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LIENS entre Changement Climatique et Pauvreté Consultant : M. Falilou DIOP THEME Liens Changement climatique et

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LIENS entre Changement Climatique et Pauvreté

Consultant : M. Falilou DIOP

THEME

Liens Changement climatiqueet

Pauvreté au Sénégal

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2005-2014 : Décennie des Nations Unies pour l’Educationen vue du Développement Durable :

L’Organisation des nations unies a défini le développement durable comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ».

«   Parce que demain ne nous appartient pas, changeons aujourd’hui…   » UNESCO/ BREDA

Si tu planifies pour un an, plante une graineSi tu planifies pour cinq ans, plante un arbreSi tu planifies pour cent ans, apprends aux gens

Si une graine seule est plantée, tu auras une seule récolteSi tu apprends aux gens, cent récoltes vont mûrir

Sagesse d’AN-TZU (551-479 av JC)

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I LE CONTEXTE ECOLOGIQUE

Le Secrétaire Général des Nations Unies a qualifié le changement climatique de « défi le plus important de notre époque ».

le Directeur exécutif du PNUE et le Directeur général de l’OMC proclament ensemble que les changements climatiques sont l’un des plus grands défis que doit relever la communauté internationale. L’atténuation du réchauffement planétaire et l’adaptation à ces conséquences exigeront des investissements économiques considérables et, surtout, une détermination sans faille de la part des décideurs politiques.Face à un défi d’une telle ampleur, aucun pays ne pourrait s’en sortir tout seul ; il nécessite la solidarité et la coopération multilatérale.La STERN Review surl’économie du changement climatique, publiée en octobre 2006, a montré que l’inaction concernant le CC coûterait aux économies du monde 20% du produit intérieur brut, alors que le coût e l’action en faveur du climat serait limitée à 1%. Cela représente moins de 10% des dépenses militaires dans le monde !« Les communautés africaines et celles de notre région en particulier,vivent depuis près de quatre décennies avec une instabilité climatiquedont l’empreinte sue leurs conditions et modes d’existence est encore fraîche. Loin de subir sans réaction les caprices du climat,elles ont développé des stratégies d’ adaptation multiformes, allant parfois jusqu’à l’émigration. Les (ou le) changements climatiques sont intervenus à l’échelle géologique sur de milliers voir des millions d’année »  Dr LO CRDI« la réduction des vulnérabilités individuelles et collectives auxCC est la première priorité que nous devons accorder à l’adaptation »Dr Nianogo DG Afriq centrr et ouest UICN à l’atelier sous-régional de PRAIA, Août 2009

Avec la révolution industrielle le rythme d’émissions de gaz à effet de serre (GES) s’est accéléré au XIX ème siècle pour aboutir à la situation si sérieuse qui est la notre aujourd’hui.Les récentes analyses des impacts du changement climatique en Afrique (GIEC, 2007) ont conclut que:

à l’horizon 2020, entre 75 et 250 millions de personnes seront probablement exposées à un stress hydrique croissant dû au changement climatique

à l’horizon 2020, dans certains pays, les rendements de cultures pluviales pourraient être réduits de 50%. La production agricole, y compris l’accès à la nourriture, risque d’être sévèrement compromise. Cela affectera plus défavorablement la sécurité alimentaire et aggravera la malnutrition.

vers la fin du 21è siècle, l’élévation du niveau de la mer affectera les terres basses côtières à fortes concentrations de populations

le coût de l’adaptation pourrait avoisiner au moins 5 à 10% du PIB

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à l’horizon 2080, sous une gamme de scénarii climatique (degré de confiance élevée), il est prévu une augmentation de 5 à 8% des terres arides et semi-arides en Afrique.

Les activités humaines sont très probablement la cause du CC ; la température moyenne à la surface du globe a augmenter de 0,74 °C environ depuis un siècle .et un réchauffement de 1,8 à 2°C est probablement inévitable.

Définitions   : « La Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques considèrent les Changements climatiques (CC) comme les changements qui sont attribuées directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui vienne s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observé au cours des périodes comparables (CCNUCC, 1992) »La variabilité, elle, est une disposition à varier du même phénomène sur des échelles de temps plus courtes et pas forcément dans un seul sens (ce qui ne signifie pas forcément variations erratiques).L’atténuation désignent les politiques et les options visant à réduire les émissions de GES ou à renforcer les « puits » (tels que les océans ou les forêts) qui absorbe, le carbone (C) ou le dioxyde de C (CO2) présent dans l’atmosphère.L’adaptation désignent quant à elle les solutions permettant de réduire les effets négatifs du CC et /ou d’en exploiter les avantages potentiels (irruption de thons rouges au Sénégal valant 100 000 F le kilogramme due à des impacts locaux de variabilité climatique dans les océans et notamment certaines différences entre les mers Méditerranée et Atlantiques / côtes sénégalaises).En d’autres termes, l’atténuation réduit le rythme et l’ampleur du CC et de ses effets tandis que limite les conséquences en augmentant la capacité des hommes et des écosystèmes de faire face aux CC.L’adaptation a une portée globale sur les GES tandis que les mesures d’adaptation ont essentiellement un caractère local (horizon temporel et portée géographique).Leur lien sont cependant visibles par exemple le reboisement peut aider à la fois atténuer le CC en créant des puits de C et s’y adapter en freinant la dégradation des terres.

Le protocole de Kyoto est une réponse de la Communauté internationale au CC ,après son entrée en vigueur le 16 février 2005 après la ratification de la Russie, comme stratégie de réduction des Gaz à effets serre (GES).C’est un compromis entre les intérêts de pays développés peu enclins en général à modifier leur trajectoire économique (taux de croissance entra autres) et leur mode de vie et certaines puissances émergeantes ainsi que la majorité des pays en développement qui ont leur lot de consolation- le Mécanisme de Développement Propre- dont certaines conditionnalités décriées par leur rigidité, permettent de vendre des crédits Carbone au travers de Projets «verts ».de séquestration du Carbone.Mais le sommet de Cancun n’a pas encore apporté toute la Solution espérée et le plus inquiétant est que les émissions mondiales de GES continuent de monter.Les études scientifiques et le débat multilatéral sur le coût de la réduction des émissions de GES ont porté, dans une large mesure, sur deux scenarii et deux objectifs spécifiques de stabilisation. Le premier limiterait le réchauffement planétaire à 2°C. Le second avoisinerait les 3°C de hausse de la température- qui est limite pour le GIEC pour courir le risque que les activités humaines n’interfèrent dangereusement avec le système climatique.

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1. Impacts et éléments d’historique au SénégalDepuis plusieurs décennies, le Sénégal est confronté à un déficit pluviométrique récurrent qui, combiné aux facteurs anthropiques, a sérieusement affecté les grands équilibres écologiques, entraînant une dégradation des ressources naturelles, des sols et une baisse de la production agricole. Conjuguée au croît démographique régulier, la chute des productions agricoles a entraîné une paupérisation des masses rurales et une désaffection des activités agro-pastorales, notamment chez les jeunes.

Les CC pourraient avoir des impacts sérieux au Sénégal et notamment en termes d’avancée de la mer (érosion côtière), d’intrusion saline si les rythmes de pompage sont maintenus inchangés, en fonction du niveau relatif de la mer, d’installation d’une végétation xérophiles et halophiles à la place des espèces hydrophiles, de diminution des ressources pélagiques et des tailles au débarquement, de baisse des rendements et de la production aquacole, de disparition de certaines espèces à long terme, d’allongement ou de raccourcissement de la période de présence de certaines espèces (thiof ou Epinephelus aenus), d’apparition de certaines autres (thon rouge prisé par les japonnais en Décembre), de destruction d’infrastructures portuaires nécessaires à la production, la transformation et la commercialisation de produits salubres et sans risque pour la consommation, de pertes de superficies considérables de plages, , une fragilisation de la pointe de Sangomar et même peut être à une disparition d’un certain nombre de villages dans l’estuaire du Saloum, dépôts sableux provenant de l’érosion intense de la partie océanique de la Pointe de Sangomar, de stress importants provoqués sur les mangroves avec l’hypersalinisation envahissante du fleuve Saloum, de sécheresse plus ou moins drastiques et prolongées, d’inondation , d’élévation de température et

Au plan socio-économique des menaces directes sur les populations à risque (déplacements de population de Palmarin Dgomar), de la valeur même des habitats menacés ainsi que des infrastructures routières menacées, de même des équipements industriels (presqu’île du Cap Vert, mais aussi la valeur des productions agricoles (sens large), menacées, entraînant de baisse des rendements mortalité du bétail etc.La santé des populations est également menacée avec les complications respiratoires et cardio-vasculaires attendues avec la chaleur conjuguée à la chaleur atmosphérique, des accidents mortels appelés coups de chaleur avec la montée de température corporelle supérieure à 40,6° C.Une surexposition de notre peau aux rayons ultra violets (UV) solaires peut endommager l’ADN et entraîner de graves problèmes de santé publique tels que le cancer de la peau, les dommages à la peau et aux yeux. Un lot de conséquences incalculables peut advenir avec la variation des températures conjuguée à celle des précipitations notamment par une modification des aires de répartition des maladies transmises par les vecteurs et les rongeurs.La propagation des maladies pourrait également surprendre en phytopathologie (ou maladie des plantes) ou provoquer des épizooties sévères.Le problème est qu’il n’existe aucune étude sur l’impact du CC sur la santé publique au Sénégal et non plus sur les deux domaines connexes de la santé des plantes et celle des animaux.

