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Abbaye de la Réau
Sommaire
Michel Guyot et Noémi Brunet, « les châtelains bâtisseurs de rêves » ................................. 2
Coup de foudre à Saint-Martin-l’Ars ........................................................................................... 3
850 ans d’existence aux confins du Poitou ................................................................................ 4
Un site d’une beauté à couper le souffle ................................................................................... 5
Le réveil de l’abbaye de La Réau ................................................................................................. 6
Une visite familiale pas comme les autres ................................................................................ 7
Un scriptorium, un four de boulangerie, un potager, des animaux… ................................... 7
L’abbaye de la Réau et le Loto du patrimoine ........................................................................... 8
Un vaste chantier en perspective ................................................................................................ 8
Des nuits sereines dans un cadre exceptionnel ....................................................................... 9
La Grande Fête de l’abbaye de la Réau .................................................................................... 10
Informations pratiques ............................................................................................................... 11
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Michel Guyot et Noémi Brunet, « les châtelains bâtisseurs de rêves »
Michel Guyot a depuis toujours la passion
des vieilles pierres et l’audace de croire en
des rêves incroyables.
En 1979, avec son frère, il décide de relever
le pari fou de réhabiliter un château du XVe
siècle (mais dont les origines remontent à
la fin du Xe) à l’abandon près d’Auxerre :
Saint-Fargeau.
Grâce à une stratégie de réhabilitation
étudiée et un programme de visite original,
soutenu par une promotion particulièrement créative, le château retrouve son éclat. La
scénographie présentée durant la saison estivale depuis 1980 donne un aperçu du génie
créatif et exalté de Michel Guyot : d’une durée de deux heures, avec plus de 600 acteurs
et 60 cavaliers, elle attire chaque été 30 000 spectateurs.
Michel Guyot ne s’arrête pas là. En 1995, il reçoit une étude révélant que, enfoui sous
Saint-Fargeau, sommeille un château médiéval. Lui vient alors une idée incroyable : plutôt
que de reconstruire un château existant, pourquoi ne pas en construire un… comme au
Moyen-Âge ? Avec une équipe de passionnés et la devise « Construire pour comprendre »,
l’aventure de Guédelon voit le jour.
Au cœur d'une ancienne carrière de l’Yonne, les ouvriers bâtissent ainsi chaque jour un
château fort du XIIIe siècle, sous les yeux des touristes dont les droits d'entrée financent
le projet, avec les matériaux disponibles sur le site même et les techniques de
construction moyenâgeuses.
Depuis l’ouverture du chantier au public en 1998, ce sont près de 300 000 personnes qui
viennent découvrir cette prouesse chaque année.
Noémi Brunet rejoint Michel Guyot quelques années plus tard, tout en étant aussi
passionnée. C’est elle, sa compagne, qui pilotera leur nouvelle aventure : l’abbaye royale
de La Réau, dans la Vienne.
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Coup de foudre à Saint-Martin-l’Ars
L’abbaye de La Réau n’est donc pas le premier coup d’essai de ces deux passionnés de
patrimoine. Mais c’est plus qu’une nouvelle étape sur leur chemin : « Lorsque nous avons
découvert il y a quelques mois sur Internet la vente de cette abbaye, nous sommes partis
à 5h du matin pour aller la visiter », raconte Michel Guyot à l’ouverture du site. « Nous
avons ressenti un coup de foudre immense pour ce monument d’une richesse
architecturale incroyable et d’une beauté fascinante ».
Un engouement qui a séduit les acteurs du territoire : « Nous avons pu mettre le projet
sur pied grâce à l’appui financier d’une banque locale », explique-t-il. Le 28 octobre 2016,
ils font ainsi l’acquisition de l’abbaye située dans le Sud Vienne, pour ouvrir ce site au
public le 1er avril 2017.
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850 ans d’existence aux confins du Poitou
Fondée au XIIe siècle sous la protection d’Aliénor d’Aquitaine, l’abbaye royale de La Réau
est située aux confins du Poitou et de la Marche, dans un lieu assez reculé pour qu’une
communauté de chanoines puisse y vivre conformément à la règle établie par St Augustin.
L’abbaye connaît un développement considérable, elle étend son pouvoir spirituel
jusqu’en Bretagne et essaime de nombreux prieurés.
La guerre de Cent Ans a gravement affecté l’abbaye. Ses biens furent pillés par les Anglais.
Incendiée en 1372, elle fut alors fortifiée et gardée par une garnison militaire.
Au XVe siècle, des troubles se déclarent avec l’abus du régime de commende1 qui précipite
l’abbaye dans une ère de déclin et de décadence. A la fin du XVIe siècle, les guerres de
religion causeront les plus grands troubles.
En 1616, Louis XIII fait don de La Réau à François de la Rochefoucauld. Il n’y a plus que 3
religieux à l’abbaye, les bâtiments sont en triste état. En 1653, Louis de la Rochefoucauld
réforme l’abbaye en installant les Génovéfains, pour revenir à une plus grande rigueur
dans la vie monastique.
