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1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif.
Depuis le dernier rapport national sur le Développement du système éducatif burundais présenté lors
de la 43è session de la CIE en 1992, la situation économique, sociale et politique du Pays n’a cessé de
se détériorer : En témoigne le non publication du rapport national pendant la 44ème session de la
Conférence Internationale de l’Education (CIE), tenue en octobre 1994.
Le Burundi, Pays enclavé de dimension réduite (27, 834 km²) est peuplé de 5,8 millions d’habitants en
1993. La densité démographique y est une des plus élevées d’Afrique et s’élève à 215 hab/Km². La
croissance démographique est préoccupante. Le taux annuel est estimé à 2,9% pour la décennie 1990-
2000.
La population burundaise est très jeune : 64% des burundais ont entre 0 et 24 ans. La natalité est très
élevée avec un taux brut de 45% en 1993 tandis que l’indice général de fécondité est de 6,7 enfants
par femme. Le taux de mortalité se situe autour de 15% et l’espérance de vie moyenne est de 51 ans.
Le secteur agricole occupe 92% de la population active.
Entre 1984 et 1994, la croissance moyenne du PIB est de 3,09%. En 1993, la dette extérieure atteint
49,6% du PNB. Avec un PNB estimé à 180$/hab. en 1993 le Burundi se classe parmi les Pays les plus
pauvres du Monde. Cette situation s’est évidemment empirée avec la crise d’octobre 1993.
L’adoption le 5 Février 1991 de la charte de l’Unité Nationale ainsi que l’adoption de la constitution
du Burundi le 9 Mars 1992 fait entrer le pays dans le multipartisme.
L’assassinat, le 21 Octobre 1993 du 1er Président élu au suffrage universel plonge le Burundi dans une
crise socio-politiques sans précédent. Elle remet en cause les chances d’amélioration des conditions
socio-économique des burundais. En effet, des massacres à grande échelle causent de nombreux
sinistrés: Des orphelins et des veufs, des déplacés intérieurs et des réfugiés. Le nombre des orphelins
est estimé à 17.600, les déplacés sont plus de 200.000 personnes. Tandis que les réfugiés consécutifs à
la crise d’octobre 1993 dépassent 140.000 personnes en 1994.
Tous les indicateurs sociaux montrent une détérioration remarquable des services sociaux. Plus de
80% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté et plus de la ½ des Burundais n’atteignent
pas un revenu annuel de 90$ USA par tête. L’espérance de vie à la naissance a baissé.
Le système national de santé fonctionne à 7% de sa capacité d’avant la crise.
Le système éducatif a également souffert de la crise. La capacité d’accueil, qui s’était développée sur le
territoire national connaît une sérieuse réduction des effectifs et une détérioration de la qualité avec la
crise .
En 1992-93, les écoles publiques et privées du Burundi enregistrent 649.999 élèves du primaire,
48.851 élèves de l’enseignement secondaire et pédagogique ainsi que 5.505 dans l’enseignement
secondaire technique.
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En 1994-95, les élèves inscrits au primaire diminuent de 167.009 enfants soit à peu près 25%, alors
que le corps enseignant est réduit de 3,4%. Cette situation ne fait que limiter les chances d’accès à
l’Education pour bon nombre d’enfants. Au niveau Secondaire et Supérieur, il y a eu un départ non
négligeable des élèves et Etudiants des Internats et des Campus. Certaines écoles primaires et
secondaires restent toujours fermées suite à la situation d’insécurité qui prévaut dans le pays.
Quant à la qualité, le système éducatif burundais connaît déjà des inadéquations , des
dysfonctionnements et inadaptations même avant la crise, tels que la finalité de l’école primaire, la
professionnalisation de l’enseignement secondaire, l’Accès et l’équité, la revalorisation de la carrière
enseignante, l’amélioration des infrastructures, matériel didactique et équipements pour tout le système
éducatif, l’introduction de nouveaux curricula intégrant l’Education aux valeurs et à la citoyenneté
ainsi que la diversification des filières de l’Enseignement Supérieur face à la situation de l’emploi.
Ces Phénomènes qui en temps normal sont dus à la croissance d’un système éducatif, ont été aggravés
par la crise qui a consacré la destruction des infrastructures, matériels didactiques et équipements , la
balkanisation dans les écoles, le départ des enseignants étrangers (Rwandais et Zaïrois), et Nationaux
(réfugies). La qualité de l’Education en a terriblement souffert et actuellement il est très difficile
d’évaluer les conséquences incalculables qu’ a eu la crise sur le système. En tout état de cause, il s’agit
d’un système qu’il s’avère urgent de restaurer.
2. Politiques et réformes éducatives.
2.1. Principes et objectifs généraux de l’Education.
2.1.1. Au niveau de l’Education de base, les objectifs poursuivis sont les suivants :
- Permettre l’acquisition des connaissances fondamentales susceptibles d’aider l’enfant à participer à
l’effort collectif visant l’épanouissement de ses potentialités, l’amélioration de ses conditions de vie
ainsi que le développement économique et social de la Nation.
- Assurer l’acquisition d’une éducation de base solide préparatoire à la formation post-primaire apte à
fournir au Pays des cadres moyens et des ouvriers qualifiés répondant aux impératifs de
développement du Pays.
- Assurer aux jeunes scolarisés une formation civique, morale et intellectuelle propres à favoriser une
conscience aiguë des réalités nationales et à les amener à oeuvrer pour le développement socio-
économique du Pays et la promotion de la culture nationale.
- Assurer la Scolarisation Universelle et l’éducation de base pour tous sans aucune discrimination.
- Organiser, coordonner et orienter toutes les activités d’alphabétisation des adultes, d’éducation à la
paix et d’éducation non formelle.
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- Asseoir un programme pratique et bien défini en matière d’éducation non formelle et de post-
alphabétisation pour un développement communautaire participatif et intégré.
- Assurer une évaluation régulière de l’action de formation et d’éducation de base dans l’intérêt d’un
développement harmonieux du système éducatif burundais.
2.1.2. Au niveau de l’Enseignement Secondaire, Pédagogique, Technique et de l’Enseignement
Supérieur, les objectifs et principes poursuivis sont:
- Elaborer, planifier et exécuter la politique nationale en matière d’enseignement Secondaire, Supérieur
et de la Recherche Scientifique.
- Former les cadres techniques moyens et les cadres Supérieurs répondant aux besoins du Pays.
- Elaborer un plan d’encadrement pédagogique, technique, civique et moral au niveau Secondaire et
Supérieur de l’Education.
- Promouvoir l’Education aux valeurs humaines et à la citoyenneté.
- Organiser au niveau le plus élevé la formation des futurs cadres en développant une politique de
coopération internationale en matière de formation universitaire et post-universitaire.
- Promouvoir l’Enseignement Secondaire et Supérieur privés.
- Promouvoir la recherche Scientifique en tant qu’outil du développement socio-économique du Pays.
2.2. Textes de lois et autres règlements fondamentaux relatifs à l’Education.
Il existe un « Recueil des lois et règlements scolaires publié en octobre 1991 concernant les niveaux
primaire et secondaire de l’Education. Ce recueil distingue les Actes législatifs des Actes
réglementaires.
Pour ce qui est des Actes législatifs, il y a :
- La Décret-loi n°1/025 du 13 Juillet 1989 portant réorganisation de l’Enseignement au Burundi, qui
fixe le cadre organique du système éducatif burundais et qui constitue la principale référence en
matière de législation scolaire à tous les niveaux. A côté de cette référence principale, il existe 2 autres
références à savoir :
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- La loi n°1/14 du 25 Mai 1983 sur la collation des grades académiques.
- La loi du 14 Juillet 1959 sur l’équivalence entre les certificats d’Etudes Secondaires, Post-
secondaires
et Supérieurs et les grades académique entre l’ex-congo belge (Zaïre), le Rwanda et le Burundi.
S’agissant des actes réglementaires, nous distinguons :
- Les actes réglementaires de portée générale qui concernent la réorganisation du Ministère de
l’Education scindé en deux Ministères, la création d’une commission d’équivalence des diplômes
et titres universitaire, la création du comité de coordination des activités pédagogique etc....
- Les actes réglementaires régissant l’enseignement primaire comme ceux relatifs à la création du cadre
des inspecteurs primaires, à l’institution et à l’organisation du concours national d’admission à
l’enseignement secondaire.
- Les actes réglementaires régissant l’Enseignement Secondaire comme celui qui régit le
fonctionnement
et l’organisation des Etablissements d’Enseignement Secondaire public.
- La Réglementation de l’Enseignement Supérieur par diverses ordonnances de nomination des
membres de la commission d’orientation à l’Enseignement Supérieur.
- La réglementation de l’Enseignement privé.
- Les actes réglementaires relatifs aux services d’appui.
En plus des Actes législatifs et réglementaires l’Etat du Burundi a signé respectivement avec l’Eglise
catholique et l’Eglise Adventiste des conventions portant sur les modalités de collaboration et de
coopération dans l’oeuvre d’éducation au Burundi (signées respectivement le 28 Février 1990 et le 14
Décembre 1990).
Tous ces instruments sont régulièrement complétés par des instructions importantes signées sous forme
de lettre-circulaire par les autorités gouvernementales ayant en charge le secteur de l’Education.
- S’agissant de l’Enseignement Supérieur Spécifiquement, il existe un recueil des lois et Textes
réglementaires relatifs à la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, titres scolaires et
universitaires, élaboré par le Département de l’Enseignement Supérieur en 1994.
- De façon générale le système éducatif burundais est régi par des lois et règlements qui par la poussée
des événements méritent actuellement adaptation.
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2.3. Plans / Programmes nationaux et Déclarations politiques en matière d’éducation.
La crise a perturbé les plans et programmes qui étaient en cours.
Néanmoins nous pouvons citer :
- La scolarisation universelle de tous les enfants en âge scolaire prévue pour l’an 2000.
- La démocratisation de l’Enseignement secondaire par la création de collèges communaux.
Actuellement il y a 156 collèges communaux (sur 123 communes existantes).
- La Suppression progressive du concours d’accès à l’enseignement Secondaire qui va de paire avec la
généralisation des collèges communaux.
- La Suppression progressive des internats pour augmenter la capacité d’accueil des écoles.
- L’encadrement pédagogique et civique des écoles pour favoriser la cohabitation des élèves et des
étudiants dans les écoles et sur les campus.
- La professionnalisation et le renforcement de l’Enseignement technique et professionnel.
- La révision de certains curricula (Histoire, Géographie, Sciences humaines, Français) par
l’introduction d’un programme d’Education à la paix.
- L’Amélioration de la gestion de l’Enseignement Supérieur et de la pédagogie universitaire en vue de
meilleures performances et rendements académiques.
- L’amélioration des conditions de vie et de travail des Enseignants en vue du maintien et de la
consolidation de la qualité de l’Enseignement à tous les niveaux.
Mais toutes ces perspectives ne sauraient être mises en oeuvre sans le préalable de la paix. La paix est
la condition de toutes les réformes et du développement futur du système Educatif burundais.
Actuellement l’urgence c’est de reconstruire et restaurer tout ce qui a été détruit, c’est de faire en sorte
qu’on puisse retrouver les niveaux de développement et de performance qu’ avait atteint le système en
1992-93.
2.4. Objectifs et principales caractéristiques des réformes en cours ou en préparation.
Les politiques sectorielles qui étaient les reflets des plans quinquennaux de développement
économique et social datent des années 1990. Le 6e plan quinquennal (1993-1998) qui était en
préparation a été mis en veilleuse grâce à la crise.
