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Service Culture - Ville de Niort Parcours Pilori - Saison 2011-2012
Ginette Sarazin, Ginette au Pilori
Dossier pédagogique
Référent Pilori - David Audouit (05 49 78 75 35) Suivi du Parcours – Guillaume Ripaud (05 49 78 74 79)
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SOMMAIRE
Introduction Page 3
I. L’Exposition Ginette au Pilori , Ginette Sarazin
Pages 4 à 9
II. La sculpture dans l’histoire de l’art Pages 10 à 11
III. Le Pilori, espace d’art visuel
Pages 12 à 18
Ginette Sarazin
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Introduction
Le Pilori, ancien hôtel de ville construit au XVIe siècle sur l’emplacement d’un
pilori médiéval, est désormais un espace d’art visuel , accueillant depuis 2009 des
expositions d’artistes contemporains. L’objectif de ce lieu est qu’il ne devienne pas
seulement une galerie d’exposition, mais un véritable lieu d’échange entre l’artiste et
le public. A ce titre, les artistes sont en quasi-permanence présents lors des visites
de groupes, à fortiori dans le cadre du Parcours Pilori proposé par la Ville aux
établissements scolaires. La programmation du Pilori est de plus le résultat d’une
concertation entre divers acteurs, à savoir la Ville de Niort et des représentants du
secteur des arts visuels niortais, que sont Artistes de garde (arts plastiques), hORS
cHAMPS (cinéma), Pour l’Instant (photographie) et la Winterlong Galerie (graff).
Pour la saison 2011-2012 , le Parcours Pilori, organisé en partenariat avec
l’Inspection académique , a comme thème la métamorphose , avec l’idée que tout
peut être transformé, que l’environnement peut être un véritable champ de recherche
artistique. A ce titre, la Ville de Niort propose cinq expositions dans le cadre de ce
parcours, à savoir celle de Kid Acne & Ema Unclear Ground – Terrain Vague (du 4
au 29 octobre 2011), Ginette au Pilori de Ginette Sarazin (du 8 au 26 novembre
2011), Il Mondo Nuovo de Gérard Lhériteau (du 7 au 25 février 2012), Etape,
chemin faisant de Jean-Christophe Roudot (du 6 au 24 mars 2012) et
Métamorphoses de Fanny Alloing (du 5 au 23 juin 2012). Pour chaque visite de
classe, l’artiste est présent, et fait l’interface entre son œuvre et le public.
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I. L’Exposition Ginette au Pilori , de Ginette
Sarazin.
Biographie de l’artiste:
Ginette Sarazin, qui vit et travaille à
Surin dans les Deux-Sèvres, se définit comme
une « plasticienne sculpteur ». Poitevine
depuis 1960, Ginette Sarazin a pourtant
débuté en 1978 par un CAP de fleuriste puis
un BEP d’horticulture. Dix années plus tard,
elle obtient son Diplôme national supérieur
d’expression plastique et décide de travailler
dans l’univers du théâtre et des arts de la rue
en collaborant avec la compagnie les Lackaal
Duckric de 1989 à 1995.
Thèmes des installations :
« J’ai appelé cette installation "Ginette au Pilori" parce que ça me faisait trop
envie » indique l’artiste, qui présentera la suite du Cabinet de Ginette, installé à la
Roussille, où elle racontait ses affaires de femme. Ginette au Pilori, « c’est le même
vocabulaire, c’est toujours un travail de femme », cette fois en deux tableaux, entre
installation et performance. Dans la première salle, elle s’instaure "D.ji.net" pour
Danse et redanse de 5 à 7 : « C’est Ginette aux manettes de 5 à 7, s’amuse –t-elle.
Je prépare un travail sonore…» À découvrir, on l’aura compris, de 17h à 19h. La
seconde salle accueillera Chambre avec vieux sage. « Là, c’est plus tranquille. Je
vais essayer de faire des vols d’ombre de vieux sage… Si j’en trouve ! Ça doit être
rare, les vieux sages » se demande Ginette Sarrazin, qui n’a pas fini de nous
étonner par le mélange de pertinence, de décalage et de tendresse qui se dégage de
son œuvre.
