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1 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national sur le Développement du système éducatif burundais présenté lors de la 43 è session de la CIE en 1992, la situation économique, sociale et politique du Pays n’a cessé de se détériorer : En témoigne le non publication du rapport national pendant la 44 ème session de la Conférence Internationale de l’Education (CIE), tenue en octobre 1994. Le Burundi, Pays enclavé de dimension réduite (27, 834 km²) est peuplé de 5,8 millions d’habitants en 1993. La densité démographique y est une des plus élevées d’Afrique et s’élève à 215 hab/Km². La croissance démographique est préoccupante. Le taux annuel est estimé à 2,9% pour la décennie 1990- 2000. La population burundaise est très jeune : 64% des burundais ont entre 0 et 24 ans. La natalité est très élevée avec un taux brut de 45% en 1993 tandis que l’indice général de fécondité est de 6,7 enfants par femme. Le taux de mortalité se situe autour de 15% et l’espérance de vie moyenne est de 51 ans. Le secteur agricole occupe 92% de la population active. Entre 1984 et 1994, la croissance moyenne du PIB est de 3,09%. En 1993, la dette extérieure atteint 49,6% du PNB. Avec un PNB estimé à 180$/hab. en 1993 le Burundi se classe parmi les Pays les plus pauvres du Monde. Cette situation s’est évidemment empirée avec la crise d’octobre 1993. L’adoption le 5 Février 1991 de la charte de l’Unité Nationale ainsi que l’adoption de la constitution du Burundi le 9 Mars 1992 fait entrer le pays dans le multipartisme. L’assassinat, le 21 Octobre 1993 du 1 er Président élu au suffrage universel plonge le Burundi dans une crise socio-politiques sans précédent. Elle remet en cause les chances d’amélioration des conditions socio-économique des burundais. En effet, des massacres à grande échelle causent de nombreux sinistrés: Des orphelins et des veufs, des déplacés intérieurs et des réfugiés. Le nombre des orphelins est estimé à 17.600, les déplacés sont plus de 200.000 personnes. Tandis que les réfugiés consécutifs à la crise d’octobre 1993 dépassent 140.000 personnes en 1994. Tous les indicateurs sociaux montrent une détérioration remarquable des services sociaux. Plus de 80% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté et plus de la ½ des Burundais n’atteignent pas un revenu annuel de 90$ USA par tête. L’espérance de vie à la naissance a baissé. Le système national de santé fonctionne à 7% de sa capacité d’avant la crise. Le système éducatif a également souffert de la crise. La capacité d’accueil, qui s’était développée sur le territoire national connaît une sérieuse réduction des effectifs et une détérioration de la qualité avec la crise . En 1992-93, les écoles publiques et privées du Burundi enregistrent 649.999 élèves du primaire, 48.851 élèves de l’enseignement secondaire et pédagogique ainsi que 5.505 dans l’enseignement secondaire technique.

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1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif.

Depuis le dernier rapport national sur le Développement du système éducatif burundais présenté lors

de la 43è session de la CIE en 1992, la situation économique, sociale et politique du Pays n’a cessé de

se détériorer : En témoigne le non publication du rapport national pendant la 44ème session de la

Conférence Internationale de l’Education (CIE), tenue en octobre 1994.

Le Burundi, Pays enclavé de dimension réduite (27, 834 km²) est peuplé de 5,8 millions d’habitants en

1993. La densité démographique y est une des plus élevées d’Afrique et s’élève à 215 hab/Km². La

croissance démographique est préoccupante. Le taux annuel est estimé à 2,9% pour la décennie 1990-

2000.

La population burundaise est très jeune : 64% des burundais ont entre 0 et 24 ans. La natalité est très

élevée avec un taux brut de 45% en 1993 tandis que l’indice général de fécondité est de 6,7 enfants

par femme. Le taux de mortalité se situe autour de 15% et l’espérance de vie moyenne est de 51 ans.

Le secteur agricole occupe 92% de la population active.

Entre 1984 et 1994, la croissance moyenne du PIB est de 3,09%. En 1993, la dette extérieure atteint

49,6% du PNB. Avec un PNB estimé à 180$/hab. en 1993 le Burundi se classe parmi les Pays les plus

pauvres du Monde. Cette situation s’est évidemment empirée avec la crise d’octobre 1993.

L’adoption le 5 Février 1991 de la charte de l’Unité Nationale ainsi que l’adoption de la constitution

du Burundi le 9 Mars 1992 fait entrer le pays dans le multipartisme.

L’assassinat, le 21 Octobre 1993 du 1er Président élu au suffrage universel plonge le Burundi dans une

crise socio-politiques sans précédent. Elle remet en cause les chances d’amélioration des conditions

socio-économique des burundais. En effet, des massacres à grande échelle causent de nombreux

sinistrés: Des orphelins et des veufs, des déplacés intérieurs et des réfugiés. Le nombre des orphelins

est estimé à 17.600, les déplacés sont plus de 200.000 personnes. Tandis que les réfugiés consécutifs à

la crise d’octobre 1993 dépassent 140.000 personnes en 1994.

Tous les indicateurs sociaux montrent une détérioration remarquable des services sociaux. Plus de

80% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté et plus de la ½ des Burundais n’atteignent

pas un revenu annuel de 90$ USA par tête. L’espérance de vie à la naissance a baissé.

Le système national de santé fonctionne à 7% de sa capacité d’avant la crise.

Le système éducatif a également souffert de la crise. La capacité d’accueil, qui s’était développée sur le

territoire national connaît une sérieuse réduction des effectifs et une détérioration de la qualité avec la

crise .

En 1992-93, les écoles publiques et privées du Burundi enregistrent 649.999 élèves du primaire,

48.851 élèves de l’enseignement secondaire et pédagogique ainsi que 5.505 dans l’enseignement

secondaire technique.

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En 1994-95, les élèves inscrits au primaire diminuent de 167.009 enfants soit à peu près 25%, alors

que le corps enseignant est réduit de 3,4%. Cette situation ne fait que limiter les chances d’accès à

l’Education pour bon nombre d’enfants. Au niveau Secondaire et Supérieur, il y a eu un départ non

négligeable des élèves et Etudiants des Internats et des Campus. Certaines écoles primaires et

secondaires restent toujours fermées suite à la situation d’insécurité qui prévaut dans le pays.

Quant à la qualité, le système éducatif burundais connaît déjà des inadéquations , des

dysfonctionnements et inadaptations même avant la crise, tels que la finalité de l’école primaire, la

professionnalisation de l’enseignement secondaire, l’Accès et l’équité, la revalorisation de la carrière

enseignante, l’amélioration des infrastructures, matériel didactique et équipements pour tout le système

éducatif, l’introduction de nouveaux curricula intégrant l’Education aux valeurs et à la citoyenneté

ainsi que la diversification des filières de l’Enseignement Supérieur face à la situation de l’emploi.

Ces Phénomènes qui en temps normal sont dus à la croissance d’un système éducatif, ont été aggravés

par la crise qui a consacré la destruction des infrastructures, matériels didactiques et équipements , la

balkanisation dans les écoles, le départ des enseignants étrangers (Rwandais et Zaïrois), et Nationaux

(réfugies). La qualité de l’Education en a terriblement souffert et actuellement il est très difficile

d’évaluer les conséquences incalculables qu’ a eu la crise sur le système. En tout état de cause, il s’agit

d’un système qu’il s’avère urgent de restaurer.

2. Politiques et réformes éducatives.

2.1. Principes et objectifs généraux de l’Education.

2.1.1. Au niveau de l’Education de base, les objectifs poursuivis sont les suivants :

- Permettre l’acquisition des connaissances fondamentales susceptibles d’aider l’enfant à participer à

l’effort collectif visant l’épanouissement de ses potentialités, l’amélioration de ses conditions de vie

ainsi que le développement économique et social de la Nation.

- Assurer l’acquisition d’une éducation de base solide préparatoire à la formation post-primaire apte à

fournir au Pays des cadres moyens et des ouvriers qualifiés répondant aux impératifs de

développement du Pays.

- Assurer aux jeunes scolarisés une formation civique, morale et intellectuelle propres à favoriser une

conscience aiguë des réalités nationales et à les amener à oeuvrer pour le développement socio-

économique du Pays et la promotion de la culture nationale.

- Assurer la Scolarisation Universelle et l’éducation de base pour tous sans aucune discrimination.

- Organiser, coordonner et orienter toutes les activités d’alphabétisation des adultes, d’éducation à la

paix et d’éducation non formelle.

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- Asseoir un programme pratique et bien défini en matière d’éducation non formelle et de post-

alphabétisation pour un développement communautaire participatif et intégré.

- Assurer une évaluation régulière de l’action de formation et d’éducation de base dans l’intérêt d’un

développement harmonieux du système éducatif burundais.

2.1.2. Au niveau de l’Enseignement Secondaire, Pédagogique, Technique et de l’Enseignement

Supérieur, les objectifs et principes poursuivis sont:

- Elaborer, planifier et exécuter la politique nationale en matière d’enseignement Secondaire, Supérieur

et de la Recherche Scientifique.

- Former les cadres techniques moyens et les cadres Supérieurs répondant aux besoins du Pays.

- Elaborer un plan d’encadrement pédagogique, technique, civique et moral au niveau Secondaire et

Supérieur de l’Education.

- Promouvoir l’Education aux valeurs humaines et à la citoyenneté.

- Organiser au niveau le plus élevé la formation des futurs cadres en développant une politique de

coopération internationale en matière de formation universitaire et post-universitaire.

- Promouvoir l’Enseignement Secondaire et Supérieur privés.

- Promouvoir la recherche Scientifique en tant qu’outil du développement socio-économique du Pays.

2.2. Textes de lois et autres règlements fondamentaux relatifs à l’Education.

Il existe un « Recueil des lois et règlements scolaires publié en octobre 1991 concernant les niveaux

primaire et secondaire de l’Education. Ce recueil distingue les Actes législatifs des Actes

réglementaires.

Pour ce qui est des Actes législatifs, il y a :

- La Décret-loi n°1/025 du 13 Juillet 1989 portant réorganisation de l’Enseignement au Burundi, qui

fixe le cadre organique du système éducatif burundais et qui constitue la principale référence en

matière de législation scolaire à tous les niveaux. A côté de cette référence principale, il existe 2 autres

références à savoir :

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- La loi n°1/14 du 25 Mai 1983 sur la collation des grades académiques.

- La loi du 14 Juillet 1959 sur l’équivalence entre les certificats d’Etudes Secondaires, Post-

secondaires

et Supérieurs et les grades académique entre l’ex-congo belge (Zaïre), le Rwanda et le Burundi.

S’agissant des actes réglementaires, nous distinguons :

- Les actes réglementaires de portée générale qui concernent la réorganisation du Ministère de

l’Education scindé en deux Ministères, la création d’une commission d’équivalence des diplômes

et titres universitaire, la création du comité de coordination des activités pédagogique etc....

- Les actes réglementaires régissant l’enseignement primaire comme ceux relatifs à la création du cadre

des inspecteurs primaires, à l’institution et à l’organisation du concours national d’admission à

l’enseignement secondaire.

- Les actes réglementaires régissant l’Enseignement Secondaire comme celui qui régit le

fonctionnement

et l’organisation des Etablissements d’Enseignement Secondaire public.

- La Réglementation de l’Enseignement Supérieur par diverses ordonnances de nomination des

membres de la commission d’orientation à l’Enseignement Supérieur.

- La réglementation de l’Enseignement privé.

- Les actes réglementaires relatifs aux services d’appui.

En plus des Actes législatifs et réglementaires l’Etat du Burundi a signé respectivement avec l’Eglise

catholique et l’Eglise Adventiste des conventions portant sur les modalités de collaboration et de

coopération dans l’oeuvre d’éducation au Burundi (signées respectivement le 28 Février 1990 et le 14

Décembre 1990).

