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IV FORMES ILLEGALES LES GDES COMPAGNIES Vous excuserez les abréviations dont ce cours est farci, agrémentées de nombreuses fautes de frappe : c = comme ; x° = multiplication ou multiples ; ph = phénomène, G = guerre ; vs = contre ; 10² = centaines, % = partie, etc. Si vous avez des problèmes de lecture demandez-moi Bgr = G. Butaud ; voir aussi Ph Contamine « Les Cies d’aventure en Fce pdt la GCA » MEFR, T. 87, n° 2, 1975 p. 365-396 Définit° - Cie = tt groupe de gens d’armes dirigé par un Capitaine, quelle que soit sa taille - Nvl usage : désigne bandes armées ayant leur propre marges d’action. Cf Cie catalane en Morée franq 1302-1311 ; 1329 Cies en Italie ; 1342 : Werner d’Urslingen constitue la Gran Compagnia : regroupe des milliers d’h ! Sa devise « le duc Werner, seigneur de la Gde Cie, ennemi de Dieu, de la piété et de la pitié ». Apparut ensuite la Cie blanche constituée d’Anglais - On parle alors de « Cie d’aventure » : le mot a deux sens o « aventure d’armes » = participer à une guerre et risquer sa vie o « aventure » = type particulier de guerre : on quitte le gros de l’armée en quête de butin – parfois à l’insu du chef parfois avec son autorisat°. Aventure désigne donc une G où objectif n’est pas de l’emporter sur l’adversaire ms de s’enrichir par ts les moyens possibles

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IV FORMES ILLEGALES LES GDES COMPAGNIES

Vous excuserez les abréviations dont ce cours est farci, agrémentées de nombreuses fautes de

frappe :

c = comme ; x° = multiplication ou multiples ; ph = phénomène, G = guerre ; vs = contre ;

10² = centaines, % = partie, etc. Si vous avez des problèmes de lecture demandez-moi

Bgr = G. Butaud ; voir aussi Ph Contamine « Les Cies d’aventure en Fce pdt la GCA »

MEFR, T. 87, n° 2, 1975 p. 365-396

Définit°

- Cie = tt groupe de gens d’armes dirigé par un Capitaine, quelle que soit sa taille

- Nvl usage : désigne bandes armées ayant leur propre marges d’action. Cf Cie catalane

en Morée franq 1302-1311 ; 1329 Cies en Italie ; 1342 : Werner d’Urslingen constitue

la Gran Compagnia : regroupe des milliers d’h ! Sa devise « le duc Werner, seigneur

de la Gde Cie, ennemi de Dieu, de la piété et de la pitié ». Apparut ensuite la Cie

blanche constituée d’Anglais

- On parle alors de « Cie d’aventure » : le mot a deux sens

o « aventure d’armes » = participer à une guerre et risquer sa vie

o « aventure » = type particulier de guerre : on quitte le gros de l’armée en quête

de butin – parfois à l’insu du chef parfois avec son autorisat°. Aventure

désigne donc une G où objectif n’est pas de l’emporter sur l’adversaire ms de

s’enrichir par ts les moyens possibles

- Termes employés ds les sources : societas, magna societas, compaignia mais aussi et

svt : societates praedonum Jean de Venette, impiae societates, praedones et raptores

publici Richard Lescot (moine écossais de St-Denis m. 1364). Jean de Venette = très

critique : Multi guerratores de diversis nacionibus, non habentes titulum aliquem

neque causam aliquos invadendi nisi proprio motu seu nequitia affectata sub spe

depraedandi et vocabatur magna societas

Historique

Gdes Cies, les « Gens de Compaigne » apparaissent en Fce 1357 et se développent à/ Brétigny

1360 apogée 1360-1370 : le terme désigne désormais bandes armées engagées ds guerres

illégitimes. N’obéissent pas à roi ou prince, agissent « sans titre de guerrre » ; ne se dissolvent

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pas à la fin des conflits comme le font les armées ordinaires : elles cherchent à durer donc se

déplacent à la recherche de nvx conflits et nvx employeurs.

Qd la GCA reprend les Gdes Cies disparaissent mais les « gens de Cie » continuent à agir – de

manière + circonscrite – notmmt ds le Midi : occupat° de châteaux + rançon des hab région.

Ph Mézières (Songe vieil pèlerin) les qualifie de sangsues se nourrissant du sang du « pauvre

peuple fçais ».

Au XVe apparaissent les « routiers » « Ecorcheurs » à la suite de la paix d’Arras ; actifs 1435-

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Rq :

forme « illégale » de la Guerre mais = forme tolérée car utile aux Princes !

il y a une forme de guerre classique, la guerre privée, légale mais en voie d’illégalité

avec le dévpt de l’Etat : la Faide/Fehde :

Les « guerres privées » / Faide-Fehde : forme de guerre ancienne ; considérée de

+ en + comme illégale car n’obéit pas à autorité royale, mais menée par seigneurs locaux

voire Princes. C fds les marges occidentales de l’Empire : Lorraine Barrois par ex. Ces

guerres entre Princes p ê les + terribles cf la « Soester Fehde » de 1445-1449 entre le duc

de Clèves et l’Electeur-Aq de Cologne. Pv impérial tente d’ailleurs lutter vs ces Fehde cf

1442 la Reformatio Friderici inscrit le pcpe de l’arbitrage ncssre avant tte dcision de

Fehde + proscript° de tte Fehde ds dispositions législatives de 1467, 1471, 1486 (violer

ces lois = crime lèse majesté).

