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Introduction

Une eau thermale ou thermo- minérale est une eau profonde qui à l’émergence sa température est supérieure à la température moyenne annuelle de la région. Elle possède des caractéristiques physico-chimiques constantes pour chaque source (débit, température, concentration en minéraux et en gaz) et, ceci indépendamment des modifications climatiques et environnementales (saisons, pluviométrie, sècheresse). 

En plus de son utilisation comme eau de boisson, elle est aussi utilisée comme un remède contre plusieurs maladies et affections. Cette eau doit donc répondre aux caractéristiques particulières de qualité physico-chimique, microbiologique et de sécurité exigées pour tout produit à usage thérapeutique.

L’analyse des ETM consiste à contrôler et surveiller ces caractéristiques organoleptiques, physiques, chimiques et microbiologiques de la sources jusqu’ aux différents points d’usages à fin de déceler d’éventuelle pollution et mélanges.

I- Caractères généraux :I-1- Définitions et législation :Eau thermale: Il s'agit d'une eau dont la température est supérieure à la température moyenne des eaux de nappe de la région. Au delà de 1.50 m les variations temporelles sont assez faibles et rapidement en dessous de cette profondeur, la température peut être considérée comme constante (sauf cas particulier comme certains systèmes karstiques). Donc les eaux thermales sont des eaux dont la température est supérieure à cette valeur régionale. On distingue les eaux thermales de basse enthalpie (basse température) et les eaux thermales de haute enthalpie.LégislationDu point de vue législatif, les ETM répondent à une réglementation stricte pour réprimer les abus, l’utilisation des eaux polluées ou mélangées à des eaux superficielles. Pour cette raison trois règles doivent être absolument respectées :

Règle 1 : aucune source ne peut être exploitée sans autorisation préalable accordée par le ministère de la santé publique, après bien entendu un examen du rapport d’ingénieur des mines et après des analyses physicochimiques et bactériologiques ;

Règle 2 : une source thermo minérale une fois exploitée est soumise à une surveillance administrative assurée par :

- service des mines : qui s’occupe de la surveillance du captage, de la conservation et de l’aménagement des sources jusqu’aux résérvoirs.

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- Les autorités médicales : qui assurent la surveillance de l’eau et ceci en effectuant au moins deux fois par an une analyse bactériologique réalisée par un laboratoire agrée.

- Le wali (en Algérie) : qui veille au respect du règlement en vigueur.Règle 3 : les sources importantes sont considérées d’intérêt public et cette déclaration permettra de rendre impossible les détournements par les propriétaires des terrains voisins susceptibles de capter la source dans le sol. Ces sources sont alors pourvues d’un périmètre de protection contre les tentatives de détournement et ce périmètre interdira le dépôt des engrais, de mettre également du bétail et de creuser des puits.

Origines géologique :La genèse des ETM ou l’origine géologique est un aspect très important du fait que :

d’une part, les propriétés pharmacodynamiques d’une telle eau (donc ses propriétés thérapeutiques) sont tributaires de sa composition physicochimique ;

d’autre part, sa composition physicochimique dépend étroitement de la structure géologique des couches de terrains qui sont en contact avec elle.

Les ETM suivent presque toujours un trajet ascendant ce qui fait qu’elles proviennent de profondeurs plus ou moins grandes pouvant atteindre des distances de 20 Km de la surface du sol et où les eaux liquides peuvent exister sous pression. On distingue donc trois groupes d’eaux différentes suivant leur naissance :

a)- Eaux vadeuses ou neptuneuses ou eaux superficielles :Ce sont des eaux météoriques (eaux de pluie) infiltrées dans le sol et qui ont parcouru des profondeurs parfois très grandes, un trajet avant de resurgir à la surface. C’est ainsi que se produit au cours de ce trajet la minéralisation de l’eau, ainsi que son réchauffement ; ce dernier caractère étant directement en rapport avec le gradient géothermique traversé lequel est caractérisé par une augmentation de la température du sous sol de 1°C pour un accroissement de profondeur plus ou moins variable et en général de l’ordre de 30 à 35 m.

b)- Eaux juvéniles ou eaux de synthèse ou eaux vierges :Elles proviennent des couches les plus profondes de la lithosphère et selon une hypothèse très récentes ces eaux se formeraient chimiquement dans le magma au cœur du globe (pyrosphère et même barysphère) terrestre. Elle résulterait alors de la combinaison directe de l’hydrogène et de l’oxygène gazeux de la pyrosphère ou même de la barysphère.

c)- Eaux d’origine mixte :Ces eaux très fréquentes sont dues au mélange des eaux profondes et superficielles.

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II- Classification :Elles peuvent être classées de différentes façons et ceci en fonction de plusieurs critères qui sont :- La température :- L’origine géologique : - La composition chimique :Actuellement on range les ETM suivant :

- une classification chimique- une classification thérapeutique.

