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Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
SOMMAIRE
LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINEUn secteur dont l’urbanisation a été tardive mais rapide _________________11
Une situation qui génère actuellement de nombreuses contraintes ________13
Un secteur qui dispose d'atouts à valoriser ____________________________15
LES FLUXUn mode d’habitat homogène recouvrant des dynamiques très singulières _17
Une population en forte croissance mais peu mobile en 2005 ____________17
Un creusement des écarts à la moyenne en lien avec
les statuts d’occupation des logements _______________________________18
Une consolidation des spécificités des habitants
des arrondissements de référence ___________________________________19
LA PRÉCARITÉQuatre caractéristiques pour définir la précarité de ce secteur ____________23
Trois sous-secteurs de forte précarité ________________________________24
Une évolution à deux vitesses ______________________________________27
Des actions publiques nombreuses sur ce secteur au potentiel mutable ____27
L’ACCÈS À L’EMPLOIUne structure de l’emploi s’appuyant sur quelques grands établissements˝ _31
Les principaux pourvoyeurs d’emploi du secteur :
éducation et commerce de détail ___________________________________32
La limite entre insertion et accompagnement vers l’emploi
est ténue dans ce secteur __________________________________________34
La formation initiale ______________________________________________36
Les facteurs d’évolution ___________________________________________38
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRESAttractivité résidentielle ___________________________________________41
Attractivité économique ___________________________________________45
Les perspectives _________________________________________________48
LES ÉCHELLES URBAINESHabitants et mobilité : un territoire très accessible ______________________51
A l’échelle marseillaise : un secteur d’articulation territoriale______________51
A l’échelle métropolitaine et nationale :
un pôle d’enseignement supérieur majeur ____________________________52
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INTRODUCTION
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
Le CUCS de Marseille
Le projet de développement social et urbain déve-
loppé au travers des précédents contrats de ville se
poursuit dans le cadre du Contrats Urbain de Cohésion
Sociale (CUCS) :
- pour une durée de trois ans renouvelable, il mobilise
un partenariat et des moyens accrus sur des territoi-
res dont les habitants cumulent des difficultés ;
- il s'appuie sur l’ensemble des objectifs retenus à
l’issue de l’évaluation du Contrat de Ville et des dia-
gnostics partagés des quartiers de la commune ;
- il repose sur les principes fondateurs de la politique
de la ville :
• des territoires prioritaires (les 12 ZUS-ZRU mar-
seillaises soit le quart de la superficie communale
et près 372 000 habitants) ;
• une mobilisation des politiques de droit commun
en appui des programmes contractuels, au service
d’un projet global de développement des quartiers
concernés ;
• une définition de programmes d’actions structu-
rantes, innovantes sur les champs prioritaires et la
mobilisation des moyens spécifiques de la Politique
de la Ville ;
• un Groupement d'Intérêt Public (GIP) autour duquel
se mobilise un partenariat large engageant contrac-
tuellement des moyens pour la durée du Contrat
(Etat, Région, Conseil Général, Communauté
Urbaine MPM, Ville de Marseille, CAF) ;
• des modalités pour un pilotage partenarial et réactif
s’appuyant sur une direction de projet ainsi qu’un
dispositif opérationnel renforcé et alimenté par des
modalités de suivi-évaluation-observation multidi-
mensionnelles
L'observatoire des quartiers
L’observatoire des quartiers est réalisé par l'Agence
d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise (AGAM)
et s’inscrit dans ce contexte comme un outil contri-
buant à l’évaluation du CUCS. L’objectif est de dégager
une vision partagée des territoires prioritaires et non
de produire des données brutes :
- il vise à comparer l’évolution des territoires par rap-
port à leur état initial ainsi que l’évolution des terri-
toires les uns par rapport aux autres :
• ceci induit la définition d’un état "initial" et d’un
état "final" ;
- il a pour vocation de produire une analyse permettant
notamment de détecter :
• les facteurs d'évolution selon leur nature ;
• les différences qu'ils peuvent produire ;
• l'importance de ces facteurs d’évolution dans les
processus d'exclusion urbaine ;
- il s’appuie sur les informations collectées auprès
des différents partenaires, données ou études à sa
disposition.
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INTRODUCTION
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
Six problématiques centrales
Six problématiques principales ont été identifiées en
partenariat avec les chefs de projets du CUCS et fon-
dent les analyses de l’observatoire :
- LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
des territoires morcelés, comment construire autour
d’obstacles, de coutures renvoyant à des difficultés
d’accessibilité et de lien ou d'intégration à la ville ;
- LES FLUX
plus précisément la question des migrations résiden-
tielles, les mouvements de populations internes ou
externes aux secteurs ;
- LA PRÉCARITÉ
les territoires et phénomènes de concentration de
précarité, leurs évolutions ;
- L'ACCÈS À L'EMPLOI
la question de l’accessibilité des emplois locaux pour
les populations en lien avec l’espérance des jeunes,
le potentiel de formation, l’articulation entre système
éducatif et emploi ;
- L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
l’impact des facteurs d’attractivité sur les territoires ;
- LES ÉCHELLES URBAINES
la superposition de plusieurs niveaux de fonctionne-
ment qui pour certains territoires se traduisent par
une concurrence et pour d’autres par l’inaccessibi-
lité.
Deux problématiques complémentaires analysées
de manière transversale :
- la différence entre le potentiel d’animation et le sup-
port d’animation qui se traduit par un manque de
lieux, d’équipements ou de services au regard de la
demande ;
- la qualité de l’environnement naturel et du patri-
moine à valoriser.
L'état initial de l'observatoire :
- ce document réalisé par l'AGAM en association avec
le GIP Politique de la ville et les équipes territoriales
du CUCS représente l’état initial de l’observatoire des
quartiers ;
- la vision proposée du territoire a été guidée voire
contrainte par les axes stratégiques du CUCS.
Toutefois, dans la hiérarchisation des probléma-
tiques identifiées en partenariat avec les chefs de
projet, tous les axes impliqués n’apparaissent pas
comme prioritaires ;
- l’observatoire aborde ces six problématiques sur cha-
cun des dix secteurs opérationnel du CUCS avec au
cas par cas des zooms territoriaux. Il s’accompagne
de documents de méthode-définition et synthèses
pour chaque problématique.
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Deux principaux axes de développement du secteur
se détachent :
- la ZUP n°1 (Zone à Urbaniser en Priorité) Le Canet-
Malpassé˝ où près de 9 000 logements ont été
construits entre 1961 et 1970 (dont les 2/3 dans le
secteur opérationnel) ;
- les grands équipements avec dans le quartier de
Saint-Jérôme, le pôle universitaire et le centre urbain
à St Barthélémy.
Le reste de l'urbanisation du secteur a occupé les
interstices restés vacants.
Ce territoire est contraint à la fois par sa topographie,
par les infrastructures routières et ferroviaires qui le
traversent et par la présence de grandes parcelles qui
forment des emprises foncières infranchissables. Il en
résulte un secteur opérationnel morcelé et difficile à
lire. L’habitat s’est développé en tenant compte de ces
caractéristiques, ce qui a provoqué un éclatement des
lieux et une absence d’homogénéité.
UN SECTEUR DONT L’URBANISATION A ÉTÉ TARDIVE MAIS RAPIDE
Au début des années 1950, ce secteur est une zone
de campagne comptant de nombreux domaines de
bastides (Busserine, Campagne Picon) et le couvent de
Saint-Jean de Dieu. A cette époque, l’urbanisation se
concentre autour du noyau villageois de Saint-Jérôme
à l’Est et dans le prolongement du quartier des Chutes
Lavies, au Sud, avec notamment la cité-jardin de Saint-
Just construite dans les années 1930. La construction
des Castors du Merlan marque le début d’une nouvelle
phase du développement urbain de ce secteur.
La ZUP n°1
Au cours des années 1950, la ville de Marseille manque
de logements et ce secteur accueille une urbanisa-
tion spontanée, sous forme de bidonvilles, construits
par une population sans ressources. Devant cette
situation, l’Etat créé la Zone à Urbaniser en Priorité Le
Canet-Malpassé˝ en 1961.
Durant les années 1960, de très nombreux grands
ensembles sont construits, les plus importants sont
regroupés sur 4 sites :
- à l’Ouest : Saint-Barthélemy, Picon Busserine, le Mail,
les Flamants, Font Vert ;
- au Sud, dans le vallon de Malpassé : Saint-Paul, Parc
Corot, les Lauriers, les Cèdres, les Cyprès ;
- au Sud du site universitaire de Saint-Jérôme : les
Oliviers, les Lilas, les Hirondelles ;
- à l’Est : la Renaude, Val d’Azur, Val des Pins.
Ce fort développement résidentiel s’est accompagné de
la construction de nombreux équipements publics :
- complexe sportif de Saint-Barthélemy ;
- collèges Pythéas, Manet, Rostand, Renoir ;
- parc public de Font Obscur.
Au sein de ces unités, 2 principaux territoires de cohé-
rence se distinguent :
- Grand Saint-Barthélémy, qui présente une cohérence
d'ensemble en terme de modalité de fonctionement
ainsi que des liaisons entre les entités urbaines ;
- Malpassé et Saint Jérôme forment chacun des territoi-
res très morcellés. Ces deux quartiers s'inscrivent dans
des dynamiques spécifiques. Ils sont partiellement
tournés vers l'extérieur du secteur opérationnel.
Situé dans les XIIIe et XIVe arrondissements, ce secteur opérationnel a une vocation à dominante résidentielle. Le secteur
s’est organisé en fonction de grandes opportunités foncières, générant une concentration de grands ensembles centrés
sur eux mêmes, entrecoupés de zones pavillonnaires et de noyaux villageois.
LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
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LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
Le maillage d’équipements de proximité (école mater-
nelle/primaire, centre social) est également très dense,
presque tous les grands ensembles comptent un équi-
pement de ce type.
Les grands équipements : le campus de Saint Jérôme
et le centre urbain du Merlan
Deux principaux équipements ont largement marqué
l’urbanisation de ce secteur :
- Le site universitaire de Saint-Jérôme
Il a été construit, au milieu des années 1960, sur le
modèle des campus américains : à l’extérieur de la ville
et avec tous les services nécessaires à la vie étudiante.
Il apparaît mal raccordé à son environnement urbain
et enclavé. Les infrastructures créent des coupures
(notamment l’axe de transit Normandie Niemen) et
ne permettent pas des liaisons efficaces avec l’envi-
ronnement direct du pôle universitaire (notamment
le noyau villageois du Merlan qui le jouxte).
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme (photo aérienne 2007)
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En outre, sa forme urbaine apparaît inadaptée : orga-
nisation interne peu fonctionnelle et cloisonnée,
espaces publics et bâti nécessitant des réhabilita-
tions… Les interactions de ce site avec le reste du
secteur opérationnel sont limitées.
- Le centre urbain du Merlan
Inauguré en 1976, le centre urbain du Merlan consti-
tue la principale centralité du secteur avec une dou-
ble vocation :
• de commerce autour d’une grande surface (Carrefour) ;
• de service public avec un Théâtre National, une
médiathèque, un commissariat.
Elément marquant du paysage, le centre urbain du
Merlan draine une grande partie des populations du
secteur, qui le considère comme la centralité éco-
nomique, sociale et culturelle du quartier. Il souffre
cependant d’un manque de lisibilité notamment à
une échelle plus large.
Le lycée technique Diderot constitue également un
équipement majeur pour ce secteur. Réalisé dans les
années 1960, il a été rénové en 1990.
Les opportunités foncières laissées vacantes
Parallèlement à la construction des grands ensem-
bles, le développement pavillonnaire s’est fait sur les
dernières opportunités libres en continuité du noyau
villageois de Saint-Jérôme, au Nord du centre urbain et
sur la partie Sud du boulevard Bouge.
Les noyaux villageois, en limite extérieure du secteur
opérationnel forment des éléments majeurs de structu-
ration urbaine. Toutefois, ils manquent de liaisons avec
leur environnement et participent au morcellement du
territoire :
- Saint Just au sud du secteur opérationnel, forme une
extension héritée de la période d’industrialisation de
la commune. Ce village rue a été largement étoffé par
des lotissements pavillonnaires sur les parties nord
et ouest, sans toutefois que leur trame participe au
fonctionnement urbain de cette entité ;
- Saint-Jérôme, au nord du secteur opérationnel, est
constitué d’un bâti traditionnel en continuité duquel
s’inscrivent des formes pavillonnaires. Celles-ci ont
une structure urbaine complémentaire au noyau villa-
geois sans en compléter pour autant les fonctions ;
- Saint-Barthélémy, situé le long de la voie ferrée a
partiellement perdu sa fonction de noyau villageois
(mutation de sa structure urbaine, déclassement par
passage d'un zonage UAV à UD, peu de commerces,
pas d’équipements structurants). Il forme un tissu
autour duquel de nombreux programmes immobi-
liers récents se sont implantés (les jardins de la char-
treuse, les Lavandins, Le Parc de la Vigie, Les hauts de
Saint Barthélémy). Toutefois, ils n’ont pas d’articula-
tion urbaine avec ce noyau. Celui-ci se trouve enclavé
entre la voie ferrée, ces programmes et une zone à
vocation d’activités au nord.
A la fin des années 1970, le tissu urbain est constitué et
il y aura peu d’évolution jusqu’à aujourd’hui, ces der-
nières années les constructions nouvelles se concen-
trent principalement autour du couvent Saint-Jean de
Dieu.
UNE SITUATION QUI GÉNÈRE ACTUELLEMENT DE NOMBREUSES CONTRAINTES
Aujourd’hui, ce secteur manque fortement de cohé-
rence du fait d’une urbanisation très rapide au gré des
opportunités foncières et de la juxtaposition des cités
les unes à côté des autres mais avec peu de communi-
cation entre elles. Les infrastructures (avenue Allende)
et les terrassements induits par la construction des
grands ensembles ont bien souvent amplifié l’impres-
sion de désordre du secteur et les difficultés pour les
déplacements de proximité.
Le développement urbain s’est appuyé sur les anciens
chemins ruraux :
- avenue Claude Monet – avenue Raimu ;
- rue Alphonse Daudet – rue de Roubaix.
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LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
Plusieurs voies nouvelles ont été réalisées dans le cadre
de la ZUP (avenue Saint-Paul, avenue Corot, boulevard
Bouge, boulevard Jourdan) mais le réseau viaire souffre
de nombreux disfonctionnements :
- des grandes entités urbaines fermées contraignant à
rallonger les trajets ;
- peu de voies Nord-Sud structurantes complémentai-
res aux axes Monet/Raimu et Saint-Paul/Bouge ;
- absence de voie structurante Est-Ouest, à l’exception
de l’avenue Corot.
L’axe Cap Pinède-Capitaine Gèze-Arnavon-Salvatore
Allende, réalisé à la même période, assure la desserte
de ce territoire depuis l’autoroute A7 et l’avenue Jean-
Paul Sartre via le tunnel des Tilleuls. Cette infrastruc-
ture préfigurait la rocade de contournement L2 qui n’a
toujours pas été réalisée.
Le reste du territoire est organisé par une trame de voi-
ries locales qui manque de visibilité et de cohérence.
Dans l’ensemble, ces grands territoires d’habitat social
Principaux éléments de structure urbaine
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LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
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sont bien desservis par des réseaux de transports en
commun à l’exception du grand secteur de Malpassé.
L’absence de centralité de proximité et la difficulté des
déplacements piétons, associées à une mauvaise per-
méabilité des espaces d'habitat, constituent les princi-
pales faiblesses de ce secteur.
UN SECTEUR QUI DISPOSE D'ATOUTS À VALORISER
Alors que la voie rapide provoque de nombreuses
nuisances sonores et visuelles, le projet de couver-
ture de la future L2 représente une opportunité pour le
développement et la requalification de ce territoire. Ce
secteur dispose également de quelques atouts supplé-
mentaires importants, avec la gare de Picon-Busserine,
le complexe sportif de Saint-Barthélémy˝ et le centre
urbain du Merlan. Plusieurs projets s’appuient sur ces
éléments urbains et visent à réparer˝ les dysfonction-
nements urbains du secteur :
Le renouvellement urbain
- Opération ANRU Les Flamants – Iris˝
Conventionné en septembre 2005, ce projet en cours
de réalisation prévoit la démolition de 319 logements
et la reconstruction d’une centaine de logements en
petits collectifs. Le fait de ne pas reconstruire sur site
la totalité des logements démolis permet de libérer
des espaces affectés à un pôle associant commerces
et services. De plus, de nouveaux espaces publics sont
aménagés pour assurer une meilleure relation entre le
chemin de Sainte-Marthe et l’avenue Georges Braque.
- Opération ANRU Saint-Paul˝
Conventionné en décembre 2006, ce projet prévoit
la démolition de 96 logements et la reconstruction
d’environ 120 logements nouveaux. Construite au
creux d’un vallon, cette cité est fortement isolée du
tissu urbain environnant, une unique voie en impasse
assurant sa desserte. Rompre l’isolement de cette cité
constitue donc l’un des objectifs majeurs de cette
opération qui prévoit la réalisation d’une voie pour
rejoindre l’avenue Saint-Paul et d’un cheminement
doux pour rejoindre le Parc de Font Obscur à l’Ouest
et le Parc Corot à l’Est.
- Projet ANRU Vallon de Malpassé˝
Ce projet devrait être conventionné dans les pro-
chains mois. Il concerne principalement la cité des
Cèdres qui sera entièrement démolie. Pour désencla-
ver le vallon de Malpassé et permettre l’urbanisation
de celui-ci, le projet prévoit de créer une nouvelle
voie Nord-Sud reliant le rond-point Wresinski à l’ave-
nue Saint-Paul. Comme ce secteur est situé dans la
Zone Franche Urbaine, il est prévu de construire des
immeubles d’activités à l’Est de cette nouvelle voie.
Les terrains situés à l’Ouest de celle-ci seront utilisés
pour construire de nouveaux logements avec pour
objectif de diversifier l’offre de logement.
- Projet ANRU Saint-Barthélemy – Picon Busserine˝
Il est l’un des plus importants projets ANRU de
Marseille. Il devrait être conventionné avant la fin de
l’année 2009. Indissociable du projet L2 Nord, cette
opération prévoit de compléter le réseau viaire pour
ouvrir la cité vers le Sud et l’Est. L’aménagement des
avenues Allende et Raimu en boulevard urbain offre
l’opportunité de développer une nouvelle façade le
long de ces axes. Les terrains situés au Sud le long
de l’avenue Allende sont ainsi destinés à recevoir des
équipements publics et des immeubles de bureaux.
A l’inverse, des immeubles de logements seront
construits le long de l’avenue Raimu et le boulevard
Jourdan sera réaménagé pour devenir la principale
porte d’accès au groupe Saint-Barthélemy et au com-
plexe sportif.
La modernisation de la ligne ferroviaire Aix-Marseille s’est
accompagnée de la création d’une halte, Picon-Busserine,
située au cœur des grands ensembles. L’affirmation de
cette halte comme véritable centralité de proximité
constitue l’un des enjeux majeur de ce projet.
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LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
- Opération Plan Campus˝ sur le site universitaire de
Saint-Jérôme (source : Schéma de cohérence des pôles d’enseigne-
ment supérieur marseillais-AGAM septembre 2008)
Cette opération doit permettre la création d’un véri-
table pôle universitaire regroupant le site de Saint-
Jérôme et le technopole de Château Gombert. Plus
spécifiquement sur le site de Saint Jérôme, il est
préconisé :
• d'intégrer le site de Saint Jérôme dans son environ-
nement urbain˝, il s’agit principalement d’opérer la
requalification de l’entrée du site, des façades et
des abords ainsi que de travailler l’axe Normandie
Niemen comme une liaison urbaine et non plus
comme une rupture ;
• Réunifier et animer le site de Saint Jérôme˝ par
le biais de la création d’un parvis à l’entrée et
qui formera une nouvelle centralité (notamment
complétée par le renforcement des équipements
présents sur le site et leur ouverture sur l’extérieur
du campus) ;
• Requalifier les espaces intérieurs de Saint Jérôme˝.
Ces préconisations se traduisent par la programmation
ou la réalisation de (contrat de projet Etat-Région 2007-
2013) :
• la création d’un espace de vie étudiante, d’informa-
tion et d’échange˝ (restructuration des locaux du hall
d’accueil et liaison architecturale entre les espaces) ;
• la réalisation de nouveaux logements (270 loge-
ments) ;
• la réhabilitation des logements universitaires
Delorme ;
• la réhabilitation d’équipements sportifs ;
• la restructuration du restaurant universitaire de
Saint Jérôme.
Les projets de voirie
- L2 Nord
Ce territoire est directement impacté par un projet
d’infrastructure autoroutière majeure pour le déve-
loppement de la ville : la L2. La L2 Nord, prolonge-
ment de la L2 Est après le rond-point Wresinski, va
passer sous l’avenue Allende pour rejoindre le rond-
point de Sainte-Marthe. Le dernier calendrier établi
par la DDE des Bouches-du-Rhône indique que cette
infrastructure devrait être achevée en 2015.
La réalisation de cette voie doit s’accompagner du
réaménagement de l’avenue Salvatore Allende en
boulevard urbain. Le projet définitif d’aménagement
de la couverture de la L2 Nord n’est pas connu mais
la création d’une vaste esplanade plantée est envi-
sagée.
- Création d’un BHNS reliant Bougainville à la Rose
Pour améliorer la desserte de ce territoire, la
Communauté Urbaine envisage la réalisation d’un
Bus à Haut Niveau de Service entre Bougainville, ter-
minus de la ligne de métro 2, et la Rose, terminus de
la ligne de métro 1.
Le tracé de ce BHNS n’est pas connu mais il emprun-
terait l’avenue Salvatore Allende puis l’avenue
Normandie-Niémen. Il assurerait ainsi la desserte du
centre urbain du Merlan, de la gare Picon-Busserine
et de 2 entités résidentielles importantes : Saint-
Barthélemy et Malpassé.
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SOURCES :. Migrations résidentielles : INSEE-RGP à l'IRIS 1999
. Occupation du parc de logements : Filocom à l'arrondissement 1999 & 2005
. Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires)
. Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006
UN MODE D’HABITAT HOMOGÈNE RECOUVRANT DES DYNAMIQUES TRÈS SINGULIÈRES
Territoire urbain périphérique, le secteur Grand Saint-
Barthélémy - Malpassé – Saint-Jérôme est assez large-
ment voué à l’habitat. Le parc de logement largement
représenté par de grands ensembles d’habitat col-
lectif comprend également quelques zones d’habi-
tat pavillonnaire en continuité des noyaux villageois
(Saint-Jérôme, Saint-Just, Malpassé).
Bien qu’homogène et peu diversifié, ce mode d’habitat
recouvre des dynamiques démographiques et des par-
cours résidentiels bien spécifiques qu’une analyse plus
fine des flux migratoires permettra de mieux appré-
hender lors d’une analyse ultérieure.
Notons toutefois, qu’en l’état actuel des données sta-
tistiques disponibles et de leur actualisation, les spéci-
ficités de ce territoire ne pourront être analysées à une
échelle plus fine que celle de l’arrondissement.
UNE POPULATION EN FORTE CROISSANCE MAIS PEU MOBILE EN 2005
Si les arrondissements de référence connaissent les
plus fortes croissances de population entre 1999 et
2006, la mobilité des ménages reste inférieure à la
moyenne marseillaise. La situation des deux arrondis-
sements en la matière est contrastée. En effet, la mobi-
lité résidentielle dans le XIVe est largement moindre
que celle constatée dans le XIIIe :
- dans le XIIIe arrondissement, la mobilité résiden-
tielle est proche de la moyenne marseillaise. 90%
des résidents habitait Marseille cinq ans auparavant
(Marseille : 88%). 69% n’ont pas changé de logement
entre 1999 et 2005 (Marseille : 67%) ;
- dans le XIVe, la mobilité, en 2005, apparaît large-
ment inférieure à celle moyenne à Marseille. 93%
des résidents habitait Marseille cinq ans auparavant
(Marseille : 88%). 75% n’ont pas changé de logement
depuis 1999 (67% pour Marseille).
Avec près de 148 000 habitants, les XIIIe et XIVe arrondissements figurent, en 2006, parmi les plus peuplés de la ville
gagnant près de 11 400 habitants entre 1999 et 2006, ils sont aussi les plus dynamiques sur le plan démographi-
que. L’intensité des migrations résidentielles dans ces arrondissements est toutefois plus faible que celle enregis-
trée à l’échelle communale. Ces deux arrondissements, aux caractéristiques résidentielles distinctes connaissent
des évolutions également différentes. Le secteur opérationnel situé sur ces deux arrondissements présente un pro-
fil résidentiel proche de celui du XIVe et largement différent de celui du XIIIe.
LES FLUX
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LES FLUX
Pour ces deux arrondissements, la mobilité résiden-
tielle était comparable à celle constatée à Marseille
entre 1990 et 1999. La situation était semblable pour
le secteur opérationnel :
- la moitié des ménages n’avait pas changé de loge-
ment entre 1990 et 1999. Les écarts à la moyenne
marseillaise se sont donc creusés entre 1999 et 2005,
en particulier pour le XIVe arrondissement ;
- en 1999, le secteur opérationnel représentait 4% des
migrations résidentielles enregistrées sur la ville (17
700 habitants ayant changé de logement entre 1990
et 1999).
Les évolutions contrastées dans les arrondissements de
référence sont à mettre en relation avec une composi-
tion du parc de logement qui diffère. Le secteur opéra-
tionnel se rapproche davantage des caractéristiques
du XIVe et sans doute des tendances évolutives de cet
arrondissement.
UN CREUSEMENT DES ÉCARTS À LA MOYENNE EN LIEN AVEC LES STATUTS D’OCCUPATION DES LOGEMENTS
Une croissance de la mobilité moindre qu’à Marseille
En 2005, la mobilité des ménages progresse mais en
moindre mesure qu’en moyenne à Marseille :
- en 2005 dans les XIIIe et XIVe arrondissements, la
part des emménagés récents (résidant depuis moins
de 2 ans dans leur logement) est stable alors qu’à
Marseille elle augmente (27% d’emménagés récents
dans les arrondissements de référence et 29% à
Marseille en 2005, soit respectivement +1 point et +2
points par rapport à 1999) ;
- sur la même période, les ménages occupant leur
logement depuis cinq ans ou plus, sont en net recul
(-7 points pour le XIIIe, -5 points pour le XIVe arrondis-
sement entre 1999 et 2005). La situation est compa-
rable à la moyenne marseillaise (48% des ménages en
2005 occupent leur logement depuis plus de 5 ans,
53% en 1999).