1) CHRONOLOGIE DES OPERATIONS

a) 1357-1370 FORMATION APOGEE DISSOLUT° DES GDES CIES

Cf carte V de Butaud = les garnisons de la période 1369-77

Années 1357-1370 : csqce de la défaite Poitiers qui entraîne format° des Gdes Cie

1357-59 + csqce de la paix de Brétigny 8/5/1360 : vagues d’opérat° conduites par ces

Cies de 1357 à 1368/69

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1357 : Charles fils aîné de Jean II le Bon veut détourner les gens de guerre hors du

Roy ; fait appel à Arnaud de Cervoles dit l’Archiprêtre (ex Cne royal en Périgord et

Ndie) qui emmène xxx milliers d’h (4 000) en Provence 7/1357. Attaque Draguignan ;

assiège Aix 1358 ; repartent ds le Roy Fce en 10/1358

1358 ds Nord Fce : guerre entre troupes de Charles le Mauvais et celles du régent

Charles. Act° de la Gde Cie de Robert Knolles entre Orléans et Auxerre (celle-ci =

pillée 10/3/1359). Puis va vers le sud : 7/1359 RK incendie Montbrison et s’empare du

Puy en Velay

//t d’autres bandes ravagent la Champagne et la région entre Laon et Reims 1358-59

1360 Brétigny : Roi d’Angleterre obtient impt avantages territoriaux mais doit évacuer

ses garnisons ds environ 120 forteresses. Chaque évacuat° se fait via un accord

particulier et vs fortes sommes: cela prit des années

En Bgogne et Région parisienne évacuat° fut rapide : d’où pb des troupes

démobilisées… : une partie des Anglais rentrent chez eux (les + nobles) ; une autre va

ds les garnisons de Bretagne (Brest, Vannes) mais la plupart restèrent en armes et se

choisirent de nvx Cnes : Walter Leslie, John Hawkwood. Ces troupes furent appelées

au début les « Tard Venus ». Se massèrent en Champagne (prise de Joinville) puis

allèrent en Brgogne et vallée du Rhone ; 12/1360 prise de Pont St Esprit. Menace la

Ppté Avigon en bloquant ravitaillement ! 1/1361 Inn VI prêche CS mais sans succès :

demande soutien Empereur, de deux rois, trois ducs, 15 comtes, de 75 villes

épiscopales… mais résultat médiocre ; il finit par traiter directement avec Cne de Cie

qui évacuent Pont St Esprit vs 14 500 florins !

Csqce ravages ds les années 1363-65 de Auvergne Limousin Velay Loire. 1368 : après

victoire Najera Pce Noir rentre en Aquitaine ; son armée = démobilisée… 6000 h selon

Froissart, 4800 selon les Gdes Croniq de Fce + 30 000 pillards, femmes etc. Pillent

Auvergne, Bourbonnais, Nivernais, s’installent à St-Florentin et Epernay printemps

1368. Une partie de ces Cies entre au service de Louis d’Anjou frère du roi qui pille

Provence et Comtat Venaissin été 1368 (d’où excom par pape…). Une autre partie –

des Anglais dirigés par Robert Briquet –vont en Ndie, s’emparent de Vire 8/1368 puis

vont en Anjou et prennent château-Gonthier 9/1368

Ds les années 1369-70 : dissolut° des Gdes Cies

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liée à reprise conflit Fce/Anglet : guerre reprend officiellemt en 5/1369 mais combats

ont redémarré dès janvier : Rouergue et Quercy se révoltent vs Anglais et ouvrent

leurs portes aux troupes de Louis d’Anjou. Routiers sont présents ds armée de Louis

Anjou. Ils résistent aux Anglais dirigés par Chandos et Knolles mais sont accusé de

complot par L Anjou et leurs Cnes = exécutés à Tlse en mai 1369. Du coté anglais en

1369-70 on rencontre encore xxx bandes de routiers au service du Pce Noir : ds le

Rouergue, Quercy, Poitou, Ndie, Limousin, Auvergne. On compte sur eux pour tenir

les frontières face à la Fce.

1370 armée royale capture xxx chefs de routiers alliés aux Anglais ; sont décapités à

paris : le Bourc Camus, Jean le Nègre. //t les routiers mettent à feux et à sang certaines

régions : chevauchée de Robert Knolles depuis Calais jusq Reims Troyes Paris Le

Mans en 8/ et 9/1370. Sont alors battus par Du Guesclin. Expédit° de Knolles s’achève

en déroute

b) Période 1371-1393 : enracinement au sud de la Loire et disparit° du

phénomène

Cette période voit deux ph:

lutte vs armées royales et défaites des routiers ds le Nord du royaume et Poitou-Guyenne

enracinement et conquêtes teritoriales des routiers dans sud et centre-sud du royaume

Cf cartes VI et VII de Butaud garnisons 1378-87 et 1387-93

1371-1376 : époque de conflits entre routiers et armée royale notamment Du

Guesclin

- Poitou : Routiers anglais comme John Cresswell défendent places fortes Poitou vs Du

Guesclin ex : Moncontour que Du Guesclin finit par prendre en 7/1372. Routiers

anglais = alliés à des Gascons. Victoires française en 8/1372 et soumission du Poitou

achevée en mars 1373. Capture de chefs anglais : John Devereux, John Cresswell ;

prise de Niort La roche sur Yon Mortagne

- Bretagne : campagne en 1373 : Du Guesclin assiège Brest

- Limousin : campagne du duc de Bourbon 7/1374 : prise de Brive puis offensive avec

Du Geusclin en Guyenne avec prise de La Réole. Duc de Bourbon en 1376 mène

campagne en Auvergne : juin-juillet 1376 = prise du château de La Roche, d’Ambur,

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La Rochebriant, La Roche Sanadoire : = tournant ds l’hre des routiers. Après 1375 on

ne rencontre + de routiers anglais actifs en Fce : Richard Craddock rentre en

Angleterre au service de Richard II

1377-1387/1389 emprise des routiers du Limousin au Languedoc

Limousin le Cne breton Geoffroy Tete Noire s’empare de Ventadour et contrôle la

région ; Perrot le béarnais 1381 s’installe à Chalucet où vivent 500 routiers ; menace la

région de Limoges et jusqu’à la Rochelle selon Froissart.

