Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 1
DECLARATION LOI SUR L’EAU
CREATION
D’UNE RETENUE
D’EAU POUR
L’IRRIGATION
SCEA DE MAILLY
La Paillonnerie
18120 LAZENAY
DOSSIER SUIVI PAR :
Alexia JOURDIN | Julien CLOUZET
06 31 01 15 88 | 06 31 01 22 77
Date de réalisation : 10/06/2021
Dossier de déclaration Loi sur l’eau au titre de
l’article R214-32 du Code de l’environnement
www.centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr
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RESUME NON TECHNIQUE
LA SCEA DE MAILLY produit des céréales et des cultures porte-graine sous contrat (oignon,
betterave). Aujourd'hui, l'agriculteur déjà irrigant veut sécuriser ses productions par la
création d’une retenue de 25 000 m3 située au lieu-dit Mailly, à Lazenay.
L'exploitation est située sur le bassin Arnon aval, en Zone de Répartition des Eaux du Cher.
Situés en zone intermédiaire, les sols de l'exploitation ont une faible réserve utile. L’irrigation
est la seule solution permettant de compenser ce handicap naturel et de garantir la pérennité
des cultures contractuelles à haute valeur ajoutée qui font vivre l’exploitation. Cependant,
avec le changement climatique, la répartition annuelle des pluies est modifiée avec moins de
précipitations sur de longues périodes en été. Ceci vide d’autant plus vite la réserve utile du
sol après chaque précipitation.
La SCEA DE MAILLY dispose aujourd’hui de trois forages d'irrigation qui dispensent de faibles
débits, notamment en période estivale. Ils sont par ailleurs régulièrement soumis aux
restrictions d'usages de l'eau du bassin de l’Arnon aval. La qualité d'irrigation n'est pas
assurée jusqu'en fin de campagne ce qui impacte les rendements mais aussi la levée des
porte-graine en septembre, et donc les revenus de l'exploitation.
L'objectif aujourd'hui serait de créer une retenue de 25 000 m3 pour substituer partiellement
les prélèvements estivaux de ces forages par des pompages l’hiver.
RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE
CHOISI PARMI LES ALTERNATIVES
Sur le bassin Arnon aval, les volumes estivaux seront réduits afin d'atteindre les volumes
prélevables définis dans le SAGE Cher amont et atteindre le bon état des eaux superficielles
et souterraines.
Le système de culture actuel de l’agriculteur est basé sur la production de culture de niche à
haute valeur ajoutée, tel que l’oignon porte-graine, la betterave porte-graine, la carotte
porte-graine, la trufficulture ainsi que des cultures de rente stockées telle que le maïs, le blé
et l’orge.
Plusieurs scénarii s’offrent à l’exploitant :
1) Arrêter l’irrigation de l’exploitation
Le système construit par l’exploitant depuis son installation en 1983, déjà initié par son père
avant lui, a consisté à diversifier les cultures céréalières typiques de Champagne berrichonne,
le blé et l’orge, par des cultures de niches à haute valeur ajoutée. L’exploitant a été
précurseur sur le territoire pour tester et pérenniser les cultures porte-graines telles que la
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carotte, la betterave et aujourd’hui l’oignon. L’irrigation a permis de décrocher les contrats et
de les maintenir jusqu’à présent.
La création de valeur ajoutée avec l’irrigation a été un choix stratégique, plutôt que de choisir
la voie de l’agrandissement. Stopper celle-ci signifierait une perte nette de revenus pour
l’exploitation de 136,45 ha de surface agricole utile (SAU). Qui plus est, les charges
d’amortissement du matériel d’irrigation, elles, continueraient, mettant en question la survie
de l’exploitation.
2) Diminuer son volume d’irrigation estival selon les prescriptions de l’organisme
unique AREA Berry dans sa proposition de plan annuel de répartition
En ne gardant l’irrigation que pour les cultures contractuelles, l’exploitation devrait substituer
totalement la sole en maïs par des cultures d’hiver, à savoir le blé ou l’orge par exemple.
Cependant, ces espèces étant déjà présentes, les rotations culturales seraient raccourcies et
pourraient entraîner de nombreux écueils agronomiques tels que l’augmentation des
maladies et de la pression des ravageurs, la diminution des rendements, l’apparition de
résistances aux traitements et surtout une mauvaise rentabilité économique. L’installation du
fils de l’exploitant dans les prochaines années et le maintien de la main d’œuvre permanente
et saisonnière seraient donc totalement remis en cause.
3) Stocker ses volumes d’eau estivaux dans une retenue étanche et déconnectée du
milieu avec un remplissage en hiver par son forage
Pour conserver ses cultures de diversification et développer cette production de niche,
l'agriculteur souhaite substituer tout ou partie de son volume d'eau estival actuel pour le
transformer en prélèvement hivernal stocké. L’impact des prélèvements sur l’étiage serait
donc nul puisque l’hiver est la période de hautes eaux des ressources souterraines et
superficielles.
Par ailleurs, l’exploitant s’inscrit dans une démarche de réflexion globale pour diminuer
l'impact des prélèvements pour l'irrigation. C’est pourquoi il s’est engagé dans le GIEE
System'eau avec huit autres agriculteurs. L'objectif est d'adapter les exploitations irriguées au
changement climatique.
De plus, la gestion de l'irrigation sur l’exploitation est optimisée depuis 3 ans avec l’utilisation
du bilan hydrique Net-irrig proposé par la Chambre d’agriculture du Cher. L’exploitant a déjà
réussi à économiser des tours d’irrigation grâce aux indicateurs proposés.
Des cultures de diversification pourront également être introduites dans le système, comme
par exemple la luzerne, qui est peu gourmande en eau.
Le projet de création de retenue d’eau hivernale pour l’irrigation est mûrement réfléchi par
l’exploitant et s’intègre dans la volonté de pérenniser l’entreprise pour la transmettre à son
fils.
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1) IDENTIFICATION DU PETITIONNAIRE
SCEA de MAILLY
La Paillonnerie, 18120 LAZENAY
N° SIRET : 42219462100021
Exploitant : James GOUSSARD
Tél : 06 60 59 75 65
Mail : [email protected]
2) LOCALISATION DU PROJET
Département : Cher
Commune : Lazenay
Lieu-dit : Mailly
Parcelles cadastrales : ZE 0049
Coordonnées Lambert 93 : X = 631432 Y = 6662837
Code et nom de la masse d’eau au sens de la directive cadre sur l’eau : GR0334b « L’Arnon
depuis la confluence de la Théols jusqu’à la confluence avec le Cher »
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Figure 1 : Extrait de la carte IGN (source : Géoportail)
Figure 2 : Photographie aérienne du projet (source : Géoportail)
L’exploitation
Le projet de retenue
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Figure 3 : Extrait du parcellaire cadastral (source : Géoportail)
3) NATURE, CONSISTANCE ET OBJET DE L’OUVRAGE ET
RUBRIQUE DE LA NOMENCLATURE
NATURE, CONSISTANCE ET OBJET DE L’OUVRAGE
Le projet consiste à créer une retenue d’eau individuelle, déconnectée du milieu naturel, pour
l’usage d’irrigation.
Elle sera remplie en période hivernale par un prélèvement à partir de forages existants en
substitution d’un prélèvement en période estivale.
La surface en eaux de la retenue s’élèverait à 6 120 m², soit inférieur au seuil de 3 ha pour les
dossiers de déclaration Loi sur l’eau.
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Figure 4 : Plan du projet (source : GéoBTP Bernardeau)
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Figure 5 : Coupes du projet (source : GéoBTP Bernardeau)
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Caractéristiques de la retenue
Tableau 1 : Caractéristiques de l'ouvrage
Surface d’emprise du projet (digues +
surface en eau)
9 988 m²
Surface du plan d’eau 6 120 m²
Profondeur maximale 138,90 m au niveau de l’angle nord-est de la
digue (soit une profondeur de 3 m)
Hauteur d’eau maximale 145,10 m au niveau de la revanche, soit au
plus (coin nord-est, intérieur) : 6,2 m
Profondeur de l’excavation réalisée 4,48 m (au maximum)
Hauteur de la digue (h) 4,30 au plus (digue nord-ouest, extérieur)
Avec niveau haut : 145,90 m et niveau le plus
bas : 141,6 m
Volume d’eau utile (V) 25 000 m3
Classe de barrage
selon l’article R214-112 du code de
l’environnement
Hors classe
- 2 m < h < 5 m
- V < 0,05 Mm3
- présence d’une habitation dans les 400 m
Linéaire de digue 346 m (longueur prise au milieu de la digue)
Largeur en crête de la digue 5 m
Largeur en pied de la digue 20 m au plus large
Pente des talus de la digue Intérieure 1H/2V, extérieure 1H/2V
Type de déversoir Tuyau PE lisse diamètre interne 0,20m
Capacité de débit du déversoir 0,06m3/s pour une pluie centennale de 30 min
Largeur du chenal d’évacuation 0,20 m
Profondeur du chenal d’évacuation 0,115 m
Nature des matériaux composant la digue Terre prise in situ
Nature des matériaux assurant l’étanchéité Géomembrane PEHD 1,5 mm
Emprunt des matériaux In situ
Vidange de fond Tuyau en fond de bassin communiquant avec
un puits dans la digue. Pompage dans ce
puits. Altitude du tuyau : fond + 10 cm
Revêtement anti-batillage Géomembrane PEHD 1,5 mm
L’étude géotechnique montre que le projet est réalisable avec les matériaux du site présents
en quantité suffisante et en qualité satisfaisante.
