Nous étions 19 pour cette promenade botanique de rentrée, partant de la Plaine des Maures et montant vers la réserve d’eau qui alimente la Garde-Freinet. Le ruisseau des Neuf Riaux a creusé un vallon charmant dans le schiste scintillant des Maures. Le sentier, difficile à trouver au départ et souvent mal tracé, était par endroit envahi de ronces. Il était néanmoins praticable et même souvent agréable, avec quelques passages un peu raides. Il s’agissait sans doute de l’ancien chemin d’accès à la Garde-Freinet, du temps des mules et des charrettes, car nous avons pu observer des traces de roues par endroit, creusées dans les rochers. Dans ce vallon frais et humide nous avons trouvé beaucoup d’espèces. Nous ne retiendrons dans ce compte-rendu que les espèces les moins courantes ou les curiosités botaniques.
NB: Pour réduire la liste des espèces identifiées, il a été convenu que nous ne citerions pas les espèces plus ou moins omniprésentes du Var.
Le nom des espèces identifiées se réfèrent à Flore Med (mars 2014) et ne prennent pas en compte les modifications de l’APG postérieures à la parution de cette Flore, qui fait référence dans la dition.
Les espèces surlignées font l’objet d’une iconographie ci-après. Quand une planche a déjà été publiée, il en est fait mention.La détermination à la binoculaire d’Euphorbia maculata par Geneviève Murgo est en fin de document, jolie étude qui nous rappelle les difficultés à distinguer les petites euphorbes rampantes.
APOCYNACEAE Vincetoxicum hirundinaria
ASPARAGACEAE Prospero autumnale
ASTERACEAE Artemisia verlotiorum
ASTERACEAE Bidens frondosa
ASTERACEAE Chondrilla juncea
ASTERACEAE Dittrichia graveolens
ASTERACEAE Dittrichia viscosa
ASTERACEAE Erigeron canadensis
ASTERACEAE Eupatorium cannabinum
ASTERACEAE Galatella sedifolia
ASTERACEAE Inula conyza
ASTERACEAE Xanthium orientale
BORRAGINACEAE Heliotropium europaeum
CANNABACEAE Humulus lupulus
CARYOPHYLLACEAE Dianthus armeria
CARYOPHYLLACEAE Dianthus balbisii
CARYOPHYLLACEAE Saponaria officinalis
COLCHICACEAE Colchicum autumnale
CRASSULACEAE Hylotelephium maximum
CYPERACEAE Cyperus eragrostis
ERICACEAE Calluna vulgaris
EUPHORBIACEAE Euphorbia biumbellata
EUPHORBIACEAE Euphorbia characias
EUPHORBIACEAE Euphorbia maculata
LAMIACEAE Ballota nigra
LAMIACEAE Prunella vulgaris
LAMIACEAE Clinopodium menthifolia
LAMIACEAE Clinopodium nepeta
LAMIACEAE Mentha aquatica
LAMIACEAE Mentha suaveolens
LAMIACEAE Stachys officinalis
LAMIACEAE Verbena officinalis
POACEAE Anthoxanthum odoratum
POACEAE Bothriochloa ischaemum
POACEAE Kengia serotina
POLYGONACEAE Persicaria sp
POLYGONACEAE Polygonum aviculare
ROSACEAE Agrimonia eupatoria
ROSACEAE Crataegus monogyna
RUBIACEAE Asperula cynanchica
SCROPHULARIACEAE Verbascum pulverulentum
SIMAROUBACEAE Ailanthus altissima
ZYGOPHYLLACEAE Tribulus terrestris
Plante très variable affectionnant généralement les lieux humides. Floraison automnale. Feuilles en majorité opposées. Inflorescence en panicule lâche. Capitules médiocres, avec des bractées extérieures très caractéristiques, dépassant longuement les intérieures, étalées et rayonnant autour du capitule. Chez B. frondosa, les feuilles caulinaires médianes sont pennatiséquées, avec pétiole ou pétiolules, avec un aspect de feuille composée.
On trouve aussi dans le Var B. tripartita et B. subalternans.
Bidens frondosaAsteraceae
Le nom de genre bidens est dû aux akènes à spinules marginales dressées, munies chacune de barbillons, comme deux harpons, très aptes à se fixer dans une fourrure ou les chaussettes (zoochorie).
Peu fréquente. On l’a trouvée sur les bords du ruisseaux en partie basse.
Galatella sedifoliaAsteraceae
Commune en Provence basse comme siliceuse, l’inflorescence peut être en corymbe comme ici ou alors plus globuleuse. Les rameaux sont insérés à 45-80° par rapport à la tige principale. G. lynosyris, bien plus rare, a des rameaux insérés à 30-45° et des feuilles plus étroites.
Saponaria officinalisCaryophyllaceae
Elle se reconnait facilement à ses grandes fleurs roses et à ses sépales soudés en long tube. Ses feuilles sont presque glabres et portent trois nervures très nettes.
Hylothelephium maximumCrassulaceae
Hylothelephium telephium, qui avait été évoqué, n’existe pas dans le Var.