Auvergne : impossible pour troupes royales de prendre Carlat qui demeure aux mains des

Routiers encore en 1380 [le Cte Jean II d’Armagnac l’achète en 7/1380 mais elle retombe

aux mains des routiers en octobre (possible double jeu de Jean II)]. Octobre 1383 routiers

s’emparent d’Alleuze (batard de Garlan)

Quercy = mis en coupe réglée par routiers. Gévaudan : 1380 Perron de Galard et Bertrucat

d’Albret prennent Chateauneuf de Randon : Du Guesclin trouve la mort en es assiégeant

13/7/1380. Troupes royales reprennnent la forteresse.

Languedoc et pays pyrénéens : lutte entre Cte de Foix Phoebus et les Ctes Jean II et Jean

III d’Armagnac, chacun recrutant des routiers (du coté d’Armagnac on trouve parmi les

Cnes de routiers : le frère de Jean II, Bertrand d’armagnac, un demi frère « le batard

d’Armagnc »… armée royale impuissante en Languedoc car duc de Berry qui y est

envoyé en tant que lieutenant du roi Charle VI en 11/ 1380 mène gest° désastreuse : enrôle

les routiers d’Armagnac puis les licencie et ajoute aux désordres du temps ; a laissé

Auvergne sans protection, paye des routiers en Languedoc pour qu’ils partent mais les

routiers restent et pillent, etc…

Cnes de routiers utilisent aussi une posit° de Force : Richard II les a choisis c

conservateurs de la « trève des rois » qui concernait les pays du sud pour la période

9/1388-3/1389 : Perrot le bérnais, les Cnes de Carlat et Alleuze en profitent

Bref Limousin Auvergne Quercy ne sont pas débarrassés des routiers qui continuent leurs

exactions à la fin des années 1380-début 1390

Rq de CCl :

Autonomes en période de paix, redeviennent partie prenante de la G lorsqu’elle

reprend : division alors des Gdes Cies entre pro Anglais et pro Fçais. Furent + imptes

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du coté anglais que du coté fçais où elles ne furent que d’éphémères auxiliaires de la

recqte.

Comment exliquer durée du phénomène ? utilisés par les nobles et les princes +

impuissance pv royal + duplicité (respectent pas les accords)

c) Le temps des Ecorcheurs

Phénomène analogue mais qq peu différent et mois impt en tt cas moins redouté : le pv

monarchiq est bcp + solide qu’en 1360 et laisse moins de jeu à ces formes d’aventure

militaire.

Pcpales différences :

- Pas de CS préchée vs eux ni d’excommunicat°

- Ne bafouent pas les autorités établies au m ° q les Cies ; pas l’équivalent de la bataille

de Brignai ou des prises d’Anse, Brioude ou La Charité

- Avant 1435 x° de leurs chefs = Cnes attitrés du roi de Bourges et après 1445

réintègrent armée royale

- Pas de répression systématiq à leur encontre

On p se contenter de mentionner les Cnes les + célèbres :

- Etienne de Vignolles dit la Hire (valet de cœur des cartes !) : allié Dauphin 1418 (cf

siège de Coucy vs Brguignons) ; aide René d’Anjou duc Lorraine 1420. Mais en 1422

après accord René d’Anjou/Brggnons, La Hire ravage Lorraine, puis Luxembourg

1423. 1424 est ds le Maine au service du Bâtard d’Orléans ; prend le Mans, puis en est

chassé par John Talbot (1427). Le 5 septembre 1427, il participe à la levée du siège de

Montargis. Combat aux côtés de J d’Arc 1429-1430. Tente même de la délivrer 1431

mais = prisonnier des Anglais. Evadé, reprend la G à/ 1432 : se bat en Artois, Picardie

cf victorieux à Gerberoy (25 km nord de Gisors) 1435. Nommé par le roi Cne général

de Normandie. Mort au siège Montauban où il combat au service de Ch VII.

- Rodrigue de Villandrando n’entre pas ds la catégorie précise des Ecorcheurs mais

sévit en m temps qu’eux : Castillan ; 1428 sévit ds sénéchaussée Tlse ; octobre 1428

pille Lyonnais tant que la ville de Lyon ne paye pas rançon ; 1429-31 saccage sud du

MC puis Limousin Macônnais : 1430 loue ses services au gverneur du Dauphiné vs

Pce d’Orange : 1433 à 1438 ravage xxx régions : Comtat, Rouergue, Maconnais,

Beaujolais, Limousin, Berry, Bordelais, Toulousain : immense rayon d’act° ! Accepte

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partir chaque fois vs rançons… Terminera ses jours en Espagne avec titre de conseiller

et chambellan…

CCL : la place déterminante des Ecorcheurs ds les dernières campagnes de la GCA montre

« effondrement des strcutures aristocratiq qui ne purent ou ne surent conserver leur rôle

traditionnel ds encadrement des armées royales » (Contamine « les Cies d’aventure », p. 390)

2) LES GDES CIES ET LA GUERRE

a) Capacités militaires

Gde mobilité des routiers.

Capable d’accomplir de très gdes distances. Quand sont installés ds une région : leurs

forteresses fonctionnent en réseaux : si l’une est perdue ou vendue ils passent ds une autre.

Sont ainsi capables de ravager des régions entières : Les ravages des années 1363-65 sont le

fait de 3 Gde Cie :

- Seguin prend Brioude 13/9/1363 – a au total ss ses ordres entre 3000 et 10 000h : sa

troupe = « La Margot » = les h les mieux entrainés, les mieux armés et les mieux payés et

habillés ; routier occupent des dizaines forteresses ; mettent Auvergne en coupe réglée d’où

constitut° troupes de défenses par paysans : les Tuchins. Seguin s’engage au service du roi de

Navarre : attque le Puy en Velay, s’empare d’Anse 11/1364 et rançonne tte région lyonnaise

jusque 9/1365.

