd’hui je viens à vous car je suis prête àm’adresser ainsi, au plus profond de chacun.
MarieMadeleine et les Marie furent de vaillantes et courageuses femmes qui ont sumontrer la voie à toutes les femmes, même si elles ont essentiellement œuvré en ce senspour les nouvelles Sarah.
Mais elles ne purent dévoiler qu’une petite part de la palette de toutes leurs merveilleusescouleurs qui composent depuis des éons le quadrant de votre expérimentation de la Viemanifestée par vos Êtres Réels.
Ainsi que nous vous l'avons dit (cf. ‘Audelà de la mort audelà de la vie‘), la Vie est commeun être à part entière au sein duquel vous œuvrez tous actuellement.
Certes la Vie est en vous et vous parcourt de part en part mais essentiellement (en sonessence), vous êtes au sein même de la Vie et si vous êtes tous ensemble la Vie d’unecertaine manière, vous n’en êtes pas pour autant cette «entitévie».
Pourtant paradoxalement, parce que le plus petit d’entre vous peut aussi manifester la vie,il peut également être à lui seul la Vie mais uniquement s’il est consciemment relié à cettemagnifique entitévie qu’est la Vie.Mais que veut dire ce terme de «consciemment» dans votre nouvelle acception de notionssans repères? Que veut dire exactement «entitévie», «être» et même tout bonnement«notions sans repères» ?
Pour vous qui êtes les guides de cette humanité terrestre, vous savez bien que le Tempsn’est déjà plus aux explications mentales de ce que vous savez déjà. Je m’adresse seulementau tréfonds de vousmême, ne l’oubliez pas.
Alors, recevez en vous et uniquement en vous vos propres réponses car les mots ne peuventplus et ne pourront plus vous expliquer ce que vous êtes, de même que vos pensées nepourront en aucune manière vous montrer qui vous êtes.
Seul qui vous êtes peut être, tout le reste ne peut qu’être avoir été manifesté.
Voyez comme vos mots peuvent se décliner à l’infini en jeux de mots finis. Pourquoi ? Vousl’êtesvous seulement déjà véritablement demandé? Des jeux de mots, des jeux avec lesmots, voilà au maximum ce que peuvent représenter au mieux tous vos petits mots, desplus courants aux plus sophistiqués et complexes.Bientôt, tous vos repères éclateront et vos multiples «Je suis» également. Nous vous l’avonsdéjà dit et plus spécialement par le biais de ce site.
Cf. par exemple « L‘ascension du corps physique »
Relisez bien tous ces textes, car Luce et Loriel sont parmi ceux qui sont venus ensemencerles temps actuels de votre Terre.
Et ainsi, si vous le souhaitez à nouveau car tel fut votre choix il y a des éternités de votretemps linéaire, certains parmi vous pourront œuvrer en développant telle ou telle graineque les Créateurs de mondes ont semées pour vous tous ensemble mais également pourcertains d'entre vous tout particulièrement.
Vos anciens repères et vos «Je suis» sont tout près de s’ouvrir à leur véritable demeure maisil est encore un peu tôt d’en dire davantage à ce sujet, même s’il m’était demandé de déjàvous en faire part.
A présent, je vais parler en mon nom et en votre nom des nouvelles Sarah.
Certes, je vais ainsi plus particulièrement m’adresser à vous, femmes d’aujourd’hui, maisvous comprenez bien tous qu’il s’agira également de bien plus, tel que votre féminitéintérieure, tellement audelà de votre compréhension actuelle!
Et je soupire d’une certaine façon… car comment vous faire passer avec vos propres mots cequi est immensément grand et ne peut être contenu dans la limitation de votre penséecognitive? Certes, je m’adresse en cet instant à votre pensée pure, à votre pensée non pasdéjà originelle mais combien plus proche de la Voie du Tao... Et de cela aussi, mes frèresvous reparleront.
Alors, je vais faire au mieux avec le mieux de vos petits mots. Et en ce sens, n’y voyez aucundédain ou mépris de ma part mais bien ma propre difficulté à me faire comprendre de vous.
Mais l’important n’est pas là. L’important est que vous puissiez m’entendre résonner envotre sein et d’une certaine façon: raisonner également. Ce qui vous aidera à appréhenderun peu plus aisément ces temps qui s’approchent et que certains ont appelé le
retournement de la Lumière, lequel aura lieu dans un premier temps (mais quel temps ?Rires) au sein de vousmême.
Et cela aussi vous sera explicité davantage d’ici quelques temps. Pour l’instant, mon rôle ence texte présent est de vous introduire très petit à petit quelques nouvelles notions,quelques nouveaux repères, mais que l’on ne peut déjà plus appeler repères dans leurpropre infini.
Quel est le lien de tout ceci avec la lignée des Sarah, me demande de manière assez justeLuce ?Eh bien justement, c’est aussi en cet instant uniquement une toute petite introduction àcette lignée royale. Royale dans le sens de loyauté, d‘amour, de fusion, d’éternité,d’immensité et dans tous les sens (un peu comme vos cinq sens!): de nouveaux ressenti,perception, pardon et compréhension dans le cœur de votre mental et dans le mental devotre cœur.
Ne séparez plus le mental de votre cœur et le cœur de votre mental. Comme ne séparezplus, femmes de la Terre, la voix de votre ventre de celle de votre cœur.
Cf. également ‘Le chant glorieux de la petite voix’ et’ Les voies de la petite voix’
En tant que Mémoire originelle des Sarah, je fus à l’époque de Maître Jésus et MarieMadeleine adombrée en leur fille de sang et de cœur: la petite Sarah. Sarah dont le nomcomplet retranscrit en votre français d’aujourd’hui est Sarah, Tamara, Elisabeth, MarieJosé mais qui fut appelée MariaJosua par sa mère MarieMadeleine, car telle était savibration d‘incarnation.