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Aujourd’hui la politique sectorielle du Ministère de l’Education de l’Enseignement de Base et de
l’Alphabétisation des Adultes, le décret de réorganisation du Ministère, la politique sectorielle du
Ministère de l’Enseignement Secondaire, Supérieur et Recherche Scientifique ainsi que le décret de
réorganisation du Ministère sont en voie d’être adoptés par le gouvernement.
- Parallèlement, une Analyse globale de l’Education, Etude conjointe confiée à l’Unicef et à l’Unesco
est en finition. Les conclusions et recommandations de cette analyse globale de l’Education serviront
de cadre pour les réformes qui seront entreprises dans le secteur de l’Education. Le document de
l’analyse globale servira également de document de référence pour le débat National sur les questions
fondamentales qui se posent au peuple burundais.
Quant aux politiques sectorielles et décrets de réorganisation, ils puiseront leur originalité et leur
nouveauté dans les conclusions et recommandations de l’Analyse globale de l’Education.
- Au niveau de l’Enseignement Supérieur, l’étude institutionnelle et financière de l’université du
Burundi est une analyse critique de la gestion Administrative, académique et financière de l’université
du Burundi. Elle propose des recommandations qui enrichiront l’Analyse globale de l’Education.
- Plusieurs autres commissions adhoc sont à pied d’oeuvre pour analyser des problèmes ponctuels ou
permanents tels le système d’évaluation, le système d’orientation scolaire, la discipline et la
cohabitation dans les écoles et sur les campus, la surexploitation des infrastructures et le manque de
matériel didactique ainsi que d’autres questions épineuses nées de la crise tels l’absence d’enseignant
en qualité et en quantité suffisantes.
- Un statut spécial des Enseignants qui donne des propositions concrètes concernant l’amélioration de
la condition Enseignante, gage du maintien de la qualité de l’Enseignement, est actuellement sous
examen par une commission technique interministérielle.
- Tous ces documents et dossiers en gestation ont pour principal objectif de mener une profonde
réflexion sur l’avenir de l’Education au Burundi, d’y déceler les écueils, les atouts, les problèmes et les
performances du système eu égard à l’Accès à l’Education, à l’équité, la qualité, l’éthique ainsi qu’aux
moyens et stratégies à mettre en oeuvre en vue d’un développement durable.
3. Structure et organisation du système.
3.1. Organigramme du système éducatif (par niveaux et par types d’éducation)
Les organigrammes des 2 Ministères ayant dans leurs attributions l’Education Nationale sont à l’étude
au niveau du Conseil des Ministres. Ils sont donc susceptibles de modification.
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ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE L’EDUCATION, DE L’ENSEIGNEMENT DE BASE
ET DE L’ALPHABETISATION DES ADULTES.
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ORGANIGRAMME SIMPLIFIE DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC AU BURUNDI.
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3.2. Age des Ecoliers, élèves et Etudiants et durée d’études aux différents niveaux
d’enseignement.
- L’Education préscolaire n’est pas organisée par l'état.
L’Enseignement préprimaire concerne les enfant de 3 à 6 ans pendant 3 ans (Maternelle I, II et III).
- La 1ère année de l’Education primaire est ouverte pour les enfants de 7 à 8 ans. La durée du cycle
primaire est de 6 ans.
L’âge des enfants qui terminent le primaire est théoriquement de 13-14 ans. Mais le phénomène du
redoublement est très fréquent surtout en 6ème année primaire, année de passation du concours national
d’accès au secondaire. Ce phénomène entraîne les vieillissement de la population scolaire.
- L’entrée en 7ème année ( 1ère année ou année préparatoire au secondaire) est conditionnée par
l’obtention du certificat de la 6ème ou les résultats au concours national. Le cycle secondaire dure entre
3 ans et 7 ans (écoles professionnelles, Enseignement pédagogique , Enseignement Technique,
Enseignement Général). Sans tenir du compte des redoublements, les élèves du secondaire sont âgés de
13 à 20 ans.
- L’Enseignement Supérieur dure entre 2 ans et 6 ans, depuis les diplômes professionnels jusqu’au
Doctorat en Médecine en passant par l’ Ingéniorat en Agronomie, en Génie Civil ou Electromécanique.
L’âge des étudiants varie de 20 ans à 26 ans, si l’on ne considère pas les redoublements.
- L’Université du Burundi organise des 3e cycles pour certaines filières telles que l’informatique de
gestion (2ans), la Médecine (3ans), l’Agronomie (2ans) et les Maths-Physique (2ans). L’âge de ces
Etudiants peut aller au delà de 30 ans.
3.3. Scolarité obligatoire.
La scolarité est n’est pas obligatoire comme tel pour les Etudes primaires. Le gouvernement essaie
toutefois de sensibiliser les communautés de base pour une scolarisation universelle.
3.4. durée officielle de l’année (scolaire et académique) et organisation de l’année.
- Jusqu’en 1992-93, l’année scolaire était composée de 36 semaines subdivisée en 3 trimestres d’à peu
près 70 jours de classe chacun soit entre 210 et 220 jours de cours pour le primaire et le secondaire.
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- Actuellement, le calendrier scolaire des écoles primaires est organisé en 3 trimestres avec un nombre
limité de jour de classe : 63 jours pour le 1er trimestre 64 pour le 2ème trimestre et 62 jours pour le 3ème
trimestre soit un total de 189 jours de classe pour toute l’année selon le calendrier scolaire 95-96.
- Pour l’Enseignement secondaire général, pédagogique et technique, les effets de la crise se sont
encore faits sentir. Le système trimestriel a cédé la place au système semestriel. Le calendrier a été
perturbé : au lieu de commencer début Septembre, les classes ont ouvert à la mi-Novembre de chaque
année. Le nombre de jours de classe a sensiblement été réduit : 91 jours pour le 1er semestre
(Novembre-Avril) et 87 jours pour le 2ème semestre (Avril-Septembre) soit un total de 178 jours de
classe pour l’année scolaire 1995-96. Ce Système de semestre divisé en 4 périodes (Nov.-Janv., Janv.-
Mars, Mars-Mai, Juin-Juillet), a des répercussions négatives sur les programmes et la qualité de
l’Enseignement. Il est à signaler que la ½ journée de samedi est désormais chômée et payée alors que
le programme est resté le même.
- Concernant l’organisation de l’Année Académique à l’Université du Burundi et dans d’autres
instituts supérieurs, elle obéit à un autre rythme. Avant la crise, la rentrée académique se fait à la mi-
octobre et la clôture de la 1ère session coïncide avec la fin du mois de juin. Actuellement, les arrêts
fréquents de cours consécutifs aux violences interethniques ont fortement perturbé le déroulement des
activités académiques. Tantôt l’année académique démarre au mois de Novembre, tantôt en Décembre,
voire même en Janvier. La durée de l’année académique est donc sujette à beaucoup d’aléas (sécurité,
disponibilité des Professeurs surtout étrangers), le départ des coopérants étrangers ayant beaucoup
déséquilibré le déroulement des cours dans certaines Facultés.
4. Administration du système Educatif.
4.1. Schéma et Fonctions de l’Administration éducative aux niveaux central, provincial /
régional,
local et au niveau de l’Ecole.
4.1.1. Schéma de l’Administration..
Qu’il s’agisse de l’Enseignement primaire , secondaire ou supérieur, l’organigramme du
système éducatif burundais démontre bien qu’on est en face d’une Administration très centralisée. Très
peu de pouvoirs de décision sont délégués aux niveaux régional, local et au niveau de l’Ecole. Toutes
les relations hiérarchiques sont fortement entretenues alors que les relations latérales (collaboration)
sont étanches.
4.1.2. Fonctions de l’Administration.
- Au niveau central, toutes les directives et règlements sont conçus par l’Administration centrale des
Ministères ayant l’Education dans leurs attributions.
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- Pour les grandes questions nécessitant des réformes, l’administration provinciale et locale, les
enseignants sont consultés généralement à l’occasion de journées de réflexion, de séminaires et de
colloques sur des questions spécifiques.
- Toutes les nominations et affectations, y compris celles des enseignants sont du ressort de l’autorité
centrale, souvent en tenant compte des propositions de l’administration régionale, locale et celle des
écoles.
- Le contrôle pédagogique et administratif est effectué par les services compétents qui relèvent
directement de l'autorité centrale (le cabinet du Ministre).
- La formation initiale et continue du personnel de l’Education est également organisée par l’autorité
centrale sur avis des services utilisateurs et bénéficiaires.
- Les ressources matérielles et financières nécessaires à l’oeuvre d’éducation sont décidées par
l’autorité centrale eu égard aux besoins présentés par l’administration provinciale, locale et des écoles.
- Toutefois, Dès lors que les orientations générales ont été fixées, l’Administration Provinciale, locale
et même les écoles disposent d’une certaine autonomie quant à la mise en oeuvre de certaines mesures.
A ce sujet, certains services sont même déconcentrés au niveau régional et local pour plus d’efficacité,
c’est le cas de l’Inspection de l’Enseignement.
- De même, les partenaires éducatifs, en l’occurrence les Parents d’enfants, sont de plus en plus
associés à certaines décisions concernant l’éducation de leurs enfants. L’association Nationale des
Parents d’enfants prend de plus en plus de l’importance.
- Il y a également une meilleure concertation entre l’autorité centrale (tutélaire) et les associations des
Parents qui ont déjà initié des écoles privées.
- Enfin, les Directeurs d’écoles, à travers les différents conseils, pour des questions d’administration et
de gestion journalière en matière de discipline par exemple, sont autorisées à prendre des mesures
préventives sans s’en référer à l’autorité centrale ou régionale.
- Concernant l’Université du Burundi, elle est sous la tutelle administrative du Ministre ayant
l’enseignement Supérieur dans ses attributions. Elle garde cependant son autonomie de gestion, dirigée
par une Recteur et un Vice-Recteur avec des collaborateurs directs sur le Plan Académique
Scientifique et Administratif. Un Conseil d’administration coiffe l’Administration et la Gestion de
l’Université, en ce qui est de la politique générale; la gestion quotidienne étant du ressort du recteur et
du Vice-Recteur.
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L’Etude institutionnelle et financière de l’Université du Burundi propose un Nouvel Organigramme
qui n’est pas encore approuvé par les organes habilités.
4.2. Rôle éducatif des Ministères autres que celui de l’Education et ONG, Mécanismes
de coordination.
4.2.1. Rôle Educatif des Autres Ministères.
D’autres Ministères organisent un enseignement;
il s’agit du :
- Ministère de l’Intérieur qui organise et gère l’Ecole Nationale de Police (ENAPO) pour la promotion
d’agents et d’officiers de la Police de Sécurité publique.
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- Ministère de la Justice qui organise une formation d’officiers et d’inspecteurs de la Police Judiciaire
des Parquets.
- Le Ministère de la Santé qui a dans ses attributions l’enseignement paramédical pour la formation des
infirmières, infirmiers et l’Institut National de Santé publique dont les infrastructures sont déjà en
place.
- Le Ministère du travail et de la formation professionnelle et actuellement le Ministère de la Jeunesse,
des Sports et de la Culture qui gère les écoles et centre d’enseignement des métiers en faveur des
jeunes éjectés du système scolaire formel.
- Le Ministère de la Défense Nationale qui organise et gère l’Institut Supérieur des Cadres Militaires
(ISCAM) pour la formation des officiers ainsi que les écoles des sous-officiers (ESO).