- ds la région de la Charité sur Loire : la Vl = prise par les routiers en10/1363 et occupée

jusque 1/1365. Bandes qui ont chefs anglais : John Cresswell, Robert Briquet. Ravagent Berry

et Bourgogne

- des Cies moins imptes rançonnent la Brgogne, profitant crise succession : à la mort de

Philippe de Rouvres en 1361 le pv passa à Jean II le Bon puis à son fils apanagé Philippe le

Hardi qui se heurte à des seigneurs brguignons. D’où appel à des Cies. Ravages et horreurs

des troupes de Jean de Chauffour qui finit par être pris et exécuté (langres 8/1364). 10/1364

un autre Cne Guyot du Pin = capturé et décapité ; sa tête = exposée sur la place des foires de

Chalon jusque 5/1365 où elle fut prise c trophée par des routiers !

Capacité à former de vastes formations + qualités militaires de leurs Cnes qui ont en

outre un pv charismatique cf aussi leur imitation des pratiques nobiliaires cf leurs

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sceaux in Butaud p. II-III : Robert Briquet, Perron de Galard, Ramonet de Sort. Ont

habitude se battre ensemble d’où leurs succès ds gdes batailles comme Brignais

6/4/1362 ou Montauban 1366 ; mais sont dépassés qd ils ont à faire à de fortes armées

régulières.

o BRIGNAIS : place forte au sud de Lyon 1362 routiers envahissent lyonnais et

Forez ; prise de Brignais en 3/1362 ; armée royale met le siège mais les

routiers = secourus par les troupes de Seguin, le Bourc Camus, le Bourc de

Lesparre etc. Bourc = bâtard (vient de « burdum » = mulet). Mise en pièce de

l’armée royale devant Brignais – mort du Cte de Forez et du Cte de la Marche

Jacques de Bourbon ; capture de l’Archiprêtre (qui était du côté royal) et du

pcpal chef militaire royal le Cte de Tancarville. Noter originalité de Brignais :

l’infanterie des routiers a chargé la cavalerie noble qui n’avait pas eu le temps

se déployer et a gagné !

o Mais subissent défaites cf 1364 ils sont battus aux côtés des Anglais à

Cocherel par Du Guesclin 16/5/1364 ; d’autres Cie = battues à LA Charité sur

Loire (seule source : Froissart et le Bascot de Mauléon).

Excellent ds la guerre de siège et la prise des places fortes – st par ruse-surprise car ils

manquent de machines de siège et de projectiles (difficiles à déplacer au quotidien) ;

sont très habiles ds techniques escalade remparts : pratique facilitée lorsque des

maisons = accolées aux remparts comme ce fut le cas à Brioude et Pont St Esprit ;

d’où décisions du conseil mucipal de Montpellier en 9/1363 de détruire de telles

maisons. Ruses : h déguisés en mcds cf routiers anglais à Vire en 1368, ou déguisés en

femmes comme Bascot Mauléon à Thuriès en 1380. Autre ruse : routiers creusent un

tunnel avant évacuer le château ce qui leur permet de revenir par surprise (Froissart

donne un exemple en albigeois).

o 2/9/1369 des routiers au service des Anglais et dirigés par 2 Cnes navarrais

Ochusco de la Sague et hortingo de Saraburu s’emparent du château de

Belleperche et d’Isabelle de Valois (fille de Charles de Valois, épouse de

Pierre Ier de Bourbon, 1313-83) mère du duc Louis II et de la reine jeanne de

Bourbon – qui épouse Ch V en 1350! Ils réussissent à quitter le château assiégé

par le duc de Bourbon et à rejoindre les lignes anglaises ! Isabelle de Valois ne

fut libérée qu’en 9/1372.

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o 9/1370 une troupe alliée au Pce Noir et au duc de Lancastre son frère pille

Limoges et massacre les hab.

o prise de Figeac en 1371 par des Gascons qui provoq exil de 10² hab à

Carcassonne, Montpellier…

o Mérigot Marchès prend Montferrand ds la nuit du 6/2/1388 et la pille en qq

heures.

Sont très bon ds espionnage, collecte de renseignements

Ont aussi largement bénéficié de l’incapacité ou du manque de moyens des

responsables militaires adverses et de la riposte inefficace des gouvernants

b) Hommes de G ou criminels ?

Imptce de leurs violences : sont connus et redoutés-détestés pour cela

- VIOLENCE = le trait le + répandu ; mais Froissart les juge de manière + positive :les

juges bons h de guerre ; certes se livrent à pillage mais = capables d’exploits

militaires. Mais les sources = nbses à dénoncer vols, exactions, viols, destructions de

maisons et d’églises, etc. les sources utilisent des termes clairs : les routiers « exilent »

le pays, le « mangent ». Ex : incendies commis svt par les troupes de Seguin de

Badefol ou de Geoffroy Tete Noire.

- les viols = très svt dénoncé par les chroniqueurs et semblent avoir été particulièrement

nbx. L’étaient-ils + q ds le cas des armées régulières ? Poser le pb du viol ds l’hre de

la guerre…. Bien + fréquent qu’on ne le pense. Pas négliger les csqce d’un viol : la

femme violée devient « une fille perdue » et devient l’objet d’autres viols ou se

retrouve prostituée. Les prises de villes = occasion de massacre… mais en cela les

routiers ne se distinguent guère des troupes légales. Cf Pce Noir et le sac de Limoges

en 1370.

Le pv royal les traite comme des rebelles, les juge coupables de crime de lèse-majesté

Mais en m temps les Cnes et les « compagnons » = soumis aux m normes que les gens

de guerre ordinaire : jouissent du droit des armes dérogatoire au dt commun. Arborent

des bannières royale ou princières et bénéficient donc du droit régissant la guerre ;

donnent une forme militaire à leurs actions : donc ne sont pas de vulgaires brigands.