Hylotelephium maximum
Autre sujet vu en Auvergne, illustrant la variabilité de l’allure.
Souche courte portant des racines tubérisées fusiformes. Plante généralement plus ou moins glauque ou pourprée, à tiges trapues, dressées ou parfois ascendantes. Feuilles ovales obtuses, les plus grandes atteignant 35 à 100 mm de longueur, 1,5 à 2,2 fois plus longues que larges, faiblement denticulées à dentées, les supérieures parfois alternes.Inflorescence en corymbe terminale dense, large de 2 à 10 cm, parfois accompagnées de rameaux axillaires.
Il existe aussi H. anacampseros, commun dans les Alpes maritimes mais absent du Var, dont les feuilles sont rondes à ovales, mais ne dépassent pas 30 mm de longueur.
H telephium, ressemble à H. maximum mais les feuilles sont deux à trois fois plus longues que larges, généralement fortement dentées, parfois aigües et se trouve dans les Cévennes, le Languedoc et les Pyrénées.
La détermination du genre Clinopodium, d’après la Flore de la France méditerranéenne continentale, nécessite de mémoriser quelques critères:
• calice en tube courbé ou bosselé, avec anneau de poils à la gorge (difficiles à voir sur la photo, mais ils y sont bien !) avec 5 dents courtes et aigües, les 3 supérieures groupées en lèvres.• corolle à lèvres courtes, rose, purpurine, violette ou blanche, la supérieure plus courte que l’inférieure, plane ou peu convexe, souvent bilobée• 4 étamines à anthères nettement convergentes au début.
C. menthifolium:
Corolles de teinte vive, rose-lilas à purpurine, normalement longue de 15 à 22 mm, dents inférieures du calice longues de 2,5 à 4 mm, feuilles les plus grandes dépassant généralement 4 cm de longueur et toujours nettement dentées.
Déjà publiée
Clinopodium menthifoliumLamiaceae
Clinopodium menthifoliumLamiaceae
Plante vue aux Neuf Riaux. Très rare en Provence calcaire et rare en Provence siliceuse !
Clinopodium nepetaLamiaceae
Plante vivace de 30-60 cm, velue-grisâtre, à odeur de menthe, à souche non stolonifère ; tige rameuse ; feuilles moyennes, ovales arrondies, à long pétiole, à limbe aussi large que long, superficiellement dentées et crénelées ; fleurs d’un blanc rosé, médiocres, en verticilles courts et rapprochés, à pédoncules communs égalant à peine les pétioles ; calice long de 6-8 mm., pubescent, à poils de la gorge subinclus, à lèvres très inégales, à dents fortement ciliées ; corolle dépassant de 8-10 mm la gorge du calice ; carpelles subglobuleux.
On a pu observer des sujets à fleurs grandes et hermaphrodites et d’autres à fleurs plus petites et dénuées d’étamines. Toutefois il n’a pas été possible de trouver dans une flore une mention touchant au caractère gynodioïque de cette espèce…
Plante dioïque: les deux sexes se trouvent sur des plantes différentes
Plante gynodioïque: certains sujets sont hermaphrodites et d’autres sont des pieds uniquement femelles.
Clinopodium nepetaLamiaceae
Illustration du caractère convergent des étamines chez les clinopodes
Déjà publiée
Kengia serotinaPoaceae
Plante glabre à nombreuses feuilles courtes, raides et glauques, atteignant presque l’inflorescence; ligules remplacées par une ligne de poils. Panicules raides, épillets à fleurons très espacés. Lemmes carénés vers le sommet et fréquemment aristés.
Fleuri entre Août et Octobre. Peu fréquente, en Provence basse comme en Provence siliceuse.
A gauche: Inflorescence vue à la Cascade de l’ Aille en 2018.
A droite vue aux Pradineaux.
Déjà publiée
Kengia serotinaPoaceae
La plante vue aux Neuf Riaux.
Elle est inscrite sur la Liste Rouge de l'UICN dans la catégorie LC : préoccupation mineure (c'est le statut à risque minimum)
Elle bénéficie d'une protection régionale et figure sous le nom de Dipcadi serotinum (L.) Medik (J.O. 26 juillet 1994) elle a vraiment porté tous les noms de genres !!! (Cleistogenes, Diplachne, Molinia etc...)
Le fruit en forme de « croix de Malte » de Tribulus terrestris a donné à la plante son nom vernaculaire. Tribulus en latin désigne un chausse-trappe. Le fruit a des épines assez coriaces pour percer un pneu de vélo ! En Europe, la plante est une des rares représentantes de la famille des zygophyllaceae, plus courante dans les zones tropicales arides.
Tribulus terrestrisZygophyllaceae
Déjà publiée
Tribulus terrestris
La plante couvrait densément le sol sur plusieurs m², telle que nous l’avons vue aux Neuf Riaux.
En appliquant les clés de la Flore Med on aboutit sur Euphorbia maculata ( Chamaesyce maculata).En comparant avec l’étude faite sur Euphorbia maculata à feuilles tachées de pourpre de mon jardin, les graines sont semblables.
La majorité des appendices des glandes ne dépassent pas le double ni en longueur ni en largeur
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