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Un levé topographique sera réalisé après travaux pour déterminer le volume d’eau réellement
stockable et vérifier la hauteur de digue.
Modalités d’exécution des travaux
Les travaux seront réalisés par l’entreprise GéoBTP Bernardeau, basée à Lignières (18). Celle-ci
dispose de nombreux engins mécaniques adaptés au terrassement de la retenue : pelles,
dumpers, bulldozer, compacteurs, atelier de traitement de sol. L’équipe est également
spécialisée dans la pose de géomembrane depuis de nombreuses années. L’entreprise fait
appel à un laboratoire extérieur pour vérifier la qualité des matériaux in situ.
Les étapes du chantier sont les suivantes :
- Amenée du matériel et implantation
de l’ouvrage avec le géomètre interne
à l’entreprise,
- Décapage et mise en stock des terres
végétales (1),
- Ancrage des futurs remblais (2),
- Terrassement pleine masse (3),
- Compactage des digues (4)
- Réglages des talus et fond (5),
- Drainage des eaux souterraines (6),
- Drainage des gaz (6),
- Etanchéité par géosynthétiques (7),
- Contrôles (8),
- Remise en état et réception du
chantier.
Le chantier est prévu à la belle saison, quand
les sols sont portants, à savoir septembre-
octobre 2021. Ce calendrier peut évoluer
selon les conditions météorologiques.
L’entreprise de terrassement dispose d’un kit
antipollution pour faire face au risque de pollution
par les hydrocarbures avec notamment de l’absorbant et des boudins anti-dérive.
Les travaux seront exécutés par une entreprise spécialisée et expérimentée, dans les règles de
l’art.
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Figure 6 : Etapes du chantier (source : Géo
BTP Bernardeau)
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Nature de l’alimentation en eau
Tableau 2 : Caractéristiques de l'alimentation en eau de la retenue
Origine du remplissage Forage n°F18124001,3 et 5
Ressource en eau sollicitée Nappe souterraine des Calcaires du
Jurassique supérieur
Prélèvement catégorisé NON IMPACTANT
(source : AREA Berry, 2021)
Période de remplissage Possible du 1er novembre au 31 mars, en
favorisant la période du 15 décembre au 31
mars, période de hautes eaux des nappes
souterraines sollicitées
Volume annuel maximum autorisé du forage 74 882 m3
Volume pompé en hiver prévisionnel 25 000 m3
Débit de remplissage 55m3/h
Durée de remplissage 19 jours
Caractéristique du rejet par trop plein
La revanche de la retenue correspond à 50 cm en-dessous du niveau de la digue dans le cas
du projet.
Le trop plein sera évacué par un déversoir en tuyau annelé enterré dans la digue. Il sera situé
à l’angle nord-ouest de la retenue.
L’eau évacuée s’écoulera ensuite à travers un chenal d’évacuation enherbée le long de la
pente de la digue extérieure en direction d’une fosse de dissipation. L’eau rejoindra une noue
enherbée ou une buse enterrée. Cette dernière acheminera l’eau vers une buse de drainage
existante en contre-bas (représentée en pointillés rouge sur la figure ci-dessous). Celle-ci
rejoint un fossé de drainage, à proximité du Domaine de Courtaubout. Celui-ci se jette
ensuite dans le ruisseau de Lury-sur-Arnon.
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Figure 7 : Plan du projet
Le déversoir de crues est dimensionné pour permettre la gestion des débits en situation
exceptionnelle de crue et en cas de dysfonctionnement du dispositif de remplissage.
La disposition 1E-3 du SDAGE Loire-Bretagne, bien qu’elle ne concerne pas les retenues de
substitution, stipule que le déversoir de crue doit pouvoir évacuer une crue centennale. Cette
recommandation a donc été prise comme référence pour calculer les dimensions du
déversoir.
Calcul des débits de crue centennale
Le projet de retenue draine un bassin versant égal à la superficie du miroir d’eau, soit 0,612
hectare, car elle est déconnectée du réseau hydrographique.
Les débits de crue sont calculés par la méthode dite rationnelle en utilisant les coefficients de
Montana de la station Météo France de Bourges.
La méthode rationnelle permet de caractériser les débits de crues de petits bassins versant
ruraux lorsqu’on connaît la surface totale du bassin versant, le coefficient de ruissellement
équivalent et l’intensité de la pluie ramenée sur le temps de concentration.
Q100 = Cr * I * A / 3,6
Avec :
Q100 le débit de crue centennale (m3/s),
Cr le coefficient de ruissellement,
I l’intensité de la pluie sur une durée t (mm/h),
A la surface du bassin versant (km²).
Ici, la retenue est totalement déconnectée du bassin versant avec 4 digues étanches. C’est
pourquoi la surface A correspond à l’hectare de miroir d’eau, soit 0,00612 km².
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Le coefficient de ruissellement Cr d’une surface en eau est égal à 1.
L’intensité I est obtenue à partir des coefficients de Montana de la station de Bourges pour la
détermination des débits de retour 100 ans.
I (t) = a * t(1-b)
Avec :
a et b les coefficients de Montana (obtenus auprès de MétéoFrance),
t les temps de concentration (min).
Tableau 3 : Intensité de remplissage de la retenue obtenue à l'aide des coefficients de Montana lors d'une
pluie centennale
t (en min) 6 15 30 60 (1h) 120
(2h)
180
(3h)
360
(6h)
1440
(24h)
Pluies 6min à 1h
I(t) = 7,843*t(1-0,535)
18,044 27,629 38,137 52,641
Pluies 1h à 6h
I(t) = 23,216*t(1-0,801)
52,437 60,193 65,251 74,902
Pluies 6h à 24h
I(t) = 45,632*t(1-0,917)
74,378 83,448
Par application de la formule de la méthode rationnelle, les résultats de débits de crue
centennale calculés avec les différents temps de concentration testés sont présentés dans le
tableau suivant.
Tableau 4 Calcul des débits de crue centennale en fonction du temps de concentration
t (min) 6 15 30 60 (1h) 120 (2h) 180 (3h) 360 (6h) 1440
(24h)
Q100 (m3/s)=
I(t)*0,00612/3,6 0,03 0,05 0,06 0,09 0,10 0,11 0,13 0,14
Dimensionnement du déversoir de crue
Les déversoirs de crue permettent l’évacuation de l’eau dès que le niveau monte au-delà de
la capacité du trop-plein. Il s’agit donc d’un dispositif qui évacue l’eau de la réserve en aval
de la digue sans que celle-ci ne subisse d’érosion.
Une fois la cote maximale atteinte, le débit de crue centennal entrant doit être évacué par le
déversoir de crue. La référence prise pour le dimensionnement est une pluie de 30 min.
1) Cas d’un déversoir laminaire :
(Source : Mémoire technique, ASA DU CEOU AMONT)
Les dimensions du déversoir à mettre en œuvre s’obtiennent par le calcul suivant :
Ld = Qe / (0,4 * hd * √2ghd)
Avec :
Ld la largeur du déversoir en m,
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Qe le débit à de crue centennale à évacuer au niveau du déversoir pour une pluie de
30 min = 0,06 m3/s,
hd la hauteur admissible sur le déversoir en m, à savoir au maximum la hauteur de la
revanche.
g le champ de pesanteur soit 9,81 m/s-²,
Figure 8 : Schéma d'un déversoir (source : Géonat)
La largeur minimale du déversoir rectangulaire s’élève à 0,10 m.
D’un point de vue technique et économique, au regard des très faibles dimensions obtenues
pour un déversoir rectangulaire, il est préférable d’étudier l’utilisation d’un tuyau enterré (PE).
2) Cas d’une canalisation déversante :
(Source : Séminaire VSA/EPFL Hydraulique des canalisations, Lausanne, 2013)
Figure 9 : Fonctionnement du système d'évacuation d'eau
Revanche :
0,50 m
Digue : 2,2 m
Largeur :
0,10 m minimum
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Le diamètre d du tuyau à mettre en œuvre peut être obtenu à l’aide de la formule de
Manning-Strickler :
Qt = Kt x St x Rht2/3 x √it
Avec :
St la surface mouillée du tuyau (m²) avec pour un tuyau plein :
St = d²/4 x π
Rht le rayon hydraulique du tuyau (m), obtenu en divisant la surface mouillée St par le
périmètre mouillé Pt ;
Pt = π x d
Rht = d / 4
It la pente motrice de l’écoulement (m/m).