- Le Ministère des Transports, Postes et Télécommunications organise cycliquement des formations
dans le domaines des Postes; des Télécommunications et de l’aéronautique.
- Le Ministère de la Promotion Féminine et des Droits de la Personne Humaine organise
la formation des personnes handicapées dans le cadre du Centre National des Personnes handicapées.
- Enfin, le Ministère de la Fonction publique qui a dans ses attributions la formation continue des
fonctionnaires de l’Etat et des sociétés paraétatiques au sein du Centre de perfectionnement en cours
d’emploi (C.P.F).
4.2.2. Rôle Educatif des ONG.
Le rôle des ONG est particulièrement significatif au niveau de l’Enseignement de base non formel,
spécialement dans le cadre de l’alphabétisation des Adultes. Une mention spéciale est faite aux
congrégations religieuses qui jouent un rôle appréciable dans la Scolarisation des jeunes non
scolarisés, déscolarisés ainsi que l’alphabétisation des adultes pour appuyer et épauler le
gouvernement.
4.2.3. Mécanismes de Coordination.
Toutes les initiatives au niveau formel et non formel, primaire, secondaire et supérieur sont
coordonnées par les ministères ayant l’Education dans leurs attributions qui fixent les normes et les
conditions d’ouverture, d’agrément ou de dissolution de toutes les institutions Educatives. Ces
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ministères en contrôlent également la qualité de l’Education, la qualification des Enseignants, la
salubrité des locaux et régulent les initiatives par les lois et règlements en vigueur. Des cadres de
concertation, des conventions ont été signés entre les différents partenaires pour une meilleure
coordination et collaboration dans l’oeuvre d’éducation.
5. Financement de l’Education.
5.1. Dépenses publiques de l’Education :Total et % du PNB.
1993 1994 1995
Total des dépenses
en millions de FBU 8.139 7.381 7.413
Produit National brut (PNB)
(en millions de FBU) 128.833,5 120.201,8 115.994,7
PART (en%) des dépenses de
l’Education par % au PNB 6,7% 6,1% 7,2%
Après avoir comptabilisé les dépenses de fonctionnement et d’investissement, on estime que la part
des dépenses consacrée à l’Education oscille entre 6 à 7% à partir de 1993. Pour la même année, la part
des dépenses courantes du Budget de l’Etat consacrée aux deux Ministères était de 27,1% (des crédits
votés). D’une façon générale, on constate que ces dépenses ont sensiblement baissé suite à la crise
d’octobre 93.
5.2. Répartition des dépenses publiques par niveau d’enseignement.
Les dépenses publiques de l’Education se répartissent en 2 rubriques pour chaque niveau
d’enseignement : Le Budget extraordinaire d’investissement (B.E.I), le Budget ordinaire (B.O) de
fonctionnement.
5.2.1. Dépenses ordinaires (B.O) / niveau d’enseignement (en million de FBU) entre 1993 à 1995.
1993 1994 1995
Primaire 3.218 2.867 2.650
Secondaire 2.321 2.055 1.944
Universitaire 1.818 1.909 1.791
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TOTAL 7.357 6.831 6.385
% du Budget de
l’Etat 23,3% 24,7% 24,5%
5.2.2. Dépenses d’investissement / Niveau d’enseignement (B.E.I) (en millions de FBU).
1993 1994 1995
Primaire 429 (54%) 152 (27%) 274 (26%)
Secondaire 293 (37%) 224 (47%) 349 (34%)
Universitaire 60 (9%) 173 (26%) 405 (40%)
TOTAL 782 (100%) 550 (100%) 1028 (100%)
5.3. Part des dépenses de fonctionnement et d’équipement dans les dépenses publiques de
l’enseignement (en million de FBU).
5.3.1. Enseignement de base et alphabétisation des adultes (Part des dépenses d’équipement et
de fonctionnement entre 1994 à 1996).
Dépenses de fonctionnement Dépenses d’investissement Total des
dépenses
(en million de FBU) (en million de FBU) de l’éducation
(en million)
1994 4.485,3 (99,7%) 11 (0,3%) 4.496,3 (100%)
1995 4.767,6 (95,1%) 241,8 (4,9%) 5.009,4 (100%)
1996 4.456,01 (99,8%) 9 (0,2%) 4.465,01 (100%)
5.3.2. Enseignement Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique.
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Dépenses ordinaires de Dépenses extraordinaires Total des dépenses
fonctionnement (BO) d’investissement (BEI) de l’Education
(en million de FBU) (en millions)
1994 5.949,6 (96%) 224,5 (4%) 6.174,1
(100%)
1995 6.719 (89,3%) 803,5 (10,7%) 7.522,5
(100%)
1996 5.984 (94%) 165,5 (6%) 6.149,5
(100%)
5.4 Répartition des dépenses publiques de l’Education selon les sources de financement.
1) niveau central :
a) ministère (s) de l’éducation,
b) autres ministères
2) niveau provincial /régional
3) niveau municipal et local
On distingue 4 sources de financement pour les dépenses publiques de l’Education.
L’Etat finance jusqu’à 55% des dépenses totales
L’aide extérieure 33%
Les famille 10%
Les communes 2%
- Au niveau de l’enseignement Primaire : L’Etat finance presqu’exclusivement les salaires du
personnel, dont 90% sont des enseignants. La participation des familles est divisée en dépenses de
fournitures scolaires (72%), en dépenses pour la construction d’écoles (9%) et en minerval (droit
d’inscription : 19%).
L’aide extérieure concerne essentiellement la construction et l’équipement de salles de classe ainsi que
l’assistance technique. Les communes participent aux constructions des salles de classe.
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- Au niveau de l’enseignement Secondaire et Technique, la participation de l’Etat concerne
essentiellement trois rubriques; dans l’ordre d’importance, ce sont :
- les dépenses du personnel (68% du budget ordinaire)
- l’entretien des élèves internes (26% du Budget ordinaire)
- quelques équipements financés sur le B.E.I
- Dans les Collèges Communaux, l’Etat finance les dépenses du personnel, enseignant et administratif,
mais ne finance pas les dépenses pour le personnel de maintenance (Planton, veilleur etc..), elles sont
prises en charge par la commune. Comme dans le Primaire, les familles financent les fournitures
scolaires individuelles. En outre, elles doivent parfois supporter les dépenses de transport, notamment
dans les centres urbains. Le minerval est beaucoup plus élevé que dans le Primaire : 9.000 FBU/AN
pour un élève interne, 3.000 FBU pour un élève externe.
Exception faite du PAM qui appuie dans l’alimentation des élèves internes, l’aide extérieure concerne
les constructions, les réhabilitations et les équipements, ainsi qu’une assistance technique importante,
dans les bureaux pédagogiques et dans les établissements.
Les communes, lorsqu’elles en possèdent un, participent à toutes les dépenses relatives aux Collèges
Communaux, notamment aux dépenses de construction et d’équipement mais parfois également aux
dépenses de fonctionnement.
- L’enseignement Supérieur : L’Etat (52%) et l’Aide extérieure (48%) assurent la quasi totalité du
financement du Supérieur. Les étudiants non boursiers doivent financer eux-mêmes les droits
d’inscription et éventuellement les contributions aux oeuvres universitaires (restauration, logement,
transport) mais ils sont peu nombreux. L’Université et le Régie des Oeuvres Universitaire (ROU) ont
une gestion financière autonome et reçoivent de l’Etat des subventions. L’aide extérieure est
concentrée dans la mise à disposition de Coopérants et l’octroi de bourses d’études et de stage à
l’étranger.
Répartition fonctionnelle des dépenses selon la source de financement et selon les niveaux
d’enseignement.
Niveau Nature des dépenses Etat Aide Familles Communes Total
Primaire Personnel 99,6% 9% - - 65% Fonctionnement 0,4% 30% 90% - 20% Investissement 61% 10% 100% 15% TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% Secondaire Personnel 64% 47% 10% - 51% Entretien des élèves internes 26% 16% - - 19% Fonctionnement 4% 8% 85% 20% 15% Investissement 6% 29% 5% 80% 15% TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% Supérieur Personnel 40% 68% - - 52%
19
au Burundi Fonctionnement 10% 30% - - 23% Enseignement Investissement 3% 2% - - 2% Sous/Total 53% 100% - - 77% Régie des Personnel 5% - - - 2% Oeuvres Fonctionnement 19% - - - 9% Universitaire Investissement 1% - - - 1% (R.O.U) Sous/Total 25% 0% - - 12% Bourses* 22% 0% - - 11% TOTAL 100% 100% - - 100% Supérieur à l’Etranger (Bourses) 100% 100% - - 100% * : Environ 25% du Budget des Bourses financent les oeuvres (contribution à la restauration; au logement et du transport). La répartition des dépenses entre les niveaux d’enseignement (secteur public) selon le financement. Etat Aide Familles Communes Total Primaire 44% 19% 62% 80% 38% Secondaire 31% 39% 38% 20% 34% Supérieur 25% 42% - - 28% 5.5. Dépenses de l’Enseignement Privé par niveau d’enseignement. Les données sur les dépenses de l’enseignement Privé ne sont pas disponibles. Toutefois, il y a lieu de
souligner que la totalité des dépenses est supportée par les parents des élèves (ou étudiants) qui
fréquentent ce type d’enseignement. L’enseignement Privé au BURUNDI contrôle sa propre gestion,
l’Etat n’intervient qu’au niveau de la reconnaissance juridique (ou l’agrément) de l’établissement
nouvellement créé le contrôle pédagogique ainsi que la régularisation des documents (certificat,
diplômes) delivrés par ces établissements.
5.6. Proportion, pour les établissements publics d’enseignement Supérieur, du financement
provenant d’organismes publics, d’inscriptions ou d’autres sources.
D’une façon générale, le financement de l’Enseignement supérieur provient de l’Etat et de l’Aide
extérieure, en 1992, l’Etat avait financé l’enseignement Supérieur jusqu’à 25%, l’aide extérieure était
évaluée à 42% du Budget de fonctionnement. La part des inscriptions reste faible pour le financement
de l’enseignement Supérieur. Les dons, subventions et autres fonds qui découlent des accords de
Coopération bilatérale et multilatérale occupent une place non moins importante dans le financement
de l’enseignement Supérieur.
5.7. Proportion, pour les établissements privés d’enseignement supérieur, du financement
provenant de donations privées, d’inscriptions et de fonds publics.
20
Les données sur le financement de l’enseignement privé ne sont pas disponibles, ce sont des
établissements à gestion autonome. L’Etat n’intervient pas au niveau du financement de ces
établissements.
Néanmoins les Associations des Parents ainsi que les Privés qui organisent ce type d’enseignement
sont en négociation avec les pouvoirs publics pour des allégements substantiels eu égard aux charges
de plus en plus élevées supportées par les parents.
Des subventions et autres facilités pourraient être accordées par le gouvernement prochainement.
6. Processus éducatif.
6.1. Composantes des Programmes aux niveau Préprimaire, Primaire et Secondaire.
Au Burundi, l’enseignement pré-primaire n’est pas organisé par les pouvoirs publics. Des initiatives
privées, que le gouvernement encourage, voient de plus en plus le jour, surtout dans les centres
urbains. Il n’est pas approprié de parler de programmes dans les établissements de ce genre, surtout
que ceux-ci procèdent beaucoup plus de jardins d’enfants que d’établissements réellement pré-
primaire.
