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Identification des questions de recherche
prioritaires en matire de politique daccs et
dusage des mdicaments dans des pays
francophones dAfrique Centrale, revenus
faibles ou intermdiaires
CAMEROUN
________________________________________
Claudine NTSAMA ESSOMBA
Christie TIWODA
Yolande ESSOMBA
Rose NGONO MBALLA
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Table des matires
Abrviations
Remerciements
Liste des figures
Rsum
1. Introduction
1.1 Prsentation du pays
1.2 Systme national de sant
1.3 Le secteur pharmaceutique
2. Conception de ltude et mthodologie
2.1. Objectifs
2.2. Matriels et mthodes
2.3. Limites de ltude
3. Rsultats de ltude
3.1. Constats de lenqute
3.1.1. Questionnaire individus/mnages
3.1.2. Questionnaire professionnels du mdicament
3.1.3. Questionnaire leaders dopinion
3.1.4. Questionnaire dcideurs
3.2. Barrires identifies aux 4 niveaux du systme de sant camerounais
3.3. Questions de recherche nonces et classes
4. Discussion
5. Conclusion et recommandations
Annexe 1 : Bibliographie
Annexe 2 : Outils didentification des questions de recherche prioritaires en matire de
politique daccs et dusage des mdicaments
Annexe 3 : Modle OMS des barrires laccs aux mdicaments par niveaux du systme
de sant
Annexe 4 : Procdure danalyse des rsultats
Annexe 5 : Mthodologie de classement des questions de recherche
Annexe 6 : Considrations thiques
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Abrviations
ADPIC : Accord de lOMC sur les Aspects des Droits de Proprit Intellectuelle qui touchent au Commerce
ARM : Autorit de Rglementation des mdicaments
AS : Aire de sant
BM : Banque Mondiale
CAPR : Centre dApprovisionnement Pharmaceutique Rgional
CCSSRS : Commission Scientifique et Stratgique de la Recherche en Sant
CENAME : Centrale Nationale dApprovisionnement en Mdicaments et Consommables Mdicaux Essentiels
CNM : Commission Nationale du Mdicament
COSA : Comit de sant
COGE : Comit de gestion
COGEDI : Comit de gestion de District
COSADI : Comit de sant de district
CSI : Centre de sant intgr
DPM : Direction de la Pharmacie et du Mdicament
DROS : Division de la Recherche Oprationnelle en Sant
DS : District de sant
DSCE : Document de Stratgie pour la Croissance et lEmploi
ECAM: Enqute Camerounaise auprs des Mnages
EDS : Enqute dmographique et sant
HC : Hpital Central
HG : Hpital Gnral
IDH : Indice de dveloppement humain
LNME : Liste Nationale des Mdicaments Essentiels
OHADA : Organisation pour lHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OMS : Organisation Mondiale de la Sant
ONPC : Ordre National des Pharmaciens du Cameroun
PIB : Produit intrieur brut
SSP : Soins de sant primaires
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Remerciements
A tous ceux qui de prs ou de loin ont apport leur contribution la ralisation de ce travail, notamment :
Dr Maryam BIGDELI, Dr Marlyse LOUDANG, Dr Jean Rollin NDO, Dr Emilienne YISSIBI POLA, Pr Charles Flix BILONG BILONG, Pr Sinata KOULLA SHIRO et tous les participants ltude.
Ce travail a t financ par Alliance for Health policy and system research
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Les diffrents niveaux du secteur sant
Tableau 2 : Les indicateurs cls du secteur pharmaceutiques
Tableau 3 : Barrires identifies au niveau I du Systme de Sant camerounais
Tableau 4 : Barrires identifies au niveau II du Systme de Sant camerounais
Tableau 5 : Barrires identifies au niveau III du Systme de Sant camerounais
Tableau 6: Barrires identifies au niveau IV du Systme de Sant camerounais
Tableau 7 : Questions de recherche et barrires classes
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Rsum
Laccs aux mdicaments et leur usage rationnel sont gnralement faibles dans les pays pauvres.
De Fvrier Avril 2011, une tude a t conduite Yaound, Cameroun afin didentifier des
questions de recherche prioritaires en matire daccs et dusage des mdicaments.
Les mthodes et outils utiliss relevaient du domaine de la recherche en politiques et
systmes de sant. 4 questionnaires avaient t labors de faon recueillir les impressions de
diverses parties prenantes laccs aux mdicaments, au Cameroun savoir les individus/mnages,
les leaders dopinion, les professionnels du mdicament, et les dcideurs. Chaque questionnaire
comportait des questions relatives aux quatre composantes de laccs aux mdicaments (
gographique, financire, disponibilit et acceptabilit).
102 personnes ont consenti participer ltude soit 50 au titre dindividus/mnages, 20
professionnels du mdicament, 20 leaders dopinion et 12 dcideurs. Les principaux constats de
ltude ont t : La composante financire comme principale barrire laccs aux mdicaments,
Les hpitaux publics comme offre de meilleurs prix de vente des mdicaments par rapport aux
pharmacies prives, lexistence des ingalits dans la rpartition gographique des structures de
dispensation des mdicaments, la faible disponibilit des mdicaments tant dans les structures
publiques que prives, des faiblesses dans la gouvernance du secteur, lexistence dun march illicite
de vente des mdicaments solidement implant comme alternative pour les personnes incapables
dassumer leurs dpenses en mdicaments dans le circuit formel.
De ces constats, 23 barrires laccs aux mdicaments ont t identifies travers les 4 niveaux du
systme de sant, conformment au modle OMS.
Afin de comprendre les barrires identifies et gnrer des informations adquates pour une prise
de dcision informe en vue damliorer laccs aux mdicaments, 20 questions de recherche ont t
nonces puis classes par ordre de priorit selon une mthode se basant sur des critres dfinis par
lOMS.
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Introduction
L'accs abordable des mdicaments de qualit est une des fonctions essentielles du systme de
sant. L'accs aux mdicaments doit tre intgr aux autres aspects systmiques tels que le
financement de la sant, les ressources humaines, la dlivrance des soins, l'information sanitaire et la
gouvernance.
L'accs aux mdicaments et leur utilisation rationnelle sont souvent faibles dans les pays revenus
faibles et intermdiaires. L'OMS estime que la disponibilit moyenne des mdicaments essentiels
dans ces pays est de 35% dans le secteur public et 66% dans le secteur priv. Les mdicaments
contribuent dans une proportion leve aux dpenses en sant dans ces pays, entre 20 et 60% (cette
proportion tant estime autour de 18% dans les pays plus riches). De plus, entre 50 et 90% des
dpenses en mdicaments dans les pays en dveloppement provient de l'argent des mnages. Ce
mode de financement inquitable induit des barrires importantes pour l'accs des populations
pauvres aux mdicaments, et peut rsulter en dpenses catastrophiques pour les mnages les plus
vulnrables. Les patients ont souvent recours au secteur priv et informel, en particulier dans les
zones rurales. La prescription et la dispensation irrationnelles sont un problme prvalent.
Il existe peu d'analyses spcifiques sur l'accs et l'utilisation des mdicaments dans diffrents
contextes, pour guider les preneurs de dcision dans leurs choix. En revanche, des travaux de
recherche sur les prix et la disponibilit des mdicaments ont t effectus.
La Recherche en Politiques et Systmes de Sant est essentielle pour la comprhension, la
planification, le monitoring et l'valuation de l'interaction entre les diffrentes composantes du
systme de sant, dans le but d'une plus grande efficacit et un meilleur statut sanitaire des
populations. L'importance de la Recherche en Systme de Sant a t tablie par le rapport du High
Level Forum Task team au forum Ministriel de Bamako en 2008.
La prsente tude conduite Yaound, Cameroun, de Fvrier avril 2011, applique au
domaine de l'Accs aux Mdicaments, les mthodes et les outils de la Recherche en Systmes de
Sant. Le but poursuivi tant de comprendre les faiblesses de cette composante du systme de sant
et de gnrer des informations adquates pour une prise de dcision informe.
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1.1. Prsentation du pays
Situation gographique
Considr comme lAfrique en miniature, en raison dune diversit naturelle certaine, le Cameroun est un Pays dAfrique Centrale situ au fond du Golfe de Guine entre les 2me et 13me degrs de latitude Nord et les 9me et 16me degrs de longitude Est. De forme triangulaire, il s'tend du Sud au Nord sur prs de 1.200 km et sur sa base d'Ouest en Est sur 800 km. Il couvre une superficie de 475 650 Km. Il est limit lOuest par le Nigeria, au Nord-Est par le Tchad, lEst par la Rpublique Centrafricaine et au Sud par le Congo, le Gabon et la Guine Equatoriale. Au Sud Ouest. Il s'ouvre sur l'Ocan Atlantique sur une longueur de 420 km.
On distingue trois types principaux de relief : Le sud forestier, maritime et quatorial qui regroupe les rgions du Centre, de lEst, du Littoral, du Sud et du Sud Ouest. Cette zone se caractrise par une vgtation de fort dense, un vaste rseau hydrographique et, un climat chaud et humide aux prcipitations abondantes.
Les hauts plateaux de louest avec une altitude moyenne suprieure 1 100 m, stendent sur les rgions de lOuest et du Nord-Ouest. La vgtation y est moins dense que dans le sud forestier. Le climat est frais.
Le nord soudano sahlien comprend les rgions de lAdamaoua, du Nord et de lExtrme-Nord. A lexception du plateau de lAdamaoua o le climat est de type soudano-sahlien plutt tempr avec des savanes arbustives et des forts galeries, le reste de cette zone est caractris par un climat tropical chaud et sec avec des prcipitations de plus en plus limites au fur et mesure que lon se rapproche du lac Tchad.
En matire dhydrographie, le Cameroun est dot de nombreux fleuves, rivires et lacs sur 4 bassins principaux : le bassin de lAtlantique (Sanaga, Nyong, Wouri), celui du Congo (Kadi, Ngoko), celui du Niger (Bnou) et celui du Tchad (Logone).
Situation administrative et politique
Le Cameroun est divis en 10 rgions administratives place chacune sous l'autorit d'un Gouverneur, 58 dpartements, 268 arrondissements et 54 districts.
Le Cameroun est un tat dmocratique avec un pluralisme politique avr (plus de deux cents partis politiques recenss). Deux langues sont officielles : langlais et le franais. Toutefois, on dnombre plus de 200 langues nationales.