Des contraintes socio-culturelles sont signalés pour le recasement de futurs « déplacés climatiques » par rapport aux risques de conflit avec les populations locales autochtones du fait de différences d’approche culturelle.Dans chaque cas des mesures d’accompagnement s’imposeront

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A l’échelle spatiale, l’évolution de la pluviométrie s’est –traduite par un glissement des isohyètes dans le sens nord-sud. Par exemple, l’isohyète 400mm s’est déplacé de 150 km cers le sud, ce qui réduit les possibilités d’une diversification des variètés culturales.

A l’instar des pays de l’Afrique situés au Sud du Sahara, le Sénégal connaît depuis trois décennies une crise socio-écologique résultant de la combinaison du couple Sécheresse/Désertification avec des actions anthropiques néfastes comme la surexploitation forestière afin de satisfaire surtout les besoins en énergie des centres urbains.

Selon la FAO, entre 1990 et l’an 2000, les superficies de forêt perdues au Sénégal se chiffraient à 80 000ha par an. Depuis l’an 2000, ce chiffre est tombé à 45 000 ha mais, la déforestation touche de plus en plus les zones forestières du Sud. Ainsi, de 1980 à nos jours, environ 1,5 à 4 millions d’hectares de forêts ont été perdus. Les conséquences de la déforestation sont multiples. On peut les mesurer sous l’angle à la fois zonale et sectorielle :

Zone Ecogéographique de la vallée du fleuve Sénégal : baisse des productions ligneuses et non ligneuses ; augmentation des terres marginales ; disparition de la faune ; perte de biodiversité ;

Zone Ecogéographique du Ferlo : baisse du volume des produits ligneux et non ligneux ; baisse des ressources fourragères (qualité/quantité) ; assèchement des mares et des marigots ; fréquence des conflits agropastoraux ; salinisation de la nappe phréatique ;

Zone Ecogéographique du bassin arachidier : baisse des rendements agricoles ; raréfaction du bois de chauffe et de service ; déstructuration des sols ; faible régénération des arbres ; baisse et salinisation des nappes phréatiques ; disparition progressive des forêts de terroirs et de certaines espèces forestières et fauniques ; appauvrissement des forêts classées ; appauvrissement des familles paysannes ; perte de biodiversité.

Zone Ecogéographique des Niayes : progression démographique, afflux des populations et implantations de cités nouvelles ; développement exponentiel du maraîchage ; exploitation clandestine des plantations artificielles ; disparition progressive de la faune ; forte mortalité sur pied des peuplements de filao ; baisse et salinisation des nappes.

Zone Ecogéographique Agro-sylvo-pastorale Est : baisse du taux de couverture des forêts ; baisse des rendements ; sensibilité accrue des sols à l’érosion ; éloignement des forêts villageoises ; raréfaction de la faune en zones non classées ; accroissement du braconnage dans les parcs ; empiètements agricoles sur le parc de NKK.

Zone Ecogéographique des forêts du sud : hausse de l’exploitation clandestine (scieries) ; empiètements en forêts classées ; recul de la mangrove (La mortalité croissante des pieds de Rhizophora racemosa et Avicennia nitida) baisse de la production d’huître ; salinisation des bas-fonds ; Accroissement des palmiers morts sur pieds ; Chute des captures de poissons et crevettes (baisse de 1600 à 430T

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entre 1977 et 1986) ; déficit alimentaire alimentation pour les populations rurales. A cause des aléas climatiques, la migration est entrée très tôt dans les moeurs des sénégalais. Naguère saisonnière et reliant principalement le milieu rural et les grandes cités urbaines, la migration est devenue inter-urbaine puis par la suite extraterritoriale. Les principales zones de migration demeurent les pays européens comme la France, l’Italie et l’Espagne, les pays d’Amérique du Nord, particulièrement les USA, et les pays africains dont la Côte d’Ivoire, le Gabon, les deux Congo.

Dans le domaine de la migration intérieure, on assiste de plus en plus à des déplacements de producteurs du Bassin Arachidier vers l’Est et le Sud-Est à la recherche de nouvelles terres de culture. Ce mouvement, qui est le fait notamment de marabouts et de privés financièrement solides, est une autre forme de réponse face à la dégradation des écosystèmes dans le Nord et le centre du pays.

Face au processus de la dégradation des ressources naturelles, le gouvernement du Sénégal a initié, depuis la fin des années 1970, de multiples actions d’ordre politique, technique, économique, financier, social et culturel.

Sur le plan politique, le Sénégal s’est doté, en 1981, de son premier document de politique forestière à savoir le Plan Directeur de Développement Forestier (PDDF) dont l’objectif fondamental était de développer les connaissances sur la dynamique des peuplements forestiers et d’attirer les investissements dans le secteur forestier. Et effectivement dès après son adoption, les partenaires au développement financèrent beaucoup de projets forestiers2 dont : le PROGONA, le PROBOVIL, le PREVINOBA, le PRECOBA, les projets de conservation des terroirs du littoral (Nord et Sud) etc.

A partir de 1990, compte tenu de la percée de la foresterie rurale, le PDDF fut actualisé pour donner naissance au Plan d’Action Forestier du Sénégal (PAFS) qui proposa comme stratégie l’approche participative et l’approche terroir pour réussir l’insertion de la foresterie dans le développement rural.

C’est dans la dynamique de formation et d’organisation des populations afin qu’elles s’approprient les outils et stratégies de la foresterie rurale que le processus de la régionalisation fut enclenché en janvier 1997. Avec la loi portant code des collectivités locales et celle portant sur les transferts de 9 compétences aux collectivités locales, les populations sont désormais responsabilisées dans la gestion des ressources naturelles.

Ainsi, non seulement le code forestier fut modifié en 1998, pour se conformer à cette nouvelle situation, mais le service forestier dut entamer, à partir de 2002, un processus d’actualisation du PAFS qui devait aboutir en avril 2005 à l’adoption du document de la Politique Forestière du Sénégal (PFS : 2005-2025)

Selon la vision de la PFS, le sous-secteur forestier contribuera de façon sensible à la réduction de la pauvreté, à conserver de façon durable le potentiel forestier et la biodiversité, à maintenir les équilibres socio-écologiques tout en respectant les conventions locales et internationales d’ordre environnemental.

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Autrement dit, les activités forestières doivent fortement contribuer, aujourd’hui, à la lutte contre la pauvreté tout en respectant le processus de la décentralisation. Le transfert aux collectivités locales de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles signifie que le service forestier à un double rôle : (1) de gestion du domaine classé (qui n’est pas transféré) et (2) d’appui-conseil à l’endroit des collectivités locales.

Ainsi, la solution à la complexité du développement durable en milieu rural requiert une approche multisectorielle qui combine harmonieusement des actions à la fois

2 PROGONA = Projet d’aménagement et de reboisement des forêts classées de Gonakié du Walo ; PROBOVIL = Projet de Boisement Villageois de Louga ; PREVINOBA = Projet de Reboisement Villageois dans le Nord-ouest du bassin arachidier ; PRECOBA = Projet de Reboisement Communautaire dans le Bassin arachidier ;

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écologiques, économiques, culturelles et de mise en place d’infrastructures. Le véritable défi consiste à créer les conditions d’un rétablissement participatif des bases d’une sécurité alimentaire et énergétique avec le maintien de la biodiversité écologique

II. QUELLE ADAPTATION ? Dans les années 2000, les discussions sur le sujet étaient généreuses d’idées mais peu scientifiques (20% seulement en moyenne du contenu des Communications Nationales }CN} y étaient consacré ) Malheureusement cette tendance n’est pas encore tout à fait morte surtout dans les PVD y compris chez des écologistes (certains environnementalistes s’y apparente comme le souligne fort bien un ancien Directeur de l’Environnement au Sénégal).

L’acuité de l’enjeu de l’adaptation va être mis en exergue, entre autres, par le quatrièmeRapport du IPCCC/ GIEC en 2007.qui montraient que les populations les plus pauvres sont aussi les plus vulnérables aux CC et par le rapport Stern (2007) qui démontrait l’urgence de l’adaptation et surtout, a terme le coût de l’inaction.Les actions, dites d’adaptation, auprès des communautés de base s’appuient très largement sur des actions de développement, qui sont pour la plupart antérieure aux problèmes climatiques : c’est par exemple le cas de la lutte anti-érosive ou contre la salinisation des sols, le choix d’espèces plus résistantes à la sécheresse.Les activités de recherche-action, en particulier avec l’expérience des PANA, vont démontrer l’inefficacité d’options d’adaptation «clefs en main externe à tout processus de développement endogène.Ce qui prime donc c’est le processus dans lequel s’inscrit l’action d’adaptation.On ne soulignera jamais assez que la «mal adaptation» existe au Sénégal et ailleurs du fait de la mauvaise ou non intégration des CC au processus de planification nationale.Ce n’est d’ailleurs pas la première fois puisque la variable population ne fut intégrer dans l’économie nationale qu’en 1986/ 87.Il demeure pertinent que faire de l’adaptation en dehors du processus de planification demeure utopique et vouer à l’échec.De même tous les programmes et projets doivent intégrer la variable contenu en moyenne CC pour pouvoir être qualifiés de durable qui est employé des fois à tort.Le lien ave les problématiques du développement durable est donc fort y compris le thème de la pauvreté qui est omniprésente dans presque tous les aspects du développement économique et social (cf. chapitre consacré à l’analyse de la pauvreté et suivants).

Mais les populations en général et les producteurs ruraux en particuliers n’ont pas attendu la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) ni les Plans Nationaux d’Adaptation (PANA) pour adopter des mesures d’adaptation aux CC.

