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90" Anne». N* -897 — Saint D Numéro s» Cvntlints Mardi 11 et Mercredi 12 Décembre 19M.

Courrier de CannesTÉLÉGRAMME DU SUD-EST

A B O N N E M E N T S

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Rédaction & Administrgtïon : 24 , RUE HOCHE

Adrosa» TdliSffraphiqtn» ; COURRIER CANNES.

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A N N O N C E S

Annonces !4IÎ1]O*, f p.Ko iurfl colnnn«B. O fr. I i5 C*DI,Annonce» !*sll«. 3* PARS... O fr. RO »

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QUOTIDIEN, LITTÉRAIRE, POLITIQUE « AGRICOLE PARAISSANT LE SOIR ET PUBLIANT LES DERNIÈRES NOUVELLES DU MONDE ENTIER

PARIS QUI PASSEMaladie à la mode.— Divertisse-

ment — La vacclnade.— L'hommecoupé en morceaux

Brusquement, alors que les parisiens goûtaient avtc joie le reposbien gagné après ces 8Îx mois d'Ex-position, les médecins ont lancé lanouvelle qu'une épidémie de variolesévissait.

Une sorte d'affolement, un peuaussi un jeu, s'est emparé des pari-siens et partout l'on vaccine avec fu-reur : dans les administrations pu-bliaues, dans les grands magasina,dans les banques, dans les écoles. Ily a quelques jours, cheiune de mesamies, qui a son hôtel autour desChamps-Elysées, qu'elle ne fut pasma stupéfaction, de voir dans le sa-lon une génisse ! Entre deux tassesde thé elle avait organisé une vac-cin ade 1

Et comme la politique se mêle delout, la politique s>9l préoccupée de1» variole. Elle est devenue une ma-ladie de parti. Les gens qui soct pourlo gouvernement prétendent qu'elle«st tout a fait bénigne, alors que lesaati ministériels • larmoient qu'ellefait dea ravages énormes et que c'estla faute de Waldeck.

C'est bien un peu ridicule, maisn'y eut-il pas des gens qui affirmè-rent que Troppmann assassina septpersonnes, sur l'ordre de Napoléon,dans le but unique de détourner lé-gèrement l'attention.

Au siècle dernier, soixante pourcent de nos concitoyens étaient at-tsin i de la variole dandle cours doleur vie, dix pour c»nt en mouraientet, lô reste, demeurait marqué. Sibien, que, pas la plupart, mais beau-coup des jolies femmes de l'ancienrégime, avaient la peau comme unepassoiie et un galant écrivant à l'uned'elles retenue au Ht par la variole luidisait aimablement, que la maladiene ferait que creuser dans son épi-derme de « nouveaux nids à baisers ».Quant aux pauvres femmes, victimesdu fléau, elles s'en consolaient com-me Mme de Larnage, qui dans unrire un peu amer, disait :

— Je m'imagine que mon miroirest couvert de sable 1

Si l'on en croit M. de Voltaire,que la variole n'épargnât point, cen'est pas à Jenner, bien qu'on l'ho-nore pour ce fait, que l'on doit levaccin qui, en définitive, nous a pres-que débarrassés de ce mal atroce.Bien avant ce médecin, les circas-siens avaient trouvé le traitement dufléau. Et ils inoculaient a leurs filles,qui avaient réputation de beauté, dupus d* varioleux.

La femme de l'ambassadeur d'An-glelerre.ladyWortiey Montagne rap-porta cette formule au début duXVIIIe

siècle La pratiqua s'en répandittrès vile. Mais le Parlement qui, atoute époque, fut toujours là pourfaire des bôùses, condamna formel-lement cette coutume et l'on cessal'inoculaUon.En 1796, Jenner, ayantremarqué que les vachères n'étaientjamais atteintes de l'affreux mal, aulieu du pue pris yur un varioleui,inocula du vaccin da génisse.

C'était la même chose, mais celadégoûtait moins les gens, il n'y a quela génisse que cela embtte, mais onne lui a jamais demandé son avis.

Nous avons eu celle semaine, lapremière avocate de France, en effet,devant la Cour, une jeune femme,Tient de prononcer le serment d'usage.