LES FLUX EN CHIFFRESDANS LE XIIIe ARRONDISSEMENT
86 800 habitants dans le XIIIe arr. (Marseille : 839 043)
6 870 habitants supplémentaires de 1999 à 2006
- soit +1,18%/an (Marseille : +0,71%)
29% ont moins de 20 ans en 2005 (28% en 1999) (Marseille : 25% ; 23% en 1999)
18% ont plus de 60 ans en 2005 (19% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999)
+0,6%/an de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,7%)
69% des occupants des résidences principales habitent le même logement en 2005(Marseille : 67%)
LES FLUX EN CHIFFRESDANS LE XIVe ARRONDISSEMENT
61 300 habitants dans le XIVe arr. (Marseille : 839 043)
4 570 habitants supplémentaires de 1999 à 2006
- soit +1,11%/an (Marseille : +0,71%)
32% ont moins de 20 ans en 2005 (29% en 1999) (Marseille : 25% ; 23% en 1999)
18% ont plus de 60 ans en 2005 (19% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999)
+1,0%/an de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,7%)
75% des occupants des résidences principales habitent le même logement en 2005(Marseille : 67%)
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LES FLUX
19
Une mobilité des locataires du parc privé et social
public en baisse
Le parc locatif privé compte pour l’essentiel des migra-
tions résidentielles. Toutefois, la mobilité au sein de ce
parc recule. Des différences importantes entre le XIIIe et
le XIVe arrondissement sont mesurables :
- le XIVe arrondissement présente une mobilité rési-
dentielle qui a fortement diminué entre 1999 et 2005
dans le parc locatif privé. 44% des occupants de ces
logements ont emménagé depuis moins de deux
ans- part équivalente à la moyenne marseillaise -
alors que ce taux était de 48% en 1999 (Marseille 46%
en 1999) ;
- le XIIIe arrondissement a connu une baisse moindre
de la part des emménagés récents et maintient un
niveau supérieur à la moyenne marseillaise (48% en
2005 contre 50% en 1999). Toutefois, il faut noter que
dans cet arrondissement, le parc locatif privé est peu
important.
Le parc locatif social dont le taux est supérieur à la
moyenne marseillaise dans les deux arrondissements
présente une mobilité résidentielle faible dans les deux
arrondissements :
- en 2005 dans les XIIIe et XIVe, 24% des ménages ont
emménagés dans le parc locatif social public depuis
moins de 2 ans (Marseille 27%) ;
- la mobilité résidentielle a largement diminué dans
ce parc, en particulier dans le XIVe, alors qu’elle s’est
maintenue à Marseille. Dans le XIVe, le taux d’emmé-
nagés récents a perdu -3 points entre 1999 et 2005
(27% en 1999) et celui des locataires depuis plus de
5 ans a gagné 1 point (51% en 2005 contre 49% à
Marseille et 51% dans le XIIIe).
Ce parc de logements qui devrait jouer un rôle de transi-
tion résidentielle occupe marginalement cette fonction
dans les arrondissements de référence avec une part
d’emménagements qui baisse chaque année et qui est
largement inférieure à celle constatée à Marseille ainsi
qu’à celle du parc locatif privé. Le poids de ce parc de
logements, largement supérieur à la moyenne dans le
secteur opérationnel, augure d’un fort ralentissement
de la mobilité résidentielle.
Une mobilité des propriétaires occupants en nette
progression en 2005
Les arrondissements de référence suivent la tendance
générale à la hausse de la mobilité des propriétaires
occupants :
- en 2005, 17% des propriétaires occupent leur rési-
dence depuis moins de 2 ans dans le XIVe arrondisse-
ment, cette part est de 19% dans le XIIIe (contre 18%
à Marseille) ;
- entre 1999 et 2005, la part des propriétaires occupants
emménagés récemment gagne près de +5% dans les
arrondissements de référence (soit +4% pour le XIIIe
et +6% pour le XIVe entre 1999 et 2005) ;
- sur la même période, la part des propriétaires occu-
pants leur logement depuis 5 ans ou plus recule plus
rapidement qu’à Marseille (soit -11% pour le XIIIe,
-10% pour le XIVe et -8% à Marseille entre 1999 et
2005).
Ce constat s'accompagne d'une croissance de la
mobilité résidentielle dans le XIIIe arrondissement. Au
contraire, dans le XIVe arrondissement et dans le secteur
opérationnel où ce statut d’occupation est peu repré-
senté, la mobilité progresse peu (34% des résidences
principales sont occupées par leurs propriétaires dans
le XIVe en 2005 contre 45% en moyenne à Marseille et
45% dans le XIIIe arrondissement).
Le poids des propriétaires occupants est plus élevé dans
le XIIIe qui connaît une plus forte croissance de la mobi-
lité résidentielle que le XIVe arrondissement.
UNE CONSOLIDATION DES SPÉCIFICITÉS DES HABITANTS DES ARRONDISSEMENTS DE RÉFÉRENCE
La mobilité résidentielle, restreinte dans ces arrondisse-
ments de référence, s’accompagne d’un confortement
des spécificités des ménages habitant le secteur.
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LES FLUX
Une surreprésentation des jeunes qui se confirme
Le XIVe arrondissement compte une proportion très
importante de moins de 20 ans. Avec le XIIIe, ce sont les
arrondissements qui comptent le poids le plus élevé
de jeunes :
- la part des jeunes a augmenté entre 1999 et 2005
(29% en 2005 contre 28% en 1999 dans le XIIIe ; 32%
contre 29% dans le XIVe ; Marseille : 25% en 2005
contre 23% en 1999) ;
- en parallèle, le poids des plus de 60 ans est largement
inférieur à la moyenne communale (18% en 2005
pour les arrondissements de référence contre 22% en
moyenne à Marseille). Leur part est stable entre 1999
et 2005 (-1 points).
Des ménages de grande taille
Le poids des familles nombreuses est particulièrement
élevé :
- les arrondissements de référence comptent 14% de
ménages de 5 personnes et plus (12% pour le XIIIe,
16% pour le XIVe), contre 8% en moyenne à Marseille.
Leur poids augmente entre 1999 et 2005 ;
- ce constat s’accompagne d’une augmentation de la
taille moyenne des ménages entre 1999 et 2005 dans
le XIVe arrondissement. En 2005, le nombre moyen
de personnes par ménage est de 2,7 pour cet arron-
dissement (2,5 personnes dans le XIIIe) contre 2,2 à
Marseille (2,6 personnes par ménage dans les XIIIe et
XIVe en 1999 et 2,2 personnes à Marseille en 1999).
Dans les XIIIe et XIVe arrondissements, la moitié des
grands ménages habite le parc locatif social. Alors que
moins de 1/3 des grands logements appartient au parc
locatif social dans le XIIIe et XIVe.
Des changements sociodémographiques à attendre
des nouvelles constructions (de la diversification de
l’offre)
3231 logements ont été réalisés dans les XIIIe et XIVe
arrondissements entre 1999 et 2005 (dont 79% dans
le XIIIe arrondissement et ¼ au sein du secteur opéra-
tionnel).
Répartition des occupants des résidences principales selon la durée d'occupation et le statut
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LES FLUX
21
Cette importante production de logements (program-
mes immobiliers de trois logements et plus) représen-
te, dans le secteur opérationnel, une croissance poten-
tielle de +7% de résidences principales depuis 1999 (ce
qui, ramené à la taille moyenne des ménages, pourrait
représenter une croissance de +2 000 personnes dans
le secteur opérationnel, hors mouvements migratoires
et démographiques).
Cette production s’accompagne d’une modification
de la typologie des logements et des statuts d’occupa-
tion. Elle se traduit dans le XIIIe par une augmentation
du taux de propriétaires occupants alors que celui-ci
diminue dans le XIVe au profit des locataires (XIIIe,
45% de propriétaires occupants en 2005, 34% dans le
XIVe). Cette situation ne nous permet pas de conclure
sur les tendances concernant le secteur opérationnel.
Toutefois, la construction neuve pourra intensifier les
migrations résidentielles du secteur.
Dans ce contexte, les opérations ANRU prennent une
place spécifique. En effet, en diversifiant l’offre résiden-
tielle, la rénovation urbaine aura à terme un effet sur la
structure sociodémographique des ménages.
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PLOI
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23
SOURCES :. Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005,
. Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006
. Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
. Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences
sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants)
. Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En eff et, les don-nées exploitéesle sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fi n disponible). L'IRIS est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité dans un secteur où la structure urbaine est morcellée.
QUATRE CARACTÉRISTIQUES POUR DÉFINIR LA PRÉCARITÉ DE CE SECTEUR
En préalable, il est nécessaire de rappeler la situation
très contrastée de ce territoire. Elle se traduit par de
fortes différences socio-économqiues au sein même
des programmes immobiliers. Cette situation est diffi-
cilement abordable à l'échelle statistique disponible.
Un territoire qui favorise la ségrégation urbaine et
sociale :
- le secteur est morcelé, contraint physiquement, l’en-
vironnement urbain est fortement dégradé, rare-
ment aménagé ;
- de nombreux bailleurs sociaux sont présents sur le
site et la structure foncière est complexe. Cette situa-
tion ne facilite pas l’articulation des interventions et
la gestion des espaces ;
- les programmes de logements sociaux sont fréquemment
fermés sur l’extérieur (raccordés au tissu urbain par une
seule entrée, constitués d’un réseau de voies complexe) ;
- les programmes d’habitat social, densément peuplés,
sont rattachés à des équipements de proximité par
usage exclusivement dédiés à leurs habitants.
Le sentiment de protection donné par l’appartenance à
une entité (HLM ou copropriété) ou à une communauté
restreinte est exacerbé et tend à renforcer l’individuali-
sation sociale et la défiance au reste de la ville.
Un parc de logements favorisant l’homogénéisa-
tion «vers le bas» du profil des ménages :
- la mobilité résidentielle dans le parc privé est très
faible, cette situation est renforcée par la présence de
ménages captifs ;
- le parc locatif social public est sur-représenté dans ce
secteur et se caractérise par une mobilité des popula-
tions également très faible.
Le parc locatif présente une image négative et répulsive,
ce qui tend à favoriser la concentration de ménages les
plus précaires (départ des populations non captives).
Ce secteur opérationnel présente une densité de population importante, avec une proportion de ménages précaires
élevé, notamment dans le parc locatif social et dans les copropriétés fragilisées. L’attachement des habitants aux
quartiers et le dynamisme associatif sont les atouts de ce secteur.
LA PRÉCARITÉ
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LA PRÉCARITÉ
24
Un lien à l’emploi fragile, peu valorisant :
- le taux de demandeurs d’emploi reste très élevé,
notamment parmi les actifs sans qualification ou peu
qualifiés ;
- l’accès à l’emploi est fragile et la récurrence au chô-
mage est forte. A titre d’exemple, en 2005, 64% des
actifs se sont réinscrits à l'ANPE moins de 7 mois
après avoir obtenu un travail ;
- les habitants de ce secteur sont faiblement moto-
risés, alors que les emplois à proximité sont peu
nombreux;
- cette situation se traduit par une forte proportion de
salariés précaires qui s’inscrivent dans des trajectoi-
res d’emploi non qualifiantes ;
- la part de bénéficiaires des minima sociaux est éle-
vée.
Les difficultés d’accès aux fonctions urbaines et à
l’emploi ne favorisent pas l’insertion professionnelle et
sociale de ces populations captives.
Une problématique sociale et familiale :
- la population est principalement composée de jeunes
ménages et de familles ainsi que de nombreux mineurs ;
- une part importante de familles nombreuses et
monoparentales est en situation d’insécurité finan-
cière (chômage et bas salaires) ;
- près de 60% des mineurs appartiennent à un ménage
à très faibles revenus bénéficiant de la CMUC ;
- le secteur abrite une population étrangère impor-
tante, de nombreuses communautés cohabitent ;
- un nombre élevé d’enfants connaît des difficultés sco-
laires. Les établissements scolaires du second degré
fréquentés présentent de faibles taux de réussite.
Les difficultés économiques rencontrées par les habi-
tants de ce secteur sont amplifiées par les conditions
sociales et familiales dans lesquelles ils évoluent. Ce
sont principalement les mineurs qui subissent le plus
fortement cette situation. Toutefois, la vie sociale acti-
ve de ce secteur est génératrice de cohésion.
TROIS SOUS-SECTEURS DE FORTE PRÉCARITÉ
Le poids des logements sociaux (72%) et celui des
copropriétés dégradées impacte directement le terri-
toire d’un point de vue social et urbain. Les principaux
sous-secteurs de précarité ont des caractéristiques de
fonctionnement distinctes :
- St Paul Corot et Malpassé présentent un profil très mor-
cellé. Les interventions y sont ponctuelles et ciblées ;
- St Barthélémy forme une unité cohérente au sein de
laquelle des synergies collectives existent.
Saint Paul - Corot ; un site en rénovation urbaine
et une copropriété fragilisée.
Ce territoire se caractérise par la forte précarité écono-
mique de la population :
- le bâti et son environnement sont fortement dégra-
dés, qu’ils soient publics ou privés ;
- les difficultés d’insertion des actifs dans le marché du
LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES
20% de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 : (CUCS: 17%, Marseille : 14%)1
39% des assurés bénéficiaires de la CMUC en 2005 (CUCS : 28%, Marseille : 19%)
34% d’emplois à temps partiel en 2005 (CUCS : 32%, Marseille : 30%)
64% de demandeurs d’emplois réinscrits dans un intervalle de 7 mois (CUCS : 64%,
Marseille : 63%)
8 854logements locatifs sociaux en 2002 (72% des résidences principales)
54% des ménages fiscaux sous le seuil théorique de pauvreté monétaire en 2005
(CUCS : 39%, Marseille : 23%)
1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois en 2005, à celui des actifs en 1999. Elle est donc à considérer avec précau-tions.
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LA PRÉCARITÉ
25
travail sont généralisées, générant une grande préca-
rité économique et une forte fragilité sociale ;
- la moitié des habitants de ce secteur bénéficie de la
CMUC ;
- les phénomènes de déscolarisation des mineurs sont
majeurs ;
- le poids des populations étrangères est élevé et se
caractérise par un fort communautarisme induisant
une dimension exclusive.
Ce secteur connaît une évolution peu favorable, avec :
- une baisse très importante des revenus des ménages
les plus précaires ;
- une baisse continue du taux de demandeurs d’emploi
de catégorie 1, signe d’une inadéquation grandis-
sante entre la population et le marché du travail ;
- un vieillissement de la population, souvent captive
de son logement et tributaire d’un environnement
inadapté.
Les territoires de précarité
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LA PRÉCARITÉ
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Saint Barthélémy ; des difficultés d’accès à l’emploi.
Ce secteur se caractérise par un taux de demandeur
d’emploi supérieur à la moyenne :
- le taux de demandeurs d’emploi parmi les actifs
de moins de 25 ans est très élevé, en particulier à
Fontobscure ;
- le chômage de très longue durée est élevé (35% des
demandeurs d’emploi de plus d'un an en 2005), en
particulier sur Les flamants et Font-Vert ;
- les populations occupant le parc social disposent de
très faibles ressources, en raison de leur absence de
qualification et de leur situation de rupture fréquente
avec l’emploi ;
- la dépendante aux minima sociaux est forte, (près de
40% des allocataires dépendent à plus de 75% des
allocations de la CAF en 2006) ;
- ce territoire dispose d'un tissu associatif dense qui
forme un atout.
Ce secteur connaît une évolution urbaine, avec :
- le relogement des habitants et la démolition des pre-
miers logements sur Flamants et Iris qui permettra
de modifier le peuplement. Conséquence directe, les
revenus des plus modestes augmentent (départ des
plus modestes remplacés par des ménages ayant des
revenus plus importants) ;
- les revenus continuent à diminuer pour les plus
modestes sur La Busserine et Font-Vert ;
- le taux de demandeurs d’emploi est stable sur ce
territoire, à l’exception des Flamants où il augmente
continuellement ;
- le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée
ainsi que celui des jeunes sont en augmentation.
Malpassé ; des populations captives dans un
environnement paupérisé.
Ce territoire se caractérise par une situation urbaine et
sociale difficile et dégradée :
- le parc locatif social est très important, principale-
ment occupé par des populations cumulant de mul-
tiples difficultés ;
- l’environnement est dégradé, lié à des difficultés de
gestion de proximité et à l’enclavement d’une partie
du parc ;
- les revenus des ménages restent très faibles, en par-
Profi l familial des allocataires CAF en 2006
MARSEILLE
Allocataire sans enfant
... dont isolés
Allocataires avec enfants
... dont monoparentaux
... dont familles nombreuses
Part des enfants dansla population couverte
... dont enfants en bas âge
SECTEUR OPÉRATIONNEL TOTAL CUCS BOUCHES DU RHÔNE
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0
Source : Fichier FIC 2006 à l'IRIS, CAF 13
SECTEUR OPÉRATIONNEL TOTAL CUCS MARSEILLE BOUCHES DU RHÔNE
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LA PRÉCARITÉ
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ticulier aux Cyprès et aux Oliviers, qui concentrent
également des ménages de grande taille ;
- le taux de demandeurs d’emploi est élevé notamment
parmi les jeunes, la récurrence des personnes au chô-
mage est importante en raison d’un accès à l’emploi
limité et souvent précaire ;
- la population est fortement dépendante des minima
sociaux, et des allocations.
Ce secteur connaît des évolutions contrastées :
- les revenus des plus précaires sont stables mais l’écart
entre les plus aisés et les plus modestes se creuse ;
- la baisse du taux de demandeurs d’emploi continue,
notamment parmi les jeunes actifs ;
- le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée
est en augmentation.
UNE ÉVOLUTION À DEUX VITESSES
A l’échelle de ce vaste secteur, la situation générale
tend vers une amélioration des conditions de vie des
ménages. Celle-ci ne concerne cependant pas les
ménages les plus modestes et tend à renforcer une
polarisation autour d’identités sociales contrastées
et entre lesquelles les écarts se creusent :
- ce territoire s’est développé en fonction des contrain-
tes physiques et des infrastructures routières et fer-
roviaires. L’habitat est morcelé, générant un enclave-
ment des groupes immobiliers et l’isolement de leurs
habitants ;
- de nombreux programmes immobiliers privés sont
en cours de réalisation et devraient générer une aug-
mentation des revenus des ménages les plus favorisés
(liée à l’arrivée de nouveaux habitants) et creuser les
écarts avec les plus modestes ;
- dans le parc social public et privé, la tendance est
plutôt marquée par une dégradation de la situation
des ménages ;
- les habitants les moins modestes en capacité de quit-
ter les programmes dégradés (souvent pour d’autres
programmes plus qualifiants) sont remplacés par des
locataires parmi lesquels seuls ceux aux revenus les
plus faibles resteront ;
- une grande partie de la population est très jeune et sa
proportion augmente ;
- le taux de demandeurs d’emploi ne cesse de progres-
ser, à l’exception de celui des moins de 25 ans.
DES ACTIONS PUBLIQUES NOMBREUSES SUR CE SECTEUR AU POTENTIEL MUTABLE
Depuis plusieurs années, ce secteur bénéficie de nom-
breuses interventions publiques sur l’ensemble des
champs de la cohésion sociale. Le réseau associatif, très
dense et dynamique, forme un support avec lequel de
nombreux projets émergent.
MALPASSE
ST JEROME
ST JUST
ST BARTHELEMY
IRIS Cèdres - Malpassé(HLM Les Cèdres - Les Cyprès)
IRIS Diderot (dont HLM Les Genets - Les Tilleuls)
IRIS Oliviers-Lauriers(dont HLM Oliviers-Lauriers)
St Paul CorotParc Corot
IRIS Les Flamants(dont HLM Les Flamants)
IRIS Picon - Font-Vert(dont HLM Font-Vert)
IRIS Centre Urbain(dont HLM Les Iris)
IRIS Busserine(dont HLM La Busserine - St Barthélémy)
0
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Taux moyen de ménages inférieur au seuil de pauvreté (CUCS)
Taux moyen de salariés en temps partiel (CUCS)
Taux moyen de bénéficiaires de la CMUC (CUCS)
Taux moyen de demandeursd’emploi catégorie 1 (CUCS)
Taux de ménages inférieurau seuil de pauvreté
Taux de salariés en temps partiel
Taux de bénéficiaires de la CMUC
Taux de demandeursd’emploi catégorie 1
Source : INSEE/DADS/ANPE/DGI - 2005-2006
Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur
est dégradé.
Exemple : À Malpassé, le taux de ménages sous le seuil théorique
de pauvreté est très élevé et supérieur à la moyenne CUCS
Indicateurs de précarité par IRIS et par quartier
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LA PRÉCARITÉ
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Les sites ANRU de Saint Paul, Flamants Iris et Les
Cèdres Vallon de Malpassé :
- ces sites font l’objet d’un conventionnement avec l’AN-
RU, prévoyant notamment un désenclavement et une
rationalisation du foncier pour une meilleure gestion
et une amélioration du cadre de vie de ces cités ;
- l’objectif est également de générer une modification
des strates socio-économiques par l’introduction de
plus de mixité ;
- la mobilité des populations captives pourra s’avérer
difficile, en raison de la faiblesse des revenus de ces
ménages, le bas niveau des loyers de ces program-
mes sociaux et les conditions de relogement, qui
imposent un relogement à des loyers très bas ;
- cette situation sous-tend la mobilité d’une grande
partie des locataires vers le parc locatif à faibles
loyers des bailleurs concernés.
Taux de ménages sous le seuil de pauvreté
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LA PRÉCARITÉ
29
La ligne TER Aix en Provence-Marseille rénovée :
- la modernisation et la remise en service de cette ligne
fin 2008 devrait permettre aux habitants de ce sec-
teur, faiblement motorisés et fortement dépendant
des transports en commun, de bénéficier d’une des-
serte rapide vers le centre-ville ;
- la halte Picon-Busserine pourrait servir d’appui à la
diversification des fonctions de ce quartier (implan-
tation d’activités tertiaires) et à son ouverture à des
populations non résidantes.
L’insertion dans le marché du travail :
- ce secteur propose peu d’emplois et la présence d’une
ZFU doit favoriser la création d’entreprises ainsi que la
constitution d’un maillage économique plus dense et
générateur d’emplois ;
- le premier bilan semble positif, mais des actions de
développement restent à engager sur le secteur de
Saint Barthélemy, levier potentiel de création d’activi-
tés et de lieux de vie (création de locaux, hiérarchisa-
tion des fonctions) ;
- la faible qualification des demandeurs nécessite un
accompagnement ciblé des actifs, notamment en s’ap-
puyant sur la «clause sociale» des dossiers ANRU (bien
que les bassins de recrutement soient largement plus
importants que le secteur opérationnel) ;
- les actions engagées devraient favoriser le développe-
ment de la formation, l’emploi local, insuffisant dans
ce secteur et générer ainsi des parcours positifs vers
l’emploi durable.
SAINT PAUL COROT
SAINT BARTHÉLÉMY
MALPASSÉSECTEUR
OPÉRATIONNELTERRITOIRE
PROJETZRU CUCS MARSEILLE
Nombre d’habitants en 1999 5 170 7 420 7 268 33 287 110 881 18 498 371 848 826 700*
Nombre de résidences principales en 1999 1 793 2 240 2 886 11 281 40 826 6 328 149 761 365 986*
Taux de logements sociaux en 2006 32% 100% 100% 72% / 69% 37% 19%***
Taux de personnes couvertes par une allocation à bas revenus en 2006**
68% 82% 81% 60% 51% / 52% 42%
Taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005
20% 20% 28% 20% 16% 20% 17% 14%
Taux de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005
20% 20% 34% 26% 23% 24% 24% 24%
Taux de bénéficiaires de la CMUC parmi les assurés en 2006
44% 77% 66% 39% 28% 45% 28% 19%
Part des moins de 18 ans bénéficiant de la CMUC en 2006
66% 69% 71% 59% 46% 48% 47% 34%
* au 1er juillet 2005
** Les personnes sont celles appartenant à un ménage bénéficiaire d’une allocation de la CAF et aux revenus inférieur au seuil de bas revenus en 2006
*** Taux de logements sociaux, Marseille au sens SRU au 1er janvier 2007 / Pour les autres secteurs, il s'agit d'un taux estimatif.
Sources : INSEE, recensement de la population 1999 et recensement rénové / ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999
CNAM/TS-INSEE, 2006 / CAF 13, fichier FIC 2006
AVERTISSEMENT : Les données exploitées sont à l'échelle de l'IRIS qui est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.
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31
SOURCES :. Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005
. Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005
. Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de
la source SIRENE
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
UNE STRUCTURE DE L’EMPLOI S’APPUYANT SUR QUELQUES GRANDS ÉTABLISSEMENTS˝
Un secteur opérationnel comptant peu d’établisse-
ments générateurs d’emplois
Le secteur opérationnel compte :
- 3 613 emplois et 11 338 salariés résidents en 2005 ;
- près de 66% des établissements sont faiblement pour-
voyeurs d’emplois, ils sont sans salarié (Marseille 62%) ;
- le poids très élevé des emplois publics (23% contre
18% en moyenne à Marseille et 14% pour le CUCS en
2005) s’accompagne d’une part moindre que dans les
autres secteurs d’emplois salariés privés (65% contre
72% à Marseille et 74% en CUCS).
Au regard de la population active, le volume d’emplois
de ce secteur opérationnel apparaît faible. Ce constat
est accentué par les caractéristiques de l’appareil pro-
ductif (poids élevé des établissements sans salarié,
secteur privé restreint...).
De grands établissements représentant un poids
majeur dans l’emploi
Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme comp-
te 800 établissements en 2005 :
- la taille moyenne des établissements, est comparable
à celle constatée dans les autres secteurs. Elle est de
5 emplois par établissement ;
- ce constat s’appuie sur la présence de cinq établis-
sements majeurs dont un de commerce (Carrefour),
quatre appartenant au domaine de la fonction publi-
que en particulier aux domaines de l’éducation et
de l’action sociale-santé (Association de gestion de
l’œuvre hospitalière Saint Jean de Dieu) ;
- ceux-ci représentent un poids très élevé dans l’emploi
(moins de 1% des établissements représente 33% des
emplois en 2005).
Les emplois se concentrent dans très peu d’établisse-
ments dont un seul appartient au secteur privé.
Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme est constitué d’une structure économique peu dense. Ce secteur opé-
rationnel compte peu d’emplois au regard du poids de la population active qui y réside. Ils apparaissent également
faiblement diversifiés. La faible diversité des domaines d’activité, la part importante des actifs faiblement qualifiés,
sont des freins majeurs à l’accès à l’emploi dans ce secteur opérationnel. Deux domaines d’activités principaux :
- les emplois de l’éducation et plus largement ceux à caractère public et associatif ;
- les activités liées à la fonction résidentielle et plus particulièrement le commerce de détail (avec le Centre du Merlan).
Les autres secteurs d’activité sont très peu représentés. Toutefois, le secteur opérationnel connaît, entre 1999 et 2005,
un solde positif d’emplois qui tend à diversifier les domaines d’activités présentes.
L’ACCÈS À L’EMPLOI
32 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ACCÈS À L’EMPLOI
Un profil des demandeurs d’emploi qui apparaît
faiblement corrélé à celui des emplois du secteur
Le secteur opérationnel compte 3 798 demandeurs
d’emploi en 2005 (dont 78% de catégorie 1,2, ou 3 c’est
à dire immédiatement disponibles) :
- 37% des demandeurs d’emploi sont sans qualification
(CUCS : 31%) ;
- les demandeurs d’emploi se tournent vers des domaines
d’activité très peu présents dans ce secteur (les trans-
ports et la logistique, les services aux particuliers et à la
collectivité) et qui ne se développent pas (les services
aux particuliers tendent à perdre des emplois) ;
- la mobilité est donc un préalable à l’emploi, en
particulier pour les moins qualifiés. Or, les temps
de déplacement en transport en commun vers les
principales zones d’emploi sont importants pour une
partie de ces actifs (à titre d’exemple, de Malpassé ou
Saint Jérôme vers la zone arrière portuaire, le trajet
est supérieur à 45 minutes) ;
- en parallèle, parmi les actifs (occupés ou demandeurs
d’emploi), le poids des ouvriers est élevé, en particu-
lier celui des non qualifiés. Les emplois du secteur
sont peu en adéquation avec ce profil.
Des actifs faiblement qualifiés pour lesquels les offres
d’emploi dans le secteur sont restreintes. Cette situa-
tion contraint une partie de ces actifs, faiblement
motorisés, à se déplacer vers les principaux bassins
d’emplois nécessitant de la main d’œuvre faiblement
qualifiée.
LES PRINCIPAUX POURVOYEURS D’EMPLOI DU SECTEUR : ÉDUCATION ET COMMERCE DE DÉTAIL
Dans ce secteur opérationnel, la vente et l’enseigne-
ment représentent plus de la moitié des emplois.
Cette faible diversité du tissu économique est l'un des
facteurs de la distorsion que connaît ce secteur entre le
profil des actifs et celui des emplois.
L’éducation : un domaine d’activité exclusif
62% des emplois du secteur opérationnel appartien-
nent au domaine des services (70% en moyenne à
Marseille et 63% en CUCS en 2005). Le secteur opéra-
tionnel se caractérise par la présence d’un pôle d’en-
seignement supérieur majeur : les universités d’Aix-
Marseille II et III à Saint Jérôme. Le secteur compte
également l’ Association nationale de formation pro-
fessionnelle des adultes, établissement de 230 emplois
situé à Saint Jérôme :
- 29% des emplois du secteur appartient au domaine de
l’enseignement (soit 1 060 emplois en 2005 dont 1/3
relevant directement de l’enseignement supérieur à
st Jérôme) ;
- l'éducation présente le nombre de salariés par établis-
sement le plus élevé du secteur opérationnel. Il en est
de même pour la santé (21 emplois par établissement
en moyenne) ;
- ce domaine d’activité nécessite un statut ou des
qualifications spécifiques relativement peu présentes
parmi les actifs du secteur ;
LA POPULATION ACTIVE EN CHIFFRES
11 338 salariés en 2005 - soit 4% des salariés de Marseille - soit 7% des salariés du CUCS
3 798 demandeurs d’emploi en 2005
5% des demandeurs d’emploi de Marseille(9% des demandeurs d’emploi du CUCS)
15% des demandeurs d’emploi sont âgés demoins de 25 ans (Marseille : 14% ; CUCS : 14%)
36% de demandeurs d’emploi sans qualificationen 2005 (Marseille : 24% ; CUCS : 31%)
34% de demandeurs d’emploi de plus de 1 an (Marseille : 35% ; CUCS : 34%)
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
33
- en outre, les établissements d’enseignement présents
dans le secteur opérationnel n’ont pas généré de
réseau de proximité d’emplois salariés privés annexes
(services de type nettoyage, gardiennage, restaura-
tion hors universitaire…).
Cette activité est difficilement accessibles aux actifs du
secteur. L’effet positif sur la création d’emplois locaux
faiblement qualifiés est peu important (services opé-
rationnels), il semble davantage se reporter sur les
territoires limitrophes (La Rose).
Le commerce de détail, un domaine d’activité qui
marque ce secteur…
Avec 27% des emplois, le commerce de détail est le
deuxième vivier d’emplois du secteur opérationnel
(Marseille : 13% en moyenne, CUCS : 16% en 2005) :
- ce domaine d’activité s’appuie sur un employeur
principal : l’hypermarché du centre urbain Le Merlan
qui représente plus de la moitié des emplois de com-
merce du secteur opérationnel. Avec cette enseigne,
le centre urbain du Merlan regroupe plus des ¾ des
emplois de ce domaine d’activité ;
- comme pour l’éducation, ce secteur d’activité, qui
pourrait s’accompagner d’établissements de services
opérationnels, en génère peu localement. Ceux-ci
sont très peu développés dans le secteur opération-
nel (2% des emplois en 2005 contre 6% en moyenne
à Marseille et 7% en CUCS en 2005). Toutefois, ce
domaine d’activité connaît une croissance. Le poids
des demandeurs d’emploi y est supérieur à celui
constaté dans les autres secteurs ;
- le tissu commercial gagne des emplois (+3,6% par an
entre 1999 et 2005) mais ne crée pas d’établissements.
Répartition des établissements et des emplois par secteur d'activités en 2005 (Sources : données issues de la source SIREN géolocalisée)
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
La croissance des emplois de commerce ne témoigne
pas d’un renforcement du maillage du tissu économi-
que existant. Toutefois, le développement des services
opérationnels suggère une tendance à la diversifica-
tion de l’offre d’emplois.
… et ses habitants
1 224 salariés habitant dans le secteur opérationnel
exercent un emploi dans le domaine du commerce de
détail :
- 15% des salariés résidant dans le secteur travaille
dans ce domaine. Cette part, est proche de celle
constatée en moyenne dans le CUCS (14% à Marseille
et en CUCS en 2005). Avec la santé-action sociale, le
commerce compte parmi les principaux domaines
d’activité des salariés résidant dans le secteur opéra-
tionnel (santé : 19% des salariés) ;
- parmi les inscrits à l’ANPE, ceux recherchant un
emploi de vente représentent un poids relativement
faible au regard des autres secteurs opérationnels.
En parallèle, cette activité est génératrice d’emplois
précaires. Cela se traduit par une instabilité d’une par-
tie des actifs face au marché du travail. Toutefois, cette
situation de précarité reste comparable à la moyenne.
Cela est à corréler au faible poids d’actifs résidant et
travaillant dans le secteur opérationnel :
- le poids des demandeurs d’emploi s’inscrivant suite
à la fin d’un CDD est légèrement supérieur à la
moyenne (23% contre 22% en CUCS, Marseille 23%
en 2005) tout comme la part de ceux qui travaillent à
temps partiel (34% contre 32% en moyenne en CUCS,
Marseille : 30% en 2005) ;
- les demandeurs d’emploi recherchant un travail à
temps partiel représentent une part importante dans
ce secteur (poids supérieur à la moyenne : 18%) ;
- 64% des demandeurs d’emploi se réinscrivent à
l’ANPE dans un intervalle inférieur à 7 mois (CUCS :
64%, Marseille : 63% en 2005).
Le poids de l’activité commerciale, la faible diversité
des domaines d’emploi et des employeurs potentiels a
un impact sur les conditions de l’accès à l’emploi ainsi
que sur la situation socio-économique des habitants
du secteur. Cette situation induit la mobilisation de
transports adaptés, la présence de services de type garde
d’enfants.
LA LIMITE ENTRE INSERTION ET ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI EST TÉNUE DANS CE SECTEUR
Des actifs particulièrement fragilisés
L’effectif de personnes susceptibles de bénéficier d’un
accompagnement vers l’emploi est important :
- 3 798 demandeurs d’emploi inscrits fin 2005 soit 9%
du total CUCS. Le secteur opérationnel regroupe 10%
des bénéficiaires de minima sociaux du CUCS en 2006
(4 341 bénéficiaires en 2006) ;
- le taux de demandeurs d’emploi immédiatement dis-
ponible c’est à dire sans emploi, est particulièrement
élevé dans ce secteur opérationnel (78% des deman-
deurs d’emploi) ;
LES EMPLOIS EN CHIFFRES
3 613 emplois localisés en 2005- soit 1% des emplois de la commune (3% des emplois du CUCS)
+3,2% / an d’emplois entre 1999 et 2005 (Marseille : +1%/an ; CUCS : +1,3%/an)
62% d’emplois de service (Marseille : 70% ; CUCS : 63%)
4% d’emplois industriels (Marseille : 6%; CUCS : 8% )
27% d’emplois de commerce (Marseille :13% ; CUCS :16%)
6% d’emplois du BTP (Marseille : 5%; CUCS : 7% )
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
35
- avec un très faible niveau de qualification et un taux
relativement élevé de première entrée sur le marché
du travail, les demandeurs d'emploi mettent davan-
tage de temps à accéder à un emploi ;
- occupant des emplois précaires, ils sont également
davantage affectés par une mauvaise conjoncture
économique ;
- 15% des demandeurs d’emploi sont des jeunes
(contre 14% des demandeurs d’emploi à Marseille et
en CUCS). Ils représentent un poids élevé parmi les
jeunes actifs ;
- le taux de demandeurs d’emploi bénéficiant du RMI
est élevé (52%, Marseille 43%, CUCS :48% en 2005).
Ce secteur opérationnel représente la conjonction entre
un poids très élevé de populations en difficulté d’accès
à l’emploi et un tissu économique insuffisant et inadap-
té à intégrer ces actifs. Ceux-ci cumulent des handicaps
pour une insertion positive dans le marché du travail.
Le réseau primaire de l'accompagnement des jeunes à l'emploi (source : Maison de l'Emploi)
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
Des structures d’insertion et un réseau associatif
développés mais qui semblent manquer de syner-
gie collective
Un réseau dense mais inégalement réparti sur le ter-
ritoire
Le réseau d’insertion structurant est dense. Toutefois,
il présente une faible dispersion au sein du secteur
opérationnel (densité importante d’organismes dans
la partie Ouest alors que leur présence est relativement
moindre à l’Est). Il se compose de :
- trois organismes d’accompagnement à l’emploi du
Pôle 13 ;
- trois organismes d’accueil du réseau RMI dont un
organisme d’accompagnement à l’emploi égale-
ment conventionné par le PLIE ;
- le pôle d’insertion RMI du 13/14 à proximité.
Le réseau s’appuie également, pour partie, sur des
structures situées à l’est du territoire Saint Joseph-Bon
Secours-La Delorme.
Un réseau secondaire très développé notamment au
sud et à l’est, il compte :
- 6 structures d’accompagnement à l’emploi et trois
structures d’accueil et d’insertion ;
- en parallèle, ce secteur opérationnel présente un tissu
dense d’associations intervenant entre accompagne-
ment à l’emploi, insertion sociale et professionnelle
ainsi que suivi éducatif (création de micro entreprises,
orientations vers l’emploi, forum mensuel, orientation
professionnelle…). Il génère de nombreuses initiati-
ves. Les centres sociaux et maisons pour tous sont un
support majeur de cette offre et de son articulation.
Le dynamisme associatif de ce secteur opérationnel
et les réseaux tissés entre les acteurs de l’insertion et
de l’éducation sont nombreux et forment un atout.
Toutefois, la lisibilité de ce réseau est difficile, les pra-
tiques restent confidentielles, elles se diffusent peu
et l’exemplarité de certaines d'entre elles n’est pas
valorisée.
L'accès à l'emploi : une offre entre suivi des deman-
deurs et prospection des entreprises
- les dispositifs d'accompagnement à l'emploi sont
relativement accessibles en transports en commun
pour les actifs (pôle emploi). Ces antennes sont à
moins d’une demi-heure en transport en commun ;
- le pôle emploi de St Jérôme, spécialisée dans le
BTP a constitué un partenariat avec cette filière
notamment autour des temps de recrutement des
établissements de ce domaine. Ainsi, l’approche
de l’accompagnement à l’emploi s’articule entre
le demandeur et les entreprises. Outre la mise en
relation entre le demandeur et l’employeur, cette
démarche permet également une mise en cohéren-
ce entre la professionnalisation de ces publics, l’offre
de formation locale et le marché local de l’emploi.
L’offre d’accompagnement vers l’emploi, pour ceux en
capacité d’accès à l’emploi, est confrontée à une dou-
ble problématique : d’une part la faible qualification
des actifs et d’autre part la mobilisation de l’offre celle-
ci étant peu importante dans ce secteur opérationnel.
Des jeunes en difficultés d’accès à l’emploi et scolaires
Fin 2005, 382 jeunes de moins de 25 ans étaient inscrits
parmi les demandeurs d’emploi :
- dans ce secteur opérationnel, l’offre d’accompagne-
ment des jeunes se compose de deux relais PAPEJ et
d'une antenne de la mission locale aux Flamants ;
- pour les plus jeunes, le réseau d’accompagnement
éducatif est très dense et maillé. Il fonctionne en lien
étroit avec les collèges. Le repérage des jeunes en
rupture est organisé.
LA FORMATION INITIALE1
Des effectifs de formation restreints
Cinq organismes de formation se situent dans le sec-
teur ou à proximité :
- ils représentent un effectif de plus d’un millier d’élèves
en 2007 dont la plupart relève du secteur public ;
1 Il s’agit des établissements de formation initiale des scolaires (CFA, lycées professionnels...). Les organismes de formation professionnelle des adultes ne sont pas intégrés dans le présent paragraphe.
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
37
- le poids des diplômes de niveau IV et supérieurs est
élevé dans cette offre (64% des effectifs dont près de
la moitié est des BTS) ;
- les taux de réussite aux diplômes professionnels sont
très contrastés selon les établissements.
Une offre de formation spécialisée
Les principaux domaines de formation sont :
- le génie climatique (en BEP ou BTS), 20% des effectifs ;
- le BTP et les métiers de l’architecture représentent
35% des effectifs. Les formations dans ce domaine
sont réparties entre plusieurs établissements et plu-
sieurs niveaux (du niveau V au niveau III) ;
- le reste des effectifs de formation est réparti entre
diverses spécialités classiques˝ (notamment dans le
domaine à caractère industriel).
Le réseau de formation initiale apparaît peu connecté
au tissu économique local (commerce, enseignement,
autres services avec une forte croissance des emplois du
BTP et des services). L’offre de formation dans le domai-
ne de la production apparaît importante au regard de la
faible représentation de ces emplois dans le tissu écono-
mique et ses tendances évolutives.
Le réseau primaire de l'accompagnement et de l'insertion à l'emploi (source : Maison de l'Emploi)
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
LES FACTEURS D’ÉVOLUTION
Bien que représentant un faible vivier d’emplois, le
secteur opérationnel connaît une croissance impor-
tante de +3,2% par an de ceux-ci et des établissements
(de +3,7% par an entre 1999 et 2005). Cette situation
peut sous-tendre un développement du tissu écono-
mique local et des opportunités d’emploi. Toutefois, la
mobilité reste un préalable à l’emploi dans ce secteur
et doit s’accompagner de conditions adaptées pour
l’accessibilité des principales zones d’emplois pour les
actifs non motorisés.
La qualification des actifs
Au regard de la faible qualification des publics et du
creusement entre leur niveau et les attentes des entre-
prises, renforcer les relations entre suivi des publics et
formation est également un préalable à l’emploi.
Le réseau des acteurs de l’insertion et de l’accom-
pagnement vers l’emploi
Le secteur opérationnel présente de nombreuses
actions d’accompagnement ou d’insertion sociale et
professionnelle. Face à cette situation, la question du
niveau d’articulation et de professionnalisation de ces
acteurs se pose. En outre, la pérennité de leurs inter-
ventions, souvent appuyées sur la construction d’un
budget annuel multi-partenarial peut être un frein
à l’inscription dans la durée de leurs interventions.
Cette situation interroge quant à la mise en œuvre des
parcours˝ vers l’emploi.
Les filières en croissance
Le BTP
Le domaine du BTP a connu une forte croissance
des emplois dans le secteur opérationnel entre 1999
et 2005 (+7,5% par an entre 1999 et 2005 soit +274
emplois sur la période, contre +2% en moyenne à
Marseille). L’augmentation du nombre d’établisse-
ments est encore plus importante (+8,3%) ce qui
traduit une fragilité de cette filière avec notamment la
création d’établissements sans salarié ainsi qu’un turn-
over important de ceux-ci.
En termes d’accès à l’emploi, le choix d’orienter les
interventions d’accompagnement à l’emploi dans des
GRAND ST BARTHÉLÉMY
MALPASSÉST JUST
ST JÉRÔMESECTEUR
OPÉRATIONNELTERRITOIRE
PROJETTOTAL CUCS MARSEILLE
Poids du bassin dans les
emplois du secteur21% 38% 8% / / / /
Poids du bassin dans les
établissements du secteur29% 55% 16% / / / /
BTP 6% 6% 10% 6% 6% 7% 5%
Commerce 15% 15% 8% 27% 17% 16% 13%
Industrie 3% 5% 2% 4% 12% 8% 6%
Primaire 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%
Services 76% 73% 79% 62% 58% 63% 70%
Nombre de demandeurs
d'emploi (toute catégorie)1 164 2 176 458 3 798 12 046 41 117 70 622
Nombre de salariés en 2005 2 676 6 695 1 967 11 338 44 564 158 803 318 618
Part des moins de 25 ans 22% 18% 20% 19% 18% 17% 15%
Part des plus de 50 ans 15% 17% 16% 16% 18% 18% 20%
Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5)
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L’ACCÈS À L’EMPLOI
39
filières dites en tension˝ telles que le BTP dont l’activité
à un caractère conjoncturel nécessite de déployer des
efforts supplémentaires de qualification des deman-
deurs pour stabiliser leur insertion professionnelle.
Celle-ci peut s’accompagner, ce qui est le cas dans
le secteur, de formations à la gestion et à la création
d’entreprises.
En outre, la mise en œuvre de nombreux chantiers de
démolition-reconstruction dans le cadre de l’ANRU
peut être une opportunité. Dans ce contexte, le PLIE
permet la mobilisation de temps de travail dans le
cadre des marchés publics, notamment ANRU, pour les
publics qui sont non qualifiés et éloignés de l’emploi.
Les clauses d’insertion sont un moyen pour faire émer-
ger une offre de services à destination des entreprises
et de développer le réseau entre accompagnement à
l’emploi et entreprises.
Les services
Le domaine des services (autres que les services aux
particuliers) représente un solde positif de + 374
emplois entre 1999 et 2005. Le développement d’un
tissu de services aux entreprises en complémentarité
avec ceux du réseau de La Rose (où les services opé-
rationnels sont développés) pourrait être envisagé. La
création de locaux d’activité dans le cadre des projets
ANRU pourrait s’inscrire dans ce cadre (notamment à
St Barthélémy le long de la L2).
L’enseignement
Le domaine de l’enseignement connaît un solde de
+181 emplois entre 1999 et 2005. Les enseignements
universitaires dispensés à Saint Jérôme concernent
les disciplines scientifiques et techniques. Ces filières
sont concernées par des hypothèses de croissance des
effectifs des étudiants. En parallèle, les orientations du
schéma de cohérence des pôles d’enseignement supé-
rieur marseillais vise à renforcer les services de la vie
étudiante. Cela pourrait s’accompagner de la création
d’emplois de services.
LES ÉTABLISSEMENTS EN CHIFFRES
849 établissements en 2007- dont 66% sans salarié
(Marseille : 62% ; CUCS : 60%)- soit 1% des établissements de la
commune (3% des établissements du CUCS)
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SOURCES :- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006
- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007
- Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007
- INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999
- Agam, Base équipements 2004
- INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007
-Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE
Le secteur opérationnel Saint Barthélémy-Malpassé-
Saint Jérôme est largement à dominante résidentielle.
Toutefois, il ne présente pas les atouts nécessaires à la
mise en exergue de cette fonction. En effet, l’offre habi-
tat y est peu diversifiée. Elle ne permet pas d’alimenter
tous les chainons du parcours résidentiel des ménages.
Un contexte résidentiel difficile
Un environnement urbain peu favorable
Les différentes phases d’urbanisation de ce secteur ont
largement perturbé la trame urbaine :
- les unités urbaines sont difficilement franchissables.
Souvent en cul de sac, les voiries sont peu commo-
des, en particulier pour la circulation piétonne. Elles
tendent à cloisonner l’espace. L’importante circula-
tion sur ces voies engendre également des nuisan-
ces (Avenue Salvador Allende, Escadrille Normandie
Niemen, avenue Corot) ;
- en outre, le relief perturbe la lisibilité des espaces
urbains, il met en exergue des ensembles immobi-
liers dont l’architecture s’impose dans le paysage et
laisse peu d’échappées visuelles ;
- la présence de délaissés, parcelles en attente de réali-
sation de projets de voirie ou d’infrastructures, tend
à déqualifier l’espace urbain.
En parallèle, l’offre d’équipements dans le secteur opéra-
tionnel est relativement importante, notamment du fait
de son mode d’urbanisation. Le secteur opérationnel
comprend plusieurs équipements majeurs notamment
le Centre Urbain du Merlan (théâtre, médiathèque...).
Toutefois, elle n’est pas toujours adaptée ni entretenue
(en particulier l’offre d’équipements sportifs et d'en-
seignement). En outre, elle est fortement attachée aux
programmes locatifs sociaux et manque de mixité. Le
morcellement de ce territoire et les difficultés d’acces-
sibilité pénalisent certains quartiers quant à l’accès aux
équipements. L’offre scolaire, facteur majeur d’attracti-
vité, apparaît d’une qualité médiocre :
- les établissements scolaires, au nombre de vingt cinq
écoles élémentaires ou maternelles et quatre collè-
ges sont en quasi totalité situés en ZEP. Les collèges
sont classés ambition réussite˝. 4 592 élèves étaient
scolarisés dans un établissement primaire en 2006 ;
- les écoles présentent un profil très disparate. Avec une
taille moyenne élevée de 183 élèves par établissement
du primaire, le secteur opérationnel compte huit écoles
de plus de 250 élèves en 2006. Ce sont de très grands
établissements souvent en mauvais état. Sur vingt cinq
écoles, deux ne sont pas classées en ZEP ;
Principalement à vocation d’habitat, le secteur opérationnel présente des conditions qui sont actuellement peu
favorables à la valorisation de ses atouts. Ainsi, son attractivité résidentielle s’appuie sur quelques sites mais, à
l’échelle de l’ensemble du secteur opérationnel, elle apparaît faible. La fonction économique quant à elle, connaît
un développement ponctuel et anarchique. Le secteur fait l’objet de plusieurs interventions urbaines majeures qui
vont profondément changer les conditions actuelles.
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
42 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
- les évolutions des effectifs scolaires sont très contras-
tées avec une croissance forte pour les établissements
Bouge, Malpassé-Lauriers, St Barthélémy Flamants,
ces deux derniers comptant des effectifs scolaires très
importants (+2% par an entre 2000 et 2006).
Au contraire, les établissements Saint Just Corot,
Malpassé Oliviers et Emile Vayssière ont connu des
baisses d'effectifs. Cette situation est imputable aux
mouvements démographiques mais également à la
présence importante d’établissements privés à proxi-
mité du secteur opérationnel. Cette offre se concentre
à Saint Just et Sainte Marthe, et en moindre mesure à
Saint Jérome (7 écoles pour un total de 1 081 élèves
en primaire et 470 en maternelle). Elle a également un
impact majeur sur les effectifs des collèges (cinq sont
localisés à proximité du secteur opérationnel). Il faut
noter la présence de l'établissement privé Lacordaire,
attractif par sa très bonne réputation. Parallèlement,
les collèges publics, en particuliers ceux situés dans
le XIIIe arrondissement ont un taux de réussite au DNB
largement inférieur à la moyenne de l’académie. Cette
situation impacte la mixité dans les établissements du
secteur opérationnel.
De nombreuses interventions sont programmées dans ce
territoire. En outre, il recèle des potentiels à exploiter.
En l’état actuel, un tel contexte urbain manque d’at-
tractivité pour les ménages ayant le choix de leur lieu
de résidence. Seules quelques poches d’habitat présen-
tent une certaine attractivité.
Une faible diversité de l’offre de logements
Le parc des résidences principales du secteur opéra-
tionnel présente une faible diversité tant en termes de
typologies des logements que de statut d’occupation :
- le poids des logements sociaux est très élevé. Urbanisé
en grande partie dans le cadre de la ZUP n°1, il
concentre un fort taux de logements locatifs sociaux
(il peut être estimé à 70%). Ce parc composé de 53
programmes soit 8 854 logements ou résidences se
caractérise par :
• une importante vétusté malgré les réhabilitations
qui ont pu être menées, 62% des logements ont été
réalisés entre 1961 et 1971 (dans le cadre de la ZUP)
soit 20% des logements de la commune construits
à cette période (5 482 logements) ;
• une part élevée de grands programmes. Leur taille
moyenne est de 167 logements (contre 52 loge-
ments par programme en moyenne à Marseille). Le
secteur compte trois programmes de plus de 500
logements chacun (ces trois programmes repré-
sentent 1 975 logements soit 22% des logements
du secteur), 10% des logements sociaux de la
commune ;
• une faible mobilité au sein de ces logements qui
limite leur accessibilité aux demandeurs. Ces loge-
ments se caractérisent par des loyers faibles et la
présence importante de populations captives ;
• un poids de logements sociaux particulière-
ment élevé à l’Ouest du secteur opérationnel. La
Busserine et Picon-Fontvert représentent 1/4 des
logements sociaux du secteur opérationnel. Les
groupes Oliviers Lauriers et Cyprès représentent
1/5e des logements sociaux du secteur.