Tableau proposé par ENDA   : impact CC croissante et vulnérabilité croissante

Développement : Accroître les capacités à faire face

Construire les capacités à faire face

Gestion du risque climatique

Contrer les impacts

- diversification des moyens d’existence

- Dans les secteurs touchés par les CC

- activités de réponse ;

- espèces plus

- Types d’impact ;- Migration ;- Délocalisation ;

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- alphabétisation des groupes de femmes et jeunes

- infrastructures de base

- etc.

- Gestion participative des Ressources Naturelles ;

- Régénération des terres ;

- Gestion de l’eau ;

- Etc.

résistantes ;- sélection

variétale des cultures ;

- etc.

- Infrastructures ; spécifiques ;

- Etc.

L’adaptation pro active ou anticipation est donc proche des modalités de développement puisqu’elle accroît les capacités à faire face. La résilience est proche de celle là puisqu’elle traduit une capacité à sortir d’une exposition au risque avec très peu d’impacts ou le moindre de dégâts.« C’est devenu un lieu commun de souligner que la plupart des modèles sur lesquels fonctionnent les rapports nationaux et même internationaux ont démontré leur incapacité à produire un progrès social profitable au plus grand nombre. La plupart des conventions issues de Rio ont réintroduit le concept de vulnérabilité aux effets aux effets de la désertification, à la perte de biodiversité, au réchauffement climatique (article 2 UNFCC).Cette manière de voir les choses entraîne tout un ensemble de Plans d’actions ou de stratégies nationales (PAN- désertification, CN Climat…) qui, pour la plupart occulte l’essence même de la vulnérabilité des populations les plus pauvres, à savoir leur vulnérabilité économique et sociale.Les variations climatiques se manifestent aussi par le raccourcissement de la saison humide.Concernant le développement de variétés de culture adaptées, celles disposant d’un caractère photopériodique ont été de plus en plus abandonnées au profit de nouvelles variétés améliorées à cycle de végétation relativement fixe ;«Or le photopériodisme est une caractéristique variétale qui permet à la plante de synchroniser son cycle avec la durée de la saison des pluies, ce qui lui permet de s’adapter à la variabilité interannuelle de celle-ci.En comparaison avec le Mali, le maintien des variétés photopériodiques a permis aux paysans maliens de conserver une stabilité des rendements, même durant les années de sécheresse, grâce notamment à l’optimisation de l’utilisation des ressources pluviométriques »L’intérêt de réintroduire les variétés traditionnelles a été démontré par DIOP et Al (2005).

Tableau NoComparaison de Variétés de mil à plasticité d’adaptation différentes (Indice Rendement en grains) source : M ; Diop

Mil photopériodique

CV Mil non photopériodique

CV

Louga 148 46 145 48Nioro 364 25 301 36Kolda 467 14 386 18

Tableau N°Indicateurs hydriques simulés de rendement espéré du mil au Sénégal (source O. N’Doye)Nom variété Date de diffusion Port Durée du cycle(jours)Fleur 11 1994 Erigé 90GCB 35 1996 Erigé 8055-437 1968 Erigé 9073-33 1978 Erigé 105

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28-206 1938 Semi érigé 12069-101 1972 Erigé 12057-313 1970 Erigé 125GH 119-202 1960 Semi érigé 120

Du fait de la dynamique spatiale de la pluviométrie et du raccourcissement de la durée de la saison humide, la « capitale » en production arachidier s’est déplacée de Louga pendant la période coloniale à Kaolack-région et actuellement son expansion spatiale se poursuit vers le Sénégal oriental et la Casamance naturelle.Ainsi la variété « Fleur 11 » précédemment cultivée dans la région de Louga ne peut plus y être maintenu car la durée de son cycle végétatif (90 jours) est devenue inférieure à la durée moyenne de la saison humide.Ainsi les CC auront comme impact de limiter les possibilités d’avoir une diversité végétale dans la gamme classique, pour l’arachide dans la région de Louga et où toutes les variétés de 85 jours peuvent être soumises à un stress hydrique en fin de cycle, surtout avec la hausse de la fréquence de la sécheresse intra saisonnière (Sané et al, 2008). En effet seul la variété G8-35 peut actuellement y être cultivée en condition pluviale sans grand risque.

De manière générale les impacts sur des CC sur la biodiversité variétale des cultures l’ont modifié vers la création de variétés plus précoces (cas de l’arachide et du niébé), mais aussi dans certains cas par l’abandon des variétés traditionnelles notamment pour le mil.Cette situation a participé fortement à l’émigration des jeunes vers les villes (migrations proches) et parfois vers d’autres continents (M lointaines)

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III.CONSIDERATIONS SOCIO-ECONOMIQUES

En 2005, le Sénégal demeure dans le groupe des pays à faible développement humain, dans lequel il occupe le 157ème rang sur 177 pays pour l’Indice de Développement Humain.Ceci se traduit par une population à majorité pauvre et peu instruite avec comme corollaire des carences alimentaires, des conditions d'hygiène individuelle et collective précaires, un faible accès aux soins de santé. La résultante de tout cela est une dégradation de l'état de santé des populations ayant des répercussions négatives sur l’économie nationale. Aussi, pour rompre ce cercle infernal, le Sénégal a-t-il adopté une Stratégie de lutte contre la pauvreté

Définition de la pauvreté C`est une situation dans laquelle se trouve une personne n'ayant pas de ressources suffisantes pour conserver un mode de vie normal ou y accéder.La pauvreté, qui est un phénomène complexe, est au cœur de l’actualité et du débat économique et social. Aussi pour l’étudier il est nécessaire d’en définir les contours afin de répondre aux deux questions suivantes : qu’est ce que la pauvreté ? Qui est pauvre ?

Les différentes approches de la pauvretéDans la littérature il existe un nombre important de définitions, de concepts et d’approches de la pauvreté mais on peut globalement noter qu’il y a trois grandes écoles qui sont l’école des welfarists, celle des besoins de base et celle des capacités.

- l’école welfarist : ils font référence au bien-être économique en anglais «economic welfare» compris comme l’utilité générée par la consommation (ou la possession) de biens et services. Ce concept de pauvreté tire principalement ses origines dans la théorie microéconomique et découle de l’hypothèse que les individus maximisent leur bien-être.

En pratique cependant, le bien-être économique des personnes n’est pas directement observable. Car les préférences varient d’un individu à un autre. Ils formulent deux principes qui sont :

a) les individus sont les seuls à savoir ce qui est véritablement dans leur intérêt ; b) l’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie, il ne doit pas déterminer ce qui doit être

produit, comment et pour qui. Cette détermination repose sur les préférences inconnues des individus.

Les welfarists préconisent des politiques axées sur l’augmentation de la productivité, de l’emploi, etc. et donc du revenu, pour alléger la pauvreté. En conséquence l’approche welfarist est associée à ce qui est appelée « l’approche revenu de la pauvreté ».

- l’école des besoins de base : elle a identifié des besoins communs à tous les êtres humains dont la satisfaction est considérée comme un préalable à l’atteinte d’une certaine qualité de vie. Ils ne sont pas perçus comme contribuant nécessairement au bien-être. « On doit être avant d’être bien ». Les besoins de base comprennent la nourriture, l’eau potable, des aménagements sanitaires, un logement, des services de santé, l’éducation de base et un service de transport public.

Ces commodités de base sont comprises en tenant compte de l’âge et du sexe : les enfants et les femmes demandent des services de santé particuliers, l’éducation de base pour un

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enfant peut signifier aller à l’école primaire, alors qu’elle peut signifier l’alphabétisation fonctionnelle chez l’adulte, etc.

L’un des principaux problèmes auquel se confronte cette approche, est la détermination même des besoins de base. Les spécialistes (nutritionnistes, psychologues, etc.) qui sont appelés à déterminer ces besoins de base ne s’accordent pas toujours. Au plan nutritionnel, les besoins varient non seulement avec l’âge et le sexe mais avec le type et le niveau d’activité de l’individu.Les origines de cette approche remontent au début des années 70 avec les études de Rowntree, elle a véritablement pris forme dans les années 90, s’élevant en réaction à l’inattention portée aux besoins des individus.

- l’école des capacités : insiste sur l’augmentation des habiletés ou capacités humaines. Cette approche a pris naissance dans les années 80 avec Amartya Sen qui avait une visée plus large que la pauvreté. Il voulait développer une conception de ce qui a de la valeur pour l’humain. La valeur de la vie d’un individu dépend en fait d’un ensemble d’états qu’il peut atteindre (façons d’être qu’on peut traduire being) et des activités qu’il veut mener (faire qu’on peut traduire doing) qu’il regroupe sous le terme général de fonctionings (fonctionnements ou réalisations en français).

Ces réalisations varient avec des choses élémentaires comme être bien nourri, être en bonne santé, être protégé des maladies et des risques majeurs etc., ainsi qu’à celles plus complexes comme être heureux, être respecté, participer à la vie communautaire etc.

La notion de réalisation peut être assimilée à la capacité de " fonctionner" (agir). Avoir des capacités se traduit par un ensemble de réalisations qui reflète la liberté de la personne à mener une vie de son choix.

Les réalisations sont des conditions dont avoir de l'utilité est un exemple alors que les capacités font référence à la liberté de choisir parmi les diverses réalisations. Ainsi la valeur de la vie d'une personne est mieux conçue en termes de capacités que de réalisations.