Pourtant c’est bien sous ce nom de Sarah, parce qu’elle était une Sarah, parce qu‘elle étaitla première, qu’elle devint aux yeux des Égyptiens jusqu’aux Gitans de toutes époques:Sarah la Noire, la dernière de la lignée royale des Marie.Et cela ils le savaient tous parfaitement! Ils savaient qu’en elle était la convergence desdeux lignées des Marie et des Sarah.
Mais cette information occulte fut à la fois détournée pour la protéger et à la fois dévoyéepar l’esprit malade de ceux qui voulaient encore et toujours vouer un culte à une nouvelledéesse!
MarieMadeleine et les Marie vous ont expliqué très brièvement en quoi la petite MariaJosua, qui reçut donc la première mon effluve infusion effusion des Sarah, fut ellemêmepréservée ainsi que sa lignée «physique» jusqu’à vos jours actuels.
Pourtant, ma mémoire secondaire «non physique» est en chacune de vous sans exception, sivous l’acceptez, comme ma mémoire matricielle est en l’une d’entre vous prête à recevoir mamémoire originelle.
Celle qui est aujourd’hui la première des nouvelles Sarah l’est redevenue lorsque toutes lesmémoires des Marie furent libérées en même temps que la mémoire de MarieMadeleine.
Cf. « Lettre providence hors série »
Cela s’est passé plus précisément dans le Sud de votre France, au cours de l’été 2007. Maiscela se passa (et se passe depuis) également sur toute votre Terre par l’entremise des lienssacrés qui unissent tous ses lieux sacrés.
En cet instant béni où MarieMadeleine put enfin se libérer de tous vos attachements à elle,la mémoire des Sarah put également l’être.Pour faire image et tenter de vous faire comprendre un peu mieux, je peux vous le dire decette autre façon: tandis que la mémoire des Marie se libérait de sa manifestation la plusdense vers sa manifestation céleste pour se réunir à nouveau au Grand Tout, la mémoiredes Sarah, elle, se libérait de sa manifestation céleste pour se densifier dans samanifestation la plus incarnée en chacune de vous et jusqu‘à vous.
Ainsi, en ce lieu de pèlerinage (pour beaucoup) de MarieMadeleine en votre pays cathare,celle qui avait déjà reçu ma mémoire matricielle et qui accepta de recevoir temporairementet de manière différenciée la mémoire de MarieMadeleine, put également libérerdéfinitivement la mémoire de Sarah la Noire vers sa manifestation céleste pour luipermettre à son tour de rejoindre l’Unité Première.
Aujourd’hui, Sarah la Noire n’est plus, en aucune façon !
Vous pouvez bien sûr, pendant quelques temps encore, continuer à vous y référer si vous lesouhaitez mais sachez qu’elle n’est plus parmi vous.Si certains continuent à en faire le culte, tels que celui de Kali (la Noire) ou bien de Sarah(la Noire) parmi quelques Gitans, car ne doutez plus que la plupart d’entre euxreconnaissent aujourd’hui Sarah la Blanche, c’est pour mieux continuer à se fourvoyer dansles méandres de leur mental apeuré de leur propre Lumière.
Sarah la Noire fut reconnue et même adorée en ce sens que certains, à juste titre, avaientsu voir et honorer la violence et la colère divines, incarnées de manière différenciée encertains êtres et tout particulièrement en cette prophétie de femmes. Qu’ils en soient tousremerciés! Prophétie dans le sens que vous avaient retransmis nos deux messagers dansleur Lettre Providence Hors Série.
Tous nous savons parfaitement que vous ne pouvez encore (complètement) accepter en quoiune colère, en quoi la violence peut être constructrice et divine! Notez bien que nous n’avonspas dit que votre petite colère mentale, réactionnelle ou émotionnelle soit divine au sensd’Absolu, bien évidemment.
Votre violence, quelle qu’elle soit, ne peut être divine que lorsqu’elle est alignée à votrePrésence et elle ne peut être alignée que si c’est uniquement et totalement votre Présencequi la manifeste et non pas une quelconque matérialisation erronée de vos peurs ou devotre ego orgueilleux.
Voyez en quoi la violence peut être constructrice puisqu’elle est à l’origine même de toutevie et bien évidemment de l’entitéVie.
Comment croyezvous que la Vie, dans votre quadrant d’expérimentation, ait pu voir la viesi ce n’est par l’explosion même de sa propre conscience divine? Comment la Création atelle pu voir la vie dans votre quadrant si ce n’est en s’explosant ellemême dans sa violencetoute divine ? Et je souris de ces mots jeux de mots…
Et vos savants scientifiques ne s’accordentils point sur ce point de l’existence d’un BIGBANG à l‘origine de votre Univers, même s’ils ne s’accordent pas sur le comment et lepourquoi de sa manifestation ?
Quoi de plus violent que cet événement de BIGBANG, à la source même de toute vie dansvotre Univers et de votre incarnation dans ce monde !
La violence peut être également destructrice de manière divine, sous la réserve essentiellequ’elle soit alignée à la Source de toute vie.
Alors, ne jouez pas à l’apprentisorcier, vous l’avez déjà fait bien assez. Alors, ne jouez pas àl’apprentidieu, vous l’avez tellement suffisamment expérimenté.
Ne jouez plus non plus à jouer mais jouez à être. Le jeu du jeu est également terminé. Lejeu du je est définitivement obsolète, si vous l’acceptez ainsi.
Tout cela, dans votre Histoire Terrestre, quelquesuns l’avaient parfaitement intuité etavaient bien tenté de partager cette connaissance sans qu‘elle soit détournée, dévoyée etsurtout ridiculisée.
Mais bien évidemment, il était un peu tôt par rapport à l’immense majorité des humainsqui voulait continuer à expérimenter le jeu du «je contre tu, il vous, ils». Et certainementpas le jeu de l’être, le jeu du «jenous» ou bien encore en d’autres termes, le jeu de «Dieu enmoi». De là notamment, cette mise en garde de vos anciennes Grandes Prêtresses avec lamétaphore d’Icare qui n’est en rien une légende.