Tous ces instruments sont régulièrement complétés par des instructions importantes signées sous forme

de lettre-circulaire par les autorités gouvernementales ayant en charge le secteur de l’Education.

- S’agissant de l’Enseignement Supérieur Spécifiquement, il existe un recueil des lois et Textes

réglementaires relatifs à la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, titres scolaires et

universitaires, élaboré par le Département de l’Enseignement Supérieur en 1994.

- De façon générale le système éducatif burundais est régi par des lois et règlements qui par la poussée

des événements méritent actuellement adaptation.

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2.3. Plans / Programmes nationaux et Déclarations politiques en matière d’éducation.

La crise a perturbé les plans et programmes qui étaient en cours.

Néanmoins nous pouvons citer :

- La scolarisation universelle de tous les enfants en âge scolaire prévue pour l’an 2000.

- La démocratisation de l’Enseignement secondaire par la création de collèges communaux.

Actuellement il y a 156 collèges communaux (sur 123 communes existantes).

- La Suppression progressive du concours d’accès à l’enseignement Secondaire qui va de paire avec la

généralisation des collèges communaux.

- La Suppression progressive des internats pour augmenter la capacité d’accueil des écoles.

- L’encadrement pédagogique et civique des écoles pour favoriser la cohabitation des élèves et des

étudiants dans les écoles et sur les campus.

- La professionnalisation et le renforcement de l’Enseignement technique et professionnel.

- La révision de certains curricula (Histoire, Géographie, Sciences humaines, Français) par

l’introduction d’un programme d’Education à la paix.

- L’Amélioration de la gestion de l’Enseignement Supérieur et de la pédagogie universitaire en vue de

meilleures performances et rendements académiques.

- L’amélioration des conditions de vie et de travail des Enseignants en vue du maintien et de la

consolidation de la qualité de l’Enseignement à tous les niveaux.

Mais toutes ces perspectives ne sauraient être mises en oeuvre sans le préalable de la paix. La paix est

la condition de toutes les réformes et du développement futur du système Educatif burundais.

Actuellement l’urgence c’est de reconstruire et restaurer tout ce qui a été détruit, c’est de faire en sorte

qu’on puisse retrouver les niveaux de développement et de performance qu’ avait atteint le système en

1992-93.

2.4. Objectifs et principales caractéristiques des réformes en cours ou en préparation.

Les politiques sectorielles qui étaient les reflets des plans quinquennaux de développement

économique et social datent des années 1990. Le 6e plan quinquennal (1993-1998) qui était en

préparation a été mis en veilleuse grâce à la crise.

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Aujourd’hui la politique sectorielle du Ministère de l’Education de l’Enseignement de Base et de

l’Alphabétisation des Adultes, le décret de réorganisation du Ministère, la politique sectorielle du

Ministère de l’Enseignement Secondaire, Supérieur et Recherche Scientifique ainsi que le décret de

réorganisation du Ministère sont en voie d’être adoptés par le gouvernement.

- Parallèlement, une Analyse globale de l’Education, Etude conjointe confiée à l’Unicef et à l’Unesco

est en finition. Les conclusions et recommandations de cette analyse globale de l’Education serviront

de cadre pour les réformes qui seront entreprises dans le secteur de l’Education. Le document de

l’analyse globale servira également de document de référence pour le débat National sur les questions

fondamentales qui se posent au peuple burundais.

Quant aux politiques sectorielles et décrets de réorganisation, ils puiseront leur originalité et leur

nouveauté dans les conclusions et recommandations de l’Analyse globale de l’Education.

- Au niveau de l’Enseignement Supérieur, l’étude institutionnelle et financière de l’université du

Burundi est une analyse critique de la gestion Administrative, académique et financière de l’université

du Burundi. Elle propose des recommandations qui enrichiront l’Analyse globale de l’Education.

- Plusieurs autres commissions adhoc sont à pied d’oeuvre pour analyser des problèmes ponctuels ou

permanents tels le système d’évaluation, le système d’orientation scolaire, la discipline et la

cohabitation dans les écoles et sur les campus, la surexploitation des infrastructures et le manque de

matériel didactique ainsi que d’autres questions épineuses nées de la crise tels l’absence d’enseignant

en qualité et en quantité suffisantes.

- Un statut spécial des Enseignants qui donne des propositions concrètes concernant l’amélioration de

la condition Enseignante, gage du maintien de la qualité de l’Enseignement, est actuellement sous

examen par une commission technique interministérielle.

- Tous ces documents et dossiers en gestation ont pour principal objectif de mener une profonde

réflexion sur l’avenir de l’Education au Burundi, d’y déceler les écueils, les atouts, les problèmes et les

performances du système eu égard à l’Accès à l’Education, à l’équité, la qualité, l’éthique ainsi qu’aux

moyens et stratégies à mettre en oeuvre en vue d’un développement durable.

3. Structure et organisation du système.

3.1. Organigramme du système éducatif (par niveaux et par types d’éducation)

Les organigrammes des 2 Ministères ayant dans leurs attributions l’Education Nationale sont à l’étude

au niveau du Conseil des Ministres. Ils sont donc susceptibles de modification.

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ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE L’EDUCATION, DE L’ENSEIGNEMENT DE BASE

ET DE L’ALPHABETISATION DES ADULTES.

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ORGANIGRAMME SIMPLIFIE DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC AU BURUNDI.

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3.2. Age des Ecoliers, élèves et Etudiants et durée d’études aux différents niveaux

d’enseignement.

- L’Education préscolaire n’est pas organisée par l'état.

L’Enseignement préprimaire concerne les enfant de 3 à 6 ans pendant 3 ans (Maternelle I, II et III).

- La 1ère année de l’Education primaire est ouverte pour les enfants de 7 à 8 ans. La durée du cycle

primaire est de 6 ans.

L’âge des enfants qui terminent le primaire est théoriquement de 13-14 ans. Mais le phénomène du

redoublement est très fréquent surtout en 6ème année primaire, année de passation du concours national

d’accès au secondaire. Ce phénomène entraîne les vieillissement de la population scolaire.

- L’entrée en 7ème année ( 1ère année ou année préparatoire au secondaire) est conditionnée par

l’obtention du certificat de la 6ème ou les résultats au concours national. Le cycle secondaire dure entre

3 ans et 7 ans (écoles professionnelles, Enseignement pédagogique , Enseignement Technique,

Enseignement Général). Sans tenir du compte des redoublements, les élèves du secondaire sont âgés de

13 à 20 ans.

- L’Enseignement Supérieur dure entre 2 ans et 6 ans, depuis les diplômes professionnels jusqu’au

Doctorat en Médecine en passant par l’ Ingéniorat en Agronomie, en Génie Civil ou Electromécanique.

L’âge des étudiants varie de 20 ans à 26 ans, si l’on ne considère pas les redoublements.

- L’Université du Burundi organise des 3e cycles pour certaines filières telles que l’informatique de

gestion (2ans), la Médecine (3ans), l’Agronomie (2ans) et les Maths-Physique (2ans). L’âge de ces

Etudiants peut aller au delà de 30 ans.

3.3. Scolarité obligatoire.

La scolarité est n’est pas obligatoire comme tel pour les Etudes primaires. Le gouvernement essaie

toutefois de sensibiliser les communautés de base pour une scolarisation universelle.

3.4. durée officielle de l’année (scolaire et académique) et organisation de l’année.

- Jusqu’en 1992-93, l’année scolaire était composée de 36 semaines subdivisée en 3 trimestres d’à peu

près 70 jours de classe chacun soit entre 210 et 220 jours de cours pour le primaire et le secondaire.

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- Actuellement, le calendrier scolaire des écoles primaires est organisé en 3 trimestres avec un nombre

limité de jour de classe : 63 jours pour le 1er trimestre 64 pour le 2ème trimestre et 62 jours pour le 3ème

trimestre soit un total de 189 jours de classe pour toute l’année selon le calendrier scolaire 95-96.

- Pour l’Enseignement secondaire général, pédagogique et technique, les effets de la crise se sont

encore faits sentir. Le système trimestriel a cédé la place au système semestriel. Le calendrier a été

perturbé : au lieu de commencer début Septembre, les classes ont ouvert à la mi-Novembre de chaque

année. Le nombre de jours de classe a sensiblement été réduit : 91 jours pour le 1er semestre

(Novembre-Avril) et 87 jours pour le 2ème semestre (Avril-Septembre) soit un total de 178 jours de

classe pour l’année scolaire 1995-96. Ce Système de semestre divisé en 4 périodes (Nov.-Janv., Janv.-

Mars, Mars-Mai, Juin-Juillet), a des répercussions négatives sur les programmes et la qualité de

l’Enseignement. Il est à signaler que la ½ journée de samedi est désormais chômée et payée alors que

le programme est resté le même.

- Concernant l’organisation de l’Année Académique à l’Université du Burundi et dans d’autres

instituts supérieurs, elle obéit à un autre rythme. Avant la crise, la rentrée académique se fait à la mi-

octobre et la clôture de la 1ère session coïncide avec la fin du mois de juin. Actuellement, les arrêts

fréquents de cours consécutifs aux violences interethniques ont fortement perturbé le déroulement des

activités académiques. Tantôt l’année académique démarre au mois de Novembre, tantôt en Décembre,

voire même en Janvier. La durée de l’année académique est donc sujette à beaucoup d’aléas (sécurité,

disponibilité des Professeurs surtout étrangers), le départ des coopérants étrangers ayant beaucoup

déséquilibré le déroulement des cours dans certaines Facultés.

4. Administration du système Educatif.

4.1. Schéma et Fonctions de l’Administration éducative aux niveaux central, provincial /

régional,

local et au niveau de l’Ecole.

4.1.1. Schéma de l’Administration..

Qu’il s’agisse de l’Enseignement primaire , secondaire ou supérieur, l’organigramme du

système éducatif burundais démontre bien qu’on est en face d’une Administration très centralisée. Très

peu de pouvoirs de décision sont délégués aux niveaux régional, local et au niveau de l’Ecole. Toutes

les relations hiérarchiques sont fortement entretenues alors que les relations latérales (collaboration)

sont étanches.

4.1.2. Fonctions de l’Administration.

- Au niveau central, toutes les directives et règlements sont conçus par l’Administration centrale des

Ministères ayant l’Education dans leurs attributions.

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- Pour les grandes questions nécessitant des réformes, l’administration provinciale et locale, les

enseignants sont consultés généralement à l’occasion de journées de réflexion, de séminaires et de

colloques sur des questions spécifiques.

- Toutes les nominations et affectations, y compris celles des enseignants sont du ressort de l’autorité

centrale, souvent en tenant compte des propositions de l’administration régionale, locale et celle des

écoles.

- Le contrôle pédagogique et administratif est effectué par les services compétents qui relèvent

directement de l'autorité centrale (le cabinet du Ministre).

- La formation initiale et continue du personnel de l’Education est également organisée par l’autorité

centrale sur avis des services utilisateurs et bénéficiaires.

- Les ressources matérielles et financières nécessaires à l’oeuvre d’éducation sont décidées par

l’autorité centrale eu égard aux besoins présentés par l’administration provinciale, locale et des écoles.

- Toutefois, Dès lors que les orientations générales ont été fixées, l’Administration Provinciale, locale

et même les écoles disposent d’une certaine autonomie quant à la mise en oeuvre de certaines mesures.

A ce sujet, certains services sont même déconcentrés au niveau régional et local pour plus d’efficacité,

c’est le cas de l’Inspection de l’Enseignement.

- De même, les partenaires éducatifs, en l’occurrence les Parents d’enfants, sont de plus en plus

associés à certaines décisions concernant l’éducation de leurs enfants. L’association Nationale des

Parents d’enfants prend de plus en plus de l’importance.

- Il y a également une meilleure concertation entre l’autorité centrale (tutélaire) et les associations des

Parents qui ont déjà initié des écoles privées.