D'où cette définition de la pauvreté:

Une personne est considérée comme pauvre si elle n'a pas les capacités d'atteindre un certain ensemble de réalisations. En conséquence, il faut des capacités minimales, et qui dit capacité doit prendre en compte les caractéristiques des individus.

L'approche par les capacités est nouvelle, et ses applications à la pauvreté sont peu nombreuses (élaboration d'un nouveau concept de bien-être).

De ces définitions on retient un élément commun qui est le seuil de pauvreté à partir duquel on peut classer la population. On distingue dans le processus de détermination de ce seuil deux approches : celle du seuil absolu et celle du seuil relatif.

Pauvreté absolueLa notion de pauvreté absolue se rattache à celle d’un minimum vital correspondant au montant des ressources nécessaires pour ne pas être entraîné dans le cercle vicieux de la misère.

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L'évaluation des besoins nutritionnels vitaux en calories par jour définit le seuil de la pauvreté absolue. Ce seuil est ramené à un seuil monétaire correspondant au coût minimal pour se procurer, compte tenu des biens offerts sur le marché à un moment donné et de leur prix, les quantités correspondant à ce minimum vital.Dans la même démarche, on élargit à d'autres besoins le concept de besoin nécessaire et on définit la pauvreté à partir de ce qui est nécessaire, en matière de revenu, de consommation ou de conditions de vie pour mener une vie décente dans une société donnée.Mener une vie décente implique de pouvoir envoyer ses enfants à l'école, se soigner quand on est malade, etc. Il est difficile de spécifier des volumes minima pour ces catégories.Le seuil alimentaire fait référence aux besoins physiologiques et le seuil non alimentaire a trait à d’autres dimensions (besoins sociaux).Le problème est le choix du seuil. On représente la distribution afin d'examiner la présence d'une rupture qui pourrait indiquer l'existence d'un seuil ou bien isoler une portion que l'on obtient à partir de l'approche ''dépenses totales'' (monétaire)

Pauvreté relative Le seuil de pauvreté relative dépend uniquement des caractéristiques statistiques de la distribution de la variable utilisée. En effet la pratique répandue consiste à retenir 50% (ou un taux) de la médiane ou de la moyenne. On peut également fixer a priori le pourcentage de pauvres dans la population (par exemple les 20 % ayant les niveaux de dépenses les plus bas) et en déduire la valeur du seuil. Les seuils utilisés sont purement arbitraires. Les pauvres sont définis dans ce cas comme les plus mal lotis.L’inconvénient est que lorsque la moyenne ou la médiane varie sensiblement le nombre de pauvres peut se modifier sans que la situation des individus du bas de la distribution ait changé en quoi que ce soit.

Pauvreté et Genre du chef de ménage (CM)

Le graphique ci-dessous montre une forte proportion des ménages pauvres en milieu rural est

dirigée par des hommes (90%). En effet, en milieu rural on trouve moins des chefs de

ménages féminins.

Répartition des ménages pauvres selon le sexe en milieu rural

Homme Femme

0

200

400

600

800

1000

Répartition des ménages pauvres selon le sexe du chef en milieu rural

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Pauvreté et Situation Matrimoniale du chef de ménage

On s’aperçoit à travers l’histogramme suivant une grande partie des chefs de ménages pauvres

en milieu rural sont mariés monogame ou polygame. Ce qui est surprenant c’est que la plus

grande part est constitué de chefs de ménages mariés monogames 59% contre 35% de

polygames seulement.

Répartition des ménages pauvres selon l’état matrimonial du CM

Marié(e) monogame

Marié(e) polygame

Célibataire Veuf(ve) Divorcé(e) ND

0100200300400500600

Répartion des ménages pauvres selon l'état matri-monial du chef

Pauvreté et Niveau d’instruction du chef de ménage

Le milieu rural est caractérisé par un faible niveau d’instruction, ainsi la majorité des ménages

pauvres ont des CM qui n’ont aucun niveau d’instruction (86%). Cependant, les ménages qui

ont des CM instruits, avec un niveau primaire ou secondaire, sont représentés respectivement

à 8 et 4% parmi les pauvres occupés.

Enfin, on peut déceler une éventuelle liaison entre le niveau d’instruction et la pauvreté à

travers ce graphique.

Répartition des ménages pauvres selon le niveau d’instruction du CM

Prim

aire

Seco

ndai

re

Ense

ign.

tech

n. ..

.

Supé

rieur

gén

...

Autre

Aucu

n

ND

0200400600800

1000

Répartition des ménages pauvres selon le niveau d'instruc-tion du chef

Pauvreté et la profession du CM

Le croisement des ménages pauvres avec la profession du CM, montre à travers le graphique,

les ménages pauvres sont en majorité dirigés par des CM indépendants (80%). En effet, en

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milieu rural, l’activité des CM est surtout consacrée à des emplois agricoles indépendants et

aux entreprises individuelles.

Pour les autres ménages avec des CM salariés, tâcherons, aides familiaux leurs présences

parmi les pauvres sont faibles.

Répartition des ménages pauvres selon le statut dans l’emploi du CM

Tâcheron In-dépen-

dant

Em-ployeur

Salarié Aide familial

Stagiaire Apprenti Autre ND

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Répartion des ménages pauvres selon la profession du chef

Pauvreté et le secteur d’activité du chef

En milieu rural, une forte proportion des ménages pauvres s’observe, au niveau des ménages

dont le CM travaille dans le secteur individuel Cependant pour les CM qui travaillent pour le

gouvernement ou les sociétés privées ou parapubliques, on observe une faible proportion de

ces ménages parmi les pauvres (entre 1et 3%)

Répartition des ménages pauvres selon le secteur d’activité du CM

Gou-vernement

Soc. para-

publique

Société privée

Individu ou ménage

autre0

100200300400500600700800900

Répartion des ménages pauvre selon le secteur d'activité du chef

Pauvreté et taille du ménage

La représentation des ménages pauvres selon leurs tailles à travers l’histogramme ci-dessous

montre que la proportion des ménages pauvres est plus importantes au niveau des ménages

qui ont 5 à 9 personnes (40.1%) et 10 à 14 personnes (31.6%). Cependant si la taille du

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ménage dépasse 15 personnes la proportion de pauvreté diminue. Ceci peut s’expliquer par le

fait qu’en milieu rural la taille du ménage peut être la principale source de main d‘œuvre du

ménage (cf. adaptation par migration ou reconversion interne ou externe) de certains membres

de la famille.

Répartition des ménages pauvres selon leurs tailles

1-4 pers. 5-9 pers. 10-14 pers.

15-19 pers.

20-29 pers.

30 pers. et +

0

100

200

300

400

Répartition des ménages pauvres selon leurs tailles

En somme, on peut dire que le profil du ménage rural pauvre est caractérisé par un CM qui n’a aucune

instruction et est indépendant dans son occupation avec une taille de famille dans la fourchette des cinq membres

au minimum et quatorze au plus.

Choix de l’indicateur du niveau de vie.

L’indicateur de niveau de vie retenu est l’agrégat des dépenses annuelles par tête et par

équivalent adulte.

Dans chaque milieu on a eu à travailler avec un seuil particulier parce que les habitudes de

consommation y sont différentes. L’agrégat sur les dépenses étant pris au niveau du ménage

globalement alors nous avons calculé les dépenses de consommation à l’équivalent adulte afin

de pouvoir, à partir de là, établir un classement des ménages à travers les lignes de pauvreté

Dépense journalière par tête et par équivalent adulte) :

Seuils de pauvreté

alimentaires

Seuils de pauvreté totaux

Dakar 342,4 879,0

Autre urbain 317,8 712,8

Rural 290,9 497,9

Source : Direction de la Prévision et de la Statistique (ESAM I)

Cependant, l’analyse critique de cette approche montre qu’elle présente des limites

essentielles. Elle sous-entend que la satisfaction des besoins ne dépend que du revenu ou de la

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dépense privée du ménage. En outre, la composante non alimentaire du seuil de pauvreté

constitue une sorte de « boîte noire », dont nous ignorons la liste des postes généraux.

Indices de Foster-Greer-Thorbecke (Indice FGT)

La mesure de la pauvreté est en soi une fonction statistique. Elle compare l'indicateur de bien-

être du ménage et la ligne de pauvreté et traduit le résultat en un seul nombre pour toute la

population, ou pour un sous-groupe déterminé. Il existe de nombreuses mesures alternatives,

mais les trois mesures décrites sont les plus couramment utilisées :

Incidence de la pauvreté (indice en nombre d'habitants). Il s'agit de la part de la

population dont le revenu ou la consommation se situe en dessous de la ligne de

pauvreté, c'est-à-dire la part de la population qui ne peut pas acquérir le panier de

produits correspondant au minimum vital. Les analystes l’estiment en utilisant

plusieurs lignes de pauvreté, dont une pour la pauvreté et une autre pour l'extrême

pauvreté (mesure d’incidence).

Pour les indicateurs non monétaires, l'incidence de la pauvreté mesure la part de la population

qui n'atteint pas le seuil défini (par exemple, le pourcentage de la population ayant bénéficié

de moins de trois ans d'éducation).

Profondeur de la pauvreté (écart de pauvreté). Cette mesure indique la distance à

laquelle les ménages se trouvent de la ligne de pauvreté. Elle enregistre le déficit

collectif moyen de revenu pu de consommation par rapport à la ligne de pauvreté pour

l'ensemble de la population. La profondeur de la pauvreté est obtenue en faisant la

somme de tous les déficits des individus en situation de pauvreté (en supposant un

déficit de zéro pour les non pauvres) et en divisant le résultat par le total de la

population. En d'autres termes, elle permet d'évaluer le total des ressources nécessaires

pour amener l'ensemble de la population pauvre au niveau de la ligne de pauvreté

(total divisé par le nombre d'individus de la population considérée). Cette mesure peut

également être utilisée pour les indicateurs non monétaires, pour autant que la mesure

de la distance soit significative. Ainsi, l'écart de pauvreté en éducation pourrait

correspondre au nombre d'années d'éducation requises pour atteindre un certain seuil.

