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L’éthique
Michel Juste
Centre hospitalier Auban-Moët - Epernay
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Objectifs
Comprendre le concept d’éthique Faire le lien avec les notions
philosophiques de base Distinguer conséquentialisme et non-
conséquentialisme Savoir ce qu’est une démarche éthique
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Définitions et fondements
Philosopher, c’est penser sa vie et vivre sa pensée. A.Comte-Sponville.
Qu’est-ce que l’éthique ?
terme souvent mal utilisé, trop utilisé ? Mélange éthique et morale
Ethos : habitat ethike : manière d’habiter, de se comporter
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Définitions, fondements
Morale: discipline donnée par la société. – Que dois-je faire ?– Bienveillance et bienfaisance à l’égard d’autrui– Valeurs de devoir, d’universalité, de vertu
Déontologie: discipline donnée par la profession– Rapports avec clients et collaborateurs
Ethique: discipline donnée par soi-même– Réflexion sur les comportements– Morale personnelle de l’action: comment vivre ?– Ce que l’on estime être bon pour soi.
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Définitions, fondements
Morale: cadre de valeurs existantes, que l’on suit volontairement ou pas.
Ethique: cadre de valeurs que l’on construit pour des domaines nouveaux ou remis en question.
Interrogation éthique: comment agir au mieux ?
L’éthique doit apporter une façon de faire ainsi que les justifications de nos actions.
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Origines de l’éthique
Ethiques différentes selon les personnes, les pays, l’histoire ?
Valeurs fondamentales communes. L’éthique est d’abord la question et le
souci des autres. Quelles sont les origines de l’éthique ?
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Origines de l’éthique
Hétéronomie théologique : les valeurs existent indépendamment de l’homme, elles sont transmises aux hommes.
Hétéronomie philosophique : valeurs issues du monde des idées (Platon).
Origine naturelle : conscience naturelle spontanée (Rousseau)
Origine autonomique : l’homme fixe ses propres valeurs en fonction du monde dans lequel il vit.
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Le bien, le mal, le devoir
Depuis l’antiquité, les philosophes cherchent à répondre à la question: Comment vivre ?
Et surtout : Comment vivre heureux ? La notion de bonheur est une constance dans
toutes les réflexions, plus que celles de bien ou de mal auxquelles les religions ont donné une véritable existence.
En éthique, ces notions sont donc relativisées: le bien de l’un pourrait-il être le mal de l’autre ?
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Normes et lois
Par principe, l’éthique ne codifie rien. Si l’éthique est une discipline personnelle,
pourquoi y a t-il des lois ? Après 1945, le monde a compris que la
science, les techniques, la culture n’ont pas été un rempart vis à vis des totalitarismes et des génocides.
Les notions de fondement et de limite a été jugées nécessaires, pour éviter les aberrations déjà vécues.
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Lois et règles
1945: procès de Nuremberg. La notion de dignité va devenir un principe cardinal pour l’éthique et plus tard la bioéthique.
En 1947, le Code de Nuremberg identifie le consentement éclairé comme un préalable absolu pour les recherches avec expérimentations humaines.
Création de l’Unesco en 1945 Déclaration universelle des droits de l’Homme
en 1948
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Ethique et science
Parallèlement aux changements politiques, la science évolue très vite dans la seconde moitié du XXème siècle. Et elle est incapable de fournir une réponse éthique aux problèmes qu’elle pose: sciences de la vie, écologie, techniques informatiques...
L’explosion des médias ne fait que complexifier le problème.
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Valeurs fondamentales
Quelques valeurs fondamentales tendent à se répandre:– Dignité de la personne, même si cette notion est
particulièrement floue.– Refus de la corruption et la logique du profit– Respect des connaissances et des compétences.
Ces notions sont reprises de façon variées selon les types d’application et les pays.
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Valeurs fondamentales
Dans le milieu de la santé, certaines valeurs se distinguent:– Autonomie: chaque humain doit pouvoir
décider de lui-même de sa façon de vivre et de son avenir
– Justice de répartition: les biens doivent être partagés de façon juste entre les personnes sans favoritisme.
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Valeurs fondamentales
Bienveillance: obligations du professionnel de santé vis à vis des patients: au delà de la philanthropie et de la compassion, rechercher ce que l’on peut de mieux avec ses moyens.
Non-malfaisance: Primum non nocere. Obligation d’éviter tout ce qui peut provoquer une nuisance au patient.
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Conséquentialisme et non conséquentialisme
La notion de devoir est un concept développé par Emmanuel Kant. Le principe d’universalité est aussi une valeur kantienne.
Kant insiste sur ce principe absolu: » ne fais pas aux autres ce que tu voudrais que l’on te fasse ».
Ce principe va loin, car il interdit beaucoup de choses et peut limiter certaines actions.
Il ne se préoccupe pas des conséquences mais ne juge que l’intention.
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Conséquentialisme et non conséquentialisme
Inversement, le principe de conséquentialisme se base sur les conséquences de l’action. Si l’acte est positif pour le plus grand nombre, l’éthique est respectée.
La conséquence de l’acte devient donc le critère de jugement éthique.
Cette notion est basée sur un calcul: on retrouve ce principe dans l’utilitarisme.
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Utilitarisme Courant de pensée qui fonde son principe sur la
recherche du plaisir et l’évitement de la douleur pour les êtres vivants.
La moralité d’une action est donc basée sur sa possibilité d’induire du bonheur ou d’éviter de la peine pour le plus grand nombre. Ceci indépendamment de la moralité de l’acte lui-même.
C’est le principe d’utilité, que l’on retrouve dans l’utilitarisme développé aux XVIIIème et XIXème siècles par J.Bentham et J.S.Mill.
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Conséquentialiste ou kantien?
Les 2 notions sont opposées. Mais il ne faut pas choisir l’une ou l’autre. Chaque situation doit s’analyser à la lumière
des principes évoqués, des conséquences. Dans certains cas, les principes de bases
sont à mettre en premier, dans d’autres cas, les conséquences sont prioritaires.
L’essentiel est d’avoir des choix cohérents dans leur ensemble.
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L’éthique aujourd’hui.
Le mythe de Frankenstein. Science et technologie nous imposent
des choix qu’il faut éclairer par une réflexion éthique. Les défis sanitaires et environnementaux nécessitent une réflexion urgente.
La réflexion éthique naît du doute et des incertitudes
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Limites et frontières Philosophie: l’éthique alimente la philosophie et
inversement Théologie: tensions possibles, notamment sur les
sciences du vivant Politique: grave risque d’abus, affirmations non
vérifiées plus ou moins dogmatiques reprises par des dictateurs, utilisation détournée de la science et des valeurs qu’elle véhicule.
Droit: lois de bioéthique (limites) Géographie: différences culturelles, historiques,
spirituelles entre les pays.
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Conclusion L’éthique de Hans Jonas. Il veut rétablir une relation entre homme et nature
en refusant l’homme « maître et possesseur de la nature ».
L’heuristique de la peur: il faut prendre en compte les conséquences de nos actes et anticiper les dangers possibles, de façon à protéger l’humanité et la vie en général.
Le principe Responsabilité nous engage et nous donne une mission vis à vis des générations futures.
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