- Enfin, les Directeurs d’écoles, à travers les différents conseils, pour des questions d’administration et

de gestion journalière en matière de discipline par exemple, sont autorisées à prendre des mesures

préventives sans s’en référer à l’autorité centrale ou régionale.

- Concernant l’Université du Burundi, elle est sous la tutelle administrative du Ministre ayant

l’enseignement Supérieur dans ses attributions. Elle garde cependant son autonomie de gestion, dirigée

par une Recteur et un Vice-Recteur avec des collaborateurs directs sur le Plan Académique

Scientifique et Administratif. Un Conseil d’administration coiffe l’Administration et la Gestion de

l’Université, en ce qui est de la politique générale; la gestion quotidienne étant du ressort du recteur et

du Vice-Recteur.

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L’Etude institutionnelle et financière de l’Université du Burundi propose un Nouvel Organigramme

qui n’est pas encore approuvé par les organes habilités.

4.2. Rôle éducatif des Ministères autres que celui de l’Education et ONG, Mécanismes

de coordination.

4.2.1. Rôle Educatif des Autres Ministères.

D’autres Ministères organisent un enseignement;

il s’agit du :

- Ministère de l’Intérieur qui organise et gère l’Ecole Nationale de Police (ENAPO) pour la promotion

d’agents et d’officiers de la Police de Sécurité publique.

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- Ministère de la Justice qui organise une formation d’officiers et d’inspecteurs de la Police Judiciaire

des Parquets.

- Le Ministère de la Santé qui a dans ses attributions l’enseignement paramédical pour la formation des

infirmières, infirmiers et l’Institut National de Santé publique dont les infrastructures sont déjà en

place.

- Le Ministère du travail et de la formation professionnelle et actuellement le Ministère de la Jeunesse,

des Sports et de la Culture qui gère les écoles et centre d’enseignement des métiers en faveur des

jeunes éjectés du système scolaire formel.

- Le Ministère de la Défense Nationale qui organise et gère l’Institut Supérieur des Cadres Militaires

(ISCAM) pour la formation des officiers ainsi que les écoles des sous-officiers (ESO).

- Le Ministère des Transports, Postes et Télécommunications organise cycliquement des formations

dans le domaines des Postes; des Télécommunications et de l’aéronautique.

- Le Ministère de la Promotion Féminine et des Droits de la Personne Humaine organise

la formation des personnes handicapées dans le cadre du Centre National des Personnes handicapées.

- Enfin, le Ministère de la Fonction publique qui a dans ses attributions la formation continue des

fonctionnaires de l’Etat et des sociétés paraétatiques au sein du Centre de perfectionnement en cours

d’emploi (C.P.F).

4.2.2. Rôle Educatif des ONG.

Le rôle des ONG est particulièrement significatif au niveau de l’Enseignement de base non formel,

spécialement dans le cadre de l’alphabétisation des Adultes. Une mention spéciale est faite aux

congrégations religieuses qui jouent un rôle appréciable dans la Scolarisation des jeunes non

scolarisés, déscolarisés ainsi que l’alphabétisation des adultes pour appuyer et épauler le

gouvernement.

4.2.3. Mécanismes de Coordination.

Toutes les initiatives au niveau formel et non formel, primaire, secondaire et supérieur sont

coordonnées par les ministères ayant l’Education dans leurs attributions qui fixent les normes et les

conditions d’ouverture, d’agrément ou de dissolution de toutes les institutions Educatives. Ces

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15

ministères en contrôlent également la qualité de l’Education, la qualification des Enseignants, la

salubrité des locaux et régulent les initiatives par les lois et règlements en vigueur. Des cadres de

concertation, des conventions ont été signés entre les différents partenaires pour une meilleure

coordination et collaboration dans l’oeuvre d’éducation.

5. Financement de l’Education.

5.1. Dépenses publiques de l’Education :Total et % du PNB.

1993 1994 1995

Total des dépenses

en millions de FBU 8.139 7.381 7.413

Produit National brut (PNB)

(en millions de FBU) 128.833,5 120.201,8 115.994,7

PART (en%) des dépenses de

l’Education par % au PNB 6,7% 6,1% 7,2%

Après avoir comptabilisé les dépenses de fonctionnement et d’investissement, on estime que la part

des dépenses consacrée à l’Education oscille entre 6 à 7% à partir de 1993. Pour la même année, la part

des dépenses courantes du Budget de l’Etat consacrée aux deux Ministères était de 27,1% (des crédits

votés). D’une façon générale, on constate que ces dépenses ont sensiblement baissé suite à la crise

d’octobre 93.

5.2. Répartition des dépenses publiques par niveau d’enseignement.

Les dépenses publiques de l’Education se répartissent en 2 rubriques pour chaque niveau

d’enseignement : Le Budget extraordinaire d’investissement (B.E.I), le Budget ordinaire (B.O) de

fonctionnement.

5.2.1. Dépenses ordinaires (B.O) / niveau d’enseignement (en million de FBU) entre 1993 à 1995.

1993 1994 1995

Primaire 3.218 2.867 2.650

Secondaire 2.321 2.055 1.944

Universitaire 1.818 1.909 1.791

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16

TOTAL 7.357 6.831 6.385

% du Budget de

l’Etat 23,3% 24,7% 24,5%

5.2.2. Dépenses d’investissement / Niveau d’enseignement (B.E.I) (en millions de FBU).

1993 1994 1995

Primaire 429 (54%) 152 (27%) 274 (26%)

Secondaire 293 (37%) 224 (47%) 349 (34%)

Universitaire 60 (9%) 173 (26%) 405 (40%)

TOTAL 782 (100%) 550 (100%) 1028 (100%)

5.3. Part des dépenses de fonctionnement et d’équipement dans les dépenses publiques de

l’enseignement (en million de FBU).

5.3.1. Enseignement de base et alphabétisation des adultes (Part des dépenses d’équipement et

de fonctionnement entre 1994 à 1996).

Dépenses de fonctionnement Dépenses d’investissement Total des

dépenses

(en million de FBU) (en million de FBU) de l’éducation

(en million)

1994 4.485,3 (99,7%) 11 (0,3%) 4.496,3 (100%)

1995 4.767,6 (95,1%) 241,8 (4,9%) 5.009,4 (100%)

1996 4.456,01 (99,8%) 9 (0,2%) 4.465,01 (100%)

5.3.2. Enseignement Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Page 17: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

17

Dépenses ordinaires de Dépenses extraordinaires Total des dépenses

fonctionnement (BO) d’investissement (BEI) de l’Education

(en million de FBU) (en millions)

1994 5.949,6 (96%) 224,5 (4%) 6.174,1

(100%)

1995 6.719 (89,3%) 803,5 (10,7%) 7.522,5

(100%)

1996 5.984 (94%) 165,5 (6%) 6.149,5

(100%)

5.4 Répartition des dépenses publiques de l’Education selon les sources de financement.

1) niveau central :

a) ministère (s) de l’éducation,

b) autres ministères

2) niveau provincial /régional

3) niveau municipal et local

On distingue 4 sources de financement pour les dépenses publiques de l’Education.

L’Etat finance jusqu’à 55% des dépenses totales

L’aide extérieure 33%

Les famille 10%

Les communes 2%

- Au niveau de l’enseignement Primaire : L’Etat finance presqu’exclusivement les salaires du

personnel, dont 90% sont des enseignants. La participation des familles est divisée en dépenses de

fournitures scolaires (72%), en dépenses pour la construction d’écoles (9%) et en minerval (droit

d’inscription : 19%).

L’aide extérieure concerne essentiellement la construction et l’équipement de salles de classe ainsi que

l’assistance technique. Les communes participent aux constructions des salles de classe.

Page 18: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

18

- Au niveau de l’enseignement Secondaire et Technique, la participation de l’Etat concerne

essentiellement trois rubriques; dans l’ordre d’importance, ce sont :

- les dépenses du personnel (68% du budget ordinaire)

- l’entretien des élèves internes (26% du Budget ordinaire)

- quelques équipements financés sur le B.E.I

- Dans les Collèges Communaux, l’Etat finance les dépenses du personnel, enseignant et administratif,

mais ne finance pas les dépenses pour le personnel de maintenance (Planton, veilleur etc..), elles sont

prises en charge par la commune. Comme dans le Primaire, les familles financent les fournitures

scolaires individuelles. En outre, elles doivent parfois supporter les dépenses de transport, notamment

dans les centres urbains. Le minerval est beaucoup plus élevé que dans le Primaire : 9.000 FBU/AN

pour un élève interne, 3.000 FBU pour un élève externe.

Exception faite du PAM qui appuie dans l’alimentation des élèves internes, l’aide extérieure concerne

les constructions, les réhabilitations et les équipements, ainsi qu’une assistance technique importante,

dans les bureaux pédagogiques et dans les établissements.

Les communes, lorsqu’elles en possèdent un, participent à toutes les dépenses relatives aux Collèges

Communaux, notamment aux dépenses de construction et d’équipement mais parfois également aux

dépenses de fonctionnement.

- L’enseignement Supérieur : L’Etat (52%) et l’Aide extérieure (48%) assurent la quasi totalité du

financement du Supérieur. Les étudiants non boursiers doivent financer eux-mêmes les droits

d’inscription et éventuellement les contributions aux oeuvres universitaires (restauration, logement,

transport) mais ils sont peu nombreux. L’Université et le Régie des Oeuvres Universitaire (ROU) ont

une gestion financière autonome et reçoivent de l’Etat des subventions. L’aide extérieure est

concentrée dans la mise à disposition de Coopérants et l’octroi de bourses d’études et de stage à

l’étranger.

Répartition fonctionnelle des dépenses selon la source de financement et selon les niveaux

d’enseignement.

Niveau Nature des dépenses Etat Aide Familles Communes Total

Primaire Personnel 99,6% 9% - - 65% Fonctionnement 0,4% 30% 90% - 20% Investissement 61% 10% 100% 15% TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% Secondaire Personnel 64% 47% 10% - 51% Entretien des élèves internes 26% 16% - - 19% Fonctionnement 4% 8% 85% 20% 15% Investissement 6% 29% 5% 80% 15% TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% Supérieur Personnel 40% 68% - - 52%

Page 19: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

19

au Burundi Fonctionnement 10% 30% - - 23% Enseignement Investissement 3% 2% - - 2% Sous/Total 53% 100% - - 77% Régie des Personnel 5% - - - 2% Oeuvres Fonctionnement 19% - - - 9% Universitaire Investissement 1% - - - 1% (R.O.U) Sous/Total 25% 0% - - 12% Bourses* 22% 0% - - 11% TOTAL 100% 100% - - 100% Supérieur à l’Etranger (Bourses) 100% 100% - - 100% * : Environ 25% du Budget des Bourses financent les oeuvres (contribution à la restauration; au logement et du transport). La répartition des dépenses entre les niveaux d’enseignement (secteur public) selon le financement. Etat Aide Familles Communes Total Primaire 44% 19% 62% 80% 38% Secondaire 31% 39% 38% 20% 34% Supérieur 25% 42% - - 28% 5.5. Dépenses de l’Enseignement Privé par niveau d’enseignement. Les données sur les dépenses de l’enseignement Privé ne sont pas disponibles. Toutefois, il y a lieu de

souligner que la totalité des dépenses est supportée par les parents des élèves (ou étudiants) qui

fréquentent ce type d’enseignement. L’enseignement Privé au BURUNDI contrôle sa propre gestion,

l’Etat n’intervient qu’au niveau de la reconnaissance juridique (ou l’agrément) de l’établissement

nouvellement créé le contrôle pédagogique ainsi que la régularisation des documents (certificat,

diplômes) delivrés par ces établissements.

5.6. Proportion, pour les établissements publics d’enseignement Supérieur, du financement

provenant d’organismes publics, d’inscriptions ou d’autres sources.