S’ils prennent un chateau ou une ville, le seigneur doit leur racheter leur prise : les

Cies bénéficient donc du dt de conquête. De même leurs captifs = des prisonniers de

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guerre comme les autres (soumis à rançon, devant servir leur nouveau maître…). On

négocie avec eux les cdt° de leur départ lorsqu’ils occupent une place forte, etc. En

outre la monarchie a produit des lettres de rémission spécifiques pour les Cie :

« Chartre en la fourme des pillards » (Contamine p. 375)

- Alors qd sont-ils chatiés ? Qd le roi veut faire un exemple ; qd ils ne respectent pas les

trèves ; cf Hugues AUBRIOT bailli de Dijon en fait exécuter120 à Dijon en1364 ; de

m Gaucher de Passac exécutait les routiers qd il prenait leurs chateaux (cf sa

campagne de 1384 en Quercy). Noter que les Cnes = parfois exécutés mais svt

prisonniers et servent alors de monnaie d’échange. Bref la politique royale ne fut pas

celle d’une criminalisat° constante des routiers ; svt les rois = cléments à leur égard.

Leur statut de gens de guerre leur a svt permis échapper à la punit° de leurs crimes

Papté les dénonce d’autant + qu’elle en est victime : Urbain V (1362-70) parle de leur

action en ces termes : more predonico, Innocent VI 1352-62 : tamquam praedones

publici aut agrorum depopulatores… Urbain V les condamna violemment :

excommunicat° + interdit sur leurs terres + dépouillés de tte dignité et honneur

séculiers y compris ordre de chevalerie + privés de sépulture ecclés + leurs descendnts

= réputés « infâmes » jusqu’à la 3 générat° !! effets ? Très limités 

Les pop locales sont + enclines à pratiqur justice expéditive vs routiers : cf 1364 2000

habitants du bourg de Caracassonne assiègent les remparts de la cité de Carcassonne

pour qu’on leur livre des routiers prisonniers. A Béziers en 1374 la pop noye une

quinzaine de routiers… et obitent une lettre de pardon du roi.

Enfin pas oublier que Cies = appréciées de nbx nobles pour leurs services d’où

collusion entre élites et routiers (les rois de Fce et d’Angleterre, Jean II et jean III

Armagnac, G Phebus Charles le Mauvais etc. et même les papes dit Contamine p.

374) ; de + svt des fl nobles ont des membres cadets / batards ds les routiers… Ces

Cies sont finalement d’autant + dgereuses qu’elles p servir ttes les ambit°

o 1362 Une partie des Cie du Languedoc pas partie en Espagne s’engagea au

service de Gaston Phoebus Cte de Foix contre le Cte d’Armagnac – tandis

qu’une autre % va avec le Cte Jean Ier d’Armagnac. Victoire de Phoebus à

Launac au N de Tlse 5/12/1362. Pdt ce temps Seguin Badefol ravage

sénéchaussée Beaucaire.

o Années 1368-72 les routiers liés au comte d’Armagnac dont bcp de bâtards :

servent le Cte d’armagnac tt en se livrent au pillage.

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o Pb : Cies ne sont pas fiables… les Cnes au service de Louis duc d’Anjou

passent du coté anglais en 1369 et conspirent même vs le duc Anjou qui les f

exécuter

c) Extirper le mal

d’où la quest° : côt s’en débarrasser ? On négocie leur départ en leur faisant miroiter de

lointaines et profitables guerres. A lgtp prévalu une politique à courte vue « à la réussite tj

précaire et partielle » Contamine « Les Cies d’aventure » p. 378

o 3/1361 vallée du Rhône : grace à un Ok négocié par Marquis de Montferrat les

« Tard venus » partent en Italie : ils vont former la célèbre Cie blanche. Une

partie – st Gascons – resta en Fce et alla en Langudoc ss direct° Seguin de

Badefol – fil d’un seigneur périgourdin. En qq mois en 1361 il ravage

sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne t Tlse.

o 1362 Négociation Languedoc finissent par aboutir au départ d’1 % Cies vers

Espagne en 7/1362 pour aider Henri de Trastamare vs son ½ frère le roi de

Castille Pierre le Cruel. 1365 les Gdes Cies partent à nveau en Espagne aider

Henri trastamare ; sont conduites par Du Guesclin et Hugh Calveley ; à peu

près 10 000 h. D’abord succès puis défaite à Najera et capture de Du Guesclin

(Le Pce Noir a recruté routiers en gd nb et est venu se battre en Espagne).

o En payant leur départ (du style « qu’ils aillent se f pendre ailleurs ») : 1365

Seguin de Badefol ne part que contre somme de 32 000 Francs :départ négocié

par pape Urbain V c’est dire imptce du personnage : il est prévu que SB et ses

compagnons « partiront hors du royaume de Fce sans jamais y faire la guerre si

ce n’est pour juste guerre de leurs seigneurs propres ni autre part en chrétienté

si ce n’est en service de juste guerre » : donc pape ne condamne pas leur

existence mais seulement leurs mauvaises act° ! Mais Séguin avait déjà été

payé pour quitter le Lyonnais… avant de se jeter sur la Provence ! Séguin

empoisonné par Charles le Mauvais 2/13661.

o 1375 Charles V confie à Enguerrnd VII de Coucy les routiers bretons dirigés

par Jean de Malestroit. Partent en Empire pour conquérir le duché d’Autriche

1 Autre ex : négociat° menées par Jean III d’Arm avec les Cnes en 1387 : accord à rodez le

6/7/1387 ; 16 Cnes quittent 30 forteresses presq tte situées en Quercy et Auvergne vs 240 000

Francs. Limousin n’est pas concerné par l’Ok et demeure aux mains de Perrot le Béarnais et

Geoffroy Tete Noire.