Kt le coefficient de débit ou nombre de Strickler du tuyau (m1/3.s-1)
Selon le Guide d’emploi des canalisations PE et PP en assainissement, publié en 2013
par le Syndicat des Tubes et Raccords en Polyéthylène, le nombre K à prendre pour
un tuyau en Polyéthylène lisse est de 90 m1/3.s-1
La formule de Manning-Strickler est valable en considérant 3 hypothèses :
(H1) Qe conduit au remplissage complet de la conduite.
(H2) L’écoulement est uniforme. Cette condition se réfère à une situation d’équilibre entre les
forces gravitaires, moteur de l’écoulement, et les forces de frottement. L’écoulement est alors
stabilisé et il en résulte que la pente longitudinale de la conduite, la ligne d’eau et la ligne
d’énergie, correspondant à la perte de charge par unité de longueur de la conduite, sont
parallèles.
(H3) L’écoulement est turbulent rugueux. Cette condition implique que les forces de viscosité
n’ont plus d’influence et que seule la rugosité de surface est responsable de la perte de
charge.
Remarque : Il est possible de valider (H3) en vérifiant les deux conditions ci-dessous
18 < Kt < 87 m1/3.s-1 condition admise car Kt=90 est proche de l’intervalle,
Kt < 170 x (i² x Qe)1/30 condition validée car Kt < 123,9
(H3) est validé : l’écoulement est bien considéré comme turbulent rugueux.
Par conséquent, pour un tuyau PE (polyéthylène lisse), incliné de 2° (0,03 m/m) :
d8/3 = Qe / [ Kt x π/4 x 1/42/3 x √it ]
d8/3 = 0,06 / 90 x (3,14/4) x (1/4)2/3 x √0,03
d = (0,01)3/8
d = 0,19
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D’après la formule de Manning-Strickler, afin d’évacuer le trop plein lors d’une pluie
centennale de 30 min, le diamètre intérieur minimal du tuyau PE sera de 19 cm. L’entreprise
pourra donc installer un tuyau de 20 cm de diamètre interne, facilement disponible sur le
marché.
Dimensionnement du chenal d’évacuation
En sortie du déversoir, côté externe de la digue, le trop plein d’eau rejoindra un chenal
d’évacuation. Au vu des faibles débits à évacuer, il s’agira d’une noue enherbée de forme
rectangulaire.
Le principe du dimensionnement de cette dernière repose également sur la formule de
Manning-Strickler :
Qe = Kc.Sc.Rhc2/3. √ic
Avec :
Qe le débit à évacuer en cas d’une crue centennale de 30 min en m3/s,
Kc le coefficient de Strickler, ici 50 m1/3/s pour une surface enherbée (source : Traité d’hydraulique à surface libre, G. Dégoutte),
Ic la pente motrice de l’écoulement (m/m), soit la pente de la digue : soit 0,5 m/m
Rhc le rayon hydraulique (m) du chenal, avec Rhc = Sc/Pc
Pour une conduite rectangulaire et en considérant, à nouveau, que Qe conduit à son
remplissage complet :
Sc la section hydraulique (m²) du chenal avec S = y * Lc, avec :
y le tirant d’eau dans le chenal
Lc la largeur du chenal
Pc le périmètre mouillé (m) du chenal avec Pc = 2(y+Lc)
En fixant la largeur du chenal Lc à 20 cm, il est possible de résoudre l’équation suivante :
yLc x yLc2/3
/ 2(y+Lc)2/3
= Qe / (√ic x Kc)
Soit 0,2y * (0,2y)2/3 / 2*(y + 0,2)2/3 = 0,06 / (√0,50 * 50)
= 0,017
La solution unique de cette équation, résolue à l’aide du Logiciel Mathepower, est y = 0,115
Pour évacuer le trop plein lors d’une pluie centennale de 30 min, le chenal d’évacuation aura
des dimensions minimales de 20 cm de largeur et 11,5 cm de profondeur.
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Dimensionnement de la fosse de dissipation d’énergie
(Source : Traité d’hydraulique à surface libre, G. Dégoutte)
Le chenal d’évacuation de crue se termine par une fosse de dissipation afin d’atténuer
l’énergie de flux et éviter l’érosion des terrains en aval. La transition du régime torrentiel
(nombre de Froude F>1) au régime fluvial (F<1) provoque un ressaut hydraulique où la
hauteur d'eau h s'accroît brusquement pour passer de h1 à h2 (cf. figure ci-dessous).
Figure 10 : schéma d'un chenal d'évacuation de crue et d’une fosse de dissipation
Le nombre de Froude est le rapport entre l'énergie cinétique et l'énergie potentielle
gravitationnelle. L'expression de ce nombre pour une section rectangulaire est :
Fc = Vc / √gh
Avec :
- V la vitesse de l’écoulement dans le chenal (m/s) avec la formule de Manning-
Strickler :
Vc = Kc.Rhc2/3√ic
Or, Rhc = Sc/Pc = 0,115*0,20 / 2(0,115+0,20) = 0,04
D’où V = 50*0.042/3*√0,5
soit V = 3,9 m/s
- g l’accélération de la pesanteur soit 9,81 m/s-²,
- h la hauteur d’eau dans le canal, soit 0,115 m.
D’où F = 3,9 / √(9.81*0,115) = 3,66
Ici F = 3,66. L’écoulement est bien en régime torrentiel à l’entrée de la fosse de dissipation. Il
faut déterminer la longueur Lj de celle-ci afin de dissiper l’énergie du trop-plein d’eau et
éviter l’érosion des terrains à l’aval.
L’équation de Bélanger permet de calculer la profondeur du ressaut h2 :
h2 = h1 * ½[√(1 + 8Fc²) – 1]
Avec :
- h1 la hauteur d’eau à l’entrée de la fosse de dissipation d’énergie de 11,5 cm
h2 =0,115*0,5*[√(1+8*3,66²)-1]
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 18
h2 = 0,60
Pour un débit de 0,06 m3/s, la hauteur du ressaut h2 est de 0,60 m.
Pour finir, la longueur du bassin de dissipation d’énergie est obtenue grâce à la formule de
Smetana :
Lj = 6 (h2-h1)
D’où : Lj = 2,88 m
La formule de Sinniger et Hager et celle de Smetara conduisent à une longueur de bassin de
2,88 m de long et un ressaut hydraulique de 60 cm. La butte de la fosse de dissipation
d’énergie s’élèvera donc à environ 70 cm de hauteur.
A l’aval, le flux conservera une faible hauteur et vitesse. Les eaux rejoindront un fossé ou une
buse enterrée en sortie de déversoir au nord-est de la retenue qui les acheminera vers un
busage d’écoulement des eaux.
Caractéristiques de la vidange
Tableau 5 : Tableau récapitulatif des caractéristiques du système de vidange
Fréquence de la vidange Tous les 10 ans environ
Période souhaitée de vidange Fin de la campagne d’irrigation : septembre-
octobre
Description du système de vidange Pompage utilisé pour l’irrigation :
Tuyau en fond de bassin communiquant avec un
puits dans la digue. Pompage dans ce puits.
Altitude du tuyau : fond + 10 cm
Débit de la vidange 105 m3/h maximum si la retenue est pleine
Durée de la vidange 10 jours maximum si la retenue est pleine
Point de rejet Cultures si irrigation, fossé d’évacuation sinon
Destination du poisson Le marnage d’une retenue d’irrigation est trop
important pour permettre la présence de poissons
en quantité significative. Ceux-ci ne seront pas
introduits volontairement dans la retenue. Les
espèces susceptibles de provoquer des
déséquilibres biologiques et celles non
représentées dans les eaux douces seront éliminées.
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CADRE REGLEMENTAIRE
Loi sur l’eau et décret d’application – rubriques de la nomenclature
Le projet relève du régime de déclaration au titre de la Loi sur l’eau, article R214-1 du code
de l’environnement.
Rubrique 3.2.3.0 : Plan d’eau permanent ou non dont la superficie est supérieure à 0,1 ha
mais inférieure à 3 ha (D).
La retenue et sa digue sont « hors classe » selon l’article R214-112 modifié par le décret
n°2015-526 du 12 mai 2015 – art. 17, publication au JO du 14 mai 2015.
Autres législations ou réglementations
Urbanisme
Le code de l'urbanisme stipule que "seules les constructions nécessaires aux exploitations
agricoles et forestières sont possibles en zones agricoles et naturelles". Le projet de retenue
est nécessaire à la SCEA de MAILLY.
La commune de Lazenay possède une carte communale. La parcelle du projet est située en
zone inconstructible.