Ella est très gentille, Mme Petit, etdans son costume d'avocate, qui n'a-vait guère de différence avec celui deses confrèrsSjSauf qu'il lui allait mieux— une femme à l'habitude de la robe— elle a obtenu un grand BUccès..

Avec autorité, da main mignonne,chargée de bagues, tendue en ungeste soupie et élégant,allô a pronon-cé le fameux serment ;

« Je jure de ne rien dire ou publier,comme défenseur ou conseil, de con-traire aux lois.,.»

Certes, en temps ordinaire, la ré-ception de filma Petit aurait suffi desujet à bien des chroniques, maisavaut de nqus occuper du défenseur,nous avons aujourd'hui a nous in-téresser...

— A la victime?— Non, ells est morte, on ne s'en

inquiète plus,-. Au criminel !Doue,sachez que Paris a ou son

crime de saison, un crime complat,affreux, atroce, hideux. Un, ou desindividus,— on ne sait encore, —dans quel but ? on l'ignore égale-ment, ont dépecé un jeune hommededix huit à dix-neuf ans et après luiavoir coupé, bras, jambes, oreilles,nez, se sont encore amusés à le vidercomme un vulgaire lapin.

Je LÔ connais point ces assassins— - et désire, du reste, ne jamais fai-re leur connaissance — maïs j'osedire qu'ils ont lo cœur moins quesensible. La majorité dos hommes,même pria parmi les plus cruels,n'aurait pu accomplir celte répu-gnante besogne.

La police fait actuellement des ef-forts surhumains pour découvrir l«ou les assassins, car elle a grand be-soin do recouvrer son prestige. Maissera ce celte fois T Lorsqu'il s'agitd'un crime dont la victime a été dé-coupée en morceaux, les coupablesrestent généralement inconnus etc'est a3sez naturel, car des frag-ments de cadavre sont à peine re-coimaissables. Da plus, les débrispeuvent èire facilement transportéstrès loin dulbéàlre du crime.

Si QOUS remontons dans les anna-les judiciaires jusqu'à ces vingt der-rières années, nous trouvons peu dedécoupeurs de viande humaine arrôtés.H y eut Billoïr.qut dépeça samal-Iresae. une jeune bretonr.e. Man-quant d'habileté, il se fit prendre lelendemain de son crime et, au tri-bunal, pour toute défense déclara :

— Je l'ai tuée parce qu'elle ne voulaitpas se lavar les pieds.

Les juges trouvèrent le motif insuf-fisant, il fut condamné à mort etguillotiné,

II y eut aussi un sergent de ville,nommé Prévost, mais îl ne fut arrêtéqu'à son second découpage. Sapremière victime, une femmB qu'ilavait débité», telle une génisse, ila'avait pas élô inquiété. Cela le miten goût et il recommença. Mais pour

la société, le bonhenr voulut qu'il futiperçu jetant un de se» lugubres pa-

quets.Il faut souhaiter que la Police pa-

risienne n'attende pas que les décou-peura d'Iiier renouvellent leur hor-ible forfait pour mettre la main des-sus.

DANIEL RICHE,

A. l a K t l i o n BLANC tailleur, rutiTAnttbtt, 30, on IFOUTB un grand cboii deDraperie) nouTolles pour I» Saison t

Jaque t t e» e t Coutume» pourDames. — Coupe élégante et façon soignée- - Pni 1res moJérês. ;N' 438)

MYSTÉRIEUX VOYAGE

Ou télégraphie d'Alger :Les journaux algériens publient la

note suivante :« Nous apprenons la présence à Alger

d'un très haut personnage d'une puis-sance étranger*, voyageant dans le plasstrict incognito.

« Oa est tenlé de voir quelque coïn-cidence entre colle visite et la présen-ce do nombreux navires de guerre ac-tuellement ancrés dans notre port, oùdoivent les rejoindre prochainementd'autres navîreB incossamept attendus »

HOTEL

3(1 A pioimil

D B S PINSTéléphone

CHAMBRE,!,, DÉPOTÉSSÉANCE D'HIER MATIN

M. Desckanel préside et ouvre laséance à 9 heures.

Après la lecture du procès-verbal dela précédente séance, on reprend ladiscussion du budget dos Beaux-Arts.

