Notice de présentation du module de formation des disciples missionnés et missionnaires
Pour être complet le kit de formation comporte :
1. La proposition de lettre d’invitation sous deux formes : un canevas avec les éléments
essentiels à y mettre et un exemple de lettre rédigée.
2. Le déroulement de la rencontre de formation.
3. Deux séries de cas d’école : une pour disciples missionnaires et une pour disciples
missionnés.
4. Le déroulé explicatif de la séquence autour de l’évangile de Bartimée.
Avec : Le diaporama à l’appui de la lecture.
La méditatio-lectio (4 pages à tirer en A 3 recto-verso, impression couleur)
2 planches de lectures d’images (diapo 3 et 5) à tirer en impression couleur.
5. En référence : « les attitudes pastorales dans le cadre de l’initiation chrétienne »
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Canevas pour une lettre à destination de disciples missionnés.
Rappel : la lettre est à destination de disciples missionnés chargés de discerner dans leur milieu
particulier à qui (disciples missionnaires) ils pourraient relayer l’appel à venir avec eux vivre un temps
de « formation » ou « rencontre/échange » (le nom à donner à la proposition est à choisir en fonction
du « public »).
Paroisse……. A……….., le……………………..
Diocèse de Laval
Objet : Initiation aux attitudes
pastorales communes du diocèse
Bonjour…..,
Informations utiles sur la proposition
Quoi ? Pour qui ? Quand ? Où ? …
Eléments historiques
La proposition vient à la suite des dernières sessions pastorales qui ont mené les différents acteurs
ecclésiaux à prendre conscience des attitudes pastorales communes qu’ils pratiquent.
Objectif principal de la proposition
Prendre conscience des attitudes profondes qui nous habitent et les creuser pour grandir en facilité à
cheminer avec telle ou telle personne qui dans une recherche de foi, nous lance un appel.
Ce qui est demandé
Discerner parmi ses connaissances dans son milieu de vie et éventuellement de service ecclésial, à qui
transmettre l’invitation à vivre la proposition.
Formule finale
Avec l’attention que la distinction disciple-missionné et disciple missionnaire n’induise pas un clivage
ni une « supériorité »…
Signature
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Exemple de lettre rédigée
Paroisse……. A……….., le……………………..
Diocèse de Laval
Objet : Initiation aux attitudes
pastorales communes du diocèse
Bonjour…..,
En équipe pastorale, nous avons décidé de proposer à tous les intéressés un temps de formation aux
attitudes pastorales communes du diocèse, le …….., à ……, de….à …..
De quoi s’agit-il ?
Depuis plusieurs années lors des sessions pastorales diocésaines annuelles, nous avons exploré de
nouveaux chemins d’évangélisation sur la base de témoignages (spécialement celui des catéchumènes
et de leurs accompagnateurs), de liturgies, d’enseignements et de travaux sur des cas d’école. Ce
faisant, nous avons redécouvert la richesse de la pédagogie d’initiation selon le mode catéchuménal.
« La pédagogie de l’Initiation chrétienne est appelée à imprégner toutes nos initiatives pastorales. En
effet, ’’on ne naît pas chrétien, on le devient’’ comme le dit Tertullien ». Le moment est venu de
rassembler la richesse de ces sessions annuelles pour avancer tous ensemble en diocèse.
Vérifions, qu’au-delà de recettes et de méthodes pastorales, nous sommes bien d’accord, par exemple,
sur des attitudes de fond de tout disciple missionnaire, comme :
« Le grand Initiateur, c’est le Christ !
L’initiation est l’affaire de toute la communauté !
C’est non seulement un « parcours à faire », mais « un compagnonnage à vivre ».
Proposer les sacrements de l’initiation chrétienne, sans additionner les parcours à faire ni fixer
d’emblée un terme précis »…. etc….
Il s’agit donc d’approfondir les attitudes profondes qui nous habitent quand, de mille et une et
manières, de façon parfois surprenante, des appels retentissent en nos vies pour cheminer avec telle
personne dans une recherche de foi… La pédagogie s’appuiera sur l’étude de cas d’école bien proche
de situations que nous connaissons et sur la Parole de Dieu.