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Voici quelques photographies des expositions réalisées par Ginette Sarazin dans le
cadre du Cabinet de Ginette S, à la Roussille (Niort, quartier de St Liguaire),
d’octobre 2009 à juin 2010.
Source : http://cabinetginettes.blogspot.com/
Le Cabinet de
Ginette S à La
Roussille
Cueillette d’assiettes (novembre 2009)
Dînette la soupe
de maman
(décembre
2009)
Ballade dans le bouquet (février 2010)
Dépose Ginette
vous aime (mars
2010)
Info.placard (mars 2010)
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Quelques Pistes pour des ateliers.
-Travailler de façon globale autour de la couleur, des techniques liées à son
utilisation (dégradés, ombres, contrastes, jeux de lumières). Les œuvres de Ginette
Sarazin aiment à jouer et se jouer des couleurs. A ce titre, il pourrait être pertinent de
s’intéresser à certaines techniques de peintures comme le clair-obscur (exemple du
peintre Italien Le Caravage, Renaissance italienne), ou à certains mouvements
artistiques comme l’impressionnisme (seconde moitié du XIXe siècle, avec l’étude
entre autres des œuvres de Claude Monet, Edgar Degas, Edouard Manet, Paul
Cézanne ou Camille Pissarro) ou le pointillisme (fin XIXe siècle, avec notamment la
figure de George Seurat).
La Vocation de Saint Matthieu, Le Caravage, 1600, chapelle Contarelli, église Saint Louis des Français, Rome, Italie
Impression soleil levant, Claude Monet, 1873, Musée Marmottant Monet, Paris
Le pas battu, Edgar Degas, 1879, collection privée
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Le Déjeuner sur l’herbe, Edouard Manet, 1862-1863, Musée d’Orsay, Paris
Les Joueurs de cartes, Paul Cézanne, 1890-1895, Musée d’Orsay, Paris
Boulevard Montmartre soleil couchant, 1897, Musée de l’Hermitage, Saint-Pétersbourg, Russie
Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte, George Seurat, 1884-1885, Art Institute, Chicago, Etats-Unis
-Travailler autour du thème des installations (sculpture, collage, bricolage), pouvant
conduire à la réalisation de montages. L’installation en tant que support artistique
n’est pas forcément très connue du grand public, et notamment du public jeune.
C’est donc l’occasion de présenter ce support et d’en décliner les différents usages.
Cela peut permettre d’aborder une large palette de supports, comme le bois, la pierre
(possibilité de mettre en place des ateliers sculptures en utilisant ces matériaux), le
textile (pourquoi ne pas faire découvrir aux enfants la couture ou la broderie, du
moins les y initier), ou encore le stuc (à rapprocher d’ateliers poterie). L’avantage de
cette approche plurielle est de montrer que les frontières de l’art sont difficilement
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traçables, et que l’art ne se cantonne pas à des formes pré-établies. La sculpture
pourra aussi donner aux élèves une autre vision des arts visuels, sortant plus des
sentiers battus. Ce pourrait également être l’occasion d’étudier des sculpteurs de
renom, comme Auguste Rodin (XIXe siècle) ou César Baldaccini, plus connu sous le
nom de César (XXe siècle), par exemples, mais la liste est loin d’être exhaustive.
Flying Frenchman, César Baldaccini dit César, 1992, Hong-Kong
Le Penseur, Auguste Rodin, 1903, Musée Rodin, Paris
-Travailler sur le détournement des objets dans l’art, à l’image de certaines œuvres
de Ginette Sarazin : détournement de leur contexte de création, de la façon dont ils
sont utilisés, l’angle sous lequel ils sont en général perçus. Les oeuvres de Ginette
Sarazin exposées au Parc oriental de Maulévrier (Maine et Loire) à l’automne 2010
peuvent servir de point de départ. Elle avait notamment travaillé sur le support
artistique que peut être la photographie. Détourner les objets de leur contexte
original peut prendre tout son sens dans la dialectique urbain/rural (Niort étant en
quelque sorte une « ville à la campagne »), ou autour du Marais poitevin et des
berges de la Sèvre niortaise. « Quelles ruptures et continuité entre l’eau et la terre »,
voilà un exemple de thème pouvant être traité, le marais et ses alentours étant partie
prenante de l’histoire du territoire local. La photographie est de plus un champ
artistique à explorer. Il pourrait être pertinent d’étudier certains photographes comme
Resa Deghati, plus connu sous le nom de Reza, photographe iranien ayant fuit son
pays et la dictature, ou encore Robert Doisneau, un photographe français.
