YVES REINHARD : LA PASSION DE L’ ENSEIGNEMENT ET DU DROIT

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53 DU SAMEDI 26 JUILLET AU VENDREDI 1 ER AOÛT 2014 VIE JURIDIQUE Vie Juridique Le sport a toujours été un fil rouge dans la vie d’Yves Reinhard. La course a pied, notamment le 800 m, sa distance de prédilection mais aussi le cross country et le tennis, sport qu’il pratique toujours – il est vice président du Tennis club de Lyon- avec une relative assiduité et ses adversaires n’en mènent pas large sur le court. Mais il est une autre activité dont il parle peu, sauf peut être avec les initiés, c’est la pêche à la mouche sèche. S’il a peu de temps pour s’adonner à cette autre passion, Yves Reinhard aime se retrouver au bord de la Bourne, de l’Azergues ou de l’Albarine, pour traquer la truite sauvage avec cette technique que certains assimilent a un art halieutique. YVES REINHARD : LA PASSION DE L’ ENSEIGNEMENT ET DU DROIT Bien qu’il ait vu le jour à Villeur- banne, c’est à Grenoble qu’Yves Reinhard passera toute sa prime jeunesse. Avec des études d’abord faites au lycée Cham- pollion, comme il se doit, puis a la faculté de droit. Grenoble parce que son père Maurice fut en son temps le rédacteur en chef du quotidien isérois le Dauphiné Libéré. Un homme de plume apprécié qui sans aucun doute a transmis à son fils un certain talent dont il profitera tout au long de sa carrière en rédigeant de nombreux ou- vrages professionnels réputés. Yves Reinhard quitte la faculté de droit de Grenoble pour celle de Lyon ce qui sera le début d’un long chemin avec l’enseignement, parcours qu’il chemine encore un peu quelques décennies plus tard et dont d’ailleurs il n’envisage pas la fin de sitôt. Cette passion chevillée au corps pour l’en- seignement et le droit en particulier, il se l’explique par le goût prononcé d’apprendre aux autres, de faire dé- couvrir aux étudiants les arcanes de notre législation. Une sorte de virus que n’ont pas attrapé ses deux sœurs Aline et Anne Marie pas plus que ses deux enfants Antoine et Marion. Quant à ses six petits-enfants « On verra bien » se contente-t-il de dire. Il effectue son service militaire à Yaoundé au Cameroun au titre de la coopération et devient en 1970 assis- tant a la faculté de droit de la capitale camerounaise. C’est par la suite au Maroc, a Rabat, qu’il enseignera avant de revenir a Lyon après un séjour de quelques mois dans le Minnesota a Minneapolis aux Etats Unis. Bref. Yves Reinhard n’arrête pas de courir. Normal pour ce féru de sport © angel sanhueza et grand pratiquant s’il en est. Ainsi une anecdote qu’il aime rappeler en référence a ses années de pra- tique de la course a pied le 800 m notamment, ses performances de haut niveau l’ayant conduit jusqu’à l’équipe de France espoir avec à la clé le record du Dauphiné-Savoie. Le voila, la veille de l’oral pour passer la première année de droit, brillant vainqueur d’un challenge de cross country très réputé ce qui à ce titre lui vaut une interview à la télévision. « Mon examinateur était heureu- sement un passionné de course à pied et m’avait vu la veille à la télé- vision. Nul doute que cela m’a aidé à obtenir une mention ce jour là » explique Yves Reinhard avec malice. Les diplômes s’enchainent alors avec par exemple celui de l’institut d’études politiques de Lyon (IEP) ou celui de docteur en droit pénal et l’agrégation des facultés de droit. En 1974 il passe sa thèse avec le doyen de l’époque André Decocq sur la responsabilité pénale du chef d’entreprise. Il travaille ensuite avec des grands noms de l’enseignement du droit comme Jacques Azema et Jean Pélissier. Aujourd’hui c’est lui qui anime de nombreuses thèses et colloques de haut niveau un peu par- tout en France, sollicité qu’il est pour sa grande compétence reconnue par tous. On ne compte plus également les articles publiés sous sa plume qui font références chez les étudiants. C’est en 1988 qu’il devient avocat et débute sa carrière au cabinet de M e André Soulier avec lequel il s’asso- ciera plus tard aux côtés de Jacques Azema et Jean Luc Soulier avant de poursuivre seul avec M e Azema. En 2006 il rejoint alors le cabinet de M e Bruno Lamy et associés ou il officie encore aujourd’hui. Dans la biblio- thèque de son bureau se trouvent les ouvrages qu’il a rédigé en droit des sociétés, en droit commercial, ses spécialités mais également en droit des transports et sur l’arbitrage. Professeur émérite depuis 2012, Yves Reinhard dirige également le centre Paul Roubier installé à EM Lyon à Ecully, organisme créé par la faculté de droit et la Chambre de commerce de Lyon dont l’objectif est d’assurer une formation en droit de la pro- priété intellectuelle, industrielle, lit- téraire et artistique, poste que tou- tefois il devrait quitter l’an prochain. Les yeux toujours brillants lorsqu’il évoque ses nombreuses activités, trahissant une passion qui ne l’a pas quitté au fil des années, Yves Rein- hard, avec la modestie qui le caracté- rise estime avoir eu de la chance de pouvoir faire ce qu’il a fait et bien sûr n’envisage pas la retraite. Marc Chanoz