L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES
3 hectares à vocation d’activité soit 1% du secteur(ZFU : 20% ; CUCS : 16%, Marseille : 15%)
+24% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, CUCS : +18%)
166 m2 de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 (CUCS : 35 000 m2/an, Marseille : 75 000 m2/an)
104 logements réalisés par an de 1997 à 2007 (CUCS : 915 Logements/an, Marseille : 2 575 logements/an)
94 habitants pour 1 établissement de proximité (com merces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (CUCS : 60 pour 1 établissement, Marseille : 17 pour 1 établisse-
ment, hors centre ville)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
43
Le parc locatif social regroupe la majeure partie de l’of-
fre résidentielle du secteur opérationnel. Cela génère
un manque de diversité des choix résidentiels pour les
ménages et limite la possibilité de réaliser un parcours
résidentiel au sein du secteur.
- Un parc locatif privé peu développé et essentiellement
situé dans les grandes copropriétés du secteur.
Le parc locatif privé représente 22% des résidences
principales en 1999. Il se concentre essentiellement
dans les IRIS :
• Parc Corot qui regroupe 13% des logements loca-
tifs libres du secteur opérationnel. Cet IRIS compte
également les copropriétés Résidences Corot (140
logements) et Rocher Bleu (120 logements) soit ¼
des résidences principales de l’IRIS. Ces copropriétés
Permis de construire programmés et réalisés de 1993 à 2008
44 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
se caractérisent par un taux de logements locatifs
élevé ;
• Normandie Niemen qui se caractérise par la pré-
sence de la faculté et le poids des logements locatifs
pour étudiants (notamment les Estudines, 484 loge-
ments).
En parallèle, cette offre se caractérise par une impor-
tante sous représentation des petits logements (19%
des logements du secteur opérationnel sont des T1/T2
contre 27% en moyenne à Marseille). L’offre de petits
logements est essentiellement le fait des résidences
étudiantes et du parc locatif social. Cette situation
pénalise largement l’attractivité du secteur pour les
jeunes ménages et les décohabitants.
Le parc locatif, hormis celui situé dans le noyau vil-
lageois de Saint Just, est essentiellement le fait des
grandes copropriétés˝ du secteur. Neuf copropriétés
de plus de 100 logements sont localisées dans le sec-
teur. Elles représentent un total de 2 523 logements
(21% des logements du secteur opérationnel) pour
une taille moyenne de 280 logements.
- Un fort cloisonnement des autres profils résidentiels
93% des résidences principales sont collectives et
81% ont été construites entre 1949 et 1974. 75% des
logements sont locatifs. Ceux ne correspondent pas
à ce profil se répartissent sur trois sous-territoires.
Ce sont eux qui captent l’attractivité résidentielle du
secteur :
• le sud du secteur opérationnel (quartier Saint Just)
regroupe 37% des résidences occupées par leurs
propriétaires dans le secteur opérationnel et 1/3
des logements individuels du secteur opérationnel.
Les logements anciens (construits avant 1949) sont
concentrés dans ce sous-territoire. Ce constat est
lié à la proximité du noyau villageois. Ce territoire
apparaît largement tourné vers ce quartier. Les
ensembles immobiliers de cette frange sud sont
pour la plupart, et particulièrement pour les lotis-
sements, orientés vers Saint Just. Les voies qui les
relient à leur environnement sont en cul de sac vers
Malpassé et Saint Barthélémy ;
• au Nord-Est du secteur opérationnel (Val d’Azur)
regroupe 15% des propriétaires occupants du sec-
teur. Ce territoire concentre également une partie
des logements pavillonnaires (1/3 des logements
individuels du secteur) et l’offre de logements
récents ;
• la partie est du quartier Saint Barthélémy regroupe
24% des propriétaires occupants du secteur. Une
forte représentation de logements collectifs notam-
ment de copropriétés.
Ces sous-territoires présentent des caractéristiques rési-
dentielles mixtes avec des logements collectifs et indivi-
duels ainsi que des statuts d’occupation diversifiés.
GRAND ST BARTHÉLÉMY
MALPASSÉST JUST
ST JÉRÔMESECTEUR
OPÉRATIONNELTERRITOIRE
PROJETZRU TOTAL CUCS MARSEILLE
Etablissements 250 466 133 849 4 127 1 530 24 878 48 413
Etablissements
sans salarié60% 67% 75% 66% 59% 60% 60% 62%
Etablissements de
plus de 50 salariés1 2 2 5 53 15 217 383
Taux de création
des établissements21% 22% 39% 24% 20% 27% 18% 17%
Taux de transfert 38% 22% 27% 27% 32% 34% 25% 27%
Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
45
Un secteur attractif pour la promotion privée
La promotion immobilière est importante dans ce
secteur opérationnel, surtout sur ses franges où il reste
du foncier libre. Elle tend à reproduire, avec des for-
mes architecturales différentes, les travers du modèle
d’urbanisation des années passées : grandes parcelles
non traversables et fermées sur leur environnement,
programmes importants en nombre de logements
Un rythme élevé de réalisation de logements
Ce secteur compte parmi ceux où le plus grand nombre
de logements a été réalisé ces quinze dernières années :
- 1 837 logements ont été réalisés dans le secteur opé-
rationnel entre 1993 et 2007 soit 21 programmes ;
- cela représente 5% des logements de la commune ;
- la moitié a été réalisée dans le cadre de zones d'amé-
nagement destinées à l'habitat ;
- 3% des logements réalisés sont individuels ;
- les livraisons de logements ont connu une intensifi-
cation du rythme à partir de 2003 (975 logements
réalisés soit 53% des logements réalisés ces quinze
dernières années entre 2003 et 2007).
Des programmes immobiliers favorisant peu une amé-
lioration urbaine
La livraison de ces programmes permet d’introduire
une offre nouvelle de logements et de diversifier
celle existante (notamment par la réalisation de petits
logements et l’introduction d’une offre en accession).
Toutefois, ces programmes tendent à amplifier le mor-
cellement urbain du secteur opérationnel :
- la taille moyenne des programmes est élevée (en
moyenne 87 logements par programme contre 31 à
Marseille) ;
- ils sont réalisés sur de grandes parcelles qui sont
souvent clôturées ou non connectées à leur envi-
ronnement (desserte par une voie en cul de sac). Les
programmes réalisés occupent une surface au sol en
moyenne de 0,81 hectares contre 0,57 en moyenne
à Marseille ;
- la réalisation de ces programmes s’est pendant de
nombreuses années largement concentrée sur les
franges du secteur opérationnel au Nord et à l'Est,
proximité des noyaux villageois Malpassé et Saint
Barthélémy.
Un recentrage des réalisations
La mise en œuvre des projets ANRU favorise un
recentrage de la programmation des logements. 559
logements sont programmés pour les années à venir
(140 par an). Le rythme de réalisation de logements
demeure soutenu. Il se caractérise par une baisse très
importante de la taille moyenne des programmes (37
logements par programme en moyenne, proche de la
taille moyenne à Marseille qui est à 35).
ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Le secteur opérationnel présente une faible densité
d’établissements. Sa situation en termes d’attractivité
économique apparaît mitigée mais ponctuellement
très dynamique. En effet, il compte des facteurs qui
pourraient être favorables à l’implantation d’activités
mais qui ne jouent pas pleinement leurs rôles.
Une certaine dynamique économique mais repré-
sentant des volumes limités
- Comptant un taux de création d’établissements élevé
(24% contre 17% en moyenne à Marseille et 18% en
CUCS en 2005), le secteur opérationnel regroupe 145
établissements créés en 2005 (2% des établissements
créés à Marseille en 2005) ;
- les établissements qui se créent dans le secteur ren-
forcent la structure économique existante sans la
diversifier. En effet, ils concernent les domaines pour
lesquels les établissements sont les plus nombreux
dans le secteur : le BTP (28% des établissements créés
en 2005), le commerce de détail et la santé - social
(chacun 19% des établissements créés en 2005) ;
- en parallèle, le solde d’emplois dans le secteur opé-
rationnel est positif. Entre 1999 et 2005, le nom-
46 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
bre d’emplois a augmenté de +3,2% par an (+653
emplois sur la période) ;
- le taux de transfert d’établissements vers le secteur
opérationnel est comparable à la moyenne (27% en
2005).
Trois principales poches de dynamisme économique
Ces évolutions ne sont pas homogènes. Elles sont
plus dynamiques dans les territoires de concentration
d’activités :
- Saint-Barthélémy :
Saint-Barthélémy est le territoire qui concentre le
plus de création d’établissements dans le secteur, en
lien avec le Centre urbain. Il concentre des activités
de commerce et de services (santé-action sociale). Il
représente :
• 1/3 des créations d’établissements du secteur opé-
rationnel ;
• le taux de création est très élevé (33% en 2005
soit 49 établissements). Les établissements créés
concernent les domaines des services en particulier
de santé-social et le BTP ;
• l’évolution des emplois sur ce sous-territoire est
élevée (+3% par an entre 1999 et 2005). Une partie
de ce territoire se situe en ZFU.
- Saint Just
Le dynamisme de cette zone est lié à la proximité
du noyau villageois ainsi que de plusieurs établisse-
ments de services majeurs. Ce territoire connaît une
création importante d’établissements en 2005 :
• le secteur opérationnel est partiellement impacté
par cette dynamique (32 établissements créés soit
1/5e de ceux du secteur opérationnel) ;
• le taux de création dans ce sous-territoire est élevé
sur la partie est de Saint Just (20% en 2005) ;
• le taux de transfert est proche de la moyenne (29%
contre 27% en moyenne à Marseille en 2005) ;
• le tissu d’établissements y est diversifié avec une
dominante pour les services de santé-social (en lien
avec l’hôpital de Lavéran), le commerce de détail
(noyau villageois de Saint Just), l’éducation (école,
collège et lycée Lacordaire) ainsi que les services
(notamment administratifs et équipements). Les
créations d’établissements concernent principale-
ment la santé et le social, les services à la personne
et le BTP.
- Saint-Jérôme
1/5 des établissements créés dans le secteur opéra-
tionnel. La présence de l’université et les deux noyaux
villageois en limite de secteur opérationnel favorisent
un dynamisme économique mais qui reste très limité :
• 26 établissements créés en 2005 ;
• le taux de création dans ce sous-territoire est élevé
(39% ce qui est lié au faible nombre d’établisse-
ments qu’il compte : 67 en 2005) ;
• les activités qui se créent dans ce territoire concer-
nent principalement le commerce de détail et les
services (aux entreprises et à la personne).
Des facteurs d’attractivité peu dynamisant
Plusieurs facteurs d’attractivité sont présents sur le
territoire, toutefois ils ne présentent pas les caractéris-
tiques leur permettant une efficacité optimale.
Taux de création d'établissements en 2005 par IRIS
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Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
47
- Des zones dédiées à l’activité morcelées :
Ces zones sont celles inscrites au POS comme réser-
vées à la réalisation de locaux à usage d’activités :
• 3 hectares sont réservés à l’activité (soit 9% de la
superficie du secteur opérationnel) ;
• ce zonage, situé au Sud-Ouest dans le quartier de
Saint Barthélémy (en limite externe de ZFU), se pré-
sente sous la forme d’une petite zone enclavée au
sein d’unités d’habitat ;
• la densité d’activité y est moyenne. 14 établisse-
ments y sont implantés. Ils présentent des domai-
nes d’activité très éclectiques (4 établissements à
l’hectare contre 3 en moyenne à Marseille). Cette
poche apparaît isolée et manque largement d’ef-
ficacité.
Dispositif incitatif et zones dédiées à l'activité
48 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
La présence de secteurs dédiés à l’activité permet de limi-
ter la compétition entre habitat et économie qui apparaît
contre-productive pour le développement économique.
Au sein du secteur opérationnel, la petite superficie de
la zone UE, sont isolement au cœur d’un tissu résidentiel
dense en annihile totalement l’efficacité.
- La réalisation de locaux d’activité
Le rythme de réalisation de locaux d’activité est très
faible dans le secteur opérationnel :
• 5 locaux d’activité ont été réalisés depuis 1993 dont trois
sont des commerces (2 859 m² réalisés en 15 ans) ;
• en parallèle, la programmation de locaux pour les
années à venir connaît un regain de dynamisme en
partie lié aux programmes ANRU. Trois bâtiments
à usage de bureaux seront réalisés à Malpassé le
long du boulevard Allende soit 5 585 m² de bureaux
(partiellement situés en ZFU) et un local de stoc-
kage situé en zone UE est en cours de réalisation.
Le morcellement et la densité du secteur opération-
nel, la carence d’axes ou de zones de concentration
d’activité ne favorisent pas la création pertinente de
locaux d’activité.
- La ZFU
Le territoire est en partie situé au sein de la zone fran-
che urbaine XIVe/XVe. 194 établissements du secteur
opérationnel sont situés en ZFU :
• la ZFU représente 20% du secteur opérationnel (66
hectares). Elle concerne partiellement les quartiers
Saint-Barthélémy (le centre urbain en est exclu) et
Malpassé où elle longe en partie sud le boulevard
Salvador Allende. Elle se caractérise par une forte
densité d’habitat ;
• la ZFU XIVe/XVe compte 10 100 emplois en 2007
(8 270 emplois en 2005 dont 6% étaient situés dans
le secteur opérationnel en 2005).
Dans le secteur opérationnel, les activités les plus
représentées en ZFU sont celles de la santé, des
services et du commerce de détail.
Les faibles disponibilités foncières et la forte den-
sité, notamment d’habitat, au sein de la zone franche
contraignent son développement. Toutefois, la présen-
ce de la ZFU a généré des synergies positives notam-
ment une amélioration à l'accès aux droits pour les
habitants (en particulier la santé avec la constitution
d'un pôle santé à St Barthélémy). Elle favorise égale-
ment une articulation avec la programmation ANRU
(réalisation de locaux à usage d'activité, réalisation
d'équipements notamment une crèche micro-bulle).
LES PERSPECTIVES
Ce secteur présente des caractéristiques urbaines très
pénalisantes tant pour l’attractivité économique que
résidentielle. Les interventions en renouvellement
urbain en cours ou programmées sur ce territoire
devraient permettre de déclencher des dynamiques
positives notamment en diversifiant les modes et les
formes d’habitat, en ouvrant les unités urbaines sur
leur environnement et en favorisant la création d’acti-
vités. Deux principaux pivots de transformation de ce
secteur opérationnel apparaissent :
Le projet ANRU Saint-Barthélémy III, Picon-
Busserine˝ et l’opération Flamants-Iris˝
- Les atouts du site
Ce site entre la voie rapide, la future L2 et le centre urbain
du Merlan compte de nombreux atouts. En effet :
• la couverture de la L2 pourra permettre de requali-
fier le territoire notamment en articulation avec le
projet ANRU qui prévoit un raccordement sur dalle.
Celui-ci pourra également favoriser un désencla-
vement de la cité Fontvert. En outre, des activités
seront créées le long de la L2 ;
• la présence du centre urbain du Merlan qui forme
une offre commerciale et un équipement culturel ;
• la réalisation d’une halte de TER. Même si elle man-
que actuellement de lisibilité, elle est un atout en
termes de déplacements mais également comme
pivot de la restructuration du site.
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Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
49
- La recomposition urbaine et la diversification de l’of-
fre habitat
Les objectifs de ces projets visent à modifier les formes
urbaines et les effets induits par leur juxtaposition,
rompre l’enclavement de ces sites et introduire une
offre nouvelle de logements et d’équipements. Pour
les Flamants-Iris, les réalisations en cours concernent
plus particulièrement :
• la démolition de quatre immeubles en R+10 soit 319
logements ;
• le changement d’usage d’un immeuble converti en
locaux à usage d’activités (pôle de formation et de
services de 10 000 m² en cours de livraison) ;
• la création d’une offre de logements diversifiée sur
site (106 logements sociaux, 52 logements de la
Foncière). Une consultation a été passée pour la
réalisation des logements du secteur Est ;
• la résidentialisation des espaces des Flamants et des
Iris ainsi que l’ouverture du site par la création de
deux voies traversantes ;
• l’aménagement de voiries et espaces publics : RD4,
avenue Georges Braque, places des micocouliers et
des oliviers ;
• les équipements publics avec un centre social/mai-
son de la solidarité (en cours de réalisation), l’amé-
nagements de locaux associatifs et l’aménagement
d’équipements sportifs.
Pour le projet Saint Barthélémy III, Picon-Busserine˝,
l’économie du projet a été approuvée en comité d’ad-
ministration du GIP GPV (les éléments indiqués ci-après
font état de la programmation envisagée fin 2008 et
validée par le CA du GIP. Elle fait encore l’objet de dis-
cussions avec l’ANRU) :
- 255 logements démolis dans le cadre de l’ANRU et
une cinquantaine le seront en complément lors de la
réalisation de la L2 ;
- une école devrait être déplacée le long de la L2 il s’agit
du déplacement de l’école (actuellement située en
face du centre du Merlan) ;
- la halte devrait s’accompagner de la création d’une
esplanade (partiellement réalisée, elle présente un
état d'inachèvement qui ne favorise pas son attrac-
tivité. Elle devrait être terminée après la démolition
d’une partie du bâti) ;
- un mail parallèle à la L2 devrait être créé.
Le projet ANRU Les Cyprès, Les Cèdres, Vallon de
Malpassé˝ et l’opération ANRU Saint Paul˝
Ce site présente quelques opportunités foncières qui par
leur valorisation peuvent permettre un remaillage. Tant
en termes urbains que de fonctions, ce site est largement
tourné vers Saint Just. Le secteur de Malpassé présente
un fort enclavement. Ce territoire n'est pas traversé par
les flux venant de l'extérieur du secteur. La jonction avec
St just est à renforcer. La réalisation de la U 104, voie
centrale au vallon devrait améliorer la liaison entre Saint
Just et Malpassé. Elle sera connectée sur l’échangeur
Père Wresinski et devrait être livrée en 2011 :
- Le projet ANRU Les Cyprès, Les Cèdres, Vallon de
Malpassé˝
Dans le secteur de Malpassé, plusieurs opérations
sont en cours ou en projet (les éléments indiqués
ci-après font état de la programmation envisagée
fin 2008 et validée par le CA du GIP. Elle fait encore
l’objet de discussions avec l’ANRU) :
• la réalisation de 20 000 m² de locaux tertiaires est en
cours (permis de construire accordé). Ils accueille-
ront des activités de santé (centre de dialyse, labo-
ratoires…) et à la réalisation d’un hôtel ;
• une voie latérale à la L2 sera également réalisée pour
connecter les nouveaux programmes immobiliers ;
• la création de liaisons et voies de bouclage avec
Corot pour améliorer le maillage du secteur ;
• une diversification de l’offre de logements est éga-
lement programmée (reconstruction de 200 loge-
ments sociaux sur site pour près de 500 démolis) ;
• un équipement petite enfance devrait égale-
ment être réalisé. La réhabilitation des écoles de
Malpassé, très dégradées, n'est pas programmée
dans ce cadre (Lauriers, Bouge).
50 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
- L’opération ANRU Saint Paul˝
Cette opération a démarré :
• les démolitions sont réalisées sur la partie ouest.
La reconstruction des 58 logements sociaux sur
site devrait démarrer prochainement (permis de
construire déposé). 21 logements en locatif libres
sont également programmés et 51 logements en
accession sociale ;
• en parallèle, 126 logements sociaux devraient faire
l’objet d’une réhabilitation et d’une résidentialisa-
tion (HMP) ;
• des acquisitions-amélioration dans la copropriété Parc
Corot devraient également être réalisées par HMP ;
• un centre social a été créé sur la partie ouest du site ;
• les nouvelles dessertes prévues et la réhabilitation
de celles existantes sont partiellement réalisées
(elles sont réalisées à proximité du parc de Font
Obscure). Des cheminements en mode doux doi-
vent compléter cette trame.
Le site universitaire de Saint Jérôme
Le développement du pôle universitaire de Saint
Jérôme est un enjeu pour ce secteur. Le schéma de
cohérence des pôles d’enseignement supérieur mar-
seillais préconise notamment à l’échelle du pôle de
l’Etoile :
- le renforcement des enseignements en sciences et
techniques ;
- une reprise des effectifs d’étudiants notamment
générée par le vivier local en s’appuyant sur l’objec-
tif national de conduire 50% d’une classe d’âge au
niveau licence ;
- l’amélioration de la lisibilité de ce pôle, notamment
la requalification du boulevard Allende ainsi qu’une
meilleure intégration urbaine et sociologique ;
- l’augmentation et l’amélioration de la gamme de
logements en direction des étudiants ;
- le renforcement du réseau de transports en commun
depuis Marseille centre et de la liaison vers les autres
pôles marseillais et de la métropole.
Le renforcement des connexions et de l’intégration du
site de Saint Jérôme dans son environnement pour-
rait être un vecteur d’attractivité économique pour le
secteur.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
51
LA ST
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RES
L'ACC
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L'EM
PLOI
HABITANTS ET MOBILITÉ : UN TERRITOIRE TRÈS ACCESSIBLE
L’observation des déplacements quotidiens domicile/
travail à l’échelle des arrondissements apporte des
enseignements contextuels sur l’attractivité et les
échanges d’actifs entre territoires.
En termes de flux domicile/travail1 et au niveau de
chaque arrondissement, le XIVe compte légèrement
plus d’emplois occupés par les habitants de l’arrondis-
sement même que le XIIIe (respectivement près de 68%
contre 65% en 1999). Parallèlement, le XIIIe arrondisse-
ment compte une proportion d’habitants occupant un
emploi dans un autre arrondissement de Marseille un
peu plus importante que celle du XIVe arrondissement
(21% contre 20% en 1999). De même, le XIIIe arrondis-
sement compte une proportion de résidents occupant
un emploi à l’extérieur de Marseille supérieure à celle
du XIVe arrondissement. Celle-ci est de l’ordre de 12%
contre 11%. La part d’emplois situés dans une autre
commune de MPM et dans la Communauté d’agglo-
mération de GHB (Garlaban Huveaune Sainte-Baume)2
est également légèrement plus importante que la
moyenne.
Globalement, cela traduit :
- d’une part, le statut de territoire périphérique du XIIIe
arrondissement, situé à l’articulation de différentes
dynamiques territoriales (dynamiques spatiales et/
ou économiques entre le centre-ville de Marseille et
le secteur, entre le secteur et la périphérie, entre le
secteur et MPM, entre le secteur et d’autres départe-
ments…) ;
- d’autre part, de bonnes conditions d’accessibilité
du XIIIe arrondissement par l’axe de la N 1547 reliant
directement l’autoroute Nord (A7) à la S08 (voie
rapide desservant La Rose et les communes de Plan-
de-Cuques et Allauch).
A L’ÉCHELLE MARSEILLAISE : UN SECTEUR D’ARTICU-LATION TERRITORIALE
En rive immédiate du secteur Saint Joseph - Bon
Secours - La Delorme˝ situé à l’Ouest, le secteur Grand
Saint-Barthélémy - Malpassé - Saint-Jérôme˝ couvre les
quartiers homonymes. Territoire constitué d’un tissu
urbain de périphérie, il est essentiellement composé
de grands ensembles nés de l’expansion urbaine des
années 1960/1970, en marge desquels se trouvent des
centralités de vie plus classiques : noyaux villageois
de Saint-Barthélémy, Malpassé, Saint-Jérôme. Situé à
cheval sur les XIVe et XIIIe arrondissements, ce secteur
opérationnel est traversé d’Est en Ouest par la N 1547
(avenue Salvador Allende, future L2 Nord), qui remplit
une fonction de rocade. En termes d’accessibilité et
de desserte, cet axe permet un contournement nord
du centre-ville, une desserte du secteur élargie ainsi
qu’une connexion avec les communes de Plan-de-
Cuques et Allauch au nord et avec le centre-ville. Ces
voies rapides drainent ainsi un trafic d’agglomération
en transit, mais desservent également le tissu local
par trois rond-points majeurs. Elles induisent donc
différentes échelles de fonctionnements en matière de
déplacements, depuis l’échelon local jusqu’au niveau
métropolitain.
Au-delà des grands axes, la trame de voiries locales
manque de visibilité et de cohérence. Les réseaux de
transports en commun desservent assez bien ce terri-
toire. Les bus maillent l’intérieur du territoire tandis que
le métro (ligne 1) et le TER - réseaux TCSP (transports
LES ÉCHELLES URBAINES
1 Base : estimation à partir des « Données urbaines : Marseille », édition 2005, basée sur le Recensement de la Population 1999, INSEE
2 L’ancienne communauté d’agglomération GHB n’avait alors pas le même périmètre que l’actuelle communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile (PAE).
52 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme
LES ÉCHELLES URBAINES
en commun en site propre) du secteur - le desservent à
ses extrémités (TER à l’Ouest et métro à l’Est).
Sur le plan économique, cette accessibilité routière
bénéficie pleinement au centre commercial du Merlan,
cœur d’une centralité attractive forte d’une soixantaine
de boutiques, d’un théâtre et d’une médiathèque.
Avec ses services et équipements connexes, le centre
urbain du Merlan structure une centralité de secteur
marseillais qui devrait être confortée à l’avenir, et dont
l’aire d’influence dépasse le cadre du seul secteur opé-
rationnel Saint-Barthélémy -Malpassé - Saint-Jérôme.
A L’ÉCHELLE MÉTROPOLITAINE ET NATIONALE : UN PÔLE D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR MAJEUR
Outre l’Ecole d’Infirmières installées dans l’ancien
Hôpital Militaire Lavéran, le secteur compte deux équi-
pements universitaires majeurs : la Faculté des Sciences
et Techniques de Saint-Jérôme et l’Institut Universitaire
de Technologie, qui regroupent près de 4 000 étu-
diants. Avec Château-Gombert, ils sont constitutifs du
site universitaire de l’Etoile, au nord de Marseille. Ce
pôle universitaire offre des formations et des laboratoi-
res de recherche dans le domaine des sciences dures˝
et des sciences pour l'ingénieur (mécanique, physique,
chimie, électronique, informatique..). Il est depuis quel-
ques années le leader national en tant que pôle de
recherche en Mécanique-Énergétique. L'émergence
du Pôle Microélectronique, Optique et Photonique
renforce ce site et lui donne une dimension et une visi-
bilité internationale. A l'orée du troisième millénaire,
Aix-Marseille III est engagée dans une logique transdis-
ciplinaire et inter-universitaire sur ce site.
