VOICI LE PAYS
THIS IS THE COUNTRY
BRÉSIL
BRAZIL
Traditionnellement, toute candidature olympique
est posée par une ville. Son maire en tête, les clés
de la ville à la main, elle s’ouvre à toutes les autres
villes du monde pour accueillir la Famille Olympi-
que. Il s’agit là d’une inversion symbolique d’une
image ancienne dans l’histoire de la civilisation :
celle des villes fortifiées, isolées, toujours dans la
crainte d’être assiégées par d’autres peuples, sou-
vent leurs propres voisins.
Les Jeux Olympiques de l’ère moderne représentent
un témoignage éloquent d’un monde sans frontiè-
res. Leur message est de plus en plus entendu et
vu dans le monde entier, comme un enchantement
aux yeux des nouvelles générations.
Le Brésil, qui a inventé l’art du football, comprend
très bien la noblesse transcendante de tous les
sports et n’éprouve aucune gêne à l’affirmer. Mais
avec un brin de désinvolture typique des cariocas
– les habitants de Rio de Janeiro, notre ville candi-
date. Le célèbre chroniqueur et dramaturge Nelson
Rodrigues, un typique carioca, disait que « le pe-
nalty est si important qu’il devrait être tiré par le
propre président du Club ». Football à part, cette
candidature olympique est comme un penalty. Et
le Gouvernement Fédéral l’affirme clairement : ce
n’est pas seulement l’avenir de Rio de Janeiro qui
est en jeu, mais bien celui du Brésil tout entier.
Les Jeux Olympiques prennent de plus en plus
d’ampleur et le niveau d’exigence est de plus en
plus élevé dans tous les domaines : sportif, finan-
cier, logistique, environnemental, technologique,
By tradition, every Olympic bid is made by a city.
With its mayor at the head, holding its keys, a city
opens itself up to all other cities in the world to
greet the Olympic family. It is a symbolic inversion
of an old image in the history of civilization: that of
fortified, isolated cities, always in fear of being be-
sieged by other peoples, often their own neighbors.
The modern-era Olympic Games are an eloquent
witness of a world without borders. Their message
is increasingly heard and seen around the planet in
the enchanted eyes of new generations.
As the inventor of so-called artistic football, Bra-
zil is well aware of the transcendent nobility of all
sports and is not ashamed to state this fact loud and
clear. However, it does so with a touch of the typi-
cal irreverent lightness of the Cariocas – the people
of Rio de Janeiro, our bidding city. The renowned
chronicler and playwright Nelson Rodrigues, a typi-
cal Carioca, often used to say that ‘a penalty kick is
so important that it should be taken by the presi-
dent of the football club.’ Like in a football game,
this Olympic bid is a penalty kick. And that is why
the federal government says: Rio is not the only one
playing this game, but rather Brazil as a whole.
After all, the Olympic Games are becoming increas-
ingly important and demanding at all levels, includ-
ing the sports, financial, logistical, environmental,
d’infrastructure. De sorte que les dernières éditions
des Jeux se sont transformées en projets nationaux,
en ouverture pour l’affirmation d’une culture émer-
gente, c’est vrai, mais aussi en occasion unique de
galvaniser toute une société locale, de la faire se
regarder dans le miroir de l’histoire. Il suffit de pen-
ser à Pékin, Sydney, Séoul, Barcelone et l’on recon-
naît immédiatement la Chine, l’Australie, la Corée
du Sud et l’Espagne étalant leur identité.
Comme cela s’est produit pour chacun de ces pays,
le Brésil est en train de vivre un moment unique.
Avec la Russie, l’Inde et la Chine, ils forment ce
qu’on appelle le BRIC, le bloc des nouvelles puissan-
ces globales émergentes. Notre pays a découvert
le chemin pour promouvoir son développement
durable dans sa stabilité politico-économique.
Les yeux de toute la communauté internationale
se tournent désormais vers le Brésil avec plus de
bienveillance, et notre pays souhaite correspondre
à cet intérêt renouvelé en accueillant tous les peu-
ples dans la célébration pacifique des Jeux Olympi-
ques et Paralympiques.
Il s’agit là d’une idée longuement mûrie et pour la-
quelle le pays s’est petit à petit qualifié. En 2003,
le Gouvernement Fédéral a créé le Ministère des
Sports, un portefeuille exclusif pour ce secteur,
montrant par là qu’il comprenait combien il est pri-
mordial pour la société brésilienne. Les Jeux Pana-
méricains de 2007, qui se sont déroulés à Rio de Ja-
neiro, ont été alignés à cette décision politique. Ils
ont également représenté une preuve décisive de
l’engagement national en faveur de cette décision.
technological and infrastructural levels. As a result,
the more recent editions of the Games have devel-
oped into national projects. They are windows to
show an emerging culture to the world, and they
also afford an unequalled opportunity to galvanize
a society internally, to make it look at itself in the
mirror of history. One only has to remember what
happened when the Games were held in Beijing,
Sydney, Seoul and Barcelona to see how China,
Australia, South Korea and Spain brought their
identity to the forefront.
Like each of these countries back then, Brazil is ex-
periencing a unique moment right now. With Russia,
India and China, it is a member of the so-called BRIC
group, the bloc of new emerging global powers, be-
cause political and economic stability is the key to
development on a sustained basis. The whole inter-
national community has its eyes on Brazil, and from
an increasingly positive perspective. Brazil wants to
respond to this living interest by receiving people
from all corners of the world for a peaceful celebra-
tion of the Olympic and Paralympic Games.
This is a longstanding idea for which Brazil has
been gradually preparing itself. In 2003, the fed-
eral government created the Ministry of Sports as
a department fully devoted to sports, revealing a
new understanding of its strategic role in Brazilian
society. The Pan American Games of 2007, which
LA CLÉ DE L’AVENIRTHE KEY TO THE FUTURE
Le succès de cet événement, réalisé avec efficacité
et sécurité, a permis de qualifier le Brésil aux yeux
du Mouvement Olympique International. La coo-
pération entre les trois niveaux de gouvernement a
été fondamentale pour y parvenir.
De sorte que Rio, qui était déjà un endroit tradition-
nel pour la réalisation de grandes manifestations, est
passé au niveau supérieur. La ville a conquis le droit
de recevoir les Jeux Militaires Mondiaux de 2011. Et
elle se prépare à recevoir aussi les deux plus im-
portants championnats internationaux de football :
la Coupe des Confédérations en 2013 et la Coupe
du Monde en 2014. Un progrès qui est un véritable
cadeau pour la ville de Rio quand elle fêtera son
450ème anniversaire en 2015. Et qui pourra atteindre
son zénith lors de la grande fête des Jeux de 2016.
Le développement sportif au Brésil est basé sur la
prolifération de la pratique de sports et d’activités
physiques, sur l’institutionnalisation du sport en
tant que formation, sur l’offre de loisirs sportifs et
sur l’inclusion sociale, comme cela est défini dans
la Politique Nationale du Sport. Ces éléments vont
bien au-delà de la planification des grandes mani-
festations étant donné leur impact considérable
sur la vie nationale.
C’est dans cette perspective que le Gouvernement du
Brésil assume la candidature de Rio aux Jeux Olympi-
ques et Paralympiques, en faisant d’elle un objectif
transversal. Depuis 2008, après l’inclusion de la Ville
Merveilleuse parmi les quatre finalistes, les politiques
were held in Rio de Janeiro, were in tune with this
political decision. They were also a test of Brazil’s
commitment to it.
The success of the Pan American Games, which were
efficiently and safely held, qualified Brazil in the eyes
of the international Olympic movement. Coopera-
tion between the three levels of government played
a key role in ensuring this successful experience.
This is how Rio, a traditional stage for major events,
rose to a higher level. It won the right to host the
World Military Games in 2011 and is also getting
ready to host two major international football
tournaments: the Confederations Cup in 2013 and
the World Cup in 2014. It was a huge effort that
rewarded Rio on the occasion of its 450th anniver-
sary in 2015, and one which may reach a climax in
the great festivities of the 2016 Games.
Sports development in Brazil is based on initiatives
to promote the practice of sports and physical ac-
tivities, to institutionalize educational sports, to pro-
vide recreational sports opportunities to its popula-
tion, and to foster social inclusion, in tune with the
guidelines set out in the National Sports Policy. All
of these initiatives involve the need to plan mega-
events, due to their high impact on national life.
This is the perspective from which the Brazilian
Government endorses Rio’s bid to host the Olym-
pic and Paralympic Games, as a multi-faceted ob-
jective. Since 2008, when the so-called Wonderful
publiques dans toutes les sphères administratives ont
commencé à dialoguer avec le projet Rio 2016.
Une victoire lors de cette élection apportera au
pays entier d’immenses opportunités de gain à tous
les niveaux. Et pas seulement au cours des sept an-
nées jusqu’aux Jeux. Mais surtout à long terme, en
laissant des empreintes durables pour le progrès
social du Brésil.
Les récents Jeux Panaméricains, par exemple, ont
fait circuler plus de R$ 10 milliards dans l’économie.
Les Jeux Olympiques vont créer un volume d’affaires
beaucoup plus important ainsi que des centaines de
milliers d’emplois, non seulement dans la ville-hôte,
mais dans tout le pays, par l’intermédiaire des filiè-
res commerciales de produits et de services. Ils per-
mettent donc d’attirer des partenaires pour intensi-
fier dès maintenant les projets d’investissement.
Ce cahier va bien au-delà du dossier technique de
la candidature Rio 2016. Il dépeint un pays en ra-
pide transformation et qui surprend encore dans
beaucoup d’aspects. Il est l’expression matérielle
même de la manière dont la nation s’articule pour
l’avenir des prochaines générations au Brésil. Et les
Jeux Olympiques peuvent apporter une importante
contribution dans ce sens. De là, le thème choisi
pour cette édition : LE COURANT DU RENOUVEAU.
Qu’il prenne corps, tel notre Amazone.
Le Brésil entre en jeu et ce jeu a de l’avenir.
City was selected as one of the four finalists, public
policies in all administrative spheres began an in-
tense dialogue with the Rio 2016 project.
Winning this election will afford great opportuni-
ties for the country at all levels. And not only in the
seven-year cycle leading to the Games, but also in
the long run, as they will have lasting repercussions
for Brazil’s social development.
The recent Pan American Games, for example, in-
jected more than R$10 billion into the economy.
The Olympic Games will generate much more busi-
ness and hundreds of thousands of jobs not only in
the Host City, but in the country as a whole in the
commerce, product and service industries. There-
fore, they make it possible to attract, even as of
now, partnerships to boost investment plans.
This document takes one step further in relation
to the Candidature File of the Rio 2016 bid. It por-
trays a country undergoing rapid changes which
are, in many aspects, still surprising. It is a major
expression of how the nation is organizing itself to
provide better opportunities to new generations
of Brazilians. The Olympic Games can contribute
very much to this legacy. This is why the motto RIO
2016: A STREAM OF YOUTH was selected for this
issue. We want this stream to grow into a big river,
like our Amazon River.
Brazil is in to win. And this is a promising game.
Rio de Janeiro is recognized as one of the most
beautiful cities in the world. Surrounded by ocean,
mountains and forests, and featuring large lagoons
and bays, it is referred to more simply and tenderly
as Rio. Its name literally means river: a force of na-
ture in motion. Bathed by the sun, every river car-
ries in its waters the daily source of renewal that is
indispensable to life.
After all, the planet and human beings are mostly
composed of water, which binds all things and peo-
ple together. This is probably why the liquid part of
us turns into the sweat of effort or into tears at each
achievement when we are filled with emotion.
The Olympic Games are the world’s most emotion-
ally charged event, the most harmonious collective
celebration ever created by humankind. The inte-
gration-in-diversity environment that they create
reminds us that all the world’s rivers and seas are
interconnected; they are one.
Very few venues can embody the essence of the
Summer Games like Rio, the city of the sun, of the
ocean, of sweat and tears. A flow of unprecedented
vitality for the Olympic movement, which finally
discovers South America here: a young land of
young people, a new frontier for fully developing
the values and ideals inspired by sports.
Just as it blends with the landscape around it, Rio
thrills all its visitors with the joy of its multi-ethnic,
creative and hospitable people. It is a cosmopoli-
tan city that is present like few others in the world’s
emotional memory. It is the cradle of the fluid musi-
cal style of bossa nova and samba, the source of the
most colorful and spectacular carnival in the world.
Home to the sands of Ipanema and Copacabana,
Rio is, so to speak, ‘the world’s beach.’ Its coastline
reminds one of beach volleyball, triathlon and mar-
athons. Its waters make one think of sailing, rowing
and swimming contests and of many other sports.
Rio is fully identified with the warm energy and
plasticity of sports.
Vitality, renewal, affection, heat. This is the sym-
bolic legacy that the city has to offer to Olympism
and to the world at large. But there is also a con-
crete heritage that the Olympic Games can bring
to Rio, its people, its nation and its continent.
Inspired by the highest Olympic ideals, this poten-
tial legacy exceeds the commitment – which has
been firmly made and prioritized – of ensuring the
highest efficiency possible in holding the Games.
The planning process of the Rio 2016 bid sought
to combine the requirements of the International
Olympic Committee with a vision of the city’s and
A STREAM OF YOUTH
Brazil’s future, as six percent of all Brazilians live in
Greater Rio de Janeiro, the second largest metro-
politan region in the country. For this reason, in its
primary impact radius alone, the Games will leave
a national-scale legacy that will certainly make a
significant difference here, a part of the world that
is still at a developing stage.