Vous êtes missionné(e) pour la pastorale… SVP, pourriez-vous discerner avec d’autres, quelles
personnes de votre champ privilégié d’activité pastorale vous pourriez inviter à venir avec vous à
cette formation ponctuelle ? Tenez-moi au courant.
Disciples-missionnés et disciples missionnaires, avançons tous ensemble
Père ……..
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Déroulement type d’une rencontre
Créneau d’une heure et demie
Exemple : 20h30 à 22h
- 20h30 : Accueil – Redonner l’objectif de la rencontre – Disposer les personnes en petits
groupes.
- 20h40 : Travail sur des cas d'école (à choisir dans la liste proposée) avec un questionnaire
pour chaque.
- 21h10 : Lecture - méditation - approfondissement du passage de l’Evangile de Marc 10, 46-
52 : la guérison de l’aveugle Bartimée.
- 21h30 : Reprise en grand groupe
+ Ouverture (courte) : chaque groupe dit quelles sont les attitudes de Jésus ou de
Bartimée sur lesquelles les participants ont échangé. Autrement dit, celles qui les ont
rejoints.
+ Echange en grand groupe : « Qu'est-ce que cette méditation confirme et/ou
déplace dans ce que nous avons dit dans l'étape précédente autour des cas d'école…
»
- 21h45 : Donner ou redonner le tissu ecclésial de la paroisse : les fonctions de chacun, qui
prévenir en cas etc…
- 22h00 : Fin
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Cas d’école
Cas n°1 : disciple missionnaire
André a la soixantaine. Sa mère, Simone, ne pouvant plus rester seule chez elle, a été admise dans une
maison de retraite. Croyante et pratiquante, Simone avait l’habitude d’aller à la messe le dimanche et
participait à un groupe de partage de la Parole de Dieu. Dans son nouvel environnement, elle se sent
perdue et André pense que rejoindre un groupe de chrétiens l’aiderait à surmonter ce bouleversement
dans sa vie. Alors, il interroge Claude, son voisin, qu’il sait en lien avec la paroisse : « Est-ce qu’il y a des
groupes de chrétiens pour ma mère âgée ? »
Pour réfléchir et avancer des idées
Comme Claude, bien « qu’en lien avec la paroisse », vous n’y connaissez peut-être pas grand chose aux
groupes de chrétiens, qui plus est pour personnes âgées. Comment pouvez-vous accueillir cette
demande ? Qu’est-il important de manifester à ce moment-là ?
Comment aiguiller André sans vous défausser trop vite sur quelqu’un d’autre, ni prendre en charge ce
qui ne vous revient pas ? Pour que ce soit simple et fraternel du point de vue d’André ?
Cas n°2 : disciple missionnaire
Roger et Chantal arrivent tout droit de la région parisienne. Ils viennent s’installer en Mayenne pour
leur retraite. Très actifs dans leur ancienne paroisse en ville, ils voudraient s’insérer dans l’église de ce
coin de campagne mayennaise mais ne savent pas comment faire. Aussi, ils déboulent chez une de leurs
connaissances dans le village, Gérard, qu’ils ont aperçu une fois à la messe. Et ils disent : « Nous
voudrions nous mettre au service de la paroisse ».
Pour réfléchir et avancer des idées
Gérard va certes à la messe mais n’est pas très impliqué dans le fonctionnement paroissial. Comment
réagiriez-vous à sa place devant ce souhait qui peut-être vous surprend ? Qu’est-ce qui sera
déterminant pour ce couple dans la manière dont vous répondrez ? Quels sont les premiers liens que
vous pourriez aider à faire ?
Cas n°3 : disciple missionnaire
Léa est interne en lycée professionnel. Elle n’a pas l’habitude que des discussions s’engagent sur la foi
mais ce jour-là, Samia, une de ses camarades qui est musulmane lui pose tout à trac une question sur
la Trinité. Léa se lance…
Pour réfléchir et avancer des idées
La question est difficile, de quelle manière conseilleriez-vous à Léa de l’accueillir ? Quels peuvent être
ses appuis ? Comment peut-elle proposer de poursuivre ? Avec qui mettre Samia en lien ?