Le pouvoir excutif est exerc par le Prsident de la Rpublique, Chef de l'tat lu au suffrage
universel direct pour sept ans renouvelables. Le Premier Ministre, nomm par le Prsident de la Rpublique, est le Chef du Gouvernement.
Le pouvoir lgislatif est reprsent par l'Assemble Nationale. Il existe un Conseil conomique et social. La Constitution du 18 janvier 1996 rvise en Mars 2008 prvoit un snat, un conseil constitutionnel et une chambre des comptes, et la dcentralisation avec la cration des rgions administratives.
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Situation dmographique
La population est estime 19,4 millions dhabitants. 1Les femmes reprsentent 50,6%de la
population. Le rapport de masculinit est de 97.7 hommes pour 100 femmes.
La structure par ge de la population rvle lextrme jeunesse de celle- ci .Les personnes
ges de moins de 18 ans reprsentent la moiti de la population .le poids dmographique des
enfants gs de moins de 15ans est estim 43.
Il existe plus de 230 ethnies rparties en six grands groupes savoir :
- Les Soudanais, Hamites et Smites dans le Grand Nord (rgions de lAdamaoua, Nord et Extrme Nord).
- Les Bantous, les apparents aux Bantous et les Pygmes. Ils vivent dans les zones de fort quatoriale.
Les religions pratiques sont le christianisme, lislam et lanimisme.
La population urbaine reprsente 48,2% de la population totale. Le reste de la population vit en zone rurale2.
La population est essentiellement jeune: 54% ont moins de 20 ans; seuls 3,8% de la population ont plus de 65 ans. La fraction potentiellement active (15 64 ans) est estime 51,4 %.
Les principaux indicateurs dmographiques se prsentent comme suit (EDSC III, 2004) :
- Taux brut de natalit : 37,8 ;
- Taux brut de mortalit : 6,3 chez les femmes et 6,7 chez les hommes ;
- Taux de mortalit infantile : 74 ;
- Taux de mortalit maternelle : 669 pour 100 000 naissances vivantes ;
- Taux de croissance annuel : 2,9 %
- Esprance de vie la naissance est de 45,7ans dans la population gnrale (Rapport UNDP 2006) ;
- Indice synthtique de fcondit : 5
- Taux global dalphabtisation : 82% chez les hommes et 65% chez les femmes.
Situation socio-conomique
LEconomie camerounaise est trs diversifie et dominance agricole. Le pays tire principalement ses ressources de l'exportation des matires premires. Le tissu industriel est faiblement dvelopp. Le PIB tait estim 658 USD (1994).Depuis avril 2006, le pays a le statut de pays pauvre trs endett.
Selon la deuxime Enqute Camerounaise auprs des Mnages (ECAM II, 2001), deux personnes sur cinq (40 %) vivaient en dessous du seuil de pauvret, estim 232 547 FCFA par adulte et par an.
Selon EDSC III (2004), le taux de scolarisation chez les personnes de 6-11 ans tait gal 78 %. Le taux dalphabtisation tait estim 82% pour les hommes et 65% pour les femmes
1 3me Recensement Gnral des Populations Humaines : Rapport de prsentation des rsultats dfinitifs
2 Recensement Gnral des Populations Humaines : Rapport de prsentation des rsultats dfinitifs
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LIndice de Dveloppement Humain du Cameroun (IDH) tait de 0,506 en 2004. Ceci place le Cameroun la 144me place sur 177 pays. Il demeure un pays IDH intermdiaire, mais se rapproche de plus en plus des pays faible dveloppement humain (Rapport UNDP 2006).
LIndicateur de Pauvret Humain (IPH) indique que 35,6% des Camerounais sont touchs par la pauvret humaine. Cette valeur permet de classer e Cameroun parmi les pays niveau de dveloppement humain moyen (61e sur 102 pays).
1.2. Systme national de sant
Le systme de sant est organis en trois niveaux : central, intermdiaire, et priphrique conformment aux recommandations du Comit Rgional de Lusaka (1985) : Le niveau oprationnel correspondant aux services de sant priphriques, le niveau intermdiaire correspondant aux services provinciaux ou rgionaux et le niveau stratgique correspondant aux services centraux.
Niveau central ou national
Il est constitu des structures de conception, de coordination et d'encadrement de la politique sanitaire ainsi que des actions de sant d'envergure nationale. Conformment l'organigramme de 2002, le niveau central est constitu dun Secrtariat particulier, de trois Conseillers Techniques, dune Cellule de Communication, de trois Inspections Gnrales et dune Administration Centrale . Cette dernire structure est compose dun Secrtariat Gnral dirig par un Secrtaire Gnral, autorit de coordination de laction administrative du Ministre de la Sant, de sept Directions Centrales, trois Divisions spcifiques, des Projets et Programmes Spcialiss. On retrouve galement ce niveau des Institutions dappui et des Etablissements de soins de rfrence de troisime niveau.
Niveau intermdiaire ou rgional (ex provincial)
Il est constitu de 10 dlgations rgionales, structures d'appui technique et de coordination pour les districts de sant, de 10 hpitaux rgionaux et assimils et des structures de formations paramdicales
La Dlgation rgionale de la Sant Publique est place sous la responsabilit dun Dlgu.
L'approvisionnement en mdicaments des formations sanitaires est assur par des structures plus ou moins autonomes, les Centres d'Approvisionnement Pharmaceutique Rgionaux (CAPR).
Niveau priphrique (district de sant)
Il comprend 180 districts de sant et 1462 aires de sant. L'aire de sant est une zone gographique comportant un ou plusieurs villages ou quartiers desservis par un centre de sant de rfrence, des structures de dialogues et de participation communautaire.
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Tableau 1 : Caractristiques des diffrents niveaux du Secteur Sant
Niveau Structures
administratives Comptences Structures de soins
Structures de
dialogue
Central Services du Ministre de la Sant Publique
Direction politique,
Elaboration des concepts, de la politique et des stratgies
Hpitaux Gnraux de rfrence, Centre Hospitalier et Universitaire, Hpitaux Centraux
Conseils dAdministration ou Comits de gestion
Intermdiaire Dlgations Rgionales Appui technique aux districts et aux programmes
Hpitaux Provinciaux et assimils
Fonds spciaux provinciaux pour la promotion de la sant
Priphrique Districts de Sant et Aires de Sant
Mise en uvre des programmes
Hpitaux de District,
Centres Mdicaux dArrondissement,
Centres de Sant Intgr
Centre de sant Ambulatoire
COSADI
COGEDI
COGE
COSA
Source : cadre conceptuel du D/S viable (MSP)
Aire de Sant (AS), Comit de Sant (COSA), Comit de Gestion (COGE), Comit de Sant de District (COSADI, Comit de Gestion de District (COGEDI)
1.3. Politique nationale de sant
La Rorientation des Soins de Sant Primaires (SSP) est la politique de sant actuellement en vigueur au Cameroun. Sur le plan rglementaire, il existe une loi cadre dans le domaine de la sant, diffrents textes affrents au recouvrement des cots et un texte rorganisant le territoire national en Districts de Sant (DS).
Dans le cadre de la mise en uvre des SSP, deux axes stratgiques majeurs ont t dvelopps : la supervision et le Systme National dInformations Sanitaires (SNIS) et le dveloppement de la participation communautaire travers des structures de dialogue comme les Comits de Sant dArrondissement, le Fonds Provincial Spcial pour la Sant ainsi que les Comits respectifs de gestion.
Toutefois, devant de nombreux problmes survenus au cours de l'application de la SSP et , devant un contexte de pauvret grandissante, le Ministre de la Sant a labor en 2001 la Stratgie Sectorielle de Sant qui rsume la politique sectorielle de sant .Ce document a t rvis en 2010 et le terme a t prorog jusquen 2015 . La Stratgie Sectorielle de Sant a pour objectif de garantir de manire prenne, laccs universel aux services et soins de sant de qualit , travers
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lamlioration de leur offre et du financement de leur demande Elle vise les objectifs spcifiques ci-aprs : - amener 80% des 178 districts de sant existants achever au moins la phase de consolidation du
processus de viabilisation dun District de Sant; - amener 100% des structures de sant des niveaux stratgique et intermdiaire jouer leur rle
dappui et dorientation recours; - rduire de 1/3 la charge morbide chez les pauvres et les populations les plus vulnrables; - rduire de 2/3 la mortalit des enfants de moins de 5 ans ; - rduire de 2/5 la mortalit maternelle.
Pour atteindre ces objectifs spcifiques, cinq (05) axes stratgiques ont t retenus :
- le renforcement du systme de sant ;
- la vulgarisation de la mise en uvre du paquet minimum dactivits (PMA) et du paquet complmentaire dactivits (PCA) dans le district de sant ;
- le dveloppement dun systme dorientation-recours oprationnel ;
- le renforcement du partenariat dans le secteur ;
- la stimulation de la demande.
Par ailleurs, depuis 2008, le Cameroun a adopt lapproche SWAP. Dans ce cadre, le FSPS est appel devenir la structure de dialogue en matire sanitaire susceptible de promouvoir la prise en charge concerte des problmes de sant des rgions entre diffrents partenaires publics, privs et extrieurs. Actuellement, cette structure existe dans trois rgions (Littoral, Sud- Ouest, Nord-Ouest). Ses statuts restent dfinir.
Dautre part, le Gouvernement a adopt le principe d'quit dans la Dclaration de Politique Sectorielle de Sant (1992). Il sagit de garantir l'accessibilit des plus pauvres aux soins de sant de qualit.
1.4. Organisation du secteur Sant
Le secteur Sant sarticule en trois sous-secteurs : public, priv et traditionnel
Le sous-secteur public comprend toutes les structures sanitaires publiques des trois niveaux de la pyramide sanitaire ainsi que les structures sanitaires sous tutelle dautres dpartements ministriels.
Le sous-secteur priv regroupe les structures sanitaires prives (centres de sant, hpitaux, cliniques, institutions pharmaceutiques) but lucratif ou non.