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( !!) au service d’Enguerrand. Rançonnent Metz à l’automne 75 ; pillent

Alsace, sont taillés en pièces par les milices de Berne en 12/1375 ; se replient

sur Comtat Venaissin qu’ils pillent en 5/1376.

o On tenta de négocier des départs à la fin des années 1380 Des Cnes de routiers

promettent quitter leurs forteresses mais y restent… cf le batard de Garlan à

Alleuze en mai 1388

o On s’en débarrasse aussi… en les prenant à son service ce que fait Charles V

en 1367 par l’intermédiaire de Jean d’Armagnac fils du comte Jean I

d’Armagnac… tt est réglé fin 10/1365… puis tt est annulé à la dernière minute

pr raisons inco.

Routiers vont disparaître qd pv royal va le décider : en xx occasions pv royal a lancé vs eux

vastes opérat° militaires :

Armées frçaises très actives en 1377 après la fin des trèves de Bruges (qui

avaient été prolongées jusq 24/6/1377). Impts succès en Guyenne : duc

d’Anjou prend Bergerac 9/77, Castillon. Mais échec vs routiers. Cnes de

routiers prennent leurs ordres en Anglet où ils se rendent cf Mérigot Marchès,

Perron de Galard en 1378.

1384 Charles V envoie le chevalier Gaucher de Passac reprendre le Quercy :

qq succès c prise de Saint-Cirq et mise à mort de la garnison de routier mais

impossible reprendre Quercy des mains des routiers. Passac obtient ensuite qq

succès en Albigeois à la fin 1384

la fin des Gdes Cies se produit qd le pv royal décide de les anéantir à/ fin

1388 : prise de Ventadour en 6/1390 Pwp château n° 3 et mort de Geoffroy

tete Noire à cette occasion ; prise ensuite de La Roche Vendeix 8/1390 capture

puis exécution de Mérigot Marchès (à Paris en 7/1391). Alleuze Pwp n° 1 est

évacuée en 1/1391. 2La fin des routiers s’chelonne de 1391 à 1394 ; le piton

presque imprenable de Valon = évacué nur 1391 (était tenu depuis fin des

années 1370 : Pwp n° 2) ; en 1/1394 Perrot le Béarnais évacue Chalucet et à la

fin de l’année il prête hommage à Ch. VI. C’est la fin des routiers ; ne restent

que qq bandes isolées en Quercy et Limousin encore actives 1404-14073

2 , Carlat en 3/ ;Xxx Cies accompagnent Jean III en Itale (où il meurt 7/1391)3  ; de même on en trouve encore au service de Raymond de Turenne ds le Comtat Venaissin contre le pape,

contre le cte de Provence jusqu’à ce qu’ils soient battus fin 1399

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Rq : contre les Ecorcheurs on n’a pas vu de telles opérat° milit : ils n’ont pa

bafoué les autorités établies au même titre que les Gdes Cies ; de + xxx Cnes

des Ecorcheurs appartenaient aux cadres officiels de la mchie… (avant 1435

comme après 1445)

3) UNE S° DS LA S°

a) Capitaines et compagnons

Autorité et hiérarchie

Terme de « compagnon » exprime leur solidarité supposée être + forte qu’au sein des armées

régulières : idée de communauté de destin. Mais ce compagnonnage n’exclut pas hiérarchie

Les Cnes : Via Froissart on connait 54 Cnes ; pour 43 on a en outre des doc

d’archives. Butaud en a recensé 124 mais pour certains on n’a guère d’info. Les +

connus =déjà cité : l’archiprêtre, Séguin de Badefol, Eustache d’Auberchicourt. On p

distinguer xx catégories

- Une vngtaine = des Cnes de Cie mais à l’activité relativement autonome cf Arnaud de

Cervole

- certains servent en priorité ds les armées régulières mais se livrent aussi au

brigandage : ex un prince Gallois Yvain de Galles (revendiquait le trône de son pays,

prince authentique). Ce cas = très fréqt chez les Cnes anglais puisqu’ils opèrent en

territoire ennemi. Après tt même Du Guesclin se vit critiquer pour la violence de ses

troupes (ainsi par le seigneur de La Voulte) et répondit à ces critiques par des

menaces (1368)!

- Enfin il y a des « routiers à temps partiel » :des Cnes actifs ds le midi notamment, au

service des ducs de Berry et d’Anjou, qui se livraient svt à pillages

- Les Cnes qui ont le + gd prestige = cx qui ont le + d’h sous leurs ordre : Seguin de

Badefol ; Robert Knolles, Bertrucat d’Albret (is, dont le rôle fut central jusqu’à sa

mort 1383). Gde prétention de certains d’entre eux cf titulature de Geoffroy tete

Noire : « duc de Ventadour et conte de Limousin, sire et souverain de ts les Cnes

d’Auvergne, de Rouergue et de Limousin ». Sont entourés de valets, il y a aussi un

clerc ou un notaire qui rédige les sauf conduits (à Chalucet au temps de perrot le

Béarnais on fabrique même de la fausse monnaie d’argent).

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Composit° des Cies

- Autorité = celle du Cne en chef ou = partagée entre xxx Cnes. Existe svt des a° de 2 à

4 Cnes. Existe des « inséparables » cf Robert Briquet John Cresswell (ss doute des

frères d’armes ie engagés par serment voire échange de sang à se battre ensemble, se

soutenir et partager butin). Ces a° de Cies atteignent effectif considérables : 1375 les

Cies qui franchissent le Rhone à Autun = 4 000 glaives + 800 arbalétriers + 400

archers

- Hiérarchie existe au sein des Cies mais assez informelle et vocabulaire peu varié : un

Cne 2daire est un « connétable ».

