SPÉCIFICITÉS DE LA NATATION EN DURÉELES SAVOIRS TECHNIQUES

SOMMAIRE

1) LA NATATION EN CP5 : LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR NOS ÉLÈVES : 2

A) LA NAGE À FAIBLE % DE VMA OU À FAIBLE VITESSE 2B) LA NAGE EN CONTINU 2

2) LA DÉTERMINATION DES VITESSES DE NAGE DE RÉFÉRENCE. 2

A) L’UTILISATION D’UN TEST DE VMA EST-ELLE POSSIBLE ? 2 OUI MAIS… 2 LEQUEL ? 2B) D’AUTRES POSSIBILITÉS : 2 SE BASER SUR DES TEMPS DE 50M RÉALISÉS PAR LES ÉLÈVES : 2 SE SERVIR DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE POUR DÉTERMINER DES VITESSES DE NAGE : 3 CONCLUSION : 3

3) LES MATÉRIELS : DES VARIABLES UTILISABLES DANS L’ÉLABORATION D’UN ENTRAINEMENT DE CP5: 3

A) D’UNE UTILISATION HABITUELLE … 3B) … À UN USAGE SPÉCIFIQUE. 3

4) QUELLE(S) NAGE(S) UTILISER ? 4

A) PRIVILÉGIER UNE UNIQUE NAGE… 4B) … LE CRAWL DE PRÉFÉRENCE ? 4

5) LA FRÉQUENCE GESTUELLE : UN INDICATEUR DE VITESSE DE NAGE ? 4

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1) La natation en CP5 : Les difficultés rencontrées par nos élèves :

a) La nage à faible % de VMA ou à faible vitesse

Elle est difficile. Elle nécessite une maîtrise technique et une décontraction que n’ont pas forcement acquis nos élèves.

b) La nage en continu

Elle pose également des difficultés dues à des problèmes physiques mais aussi des problèmes de maitrise technique.

De ces 2 constats résulte la nécessaire prise en compte d’un apprentissage technique lors du cycle de CP5.

Ces 2 difficultés devront également être prise en considération lorsque nos élèves effectueront des séries en continu et à des vitesses <80% VMA, ou lors de la détermination des allures de nage par un test de VMA.

2) La détermination des vitesses de nage de référence.

a) L’utilisation d’un test de VMA est-elle possible ?

Oui mais…

Au vu des difficultés énoncées ci-dessus et de la nécessaire maîtrise de vitesse de nage qu’il implique, un test de VMA ne semble pas indiqué dans la majeure partie des cas pour un 1er cycle de niveau 3.

La réalisation d’un test de VMA sera envisageable dans le cadre d’un niveau 4, et nécessaire dans celui du niveau 5.

Lequel ?

Différents tests existent pour tenter d’évaluer la VMA. Selon le test, le résultat varie légèrement.

Le test de Lavoie est l’équivalent du Léger-boucher en natation, mais il est difficile à mettre en place avec une classe (2 à 3 élèves par ligne d’eau au maximum, une personne marchant au bord de chaque côté pour donner le rythme) et peu adapté à l’aisance technique de nos élèves (palier de 2 min).

Un autre test de VMA consiste à faire réaliser 400m en un minimum de temps, et à déterminer le temps (donc la VMA) sur le 300m central. Il nécessite de connaître déjà son allure de course sur 400m et n’est pas adapté si l’élève met + de 8 minutes pour faire son 400m (durée maximale de la possibilité de maintien de la VMA), ce qui est le cas de la plupart de nos élèves.

Il reste la possibilité d’effectuer un test sur 6 min, avec pour objectif d’effectuer la plus grande distance possible dans le temps imparti. Mais la validité de ce test dépendra de la capacité de l’élève à déterminer sa vitesse optimale sur les 6 min.

Le test VMA doit permettre d’individualiser les vitesses de nage ultérieures en fonction de l’objectif choisi par l’élève ou l’enseignant. Cependant, la validité des résultats obtenus dépendra forcément de l’implication de l’élève dans ce test, donc de sa motivation. Une possibilité de vérification de l’atteinte de la VMA par l’élève est la fréquence cardiaque à la fin de l’effort. Elle devrait être maximale. Si la FC max est propre à chaque élève, nous avons un ordre de grandeur statistique grâce à la formule d’Astrand (FC max = 220 – âge) ± 10 puls/min, qui doit être diminuée de 10 à 15 bats/min (Mc Ardle 1971) dans le cas de la natation.

Quel que soit le test VMA pratiqué, il nécessite une maîtrise technique, que tous nos élèves n’ont pas forcément acquise.

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L’utilisation de cette référence nécessite la prise en compte du coût énergétique. Une amélioration technique entraînera une élévation de la VMA.

Ex de fiche de travail pour évaluer la VMA : Cf. «NED- test VMA »

La VMA de natation est traditionnellement exprimée en m/sec. Il peut être intéressant de faire un parallèle avec les valeurs obtenues lors d’un test de VMA d’athlétisme.

b) D’autres possibilités :

Se baser sur des temps de 50m réalisés par les élèves :

Pour une détermination individuelle de différentes vitesses de nages, nous pouvons demander aux élèves de réaliser des 50m à différentes allures, dans l’esprit de ce que propose Sébastien MICHEL ((1) Lycée G.Fauré, Annecy).