II-1- Classification chimique :Il est bien évident que cette classification fera intervenir la composition de l’eau. On commencera par grouper entre elles les eaux d’après leur anion le plus abondant ; puis à l’intérieur de chaque groupe, on énumérera les eaux d’après la concentration des diverses bases combinées aux mêmes anions.

Le tableau ci après résume, pour les divers groupes classés, la nature des anions prédominants :

Groupe des : Anions prédominants

hammam

1- bicarbonatées sodiques

2- sulfurées sodiques

3- sulfatées calciques

4- chlorurées sodiques

5- bicarbonatées calciques

6- sulfatées sodiques

7- sulfurées calciques

HCO3- et

CO3- -

S- - et SH-

SO4- -

Cl- ,

accessoirement Br-

et I-

HCO3- et CO3

- -

SO4- -

S- - et SH-

Benharoune et bouhnifia

El biban

Righa

Salhine et meskhoutine

Boughrara et Saida

Benharoun

boughrara

II-2- Classification thérapeutique :

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Type d’ETM Pathologies traitées1- Eaux sulfurées (mauvaise tolérance digestive)

Pathologie ostéo articulaire, respiratoire et dermatologiques.

2- Eaux sulfatées (en fonction de la teneur en Na et de la T°)

Voies urinairesTroubles métaboliquesAppareil locomoteurPhlébologieDermato odontologie.

3- Eaux chlorurées (NaCl d’origine marine en fonction de la T°)

GynécologieAppareil locomoteur

4- Eaux bicarbonatées sodiquesSodiques + calciques

Troubles digestifs et métaboliquesOstéo articulaire

5- Eaux chloro bicarbonatées Voies biliaires et colopathiesRespiratoireDermatologieArtériopathie

6- Eaux oligominérales (en fonction de la T°)

Voies urinairesPhlébologie Dermatologie Péloses : boues naturellesPéloides : boues artificielles (tourbes + argile + eau minérale)

III. Etude pharmacologique :L’étude analytique des eaux thermominérales n’explique pas à elle seule les résultats des cures thermales ou « crénothérapie »L’étude de l’action pharmacodynamique des éléments utilise 3 types d’expérimentation :Expérimentation sur les réactions enzymatiquesExpérimentation sur les organes isolésExpérimentation sur les animaux entiersa) action sur les réactions enzymatiquesLes éléments manifestent in vitro un pouvoir catalytique vu leur richesse en oligoéléments qui sont de véritables co-enzymes de nombreuses enzymes vitalesUne eau sulfatée calcique magnésienne augmente le pouvoir amylolytique de la salive une eau thermale bicarbonatée sodique augmente l’activité des transaminases.b) action sur les organes isolés :

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Exemple : une eau thermominérale arsenicale s’oppose par ses effets aux spasmes agissant sur les anneaux bronchiques .c) action sur l’animal entier :Certaines eaux thermominérales manifestent :Une action hypotensive sur l’innervation régulatrice de l’appareil cardio-vasculaire.Une action régulatrice sur les secrétions biliaires et pancréatiquesUne action anti-inflammatoire et anti-allergiqueUne action régulatrice sur le système endocrinien et nerveuxcaptageL’exploitation d’une source thermo- minérale est toujours précédée de l’établissement d’un captage, ce dernier reste à peu près le même que celui d’une eau d’adduction ; cependant le problème ici est d’autant plus délicat qu’il s’agit d’une richesse (filon thermal) qui doit arriver à la surface sans aucune altération et utilisée dans son état naturel le plus strict, condition nécessaire pour maintenir ses propriétés ;VI -2- Analyse des ETMVI-2-1- Prélèvement :La répartition des prélèvements dans le temps est la suivante :

o Deux réguliers : mars-avril et fin de saison.o Un supplémentaire : qui peut être fait à tout moment de l’année à la suite

d’un accident ou d’une plainte.Le prélèvement proprement dit d’effectue de la même manière que pour les eaux d’alimentation.Analyse :Analyse physico-chimique : Il n’y a rien à signaler de particulier. En effet on trouve essentiellement les déterminations analytiques effectuées pour l’analyse de potabilité d’une eau de boisson. Ici ce sont les teneurs en éléments chimiques qui changent et par conséquent leurs interprétations.Analyse microbiologique :Il y a déjà un siècle, on a mis en évidence la présence constante de la population bactérienne dans l’eau des nappes les mieux protégées et bien entendu dans les eaux embouteillées. Ces bactéries font partie intégrale du système écologique stable constitué par la nappe, ces bactéries sont appelées « germes banaux autochtones ».Par ailleurs, l’eau peut véhiculer transitoirement des bactéries provenant d’infiltration superficielles trouvées à l’émergence de la source ou introduites au moment de l’embouteillage. Certaines bactéries sont potentiellement dangereuses ; elles ne doivent en aucun cas être présentes des les eaux minérales.