The legacy that Rio 2016 will leave can be consoli-
dated on three fronts:
• The first one is the so-called Sports Legacy. It
is meant to ensure that the practice of sports and
physical activities is widely promoted in the city
and in Brazil at large after the Games are held, as
well as significant advances in Brazil’s Olympic per-
formance, in the efficient development of techni-
cal teams, in a deeper exchange with other coun-
tries, in making full use of the large sports facilities
that the Games require, and in boosting the sports-
related production chain.
• The second front is that of Social Legacy. It
combines projects designed to foster the social
inclusion and well-being of low-income popula-
tions, particularly through educational sports. As
a microcosm of Brazil, the city is home to a sig-
nificant percentage of the country’s most vulner-
able population segments. Rio 2016 is expected to
afford unprecedented opportunities to these sec-
tors. The main focus is on young people: on their
professional and citizenship training based on the
universal values of the Olympic Games.
• Finally, there is also the Urban and Environmen-
tal Legacy, two areas that are addressed here as an
inseparable unit. The environment of the Cariocas
is their city, and life in urban centers is highly de-
pendent on access to sustainable natural resources.
Likewise, the Olympic Games cannot be held with-
out mobility, safety, services, air quality and public
transportation. Because these needs are comple-
mentary, synergies must be ensured between ur-
ban and environmental improvements, linking the
Olympics to Rio’s structural regeneration with a
view to the future.
By combining the intelligence of the three gov-
ernmental levels and of private entrepreneurs, Rio
2016 has summarized the parallel goals it intends to
achieve through the Games as follows:
“Building a legacy than can speed up social and
economic changes in a sustainable way by improv-
ing future prospects for Brazilian young people,
promoting the practice of sports, and strengthen-
ing the Olympic Movement, setting the stage for a
new era in the city of Rio de Janeiro.”
This is the legacy that we want to make more trans-
parent and memorable here and in all other efforts
related to Rio’s bid for hosting the Olympic Games.
Rio invites the International Olympic Movement
and the entire international sports community to
enjoy this scenario.
LE COURANTDU RENOUVEAU
La ville de Rio de Janeiro est connue comme l’une
des plus belles au monde. Entourée par la mer, les
montagnes et les forêts, entrecoupée de grands
lacs et de baies, elle est plus simplement et plus
affectueusement appelée Rio. Ce nom et ce mot
signifient littéralement « cours d’eau », une force
de la nature en mouvement. Baigné par le soleil,
tout cours d’eau transporte la source du renouveau
quotidien indispensable à la vie.
Après tout, la planète et l’être humain sont formés
principalement d’eau, qui unit tout et tous. C’est
probablement pour cela que, sous l’émotion, notre
partie liquide se transforme en sueur de l’effort de
celui qui garde l’espoir, ou en larmes pour chaque
objectif atteint.
Les Jeux Olympiques sont la grande harmonie
émotionnelle, la célébration collective la plus
harmonieuse que l’humanité a déjà créée. De par
son ambiance d’intégration dans la diversité, ils
nous rappellent que tous les fleuves et toutes
les mers du monde se rejoignent pour ne former
qu’un seul être.
Et peu de paysages incarnent si bien l’essence des
Jeux d’été que Rio. Rio du soleil, de la mer, de la
sueur et des larmes. Un courant d’énergie inédit
pour le Mouvement Olympique qui, finalement,
y découvrira l’Amérique du Sud : une terre jeune
et de jeunes, une nouvelle frontière pour le déve-
loppement complet des valeurs et des idéaux que
le sport inspire.
De la même manière qu’elle épouse les contours
du paysage qui l’entoure, la ville de Rio envelop-
pe le visiteur avec la joie de vivre de son peuple
multiethnique, créatif et hospitalier. C’est une ca-
pitale cosmopolite, très souvent présente dans
la mémoire affective internationale. Berceau des
rythmes musicaux de la bossa-nova et de la sam-
ba, source du carnaval le plus coloré et le plus
spectaculaire du monde.
Grace aux sables d’Ipanema et de Copacabana, Rio
est pour ainsi dire la « plage du monde ». Un front
de mer qui respire le volley de plage, le triathlon, le
marathon. Eaux qui renvoient à la voile, à l’aviron, à
la natation et à tant d’autres disciplines sportives.
Rio tient son identité de l’énergie chaleureuse et
avec l’esthétique du sport.
Vitalité, rénovation, hospitalité, chaleur. Voilà l’hé-
ritage symbolique que la ville offre à l’Olympisme
et au monde. Mais il existe aussi tout un héritage
concret que la réalisation des Jeux pourra laisser à
Rio, à son peuple, à son pays et à son continent.
Dans l’esprit des idéaux Olympiques les plus éle-
vés, cet héritage potentiel va au-delà de l’engage-
sa qualification professionnelle et la formation de
ses membres en tant que citoyen par le biais des
valeurs universelles de l’Olympisme.
• Finalement, il y a l’héritage urbain et envi-
ronnemental. Et l’on considère ici cette double
thématique comme un tout indissociable. L’envi-
ronnement du carioca est sa ville et la vie dans
les agglomérations urbaines dépend entièrement
de l’accès aux ressources naturelles durables. Par
ailleurs, les Jeux Olympiques sont impraticables
sans mobilité, sécurité, services, qualité de l’air,
transports publics, etc. Si les besoins sont com-
plémentaires, les travaux et les opérations doivent
être réalisés en synergie, en articulant la manifes-
tation sportive avec la régénération structurelle
de Rio en pensant à l’avenir.
Après avoir réuni les idées des différents niveaux
de gouvernement et du secteur privé, Rio 2016 a
ainsi synthétisé son objectif concomitant aux Jeux:
« Construire un héritage qui accélère la transfor-
mation sociale et économique de manière dura-
ble, par la création d’une plus grande perspective
d’avenir pour les jeunes Brésiliens, par la promo-
tion de la pratique sportive et par la consolidation
du Mouvement Olympique, inaugurant ainsi une
nouvelle ère pour la ville de Rio de Janeiro.”
C’est cet héritage que nous prétendons rendre, ici
et dans les autres efforts de la candidature, plus
transparent et inoubliable. Rio invite le Mouvement
Olympique International et toute la communauté
sportive mondiale à boire de cette eau.
ment – déjà mis en œuvre et prioritaire – de la
plus grande efficacité dans la réalisation des Jeux.
La planification de la candidature Rio 2016 a cher-
ché à concilier les exigences du Comité Internatio-
nal Olympique avec la vision du futur de la ville
et du Brésil, vu que 6% des Brésiliens vivent dans
le Grand Rio, la deuxième région métropolitaine
du pays. En d’autres mots, rien que dans leur rayon
d’impact primaire, les Jeux représenteront déjà un
héritage à l’échelle nationale qui fera certainement
la différence ici, dans une région du monde qui est
encore en plein développement.
De sorte que l’héritage que Rio 2016 laissera peut
être établi selon trois secteurs :
• Le premier est l’héritage sportif. Il vise à assurer
que, dans le futur proche de la ville et du pays, il y
ait une large dissémination de la pratique sportive
et de l’activité physique, un progrès qui sera rendu
évident dans la performance olympique du Brésil,
une bonne qualification d’équipes techniques, plus
d’échanges avec d’autres pays, une utilisation to-
tale des grandes installations sportives exigées par
les Jeux et un grand développement de la chaîne de
production du sport.
• le deuxième est l’héritage social. Il rassemble
des projets d’inclusion et de promotion des popu-
lations à faible revenu, en particulier par le biais du
sport éducatif. Tel un microcosme du Brésil, la ville
possède une partie expressive de sa population
qui appartient à ces couches plus vulnérables. Et
Rio 2016 prévoit d’offrir des opportunités inédites
à ces secteurs. L’objectif principal est la jeunesse,
A country of continental dimensions located in the
southern hemisphere. With thousands of kilome-
ters of beaches, it is the entrance to a diverse and
gorgeous natural landscape. A rare combination: an
economy in a solid development process led for-
ward by relaxed and affectionate people. A young
and urban nation, whose cosmopolitan culture fasci-
nates the planet. However, it is also a land with deep
roots, a cradle of humankind and landscapes from
some of the world’s earliest stages of development.
Un pays aux dimensions continentales, situé dans
l’hémisphère sud. Des milliers de kilomètres de
plages, au premier plan d’une nature diverse et
fascinante. Une combinaison rare : une économie
en plein développement, conduite par un peuple
décontracté et chaleureux. Une nation jeune et
urbaine, une culture cosmopolite qui enchante
toute la planète. Mais aussi une terre de racines
profondes, le berceau d’hommes et de paysages
du début du monde.
22 23
What do you think of the idea of holding the Olympic Games in a place like this? Que pensez-vous d’un endroit comme celui-ci pour accueillir les Jeux Olympiques ?
Diamantina Plateau – Bahia – Brazil
Chapada Diamantina – Bahia – Brésil
São Paulo – Brazil
São Paulo – Brésil
Recife - Pernambuco – Brazil
Recife - Pernambuco – Brésil
Quarup Ceremony - Alto Xingu - Mato Grosso – Brazil
Cérémonie Quarup – Alto Xingu – Mato Grosso – Brésil
This sunny country, a harbor city dating back to the
Age of Discoveries, is experiencing the right mo-
ment to recover its full splendor. It is a cultural,
warm state capital that promotes art and leads the
fashion world internationally. It is a sacred temple
for football. The homeland of a great architecture
genius. A tourist Mecca that the whole world rec-
ognizes at first glance. Streets teeming with festi-
vals, dancing, color and flavor, where refinement is
simple and folk culture becomes classical culture.
Dans ce pays ensoleillé, une ville-port du temps des
navigations ibériques vit le moment de retrouver
toute sa splendeur. Une capitale culturelle, chaleu-
reuse, qui répand l’art et lance certaines modes in-
ternationales. Un temple sacré du football. Demeure
d’un grand génie de l’architecture. Un paysage tou-
ristique que le monde entier reconnaît au premier
coup d’œil. Avec des rues remplies de musique, de
danse, de couleurs et de saveurs. Où le raffiné est
plus simple et où le populaire devient classique.
26 27
Lapa Arches - Rio de Janeiro – Brazil
Les Arcs de la Lapa – Rio de Janeiro – Brésil
Fans – Brazil
Supporters – Brésil
National Library - Rio de janeiro – Brasil
Bibliothèque Nationale - Rio de Janeiro - Brésil
Carnaval - Rio de Janeiro - Brazil
Carnaval – Rio de Janeiro - Brésil
Yes, it is what it seems: this city is Rio de Janeiro. Et oui, c’est bien ça : cette ville n’est autre que Rio de Janeiro.
Similitude, affinité. Alors que le Mouvement Olym-
pique avance, dans le temps et dans l’espace, il in-
cite l’humanité à se redécouvrir. Elle peut imaginer
ce qu’elle veut être et essayer de l’atteindre, en se
surpassant, en surprenant. Et c’est dans les limites
de ce plus-qu’humain que l’on trouve ce qu’il y a de
plus humain en nous.
C’est pourquoi, le Brésil. Un pays qui est tel qu’il est
: métis, jeune, confiant, créatif. Évolutionnaire.
Similarity, affinity. While the Olympic Movement
advances, both in time and space, humankind redis-
covers itself. It is able to imagine what it wants to be
and to move forward, exceeding itself and surprising
us all. And at the limits of this superhuman effort,
we find the most human elements in ourselves.
This is why Brazil is the right place: a mestizo, young,
confident and creative country. An evolutionary
country.
Brazil is one of the five largest countries in the
world in territorial size. With 8.5 million km², it oc-
cupies half of South America and accounts for 30
percent of its GDP. It is therefore a natural political
and economic leader in the region, home to six per-
cent of the world’s population. A new market, esti-
mated at 200 million consumers, opens itself up to
the Olympic project: the Games have never been
hosted by any of the South American nations.
According to projections made by scientists, Brazil
has about 20 percent of all the planet’s biodiversity.
That is: one out of every five life forms on Earth is
a Brazilian life form. This is a treasure that captures
the human imagination, on all its fronts, including
that of scientific research. The Amazon region is
the most visible face of this heritage: it covers 40
percent of the national territory and is present in
27 entities of the federation, including dense rain
forest areas and swamp and savannah areas.
Ensuring the integrity of such a vital, vast and little-
populated territory is Brazil’s responsibility for fu-
ture generations. The Amazon Surveillance System
(Sivam) relies on an extensive network of sensors,
radars and military and research aircraft in the re-
gion. As a result, Brazil’s capacity to monitor conser-
vation units, the weather, and air traffic (both legal
and illegal) in the region has increased significantly.
The Sivam supports military defense systems and
reinforces terrestrial surveillance mechanisms
against smuggling and illegal mining activities.
Le Brésil est l’un des cinq plus grands pays du mon-
de. Avec 8,5 millions de km², il occupe la moitié
de l’Amérique du Sud et il est responsable de 30%
de son PIB. C’est pourquoi il exerce une autorité
naturelle, politique et économique, dans cette ré-
gion où vivent 6% de la population mondiale. Un
marché nouveau, que l’on estime à 200 millions de
consommateurs, qui s’offre à l’épopée olympique
: jamais les Jeux ne se sont déroulés dans l’un des
pays d’Amérique du Sud.