Cas n°4 : disciple missionnaire
En pèlerinage à Lourdes, Paul et Jacques se trouvent assis l’un à côté de l’autre pendant le temps de
sacrement de réconciliation. Jacques s’agite sur sa chaise visiblement inquiet. Il finit par se pencher vers
Paul et murmurer : « je pense que je ne vais pas aller me confesser car je ne sais pas comment m'y
prendre. »
Pour réfléchir et avancer des idées
Par quelle attitude accueillir cette confidence ? Quel serait votre premier mouvement dans cette
situation ? Qu’aimeriez-vous apporter à Jacques ? Sur qui pouvez-vous compter ?
Cas n°5 : disciple missionnaire
Odile et Olivier, tous les deux retraités, sont partis en pèlerinage en Terre Sainte. Au hasard d’une
conversation, ils avouent : « Nous avons dit à nos enfants que nous étions partis en voyage mais pas
en pèlerinage. Ils sont tellement loin de l'église ! »
Pour réfléchir et avancer des idées
Comment pourriez-vous rebondir sur cette remarque ? Tout à la fois dans la discrétion et dans
l’invitation à partager davantage ?
Cas n°6 : disciple missionnaire
Dans une petite école publique d’un village mayennais, Laura vient chercher, comme chaque jour, ses
deux enfants à l’école : Louise qui est en Grande section et Gustave qui est en CM1. Laura va en famille
à la messe le dimanche, mais à cause d’un travail prenant, elle n’a pas plus d’engagement dans l’Eglise.
Une autre maman, Pascaline, l’a vue à la messe le dimanche précédent et s’approche d’elle devant la
grille de l’école. Elle se pose la question d’inscrire son garçon Lucien au caté. Lucien a 8 ans. Toutes les
inscriptions sont passées parce que nous sommes en novembre.
Pour réfléchir et avancer des idées
Comment pensez-vous que Laura peut répondre à la demande de Pascaline ? Sur la manière et sur le
fond ? Comment seriez-vous témoin de votre foi sur le trottoir d’une école publique ? Quels sont les
relais dont vous disposez ?
Cas n°1 : disciple missionné
A l’accueil de la paroisse Ste Barbe, arrivent Laurent, Emma et leurs trois enfants. Nous sommes au
mois de mai. Laurent et Emma emménagent dans la ville où se trouve la paroisse pendant l’été qui
vient. Ils voudraient anticiper les inscriptions de leurs deux grands enfants au caté, Lohan 10 ans et
Julia 8 ans, et commencer la préparation au baptême de leur petite dernière Maya qui a 4 ans. C’est
Jocelyne qui accueille leur demande. Cependant, la responsable de la catéchèse sur la paroisse,
Mathilde, est partie pour trois semaines.
Pour réfléchir et avancer des idées
A la place de Jocelyne, comment feriez-vous pour que la famille sente que sa demande est prise en
compte ? Quels sont les recours que vous avez pour donner suite à la demande de cette famille ?
Comment vous assurerez-vous que la famille ne soit pas perdue de vue ?
Cas n°2 : disciple missionné
C’est le jour des inscriptions au caté, Julie est prête dans la salle du presbytère, les parents arrivent déjà
nombreux. Elle accueille la 1ère maman et propose aux autres personnes déjà présentes de feuilleter des
livres de caté pour patienter. La 1ère maman s’appelle Magalie, et elle ne présente pas un visage très
ouvert. Avant même de prendre place devant Julie, elle explique qu’elle a autre chose à faire et qu’elle
espère que cela ne va pas trop durer longtemps ! Puis quand vient la proposition des horaires pour ses
deux filles de CE1 et CM2, Magalie explose en expliquant que : « çà ne va pas être possible, que c’est
trop compliqué pour elle, que Julie ne se rend pas compte de tout ce qu’elle doit gérer », et Magalie
menace de repartir vite fait bien fait sans remplir aucune inscription ! Rapidement, Julie comprend que
cette maman est en plein divorce, que rien n’est facile et qu’elle est au bord de la crise de nerf… pas
forcément à cause du caté, mais que le caté a servi de fusible.
Pour réfléchir et avancer des idées
Comment accueilliez-vous cette demande particulière ? Quelles solutions devez-vous trouver
(rapidement) afin que cela ne devienne pas contagieux ? Quelle attitude d’écoute ? C’est-à-dire, que
devez-vous entendre au-delà de la colère de cette maman ? Quelle solution pour mener à bien les
inscriptions ? Et les enfants dans tout cela ?