- Effectifs : la + gde fut p-ê celle de Bertrucat d’Albret avec 500 h. A/100 h on a des

effectifs notables. Les Cnes 2daire ont qq dizaines d’h ss leurs ordres : Bascot de

Mauléon a 40 h ds sa forteresse du Bec d’Allier (ds le Cher)4. Cies = constituée de

« lances » : 1 à 3 h (cavaier + écuyer + un valet d’armes). Majorité des combattants =

des cavaliers ; archers et arbalétriers = bcp – nbx q ds armées régul. Tenir compte

enfin de la forte rotation des effectifs : pertes au combat, abandons, scissions ou

redéploiements necssaires… Gde instabilité des Cies par csqt : pour bcp d’h le passage

ds les Cies = une étape ds leur vie et rien de +.

- Les troupes = gagées par le Cne (à ces gages il faut ajouter le fruit des rapines

personnelles ; les gages = alimentés par les tributs, rançons, pillages).

- Femmes = présentes : compagnes des routiers, prostituées, femmes raflées en chemin

b) origines sociales et géographiques

- surtout des Gascons et des Anglais, très peu d’Ecossais (Walter Scot alias Robert

Scot), des Allemands jusqu’en 1361 ; le + connu = Johann Hazenorgue : au service du

Cte de Foix, participe à victoire de Launac puis à Najera, meurt sans doute 1387) ; des

Navarrais en nb + impt, jusqu environ 1378 : mais le terme = ambigu car désigne aussi

bien des natifs de Navarre que des h au service du roi de Navarre (et q p ê Nds par ex).

- prédominance donc Gascons et Anglais : Cnes anglais = 1/3 des Cnes ; la plupart =

basse extract°, au mieux petite noblesse (donc gde différence / officiers des armées

royales angl). Gascons = aussi 1/3 des Cnes et presque ½ après 1370 : causes = imptce

numérique de la noblesse de Guyenne, habituée à guérilla ds conflits frontaliers vs

4  ; il participe à la bataille de Cocherel avec 12 h

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Fce, guerre ds Cie = vue comme moyen ascension et enrichissement, bénéficient du

soutien de leurs réseaux familiaux cf Séguin de Badefol, Bertrucat d’Albret.

- Et les Fçais ? sont rares parmi les Cnes, qq individus isolés ; le + connu = Mérigot

Marchès. S’engager ds les routiers = mettre en péril sa réputation : les nobles ont

préféré servir le roi. Cas particulier : Bretons : pas de Cne breton ds les gdes Cies mais

engagement de combattants bretons, surtout après la victoire de Jean de Montfort en

1364 : pour l’essentiel ils furent canalisé par Du Guesclin 1366-69. Bretons se

dispersèrent un peu partout : gde réputat° militaire + réputation de brutalité

(« Breton » = terme péjoratif). Furent néanmoins intégrés à l’armée royale5. 

- Origines sociales : faible % de nobles et en majorité médiocre origine sociale. Nb

infime de chevaliers parmi eux (sont 10-13% ds les armées royales). Bcp de chefs sont

de naissance illégitime cf le nom de « Batard » = fréquent. 16/124 Cnes de Cies = des

batard

- Pas négliger dans les années 1420-1440 le nb de paysans qui rejoignent les Ecorcheurs

ou sont enrolés de force : le dvt de ces bandes = largement reflet des pb du M rural :

victimes des bandes de routiers, victimes de la fiscalité, des mauvaises récoltes :

trouvent solut° ds brigandage et ralliement bandes organisées

Une forme d’ascension sociale : les carrières ds le monde des gdes Cies

Rq préalable : Ne sont pas des mercenaires au sens strict ! a l’époque usage de la

solde se généralise : la plupart des combattants y compris nobles = soldés. Les

mercenaires n’agissent que soldés ; les Gdes Cies agissent par elles-mêmes en se

payant par le pillage lorsqu’elles ne sont plus soldées : c’est ce qui les distingue

des mercenaires

- Csqce : ascension sociale par la rapine… : se voit ds luxe vestimentaire (étoffes soie,

velours, bijoux). Assez logiq qd on se déplace tt le temps de porter sur soi le fruit de

ses vols. Mérigot dit à Froissart que la forteresse de Thuriès lui a rapporté 100 000

francs ; Perrot le Béarnais avait à Chalucet 40 000 Francs. Bref ces Cnes ont la fortune

d’un Baron ; preuve : ils p très vite payer leurs rançons qd ils sont prisonniers cf

Robert Cheyne capturé à Cocherel en 1364 s’aquitte très vite de la somme exigée

pourtant élevée : 12 000 florins

- La +part des Cnes ont commencé par 1 carrière militaire ds les armées régulières au

service de tel ou tel prince. Milieu des gdes Cies = faits de combattants expérimentés 5 cf la nomination à la mort de Du Guesclin d’Olivier de Clisson comme connétable de Fce

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+ s’y agglomèrent des aventuriers de ts âges + des prisonniers qui n’ont pas eu d’autre

choix (certains = capturés enfants…)

- Durée des carrières ? très variable : aléas de la guerre evidemment (morts au combat :

Robert Briquet, Jean Jouel mort à Cocherel) + rigueurs de la justice : bcp = exécutés

qd prisonniers par armée royale ou princière : parmi les exécutés : Gilles Troussevache

en Brgogne en 1364, Louis Roubaud décapité et écartelé sur ordre du seigneur de la

Voulte à Villeneuve les Avignon en Vivarais en 5/1365, Mérigot Marchès, + les

risques de leur métier : xxx = tués, empoisonnés c Segui Badefol, assassiné par 1 de

leurs proches c Arnaud de Cervoles…Qq uns vivent vieux comme Robert Knolles

mort en 1407 à environ 82 ans. Bcp aussi quittent le monde des Cies et demandent leur

pardon et le roi accorde volontiers lettres de rémission – à cdt° de rester fidèle au roi et

de le servir ds ses armées. Ex : Perrot le Béarnais = ancien Cne de Chalucet, vassal de

Charles VI en 1394   ; en 1404 lorsque la guerre reprend ds Périgord, il se range du coté

des Anglais et s’enfuit qd il voit que la bataille tourne mal.