Le sous-secteur traditionnel dont lintgration fait lobjet de nombreux textes et initiatives. Ainsi, en
labsence dune reconnaissance juridique formelle, lEtat a entrepris diverses actions de promotion
de la mdecine traditionnelle, notamment, la cration dun service en charge de la mdecine
traditionnelle dans lorganigramme du Ministre de la Sant Publique3, pour en assurer lintgration
dans le systme national de sant, llaboration dun cadre juridique en cours dadoption,
llaboration dun plan stratgique de dveloppement de la mdecine traditionnelle et lincitation
des tradipraticiens se constituer en Associations.
3 Dcret 2002 /209 du 19 aot 2002 portant rorganisation du Ministre de la Sant
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Les intervenants dans le secteur Sant sont lEtat, les mnages/communauts, le secteur priv et les partenaires extrieurs.
LEtat intervient comme rgulateur, coordonnateur, pourvoyeur de ressources, producteur de soins et comme appui -relais (Finance, Communication, Agriculture, etc).
Les mnages et les communauts doivent jouer un rle important dans la dfinition, la planification, la mise en uvre, le suivi -valuation des politiques et programmes de sant. Toutefois, la dcentralisation et la faible intgration des mthodes participatives ne permettent pas de rendre cette participation optimale.
Le secteur priv est subdivis en 2 sous secteurs : Le secteur priv but lucratif et le secteur priv but non lucratif.
Le sous-secteur priv but lucratif comprend des formations sanitaires de diverses catgories : Polycliniques, cliniques, cabinets mdicaux, dentaires et de soins, officines de pharmacies, laboratoires danalyses etc.). Ces structures sont diriges par des professionnels de sant (mdecins, chirurgiens dentistes, pharmaciens et infirmiers). La plupart des structures prives sont localises en milieu urbain. Lactivit du sous-secteur priv but lucratif est surtout curative. Le sous-secteur priv but non lucratif comprend essentiellement les confessionnels, et dans une moindre mesure le secteur associatif. Ces structures sont surtout localises en milieu rural.
Les partenaires extrieurs interviennent au niveau du dveloppement du systme de sant et/ou dans le dveloppement et la mise en uvre des programmes prioritaires de sant. Lappui est multiforme : technique, matriel ou financier. Les principaux partenaires sont la Banque Mondiale (BM), la coopration japonaise (JICA), les agences des Nations Unies (OMS, ONUSIDA, UNICEF), l'Agence Franaise de Dveloppement (AFD), la coopration allemande (GTZ), lUNFPA,, lUnion europenne, la fondation CLINTON, le Fonds mondial, GAVI, la BID, la BAD, la Banque islamique etc.
Le financement les principales sources de financement du Secteur de la Sant sont le budget de l'Etat, les mnages, les collectivits publiques locales, l'assurance maladie prive, les ONGs, le financement extrieur.
lEtat. En 2008, le budget allou au MINSANTE tait de 87 629 milliards de FCFA Le taux dexcution tait de 82,9 %. Cette situation s'explique par la lourdeur des procdures d'excution du budget de l'Etat.
Les mnages prennent en charge 90 % des dpenses de sant. La dpense mensuelle de sant curative par personne est estime 1 454 FCFA. Seuls 14 % des mnages effectuent des dpenses de sant prventive. Elles slvent 654 FCFA en moyenne par mnage (MIC 3, 2006).
Les collectivits publiques locales inscrivent dans leur budget, une allocation destine aux secteurs sociaux notamment la sant et l'ducation.
Le financement extrieur. En 2008, l'aide internationale a reprsent en moyenne 30 % du financement global du Secteur au Cameroun (Projet de Budget de lexercice 2009 du MINSANTE). Conformment la Politique Nationale de Sant, les soins de sant primaires ont constitu la principale destination de ce financement.
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1.5. Le sous-secteur pharmaceutique
Cadre rglementaire
Le sous secteur pharmaceutique est rgi par diverses lois et autres textes rglementaires (Voir annexe 2). Toutefois, ce cadre rglementaire prsente globalement des insuffisances : Lexistence dun vide juridique pour certaines activits du secteur, linadaptation la politique de rgionalisation (Constitution) et la mouvance internationale (OHADA, ADPIC), linterfrence dans les attributions des directions techniques du MINSANTE, la faible connaissance des textes et des procdures par les divers intervenants.
Cadre institutionnel
Le sous secteur pharmaceutique public
Conformment lorganisation du systme pharmaceutique en trois niveaux dcrite plus haut, les structures pharmaceutiques sont :
- Au niveau central, une Inspection gnrale des services pharmaceutiques, une Direction de la Pharmacie et du Mdicament. Comme institution dappui, on peut citer la Centrale Nationale dApprovisionnement en Mdicaments et Consommables Mdicaux Essentiels (CENAME)4 et le Laboratoire National de Contrle de Qualit et dExpertise (LANACOME).5 On trouve aussi ce niveau les pharmacies des tablissements de soins de rfrence que sont les hpitaux gnraux et centraux.
- Au niveau intermdiaire ou rgional (ex provincial), on trouve les Centres dapprovisionnement pharmaceutiques rgionaux (CAPR) et les pharmacies des hpitaux rgionaux.
- Au niveau priphrique (district de sant), on trouve les pharmacies des formations sanitaires
Le sous secteur pharmaceutique Priv
-Le sous secteur pharmaceutique priv but non lucratif reprsent par les grossistes rpartiteurs et les pharmacies des formations sanitaires laques ou confessionnelles.
-Le sous secteur pharmaceutique priv but lucratif reprsent par des tablissements de fabrication des mdicaments, des tablissements de distribution en gros et des officines de pharmacies.
4 Dcret n 2009/386 du 30 novembre 2009 modifiant et compltant certaines dispositions du dcret n 2005/252 du 30 juin 2005 portant
cration , organisation et fonctionnement de l a Centrale Nationale dApprovisionnement en Mdicaments et Consommables Mdicaux essentiels 5 Dcret n 96/55 du 12 Mars 1996 portant cration du LANACOME
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Les indicateurs du secteur
Ils sont rpertoris dans le tableau 2
Tableau 2 : Les indicateurs cls du secteur pharmaceutique
Politique Nationale Pharmaceutique Dernire rvision : 2008
Liste des Mdicaments Essentiels Dernire rvision : 2007 (Niveaux : National, provincial, et SSP)
Guide Thrapeutique Standard En cours de finalisation
Dpenses pour les mdicaments du secteur public
11 061 452,51 US$ (2003)
Dpenses publiques par habitant pour les mdicaments
0.70 US$
Valeur marchande du secteur pharmaceutique
i. march formel
ii. march informel
170 milliards
Plus de 40 pourcent du march formel
Nombre de pharmaciens enregistrs 700
Nombre de techniciens en sciences pharmaceutiques
175
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2. Conception de ltude et mthodologie
Afin didentifier les questions de recherche prioritaires en matire daccs et dusage des
mdicaments au Cameroun, une tude a t conduite Yaound, de Fvrier Avril 2011.
2.1. Objectifs Objectif gnral
Amliorer laccs et lutilisation des mdicaments dans les pays revenus faible et intermdiaires, et
spcialement l'utilisation de l'information et de l'vidence issus de la recherche dans la prise de
dcision et les politiques pharmaceutiques.
Objectifs spcifiques
-Identifier et classer dans la mesure du possible, les questions de politique nationale lies laccs et
lutilisation des mdicaments sur base des perceptions des dcideurs politiques, des organisations
de la socit civile, des patients, des communauts.
- Identifier et classer dans la mesure du possible, les questions de recherche lies la politique
daccs et dutilisation des mdicaments au Cameroun
2.2. Matriel et Mthodes
Il sagissait dune collecte de donnes qualitatives auprs de sujets ayant librement consenti,
aprs information adquate, participer ltude. 4 types de questionnaires destins chacun un sous groupe de population avaient t confectionns : individus/mnages, leader dopinion, professionnels du mdicament et dcideurs. Chaque questionnaire tait constitu de questions ouvertes et de questions fermes axes sur les quatre composantes majoritaires de laccs aux mdicaments savoir laccessibilit gographique, laccessibilit financire, la disponibilit et lacceptabilit. Les sous groupes de population avaient t slectionns de faon avoir une bonne reprsentativit des perceptions des populations camerounaises en matire daccs aux mdicaments. Ainsi, le sous groupe individus/mnages devait conformment son appellation fournir une vision individuelle ou familiale de laccs et de lusage des mdicaments. Grace au sous groupe leaders dopinion, on obtenait une vision communautaire tandis quavec les professionnels du mdicament, on disposait des donnes sur lorganisation et le fonctionnement de loffre des mdicaments. Les dcideurs devaient dispenser des informations sur toutes les composantes de laccs et de lusage des mdicaments. Les critres dinclusion retenus taient :
- tre g de 21 ans au moins - tre prsent dans une pharmacie publique ou prive pendant la priode de lenqute (individu/mnage) - exercer une activit ou occuper une position sociale susceptible de confrer une vision collective ou communautaire sur laccs aux mdicaments (leader dopinion) -travailler dans une officine ou une pharmacie hospitalire (professionnels du mdicament)
- occuper une fonction dintervenant dcisionnel dans le circuit du mdicament (Dcideurs)
Lanalyse des rsultats a consist en une identification des barrires laccs aux
mdicaments selon le modle OMS prsent en annexe 3. Ce modle comporte 4 critres (slection
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et usage rationnel, accessibilit financire, financement durable et crdibilit du systme de sant)
et les 4 niveaux dun systme de sant (niveau individus/mnages/communauts (I), niveau de loffre
publique et prive des soins et des services de sant (II), niveau central du secteur sant (III), niveau
autres secteurs partenaires du secteur sant (IV)).
Ainsi, travers les rponses fournies par les personnes interviewes, chaque niveau du systme de
sant a t examin sous langle de chacun des critres cits de faon reprer des faiblesses
ventuelles.
Une liste des barrires/faiblesses identifies a t tablie. La procdure didentification de barrires
partir des rponses aux questions est dcrite en annexe 4.
Afin de comprendre les barrires identifies et gnrer des informations adquates pour une
prise de dcision informe en vue damliorer laccs aux mdicaments, des questions de recherche
ont t nonces puis classes selon une mthode se basant sur des critres dfinis par lOMS. Cette
mthode est dcrite en annexe 5. Ce classement devait tre valid par les diffrentes parties
prenantes du secteur sant au cours de la runion de restitution des rsultats. Les parties prenantes
tant : des dcideurs, des reprsentants de la socit civile, des prestataires de soins et services de
sant des secteurs publics et privs, des donateurs et autres partenaires, des reprsentants du
secteur priv et des chercheurs en sant.