D’une façon générale, le financement de l’Enseignement supérieur provient de l’Etat et de l’Aide

extérieure, en 1992, l’Etat avait financé l’enseignement Supérieur jusqu’à 25%, l’aide extérieure était

évaluée à 42% du Budget de fonctionnement. La part des inscriptions reste faible pour le financement

de l’enseignement Supérieur. Les dons, subventions et autres fonds qui découlent des accords de

Coopération bilatérale et multilatérale occupent une place non moins importante dans le financement

de l’enseignement Supérieur.

5.7. Proportion, pour les établissements privés d’enseignement supérieur, du financement

provenant de donations privées, d’inscriptions et de fonds publics.

Page 20: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

20

Les données sur le financement de l’enseignement privé ne sont pas disponibles, ce sont des

établissements à gestion autonome. L’Etat n’intervient pas au niveau du financement de ces

établissements.

Néanmoins les Associations des Parents ainsi que les Privés qui organisent ce type d’enseignement

sont en négociation avec les pouvoirs publics pour des allégements substantiels eu égard aux charges

de plus en plus élevées supportées par les parents.

Des subventions et autres facilités pourraient être accordées par le gouvernement prochainement.

6. Processus éducatif.

6.1. Composantes des Programmes aux niveau Préprimaire, Primaire et Secondaire.

Au Burundi, l’enseignement pré-primaire n’est pas organisé par les pouvoirs publics. Des initiatives

privées, que le gouvernement encourage, voient de plus en plus le jour, surtout dans les centres

urbains. Il n’est pas approprié de parler de programmes dans les établissements de ce genre, surtout

que ceux-ci procèdent beaucoup plus de jardins d’enfants que d’établissements réellement pré-

primaire.

Le Bureau d’Education rurale, qui relève du Ministère de l’Education, de l’enseignement de base et de

l’alphabétisation des adultes, vient timidement de sortir, avec l’aide de l’UNICEF, un livret

comprenant les activités d’éveil qu’on devrait proposer aux enfants fréquentant ces établissements. Les

enseignants ont même été recyclés et formés par le BER pour une bonne exploitation de ce livret.

Il s’agit visiblement d’un premier pas des pouvoirs publics dans le sens de l’encadrement de ces

établissements.

Quant aux programmes de l’enseignement primaire, très peu d’innovations ont été introduites après le

colloque national sur les Programmes de l’enseignement primaire tenu en Août 89 et qui a permis de

publier de nouveaux programmes concertés entre les différents partenaires de l’Education. Ces

programmes sont consignés dans une brochure intitulé : « Programmes d’enseignement des écoles

Primaires du Burundi », édité et publié par ce qui était alors le Ministère de l’enseignement primaire et

secondaire.

Les principales innovations issues de ce colloque tiennent compte de l’introduction du Français comme

matière enseignée à partir de la 1ère année du primaire, alors que depuis 1973 le Français était enseigné

comme matière à partir de la 3ème année, la langue d’enseignement demeurant le Kirundi.

Toutes les matières consignées dans cette brochure sont obligatoires pour toutes les écoles primaires

publiques du Burundi.

Ces matières sont : le Kirundi, le Calcul, l’étude du milieu, l’éducation physique, le Français, les

Travaux pratiques d’économie familiale, les Travaux pratiques agricoles, la Religion / morale et

l’expression.

Toutefois, il faut noter que depuis la grave crise qui frappe le Burundi depuis octobre 1993, les

ministères ayant en charge l’éducation, dans un souci de contribuer au retour rapide de la paix, ont

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21

initié un programme d’éducation à la paix, intitulé « Bâtissons la paix », avec l’aide d’organismes

comme l’UNICEF.

En ce qui concerne le secondaire, très peu d’innovations également ont été introduites depuis le dernier

rapport.

Nous reproduisons dans le 6.2. les grilles horaires au niveau du collège, lycée ou du lycée

pédagogique.

Pour l’enseignement technique, les programmes d’enseignement varient selon les sections. Il faut noter

toutefois un besoin permanent de réadaptation de ces programmes aux nouvelles exigences

technologiques. Tous les intitulés de cours ne sont pas repris, tant la gamme de sections couvertes dans

l’enseignement technique est large eu égard au nombre réduit d’établissements d’enseignement

technique. Nous noterons seulement les domaines couverts par ces programmes, qui vont de la

bureautique (secrétariat, administration / gestion) aux métiers de construction (maçonnerie, menuiserie,

plomberie, électricité) en passant par la mécanique, l’électronique et l’agriculture.

Nous reprenons ci-après un tableau des écoles techniques publiques ainsi que des domaines couverts.

Tableau des écoles techniques publiques du Cycle A2 dépendant du Ministère de l’Education Nationale

Ecole Section 1) Ecole Technique secondaire de Kamenge (ETS) - Mécanique Générale - Electromécanique - Electricité industriel - Electronique 2) Ecole des Techniques Administratives (ESTA) - Secrétariat - Gestion - Administration - Juridique 3) Ecole Technique de Gestion (ETG) Mutumba - Gestion 4) Ecole des travaux publics (ETP) - Génie rural - Déssinateur-projecteurs - Conducteur des travaux - Géomètre topographe 5) Ecole normale de l’économie familiale (ENEFA) - Normale 6) Ecole sociale (ECOSO) - Sociale 7) Ecole Technique Secondaire d’Art (ETSA) - Artistique 8) Ecole Technique Agricole de Gisozi (E.T.A) - Agriculture 9) Institut Technique Agricole de Karusi (ITAB) - Agriculture - Vétérinaire - Foresterie 10) Ecole Technique Agricole de Gihanga (ETA) - Agriculture

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11) Ecole Technique Agricole de Mahwa (ETA) - Agriculture - Vétérinaire 12) Ecole Technique Agricole de Kigamba (ETA) - Agriculture 13) Ecole Technique Moyenne des Métiers de - Maçonnerie Bubanza (ETMM) - Plomberie - Eléctricité d’équipement - Mécanique d’entretien 14) Ecole Technique Moyenne de Giheta (ETM) - Bâtiment - Menuiserie 15) Ecole Technique Moyenne de Gihanga (ETM) - Bâtiment 16) Ecole Technique Moyenne de Nyabigina (ETM) - Bâtiment - Ménuiserie 17) Ecole Technique Moyenne de Buhiga (ETM) - Ménuiserie 18) Ecole Professionnelle de couture Kiganda (EPC) - Couture 19) Ecole technique Scondaire de Kiryama (ETS) - nouvellement créee, elle n’a pas encore de Section

6.2. Nombre d’heures d’Instruction par discipline/matière aux niveau préprimaire,

primaire et secondaire.

Nous reprenons ci-après la grille horaire au niveau de l’ens.primaire. Les chiffres représentent le

nombre de séances par semaine consacrées à chaque discipline par année d’études.

Niveau de classe 1e 2e 3e 4e 5e 6e

Discipline Kirundi 10 10 7 5 4 4 Calcul 9 9 10 10 10 10 Etude du Milieu 6 5 4 6 6 6 Education Phys. 2 2 2 2 2 2 Français 10 11 12 12 13 13 T.P.E.F - - 1 1 1 1 T.P.A - - 1 1 1 1 Réligion 1 - 1 1 1 1 Expression 1 1 1 1 1 1 TOTAL 39 39 39 39 39 39

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23

Pour le Secondaire, nous présentons successivement la grille-horaire des collèges, des lycées

d’enseignement général et des lycées pédagogiques.

Grille-horaire des Collèges.

7e année 6e année 5e année 4e année

Kirundi 2 2 2 2

Français 10 7 7 7

Anglais - 4 4 4

Mathématiques 7 6 6 6

Biologie 2 2 2 1

physique - 1 1 2

Chimie 1 - 2 2

Histoire 2 2 2 2

Géographie 2 2 2 2

Economie - - - 1

Civisme 1 1 1 1

Ed. Physique 2 2 1 1

Dessin Scientifique - - - 1

Dessin Musique 1 1 1 1

Technologie 2 2 2 1

Agriculture 1 1 1 -

T.P. Agricoles 2 2 2 1

Sciences humaines - - - -

T.P.Sciences - - - -

Religion-Morale 1 1 1 1

Total 36 36 36 36

Grille-horaire des Lycées d’Enseignement Général. 3e L 3e Sc. 2e L 2e Sc.A 2e Sc.B 1 eèe L 1 Sc.A 1 Sc.B Kirundi 3 2 3 2 2 3 2 2

Page 24: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

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Français 8 4 8 4 4 8 4 4 Anglais 6 3 6 3 3 6 3 3 Mathématiques 4 8 4 8 6 4 9 6 Biologie 2 2 1 2 3 2 2 4 Physique 1 2 2 4 3 1 4 3 Chimie 2 2 1 2 3 1 2 4 Histoire 2 2 2 1 1 2 1 1 Géographie 2 2 2 1 1 2 1 1 Economie 2 1 2 1 1 2 1 1 Civisme 1 1 1 1 1 1 1 1 Education Phys. 1 1 1 1 1 1 1 1 Dessin Scien. - 2 - 2 2 - 1 1 Dessin/Musique - - - - - - - - Technologie - - - - - - - - Agriculture - - - - - - - - T.P.A. - - - - - - - - Sc. humaines 1 1 2 1 1 2 1 1 T.P. Sciences - 2 - 2 3 - 2 2 Réligion-Morale 1 1 1 1 1 1 1 1 Total 36 36 36 36 36 36 36 36

Grille-horaire des Lycées Pédagogiques. 1er 2e 3e 4e Kirundi 2 2 1 1 Français 3 3 3 3 Anglais 1 2 3 3 Mathématiques 4 4 6 6 Biologie 1 1 3 4 Physiques 1 1 3 3 Chimie 1 1 3 4 Histoire 1 1 1 1 Géographie 1 1 1 1 Civisme 1 1 1 1 E.P.S 1 1 1 1 Dessin scientifique 1 1 2 1 T.P.sciences 1 1 3 2 Economie - - 1 2 T.P.E.F 1 1 - - T.P.A -Technologie 2 1 - - -Artisanale Expression 1 1 - - Psychopédagogie 6 6 3 2 Didactique 9 9 3 3 Religion-Morale 1 1 1 1 Total 39 39 39 39

Que ce soit au primaire et au secondaire, il faut noter le peu d’importance (eu égard au volume horaire

hebdomadaire) accordée à des cours pratiques ou stimulant la création comme l’expression (Musique,

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dessin, arts plastiques) et les Travaux pratiques par rapport à l’importance accordée au Français ou au

Calcul et aux Mathématiques.

6.3. Langues d’Instruction.

Au niveau pré-primaire et primaire, la langue d’instruction, est le Kirundi, langue maternelle et

nationale, en dehors du Français enseigné comme matière.

A partir de la 5ème année primaire toutefois, en raison de la préparation au Concours national donnant

accès à l’enseignement secondaire même en dehors de toute instruction formelle, la langue

d’enseignement devient le Français.

Au secondaire, la langue d’enseignement devient le Français, sauf naturellement pour les cours de

Kirundi et d’Anglais.

6.4. Système d’évaluation.

Avant la crise qui secoue le pays, l’année scolaire était divisée en trimestres aussi bien pour le primaire

que pour le secondaire. Et à la fin de chaque trimestre, il était organisé un examen trimestriel, avec des

évaluations régulières au cours du trimestre, sous forme d’interrogations orales ou écrites. Mais depuis

la crise, seul le niveau primaire a continué à fonctionner en trimestre, alors que le secondaire s’est

organisées en semestre.

Pour le primaire, il est organisé en fin de cycle un concours national d’accès à l’enseignement

secondaire, tandis que pour le secondaire général et technique, des tests nationaux sont organisés en fin

de 1er cycle des humanités, de lycées ou de lycées pédagogiques ou techniques aux fins respectivement

d’orientation dans le second cycle des humanités ou d’homologation pour accéder à l’enseignement

supérieur.

