Tolérance zéroN janvier 2020, El Othmani exposait pompeusement sa stratégie de lutte contre
la corruption devant la Chambre des conseillers. Un an plus tard, et puisqu’il faut bien s’arrêter sur des actes ou des évaluations, le verdict de Transparency offre une bonne occasion: Oui le Maroc a avancé, mais plutôt en mode Moonwalk, la célèbre danse de Mickael Jackson, où l’on marche en reculant. Six rangs de perdus, c’est loin d’être négligeable. Dans la région, la Tunisie caracole devant. Ne parlons même pas des Emirats arabes unis ou du Qatar, où l’influence des traditions de transpa-rence anglo-saxonne place les ambi-tions sur d’autres orbites.
L’inquiétante dégradation du clas-sement marocain ne doit pas être prise à la légère sur un sujet qui charrie des enjeux de confiance et d’attractivité-pays. L’arsenal anti-corruption n’est pas pauvre, loin s’en faut. La montée en puissance de la digitalisation dans de nombreuses administrations ouvre des possibilités de croisements de data et d’enquête que l’on aurait jamais imaginé il y a quelques années. C’est un pas de plus à côté des missions de contrôle de la Cour des comptes qui constituent un autre niveau de dis-suasion. Vraisemblablement, cela ne suffit pas. Il faut d’abord s’occuper de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, reléguée pour l’heure au statut de coquille vide. Il faut ensuite redoubler de vigilance dans la traque aux réseaux de corruption soupçonnés de continuer de se jouer des nouvelles obligations en matière de publicité autour des appels d’offres, les délits d’initiés pour les critères de soumis-sionnement n’étant pas toujours rat-trapables. Il faut enfin s’occuper des dernières accusations de Transpa-rency qui ne doivent pas être mises en sourdine, tant elles font résonner une contextualisation du problème. Le contexte Covid a mobilisé beau-coup d’argent, et l’on aurait tort de ne s’intéresser ici qu’aux marchés de la santé. La corruption doit continuer d’être traitée en mode tolérance zéro et sans exception.o
Mohamed BENABID
LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC
Editorial
Votre courrier pages 18 & 19
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DI
M. 3
1 JAN
VIER
2021
NUMERO 5936 - PRIX MAROC: 5 DH - FRANCE: 1 € - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: KHALID BELYAZID
version 2015
E ministère de l'Intérieur insiste, à travers une nouvelle circulaire, sur les mesures de soutien en faveur des
loyers dus au titre de l’occupation du do-maine public communal et de la location des équipements publics communaux.
Une piqûre de rappel sur ce dispositif qui autorise les ordonnateurs à exonérer cer-tains locataires du paiement du loyer en raison de l'impact négatif de la première période de confinement et de restrictions sanitaires. o
L
■ Première étude sur l’impact du tramwayVoir pages 4 & 5
■ Votre rendez-vous PME RégionsVoir pages I à IV
Equipements communauxL’Intérieur passe l’éponge sur les loyers
Voir page 7
Grande mobilisation
Voir page 2
Ph. M
ap
Vaccination
En recevant la première dose du vaccin, le Souverain a donné un signal fort pour mobiliser les citoyens et assurer la réussite de cette opération d’envergure
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