Le Bureau d’Education rurale, qui relève du Ministère de l’Education, de l’enseignement de base et de
l’alphabétisation des adultes, vient timidement de sortir, avec l’aide de l’UNICEF, un livret
comprenant les activités d’éveil qu’on devrait proposer aux enfants fréquentant ces établissements. Les
enseignants ont même été recyclés et formés par le BER pour une bonne exploitation de ce livret.
Il s’agit visiblement d’un premier pas des pouvoirs publics dans le sens de l’encadrement de ces
établissements.
Quant aux programmes de l’enseignement primaire, très peu d’innovations ont été introduites après le
colloque national sur les Programmes de l’enseignement primaire tenu en Août 89 et qui a permis de
publier de nouveaux programmes concertés entre les différents partenaires de l’Education. Ces
programmes sont consignés dans une brochure intitulé : « Programmes d’enseignement des écoles
Primaires du Burundi », édité et publié par ce qui était alors le Ministère de l’enseignement primaire et
secondaire.
Les principales innovations issues de ce colloque tiennent compte de l’introduction du Français comme
matière enseignée à partir de la 1ère année du primaire, alors que depuis 1973 le Français était enseigné
comme matière à partir de la 3ème année, la langue d’enseignement demeurant le Kirundi.
Toutes les matières consignées dans cette brochure sont obligatoires pour toutes les écoles primaires
publiques du Burundi.
Ces matières sont : le Kirundi, le Calcul, l’étude du milieu, l’éducation physique, le Français, les
Travaux pratiques d’économie familiale, les Travaux pratiques agricoles, la Religion / morale et
l’expression.
Toutefois, il faut noter que depuis la grave crise qui frappe le Burundi depuis octobre 1993, les
ministères ayant en charge l’éducation, dans un souci de contribuer au retour rapide de la paix, ont
21
initié un programme d’éducation à la paix, intitulé « Bâtissons la paix », avec l’aide d’organismes
comme l’UNICEF.
En ce qui concerne le secondaire, très peu d’innovations également ont été introduites depuis le dernier
rapport.
Nous reproduisons dans le 6.2. les grilles horaires au niveau du collège, lycée ou du lycée
pédagogique.
Pour l’enseignement technique, les programmes d’enseignement varient selon les sections. Il faut noter
toutefois un besoin permanent de réadaptation de ces programmes aux nouvelles exigences
technologiques. Tous les intitulés de cours ne sont pas repris, tant la gamme de sections couvertes dans
l’enseignement technique est large eu égard au nombre réduit d’établissements d’enseignement
technique. Nous noterons seulement les domaines couverts par ces programmes, qui vont de la
bureautique (secrétariat, administration / gestion) aux métiers de construction (maçonnerie, menuiserie,
plomberie, électricité) en passant par la mécanique, l’électronique et l’agriculture.
Nous reprenons ci-après un tableau des écoles techniques publiques ainsi que des domaines couverts.
Tableau des écoles techniques publiques du Cycle A2 dépendant du Ministère de l’Education Nationale
Ecole Section 1) Ecole Technique secondaire de Kamenge (ETS) - Mécanique Générale - Electromécanique - Electricité industriel - Electronique 2) Ecole des Techniques Administratives (ESTA) - Secrétariat - Gestion - Administration - Juridique 3) Ecole Technique de Gestion (ETG) Mutumba - Gestion 4) Ecole des travaux publics (ETP) - Génie rural - Déssinateur-projecteurs - Conducteur des travaux - Géomètre topographe 5) Ecole normale de l’économie familiale (ENEFA) - Normale 6) Ecole sociale (ECOSO) - Sociale 7) Ecole Technique Secondaire d’Art (ETSA) - Artistique 8) Ecole Technique Agricole de Gisozi (E.T.A) - Agriculture 9) Institut Technique Agricole de Karusi (ITAB) - Agriculture - Vétérinaire - Foresterie 10) Ecole Technique Agricole de Gihanga (ETA) - Agriculture
22
11) Ecole Technique Agricole de Mahwa (ETA) - Agriculture - Vétérinaire 12) Ecole Technique Agricole de Kigamba (ETA) - Agriculture 13) Ecole Technique Moyenne des Métiers de - Maçonnerie Bubanza (ETMM) - Plomberie - Eléctricité d’équipement - Mécanique d’entretien 14) Ecole Technique Moyenne de Giheta (ETM) - Bâtiment - Menuiserie 15) Ecole Technique Moyenne de Gihanga (ETM) - Bâtiment 16) Ecole Technique Moyenne de Nyabigina (ETM) - Bâtiment - Ménuiserie 17) Ecole Technique Moyenne de Buhiga (ETM) - Ménuiserie 18) Ecole Professionnelle de couture Kiganda (EPC) - Couture 19) Ecole technique Scondaire de Kiryama (ETS) - nouvellement créee, elle n’a pas encore de Section
6.2. Nombre d’heures d’Instruction par discipline/matière aux niveau préprimaire,
primaire et secondaire.
Nous reprenons ci-après la grille horaire au niveau de l’ens.primaire. Les chiffres représentent le
nombre de séances par semaine consacrées à chaque discipline par année d’études.
Niveau de classe 1e 2e 3e 4e 5e 6e
Discipline Kirundi 10 10 7 5 4 4 Calcul 9 9 10 10 10 10 Etude du Milieu 6 5 4 6 6 6 Education Phys. 2 2 2 2 2 2 Français 10 11 12 12 13 13 T.P.E.F - - 1 1 1 1 T.P.A - - 1 1 1 1 Réligion 1 - 1 1 1 1 Expression 1 1 1 1 1 1 TOTAL 39 39 39 39 39 39
23
Pour le Secondaire, nous présentons successivement la grille-horaire des collèges, des lycées
d’enseignement général et des lycées pédagogiques.
Grille-horaire des Collèges.
7e année 6e année 5e année 4e année
Kirundi 2 2 2 2
Français 10 7 7 7
Anglais - 4 4 4
Mathématiques 7 6 6 6
Biologie 2 2 2 1
physique - 1 1 2
Chimie 1 - 2 2
Histoire 2 2 2 2
Géographie 2 2 2 2
Economie - - - 1
Civisme 1 1 1 1
Ed. Physique 2 2 1 1
Dessin Scientifique - - - 1
Dessin Musique 1 1 1 1
Technologie 2 2 2 1
Agriculture 1 1 1 -
T.P. Agricoles 2 2 2 1
Sciences humaines - - - -
T.P.Sciences - - - -
Religion-Morale 1 1 1 1
Total 36 36 36 36
Grille-horaire des Lycées d’Enseignement Général. 3e L 3e Sc. 2e L 2e Sc.A 2e Sc.B 1 eèe L 1 Sc.A 1 Sc.B Kirundi 3 2 3 2 2 3 2 2
24
Français 8 4 8 4 4 8 4 4 Anglais 6 3 6 3 3 6 3 3 Mathématiques 4 8 4 8 6 4 9 6 Biologie 2 2 1 2 3 2 2 4 Physique 1 2 2 4 3 1 4 3 Chimie 2 2 1 2 3 1 2 4 Histoire 2 2 2 1 1 2 1 1 Géographie 2 2 2 1 1 2 1 1 Economie 2 1 2 1 1 2 1 1 Civisme 1 1 1 1 1 1 1 1 Education Phys. 1 1 1 1 1 1 1 1 Dessin Scien. - 2 - 2 2 - 1 1 Dessin/Musique - - - - - - - - Technologie - - - - - - - - Agriculture - - - - - - - - T.P.A. - - - - - - - - Sc. humaines 1 1 2 1 1 2 1 1 T.P. Sciences - 2 - 2 3 - 2 2 Réligion-Morale 1 1 1 1 1 1 1 1 Total 36 36 36 36 36 36 36 36
Grille-horaire des Lycées Pédagogiques. 1er 2e 3e 4e Kirundi 2 2 1 1 Français 3 3 3 3 Anglais 1 2 3 3 Mathématiques 4 4 6 6 Biologie 1 1 3 4 Physiques 1 1 3 3 Chimie 1 1 3 4 Histoire 1 1 1 1 Géographie 1 1 1 1 Civisme 1 1 1 1 E.P.S 1 1 1 1 Dessin scientifique 1 1 2 1 T.P.sciences 1 1 3 2 Economie - - 1 2 T.P.E.F 1 1 - - T.P.A -Technologie 2 1 - - -Artisanale Expression 1 1 - - Psychopédagogie 6 6 3 2 Didactique 9 9 3 3 Religion-Morale 1 1 1 1 Total 39 39 39 39
Que ce soit au primaire et au secondaire, il faut noter le peu d’importance (eu égard au volume horaire
hebdomadaire) accordée à des cours pratiques ou stimulant la création comme l’expression (Musique,
25
dessin, arts plastiques) et les Travaux pratiques par rapport à l’importance accordée au Français ou au
Calcul et aux Mathématiques.
6.3. Langues d’Instruction.
Au niveau pré-primaire et primaire, la langue d’instruction, est le Kirundi, langue maternelle et
nationale, en dehors du Français enseigné comme matière.
A partir de la 5ème année primaire toutefois, en raison de la préparation au Concours national donnant
accès à l’enseignement secondaire même en dehors de toute instruction formelle, la langue
d’enseignement devient le Français.
Au secondaire, la langue d’enseignement devient le Français, sauf naturellement pour les cours de
Kirundi et d’Anglais.
6.4. Système d’évaluation.
Avant la crise qui secoue le pays, l’année scolaire était divisée en trimestres aussi bien pour le primaire
que pour le secondaire. Et à la fin de chaque trimestre, il était organisé un examen trimestriel, avec des
évaluations régulières au cours du trimestre, sous forme d’interrogations orales ou écrites. Mais depuis
la crise, seul le niveau primaire a continué à fonctionner en trimestre, alors que le secondaire s’est
organisées en semestre.
Pour le primaire, il est organisé en fin de cycle un concours national d’accès à l’enseignement
secondaire, tandis que pour le secondaire général et technique, des tests nationaux sont organisés en fin
de 1er cycle des humanités, de lycées ou de lycées pédagogiques ou techniques aux fins respectivement
d’orientation dans le second cycle des humanités ou d’homologation pour accéder à l’enseignement
supérieur.
6.5. Certificats sanctionnant les études primaires secondaires et techniques.
A La fin du cycle primaire, il est délivré un certificat de fin d’études primaires sactionnant la réussité
de tout le cycle primaire.
A la fin du Collège, il est délivré un certificat du tronc commun sanctionnant la réussité du 1er cycle
des études secondaires et à la fin du lycée, il est délivré : 2 diplômes d’inégale valeur.
1. Un diplôme des humanités complètes délivré par l’école pouvant être présenté pour l’obtention
d’un emploi,
2. Un certificat des humanités complètes (homologation) donnant accès à l’enseignement supérieur.
26
Pour les lycées pédagogiques, il est délivré un diplôme d’instituteur adjoint à la fin du 1er cycle et un
diplôme d’instituteur à la fin du 2e cycle.
Les candidats du 2e cycle sont aussi admis au test national de fin d’humanités en vue d'accéder à
l’enseignement supérieur.
Pour l’enseignement technique, il est délivré respectivement un diplôme A2 sanctionnant la réussite
des humanités techniques et un diplôme A3 après un cycle qui dure généralement 5 ans après le cycle
primaire.
6.6. Taux d’abandon aux niveaux primaire et secondaire.
Les dernières données fiables datent de 92-93, car il n’a pas été possible suite à la crise, de disposer de
données plus actualisées. Pendant cette période où les données sont disponibles, les taux d’abandon au
niveau primaire et secondaire se présentaient comme suit :
On peut considérer que la crise a modifié la tendance dans le sens du pire.
a) Taux d’abandon au primaire par niveau d’étude.