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53DU SAMEDI 26 jUIllEt AU VENDREDI 1ER Août 2014 vie juridique

Vie Juridique

Le sport a toujours été un fil rouge dans la vie d’Yves Reinhard. La course a pied, notamment le 800 m, sa distance de prédilection mais aussi le cross country et le tennis, sport qu’il pratique toujours – il est vice président du Tennis club de Lyon- avec une relative assiduité et ses adversaires n’en mènent pas large sur le court. Mais il est une autre activité dont il parle peu, sauf peut être avec les initiés, c’est la pêche à la mouche sèche. S’il a peu de temps pour s’adonner à cette autre passion, Yves Reinhard aime se retrouver au bord de la Bourne, de l’Azergues ou de l’Albarine, pour traquer la truite sauvage avec cette technique que certains assimilent a un art halieutique.

YVES REINHARD : LA PASSION DE L’ ENSEIGNEMENT ET DU DROIT

Bien qu’il ait vu le jour à Villeur-banne, c’est à Grenoble qu’Yves Reinhard passera toute sa prime jeunesse. Avec des études d’abord faites au lycée Cham-pollion, comme il se doit, puis a la faculté de droit. Grenoble parce que son père Maurice fut en son temps le rédacteur en chef du quotidien isérois le Dauphiné Libéré. Un homme de plume apprécié qui sans aucun doute a transmis à son fils un certain talent dont il profitera tout au long de sa carrière en rédigeant de nombreux ou-vrages professionnels réputés.Yves Reinhard quitte la faculté de droit de Grenoble pour celle de Lyon ce qui sera le début d’un long chemin avec l’enseignement, parcours qu’il chemine encore un peu quelques décennies plus tard et dont d’ailleurs il n’envisage pas la fin de sitôt. Cette passion chevillée au corps pour l’en-seignement et le droit en particulier, il se l’explique par le goût prononcé d’apprendre aux autres, de faire dé-couvrir aux étudiants les arcanes de notre législation. Une sorte de virus que n’ont pas attrapé ses deux sœurs Aline et Anne Marie pas plus que ses deux enfants Antoine et Marion. Quant à ses six petits-enfants « On verra bien » se contente-t-il de dire.Il effectue son service militaire à Yaoundé au Cameroun au titre de la coopération et devient en 1970 assis-tant a la faculté de droit de la capitale camerounaise. C’est par la suite au Maroc, a Rabat, qu’il enseignera avant de revenir a Lyon après un séjour de quelques mois dans le Minnesota a Minneapolis aux Etats Unis.Bref. Yves Reinhard n’arrête pas de courir. Normal pour ce féru de sport

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et grand pratiquant s’il en est. Ainsi une anecdote qu’il aime rappeler en référence a ses années de pra-tique de la course a pied le 800 m notamment, ses performances de haut niveau l’ayant conduit jusqu’à l’équipe de France espoir avec à la clé le record du Dauphiné-Savoie. Le voila, la veille de l’oral pour passer la première année de droit, brillant vainqueur d’un challenge de cross country très réputé ce qui à ce titre lui vaut une interview à la télévision. « Mon examinateur était heureu-sement un passionné de course à pied et m’avait vu la veille à la télé-vision. Nul doute que cela m’a aidé à obtenir une mention ce jour là » explique Yves Reinhard avec malice. Les diplômes s’enchainent alors avec par exemple celui de l’institut d’études politiques de Lyon (IEP) ou celui de docteur en droit pénal et l’agrégation des facultés de droit.

En 1974 il passe sa thèse avec le doyen de l’époque André Decocq sur la responsabilité pénale du chef d’entreprise. Il travaille ensuite avec des grands noms de l’enseignement du droit comme Jacques Azema et Jean Pélissier. Aujourd’hui c’est lui qui anime de nombreuses thèses et colloques de haut niveau un peu par-tout en France, sollicité qu’il est pour sa grande compétence reconnue par tous. On ne compte plus également les articles publiés sous sa plume qui font références chez les étudiants.C’est en 1988 qu’il devient avocat et débute sa carrière au cabinet de Me André Soulier avec lequel il s’asso-ciera plus tard aux côtés de Jacques Azema et Jean Luc Soulier avant de poursuivre seul avec Me Azema. En 2006 il rejoint alors le cabinet de Me Bruno Lamy et associés ou il officie encore aujourd’hui. Dans la biblio-thèque de son bureau se trouvent les

ouvrages qu’il a rédigé en droit des sociétés, en droit commercial, ses spécialités mais également en droit des transports et sur l’arbitrage.Professeur émérite depuis 2012, Yves Reinhard dirige également le centre Paul Roubier installé à EM Lyon à Ecully, organisme créé par la faculté de droit et la Chambre de commerce de Lyon dont l’objectif est d’assurer une formation en droit de la pro-priété intellectuelle, industrielle, lit-téraire et artistique, poste que tou-tefois il devrait quitter l’an prochain.Les yeux toujours brillants lorsqu’il évoque ses nombreuses activités, trahissant une passion qui ne l’a pas quitté au fil des années, Yves Rein-hard, avec la modestie qui le caracté-rise estime avoir eu de la chance de pouvoir faire ce qu’il a fait et bien sûr n’envisage pas la retraite.

■■ Marc Chanoz