Dans certains cas, cependant, cette mesure n'a pas de sens ou n'est pas quantifiable

(par exemple lorsque les indicateurs sont binaires, comme l'indicateur

d'alphabétisation, on en est réduit à utiliser le nombre d'habitants).Il est à noter que

l'écart de pauvreté peut servir de mesure de la quantité minimale de ressources

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nécessaires pour éradiquer la pauvreté, à savoir la quantité qu'il faudrait transférer aux

pauvres, dans une hypothèse d'adjudication parfaite (chaque personne recevant

exactement ce qui lui est nécessaire), pour les extraire de leur situation de pauvreté.

Sévérité de la pauvreté (écart de pauvreté au carré). Cette mesure tient compte non

seulement de la distance séparant les pauvres de la ligne de pauvreté (l'écart de

pauvreté), mais aussi de l'inégalité entre les pauvres. Elle attribue une pondération plus

importante aux ménages situés à plus grande distance de la ligne de pauvreté. En ce

qui concerne la mesure de l'écart de pauvreté, les indicateurs non monétaires sont

soumis à certaines limites.

Toutes ces mesures peuvent être calculées par ménage, c'est-à-dire par l'évaluation de la part

des ménages qui se situent en dessous de la ligne de pauvreté dans le cas de l'indice en

nombre d'habitants. Cependant, il peut s'avérer préférable d'établir les mesures sur base de la

population (en nombre d'individus) afin de prendre en compte le nombre de personnes qui

compose chaque ménage. Les mesures de profondeur et de sévérité sont des compléments

importants de l'incidence de la pauvreté. Dans certains cas, en effet, une forte incidence peut

se combiner à un faible écart de pauvreté (lorsque de nombreux membres de la population se

situent juste en dessous de la ligne de pauvreté). D'autres groupes, en revanche, peuvent

présenter une incidence faible mais un écart de pauvreté élevé (cas où un nombre relativement

limité de membres d'une population se situe en dessous du seuil de pauvreté mais présente des

niveaux de revenu ou de consommation extrêmement faibles).

Indices FGTZone incidence profondeur sévérité

Dakar 36,14% 10,61% 4,34%Autres urbains 51,17% 16,40% 7,21%

Rural 61,31% 19,76% 8,53%

L’utilisation de ces indices montre que la pauvreté est beaucoup plus accentuée dans les zones

rurales par rapport à celles urbaines. Ensuite la capitale Dakar se révèle être moins en proie à

la pauvreté par rapport aux autres villes du pays. De même, on note que la profondeur de la

pauvreté est beaucoup plus importante en milieu rural par rapport aux milieux urbains. Dans

les zones urbaines elle est moins intense à Dakar qu’ailleurs. Ces constats signifient qu’il

faudrait que les ménages ruraux pauvres soient dotés de moyens pour assurer plus de 20% en

moyenne de leurs dépenses pour sortir de la pauvreté. Dans les autres agglomérations, Dakar

étant exclue, on constate que les déficits de dépenses, à combler pour y éradiquer la pauvreté,

sont de l’ordre de 16%.

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Pour Dakar on note une plus faible profondeur comparativement aux deux autres milieux.

Donc malgré un niveau de vie plus élevé les ménages pauvres dakarois le sont beaucoup

moins que ceux du reste du pays.

Quant à la sévérité sa faiblesse dans les trois milieux montrent que les ménages pauvres ne

sont pas très éloignés de la ligne de pauvreté. On notera toutefois que c’est à Dakar que les

ménages sont moins touchés par le phénomène, ensuite viennent les ménages des autres

centres urbains et enfin suivent les ruraux. En résumé on peut dire que le milieu rural est plus

touché par le phénomène de pauvreté comme on pouvait s’y attendre vu le gap en terme de

développement entre ce dernier et les villes.

Plus de la moitié des pauvres demeurent en milieu rural

La contribution des différents milieux dans le phénomène de pauvreté est telle que le milieu

rural est en tête de liste. En effet, il amène près de 54% de participation là où les Autres

centres urbains n’apportent que 24.10% et Dakar 21.18%. Il ressort de cette répartition que le

milieu dakarois recèle beaucoup moins de ménages pauvres.

Il est loisible d’observer qu’en dehors de Dakar, partout ailleurs ce sont les ménages pauvres

qui sont prédominants.

Répartition des ménages pauvres par milieu de résidence

Dakar urbain Autres villes Milieu rural

0200400600800

100012001400160018002000

Classement selon le seuil de pauvreté

pauvre

non pauvre

Aspects régionaux et ruraux de la pauvreté au Sénégal

Pauvreté dans la communauté Zone Riche Moyenne Un peu

pauvreTrès pauvre Total

Dakar 5 ,3 41,7 33 ,8 19,2 100

Autres villes 1,6 25,1 44 ,9 28,4 100

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Rural Ouest 0,5 17,5 76,8 5,2 100

Rural Centre 0,6 10,7 55,6 33,2 100

Rural Nord Est

0,4 9,4 42,1 48,1 100

Rural Sud 1, 3 4,7 32,8 61 ,2 100

Source : Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique) 2001

L`Indice Multidimensionnel de la Pauvreté (IMP)Ce nouvel indice développé par l`université d`Oxford et le PNUD est un indicateur de la pauvreté qui cherche à mieux prendre en compte les aspects multidimensionnels de la pauvreté. Il révèle que la moitié des pauvres vivent en Asie du Sud (51% ; soit 844 millions de personnes) et un quart en Afrique (28% ; soit 458 millions). L’IMP prend directement en compte l’état de santé ; le niveau d’éducation et les services de base tels que l’eau ; l’assainissement et l’électricité.

Un outil d’aide à la décisionLa prise en compte de ces facteurs permet de brosser un tableau plus complet de la pauvreté aigue que ne le permettent les simples mesures du revenu. L`indice fait fonction de loupe à haute résolution et révèle une large gamme de difficultés auxquelles sont confrontés les ménages les plus pauvres. Cette mesure identifie les ménages et les groupes les plus vulnérables et les manques dont ils souffrent. Ainsi ce nouvel indice peut aider les instances gouvernementales et les organismes de développement à cibler leur aide de manière plus efficace et plus spécifiquement sur les communautés concernées.

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IV. le DSRP et les OMD:

Depuis le milieu des années 1990 et à la faveur d’une démarche participative de plus en plus inclusive, l’Etat du Sénégal met en place des stratégies, politiques et programmes intégrés avec comme objectif fondamental une lutte victorieuse contre la pauvreté et l’émergence économique. Les années 2000, notamment à partir de 2003, sont ainsi marquées par la mise en œuvre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) réactualisé en 2006 pour couvrir la période 2006-2010 (DSRP-II). En l’occurrence, le DSRP s’est avéré être un cadre de référence partagé en matière de politique économique et sociale pour la croissance et la réduction de la pauvreté, dans le contexte général de la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).L’ensemble des acteurs ont convenu de la nécessité d’élaborer, pour la période quinquennale 2011-2015, une stratégie nationale empreinte à la fois de réalisme et de rupture, inclusive dans sa définition et sa mise en œuvre.A cette fin, une feuille de route décline le processus d’élaboration du bilan du DSRP-II et de définition des nouvelles orientations qui intègrent les priorités et alignent les interventions, de manière participative et consensuelle. A la lumière de ce qui précède, force est de reconnaître que la lutte contre la pauvreté mise en cohérence dans ce document a fait toujours référence à la pauvreté absolue, à celle relative mais également à la conception opérationnelle de pauvreté. La pauvreté absolue traduisant l’incapacité de la personne à satisfaire ses besoins primaires à savoir la nourriture, la santé, le logement. La pauvreté relative quant à elle renvoie à l’inégale répartition des ressources d’un pays. La conception opérationnelle fait référence à des indices de pauvreté tels que le niveau de revenu, l’accès à l’eau potable et aux soins santé primaire, le niveau d’éducation en relation et de formation, le désenclavement, etc. cette dernière approche désagrège les dimensions de la pauvreté, confirmant ainsi son caractère complexe. Ainsi, plusieurs axes de réduction de la pauvreté ont été retenus. Il s’agit principalement de l’accès aux services sociaux de base, la création de richesse et du renforcement des capacités des populations vulnérables entre autres ; d`où l`importance du Document Stratégique de Lutte contre la Pauvreté dans un pays qui veut se voir trouver dans le train du développement et sur les rails d`une émergente économie.

Evolution du DSRP (du DSRP I au DSRP II)Exemple la prise en charge du secteur structuré de la santé :Ces programmes ont faits l’objet d’une évaluation systématique dans le « Rapport de performances du CDSMT, 2009-2011 »La politique de santé du Sénégal telle que définie dans le PNDS-II s’est faite en articulation avec la planification stratégique nationale, notamment la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP). Ainsi, il a été aussi assigné dans le DSRP au secteur de la santé un certain nombre d’objectifs renseignés par les indicateurs clés du DSRP ; lesquels indicateurs sont présentés et analysés dans ce qui suit.