A cet égard, le Schéma de Cohérence Territoriale
(SCOT) à l’étude sur la communauté urbaine Marseille
Provence Métropole identifie le secteur Grand Saint-
Barthélémy - Malpassé - Saint-Jérôme comme un terri-
toire concerné par des enjeux de développement, par-
ticulièrement axés autour du renouvellement urbain.
Ces enjeux sur le secteur portent essentiellement sur :
- les infrastructures de déplacement, avec notamment
la création d’un corridor de développement traité en
voies rapides apaisées (avenue Salvador Allende/L2
Nord, avenue Jean-Paul Sartre) ;
- le renforcement du pôle d’enseignement supérieur
de l’Etoile (Saint-Jérôme, Château-Gombert), et sa
desserte par un transport en commun en site propre
de surface (moyen et long termes) ;
- la densification/valorisation des tissus urbains avec
développement de la densité/mixité habitat écono-
mie, notamment en rive des grands axes ;
- le renouvellement urbain des quartiers de grands
ensembles et la réhabilitation du parc de logements,
en cohérence avec les dynamiques urbaines de
Marseille ;
- le renforcement des centralités (Saint-Barthélémy -
Picon-Busserine).
Ces choix d’orientations de développement impac-
teront un territoire plus étendu, dont le secteur opé-
rationnel Grand Saint-Barthélémy - Malpassé - Saint-
Jérôme est simplement l’un des territoires constitutifs.
Celui-ci participe donc à des dynamiques dont les
niveaux de fonctionnement sont variables, depuis
l’échelle locale (le quartier, le noyau villageois) jusqu’à
l’échelle métropolitaine, nationale et même internatio-
nale avec l’enseignement supérieur.
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GLOSSAIRE
Ambition réussite
Label mis en place le cadre du plan de relance de l’édu-
cation prioritaire. Il vise à élargir les choix des élèves et
leur permettre une orientation positive et ambitieuse,
tournée notamment vers les filières d’excellence, en
renforçant le maillage avec les lycées et l’enseigne-
ment supérieur
ANRU (Agence Nationale Pour la Rénovation
Urbaine)
Outil de politique de la ville, prévu pour les grands
ensembles d’habitat social dégradés et pour des pro-
jets en quartiers anciens dont les caractéristiques sont
analogues à celles des quartiers en ZUS. Les interven-
tions de l’ANRU ont pour objectifs l’amélioration des
espaces urbains, le développement des équipements
publics, la réhabilitation et la résidentialisation, la
démolition de logements, le développement d’une
nouvelle offre de logements.
Les centres-villes disposent de leur propre outil depuis
2009 : le PNRQAD (programme national de requalifica-
tion des quartiers anciens dégradés)
BHNS (Bus à haut niveau de service)
Approche globale incluant l'infrastructure, l'insertion
urbaine et les modalités d'exploitation qui vise à faire
connaître les pratiques efficaces de projets de bus, pro-
mouvoir la recherche et faire évoluer les savoir-faire
Copropriété en plan de sauvegarde
Procédure visant à redresser la situation financière des
copropriétés, d’accompagner les familles fragiles et de
réaliser des travaux nécessaires à la réhabilitation des
copropriétés
CMUC (ouverture maladie universelle complémentaire)
Droit ouverts à toute personne résidant en France et
n’ayant pas de protection sociale et disposant de reve-
nus limités (sous conditions)
Déciles
Valeurs qui partagent une distribution en dix parties
égales. En termes de salaires par exemple, le premier
décile (D1) est le seuil au-dessous duquel se situent
10 % des salaires et le neuvième décile (D9) est le seuil
au-dessous duquel se situent 90 % des salaires.
EBC (Espace Boisé Classé)
Classement qui interdit tout changement d’affectation
ou tout mode d’occupation du sol de nature à com-
promettre la conservation, la protection ou la création
des boisements
Ecole de la deuxième chance
Issue d’un projet européen dans le cadre de la lutte
contre les exclusions, Marseille a été la première ville
à en bénéficier et s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 25
ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an,
sans diplôme ni qualification.
Emplacement réservé
Servitudes consistant notamment à réserver des zones
dans le PLU en vue de la réalisation de programmes de
logements qu'il définit dans le respect des objectifs de
mixité sociale
EPF (Etablissement public foncier)
Etablissement compétent pour "les acquisitions fonciè-
res et les opérations immobilières et foncières de natu-
re à faciliter l'aménagement ultérieur des terrains"
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GLOSSAIRE
Etablissement (économique)
Unité de production localisée géographiquement,
individualisée, mais dépendant juridiquement d’une
entreprise. Une même entreprise peut donc compter
plusieurs établissements.
Foncière logement
Association à but non lucratif créée entre l’Etat et
l’Union d’Economie Sociale pour le Logement, (UESL,
qui représente le "1% logement") qui a un rôle de
diversification et de renouvellement de l’offre locative
notamment en lien avec les opérations ANRU
Fonctions multimodales
Modes de déplacement généralement employé pour
les marchandises combinant plusieurs types de trans-
ports (transport ferroviaire et maritime par exemple
Grands ensembles
Bâtiments d'habitat collectif réalisés sous forme de
tours ou de barres dans les années 50 à 70 dans le
cadre des ZUP
HBM (Habitat Bon Marché)
Instituées au début du XXe siècle, les résidences HBM
constituent les ancêtres des logements HLM.
ICPE (Installation Classée pour la Protection de
l’Environnement)
Sites industriels sur lesquels des règles spéciales de
responsabilité sont établies pour les exploitants ou
les propriétaires de ces sites industriels. A la fin de
l’exploitation, le site devra faire l’objet de dépollution
plus ou moins importante selon la destination future
du terrain
Indice de Gini
Indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de reve-
nus, de niveaux de vie) définit par l'INSEE. Il varie entre
0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité par-
faite et égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire
possible. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte
que l'indice de Gini est élevé.
IRIS (îlots regroupés pour l'information statistique)
Périmètre statistique (découpage du territoire) regrou-
pant 2 000 habitants (IRIS 2 000) ou 5 000 habitants
(IRIS 5 000)
Logement indigne
Un logement est indigne lorsqu’il n’est pas propre à la
destination d’habitation ou lorsqu’il expose les occu-
pants à un risque manifeste pour leur sécurité ou leur
santé (circulaire du 31 mai 1990).
Logements sociaux
Ils sont classés en fonction des prêts (aides à la pierre)
dont peuvent bénéficier les bailleurs (par convention
avec l’Etat) pour réaliser, acquérir ou améliorer les
logements. Ceux-ci seront attribués selon les revenus
des ménages qui ne doivent pas dépasser un certain
seuil.
On distingue le PLS (Prêt Locatif Social), le PLUS (Prêt
Locatif à Usage Social), le PLA-I (prêt locatif aidé d’in-
tégration) et la PALULOS (prime à l’amélioration des
logements à usage locatif et social)
Mission locale
Dispositif d’intervention pour les jeunes de 16 à 25 ans
qui bénéficient d'un suivi personnalisé pour définir
leurs objectifs professionnels, accéder à l’emploi et s’y
maintenir.
Noyau villageois
Lieu de centralité (ancien village englobé dans l'agglo-
mération) où se retrouvent les principaux commerces
et activités du quartier. Dans le présent document, les
noyaux villageois sont entendus comme correspon-
dant aux zones UAv du POS.
OIN (Opération d’Intérêt National)
Grandes opérations menées en application de la poli-
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GLOSSAIRE
tique nationale d’aménagement du territoire, comme
Euroméditerranée. Elles sont un régime dérogatoire
par rapport au PLU
OPAH (Opération programmée d’amélioration de
l’habitat)
Ensemble d'actions ayant pour objectif la requalifica-
tion du parc immobilier bâti
PAE (Programme d’aménagement d’ensemble)
Régime particulier de participation des constructeurs
au financement d’un véritable plan d’aménagement
d’un secteur et qui constitue une alternative à la pro-
cédure de ZAC.
PAPEJ (Points d’animations prioritaires emploi jeunes)
Dispositif expérimental testé à Marseille depuis juillet
2006 servant de relais entre les jeunes de 16 à 25 ans
hors parcours ayant besoin d’un accueil et d’une orien-
tation spécifiques pour construire leur projet d’avenir
PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi)
Structures visant à insérer des personnes majeures
par l’économique, à les accompagner durablement à
l’emploi.
PRI (Périmètre de restauration immobilière)
Procédure d'aménagement ayant pour objet la restau-
ration et la remise en état d'habitabilité d'immeubles
dans un périmètre crée à cet effet
Résidentialisation
Création ou reconstitution d'une hiérarchie claire entre
espaces publics et privés qui permet aux habitants de
se réapproprier le territoire
SAS (Sursis à statuer)
Décision administrative qui permet de différer une
autorisation ou en refus en matière d’urbanisme,
notamment lorsqu’une nouvelle règle est en prépara-
tion, afin de ne pas aller à l’encontre de celle-ci
Secteur d'activité
Regroupe des entreprises de fabrication, de commerce
ou de service qui ont la même activité principale
SHON (Surface hors œuvre nette)
Appelée "surface habitable" par les professionnels de
l’immobilier, c'est le nombre de mètres carrés construc-
tibles sur un terrain, calculé en multipliant le COS (coef-
ficient d’occupation des sols) par la surface du terrain.
TCSP (Transport en commun sur site propre)
Modes de transports publics utilisant des voies qui
leurs sont spécifiquement réservées
Transfert d’établissement( économique)
Les transferts d’établissements correspondent au dépla-
cement géographique des moyens de production
ZAC (Zone d’aménagement concerté)
Opération d’aménagement apparue en 1967 en rem-
placement des anciennes ZUP (Zones à Urbaniser en
Priorité)
ZAD (Zone d’Aménagement Différé)
Outil foncier servant à anticiper la pression d’un futur
projet sur les terrains aux alentours
ZEP (Zone d’éducation prioritaire)
Ensemble d’écoles et d’établissements d’enseignement
secondaire publics liés par un projet d’action commun
et accueillant des élèves vivant dans un environnement
socio-économique et culturel défavorable ».
ZFU (Zone franche urbaine)
ZRU d'une taille supérieure à 10 000 habitants qui
nécessite l'aide la plus importante. Les entreprises qui
s'y implantent reçoivent des aides incitatives
Zone de chalandise
Rayon d’influence d’une structure économique sur les
consommateurs
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GLOSSAIRE
ZRU (zone de redynamisation urbaine)
Territoire caractérisées par un taux de chômage élevé,
une large proportion de personnes non diplômées et
un faible potentiel fiscal
ZUS (Zone urbaine sensible)
Territoire défini par les pouvoirs publics pour être la
cible prioritaire de la politique de la ville
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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Structure Urbaine
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PLOI
LE CONTEXTE MARSEILLAIS
Le territoire s’est constitué par juxtaposition d’unités
urbaines. La fin du XIXe siècle et le XXe siècle ont eu un
impact particulièrement important sur l’urbanisation
actuelle de la commune. Par leur intensité elles ont
influé sur les formes et favorisé l’amplification des dys-
fonctionnements actuels :
- le XIXe siècle, en particulier la seconde moitié, a
esquissé la trame urbaine actuelle avec l’irrigation
d’une partie du territoire par le canal de la Durance,
l’accroissement des échanges commerciaux avec
la réalisation du nouveau port de la Joliette, l’ins-
tallation de la gare Saint Charles et la croissance
industrielle ;
- l’industrialisation se poursuit au cours du XXe siècle et
se traduit par la construction de quartiers d’habitat
populaire et ouvrier en lien avec les installations
portuaires et ferroviaires. La mise en place d’un
vaste réseau de tramways diffuse sur le territoire
le développement urbain qui se poursuit durant la
seconde moitié du XXe siècle. Avec l’arrivée massive
de migrants, une offre de logements doit être pro-
duite rapidement et massivement.
Ces phases se sont surimposées à la trame urbaine "tra-
ditionnelle" sans réelle articulation dans un contexte
de développement urbain accéléré et non coordonné.
Depuis plusieurs années, de nombreuses interventions
publiques ou privées, que ce soit dans les territoires
centraux ou périphériques, ont été mises en œuvre
pour restreindre les dysfonctionnements.
- A ce jour, six sites sont conventionnés par l’ANRU et
un site est validé par le comité d’engagement.
Cette dimension curative s’accompagne d’autres
interventions, en particulier dans les territoires cen-
traux (Euroméditerranée) qui influent sur la requalifi-
cation des territoires ;
- Euroméditerranée est une opération de développe-
ment et d’aménagement urbain qui a pour objectif
la revitalisation des territoires inclus dans son péri-
mètre afin de favoriser un dynamisme notamment
économique.
Les secteurs opérationnels du CUCS sont directement
au contact de cette opération. La réussite de ce projet
est conditionnée par sa capacité à tirer vers le haut
son environnement ;
- le Grand Projet de Ville intervient depuis plusieurs
années sur son territoire de compétence afin de
réduire les disparités économiques, urbaines et socia-
les entre les quartiers nord et le reste de la ville. Il vise
également à développer les conditions pour que ce
territoire soit propice au développement de l’aire
métropolitaine.
Dans ce contexte, les territoires CUCS se caractéri-
sent par une concentration de ces dysfonctionnements
urbains.
LES TERRITOIRES CUCS
Au sein des territoires CUCS, plusieurs profils urbains
peuvent être distingués :
- les territoires de faubourgs, quartiers péri-centraux
dégradés dont la constitution est liée au dévelop-
pement des activités à la fin du XIXème siècle. Ils se
caractérisent par un tissu dense constitué d’un bâti
de type traditionnel souvent de qualité médiocre.
Les espaces publics y sont rares. Dans ce contexte,
le potentiel mutable de ces secteurs est un atout.
Toutefois, leur niveau de dégradation induit la mise
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Structure Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
en œuvre de procédures massives. L’articulation
spatiale et temporelle de la programmation des
interventions – publiques ou privées – est également
à considérer ;
- les territoires périphériques sont multiples et ont
des spécificités et potentialités liées à leur localisa-
tion. toutefois, leur mode d’urbanisation connaît des
similitudes qui ont générés des dysfonctionnements
communs. Ils sont généralement constitués autour
de noyaux villageois auxquels les unités urbaines
réalisées postérieurement ne sont pas raccordées.
Implantées sur de vastes parcelles dans un environ-
nement faiblement urbanisé, les programmes immo-
biliers réalisés ont profondément modifié le paysage
et le fonctionnement de ces territoires. Ils ne présen-
tent généralement pas de centralité affirmée ;
- le centre-ville, territoire spécifique de convergence,
est multiple et homogène tout à la fois. La super-
position de sous ensembles indépendants dans un
espace contraint est l’une des spécificités du centre
ville. Elle est la traduction des différentes phases
d’urbanisation de la ville. Les espaces s’ouvrent
directement les uns sur les autres sans transition.
L’hétérogénéité du centre ville, sa mixité est l’un
de ses atouts majeurs mais également un frein qui
tend à rendre complexe chaque intervention et à en
modifier les impacts.
Les secteurs opérationnels du CUCS s’articulent et sont
constitués de plusieurs de ces profils.
DE MULTIPLES DYSFONCTIONNEMENTS
Plusieurs dysfonctionnements peuvent être associés à
ces territoires :
- l’urbanisation s’est constituée par juxtaposition d’uni-
tés résidentielles plus ou moins importantes qui n’ont
pas été intégrées à leur environnement (une seule voie
de raccordement..) ou en limite urbaine (La Savine, La
Solidarité). Cette situation se traduit par une carence
de continuité et d'homogénéité urbaine ;
- un morcellement amplifié par le passage des infras-
tructures (voies ferrées, autoroutes, grands boule-
vards de type autoroutiers …). Elles ont contribué
à accroitre l’enclavement de portions du territoire.
Certains programmes locatifs sociaux apparaissent,
de ce fait particulièrement isolés (Les Créneaux). Elles
ont également contraintes l’extension de certains
noyaux villageois et ainsi créer des délaissés ;
- la topographie tourmentée de certains secteurs
accentue la situation d’isolement et complexifie le
maillage viaire (Notre Dame Limite-La Savine) ;
- le réseau viaire inadapté est constitué autour de voies
de grande capacité inadaptées à la desserte locale,
aux circulations piétonnes et qui forment des coupu-
res. Les voies secondaires ont des tracés complexes
qui ne traversent pas les unités résidentielles et ne
sont pas raccordées au tissu environnant ;
- le manque de gestion des espaces (voiries et espaces
extérieurs) avec la présence de foncier sans vocation
apparente. Cette situation est en partie imputable à la
complexité de la partition de la propriété foncière ;
- la carence d’espaces publics identifiés qui ne favo-
rise pas le développement de centralité. Les usages
piétons sont mal organisés. Ils ne permettent pas
une liaison efficace des principales fonctions des
territoires et sont fréquemment supplantés par des
cheminements informels ;
- le manque de qualité du bâti de certains program-
mes immobiliers génère des vices techniques et une
dégradation rapide.
Ces territoires comptent également de nombreux
atouts mais qui sont davantage attachés aux spécifi-
cités de leur localisation (environnement naturel de
qualité, proximité des centralités, convergence de
voies…).
Les projets, notamment de renouvellement urbain, mis
en œuvre s’appuie sur ces potentiels et s’appliquent à
réduire ces dysfonctionnements largement identifiés.
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Sturcture Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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Structure Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
DES CORRÉLATIONS ENTRE DISQUALIFICATION URBAINE ET SOCIALE
Les carences de ces territoires se traduisent dans leurs
fonctionnements. Le cumul de dysfonctionnements
urbains favorise, en fonction de son ampleur, leur dis-
qualification en termes de perception des habitants et
d’usages :
- les choix résidentiels des ménages favorisent leur
répartition dans l’espace urbain en fonction de leurs
caractéristiques socio-économiques ;
- les effets de la ségrégation résidentielle restent à déter-
miner mais ont un impact sur l’accès aux droits ;
- la dégradation de l’environnement urbain, la faible
diversité résidentielle amplifient progressivement les
dynamiques de concentration de précarité notam-
ment du fait de la croissance de la pression foncière
et immobilière croissante ;
- ce mouvement est également accru dans le cadre
d’opérations de renouvellement urbain sur les terri-
toires n’en bénéficiant pas.
Si l’articulation des opérations est un préalable à
l’action, la charnière entre les projets urbains et le
développement social apparaît être, dans ce contexte,
un levier. Pour ce faire, elle ne peut être restreinte à la
gestion urbaine de proximité.
DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET INTERVENTIONS URBAINES
Le développement urbain a été réalisé sans réelle
vision d’ensemble, souvent sur la base d’opportunités
foncières. Ce mode de faire a montré ses limites.
Plusieurs préalables urbains forment le socle des inter-
ventions conduites sur ces territoires :
- la réorganisation de la perméabilité des espaces en
s’appuyant sur la répartition des équipements, des
espaces publics et verts et en développant le réseau
viaire et les cheminements piétons ;
- l’adaptation et la hiérarchisation des voiries, en parti-
culier celles de transit de favoriser leur compatibilité
avec leur environnement très urbanisé ;
- l’amélioration de la qualité urbaine par le traitement
des espaces, la réalisation d’espaces publics et leur
mise en réseau, harmoniser le traitement et la per-
ception du paysage urbain ;
- le repérage et le traitement des délaissés.
Les préalables au développement social restent à
conforter. En la matière, la connaissance des acteurs
de terrain associée à celle des pratiques des habitants
est un support indispensable au développement des
territoires en CUCS.
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Sturcture Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
MÉTHODE ET DÉFINITIONS
La structure urbaine est caractérisée par l’organisation
générale de l’espace, notamment articulée par la voirie,
et par la distribution au sein de celui-ci des fonctions
traduite en termes d’occupation des sols.
L’objectif de cette problématique est de repérer :
- les évolutions urbaines des dernières années et l’état
de la situation ;
- les évolutions prévisibles de la structure urbaine ;
L’analyse s’attachera à mettre en évidence :
- les facteurs de cohésion urbaine des secteurs ou les
ruptures ;
- les enjeux, les potentialités et les stratégies ;
- les modalités d’inscription de ces secteurs dans leur
environnement et dans le fonctionnement et les
enjeux urbains communaux et d’agglomération.
Il s’agit d’identifier les principaux facteurs urbains
intervenant sur le fonctionnement des territoires, qu’ils
soient des atouts ou des dysfonctionnements. Cette
démarche permettra d’établir les spécificités de ces
facteurs et les influences qu’ils ont.
Elle portera plus précisément sur :
L’analyse des principales caractéristiques du tissu
urbain :
- la constitution du tissu urbain actuel ;
- le maillage urbain et sa lisibilité ;
- le bâti (typologie du bâti, densité) ;
- les grands axes de liaison ;
- les espaces publics ;
- les incidences du relief sur la structure urbaine.
L’organisation des fonctions :
- la répartition des fonctions.
L’environnement :
- la présence de sites d’exception et leur mise en valeur ;
- la présence de nuisances qu’elles soient naturelles
(zones inondables), technologiques (industrielles) ou
humaines (circulation, décharge…) ;
- les limites d’utilisation des sols résultant de contrain-
tes administratives (servitudes : espaces boisés clas-
sés, réservations...).
Les interventions en cours ou en projet :
- les interventions sur la structure urbaine en cours ou
en projet au sein des secteurs du CUCS (rénovation
urbaine, projet de voirie, d’équipements…) ;
- les grandes opérations touchant l’ensemble de la
ville, voire l’aire métropolitaine qui sont aujourd’hui
en cours de réalisation et qui ont un impact sur le
secteur (les grandes infrastructures de transports en
commun, le développement de zones d’activité, de
recherche ou de formation…).
Cette problématique porte sur une analyse de la mor-
phologie urbaine des secteurs opérationnels en lien
avec leur histoire et les évolutions récentes ou en cours.
Elle s’appuie essentiellement sur l’expertise de l’agAM
(études réalisées, enquêtes de terrain, exploitations des
données disponibles…).
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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Les Flux
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SOURCES :. Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS
. Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement
. Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement)
. Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006
La problématique des flux s’attache à décrire les migra-
tions résidentielles des habitants des territoires de la
politique de la ville.
La mobilité résidentielle des ménages a, en effet, un
impact majeur sur l’évolution des territoires. Les choix
de localisation résidentielle des ménages influencent
les équilibres socio-démographiques. Ils engendrent
une dévalorisation plus rapide du parc immobilier
dans les zones délaissées et une pression accrue de la
demande dans les zones attractives.
L’analyse aura pour objectifs de déceler :
- les modifications de la composition de la population ;
- les populations captives ;
- les perspectives en termes de flux liés aux projets...
Elle traitera en particulier de :
- l’inscription des secteurs dans les flux résidentiels à
l’échelle de la commune :
• les flux migratoires résidentiels entre 1990 et 1999 ;
• le profil des migrants entre 1990 et 1999 (CSP/âge) ;
• les flux résidentiels après 1999 (mutations et emmé-
nagés récents/ la mobilité dans le parc locatif) à
l’échelle de l’arrondissement de référence des sec-
teurs opérationnels ;
- les migrations résidentielles à l’échelle des arrondis-
sements de référence des territoires opérationnels
en 1999 et en 2005 :
• la mobilité dans le parc locatif social les mutations
dans l’ancien et le profil des ménages ;
• les évolutions de la démographie de la population
• les évolutions du parc de logements ;
• les projets pouvant avoir un impact sur les flux.
Faute de données statistiques récentes à un niveau ter-
ritorial fin (IRIS) l’analyse porte sur l’échelle de l’arron-
dissement. Des perspectives concernant les secteurs
opérationnels sont toutefois évoquées au regard des
grandes tendances constatées.
L’analyse sera affinée lors de la livraison de données
plus récentes sur ce champ. Pour ces raisons, aucune
synthèse n’a été produite à l’échelle de l’ensemble du
CUCS concernant cette problématique.
LES SOURCES ET DÉFINITIONS
Fichier FILOCOM, 2005 et 1999 (données à l’arron-
dissement)
Base de données issues des fichiers fiscaux et fonciers
(fichiers taxe d’habitation, taxe foncière sur les proprié-
tés bâties, fichier des propriétaires, fichier impôt sur le
revenu des personnes physiques).
Le taux d’emménagés récents
Il s’agit de la part des ménages occupant leur logement
depuis moins de deux ans (cet indicateur est ventilé
par statuts d’occupation).
Logements (au sens du fichier FILOCOM)
Le parc de logements est approché à partir du classe-
ment du propriétaire selon une nomenclature distin-
guant les personnes physiques, l’État, les différentes
collectivités locales, les sociétés HLM, les SEM, les
autres personnes morales... Il ne permet pas de repérer
les logements sociaux détenus par les collectivités
locales.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Les Flux
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Ménages aux revenus inférieurs à 60% des pla-
fonds PLUS
Il s’agit des ménages très modestes (revenu imposable
inférieur à 60% du plafond de ressources permettant
de prétendre à un logement locatif social public). Les
plafonds de revenus pour prétendre à un logement
social sont réévalués chaque année. Leur progression
est indexée sur celle du smic.
RECENSEMENT RÉNOVÉ
La méthode mise en œuvre dans le cadre du recense-
ment rénové consiste à produire chaque année, pour
chaque commune, « une population prenant effet juri-
dique le 1er janvier suivant mais calculée en se référant
à l’année du milieu des cinq années écoulées.
Sur le plan technique, cette référence à l’année du
milieu des cinq années écoulées tient au fait que les
communes de moins de 10 000 habitants sont recen-
sées exhaustivement par roulement tous les cinq ans,
et que les communes de 10 000 habitants ou plus sont
enquêtées par sondage à raison de 40% de leur popu-
lation en cinq ans, l’ensemble de leur territoire étant
pris en compte au bout de ces cinq années. » (Source :
INSEE, méthodes et définitions)
La population légale au 1er janvier 2009 (donnée du
1er janvier 2006)
Il s’agit de la « population municipale » . Elle comprend
les personnes ayant leur résidence habituelle sur le
territoire de la commune, dans un logement ou une
communauté, les personnes détenues dans les établis-
sements pénitentiaires de la commune, les personnes
sans abri recensées sur le territoire de la commune
et les personnes résidant habituellement dans des
habitations mobiles, recensées sur le territoire de la
commune.
Les résultats des enquêtes annuelles de recensement
Ce sont des indicateurs provisoires caractérisant la
population et les logements calculés à partir des résul-
tats des enquêtes de recensement de 2004, 2005, 2006
et 2007.