M. Berger, rapporteur, so défend devouloir rétablir un ministère spécial,mais îl croit que la création d'une gran-de direction générale serait avantageu-se pour l'art.

M. Leygucs conteste l'utilité de lacrealion d'une surintendance des Beaux-Arts. La direction actuello suffit, ellel'a prouvé à l'occasion de l'Exposition' Ji Afuzet remercie pour les mesuresprises en vue do l'isolement du Louvre,mais il réclame diverses améliorationsou embellissements et le prompt achè-vement des travaux du Théâtre-Fran-çais, dont l'exécution esl trop lente.

— Ces travaux, dit M. Leygues, sontconduits avec activité.

La discussion générale est close etIcms les chapitres de ce budget sontvolés.

Lo commissaire du gouvernementdéclare au nom du ministre des finan-ces que le projet de reconstruction dol'imprimorie Nationale seradéposé dansquelques jours.

Oa en profit© pour adopter lo budgetde cet clablissemeat.

On commence ensuite la discussiondu budget de la Justice.

La séance est levée à midi.

SAÈNCK DE L'APRÈS-MIDI

M Mesureur. vîce-président,occupele fauteuil présidentiel.

La réforme du régime des boisson;est reprise, dont l'article 1er est réserve.

L'article 12 est adoplé à mains IÔTCOaprès quelques observations présentéespar MM. Jumel, Mirman, Caillaux,Guillemet ol un amendement Vaillantdisant que : < Le gouvernement interdira la fabrication, la vente et la circula-

ion de tout produit déclaré dangereux 'it reconnu tel par l'Académie de mé-lecine.»

L'article 13 est également adoptéaprès une interventiou de MM. Cunéod'Ornano et Caillavx.

Cependant, M, Dansette présente un.mandement portant quo les alcools dé-laturés conformément aux règles éta-ilies par l'administration sont affran-

chies de tout droit de circulation et dotout impôt autre que le droit de statîs-lique de 25 centimes par hectolitre.Tou-te tentative de revivification des alcoolsdénaturés serait pusiïo d'une amendede 10 a a) 000 francs et d'un emprison-nement d'un mois a un an.

L'orateur montre que l'usage de l'aicool dénaturé constitue un progrès économiquo en train de se réaliser en Al-lemagne et qu'il faudrait réaliser cheznous dans l'înlërèt du Trésor et dansl'intérêt général. N'y aurait-il pas avan-tage à substituer Tacool français aupétrole américain.

M Jumel dit que la Commission ac-cepte do décharger les alcools denalu-•és de loul droit de circulation autreque le droit de statistique, mais elle nepeut accepter, suivant !a demande deM. Danselle, que le coût de la dénatura-tion no puisse dépasser trois francs parhectolitre d'alcool.

M, Doumnrgue appuie lesparoles deM. Jumel.

Après l'inlervenlion de MM.Plichonet Mirman, M. Cailloux, ministre desfinances, dît quo le gouvernement ac-cepte la réduction du droit de slalisti-que à 25 centimes, mais pas la réduc-tion du prix de dénaturation, qui seraitune prime prélevée sur la bourse descontribuables et les consommateurs neprofiteraient pas de ce bénéfice de3 francs, si la réduction était accordée.

M. Dansette demande de ramener ladose de méthylène pour dénaturer l'al-cool de 10 lilres à 1 litre.

M. Caillaitx dit que toute la dose estnécessaire pour empêcher la revïvijïca-tïon de l'alcool dénaturé

Finalement, la première partie dol'amendement Dansolte, réduisant lataxe do statistique a 25 centimes, estadoptée.

La seconde partie, disant que lo prixde la dénaturation ne pourra pas dé-passer 3 francs après pointage, estadoptée, par S O Î voix contre t e » .

Les 13 articles d'un amendementRabier sur la législation des vinaigressont adoptés à marns levées.

On discute ensuite l'article H relatifaux droits de sucrage des vins, qui se-ront portés à 40 frs par 100 kilos de su-cre raffiné.

M. Pams désirerait que le premierparagraphe de l'article 14 soit ainsiCOÛÇU ; L'article 2, de la loi du 29septembre 1881 esl aboli.