1ère 2è 3e 4e 5e 6e
Taux 9% 8% 6% -1% -1% 35%
N.B. Les taux d’abandon négatifs en 4e et 5e pour l’ensemble du pays sont vraisemblablement dus
à une sous-estimation des effectifs de redoublements en 5e et 6e années en 1992-1993.
b) Taux d’abandon au Secondaire / niveau d’études.
7e 8e 9e 10e 3eLM 3eSc. 2eLM 2eSc. 1èreLM 1ère
Sc.
Taux 3% 5% 8% - 01% 8% 5% 7% - -
6.7. Données relatives au redoublement scolaire.
27
Lors de l’introduction de la double vacation des locaux et des maîtres, en 1982 déjà, il n’était pas
question de redoublement dans l’enseignement primaire, sauf pour des exceptions très rares. Le
concept en vigueur alors, était, en ce qui concerne l’avancement de classes au primaire, celui de la
« promotion automatique » ou « avancement automatique » sous-entendant ainsi qu’il fallait faire
avancer le plus d’écoliers possible pour laisser la place à la cohorte suivante.
A cette époque déjà, devant, la « résistance » des parents qui n’appréciaient pas que leurs enfants
montent de classe avec des résultats faibles, un taux de 5 à 10% de redoublements à été pratiqué, même
en l’absence d’instructions officielles.
Dix ans plus tard, soit en 92-93, les taux de redoublement au primaire étaient déjà plus importants. Ils
se présentaient comme suit par niveau d’études.
1ère 2è 3e 4e 5e 6e
Taux de
redoublement 22% 21% 20% 22% 29% 35%
Les taux de redoublement à la même époque au secondaire étaient de :
7e 8e 9e 10e 3eLM 3eSc. 2eLM 2eSc. 1èreLM 1ère
Sc.
Taux de
redoublement 12% 15% 17% 17% 14% 12% 12% 16% 13%
26%
N.B. Actuellement, que ce soit au primaire et au Secondaire, une note minimale de 50% est exigée
pour pouvoir monter de classe
6.8. Taux de passage de l’enseignement primaire au secondaire.
Avec la création et le développement des Collèges Communaux, le taux de passage de l’enseignement
primaire à l’enseignement secondaire est allé croissant.
Alors qu’il était un peu moins de 10% dans les années 90-92, il oscille aujourd’hui (année scolaire 95-
96) autour de 27,6% dont environ 7% sont reçus dans les Collèges publics, et 20% sont reçus dans les
Collèges Communaux.
Il faut noter donc que le passage du primaire au secondaire constitue toujours un goulot
d’étranglement, puisque même avec les efforts des collectivités locales (collèges communaux) environ
75% des élèves deviennent des laissées pour compte. Le taux de passage du secondaire 1er cycle au
secondaire général ou technique est de 83%.
28
Le taux de passage du secondaire général à l’enseignement supérieur dépasse les 80%.
6.9. Nombre moyen d’élève / classe aux niveaux préprimaire, primaire et secondaire.
Le nombre moyen d’élèves par classe au pré-primaire n’est pas connu. Le nombre moyen d’élèves du
primaire était en 92-93 de 80 élèves / classe. Il oscille aujourd’hui autour de 56, cela sans doute suite à
la crise.
Au niveau secondaire, le nombre moyen d’élèves était de 50% / classe au niveau secondaire. Il dépasse
aujourd’hui les 60 élèves / classe parce que certaines écoles sont soit inaccessibles à cause des
problèmes de sécurité, soit fermées suite à la crise.
7. Education Spéciale
7.1. Types d’établissements et de programmes.
Au niveau actuel de développement de l’éducation au Burundi, on peut dire que l’éducation spéciale ne
constitue pas une priorité des pouvoirs publics au Burundi, surtout que le gouvernement ne réussit pas
encore à satisfaire la demande d’éducation pour les enfants dits normaux.
En effet, il n’existe aucun établissement public pour enfants nécessitant une éducation spéciale au
Burundi, même au niveau privé, ce type d’établissement n’est pas développé. A l’heure actuelle, seules
une école pour sourds-muets et une autre pour aveugles, toutes deux apparténant à des confessions
religieuses et ayant des effectifs très réduits, existent.
8. Enseignement privé.
8.1. Organes responsables, bases légales, modalités de fonctionnement, etc..
L’enseignement privé au niveau primaire et secondaire est régie par l’ordonnance ministérielle n°
620/254 du 8 Août 1990.
Aux termes de cette ordonnance, l’objectif de l’enseignement privé est de participer aux efforts du
gouvernement en matière d’éducation et de formation.
L’enseignement primaire et secondaire privé comprend :
- les écoles confessionnelles
- les écoles consulaires
- les écoles privées
En dehors des écoles confessionnelles et consulaires, les établissements scolaires privés sont crées et
organisés par des personnes physiques ou morales privées (associations ou fondations) jouissant de la
personnalité juridique.
29
L’autorisation d’ouverture d’une école privée est soumise à un certain nombre de conditions, à savoir :
- « Répondre aux critères d'honorabilité et d’autres valeurs humaines nécessaires pour l’éducation et la
formation.
- Présenter l’ordonnance d’octroi de personnalité civile et celle d’agrément des représentants légaux.
- Justifier des moyens humains, matériels et financiers capable d’assurer l’enseignement préconisé.
- Disposer des infrastructures salubres et décentes ainsi que des équipements nécessaires à cette
formation.
- Justifier d’un matériel didactique adéquat.
- Présenter clairement les objectifs et les programmes de formation.
- Présenter des statuts conformes aux objectifs d’enseignement et d’éducation préconisé en précisant
notamment les organes administratifs de l’école.
- Fournir la preuve des moyens suffisants pour le démarrage de l’école. La requête d'autorisation doit
être déposée au plus tard le 31 décembre de l’année d’ouverture proposée. »
Une commission consultative pour l’enseignement privée, présidé par l'inspecteur général de
l’enseignement, vérifie si les conditions d'ouverture sont remplies et se prononce sur toute question
relative à l’enseignement privé lui soumise par le Ministre ayant l’enseignement primaire et secondaire
dans ses attributions.
L’agrément d’une école privée est accordée suite à une réussite de l’action de formation et doit être
sollicité avant la fin du cycle de formation de la 1ère promotion.
Selon la disponibilité des moyens, l’Etat peut encourager l’enseignement privé notamment en
octroyant éventuellement des subsides, en encadrant gratuitement l’action pédagogique, la prise en
charge partielle ou totale des frais du personnel enseignant.
8.2. Types d’établissements et de programmes aux différents niveaux.
Hormis les écoles consulaires et confessionnelles, les institutions scolaires privées doivent suivre des
programmes d’études identiques ou au moins équivalents aux programmes nationaux d’enseignement.
Pour ce faire, l’enseignement privé est soumis à l’inspection pédagogique officielle au même titre et
dans les mêmes conditions que l’enseignement public.
Il est difficile pour le moment de connaître les effectifs fréquentant ce type d’établissements, étant
donné que, jusque maintenant, les écoles privées ne se croient pas obligées de soumettre un rapport à la
commission consultative.
9. Enseignement Supérieur.
30
L’Enseignement Supérieur au Burundi est principalement organisé dans la seule université du pays
dénommée « Université du Burundi ».
Celle-ci compte huit facultés et cinq instituts :
- Faculté de droit;
- Faculté des Sciences Economiques et Administrative (S.E.A.);
- Faculté des Sciences Agronomiques (FACAGRO),
- Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education (P.S.E);
- Faculté des Lettres et Sciences Humaines (L.S.H.)
- Faculté des Sciences;
- Faculté de Médecine;
- Faculté des Sciences appliquées
- Institut de Pédagogie appliquée (I.P.A)
- Institut d’Education Physique et des Sports (I.E.P.S.);
- Institut Supérieur de Commerce (I.S.C.O);
- Institut Supérieur d’Agriculture (I.S.A);
- Institut Technique Supérieur (I.T.S)
D’autres Ministères organisent un enseignement de niveau Supérieur il s’agit du :
- Ministère de la Défense Nationale qui organise un Institut Supérieur des Cadres Militaires (ISCAM),
- Ministère de l’Intérieur qui organise et qui gère une école Supérieure dénommée « Ecole Nationale
de Police » (ENAPO).
- Ministère de la Justice qui organise un formation d’Inspecteurs et des officiers de la police judiciaire
des Parquet; et bientôt l’Institut Supérieur de Santé publique avec le Ministère de la Santé.
Il y a aussi l’enseignement Supérieur privé dont le mieux organisé est celui du clergé avec :
- le Grand Séminaire de Bujumbura (2 ans de philosophie);
- le Grand Séminaire de Burasira (2 ans de philosophie);
- le Grand Séminaire Pape Jean Paul II de Gitega (Théologie);
Les autres institutions d’enseignement Supérieur privé ont plutôt un caractère des centres de
perfectionnement en cours d’emploi. Il s’agit de l’Institut Supérieur de Contrôle de Gestion (I.S.C.G)
et de l’Institut Supérieur de Gestion des entreprises (I.S.G.E.).
Pour les domaines dont l’Enseignement n’est pas organisé sur place ou dans le cadre de la Coopération
bilatérale et multilatérale, les étudiants effectuent les études à l’étranger.
L’Université du Burundi organise un troisième cycle dans trois facultés :
- Faculté de Médecine;
31
- Faculté des Sciences (Informatique de gestion et Physique);
- Faculté d’Agronomie (FACAGRO);
9.1. Répartition des effectifs des étudiants à l’Université et autres institutions d’Enseignement
Supérieur par domaine de formation.
9.1.1. Répartition des effectifs des étudiants à l’Université du Burundi par domaine de
formation.
Facultés /Instituts 1993-1994 1994-1995 1995-1996
1. Doit 330 406 421
2. S.E.A. 490 645 576
3. P.S.E. 234 218 288
4. FACAGRO 131 162 133
5. Faculté des L.S.H 570 855 813
6. Médecine 203 212 207
7. Sciences-Appliquées 55 51 53
8. Sciences 524 670 562
9. I.PA. et I.P. 305 279 299
10. I.E.P.S 100 136 120
11. I.S.CO 421 532 567
12. I.S.A 186 231 192
13. I.T.S 126 174 149
TOTAL 3611 4651 4377
Source : Secrétariat académique, service des étudiants.
9.1.2. Répartition des effectifs des étudiants dans les Grands Séminaires et par domaines
32
de formation.