Voilà en quoi tout cela est lié directement à la Prophétie de ces images de femmes car biensûr, dans la psyché d’alors… et d’aujourd’hui encore? la violence, la manipulation et biend’autres des attributs dits négatifs ne peuvent appartenir qu’à cette image de l’Ombre duFéminin en vous et donc, par extension à laquelle vous n’avez guère résisté, à la Femme !
Comment pouvaitil en être autrement face à un divin masculin, face à un Dieu qui nepouvait qu’être luimême masculin ?
L’introduction du féminin ne put donc apparaître à ces époques qu’uniquement dans sonimage de destruction stricto sensu, dans son image de perversion du masculin…
Telle que cette image d’Eve qui fit manger la pomme à ce pauvre Adam et fut renduecoupable de votre chute, telle que cette image d’une Guerre de Troie pour les beaux yeux ducœur d’une femme… «Femmes mangeuses d’hommes» mais jamais hommes mangeurs defemmes, et pourtant que d’exactions commises en leur nom!
Voilà en quoi également tout cela est lié directement à Sarah. Josué et MarieMadeleine lesavaient parfaitement, comme ils savaient que la Femme (le Féminin) ne pourraitreprendre sa place qu’avec l’avènement de l’énergieinfusioneffluve de la Fille, aujourd’huidifférenciée en l’effluve de la Fille du Père et en l’effluve de la Fille de la Mère.
En tant que mémoire originelle de Sarah, de toutes les Sarah, je représente ainsi l’énergiede la Fille de la Mère, de ma Mère également (d’une certaine manière) qui fut MarieMadeleine dans une de ses incarnations.
Ainsi, Josué et MarieMadeleine savaient parfaitement que leur avènement ne pouvait êtreque partiel mais qu’il mènerait tout droit à celui de leur fille de sang terrestre ou de sangrereal.
Cf. « Laissez couler vos mémoires »
Et tellement immenses furent leur amour et leur joie car ils savaient que Sarah leursurvivrait, ainsi que la mémoire originelle de toutes les Sarah. Ils en connaissaient toute laportée et l’importance vitales pour vos temps actuels.
Bien évidemment, je reviendrai à vous par le biais de cette messagère mais également ausein de chacune de vous, au sein de chacun de vous. Ecoutez sans écouter, entendez sansvouloir entendre, comprenez sans comprendre, aimez sans vouloir aimer, soyez sans vouloirêtre…
Retenez pour l’instant que Sarah la Noire était venue montrer en quoi la violencedestructrice peut être divine… mais vous n’avez plus besoin d’expérimenter l’action dedétruire pour vivre votre ascension, pour être ce que vous êtes et qui vous êtes. Vous n’avezsurtout plus besoin de détruire en lieu et place de votre Présence, qui elle seule sait.
C‘est pourquoi Sarah la Blanche vient aujourd’hui jusqu’à vous vous montrer en quoi laviolence constructrice peut être divine… mais vous n’avez même pas besoin de vouspréoccuper et de vous occuper de cela, si vous vous remettez entièrement et définitivementdans les bras de votre Présence qui, elle seule, sait comment créer et peut créer votre divinhumain.
Je termine cette communication en vous implorant de ne pas, une fois de plus, une fois detrop ! vous attacher à cette image de Sarah la Blanche.
Tous mes frères et sœurs ne vous ont pas priés puis aidés à vous libérer de vos mémoires ycompris celles des Marie et des Jésus pour qu’aujourd’hui vous vous attachiez, et donc vousvous emprisonniez vousmêmes, à une nouvelle mémoire. Surtout pas !
Demeurez très vigilants visàvis de votre environnement extérieur, ainsi que nous vous yavons déjà invités, mais soyez surtout très vigilants à vousmême.
Je vous dis à très bientôt et vous remercie d’avoir accepté la vibration de ce texte jusqu’autréfonds de vousmême.
On connaît la légende de cette barque sans voile ni rames, chassée de Palestine après lamort du Christ, qui accosta le rivage camarguais. À son bord se trouvaient Marie Salomé,mère des apôtres Jean et jacques le Majeur, Marie Jacobé selon saint jean la sœur de laVierge , MarieMadeleine, Lazare et sa sœur Marthe, ainsi que Maximin et Josephd'Arimathie qui transportait le SaintGraal. Les avis divergent sur la présence de Sara laNoire à bord. Étaitelle leur servante? Étaitelle égyptienne? "Sara campait avec sa tribu enpleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élève aujourd'hui AiguesMortes. Avertiemiraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sarobe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au templepaïen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Il est plus vraisemblable que Saraappartenait à une tribu celtoligure indigène, et fort probable que Marie Salomé et Marie
Jacobé, restées pour évangéliser la région, aient transformé l'autel païen en oratoirechrétien
Dans l'evangile de marie madeleine, il me semble qu'il est fait mention de l'arrivé dessaintes femmes en camargue, marie madeleine part vers marseille, marthe sur Tarascon, etmarie salome marie jacobé et sara resterent aux saintes marie de la mer ...
MarieMadeleine, circumnavigation de la chair
Mais vousl'aije déjà dit ? Ce blog car ce n'est qu'un blog mais circule en moi autant quej'erre en lui...: ça a débuté en Basilique, et le Basilix, ce "certain regard" qui venait de lapromenade1 mais tirait vers la secte2 et autant de princesses. Un centre, ici. Mais jeretrouvai la porte d'entrée des pélerins, en sortant, donc. Entretemps, entretemps, j'avaistrouvé une ligne directe de lumière entre Vézelay et Arles, je n'étais donc pas si loinici de mon vieuxport: MarieMadeleine, celle qui est la joie de la chair, chair réhabilitée parson Christ, MarieMadeleine débarqua, ou plutôt, respectons donc un peu le dogme, "futrejetée à terre après une longue errance en mer", MarieMadeleine ainsi purifiée accostaaux SaintesMariedelaMer, ce point de mire, en plein delta, ce point de devenir en densitéde nomades à venir là, d'àpeinetolérables aujourd'hui en la forteresse "Europe", tous lespassants, navigateurs des terres, "gens du voyage".