Les règles de dépôt d’un permis d’aménager sont stipulées dans le tableau suivant.
Tableau 6 : Extrait de la notice explicative pour les demandes de permis de construire, permis d’aménager,
permis de démolir et déclaration préalable (cerfa 51434#08)
Ici, le formulaire de déclaration préalable doit être utilisé pour déclarer des aménagements
dont la hauteur pour un exhaussement ou la profondeur pour un affouillement, excède 2m et
dont la superficie est supérieure à 100 m². Le délai d’instruction en mairie est d’un mois.
Code forestier
La retenue sera située en zone agricole, sur une parcelle cultivée.
Le projet n’est pas concerné par cette réglementation.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 20
ICPE
L’exploitation ne relève pas du régime des installations classées pour la protection de
l’environnement (ICPE).
Le projet n’est pas concerné par la réglementation ICPE.
4) INCIDENCE DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT
I. JUSTIFICATION DU PROJET
Le pétitionnaire souhaite sécuriser l’irrigation des cultures sur son exploitation car le débit de
son forage baisse significativement au cours de l’été et empêche son utilisation.
Les cultures irriguées sont variées avec des productions de niche à haute valeur ajouté :
oignon porte-graine, betterave porte-graine et de rente : maïs, blé. Elles assurent aujourd’hui
la majeure partie du chiffre d’affaire de l’exploitation. Le projet a donc un intérêt économique
certain.
La retenue aura un usage privatif réservé à l’exploitation.
II. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU
2.1. Bassin versant
Le projet est situé sur le bassin versant du Cher, au niveau du sous-bassin de gestion Arnon
aval et de la masse d’eau GR0334b « L’Arnon depuis la confluence de la Théols jusqu’à la
confluence avec le Cher » (cf. figure suivante).
Remarque : Il appartenait auparavant à la masse d’eau GR2094 « Ruisseau de Lury-sur-
Arnon », qui a aujourd’hui été fusionné avec la masse d’eau GR0334b.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 21
Figure 11 : Bassin versant du projet, en rose les limite des bassins de gestion de l’irrigation, en blanc les
contours des masses d’eau (source : Etat des lieux du CTG2Q Cher, 2018)
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 22
2.2. Cours d’eau et nappe concernés par le projet
Le site est situé sur un plateau à faible pente en direction du nord-ouest.
Le cours d’eau le plus proche est le ruisseau de Lury-sur-Arnon, un affluent de l’Arnon, et
l’Arnon. Ils s’écoulent respectivement à 1,2 km au nord et à 2,9 km à l’ouest du site.
La première nappe souterraine rencontrée correspond aux calcaires de l’Oxfordien supérieur
et du Kimméridgien inférieur, autrement appelés calcaires du Jurassique supérieur. Ils ont ici
une épaisseur de 403 m selon le log géo-hydrogéologique régional LISA (SIGES Centre). Les
forages existants sur l’exploitation prélèvent dans cette nappe.
Le projet se situe à 147 mNGF d’après la carte topographique IGN. Le toit de la nappe en
basses eaux s’élève à 125 mNGF, d’après la campagne de mesure en basses eaux de
septembre 2005 réalisé par la DIREN Centre (cf. figure ci-dessous). Lors de la campagne en
hautes eaux de 2001, le secteur de Mailly n’a pas été prospecté. Toutefois, à l’est du projet,
entre Morthomier et Sainte-Thorette, la campagne de mesure de Janvier 2001 en hautes eaux
(Iwaco, 2001) montre un différentiel de +5 m avec les basses eaux (DIREN Centre, 2005).
Ainsi, la différence de niveau entre la crête piézométrique, estimée 130 mNGF en hautes
eaux, et le projet situé à 147 mNGF s’élève à 17 m. Le projet n’impactera pas la nappe sous-
jacente.
Figure 12 : Carte piézométrique de la nappe des Calcaires du Jurassique supérieur, campagne 2005 – DREAL
Centre-Val de Loire (source : SIGES Centre)- (1/50 000)
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 23
2.3. Description du site d’implantation
Végétation en place et espèces présentes
Le projet est situé sur une parcelle agricole implantée en orge d’hiver pour la campagne
2020-2021.
Intérêt paysager du site
Le site sera visible depuis le chemin d’accès conduisant à Mailly (Chemin de Mailly) et depuis
la route communale Bourg de Lazenay-Les Cocuas.
L’intégration paysagère est prévue avec l’implantation de chênes truffiers, de part et d’autre
de la retenue et à distance suffisante du pied de digue. Par ailleurs, plusieurs haies de
cotonéasters sont déjà implantées autour du site (cf. figure ci-dessous).
Figure 13 : Eléments paysagers autour du site (1/8 000)
Existences de zones humides
La loi de 2008 sur la préservation des zones humides demande un diagnostic préalable à tout
projet. Il s’appuie sur une typologie de profils de sols permettant de définir si les sols
prospectés relèvent réglementairement des sols de zones humides ou non. Les observations
sur le terrain concernent notamment les phénomènes d’oxydo-réduction. Les signes
rédoxiques et réductiques sont aussi appelées taches d’hydromorphie. Cette typologie est
annexée à la Circulaire du 18 janvier 2010 (Figure ci-après).
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 24
Figure 14 : Classes d’hydromorphie du groupe d’étude des problèmes de pédologie appliquée (GEPPA, 1981)
La pédologue de la Chambre d’agriculture du Cher, Nelly DUIGOU, a effectué un diagnostic
des zones humides sur le site du projet. Il s’est appuyé sur les données bibliographiques
locales disponibles et sur une visite de terrain en juillet 2020.
La carte des sols à l’échelle 1/50 000 est disponible sur tout le département. Elle a été réalisée
à partir d’un sondage tous les 15 à 20 ha. C’est une représentation subjective de la continuité
pédologique. Elle est à utiliser dans les limites de sa conception.
L’observation de terrain se fait par sondage à la tarière ou par observation de profils sur
fosse.
Contexte géologique
Dans ce secteur, l’assise calcaire de Champagne Berrichonne (Oxfordien Supérieur et
Kimméridgien inférieur) affleure.
Contexte pédologique
La carte des sols à l’échelle 1/50 000 indique que la parcelle où la réserve est en projet,
présente des sols Calcosols, de texture argileuse, superficiel, à ressuyage rapide.
La carte des sols et la légende sont annexées au dossier. L’étiquette concernant à la plage de
sol étudiée est la « 10/110/202 ».
Description de la fosse observée
Figure 15 : Position de la fosse et du sondage réalisés
Fosse
Sondage
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 25
La fosse est localisée vers le milieu de la parcelle. Compte tenu de la topographie de la
parcelle et de la localisation de la fosse, cette observation est suffisante.
La fosse a été creusée sur une profondeur de 50 cm. Le sol est peu épais.
C’est un sol argileux, carbonaté, à forte charge en cailloux, à vitesse de ressuyage rapide.
La réserve utile est de l’ordre de 60 mm.
Les photographies de la fosse prises ont toutefois été perdues suite à un virus informatique.
Un nouveau sondage, cette fois-ci à la tarière, a été réalisé le 4 juin 2021 afin de fournir un
appui visuel (cf. Figure ci-dessous).
Figure 16 : Sondage à la tarière réalisé le 4 juin 2021
Le projet n’est pas situé sur un sol de zone humide.
Existence et localisation de zones fragiles ou intéressantes faisant l’objet d’une
protection
Le site du projet n’est pas situé en :
- zone Natura 2000,
- zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I ou II,
- réserve de biosphère,
- arrêté de protection de biotope,
- aire de protection d’un captage d’eau potable.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 26
2.4. Inventaire des usages existants
La parcelle du projet est actuellement cultivée annuellement par l’exploitant.
Le chemin adjacent donne accès aux parcelles cultivées.
Les usages actuels sont exclusivement agricoles.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 27
III. INCIDENCES DU PROJET
3.1. Incidence sur la quantité d’eau
La retenue sera alimentée par les forages existants n° MISE F18124001, 3 et 5 actuellement
utilisés l’été pour l’irrigation des cultures. Les forages sont équipés d’un compteur
mécanique.
Le volume de 25 000 m3 qui sera prélevé en hiver l’est aujourd’hui l’été. La volonté de
substituer les prélèvements provient de l’absence d’un débit suffisant à l’étiage, lorsque le
niveau de la nappe baisse.
Les prélèvements auront lieu l’hiver entre le 1er novembre et le 31 mars suivant. La période de
recharge effective des nappes est plutôt située entre le 15 décembre et le 31 mars. La
retenue sera donc remplie préférentiellement sur cette période-là.
Les prélèvements étant effectués en hiver au moment des hautes eaux, le projet sera
bénéfique pour la nappe à l’étiage par rapport à la situation initiale.
3.2. Incidences sur la qualité des eaux
La retenue sera utilisée pour l’irrigation des cultures. A ce titre, l’eau sera pompée entre le 1er
novembre et le 31 mars et utilisée du 1er avril au 31 octobre au maximum.