Grand Séminaire de
Bujumbura (Philosophie)
Grand Séminaire de
Burasira (Philosophie)
Grand Séminaire
Jean Paul II (Théologie)
TOTAL
1993-94 115 60 68 243
1994-95 112 60 74 246
1995-96 106 60 89 255
9.1.3. Effectifs des étudiants de 3ème cycle à l’U.B.
FACAGRO Fac.de Médecine Fac.des Sciences
1993-1994 26 12 56
1994-1995 13 4 11
1995-1996 - 18 13
9.2. Nombre d’Etudiants effectuant leurs études à l’étranger (par domaine et niveau de formation).
Domaine 1er et 2ème Cycle
(94-95)
3e cycle
(94-95)
TOTAL
1. Statistique 8 2 10
2. Mathématiques 8 7 15
3. Physique 5 2 7
4. Chimie 4 4 8
5. Biologie génétique 4 2 6
6. Sciences de la terre 8 2 10
7. Environnement 23 5 28
8. Sciences agronomique et Vétérinaires
22 - 22
9. Pharmacie 56 - 56
10. Pathologie humaine 32 10 42
11. Travaux publics 24 5 29
12. Enérgie 4 - 4
13. Mécanique 10 2 12
14. Informatique 14 1 15
15. Sciences Economiques et administratives
23 23
33
16. Sciences Juridiques 9 5 14
17. Relation internationales 6 3 9
18. Philosophie et Sociologie - 3 3
19. Sciences de l’Education, Psychologie clinique, Psychologie du travail
- 5 5
20. Arts 11 - 11
21. Développement rural 12 - 12
22. Photographie aérienne et cartographie
2 - 2
Total 285 58 343
9.3. Gestion du Système d’Enseignement Supérieur; autonomie des établissements, notamment
dans la gestion des ressources financières.
L’Université du Burundi est la seule institution d’enseignement Supérieur public dotée d’une
organisation juridique, administrative et de gestion financière fiable. C’est un établissement public à
caractère administratif doté d’une personnalité juridique et de l’autonomie organique de gestion. Elle
est placée sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement secondaire Supérieur et de la recherche
Scientifique. Elle est sous la Direction d’un Conseil d’administration, d’un Recteur et d’un Vice-
Recteur.
L’Université du Burundi (U.B) a en son sein deux établissements dotés eux aussi d’une
gestion financière autonome, par souci de décentralisation. Il s’agit de la Régie des Oeuvres
Universitaires et du Centre hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK).
Le Système de gestion de l’Université du Burundi, de la Régie des Oeuvres Universitaires, du CHUK
et d’autres établissements d’enseignement Supérieur.
Les Budgets de la Régie des Oeuvres Universitaires et du (C.H.U.K) sont inclus dans un
budget d’ensemble avec celui de l’Université du Burundi qui est constitué par :
- les subsides de l’Etat,
- les revenus des biens dont elle est propriétaire,
- les contributions financières et autres provenant de la coopération bilatérale et multilatérale,
- les dons et legs,
- les rémunérations ou revenus provenant des travaux, des études et des recherches effectuées
par l’université du Burundi sur demande des personnes publiques ou privées,
- les droits payés par les étudiants au titre de frais d’inscriptions aux cours et autres.
Ce budget est divisé en deux parties : le budget de fonctionnement et le budget d’investissement.
34
Le Budget de fonctionnement est réparti en 6 catégories :
- les dépenses liées au volet pédagogique (charges liées à la réalisation des enseignements autres
que celles du personnel),
- les dépenses allouées à la recherche (charges liées à la réalisation des programmes de la recherche);
- les dépenses allouées au ressources humaines (charges liées aux coûts du personnel enseignant et
de la recherche, y compris le coût de la formation des formateurs),
- les dépenses allouées aux frais généraux et de structure (charges administratives courantes et charges
du personnel administratif);
- les dépenses pour les activités sociales et de logistique de l’U.B.,
- les dépenses allouées à l’achat du matériel et fournitures médicales pour le C.H.U.K.
Le budget d’investissement de l’Université du Burundi est prévu dans le programme des
dépenses publiques. Le déblocage des fonds se fait par tranche annuelle.
L’Université du Burundi jouit d’une autonomie de gestion de son budget et de son patrimoine.
Le Recteur est le principal gestionnaire.
Pour les établissements comme l’Institut Supérieur des Cadres militaires, l’Ecole Nationale de
Police..., la gestion est assurée par les ministères de tutelle.
Les établissements d’enseignement Supérieur privée et la majeure partie de leur budget est
supportée par les parents.
9.4. Méthodes d’évaluation du rendement des établissements.
9.4.1. Les méthodes d’Enseignement et d’évaluation des connaissances.
9.4.1.1. Les méthodes d’Enseignement.
Dans les premiers cycles des facultés / Instituts à option Sciences Humaines et Sociales, les
exposés sont magistraux. Par contre les exposés accompagnés de travaux pratiques sont utilisés au
niveau du deuxième cycle des facultés précitées et dans la quasi totalité des facultés /instituts, des
sciences Physiques et Naturelles.
9.4.1.2. L’évaluation des connaissances.
L’évaluation des connaissances se fait par des examens ou soutenance des travaux de
recherche ou de fin d’études (pour finalistes) ou les stages pratiques organisés en deux sessions au
cours d’une année académique. La première session a lieu au mois de juin et la deuxième au mois de
septembre. Toutefois, il y a une session spéciale, organisée au mois de février de l’année académique
suivante pour les finalistes qui n’ont pas pu terminer leurs travaux dans les sessions précédentes.
35
Pour réussir un cours ou un travail de fin d’études une note minimale de 60% est exigée.
Nous pouvons mentionner aussi des évaluations continues qui se font par des interrogations
tout au long de l’année académique et dont les notes sont considérées dans le total annuel.
9.4.1.2.1. Les questions d’examens.
Dans beaucoup de facultés / Instituts où prédominent les cours magistraux (F.P.S.E., Droit,
I.S.CO....), les études faites sur un échantillon de questions d’examens montrent que des « par-coeur »
dominent.
Dans des facultés à option sciences naturelles et physiques, les questions s’orientent vers l’application
du raisonnement.
9.4.1.2.2. Evaluation des stages, mémoires et thèses.
Les Stages sont généralement des activités qui se font sur terrain. Ils sont organisés par les
facultés / Instituts et une note de 60% est exigée pour les réussir.
En ce qui concerne les mémoires et les thèses (Fac.de Médecine) elles sont soutenues
publiquement et conditionnent l’obtention d’une licence ou un doctorat en médecine moyennant une
réussite à 60% de note minimale.
9.4.2. Evaluation du rendement externe.
L’évaluation de ce type de rendement n’est pas aisée à réaliser par le fait qu’il n’y a pas de
définition claire de profil de sortie pour chaque unité de formation.
En plus, l’estimation des performances professionnelles est rendue difficile par le fait que bon
nombre de lauréats de l’Enseignement Supérieur ne travaillent pas nécessairement dans les domaines
correspondant à leurs études, exception faite des lauréats des Grands Séminaires, de l’ENAPO et de
l’ISCAM.
9.5. Adéquation entre le nombre des diplômés dans les différents domaines de formation
et les besoins d’emploi.
Au Burundi, il n’y a pas d’adéquation formation-emploi exciplicite. D’une manière générale,
les candidats sont contraints de suivre les filières existantes sur place et l’Etat reste le principal
consommateur des ressources humaines.
9.6. Chômage des diplômés : raisons et catégories les plus touchées.
36
On ne peut pas parler des chômeurs proprement dits dans les rangs des diplômés de
l’Enseignement Supérieur du Burundi; les rares cas qui se déclarent comme tels sont ceux qui attendent
les emplois plus rémunérateurs que ceux qui leur sont proposés.
9.7. Données caractérisant le phénomène de la « fuite des cerveaux ».
Le phénomène de la « fuite des cerveaux » au sens propre du terme n’est pas significatif au
Burundi.
9.8. Dispositifs particuliers concernant la reconnaissance des études et des diplômes
de l’Enseignement Supérieur.
En matière des questions relatives à l’équivalence et à la reconnaissance des études, des
certificats, des diplômes et autres titres d’Enseignement supérieur, le Burundi se réfère aux
conventions bilatérales et régionales. Nous pouvons mentionner à ce sujet celle d’ARUSHA adopté le
5 décembre 1981 et la création du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur
(Cames).
Dans ce même ordre d’idées, il a été Créé, depuis 1966, une commission dénommée
« Commission Nationale d’équivalence des diplômes, titres scolaires et universitaires. Elle a pour
mission de donner un avis sur l’équivalence des diplômes et titres délivrés par les universités, écoles et
instituts étrangers, par rapport aux diplômes ou titres nationaux ou étrangers, reconnus par le Burundi.
Elle est interministérielle.
Au niveau de l’enseignement supérieur organisé sur place notamment à l’Université du
Burundi, un diplôme est reconnu quand il est entériné.
En effet, il existe des textes juridiques relatifs à l’entérinement des diplômes depuis 1993. Cette
activité se fait par commission, les membres sont nommés par ordonnance ministérielle.
Cette commission a pour rôle de vérifier et de constater que les diplômes soumis à son
examen ont été délivrés dans le respect de toutes les perpectives légales et réglementaires applicables à
la collation des grades académiques.
10. Moyens d’instruction, équipement Infrastructure
10.1. Suffisance, Insuffisance des manuels scolaires et d’autres moyens d’instruction y compris
les ordinateurs.
37
Au niveau de l’enseignement primaire, la politique en matière de livres scolaires est de
disponibiliser un livre pour 2 élèves pour les matières dont la programme prévoit un livre pour élèves
(Kirundi et Français) et de disponibiliser un fichier du maître pour toutes les autres matières. L’idéal
serait évidemment que chaque élève puisse disposer de son livre pour le plus de matières possibles,
afin qu’il puisse même les emporter et travailler à la maison.
En dehors des autres matériels indispensables comme les cartes murales, les planches didactiques, les
dictionnaires pour les langues étrangères, on ne peut pas à proprement parler de l’existence d’autres
moyens d’instruction. Les ordinateurs, les moyens audiovisuels sont quasiment inexistants dans les
écoles, et là où ils existent, leur exploitation à des fins pédagogiques n’est pas très significative.
Pour l’enseignement secondaire et technique, on peut là aussi considérer que les livres sont
insuffisants, puisque 2 élèves se partagent en principe un livre / matière, et que le rythme de
production des livres n’a pas suivi celui de la multiplication des écoles. Aussi, à cause de la crise,
plusieurs livres ont été détruits.
Pour les autres moyens d’instruction, la plupart d’établissements d’enseignement secondaire
et technique disposent d’un ensemble télévisuel qui peut être exploité à des fins d’enseignement.
Que ce soit au niveau primaire, secondaire et technique, les livres sont subventionnés par l’Etat.
10.2. Production et importation de manuels scolaires pour différents niveaux d’enseignement.
Au niveau primaire, la production de manuels scolaires se fait entièrement sur place, de la
conception à la distribution, en passant par la fabrication, et cela grâce à la subvention de l’Etat, à la
contribution des parents ( + 1/2 dollar US. par élève/an) et l’aide bilatérale et multilatérale.
L’importation ne concerne à ce niveau que le papier et autres matières fongibles.
Au niveau de l’enseignement secondaire et technique, quelques titres sont produits sur place,
mais l’essentiel des manuels qui y sont utilisés sont importés, essentiellement de Belgique et de France.
10.3. Suffisance / Insuffisance des locaux, des transports, des cuisines scolaires,
de l’hébergement en pension, etc...
Que ce soit au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, on ne peut pas dire que les
locaux sont suffisants, puisqu’on assiste à une double vacation des locaux au niveau primaire et à un
sureffectif dans les classes au niveau secondaire.
38
De même, on ne peut parler de la suffisance ou non des transports dans les écoles, puisque ceux-ci
n’existent et ne sont indispensables pratiquement que dans la capitale du pays; les écolier et les élèves
se rendant à l’école la plus proche de leur résidence et à pied.
Sur ce qui concerne les cuisines scolaires, ils n’existent pas au niveau primaire et ne sont
probablement pas nécessaires si on fait référence aux repas qui devraient être pris à l’école quand les
enfants sont obligés d’y passer la journée. En effet, à cause de la double vacation, le premier groupe
termine les classes à la mi-journée et peut rentrer déjeuner à la maison et le groupe suivant vient après
le déjeuner.