D’après des estimations scientifiques, le Brésil pos-
sède environ 20% de la biodiversité de la planète.
En d’autres mots, une forme de vie terrestre sur cinq
est brésilienne. Un trésor qui mobilise l’imagination
humaine dans tous les domaines, y compris celui de
la recherche scientifique. L’Amazonie est le visage le
plus visible de ce patrimoine : elle s’étend sur plus
de 40% du territoire national et atteint dix de ses
27 unités fédératives, composée de forêt tropicale
dense, de régions marécageuses et de savanes.
Garantir l’intégrité d’un territoire aussi important
que vaste, à faible densité démographique, consti-
tue une responsabilité du Brésil envers les prochai-
nes générations. Le Système de Vigilance de l’Ama-
zonie – Sivam – couvre la région avec un vaste
réseau de détecteurs, de radars et d’avions militai-
res et de recherche. De sorte qu’à partir de 2002,
il y a eu une grande extension de la capacité de
surveillance des unités de conservation, du climat
et du trafic aérien (régulier et irrégulier). Ce systè-
me fait partie de la défense militaire et renforce la
surveillance terrestre contre la contrebande et la
prospection illégale.
En 2008, le Gouvernement Fédéral a créé le Fonds
Amazonie, destiné à financer des actions de préven-
tion, de surveillance et de lutte contre la défores-
tation. Il vise aussi la promotion de l’utilisation
durable et conservatrice des forêts du biome ama-
zonien. Ce Fonds est formé en grande partie par
des donations provenant du mouvement interna-
tional de compensation des émissions de carbone.
D’ici la fin de la prochaine décennie, la Banque Na-
tionale de Développement Économique et Social
– BNDES – estime pouvoir rassembler près de 21
milliards US$, entre ressources nationales et étran-
gères, pour cette ligne de financement.
Signataire du Protocole de Kyoto, dont l’embryon a
été formé lors de l’ ECO-92 – 1ère Conférence des
Nations Unies sur l’Environnement – réalisée à Rio
de Janeiro, le Brésil a adopté en 2008 le Plan Natio-
nal sur les Changements Climatiques, qui fixe des
objectifs de limitation de la dévastation des forêts,
d’extension du reboisement, d’augmentation de
la participation des biocarburants dans la matrice
énergétique nationale et de réduction des émissi-
ons de gaz polluants, entre autres questions.
Ce Plan a été présenté au cours de la 14e Conféren-
ce sur le Climat à Poznan (Pologne), au mois de dé-
cembre 2008. À cette occasion, le Secrétaire géné-
ral de l’ONU, Ban Ki-moon, a cité le Brésil comme
un exemple d’“économie verte” que la planète dev-
rait suivre : « Le Brésil a construit une des écono-
mies les plus vertes du monde, ce qui lui a permis
de créer des million d’emplois ».
In 2008, the federal government created the Ama-
zon Fund to finance initiatives to prevent, monitor
and fight deforestation. It was also designed to fos-
ter the sustainable, conservation-oriented use of
forests located in the Amazon biome. The Fund is
largely made up of donations from the internation-
al carbon-emission compensation movement. By
the end of the next decade, the National Economic
and Social Development Bank (BNDES) expects to
have raised about US$21 billion in domestic and
foreign funds for this line of financing.
As a signatory to the Kyoto Protocol – which be-
gan to be devised at the 1992 United Nations Earth
Summit in Rio de Janeiro – in 2008 Brazil adopted
its National Plan on Climate Change, which sets
targets for curbing forest devastation, expanding
reforestation activities, increasing the share of
biofuels in domestic energy supply, and reducing
emissions of polluting gases, in addition to ad-
dressing other issues.
The plan was presented during the 14th Climate
Change Conference in Poznan, Poland, in December
2008, on which occasion the UN Secretary-General
Ban Ki-moon mentioned Brazil as a model “green
economy” to be followed by the planet. “Brazil has
developed one of the greenest economies in the
world, having created millions of jobs,” he said.
32 33
Of course, Brazil’s landscape involves much more
than the Amazon region. As an epitome of the plan-
et, it includes deltas and canyons, swamp areas and
deserts. It also includes mountain ranges, savannah
areas, coastal vegetation and coniferous forests. It
has some of the largest mining provinces, agricul-
ture areas and cattle herds in the world. Large indig-
enous reservations. Gigantic caves, islands, water-
falls and rivers. All of this in a single country. Bathed
by the Atlantic Ocean from the south, near polar
regions, to the north, close to the Caribbean.
Brazil has a population of 190 million people. It is
the fifth most populous country in the world, with
80 percent living in urban areas, in metropolises
such as Rio de Janeiro and São Paulo – the fifth
largest city in the world, with a population of 11
million. Or in Salvador, the largest black city out-
side Africa: only Lagos, in Nigeria, and Kinshasa, in
Congo, have more inhabitants than its near four-
million population.
Brazil has historical cities such as Ouro Preto, Paraty
and Olinda, as well as a city that sums up modern
architecture: Brasília, a twentieth century United
Nations World Heritage Site. Brasília was built at a
remarkably fast pace, in only four years, through the
focused hard work of our people under the leader-
ship of the great Oscar Niemeyer. That is why we
know that the seven years leading to the 2016 Games
are more than we need to prepare for them.
Le paysage du Brésil va bien au delà de l’Amazonie.
Comme une version condensée de la planète, on
y trouve des deltas et des canyons, des marais et
des déserts. Et il y a aussi des vallées, des monta-
gnes, des savanes, des forêts côtières et des forêts
de conifères. Des régions d’exploitation minière,
des champs cultivés et l’un des plus grands chep-
tels du monde. De grandes réserves indigènes. Des
cavernes, des îles, des chutes d’eau et des fleuves
gigantesques. Tout cela dans un seul pays. Baigné
par l’Atlantique, des environs du pôle sud jusqu’à la
mer des Caraïbes au nord.
Il y a déjà 190 millions de Brésiliens. Le Brésil est le
cinquième pays le plus peuplé au monde et 80% de
sa population vit dans des villes. Dans des métro-
poles comme Rio et São Paulo – la cinquième plus
grande ville du monde, avec ses 11 millions d’ha-
bitants. Ou comme Salvador, la plus grande ville
noire en dehors de l’Afrique : seuls Lagos au Nigé-
ria et Kinshasa au Congo dépassent ses quelques 4
millions d’habitants.
Le Brésil vit aussi dans de délicates villes historiques
comme Ouro Preto, Paraty et Olinda. Et dans la vil-
le-synthèse de l’architecture moderne : Brasília, l’un
des rares Patrimoine Culturel de l’Humanité bâti au
XXe siècle. Et qui a été construit en un temps re-
cord, en à peine quatre ans de travail acharné de
tout un peuple, sous l’orientation du maître Oscar
Niemeyer. C’est pour cela que les sept ans qui nous
séparent des Jeux de 2016 nous semblent un délai
plus que généreux.
A country bathed by the sun 300 days a year has the
spirit of the Summer Games. Even with inverted sea-
sons, the weather in Brazil in July-August is almost
the same as during the warm season in Europe and
North America. It is an ideal climate for athletes and
sports fans to feel comfortable. Pleasant weather is
conducive to high performance and new records.
Still in terms of a positive environment, Brazil also
offers advantageous social-political conditions for
holding the Games. As a safe harbor for business,
with a globalized market economy structured on
solid foundations, the Brazilian democracy is one
of the world’s largest: over 130 million voters in a
transparent direct vote-based representation sys-
tem at the municipal, state and federal level.
Un pays qui compte jusqu’à 300 jours de soleil par
an possède l’esprit même des Jeux d’Été. Bien que
les saisons y soient inversées, le climat brésilien en
juillet-août est très semblable à celui de la saison
chaude en Europe et aux États-Unis. Un climat idéal
pour le confort des athlètes et des fans de sport.
En d’autres mots, la météo prévoit du beau temps,
avec de grandes bornes et des records.
En parlant de bonne ambiance, le pays offre aussi
de très bonnes conditions sociopolitiques pour re-
cevoir les Jeux. C’est aujourd’hui un lieu sûr pour les
affaires, avec une économie de marché globalisée
et aux bases solides, la démocratie brésilienne est
l’une des plus grandes du monde : plus de 130 mil-
lions d’électeurs expriment leur voix selon un systè-
me transparent de représentation par le vote direct,
aux élections municipales, régionales et fédérales.
The so-called Brazilian Continent is virtually free
from large climatic disasters and far away from war
zones and international terrorism-prone areas. Bra-
zil is traditionally a peaceful nation, a supporter of
freedom of belief and ethnic coexistence.
Le continent brésilien est pratiquement libre de
grands désastres climatiques et situé hors de la
route des guerres et du terrorisme international.
Une nation traditionnellement pacifique, ou règne
la liberté religieuse et où les différentes races vi-
vent en harmonie.
38 39
Brazil is a mestizo country, the result of a 500-year
melting pot of three main ethnic groups: native in-
digenous people, Iberian Caucasians and black Afri-
cans. Migrants from Central Europe, the Middle East,
East Asia and neighboring Latin American countries
joined them in the last century. One hundred years
of Japanese immigration, for example, has left a leg-
acy of one million Brazilian descendants.
Le Brésil est un pays métis, fruit de 500 ans de ren-
contre entre trois grandes souches raciales : l’indien
autochtone, le blanc ibérique et le noir africain. À
ce mélange sont venus s’ajouter au siècle dernier
de nouvelles vagues d’immigrants en provenance
d’Europe centrale, du Moyen Orient, d’Asie Orien-
tale et des pays latino-américains voisins. Les cent
ans de l’immigration japonaise, par exemple, ont
légué 1 million de descendants brésiliens.
A similar ethnic and cultural melting pot can obvi-
ously be seen in metropolises such as London, Paris
and New York, known as the capitals of the world.
But here this blend is felt throughout the country,
producing a curious diversity of prevailing regional
types. This is why physically defining what a ‘stan-
dard Brazilian’ is like is difficult: here, heterogeneity
is the rule, not the exception.
Il est bien vrai qu’un tel mélange ethnique et cultu-
rel peut être vu dans des métropoles comme Pa-
ris, Londres et New York, considérées les capitales
du monde. Mais ici, ce mélange existe dans tout le
pays et produit une curieuse diversité de types ré-
gionaux prédominants. C’est pourquoi il est si diffi-
cile de définir physiquement le « Brésilien-type » :
ici, l’hétérogénéité est la règle, pas l’exception.
42 43
Also in this regard, football offers an enlightening
image of Brazil. The Brazilian national football team
is known throughout the world as A Seleção (The
Team). And it has always been a team made up of
black, white, mulatto, short and tall people. Twist-
ed athletes and angels, poor and well-off boys. The
Brazilian team has always been characterized by
this blend, in which the country recognizes itself.
Ici aussi, le football montre une image qui illustre
bien le Brésil. L’équipe nationale, connue dans le
monde entier comme la Seleção, a depuis toujours
été formée de noirs, de blancs, de mulâtres, de pe-
tits et de grands. Athlètes et anges aux jambes cour-
bées, enfants pauvres et d’autres bien nés. Le stan-
dard brésilien de la « seleção » a donc toujours été
le mélange, et c’est en lui que le pays se reconnaît.
46 47
A pantheon of Brazilian Olympic champions re-
veals, in their faces and names, what the anthro-
pologist Darcy Ribeiro referred to as ‘nobodiness’.
This is a rare (or unprecedented) condition in the
history of humankind which, according to Ribeiro,
will turn Brazil into a ‘New Rome.’ Some of these
heroes can be seen here, in a fair tribute. With
them, great champions in other sports can be seen
who have also risen to the status of international
champions, but not in the Olympic Games. Gath-
ered on these pages, they illustrate the power of
Brazilian sportspeople.
Un panthéon des champions olympiques brésiliens
peut montrer, par leurs visages et leurs noms, ce
que l’anthropologue Darcy Ribeiro a appelé « per-
sonne-alité ». Une condition rare (sinon inédite)
dans l’histoire de l’homme et qui, dans la vision de
ce penseur, fera du pays une « Nouvelle Rome ».
Certains de ces héros sont ici cités, un hommage
plus que juste. Avec eux, de grands champions dans
d’autres disciplines ont également pris une dimen-
sion internationale, mais en dehors des Jeux Olym-
piques. Réunis dans ces quelques pages, ils sont
l’image même de la puissance sportive du Brésil.
Éder Jofre
Jackie Silva/Sandra Pires
Manoel TobiasRobert Scheidt
Guga Kuerten
Pelé
Female Volleyball Team - Équipe féminine de volley
Male Volleyball Team - Équipe masculine de volley
Ricardo Costa/Emanuel Rêgo
Marcelo Ferreira/Torben Grael
Cesar Cielo
Diversity is also the trademark of a huge heritage
of traditions, customs and religions. Still largely
unknown narratives of a rich, universal culture.
This greatness can be clearly perceived in our
music, for example. From a classical master such
as Villa-Lobos to the bossa nova masters Tom Jo-
bim and João Gilberto, Brazil created the samba,
choro and baião musical styles and dance rhythms
such as frevo, axé and lambada. Its musicians, from
pianist Nelson Freire to jazz, pop and electronic
musicians, have a deserved place of honor in the
planet’s soundtrack.
