AntibiotiquesUsages et évolutions de la consommation en élevageLe Plan EcoAntibio 2012-2017 vise un objectif de réduction de 25 % de l’usage des antibiotiques vétérinaires en 5 ans, avec un effort particulier concernant les antibiotiques d’importance critique (fluoroquinolones et céphalosporines de 3e et 4e générations). Ce plan implique les professionnels des filières, les vétérinaires, les pouvoirs publics, l’industrie pharmaceutique, les scientifiques.
PUBLI-INFORMATION
N.B : Les données actuelles ne permettent pas de définir précisément la part relative aux différentes catégories de bovins. Pour les veaux, l’Anses a estimé un ALEA en se fondant sur le nombre moyen annuel de traitements oraux.
ALEA 2011-2012 pour les antibiotiques, par espèce animale (Anses)
Espèce
Bo
vins
dont
les ve
aux
Carn
ivore
s do
mes
tique
s
Che
vaux
Po
isso
ns
Lap
ins
Ovi
ns e
t ca
pri
ns
Po
rcs
Vola
illes
Aut
re Total
ALEA2011
0,323,41 0,69 0,60 0,43 3,76 0,69 1,05 1,27 0,03 0,62
ALEA2012
0,3263,156 0,685 0,391 0,217 2,887 0,691 0,991 1,177 0,508 0,592
Comme tout être vivant, les animaux sont sujets à des maladies qu’il est nécessaire de prévenir ou de traiter. Les antibiotiques peuvent ainsi être administrés pour lutter contre des infections bactériennes selon trois modes :• Le traitement thérapeutique (curatif) : il permet de soigner les animaux présentant les signes cliniques d’une maladie.• Le traitement métaphylactique : si une infection très conta-gieuse se déclare dans un élevage et que suffisamment d’élé-ments sont concordants pour incriminer une (des) bactérie(s), l’ensemble des animaux sera traité concomitamment - qu’ils soient ou non cliniquement malades à ce moment - afin de limiter les effets néfastes liés à la transmission de la maladie. On parle aussi de traitement de contrôle.• Le traitement préventif (prophylactique) : les animaux ne sont pas cliniquement malades mais exposés à un facteur de risque, ils ont alors une forte probabilité de développer une maladie à très court terme. Pour éviter l’apparition de la maladie, il est ap-pliqué par exemple chez les porcelets lors du sevrage (période propice aux cas de diarrhée) ou chez les vaches laitières lors du tarissement (période propice aux infections mammaires).
ALEA, toutes espèces confondues * (Anses)
* : toutes espèces confondues = animaux d’élevage et de compagnie
50 %
17 %
32 %
1 %
ALEA en 2012, par forme pharmaceutique
Prémélanges médicamenteux(ALEA = 0,102)Poudres et solutions orales(ALEA = 0,297)Autres formes orales(ALEA = 0,007)Injectables (ALEA = 0,187)
ALEA total = 0,592
ALEA0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Évolution de l’ALEA entre 1999 et 2012
Quels sont les usages des antibiotiques en élevage en France ?
La France participe au projet ESVAC (European Surveillance of Veterinary Antimicrobial Consumption). L’Agence européenne du médicament collecte ainsi des données de ventes d’antibio-tiques dans tous les pays de l’Union européenne. Une évalua-tion des usages réels sera réalisée dans un second temps. En 2011, dans un ordre décroissant des volumes commercialisés, la France atteint la 9e place - après Chypre, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la Hongrie, la Belgique, le Portugal et la Pologne - et affiche une diminution des ventes de 11 % par rapport à 2010.
Depuis 2006, l’usage d’antibiotiques en vue d’améliorer la croissance et les performances des animaux, toutes es-pèces confondues, est formellement interdit dans l’Union européenne (Directive 96/22/CE modifiée). Cet usage est en revanche toujours autorisé en Amérique du Nord et du Sud et en Asie.
Quelles sont les évolutions de la consommation d’antibiotiques en élevage ?Selon l’Anses, l’ALEA (Animal level of exposure to antimicro-bials) est l’indicateur à privilégier pour suivre l’évolution glo-bale de l’usage des médicaments vétérinaires et d’essayer de mesurer les effets des actions mises en place au plan natio-nal. L’ALEA tient compte du traitement (dose, durée) et des utilisateurs (masse de la population animale potentiellement consommatrice).Toutes espèces confondues, le niveau d’exposition aux anti-biotiques en 2012 est le plus faible enregistré depuis 2000. Il est quasiment équivalent à celui de 1999 (cf. Figures).
Ce résultat est à nuancer selon les espèces (cf. Tableau).
En savoir plus : • Usages des antibiotiques en élevage
et filières viandes. CIV, 2014. • Dossier sur l’antibiorésistance
des bactéries d’origine animale : www.civ-viande.org
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