Il faut attendre le XVIIIe siècle, pour qu’un programme de reconstruction rende son éclat
à l’abbaye. Le prieur Hénin jouera un rôle essentiel grâce à une sage administration, en
réformant et en aménageant les bâtiments.
En 1790, il n’y a plus que 5 chanoines à La Réau. La dissolution des ordres monastiques
entraine la dispersion des moines et la vente des bâtiments comme biens nationaux en
1791. En 1824, Nicolas du Verrier de Boulzac achète La Réau pour la transformer en
demeure privée. Elle reste dans la même famille jusqu’en 1990. Quelques propriétaires
se succèdent avant que Michel Guyot et Noémi Brunet l’achètent en 2016.
Après en avoir fait l'étude historique et archéologique, l’historien François Eygun écrivait
dans la presse poitevine en 1970 qu'il s'agissait là de l'un des monuments les plus
prestigieux du Haut-Poitou.
1 Les bénéfices ecclésiastiques pouvaient être donnés à un religieux ou à un laïque par l’église.
C’est ce que l’on appelle la commende. Et sous ce régime l’abbaye de La Réau était devenue un
revenu « attribuable au premier venu ».
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Un site d’une beauté à couper le souffle
L’abbaye de La Réau se dresse au bout d’une longue bordée de tilleuls, à quelques
kilomètres de Saint-Martin-l’Ars : plus de huit siècles d’histoire au sein d’un domaine de
25 hectares avec de nombreux bâtiments des XIIe, XVe, et XVIIIe siècles.
Son architecture remarquable reflète sa longue existence.
La particularité de La Réau est d’avoir été transformée en abbaye forteresse à la suite de
la Guerre de Cent ans. Pour la protéger, une phase de construction défensive est engagée
avec un mur d’enceinte, plusieurs tours, des douves, deux ponts levis et des échauguettes.
Du XIIe siècle, il reste l’abbatiale à ciel ouvert bâtie sur un plan en croix latine rappelant la
sobriété de l’architecture cistercienne, la salle capitulaire avec ses voûtes d’ogives et ses
masques grimaçants, des vestiges du cloître primitif et la magnifique clef de voûte de la
coupole de la croisée du clocher.
Du XVe siècle, on peut visiter la grosse tour à mâchicoulis, qui abritait l’ancienne salle des
gardes, convertie par la suite en chartrier, et devenue chapelle au XIXe siècle.
Enfin, du XVIIe siècle, l’abbaye conserve à l’intérieur, un escalier monumental à balustres
en pierre de taille, et du XVIIIe siècle, d’élégants décors de boiseries qui habillent les
anciens salons et cellules des chanoines.
Cette architecture a valu à l'abbaye d’être classée Monument historique en 1941 pour les
restes de la chapelle, la salle capitulaire, la tour nord, le grand escalier de pierre et les
restes de la tour de l'enceinte. Les autres bâtiments l'ont été en 1994.
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Le réveil de l’abbaye de La Réau
Les clefs enfin en mains, Michel Guyot et Noémi Brunet ont aussitôt commencé à nettoyer
et meubler les lieux pour ouvrir l’abbaye dès le printemps. Le 1er avril 2017, ce Monument
historique ouvre ainsi pour la première fois ses portes au public.
Les deux passionnés ont imaginé un parcours en recréant un décor dans chacune des
pièces, pour faire découvrir aux visiteurs le quotidien de la vie monacale depuis le XIIe
siècle jusqu’à la Révolution.
Au total, une vingtaine de pièces sont ouvertes, meublées, décorées et reconstituées
comme au XVIIIe siècle, époque du programme de reconstruction qui rendit à l’abbaye
tout son éclat après une période de déclin. Salons, bibliothèque, cellules, pharmacie,
scriptorium, réfectoire… : chacune des salles est vibrante de vie, comme si les moines
étaient simplement partis se promener !
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Une visite familiale pas comme les autres
Outre la visite des bâtiments, un fantastique jeu énigmatique (parcours pédagogique)
pour les enfants est prévu. Munis d’un livret jeu, ils pourront se costumer en petits moines
pour une immersion absolue.
L’idée est de faire transparaitre la vie quotidienne des moines disparus. Les visiteurs
peuvent se balader, déambuler librement dans les pièces, découvrir la vie monastique en
lisant les petites notes dispersées ici et là.
L’extérieur offre également de nombreuses possibilités d’émerveillement : les ruines de
l’abbatiale, les maçonneries extérieures qui permettent de voir les transformations
depuis le XIIe siècle, un grand parc arboré, un petit ruisseau, le Clain canalisé autrefois
par les moines…
Un scriptorium, un four de boulangerie, un potager, des animaux…
Dans la perspective de faire découvrir aux visiteurs la vie autarcique que menaient les
moines au sein de leur abbaye, on pourra goûter le pain cuit dans le grand four à pain,
s’initier à la calligraphie, reconnaître les plantes médicinales, sympathiser avec les
animaux en liberté et s’initier à la taille de la pierre.