Carnival in Rio de Janeiro has been referred to as the
‘Greatest Spectacle on Earth.’ In addition to the car-
nival in Rio, huge street carnivals are held in Bahia and
Recife, as well as other folk festivals full of Brazilian
musical traditions, like Saint John’s Festival in the
northeast and the Boi de Parintins festival in the state
of Amazonas. From indigenous myths to a myriad of
African gods, Brazil has stories, colors and flavors to
reveal that can literally leave the world dumbfound-
ed. After all, its gastronomy has added the famous
caipirinha, the typical barbecue of Rio Grande do Sul
and feijoada to the international menu.
La diversité est également la caractéristique d’un
immense patrimoine de traditions, de coutumes,
de religiosité. Des histoires encore inédites d’une
culture riche, à vocation universelle. Cette gran-
deur est remarquable dans la musique par exemple.
D’un compositeur classique tel que Villa-Lobos à la
bossa-nova de Tom Jobim et João Gilberto, le Brésil
a créé la samba, le choro, le baião et des rythmes
de danse comme le frevo, le axé et la lambada. Ses
musiciens, des salles de concert de Nelson Freire
aux spectacles de jazz, de chanson populaire et
même de musique électronique, occupent une pla-
ce d’honneur dans le fond musical de la planète.
Le carnaval de Rio a déjà été appelé « le plus grand
spectacle de la terre ». S’ajoutent à lui les gigan-
tesques carnavals de rue de Bahia et de Recife, en
plus d’autres fêtes populaires pleines de tradition
musicale, de mise en scène et de folklore, comme
la Fête de Saint Jean du nord-est et le festival Boi
de Parintins en Amazonie. Des mythes indigènes à
la myriade de dieux africains, le Brésil possède des
histoires, des couleurs et des saveurs qu’il reste en-
core à découvrir, capables de laisser le monde bou-
che bée, littéralement. Après tout, sa gastronomie
a déjà donné la caipirinha, le churrasco gaucho et
la feijoada au menu international.
Brazilian movies, as well as TV and advertising
productions, are known for their high-level cre-
ativity and technical quality. Brazil has one of the
four largest TV networks on the planet, which ex-
ports shows to over 120 countries. Its advertising
market is among the five largest ones in the world,
with some of the most renowned and award-win-
ning schools in the world in this area. Brazil also
has the largest internet portal in Latin America,
as well as large-circulation daily newspapers and
periodical publications.
All of this provides the country with more than
sufficient strategic capacity to host the Olympic
Games, since beyond a local audience, these media
have a huge global audience. Billions of TV viewers
who have become accustomed to high image-pro-
cessing, information and broadcasting standards.
Brazil’s business capacity is not limited to its cul-
tural industry. It is one of the ten largest econo-
mies on the planet, with a GDP of approximately
US$1.5 trillion, 60 percent of which is industry-
based. Its GDP is close to that of Italy, a country
with which Brazil shares another feature: a very
diversified range of productive activities. There-
fore, when there are oscillations in the domestic
and international markets, for every industry on
a downturn there are always others on the rise.
Brazil always has positive things going for it. It has
the vitality of a young, creative country tuned to
technological innovation.
Le cinéma national, ainsi que les secteurs apparentés
de la télévision et de la publicité, est reconnu pour
sa créativité et sa qualité technique de tout premier
ordre. Le Brésil possède l’une des quatre plus gran-
des chaînes de télévision au monde, qui exporte
des émissions dans plus de 120 pays. Le marché de
la publicité est l’un des cinq plus importants da la
planète avec une école créative des plus reconnues
et des plus primées. C’est également ici que se trou-
vez le plus grand portail Internet d’Amérique Latine,
des journaux et des magazines à grand tirage.
Tout cela forme une capacité stratégique pour
accueillir les Jeux Olympiques, vu que ceux-ci, au-
delà du public local, ont une gigantesque audience
dans le monde. Ce sont des milliards de téléspec-
tateurs habitués à une très haute qualité en ce qui
concerne le traitement des images, des informa-
tions et de la transmission.
Et la capacité d’entreprise du Brésil ne se limite pas
à l’industrie culturelle. Notre pays est l’une des dix
plus grandes économies de la planète, avec un PIB
de l’ordre de 1,5 billion US$, dont 60% est basé sur
l’industrie. Un niveau proche de celui de l’Italie, avec
laquelle le pays conserve une autre ressemblance :
une liste d’activités de production très diversifiée.
De sorte que dans les oscillations du marché inter-
ne et externe, pour un secteur qui entre en déclin,
il y en a toujours d’autres en progrès. Ou, dans le
jargon des spécialistes : le Brésil ne va jamais tout à
fait mal. Il possède la vitalité d’un pays jeune, créa-
tif, au fait des innovations technologiques.
50 51
Brazil has been the stage for highly challenging
events in the area of telecommunications in-
tegration. The holding of national elections in
a huge and highly heterogeneous territory is a
good example of this fact. As a result of devel-
oping an electronic ballot box and vote-counting
technology of its own, Brazil can count the votes
of millions and millions of voters in a matter of
just a few hours.
The electronic income tax returns system is anoth-
er major domestic technological achievement, and
one of the most efficient systems of its kind in the
world: virtually 100 percent of all annual income
tax returns are filled out and filed digitally.
Le Brésil fait déjà partie du décor des événements
hautement performants dans le domaine de l’inté-
gration des télécommunications. Un bon exemple
en est la réalisation des élections nationales, qui
couvrent un territoire immense et très hétérogène.
Après avoir développé une technologie propre pour
les urnes électroniques et le système de dépouille-
ment du scrutin, le pays parvient à totaliser les voix
et les résultats finaux en quelques heures, même
avec un effectif de dizaines de millions de votants.
Une autre réussite de la technologie nationale :
le système de recette de l’impôt sur le revenu est
l’un des plus efficaces au monde ; près de 100%
des déclarations annuelles d’impôts sont remplies
numériquement.
Since 2005, Brazilians have been beating all records
in terms of time spent on the internet – more even
than the Japanese, despite their much higher pur-
chasing power. In 2007, with 11 million units sold,
Brazil became the fifth largest computer market
in the world. At this growth rate, it will become
the third largest market by 2010, closely behind
China and the United States only. After all, only
one quarter of all homes in the country have a PC
right now. Impressive figures like these place the
country among the most attractive ones for many
global trade sectors.
Brazilian market: sector position – 2007
Sources: Exame, Euromonitor, Anfavea, IDC, Abicab and Anfacer
Sources: Exame, Euromonitor, Anfavea, IDC, Abicab et Anfacer
Depuis 2005 les Brésiliens battent des records
successifs de temps de navigation sur Internet – à
l’heure actuelle, ils ont déjà dépassé les Japonais,
malgré la disparité du pouvoir d’achat. En 2007, le
Brésil est devenu le cinquième marché mondial
d’ordinateurs, avec 11 millions d’unités vendues. À
ce rythme, il devra devenir la troisième place d’ici
2010, juste derrière la Chine et les États-Unis. Mal-
gré cela, seul un quart des foyers du pays possède
déjà un ordinateur. Des chiffres aussi brillants pla-
cent le pays entre les marchés les plus attrayants
dans beaucoup de secteurs du commerce global.
Marché brésilien: position sectorielle – 2007
54 55
Floor and wall tiles 2nd largest market in the world
Carrelages 2e plus important du monde
Cosmetics 3rd largest market in the world
Cosmétiques 3e plus important du monde
Cell phones 3rd largest market in the world
Téléphones portables 3e plus important du monde
Chocolate 4th largest market in the world
Chocolat 4e plus important du monde
Computers 5th largest market in the world
Ordinateurs 5e plus important du monde
Soft drinks 5th largest market in the world
Boissons gazeuses 5e plus important du monde
Alcoholic beverages 5th largest market in the world
Boissons alcoolisées 5e plus important du monde
Automobiles 8th largest market in the world
Automobiles 8e plus important du monde
The domestic consumer market amounts to
US$800 billion (60 percent of GDP) and is expected
to exceed US$1 trillion by 2012. This growth, about
30 percent by then, will only be exceeded by that
of China’s domestic market. Another remarkable
growth figure has been registered over the past four
years: about 25 million Brazilians have risen to the C
class, the middle class, which today accounts for al-
most half of Brazil’s population – 86 million people.
This class alone has a consuming power of US$200
billion, already higher than that of the A class. It
is only natural to see a more mature and higher-
income society demanding more and better goods
and services, thus nurturing a virtuous cycle.
Brazil is experiencing a rare moment in terms of
wealth redistribution and social inclusion, and
this movement is expected to strengthen in com-
ing years. However, many Brazilians are still living
in poor conditions. Aware of this fact, the govern-
ment launched the largest program in the world to
ensure a minimum income for the population: the
Bolsa Família (Family Grant) program, a direct cash
transfer program which in 2008 covered 11 million
poor families – about 40 million people.
The Family Grant program makes it possible for poor
Brazilians to participate in the economy, as a transi-
tion to a fuller citizenship. It has been endorsed by
the UN as an exemplary social technology and has
already been transferred to other nations. The addi-
tional income made available by the program makes
it possible for family units to restructure themselves,
ensuring food security for their members and even
enabling them to experiment with small business
initiatives, such as shops and workshops.
Le marché consommateur interne est de l’ordre de
800 milliards US$ (60% du PIB) et devrait dépasser
le billion de dollars d’ici 2012. Cette croissance, de
l’ordre de 30% d’ici là, ne devrait être dépassée que
par le marché interne de la Chine. Ces quatre derniè-
res années, on a pu constater un autre progrès remar-
quable : environ 25 millions de Brésiliens sont passés
dans la classe C, la classe moyenne, qui représente
aujourd’hui près de la moitié de la population – c’est-
à-dire environ 86 millions de personnes. Cette tran-
che, à elle seule, possède un pouvoir de consomma-
tion total de 200 milliards US$, déjà supérieur à celui
de la classe A. Et il est naturel qu’une société plus
mûre et ayant plus de revenus commence à exiger des
biens et des services plus nombreux et de meilleure
qualité, alimentant ainsi un cycle vertueux.
Le Brésil vit une rare période de redistribution de ri-
chesses et d’inclusion sociale. Et ce mouvement aura
tendance à s’intensifier au cours des prochaines an-
nées. Il y a toutefois encore beaucoup de Brésiliens
qui vivent dans de mauvaises conditions. Conscient
de cette situation, l’État entretient le plus grand pro-
gramme de revenu minimum garanti mis en place
dans le monde entier. C’est la Bolsa Família (Bourse
Famille), un programme de transfert direct de revenu,
qui concernait déjà 11 millions de familles pauvres en
2008, soit environ 40 millions de personnes.
Le programme Bolsa Família permet l’accès de Bré-
siliens pauvres à la chaîne économique, comme
une étape de transition vers une citoyenneté plus
complète. Il a été adopté par l’ONU en tant que
technologie sociale modèle, et a déjà été transféré
dans d’autres pays. Cette augmentation du revenu
permet que la famille qui en bénéficie se restructu-
re une fois la sécurité alimentaire de ses membres
garantie, et même qu’elle se risque à de petites ini-
tiatives d’affaires : un micro-commerce, une petite
entreprise domestique.
One of the conditions for families to be covered
by the program is to keep their children immunized
regularly, as recommended by the health authorities.
They must also be enrolled in and attend a public
school regularly, based on the notion that educa-
tion is the most universal and effective means to
improve social conditions. The school attendance
of approximately 14 million children covered by the
program was checked in 2008, almost 85 percent of
the total. The true way out of the program, which
will gradually make it less necessary in the future,
is the emergence of a new generation of Brazilians
with new life prospects. Better fed and schooled,
these young people will be able to access better
jobs than their parents were ever able to.
Like any other project in Brazil, achieving educa-
tional targets is a challenging task. The school net-
work consists of around 47 million students aged
from 4 to 18 – or 97 percent of all the school-age
population. In recent years, more places have been
made available in technical schools and universi-
ties, particularly in federal universities. Technical
training enables people to access the labor market
more quickly and is often an option for low-income
youth. Access to universities has also been democ-
ratized through the ProUni program: since 2005, this
program has provided scholarships to 435,000 low-
income students in private universities funded by
tax exemptions granted by the federal government.
Pour pouvoir continuer à jouir de ce bénéfice, la
famille doit tenir à jour le carnet de vaccination
des enfants. Leur inscription et leur fréquence dans
le réseau d’enseignement public constitue égale-
ment une exigence du programme, étant donné
que l’éducation est l’instrument le plus efficace et
le plus universel de promotion sociale. Le suivi de
la fréquence scolaire de ceux qui se bénéficient du
programme a touché presque 14 millions de person-
nes en 2008, soit 85% du total d’élèves qui doivent
être accompagnés. La véritable porte d’entrée du
programme, qui sera de moins en moins nécessaire
dans l’avenir, est l’arrivée d’une nouvelle génération
de Brésiliens avec une nouvelle perspective. Mieux
alimentés et plus scolarisés, ces jeunes obtiennent
des emplois meilleurs que leurs parents.
Comme tout au Brésil, les enjeux de l’éducation
prennent aussi des proportions gigantesques.
