Aspects de l’histologie et de la cytologie pathologiques dans les plaies balistiques
S.Vancina (Euroballistics) ; E.K. Touré (Rouen)
Les grands principes 1
Les prélèvements, qui seront identifiés (!) doivent être correctement effectués,
dans une zone significative:
« on ne peut tirer du sac que ce qu’il y a dedans » ( proverbe chinois)
Les grands principes 2
Le matériel prélevé doit être traité dans les règles de l’art, selon des techniques qui seront fonction de ce que l’on veut
mettre en évidence: « on ne trouve que ce que l’on cherche
et on ne cherche que ce que l’on connaît » ( un de mes vieux Maîtres)
Les grands principes 3
La meilleure technique est celle que l’on connaît pour en avoir maîtrisé les
difficultés et déjoué les pièges obtenant ainsi une haute qualité constante en
routine, optimale en fonction de l’état du matériel reçu:
« chaque pathologiste vit de ses artéfacts » ( K.Lennert)
Pièges et chausse-trappes
Ne pas essayer de faire sortir l’anatomie pathologique de son domaine (GSR !)
Ne pas confondre publication prestigieuse (?) et déposition devant une
Cour d’Assises
Jusqu’à preuve du contraire, la technique histologique « classique » reste le « gold
standard »
L’histopathologie
Les lésions classiques d’un orifice d’entrée, quelle que soit la distance de
tir, sont connues de tous; l’examen microscopique peut apporter des
renseignements utiles
1:dans les tirs à très courte distance
2:en apportant des indications sur l’âge et/ou la chronologie relative des
lésions
Distance de tir: « très courte distance »
Os temporal droit HPS Tentative de décoloration
Orifices d’entrée
centre périphérie
Orifices d’entrée
Métachromasie du conjonctif dermique
Hémorragie 0; fibrine 5/10 min
Chronologie
Polynucléaires 15/30 min constants à 15 h
Sidérophages 3 jours
L’étude cytopathologique des projectiles
C’est l’application à notre discipline du principe de LOCARD que l’on
pourrait reformuler ainsi: tout projectile emporte avec lui les témoins de son
passage
IDEE DE DEPART (1)
Vérifier si les débris organiques et autres récupérés sur un projectile ou un élément de munition peuvent, par une
technique simple, aider à déterminer, confirmer ou
infirmer sa trajectoire
IDEE DE DEPART (2)
Aide à la résolution des problèmes ?
trajectoire non rectiligne ricochets écrans impacts de plusieurs organismes
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE (1)
Karger B., Hoekstra A., Schmidt PF.Trajectory reconstruction from trace evidence on spentbullets. I. Deposits from intemediate targets.
Int J Legal Med. 2001 ; 115 ; 16 – 22.
Karger B., Stehmann B., Hohoff C., Brinkmann B.Trajectory reconstruction from trace evidence on spent bullets. II. Are tissue deposits eliminated by subsequent impacts ?
Int J Legal Med. 2001 ; 114 ; 343-5.
Knudsen PJ.Cytology in ballistics. An experimental investigation of tissue fragments on full metal jacketed bullets using routine cytologicaltechniques.
Int J Legal Med. 1993 ; 106 ;15-8.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE (2)
Nichols ÇA., Sens MA.Cytologic manifestations of ballistic injury.
Am J Clin Pathol. 1991 ; 95 ; 660-9.
Nichols ÇA., Sens MA. Recovery and evaluation by cytologic techniques of tracematerial retained on bullets
Am J Forensic Med Pathol. 1990 ; 11 ; 17-34.
Smith OC., Harruff RC. Evidentiary value of the contents of hollow-point bullets.
J Forensic Sci. 1988 ; 33 ; 1952-7.
Mode opératoire
- projectile prélevé avec une pince plastique
- lavage dans le fixateur type ponction à l’aiguille fine
- technique classique d’inclusion, 3 niveaux de coupe
- coloration par HPS, autres si besoin
- 2 lecteurs (« double aveugle ») dans la phase d’epérimentation
RESULTATS Présence de multiples tissus identifiables
dans l’ensemble des cas examinés
Association avec suie et/ou débris autres
Difficultés possibles d’interprétation dues à la nécrose, à l’autolyse cadavérique ou à la putréfaction
Utilité d’une confrontation entre les deux cytopathologistes
Dr S. Vancina sebl/eswb 08.11.2009
Dr S. Vancina sebl/eswb 08.11.2009
COMMENTAIRES
Méthode peu coûteuse : coût de revient des consommables et du temps de technicien(-ne)de l’ordre de 10 euros
N’interfère pas avec l’expertise balistique
PERSPECTIVES ? (1)Karger B., Meyer E., Knudsen PJ., Brinkmann B. DNA typing of cellular material on perforating bullets.
Int J Legal Med. 1996 ; 108 ; 177-9.
« DNA typing of cellular debris from perorating bullets was investigated following shooting experiments…
A total of 14 perforating gunshots were fired into 9 claves.Positive amplification results were obtained for all 9 hollowpoint (HP) and all 5 full metal jacket (FMJ) bullets…This can assist the investigation of gunshot deaths, especially when several persons are involved in a gun fight. »
Dr S. Vancina sebl/eswb 08.11.2009
PERSPECTIVES ? (2)
Karen Dalton-Beninato K. Laboratory medicine 2000 ; 31 ; 482- 486
« … we never found the body, but we were able to prove what happened to her by analyzing the DNA in body tissue found in and around the bullet holes on the ceiling and under the mattress of her home ».Charles Wetli, MD, FASCP
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