La réalisation de 6x 50m à allures différentes peut être demandée notamment au niveau 3. La détermination d’une vitesse « très lente » sera davantage réalisable après un 50m à allure maximale qu’au début de la série. L’état de fatigue de l’élève sera un facteur prépondérant dans cette détermination d’une allure de récupération.

Le relevé des temps réalisés sera couplé avec la FC et le nombre de cycle de bras.

Le nombre de cycle de bras pourra être un indicateur de vitesse, facilement identifiable par l’élève lors des séances postérieures.

Ex de fiche de détermination à partir de temps de 50m : Cf. « NED-5 allures »

En se basant sur les travaux de G. Denis et M. Payen et leur logiciel aqua-logic (Acad. Nancy-Metz) (2), le relevé de temps et de nombre de cycles de bras sur 50m à vitesse maximale peut également permettre à l’enseignant de déterminer des objectifs de travail technique (sauf respiratoire). Leur système de quadrant peut permettre à un élève de vérifier facilement son évolution technique et de modifier son travail si nécessaire.

Se servir de la fréquence cardiaque pour déterminer des vitesses de nage :

Le principe est de demander aux élèves de chercher les vitesses de nage correspondant à différentes fréquences cardiaques. Après détermination de la FC visée, l’élève cherchera à réaliser une distance (définie par l’enseignant, ou choisie par l’élève) lui permettant de travailler à la FC visée. La détermination des vitesses de nage se fera alors par essai-erreur. Elle prendra un peu plus de temps mais tiendra davantage compte des évolutions techniques de l’élève au cours du cycle (et de l’amélioration du rendement énergétique).

La fiche de travail « NED-Test-10x25 » ci-dessous permet la détermination par les élèves de leur FC maximale personnalisée.La FC maximale sera relevée après la réalisation d’une série de 8 à 10 x 25m, avec un départ tous les 40 sec (ou moins, en fonction du niveau de la classe). La FC de travail, calculée par la suite, sera plus précise.

Conclusion :

Si, dans les deux cas, la détermination des différentes allures de nage est empirique, elle évite la difficulté de réalisation d’un test de VMA et permettra à chaque élève de nager lentement, ou du moins à son propre niveau de lenteur.

Cependant, il faut garder en tête la possible évolution des vitesses au cours du cycle. L’association systématique, entre les allures réalisées et la fréquence cardiaque, les sensations et/ou fréquence

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gestuelle, doit permettre à l’enseignant, à l’élève ou au co-observateur, la régulation des allures de références.

3) Les matériels : des variables utilisables dans l’élaboration d’un entrainement de CP5:

a) D’une utilisation habituelle …

Le travail d’amélioration technique est important pour permettre la maîtrise de la nage à vitesse lente et/ou en continu. Les exercices traditionnels bras seuls, jambes seules, utilisation pull-boy ou autres matériels sont couramment utilisés dans ce cadre.

Outre la visée technique, ces exercices apportent une variabilité de l’entraînement motivante.

b) … à un usage spécifique.

Dans le cadre de la CP5, ils sont aussi un moyen d’atteindre un mobile spécifique lors de la programmation d’un entrainement personnalisé.

Ainsi, lors d’une recherche de renforcement musculaire, le matériel augmentant la surface propulsive (palmes, plaquettes) pourra être utilisé de manière bénéfique.

Le matériel limitant l’utilisation d’une force de propulsion (pull-boy, planche), tout comme le travail en bras seuls ou jambes seules seront efficaces dans le cadre d’une recherche d’affinement et de tonification des membres sollicités.

4) Quelle(s) nage(s) utiliser ?

a) Privilégier une unique nage…

Quel que soit le choix de nage effectué par l’enseignant (ou l’élève), l’élaboration des entraînements dans une seule et unique nage est indispensable au niveau 3. En effet, l’utilisation de nages différentes impose une évaluation des vitesses dans chacune des nages utilisées (VMA ou autre test) ou une extrapolation… Outre la difficulté à réaliser une extrapolation, l’utilisation d’exercices (travail bras ou jambes seuls notamment, u/et avec matériel…) nécessite déjà une adaptation des vitesses de nages. L’ajout de nages différentes complique davantage cette adaptation.

b) … le crawl de préférence ?

Le crawl semble être la nage la plus appropriée dans le cadre de la CP5 :

Les nages simultanées peuvent engendrer des problèmes de colonne vertébrale (hyper lordose). Dans un objectif de santé, le crawl ou le dos crawlé sont donc les nages les plus indiquées.

Les sensations ventilatoires et d’essoufflement dépendent de l’effort effectué mais aussi de la technique et de l’aisance respiratoire du nageur. Le crawl est la nage la plus appropriée pour déterminer et améliorer le niveau de maîtrise de la respiration aquatique.

5) La fréquence gestuelle : un indicateur de vitesse de nage ?

Le rapport Amplitude / Fréquence évolue en fonction de la vitesse de nage.

Pour nos élèves, l’augmentation de la vitesse de nage se réalise grâce à une augmentation de la fréquence gestuelle, au détriment de l’amplitude.

La fréquence des mouvements de bras peut être un indicateur de vitesse de nage facilement identifiable par l’élève ou l’observateur.

Dans un 2nd temps, elle peut être mise en corrélation avec un % de VMA, de manière personnalisée.

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(1) Sébastien MICHEL, Lycée G.Fauré, Annecy, http://www.ac-grenoble.fr/eps/spip.php?article312(2) M. Payen & G. Denis : logiciel aqua-logic, http://www.chrysis.com/site/cad_catalog.asp

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