Cas n°3 : disciple missionné
Amélie, 19 ans, est entrée en catéchuménat récemment et se prépare au baptême. Elle dit qu’elle ne
connaît rien de la vie de Jésus et voudrait en savoir davantage sur sa personne. Le catéchuménat lui a
proposé d’aller à la bibliothèque.
Pour réfléchir et avancer des idées
Comment les bibliothécaires peuvent-elles accueillir sa demande ? Quelles sont les questions qui vous
viendraient à l’esprit ? Quel type de dialogue serait souhaitable ? Que demanderiez-vous à Amélie ?
Sans vouloir forcer la confidence…
Quels types d’ouvrages peuvent lui être proposés pour commencer ? Comment ouvrir à un chemin de
lecture de plus en plus approfondi ?
Cas n°4 : disciple missionné
Récemment, deux femmes, Anne et Henriette, viennent au presbytère pour préparer la sépulture de
leur frère, Louis. Elles sont reçues par le guide laïc de funérailles, Gérard, et deux membres de l’équipe
d’accompagnement des familles en deuil, Jeannette et Sœur Odette.
Anne, la première, prend la parole : « on veut bien une célébration à l’église mais on souhaite que vous
ne parliez pas de Résurrection. » Henriette soutient clairement mais tacitement la demande de sa sœur.
Pour réfléchir et avancer des idées
Comment réagir à une telle entrée en matière ? Quelles seraient, à votre avis, les attitudes
fondamentales que vous voudriez avoir ? Quel est, à votre avis, le chemin qui pourrait être parcouru
avec ces deux femmes ? Si la décision aboutit à ce que la sépulture de Louis ait bien lieu à l’église, quels
seraient, à votre avis, les points d’attention à observer pour chacun des acteurs liturgiques avant, au
cours et après la célébration ?
Cas n°5 : disciple missionné
Au cours d’un accueil spécialisé pour les demandes de mariage sur la paroisse, une future mariée,
Charlotte, exprime dans un premier temps le souhait de faire sa première communion au cours de la
célébration de son mariage. Dans un second temps, elle dit que c’est son père, croyant et pratiquant
occasionnel, qui souhaiterait une messe avec eucharistie. Antoine, le futur marié, de son côté, ne dit
pas sa préférence personnelle pour une célébration avec ou sans eucharistie mais il soutient la
demande de Charlotte.
Pour réfléchir et avancer des idées
Quelles sont les questions qui vous viennent à l’esprit ? Quels seraient les réflexes qui seraient les
vôtres ? Seraient-ils appropriés ?
A votre avis, quel chemin pourrait être parcouru avec Charlotte et Antoine pour les aider à « avancer »
dans leur demande ?
Quelles attitudes choisiriez-vous de privilégier dans cet accompagnement ?
Quelles seraient éventuellement d’autres personnes de la paroisse que vous solliciteriez, suite à cette
première rencontre ? Dans quelle perspective ?
Cas n°6 : la demande du collège vue à la session pastorale 2015 (on peut reprendre la même).
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Mise en œuvre de la séquence autour de l’évangile de Bartimée
Dans la salle, les personnes sont toujours en petits groupes.
1. Une première fois, un lecteur lit le texte évangélique (en gras).
2. Une deuxième fois :
a. Le même lecteur relit le texte en même temps que passent les diapos.
b. Un deuxième lecteur lit la méditation en italique au fur et à mesure
des diapos.
3. Dans chaque petit groupe, un animateur pose la question : comment cet
évangile résonne-t-il pour moi aujourd’hui ?
L’animateur laisse les personnes s’exprimer. Si rien ne vient ou si besoin, voir ci-
dessous le § « aide à l’animateur du petit groupe ».
4. Puis, l’animateur fait concentrer les regards sur les diapos 3 et 5 : lecture
d’images et questions pour aller plus loin.
5. A la fin, l’animateur note avec l’assentiment du groupe, les attitudes de
Jésus et de Bartimée à partir desquelles l’échange a eu lieu.
Ce sera la matière de la remontée.
« Aide à l’animateur de petit groupe »
D’autres questions pour lancer le questionnement :
Comment cet évangile éclaire-t-il ce que je vis comme disciple
missionnaire ?