2.3. Limites de ltude
Il sagissait dune tude qualitative. Les mthodes utilises ne permettaient pas danalyser de
faon objective les politiques et autres actes mis en place par le gouvernement pour amliorer
laccs et lusage des mdicaments dans le pays mais de recueillir les perceptions des individus,
mnages, collectivits, ONG et dcideurs politiques.
Ltude a t conduite en milieu urbain uniquement.
3. Rsultats et Analyse
102 personnes ont accept de participer ltude.
3.1. Les constats de lenqute
3.1.1. Questionnaire individus/mnages
50 personnes ont rpondu ce questionnaire. 25 femmes et 25 hommes. De lanalyse des rponses
donnes aux questions, il ressort :
Au niveau individu, Mnage et Communaut
Sagissant du critre slection et usage rationnel
En termes de connaissances et prfrences des usagers,
18
-Le cadre de vie a t prsent comme le principal facteur responsable des maladies. Pour environ
26% des personnes interroges, des raisons mystiques pouvaient tre mises en cause. Pour la moiti
des participants, les causes des maladies taient la salet, les moustiques, la mauvaise hygine, la
pauvret. 2 % ont voqu des microbes.
-Les caractres organoleptiques des mdicaments ont t prsents par 1/3 des participants
lEtude comme indicateurs defficacit des mdicaments. Plus grave, les mdicaments de la rue
taient jugs similaires ceux de lhpital ou de lofficine pour environ 1/3 de personnes interroges.
-La tendance tait de penser plus autrui qu soi. Ainsi, ce que lon dclarait supporter engendrait
le conseil autrui de se rendre dans une unit de soins. En matire de prise en charge de la personne
malade, les femmes enceintes et les enfants reprsentaient des priorits tandis que lhomme et la
personne ge taient senss supporter la maladie . Mme sans argent, 84 % des participants
lEtude ont dclar quil fallait se battre pour assurer les besoins en mdicaments des femmes et
enfants tandis que 48 % des participants dclaraient que lon pouvait se permettre de ne pas acheter
des mdicaments pour lhomme et la personne ge.
En matire de recours aux soins, on a not une tendance appuye lautomdication. Ainsi,
en cas de signe de maladie chez soi mme, son enfant, son conjoint ou autre entourage proche,
lautomdication tait le premier reflexe pour environ 44% des personnes interroges. Toutefois, en
cas de maladie juge avre, la plupart des personnes interroges ont dclar se rendre lhpital.
Par ailleurs, la description des armoires pharmacie des mnages a montr quelles taient plutt
bien fournies et comportaient de nombreux mdicaments normalement dlivrables sur prsentation
dune prescription mdicale. La plupart des personnes interroges (60%) ont affirm acheter des
mdicaments quand ils taient en possession dune prescription. 32 % en achetaient pour conserver
la maison.
La rue et les pharmacies de ville taient les recours aux mdicaments les plus frquemment cits
(34%). La mdecine traditionnelle a aussi t cite.
La plupart des participants ltude se sont dclars observants. En effet, plus de 80 % ont affirm
respecter toujours le nombre de prises et la dure des traitements
A propos du critre accessibilit financire, on a relev une incapacit des individus et des mnages
assumer leurs dpenses en matire de mdicaments. Presque tous les participants lEtude ont
dsign largent comme lentrave principale laccs aux mdicaments. Ainsi, malgr un revenu
dclar au moins gal au SMIC (90 %), la plupart des personnes interroges (84%) ont jug trop
levs les prix des mdicaments. Il est arriv presque toutes (90 %) de manquer dargent pour
acheter des mdicaments, 64 % avaient dj eu au moins une fois sur quatre interrompre un
traitement faute dargent. De mme, pour la moiti des personnes, quand la maladie se dclarait
dans leur foyer, elles taient obliges dempiter sur les autres dpenses pour acheter des
mdicaments
Sagissant du financement durable, les rponses donnes aux questions par les personnes
interroges ont mis en vidence labsence de source de financement durable avec comme cibles les
individus, les mnages et les communauts
19
Au sujet de la crdibilit du systme de sant, Pour la plupart des personnes interroges (86 %), la
pharmacie la plus proche se trouvait moins de 5 km de leur domicile ou de leur lieu de travail.
Toutefois, seuls 60 % ont dclar proche lendroit o ils achetaient habituellement leurs
mdicaments.
La crdibilit du systme de sant sest avr srieusement menace par lexistence dun march parallle puissant, organis et bnficiant manifestement dune lgitimit populaire
Au niveau de loffre publique et prive des soins et services de sant
Les rponses aux questions relevaient du domaine des critres slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant de la Slection et Usage rationnel, il a t clairement tabli que le Pharmacien tait loin
dtre peru comme acteur cl du mdicament. Pour des informations et connaissances sur les
mdicaments le mdecin tait dclar premier recours (38% des personnes), le couple
mdecin/pharmacien second (30% des personnes), le pharmacien recueillait 12% des voix
Concernant laccessibilit financire, les personnes interroges ont dclar levs les prix des
mdicaments dans les structures publiques et prives. Toutefois, lHpital public a t dsign
comme tablissement de dispensation des mdicaments le moins cher par la moiti des participants.
1/3 des personnes ignoraient o trouver des mdicaments de qualit moindre cout.
Au sujet de la crdibilit du Systme de Sant, les personnes interroges ont soulign des
insuffisances dans la disponibilit en mdicaments des structures publiques et prives ainsi quune
certaine inadquation de la rponse des services de sant aux besoins des patients. Il tait arriv
presque toutes les personnes interroges (94%) de se rendre au moins 2 endroits pour disposer de
tous les mdicaments prescrits sur une ordonnance. Les pharmacies de ville ont t dclares mieux
approvisionnes que les hpitaux publics (86%).
La plupart des participants (58%) ont affirm tre gnralement mal accueillis dans les hpitaux
publics. Pour 86% des personnes interroges, laccueil tait meilleur dans la rue.
Au niveau Central du Secteur Sant
Les rponses aux questions se sont tendues sur les domaines des indicateurs accessibilit
financire, financement durable et crdibilit du systme de sant
Concernant laccessibilit financire, les personnes interroges ont mis en exergue la disparit des
prix des mdicaments entre les structures, labsence de contrle des prix et le risque de
surfacturation
Sagissant du financement durable, labsence dun systme dassurance maladie pour tous a t
dcrie. La presque totalit des personnes interroges (96%) ont affirm ne disposer daucune
couverture maladie
Au sujet de la crdibilit du systme de sant, des insuffisances dans le systme dinformation ont t mises en vidence. En effet, 1/3 des personnes ignoraient o trouver des mdicaments de bonne qualit moindre cot. De mme, la fonction Rglementation pharmaceutique a t interpelle par
20
le constat de la libralisation des prix dans le secteur pharmaceutique, de labsence de contrle des prix, des pisodes de surfacturation. Les ressources humaines prsentaient des insuffisances (accueil
Au niveau des secteurs partenaires du secteur sant
Les rponses aux questions ne relevaient que dun seul indicateur : la crdibilit du systme de sant. elle a t solidement gratigne suite aux rponses des participants dcrivant lexistence dun march illicite de vente des mdicaments solidement install et bnficiant manifestement dune lgitimit populaire et des phnomnes de contrebande, de surfacturation et taxes leves.
Rponses dtailles aux questionnaires individus/mnages
1. Accs gographique
Question1.1. O vont les gens pour acheter les mdicaments ?
Rponse : Pour 34% des personnes interroges, les gens vont dans les pharmacies de ville et dans la
rue. Pour 26%, dans les pharmacies de ville, Pour 16% dans la rue et pour 4% dans les pharmacies
des hpitaux.
Question 1.2. Et vous-mmes, o achetez- vous vos mdicaments ?
Rponse : 42% des personnes interroges ont dclar acheter leurs mdicaments dans les
pharmacies de ville. 18% dans les pharmacies de ville et la rue. 14% dans les hpitaux et le mme
pourcentage dans les hpitaux et les pharmacies de ville.
Question 1.3. Trouvez vous que lendroit o vous achetez les mdicaments est proche ?
Rponse : Pour 68 % de sujets, lendroit o ils achtent les mdicaments est proche. Pour 28%, il est
loign
Question 1.4. Les mdicaments y sont ils de bonne qualit et bon prix ? Si non o faut il aller pour en trouver ?
Rponse : 52 % ont estim que les mdicaments taient de bonne qualit et de bon prix l o ils les
achetaient. 34% apprciaient la qualit mais trouvaient le prix lev
Question 1.5. quelle distance de votre domicile se trouve le point de vente licite des mdicaments (hpital public ou priv, pharmacie de ville) le plus proche ?
Rponse : 86 % de sujets ont dclar que le point de vente licite des mdicaments le plus proche de
leur domicile se situait moins de 5 km de leur domicile
Question 1.6. A quelle distance de votre lieu de service/tablissement se trouve le point de vente licite (hpital public ou priv, pharmacie de ville) des mdicaments le plus proche ?
Rponse : 80 % des personnes ont dclar que le point de vente licite le plus proche de leur lieu de
service se trouvait moins de 5 km de leur lieu de service
2. Accs Financier
21
Question 2.1. Comment jugez-vous les prix des mdicaments?
Rponse : La majorit des personnes interroges jugeaient trop levs les prix des mdicaments (84%). Seules 14% les jugeaient abordables
Question 2.2. O trouve t-on les mdicaments de qualit les moins chers ?
Rponse : 3 4% ont dclar ignorer o on pouvait trouver des mdicaments de qualit moins chers.
46% ont dsign les hpitaux publics. 10 %, la rue
Question 2.3. Serait-il possible davoir une ide de vos revenus mensuels ?
Indigent (vit grce aux autres), Trs pauvre (moins de 25 000 FCA), pauvre (26 50000FCFA), ais (51
100000), riche (101 250000) trs riche (plus de 250 000)
Rponse : Toutes les personnes interroges ont rpondu cette question. Selon les montants
dclars, 8 % taient indigentes. 36% taient pauvres et 54% laise
Question 2.4. Quand vous tes malade qui paie vos mdicaments ?