Il n’est pas prévu de rejet dans le milieu en période d’exploitation.
La phase travaux pourrait entraîner des incidences sur l’environnement. Toutefois, les
particules fines ne seront pas entraînées vers un cours d’eau car aucun ne se situe à proximité
de la parcelle. L’entreprise de terrassement prévoit un kit antipollution pour faire face au
risque de pollution par les hydrocarbures avec notamment de l’absorbant et des boudins
anti-dérive.
Les eaux souterraines ne seront pas impactées par le terrassement qui restera suffisamment
superficiel. En effet, la différence de niveau entre la crête piézométrique, estimée 130 mNGF
en hautes eaux, et le projet situé à 147 mNGF s’élève à 17 m. Or, le terrassement prévoit une
excavation de 4,48 m. Ainsi, Le projet n’impactera pas la nappe sous-jacente.
Lors d’éventuels travaux d’entretien, une vidange ne sera pas nécessaire avec une
programmation de l’intervention à la fin de la période d’irrigation, quand le niveau de la
retenue est au plus bas.
Le projet de retenue n’aura pas d’incidence, en phase travaux, exploitation ou entretien, sur la
qualité des eaux.
3.3. Incidence sur les caractéristiques environnementales du site
Zones humides
Le site n’est pas situé en sol de zone humide.
Le projet de retenue n’aura pas d’incidence sur les zones humides.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 28
Paysage
Le site sera visible depuis la route communale Bourg de Lazenay-Les Cocuas et depuis le
chemin d’accès conduisant au domaine de Mailly. Ces routes sont peu et très peu
fréquentées.
La retenue sera de taille modeste. Elle aura des digues enherbées de 4,3 m au maximum au
nord. Elles seront légèrement plus basses à l’est côté chemin d’accès au domaine de Mailly et
au sud côté chemin d’accès aux parcelles agricoles, au regard de la topographie.
Une intégration paysagère est prévue avec l’implantation de chênes truffiers, de part et
d’autre de la retenue. Les arbres feront quelques mètres de hauteur à l’âge adulte, ce qui
atténuera considérablement l’impact visuel vertical de la retenue. Par ailleurs, plusieurs haies
de cotonéaster sont déjà implantées à proximité du site.
L’impact visuel de la retenue sur le paysage sera limité par les futures parcelles de chênes
truffiers.
Zones fragiles ou intéressantes répertoriées dans l’analyse de l’état initial
Le site, sur une parcelle cultivée, n’est pas situé sur une zone fragile ou intéressante d’un
point de vue environnemental.
Le projet de retenue n’aura pas d’incidence sur une zone fragile ou intéressante.
Répartition des espèces nuisibles
Lors de la création de la retenue, le matériel de terrassement amené sera propre et indemne
de résidus végétaux d’espèce potentiellement nuisibles.
Les digues seront semées pour assurer un enherbement rapide de façon à limiter le
développement d’espèces indésirables.
Les espèces nuisibles animales telles que le ragondin seront régulées par l’exploitant pour
limiter les dégâts pouvant être occasionnés sur les digues.
La création de la retenue n’occasionnera pas la présence d’espèces nuisibles ou aptes à se
propager hors du site.
3.4. Incidences sur les usages de l’eau
Le projet a pour objet de garantir une bonne qualité d’irrigation sur la campagne d’avril à
septembre, notamment pour cultiver des productions à forte valeur ajoutée, telles que les
porte-graine.
La retenue sera créée pour l’usage d’irrigation, l’incidence sera positive pour cet usage.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 29
3.5. Protection des tiers
Santé et salubrité publique
La retenue sera relativement éloignée des habitations : à 100 m du Domaine de Mailly, à 580
m du domaine du Chagnat, à 780 m du domaine de l’Erable, à 1,2 km du Domaine de
Beaulieu et à 1,2 km du Gîte Le Noir. En outre la réserve sera située à 1,9 km du siège
d’exploitation La Paillonnerie.
Par ailleurs, l’eau stockée et utilisée par aspersion dans les parcelles ne sera pas de nature à
provoquer des problèmes de santé ou salubrité publique.
Le projet ne portera pas atteinte à la santé ou à la sécurité publique.
Sécurité civile (onde de submersion en cas de rupture de digue)
En cas de rupture de digue, la vague de submersion inonderait la parcelle agricole sur
laquelle est implanté le projet. L’eau s’écoulerait vers le nord-ouest en suivant la pente du
terrain.
L’habitation la plus proche est située à 100 m au nord, légèrement surélevé par rapport à la
retenue.
Le projet n’aura pas d’incidence sur la sécurité civile.
IV. INCIDENCE DU PROJET SUR UN OU DES SITES NATURA 2000
Le site n’est pas classé en zone Natura 2000. La zone Natura 2000 la plus proche est située à
3,15 km. Il s’agit de la FR2400531 « Ilots de marais et coteaux calcaires au nord-ouest de la
Champagne Berrichone » (zone spéciale de conservation).
Celle-ci est composée de plusieurs sites à cheval sur les départements de l’Indre et du Cher,
traversés par la Théols et l’Arnon. Le site de Varroux est une pelouse thermophile sur butte
calcaire avec un cortège intéressant d’orchidées très souvent accompagnés d'espèces rares
au niveau régional comme l'Anémone pulsatille, l'Inule de montagne et le Lin de Léon ainsi
que des formations à Genévriers.
La fiche d’incidence sur les sites Natura 2000 est jointe en annexe.
Le projet de retenue n’aura pas d’incidence sur un site Natura 2000.
V. COMPATIBILITE DU PROJET
5.1. Compatibilité avec la Directive Cadre sur l’Eau et la Loi sur l’eau et les milieux
aquatiques
L’article R214-1 du code de l’environnement précise les ouvrages et les activités soumis à
autorisation (A) ou déclaration (D) :
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 30
Rubrique 3.2.3.0 : Plan d’eau permanent ou non dont la superficie est supérieure à 0,1 ha
mais inférieure à 3 ha (D).
Le projet est uniquement soumis à déclaration au titre de la rubrique 3.2.3.0.
5.2. Compatibilité avec le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021
Masse d’eau
La masse d’eau sur laquelle se situe le projet est GR0334b « L’Arnon depuis la confluence de
la Théols jusqu’à la confluence avec le Cher ».
Objectifs et mesures
Né de la loi sur l’eau de 1992, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
fixe pour chaque bassin versant hydrographique métropolitain les orientations
fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l’intérêt général et dans
les principes de la loi sur l’eau.
Ce document d’orientation à portée juridique s’impose aux décisions de l’État en matière de
Police des eaux, notamment des déclarations d’autorisation administrative (rejets,
urbanisme…), de même qu’il s’impose aux décisions des collectivités, établissements publics
ou autres usagers, en matière de programme pour la gestion de l’eau.
Le projet est situé sur le bassin Loire-Bretagne, unité Loire moyenne. Il est concerné par le
chapitre 7 du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 qui traite de la maîtrise des prélèvements
d'eau, notamment le paragraphe 7D « Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des
prélèvements, par le stockage hivernal ». Les retenues de substitution permettent d'exploiter
des ressources en eau hivernale en période d'étiage. Elles sont conçues de façon à être
étanches et déconnectées du milieu naturel en période d'étiage.
Le paragraphe 7D-3 précise : « Dans les ZRE, les créations de réserve de substitution pour
l’irrigation […] ne sont autorisées que pour des volumes inférieurs à 80% du volume annuel
maximal prélevé directement dans le milieu naturel les années antérieures. » Le volume
maximal antérieurement prélevé par la SCEA de Mailly s’élève à 71 348 m3 en 2020. 80% de
ce volume correspond à 57 078 m3. Le projet consiste à substituer 25 000 m3, ce qui est
inférieur aux 80% du volume annuel maximal prélevé les années antérieures.
Tableau 7 : Volumes prélevés sur la SCEA de Mailly de 2000 à 2020
Année Volume prélevé étiage (m3)
2000 15 400
2001 21 100
2002 21 700
2003 29 700
2004 22 600
2005 22 000
2006 34 000
2007 17 300
2008 27 523
2009 37 667
2010 46 994
2011 58 776
2012 50 330
2013 54267
2014 18 841
2015 60 745
2016 64 275
2017 69 338
2018 53 469
2019 70 850
2020 71 348
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 31
Par ailleurs, le chapitre 1E « Limiter et encadrer la création de plans d’eau », bien qu’il ne
concerne pas les réserves de substitution, demande le respect de plusieurs critères :
- La retenue sera remplie en période hivernale du 1er novembre au 31 mars. Les
prélèvements pour l’irrigation auront lieu du 1er avril au 31 octobre. La vidange se fera
via les prélèvements pour l’irrigation, durant la campagne d’irrigation, pour atteindre
un niveau bas en septembre.