Dans mon parcours, j’ai peut-être été dans la position de Bartimée et/ou
dans celle de la foule ? Dans les deux cas, quelles sont les attitudes qui
ouvrent à plus de vie ?
Quels sont les Bartimée que je rencontre aujourd’hui ? Ne pas aller chercher
loin…
D’autres pistes pour alimenter l’échange :
L’animateur peut s’aider des pistes de réflexion proposées pour chaque
verset dans la méditation (en caractères maigres et droits en dessous des
italiques).
Par exemple, en prenant une question au choix en fonction des personnes invitées.
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Séquence autour de l’évangile de Bartimée : Marc 10, 46-52 Synchronisation texte/diapos + médiation/lectio + pistes de réflexion
Diapo 1
v.46 Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho.
Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule
nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis
au bord du chemin.
Par ce seul verset, l’évangéliste Marc nous met en état d’observer une situation
pleine de contrastes.
D’un côté, une foule avec Jésus et ses disciples ; de l’autre côté, un homme seul.
D’un côté, un mouvement rapide (à peine arrivés à Jéricho, Jésus, ses disciples
et la foule en sortent) ; de l’autre côté, un homme assis au bord du chemin.
D’un côté une foule qui semble comblée par la présence de Jésus et cet homme
aveugle qui mendie pour survivre.
Deux mondes se croisent et pourraient s’ignorer tant leurs intérêts semblent
éloignés l’un de l’autre.
Qu’en est-il de ces personnes qui attendent au seuil de nos églises, qui hésitent à
frapper aux portes de nos presbytères, qui ne comprennent pas le langage et les
codes des chrétiens ?
Et nous, chrétiens, missionnaires ou même missionnés, comment restons-nous
attentifs à ceux qui sont au bord du chemin ? Ne sommes-nous pas parfois
enfermés sur nous-mêmes ?
Diapo 2
v.47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils
de David, Jésus, prends pitié de moi ! » v.48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de
plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Le verset 47 nous fait part du cri de Bartimée. Au premier abord, ce cri peut
surprendre, voire même effrayer. Qui est ce mendiant qui se permet de crier
ainsi ? D’ailleurs, les gens autour le rabrouent, le font taire. C’est un peu la
honte tout de même ! Pour qui se prend-il ? Oser ainsi déranger ce grand
homme, Jésus. La foule autour de Jésus fait barrage : le chemin pour Bartimée
devient inaccessible. Mais Bartimée ne se décourage pas, et crie de plus belle !
Son cri est un acte de foi puissant : il ne se contente pas d’appeler Jésus, il croit
en lui ! Il sait que lui seul peut le sauver ! Et il y croit suffisamment pour braver
une foule qui veut le faire taire !
Qu’entendons-nous des ‘‘Bartimée’’ d’aujourd’hui ?
Entendons-nous les cris de ceux qui appellent? Ces cris peuvent prendre
différentes formes : de la simple question à la colère, d’une demande toute
simple à un grand besoin de consolation …Etc…
Quelle est ma première réaction ? Comment faire pour ne pas être tenté parfois
de faire taire, par exemple, en parlant plus qu’en écoutant ?
Diapo 3
v.49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on
lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
Et voilà… Bartimée est le premier à avoir appelé : Premier appel. Puis vont
suivre des appels en cascade ! Jésus entend Bartimée, il entend l’appel. Mais il
ne lui dit pas directement de venir à lui, il demande à ses disciples de l’appeler :
second appel. Le Christ veut avoir besoin de nous. La foule qui faisait barrage
au début, va devenir le canal de l’appel de Jésus : troisième appel. Elle devient
le porte-parole de Jésus, elle installe Bartimée dans la confiance et elle l’invite
à se lever.
Avons-nous envie d’entrer dans ce jeu d’appels successifs ? Sommes-nous
disponibles pour écouter et relayer l’appel du Christ ?
Une question, un événement, un appel nous touchent. Qu’est-ce que j’en fais ?
Est-ce que j’en parle à d’autres ?
On appelle donc l’aveugle… S’ils ne prennent pas le relais, Bartimée ne va pas
aller vers Jésus. Jésus prend le risque que le relais ne soit pas pris.
1er appel Bartimée Jésus
2ème appel Jésus Foule/disciples
3ème appel disciples/foule Bartimée
Diapo 4
v. 50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
L’appel de Jésus a l’effet d’un ressort : lui, l’homme assis, mendiant, se voit
propulsé, debout et il se met à courir.