Rponse : 66 % des personnes payaient eux-mmes leurs mdicaments. Pour 20%, ctait le conjoint.
10% taient tributaires de laide familiale
Question 2.5. Si vous deviez qualifier la proportion de votre budget consacre aux mdicaments, que diriez- vous ?
Rponse : Pour 18% de personnes interroges, le budget consacr aux mdicaments tait insignifiant (ne ncessitant pas deffort particulier). Pour 32%, il empitait sur les autres dpenses mais sans exagration et pour 50%, il tait important et ncessitait beaucoup de sacrifices
Question 2.6. Quand vous avez une ordonnance, il vous arrive de ne pas avoir de largent pour acheter les mdicaments :
Rponse : Seules 10% de personnes interroges navaient jamais manqu dargent pour acheter des
mdicaments. En revanche, 90% avaient dj manqu dargent pour acheter leurs mdicaments
(une fois sur 4 pour 30%, une fois sur 2 pour 36%, plus de 3 fois sur 4 pour 24%).
Question 2.7. Vous t-il arrive dinterrompre un traitement parce que vous navez plus dargent pour acheter les mdicaments ?
Rponse : Il tait arriv 64% de sujets dinterrompre leur traitement faute dargent.
Question 2.8. Est-ce que pour vous, les prix des mdicaments sont partout les mmes ?
Rponse : Pour 96% de personnes interroges, les prix des mdicaments ntaient pas les mmes
partout
Question 2.9. Quels sont votre avis les mdicaments les plus chers ?
Rponse : Les antibiotiques ont t cits comme mdicaments les plus chers (44%). Suivaient les
antipaludiques (12%), les mdicaments pour les maladies cardiovasculaires (8%), les mdicaments
pour les maladies neurologiques (4%) et les anticancreux (4%)
Question 2.10. Avez-vous une assurance maladie ou une autre couverture maladie?
22
Rponse :96% de personnes interroges ne disposaient daucune couverture maladie
3. Disponibilit
Question 3.1. Quand vous avez une ordonnance et de largent, trouvez-vous tous les mdicaments au mme endroit ?
Rponse : Pour tous les sujets de ltude, on ne trouvait jamais tous les mdicaments prescrits sur une ordonnance au mme endroit Pour 74% de personnes interroges, cela arrivait moins dune fois sur deux
Question 3.2. A Combien dendroits faut il vous rendre en moyenne pour tout avoir?
Rponse : Pour 74% des personnes interroges, il fallait se rendre 2 3 endroits. Pour 10 %, 4 ou
5. Pour 10%, plus de 5
Question 3.3. Vous arrive t-il davoir une ordonnance et de largent et ne pas trouver le mdicament ?
Rponse : Il tait arriv 80 % de personnes interroges de disposer dargent et ne pas trouver des mdicaments dont ils ont besoin. 42% estimaient stre trouv dans cette situation au moins une fois sur deux
Question 3.4. Que pensez-vous de cette affirmation? Je suis toujours bien accueilli dans les pharmacies des hpitaux publics.
Rponse :La plupart des personnes interroges jugeaient quelles sont mal accueillies dans les pharmacies des hpitaux publics (58%). Seules 36 % ont dclar tre toujours bien accueillies
Question 3.5. Que pensez-vous de cette affirmation? Il y a plus de mdicaments dans les pharmacies en ville que dans les hpitaux publics :
Rponse : 86% de personnes interroges ont approuv fermement cette affirmation
Question 3.6. Quand vous avez eu une ordonnance et que vous avez achet les mdicaments, qui vous dit comment les prendre?
Question 3.7. Que pensez-vous de cette affirmation Les vendeurs de la rue vous accueillent mieux que les hpitaux publics ?
Rponse : 72% des personnes interroges ont approuv fermement cette affirmation
Question 3.8. Pour avoir des informations sur les mdicaments, qui vous adressez vous?
Rponse : Pour avoir des informations sur les mdicaments, le premier recours dclar tait le mdecin (36%). Le second tait le couple Mdecin/Pharmacien (30%)
Question 3.9. Ce que vous savez des mdicaments, grce qui lavez-vous appris?
Rponse : 42% des personnes interroges ont dsign les Mdecins. 6% la lecture de la notice. 4%
seulement ont cit les Pharmaciens
Question 3.10. Quels sont les mdicaments que vous avez toujours la maison?
Rponse : Toutes les personnes interroges avaient toujours des mdicaments la maison. 22% ont
cit les anti- inflammatoires. 16% un traitement contre le paludisme (antipaludique et antipyrtique),
23
14% un AINS, un antibiotique et un antiparasitaire. 8% un AINS et un antiseptique. 8% un AINS et un
antiparasitaire
4. Acceptabilit
Question 4.1. Pourquoi achetez-vous les mdicaments?
Rponse : 60% ont dclar acheter les mdicaments par suite dune prescription mdicale. 3.7 % sur conseil du pharmacien. 32 % pour en avoir la maison
Question 4.2. Que faites vous quand vous voyez des signes de maladie chez vous ? Chez votre conjoint? Chez votre enfant? Chez un membre de votre famille ? Chez votre voisin ? Chez votre collgue?
Rponse : Devant des signes de maladie, 44% de personnes interroges ont dclar pratiquer de
lautomdication. 40 % se rendaient lhpital. 4% allaient soit dans une pharmacie soit dans un
hpital. 2% attendaient davoir de largent et 2%, en fonction des moyens se rendaient chez un
mdecin ou chez un tradi praticien.
Au conjoint, 48% conseillaient lhpital. 32% lautomdication.
Pour lenfant, 58% se rendaient lhpital.24% pratiquaient lautomdication.
Pour un membre de famille, les pourcentages taient similaires ceux dcrits pour lenfant. Il en tait de mme pour le voisin et le collgue
Question 4.3. Classez par ordre de priorit dachat des mdicaments en cas de maladie les personnes suivantes : homme, femme, personne ge, enfant, femme enceinte
Rponse : 22,64% de personnes ont dclar privilgier la femme enceinte par ordre de priorit
dachat des mdicaments. Le mme nombre privilgiait lenfant. 1,89% privilgiaient la personne
ge
Question 4.4. A votre avis, pour laquelle de ces personnes faut il toujours acheter les mdicaments mme si on na pas dargent ?
Rponse : Pour les personnes interroges, mme si on ne disposait pas dargent, il fallait se battre
pour acheter des mdicaments aux enfants (46%) et la femme enceinte (38%). La personne ge et
lhomme nont retenu chacun que 2 % des suffrages.
Question 4.5. A votre avis, pour laquelle peut-on se permettre de ne pas acheter les mdicaments si on na pas dargent ?
Rponse : Pour 26% de personnes interroges, on pouvait se permettre de ne pas acheter des
mdicaments lhomme. Pour 26%, on devait acheter pour tout le monde. La personne ge
recueillait 22% des suffrages
Question 4.6. A votre avis, quelles sont les causes des maladies ?
Rponse : Diverses causes ont t cites. La salet et les moustiques (10%), la malnutrition et une
mauvaise hygine de vie (22%), la salet (10%), la pauvret (8%). Les microbes ont t cits par une
seule personne
24
Question 4.7. Quand vous tes malade, ou allez vous en priorit ?
Rponse : 84 % de personnes ont dclar se rendre dans un tablissement de soins quand elles
taient malades. 6% ne se sont pas prononces. 4% allaient soit lhpital soit demander conseil
un proche. La rue, le tradi praticien/hpital, lautomdication ont recueilli 2% des suffrages, chacun.
Question 4.8. Que pensez-vous de cette affirmation Les mdicaments de la rue sont comme ceux que lon trouve lhpital public et la pharmacie prive ?
Rponse : Pour 62% des personnes interroges, les mdicaments de la rue ntaient sont pas
comme ceux que lon trouvait lhpital ou lofficine. Pour 32%, ils ltaient.
Question 4.9. Quand vous voyez un mdicament, pouvez vous dj dire quil va soigner votre maladie. Si oui, quels sont les lments qui vous guident
Rponse : Pour 64 % des personnes interroges, il tait impossible de dire lachat quun
mdicament pouvait soigner une maladie. Pour 32%, ctait possible. Ils se basaient sur des lments
tels que : la couleur, lodeur, lemballage, la date de premption, laspect gnral. Par ailleurs, le fait
que le mdecin ait prescrit un mdicament revtait une grande importance
Question 4.10. Que pensez- vous de cette affirmation La plupart des maladies sont lances par des mchants ?
Rponse : 68 % des personnes interroges ne pensaient pas que les maladies taient lances par des
mchants. Pour 26 %, ctait le cas.
Question 4.11. Qui dcide des mdicaments que vous achetez ?
Rponse : Pour 80% des personnes interroges, ctait le mdecin. 4%, eux-mmes. 2%, soit le
vendeur de la rue soit eux-mmes.
Question 4.12. Quand on vous prescrit un mdicament, respectez-vous le nombre de comprims/injections/applications par prise, le nombre de prises par jour et la dure du traitement?
Rponse : 84 % des sujets de ltude ont dclar respecter le nombre de comprims par prise. 80%
le nombre de prises par jour et 78% la dure du traitement.
Question 4.13. Quest ce qui votre avis empche les populations davoir facilement des mdicaments de bonne qualit meilleur prix pour soigner toutes leurs maladies ?
Rponse : Les barrires laccs aux mdicaments cites taient en majorit dordre conomique et financier (94 %) : manque dargent, pauvret, chmage, crise conomique, prix levs
Question 4.14. Que pourrait- on faire pour rsoudre cette ou ces difficults que vous venez dvoquer?
Rponse : Pour amliorer laccs aux mdicaments, les diverses solutions avances taient : la baisse
des prix des mdicaments voire leur gratuit, la suppression de taxes sur le mdicament,
lamlioration des circuits dapprovisionnement, lamlioration de laccs gographique, la rduction
du chmage, lamlioration de la gouvernance du secteur, lamlioration des conditions socio
conomiques
25
Question 4.15. Y a-t-il dautres difficults laccs aux mdicaments pour lesquelles vous ne pouvez pas proposer de solution ?