Aujourd’hui, le réseau d’enseignement accueille
près de 47 millions d’étudiants de 4 à 18 ans – soit
97% de la population en âge scolaire. Ces derniè-
res années ont été marquées par l’augmentation du
nombre de places dans l’enseignement technique
et supérieur, principalement dans les universités
fédérales. La formation technique permet un accès
plus rapide au marché de travail, un choix fréquent
du jeune à faible revenu. Mais l’accès à la formation
universitaire a également été démocratisé par l’in-
termédiaire du ProUni : depuis 2005, ce programme
a bénéficié 435.000 boursiers à faible revenu dans
des facultés privées, subsidiées par une exemption
d’impôt de la part du Gouvernement Fédéral.
58 59
Particularly in the health area, other Brazilian expe-
riences have been positively evaluated by the UN.
Established 15 years ago, the community agents’
network has reinvented preventive health care
in the country. Today, over 200,000 community
agents visit homes to provide basic health care to
107 million people – 57 percent of Brazil’s popula-
tion – in over 5,000 cities.
At an even more comprehensive level, the Family
Health Program (PSF) is also being implemented.
Each PSF team is made up of five or six agents, a
nurse, an assistant nurse and a doctor exclusively
assigned to a given community.
In the area of preventing and fighting Aids, Brazil’s
actions are exemplary. Brazil was the country that
championed the now widespread idea of breaking
drug patents in public emergency situations.
Domestically, generic drugs have been regulated,
which are cheaper because they are traded for their
active ingredient and not for their brand-name.
The Oswaldo Cruz Foundation (Fiocruz) the larg-
est public laboratory in Brazil, produces eight of
the 15 most used medicines to be freely distrib-
uted within the public health care network. It also
produces 50 percent of all the vaccines used in
national immunization campaigns. The institute
exports yellow fever vaccines to 60 countries and
its funding has been increased five-fold in recent
years to develop new vaccines. Its activities are fo-
cused on fighting resurgent tropical diseases, such
as dengue fever and malaria.
D’autres expériences brésiliennes ont été mises en
évidence par l’ONU, en particulier dans le domaine
de la santé. Fondé il y a 15 ans, le réseau d’agents com-
munautaires a réinventé la santé préventive dans le
pays. Aujourd’hui, ils sont plus de 200.000 à rendre
des visites à domicile et à s’occuper des soins de base
de 57% de la population brésilienne – 107 millions de
personnes – dans plus de cinq mille villes.
Au delà, il existe le Programme de la Santé de la
Famille – PSF. Chaque équipe du PSF est formée de
cinq ou six agents, d’un infirmier, d’un assistant et
d’un médecin fixé dans la communauté en question
et entièrement dévoué à elle.
Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre
le Sida, l’action nationale est un modèle du genre.
C’est le Brésil qui a défendu devant des tribunaux
internationaux la thèse, aujourd’hui approuvée, de
la perte de brevets en cas d’urgences publiques.
Sur le front interne, les médicaments génériques
ont été réglementés et ils sont moins chers car
vendus selon leur principe actif et non plus selon
leur marque.
La Fondation Oswaldo Cruz – Fiocruz – le plus im-
portant laboratoire public brésilien, produit 8 des 15
médicaments les plus utilisés et distribués gratuite-
ment dans le réseau de santé. Il fabrique aussi 50%
des vaccins distribués lors des campagnes nationa-
les d’immunisation. L’institut, qui exporte des vac-
cins contre la fièvre jaune dans 60 pays, a vu ses res-
sources quintupler lors des dernières années en vue
du développement de nouveaux vaccins. L’effort se
concentre sur la lutte contre les maladies tropicales
résurgentes comme la dengue et la malaria.
60 61
Le Brésil n’est pas un pays fin prêt. Heureusement,
lors d’une récente enquête internationale, le Bré-
silien a été considéré comme le peuple le plus
entreprenant du monde, dépassant les États-Unis
en nombre d’entreprises par habitant. Et ce, malgré
que le crédit et le capital soient normalement plus
rares et plus chers ici que là.
Santos Dumont, l’inventeur brésilien qui a appri-
voisé les ballons, avait l’habitude d’attacher ses di-
rigeables à la porte des cafés français, tandis qu’il
en descendait pour prendre un thé. Il voulait que
tous voient et croient ce qu’il disait et prouvait
être possible : réaliser le vieux rêve humain de vo-
ler. Il a inventé l’avion dans les premières années
du XXe siècle. Le premier vol du 14 BIS a fait la une
des journaux de Paris, qui était alors la capitale du
monde. Quelque temps après viendrait sa Demoi-
selle, le premier aéronef plus lourd que l’air. C’était
un classique du design. Ainsi que la montre-brace-
let, une autre idée originale de ce génie.
Idéaliste, Santos Dumont n’a pas déposé de brevet
pour sa plus grande invention ; il voulait que le ciel
soit libre pour tous. Le Brésil participe donc dès
le début de l’activité aéronautique. Il est l’un des
premiers pays à avoir une poste aérienne et deux
des lignes aériennes pionnières de navigation in-
ternationale. Aujourd’hui le secteur compte trois
grandes compagnies nationales et un parc aéropor-
tuaire complexe et moderne.
Brazil is a country in the making. Fortunately, in a
recent international evaluation, Brazilians were de-
scribed as the most entrepreneurial people in the
world, exceeding the United States in terms of per
capita businesses, although credit and capital are
usually much harder to come by and more expen-
sive here than there.
Santos Dumont, the Brazilian balloon and aircraft
pioneer, used to tie his balloon to the door of
French cafes to have tea in them. He wanted every-
body to see and believe in what he said and proved
to be possible: fulfilling the old human dream of
flying. He created the airplane in the early years of
the 20th century. The pioneering flight of the 14 BIS
aircraft hit the headlines in Paris. Shortly after, he
created the Demoiselle, the first heavier-than-air
aircraft. Its design became a classic, like the wrist
watch, another original idea of this genius.
Because he was an idealist, Santos Dumont refused
to patent his greatest invention, as he wanted the
sky to be freely used by all human beings. Brazil is
therefore an outstanding pioneer in aeronautics. It
was one of the first countries to have an airmail
service, as well as two of the first international air-
lines. Today, it has three large domestic airlines and
modern airport and port facilities.
14 Bis at the Santos Dumont Square in São Paulo - SP L’avion 14 Bis sur la Place Santos Dumont à São Paulo - SP
Le pays possède également le quatrième plus grand
fabricant d’avions du monde, dont plus de 90% des
exportations sont destinés à l’Europe et aux EUA. Une
compagnie brésilienne qui détient la moitié du mar-
ché mondial de jets de taille moyenne. Autour d’elle
on trouve des industries de logiciel, de composants,
de matériel de guerre, d’hélicoptères et de systèmes,
créées et administrées par de brillants ingénieurs.
La plus riche constellation d’excellence technologi-
que du pays, et qui produit également des avions de
chasse et des avions militaires d’entraînement.
It also has the fourth largest aircraft manufacturer
in the world, Embraer, which exports 90 percent of
its products to Europe and the US. It is a Brazilian
company that holds an impressive 50 percent share
of the global market for medium-sized jet planes.
Many software, components and arms suppliers
have been created and managed by brilliant engi-
neers to cater to Embraer’s needs. It is Brazil’s high-
est level technological complex, which also pro-
duces fighter planes and military training aircraft.
EMBRAER’s Aircraft Avion de l’EMBRAER
Dans le même temps, à la base aérospatiale d’Alcân-
tara, dans l’extrême nord du pays, le développement
de la technologie brésilienne de satellites et de fu-
sées est en plein essor. Un des endroits les mieux
situés pour accéder à l’espace, Alcântara accélère
ses accords de partenariats internationaux, de façon
à intensifier ses activités et à exploiter tout son po-
tentiel. Parce qu’en vérité, le Brésil veut aller encore
beaucoup plus loin, au-delà des nuages.
At the same time, Brazilian technology for satel-
lites and rockets is being developed at the Alcan-
tara airspace base, located in the extreme north
of the country. As one of the best locations in the
world for launching rockets, Alcantara has been
developing international partnerships at a fast
pace to step up its activities and explore its full
potential. Because the truth is that Brazil wants to
go far beyond the clouds.
Et au fond de la mer aussi. Petrobras, la plus grande
entreprise brésilienne, bat des records successifs
de profondeur de forage en eaux profondes. Il y a
quelques années, près d’un tiers de la flotte mon-
diale de navires de prospection en mer opérait
simultanément sur les côtes du pays. Il est diffi-
cile de croire que, jusque dans les années 1980, le
Brésil importait 80% du pétrole qu’il consommait.
Aujourd’hui, il a pratiquement atteint l’autosuffi-
sance en hydrocarbures. Et il est même exportateur
du produit, de technologie et de services.
And also beyond the bottom of the sea. Petrobras,
Brazil’s largest company, has repeatedly beaten
underwater drilling records. In recent years, one
third of the world’s fleet of prospecting ships on
high seas has been operating simultaneously off
Brazil’s coast. It is hard to believe that Brazil im-
ported 80 percent of the oil it consumed up until
the 1980s. Today, it is virtually self-sufficient in hy-
drocarbons. And it has become an exporter of oil,
technology and services.
P52 Platform Plateforme P52
Et encore d’autres bonnes nouvelles, avec les ré-
serves découvertes dans la couche géologique du
pré-sel : on a déjà confirmé la présence de 14 mil-
liards de barils, ce qui double les réserves brésilien-
nes garanties pour le moment. Toutefois, on estime
que l’ensemble de ces nouveaux territoires pourrait
recéler environ 80 milliards de barils, ce qui élève-
rait les réserves du Brésil à près de 100 milliards de
barils de pétrole. Les champs pétroliers du pré-sel
se situent entre 5.000 et 7.000 mètres de profon-
deur. Ils exigeront des investissements courageux.
Mais ils feront du Brésil l’un des dix principaux pro-
ducteurs du monde. En guise de défi, la compagnie
a fourni du carburant brésilien pour les courses de
Formule 1. Avec la confiance de celui qui détient la
technologie de pointe et cherche à atteindre des
résultats avec détermination.
There is much more ahead, as evidenced by massive
new petroleum discoveries in the offshore “pre-
salt” layer: confirmed reserves amount to around
14 billion barrels, at least doubling the country’s
reserves. Altogether, however, these new provinces
could add up to 80 billion barrels, which would in-
crease Brazil’s stocks to about 100 billion barrels.
The pre-salt reserves are located at depths of 5,000
to 7,000 meters. Requiring significant investments,
they will turn Brazil into one of the ten largest oil
producers on the planet. As a token of this bold-
ness, fuel produced by Petrobras is now being used
in Formula 1. This can only be done by companies
that are confident of their state-of-the-art tech-
nology and seek results with determination.
Il a suffit de quelques années de stabilité écono-
mique pour que le Brésil montre toute cette force
productive, basée depuis toujours sur la créativité
et la lutte contre les adversités. La dette externe,
qui avait été un cauchemar pour les pays émer-
gents à partir des années 1970 et compromettait
leur capacité d’investissement, a finalement été
liquidée. Le Brésil a terminé l’année 2008 avec un
excédent de 200 milliards US$ en réserves moné-
taires, sans dette envers la communauté interna-
tionale. Et en conservant l’inflation sous contrôle,
à un taux très bas. Avec une production croissante
et en monnaie forte : le Réal.
Le pays possède un système financier sophistiqué,
avec près de 80 millions de comptes bancaires, une
chose assez rare parmi les pays en développement.
Dans un classement qui réunirait les banques bré-
siliennes et américaines – malgré que l’économie
des EUA détienne plus d’un quart des richesses
mondiales – le Brésil aurait trois des dix plus gran-
ds groupes financiers. Les deux plus grandes Bour-
ses de São Paulo, entrain de fusionner, ont formé
la deuxième Bourse des Amériques, la Bovespa/
BM&F, plus petite que la Bourse de Chicago mais
déjà plus importante que celle de Wall Street
(NySE). Et l’offre de capital a encore de l’espace, vu
que l’économie brésilienne a atteint l’Investment
Grade des grandes agences internationales qui éva-
luent les risques d’investissement.
Within a relatively short period of economic stabil-
ity, Brazil has been able to show all this productive
power, which has always been based on creativity
and on overcoming adverse conditions. The coun-
try’s foreign debt, a nightmare for emerging coun-
tries since the 1970s that jeopardized their invest-
ing capacity, has finally been paid off. Brazil closed
2008 with a surplus of US$200 billion in foreign
currency reserves, and has paid off all its debts to
the international community. And it did so keeping
inflation low and under control. With production
on the rise and a strong currency: the Real.
Brazil has a sophisticated financial system, with
about 80 million current account holders, a rare
phenomenon in developing countries. In a ranking
of Brazilian and US banks – regardless of the fact
that the US economy accounts for one quarter
of the world’s wealth – Brazil would have three
of the ten largest financial groups. The stock ex-
change and futures market of São Paulo, which
have recently merged, are now the second largest
stock exchange in the Americas: Bovespa/BM&F,
which is smaller than the Chicago stock exchange
but larger than the New York Stock Exchange. And
there is a lot of room for expanding the supply
of capital, now that the Brazilian economy has
reached Investment Grade, according to the main
international rating agencies.