Et se terra bien vite en la SainteBaume, t'ensouvienstu, mon Centre ? Cette terre hautederrière tes calanques de Marseille, et quej'aimais. Et mourut en dignité, en très saintedignité. Vers l'an 800, reliques furent questéeset collectées par les moines de Vézelay. CQFD.Aujourd'hui je retrouvai le rocher en lacrypte, les os de Madeleine, Madeleine plutôtque l'appel à la croisade et sa pente magnifiquede sangs mêlés, et retours vers la mer, terreurs.Quiétude grandaviculaire paternelle plutôt quesabre phallique maternel3.
Tous les navigateurs des terres viennent de l'Inde.
SarahlaKali4 ("Sara la noire") émanerait de ladéesse indienne Kâli (Bhadrakali, Uma, Durga,et Syama).Hypothèse de la provenance indienne des Romsvers le IXé siècle. Sarah devient unemanifestation syncrétique et christianiséede Kali... Durga, autre nom de Kali, déesse de lacréation, de la maladie et de la mort, pourvued'un visage noir, est aussi immergée dans l'eau,comme Sarah lors de la fête des gitans auxSaintesMariesdelaMer, tous les ans en Inde...7
Dans Tziganes5, on peut ainsi lire: L'un despremiers membres de notre peuple à recevoir lapremière Révélation fut Sarah la Kali. Elle étaitde naissance noble et dirigeait sa tribu sur lesrives du Rhône. Elle connaissait les secrets qui luiavaient été transmis... Les Roms à cette périodepratiquaient une religion polythéiste, et une foispar an ils portaient sur leurs épaules la statue d'Ishtar (déesse sumérienne) et allaient dans la merpour y recevoir sa bénédiction. Un jour, Sarah eutune vision qui l'informa que les saintes présentes
à la mort de Jésus allaient venir, et qu'elle devait les aider. Sarah les vit arriver sur leurembarcation. La mer était agitée, et le bateau menaçait de se renverser. Marie Salomé jetason manteau sur les vagues et, l'utilisant comme un radeau, Sarah flotta vers les sainteset les aida à atteindre la terre ferme par la prière.
Le retour du refoulé par mer à Marseille
L'univers du silence poétique de Rimbaud est entre sarupture avec Verlaine et sa mort à Marseille, en 1891.Dans ce silence, il fit passer "un verbe poétique accessible,un jour ou l'autre, à tous les sens", et depuis ce "rebelleenfantin et absolu", comme l'appela Pasolini, "tout poètedeviendra un scandale accepté par l'élite cultivée"6.
Rimbaud, de retour de son Orient luiaussi, ne descenditpas les ghats majestueux de la gare Saint Charles, il nepouvait plus marcher, jambe gangrenée, et c'est la mer quil'amena.
Jonction entre Les SaintesMariesdelaMer, Arles et Marseille, naviguentl'Orient, l'Inde, la Poésie et la Femme.
1. Edith de la Héronnière, biographe de Teilhard de Chardin, spiritualiste de Vézelay,promeneuse en analyse aussi: Promenade parmi les tons voisins, le livre déniché il y a dixjours et qui m'a dit de venir ici aujourd'hui.2. De la Maison du visiteur à Et si la beauté pouvait sauver le monde ?3. Habile analogie avec mon attirance pour ma lignée paternelle par sa représentanteféminine (Madeleine, ma grandtante, et fille de Constant Tétin) plutôt qu'avec lamaternelle et son Colonel Brédart pourfendeur au sabre clair des insurgés de la Commune,au Havre…4. lien vers Wikipedia (Sainte Sarah)5. Franz de Ville, Tziganes, Bruxelles, 19556. Rimbaud, "rebelle enfantin et absolu", R. de Ceccatty, Le Monde des livres, 20 février20097. Sarah la noire rappelle aussi le culte de la vierge noire, avec qui elle est parfoisconfondue, et qui serait plutôt une persistances de cultes occidentaux préchétiens de déessesmères.
La femme de Jésus de Yves Moatty
MarieMadeleine est une énigme. Restée dans l’ombre de Jésus, celle qui a choisi lameilleure part a été ravalée au rang peu enviable d’une possédée, d’une prostituée repentie.C’est pourtant à elle que Jésus apparaît en premier le matin de Pâques. La légende dorées’est emparée de son image. Elle est vénérée par les gitans comme l’une des Saintes Mariesde la Mer. Son arrivée à Marseille est commémorée, lors de la Chandeleur, par les célèbres« navettes » dont la forme symbolise la nef qui l’amena sur les rives phocéennes. Objet d’unculte populaire, Marie vit dans le cœur de tous les pèlerins qui suivent ses traces sur leChemin des Rois et vont se recueillir à la Sainte Baume, où elle aurait mené au milieu desanges une vie d’ascèse et de prières.
MarieMadeleine fait la une d’une certaine actualité littéraire et cinématographique, pourle meilleur comme pour le pire… Ce battage médiatique ne doit pas occulter les découvertesarchéologiques majeures des deux siècles passés. En 1945, en Égypte, toute unebibliothèque gnostique, cachée dans une jarre, a été exhumée par hasard. C’est ainsi qu’ontété retrouvés les évangiles selon Thomas et Philippe. Un Évangile selon Marie avait étéacquis dès le XIXe siècle… Enfouis dans les sables du désert, ces textes apocryphesrestituent à Jésus son véritable enseignement et rendent à MarieMadeleine sa vraie placeauprès du Rabbi, la meilleure…
MarieMadeleine apparaît comme la disciple privilégiée, la bienaimée, la compagne deJésus. Initiée par excellence, elle a reçu en dépôt des paroles inconnues. C’est pourquoiPierre s’efforce de l’exclure du groupe des apôtres et de la réduire au silence. Il estaujourd’hui possible de rendre la parole à Marie. En faisant par ailleurs appel à lamétaphysique, l’auteur offre quelques pistes pour résoudre l’énigme sacrée de cette femmede lumière qui fut l’Aimée du Seigneur.