L'orateur explique que son but est derétablir la taxe pleine ot entière sur lessucres de veudango, disant que la ré-glementation faite p3r le Conseil d'Etatet autorisant jusqu'à trois sucragespour la même vendange est contraire àl'esprit de la loi et môme A l'înlerpré-tatïon du Gouvernement,

Le Président annonce que la deuxiè-me parlio de l'amendement Dansetteesl adoplée par 267 voix contre 2G3.

Le scrutin sur l'ensemble de l'amen-dement donne lieu à pointage. Il estrepoussé par 278 voix contre 2Efl.

La séance est levée à 7 h. 35,

LES TROUBLESjN CHINELi-Hung-ChâDg et \% TiSx

Londres— De Pékin: Li-Hung-Chanese montre optimiste au sujet de3 négo-ciations de Paix,

L'exécution de Yuh-Sîen est certainesilos ministres étrangers l'exigent.

SOT lei Troatl&m da TonttnPékin— M. Picbon ayant appris qu'on

importait une grande quantité d'armesen Chïue et que des troupes étaientmassées sur la Frontière de I'Indo-Chi-ne.a écrit à Ching et à Li-Hung-Cbang,les mettant en demeure de faire cesserde pireils (ails, eu leur laissant prévoirqu'ils amèneraient inévitablement laFrance à prendre des mesures pour as-surer la sécurité de sa frontière et ré -primer la piraterie si elle ss produisait,et qu'il était de l'intérêt, des deux paysd'éviter de graves complications pou-vant eu résulter.

^OTEL THERMALAIX - LE9 - B AIITS

LETRAYAS H0T.-»isr.ïBKiuffl!ticureions daim 1 fcsWisl

QBSÈÛUES DUJARON L Ï H U UHier matin, a 10 heures et demie, ont

eu lieu lesobsêques du baron Lycklama,donl nous avons annoncé la mort, dansnotre numéro do samedi,

Le cortège s'est formé devant le do-micile du défunt, boulevard du Cannet,dans l'ordre suivant :

L'asile des vieillards; les orphelinatsdu Sacré-Cœur et de la Sainte-Famille ;les tambours ol claironsjdes pompiers ;la musique municipale, et le clergé-

Le poêle porté par MM Martîchon,Bertrand, Hourlier, Girard, Encontre,conseillers municipaux, ot M Pinatel,bibliothécaire de la ville.

Les cordons du char étaient tenuspar MM. Jean Htbert, maire de Cannes;André Capron , 1er adjoint ; JosephRaymond, 2e adjoint; Demoleel Eine-sy, conseillers municipaux, et M.! ledocteur Hugues-Amourotti,

Le char funèbre traîné par quatrechevaux caparaçonnés, était escorlépar la compagnie de sapeurs-pompiers,l'arme sous le bras droit, sous lo com-mandement de M., le capitaine Palais.

Pendant le parcours la musique mu-nicipale a exécuté la marche funèbrede Chopin.

La cérémonie religieuse à eu lieu àl'église Notre-Dame de Bon-Voyage.

C'est M. l'abbé Magnan, curé doyende Cannes, qui a dit la messe et donnél'absoute.

Pendant la cérémonie religieuse, lamusique a joué les marches de Chopin,Gurtner, Jossneau et Boue.

Dans le cortège, nous avons remar-qué touB les conseillers municipauxde la ville de Canues . le corps consu-laire ayant a sa tète M.Anloine Cognet,vice-consul d'Italie ; M. Saïssy, vice-consul d'Autriche ; M, H.-G. Bon, con-sul de Grèce ; M. Gilette-Admondy, vi-ce-président do la Chambre de com-merce do Nice; tous lus employés dumusée et de la bibliothèque municipal*,M. Frnneois Verne ; M Gaubort deSainte-Croix ; le commandant de Ver-neuil ; M. Vidal, architecte ; M.Barrel,secrétaire général de la Mairie ; MlleJoséphine Hibert , Mme AndréCapron ,Mme Cognet, M. Deyres, commissairecentral.etc, etc.

Derrière le char funèbro, un appari-teur de la mairie portait une superbecouronne artificielle en violettes deParme et grappes de glycines, offertepar la ville de Cannes, enlourée decrêpe avec un ruban jaune et blou portant