6.5. Certificats sanctionnant les études primaires secondaires et techniques.

A La fin du cycle primaire, il est délivré un certificat de fin d’études primaires sactionnant la réussité

de tout le cycle primaire.

A la fin du Collège, il est délivré un certificat du tronc commun sanctionnant la réussité du 1er cycle

des études secondaires et à la fin du lycée, il est délivré : 2 diplômes d’inégale valeur.

1. Un diplôme des humanités complètes délivré par l’école pouvant être présenté pour l’obtention

d’un emploi,

2. Un certificat des humanités complètes (homologation) donnant accès à l’enseignement supérieur.

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26

Pour les lycées pédagogiques, il est délivré un diplôme d’instituteur adjoint à la fin du 1er cycle et un

diplôme d’instituteur à la fin du 2e cycle.

Les candidats du 2e cycle sont aussi admis au test national de fin d’humanités en vue d'accéder à

l’enseignement supérieur.

Pour l’enseignement technique, il est délivré respectivement un diplôme A2 sanctionnant la réussite

des humanités techniques et un diplôme A3 après un cycle qui dure généralement 5 ans après le cycle

primaire.

6.6. Taux d’abandon aux niveaux primaire et secondaire.

Les dernières données fiables datent de 92-93, car il n’a pas été possible suite à la crise, de disposer de

données plus actualisées. Pendant cette période où les données sont disponibles, les taux d’abandon au

niveau primaire et secondaire se présentaient comme suit :

On peut considérer que la crise a modifié la tendance dans le sens du pire.

a) Taux d’abandon au primaire par niveau d’étude.

1ère 2è 3e 4e 5e 6e

Taux 9% 8% 6% -1% -1% 35%

N.B. Les taux d’abandon négatifs en 4e et 5e pour l’ensemble du pays sont vraisemblablement dus

à une sous-estimation des effectifs de redoublements en 5e et 6e années en 1992-1993.

b) Taux d’abandon au Secondaire / niveau d’études.

7e 8e 9e 10e 3eLM 3eSc. 2eLM 2eSc. 1èreLM 1ère

Sc.

Taux 3% 5% 8% - 01% 8% 5% 7% - -

6.7. Données relatives au redoublement scolaire.

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27

Lors de l’introduction de la double vacation des locaux et des maîtres, en 1982 déjà, il n’était pas

question de redoublement dans l’enseignement primaire, sauf pour des exceptions très rares. Le

concept en vigueur alors, était, en ce qui concerne l’avancement de classes au primaire, celui de la

« promotion automatique » ou « avancement automatique » sous-entendant ainsi qu’il fallait faire

avancer le plus d’écoliers possible pour laisser la place à la cohorte suivante.

A cette époque déjà, devant, la « résistance » des parents qui n’appréciaient pas que leurs enfants

montent de classe avec des résultats faibles, un taux de 5 à 10% de redoublements à été pratiqué, même

en l’absence d’instructions officielles.

Dix ans plus tard, soit en 92-93, les taux de redoublement au primaire étaient déjà plus importants. Ils

se présentaient comme suit par niveau d’études.

1ère 2è 3e 4e 5e 6e

Taux de

redoublement 22% 21% 20% 22% 29% 35%

Les taux de redoublement à la même époque au secondaire étaient de :

7e 8e 9e 10e 3eLM 3eSc. 2eLM 2eSc. 1èreLM 1ère

Sc.

Taux de

redoublement 12% 15% 17% 17% 14% 12% 12% 16% 13%

26%

N.B. Actuellement, que ce soit au primaire et au Secondaire, une note minimale de 50% est exigée

pour pouvoir monter de classe

6.8. Taux de passage de l’enseignement primaire au secondaire.

Avec la création et le développement des Collèges Communaux, le taux de passage de l’enseignement

primaire à l’enseignement secondaire est allé croissant.

Alors qu’il était un peu moins de 10% dans les années 90-92, il oscille aujourd’hui (année scolaire 95-

96) autour de 27,6% dont environ 7% sont reçus dans les Collèges publics, et 20% sont reçus dans les

Collèges Communaux.

Il faut noter donc que le passage du primaire au secondaire constitue toujours un goulot

d’étranglement, puisque même avec les efforts des collectivités locales (collèges communaux) environ

75% des élèves deviennent des laissées pour compte. Le taux de passage du secondaire 1er cycle au

secondaire général ou technique est de 83%.

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28

Le taux de passage du secondaire général à l’enseignement supérieur dépasse les 80%.

6.9. Nombre moyen d’élève / classe aux niveaux préprimaire, primaire et secondaire.

Le nombre moyen d’élèves par classe au pré-primaire n’est pas connu. Le nombre moyen d’élèves du

primaire était en 92-93 de 80 élèves / classe. Il oscille aujourd’hui autour de 56, cela sans doute suite à

la crise.

Au niveau secondaire, le nombre moyen d’élèves était de 50% / classe au niveau secondaire. Il dépasse

aujourd’hui les 60 élèves / classe parce que certaines écoles sont soit inaccessibles à cause des

problèmes de sécurité, soit fermées suite à la crise.

7. Education Spéciale

7.1. Types d’établissements et de programmes.

Au niveau actuel de développement de l’éducation au Burundi, on peut dire que l’éducation spéciale ne

constitue pas une priorité des pouvoirs publics au Burundi, surtout que le gouvernement ne réussit pas

encore à satisfaire la demande d’éducation pour les enfants dits normaux.

En effet, il n’existe aucun établissement public pour enfants nécessitant une éducation spéciale au

Burundi, même au niveau privé, ce type d’établissement n’est pas développé. A l’heure actuelle, seules

une école pour sourds-muets et une autre pour aveugles, toutes deux apparténant à des confessions

religieuses et ayant des effectifs très réduits, existent.

8. Enseignement privé.

8.1. Organes responsables, bases légales, modalités de fonctionnement, etc..

L’enseignement privé au niveau primaire et secondaire est régie par l’ordonnance ministérielle n°

620/254 du 8 Août 1990.

Aux termes de cette ordonnance, l’objectif de l’enseignement privé est de participer aux efforts du

gouvernement en matière d’éducation et de formation.

L’enseignement primaire et secondaire privé comprend :

- les écoles confessionnelles

- les écoles consulaires

- les écoles privées

En dehors des écoles confessionnelles et consulaires, les établissements scolaires privés sont crées et

organisés par des personnes physiques ou morales privées (associations ou fondations) jouissant de la

personnalité juridique.

Page 29: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

29

L’autorisation d’ouverture d’une école privée est soumise à un certain nombre de conditions, à savoir :

- « Répondre aux critères d'honorabilité et d’autres valeurs humaines nécessaires pour l’éducation et la

formation.

- Présenter l’ordonnance d’octroi de personnalité civile et celle d’agrément des représentants légaux.

- Justifier des moyens humains, matériels et financiers capable d’assurer l’enseignement préconisé.

- Disposer des infrastructures salubres et décentes ainsi que des équipements nécessaires à cette

formation.

- Justifier d’un matériel didactique adéquat.

- Présenter clairement les objectifs et les programmes de formation.

- Présenter des statuts conformes aux objectifs d’enseignement et d’éducation préconisé en précisant

notamment les organes administratifs de l’école.

- Fournir la preuve des moyens suffisants pour le démarrage de l’école. La requête d'autorisation doit

être déposée au plus tard le 31 décembre de l’année d’ouverture proposée. »

Une commission consultative pour l’enseignement privée, présidé par l'inspecteur général de

l’enseignement, vérifie si les conditions d'ouverture sont remplies et se prononce sur toute question

relative à l’enseignement privé lui soumise par le Ministre ayant l’enseignement primaire et secondaire

dans ses attributions.

L’agrément d’une école privée est accordée suite à une réussite de l’action de formation et doit être

sollicité avant la fin du cycle de formation de la 1ère promotion.

Selon la disponibilité des moyens, l’Etat peut encourager l’enseignement privé notamment en

octroyant éventuellement des subsides, en encadrant gratuitement l’action pédagogique, la prise en

charge partielle ou totale des frais du personnel enseignant.

8.2. Types d’établissements et de programmes aux différents niveaux.

Hormis les écoles consulaires et confessionnelles, les institutions scolaires privées doivent suivre des

programmes d’études identiques ou au moins équivalents aux programmes nationaux d’enseignement.

Pour ce faire, l’enseignement privé est soumis à l’inspection pédagogique officielle au même titre et

dans les mêmes conditions que l’enseignement public.

Il est difficile pour le moment de connaître les effectifs fréquentant ce type d’établissements, étant

donné que, jusque maintenant, les écoles privées ne se croient pas obligées de soumettre un rapport à la

commission consultative.

9. Enseignement Supérieur.

Page 30: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

30

L’Enseignement Supérieur au Burundi est principalement organisé dans la seule université du pays

dénommée « Université du Burundi ».

Celle-ci compte huit facultés et cinq instituts :

- Faculté de droit;

- Faculté des Sciences Economiques et Administrative (S.E.A.);

- Faculté des Sciences Agronomiques (FACAGRO),

- Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education (P.S.E);

- Faculté des Lettres et Sciences Humaines (L.S.H.)

- Faculté des Sciences;

- Faculté de Médecine;

- Faculté des Sciences appliquées

- Institut de Pédagogie appliquée (I.P.A)

- Institut d’Education Physique et des Sports (I.E.P.S.);

- Institut Supérieur de Commerce (I.S.C.O);

- Institut Supérieur d’Agriculture (I.S.A);

- Institut Technique Supérieur (I.T.S)

D’autres Ministères organisent un enseignement de niveau Supérieur il s’agit du :

- Ministère de la Défense Nationale qui organise un Institut Supérieur des Cadres Militaires (ISCAM),

- Ministère de l’Intérieur qui organise et qui gère une école Supérieure dénommée « Ecole Nationale

de Police » (ENAPO).

- Ministère de la Justice qui organise un formation d’Inspecteurs et des officiers de la police judiciaire

des Parquet; et bientôt l’Institut Supérieur de Santé publique avec le Ministère de la Santé.

Il y a aussi l’enseignement Supérieur privé dont le mieux organisé est celui du clergé avec :

- le Grand Séminaire de Bujumbura (2 ans de philosophie);

- le Grand Séminaire de Burasira (2 ans de philosophie);

- le Grand Séminaire Pape Jean Paul II de Gitega (Théologie);

Les autres institutions d’enseignement Supérieur privé ont plutôt un caractère des centres de

perfectionnement en cours d’emploi. Il s’agit de l’Institut Supérieur de Contrôle de Gestion (I.S.C.G)

et de l’Institut Supérieur de Gestion des entreprises (I.S.G.E.).

Pour les domaines dont l’Enseignement n’est pas organisé sur place ou dans le cadre de la Coopération

bilatérale et multilatérale, les étudiants effectuent les études à l’étranger.

L’Université du Burundi organise un troisième cycle dans trois facultés :

- Faculté de Médecine;

Page 31: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

31

- Faculté des Sciences (Informatique de gestion et Physique);

- Faculté d’Agronomie (FACAGRO);

9.1. Répartition des effectifs des étudiants à l’Université et autres institutions d’Enseignement

Supérieur par domaine de formation.

9.1.1. Répartition des effectifs des étudiants à l’Université du Burundi par domaine de

formation.

Facultés /Instituts 1993-1994 1994-1995 1995-1996

1. Doit 330 406 421

2. S.E.A. 490 645 576

3. P.S.E. 234 218 288

4. FACAGRO 131 162 133

5. Faculté des L.S.H 570 855 813

6. Médecine 203 212 207

7. Sciences-Appliquées 55 51 53

8. Sciences 524 670 562

9. I.PA. et I.P. 305 279 299

10. I.E.P.S 100 136 120

11. I.S.CO 421 532 567

12. I.S.A 186 231 192

13. I.T.S 126 174 149

TOTAL 3611 4651 4377

Source : Secrétariat académique, service des étudiants.