La Vierge Noire chrétienne, survivance d’un culte païen matriarcal préaryen :Isis, Artémis, Belisama
Les Vierges noires sont des effigies féminines qui appartiennent àl’iconographie du Moyen Âge européen. Elles tirent leur nom deleur couleur sombre, souvent limitée au visage et aux mains. Laplupart d’entre elles sont des sculptures produites entre le xie etle xve siècle. On trouve parmi elles de nombreuses Vierges àl’enfant. La majorité des 450 à 500 recensées se rencontrent dansle bassin méditerranéen occidental, domaine de l’art roman, avecune concentration importante dans le sud de la France où on encompte 180. Bien que des musées en conservent, la plupart desVierges noires sont placées dans des églises et certaines suscitentdes pèlerinages importants.Lire Le secret des 10000 noms d’Isis, ou la généalogie matriarcaledes reines de l’Égypte totémique
Des attributs non chrétiens
Les peuples d’Europe ont accordé aux Vierges noires uneimportance qui dépasse largement le simple respect dû à la mèredu Christ. La plupart de ces Vierges noires sont liées à des ritesde fertilité, de fécondité ou de sexualité. Ce ne sont pas là lesattributs ordinaires de la Vierge chrétienne. AMontserrat,l’hommage à la Madone donne lieu à une fête singulièrementpaïenne, puisque les fidèles se livrent à une danse circulaire quirappelle volontiers les antiques danses orgiaques. La célébrationde l’Assomption de Marie le 15 août est également le jour d’unedes principales célébrations de la déesse Artémis.
Lire Notre Dame Isis, la déessemère alchimique secrète, de laGaule romane à la francmaçonnerie
La lune protectrice des marins
D’autres Vierges noires sont également liées aux astres, à la Lune ouà Vénus. Comme la Lune influence les marées, la Vierge Noire étaitdonc liée à la mer et elle protégeait les marins, qui l’appelaient StellaMaris (Étoile de la Mer). Plus tard, elle sera assimilée à l’étoilePolaire ou à Vénus.La porteuse de lumièreComme la Lune, Vénus a le double aspect d’étoile du soir et d’étoile dumatin. Étoile du matin, elle était considérée comme néfaste. Cettetradition se retrouve dans le judéochristianisme : l’étoile du matin estsouvent associée à Lucifer (du latin : lux fero, «Je porte la lumière »).
Le secret des Vierges Noires
Si elles représentent parfois Marie, la mère du Christ, ces statues sont chargées de toutautre chose. Elles prennent un sens qui dépasse la symbolique chrétienne ordinaire. Maisde quel passé nous arriventelles ? Et quel message alors nous apportentelles ?
Lire Église romanes chrétiennes ou temples galloromains isiaques ? Le secret desVierges Noires
Gardiennes des sources sacrées
Toutes les Vierges noires sont à proximité de l’eau. Les Vierges Noires ont pris lasuccession des anciennes déesses sous une forme christianisée.« Ne sontelles pas si souvent à proximité immédiate de sources, de puits, d’arbres ou depierres qui avaient chez nos ancêtres préchrétiens une signification sacrée bien connue ?Mais avant d’être représentée, la Mère de la manifestation fut adorée sous l’apparenced’une Pierre Noire tombée du ciel, comme à Ephèse pour Artémis. Le « bétyle », pierre noired’origine météorique, figure Cybèle la Noire, ou la « Grande Déesse » chthonienne grecque.Et le pèlerin musulman baise la Pierre Noire de la Kaaba à La Mecque. Toutes les ViergesNoires, comme encore Kali la Noire (Inde), Isis, Astarté, Sara (Gitans), Annis appelée enGrande Bretagne Black Annis, Innani (Summer), … convient les êtres à percer toutes lescouches de leur matière, à aller aux Tréfonds, là où Elle se trouve, pour leur révéler Salumière. »
La compagne du Serpent Tellurique
Henri Vincenot (1912 – 1985), est un écrivain, peintre etsculpteur français. Il voit la vouivre comme un immenseserpent souterrain qui correspond au courant telluriqueterrestre dans son ouvrage Les étoiles de Compostelle. Selonlui, les Vierges Noires ont été vénérées comme des symbolesastronomiques de ces courants d’énergie souterrains. Les lieuxoù l’on adorait les Vierges noires n’étaient pas choisis auhasard. Aux yeux des Celtes, la Terre était un organismevivant, la Grande Mère, d’où procédait toute vie. Comme uncorps, la Terre était nourrie par tout un réseau d’artèrescachées sous sa surface. Le réseau terrestre était parcouru parune énergie impalpable. Cette énergie et les courants qui laportaient avaient un nom : c’était la Wouivre, le « serpent ».Le pèlerinage de la Wouivre
Le menhir de la cathédrale Saint Julien du Mans
Les points de rencontre de plusieurs de ces artèresdevenaient des lieux sacrés, reconnus comme « centresd’énergie », aux propriétés bienfaisantes (santé, fertilité,guérison…). Tous ces points de rencontre étaient signalés,quelle que soit leur importance, par un menhir ou unestatue sacrée. Les Vierges Noires marqueront les plusimportants carrefours de la Wouivre. Dans certains lieuxde culte chrétiens, il est encore possible de voir l’antiquemenhir qui marquait le pèlerinage païen. Souvent, l’autelmême sur lequel se déroule la messe est fait de l’anciennepierre sacrée.