Le problème des cuisines scolaires se pose alors au niveau secondaire dans les collèges
communaux, mais là aussi certains s’organisent pour fournir un repas aux élèves moyennant une
contribution de ceux-ci.
L’hébergement en pensions n’existe pratiquement pas au niveau de l’enseignement primaire.
Au niveau secondaire et technique, il existe un système d’internat qui tend à être progressivement
supprimé, (c’est déjà pratiquement le cas dans quelques écoles de la capitale) afin d’augmenter la
capacité d’accueil de ces écoles (les frais d’entretien des élèves internes étant économisés pour
transformer les internats en salles de classe pour accueillir plus d’élèves à ce niveau-là). Il sera
toutefois difficile de supprimer à plus ou moins court terme le système dans les écoles secondaires
implantées en milieu rural, hormis les collèges communaux qui sont par définition à vocation externe,
parce qu’ils n’accueillent théoriquement que des enfants qui habitent à proximité de l’école.
11. Education non-formelle.
11.1. Types d’établissements et de programmes et effectifs concernant en particulier :
- les cours d’alphabétisation;
- les cours destinés aux enfants de la rue;
- les programmes communautaires;
Au Burundi, plusieurs Ministères et organisations non gouvernementales s’occupent d’une
façon ou d’une autre de l’Education non-formelle. Au fur des temps, un besoin de coordination s’est
fait sentir et avant la crise, toute l’éducation non formelle au niveau public dépendait exclusivement du
Ministère de la Jeunesse, de l’artisanat et des métiers. Avec la crise et la « convention de
39
gouvernement », le volet « alphabétisation » est encore retournée au Ministère de l’éducation, de
l’enseignement de base et de l’alphabétisation des adultes, tandis que d’autres volets sont restés dans
les autres Ministères, au même moment que d’autres initiatives autonomes naissaient.
Concernant les cours d’alphabétisation, il y a lieu de distinguer des établissements publics et
privés, ciblant tous des adultes ou des jeunes ayant dépassé l’âge de fréquenter l’école. Ces centres
publics ou privés d’alphabétisation bénéficient au même titre d’un encadrement gratuit du « Service
National d’alphabétisation » dépendant du Ministère de l’éducation, de l’enseignement de base et de
l’alphabétisation des adultes en ce qui concerne la fourniture du matériel et le suivi pédagogique.
Les programmes de lecture - écriture et de calcul pour l’alphabétisation, ainsi que les séances
d’animation destinés aux alphabétisants insistent beaucoup sur les caractère fonctionnel renforcé du
reste par les activités de post-alphabétisation axées essentiellement sur la publication et la diffusion
d’un journal rural, ainsi que, compte-tenu de la situation de crise, des articles sur les droits de l’homme
et l’éducation à la paix.
Il est difficile de disposer d’effectifs fréquentant les cours d’alphabétisation fiables pour le moment, à
cause de l’insécurité qui a prévalu dans le pays et qui n’a pas rendu facile les descentes sur terrain pour
la collecte de données.
En ce qui concerne les enfants de la rue et d’autres enfants défavorisés, les centres qui les
accueillent, qui ont tendance à se multiplier avec la crise (outre ceux aidés par les pouvoirs publics,
Projet ASSER, Projet enfants-soleil, OPDE, d’autres associations voient le jour pour s’occuper des
orphelins de la crise, des orphelins de SIDA, etc..) leur proposent, quand ils sont encore en âge
scolaire, des programmes scolaires similaires à ceux suivis dans l’enseignement public ou les font
inscrire à l’école primaire publique la plus proche. Ceux qui ne peuvent plus fréquenter l’école suivent
des cours d’alphabétisation et s’initient à des métiers manuels ou à l’artisanat en vue de pouvoir
s’insérer plus tard dans la vie.
A côté de cela, il existe des émissions à la radio, initiées par différents Ministères, destinés pour la
plupart à la population analphabète et poursuivant divers objectifs comme l’amélioration de la
production agricole,
- l’amélioration de l’habitat, la lutte contre les maladies, comme les MST, les maladies diarrhéiques,
qui rentrent dans le cadre de l’éducation non-formelle.
12. Situation du personnel enseignant.
12.1. Effectifs des enseignants exerçant aux différents niveaux et types d’éducation selon
le niveau de leurs diplômes (premier, second, troisième degré) et leur formation
pédagogique;
Au niveau de l’enseignement primaire, nous avons 10.146 enseignants dont 5.085 hommes,
5.061 de sexe féminin. A peu près 8.000 ont une qualification pédagogique pour enseigner à l’école
primaire.
40
Au Burundi, sont considérés comme qualifiés pour enseigner au primaire des personnes ayant un
niveau de formation de 7 ans cycle inférieur des humanités + un cycle de formation générale et
pédagogique de 4 ans, et qui acquièrent un diplôme appelé D7.
Une formation de 4 ans du tronc commun + un cycle de formation de 2 ans après laquelle ils acquièrent
un diplôme appelé D6.
Une formation de 3 ans (cycle inférieur des humanités + 1 année de formation pédagogique après
laquelle ils acquièrent un diplôme dit D4.
Tous ces enseignants peuvent sans distinction enseigner de la 1ère à la 6ème année du primaire.
Les diplômés de 7 ans et de 6 ans sont même souvent sollicités pour enseigner au secondaire, surtout
dans la partie « Collège ». Une bonne partie du personnel qualifié enseignant des collèges communaux
sont qualifiés pour enseigner uniquement au primaire.
Au niveau de l’enseignement secondaire, nous avons 1.350 enseignants. Ce chiffre inclue également
les enseignants non-qualifiés oeuvrant au secondaire. Pour enseigner au secondaire, sont considérés
comme qualifiés les personnes détenteurs d’un diplôme universitaire, allant du diplôme de l’IP (Institut
Pédagogique: c’est-à-dire 2 ans après les Humanités) à celui de licence et d’ingéniorat dans les
différentes matières enseignées au secondaire.
Au niveau primaire et secondaire, il faut noter l'insuffisance du personnel, qualifié ou non, aggravée
ensuite par le départ massif des enseignants Rwandais après le changement de pouvoir à Kigali en
1994, et la situation d’insécurité qui a prévalu dans le pays et qui ne permettait pas un accès libre et
sécurisant à tout le monde dans toutes les écoles.
12.2. Charge de travail des enseignants aux différents niveaux d’enseignement.
(nombre moyen d’heures/ semaine consacrées à l’enseignement en classe et aux autres
activités pédagogiques); normes prévues par la législation nationale et réalité.
Au niveau primaire, la charge horaire par enseignant est de 87 séances variant de 30 à 45
minutes / jour, ce qui équivaut à 40 séances par semaine. Il faut noter toutefois que depuis 1982, il est
pratiqué, pratiquement sur tout le territoire national, une double vacation des locaux et des maîtres.
Pour voir la véritable charge horaire, par enseignant, il faudrait multiplier par 2 la charge horaire
hebdomadaire puisque un enseignant occupe 2 groupes d’élèves.
Au niveau secondaire, la charge horaire hebdomadaire minimale de chaque enseignant est de
18 séances de 50 minutes chacune. Mais en réalité, avec l’insuffisance du personnel enseignant sur le
plan quantitatif, la charge horaire hebdomadaire dépasse les 20 heures et peut même dépasser
largement les 20 heures pour les enseignants des matières dites scientifiques.
12.3. Conditions de travail et d’emploi du personnel éducatif, et en particulier des femmes
(salaires, modes de recrutement, ratios élèves / enseignant, possibilités de promotion
41
et de formation continue, aide pédagogique en cours de service, etc...)
Au niveau primaire et secondaire, les conditions de travail et d’emploi, sont déterminés par le
statut de la Fonction publique, qui ne reconnaît pas des avantages particuliers à accorder au personnel
enseignant, Le résultat est qu’il y a tendance à déserter la carrière enseignante à tous les niveaux
d’enseignement, exception faite de l’enseignement supérieur où les conditions sont plus acceptables. Il
n’y a pas de ségrégation basée sur le sexe quant aux conditions de travail et d’emploi, le principe étant
qu’à diplôme égal, les conditions de recrutement et de rémunération sont les mêmes.
Les recrutements ne se font pas sur concours, mais sur dossiers, et les affectations respectent autant
que possible les préférences des candidats au poste d’enseignant en ce qui concerne les localités et eu
égard aux besoins en personnel des différentes écoles.
En ce qui concerne le ratio élèves / enseignants, il est de 80 élèves / maître au niveau primaire, si on
tient en considération la double vacation. Ce critère est pas tenu en considération au niveau secondaire
et technique étant donné qu’un même enseignant n’est sollicité pour différentes classes de différents
niveaux.
Au niveau primaire et secondaire, on ne peut pas parler de possibilités de promotion et de formation
continue. Mentionons toutefois que les chefs d’établissements primaires et secondaires sont choisis
dans le personnel enseignant du niveau concerné, mais là encore, il n’existe pas de critères objectifs
préétablis pour accéder à ce genre de promotion. La promotion des enseignants vers d’autres carrières
administratives (Chefs de Zones, Administrateurs de Communes, Gouverneurs de Provinces,
Ministres) est assez fréquente eu égard au nombre élevé de qualification par rapport à d’autres corps de
métiers.
En ce qui concerne l’aide pédagogique apporté aux enseignants en cours de service, il y a lieu
de mentionner les séminaires de recyclage ou de remise à niveau organisés par les Bureaux
pédagogiques s’occupant des différents niveaux : bureau d’études des Programmes de l’enseignement
secondaire (BEPES) pour le secondaire, Bureau d’études de l’enseignement téchnique (BEET) pour
l’enseignement technique, Bureau d’éducation rurale (BER) pour l’enseignement primaire. Ces
séminaires de formation sont souvent organisés avec l’aide bilatérale ou multilatérale.
12.4. Réglements concernant la situation et le statut social et professionnel du personnel
enseignant et mesures adoptées pour leur amélioration.
De manière générale, on ne peut pas parler de l’existence de réglements concernant la
situation et le statut social et professionnel du personnel enseignant au Burundi.
Malgré quelques mesures concrètes visant à améliorer le sort de l’enseignant, comme la création,
depuis 1985, du Fonds de solidarité des travailleurs de l’enseignement, destiné à venir en aide aux
enseignants en difficulté (besoins de crédits d’urgence et de crédit d’équipements) le statut social et
professionnel de l’enseignant n’attire pas beaucoup de monde, et comme dit plus haut, le personnel
enseignant a plutôt tendance à déserter la carrière enseignante. Même les lauréats des établissements de
42
formation d’enseignants ne se bousculent pas pour être recrutés comme enseignants et ne se résignent
à embrasser la carrière enseignante qu’en dernier ressort.
Notons toutefois qu’un statut spécial des enseignants, visant à motiver davantage le personnel
enseignant tant du primaire que du secondaire, est en cours de discussion entre les partenaires en la
matière.
13. Formation initiale et continue du personnel éducatif.
13.1. Effectifs dans les établissements de formation de différents types.
Rôle des universités dans la formation des enseignants.