9.1.2. Répartition des effectifs des étudiants dans les Grands Séminaires et par domaines

Page 32: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

32

de formation.

Grand Séminaire de

Bujumbura (Philosophie)

Grand Séminaire de

Burasira (Philosophie)

Grand Séminaire

Jean Paul II (Théologie)

TOTAL

1993-94 115 60 68 243

1994-95 112 60 74 246

1995-96 106 60 89 255

9.1.3. Effectifs des étudiants de 3ème cycle à l’U.B.

FACAGRO Fac.de Médecine Fac.des Sciences

1993-1994 26 12 56

1994-1995 13 4 11

1995-1996 - 18 13

9.2. Nombre d’Etudiants effectuant leurs études à l’étranger (par domaine et niveau de formation).

Domaine 1er et 2ème Cycle

(94-95)

3e cycle

(94-95)

TOTAL

1. Statistique 8 2 10

2. Mathématiques 8 7 15

3. Physique 5 2 7

4. Chimie 4 4 8

5. Biologie génétique 4 2 6

6. Sciences de la terre 8 2 10

7. Environnement 23 5 28

8. Sciences agronomique et Vétérinaires

22 - 22

9. Pharmacie 56 - 56

10. Pathologie humaine 32 10 42

11. Travaux publics 24 5 29

12. Enérgie 4 - 4

13. Mécanique 10 2 12

14. Informatique 14 1 15

15. Sciences Economiques et administratives

23 23

Page 33: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

33

16. Sciences Juridiques 9 5 14

17. Relation internationales 6 3 9

18. Philosophie et Sociologie - 3 3

19. Sciences de l’Education, Psychologie clinique, Psychologie du travail

- 5 5

20. Arts 11 - 11

21. Développement rural 12 - 12

22. Photographie aérienne et cartographie

2 - 2

Total 285 58 343

9.3. Gestion du Système d’Enseignement Supérieur; autonomie des établissements, notamment

dans la gestion des ressources financières.

L’Université du Burundi est la seule institution d’enseignement Supérieur public dotée d’une

organisation juridique, administrative et de gestion financière fiable. C’est un établissement public à

caractère administratif doté d’une personnalité juridique et de l’autonomie organique de gestion. Elle

est placée sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement secondaire Supérieur et de la recherche

Scientifique. Elle est sous la Direction d’un Conseil d’administration, d’un Recteur et d’un Vice-

Recteur.

L’Université du Burundi (U.B) a en son sein deux établissements dotés eux aussi d’une

gestion financière autonome, par souci de décentralisation. Il s’agit de la Régie des Oeuvres

Universitaires et du Centre hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK).

Le Système de gestion de l’Université du Burundi, de la Régie des Oeuvres Universitaires, du CHUK

et d’autres établissements d’enseignement Supérieur.

Les Budgets de la Régie des Oeuvres Universitaires et du (C.H.U.K) sont inclus dans un

budget d’ensemble avec celui de l’Université du Burundi qui est constitué par :

- les subsides de l’Etat,

- les revenus des biens dont elle est propriétaire,

- les contributions financières et autres provenant de la coopération bilatérale et multilatérale,

- les dons et legs,

- les rémunérations ou revenus provenant des travaux, des études et des recherches effectuées

par l’université du Burundi sur demande des personnes publiques ou privées,

- les droits payés par les étudiants au titre de frais d’inscriptions aux cours et autres.

Ce budget est divisé en deux parties : le budget de fonctionnement et le budget d’investissement.

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34

Le Budget de fonctionnement est réparti en 6 catégories :

- les dépenses liées au volet pédagogique (charges liées à la réalisation des enseignements autres

que celles du personnel),

- les dépenses allouées à la recherche (charges liées à la réalisation des programmes de la recherche);

- les dépenses allouées au ressources humaines (charges liées aux coûts du personnel enseignant et

de la recherche, y compris le coût de la formation des formateurs),

- les dépenses allouées aux frais généraux et de structure (charges administratives courantes et charges

du personnel administratif);

- les dépenses pour les activités sociales et de logistique de l’U.B.,

- les dépenses allouées à l’achat du matériel et fournitures médicales pour le C.H.U.K.

Le budget d’investissement de l’Université du Burundi est prévu dans le programme des

dépenses publiques. Le déblocage des fonds se fait par tranche annuelle.

L’Université du Burundi jouit d’une autonomie de gestion de son budget et de son patrimoine.

Le Recteur est le principal gestionnaire.

Pour les établissements comme l’Institut Supérieur des Cadres militaires, l’Ecole Nationale de

Police..., la gestion est assurée par les ministères de tutelle.

Les établissements d’enseignement Supérieur privée et la majeure partie de leur budget est

supportée par les parents.

9.4. Méthodes d’évaluation du rendement des établissements.

9.4.1. Les méthodes d’Enseignement et d’évaluation des connaissances.

9.4.1.1. Les méthodes d’Enseignement.

Dans les premiers cycles des facultés / Instituts à option Sciences Humaines et Sociales, les

exposés sont magistraux. Par contre les exposés accompagnés de travaux pratiques sont utilisés au

niveau du deuxième cycle des facultés précitées et dans la quasi totalité des facultés /instituts, des

sciences Physiques et Naturelles.

9.4.1.2. L’évaluation des connaissances.

L’évaluation des connaissances se fait par des examens ou soutenance des travaux de

recherche ou de fin d’études (pour finalistes) ou les stages pratiques organisés en deux sessions au

cours d’une année académique. La première session a lieu au mois de juin et la deuxième au mois de

septembre. Toutefois, il y a une session spéciale, organisée au mois de février de l’année académique

suivante pour les finalistes qui n’ont pas pu terminer leurs travaux dans les sessions précédentes.

Page 35: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

35

Pour réussir un cours ou un travail de fin d’études une note minimale de 60% est exigée.

Nous pouvons mentionner aussi des évaluations continues qui se font par des interrogations

tout au long de l’année académique et dont les notes sont considérées dans le total annuel.

9.4.1.2.1. Les questions d’examens.

Dans beaucoup de facultés / Instituts où prédominent les cours magistraux (F.P.S.E., Droit,

I.S.CO....), les études faites sur un échantillon de questions d’examens montrent que des « par-coeur »

dominent.

Dans des facultés à option sciences naturelles et physiques, les questions s’orientent vers l’application

du raisonnement.

9.4.1.2.2. Evaluation des stages, mémoires et thèses.

Les Stages sont généralement des activités qui se font sur terrain. Ils sont organisés par les

facultés / Instituts et une note de 60% est exigée pour les réussir.

En ce qui concerne les mémoires et les thèses (Fac.de Médecine) elles sont soutenues

publiquement et conditionnent l’obtention d’une licence ou un doctorat en médecine moyennant une

réussite à 60% de note minimale.

9.4.2. Evaluation du rendement externe.

L’évaluation de ce type de rendement n’est pas aisée à réaliser par le fait qu’il n’y a pas de

définition claire de profil de sortie pour chaque unité de formation.

En plus, l’estimation des performances professionnelles est rendue difficile par le fait que bon

nombre de lauréats de l’Enseignement Supérieur ne travaillent pas nécessairement dans les domaines

correspondant à leurs études, exception faite des lauréats des Grands Séminaires, de l’ENAPO et de

l’ISCAM.

9.5. Adéquation entre le nombre des diplômés dans les différents domaines de formation

et les besoins d’emploi.

Au Burundi, il n’y a pas d’adéquation formation-emploi exciplicite. D’une manière générale,

les candidats sont contraints de suivre les filières existantes sur place et l’Etat reste le principal

consommateur des ressources humaines.

9.6. Chômage des diplômés : raisons et catégories les plus touchées.

Page 36: 1. Contexte Economique, Social et Politique et ...€¦ · 1. Contexte Economique, Social et Politique et Répercussions sur le système éducatif. Depuis le dernier rapport national

36

On ne peut pas parler des chômeurs proprement dits dans les rangs des diplômés de

l’Enseignement Supérieur du Burundi; les rares cas qui se déclarent comme tels sont ceux qui attendent

les emplois plus rémunérateurs que ceux qui leur sont proposés.

9.7. Données caractérisant le phénomène de la « fuite des cerveaux ».

Le phénomène de la « fuite des cerveaux » au sens propre du terme n’est pas significatif au

Burundi.

9.8. Dispositifs particuliers concernant la reconnaissance des études et des diplômes

de l’Enseignement Supérieur.

En matière des questions relatives à l’équivalence et à la reconnaissance des études, des

certificats, des diplômes et autres titres d’Enseignement supérieur, le Burundi se réfère aux

conventions bilatérales et régionales. Nous pouvons mentionner à ce sujet celle d’ARUSHA adopté le

5 décembre 1981 et la création du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur

(Cames).

Dans ce même ordre d’idées, il a été Créé, depuis 1966, une commission dénommée

« Commission Nationale d’équivalence des diplômes, titres scolaires et universitaires. Elle a pour

mission de donner un avis sur l’équivalence des diplômes et titres délivrés par les universités, écoles et

instituts étrangers, par rapport aux diplômes ou titres nationaux ou étrangers, reconnus par le Burundi.

Elle est interministérielle.

Au niveau de l’enseignement supérieur organisé sur place notamment à l’Université du

Burundi, un diplôme est reconnu quand il est entériné.

En effet, il existe des textes juridiques relatifs à l’entérinement des diplômes depuis 1993. Cette

activité se fait par commission, les membres sont nommés par ordonnance ministérielle.

Cette commission a pour rôle de vérifier et de constater que les diplômes soumis à son

examen ont été délivrés dans le respect de toutes les perpectives légales et réglementaires applicables à

la collation des grades académiques.

10. Moyens d’instruction, équipement Infrastructure

10.1. Suffisance, Insuffisance des manuels scolaires et d’autres moyens d’instruction y compris

les ordinateurs.

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37

Au niveau de l’enseignement primaire, la politique en matière de livres scolaires est de

disponibiliser un livre pour 2 élèves pour les matières dont la programme prévoit un livre pour élèves

(Kirundi et Français) et de disponibiliser un fichier du maître pour toutes les autres matières. L’idéal

serait évidemment que chaque élève puisse disposer de son livre pour le plus de matières possibles,

afin qu’il puisse même les emporter et travailler à la maison.

En dehors des autres matériels indispensables comme les cartes murales, les planches didactiques, les

dictionnaires pour les langues étrangères, on ne peut pas à proprement parler de l’existence d’autres

moyens d’instruction. Les ordinateurs, les moyens audiovisuels sont quasiment inexistants dans les

écoles, et là où ils existent, leur exploitation à des fins pédagogiques n’est pas très significative.

Pour l’enseignement secondaire et technique, on peut là aussi considérer que les livres sont

insuffisants, puisque 2 élèves se partagent en principe un livre / matière, et que le rythme de

production des livres n’a pas suivi celui de la multiplication des écoles. Aussi, à cause de la crise,

plusieurs livres ont été détruits.

Pour les autres moyens d’instruction, la plupart d’établissements d’enseignement secondaire

et technique disposent d’un ensemble télévisuel qui peut être exploité à des fins d’enseignement.

Que ce soit au niveau primaire, secondaire et technique, les livres sont subventionnés par l’Etat.

10.2. Production et importation de manuels scolaires pour différents niveaux d’enseignement.

Au niveau primaire, la production de manuels scolaires se fait entièrement sur place, de la

conception à la distribution, en passant par la fabrication, et cela grâce à la subvention de l’Etat, à la

contribution des parents ( + 1/2 dollar US. par élève/an) et l’aide bilatérale et multilatérale.

L’importation ne concerne à ce niveau que le papier et autres matières fongibles.

Au niveau de l’enseignement secondaire et technique, quelques titres sont produits sur place,

mais l’essentiel des manuels qui y sont utilisés sont importés, essentiellement de Belgique et de France.