Enfin, une boutique de souvenirs mettra en avant des produits du terroir, quelques
produits monastiques, des livres et des jouets.
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L’abbaye de la Réau et le Loto du patrimoine
Le vendredi 14 septembre 2018 aura lieu le Loto du patrimoine : cet événement servira à
la réhabilitation des sites en danger, identifiés notamment dans le cadre de la mission
confiée à Stéphane Bern par le Président de la République en novembre 2017. Ainsi, 270
monuments (dont 18 sites « emblématiques ») sont concernés, dont l’abbaye de la Réau.
La bonne nouvelle, arrivée en mai 2018, a surpris Michel Guyot et Noémi Brunet qui l’ont
apprise dans la presse. Une chance inespérée pour ce site qui a besoin d’aide…
Un vaste chantier en perspective
Pour redonner vie au lieu et faire face aux charges, l’abbaye devra accueillir 10 000
visiteurs en une année dont les entrées payantes financeront les frais engagés. Pour sa
première année d’ouverture, le site a connu un très bon début avec 8 000 entrées.
Mais Michel Guyot et Noémi Brunet se sont également lancé un pari audacieux : trouver
les recettes nécessaires à la restauration de ce joyau du patrimoine du Haut Poitou.
Un ambitieux programme de restauration est en cours d’élaboration. Le projet des
nouveaux propriétaires est, d’ici deux à trois ans, d’engager la restauration de l’abbatiale
et la restitution du cloître gothique. C’est un vaste chantier de rénovation auquel s’attaque
le couple qui n’a peur de rien et pour lequel le Ministère de la Culture a donné un avis
favorable, pourquoi pas par le biais d’une formation aux métiers de la pierre.
Michel Guyot et Noémi Brunet sont conscients qu’ils devront se tourner vers un modèle
économique reposant sur des investisseurs privés, travaillant en partenariat avec les
collectivités territoriales et des fondations internationales.
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Des nuits sereines dans un cadre exceptionnel
Depuis juin 2018, l’abbaye propose des chambres d’hôtes.
Cinq cellules monastiques situées au deuxième étage des bâtiments conventuels ont été
réhabilitées. On y accède en montant un escalier en bois puis en traversant le couloir
carrelé de tomettes anciennes, à la lueur des bougies… Pour découvrir un décor simple,
sans trop d’austérité, et des équipements sommaires, mais d’une qualité irréprochable
avec une literie neuve et confortable. Chaque chambre possède un lavabo, petit confort
supplémentaire par rapport à l’époque, tandis que les salles de bain avec toilettes sont
séparées.
Le matin, le petit déjeuner, simple mais copieux, est servi 8h au rez-de-chaussée dans
l’ancien réfectoire. Thé, café, chocolat chaud, pain, beurre, confiture… Le tout local, bien
sûr.
L’objectif de Michel Guyot et de Noémi Brunet est simple : proposez une expérience hors
du temps à ces visiteurs, propice à l’évasion et à la relaxation. Ils espèrent ainsi attirer
notamment des groupes en retraite, des individuels en quête d’une expérience insolite
unique…
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La Grande Fête de l’abbaye de la Réau
Le dimanche 30 septembre 2018, l’abbaye se parera de ses plus beaux atours pour offrir
au public sa première grande fête populaire champêtre.
Cette fête sera l’occasion de mettre en lumière toutes les richesses du terroir poitevin par
la promotion de l’ensemble de ses acteurs locaux tout en essayant de trouver des fonds
qui permettront d’effectuer des travaux au profit de l’abbaye.
De 10h à 18h, les visiteurs déambuleront librement dans les allées de l’abbaye parmi tous
nos exposants. Dans un parc de 15 hectares, un espace sera réservé pour un programme
d’animations spectaculaires à la façon des country fairs britanniques : restitution d’un
campement médiéval, engins de tirs médiévaux, démonstrations équestres, vénerie,
départs en montgolfière, sauts en parachute, vol de rapaces, tournoi de chevalerie,
courses d’ânes et de poney, démonstrations de vieux métiers, jeux et animations pour les
enfants, buvette et restauration…
Michel Guyot et Noémi Brunet voudraient que cette journée devienne un évènement
touristique majeur attirant jusqu’à plusieurs milliers de personnes.
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Informations pratiques
Tarif adulte : 10 €
Tarif enfant (de 6 à 16 ans) : 6 €
Tarif groupe adultes (15 personnes minimum) : 8 € par personne
Pass (par personne pour toute une saison) : 15 €
Visite libre ou guidée sur réservation.
Activités : taille de pierre, calligraphie, découverte du potager…
Location du site pour mariage possible.
Abbaye de La Réau
86350 Saint-Martin l’Ars
www.abbayedelareau.com
Contact : Noémi BRUNET
Tél. : 05 49 87 93 08 – 06 32 37 05 73
Email : [email protected]
Dossier réalisé avec l’Agence Touristique de la Vienne
www.tourisme-vienne.com – 05 49 37 48 48
33 place Charles de Gaulle – BP287
86007 Poitiers Cedex – France
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