Il jette son manteau : son manteau, c’est le poids de son infirmité, c’est ce qui le
définit comme un mendiant. Il n’en a plus besoin, il est sauvé, il est aimé : Jésus
l’appelle ! Son cri a été entendu ! Ses yeux ne voient pas, mais son cœur, lui,
connait le chemin qui mène à Jésus. C’est rempli de courage et de confiance
qu’il court vers celui qui l’a pris en pitié, qui a entendu son cri.
Ne sommes-nous pas parfois désarçonnés par l’audace du pauvre, du plus
petit, du recommençant ?
Avons-nous conscience qu’une parole peut libérer celui qui appelle, celui qui
crie, celui qui pleure… ?
Diapo 5
v.51 Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Extrême délicatesse de Jésus…il demande à Bartimée ce qu’il veut. Jamais
Jésus ne fait sans notre accord. Sur la diapositive, on voit que Bartimée est
soutenu par un disciple, comme s’il fallait que Bartimée soit accompagné
jusqu’au bout. Bartimée va répondre avec une grande confiance : Rabbouni. Il
sait que c’est de son maître qu’il peut tout attendre, que son maître est proche
de lui. Et Bartimée désire retrouver la vue : son cœur a reconnu Jésus, sa
bouche a crié son nom, ses pieds l’ont mené vers lui, mais il veut plus : il veut le
voir !
Le Christ est le modèle de tout disciple missionné/missionnaire. Comme lui,
sachons écouter, et demander à ceux qui frappent à la porte de notre Eglise ce
qu’ils veulent, ce qu’ils désirent. Nous serons parfois déroutés sans doute, mais
c’est en prenant le temps de ce dialogue que nous pourrons avoir le cœur ouvert.
Que notre attitude bienveillante inspire la confiance.
Diapo 6
v.52 a Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la
vue,
Le Christ s’est laissé toucher par la profession de foi de Bartimée. Le Christ ne
dit pas : « je te sauve », mais « ta foi t’a sauvé ». Le Christ ne fait jamais rien
sans nous, sans notre adhésion. Et il nous laisse aller : « Va ! » …Va vivre
maintenant ! Au milieu de cette foule immense, bruyante, le Christ a entendu le
cri de Bartimée, le Christ a vu Bartimée. Il a posé son regard sur lui. A son tour,
Bartimée va pouvoir poser son regard sur Jésus, le voir. Lui qui le voyait déjà
tellement avec les yeux du cœur ! Imaginons la puissance, la douceur, la
tendresse, la joie de ce premier regard…
Sachons écouter la foi de ceux qui nous semblent pourtant si loin…Prenons le
temps de nous réjouir de leur demande. Le disciple missionnaire, missionné, fait
confiance. Il prend le temps de découvrir la foi de l’autre. Comment être
présence du Christ les uns pour les autres.
Diapo 7
v.52 b …et il suivait Jésus sur le chemin.
Le tableau final que Marc nous fait voir est remarquable à plus d’un titre.
Cet homme qui était assis au bord du chemin est maintenant lui aussi en chemin
à la suite de Jésus…Il est devenu disciple de Jésus.
Cet homme qui était seul, fait maintenant partie de la famille des « sauvés » par
Jésus…
Cet homme socialement en marge de la société, du fait de son handicap visuel,
non seulement a retrouvé la vue mais est devenu un témoin lumineux de Jésus.
La foule et les disciples, aveugles à la présence de Bartimée, ouvrent sur lui un
regard nouveau grâce à l’appel de Jésus.
Mais grâce au regard intérieur de Bartimée, à son acte de foi, les disciples et la
foule s’ouvrent à une dimension de l’identité de Jésus qu’ils ne voyaient pas :
Jésus est le fils de David, autrement dit le Christ.
Savons-nous rendre grâce pour ces frères nouveaux venus rencontrés et sauvés
par le Christ ?
Savons-nous nous laisser bousculer par eux ? Aidons-les à prendre leur place, la
place qui leur revient, dans la communauté.
Lecture d’image : Que nous disent les attitudes des personnages ? Temps
d’échanges…
Pour approfondir : Avons-nous envie d’entrer dans ce jeu d’appels successifs ?