10.3. Suffisance / Insuffisance des locaux, des transports, des cuisines scolaires,

de l’hébergement en pension, etc...

Que ce soit au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, on ne peut pas dire que les

locaux sont suffisants, puisqu’on assiste à une double vacation des locaux au niveau primaire et à un

sureffectif dans les classes au niveau secondaire.

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De même, on ne peut parler de la suffisance ou non des transports dans les écoles, puisque ceux-ci

n’existent et ne sont indispensables pratiquement que dans la capitale du pays; les écolier et les élèves

se rendant à l’école la plus proche de leur résidence et à pied.

Sur ce qui concerne les cuisines scolaires, ils n’existent pas au niveau primaire et ne sont

probablement pas nécessaires si on fait référence aux repas qui devraient être pris à l’école quand les

enfants sont obligés d’y passer la journée. En effet, à cause de la double vacation, le premier groupe

termine les classes à la mi-journée et peut rentrer déjeuner à la maison et le groupe suivant vient après

le déjeuner.

Le problème des cuisines scolaires se pose alors au niveau secondaire dans les collèges

communaux, mais là aussi certains s’organisent pour fournir un repas aux élèves moyennant une

contribution de ceux-ci.

L’hébergement en pensions n’existe pratiquement pas au niveau de l’enseignement primaire.

Au niveau secondaire et technique, il existe un système d’internat qui tend à être progressivement

supprimé, (c’est déjà pratiquement le cas dans quelques écoles de la capitale) afin d’augmenter la

capacité d’accueil de ces écoles (les frais d’entretien des élèves internes étant économisés pour

transformer les internats en salles de classe pour accueillir plus d’élèves à ce niveau-là). Il sera

toutefois difficile de supprimer à plus ou moins court terme le système dans les écoles secondaires

implantées en milieu rural, hormis les collèges communaux qui sont par définition à vocation externe,

parce qu’ils n’accueillent théoriquement que des enfants qui habitent à proximité de l’école.

11. Education non-formelle.

11.1. Types d’établissements et de programmes et effectifs concernant en particulier :

- les cours d’alphabétisation;

- les cours destinés aux enfants de la rue;

- les programmes communautaires;

Au Burundi, plusieurs Ministères et organisations non gouvernementales s’occupent d’une

façon ou d’une autre de l’Education non-formelle. Au fur des temps, un besoin de coordination s’est

fait sentir et avant la crise, toute l’éducation non formelle au niveau public dépendait exclusivement du

Ministère de la Jeunesse, de l’artisanat et des métiers. Avec la crise et la « convention de

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gouvernement », le volet « alphabétisation » est encore retournée au Ministère de l’éducation, de

l’enseignement de base et de l’alphabétisation des adultes, tandis que d’autres volets sont restés dans

les autres Ministères, au même moment que d’autres initiatives autonomes naissaient.

Concernant les cours d’alphabétisation, il y a lieu de distinguer des établissements publics et

privés, ciblant tous des adultes ou des jeunes ayant dépassé l’âge de fréquenter l’école. Ces centres

publics ou privés d’alphabétisation bénéficient au même titre d’un encadrement gratuit du « Service

National d’alphabétisation » dépendant du Ministère de l’éducation, de l’enseignement de base et de

l’alphabétisation des adultes en ce qui concerne la fourniture du matériel et le suivi pédagogique.

Les programmes de lecture - écriture et de calcul pour l’alphabétisation, ainsi que les séances

d’animation destinés aux alphabétisants insistent beaucoup sur les caractère fonctionnel renforcé du

reste par les activités de post-alphabétisation axées essentiellement sur la publication et la diffusion

d’un journal rural, ainsi que, compte-tenu de la situation de crise, des articles sur les droits de l’homme

et l’éducation à la paix.

Il est difficile de disposer d’effectifs fréquentant les cours d’alphabétisation fiables pour le moment, à

cause de l’insécurité qui a prévalu dans le pays et qui n’a pas rendu facile les descentes sur terrain pour

la collecte de données.

En ce qui concerne les enfants de la rue et d’autres enfants défavorisés, les centres qui les

accueillent, qui ont tendance à se multiplier avec la crise (outre ceux aidés par les pouvoirs publics,

Projet ASSER, Projet enfants-soleil, OPDE, d’autres associations voient le jour pour s’occuper des

orphelins de la crise, des orphelins de SIDA, etc..) leur proposent, quand ils sont encore en âge

scolaire, des programmes scolaires similaires à ceux suivis dans l’enseignement public ou les font

inscrire à l’école primaire publique la plus proche. Ceux qui ne peuvent plus fréquenter l’école suivent

des cours d’alphabétisation et s’initient à des métiers manuels ou à l’artisanat en vue de pouvoir

s’insérer plus tard dans la vie.

A côté de cela, il existe des émissions à la radio, initiées par différents Ministères, destinés pour la

plupart à la population analphabète et poursuivant divers objectifs comme l’amélioration de la

production agricole,

- l’amélioration de l’habitat, la lutte contre les maladies, comme les MST, les maladies diarrhéiques,

qui rentrent dans le cadre de l’éducation non-formelle.

12. Situation du personnel enseignant.

12.1. Effectifs des enseignants exerçant aux différents niveaux et types d’éducation selon

le niveau de leurs diplômes (premier, second, troisième degré) et leur formation

pédagogique;

Au niveau de l’enseignement primaire, nous avons 10.146 enseignants dont 5.085 hommes,

5.061 de sexe féminin. A peu près 8.000 ont une qualification pédagogique pour enseigner à l’école

primaire.

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Au Burundi, sont considérés comme qualifiés pour enseigner au primaire des personnes ayant un

niveau de formation de 7 ans cycle inférieur des humanités + un cycle de formation générale et

pédagogique de 4 ans, et qui acquièrent un diplôme appelé D7.

Une formation de 4 ans du tronc commun + un cycle de formation de 2 ans après laquelle ils acquièrent

un diplôme appelé D6.

Une formation de 3 ans (cycle inférieur des humanités + 1 année de formation pédagogique après

laquelle ils acquièrent un diplôme dit D4.

Tous ces enseignants peuvent sans distinction enseigner de la 1ère à la 6ème année du primaire.

Les diplômés de 7 ans et de 6 ans sont même souvent sollicités pour enseigner au secondaire, surtout

dans la partie « Collège ». Une bonne partie du personnel qualifié enseignant des collèges communaux

sont qualifiés pour enseigner uniquement au primaire.

Au niveau de l’enseignement secondaire, nous avons 1.350 enseignants. Ce chiffre inclue également

les enseignants non-qualifiés oeuvrant au secondaire. Pour enseigner au secondaire, sont considérés

comme qualifiés les personnes détenteurs d’un diplôme universitaire, allant du diplôme de l’IP (Institut

Pédagogique: c’est-à-dire 2 ans après les Humanités) à celui de licence et d’ingéniorat dans les

différentes matières enseignées au secondaire.

Au niveau primaire et secondaire, il faut noter l'insuffisance du personnel, qualifié ou non, aggravée

ensuite par le départ massif des enseignants Rwandais après le changement de pouvoir à Kigali en

1994, et la situation d’insécurité qui a prévalu dans le pays et qui ne permettait pas un accès libre et

sécurisant à tout le monde dans toutes les écoles.

12.2. Charge de travail des enseignants aux différents niveaux d’enseignement.

(nombre moyen d’heures/ semaine consacrées à l’enseignement en classe et aux autres

activités pédagogiques); normes prévues par la législation nationale et réalité.

Au niveau primaire, la charge horaire par enseignant est de 87 séances variant de 30 à 45

minutes / jour, ce qui équivaut à 40 séances par semaine. Il faut noter toutefois que depuis 1982, il est

pratiqué, pratiquement sur tout le territoire national, une double vacation des locaux et des maîtres.

Pour voir la véritable charge horaire, par enseignant, il faudrait multiplier par 2 la charge horaire

hebdomadaire puisque un enseignant occupe 2 groupes d’élèves.

Au niveau secondaire, la charge horaire hebdomadaire minimale de chaque enseignant est de

18 séances de 50 minutes chacune. Mais en réalité, avec l’insuffisance du personnel enseignant sur le

plan quantitatif, la charge horaire hebdomadaire dépasse les 20 heures et peut même dépasser

largement les 20 heures pour les enseignants des matières dites scientifiques.

12.3. Conditions de travail et d’emploi du personnel éducatif, et en particulier des femmes

(salaires, modes de recrutement, ratios élèves / enseignant, possibilités de promotion

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et de formation continue, aide pédagogique en cours de service, etc...)

Au niveau primaire et secondaire, les conditions de travail et d’emploi, sont déterminés par le

statut de la Fonction publique, qui ne reconnaît pas des avantages particuliers à accorder au personnel

enseignant, Le résultat est qu’il y a tendance à déserter la carrière enseignante à tous les niveaux

d’enseignement, exception faite de l’enseignement supérieur où les conditions sont plus acceptables. Il

n’y a pas de ségrégation basée sur le sexe quant aux conditions de travail et d’emploi, le principe étant

qu’à diplôme égal, les conditions de recrutement et de rémunération sont les mêmes.

Les recrutements ne se font pas sur concours, mais sur dossiers, et les affectations respectent autant

que possible les préférences des candidats au poste d’enseignant en ce qui concerne les localités et eu

égard aux besoins en personnel des différentes écoles.

En ce qui concerne le ratio élèves / enseignants, il est de 80 élèves / maître au niveau primaire, si on

tient en considération la double vacation. Ce critère est pas tenu en considération au niveau secondaire

et technique étant donné qu’un même enseignant n’est sollicité pour différentes classes de différents

niveaux.

Au niveau primaire et secondaire, on ne peut pas parler de possibilités de promotion et de formation

continue. Mentionons toutefois que les chefs d’établissements primaires et secondaires sont choisis

dans le personnel enseignant du niveau concerné, mais là encore, il n’existe pas de critères objectifs

préétablis pour accéder à ce genre de promotion. La promotion des enseignants vers d’autres carrières

administratives (Chefs de Zones, Administrateurs de Communes, Gouverneurs de Provinces,

Ministres) est assez fréquente eu égard au nombre élevé de qualification par rapport à d’autres corps de

métiers.

En ce qui concerne l’aide pédagogique apporté aux enseignants en cours de service, il y a lieu

de mentionner les séminaires de recyclage ou de remise à niveau organisés par les Bureaux

pédagogiques s’occupant des différents niveaux : bureau d’études des Programmes de l’enseignement

secondaire (BEPES) pour le secondaire, Bureau d’études de l’enseignement téchnique (BEET) pour

l’enseignement technique, Bureau d’éducation rurale (BER) pour l’enseignement primaire. Ces

séminaires de formation sont souvent organisés avec l’aide bilatérale ou multilatérale.

12.4. Réglements concernant la situation et le statut social et professionnel du personnel

enseignant et mesures adoptées pour leur amélioration.

De manière générale, on ne peut pas parler de l’existence de réglements concernant la

situation et le statut social et professionnel du personnel enseignant au Burundi.

Malgré quelques mesures concrètes visant à améliorer le sort de l’enseignant, comme la création,

depuis 1985, du Fonds de solidarité des travailleurs de l’enseignement, destiné à venir en aide aux

enseignants en difficulté (besoins de crédits d’urgence et de crédit d’équipements) le statut social et

professionnel de l’enseignant n’attire pas beaucoup de monde, et comme dit plus haut, le personnel

enseignant a plutôt tendance à déserter la carrière enseignante. Même les lauréats des établissements de

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formation d’enseignants ne se bousculent pas pour être recrutés comme enseignants et ne se résignent

à embrasser la carrière enseignante qu’en dernier ressort.

Notons toutefois qu’un statut spécial des enseignants, visant à motiver davantage le personnel

enseignant tant du primaire que du secondaire, est en cours de discussion entre les partenaires en la

matière.