Les résidences principales
« Une résidence principale est un logement occupé de
façon habituelle et à titre principal par le ménage. Il y a
ainsi égalité entre le nombre de résidences principales
et le nombre de ménages. » (source : INSEE, méthodes
et définitions)
Lieu de résidence 5 ans auparavant
Il s’agit du lieu de résidence 5 ans avant l'enquête. La
question permet de distinguer, parmi les personnes
recensées, celles qui habitaient :
- dans le même logement,
- dans un autre logement de la même commune,
- dans une autre commune.
Ancienneté moyenne d'emménagement dans la rési-
dence principale
« L'ancienneté est calculée à partir de l'année d'emmé-
nagement dans le logement. Pour les individus enquê-
tés en 2005 ayant déclaré avoir emménagé en 2005
l'ancienneté d'emménagement est de 0 an, pour ceux
qui ont déclaré 2004 l'ancienneté d'emménagement
est de 1 an...
Si tous les occupants présents au moment du recense-
ment ne sont pas arrivés en même temps, la date d'em-
ménagement correspond à celle du premier arrivé.
Si cette personne a toujours vécu dans le logement,
l'année d'emménagement correspond à son année de
naissance. » (Source : INSEE)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Les Flux
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
RGP 1999 À L’IRIS
La population en 1999
Il s’agit de la population sans double compte. Elle
comprend :
- « la population des logements, y compris les élèves
internes et les militaires séjournant dans un établis-
sement d'une autre commune et ayant leur résidence
personnelle dans la commune ;
- la population des collectivités de la commune : tra-
vailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire,
personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés
de longue durée, religieux, personnes en centre d'hé-
bergement de courte ou de longue durée, autres :
handicapés... ;
- les personnes sans abri ou vivant dans des habitations
mobiles et les mariniers ;
- la population des établissements pénitentiaires de la
commune ;
- les militaires et élèves internes vivant dans un éta-
blissement de la commune et n'ayant pas d'autre
résidence. » (source : INSEE, définition PSDC).
La mobilité
Le recensement mesure la mobilité à partir de la
localisation des individus à chaque recensement de la
population. Il n’est donc pas possible de comptabiliser
plus d’un déménagement entre deux recensements
successifs. Cette situation tend à sous-estimer la réalité
(en particulier dans les territoires où le parc locatif est
très important).
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SOURCES :. Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005,
. Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006
. Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
. Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences
sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants)
. Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En eff et, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fi n disponible). L'IRIS est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.
SYNTHÈSE
La précarité est forte sur l’ensemble de Marseille
mais plus prononcée dans les territoires cucs.
Dans un contexte de fortes inégalités urbaines à l’échel-
le de la Région et du Département, la Ville de Marseille
accuse une situation encore plus tranchée :
- Fortement contrastée, la Région PACA est l’une des
régions les plus frappées par la pauvreté, alors qu’elle
fait partie de celles qui comptent le plus de ménages
favorisés ;
- La valeur du premier décile est de 4 897 € par unité
de consommation, contre 6 121 € en France métro-
politaine, 4 135€ pour les Bouches du Rhône et seu-
lement de 2 114 € à Marseille ;
- L’écart entre les revenus des plus aisés et des plus
modestes est très élevé à Marseille (rapport inter
décile de 15.15 à Marseille contre 8 dans les Bouches
du Rhône et 6.7 dans la Région).
Ce constat s’accompagne pour les habitants de
Marseille et plus particulièrement pour les populations
du CUCS d’une dégradation plus marquée de l’ensem-
ble des indicateurs de précarité :
- Le taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de
«catégorie 1» est de 17% pour les habitants du CUCS
contre 14% pour Marseille (2005) ;
- Le taux de demandeurs d’emploi sans qualifica-
tion est de 31% au sein du CUCS, contre 24% pour
Marseille (2005) ;
- Le taux de bénéficiaires de la CMUC est de 28%
pour les habitants du CUCS, de 19% pour ceux de
Marseille, 12% pour les Bouches du Rhône et 10% en
Région PACA (2006) ;
- La part des familles monoparentales pour le CUCS
est de 24%, contre 14% pour Marseille, 12% dans
les Bouches du Rhône et 11% pour la Région PACA
(INSEE 1999).
Le clivage Nord/Sud, est toujours présent à Marseille,
même si la «frontière historique» tend à se déplacer :
- La Canebière a longtemps formé un axe historique de
séparation entre le nord (ménages plutôt modestes,
à faibles revenus) et le sud (dominante résidentielle
et bourgeoise). Cette limite, aux contours moins évi-
dents, reste une réalité.
- Tout en participant à ce clivage entre le Nord et le
Sud, le CUCS est également composé de «sous terri-
toires de forte précarité» générés par les évolutions
locales.
- A cette échelle, le clivage Nord/Sud n’a que peu
d’influence sur la précarité, qui se développe massi-
vement dans ces «sous-territoires».
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Face à la bipolarisation des territoires à une échelle
globale (Nord - Sud), une analyse plus précise montre
que la situation apparaît plus contrastée. En effet, les
ménages aux profils les plus extrêmes tendent vers
une homogénéisation de leurs caractéristiques autour
de particularités discriminantes :
- A une échelle fine, la situation des ménages s’éman-
cipe largement de la moyenne ;
- Le profil des foyers formant un groupe social ayant
des caractéristiques rapprochées s’homogénéise ;
- Dans le même temps, les écarts entre ces différents
profils socio-économiques se creusent ce qui concourt
à une diminution de la mixité sociale et urbaine.
Le parc locatif social est une caricature de cette situa-
tion. Toutefois, il ne détient pas le monopole de la pré-
carité qui n’est pas le seul fait de la structure urbaine
Diverses formes de concentration de forte précarité
sont disséminées sur l’ensemble du cucs
Dans le territoire de projet Grand centre ville ainsi que
dans le secteur La Cabucelle-St Louis-La Viste :
- Les indicateurs de précarité connaissent des valeurs
fortes, toujours supérieures à la moyenne du CUCS ;
- La précarité est importante. Elle concerne les habi-
tants des quartiers anciens aux conditions de vies
moins favorables que dans le reste de la ville ;
- L’environnement urbain (coupures urbaines, nuisan-
ces …) et le manque de qualité du bâti ont un impact
majeur sur la formation des poches de précarité dans
ces secteurs.
Le caractère répulsif de ces territoires favorise le main-
tien et l’implantation de populations précaires, consécu-
tives au départ des populations non captives.
Dans les territoires de projet Littoral Nord et Nord Est :
- la précarité se concentre sur des espaces très res-
treints mais à forte densité de population ;
- elle concerne un poids de population très élevé, en par-
ticulier dans le secteur de «Grand Saint Barthélémy» ;
- la mobilité résidentielle des ménages précaires est
faible du fait d’un accès au logement difficile ;
- ces territoires se caractérisent par un repli social, une
carence de mixité dans les équipements notamment
scolaires, une stigmatisation des habitants selon leur
lieu de résidence…
L’enclavement, l’isolement et les formes urbaines ont
un impact majeur sur les formes de précarité de ces
territoires.
Le cas particulier du territoire de projet Grand Sud
Huveaune :
- l’étendue et l’hétérogénéité socio-économique de
ces territoires limitent la lisibilité de la précarité, sou-
vent ponctuelle ;
- la précarité est d’autant plus marquée que l’envi-
ronnement social est favorable et qu’il se juxtapose
en immédiate proximité des situations de précarité,
sans induire de mixité sociale pour autant ;
- le poids que représentent ces secteurs dans les
populations précaires du CUCS est élevé (en particu-
lier celui de la Vallée de l’Huveaune).
Les indicateurs, non disponibles à une échelle très fine,
sont lissés par le contexte socio-économique favorable.
LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES
- 17%de demandeurs d’emploi de catégorie 1
en 2005 : (Marseille : 14%)
- 28%de bénéficiaires de la CMUC en 2005
(Marseille : 19%)
- 32%d’emplois à temps partiel en 2005
(Marseille : 30%)
- 64%de demandeurs d’emploi réinscrits
dans un intervalle de 7 mois
- 55 778 logements locatifs sociaux en 2006(37%1 des résidences principales)
- 39%des ménages fiscaux sous le seuil théorique
de pauvreté monétaire en 2005 (Marseille 23%)
1 Taux de logements sociaux, il s’agit d’un taux estimatif.
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Les évolutions urbaines tendent à modifier les
grands équilibres sociaux
Globalement, quel que soit le territoire, la précarité ne
régresse pas mais tend à se déplacer.
Précarité et mobilité résidentielle :
- les marchés immobiliers et la rente foncière tendent à
arbitrer la répartition géographique des ménages ;
- les secteurs opérationnels du CUCS sont caractérisés
par la présence de zones de dépression des prix du
foncier qui connaissent des réalités d’évitement. Bien
que subies, elles disposent d’un potentiel mutable
important ;
- les populations précaires qui y résident sont générale-
ment dans l’incapacité de changer de lieu de résidence
même si celui-ci est particulièrement dévalorisant ;
- parallèlement, les évolutions récentes tendent à
amplifier la mobilité des populations précaires ;
- la polarité économique du centre-ville se déplace
vers le Nord-Est, en lien avec le développement du
tertiaire supérieur ;
- les opérations de renouvellement urbain, de résorp-
tion de l’habitat insalubre, la reconquête des friches
industrielles contribuent également à la revalorisa-
tion de ces territoires ;
- l’habitat populaire est supplanté par les activités
économiques à forte valeur ajoutée et le profil des
ménages est «tiré vers le haut» ;
- les ménages précaires sont ainsi repoussés vers
d’autres quartiers dépréciés.
A situation socio-économique constante, ces mouve-
ments augmentent mécaniquement la précarité d’un
autre territoire. Plus généralement, ils tendent à modifier
les équilibres sociaux déjà fragiles
Précarité et marché du travail :
- l’emploi est identifié comme le pilier de l’insertion
sociale, de la reconnaissance de soi, du mieux être.
Souvent par manque de qualification, les popula-
tions précaires sont en rupture avec l’emploi (taux
de RMIstes élevé, chômage de longue durée inférieur
à la moyenne traduisant l’abandon de la recherche
d’emploi) ;
- le marché du travail revêt pour elles un caractère exclu-
sif et ne représente pas un mieux social (sentiment
d’échec, bas salaires, horaires désocialisant etc.) ;
- l’abandon précoce de la scolarité et l’échec scolaire,
particulièrement en CUCS, envoient sur le marché
du travail de très jeunes actifs sans qualification et au
niveau scolaire insuffisant pour accéder à un emploi ;
- la formation peut permettre à ces populations de se
réinscrire dans des parcours professionnels ascen-
dants. Les dispositifs d’insertion visent la qualifica-
tion et l’intégration par l’articulation entre appro-
che sociale et professionnalisante. Adoptée pour les
publics en rupture avec l’emploi (en particulier les
RMIstes), cette approche s’adapte également aux
scolaires et aux jeunes adultes. La précarité dans le CUCS : comparaison Marseille / CUCS
Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé.
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Précarité et populations mineures :
- les mineurs appartenant à des ménages précaires
sont dans une situation de fragilisation ;
- affectés par les difficultés de leurs parents, ils ren-
contrent également des difficultés pour acquérir
les savoirs de base et à se positionner au regard des
normes sociales.
Les phénomènes de déscolarisation, de perte de confian-
ce dans le système scolaire se généralisent, éloignant
toujours plus ces populations du marché du travail.
Précarité et vie sociale :
- les équipements, en tant qu’éléments primordiaux du
lien social, forment des facteurs de perméabilité et
d’ouverture des quartiers ;
- l’école joue un rôle majeur dans l’intégration des espa-
ces et des populations dans la ville. L’implantation
des établissements scolaires répond aux mouve-
ments d’urbanisation ainsi qu’aux logiques de peu-
plement ;
- les formes urbaines et les caractéristiques des structu-
res scolaires s’influencent mutuellement, notamment
dans les situations de forte concentration de popula-
tions en situation de précarité.
La géographie scolaire tend à renforcer la spécialisa-
tion sociale de certains quartiers. Les établissements
scolaires peuvent aussi bien jouer un rôle central dans
le processus de valorisation et d’intégration qu’engen-
drer des mécanismes de renforcement de la ségréga-
tion.
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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La Précarité
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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
MÉTHODE ET DÉFINITIONS
LA PRÉCARITÉ, UNE APPROCHE COMPLEXE ET SANS VÉRITABLE DÉFINITIONLa précarité est une thématique qui nécessite une
approche complexe, sa réalité et ses évolutions étant
difficiles à aborder. Elle ne fait pas l’objet de normes
mais se qualifie en référence à une situation qui fonde
la norme.
Les éléments qui fondent les situations de précarité
revêtent des niveaux et des physionomies différentes
tout en ayant à terme, les mêmes impacts, conduire à
l’exclusion.
Dans ce cadre, la précarité peut être définie à travers
les situations et les facteurs «empêchant les individus
d’accéder à leurs droits fondamentaux et ne leur per-
mettant pas de remplir leurs devoirs».
UNE ANALYSE DYNAMIQUE ET PROSPECTIVEUne approche bi-dimensionnelle qui croise indicateurs
quantitatifs et contexte socio-urbain. En terme de
méthode, les indicateurs quantitatifs utilisés visent à
montrer le pouvoir de consommation des ménages
(DGI, CAF, CNAM…), ainsi que les difficultés d’insertion
professionnelle (ANPE, DADS…) et scolaire (Inspection
Académique, CAP…).
Les informations ayant trait au cadre de vie, à la santé
ou à l’insertion sociale sont des données plus qualita-
tives issues de sources diverses et de «dires d’experts»
(AGAM, professionnels…).
L’analyse s’appuie sur un état de la situation des indica-
teurs en 2005-2006, date de leur dernière mise à jour.
Une méthode d’analyse qui permet le suivi et la com-
paraison des territoires opérationnels entre eux :
- Repérage de territoires plus restreints où se concen-
trent des situations de grande précarité ;
- Identification des caractéristiques et des formes
spécifiques que revêt la précarité dans les différents
secteurs ;
- Comparaison des différentes situations rencontrées
au sein d’un même secteur opérationnel et des zones
de grande précarité ;
- Constitution pour chaque secteur d’un indice de
référence qui permettra de suivre l’évolution des
situations de précarité et de comparer les secteurs
entre eux ;
- Constitution de cet indice à partir de la somme des
indicateurs retenus, pondérée par un coefficient cal-
culé sur la moyenne marseillaise (base 1) ;
- Définition d’un indice de rang, permettant de classer les
territoires et de mesurer l’évolution de leur classement ;
- Positionnement de chaque secteur opérationnel en
fonction du poids de la population économiquement
précaire qu’il représente dans le total marseillais.
Cette approche de la précarité permet de mesurer son
évolution aussi bien d’un point de vue géographique
qu’en terme d’intensité.
DÉFINITIONS
REVENUS
Il s’agit du traitement par l’INSEE des fichiers de la
Direction Générale des Impôts de l’année 2005 à l’IRIS
et exprimé par unité de consommation.
Dans le présent document, le terme revenu corres-
pond au revenu fiscal des ménages exprimé par unité
de consommation (UC).
Le revenu fiscal « correspond à la somme des ressour-
ces déclarées par les contribuables sur la déclaration
des revenus, avant tout abattement. Le revenu fiscal
comprend ainsi les revenus d’activité salariée et indé-
pendante, les pensions d’invalidité et les retraites (hors
minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues
(déduction faite des pensions versées), certains revenus
du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables :
indemnités de maladie et de chômage (hors RMI). »
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
L’unité de consommation (UC) est une unité permettant
de comparer les ménages de composition différente
entre eux. Elle correspond à l’expression du nombre de
personnes pondéré composant le ménage.
la pondération suivante est la plus utilisée:
- 1 UC pour le premier adulte du ménage ;
- 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ;
- 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.
Déciles
Les déciles correspondent aux valeurs partageant une
distribution en 10.
Le premier décile (D1) correspond au revenu au-des-
sous duquel se situent 10% des revenus des ménages
fiscaux (par unité de consommation). Il est le reflet
Le neuvième décile (D9) est le revenu au-dessous
duquel se situent 90 % des salaires.
Le rapport interdécile (D9/D1) est le rapport entre le
9e décile et le 1er décile. Il mesure les inégalités de la
distribution des revenus
Indice de Gini
Indicateur synthétique d’inégalités de revenus qui varie
entre 0 et 1. Plus les revenus sont égaux, plus il est pro-
che de 0 (égalité parfaite), plus il est proche de 1 et plus
les inégalités sont fortes.
Seuil de pauvreté monétaire
Il s’agit d’un niveau de vie en dessous duquel les indi-
vidus sont considérés comme pauvre. Il est établi par
rapport à la distribution des revenus disponibles de
l’ensemble de la population.
En France, ce seuil est communément fixé à 50% de la
médiane des revenus disponibles par unité de consom-
mation.
Le seuil de pauvreté tel que défini dans le présent
document (qualifié de « seuil théorique de pauvreté »)
est fixé, à 50% des revenus déclarés des ménages mar-
seillais par unité de consommation. A la différence du
« seuil de pauvreté », il ne prend donc pas en compte
les prestations sociales qui ne se déclarent pas. Ainsi,
le poids des ménages sous le seuil de pauvreté a ten-
dance à être légèrement sur-estimé.
ALLOCATIONS DE LA CAFLes données sont issues de l’extraction par la CAF 13 du
fichier FIC 2006 à l’IRIS
LES PRINCIPALES POPULATIONS CONCERNÉES PAR LA PRÉCARITÉ
- Les demandeurs d’emploi ;
- Les bénéficiaires de minima sociaux ;
- Les actifs employés exerçant des emplois ne
garantissant pas leur stabilité ;
- Les populations fragilisées de par leur lieu de
résidence, origine, santé ;
- Les jeunes descolarisés ou en rupture ;
- Les mineurs appartenant à un ménage corres-
pondant à l’une de ces caractéristiques.
UNE DÉFINITION DE LA PRÉCARITÉ
«La précarité est l’absence d’une ou plusieurs
des sécurités permettant aux personnes et aux
familles d’assumer leurs responsabilités élémen-
taires et de jouir de leurs droits fondamentaux.
L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins
étendue et avoir des conséquences plus ou moins
graves et définitives
Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté
quand elle affecte plusieurs domaines de l’exis-
tence qu’elle tend à se prolonger dans le temps
et devient persistante, qu’elle compromet gra-
vement les chances de reconquérir ses droits et
de ré-assumer ses responsabilités par soi-même
dans un avenir prévisible»
J.WRESINSKIGrande pauvreté et précarité économique
et sociale. Paris, Journal Officiel, 1987, p 14
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Allocataires à bas revenus
Le seuil de bas revenus est égal à la moitié du revenu
médian par unité de consommation (le revenu médian
est le seuil de revenu qui partage la population en
deux groupes égaux).
Ce seuil de bas revenus est fixé à l’échelle nationale. Il
s’élève à 771,47 euros par mois par unité de consom-
mation pour 2006 (définition INSEE).
Le revenu pris en compte pour le calcul du seuil de bas
revenu des allocataires CAF est le revenu mensuel dis-
ponible avant impôts. Il est donc égal à la somme des
revenus annuels bruts déclarés par l’allocataire et du
total des prestations perçues ,divisés par 12.
Les allocataires pris en compte sont ceux ayant perçu
au moins une prestation mensuelle CAF (hors étudiant
et population de plus de 65 ans).
L’allocataire est le responsable du dossier pour l’en-
semble du ménage. Les bénéficiaires sont l'allocataire
plus le conjoint et les personnes à charge.
LES DEMANDEURS D’EMPLOI
Les données sont issues du traitement par l’INSEE des
fichiers de demandeurs d’emploi en fin d’année de
l’ANPE (2005)
Le taux de demandeurs d’emploi
Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie
1 (DEFM catégorie 1) c’est à dire à la recherche d’un
emploi durable à temps plein n’ayant pas exercé d’ac-
tivité de plus de 78 heures le mois précédent.
Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-com-
munal hors des recensements de l’INSEE.
Le BIT (bureau international du travail) publie mensuel-
lement des taux de chômage nationaux, régionaux et
départementaux.
Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en faisant le
rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- source
INSEE/ANPE) et la population active recensée en 1999
(source INSEE – RGP 1999)
Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est
le nombre de DEFM de catégorie 1 de moins de 25 ans
rapporté au nombre d’actifs de moins de 25 ans recen-
sés en 1999. Ce taux est de 15% pour Marseille fin 2005.
Demandeurs d’emploi de très longue durée
Ce sont les demandeurs d’emploi de catégorie 1 ins-
crits à l’ANPE depuis plus de deux ans (Source, INSEE-
ANPE 2005)
Qualification des demandeurs d’emploi
Demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des deman-
deurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie
avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES)
Demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit des
demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V (titu-
laire d’un BEP, CAP ou BEPC)
LES BÉNÉFICIAIRES DE LA CMUCLes données sont issues du traitement par l’INSEE des
données du fichier CNAM/TS (2006)
Couverture maladie universelle complé-
mentaire (CMUC)
Toute personne résidant en France et n’ayant pas de
protection sociale a droit à la CMU de base. Certains
assurés ou ayant droit aux revenus limités peuvent aussi
bénéficier de la complémentaire gratuite (CMUC)
La protection complémentaire CMU prend en charge
les dépenses non couvertes par la sécurité sociale.
Pour bénéficier de la CMUC, il faut habiter en France
depuis plus de 3 mois, être en situation régulière, ne
pas dépasser un revenu fiscal annuel plafond (606€
pour 1 personne seule par an) ou bénéficier du RMI.
Le taux de bénéficiaires de la CMUC correspond au
nombre de bénéficiaires en 2006 rapporté au nombre
total d’assurés.
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'accès à l'emploi
SOURCES :. Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005
. Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005
. Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de
la source SIRENE
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
UNE CROISSANCE DES EMPLOIS
La Ville de Marseille montre un dynamisme accru
en s’appuyant sur un appareil productif principale-
ment composé de très petites entreprises :
- la part des établissements et des emplois de services,
largement majoritaire, est plus élevée à Marseille
(77% des emplois en 2006) que celle constatée en
France (63%) et dans les Bouches du Rhône (68%) ;
- le poids des très petites entreprises (aucun salarié)
est plus élevé à Marseille (58% des établissements en
2007) qu’en France (54%) ;
- ce constat est particulièrement vrai pour les secteurs
de la construction, du commerce et en moindre
mesure des services ;
- les très petites entreprises sont les principales créa-
trices d’emplois. Entre 1999 et 2007, la progression
annuelle a été plus importante à Marseille (+4%)
qu’en France (+2,7). Les secteurs de la construction
et des services sont ceux qui ont le plus progressé.
Cette répartition traduit un rattrapage des activités de
services lié à une désindustrialisation tardive. Le lien
avec l’économie industrielle reste très fort, une part
importante des emplois reste dépendante des activités
industrielles (logistique, activités portuaires…).
Une forte précarité des actifs face à l’emploi, mal-
gré une baisse continue du nombre de demandeurs
d’emploi :
- Le taux de demandeurs d’emploi à Marseille (12,2% en
janvier 2008, catégorie 1) est supérieur à la moyenne
française (7,3%), mais il baisse régulièrement depuis
1998 (-3.9%/an) parmi les demandeurs d’emploi de
catégories 1,2 et 3 ainsi que pour les moins de 25 ans
(-4%/an).
La situation des actifs se caractérise également par la
présence plus importante qu’en France de salariés pré-
caires et à temps partiel.
La situation économique dans les CUCS amplifie les
caractéristiques rencontrées à l’échelle de la ville, avec
davantage d’établissements sans salarié, un taux de
demandeurs d’emploi plus élevé, un poids important
des actifs faiblement qualifiés. À ces caractéristiques
s’ajoute celle de la présence plus marquée du secteur
de l’industrie.
Le tissu économique reste dynamique mais faible-
ment pourvoyeur d’emplois :
- plus de 67% des établissements sont constitués de très
petites entreprises, qui interviennent principalement
dans le secteur des activités «résidentielles» (commerce
de détail, café-restauration, services de proximité…).
Ces activités représentent 39% des établissements en
2007 et 24% des emplois du CUCS en 2005 ;
- le BTP est un des secteurs parmi les plus dynamiques
et représente 9% des emplois du CUCS en 2005,
contre 7% pour Marseille. Créateur d’emplois, il fait
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
cependant largement appel à des formes de travail
précaire. Le turn-over de ces établissements est très
fort, alors que leur taux de survie est faible.
Ces domaines d’activité renforcent et fragilisent le
CUCS. Ils sont générateurs d’emplois, mais faiblement
qualifiés, précaires (travail ponctuel en relation avec
les mises en chantier) et très fortement attachés à la
conjoncture nationale et locale.
Le secteur des services est aussi dynamique que
dans le reste de la commune :
- le domaine des services est prépondérant parmi les
établissements, les emplois mais aussi parmi les sala-
riés résidants. Parallèlement, les services sont large-
ment dominants dans l’orientation professionnelle
des demandeurs d’emploi ;
- le poids des actifs travaillant ou aspirant à travailler dans les
services est aussi élevé que pour le reste de la commune ;
- ce secteur d’activités, principal pourvoyeur d’emplois du
CUCS, est également créateur d’emplois. Il connaît la plus
forte progression après le BTP. Toutefois, cette croissance
est moindre que celle constatée dans la commune ;
- elle apparaît très variable selon les secteurs opéra-
tionnels et les activités (les services à la personne
étant le domaine qui progresse le plus).
Ces activités sont génératrices d’emplois mais l’offre reste
insuffisante face au poids des actifs de ce domaine.
Le poids de l’activité industrielle reste important,
avec près de la moitié des emplois de ce secteur
concentrée sur le CUCS :
- si l’activité des services est dominante dans le CUCS,
le poids des établissements et des emplois industriels
reste élevé par rapport à la moyenne marseillaise (8%
des établissements et des emplois) ;
- avec 47% des emplois industriels de la commune, le
CUCS comprend les principaux territoires industriels
de Marseille (arrière port, vallée de l’Huveaune…) ;
- alors qu’elle se maintient dans le CUCS, la diminution de
cette activité à l’échelle communale tend à accroître la
concentration géographique de ces établissements ;
- parallèlement, le niveau de qualification des salariés
est faible. 34% des salariés en CUCS sont de CSP
«ouvrier» (26% pour Marseille) dont 46% sont sans
qualification (Marseille 44%) ;
- parmi les demandeurs d’emploi, 24% sont de qualifi-
cation professionnelle «ouvrier» (20% pour Marseille)
dont 48% sont sans qualification (45% à Marseille) ;
- avec en moyenne 7 emplois par établissement (contre
5 pour le reste des établissements) et la présence
d’entreprises majeures drainant des réseaux de servi-
ces, le domaine industriel est un acteur important de
l’emploi dans le CUCS.