- La retenue sera isolée du réseau hydrographique. En effet, elle sera entourée de 4
digues et étanche sur les côtés et le fond. Elle sera remplie par un forage captant les
eaux souterraines.
- La retenue ne comportera pas de dispositif de vidange particulier puisque les
pompages pour l’irrigation assureront de fait ce rôle. Un déversoir servira
d’évacuateur de la crue centennale, bien que la superficie du bassin corresponde au
miroir d’eau de la retenue, à savoir 1 ha.
- L’accumulation de sédiment devrait être minime au regard de l’origine souterraine de
la ressource en eau. Dans le cas où des travaux d’entretien seraient nécessaires, les
sédiments seraient curés en période de basses eaux en septembre, et étalés sur une
parcelle agricole voisine.
- Il n’est pas prévu de dispositif de piégeage des espèces indésirables type pêcherie. En
effet, si la vidange complète de la retenue devait être prévue pour réaliser des
travaux, alors il serait possible de pêcher au filet lors de la période de basses eaux en
septembre.
Le projet est compatible avec les chapitres 7D et 1E du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 qui
encadrent la création de plans d’eau et les prélèvements pour l’irrigation, bien que le présent
projet ne soit pas soumis aux dispositions du paragraphe 1E.
Réservoirs biologiques
Le cours d’eau de l’Arnon est classé en tant que réservoir biologique dans le SDAGE Loire-
Bretagne 2016-2021 au titre de la migration des anguilles.
La retenue est complètement déconnectée du milieu superficiel, notamment de l’Arnon.
Le projet n’aura pas d’incidence sur le réservoir biologique de l’Arnon.
Zone de répartition des eaux (ZRE)
Le projet est situé sur la ZRE du bassin versant du Cher qui concerne les eaux superficielles et
souterraines.
Les prélèvements seront gérés par l’organisme unique de gestion collective des prélèvements
AREA Berry dès la campagne 2022.
La SCEA de Mailly dispose déjà d’une autorisation de prélèvement pour ses forages de
74 882 m3.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 32
Le projet est compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021.
5.3. Compatibilité avec le SAGE Cher amont
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un outil de planification
stratégique à l’échelle d’un bassin hydrographique cohérent. Son objet est la recherche d’une
gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques.
Le projet est situé sur le SAGE Cher amont. Les trois enjeux identifiés par la commission
locale de l’eau du SAGE sont les suivants :
1) satisfaire l’alimentation en eau potable et les exigences écologiques,
2) améliorer la qualité des eaux en luttant contre les rejets,
3) repenser l’aménagement des rivières et assurer leur entretien.
En déclinaison des enjeux retenus, le projet de SAGE est organisé autour de 5 thèmes et 19
objectifs. Le thème n°2 concerne la gestion quantitative de l’eau. Il est précisé l’objectif de
« Satisfaire l’alimentation en eau pour l’irrigation en préservant les cours d’eau à l’étiage »,
avec la disposition « Accompagner la création de retenues de substitution et collinaires » et
sa déclinaison « Créer des retenues de stockage d’eau pour limiter les prélèvements en
période estivale ».
Le projet de retenue de substitution est compatible avec le SAGE Cher amont.
5.4. Compatibilité avec le PGRI Loire-Bretagne 2016-2021
Le plan de gestion des risques d’inondation 2016-2021 du bassin Loire-Bretagne a pour
objectif d’assurer la sécurité des populations, de réduire les dommages individuels et les
coûts collectifs, et de soutenir les territoires après la survenue d’une inondation.
Ce plan de gestion s’impose entre autres, aux documents de planification urbaine, aux
schémas de cohérence territoriale et aux plans de préventions des risques.
Le projet de retenue de substitution n’est pas situé en zone inondable. La compatibilité avec
le PGRI est sans objet.
5.5. Compatibilité avec les documents d’urbanisme
La commune de Lazenay possède une carte communale. Elle ne fait pas partie d’un plan local
d’urbanisme (PLU). La parcelle du projet est située en zone inconstructible. Le document
d’urbanisme ne présente pas de contre-indication à la création de retenue d’eau.
Le projet est compatible avec la carte communale de Lazenay.
5.6. Compatibilité avec les périmètres de protection de captage d’eau potable
Le projet se situe en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau potable.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 33
5.7. Compatibilité avec les plans de préventions des risques naturels
L’objet du plan de prévention des risques est de délimiter les zones exposées directement ou
indirectement à un risque et d’y réglementer l’utilisation des sols. Cette réglementation va de
l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions.
Tableau 8 : Plans de prévention des risques (PPR - N : naturel, T : technologique)
PPR Concerne le projet
PPRN Inondation Non
PPRN Retrait gonflement des argiles Non
PPRN Séismes Non
PPRN Mouvement de terrain Non
PPRN Cavités souterraines Non
PPRT Installations industrielles Non
Le projet est compatible avec les PPR existants.
5.8. Compatibilité avec les arrêtés de biotope
Le projet se situe en dehors de tout périmètre d’arrêté de biotope.
5.9. Compatibilité avec le règlement sanitaire départemental
Le règlement sanitaire départemental du Cher, validé en 1985, présente des items sur les
fossés évacuant les eaux pluviales et les mares pour l’abreuvement. Il n’existe pas de mesures
spécifiques aux retenues pour l’irrigation.
Le projet est compatible avec le règlement sanitaire départemental du Cher.
VI. MESURES CORRECTIVES OU COMPENSATOIRES ENVISAGEES
Il n’est pas prévu de mesures correctives ou compensatoires car la seule incidence relevée est
la consommation de foncier agricole sur une emprise de 7900 m². Or le projet a été réfléchi
de façon globale sur l’exploitation pour justement augmenter la valeur des productions
agricoles.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 34
5) MOYENS DE SURVEILLANCE OU D’EVALUATION DES
PRELEVEMENTS ET DEVERSEMENTS PREVUS
Les dispositifs d’auscultation à mettre en œuvre dans ce projet sont issus du guide pratique
du CEMAGREF de 2006 intitulé « La surveillance et l’entretien des petits barrages », cf.
tableau ci-dessous.
Tableau 9 : Dispositif d'auscultation recommandé pour un petit barrage (source : CEMAGREF, 2006)
MESURES A PREVOIR IMPORTANCE DU BARRAGE
h < 5m et h²√V < 5
Cote du plan d’eau non
Mesures topographiques non
Mesure de la piézométrie non
Mesure des débits
- En cas de géomembrane non protégée une
mesure globale des débits à l’exutoire du
système de drainage
- Dans les autres cas, mesure si débits
significatifs
Bien que le rapport du CEMAGREF de 2006 ne l’estime pas nécessaire, une échelle
limnimétrique sera installée afin que l’exploitant connaisse le niveau d’eau restant dans le
plan d’eau. De plus, il existe un compteur volumétrique sur le forage en entrée de la retenue
pour connaître la quantité remplie et un en sortie pour le volume utilisée pour l’irrigation des
cultures.
L’exploitant assurera une surveillance régulière de l’ouvrage avec une inspection visuelle des
digues et des ouvrages a minima une fois par an. Celle-ci permettra de déceler d’éventuelles
fuites, détérioration des talus, du déversoir, du chenal d’évacuation, ouvrages de pompage,
etc. ainsi que la présence potentielle d’espèces invasives.
En cas de détérioration des ouvrages, ceux-ci seront réparés dans les meilleurs délais. En cas
de présence d’espèces invasives, celles-ci seront éliminées en prenant les précautions
nécessaires pour éviter leur dissémination.
Les berges seront végétalisées avec un semis d’espèces herbacées type ray-grass. Un broyage
annuel est prévu pour éviter l’apparition d’espèces arbustives ou arborescentes. En effet, la
végétation ligneuse est totalement proscrite sur les digues pour éviter la création de renards
d’eau, comme le prévoit l’arrêté du 27 août 1999.
En cas de présence excessive de sédiments dans le fond de la retenue, un curage pourra être
opéré à l’aide d’un engin mécanique type pelleteuse. Ce type de travaux intervient
généralement tous les 10 ans. Le curage aura lieu en période de basses eaux, après la
campagne d’irrigation, à savoir entre septembre et novembre. Les potentielles eaux
résiduelles en fond de retenue pourront être pompées par le système en place et déversées
dans le fossé d’évacuation prévu à cet effet. Les sédiments pourront être étalés sur les
parcelles agricoles de l’exploitation.