Tableau : Répartition des travailleurs selon le secteur d'appartenance et le niveau de pauvreté

SECTEURS Travailleurs Contribution à la pauvretéNon pauvres pauvresSecteur formel 68,2% 31,8% 2,2%Secteur informel 44,5% 55,5% 91,4%

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Ne sait pas 46,7% 53,3% 6,3%Total secteur 45,5% 54,5% 100%

Individus 49,2% 50,8% 100%Sources : ANSD, ESPS 2005

La pauvreté dans le DSRPIl ne faut pas confondre pauvreté et exclusion. Il a été retenu sept indicateurs pour mesurer l’ampleur de la pauvreté. L’incidence de la pauvreté qui se calcule par le rapport de la population en dessous du seuil de pauvreté sur la population totale concernée, n’est disponible qu’au terme d’une enquête de grande envergure auprès des ménages. La dernière estimation (53,4%) a été réalisé en 2001 par la DPS.. Les prochains résultats de l’ESAM2 (attendu en juin 2011) permettront d’avoir des résultats plus précis de cet indice et de le suivre en milieu urbain et rural.

L’Indice de développement humain fait appelle également à un nombre important de données tant sur le plan social qu’économique. Il est envisagé de la désagréger par région afin d’avoir une meilleure lisibilité des efforts au plan géographique. Elle pose particulièrement des difficultés d’estimation du revenu par tête et de l’espérance de vie dont les informations ne sont pas encore disponibles au niveau régional. Il devrait être mis en place un système de collecte rapide (enquêtes légères, modèles) afin de permettre le suivi de ces indicateurs sur les périodes séparant les enquêtes ménages.

LE SECTEUR RURALUn des piliers fondamentaux de la stratégie de lutte contre la pauvreté intéresse le secteur rural. Il mérite un suivi particulier afin d'apprécier les impacts des actions menées.

Assurer un environnement durable

Le capital naturel est un axe important de la croissance à long terme et de l’amélioration du cadre de vie. A ce titre, les objectifs prioritaires visés ont permis de retenir dans le DSRP des stratégies pour la période 2003-2007, qui portent notamment sur la protection et la régénération des ressources fragiles, la préservation de la base reproductive, le renforcement de la gestion des aires protégées et des réserves naturelles, et l’amélioration des systèmes d’assainissement, de collecte et de traitement des ordures.Les interventions menées au cours de l’année 2008 ont permis d’atteindre un certain nombre de résultats qui peuvent améliorer les indicateurs d’impacts poursuivis.

l’environnement

Un objectif majeur du sous-secteur de l’environnement est de promouvoir un développement durable. En matière de promotion d’une gestion rationnelle des ressources naturelles et de conservation de la biodiversité, il a été procède au suivi périodique de l'effectif des espèces, au dénombrement des espèces d'avifaune. Ainsi, pour la gestion de la faune et de son habitat au niveau des parcs et réserves, il a été procédé en 2007 au dénombrement, au suivi des espèces caractéristiques de l’avifaune dans les parcs et réserves et au renforcement de l’organisation des éco gardes. Les réalisations de 2008, par rapport aux prévisions ont été assez satisfaisantes. En effet, le ratio reforestation/déboisement a été porté à 1,25 en 2008 contre 1,08 en 2007 mais il est de nouveau en baisse inquiétante en 2009/2010 Ainsi,

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l’objectif de 2008 a été atteint, grâce aux efforts de lutte contre la désertification et de sauvegarde de la faune et de la flore (reboisement, mise en défens, régénération naturelle, aménagement pour la production durable des forets). La quantité de biomasse consumée par les feux de brousse est évaluée à 952 900 tonnes de matière sèche en 2008 contre 753 900 tonnes en 2007, soit une hausse de 26,4%.Les actions réalisées en matière d’aménagement forestier, ont permis de domicilier à partir de 2008, la totalité du quota de charbon de bois dans les zones aménagées. Pour cette année, le plan d’aménagement participatif de la forêt de Kandiator (54 179 ha) a été finalise. La quantité de charbon de bois tirée des zones aménagées est évaluée à 67,61%. Ce niveau d'exécution s’explique par l’évacuation des dépôts de la campagne 2007, les difficultés de déplacement des exploitants classiques des zones non aménagées vers les nouvelles zones aménagées et la précocité de l’installation de l'hivernage.Le programme des bassins de rétention et des lacs artificiels, qui couvre l’étendue du territoire national, est devenu aujourd’hui une priorité. Sur un objectif global (2007-2016) de 3400 ouvrages de stockages d’eau de ruissellement, dénommés bassins de rétention, 150 ont été mis en place. Malgré les nombreuses actions, on note, entre 2006 et 2008, que le ratio a plus ou moins stagné..Toutes ces contraintes liées à la gestion de l’environnement au Sénégal sont la cause de pratiques non durables qui accentuent la pauvreté et la vulnérabilité des populations. C’est la raison pour laquelle, il a été élaboré en 2006 une stratégie de développement durable et une lettre de politique sectorielle de l’environnement (LPSE), en vue d’inverser les tendances, comme préconisé par les OMD.

Secteur de l’eau et de l’assainissement

En ce qui concerne l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la mise en œuvre du PEPAM a permis d’atteindre des résultats confortables.Les objectifs d’accès à l’eau potable ont été globalement atteints en 2008. En effet, le taux d'accès a l'eau potable en milieu urbain (par bornes fontaines et par branchements domiciliaires) se maintient au niveau élevé de 98% déjà atteint en 2007. En milieu rural, ce taux est estimé à 75,5% en 2008 contre 72,4% en 2007, soit une progression de 3,1 points, dépassant l’objectif de 2008 (73%). Ainsi, l'évolution historique de ce taux et sa projection a 2010 apparaissent en conformité avec les OMD.En milieu urbain, les performances enregistrées s’expliquent par les investissements importants consentis par les sociétés de traitement et de distribution d’eau (SONES et SDE) en termes de réalisation de nouveaux points d’accès. En effet, 16.515 branchements supplémentaires ont été enregistres en 2008 (dont 8 305 branchements sociaux et 8 210 branchements ordinaires) contre 13 744 en 2007, soit une progression de 20%. Ainsi, 165.000 personnes supplémentaires ont amélioré leur accès à l’eau potable par branchements domiciliaires en 2008, soit une progression de 3% du taux d’accès par branchements, ce qui porte donc le taux à 82% par rapport à la situation de 2007 qui étaient de 79%.Le taux moyen de disponibilité des forages ruraux motorisés en 2008 est de 90,03%, au niveau national, contre 88% en 2007. Au regard de la variabilité notée en fonction des régions, il faut relever que cet indicateur a connu une légère amélioration entre 2007 et fin 2008. Cependant le taux actuel reste encore très en dessous de celui obtenu en 2006 et qui était de 93%. Les tendances affichées par ces indicateurs montrent que le Sénégal pourrait atteindre l’objectif visé dans les OMD. Les différents efforts déjà entrepris devraient être maintenus pour la réalisation de ces OMD. Par conséquent, il s’agit de garder le cap et de maintenir les efforts avec la mise en œuvre du PEPAM.

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L’objectif d’amélioration de l’accès à l’assainissement n’a pas été atteint en 2008. Le taux d'accès à l'assainissement en milieu urbain est passé à 63,4% en 2008 contre 63,9% en 2007. Ce qui correspond à une baisse de 0,5 point par rapport à 2007 et de 2,5 points par rapport à l’objectif de 2008 (65,9 %). Cette baisse s’explique par le retard lié à la réalisation d’une station de pompage à Guediawaye qui aurait permis de réaliser les 1400 branchements restants du projet de densification du réseau et par les retards sur la mise en service des systèmes semi collectifs. Le taux d’accès à l’assainissement en milieu rural a été estimé à 27,5% en 2008 contre 26,8 % en 2007, soit une hausse de 0,7 point.Le taux de dépollution est passé à 25,2 % en 2008 contre 18% en 2007, légèrement au-dessus de l’objectif fixé en 2008 (24%). La hausse enregistrée tient du fait de l’amélioration de la capacité de traitement en 2008 mais aussi de celle des rendements épuratoires liée à l’augmentation de la capacité de la station d’épuration de Camberene. Ce rythme permet d’estimer une progression tendancielle du taux d'accès à l’assainissement qui se situerait à 22% en 2010 et 35% en 2015, dépassant la cible minimale des OMD (30%). Un acquis essentiel du PEPAM est de son cadre institutionnel qui fait intervenir tous les acteurs rattachés aux différents Ministères Techniques, dans un cadre unifié autour des objectifs d’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

Eléments détaillés des OMD pour les indicateurs environnementaux

OBJECTIFS ET CIBLES INDICATEURS

Objectif 7. Assurer un environnement durable

Cible 9. Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales.

25. Proportion de zones forestières26. Superficie des terres protégées pour préserver la biodiversité27. PIB par unité d'énergie consommée (rendement énergétique)28. Emissions de dioxyde de carbone (par habitant)[A ces indicateurs s'ajoutent deux chiffres concernant la pollution atmosphériquemondiale : l'appauvrissement de la couche d'ozone et l'accumulation de gazfavorisant le réchauffement de la planète]

Cible 10. Réduire de moitie, d'ici a 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable salubre.

29. Proportion de la population ayant accès a une source d'eau meilleure

Cible 11. Réussir, d'ici a 2020, à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis.