Lire Le dieu serpent fertile, gardien de l’arbre cosmique,et compagnon de la DéesseMère primordiale
Vierge Marie et Déesse Mère : la religion des templiers
Alma mater est une expression d’origine latine, traduisible par « mère nourricière ». Leterme était employé dans la Rome antique pour désigner la déesse mère. Au Moyen Âge,l’expression était aussi employée par les chrétiens pour désigner la Vierge Marie, mère deJésus de Nazareth. « Alma Mater Studiorum » est la devise de l’Université de Bolognefondée en 1088 et plus ancienne université du monde occidental. L’usage de cetteexpression s’est ensuite progressivement propagé dans les autres universitéseuropéennes. Alma mater est également une bulle pontificale fulminée par le pape ClémentV le 4 avril 1310 dans le cadre du procès de l’ordre du Temple.
Les Templiers ont joué un rôle décisif dans la construction des cathédrales au XIIIe siècleLire Gnose et templiers : féminin sacré de la Sophia, sagesse divine, déesse mariale aucroissant étoilé
Des survivantes de la christianisation
Dans les années 1950, avec l’avancée des études en matière de religions comparées, desrapprochements ont été faits avec les déesses des anciens cultes polythéistes d’Europeoccidentale que la romanisation, suivie de la christianisation, avaient fait disparaître, enparticulier les déessesmères, confortés par la présence de sanctuaires dédiés à la mère deDieu sur les lieux d’anciens cultes païens (Cybèle, Diane etc..). Benko et ChiavolaBirnbaum ont remarqué la ressemblance entre la Vierge à l’enfant et les représentationsd’Isis portant Horus datant de l’Égypte ptolémaïque. Pour Stephen Benko (rejoint parAlexandre Hislop), « la Vierge noire est l’ancienne déesseterre convertie au christianisme.Benko commence par montrer que de nombreuses représentations de déesses sont noires,parmi lesquelles Artemis d’Éphèse, Isis, Cérès et d’autres. Cérès, déesse romaine de lafertilité agricole, est particulièrement importante. Son équivalent grec est Déméter, DéesseTerre. Le sol le plus fertile est noir, et plus il est noir, plus il convient pour l’agriculture. »
Des reines célestes qui embarrassent l’Église
Elles portent presque toujours une couronne : considéréescomme des « Reines des cieux ». Elles sont associées à desreprésentations de la Lune ou des étoiles. Il s’agit d’unepratique qui nous ramène à l’ère préchrétienne et quiperpétue les cultes païens des divinités féminines. Ces« Maîtresses du Monde » causent beaucoup de souci à l’Églisecatholique, qui les met « hors circuit » dès qu’elle le peut sanstrop choquer les populations locales, toujours plus attachéesaux Vierges qu’à la fréquentation des messes. Depuis le XIXesiècle, beaucoup de ces Vierges noires ont été remplacées pardes représentations plus conformes au modèle marial. Quandelles n’ont pas été, tout simplement, repeintes… en blanc !
Marie Madeleine, la « vierge » païenne
MarieMadeleine au tombeau, par Giovanni Paolo Lomazzo (1568)Trop parfaite pour être vraie, cette nouvelle Marie n’avait rien d’attrayantpour les fidèles emprunts de paganisme. D’où la mise en place d’uneseconde Marie, qui prendrait en charge les éléments obscurs et « tropféminins » des anciens cultes païens. Ce sera MarieMadeleine, quireprésentera tout ce que la Mère de Dieu n’était pas, et qui prendrasouvent le visage des fameuses Madones noires. Les Vierges noireschrétiennes seront ainsi théoriquement vouées à MarieMadeleine,fornicatrice mais « vierge » elle aussi car nonmariée, la supposée etcontestée compagne de Jésus, plutôt qu’à sa mère.
Lire Da Vinci Code (Dan Brown) : le secret du féminin sacré dans la Bible, Mona Lisa est ladéesse Isis
Avant la Création du DieuPère
Dans le texte de la messe de l’Immaculée Conception, on trouve les paroles suivantes :« LeSeigneur me posséda au début de toutes choses. J’existais avant qu’il ne donne la vie auxcréatures. J’existais de toute éternité, avant même que la Terre ne soit créée. »
Tout obéit à Marie, même Dieu
Plusieurs écrivains chrétiens du Moyen Age en arriveront à admettre que c’est la Vierge, etnon Dieu, qui a créé le monde ! L’un d’entre eux écrira : « Tout obéit à Marie, même Dieu.» C’est ainsi que, insensiblement, le christianisme du Moyen Age se teintera des couleursd’une religion matriarcale, fondée sur le principe féminin symbolisé par Marie. Dans lemême temps, les qualités « féminines » de Jésus étaient accentuées : douceur, bienveillance,et même passivité. La Vierge était devenue la médiatrice entre les hommes et leur dieu, enquelque sorte une déesse protectrice de l’Europe occidentale.
Les cathédrales, temples païens de la Déesse.
Les grandes cathédrales étaient les temples de cette déesse. Entre 1170 et 1270, pas moinsde 84 cathédrales dédiées à NotreDame et cinq cents églises seront édifiées à sa gloire. Laplus grande partie de ces monuments seront bâtis sur des sites déjà consacrés par laprésence d’une statue de Madone, le plus souvent noire et généralement préchrétienne.
La déesse druidique des Carnutes
Chartres est située au centre de la Beauce, recouverte autrefois par une forêt immense, laforêt des Carnutes, qui, selon Jules César, abritait le plus grand sanctuaire de toute laGaule, sanctuaire où les Druides venaient célébrer, une fois l’an, de très secrètes liturgies.Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’il existe une filiation évidente entre le culte druidique dela DéesseMère et le culte de la Vierge Marie, culte lié luimême aux représentations ditesde la » Vierge Noire « .
