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Chers choristes, Je m’appelle Cécile et au fond des catacombes, je chantais pour Dieu dans mon cœur. Ces chansons de mon cœur dans les caves romaines ont fait de moi votre patronne et je passe mon CIEL à chanter pour le Seigneur et pour les autres mais vous êtes mes privilégiés. Mon plus cher souhait, c’est que vous passiez votre TERRE à chanter pour Dieu et pour vos frères : c’est là, je crois la clef du paradis, du moins ce qu’il fut pour moi. Faire sonner l’orgue, faire chanter ses cordes vocales pour le service de Dieu et de nos communautés : quel merveilleux cadeau ! Cadeau que ce DO qui fait dorloter, dorer, docile et donner. Cadeau que ce RE qui fait résurrection, réchauffer, régaler, récompense et rayon de soleil. Cadeau que ce MI qui fait miracle, mieux, mission et miséricorde. Cadeau que ce FA qui fait famille, faveur, farandole et face-à-face. Cadeau que ce SOL qui fait solidarité, solide, soleil et bien sûr solfège. Cadeau que ce LA qui fait largesse, labeur et l’amour. Cadeau que ce SI qui fait signe, cette gamme qui engendre la musique et qui vous rassemble dans la joie à chaque répétition et chaque dimanche. Je m’appelle Cécile et, au ciel, je vous l’assure, ça fait mal d’entendre les fausses notes de l’orgueil et le cacophonie de l’égoïsme ; ça fait mal de voir tous ces cœurs désaccordés, toutes ces partitions inachevées de la fidélité, ces symphonies familiales déchirées ; ça fait mal d’entendre ces mélodies fraternelles abîmées par l’argent, ces sonates de la tendresse qui ne sonnent plus du tout ou alors si mal, ces inimitables duos qui se transforment en pitoyables solos ; ça fait mal de voir ces notes humaines qui refusent de prendre place sur la portée de cette partition pourtant si belle de la fraternité.

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Chers choristes,

Je m’appelle Cécile et au fond des catacombes, je chantais pour Dieu dans mon cœur. Ces chansons de mon cœur dans les caves romaines ont fait de moi votre patronne et je passe mon CIEL à chanter pour le Seigneur et pour les autres mais vous êtes mes privilégiés.

Mon plus cher souhait, c’est que vous passiez votre TERRE à chanter pour Dieu et pour vos frères : c’est là, je crois la clef du paradis, du moins ce qu’il fut pour moi.

Faire sonner l’orgue, faire chanter ses cordes vocales pour le service de Dieu et de nos communautés : quel merveilleux cadeau !

Cadeau que ce DO qui fait dorloter, dorer, docile et donner.

Cadeau que ce RE qui fait résurrection, réchauffer, régaler, récompense et rayon de soleil.

Cadeau que ce MI qui fait miracle, mieux, mission et miséricorde.

Cadeau que ce FA qui fait famille, faveur, farandole et face-à-face.

Cadeau que ce SOL qui fait solidarité, solide, soleil et bien sûr solfège.

Cadeau que ce LA qui fait largesse, labeur et l’amour.

Cadeau que ce SI qui fait signe, cette gamme qui engendre la musique et qui vous rassemble dans la joie à chaque répétition et chaque dimanche.

Je m’appelle Cécile et, au ciel, je vous l’assure, ça fait mal d’entendre les fausses notes de l’orgueil et le cacophonie de l’égoïsme ; ça fait mal de voir tous ces cœurs désaccordés, toutes ces partitions inachevées de la fidélité, ces symphonies familiales déchirées ; ça fait mal d’entendre ces mélodies fraternelles abîmées par l’argent, ces sonates de la tendresse qui ne sonnent plus du tout ou alors si mal, ces inimitables duos qui se transforment en pitoyables solos ; ça fait mal de voir ces notes humaines qui refusent de prendre place sur la portée de cette partition pourtant si belle de la fraternité.

Profitez de cette fête qui vous rassemble en mon honneur pour dépoussiérer les partitions de vos engagements dans l’Eglise et de vos idéaux et rejouez-les déjà ensemble ; gardez surtout le bon ton de la fraternité qui vous unit ; enrichissez sans cesse le répertoire de l’amitié ; répétez souvent l’hymne de la fidélité, la mélodie de l’espérance et surtout n’égarez jamais le chant de la générosité.

N’oubliez jamais que seuls, la foi, l’espérance et l’amour font chanter dans les cœurs les mélodies les plus belle : celles que beaucoup voudraient entendre et n’entendent pas, celles que beaucoup voudraient chanter et ne le peuvent pas ou ne le peuvent plus.

Regardez autour de vous : beaucoup attendent vos mélodies évangéliques ; alors en plus de vos partitions, n’oubliez pas de reprendre souvent l’Evangile, car c’est le solfège du cœur.

Votre sœur Cécile

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Via Guy Kaisin

Revue Diaconamur

N°64 de décembre 2010

Page 4 et 5