L’opération « Le Pont Paradis » s’inscrit dans le cadre dela réhabilitation du centre ancien de Grigny et associel’OPAC du Rhône, la commune de Grigny et les habi-tants du centre-bourg. Elle se révèle exemplaire par lamultiplicité des problèmes posés. Depuis les années1960, la commune de Grigny connaît un développe-ment soutenu par la multiplication d’opérations éclatées qui ont fortement contribué à la destructiondu tissu urbain et au dépérissement du centre-ville. Il est un temps question d’une rénovation lourde quidoit entraîner la destruction de la majeure partie ducentre de Grigny. Cependant, dès son élection à la mairieen 1977, Roger Tissot oriente le projet vers une réno-vation devant concilier à la fois la préservation du centre-bourg, des destructions limitées, une extension maîtrisée

au moyen d’un nouveau quartier, sans oublier l’amélioration des circulations routières. Un processus de concertation s’engage en vue d’associer les habitants à la définition duprogramme. Il s’agit donc de construire un morceau de ville en réalisant un paysage urbainhiérarchisé, tenant compte l’échelle du piéton et intégrant ce nouveau quartier au sitecomme au tissu urbain préexistant, c’est-à-dire en conservant l’homogénéité et l’unité formelle du vieux bourg. Cette attention se traduit dans le soin apporté à l’intégration del’opération par rapport au centre du village : respect des gabarits volumétriques, des toiturescomme des couleurs. L’une des difficultés majeures réside, en outre, dans la conceptiond’un nouveau quartier situé à la jonction de quatre tissus urbains très différents qu’ilconvient de relier entre eux. L’extrême imbrication des zones projetées et existantes, leuralternance le long des voies induisent un certain mimétisme des façades sur rue : il en résulteun faible taux de percement et la prédominance des verticales. À l’inverse, les façades surjardin sont très largement ouvertes, d’une facture plus libre pour individualiser la maison.Le parti retenu est celui du mur de clôture comme élément structurant : mur-façade de maison, mur de clôture préservant l’intimité d’un jardin ou au contraire offrant à la vue unjardin d’agrément. Alors que des garages étaient prévus en lisière des parcelles, les station-nements furent en définitive supprimés par la conception d’un vaste garage collectif sous laplacette. Celle-ci structure notamment les cheminements piétonniers qui débouchent

au centre du nouveau quartieret constitue un espace collectifarboré. Cette opération d’exten-sion urbaine en continu du tissuancien fut remarquée par la critique contemporaine et saluéepour son caractère novateur.

Grigny (Rhône) - Le Pont ParadisUne extension urbaine dense

1978-1982Maître d’ouvrage : Office publicd’Aménagement et deConstruction du département duRhône Maîtres d’œuvre : Michel Roz etJean Vincent 30 maisons individuelles groupées

rue parking externe logements et jardins privatifs en terrasses avec parking en souterrain

logements et jardins privatifs en terrasse

rue

escalier d'accès semi-collectif desserte piétonne desserte piétonneescalier d'accès privé

place centrale en belvédèredesserte automobile desserte automobile

N

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Grigny (Rhône) - Le Pont ParadisUne extension urbaine dense

Construire un morceau de ville en tenant compte du tissu urbain préexistant.

Repère n° 32 sur le plan

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