Chambre d’agriculture du Cher – CREATION D’UNE RETENUE POUR l’IRRIGATION SCEA DE MAILLY – page 35
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d’incidence sur les sites Natura 2000
Annexe 2 : Situation du projet au 1 : 50 000ème sur carte IGN
Annexe 3 : Diagnostique agro-pédologique
Annexe 4 : Carte des sols (1/20 000)
Chambre d’agriculture du Cher – Etude de son projet d’installation Premium – page 36
Chambre d’agriculture du Cher
Z.A du Détour du Pavé
2701 route d’Orléans
18230 Saint-Doulchard
Tél : 02 48 23 04 00
Fax : 02 48 65 18 43
Mail : [email protected]
Antenne de Saint-Amand-Montrond
794, rue Pelletier Doisy
18200 Saint-Amand-Montrond
Tél : 02 48 96 18 02
Fax : 02 48 61 59 94
Modèle 2010-11
ANNEXE 1
PRÉFECTURE DE LA RÉGION CENTRE
Formulaire d’évaluation simplifiée des incidences au titre de Natura 2000
en application de l’article R.414-23 du code de l’environnement
Préambule :
Ce formulaire est à remplir par le porteur de projet et fait office de dossier d’évaluation des incidences Natura 2000 lorsqu’il démontre, par une analyse succincte du projet et des enjeux, l’absence d’incidence sur un (ou des) site(s) Natura 2000 ou leur caractère négligeable.
Si une incidence non négligeable ne peut être facilement exclue sans analyse plus approfondie, un dossier complet d’évaluation doit être établi.
Où trouver des informations sur Natura 2000 ?
Vous pouvez contacter le service en charge du traitement de votre demande de déclaration, d’autorisation ou d’approbation.
Vous pouvez également contacter le Service Environnement de la Direction Départementale des Territoires (DDT) ou le Service Eau et Biodiversité de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).
De nombreuses informations sont disponibles sur le site Internet de la DREAL Centre :
- Liste des sites Natura 2000 de la région Centre par commune : www.centre.developpement-durable.gouv.fr/acces-aux-sites-relevant-de-la-a187.html (ZSC) www.centre.developpement-durable.gouv.fr/acces-aux-sites-relevant-de-la-a342.html (ZPS)
- Fiches descriptives, cartes et documents d’objectifs des sites Natura 2000 : www.centre.developpement-durable.gouv.fr/les-sites-natura-2000-en-details-a186.html (ZSC) www.centre.developpement-durable.gouv.fr/les-sites-natura-2000-en-details-a341.html (ZPS)
- Carte interactive des zonages sur la nature (carmen) : http://carmen.application.developpement-durable.gouv.fr/11/nature_region2.map
- Fiches descriptives des milieux et espèces Natura 2000 : www.centre.developpement-durable.gouv.fr/les-habitats-et-especes-d-interet-a189.html (directive « Habitats ») www.centre.developpement-durable.gouv.fr/les-oiseaux-d-interet-a343.html (directive « Oiseaux »)
Modèle 2010-11
NOM, PRENOM et QUALITE du responsable du projet pour les personnes morales :
GOUSSARD James, Exploitant
[email protected] EMAIL :
TELECOPIE : 06 60 59 75 65 TELEPHONE :
ADRESSE : La Paillonnerie
18 700 LAZENAY
NOM et PRENOM du demandeur ou RAISON SOCIALE pour les personnes morales :
SCEA DE MAILLY
STATUT JURIDIQUE : SCEA (particulier, collectivité, société, autre…)
COORDONNEES DU PORTEUR DE PROJET :
Modèle 2010-11
Joindre obligatoirement une carte de localisation précise du projet, de la manifestation ou de l’intervention sur fond de carte IGN au 1/25000 ou au 1/50000 (une impression à partir du Géoportail www.geoportail.fr peut servir de support) et un plan descriptif du projet (plan cadastral, plan de masse, etc.).
A PROXIMITE DU (DES) SITE(S) NATURA 2000 SUIVANT(S) :
A 3,25 km du site FR2400531 : "Ilots de marais et coteaux calcaires au nord-ouest de la Champagne Berrichone"
A L’INTERIEUR DU (DES) SITE(S) NATURA 2000 SUIVANT(S) :
Domaine de Mailly LIEU(X)-DIT(S) :
COMMUNE(S) CONCERNEE(S) : Lazenay
Localisation :
1 DESCRIPTION DU PROJET, DE LA MANIFESTATION OU DE L’INTERVENTION
Intitulé et nature du projet, de la manifestation ou de l’intervention :
Préciser le type d’activité envisagé : manifestation sportive (terrestre, nautique, aérienne, motorisée ou non, etc.), création d’équipements ou d’infrastructures (chemins, dessertes, parkings, voies d’accès, aménagements pour l’accueil du public, etc.), constructions, canalisations, travaux en cours d’eau ou en berges, création de plan d’eau, prélèvements, rejets, drainages, curages, abattages d’arbres, plantations, etc.
Création d'une retenue de substitution pour l'irrigation agricole déconnectée du milieu superficiel, avec 4 digues dont l'échantéité est assurée par une Géomembrane PEHD 1,5 mm.
Modèle 2010-11
Préciser la durée (en nombre de jours, de mois) et/ou la période (saison, entre JJ/MM/AA et JJ/MM/AA) approximative ou exacte des travaux, de la manifestation ou de l’intervention si elles sont connues.
Septembre - Octobre 2021
Durée et période des travaux, de la manifestation ou de l’intervention :
Étendue du projet, de la manifestation ou de l’intervention :
SURFACE APPROXIMATIVE DE L’EMPRISE GLOBALE DU PROJET : (préciser l’unité de mesure : m
2, ha, etc.)
ET / OU
9 988 m²
LINEAIRE TOTAL CONCERNE PAR LE PROJET OU LA MANIFESTATION : (préciser l’unité de mesure : m, km, etc.)
NOMBRE PREVU DE PARTICIPANTS : (dans le cas de manifestations sportives ou culturelles)
SURFACES CONCERNEES PAR TYPE DE TRAVAUX OU D’AMENAGEMENT : (préciser si nécessaire pour chaque aménagement unitaire. Exemples : surfaces imperméabilisées, construites, défrichées, etc.)
9 988 m² de surface agricole actuellement cultivée en orge d'hiver
LINEAIRES CONCERNES PAR TYPE DE TRAVAUX OU D’AMENAGEMENT : (préciser si nécessaire pour chaque aménagement unitaire. Exemples : linéaires d’infrastructures, de canalisations, de travail en cours d’eau ou fossés, etc.)
Modèle 2010-11
2 DESCRIPTION DES INCIDENCES DU PROJET, DE LA MANIFESTATION OU DE
L’INTERVENTION SUR UN (DES) SITE(S) NATURA 2000
Milieux présents sur l’emprise du projet :
Cocher les cases concernées et joindre dans la mesure du possible une ou des photo(s) du site avec le report des prises de vue sur la carte de localisation.
□ zone urbanisée ou construite
□ routes et accotements
□ autre milieu artificialisé (préciser si possible : carrière, terrain de sport, camping, etc.)
□ jardin, verger, zone maraîchère, vigne
□ grande culture
□ friche
□ jachère
□ prairie (préciser si possible pré de fauche ou pâture)
□ autre milieu ouvert (préciser si possible : lande, fourré, etc.)
□ forêt de feuillus
□ forêt de résineux
□ forêt mixte
□ plantation de peupliers
□ bosquet
□ haie (préciser si possible : haie arbustive ou arborée, continue ou non, etc.)
□ vieux arbres (préciser si possible : alignements, isolés, têtards, etc.)
□ cours d’eau (préciser si possible la périphérie : bancs de sables, fourrés, forêt, etc.)
□ plan d’eau (préciser s’il est compris dans une chaîne d’étangs)
□ mare (préciser si possible si elle est végétalisée ou non)
□ fossé
□ autre zone humide (préciser si possible : roselière, tourbière, etc.)
□ autre milieu (préciser si possible : grotte, falaise, etc.)
Pour chaque milieu, on fera mention, dans la mesure du possible, des activités qu’ils supportent et de leur fréquence (exemple : mare servant toute l’année à l’abreuvement des troupeaux ; prairie fauchée tous les ans ; terrain de sport régulièrement utilisé ; etc.).
Modèle 2010-11
Types d’incidences potentielles générées par le projet, la manifestation ou l’intervention :
Cocher les cases potentiellement concernées et si possible les milieux/espèces susceptibles d’être touchés pour chaque type d’impact. Préciser également si l’impact est avéré ou éventuel.
□ destruction du milieu par travail ou décapage du sol, installations ou constructions, changement d’occupation du sol, comblement de zones humides, abattage d’arbres ou de haies…
Préciser :
□ détérioration du milieu par piétinement, circulations de véhicules motorisés ou non, drainage et assèchement…
Préciser : La retenue prendra la place d'une culture. Toutefois, il s'agit d'assurer une meilleure valeur ajoutée aux productions agricoles de l'exploitant.
□ détérioration du milieu par pollution directe ou indirecte (traitements, rejets…)
Préciser : Les engins de terrassement accèderont au chantier depuis un chemin d'accès habituellement utilisés pour la circulation des engins agricoles. La parcelle agricole, au niveau de l'emprise du chantier, sera tassée mais remise en état à la livraison finale.