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Récemment la détection de ces bactéries banales en nombre relativement élevé dans les eaux plates, en particulier lorsqu’elles sont embouteillées en flacons de résines plastique a posé la question de la signification hygiénique par leurs consommateurs.Elles sont présentes en nombre généralement faible au griffon de la source < 10 bactéries/ ml.Ces bactéries appartiennent à des genres variés et possèdent en communs trois caractères physiologiques :

elles sont psychrophile : capable de se multiplier à des température relativement basses température optimale des sources froides environ 12 à 15 °C.

elles se multiplient à partir de quantités extrêmement faibles de matières organiques.

Elles ne produisent pas de forme résistance telles que les spores (très sensibles aux traitements de stérilisation).

Remarque :Ces bactéries étant incapables de survivre dans des milieux riches en CO2 ; ces problèmes concernent uniquement les eaux potables.B-2- Bactéries autochtones de la bouteille :Dans une eau minérale embouteillée (EME) on observe une rapide multiplication des bactéries (500000 / ml en 3 j). Ce nombre se maintien quelques jours puis diminue progressivement (brusque variation de la température, aération,...). On ne sait pas exactement quel est le facteur essentiel qui explique cette multiplication.B-3- Signification hygiénique :La question qui reste posée est la suivante : ces bactéries autochtones présentes dans l’eau minérale à l’émergence ou dans la bouteille, sont- elles potentiellement toxiques ; entraînant des désordres pathologiques dans l’organisme ?Si tel est le cas la production de métabolites toxiques par ces germes (pathogènes) pourrait avoir lieu :

1- soit au cours de la multiplication des bactéries dans l’eau embouteillée, donc avant l’ingestion de l’eau.

2- Soit à la suite d’une multiplication des bactéries ingérées dans le tube digestif du consommateur.

Dans le premier cas : le nombre maximum de germes observés dans l’eau est de 500 000/ml, il est très faible par rapport à celui qui est présent dans de nombreux produits alimentaires tels que :- il y a 10 à 100 fois plus de bactéries / cm2 dans le beefsteak.- Il y a 10 000 fois plus de bactéries / g de yaourt.- Il y a 1 000 000 fois plus de bactéries / g du contenu du tube digestif.

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Donc il n’est guère possible qu’une biomasse bactérienne aussi faible puisse fabriquer dans l’eau avant ingestion une quantité de substances toxiques capables de créer des troubles chez le consommateur.

Thérapeutique des ETM :a) Les contre-indications générales :

Les lésions graves, cirrhoses ….b) Les soins ou techniques crénothérapeutiques :Les soins internes : cure de boisson, cure de diurèseLes soins externes : sous forme de bains et de douchesLes inhalations : sont surtout prescrites dans le traitement des voies respiratoires.Le lavage de l’intestin par sonde à double courant : pour le traitement des voies digestives ou l’application des boues thermales ou pélotherapie surtout pour les indications avec comme effet antalgique et anti-inflammatoire.

Affection exemples hammam régionrespiratoire Asthme ; bronchite

chroniqueEl MesraneAin Ourka

DjelfaNaama

De sphère ORL Sinusites ; rhinites ;…. El bibanEl Mesrane

BBADjefa

Appareil circulatire- Artérielles

- veineuses

HTA ; artrites des membres inférieurs ; troubles cardiaqueSéquelles de phlébites ; varices douloureuses

KIRIA Bejaia

urinaires Lithiases urinaires ; infections des voies d’excrétion

KIRIA Bejaia

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Appareil digestif- hépato

vasculaire

- colopathies :

gastriques

Hépatite aigue ;hapatite chroniques ; troubles hépatique ; lithiase vésiculaire

Fausse diarrhées ; constipation banale ; colites membraneuses ; colites parasitaires ;…..

Troubles de la motricité gastriques,….

ChegaaBoutelatGuergour

Biskra

Maladies de la nutrition

Obesité ; état diétitique

Maladies ostéo-articulaires

Rhumatisme chronique inflammatoire ; RC dégénératif ; sequelles traumatiques ;…

BouhnifiaMeskhoutineGuegour

MascaraGuelmaBiskra

Dematologiques

Dermatoses irritables (pririt, dermatites), eczéma aigue et subaigu, psoriasis

TiberghanineSalihine

AdrarBiskra

gynécologiques Troubles fonctionnels, stérilité

Tiberghanine

Adrar

neurologiques Séquelles d’hémiplégie, algies viscirales,…..

BOUHNIFIA

MASCARA

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