Les établissements de formation pour les enseignants qualifiés du primaire sont constitués
uniquement par les anciennes écoles de formation d’instituteurs aujourd’hui dénommées Lycées
Pédagogiques. Environ 800 personnes par an sortent qualifiés pour enseigner au primaire, mais ils ne
se présentent pas tous pour être recrutés comme enseignant du primaire. Pour le moment, les
établissements de formation pédagogique totalisent 1.466 élèves dans les classes terminales. Pour les
établissements de formation pour l’enseignement secondaire, l’Université du Burundi joue un rôle
prépondérant. En effet, la plupart d’enseignants qualifiés oeuvrant dans les écoles secondaires du pays
sont sortis des différentes facultés de l’Université du Burundi.
Pour le moment, les facultés préparant à l’enseignement (LSH, PSE, Sciences, I.PA) totalisent 1.609
étudiants.
13.2. Qualifications requises pour enseigner aux différents niveau d’enseignement.
Une partie de cette question a été traité au 12.1. Toutefois pour le moment, seuls les Lycées
pédagogiques délivrent des diplômes requis pour l’enseignement primaire. Pour enseigner au
secondaire et à l’enseignement technique, une formation initiale à la maîtrise des matières, de niveau
post-secondaire, dans un établissement d’enseignement supérieur est requise. Pour enseigner dans les
établissements d’enseignement supérieur, un diplôme universitaire (d’un minimum de niveau Licence)
est exigé pour être éligible au poste d’assistant et pouvoir bénéficier plus tard d’une bourse de
formation de 3ème cycle.
La formation relative à la maîtrise des matières est complétée généralement par une formation dans le
domaine pédagogique et méthodologique.
13.3. Composantes des programmes de formation initiale des enseignants relatives :
a) à la Maîtrise des matières
b) à la compétence pédagogique et méthodologique
c) à la capacité de développer des relations humaines.
43
Au niveau des composantes des programmes de formation initiale des enseignants du
primaire, relative à la maîtrise des matières, il y a lieu de noter que la formation initiale des enseignants
commence après le tronc commun des humanités.
Au niveau des classes du Lycée pédagogique, une importance est mise sur la maîtrise des matières
enseignées au primaire en même temps qu’on insiste sur la compétence pédagogique et
méthodologique.
Au niveau secondaire, les enseignants sortent en principe des facultés et instituts à vocation
d’enseignement.
d) S’agissant des éléments de programme relatifs à l’éducation à la citoyenneté,
à l’éducation interculturelle, aux valeurs, à l’environnement, à la santé, à la population.
C'est plutôt au cours de la formation continue dans le cadre de projets précis que ces éléments
sont inculqués aux enseignants. L’éducation aux nouvelles technologies de communication et au
développement durable est plutôt très récente au Burundi. Ce n’est donc pas une réalité. Ceci vaut pour
des enseignants des 3 niveaux d’enseignement (primaire, secondaire et supérieur).
Les réflexions qui sont menées actuellement dans le cadre de l’Analyse globale de l’Education sont
dans le sens d’enrichir les contenus éducatifs par ces nouvelles attentes.
13.4. Système de formation en cours de service et de perfectionnement des enseignants.
Au niveau primaire ou secondaire, il existe un système de formation en cours d’emploi, assuré
principalement, en ce qui concerne le primaire par le Bureau d’éducation rurale (BER) et pour le
secondaire et l’enseignement technique par le Bureau d’études des programme de l’enseignement
secondaire et par le Bureau d’études de l’enseignement technique (BEET) et le bureau d’études des
programmes de l’enseignement secondaire (BEPES).
Les stages organisés par la BER concernent tout le personnel enseignant du primaire : les
inspecteurs, les directeurs et les enseignants et se déroulent généralement dans des centres régionaux
de pédagogie et de documentation (CRPD) au nombre de 15. Ils sont dans tout le pays et créés à cette
fin. Les stages à l’intention des enseignants du secondaire peuvent se déroulent également dans ces
centres, mais en pratique ils se déroulent au sein du BEPES ou du BEET.
Ces formations ont pour objectif soit de rendre plus compétents les enseignants dans les matières qu’ils
dispensent ou alors de les initier à de nouvelles méthodes et techniques d’enseignement. Les
enseignants du secondaire peuvent également bénéficier des stages de longue durée à l’étranger.
44
En plus de ces perfectionnements en cours d’emploi sous forme de stages, il existe pour le primaire
une tranche hebdomadaire de radio pour une émission scolaire à l’intention des enseignants, reprenant
en général les messages et les directives méthodologiques du BER.
13.5. Formation des Chefs d'établissements, des Inspecteurs, des Conseillers pédagogiques
et du personnel para-enseignant.
En général, ce genre de personnel n’a pas une formation spécifique autre que celle du
personnel enseignant. En effet, que ce soit au primaire ou au secondaire, les chefs d’établissements, les
inspecteurs, les conseillers pédagogiques, sont choisis parmi le personnel enseignant par l’autorité
compétente sur base des dossiers des intéressés et en tenant compte de leur performance comme
enseignants.
14. Recherche Relative à l’Education.
14.1. Objectifs, domaines de recherche (pédagogie, psychologie, sociologie, etc.)
Il n’existe pas de recherche en éducation organisée comme tel.
Les Bureaux pédagogiques qui sont des organes de conception et de contrôle de la qualité des
programmes de l’Enseignement Secondaire général (bureau d’études des programmes de
l’Enseignement Secondaire : BEPES), de l’Enseignement Technique (Bureau d’Etude de
l’Enseignement Technique : BEET) et de l’Enseignement Primaire (Bureau d’Education Rurale :
BER) poursuivent des objectifs de recherche en éducation pour le maintien et la consolidation de la
qualité de l’Enseignement par le biais de la remise en question permanente des curricula.
• Des travaux de recherche ponctuellement organisés par les Ministères ayant l’éducation dans leurs
attributions permettent d’évaluer les indicateurs de performance du système éducatif dans son
ensemble.
• Au niveau de l’Enseignement Supérieur, les Facultés en général et la Faculté de Psychologie et
Sciences de l’Education en particulier, dirigent des travaux sous forme de mémoires et de Thèses
qui constituent des compléments de recherche dans le domaine de l’Education, surtout sur les
questions spécifiques telles la législation et l’administration de l’Education.
15. Coopération bilatérale, régionale, internationale.
15.1. Données relatives aux échanges d’élèves, d’enseignants, de chefs d’établissements
et de chercheurs en éducation avec les pays étrangers.
Concernant les échanges d’Etudiants, il y a dans le cadre sous-régional et par grâce au
CELAB (Centre d’études des langues au Burundi).
• Echange d’étudiants des Pays de l’Afrique de l’Est et Centrale qui se rendent au Burundi pour se
perfectionner en Français. Des Etudiants burundais du Département des Langues et Littératures
45
anglaises se rendent quant à eux dans les Pays anglophones de l’Afrique de l’Est pour parfaire leurs
connaissances en Anglais.
• D’autres Etudiants burundais obtiennent des bourses principalement pour les études de 3ème cycle
dans les Pays de l'Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada), d’Europe occidentale, (France,
Belgique, Allemagne, Grande Bretagne) d’Europe orientale et d’Asie (Féd. de Russie, Chine).
• Dans le cadre de la coopération multilatérale, des organismes comme l’UNESCO, l’UNICEF, la
FAO, l’OMS, le PNUD, le FNUAP, le PNUE, la Banque Mondiale financement des bourses de
stages ou d’Etudes pour des étudiants et cadres burundais conformément aux accords de
coopération pour l’exécution de projets commun de coopération.
• S’agissant des échanges d’Enseignants, de chefs d'établissements et de chercheurs en éducation,
exception faite des échanges dans le cadre de la coopération interuniversitaire entre l’Université du
Burundi et les Universités Africaines (A.U.A), le Cames, les Universités francophones (AUPELF),
les Universités Européennes et Américaines, il n’existe presque pas d’échanges au niveau primaire
et secondaire tant sur le plan régional, bilatéral qu’international.
15.2. Types et efficacité des Programmes d’échanges.
Comme dit plus haut, les programmes d’échanges sont plus efficaces au niveau de
l’Enseignement Supérieur.
Par contre ces échanges sont nuls au niveau de l’Enseignement de base, de l’Enseignement secondaire
et technique.
L’UNESCO pourrait développer ce type d’échanges entre ses Etats membres, comme elle l’adéjà
entreprise dans le Supérieur grâce aux programmes UNITWIN et chaires Unesco.
15.3. Besoins urgents en matière d’éducation pour lesquels l’aide étrangère serait très
appréciée.
Hormis les questions de moyens matériels et financiers (pour se développer, le système
éducatif burundais a besoin de moyens financiers et humains énormes), l’aide étrangère pourrait porter
notamment sur :
- le diagnostic du système éducatif burundais en vue de sa réhabilitation.
- la formation des évaluateurs et planificateurs de l’Education.
- la formation initiale et continue des formateurs à tous les niveaux
16. Problèmes, obstacles, difficultés dans le développement de l’éducation,
perspectives d’avenir.
16.1. Problèmes, Obstacles et Difficultés.
Actuellement le système éducatif burundais subit les conséquences néfastes de la crise : c’est
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le problème majeur. Les indicateurs de performance ne sont plus connus, encore moins fiables. Les
données ne sont pas disponibles par suite de la crise. Si la crise persiste, aucune réforme, aucune
amélioration ne peut être entreprise.
16.2. Perspectives
Si les problèmes liés à la crise sont résolus, les perspectives pourraient tourner autour des axes
suivants :
- Améliorer la qualité de l ’Education.
- Améliorer l’accès à l’éducation
- mieux définir les finalités et les priorités de l’Education à tous les niveaux.
- Améliorer les conditions de travail de l’Enseignant
- Impliquer davantage des partenaires intérieurs et extérieurs à l’oeuvre d’éducation.
- doter le système de moyens humains et financiers suffisants.
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17. Références Documentaires. 1. Politique Sectorielle du Ministère de l’Enseignement Secondaire, Supérieur et de la Recherche
Scientifique, inédit 2. Politique Sectorielle du Ministère de l’Enseignement de base de l’Alphabétisation des Adultes,
inédit. 3. Analyse globale de l’Education au Burundi, inédit. 4. Recueil de lois et règlements scolaires de l’enseignement primaire et secondaire, Bujumbura
octobre 91 5. Burundi, Rapport annuel sur la coopération au Développement, 1994 - PNUD, Bujumbura,
Décembre 1995 6. Etude institutionnelle et financière de l’Université du Burundi, Tome II : Résumé et
recommandation, Bujumbura, 1995. 7. Rapport des journées de réflexion sur la planification des ressources humaines au niveau de
l’Enseignement Supérieur. 8. Annuaire statistique de l’enseignement supérieur. 9. Recueil des Lois et textes réglementaires relatifs à la reconnaissance et l’équivalence des diplômes,
titres scolaires et Universitaires au Burundi, Bujumbura, Mars 1994. 10. Constitution de la République du Burundi, Mars 1992. 11. Développement de l’Education, 1989-90 : Rapport national du Burundi, Bujumbura, Août 1990. 12. Développement de l’Education : 1990-92 , Rapport National du Burundi, Bujumbura, Août 1992. 13. Projet de Loi portant statut spécial des personnel du secteur de l’Enseignement, Bujumbura,
octobre 1995 14. Etude Institutionnelle et financière de l’Université du Burundi, Tome I, Bujumbura, 1995 15. Statistiques scolaires : Annuel 1992-93, bureau de la Planification de l’Education; Bujumbura,
Juillet 1993. 16. Commission Nationale du Burundi pour l’UNESCO, Revue d’information n°17, Bujumbura ,
Janvier 1995. 17. Programmes des écoles primaire du Burundi.
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