La Déesse des Commencements
La cathédrale de Chartres est un sanctuaire dédié à la Vierge bien avant l’introduction duchristianisme en Gaule. Cette « Virgo Paritura » que les Druides ont vénérée àl’emplacement même de la crypte de la cathédrale actuelle, dans une grotte, est appelée »Notre Dame de SousTerre « , l’image de la Mère universelle, la Déesse desCommencements, celle » sur le point d’enfanter » le monde, vers laquelle se dressel’humanité entière, celle enfin que les chrétiens ont fini par identifier à l’Immaculéeconception.
Les deux vierges de Chartres
Selon Fulcanelli, « La cathédrale de Chartres est la mieux partagée sous ce rapport ; elle enpossède deux, l’une désignée sous le vocable expressif de NotreDamesousTerre, dans lacrypte, est assise sur un trône dont le socle porte l’inscription déjà relevée : Virginiparituræ ; l’autre, extérieure, appelée NotreDameduPilier, occupe le centre d’une nicheremplie d’ex voto sous forme de cœurs embrasés. Cette dernière, nous dit Witkowski, estl’objet de la dévotion d’un grand nombre de pèlerins. Primitivement, ajoute cet auteur, lacolonne de pierre qui lui sert de support était « cavée » des coups de ses fougueuxadorateurs, comme le pied de saint Pierre, à Rome, ou le genou d’Hercule que les païensadoraient en Sicile ; mais, pour la préserver des baisers trop ardents, elle fut entourée d’une
boiserie en 1831. Avec sa Vierge souterraine, Chartres passe pour être le plus ancien detous les pèlerinages. Ce n’était d’abord qu’une antique statuette d’Isis sculptée avant JésusChrist, ainsi que le racontent d’anciennes chroniques locales. Toutefois, notre imageactuelle ne date que de l’extrême fin du xviiie siècle, celle de la déesse Isis ayant étédétruite, à une époque inconnue, et remplacée par une statue de bois, tenant son Enfantassis sur les genoux, laquelle fut brûlée en 1793. »
La crypte souterraine, utérus d’Isis
D’après Fulcanelli, « Jadis, les chambres souterraines des temples servaient de demeureaux statues d’Isis, lesquelles devinrent, lors de l’introduction du christianisme en Gaule, cesVierges noires que le peuple, de nos jours, entoure d’une vénération toute particulière. Leursymbolisme est d’ailleurs identique ; les une et les autres montrent, sur leur soubassement,la fameuse inscription : Virgini parituræ ; à la Vierge qui doit enfanter.
La mère des dieux.
Ch. Bigarne, nous parle de plusieurs statues d’Isis désignées sous le même vocable. « Déjà,(…) le savant Elias Schadius avait signalé, dans son livre De dictis Germanicis, uneinscription analogue : Isidi, seu Virgini ex qua filius proditurus est (A Isis, ou à la Vierge dequi le Fils prendra naissance). Ces icônes n’auraient donc point le sens chrétien qu’on leurprête, du moins exotériquement. Isis, avant la conception, c’est, dit Bigarne, dans lathéogonie astronomique, l’attribut de la Vierge que plusieurs monuments, bien antérieursau christianisme, désignent sous le nom de Virgo paritura, c’estàdire la terre avant safécondation, et que les rayons du soleil vont bientôt animer. C’est aussi la mère des dieux,comme l’atteste une pierre de Die : Matri Deum Magnæ ideæ. » (…) Un détail encore, utilepour l’hermétiste. Dans le cérémonial prescrit pour les processions de Vierges noires, on nebrûlait que des cierges de couleur verte.« Au nom de la mère, de son fils, et du Saint Esprit »
Qui est l’oncle maternel, car père spirituel et non biologique de son neveu. La mère est« vierge » car non mariée, c’est à dire sans père légitime reconnu par le mariage.On sait que les tribus gauloises adoraient Belen, dont la sœur, qui serait également« l’épouse », était Belisama, la Vierge noire. Il est probable que la Vierge noire adorée àChartres, des siècles avant la cathédrale chrétienne, était une représentation de Belisama.La déesse Bélisama (pareil à la flamme), dans le panthéon Celte, était la sœur de Belen, legrand dieu des Gaules et la personnification du Soleil. Lug serait son fils. Elle qui restantvierge (sans père reconnu, car non mariée) aurait été fécondée par l’Esprit Divin du dieuBelen, son frère avec qui elle régnait (typique des royautés matrilinéaires). La trinitéBelisama – Belenos – Lug est identique à la trinité d’Isis – Osiris – Horus, une trinitématriarcale : Isis est vierge, et son frère Osiris n’est pas le père supposé de son fils Horus,mais seulement son oncle maternel, son père spirituel et non biologique.
Lire Matriarcat Celte : la femme reine, guerrière et prêtresse de l’antiquité gauloise
Isis, la vierge noire de Paris
Les Parisii étaient un peuple belge vivant dans l’actuelle région parisienne et en GrandeBretagne. Selon César (53 av. J.C.), leur ville principale (oppidum) auraitété Lutetia (Paris). L’origine et la signification de l’ethnonyme Parisii n’est pas établie aveccertitude, car le celtique ancien est assez mal connu au début du xxie siècle.
L’idole de SaintGermaindesPrés.
JacquesAntoine Dulaure, un historien du xviiie xix e siècle, associait le nom des Parisii à ladéesse égyptienne Isis, à cause de la découverte d’une statue de la déesse retrouvée àl’église SaintGermaindesPrés. Cette statue était maigre, haute, droite, noire pour sapeau, presque nue avec quelque linge entassé autour de ses membres et était située contrela muraille du côté septentrional où est situé le crucifix de l’église : on l’appelait l’idole deSaintGermaindesPrés. Avant la fondation de l’abbaye, il existait déjà à l’époque romaine,un temple probablement dédié à Isis, alors appelé Locotice, qui assurait l’immortalité auxinitiés.