Rponse : Les autres difficults cites taient : lloignement des points de vente des mdicaments,
lindisponibilit des mdicaments, labsence de couverture maladie, le recours aux marabouts et aux
nouvelles glises
3.1.2. Questionnaire professionnels du mdicament
20 personnes ont rpondu ce questionnaire. Il sagissait de Pharmaciens, de Techniciens en
Sciences Pharmaceutiques ou des Commis de pharmacie. De lanalyse des rponses obtenues, on
constate :
Au niveau individu, Mnage et Communaut
Les rponses aux questions relevaient du domaine des indicateurs slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant de lindicateur Slection et Usage rationnel
En matire de recours aux soins, on note une tendance affirme lautomdication. Par ailleurs, les
personnes interroges ont relev le recours quelquefois inappropri aux mdecines parallles et aux
nouvelles glises.
A propos de lindicateur accessibilit financire, les participants ont dclar tre tmoins de
lincapacit des individus et des mnages assumer leurs dpenses en matire de mdicaments. En
effet, 90% des personnes interroges ont tmoign quun patient sur deux tait dans lincapacit de
payer ses mdicaments. Par ailleurs 55 % des participants ltude, tout professionnel du
mdicament quils sont, ont avou se trouver eux-mmes dans cette situation inconfortable une fois
sur deux
Au sujet de la crdibilit du systme de sant, les rponses suggraient des insuffisances dans le
dploiement gographique des services de sant. En effet, plus de la moiti des personnes
interroges ont affirm que pour acheter des mdicaments de bonne qualit bon prix, les gens
devaient se dplacer sur de longues distances (55 %) et sur de longues dures (60 %).
Au niveau de loffre publique et prive des soins et services de sant
Les rponses aux questions relevaient du domaine des indicateurs slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant de la Slection et Usage rationnel,
En termes de capacit des quipes assurer la dispensation du mdicament, environ 40 patients
sont servies par jour par personnel.70% des personnes interroges ont dclar connaitre la
posologie de 3 /4 des mdicaments existant dans la structure. 75% les prcautions de prise. En
revanche, seule la moiti a dclar connaitre les contre indications de de mdicaments. Un
26
nombre plus faible encore (35%) a dclar connaitre les effets indsirables pour la mme proportion
de mdicaments
La plupart des personnes interroges (85%) ont dclar que leurs conseils taient bien accueillis et
respects par les gens
Concernant laccessibilit financire, les personnes interroges ont dclar levs les prix des
mdicaments dans les structures publiques et prives.
Au sujet de la crdibilit du Systme de Sant, les personnes interroges ont soulign des
insuffisances dans la disponibilit des mdicaments dans les structures publiques et prives ainsi que
des faiblesses dans les revenus et les motivations matrielles des professionnels du mdicament
Ainsi, ils taient 55% dclarer leur satisfaction pour lorganisation et du fonctionnement de la
profession, 45% pour les motivations matrielles de la professions tandis que 90% des participants
disaient prouver une immense satisfaction morale de leur profession, seules.
Au niveau Central du Secteur Sant
Les rponses aux questions stendaient sur les domaines des indicateurs slection et lusage
rationnel et crdibilit du systme de sant
Concernant la slection et lusage rationnel, les personnes interroges ont mis en exergue des
insuffisances dans llaboration des politiques pour assurer lusage rationnel des mdicaments
Au sujet de la crdibilit du Systme de Sant, des faiblesses dans le systme dinformation ont t mises en vidence dans les rponses des participants. De mme, la fonction Rglementation pharmaceutique a t interpelle par le constat de la libralisation des prix dans le secteur pharmaceutique, de labsence de contrle des prix, des pisodes de surfacturation. Les ressources humaines prsentaient des insuffisances (accueil
Au niveau des secteurs partenaires du secteur sant
Les rponses aux questions ne relevaient que de lindicateur crdibilit du systme de sant. En effet, les participants ltude ont dcrit lexistence dun march illicite de vente des mdicaments prospre.
Rponses dtailles aux questionnaires professionnels du mdicament
1.Accs gographique
Question 1.1. A votre avis, dans notre pays les gens doivent ils se dplacer sur de longues distances pour acheter des mdicaments de bonne qualit un bon prix?
Rponse : Pour 45% des personnes interroges, les gens ne se dplaaient jamais sur de longues
distances pour acheter des mdicaments de qualit bon prix. Pour 55%, cela pouvait arriver, des
frquences diverses
Question 1.2. A votre avis, dans notre pays les gens doivent ils se dplacer pendant de longues dures pour acheter des mdicaments de bonne qualit un meilleur prix?
27
Rponse : 60% de personnes interroges ont dclar que les gens devaient se dplacer sur de
longues distances pour acheter de bons mdicaments bon prix. Pour 30 %, cela pouvait arriver
une fois sur deux
2. Accs financier
Question 2.1. Il vous arrive de voir des personnes ayant des difficults pour acheter leurs mdicaments :
Rponse : Presque toutes les personnes interroges (90%) ont rpondu oui cette question.
Question 2.2. Il vous arrive davoir des difficults pour acheter les mdicaments pour vous ou les personnes charge :
Rponse : Seules 25% de personnes interroges navaient jamais eu des difficults pour payer leurs
mdicaments. Pour 55%, cela tait arriv au moins une fois sur deux
3. Disponibilit
Question 3.1. Combien de personnels y a t-il dans cette structure ?
Rponse : Leffectif du personnel des structures de ltude allait de 5 plus de 20 personnes
Question 3.2. Combien sont impliques dans la gestion du mdicament ?
Rponse : Dans la plupart des cas, tout le personnel des structures tait impliqu dans la gestion du
mdicament
Question 3.3. Combien de patients recevez-vous en moyenne par jour ?
Rponse : De 200 500 patients sont reus par jour. La moyenne tant de 40 patients par personnel par jour
Question 3.4. Depuis combien de temps exercez - vous votre mtier ?
Rponse : 75% de personnes interroges taient dans la profession depuis moins de 10 ans.
Question 3.5. Vous diriez que sur le plan Rglementation de lorganisation et du fonctionnement, votre situation professionnelle est :
Rponse : 55% de personnes se sont dclar satisfaites de lorganisation et du fonctionnement de la profession
Question 3.6. Vous diriez que sur le plan motivation matrielle, votre situation professionnelle est :
Rponse : Seules 45% de personnes se sont dclar satisfaites sur le plan matriel de leur situation
professionnelle. En revanche 90% ont dclar prouver une immense satisfaction morale
Question 3.7. Quand une personne vous prsente une ordonnance et est daccord pour payer,
Rponse : 85% ont dclar prsenter toujours les mdicaments aux clients/patients. Le mme
nombre donnait des conseils sur la posologie, les prcautions de prise. Ils taient moins nombreux
voquer les contre indications ventuelles (50%) et les effets indsirables (55%).
28
Question 3.8. Pour quel pourcentage de mdicaments existants dans votre structure connaissez-vous parfaitement
Rponse : 70% des personnes interroges ont dclar connaitre la posologie de 3 /4 de mdicaments
existant dans la structure. 75% les prcautions de prise. En revanche, seule la moiti a dclar
connaitre les contre indications de de mdicaments. Un nombre plus faible encore (35% ) a dclar
connaitre les effets indsirables pour la mme proportion de mdicaments
4. Acceptabilit
Question 4.1. Comment les gens accueillent ils les conseils que vous donnez ?
Rponse : La presque totalit (85%) des personnes interroges ont dclar que leurs conseils taient
bien accueillis par les gens
Question 4.2. Quand vous voulez donner des conseils aux clients, il vous arrive de vous faire rabrouer :
Rponse : Seules 10% des personnes interroges ont dclar se faire rabrouer quand ils voulaient
donner des conseils
Question 4.3. A votre avis, les gens respectent les conseils que vous leur donnez pour prendre leurs mdicaments ?
Rponse : 85% de personnes interroges ont affirm que les gens accueillaient favorablement les
conseils sur la prise des mdicaments
Question 4.4. Quelles sont votre avis les raisons qui les empchent de respecter vos conseils ?
Rponse : Diverses raisons ont t avances pour expliquer lattitude des 15% de patients accueillant
dfavorablement les conseils sur la prise des mdicaments : lignorance/incomprhension (25), le
stress/manque de temps (15), la prfrence des mdecins (5), le manque de confiance (5), lalcool
(5). Toutefois, 25 ont dclar ignorer les raisons de ce comportement
Question 4.5. Quelles sont votre avis les difficults lies laccs aux mdicaments dans notre pays ?
Rponse : Le premier facteur cit tait le financement (45%): cout, pauvret, impts. Les autres
taient : le recours aux mdecines parallles et glises, les difficults de distribution, le march
illicite, la faible disponibilit des mdicaments, un dploiement gographique insuffisant (existence
de zones sans pharmacie), labsence de production locale des mdicaments
Question 4.6. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour y pallier?
Rponse : La baisse des prix voire la gratuit des mdicaments, lamlioration de la distribution gographique des officines, lamlioration de la disponibilit, lamlioration du systme dinformation, la lutte contre le dveloppement du march parallle
Question 4.7. Quelles sont les barrires laccs aux mdicaments pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit ?
Rponse : La volont politique, le manque dargent
29
Question 4.8. Quelles sont votre avis les difficults lies lutilisation rationnelle des mdicaments dans notre pays ?
Rponse : Loubli, lanalphabtisme plombant la communication pour lusage rationnel,
lautomdication, les mauvaises conditions de conservation, lalcool
Question 4.9. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour y pallier?
Rponse : Laide lobservance, linterdiction de la vente des produits pharmaceutiques, la revalorisation des salaires
Question 4.10. Quelles sont les difficults pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit?
Rponse : La pauvret, lignorance, lautomdication, la lutte contre le march informel
3.1.3. Questionnaire Leaders dopinions
20 personnes ont rpondu ce questionnaire. Il sagissait de Chefs de quartier, Religieux, Directeurs dcole, Prsidents des associations de malades, Prsidents de groupes professionnels. 80% ont jug mdiocre laccs aux mdicaments dans notre pays
Au niveau individu, Mnage et Communaut
Les rponses aux questions relevaient du domaine des critres slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant du critre slection et usage rationnel
En matire dhabitudes de recours aux soins, on note une tendance importante lautomdication,
la mdecine traditionnelle, la rue. Le recours au secteur informel est plus frquent que celui aux
structures licites. En effet, Lhpital apparait ne pas tre le recours aux soins de premire intention.