□ détérioration du milieu par abandon des pratiques de gestion courante, déprise, enfrichement…
Préciser :
□ perturbation d’espèces par la fréquentation humaine, les émissions de bruits, de poussières, l’éclairage (notamment de nuit), la rupture de corridors écologiques…
Préciser :
Modèle 2010-11
3 CONCLUSION
Il est de la responsabilité du porteur de projet de conclure ici sur l’absence ou non d’incidences de son projet. En cas d’incertitude, il est conseillé de prévoir une évaluation complète.
Le projet est-il susceptible d’avoir une incidence notable sur un (ou des) site(s) Natura 2000 (le cas échant, par effet cumulé avec d’autres projets portés par le demandeur) ?
□ NON : ce formulaire accompagné du dossier de demande est à remettre au service en charge de l’instruction.
□ OUI : un dossier complet doit être établi et transmis au service en charge de l’instruction
du dossier.
Commentaires éventuels :
Fait à : Lazenay Le : 10/06/2021
Signature : James GOUSSARD
ANNEXE 2
Ressources cartographiques : geoportail.gouv.fr
Situation géographique du projet :
(Coordonnées géographiques Lambert 93 : X = 631432 Y = 6662837)
Distance à la zone Natura 2000 : FR2400531
« Ilots de marais et coteaux calcaires au nord-ouest de la Champagne Berrichonne »
THEMATIQUE
Diagnostic
agropédologique
James GOUSSARD
La Paillonnerie
18120 LAZENAY
DOSSIER SUIVI PAR :
Nelly DUIGOU et Alexia JOURDIN
Nelly : 06 31 01 23 59
Alexia : 06 31 01 15 88
Date de réalisation : juillet 2020
Date de rendu : octobre 2020
Visite sur site
Rendez-vous au bureau
Analyse au bureau
www.centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr
ANNEXE 3
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 2
SOMMAIRE
Contexte de l’étude .......................................................................................... 3
Méthode .................................................................................................... 3
Projet de réserve n°1 ............................................................................... 4
Projet de réserve n°2 ............................................................................... 6
Discussion ................................................................................................. 7
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 3
Contexte de l’étude
James GOUSSARD souhaite réaliser deux réserves d’eau pour l’irrigation dans le cadre de la
sécurisation de sa production pour les années à venir.
La loi de 2008 sur la préservation des Zones humides demande un diagnostic préalable à tout
projet. Ce compte-rendu décrit les sols des parcelles où les réserves d’eau sont prévues.
Le diagnostic des sols de zones humides fait appel aux spécialistes en pédologie et s’appuie
sur une typologie de profils de sols permettant, à partir d’observations sur le terrain
concernant notamment les phénomènes d’oxydo-réduction (signes rédoxiques et
réductiques = taches d’hydromorphie), de définir si les sols prospectés relèvent
réglementairement des sols de zones humides ou non.
Cette typologie des sols de zones humides a été conçue par des scientifiques et est annexée
à la Circulaire du 18 janvier 2010 (Figure 1). Il s’agit naturellement de la base scientifique et
réglementaire sur laquelle les pédologues de la Chambre d’agriculture du Cher s’appuient
pour renseigner les exploitants dans le cadre des études préalables au drainage.
FIGURE 1 : CLASSES D’HYDROMORPHIE DU GROUPE D’ETUDE DES PROBLEMES DE PEDOLOGIE APPLIQUEE (GEPPA, 1981).
Méthode
La caractérisation de zones humides s’appuie sur les données bibliographiques locales
disponibles et sur une visite de terrain.
La carte des sols à l’échelle 1/50 000 est disponible sur tout le département. Elle a été réalisée
à partir d’un sondage tous les 15 à 20 ha. C’est une représentation subjective de la continuité
pédologique. Elle est à utiliser dans les limites de sa conception.
L’observation de terrain se fait par sondage à la tarière ou par observation de profils sur
fosse.
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 4
Parcelle n°1 à la Paillonnerie
Fosse n°1
Projet de réserve n°1
Parcelle à « La Paillonnerie » :
L’agriculteur indique que la parcelle n’est pas drainée et que la culture de l’orge est possible,
avec des rendements tout à fait satisfaisants. Ces deux informations indiquent une vitesse de
ressuyage du profil bonne à moyenne.
Contexte géologique
Dans ce secteur, l’assise calcaire de Champagne Berrichonne (Oxfordien) est recouverte de
matériaux divers : calcaire lacustre, alluvions et recouvrements éoliens.
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 5
Contexte pédologique
La carte des sols à l’échelle 1/50 000 indique que la parcelle où la réserve est en projet,
présente des sols bruns, de texture argileuse à argilo-limoneuse, épais, à ressuyage bon à
moyen.
La carte des sols et la légende sont annexées au dossier. L’étiquette concernant à la plage de
sol étudiée est la « 11/109/202 ».
Description de la fosse observée
La fosse a été creusée sur une profondeur de plus de 2,50 m. Le sol est très épais, l’assise
calcaire n’a pas été vue. La fosse est localisée dans le 1/3 bas du versant de la parcelle.
Compte tenu de la topographie de la parcelle et de la localisation de la fosse, cette
observation est suffisante.
0-30 cm : texture limono-argileuse, pas d’effervescence à l’acide, pas d’éléments grossiers,
très peu de signes rédoxiques (1%), structure polyédrique ;
30-75 cm : texture argileuse, quelques revêtements argileux, pas d’effervescence à l’acide, pas
ou peu d’éléments grossiers, très peu de signes rédoxiques (1%), structure polyédrique ;
75-100 cm : texture argileuse, revêtements argileux, pas d’effervescence à l’acide, pas ou peu
d’éléments grossiers, signes rédoxiques (>10%), structure polyédrique.
D’après les observations pédologiques, ce sol est classé en catégorie IIIb des classes
d’hydromorphie GEPPA. Ce n’est pas un sol de zone humide.
La réserve utile de cette parcelle est estimée à 130 mm.
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 6
Fosse n°2
Parcelle n°2 à Mailly
Projet de réserve n°2
Contexte géologique
Dans ce secteur, l’assise calcaire de Champagne Berrichonne (Oxfordien Supérieur et
Kimméridgien inférieur) affleure.
Contexte pédologique
La carte des sols à l’échelle 1/50 000 indique la parcelle où la réserve est en projet, présente
des sols Calcosols, de texture argileuse, superficiel, à ressuyage rapide.
La carte des sols et la légende sont annexées au dossier.
Description de la fosse observée
La fosse a été creusée sur une profondeur de 50 cm. Le sol est peu épais.
C’est un sol argileux, carbonaté, à forte charge en cailloux, à vitesse de ressuyage rapide.
La réserve utile est de l’ordre de 60 mm.
Ce n’est pas un sol de zone humide.
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 7
Discussion
Au-delà du diagnostic « Zones humides », la conversation entre M. GOUSSARD, son fils, et les
conseillers de la Chambre d’Agriculture (Alexia JOURDIN -irrigation, Nelly DUIGOU-sol et
Thomas BEILVERT-biodiversité) a été variée et très intéressante.
Les principaux points abordés ont été le chaulage et le fonctionnement biologique du sol.
Le chaulage
Maintenir le pH à la neutralité est un indispensable agronomique en grandes cultures et en
production de fourrages.
La dose de valeur neutralisante à apporter est à choisir en fonction du pH initial et de la CEC.
Par exemple, il est inutile d’apporter une grosse dose sur un sol à faible CEC, car le surplus de
calcium sera perdu vers la profondeur.
Le tableau ci-dessous donne les doses à épandre :
Le produit à épandre peut être du calcaire broyé (sauf si nécessité de redressement rapide,
où la chaux sera préférée).
Chambre d’agriculture du Cher – Diagnostic agropédologique – 8
Matières organiques de sols
Par l’intermédiaire des microorganismes, les matières organiques du sol permettent
d’apporter et de recycler des éléments fertilisants et d’améliorer la stabilité structurale du sol
(limiter la battance).
Il est important de garder en mémoire que les microorganismes du sol ont besoin de
carbone frais comme source d’énergie. L’exportation de résidus de cultures ou de fourrages
doit donc être raisonnée. L’apport d’effluents organiques compense en totalité ou en partie
ce qui a été exporté. La mise en place de couverts (sous réserve des conditions
météorologiques estivales et automnales) permet de piéger du carbone atmosphérique et de
nourrir les organismes du sol.
Il pourrait être intéressant de réaliser une analyse biologique de sol dans une parcelle
représentative de l’exploitation. Le diagnostic permettra de connaitre l’influence des
pratiques de ces 20 dernières années et donnera des éléments pour piloter les 20 prochaines,
en terme de matière organique
La fiche présentant la prestation d’analyse biologique est jointe à ce rapport.
ANNEXE 4 : Carte des sols (1/20 000)
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