Le Brésil est une économie industrielle respectable
qui fabrique des navires, des avions, des voitures et
des satellites. Son parc textile, alimentaire, sidérur-
gique et de télécommunications est parmi les plus
actualisés et les plus productifs au monde. Et il y
a aujourd’hui des compagnies d’origine brésilienne
parmi les plus importantes multinationales : Petro-
bras, AB ImBev, Groupe EBX, Vale, Gerdau, Embraer
et Oi/BrT, parmi tant d’autres. Dans des secteurs
aussi divers que l’agrobusiness, l’aviation, le génie
civil, la pétrochimie, la production d’énergie et
l’exploitation minière, la production nationale est
en évidence au niveau mondial.
Et on n’arrive pas aux premières places dans les
domaines d’extrême compétition sans une bonne
dose d’organisation et de capacité technologique
et administrative. Des facteurs qui, en 2008, ont
rapporté au Brésil 45 milliards de dollars en inves-
tissements étrangers directs. Le pays se situe parmi
les trois principales destinations de capitaux alle-
mands, espagnols, anglais, français, suisses et hol-
landais. Il y a ici plus de capitaux américains qu’au
Japon. De sorte que le crédit disponible pour les
entreprises et les personnes physiques – normale-
ment assez rare dans les économies émergentes –
continue en expansion au Brésil. Même en 2008,
année de recul mondial, les financements ont aug-
menté de plus de 34%, soit plus de 41% du PIB.
Des 500 plus grandes entreprises multinationa-
les, environ 400 opèrent au Brésil. Ce qui signifie
que le produit national est confronté chez lui à la
concurrence la plus forte qu’il soit. Et donc que
l’industriel et le travailleur brésiliens sont qualifiés
et productifs et qu’ils travaillent selon les normes
les plus sévères au monde.
Brazil is a solid industrial economy that produces
ships, aircraft, automobiles and satellites. Its tex-
tile, food, steel and telecommunications indus-
tries are ranked among the most up-to-date and
productive on the planet. And today there are
companies of Brazilian origin amongst the larg-
est multinational companies: Petrobras, AB ImBev,
EBX Group, Vale do Rio Doce, Gerdau, Embraer
and Oi/BrT, among others. In different areas such
as agribusiness, aviation, civil engineering, petro-
chemicals, electricity generation and mining, Bra-
zilian production stands out globally.
No country becomes a leader in these extremely
competitive global fields without a great measure
of organization and technological and manage-
rial capacity. Factors that attracted US$45 billion
in direct foreign investment to Brazil in 2008. The
country is one of the three main destinations for
German, Spanish, British, French, Swiss and Dutch
capital. There is more US capital here than in Ja-
pan. Therefore, the credit available to businesses
and individual borrowers – which is often scarce
in emerging economies – has been increasing in
Brazil. Even in 2008, the year of the international
economic slowdown, financings grew by over 34
percent and exceeded 41 percent of GDP.
Of the 500 largest multinational corporations,
about 400 are active in Brazil. This means that do-
mestic products are facing the strongest competi-
tors on our own territory. It also means that Bra-
zilian businesspeople and workers are skilled and
productive and operate according to the world’s
highest standards.
Comme l’offre est de qualité, le consommateur
brésilien est exigeant. Depuis 1990, le pays pos-
sède une législation d’avant-garde dans ce sens :
le Code de Défense du Consommateur, qui a créé
une culture de la qualité et établit le respect dans
les relations entre la société et les secteurs pro-
ductif et commercial.
Because of the high-quality supply available in the
country, Brazilian consumers are demanding. Since
1990, Brazil has had one of the most advanced
laws in this area: the Consumer Defense Code,
which created a culture of quality and respect in
the relationship between society and the produc-
tive and trade sectors.
After one and a half decades of economic stability,
low inflation and fiscal austerity in public accounts,
the Brazilian market has become more consistent
and attractive. There is no room for a project or
opinion that advocates changes in this path today:
there is a consensus that Brazil is and will continue
to be a politically democratic and economically
sustainable country.
Après quinze ans de stabilité économique, d’in-
flation contrôlée et d’austérité fiscale dans les
comptes publics, le marché brésilien est devenu
plus solide et plus attrayant. Aujourd’hui, un projet
ou une opinion qui défendrait un changement de
cap n’a plus sa place : ce consensus est la preuve
d’un pays politiquement démocratique et écono-
miquement durable.
78 79
Depuis 2004, le PIB du Brésil augmente en moyenne
de 4,7% par an, avec une augmentation démogra-
phique rationnelle aux environs de 1% par an. Cette
différence positive a permis au pays de brûler des
étapes de développement, et de récupérer son
amour propre tout en méritant le respect du mon-
de entier dans tous les domaines. Et il faut ajouter
que toute cette capacité économique carbure à
l’énergie propre : près de 90% de la matrice éner-
gétique brésilienne et d’origine hydroélectrique.
Since 2004, Brazil’s GDP has been growing at a pace
of 4.7 percent a year, while its population has been
growing at a rational pace of about 1 percent. This
positive difference has enabled the country to
develop rapidly and to recover its own pride and
win the respect of the world in all areas. And it
should be recalled that all this economic capac-
ity is based on the use of clean energy: about 90
percent of the Brazilian energy supply is based on
hydroelectric sources.
Itaipu Power Plant – Paraná State Usine d’Itaipu – État du Paraná
Pour compléter le tableau, le Brésil est un pays
pionnier dans la technologie des biocarburants,
avec des recherches dans plusieurs secteurs : de
l’alcool de canne à sucre au biodiesel à base d’huile
de ricin et de palme – ces deux dernières étant des
oléagineux non alimentaires. L’éthanol, développé
dans les années 1970, est une technologie pure-
ment nationale. Comme le moteur flex fuel (bicar-
burant), qui fonctionne aussi bien avec de l’essence
qu’avec de l’alcool carburant. Ce moteur polyvalent
équipe plus de 25% de la flotte nationale et 90%
des voitures neuves.
L’éthanol libère 90% moins de gaz carbonique (CO2)
dans sa chaîne de production, de la plantation à
la fabrication et à la consommation. Un carburant
propre et renouvelable : produit à partir d’une ma-
tière première végétale, il capture le gaz carboni-
que de l’atmosphère et renvoi de l’oxygène. Utilisé
à grande échelle, l’alcool carburant remplace déjà
50% de la consommation d’essence au Brésil. On
calcule que cela a permis, de 2003 à nos jours, une
réduction de 42,5 millions de tonnes d’émissions
de carbone – l’équivalent à la conservation durant
20 ans, d’une aire de Forêt Atlantique avec 135 mil-
lions d’arbres natifs. Aujourd’hui, seul 1% des terres
arables du pays sont utilisées pour la production de
biocarburant. Et malgré l’expansion de la culture de
la canne à sucre, la production nationale d’aliments
continue à augmenter.
Brazil is also a pioneer in biofuel technology, which
is being researched on a range of fronts: from sugar-
cane ethanol to castor bean and palm (non-edible
oil seeds) biodiesel. Ethanol, which was developed
back in the 1970s, is a truly domestic technology.
Like the flex fuel engine, it is compatible with both
gasoline and fuel alcohol. Today, over 25 percent of
the country’s fleet and 90 percent of all new cars
sold here are equipped with this versatile engine.
Ethanol emits 90 percent less carbon dioxide (CO2)
than gasoline in its production chain, from sugar-
cane production to manufacture and consumption.
It is a clean and renewable fuel: produced from veg-
etal raw material, it captures carbon gas from the
atmosphere and returns oxygen back to it. Used on
a large scale, ethanol has replaced 50 percent of all
the gasoline consumed in Brazil already. It is calcu-
lated that its use has led to a reduction of 42.5 mil-
lion tons in carbon emissions – which is equivalent
to maintaining a 135-million area of Atlantic Forest
with native trees for 20 years. Today, no more than
1 percent of all the arable land in the country is
being used to produce biofuel. And despite an ex-
pansion in sugarcane plantations, domestic food
production keeps growing.
Outre les biocarburants, le Brésil est également
devenu un leader mondial dans la production d’ali-
ments et de fibres. L’agrobusiness représente 30%
du PIB. Dans les dix dernières années, le pays a plus
que doublé sa récolte annuelle de grains, qui a dé-
passé les 145 millions de tonnes en 2008, sans que
la surface plantée totale ait augmenté de manière
importante. Cette grande progression a principa-
lement eu lieu dans le centre-ouest du pays, aux
alentours de Brasília. Il y a maintenant 50 ans, le
Président Juscelino Kubitschek, fondateur de la ca-
pitale, avait prévu que cette région deviendrait une
grande province agricole.
Mas l’agrobusiness brésilien n’est pas fait seulement
de quantité. Il est aussi fait de qualité, et bien reçu
sur les marchés les plus exigeants du monde – que
ce soit pour des raisons religieuses, comme dans
les pays musulmans, ou phytosanitaires. L’Embrapa,
entreprise publique de recherche scientifique pour
l’agriculture et l’élevage, est une référence mondia-
le en matière de culture tropicale, de technologie
et de génétique. Un cas de succès absolu dans le
développement de graines adaptées, en partena-
riat avec les producteurs brésiliens.
Brazil has become a world leader not only in the
production of biofuel, but also of food products
and fibers. Agribusiness accounts for 30 percent
of GDP. In the last decade, the country more than
doubled its annual grain harvest, which in 2008 ex-
ceeded 145 million tons, without a significant in-
crease in the total planted area. This marked expan-
sion was mainly observed in the country’s mid-west
region, in the area around Brasília. Fifty years ago,
President Juscelino Kubitschek, the founder of the
capital, predicted that this region would become a
major agricultural province.
Yet Brazilian agribusiness is not only a matter of
quantity. It is also a matter of quality, and it is wel-
comed in the world’s most restrictive markets – ei-
ther for religious regions, such as in Muslim coun-
tries, or for sanitary reasons. Embrapa, a government
agricultural research institute, is a global benchmark
for tropical crops, technology and genetics. It has
successfully developed a range of high-performance
seeds in partnership with Brazilian farmers.
Par l’intermédiaire de l’Embrapa Solos, sa succursale,
le Brésil participe au consortium global qui, d’ici
2013, fera un relevé cartographique de 80% du sol
des cinq continents. Ce relevé aidera tous les pays
du monde à définir leurs politiques publiques et
leurs projets dans les domaines de l’agrobusiness, de
l’aménagement du territoire et de la gestion environ-
nementale. L’Embrapa Solos est à la tête des travaux
en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, en utilisant
les banques de données nationales et de techniques
de cartographie par détection à partir de l’espace.
Avec ce secteur, c’est toute l’industrie alimentaire
et de traitement qui grandit. Le Brésil est parmi les
plus grands producteurs et exportateurs de viande
de bœuf, de porc et de poulet. Il est également
l’un des leaders mondiaux dans des cultures aussi
diverses que le soja, la fruiticulture, le café, le su-
cre et le jus d’orange.
Parallèlement à l’évolution de l’agrobusiness, le
Brésil s’est attaqué au problème de la concentra-
tion de terres dans le but de donner une réponse
à l’exigence historique d’une réforme agraire. Au
cours des quinze dernières années, la totalité des
terrains expropriés dans ce but formeraient un ter-
ritoire de la taille du Portugal.
Through Embrapa Solos, a subsidiary, Brazil is a
member of the global consortium that will map out
80 percent of the soil on the planet’s five continents
by 2013. This survey will help all countries to define
their public policies and undertakings in the fields
of agribusiness, territorial occupation organization
and environmental management. Embrapa Solos
leads the effort in South America and the Carib-
bean, using national databases and orbital and air-
borne sensing, among other mapping technologies.
All the food and processing industry grows as this
sector grows. Brazil is one of the largest producers
and exporters of bovine, pork and poultry meat. It
is also a world leader in the production of a wide
range of items, such as orange juice, soybeans,
fruits, coffee and sugar.
As agribusiness evolves, Brazil is tackling the issue
of land concentration to meet an historical de-
mand for land reform. Over the past fifteen years,
the total area expropriated for this social purpose
adds up to the size of Portugal.
Comme on peut le voir, le Brésil possède des atouts
importants pour accueillir les Jeux Olympiques.
Mais, comme il s’agit d’un pays en développement,
il est confronté à des exigences sociales qu’il est
urgent de satisfaire. Le problème concret de la vio-
lence urbaine, lié à celui de l’inégalité sociale, est
l’un des plus urgents. Il existe cependant des faits
nouveaux et positifs dans ce domaine aussi.
São Paulo et sa banlieue, une concentration de po-
pulation gigantesque, est à la pointe de la réaction
nationale pour ce qui est des politiques de sécu-
rité. Elle est en train de passer par un processus
semblable à celui de New York, qui en quelques
années a abandonné la tête de la liste des métro-
poles les plus violentes pour atteindre des indices
européens. Aujourd’hui, la moyenne de crimes vio-
lents de la plus grande ville du Brésil est encore in-
quiétante, mais elle s’assimile déjà à celle de grands
centres américains comme Dallas et Houston. Et
qui est 35% plus faible que celle de Washington par
exemple. Dans l’État de São Paulo, où vivent plus
de 40 des 190 millions de Brésiliens et qui est res-
ponsable d’un tiers du PIB, ce taux est encore plus
bas. Une réduction de près de 70% en moins de dix
ans, et qui apparaît dans tous les indices de crimi-
nalité, à un niveau plus ou moins élevé.
It can be seen that Brazil clearly has the credentials
to host the Olympic Games. However, because it
is a developing nation, it has major social demands
to meet. Addressing the real problem of urban vio-
lence, which is linked to social inequality, is one of
the most pressing ones. Yet new and positive de-
velopments have been registered in this field.