Sommes-nous disponibles pour écouter et relayer l’appel du Christ ?
Une question, un événement, un appel nous touchent. Qu’est-ce que j’en fais ?
Est-ce que j’en parle à d’autres ?
On appelle donc l’aveugle… S’ils ne prennent pas le relais, Bartimée ne va pas
aller vers Jésus. Jésus prend le risque que le relais ne soit pas pris.
Module de formation disciples missionnaires et missionnés
Lecture d’image : Quelles sont les attitudes des personnages ? Temps
d’échange…
Pour approfondir : Le Christ est le modèle de tout disciple
missionné/missionnaire. Comme lui, sachons écouter, et demander à ceux qui
frappent à la porte de notre Eglise ce qu’ils veulent, ce qu’ils désirent. Comment
nous former à l’écoute ?
Nous serons parfois déroutés sans doute, mais c’est en prenant le temps de ce
dialogue que nous pourrons avoir le cœur ouvert. Que notre attitude
bienveillante inspire la confiance. Comment ne pas se laisser déborder par nos
émotions ?
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Attitudes pastorales dans le cadre de l’initiation chrétienne
L’initiation chrétienne, une œuvre de Jésus, ressuscité et vivant.
A travers nos relations personnelles, à travers une équipe de catéchuménat, de
préparation au baptême ou de confirmation, c’est Jésus lui-même qui initie des
personnes à la vie nouvelle d’enfant de Dieu. Il y a un acte de foi à poser : nous qui
sommes son Corps, il nous faut être toujours plus transparents à sa présence.1
L’initiation chrétienne est l’affaire de toute la communauté.
La qualité de vie chrétienne de la communauté joue un grand rôle dans l’initiation. Il en va de la
vie de foi et de prière personnelle de chacun et de la vie communautaire dans l’amour du prochain.
Ceux qui reçoivent une demande ne doivent pas rester seuls. Il est bon à chaque étape, de se
questionner et de discerner à plusieurs. Pour une demande particulière, passer le relais peut
s’avérer nécessaire en s’assurant ensuite qu’il est bien pris.
Pour accompagner l’initiation chrétienne des personnes, nous devons nous constituer en tissu
perméable.
L’initiation passe par une communauté qui sait rejoindre les personnes dans leur humanité.
A quels carrefours la personne se trouve-t-elle ? Quels sont les lieux possibles pour la rejoindre ?
Bref, quelle forme de « tissu » devons-nous constituer pour l’accompagner ?
Osons appeler des personnes « nouvelles », pas seulement celles qui sont bien connues et
pratiquantes le dimanche, mais aussi d’autres qui sont en chemin et qui semblent « bien
placées » par rapport à la personne. Tout le monde peut « accompagner », si du moins un des
membres de l’équipe est un « aîné » dans la foi et est reconnu comme tel.
Proposer les sacrements de l’initiation chrétienne sans additionner les parcours à faire ni fixer
d’emblée un terme précis.
Pour tous et particulièrement ceux qui n’ont pas un parcours « classique », notamment ceux qui
se préparent à plusieurs sacrements à la fois, créativité et inventivité sont nécessaires, dans la
fidélité au cheminement catéchuménal. Le lien avec les services diocésains est précieux.
1 Mt 11,27 : « Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît
le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Il n’y a pas seulement un « parcours à faire » mais un « compagnonnage à vivre ».
Nous ne sommes pas maîtres du chemin des personnes mais nous pouvons ouvrir des chemins
avec elles. Nous pouvons les accueillir telles qu’elles sont, à la manière du Christ, et être
inventifs dans nos réponses.
Tenons-nous prêts à être déplacés ou même dépassés dans nos projets de parcours et de
compagnonnage.
Que nos cheminements permettent à quelqu’un d’ « essayer la vie chrétienne »…
et d’être déjà reconnu et accueilli comme chrétien…
L’équipe d’accompagnement est souvent mais pas toujours le premier lieu où une personne
« essaie » la vie chrétienne et ose exprimer ce qu’elle découvre et ce qu’elle croit.
D’autres lieux sont à proposer, au fil du temps ou selon les opportunités : groupe de prière, liturgie
exercice de la charité… Il s’agit de donner le goût de vivre en chrétien avec d’autres chrétiens.
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