Les vierges noires de Metz et Lyon
Witkowski en signale une que logeait la Cathédrale SaintÉtienne de Metz. « Cette figureen pierre d’Isis, écrit l’auteur, mesurant 0 m. 43 de haut sur 0 m. 29 de large, provenait duvieux cloître. La saillie de ce haut relief était de 0 m. 18 ; il représentait un buste nu defemme, mais si maigre que, pour nous servir d’une expression imagée de l’abbé Brantôme,« elle ne pouvoit rien monstrer que le bastiment » ; sa tête était couverte d’un voile. Deuxmamelles sèches pendaient à sa poitrine comme celles des Dianes d’Ephèse. La peau étaitcolorée en rouge, et la draperie qui contournait la taille en noir… Une statue analogueexistait à SaintGermaindesPrés et à SaintEtienne de Lyon.»
Le secret des caves de l’Observatoire
Camille Flammarion parle d’une statue analogue qu’il vit dans les caves de l’Observatoire,le 24 septembre 1871, deux siècles après la première observation thermométrique qui y futfaite en 1671.
« Le colossal édifice de Louis XIV, écritil, qui élève la balustrade de sa terrasse à vingthuitmètres audessus du sol, descend audessous en des fondations qui ont la mêmeprofondeur : vingthuit mètres. A l’angle de l’une des galeries souterraines, on remarqueune statuette de la Vierge, placée là cette même année 1671, et que des vers gravés à sespieds invoquent sous le nom de NostreDame de dessous terre ».
Isis brûlée lors de la Révolution Française
La cathédrale NotreDamedel’Annonciation du PuyenVelay (Auvergne) est un monument majeur de l’artroman et de l’Occident chrétien (XIe siècle). Une Viergenoire, objet de nombreux pèlerinages au cours des siècles,trône sur un maîtreautel baroque. L’actuelle effigieremplace celle qui aurait été offerte par Saint Louis à sonretour de la croisade d’Égypte, et qui fut brûlée lors dela Révolution française. Selon Faujas de SaintFond, ils’agissait d’une statue très ancienne d’Isis, déesseégyptienne de la fécondité, que l’on avait métamorphoséeen Vierge. Il est vrai que des statuettes d’Isistenant Osiris sur les genoux lui ressemblent de façonfrappante. En janvier 1794, la Vierge Noire arrachée deson autel fut dépouillée de ses richesses (pierresprécieuses, dorures…) et reléguée aux Archives. On sesouvint malheureusement d’elle : le 8 juin 1794, jour de laPentecôte, les représentants du pouvoir révolutionnaire,dont Louis Guyardin, vinrent la chercher pour la brûler
place du Martouret. Quand les toiles enduites de couleur eurent fini de se consumer, unepetite porte secrète pratiquée dans le dos de la statue s’ouvrit et une sortede parchemin roulé en boule en sortit ; malgré les protestations, on ne chercha pas à savoirce qu’il contenait. Certains pensent que sur ce parchemin était inscrite l’origine exacte de lavierge noire.
Un culte matriarcal résistant
Avec les Madones noires, nous sommes donc en présence de cultes quidépassent les dogmes chrétiens sur la virginité de la « Mère de Dieu ».Presque tous les aspects de ce culte laissent transpirer un paganismeoriginel, resté incroyablement vivace après des siècles de christianisation etde chasse aux superstitions.Lourdes, une expérience païenne matriarcale ?
En 1858 eurent lieu à Lourdes dans les Pyrénées françaises plusieurs apparitionsmiraculeuses. C’est une certaine Bernadette Soubirous qui fut témoin de ces apparitionsqu’elle interpréta comme étant celles de la vierge Marie. Bernadette raconta alors qu’ellevit la vierge car c’est le seul langage religieux qu’elle connaissait. Selon plusieursspécialistes de la question, il serait fort possible que Bernadette ne sut pas interprétercorrectement ce qu’elle vit. Plusieurs indices tendent à démontrer que l’expérience qu’ellevécut, fut une montée de la DéesseMère de son inconscient dans son conscient. Ce seraitdonc une expérience païenne qu’elle n’aurait pas su identifier.
Grotte et source, des symboles de la déessemère
Le fait que les apparitions eurent lieu dans une grotte près d’une source est très révélateurau niveau symbolique, car ces deux éléments sont intimement liés au culte de la TerreMère. La source est l’élément vital de fécondité qui connecte avec la DéesseMère dans sonaspect jeune, tandis que la grotte est un symbole de la matrice universelle, la Déesse dansson aspect plus mûr, celui de la Mère. Ce sont des détails qui ont une grande importancecar ils sont attestés dans tous les cultes antiques liés à la grande Déesse. L’incertitude deBernadette est attestée, car elle n’a pas pu donner d’explications pour ses visions, jusqu’à cequ’elle lui dise « je suis l’immaculée conception ». Elle n’a donc pas identifié au premierabord l’apparition… ceci jusqu’à ce que les autorités catholiques du secteur lui soufflent àl’oreille ce qu’elle devait dire afin de ne pas être prise pour une sorcière, ce qui lui auraitvalu certains problèmes avec la légendaire tolérance inquisitoire des catholiques… Parailleurs, le genre de pèlerinages qui a lieu régulièrement à Lourdes possède un fond plutôtpaïen, car si on enlève le vernis chrétien, on est bien en présence d’anciennes coutumesantérieures au christianisme telles qu’on les connaît de la Grèce païenne par exemple.« En terre païenne, aux Indes par exemple, elle aurait interprété son aventure de manièreplus charnelle, plus sexuelle, et n’aurait pas cru devoir se retirer de la vie. Pour nous aucundoute possible: il y a eu à Lourdes un événement religieux authentique et nouscontestons seulement sa spécificité chrétienne. »
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