13. Formation initiale et continue du personnel éducatif.

13.1. Effectifs dans les établissements de formation de différents types.

Rôle des universités dans la formation des enseignants.

Les établissements de formation pour les enseignants qualifiés du primaire sont constitués

uniquement par les anciennes écoles de formation d’instituteurs aujourd’hui dénommées Lycées

Pédagogiques. Environ 800 personnes par an sortent qualifiés pour enseigner au primaire, mais ils ne

se présentent pas tous pour être recrutés comme enseignant du primaire. Pour le moment, les

établissements de formation pédagogique totalisent 1.466 élèves dans les classes terminales. Pour les

établissements de formation pour l’enseignement secondaire, l’Université du Burundi joue un rôle

prépondérant. En effet, la plupart d’enseignants qualifiés oeuvrant dans les écoles secondaires du pays

sont sortis des différentes facultés de l’Université du Burundi.

Pour le moment, les facultés préparant à l’enseignement (LSH, PSE, Sciences, I.PA) totalisent 1.609

étudiants.

13.2. Qualifications requises pour enseigner aux différents niveau d’enseignement.

Une partie de cette question a été traité au 12.1. Toutefois pour le moment, seuls les Lycées

pédagogiques délivrent des diplômes requis pour l’enseignement primaire. Pour enseigner au

secondaire et à l’enseignement technique, une formation initiale à la maîtrise des matières, de niveau

post-secondaire, dans un établissement d’enseignement supérieur est requise. Pour enseigner dans les

établissements d’enseignement supérieur, un diplôme universitaire (d’un minimum de niveau Licence)

est exigé pour être éligible au poste d’assistant et pouvoir bénéficier plus tard d’une bourse de

formation de 3ème cycle.

La formation relative à la maîtrise des matières est complétée généralement par une formation dans le

domaine pédagogique et méthodologique.

13.3. Composantes des programmes de formation initiale des enseignants relatives :

a) à la Maîtrise des matières

b) à la compétence pédagogique et méthodologique

c) à la capacité de développer des relations humaines.

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Au niveau des composantes des programmes de formation initiale des enseignants du

primaire, relative à la maîtrise des matières, il y a lieu de noter que la formation initiale des enseignants

commence après le tronc commun des humanités.

Au niveau des classes du Lycée pédagogique, une importance est mise sur la maîtrise des matières

enseignées au primaire en même temps qu’on insiste sur la compétence pédagogique et

méthodologique.

Au niveau secondaire, les enseignants sortent en principe des facultés et instituts à vocation

d’enseignement.

d) S’agissant des éléments de programme relatifs à l’éducation à la citoyenneté,

à l’éducation interculturelle, aux valeurs, à l’environnement, à la santé, à la population.

C'est plutôt au cours de la formation continue dans le cadre de projets précis que ces éléments

sont inculqués aux enseignants. L’éducation aux nouvelles technologies de communication et au

développement durable est plutôt très récente au Burundi. Ce n’est donc pas une réalité. Ceci vaut pour

des enseignants des 3 niveaux d’enseignement (primaire, secondaire et supérieur).

Les réflexions qui sont menées actuellement dans le cadre de l’Analyse globale de l’Education sont

dans le sens d’enrichir les contenus éducatifs par ces nouvelles attentes.

13.4. Système de formation en cours de service et de perfectionnement des enseignants.

Au niveau primaire ou secondaire, il existe un système de formation en cours d’emploi, assuré

principalement, en ce qui concerne le primaire par le Bureau d’éducation rurale (BER) et pour le

secondaire et l’enseignement technique par le Bureau d’études des programme de l’enseignement

secondaire et par le Bureau d’études de l’enseignement technique (BEET) et le bureau d’études des

programmes de l’enseignement secondaire (BEPES).

Les stages organisés par la BER concernent tout le personnel enseignant du primaire : les

inspecteurs, les directeurs et les enseignants et se déroulent généralement dans des centres régionaux

de pédagogie et de documentation (CRPD) au nombre de 15. Ils sont dans tout le pays et créés à cette

fin. Les stages à l’intention des enseignants du secondaire peuvent se déroulent également dans ces

centres, mais en pratique ils se déroulent au sein du BEPES ou du BEET.

Ces formations ont pour objectif soit de rendre plus compétents les enseignants dans les matières qu’ils

dispensent ou alors de les initier à de nouvelles méthodes et techniques d’enseignement. Les

enseignants du secondaire peuvent également bénéficier des stages de longue durée à l’étranger.

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En plus de ces perfectionnements en cours d’emploi sous forme de stages, il existe pour le primaire

une tranche hebdomadaire de radio pour une émission scolaire à l’intention des enseignants, reprenant

en général les messages et les directives méthodologiques du BER.

13.5. Formation des Chefs d'établissements, des Inspecteurs, des Conseillers pédagogiques

et du personnel para-enseignant.

En général, ce genre de personnel n’a pas une formation spécifique autre que celle du

personnel enseignant. En effet, que ce soit au primaire ou au secondaire, les chefs d’établissements, les

inspecteurs, les conseillers pédagogiques, sont choisis parmi le personnel enseignant par l’autorité

compétente sur base des dossiers des intéressés et en tenant compte de leur performance comme

enseignants.

14. Recherche Relative à l’Education.

14.1. Objectifs, domaines de recherche (pédagogie, psychologie, sociologie, etc.)

Il n’existe pas de recherche en éducation organisée comme tel.

Les Bureaux pédagogiques qui sont des organes de conception et de contrôle de la qualité des

programmes de l’Enseignement Secondaire général (bureau d’études des programmes de

l’Enseignement Secondaire : BEPES), de l’Enseignement Technique (Bureau d’Etude de

l’Enseignement Technique : BEET) et de l’Enseignement Primaire (Bureau d’Education Rurale :

BER) poursuivent des objectifs de recherche en éducation pour le maintien et la consolidation de la

qualité de l’Enseignement par le biais de la remise en question permanente des curricula.

• Des travaux de recherche ponctuellement organisés par les Ministères ayant l’éducation dans leurs

attributions permettent d’évaluer les indicateurs de performance du système éducatif dans son

ensemble.

• Au niveau de l’Enseignement Supérieur, les Facultés en général et la Faculté de Psychologie et

Sciences de l’Education en particulier, dirigent des travaux sous forme de mémoires et de Thèses

qui constituent des compléments de recherche dans le domaine de l’Education, surtout sur les

questions spécifiques telles la législation et l’administration de l’Education.

15. Coopération bilatérale, régionale, internationale.

15.1. Données relatives aux échanges d’élèves, d’enseignants, de chefs d’établissements

et de chercheurs en éducation avec les pays étrangers.

Concernant les échanges d’Etudiants, il y a dans le cadre sous-régional et par grâce au

CELAB (Centre d’études des langues au Burundi).

• Echange d’étudiants des Pays de l’Afrique de l’Est et Centrale qui se rendent au Burundi pour se

perfectionner en Français. Des Etudiants burundais du Département des Langues et Littératures

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anglaises se rendent quant à eux dans les Pays anglophones de l’Afrique de l’Est pour parfaire leurs

connaissances en Anglais.

• D’autres Etudiants burundais obtiennent des bourses principalement pour les études de 3ème cycle

dans les Pays de l'Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada), d’Europe occidentale, (France,

Belgique, Allemagne, Grande Bretagne) d’Europe orientale et d’Asie (Féd. de Russie, Chine).

• Dans le cadre de la coopération multilatérale, des organismes comme l’UNESCO, l’UNICEF, la

FAO, l’OMS, le PNUD, le FNUAP, le PNUE, la Banque Mondiale financement des bourses de

stages ou d’Etudes pour des étudiants et cadres burundais conformément aux accords de

coopération pour l’exécution de projets commun de coopération.

• S’agissant des échanges d’Enseignants, de chefs d'établissements et de chercheurs en éducation,

exception faite des échanges dans le cadre de la coopération interuniversitaire entre l’Université du

Burundi et les Universités Africaines (A.U.A), le Cames, les Universités francophones (AUPELF),

les Universités Européennes et Américaines, il n’existe presque pas d’échanges au niveau primaire

et secondaire tant sur le plan régional, bilatéral qu’international.

15.2. Types et efficacité des Programmes d’échanges.

Comme dit plus haut, les programmes d’échanges sont plus efficaces au niveau de

l’Enseignement Supérieur.

Par contre ces échanges sont nuls au niveau de l’Enseignement de base, de l’Enseignement secondaire

et technique.

L’UNESCO pourrait développer ce type d’échanges entre ses Etats membres, comme elle l’adéjà

entreprise dans le Supérieur grâce aux programmes UNITWIN et chaires Unesco.

15.3. Besoins urgents en matière d’éducation pour lesquels l’aide étrangère serait très

appréciée.

Hormis les questions de moyens matériels et financiers (pour se développer, le système

éducatif burundais a besoin de moyens financiers et humains énormes), l’aide étrangère pourrait porter

notamment sur :

- le diagnostic du système éducatif burundais en vue de sa réhabilitation.

- la formation des évaluateurs et planificateurs de l’Education.

- la formation initiale et continue des formateurs à tous les niveaux

16. Problèmes, obstacles, difficultés dans le développement de l’éducation,

perspectives d’avenir.

16.1. Problèmes, Obstacles et Difficultés.

Actuellement le système éducatif burundais subit les conséquences néfastes de la crise : c’est

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le problème majeur. Les indicateurs de performance ne sont plus connus, encore moins fiables. Les

données ne sont pas disponibles par suite de la crise. Si la crise persiste, aucune réforme, aucune

amélioration ne peut être entreprise.

16.2. Perspectives

Si les problèmes liés à la crise sont résolus, les perspectives pourraient tourner autour des axes

suivants :

- Améliorer la qualité de l ’Education.

- Améliorer l’accès à l’éducation

- mieux définir les finalités et les priorités de l’Education à tous les niveaux.

- Améliorer les conditions de travail de l’Enseignant

- Impliquer davantage des partenaires intérieurs et extérieurs à l’oeuvre d’éducation.

- doter le système de moyens humains et financiers suffisants.

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17. Références Documentaires. 1. Politique Sectorielle du Ministère de l’Enseignement Secondaire, Supérieur et de la Recherche

Scientifique, inédit 2. Politique Sectorielle du Ministère de l’Enseignement de base de l’Alphabétisation des Adultes,

inédit. 3. Analyse globale de l’Education au Burundi, inédit. 4. Recueil de lois et règlements scolaires de l’enseignement primaire et secondaire, Bujumbura

octobre 91 5. Burundi, Rapport annuel sur la coopération au Développement, 1994 - PNUD, Bujumbura,

Décembre 1995 6. Etude institutionnelle et financière de l’Université du Burundi, Tome II : Résumé et

recommandation, Bujumbura, 1995. 7. Rapport des journées de réflexion sur la planification des ressources humaines au niveau de

l’Enseignement Supérieur. 8. Annuaire statistique de l’enseignement supérieur. 9. Recueil des Lois et textes réglementaires relatifs à la reconnaissance et l’équivalence des diplômes,

titres scolaires et Universitaires au Burundi, Bujumbura, Mars 1994. 10. Constitution de la République du Burundi, Mars 1992. 11. Développement de l’Education, 1989-90 : Rapport national du Burundi, Bujumbura, Août 1990. 12. Développement de l’Education : 1990-92 , Rapport National du Burundi, Bujumbura, Août 1992. 13. Projet de Loi portant statut spécial des personnel du secteur de l’Enseignement, Bujumbura,

octobre 1995 14. Etude Institutionnelle et financière de l’Université du Burundi, Tome I, Bujumbura, 1995 15. Statistiques scolaires : Annuel 1992-93, bureau de la Planification de l’Education; Bujumbura,

Juillet 1993. 16. Commission Nationale du Burundi pour l’UNESCO, Revue d’information n°17, Bujumbura ,

Janvier 1995. 17. Programmes des écoles primaire du Burundi.

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