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Photographie de Reza Deghati dit Reza, 3 juillet 2005, Kaboul, Afghanistan
Photographie de Robert Doisneau, Les escaliers de Montmartre, 1958
-Une dernière piste pourrait être d’étudier les Arts Décoratifs, à travers par exemple
la figure de Libuše Niklová (1934-1981), fameuse « designer de jouets » tchèque.
Certaines de ses œuvres peuvent d’ailleurs être vues au Musée des Arts décoratifs
de Paris. L’intérêt d’étudier les arts décoratifs est notamment de mettre en valeur ce
champ artistique, en cherchant à voir s’il existe ou non une frontière entre
l’artisan et l’artiste , et si oui où cette dernière se situe.
Œuvres de Libuše Niklován (jouets gonflables), musée des arts décoratifs, Paris, 2011.
Ginette Vous aime, parc oriental de Maulévrier, 2010.
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II. La sculpture dans l’histoire de l’art -30 000 -2500
Préhistoire
Vénus de Brassempouy, fragment de statuette en ivoire -26 000 -24 000 av JC Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye
500
Antiquité
Frise des panathénées, extrait de la frise du Parthénon Phidias -447 -432 av J.C. British museum, Londres Angleterre
Statues de soldats en terre cuite Mausolée de l’empereur Qin IIIe s av J.C à proximité d la ville de Xi’an Chine
1500
Moyen-Age
Vitrail, Rose Sud de la Cathédrale Notre Dame de Paris Jean de Chelles et Pierre de Montreuil (maîtres d’œuvre) 1260
Bas relief première moitié du XIIe siècle Temple d’Angkor Cambodge
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1800
Temps
modernes
Bassin d’Apollon Jean-Baptiste Tuby 1668-1671 Jardins du Château de Versailles
1900
XIXe siècle
La Vague ou Les Baigneuses Camille Claudel 1897-1903 Musée Rodin Paris
20…
XXe siècle à nos jours
Outsiderin et Arroyo grande 30.04.02 - 11.08.02 Tobias Rehberger 2002 Centre Georges Pompidou (Musée national d’art moderne) Paris
Œuvre de Takashi Murakami au Château de Versailles exposition du 14 septembre au 12 décembre 2010
La sculpture à travers l’Histoire
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III. Le Pilori, espace d’art visuel
1/ Approche étymologique
Le Pilori est un support sur lequel ou auquel on attachait les condamnés
à l’exposition publique . Peine qui répondait à un double objectif : humilier le
condamné et servir d’exemple à l’ensemble de la population.
A Niort, au Moyen Age, il s’agissait de colliers de fer scellés en façade du
bâtiment situé anciennement sur la place du Pilori. Une pancarte mentionnant le
crime était posée à proximité ou directement au autour du cou du condamné.
2/ Approche historique
Le Pilori tel que nous pouvons le visiter
aujourd’hui est en réalité le second Hôtel de ville
de Niort . Ce bâtiment porte le nom de Pilori car il a
été construit à partir de 1380 en lieu et place de
l’ancien pilori, dont l’existence est attestée depuis la
fin du XIIIe siècle. Cette bâtisse a sans doute
continué d’être sous l’Ancien Régime le lieu
d’emprisonnement et d’exposition des
prisonniers . Les exécutions se déroulant quant à
Pilori de type « carcan »
Pilori de type « roue »
Le Pilori
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elle, sur l’actuelle place Chanzy.