La description des armoires pharmacie des mnages montre quelles sont plutt bien fournies et
comportent de nombreux mdicaments normalement dlivrables sur prsentation dune
prescription mdicale. Selon les affirmations de 20% des leaders dopinion interrogs, les gens se
rendent directement lhpital quand ils sont malades. Selon le mme pourcentage Ils se livrent soit
lautomdication soit se rendent lhpital (20%). Les 60% restants ont associ hpital,
tradipraticien, rue, automdication et groupes de prires. Le tradi praticien a t cit par 45% la rue
par 30%
A propos du critre accessibilit financire, les personnes interroges ont relev une incapacit des
individus et des mnages assumer leurs dpenses en matire de mdicaments. En effet, 90% ont
estim levs pour le citoyen moyen, les prix des mdicaments
Au sujet de la crdibilit du systme de sant, les rponses suggrent des insuffisances dans le dploiement gographique des services de sant. 50 % des personnes interroges ont rpondu que les populations devaient aller trs loin pour acheter des mdicaments de bonne qualit un bon prix. Elles ont par ailleurs soulign que cette situation tait encore plus accentue en milieu rural quen milieu urbain
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Au niveau de loffre publique et prive des soins et services de sant
Les rponses aux questions relevaient du domaine des critres slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant de la Slection et Usage rationnel, la majorit des personnes interroges (65%) ont dclar
que pour avoir des conseils sur les mdicaments, les gens avaient recours aux professionnels de
sant (Pharmacien ou mdecin) et quils en taient globalement satisfaits. Toutefois, la longueur des
prescriptions, la complexit des schmas posologiques, les prescriptions orientes par la visite
mdicale ont t cits comme causes de la mauvaise utilisation des mdicaments.
Concernant laccessibilit financire, la moiti des personnes interroges ont dsign les hpitaux
publics comme structures offrant pour les mdicaments le meilleur rapport qualit/cout. 90% des
personnes interroges, ont estim levs pour le citoyen moyen, les prix des mdicaments. Pour 60%
les personnes dmunies se rendaient dans la rue pour se procurer des mdicaments lorsquelles
taient malades.
Au sujet de la crdibilit du Systme de Sant, pour 65% des personnes interroges, la disponibilit
en mdicaments prsente des insuffisances. En matire dapprovisionnement et de disponibilit des
mdicaments, les officines ont t dsignes meilleures par 65% des leaders dopinion interrogs.
Pour 10% ctait les hpitaux. Pour 10% les pharmacies prives et les hpitaux
Des insuffisances dans les services daide sociale ont aussi t signales (le secteur informel, la
famille et les amis apparaissent comme les recours les plus importants pour les personnes
indigentes)
Au niveau central du secteur sant
Les rponses aux questions relevaient du financement durable. En effet, labsence dun systme
dassurance maladie pour tous a t souligne
Au niveau des secteurs partenaires du secteur sant
Les rponses aux questions relevaient du domaine des indicateurs Accessibilit financire et
financement durable. En effet, les participants ont relev des insuffisances dans les politiques de
protection sociale
Rponses dtailles aux questionnaires leaders dopinion
1. Accs gographique
Question 1.1. Les populations doivent elles aller trs loin pour avoir des mdicaments de bonne qualit un bon prix ?
Rponse : 50 % des personnes interroges ont rpondu que les populations devaient aller trs loin
pour acheter des mdicaments de bonne qualit un bon prix. 35% estimaient que laccessibilit
gographique tait fonction du lieu de rsidence. Elle tait bonne en milieu urbain, mauvaise en
milieu rural
Question 1.2. O vont les gens pour acheter les mdicaments ?
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(structure ou repre)
Rponse : Selon les personnes interroges, les populations achetaient leurs mdicaments dans les
hpitaux, les officines et la rue (20%), dans les officines et la rue (20%), la rue (15%), les hpitaux et
les officines (15%), les hpitaux et la rue (10%), les hpitaux, la rue et les tradi praticiens (10%),les
officines (5 %)
2. Accs financier
Question 2.1. Comment jugez-vous les prix des mdicaments pour le citoyen moyen?
Rponse : Pour 90% des personnes interroges, le prix des mdicaments tait lev pour le citoyen
moyen
Question 2.2. O trouve t -on les mdicaments de qualit les moins chers ?
Rponse : La moiti des personnes interroges ont indiqu les pharmacies des hpitaux comme
structures offrant des mdicaments de qualit peu chers. 10% ont dsign la rue, 10% les officines et
les hpitaux, 5% les officines
Question 2.3. Comment votre avis et connaissances font les personnes dmunies pour avoir les mdicaments quand elles sont malades ?
Rponse : 60% des personnes interroges ont rpondu que les personnes dmunies se rendaient
dans la rue pour se procurer des mdicaments lorsquelles taient malades. 10% associaient la rue
aux services sociaux des hpitaux. Pour 15%, les indigents avaient recours la solidarit collective ou
familiale
3. Disponibilit
Question 3.1. Trouve t- on toujours les mdicaments dont on a besoin ?
Rponse : Seules 35% des personnes interroges ont rpondu que lon trouvait toujours les
mdicaments dont on a besoin. Les 65% restants ont assur le contraire
Question 3.2 O est on sr de trouver tous les mdicaments dont on a besoin ?
Rponse : Pour 65% des personnes interroges, les officines taient les structures dans lesquelles on
tait certain de trouver les mdicaments dont on avait besoin. Pour 10% ctait les hpitaux. Pour
10%, les pharmacies prives et les hpitaux.
Question 3.3. Quels sont les mdicaments que les gens achtent et conservent la maison pour les cas o?
Rponse : Les mdicaments cits taient les antibiotiques, les anti inflammatoires, les anti
spasmodiques, les antiseptiques, les antiparasitaires
Question 3.4. Quand les gens ont besoin de conseils sur les mdicaments, o vont-ils en premier lieu?
Rponse : Pour 65% des personnes interroges, les gens avaient recours aux professionnels de sant,
Pharmacien ou mdecin. Pour 10% a un professionnel de sant, rue et voisins ayant eu des
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symptmes similaires ou ayant pris le mme mdicament, 10% la pharmacie et la rue, 5%, un
voisin ayant eu les mmes symptmes, 5% la rue
Question 3.5. Y trouvent- ils satisfaction ?
Rponse : Pour la majorit des leaders dopinion interrogs (80%) les gens trouvaient satisfaction auprs des structures auxquelles ils avaient recours
4. Acceptabilit
Question 4.1. Quelles sont les maladies majoritaires rencontres dans la communaut?
Rponse : Le paludisme (95%), la grippe, la diarrhe, la fivre typhode
Question 4.2. Que font gnralement les gens quand ils sont malades?
Rponse : Pour 20% des personnes interroges, les gens se rendaient lhpital quand ils taient
malades. Pour 20%, ils se livraient soit lautomdication soit se rendaient lhpital. Les 60%
restants ont associ hpital, tradipraticien, rue, automdication et groupes de prires. Le tradi
praticien a t cit par 45% la rue par 30%
Question 4.3. Comment jugez-vous laccs aux mdicaments dans le pays?
Rponse : 80% des personnes interroges ont jug mdiocre laccs aux mdicaments dans notre
pays
Question 4.4. Quelles sont selon vous les difficults lies laccs aux mdicaments?
Rponse : Lindisponibilit des mdicaments, la mauvaise gestion, la corruption, la mauvaise distribution, la pauvret, la tradition, lignorance, le prix lev, la formation du personnel, les conditions de travail, le mauvais dploiement gographique des structures, la communication
Question 4.5. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour pallier?
Rponse : Laugmentation des effectifs des personnels dans les formations sanitaires,
laccroissement du nombre de centres de sant dans les villages, la baisse du prix des mdicaments,
lutte contre la pauvret par cration des emplois, lencouragement de la production locale des
mdicaments, la lutte contre le march illicite de vente des mdicaments, la garantie de la continuit
dans lapprovisionnement, linstallation dun systme dassurance maladie
Question 4.6. Quelles sont les barrires laccs pour lesquelles vous ne voyez pas de solution vidente ?
Rponse : La moiti des leaders interrogs ont t sans opinion. Les autres ont cit labsence de volont politique, la pauvret, la contrefaon
Question 4.7. Comment jugez-vous lutilisation des mdicaments dans le pays ?
Rponse : la plupart des personnes (85%) interroges ont jug mauvaise lutilisation des
mdicaments dans le pays. Les lments incrimins taient : la taille des prescriptions, les schmas
posologiques, lexistence de prescripteurs/ dispensateurs non qualifis (vendeurs de la rue),
lautomdication et linobservance pour raisons financires, une aide lobservance insuffisante, les
prescriptions orientes par la visite mdicale
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Question 4.8. Quelles sont selon vous les difficults lies la bonne utilisation des mdicaments ?
Rponse : Les difficults cites taient lautomdication, la pauvret, lignorance, des insuffisances dans la formation des vendeurs,
Question 4.9. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour pallier ?
Rponse : La sensibilisation des populations, la cration des mutuelles, lincitation linstallation des pharmacies en zone rurale, lamlioration de la couverture gographique la formation des vendeurs ambulants, laugmentation des gnriques, la formation continue des personnels, la sensibilisation des professionnels sur les bonnes pratiques, lamlioration du systme dinformation
Question 4.10. Quelles sont les barrires la bonne utilisation des mdicaments pour lesquelles vous ne voyez pas de solution vidente ?
Rponse : La vente illicite des mdicaments
3.1.4. Questionnaire Dcideurs
12 personnes ont accept de rpondre ce questionnaire Il sagissait de responsables au niveau
central du MINSANTE, de responsables des Programmes prioritaires du MINSANTE, des Partenaires
au dveloppement. A lanalyse de ces rsultats, on constate :
Au niveau individu, Mnage et Communaut
Les rponses aux questions relevaient des domaines des indicateurs slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant du critre slection et usage rationnel
En matire dhabitudes de recours aux soins, les personnes interroges ont cit lautomdication, la
traditionnelle et autres mdecines parallles.
Le faible niveau dinstruction a t soulign. Lacceptabilit des mdicaments a t juge plutt
bonne par 66.66 % des personnes interroges, mauvaise par 25%. Les facteurs cits pour justifier
taient : le recours la mdecine traditionnelle, les croyances culturelles, le prix levs des
mdicaments, des insuffisances dans le systme de communication.