Greater São Paulo, where population density con-
stitutes a challenge, leads the nation’s reaction in
terms of security policies. It is going through a pro-
cess similar to the one experienced in New York,
which in just a few years was brought down from
the top ranking of violent metropolises to European
indices. Today, the crime rate in Brazil’s largest city
is still worrying, but similar to the ones registered
in large American cities such as Dallas and Houston.
And it is 35 percent better than those observed in
Washington, for example. In the state of São Paulo
as a whole, where 40 million of Brazil’s 190 million
inhabitants live, and which accounts for one-third
of Brazilian GDP, the rate is even lower. A reduction
of almost 70 percent in less than ten years has been
registered in overall crime indicators.
À Rio, principale destination touristique du Brésil,
la violence urbaine a atteint une notoriété mondia-
le. Et il est très difficile d’inverser aussi bien cette
réalité que l’image qui en est restée. Toutefois, la
diminution du taux de criminalité à Rio a été de
l’ordre de 40% au cours des dix dernières années,
malgré que sa population soit passée à plus de 6
millions d’habitants – et presque 12 millions dans la
région métropolitaine – et continue à augmenter.
Rappelons que quelques années auparavant, Rio
avait accueilli la conférence ECO-92 – 1ère Confé-
rence des Nations Unies sur l’Environnement – sans
aucun incident en ce qui concerne la sécurité. Ce
fut la première grande réunion mondiale après la
Guerre Froide et il en est résulté un agenda environ-
nemental qui oriente, aujourd’hui encore, la com-
munauté internationale. Près de 110 chefs d’États
étaient présents pour l’occasion. Et sans aucun in-
cident notoire. La même chose s’est produite lors
des Jeux Panaméricains de 2007. Ils se sont déroulés
dans un climat de tranquillité, et la protection des
délégations, des touristes et des journalistes a été
assurée sans problème. Sans parler bien sûr, celle
de la population carioca.
In Rio, Brazil’s main tourist portal, urban violence
has gained international visibility. It is a difficult
task to revert both reality and an engrained image.
However, the crime rate in Rio has dropped by 40
percent this decade, despite a population of more
than 6 million – almost 12 million in the metropoli-
tan region – that continues to grow.
Back in 1992, Rio hosted the United Nations Earth
Summit without any security incident. That was the
first large international event after the Cold War
that generated the environmental agenda which
guides the actions of the international community
to this very day. For this reason, it was attended by
about 110 heads of state. And no public disorder
incident whatsoever was registered as it was held.
The same can be said of the Pan American Games
in 2007. The event took place in a climate of tran-
quility and all delegations, tourists and journalists
were effectively protected. As were the Carioca
people, of course.
Drill with Non-Lethal Weapons when preparing for the Pan Rio 2007 Simulation de l’emploi d’armes non létales lors de la préparation au Pan Rio 2007
Dans le contexte du Pan 2007, le débat sur la sécu-
rité publique au Brésil a pris encore plus d’ampleur.
Pour les Jeux, le Gouvernement brésilien a adopté
le modèle recommandé dans la Politique Nationale
de Sécurité Publique, laquelle mélange répression
et prévention criminelle, soutenu par des program-
mes d’inclusion sociale de grande envergure dans
des communautés vulnérables à la violence. Ce
plan a rassemblé sous un commandement unique
l’action des forces de sécurité fédérales, régionales
et municipales, et le résultat a été qu’il n’y a prati-
quement pas eu de procès verbal grave dressé du-
rant les Jeux Panaméricains et Parapanaméricains.
Cette expérience a constitué un test bien réussi
pour le Programme National de Sécurité Publique
avec Citoyenneté – Pronasci – du Ministère de la
Justice, mis en place dans le pays à partir de 2007.
The debate on public security in Brazil was en-
hanced in the context of the 2007 Pan American
Games. To hold them, the Brazilian government
adopted the model recommended in the National
Public Safety Policy, which combines crime pre-
vention and control, supported by comprehensive
social inclusion programs in communities that are
vulnerable to violence. The plan unified all federal,
state and municipal security forces under a single
command during the Pan American and Parapan
American Games, and there were virtually no po-
lice incidents. This experience was a successful test
for the Ministry of Justice’s National Public Safety
and Citizenship Program (PRONASCI), which began
to be implemented in the country in 2007.
Juliana Veloso
Willian Gabriel Ricken Almeida
Composé de 94 actions qui englobent l’Union, les
États, les communes et la propre communauté, le
Pronasci articule des politiques de sécurité avec des
actions sociales ; il donne la priorité à la prévention
et cherche à atteindre les causes de la violence,
sans abandonner les stratégies d’aménagement so-
cial et de sécurité publique. Parmi les principales
lignes de ce programme, on peut souligner la va-
lorisation des professionnels de sécurité publique ;
la restructuration du système pénitencier ; la lutte
contre la corruption dans la police et la recherche
de l’implication de la communauté dans la préven-
tion de la violence.
L’ensemble de ces données démontre que le Brésil
est capable de donner des réponses institutionnel-
les, avec des politiques publiques continuées, aux
problèmes que pose le monde contemporain.
Made up of 94 initiatives involving the federal gov-
ernment, states, municipalities and the communi-
ties themselves, PRONASCI links security policies
to social actions; it gives priority to preventive ac-
tions and seeks to address the causes of violence,
taking into account the need for social organiza-
tion and public security strategies as well. The
main action lines of the program include building
respect for public security professionals, restruc-
turing the prison system, fighting corruption in the
police force, and ensuring the involvement of the
community in preventing violence.
This set of facts shows that Brazil can provide institu-
tional responses, through continued public policies,
to evils that defy the contemporary world at large.
Jade Barbosa
L’engagement des gestionnaires et la mobilisation
de la population pour les Jeux Panaméricains ont
obtenu l’approbation des Brésiliens. Juste après le
Pan, un sondage du Ipsos Marplan a été réalisé dans
neuf régions métropolitaines et dans 70 autres vil-
les du pays. Dans ce sondage, la population a attri-
bué une note moyenne de 9,6 à l’organisation de
l’événement, sur un barème de zéro à dix. Pour 95%
des interviewés, les Jeux ont été importants pour
le Brésil. Et 85% considéraient déjà qu’à partir de ce
moment, Rio de Janeiro était apte à poser sa can-
didature comme ville hôte des Jeux Olympiques.
Comme on peut le voir, le projet Rio 2016 ne man-
que ni de soutien, ni d’identité nationale.
Une étude de la Fondation Institut de Recherches
Économiques – Fipe – indique aussi que les inves-
tissements mis en œuvre par les trois niveaux de
gouvernement et par le Comité Organisateur du Pan
de Rio ont donné un bon coup de pouce à l’écono-
mie nationale. Les plus de 3,5 milliards R$ placés
par les organisateurs ont poussé l’initiative privée à
investir plus de 6,7 milliards R$ dans les chaînes de
production en lien avec les Jeux. Ce montant to-
tal de 10,2 milliards R$ dans l’économie brésilienne
a favorisé une vague d’embauche – en un an, plus
de 178 000 personnes ont travaillé dans les chaînes
de production liées au Pan – et généré des revenus
qui ont touché plusieurs secteurs économiques, et
dans différents états, bien au-delà des frontières de
Rio. Et qui a collaboré à la forte croissance du pays,
de l’ordre de 5,7% en 2007.
The efforts of senior managers and the mobilization
of the population around the Pan American Games
won the approval of all Brazilians. Soon after the
Pan American Games, a survey was carried out by
the poll consulting company Ipsos Marplan in nine
metropolitan regions and in other 70 cities in the
country. It showed that the population’s approval
rating for the organization of the event was 9.6 on
a 0-10 scale. According to 95 percent of respon-
dents, the Games were important for Brazil. And 85
percent of them said that, based on what they saw
in the Games, Rio de Janeiro was fit to bid for the
Olympic Games. As we can see, no support or na-
tional identity is lacking for Rio 2016.
A study carried out by Brazilian economic research
institute FIPE also shows that the investments made
by the three levels of governmental and by the or-
ganizing committee for the Pan American Games in
Rio boosted the domestic economy. The more than
R$3.5 billion in contributions made available by the
organizers led the private initiative to inject another
R$6.7 billion in production chains linked to the Ga-
mes. This injection of R$10.2 billion into the Brazi-
lian economy led to a wave of jobs – over 178,000
people working in production chains linked to the
Pan American Games in one year – and income ge-
neration in various economic sectors in different
states, far beyond the borders of Rio de Janeiro. And
it played a role in promoting the robust economic
growth of 5.7 percent registered in Brazil in 2007.
Un an après les Jeux de Rio 2007, une ambiance
de récession mondiale s’est installée. Malgré cela,
les pays du bloc des BRICs – Brésil, Russie, Inde et
Chine – devraient avoir en 2009, une croissance su-
périeure à celle des pays riches (bien qu’inférieure
à leurs propres résultats au cours des dernières an-
nées). Et le Brésil pourrait devenir une petite île au
milieu d’un océan de mauvais résultats économi-
ques. Voyons plutôt quelques exemples datant de
la fin de 2008, déjà en pleine décélération globale
• Les fusions et les acquisitions impliquant des grou-
pes étrangers dans le pays ont augmenté de 13,6%,
pour un montant total de 9,7 milliards US$ en 2008.
• De grandes entreprises brésiliennes ont récem-
ment été les protagonistes de quelques grandes
incorporations mondiales dans les secteurs des mi-
nes, des abattoirs et des boissons. A un détail près :
elles étaient du côté des acheteurs.
• En 2008, le PIB a augmenté de 5,1%, encore sous
l’influence du Pan do Rio.
One year after the Rio 2007 Games, recession set
in worldwide. Nevertheless, the so-called BRICs –
Brazil, Russia, India and China – are expected to
grow more than rich countries in 2009 (albeit less
than in recent years). Brazil can become an island in
an ocean of bad economic results. Let us consider
a few examples late in 2008, when the global eco-
nomic slowdown was at full blast:
• Mergers and acquisitions involving foreign groups
in the country grew by 13.6 percent, totaling US$9.7
billion that year.
• Large Brazilian companies had also recently been
involved in some of the largest international merg-
ers and acquisitions in the areas of mining, slaugh-
terhouses and beverages. With an important obser-
vation: they were on the buying side.
• In 2008, still under the effects of the Pan Ameri-
can Games in Rio, GDP growth hit 5.1 percent.
The Pan American Games also registered the un-
precedented experience of formulating a concept
of social legacy resulting from large sports events.
The main objective was that the Games would be
the starting point for comprehensive social ac-
tions taken by different institutions and focused
on many different targets with the aim of improv-
ing living conditions in poor communities in Rio,
in particular in those located in areas around the
sports facilities built for the Games. This initia-
tive played a key role in bringing citizens and the
event closer together.
Les Jeux Panaméricains ont également été à l’origine
d’une expérience inédite dans le sens de la formu-
lation d’un concept d’héritage social lié aux grands
événements sportifs. Le principal objectif était que
les Jeux soient le point de départ et le catalyseur
d’un large éventail d’actions sociales, de différen-
tes institutions et avec des objectifs les plus divers,
destinées à l’amélioration des conditions de vie de
la population des communautés défavorisées de
Rio, en particulier celles situées aux alentours des
installations sportives. Cette initiative a été d’une
importance fondamentale pour un rapprochement
entre les citoyens et l’événement sportif.
L’engagement de laisser la marque d’une transfor-
mation sociale à Rio a pris de l’ampleur au cours
des préparatifs pour le Pan 2007, plus particulière-
ment lors des discussions sur la sécurité publique.
L’idée de faire un contrepoint total au modèle de
sécurité répressive utilisé jusqu’alors durant les
grands événements dans le pays, a stimulé l’idée de
léguer plus que des installations sportives à la ville.
Pour ce faire, le Ministère des Sports a commandé
à l’Observatoire des Favelas un diagnostic com-
plet de la réalité sociale de 53 favelas de Rio, en
identifiant leurs demandes de programmes liés au
sport, à la culture, aux loisirs, associés à l’éducation
et à la citoyenneté. Cette expérience, incorporée
au projet Rio 2016, a déjà donné lieu à des actions
concrètes depuis les Jeux Panaméricains, comme
par exemple les mesures adoptées au Morro Santa
Marta – arrivée simultanée de divers projets so-
ciaux de différents gouvernements et institutions
dont le résultat a été l’expulsion du crime organisé
et l’amélioration des conditions de vie.
The commitment to leave a social legacy in Rio grew
in strength during the preparations for the 2007 Pan
American Games, in particular during debates on
public security. The approach of radically changing
the repressive public security model adopted until
then for large events held in the country boosted
the idea of leaving a legacy involving more than
sports facilities for the city. For this purpose, the
Ministry of Sports commissioned a broad diagnosis
of the social reality in 53 slums in Rio from the non-
government organization Observatório de Favelas,
identifying their demands for programs related to
sports, culture, leisure and recreational activities in-
volving education and promotion of citizens’ rights.
This experience, incorporated into the Rio 2016
project, has clearly made progress since the Pan
American Games were held, as evidenced by ac-
tions taken at the Santa Marta shantytown – simul-
taneous implementation of many social projects by
various governmental and non-governmental insti-
tutions that have driven organized crime away and
improved living conditions in the slum.