30. Proportion de la population ayant accès a un meilleur système d'assainissement31. Proportion de la population ayant accès a la sécurité d'occupation des logements[La ventilation urbaine/rurale de plusieurs des indicateurs ci-dessus pourra être utileau suivi de l'amélioration de la situation des habitants de

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taudis]

V. ANALYSE DE L’INTER-ACTION CC et PAUVRETE

DANS LE PASSE VERS LE FUTURActions Mesures de réponse Mesures de prévention, préparation

et réponseObjectifs Comment nous protéger Sécurité durableImportance des aléas Faible valorisation Connue, évaluation, suivi des

phénomènesPlanification des mesures Spécifique pluridisciplinaireGestion des crises Sectorielle Multisectorielle, proactive,

prioriséesécurité Pour la génération actuelle, plus

élevée dans certains secteurs sociaux

Solidarité avec les générations futures, équilibre social

Tableau   : Réduction des Risques de Catastrophes/ source OXFAM GB

Amartya SEN a préconisé de commencer par l’analyse micro-économique et sociale avec ce que l’auteur nomme «entitlements » à savoir la manière dont on peut satisfaire ses besoins élémentaires par la production, l’échange ou tout moyens légitime comme par les relations familiales ou de réciprocité.Toute rupture des liens socioprofessionnels crée une situation de crise qui se manifeste en particulier par la famine et un état de paupérisation croissante.Le vulnérabilité serait donc la résultante de cette chaîne causale dans laquelle la « nature», et par suite ce qu’on appelle les impacts de la désertification,des changements climatiques ou autre, n’est qu’un élément parmi d’autres et non pas la raison unique.

On en revient ainsi à une problématique de développement endogène basé sur la conception des dynamiques sociales de production et d’échange. Pour cette raison et pour d’autres développés dans le DSRP2 (cf. annexe) de participation des populations et de solidarité notamment le Cadre idéal pour l’analyse de la relation CC et Pauvreté est et demeure les CONVENTIONS LOCALES au sens large dans leur souplesse et leur dynamisme participatif.

Tableau: Cadre logique élaboré sur la base des résultats obtenus lors de l’atelier PANA avec l’exemple d’irrigation dans la zone sylvopastorale du département de Linguère (Sénégal)

Libellé de la logique d’intervention Indicateurs de réussite objectivement vérifiables ; sources et moyens de vérification

But du projet Permettre aux communautés de faire face aux changements climatiques et à la désertification

Initiatives communautaires Les

populations ont de l`expérience en matière de plantations, mais leurs tentatives ont

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échouesObjectif du projet Pertes évitées, traduites en gains et en

nourriture pour les communautés. Irrigation des plantations afin de réduire :

Les pertes d`arbres Les pertes de revenu

et de nourriture.

Gains pour les communautés Nombre

d`arbres productifs

Quantité de fruits produits (en tonnes)

Résultats escomptés

Atteindre les nouvelles conditions requises pour fonctionner. Sensibilisation de la communauté (communauté rurale de Labgar) quant aux moyens d`y parvenir:

Activité pilote 1 Activité pilote 2 Etc.….

Résultats obtenus Assurer

l`irrigation de la zone pilote (quantité d`équipement)

Formation, installation et entretien (nombre)

Apports Description des apports du PANA Description des

moyens humains et financiers du PANA

Budget détaille Budget détaille

pour les projets PANA identifies.

Source : ENDA d`après ` « Adaptation Stratégies to désertification » `- asa Forssmann, KTG, 2001

Relevons qu’il y’a diverses réponses possibles au CC, couvrant un large éventail de pratiques et de technologies. Des études sur l’adaptation ont révélé que l’action est rarement fondée sur une seule réponse au CC en fait, dans la plupart des cas, les mesures d’adaptation sont prises dans le cadre d’initiatives sectorielles et nationales plus vastes , liées par exemple à la planification et à l’élaboration des politiques, à des améliorations dans le secteur de l’eau ou à la gestion intégrée des zones côtières, ou en réponse à la variabilité climatique et ses conséquences , comme les inondations (Australie en 2010°et la sécheresse(Sahel des années 70 et 80).Considérons l’équation simplifiée :T= N x Q x KDans lequelT serait la valeur du travail collectif national / AnN serait la proportion de travailleurs par rapport à la population totaleQ serait la quantité d’heures travaillées dans l’annéeK serait le nombre de jours travaillés dans l’annéeLa conclusion coule d’elle-même, le Sénégal ne peut pas être dans le peloton mondial d’avant gardes puisque le nombre de jours non travaillés (fériés ou pas) est considérable pour un pays qui doit rattraper son retard ;Le nombre d’heures de travail réel à Dakar est inférieur en moyenne à celui des pays ayant une croissance à deux chiffres ;La portion de travailleurs est si faible que l’on s’accorde dans les études socio-économiques à faire endosser à chaque travailleur dix personnes ne travaillant pas.

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Les maîtres mots de l’analyse CC et pauvreté se ramènent à la dialectique « Vulnérabilités » et « Adaptation ». Comme déjà signalé, les mesures d’adaptation sont prises dans le cadre d’initiatives sectorielles et nationales plus vastes, liées par exemple à la planification et à l’élaboration des politiques (Perspectives Sénégal 2015 ou 2035 ou Plan de Développement Economique et Social, Plans Régionaux de Développement Intégré, Plans Locaux de Développement…) complétés par les efforts globaux, mondiaux.De même, l’innovation technologique, le transfert de technologie et leur application à grande échelle devrait être au centre des efforts mondiaux d’adaptation. Deux types de transfert de technologie existent:

L e transfert de connaissances immatérielles et d’informations associée à la technologie ou au système technologique en question ;

Le transfert de technologie incorporée physiquement dans des biens corporels ou des biens d’équipement (machines, composants, dispositifs).

Les modalités sont également divers (investissement étrangers directs pour le privé, différents arrangements de coopération, programmes d’assistance technique bi et multilatéraux.Les droits de propriété intellectuelle (DPI) ne peuvent être ignorée, puisqu’il sont sujets à polémique : entrave ou facilite le transfert de technologie vers les PVD (encouragent –t-ils l’innovation comme en occident ou font-ils obstacles à l’acquisition de nouvelles technologies et innovations dans les PVD ?) Certains procédés permettant de mieux gérer l’énergie ou de mieux isoler les bâtiments ne sont pas forcément protégés par des brevets ou DPI.

L’adaptation désignent quant à elle les solutions permettant de réduire les effets négatifs du CC ou d’en exploiter les avantages potentiels (irruption de thons rouges au Sénégal valant 100 000 F le kilogramme due à la variabilité climatique) .L’Afrique, à cause de sa faible capacité d’adaptation et des impacts prévus du changement climatique sera probablement confrontée aux stress de santé humaine dans sa population. En fait, les pays Sahéliens ont déjà connu le changement climatique et le phénomène de vulnérabilité durant les décennies passées. Les précipitations ont diminué significativement depuis la grande sécheresse des années 70. Plus récemment, de fréquentes inondations ont été observées localement dans la plupart des pays de la sous- région. Cela a conduit au développement de stratégies d’adaptation durant les périodes difficiles.L’UICN se fixe comme objectif dans ce partenariat de faciliter l’intégration des questions et stratégies du changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté donc de développement économique et social, en démontrant la pertinence et les impacts économiques des approches basées sur les écosystèmes pour la réduction de la pauvreté et le changement climatique.L’Agriculture est considérée comme le secteur le plus vulnérable au CC. La plupart des études portant sur les possibilités d’atténuation / adaptation de par le monde reconnaissent qu’il serait possible de réduire sensiblement les émissions dans quelques domaines clefs, notamment par l’utilisation plus efficace de l’énergie dans les transports, les bâtiments et l’industrie, par l’utilisation de technologie énergétiques émettant peu ou pas de carbone (cf. Etudes biocarburant, Sénégal , Falilou DIOP, FAO/ PFN de 2009 et Impact Programme National de Maîtrise d’énergie –PNME sur les CC).

Dans les pays en développement, les températures approchent déjà où dépassent certains seuils au-delà desquels la poursuite du réchauffement diminuera la productivité agricole explique en partie l’ampleur des effets anticipés en réponse à une hausse même faible de la température (Cline, 2007).

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Conjugués aux problèmes socio-économiques (cf. Falilou D., Promotion Développement Durable, 2005) et technologiques, tels que les faibles niveaux de revenus et d’instruction, l’absence d’infrastructure d’irrigation et le manque de financement, les diminutions projetées des précipitations dans ces zones déjà sèches et la prédominance de l’agriculture pluviale, de faibles hausses des températures auront de fortes incidences sur les rendements.L’agriculture pluviale est très vulnérable à la modification des régimes de précipitations, ce qui signifie que la diminution de la pluviosité ou la modification de la périodicité et de l’intensité des pluies auront des incidences directes sur les revenus et les moyens d’existence des agriculteurs, et donc sur le Revenu National Brut par le Produit Intérieur Brut agricole.Des études montrent en effet que le PIB agricole et les revenus des agriculteurs reflètent les variations des précipitations (Banque mondiale, 2008).Application   : Les études empiriques qui utilisent la courbe de Kuznets pour les émissions de GES ont donné des résultats contradictoires mais les études les plus récentes semblent indiquer qu’il n’y a pas de relation entre l’augmentation des revenus (R↔P) et la diminution des émissions de CO2 (qui elle-même influent sur l’adaptation et plus précisément sur les efforts d’adaptation qui ne seront pas les mêmes au scénario un de 2°C global de réchauffement qu’au scénario deux de 3°C environ de réchauffement d’après les prévisionnistes).CC↔P n’est pas représentative d’une relation de régression formalisable puisque :si l’on pose X représentant les impacts de CC et V,W,Y,Z,Q,T,P divers autres facteurs influant sur P, nous avons une relation complexe du genre :P= aX τ bW τ cY τ dZ τ eQ τ fT τ gP / Avec des valeurs de V,W,Y, Z , Q,T , P-représentant respectivement par l’aptitude des populations,la stabilité politique, les conditions socio-économiques, les taxes spécifiques, la fertilité des terres, le système agro-sylvo-pastoral etc. toutes inconnues, jamais mesurées donc non définies dans ce genre d’équation qui ne saurait être ainsi résolue.