Parler du Pilori c’est évoquer l’histoire de la constitution de la Ville de Niort, car le
bâtiment a servi d’Hôtel de ville pendant plusieurs siècles.
Niort au Moyen-Age Le donjon est en réalité le dernier vestige du château de Niort qui s’étendait à
l’époque sur un périmètre de 700 m comprenant l’actuel marché, la place du donjon
et la préfecture. Le donjon formait le cœur du château .
Plan du château de Niort La ville de Niort s’étendait au-delà du simple périmètre du château. Elle était
protégée par des remparts de près de 2,8 km de long. Les portes de la Ville étaient
gardées par des tours . Côté Sèvre, deux ponts permettaient d’accéder à la ville.
L’un, mobile (sorte de pont-levis ) reliait le château au fort Foucault.
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3/ Approche architecturale 1380 : construction du second Hôtel de Ville en lieu et place du Pilori médiéval .
C’est pour cette raison que le bâtiment conservera au cours des siècles le nom de
Pilori.
1530 : campagne de rénovation de l’Hôtel de ville
réalisée par l’architecte Mathurin Berthomé ,
également architecte de l’Eglise Notre-Dame. C’est lui
qui a donné au « Pilori », sa forme actuelle.
L’architecte conservera du bâtiment de 1380 que le
beffroi (tour carrée).
Mathurin Berthomé donne à l’édifice une
architecture de type Renaissance tout
en conservant les caractéristiques des
forteresses médiévales (tours semi-
circulaires, créneaux, gargouilles …).
Beffroi du XIVe siècle
Détail tour (gargouille + créneaux décoratifs)
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Fin XIXe : campagne de restauration par
l’architecte Juste Lisch. Construction du
clocher au sommet du beffroi, de
l’escalier à 2 rampes à l’entrée du
bâtiment et peintures de la grande salle
au premier étage.
4/ Approche artistique
Après avoir été tour à tour, un Hôtel de ville , un tribunal sous la Révolution, une
bibliothèque , le siège d’un club populaire , un musée , une librairie , le Pilori est
depuis 2009 un espace d’exposition d’arts visuels .
Les arts visuels sont les arts qui produisent des objets perçus essentiellement
par l'œil du spectateur . Cette notion englobe les arts plastiques traditionnels
(peinture sculpture, dessin… ) auxquels s'ajoutent la photographie, l'art vidéo et
l’art numérique .
Escalier à deux rampes du XIXe siècle
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Panorama des artistes exposés au Pilori depuis septembre 2010
Sandrine Marc (Photographie) Du 7 au 25 septembre 2010
Alain Bachet (Photographie/
Vidéo) Du 5 au 23 octobre 2010
Zarco (Sculpture) Du 2 au 20 novembre 2010
Herbert Baglione (Peinture/ Graff) Du 1er au 24 décembre 2010
Sylvia Trouvé (Peinture) Du 1er au 19 février 2011
Alain Richard (Peinture) Du 8 au 26 mars 2011
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Julien Lassort (Installation vidéo) Du 12 au 30 avril 2011
Alexandre Giraud (Photographie)
Du 10 au 28 mai 2011
Joëlle Bourland (Dessin) Du 7 au 25 juin 2011
Anne Leroy (Photographie) Du 9 au 27août 2011
Claire Béguier (Photographie) Du 6 au 24 septembre 2011
Kid Acne (Graff) Du 4 au 29 octobre 2011
Ema (Graff, installation) Du 4 au 29 octobre
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Prochainement au Pilori
Ginette Sarazin (Installation / Sculpture)
Du 8 au 26 novembre 2011
Delphine Drapier (Peinture) Du 6 au 23 décembre 2011
Gérard Lhériteau (Installation) Du 7 au 25 février 2012
Jean-Christophe Roudot (Installation)
Du 6 au 24 mars 2012
Alex Gennaro (Vidéo) Du 3 au 21 avril 2012
Annabelle Munoz-Rio (Photographie)
Du 9 au 26 mai 2012
Fanny Alloing (Sculpture) Du 5 au 23 juin 2012
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