58,32% des sujets de ltude ont jug irrationnel lusage des mdicaments. Les difficults releves
taient : des insuffisances dans linformation des populations, le faible effectif des professionnels du
mdicament, les croyances culturelles et religieuses, le niveau dinstruction, prescription irrationnelle
des mdicaments, lautomdication, des insuffisances dans laide lobservance, les prix levs des
mdicaments, la mauvaise couverture gographique de loffre des soins.
A propos du critre accessibilit financire, les prix des mdicaments ont t dclars levs par
33.22 % des personnes interroges. 49.99 % ont fait la distinction entre les mdicaments princeps et
les gnriques. La balance en termes de prix tant en dfaveur des spcialits.
Au sujet de la crdibilit du systme de sant, 50% des personnes interroges ont jug laccessibilit gographique mauvaise, tandis que 41.67 affirmaient quelle tait bonne. Les difficults voques
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taient lenclavement des rgions et des faiblesses dans le dploiement gographique des structures de dispensation Au niveau de loffre publique et prive des soins et services de sant
Les rponses aux questions relevaient des domaines des critres slection et usage rationnel,
accessibilit financire et crdibilit du systme de sant
Sagissant de la slection et usage rationnel, les personnes interroges ont soulign des insuffisances
la prescription, dispensation et aide lusage rationnel (prescription non rationnelle, insuffisances
dans laide lobservance)
Concernant laccessibilit financire, les personnes interroges ont dclar levs les prix des
mdicaments dans les structures publiques et prives.
Au sujet de la crdibilit du Systme de Sant, la disponibilit a t massivement dclare bonne par
les dcideurs (83.3%). Quelques difficults ont nanmoins t cites : il sagissait essentiellement des
faiblesses en matire de gouvernance et de technicit
Au niveau central du secteur sant
Les rponses aux questions stendaient sur les domaines des critres slection et usage rationnel,
accessibilit financire, financement durable et crdibilit du systme de sant
A propos de la slection et de lusage rationnel, les personnes interroges ont soulign des faiblesses
dans llaboration des politiques pour assurer lusage rationnel des mdicaments
Concernant laccessibilit financire, les personnes interroges ont dplor les prix levs des
mdicaments
Sagissant du financement durable, labsence dun systme dassurance maladie pour tous a t
releve
Au sujet de la crdibilit du systme de sant, des faiblesses dans la fonction rglementation pharmaceutique et la gouvernance du secteur, des Insuffisances dans les ressources humaines du secteur et ltat embryonnaire de la production locale des mdicaments ont t voqus par les participants
Au niveau des secteurs partenaires du secteur sant
Les rponses aux questions ne relevaient que du seul de la crdibilit du systme de sant. En effet, des insuffisances dans les politiques de protection sociale ont t cites par les personnes interroges Rponses dtailles aux questionnaires dcideurs
1. Accs gographique
Question 1.1. Comment jugez-vous laccessibilit gographique aux mdicaments dans notre pays ? Excellente, trs bonne, bonne, mauvaise, trs mauvaise, sans opinion
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Rponse : 50 % des personnes interroges ont jug mauvaise laccessibilit gographique dans notre
pays. 41,67% lont juge bonne
Question 1.2. Quelles sont selon vous les difficults lies laccs gographique aux mdicaments ?
Rponse : Presque toutes les personnes interroges (91.67%) ont voqu lenclavement de certaines
rgions, des insuffisances dans le dploiement gographique des structures de dispensation en
milieu rural (8,33%)
Question 1.3. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour y pallier ? (Prcisez que les solutions dj appliques peuvent tre voques)
Rponse : le dsenclavement des rgions (constructions de routes et autres infrastructures),
laugmentation de leffectif des sites de dispensation, le recrutement de personnels qualifi, la
cration du poste de pharmacien rgional, lamlioration de ltat des routes, le renforcement de
lapprovisionnement en mdicaments
Question 1.4. Quelles sont les barrires pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit ou alors des solutions diffrentes parmi lesquelles vous narrivez pas choisir ?
Rponse : La pauvret, les insuffisances dans la production locale de mdicaments, des faiblesses
dans les recherches sur le Patrimoine thrapeutique national, labsence de volont politique, les
contraintes conomiques rencontres par les pharmacies en zone rurale
2. Accs financier
Question 2.1. Comment jugez-vous les cots des mdicaments dans notre pays ?
Rponse : Seules 8.33 % des personnes interroges ont jug abordable le cout des mdicaments.
33,33% lont dclar lev. 49.99% de personnes ont affirm que les prix des mdicaments
gnriques taient abordables tandis que les spcialits coutaient trop cher.
Question 2.2. Quelles sont selon vous les difficults lies laccs financier des mdicaments ?
Rponse : Les difficults lies laccs financier aux mdicaments cites taient : la pauvret
(41.62%), labsence de couverture maladie (41.67%), les prix levs (8.33)
Question 2.3. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour pallier ? (Prcisez que les solutions dj appliques peuvent tre voques)
Rponse : Les solutions seraient : un systme dassurance maladie (66.65%), lamlioration des
conditions socio conomiques, la promotion des mdicaments gnriques, la facilitation de la
participation de la communaut au dialogue politique sur laccs aux mdicaments, lencouragement
de la production locale des mdicaments
Question 2.4. Quelles sont les barrires pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit ou alors des solutions diffrentes parmi lesquelles vous narrivez pas choisir?
Rponse : 58.33 % des personnes interroges taient sans opinion. Les autres ont voqu des barrires dordre culturel, des influences mystico religieuses, labsence dassurance maladie
3. Disponibilit
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Question 3.1. Comment jugez-vous la disponibilit des mdicaments dans notre pays ?
Rponse : La disponibilit a t juge acceptable par 83.33% des personnes interroges. Mauvaise
par 16.66%
Question 3.2. Quelles sont selon vous les difficults lies la disponibilit des mdicaments ?
Rponse : Les barrires cites taient essentiellement des problmes de technicit et de
gouvernance : des insuffisances et faiblesses dans lapprovisionnement, la disponibilit, la gestion,
lHomologation, les achats, la distribution. Les faiblesses en matire de production locale ont aussi
t voques
Question 3.3. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour pallier ? (Prcisez que les solutions dj appliques peuvent tre voques)
Rponse : Les solutions suggres par les dcideurs taient : lamlioration de la technicit et de la
gouvernance du secteur, lencouragement de la production locale
Question 3.4. Quelles sont les barrires pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit ou alors des solutions diffrentes et vous narrivez pas choisir?
Rponse : Les conflits dintrt, lorganisation du systme de sant, labsence dune collaboration franche entre les diverses catgories de professionnels de sant, les contraintes conomiques et mystico religieuses
4. Acceptabilit
Question 4.1. Comment jugez-vous lacceptabilit par les populations des mdicaments dans notre pays ?
Rponse : Lacceptabilit des mdicaments a t juge acceptable par 66.66 % des personnes
interroges et mauvaise par25%
Question 4.2. Quelles sont selon vous les difficults lies lacceptabilit des mdicaments ?
Rponse : Les difficults cites taient : la mdecine traditionnelle (16.66%), les croyances mystico
religieuses (16.66%), le prix des mdicaments, la dsinformation sur lefficacit des mdicaments
gnriques, la prise en charge, les schmas posologiques compliqus
Question 4.3. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour pallier ? (Prcisez que les solutions dj appliques peuvent tre voques)
Rponse : Les solutions voques taient : duquer les populations pour le changement de
comportement, amliorer le systme dinformation des patients, assurer le respect des bonnes
pratiques, respecter la rglementation en vigueur, rendre plus performant le systme national
dapprovisionnement, baisser le prix des mdicaments, simplifier au maximum les schmas
posologiques, amliorer les aptitudes la prescription, la dispensation et lusage rationnel des
mdicaments
Question 4.4. Quelles sont les barrires pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit ou alors des solutions diffrentes parmi lesquelles vous narrivez pas choisir?
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Rponse : Plus de la moiti des personnes interroges nont pas rpondu cette question. Les barrires cites par ceux qui ont rpondu taient : les coutumes, labsence de volont politique, labsence dune politique efficace de promotion des mdicaments issus du Patrimoine thrapeutique national
5. Utilisation rationnelle
Question 5.1. Comment jugez-vous lutilisation par les populations des mdicaments dans notre pays ?
Rponse : Lutilisation a t juge mauvaise par la plupart des personnes interroges (58.32%), plutt
bonne par 41.66%
Question 5.2. Quelles sont selon vous les difficults lies lutilisation des mdicaments ?
Rponse : Des insuffisances dans linformation des populations, le faible effectif des professionnels
du mdicament, les croyances culturelles et religieuses, le niveau dinstruction, la prescription
irrationnelle des mdicaments, lautomdication, des insuffisances dans laide lobservance, le cout
lev des mdicaments, le mauvais dploiement gographique de loffre des soins
Question 5.3. Quelles pourraient tre votre avis les solutions pour pallier ? (Prcisez que les solutions dj appliques peuvent tre voques)
Rponse : Les solutions proposes taient : amliorer linformation des populations, rduction des
prix des mdicaments, amliorer la disponibilit, amliorer les vigilances, encourager les bonnes
pratiques
Question 5.4. Quelles sont les barrires pour lesquelles aucune solution ne vous vient lesprit ou alors des solutions diffrentes parmi lesquelles vous narrivez pas choisir?
Rponse : 91,67 % des personnes interroges nont pas rpondu cette question. Les difficults recueillies taient lignorance et le non respect de la Rglementation
3.2. Barrires identifies aux 4 niveaux du systme de sant camerounais
Sur la base des perceptions des dcideurs politiques, des organisations de la socit civile,
des patients et des communauts, 23 barrires lies laccs et lutilisation des mdicaments ont
t identifies dans le systme de sant camerounais.
Au niveau I (individus, mnages et communauts), 7 barrires ont t identifies dont 3
relatives la slection et lusage rationnel, 1 laccessibilit financire, 1 au financement durable et
2 la crdibilit du systme de sant.
Tableau III: Barrires identifies au niveau I du systme de sant camerounais
Critres Barrires Questionnaires
Slection et Usage rationnel
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