- Pb des routiers = leur mauvaise réputat° qui les empeche de refaire leur vie : sont mal

acceptés en Gal. De + ne savent rien faire d’autre que la Guerre + ont habitudes de

brutalité… p devenir écuyer, auxiliaires de justice (sergents notamment) mais aussi…

larrons…

c) Formes de la domination territoriale

Vivent en dominant/rançonnant 1 région à/un centre : Pt St Esprit, St Florentin, Brioude. Y

restent qq mois, un an un an et demi maximum

1371-1393 : Errance bcp – forte ; s’implantent ; Quercy Auvergne Limousin. Réelle emprise

territoriale grace au contrôle de qq places fortes bien placées + un réseau dense de chateaux

secondaires. Butaud parle de « guerre enkystée » p 27. Csqce : guerre endémiq, bcp + dure pr

les pop ; de + pv royal n’a pas pris mesure du pb.

- à/ d’une forteresse occupée les routiers rançonnent un pays : donc pas trop de

destruct° mais des butins, des prisonniers, des rançons, contrôle des routes, percept° de taxe

en lieu et place des seigneurs etc. + on s’éloigne de la forteresse, + les pillages = violents ;

moralité : mieux valait vivre au pied de la forteresse tenue par les routiers. Eglises = cibles

privilégiées : à cause de leurs objets précieux mais aussi pcqu’elles servent aux paysans de

lieu où ils entreposent des richessses, des vivres, des coffres etc.

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- le rançonnement des pop : cf Monstrelet : « toutes gens qui estoient rencontres

d’eux… estoient devestus de leurs habillements jusqu’à la chemise »

* Rançonnement individuel : routiers font + de prisonniers que les troupes régul car

n’hésitent pas à capturer femmes, clercs, pélerins, hérauts, enfants… Les captifs sont

des gens de tte cdt° : en 1372 ds la Nièvre un routier fait prisonnier un paysan et fixe

une rançon en nature : 12 pains, 16 pintes de vin et 4 boisseaux d’avoine (équivalent

de 20 sous) cf Butaud p. 79. Les prisonniers nobles = assez bien traités ms les non

nobles = victimes de mauvais traitements (pour accélérer remise de rançon). Ex : en

1368 le Bourg Camus a aménagé ds son château de Beauvoir (près de St-Pourçain sur

Besbre ds l’Allier) un « Enfer » : une fosse avec un gd feu où il menace de jeter ceux

qui tardent à se faire payer leur rançon. Ses compagnons y furent jetés lorsque le duc

de Bourbon se saisit du lieu. Les rançons p ê très élevées – en f° du statut social des

prisonniers – et atteindre xxx milliers de florins

* Rançonnement collectif : existait aussi des contrats collectifs, des « pactes » qui

protégeaient des pop entières : le Cne s’engage à ne pas agresser telle localité ; durée

variable : de qq j à qq mois vs un versement en numéraire. Ex : 1380 St-Flour négocie un

« pati » (pacte en occitant) de 140 Francs avec la garnison de Chaliers pour la période du 7

mai au 1er juillet. Chaq garnison a un pays de « patis » où elle se fait payer par ttes les

localités ; inversement chaque ville doit payer un « patis » à tte garnison des environs…

* forme particulière de rançon : le traité d’évacuation   : routiers se f payer pour partir. Dble

tranchant car Vl montre en payant qu’elle a les moyens de payer… et les routiers restent…

Sommes élevées : 1365 les Cnes Bourc de Bretail, Lamit et 4 autres se font ainsi payer 21 000

florins pour quitter Cté de Brgogne

Système de rançon n’exclut pas cepdnt des opérat° militaires, des représailles en cas

d’agression etc. mais à force de négocier les villageois et les citadins apprennent à connaitre

les routiers ; parfois s’installent relat° « correctes » voire des alliances ! Butaud cite le cas de

l’aubergiste jean Taffanel à St-Flour qui à la fois combat les routiers et les accueille ds sa

taverne en leur vendant vivres et chevaux (notamment routiers d’Alleuze, Carlat,

Turlande…) ; les consuls de Tulle livrent arbalètes et poudre à canon à Mérigot Marchès et

Geoffroy T Noire ! Le roi laisse faire – n’ap as moyen s’opposer à ces « patis » - et délivre

même lettres de rémission par la suite. Ex : 1366 Charles V ordonne arrêter poursuites contre

les villes de la sénéchaussée de Beaucaire qui ont fourni vivres aux Cies

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- Csqce de cette dominat° territoriale : baisse P° + insécurité d’où effondrement du cmce –les

marcds = obligés acheter des sauf conduits… avec risque d’ailleurs d’ê suspecté par les

autorités : on soupçonnait des détenteurs de sauf conduit d’avoir des complicités avec les

routiers…

Ccl du IV

le milieu des routiers a entrainé une « vulgarisat° » de la guerre qui apparait de – en – comme

activité réservée aux nobles ou à leur entourage.

Routiers font partie intégrale de la S° du temps ; font des émules

Dernière Rq   : leur but n’est pas de rétablir la paix par la victoire mais de poursuivre la guerre

car guerre = moyen de vivre   : c’est ça la différence essentielle entre gde Cies et armées

régulières   !

De + absence d’intentions politiques dans leur actions.

Gde Cies = 1e victimes du chômage causé par la paix… + 1e csqces tangibles de l’armée

soldée

CCL SUR CE COURS

PB : G = l’affaire des spécialiste ou l’affaire de tous ?

Cf d’un côté Contamine : l’ensemble de la pop = éloignée des combats et n’y participerait que

par le biais de l’impôt

De l’autre : à nuancer toutefois avec rôle des pop dans la défense des villes, des villages avec

rôle croissant des ingénieurs

vrai débat finalement à ce sujet : tte la S° est-elle impliquée ds les actions militaires ou

seulement ses composantes professionnellement martiales ? Voir cours suivant…