La forte représentation de l’industrie dans les CUCS
est liée à la définition de ces territoires. Cumulant des
populations en difficulté, ils sont souvent caractérisés
par la présence de secteurs dévalorisés notamment
par la présence d’activités industrielles à faible valeur
ajoutée, fortement pourvoyeuses de main d’œuvre peu
qualifiée.
Le poids important d’actifs faiblement qualifiés
résidant dans le CUCS se vérifie pour tous les sec-
teurs d’activité :
- la part des professions intermédiaires et des cadres
est relativement faible (26% des salariés du CUCS
L'EMPLOI EN CHIFFRES
- 28 415 établissements en 2007 (43% des établissements de Marseille)
- +3% d’établissements par an (Marseille : +2,5%) - 128 272 emplois (publics et privés) en 2005 (40% des emplois
marseillais)- Croissance des emplois : 1,3% par an entre 1999 et 2005 (Mar-
seille : 1% par an)- Répartition des emplois selon activités : services 63% (Marseille
70%), BTP : 7% (Marseille 5%), commerce 16% (Marseille 13%) ; industrie 8% (Marseille 6%), primaire 0% (Marseille : 0%)
- 158 803 salariés résidant en CUCS en 2006 soit 50% des salariés marseillais en 2006
- 17% de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 en 2005 (Marseille : 14%)
- 24% de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 (Marseille : 24%)
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
en 2005, contre 36% pour Marseille). De même, les
employés sont davantage non qualifiés que dans le
reste de la commune ;
- le faible niveau de qualification est particulièrement
marqué parmi les demandeurs d’emploi ;
- le CUCS regroupe 59% des demandeurs d’emploi de
«catégorie 1» et 69% des demandeurs d’emploi sans
qualification professionnelle de la commune ;
- parmi les actifs du CUCS, 41% des demandeurs d’emploi
de «catégorie 1» sont non qualifiés, 67% ont un niveau
d’étude inférieur au «niveau V» (BEPC, BEP ou CAP) ;
- enfin, l’absence de qualification est particulièrement
élevée et pénalisante pour les jeunes actifs.
La faible qualification des demandeurs d’emploi et
des actifs employés se confronte à un renforcement du
niveau demandé par les employeurs. Cette situation
génère des embauches précaires, des emplois faible-
ment rémunérateurs et des difficultés d’insertion dans
le marché du travail (en particulier pour les jeunes).
UNE SPÉCIALISATION DES SECTEURS OPÉRATIONNELS EN FONCTION DE LEURS ACTIVITÉS
Les secteurs dont les activités «productives» sont
dominantes : l’axe littoral du centre-ville vers le
Nord et la Vallée de l’Huveaune :
- ces territoires sont l’émanation de l’histoire indus-
trielle de la ville (notamment liée au port) ;
- premier pourvoyeur d’emplois industriels du CUCS,
Bon-Secours/Saint-Joseph/La Delorme connaît une
progression des activités de «production» ;
- le poids important des activités et emplois industriels
de la «Vallée de l’Huveaune» est stable. Attractif pour
les entreprises, celles-ci connaissent des difficultés
pour s’implanter dans ce territoire en raison d’une
saturation du foncier. Cette situation est exacerbée
par la compétition avec l’immobilier résidentiel et les
équipements ;
- «Littoral Séon» est l’un des secteurs les plus dynami-
ques du CUCS en terme de création d’emplois, avec
une croissance annuelle de 11% entre 1999 et 2005.
La dominante industrielle tend à s’estomper au profit
du BTP et des services aux entreprises. Ces derniers
sont dynamisés par la présence de la ZFU ;
- plusieurs secteurs à vocation industrielle sont en
mutation (La Cabucelle, Saint-Louis–La Viste, Saint-
Lazare–Saint-Mauront–Belle de Mai). Ils connaissent
une régression des emplois industriels au profit des
services (notamment les services aux particuliers qui
progressent fortement).
Ces secteurs se caractérisent par le poids important des
activités industrielles, de commerce de gros, de logisti-
que qui nécessitent de grandes emprises foncières. Leur
potentiel mutable représente un enjeu important pour
le développement économique et social du CUCS.
Le Grand Centre Ville, un lieu de centralité majeur :
le centre-ville représente près de la moitié des établis-
sements du CUCS (40%) avec un poids très élevé des
services et des commerces. Il perd des emplois sur la
période de 1999 à 2005, notamment dans le secteur
des services.
La diversité de l’offre d’emplois qu’il génère, son rôle de
centralité, sa situation au cœur des dispositifs d’insertion
le caractérisent comme un lieu de concentration d’actifs
notamment ceux recherchant un premier emploi.
Les secteurs résidentiels faiblement pourvus en
emploi ; Littoral Sud, Frais Vallon–La Rose–Les Olives :
- le littoral Sud est un secteur à dominante résiden-
tielle, qui offre peu d’emplois accessibles aux actifs du
CUCS et une faible croissance de l’effectif de ceux-ci
(+1,5% par an de 1999 à 2005) ;
- le secteur de Frais Vallon-La Rose se caractérise par
une absence de réelle spécialisation. Il offre égale-
ment peu d’emplois (4% des emplois du CUCS), mais
connaît une hausse des emplois résidentiels.
Ces secteurs présentent une offre d’emploi insuffisante
pour répondre à la demande des actifs qui y résident.
Cette carence est de nature quantitative ou liée à l’ina-
déquation entre les emplois proposés et le profil d’une
partie des actifs.
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L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Les «pôles» spécialisés ; Notre Dame Limite–La Savine,
Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme :
- le secteur de Notre Dame Limite connaît une spé-
cialisation importante dans le domaine de la santé
(Hopital Nord…) qui tend à se renforcer ;
- le secteur de Grand Saint Barthélémy est directement
impacté par le poids de l’enseignement supérieur
mais il joue également un rôle majeur de centra-
lité commerciale (Le Merlan) à l’échelle du territoire
Nord-Est.
Ces secteurs sont caractérisés par le poids majeur d’ac-
tivités plus ou moins exclusives. Aussi, les emplois ne
sont que marginalement en adéquation avec le profil
des actifs qui résident sur place.
UNE INADÉQUATION CROISSANTE ENTRE SYSTÈME PRODUCTIF ET PROFIL DES ACTIFS
Les écarts entre les besoins du système productif
(en constante évolution) et les actifs en capacité d’y
répondre ne cessent d’augmenter sur le territoire
du CUCS.
Des pistes pour développer l’emploi des actifs :
- l’emploi proposé sur le marché du travail apparaît
être insuffisant pour une partie des actifs du CUCS,
car il nécessite généralement un niveau de qualifica-
tion trop élevé. Ainsi, différentes alternatives visant
à diversifier les modalités de l’offre sont prospectées
par les acteurs de l’emploi ;
- la création d’entreprises est également un axe privi-
légié. Les réseaux d’aide à la création d’entreprises
sont nombreux et dynamiques. Le taux d’échec reste
pourtant important et d’autant plus élevé que le
créateur n’était pas déjà issu du monde du travail ;
- les services à la personne se développent sur les sites
CUCS. Ce domaine est particulièrement adapté pour
proposer des postes faiblement ou non qualifiés. Ces
emplois sont généralement assortis de formations
qualifiantes ouvrant sur un parcours professionnel
valorisant.
Les efforts menés pour articuler besoins des entreprises
et profils des habitants génèrent des résultats positifs.
Une meilleure adéquation entre offre de formation
des actifs et besoins des entreprises :
- la formation professionnelle des actifs est un préala-
ble dans les territoires CUCS pour leur permettre de
s’inscrire dans des parcours d’emploi ascendants ;
- les audits auprès des entreprises susceptibles
d’employer des populations locales voient le jour.
L’objectif est de mieux connaître leurs besoins, de
dresser un profil des métiers attendus, afin de mettre
en place des formations adéquates ;
- en parallèle, l’offre de formation professionnelle dans
le cadre de l’accompagnement à l’emploi est plus
particulièrement attachée à des domaines d’activité
ou des «besoins» sont recensés localement. Ce prin-
cipe favorise l’employabilité des actifs faiblement
qualifiés mais apparaît faiblement générateur de
parcours ascendants (activités conjoncturelles).
L’articulation avec l’appareil productif est un enjeu
majeur de l’insertion des moins qualifiés, tant les
besoins en formation de ces publics sont multiples.
Une meilleure qualification des chômeurs sans emploi :
- la qualification des chômeurs sans emploi s’inscrit
principalement dans les parcours orchestrés par les
contrats d’orientation. Les mécanismes oeuvrant dans
ce cadre sont complexes, générant la multiplication
des intervenants et perturbant ainsi leur lisibilité ;
- les acteurs de la formation sont confrontés à un
arbitrage entre des objectifs qualitatifs (adéquation
aux besoins des établissements, du candidat …), et
des objectifs quantitatifs d’insertion professionnelle
(nombre d’actifs insérés dans le marché du travail) ;
- l’articulation de ces deux objectifs est complexe à
mettre en oeuvre, la difficulté étant de mobiliser pour
les actifs faiblement qualifiés des emplois répondant
à leurs compétences, durables et qualifiants. Ainsi,
les objectifs qualitatifs sont souvent traduits par la
seule durabilité de l’emploi (seuil fixé à six mois) ;
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
- les modalités de financement de ces interventions,
qui s’attachent principalement au volet quantitatif,
renforcent ce clivage.
Les réponses apportées tendent à se développer et
génèrent une multiplication des acteurs de la forma-
tion (institutionnels ou professionnels) et nécessitent
une coordination grandissante.
Une meilleure prise en compte des jeunes déscolarisés :
une partie des jeunes sortent du système scolaire sans
qualification et sans maîtriser les savoirs de base. Leur
proportion au sein du CUCS est particulièrement éle-
vée. Face à leur fragilité professionnelle, une réponse
adaptée émerge, s’appuyant sur la coordination entre
formation professionnelle des moins de 25 ans préco-
cement déscolarisés et mobilisation autour des élèves
en échec au sein du système éducatif (notamment par
les PAPEJ) ;
Le renforcement de la relation tri-partite entre les éta-
blissements, les écoles et les centres de formation est
une réalité et permet d’informer, de créer du lien, de la
confiance et des emplois.
La loi n°2008-758 du 1er août 2008 relative aux droits et aux devoirs des deman-
deurs d’emploi change ces paramètres en modifiant la relation entre demandeur
et services d’accompagnement vers l’emploi.
LES INTERVENTIONS PUBLIQUES EN FAVEUR DE L’EMPLOI
À l’image des ZFU, plusieurs interventions publi-
ques favorisent la création d’emplois dans les sec-
teurs opérationnels des CUCS et génèrent une dyna-
mique positive d’implantation d’établissements.
La ZFU Nord Littoral (secteurs opérationnels Littoral
Séon) :
- elle compte près de 12 000 emplois en 2006 et béné-
ficie d’une croissance de 45% par an depuis 1997.
A titre de comparaison, la croissance moyenne des
emplois à l’échelle du CUCS est de 1% par an ;
- ces emplois concernent les secteurs des services aux
entreprises et du BTP, bien que cette activité connais-
se un solde d’emplois négatif.
Cette croissance s’appuie notamment sur la présence
de foncier disponible et le dynamisme de l’immobilier
de bureau dans ce secteur.
La ZFU XIV/XVe (La Cabucelle-Saint-Louis-La Viste,
Bon Secours-Saint-Joseph-La Delorme, Grand Saint
Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme) :
- elle compte plus de 10 000 emplois en 2007et béné-
ficie d’une croissance de 5% par an depuis 2004 ;
- les emplois concernent plus particulièrement les
domaines des services publics, du commerce, de la
santé avec une progression forte des services aux
entreprises et de la construction ;
- l’émergence de pôles d’activités dans ce contexte et
la tertiarisation de l’emploi génèrent une nouvelle
structuration de ce territoire ainsi que l’apparition de
nouveaux projets.
Le contexte urbain a également un impact décisif sur
l’implantation d’activités. La proximité des axes routiers
structurants, la présence de foncier disponible et l’offre
de «services aux entreprises» jouent un rôle majeur dans
l’attractivité des emplois.
LES MUTATIONS EN COURS
L’amélioration des conditions d’accueil des entreprises
sur les territoires de développement économique :
- à l’exception du centre ville, le territoire du CUCS
offre peu de services et de commerces nécessaires à
générer un environnement favorable pour les entre-
prises. Les services bancaires et postaux sont quasi-
ment absents et sur certains secteurs opérationnels
l’offre de restauration, les services de proximité sont
quasi inexistants ;
- une complémentarité entre l’implantation d’équipe-
ments et l’offre de commerces et de services de
proximité existe et favoriserait le développement des
emplois, notamment des moins qualifiés ;
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L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
- la constitution de réseaux d’entreprises autour des
dominantes économiques du territoire et des pôles
de compétences existants favorise la lisibilité écono-
mique du territoire et son attractivité.
L’émergence de pôles d’activités, sur le modèle de ceux
créés au sein de la ZFU XIVe/XVe est un facteur favori-
sant le développement d’emplois.
La mutation de certains territoires à vocation indus-
trielle :
- les activités industrielles drainent un tissu dense de
services et d’emplois, souvent peu qualifiés. Elles
sont néanmoins consommatrices de foncier notam-
ment dans des territoires qui retrouvent un regain
d’attractivité (proximité du centre-ville, extension
d’Euroméditerranée…) ;
- face aux évolutions urbaines, aux réorientations de
l’activité des territoires proches des centres et à la
pression foncière, la localisation de l’emploi indus-
triel apparaît en mutation.
La place des industries au sein des zones urbanisées
se pose amenant celle de l’évolution de l’emploi d’une
grande partie des habitants du CUCS.
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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L'accès à l'emploi
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L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
DÉFINITION
L’accès à l’emploi peut être défini comme la conjonc-
tion de plusieurs facteurs à savoir d’une part l’appareil
productif et les emplois, d’autre part le profil des
actifs. Les évolutions de ces deux sphères favorisent
l’adéquation entre emplois et actifs ou au contraire la
détériore.
Ainsi, en tant que premier moyen d’insertion sociale,
« l’accès à l’emploi » est un objectif recherché par de
nombreuses interventions.
Les axes d’analyse retenus pour aborder cette pro-
blématique s’appuient sur l’identification du niveau
d’articulation entre le développement économique et
le potentiel employable de la population locale.
Deux approches complémentaires ont été conduites :
- L’identification des principales caractéristiques du
tissu économique des secteurs opérationnels. Pour
ce faire, une classification spécifique des activités a
été réalisée. Elle dissocie les activités destinées prio-
ritairement à satisfaire les besoins de la population
locale de celles qui produisent ou contribuent à pro-
duire des biens et des services destinés à des activités
dépassant le seul marché de la proximité (activités de
production et prestations de services). Cette classifi-
cation tend à mettre en exergue le lien entre emploi,
caractéristiques du territoire et son occupation
- La définition des profils des salariés et demandeurs
d’emploi.
Ces analyses visent à émettre d’une part des hypo-
thèses de cohérence (ou au contraire de divergence)
entre les caractéristiques des emplois et celles des
populations.
Elle tend également à favoriser l’identification de poten-
tiels mutables des facteurs économiques des territoires
notamment sur la base des évolutions de ces derniers.
L’étude s’appuie sur le croisement de plusieurs sour-
ces de données statistiques. Les sources de données
concernant l’emploi et, plus globalement l’appareil pro-
ductif sont multiples. Celles-ci ne recouvrent pas les
mêmes champs (les définitions des populations varient)
et sont, de fait, difficilement comparables. Les éléments
statistiques sont donc ajustés par des données qualita-
tives. Toutefois, cette situation restreint les interpréta-
tions à l’état d’hypothèses (en particulier sur la question
de l’adéquation entre actifs et emplois locaux). L’analyse
s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en
2005-2006, date de leur dernière mise à jour.
Les évolutions seront mesurées sur la durée du CUCS
sur la base d’un panel d’indicateurs (la constitution d’un
indicateur synthétique ne pouvant dans le cas présent
refléter les évolutions des facteurs d’accès à l’emploi).
En parallèle, un indice de rang permettant de classer les
territoires et de mesurer l’évolution de leur classement
a également été établi. Pondéré, il permet de situer
chaque secteur opérationnel en fonction des écarts à la
moyenne du CUCS de la pression des actifs sur l’emploi.
DONNÉES DE CADRAGE À L’ÉCHELLE COMMUNALE, DÉPARTEMENTALE, RÉGIONALE ET NATIONALE
LE PROFIL DES EMPLOIS ET ÉTABLISSEMENTS
Source INSEE base de données CLAP (Connaissance
Locale de l’Appareil Productif )
Ce dispositif s’appuie sur plusieurs sources administrati-
ves dont il fait la synthèse, principalement les URSSAF et
les Déclarations annuelles de données sociales (DADS).
Les emplois salariés et les établissements sont ceux du
secteur privé et de la fonction publique (territoriale,
hospitalière et d’État).
Établissement (définition INSEE)
« L’établissement est une unité de production géo-
graphiquement individualisée, mais juridiquement
dépendante de l’entreprise. L’établissement, unité de
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
production, constitue le niveau le mieux adapté à une
approche géographique de l’économie. »
Toutes les données analysées dans la problématique
« accès à l’emploi » concernent les établissements.
L’établissement est à différencier de l’entreprise.
Entreprise (définition INSEE)
« L’entreprise est une unité économique, juridique-
ment autonome, organisée pour produire des biens ou
des services pour le marché. On distingue :
- l’entreprise individuelle (personne physique) qui ne
possède pas de personnalité juridique distincte de
celle de la personne physique de son exploitant ;
- l’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme
(SA), Société à Responsabilité Limitée (SARL). »
Emploi salarié
Toutes les personnes travaillant contractuellement
pour un établissement tel que défini ci-avant en échan-
ge d’un salaire ou d’une rétribution équivalente.
DONNÉES ANALYSÉES À L’ÉCHELLE DES SECTEURS OPÉRATIONNELS CUCS
Une partie des sources citées précédemment n’est pas
disponible à une échelle suffisamment fine. D’autres
sources de données appelant d’autres définitions ont
été mobilisées.
LES ÉTABLISSEMENTS EN 1999, 2005, 2007Observatoire de l’emploi et du développement éco-
nomique-AGAM. Données issues de la source SIRENE,
géolocalisées à l’adresse par l’AGAM. SIRENE (système
informatisé du répertoire national des entreprises et
des établissements).
Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre
l’état civil de toutes les entreprises et leurs établisse-
ments.
Activité économique des établissements
« L’activité économique d’une unité de production est le
processus qui conduit à la fabrication d’un produit ou à
la mise à disposition d’un service » (définition INSEE).
Les activités sont classifiées en fonction de la nomencla-
ture d’activités française (NAF). Elle comprend 5 niveaux.
Deux niveaux ont fait l’objet d’une analyse :
- la répartition des activités en cinq postes (Agriculture/
Industrie/Construction/Commerce/Services) ;
- la répartition des activités en 732 postes avec un
regroupement des postes spécifique pour cette étude
permettant de définir trois catégories : « les activités
de proximité », « les prestations à caractère de service
» et les activités de « production ».
« Les activités de proximité »
Cette catégorie concerne particulièrement : les ban-
ques, les commerces de détail, les hotels-cafés-restau-
rants, l’immobilier (agences), les PTTet les praticiens de
santé.
« Les prestations à caractère de service »
Cette catégorie regroupe : les associations, l’enseigne-
ment, la santé (hors praticiens), les services aux particu-
liers, les services aux entreprises, les « autres services »
« Les activités de production »
Il s’agit de la construction, de l’industrie, du commerce
de gros ainsi que du secteur primaire
La liste des postes regroupés est jointe.
LES EMPLOIS LOCALISÉS EN 1999-2005Estimation réalisée par l’AGAM. Elle concerne les
emplois publics et privés
À noter, les emplois sont classés selon l’activité prin-
cipale de l’établissement qui les emploie. Cela génère
une marge d’erreur. En effet, l’activité de l’établisse-
ment peut être différente de celle de l’emploi occupé.
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L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
La classification des emplois est la même que celle des
établissements
Les salariés au lieu de résidence
Source DADS-traitement INSEE.
La déclaration annuelle des données sociales (DADS)
est une formalité déclarative que doit accomplir toute
entreprise employant des salariés. Ainsi cette base de
données concerne l’ensemble des employeurs et de
leurs salariés, à l’exception :
- des agents des services de l’État ;
- des services domestiques ;
- des activités extra-territoriales.
Le champ de la publication des résultats exclut en
outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés,
les dirigeants salariés de leur entreprise ainsi que les
agents des collectivités territoriales.
Pour chaque salarié, les informations sont construites
par la consolidation des périodes de travail chez ses
employeurs successifs.
Ainsi, la correspondance entre emplois localisés et
salariés résidant n’est pas totale.
LES DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS EN 2005-2007
Sources : Agence nationale pour l’emploi, traitement Insee
- Observatoire du développement économique et de l’em-
ploi- AGAM (données : INSEE, DRTEFP)
TAUX DE DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS
Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie
1 (DEFM catégorie 1) correspondent aux demandeurs
d’emploi en fin de mois à la recherche d’un emploi
durable à temps plein n’ayant pas exercé d’activité de
plus de 78 heures le mois précédent.
Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-
communal hors des recensements de l’INSEE. Le BIT
(bureau international du travail) publie mensuellement
des taux de chômage nationaux, régionaux et départe-
mentaux.
Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en
faisant le rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005-
source INSEE/ANPE) et la population active recensée
en 1999 (source INSEE – RGP 1999)
Le taux de demandeurs d’emploi de moins
de 25 ans est le nombre de DEFM de catégorie 1 de
moins de 25 ans rapporté au nombre d’actifs de moins
de 25 ans recensés en 1999.
Le taux de demandeurs d’emploi de très lon-
gue durée : il s’agit du poids des demandeurs d’emploi
de catégorie 1 au chômage depuis plus de 2 ans rapporté
au total des demandeurs d’emploi de catégorie 1.
QUALIFICATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI
Selon leur niveau de formation :
- demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des
demandeurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau
VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis
(CEP ou SES) ;
- demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit
des demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V
(titulaire d’un BEP, CAP ou BEPC).
Selon leur qualification professionnelle :
Niveau de qualification : Manoeuvres ou ouvriers spécia-
lisés/Ouvriers qualifiés/Employés non qualifiés/Employés
qualifiés/Cadres, techniciens, agents de maîtrise.
Métiers recherchés
Ces données sont issues de la « situation des deman-
deurs d’emploi inscrits à l’ANPE au 31 décembre 2005 »
source INSEE-ANPE dans les ZUS.
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
LES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI
Répertoire des organismes d’accueil et d’accompa-
gnement à l’emploi - Maison de l’emploi, cartogra-
phie réalisation AGAM-2007.
Repérage et cartographie de tous les organismes d’ac-
cueil et accompagnement à l’emploi (organisme porteur
de l’action ou structure mettant à disposition un local).
RETARD SCOLAIRE ET «DÉSCOLARISATION»
Inspection académique des Bouches du Rhône,
connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-
marseille.fr). Réalisation : Direction de l’Analyse des
Etudes et de la Communication, 2006-2007.
RÉSULTATS AUX ÉVALUATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SECOND DEGRÉ
Retard scolaire de plus de deux ans des
élèves de second degré
« Les retards scolaires sont calculés à partir de l’année
civile de naissance et de l’âge normal de scolarisation
au niveau donné pour les élèves n’ayant jamais redou-
blé. Les indicateurs ne portent que sur la proportion
d’élèves ayant au moins 2 ans de retard scolaire y com-
pris en filière professionnelle. »
Taux de redoublement
« La proportion de redoublants correspond au pourcen-
tage d’élèves scolarisés à un niveau donné qui étaient
déjà scolarisés à ce même niveau l’année précédente
mais pas forcément dans l’établissement. Cet indicateur
comprend donc des redoublants provenant d’autres
établissements et diffère donc des préconisations des
conseils de classe en matière de redoublement. »
Offres de formations professionnelles
(Carte des formations et des options)
Sources des données : Effectifs des élèves (Base Élèves
Académique & BCP & SISE ),Capacités d’accueil (DOS
Lycée, DOS LP et DEEP),Affectation et Vœux (Base
Académique des Affectations), Perspectives d’emploi
(DAET).
LES TEMPS DE DÉPLACEMENT EN TRANSPORTS EN COMMUN
Évaluation des temps de parcours en transport en com-
mun en heure de pointe (8 heure) (www.lepilote.com).
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SOURCES :- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006
- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007
- Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007
- INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999
- Agam, Base équipements 2004
- INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007
-Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
L’ATTRACTIVITÉ DE MARSEILLE SE CONFIRME ET RENFORCE LA CONCURRENCE INTERNE ENTRE ÉCONOMIE ET HABITAT
Dans un contexte de croissance, la Ville de Marseille
confirme son attractivité qui se traduit entre autre
par la croissance de la population :
- la Ville de Marseille gagne des habitants, en rupture
avec les mécanismes des dernières décennies ;
- entre 1999 et 2005, elle gagne 4 500 habitants supplé-
mentaires par an (+0,5% annuel). Cette croissance reste
moindre que celle constatée pour le Département
(+0,6%/an) et pour la Région (+0,9%/an) ;
- à Marseille, le solde migratoire ne joue qu’un rôle
modeste dans cette dynamique (+400 habitants par
an), contrairement au Département et à la Région.
Dans le prolongement des objectifs du PLH, le projet
SCOT vise à la production de 70 000 à 80 000 logements
sur MPM d’ici à 2020 (54 000 logements sur le bassin cen-
tre dont fait partie Marseille). Cela devrait notamment
permettre l’accueil de 70 000 nouveaux habitants (sour-
ces : pré-projet d’aménagement et de développement
durable - octobre 2007).
Marseille et plus généralement la métropole béné-
ficient d’une attractivité économique dynamisée :
- ces dernières années les grands indicateurs économi-
ques sont positifs, parallèlement au retour des grands
investisseurs et des grands projets d’urbanisme sur
Marseille. Conséquence directe, le nombre d’établis-
sements augmente à Marseille ;
- le taux de création d’entreprises se situe autour de
17% (8 344 établissements en 2006), ce qui situe
Marseille parmi les villes les plus dynamiques ;
- si le secteur de la construction est particulièrement
énergique, avec un taux de création supérieur à 21%,
le secteur du commerce-réparation connaît également
un taux de création d’emplois significatif (13%).