Le projet olympique exige de la ville hôte toute en-
tière un modèle de développement mieux organisé,
capable d’assurer de très grands bénéfices. De cette
manière, il encourage la mise en place de projets de
plus grande envergure et qui sont vraiment décisifs
pour la vie de la ville. À Rio, la majeure partie de
ces interventions se fera dans le sens d’une inver-
sion de la dégradation environnementale et d’une
régénération urbaine, en passant par la modernisa-
tion de l’infrastructure, la lutte contre la criminalité
et la réorganisation de la mobilité.
The Olympic undertaking requires a more orga-
nized development model in the Host City as a
whole, but high returns are guaranteed. As a result,
it stimulates the implementation of more compre-
hensive projects that can truly make a difference to
the city’s life. In Rio, the emphasis of these interven-
tions will be on gradually reverting environmental
degradation and on urban regeneration, involving
actions to modernize its infrastructure, fight crime,
and improve mobility.
108 109
La capacité d’entreprise, la connaissance et la créa-
tivité ne feront pas défaut. Rio est la 30ème ville au
monde pour la production de richesses, au même
niveau économique que Barcelone, par exemple.
Elle est le siège des deux plus grandes entreprises
brésiliennes et du plus grand groupe de médias
d’Amérique Latine. Elle se distingue également par
son activité dans le domaine des finances, des télé-
communications, de l’industrie navale, du tourisme
et autres services.
Plusieurs grandes compagnies possèdent des cen-
tres d’excellence en recherche scientifique qui, avec
le réseau universitaire, renforcent la tradition acadé-
mique de celle qui durant longtemps a été la capita-
le du pays. Et qui est toujours sa capitale culturelle.
Cette vocation vient de l’époque de l’Empire, quand
Rio a révélé au monde un maître de la littérature :
Machado de Assis. Depuis, la ville poursuit sa tra-
jectoire artistique : par exemple, les deux tiers de la
production du cinéma brésilien sont tournés à Rio.
À vrai dire, Rio de Janeiro est une ville qui a beau-
coup d’histoires à raconter. Elle a été la capitale du
Brésil pendant près de 200 ans, de 1763 à 1960. Au
cours de l’exil de la Couronne Portugaise, qui s’y
était réfugié pour fuir les guerres napoléoniennes,
Rio a même été la capitale du Portugal pendant 12
ans. Le royaume portugais était alors la plus grande
puissance de l’époque des grandes navigations, et il
a bâti dans la ville un ensemble d’une grande riches-
se architecturale. Au fil du temps, des constructions
néoclassiques, art déco et éclectiques se sont ajou-
tées au style colonial, formant ainsi un patrimoine
attrayant aux yeux de celui qui se promène à pied
dans la ville. Le premier grand édifice moderniste du
monde se trouve également à Rio : l’ancien Minis-
tère de l’Éducation, un projet de Lúcio Costa, Oscar
Niemeyer et Le Corbusier.
Entrepreneurial capacity, knowledge and creativ-
ity are abundantly available. Rio is the 30th largest
wealth-producing city in the world, ranked at the
same economic level as Barcelona, for example. It
hosts two of the largest Brazilian companies and
the largest media group in Latin America. It also
stands out in the areas of finance, telecommunica-
tions, shipbuilding, tourism and services.
Many of these large companies have think tanks
conducting scientific research that, added to the
university network, consolidates the academic tra-
dition of the city which was, for a long time, the
capital of Brazil and is still its cultural capital. This
is a vocation dating back to the days of the Empire,
when Rio gave birth to a master of world literature:
Machado de Assis. Since then, the city has contin-
ued to enlighten the arts: two-thirds of all Brazilian
movies, for example, are shot in Rio.
As a matter of fact, Rio de Janeiro is a location with
many stories to tell. It was the capital of Brazil for
about 200 years, from 1763 to 1960. During the exile
of the Portuguese royal family, which took refuge
from the Napoleonic Wars here, Rio was the capital
of Portugal for 12 years. The Portuguese kingdom was
the greatest power in the Age of Discoveries. And it
built a remarkable architectural legacy in the city.
As time went by, apart from colonial-style build-
ings, neoclassic, art deco and eclectic projects were
developed, composing an attractive heritage than
can be seen by those who take a walk in the city.
Rio also has the first large modernist building on the
planet: the old Ministry of Education, designed by
Lúcio Costa, Oscar Niemeyer and Le Corbusier.
110 111
Mais toute cette richesse historique pâlit devant le
patrimoine naturel de Rio. La ville possède deux des
trois plus grandes zones vertes urbaines au monde :
le Parc d’État de la Pedra Branca et ses 125 km², et la
Forêt de la Tijuca, avec près de 40 km². La troisième
plus grande forêt métropolitaine se trouve égale-
ment au Brésil : c’est le Parc d’État de la Serra de la
Cantareira à São Paulo, avec 80 km².
Rio possède un climat tropical, avec une moyenne
annuelle de 23ºC (le minimum et le maximum va-
rient entre 14ºC et 36ºC), c’est-à-dire un été perma-
nent, interrompu par une courte saison des pluies à
la fin de l’année. Le littoral carioca est long de 197
kilomètres, avec 72 plages et deux baies, plus de 100
îles et de grands massifs de granit en bord de mer.
All of this historical wealth, however, is small when
compared to Rio’s natural heritage. The city has
two of the three largest green urban areas in the
world: the 125-km² Pedra Branca state park and
the roughly 40-km² Tijuca Forest. The third largest
metropolitan forest in the world is also located in
Brazil: the 80-km² Cantareira Mountain Range State
Park, located in São Paulo.
Rio has a tropical climate, with an average annual
temperature of 23ºC (varying from 14ºC to 36ºC): it
is an endless summer that is only interrupted dur-
ing a brief rainy season. Rio has a 197-km shoreline
with 72 beaches and two bays, more than 100 is-
lands and large coastal granite massifs.
Way up high, there is another stone monument: the
statue of “Christ the Redeemer,” recently elected
one of the “seven wonders of the modern world.”
For these and other reasons, São Sebastião do Rio
de Janeiro, or simply Rio, is the Wonderful City,
which will be 450 years old in 2015. With open
arms, it is waiting for an unforgettable gift: that of
hosting the 2016 Olympic and Paralympic Games.
Sur les hauteurs, un autre monument en pierre : le
Christ Rédempteur, l’une des sept nouvelles mer-
veilles du monde moderne. C’est pour toutes ces
raisons que São Sebastião de Rio de Janeiro, ou
simplement Rio, est appelée la Ville Merveilleuse.
Elle aura 450 ans en 2015. Et c’est les bras ouverts
qu’elle attend un cadeau inoubliable : recevoir les
Jeux Olympiques et Paralympiques de 2016.
Publication of the Federal Government Action Management Committee for the Rio 2016 Olympic Bid Publication du Comité de Gestion des Actions Gouvernementales Fédérales pour la Candidature Rio 2016
President of the Federative Republic of Brazil Président de la République Fédérative du BrésilLuiz Inácio Lula da Silva
Vice President Vice-PrésidentJosé Alencar Gomes da Silva
Chair of the Management Committee Président du Comité de Gestion Orlando Silva de Jesus JúniorMinister of State for Sports/Ministre des Sports
Coordinator CoordinateurRicardo Leyser GonçalvesHigh-Performance Secretary of the Ministry of Sports/Secrétaire au Sport de Haut Rendement du Ministère des Sports
Agencies making up the Management Committee Organismes Faisant Partie du Comité de Gestion Office of the Solicitor General (AGU)/Avocat Général de l’Union (AGU)Brazilian Intelligence Agency (Abin)/Agence Brésilienne d’Intelligence (Abin)Brazilian Export Promotion Agency (Apex)/Agence Brésilienne pour la Promotion des Exportations (Apex)National Civil Aviation Agency (Anac)/Agence Nationale d’Aviation Civile (Anac)National Telecommunications Agency (Anatel)/Agence Nationale de Télécommunications (Anatel)National Health Surveillance Agency (Anvisa)/Agence Nationale de Veille Sanitaire (Anvisa)National Economic and Social Development Bank (BNDES)/Banque Nationale de Développement Économique et Social (BNDES)Caixa Econômica Federal (CEF - Brazil’s federal savings bank)/Caixa Econômica Federal (CEF)Civil Cabinet of the Office of the President of the Republic/Cabinet Civil de la Présidence de la RépubliqueFederal Police Department (DPF)/Département de Police Fédérale (DPF)Brazilian Airport Infrastructure Company (Infraero)/Entreprise Brésilienne d’Infrastructure Aéroportuaire (Infraero)Institutional Safety Department of the Office of the President of the Republic (GSI)/Cabinet de Sécurité Institutionnelle de la Présidence de la République (GSI)Brazilian Tourism Institute (Embratur)/Institut Brésilien de Tourisme (Embratur)Institute for Applied Economic Research (Ipea)/Institut de Recherche Économique Appliquée (Ipea)National Historic and Artistic Heritage Institute (Iphan)/Institut du Patrimoine Historique et Artistique National (Iphan)Ministry of Agriculture, Livestock and Supply/Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’ApprovisionnementMinistry of Science and Technology/Ministère de la Science et de la TechnologieMinistry of Culture/Ministère de la CultureMinistry of Defense/Ministère de la DéfenseMinistry of Education/Ministère de l’ÉducationMinistry of Finance/Ministère des FinancesMinistry of Justice/Ministère de la JusticeMinistry of Social Welfare/Ministère da Prévoyance SocialeMinistry of Health/Ministère de la SantéMinistry of Cities/Ministère des VillesMinistry of Communications/Ministère des CommunicationsMinistry of External Relations/Ministère des Relations ExtérieuresMinistry of Social Development and Hunger Combat/Ministère du Développement Social et de la Lutte contre la Faim Ministry of Development, Industry and Foreign Trade/Ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce ExtérieurMinistry of Environment/Ministère de l’EnvironnementMinistry of Planning, Budget and Management/Ministère du Plan, du Budget et de la GestionMinistry of Labor and Employment/Ministère du Travail et de l’EmploiMinistry of Tourism/Ministère du TourismeMinistry of Transportation/Ministère des TransportsBrazilian Federal Railroad Network Authority (RFFSA)/Rede Ferroviária Federal (RFFSA)Strategic Affairs Secretariat of the Office of the President of the Republic/Secrétariat Chargé des Questions Stratégiques de la Présidence de la RépubliqueSocial Communication Secretariat of the Office of the President of the Republic (Secom)/Secrétariat à la Communication Sociale de la Présidence de la République (Secom)Federal Secretariat for Assets (SPU)/Secrétariat au Patrimoine de l’Union (SPU)Institutional Relations Secretariat of the Office of the President of the Republic (SRI)/Secrétariat aux Relations Institutionnelles de la Présidence de la République (SRI)Special Secretariat for Ports of the Office of the President of the Republic/Secrétariat Spécial aux Ports de la Présidence de la RépubliqueSecrétariat National à la Jeunesse
Production of Legacy Papers Production des Cahiers de l’Héritage
Director-General/Direction Générale
Ricardo Leyser Gonçalves
Coordination of the Communication Advisory Board of the Ministry of Sports/Coordination de l’Assistance de Communication du Ministère des Sports
Marizete Mundim
Communication Coordinator to the Ministry for Rio 2016/Coordination de Communication du Ministère à Rio 2016
Gabriela Santoro de Castro
Executive Coordinator and Final Text/Coordination Exécutive et Texte Final
Sueli Scutti (MTb 26.371-SP)
Contents Coordinators/Coordination du Contenu
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Advertising Agency in charge of the project/Agence responsable pour le projet
Fields Comunicação Ltda.
Planning/Planification
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Graphic Design /Design Graphique
Pedro Henrique Garcia
Brazil Paper Text and Writing Coordinator/Textes Cahier Brasil et Coordination de Rédaction
João Paulo Oliveira
Translation/Traduction
Parlare Soluções e Consultoria Ltda.
Photography/Photographie
Vini Goulart (capa e aberturas), Bruno Carvalho/Ministério do Esporte, Banco do Brasil, Comitê Olímpico Brasileiro, Comitê Organizador Rio 2007, Sergio Huoliver/COB, Walter Roberto/COB, Washington Alves/COB, Steferson Faria/Petrobras, Acervo Pessoal de Manoel Tobias e Éder Jofre, Satiro Sodré/CBDA, Jaqueline Felix e Walter Mesquita/Observatório de Favelas, Samba Photo, Opção Brasil, Getty Images e Nicolau El-Moor. Acknowledgements/Remerciements
José Roberto Gnecco, Marcos Antonio Capitani, Comitê de Candidatura Rio 2016, Petrobras, Banco do Brasil and those who contributed images and participated in the definition of contents/et à tous ceux qui ont cédé leurs images et contribué à l’élaboration du contenu. Contact Information/Contact
MINISTRY OF SPORTS/MINISTÈRE DES SPORTSEsplanada dos Ministérios, Bloco A, 8º andar, CEP 70.054-906, Brasília, DF55 61 3429.6936, 3217.1800 e 3217.1875www.esporte.gov.br * [email protected] in Rio de Janeiro/Bureau à Rio de JaneiroRua Barão de São Francisco, 177, 5º andar, Bloco 5, Andaraí, CEP 20560-901, Rio de Janeiro, RJ55 21 3808.4484, 3808.4486, 3808.4470 e 3808.5681
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