Le bilan entre création et disparition d’établissements
est, depuis plusieurs années, positif. Il se crée plus d’éta-
blissements qu’il n’en disparaît.
L’attractivité économique des territoires en CUCS s’ins-
crit dans la conjoncture marseillaise. Plus de la moitié
des entreprises créées en 2006 l’ont été sur le territoire
du CUCS. Cela représente 4 395 établissements, 40%
d’entre eux étant implanté au-delà du périmètre du
centre ville.
DES TERRITOIRES ATTRACTIFS POUR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Le CUCS apparaît attractif pour les activités éco-
nomiques. Cette attractivité se traduit par :
- un taux de création d’établissements supérieur à la
moyenne marseillaise bien qu’il s’agisse essentiel-
lement de très petites entreprises (aucun salarié) ;
- cette situation s’accompagne d’une évolution posi-
tive des emplois ;
- la création de nouveaux locaux d’activité est impor-
tante puisqu’elle représente plus de la moitié des
surfaces créées à Marseille ces dix dernières années
(63 870 m2/an de SHON créés dans le CUCS) ;
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- 37% de la SHON créée dans le CUCS est à vocation
commerciale, 28% à vocation de bureau ;
- l’importance du CUCS dans l’offre de bureaux à
Marseille est croissante , en lien avec notamment la
montée en puissance d’Euroméditerranée.
Le CUCS joue un rôle majeur dans l’offre de locaux
neufs ainsi que dans l’immobilier de bureaux. Cela
tend à renforcer le poids des emplois de service et
les activités résidentielles. Toutefois, ce constat ne
concerne que quelques secteurs opérationnels. Les
territoires du CUCS bénéficient, à des degrés diffé-
rents, de facteurs d’attractivité.
LES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU CUCS
Les différents facteurs d’attractivité économique sont
présents mais peu de secteurs du CUCS les cumulent.
Leurs impacts varient selon les activités considérées.
Ceci tend à spécialiser localement les activités.
Le CUCS, un poids important de l’offre foncière à
vocation d’activité :
- dans le PLU, les territoires du CUCS concentrent 46% du
foncier réservé à l’activité (zonages UE, Na+, ZAC activi-
tés). Ainsi, 16% du foncier du CUCS (hors zones naturel-
les) est à vocation d’activité, contre 15% pour Marseille ;
- toutefois, cette dominante apparaît faiblement opti-
misée, particulièrement pour les zones UE au Nord
du territoire. Elles sont pour partie implantées au sein
de zones d’habitat dense et peu affectées aux activi-
tés économiques ;
- parmi ce foncier, 6% est à vocation future d’activité
(hors ZAC) et représente un potentiel d’implantation
de nouveaux établissements ;
- ces secteurs comptent des emprises foncières dis-
ponibles et forment une majeure partie de l’offre
marseillaise de locaux neufs (bureaux, commerces,
entrepôts, ateliers…) ;
- en parallèle, une partie des secteurs opérationnels
présente des emprises foncières mutables à court ou
moyen terme.
Le poids dans le CUCS des zonages affectés aux fonc-
tions économiques tend à limiter la compétition fon-
cière entre habitat et activité. Elle permet également
une organisation d’ensemble des activités. La révision
du PLU permettrait de rationaliser la répartition de ces
zones à vocation d’activité.
La présence de zones d’activité et de « pôles » est un
facteur majeur d’attractivité :
- 12% du CUCS correspond à des secteurs de concentra-
tion d’activités (zones d’activités…). Ils sont notam-
ment composés de réseaux d’entreprises (Comptoirs
Professionnels) exerçant des activités complémentai-
res. Cela génère une dynamique de groupe positive,
une meilleure adaptabilité. Cela favorise également
le développement d’un environnement adapté (pré-
sence de services annexes, aménagement urbain
adapté) ;
- en parallèle, la présence d’établissements comptant
de nombreux salariés tend également à générer de
l’attractivité en drainant un tissu de services.
L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES
900 hectares à vocation d’activité soit 16% du CUCS (Marseille : 15%)
+18% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, ZUS de Marseille : +19%)
647 hectares en ZFU
35 000 m2 de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 (Marseille : 75 000 m2/an)
915 logements réalisés par an de 1997 à 2007 (Marseille : 2 575 logements par an)
60 habitants pour 1 établissement de proximité (com merces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville)
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L’histoire urbaine d’un territoire et « l’expérience »
des zones d’activités ont un impact majeur sur leur
organisation (inscription dans la ville, aménage-
ments adaptés …) ainsi que sur les réseaux qu’ils
ont générés. La présence de zones de concentration
d’activités est, sous condition de mixité, un facteur
majeur d’attractivité.
Le CUCS compte plusieurs dispositifs discriminant
des territoires favorisant leur attractivité notam-
ment :
- les zones franches urbaines (ZFU Nord Littoral et ZFU
XIVe/XVe) présentes sur le territoire CUCS proposent
des conditions d’installation des entreprises attrac-
tives. Elles représentent un poids important dans la
création d’établissements ;
- les ZRU offrent également des conditions économi-
ques d’installation des entreprises financièrement
favorables ;
- le développement de pôles spécialisés qui sont
associés à des investissements majorés de la collec-
tivité (Euroméditerranée, Technopôle de Château-
Gombert…) favorise l’attractivité de ces zones ;
Ces dispositifs nécessitent pour générer des effets
leviers, des conditions favorables telles que :
- la qualité de la desserte est un atout majeur pour
l’implantation de la plupart des activités. Celle-ci
s’apparente en particulier à la proximité des voies
express mais aussi à celle des voies ferrées, de la voirie
locale et des transports en commun. Les orientations
futures vers le report modal pour l’acheminement des
marchandises (ferré et maritime) sont un enjeu pour
le CUCS (présence du port autonome, gare Saint-
Charles) ;
- la proximité des fonctions urbaines, des marchés et de
la main d’œuvre ;
- les établissements désireux de s’implanter recherchent
également la présence de services annexes pour le
fonctionnement de l’entreprise (banque, poste …)
et pour le confort des salariés (crèches, restauration,
commerces, parkings…). La plupart des secteurs du
CUCS manque de cette offre ;
- indispensable pour l’attractivité d’un territoire, la pré-
sence de ces éléments ou leur absence conditionne la
typologie des activités susceptibles de s’installer.
La qualité de l’environnement urbain est un enjeu
majeur en terme d’attractivité. Elle est complémentaire
à une mutualisation des infrastructures, des services
annexes. Ainsi, la constitution de réseaux d’établisse-
ments complémentaires et de services annexes diver-
sifiés est générateur d’attractivité mais également de
durabilité de celle-ci.
La nature des activités les plus dynamiques dans les
secteurs du CUCS (BTP, services à la personne, établis-
sements sans salariés…) atteste que l’attractivité éco-
nomique est pour partie corrélée à celle démographi-
que. L’une et l’autre bénéficient des mêmes éléments
favorables et se renforcent mutuellement.
L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE DU CUCS REPOSE SUR SES FAIBLESSES PASSÉES
L’attractivité démographique du CUCS, ralentie ces
dernières décennies, se voit confortée depuis quelques
années. Cette situation se traduit par une croissance
de la population et par un regain de production de
logements.
Les territoires du CUCS recèlent des facteurs d’attractivité
résidentielle qui se sont raréfiés dans le reste de la com-
mune :
- le CUCS compte de nombreux territoires peu investis
ces dernières années par la promotion immobilière.
Face à la rareté du foncier, ces derniers devien-
nent attractifs, notamment ceux comptant du foncier
encore disponible (même s’il se raréfie) ;
- face à cette raréfaction des parcelles constructibles, les
nombreuses poches de bâti dégradé ou sous-occupé
gagnent en attractivité. Les secteurs opérationnels
répondant à ces caractéristiques et situés à proximité
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des centralités représentent des gisements fonciers à
court et moyen termes.
L’habitat se développe dans le CUCS en s’appuyant
sur les tensions du marché immobilier :
- le CUCS représente un poids important dans l’offre de
logements neufs de la commune (35% des logements
neufs réalisés à Marseille ces dix dernières années) ;
- 23% des logements réalisés sont individuels soit la
moitié de l’offre de logements individuels réalisés
dans la commune ces dix dernières années ;
- plus de 2 600 logements par an sont programmés
pour les trois prochaines années. Si l’ensemble des
programmes se réalise, cela représente 45% des loge-
ments programmés de la commune.
Les secteurs en CUCS connaissent un regain d’attrac-
tivité pour la promotion immobilière. Ceux connotés
négativement sont devenus attractifs (notamment le
foncier à proximité des grands ensembles sociaux).
Cette situation se traduit en terme de flux résidentiels.
Cela génère une tendance à la spécialisation socio-
économqiue des territoires.
Des marchés immobiliers comptant une offre diver-
sifiée et aux prix inférieurs à la moyenne :
- le dynamisme des marchés immobiliers dans le CUCS
apparaît moindre que dans le reste de la commune.
Ceci est imputable à une offre en accession globale-
ment restreinte (parc locatif social important et faible
mutation des logements hors des zones centrales) ;
- toutefois, à l’image du parc de logements, l’offre
immobilière est diversifiée avec des prix, en moyen-
ne, inférieurs à ceux constatés à Marseille ;
- la mobilité résidentielle au sein du CUCS est de
proximité. Elle se compose principalement de jeunes
ménages. Toutefois, la situation est contrastée selon
les produits immobiliers considérés. Le parc ancien
revêt une attractivité de proximité, les logements
neufs et les villas sont davantage attractifs pour des
ménages de CSP supérieures et plus âgés.
Un environnement urbain qui n’apparaît pas tou-
jours comme un moteur de l’attractivité des ména-
ges. L’offre de services de proximité fait globale-
ment défaut :
- le poids de population pour les établissements de
proximité est très élevé, en particulier pour les ban-
ques, les praticiens de santé et les PTT ;
- les commerces sont également inégalement répar-
tis, certains secteurs en sont peu pourvus ce qui nuit
à leur attractivité ;
- avec un poids important des établissements scolai-
res privés et un secteur public peu attractif voire
répulsif, les équipements scolaires forment un fac-
teur de frein à l’attractivité. En effet, leur poids
est majeur dans le choix du lieu de résidence des
ménages ;
- en outre, la qualité de l’environnement et des amé-
nagements urbains, très inégale, tend également à
spécialiser les flux résidentiels.
La proximité des équipements, des services, des trans-
ports en commun, la présence d’espaces publics et
d’espaces verts participent à l’attractivité des territoi-
res. Ces éléments sont à conforter.
LES SECTEURS OPÉRATIONNELS DU CUCS, UNE ATTRACTIVITÉ INÉGALE
Frais-Vallon–La Rose–Les Olives, Littoral Séon ;
leur attractivité repose sur la présence de foncier
disponible :
- Littoral Séon compte parmi les secteurs les plus attrac-
tifs de la commune en terme économique. Ce secteur
représente un poids majeur dans la création d’établis-
sements. Il réunit la plupart des facteurs d’attractivité
(foncier disponible, proximité des dessertes, proximité
des marchés, ZFU…). Toutefois, l’attractivité de ce terri-
toire s’appuie sur des conditions non pérennes (un dis-
positif incitatif à l’implantation d’activités non durables,
les disponibilités foncières tendent à se raréfier…) ;
- en parallèle, Frais Vallon-La Rose-Les Olives apparaît
être un secteur économiquement peu dynamique.
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Toutefois, il comprend des conditions particulière-
ment propices à l’attractivité d’industrie de pointe ;
- en terme d’attractivité résidentielle, le Nord de la com-
mune (en particulier Frais-Vallon−La Rose−Les Olives,
Littoral Séon) représente un poids majeur dans l’offre
de logements neufs mis sur le marché. Situé dans
un environnement attractif et présentant des prix
proches de la moyenne, ces secteurs sont accessibles
pour des populations de CSP supérieures.
Les caractéristiques de ces secteurs tendent à géné-
rer une spécialisation de leurs cibles économiques et
résidentielles.
Vallée de l’Huveaune, Bon Secours–Saint-Joseph–
La Delorme, Notre Dame Limite–La Savine ; une
attractivité confortée :
- Ces secteurs présentent ponctuellement des zones de
concentration d’activité attractives (Les Arnavants, les
zones d’activités de la Vallée de l’Huveaune, Hôpital
Nord…). Toutefois, l’offre moindre que dans les sec-
teurs précédents de foncier ou de locaux limite leur
développement. Leurs atouts reposent sur la structu-
ration des acteurs économiques ;
- ces secteurs opérationnels, en particulier la Vallée de
l’Huveaune et les zones de concentration d’activités
d’arrière port (Façade Maritime Nord), font partis des ter-
ritoires présentant des enjeux métropolitains. Confortée
dans le cadre du projet SCOT, la vocation de ces territoi-
res devrait être traduite dans des orientations locales ;
- la faible diversité des activités présentes sur le site
de Notre Dame Limite-La Savine ainsi que leur forte
spécialisation, nuisent à son développement. Attractif
principalement pour les activités ayant trait à la santé,
ce secteur apparaît exclusif. Ce « pôle » santé aurait
vocation à s’inscrire dans « l’arc de la connaissance » de
Marseille et renforcer sa dimension métropolitaine ;
- en termes résidentiels, ces secteurs opérationnels pré-
sentent une offre de logements diversifiée dont les
prix sont inférieurs à la moyenne. La qualité urbaine
très inconstante sur ces territoires est à conforter pour
asseoir leur attractivité.
Ces territoires jouent un rôle majeur à l’échelle de la
commune mais également, pour le volet économique,
au niveau intercommunal. Eléments forts du système
productif marseillais, ils forment aussi un socle de la
mobilité résidentielle.
Saint-Lazare–Saint-Mauront–Belle-de-Mai, La Cabu-
celle–Saint Louis–La Viste ; une offre attractive pour
les populations les plus précaires :
- ces secteurs comptent de nombreuses poches rési-
dentielles de non-choix qui apparaissent attractives
pour les populations les plus précaires ;
- ainsi ces territoires tendent à renforcer leur spéciali-
sation « vers le bas ».
- en parallèle, la tension des marchés du logement et la
raréfaction du foncier génèrent une nouvelle attracti-
vité de ces quartiers pour la promotion immobilière.
Le caractère répulsif de ces territoires (Saint Lazare-Saint
Mauront-Belle de Mai, La Cabucelle-Saint Louis-La Viste)
a retardé leur investissement par les promoteurs et les
ménages ayant le choix. Ils constituent maintenant des
réserves foncières ou de mutation du foncier.
Les territoires de centralité : une attractivité de cumul
- le centre-ville, de par sa fonction de centralité, concen-
tre une part importante des commerces, services,
établissements et équipements de la commune. Il est
donc attractif pour les acteurs économiques ;
- en terme résidentiel, le centre-ville revêt un caractère
sélectif du fait de l’offre de logements proposée et du
cadre de vie. S’il attire de nombreux flux résidentiels,
il ne retient pas ses habitants ;
- les noyaux villageois dans les CUCS sont également
des points d’appui pour une attractivité de proximité
(économique et résidentielle). La situation de ces
noyaux villageois est très variable selon les secteurs
opérationnels. Toutefois, elle est à conforter.
Dynamiques sur certains secteurs, les noyaux villageois
périclites sur d’autres. En tant qu’éléments d’identité des
territoires et vecteur de leur structuration à une échelle
plus globale, ces unités sont un socle de pérennisation de
l’attractivité résidentielle et économique.
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Les secteurs opérationnels du CUCS gagnent, pour
la plupart, en attractivité. Toutefois, les fonde-
ments de celle-ci reposent largement sur des fac-
teurs conjoncturels :
- tensions immobilières ;
- carence de foncier généralisée hormis sur des parcel-
les jusqu’alors répulsives ;
- dispositifs incitatifs.
L’enjeu majeur pour le CUCS est de renforcer les fac-
teurs pérennes de son attractivité (qualité de l’environ-
nement, offre de logements diversifiés, constitution
de réseaux d’entreprises, structuration des conditions
d’accueil du tissu économique…) pour la maintenir.
Plusieurs éléments peuvent favoriser ces mécanis-
mes :
- la révision du PLU et l’organisation des fonctions
urbaines induite ;
- le développement d’effets leviers autour de l’investis-
sement public ;
- l’organisation et la gestion durable des facteurs d’at-
tractivité.
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
DÉFINITION
L’attractivité se définit comme la capacité d’un terri-
toire à attirer des individus (établissements, habitants)
et à les garder.
Attirer est la traduction d’un arbitrage par les popula-
tions et garder traduit l’évolution des conditions inter-
nes ou externes susceptibles de générer la mobilité.
Ces deux composantes sont indissociables.
De même, économique et résidentielle, sont liées. Ces
deux dimensions influent l’une sur l’autre. Cela se tra-
duit d’une part en terme de proximité de la main d’œu-
vre et des marchés pour certaines activités et d’autre
part comme un arbitrage entre proximité de l’emploi
et caractéristiques résidentielles pour les habitants.
La présente analyse porte d’une part sur le
« niveau » d’attractivité des territoires et d’autre
part sur ses facteurs :
- l’attractivité est génératrice de flux. L’état d’attrac-
tivité des territoires est, dans la présente analyse,
abordé comme la résultante des entrées et des sor-
ties du territoire.
Ce solde est appliqué d’une part aux mouvements
résidentiels et d’autre part aux créations et dispari-
tions d’établissements et d’emplois. Les caractéristi-
ques de ce flux sont également étudiées afin d’iden-
tifier les tendances évolutives ;
- d’autre part, l’attractivité est générée par des facteurs
dont l’importance est variable. Leur analyse (cadre
de vie, accessibilité…) vise à identifier les typologies
de territoires attractifs.
Pour ce faire, plusieurs indicateurs ont été mobilisés.
Ils visent à qualifier l’état d’attractivité des territoires :
création d’établissements et d’emplois, caractéristi-
ques de ceux-ci, mutations immobilières et mobilité
résidentielle, évolution du nombre d’habitants et du
profil de ceux-ci.
Il est nécessaire de préciser que les données concer-
nant l’évolution de la population et de ses caractéris-
tiques n’ont pas été réactualisées depuis 1999. Ainsi,
celles-ci sont le fruit d’hypothèses qui s’appuient sur
le croisement de différentes sources de données plus
à jour. Les éléments concernant la population et les
ménages seront disponibles en 2009.
Les informations ayant trait aux facteurs d’attractivité
(cadre de vie, desserte …) sont des données à caractè-
re qualitatif issues de sources diverses (études AGAM,
données qualitatives des professionnels)
Ces modalités d’approche nous permettront de mesu-
rer l’évolution de l’attractivité. L’analyse s’appuie sur
un état de la situation des indicateurs en 2006-2007,
date de leur dernière mise à jour.
La définition de l’attractivité atteste de son caractère
polymorphe. De par cette caractéristique, il n’est pas
judicieux de réaliser un classement des secteurs opéra-
tionnels du CUCS au regard de leur attractivité.
LES ÉTABLISSEMENTS
LES CRÉATIONS D’ÉTABLISSEMENTS EN 2006
INSEE-SIRENE, 2006 à l’IRIS
Les créations sont identifiées par rapport aux immatricu-
lations dans SIRENE. Sont identifiées comme créations :
- les nouvelles immatriculation dans SIRENE,
- les reprises d’activité après une interruption de plus
d’un an (reprise de l’ancien numéro SIRENE),
- les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou
partie des activités et moyens de production d’une
autre entreprise lorsqu’il n’y a pas continuité de l’en-
treprise reprise.
SIRENE (système informatisé du répertoire national
des entreprises et des établissements)
Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre l’état
civil de toutes les entreprises et leurs établissements.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Taux de création
Rapport du nombre des créations d’établissements
d’une année au stock d’établissements au 1er janvier de
cette même année.
L’ÉVOLUTION DES ÉTABLISSEMENTS ET DES EMPLOIS
Observatoire de l’emploi et du développement écono-
mique - AGAM. Données issues de la source SIRENE,
géolocalisées par l’AGAM à l’adresse.
Taux de survie
Le taux de survie des entreprises à n années est la
proportion d’entreprises créées ou reprises une année
donnée qui ont atteint leur nième anniversaire.
LA RÉALISATION DE LOGEMENTS ET DE LOCAUX
Enquête de réalisation des permis de construire, 1997
et 2007 - AGAM.
L’AGAM effectue, sur le territoire de Marseille, le suivi des
opérations immobilières depuis l’autorisation de construi-
re jusqu’à la livraison des logements ou locaux réalisés.
À partir des informations données par la DGUH sur les
permis de construire autorisés, l’AGAM vérifie annuelle-
ment sur le terrain la réalité des livraisons.
LOGEMENTS RÉALISÉS
Seuls les logements localisés dans des opérations de
3 logements et plus font l’objet de cette enquête. Les
logements « en diffus » (hors programme ou lotisse-
ment) sont donc non comptabilisés.
Les programmes comptabilisés chaque année sont
ceux terminés durant l’année quelle que soit la date à
laquelle ils ont été autorisés.
LOCAUX RÉALISÉS
Il s’agit de tous les locaux nouvellement créés (création
de SHON) quel que soit le type d’activités. Les transfor-
mations ou extensions sont exclues de l’enquête.
LES MARCHÉS DE L’IMMOBILIER (HABITAT ET BUREAUX)
LES LOYERS
Source : Confédération Nationale des Administrateurs
de Biens Marseille Provence Corse (CNAB)-2007.
Observatoire alimenté par le recueil de références
auprès du réseau des professionnels de l’immobilier de
la CNAB et sur la base d’une méthodologie nationale
élaborée par M. Mouillart.
Loyers du parc
Il s’agit des loyers moyens des baux en cours par arron-
dissement.
Loyers du marché
Loyer des locations nouvelles (constitué des loyers
de location nouvelle et des loyers de relocation) par
arrondissement.
La mobilité dans le parc locatif
Proportion de logements précédemment occupés et
remis sur le marché locatif, par rapport à l’ensemble des
logements locatifs observés (par arrondissement).
LA COMMERCIALISATION DES LOGEMENTS NEUFS
Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006.
Suivi des ventes (Logements réservés, c’est-à-dire ayant
fait l’objet d’une réservation avec dépôt d’arrhes, ou ven-
dus sans réservation préalable), mises en vente et prix des
logements neufs destinés à la vente en collectif et en indi-
viduel dans des programmes de cinq logements et plus.
LES SURFACES COMMERCIALISÉES DE BUREAUX NEUFS
Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006
L’enquête des bureaux résulte de l’analyse contradic-
toire des transactions réalisées tant par les cabinets de
conseil en immobilier d’entreprise, que par les promo-
teurs et les informations des directions du développe-
ment économique des villes de Marseille et d’Aix.
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Les échelles urbaines
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La question des échelles résulte du croisement de deux
dimensions, l’une géographique et l’autre d’usage. Elle
repose sur les articulations entre les niveaux de terri-
toires (géographiques, institutionnels) et les fonctions
de ce territoire pour les usagers (habitants ou acteurs
économiques). L’organisation de ce territoire favorise
t’elle l’apport d’une réponse aux besoins des individus
(habitants ou entreprises) qui y résident ?
Ces articulations consistent à s’interroger sur les points
suivants :
- les centralités et la fonction de proximité du secteur ;
- la confrontation des usages aux différentes échelles
et son évolution ;
- l’évolution de l’organisation des fonctions de l’es-
pace.
Concernant cette problématique, plusieurs éléments
apparaissent prégnants au sein des territoires en
CUCS.
ECHELLES ET TERRITOIRES : LA PROXIMITÉ COMPOSANTE ACTIVE DE LA MÉTROPOLE
Nouveaux contours géographiques, nouveaux contex-
tes économiques et nouvelles logiques pour l’action
publique sont trois critères qui contribuent aujourd’hui
à transformer le cadre dans lequel évoluent les acteurs
publics et privés qui fabriquent la ville. L’action terri-
toriale se déroule ainsi désormais autant entre les ter-
ritoires qu’au cœur des territoires eux-mêmes. Il s’agit
conjointement d’articuler les territoires distincts et de
faire vivre les différentes échelles de la métropole.
Inscrire les territoires de proximité dans des logiques
de développement de la métropole suppose une
capacité à structurer des opérations locales dont l’en-
vergure dépasse les seules limites communales. Cette
dynamique ne saurait pour autant occulter l’échelle
locale, qui participe pleinement de la construction
métropolitaine et doit donc légitimement trouver une
place à part entière dans ce mouvement.
LA MIXITÉ URBAINE AU CŒUR DES NIVEAUX DE FONCTIONNEMENT
C’est à cette échelle que plusieurs territoires priori-
taires ont été identifiés au titre du Contrat Urbain de
Cohésion Sociale sur la commune de Marseille. Chacun
d’entre eux présente des caractéristiques particulières,
notamment en termes de composantes et d’échelles
urbaines.
Afin de mieux cerner les aires de fonctionnement de
ces territoires et les mettre en exergue, une observa-
tion de chacun de ces sites sous l’angle de la mixité
urbaine a été retenue. La mixité urbaine met l’accent
sur la coexistence sur un territoire des différentes
fonctions constitutives de la ville. Elle consiste donc
en une pluralité des fonctions au niveau local : habitat,
commerces, activités, équipements…
REGARDS CROISÉS POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE DES TERRITOIRES
Différents types de mixité et plusieurs échelles de
mixité peuvent être envisagés, parmi lesquels la mixité
sociale (cohabitation de personnes différentes tant
en termes socio-économique que culturel…. Cette
notion inclut la notion de partage d’un espace mais
également d’interactions), la mixité des logements (en
termes de typologie, de statuts …) et la mixité fonc-
tionnelle (qui favorise à la fois la mixité sociale et la
diversité de l’habitat).
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Les échelles urbaines
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Si les fonctions urbaines s’avèrent difficiles à isoler en
raison du rôle complexe de ce vaste espace d’échan-
ges qu’est la ville, l’analyse globale permet de mettre
en évidence des relations entre ses multiples compo-
santes : la population, les activités et les lieux où se
pratiquent ces activités. Du croisement entre ces don-
nées et l’organisation spatiale de la ville, se dessinent
différentes échelles urbaines et aires d’influence pour
chacun des sites observés.
Comme état mais également comme moyen de rédui-
re les exclusions (loi du 13 juillet 1991), la mixité et
plus particulièrement son échelle et les modalités de
sa mise en œuvre sont des enjeux pour les territoires
CUCS.
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