Les activités centrées sur l’adaptation au changement climatique sont plus difficiles à définir et à mesurer que les activités d’atténuation.

A la différence de l’atténuation, qui peut être mesurée en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation ne peut pas être évaluée au moyen d’un indicateur unique. De plus, son succès dépend de nombreux facteurs liés aux questions générales de développement, tels que la stabilité politique, le développement du marché, l’éducation et les niveaux de revenus et de pauvreté.Mode opératoire du penser globalement et agir localement dans le cadre des CC :On ne peut pas s’attendre à trouver à la Direction de l’Environnement ou dans le dernier PANA, la solution au problème d’adaptation d’une localité donnée pour une catastrophe donnée  en général (équilibre dynamique entre actions réactives- Réponse et pas assez d’actions de prévention et préparation localement participative et efficace dans le cadre d’une convention locale n’excluant pas les facilitateurs mais pas en posture d’experts et favorisant la pluridisciplinarité et le dialogue social. Inclusif (entre paysans, éleveurs, forestiers y compris ceux qui sont plus commandant ou colonel qu’ingénieurs).Il faut se remettre en situation de planification opérationnelle participative dans le cadre d’une convention locale et ne pas chercher un « outil- baguette magique »cependant ce qui cherche un petit conseil utile pour démarrer nous pouvons leur souffler de partager les données diffusées par la météo et « adaptable à la situation ».

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Il faut mettre l’accent dans le concept de risque; il permet d’aborder le problème depuis une perspective de processus et non pas comme un fait isolé- la catastrophe elle-même.. Ainsi l’adaptation est, dans le développement des sociétés, cette partie de changement qui permet à ces sociétés de faire face ou de s’adapter aux perturbations naturelles et anthropiques et , par assurer un développement plus durable.Le concept d’adaptation permet de répondre à l’impératif d’analyser de manière autonome et critique le Développement.L’adaptation n’est pas la somme d’actions réactives ou anticipées.Le rôle des états et de la communauté internationale serait alors de réguler ce qui échappe à ces dynamiques endogènes (à savoir des externalités négatives) :C’est la prise en compte, au niveau régional et mondial de biens collectifs qui pour un continent, comme l’Afrique, couvrirait en reprenant les analyses de L. Cook et J. Sachs :L’environnement,la santé publique, la réglementation et la stabilisation des marchés, la coordination des réseaux transfrontaliers, les télécommunication,les réseaux électriques, les recherche et la vulgarisation agricole et l’application des lois Pour partie ces biens relèvent de la problématique d’adaptation / développement.Le problème se déplace alors vers le financement de ces biens collectifs, c'est-à-dire la prise en charge de leurs coûts par une nouvelle répartition des ressources à l’échelle mondiale. L’aide publique au développement (APD) se transforme ainsi en un flux de ressources nécessaires tant au nord qu’au sud pour réguler un développement plus durable pour l’ensemble de la planète. Donc n’est plus une sorte de bienfaisance humanitaire mais une des composantes de la régulation mondiale, tout comme les systèmes de répartition et de distribution nationaux ne l’ont été pour asseoir le développement des pays industrialisés. L’objectif d’équité tant prôné par toutes les conventions internationales et de manière compartimentée suivant la convention à laquelle on se réfère devient un des éléments moteurs du système puisqu’il participe à sa régulation. Ceci est manifeste à l’échelle internationale ou les politiques de régulation globales deviennent les enjeux et passent par les phases de construction et de destruction au cours desquels se construisent des solidarités et des coalitions sud-sud et nord-sud (en particulier, entre minorités) présente dans les débats internationaux comme celui sur le climat.En résumé, il est indéniable que la problématique d’adaptation fait resurgir le débat sur le développement mais en même temps les débats passés sur le développement nourrissent grandement ceux sur l’adaptation. Cela permet, en particulier :

- de ne pas confondre une action d’adaptation avec l’adaptation elle-même qui est un processus de changement social que les populations doivent maîtriser de manière autonome ;

- De considérer c e qu’on propose comme politique et mesure d’adaptation dan s de nombreux débats sur l’adaptation qui est un outil d’interprétation et non un instrument d’actions

- D’effectuer un changement d’échelles en portant la problématique de l’adaptation au niveau décentralisé et territoriale,

- Et sans doute, d’y voir de manière profonde la source de nouvelles régulations

L’adaptation est donc partie intégrante du développement. En tant que processus, elle participe ainsi à la transformation du développement en une forme de développement plus durable comme l’a fort justement souligné Jean Philippes Thomas (2010)

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Contributions spécifiques du secteur forestier:

Pour réaliser la vision de la nouvelle stratégie de développement forestier dans le cadre du DSRP et la lutte contre la pauvreté (Politique forestière du Sénégal : 2005-2025), 5 axes stratégiques ont été retenus :

1Aménagement et gestion rationnelle des ressources forestières

2Renforcement des capacités des collectivités locales et Organisations Communautaires de Base (OCB)

3Le renforcement des capacités d’intervention du service forestier

4Le développement de la foresterie privée

5Le développement de la foresterie urbaine et périurbaine

A travers l’axe stratégique 1, il s’agit, d’abord, de promouvoir une exploitation forestière basée sur des plans d’aménagement de forêts dont l’exploitation est menée par les populations locales. Avec cette approche, les exploitants forestiers ne pourront plus intervenir directement dans la gestion de la forêt, ni y faire travailler des « sourghas » venant des pays limitrophes. Ils peuvent cependant acheter les produits forestiers, transformés ou non, auprès des villageois et assurer le ravitaillement des centres urbains.

Aux villageois s’offre ainsi la possibilité de milliers d’emplois impliquant des bûcherons, des charbonniers, des transporteurs, des pépiniéristes, des récolteurs de produits non ligneux etc.

Cet axe stratégique vise aussi la rationalisation de la gestion de la faune : la chasse, les amodiations, les parcs animaliers, les réserves naturelles communautaires. La plupart de ces activités sont menées coordonnées par des étrangers. Un crédit spécifique à ce secteur pourrait se traduire par des emplois fixes hautement rémunérateurs pour des sénégalais.

A travers l’axe stratégique 4 sont visés tous les exploitants privés disposant d’une exploitation forestière pure ou intégrée : les planteurs d’eucalyptus et/ou d’arbres fruitiers de la vallée du fleuve Sénégal, les planteurs de gommiers dans le ferlo, les planteurs d’anacardier dans le bassin arachidier, la production de biocarburant, les exploitants des peuplements de filaos des Niayes, les tradipraticiens qui vivent de la pharmacopée, etc.

Enfin, à travers les axes stratégiques 2 et 5, la promotion est faite aux associations de jeunes et de femmes, aux GIE, aux collectivités locales qui peuvent, à leur tour, contracter le secteur privé.

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TABLEAU d’Evaluation du DSRP 2, des PRDI et PLD (inspiré de la méthode d’évaluation environnementale de BOJO, 2004)

1. Colonnes 1= Gestion des terres (déforestation/ reboisement, salinisation)2. Eau, Irrigation, E Potable (sécheresse)3. Air et Climat (pollution)4. Biodiversité (Menaces et opportunités)5. Dégradation des ressources naturelles et pauvreté (sol, végétation, eau) 6. Facteurs environnementaux Santé (Pollutions et maladies)7. Vulnérabilité globale (Impacts des risques naturels)8. Droit foncier (Tenure, cadastre, POAS )9. INCITATIONS (Subventions, exemptions, taxes, commerce)10. Habilitation (pouvoirs, droits et devoirs partagés, négociés)11. GENRE ( Rôle femmes dans la gestion)12. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL (Instruments économiques)13. INVESTISSEMENT PHYSIQUE en DEVELOPPEMENT DURABLE (écosystèmes)14. NVESTISSEMENT en INFRASTRUCTURES (rurales et urbaines, Améliorations

sensibles en santé, eau, assainissement…) 15. SUIVI ENVIRONNEMENTAL (taux déforestation, aires protégés, , gestion terres,

disponibilités en eau , conversion à l’Energie .Renouvelable)16. .SUIVI du DEVELOPPEMENT HUMAIN (santé, mortalité et morbidité infantile,

pollution, accès à l’eau potable etc.)17. PROCESSUS (Participation, prise en compte de l’environnement, pauvreté,

assainissement, superficie habitation / pers etc.)18. PROCESSUS (degré et taux participation population, qualité des consultations autres

que les chiffres indiquée dans le DSRP par exemple les consensus partagés )

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11V

12 13 14 15 16 17

DSRP 2 2 2 2 2 2 1 1 1 2 1 2 2 1 2 2 2PRDI de Fatick

1 1 1 1 2 2 1 2 0 2 1 1 2 2 1 2

PRDI de Tamba-counda

2 1 1 2 1 2 1 2 0 2 2 1 2 2 2 1

PLD de Touba-couta

2 1 1 1 2 1 1 1 1 2 2 1 1 1 2 2

PLD de Maka

2 1 1 2 2 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1

Système de notation :O =aucune mention1= Mentionné mais non élaboré2 = Elaboré3 = pratique convenableN.B. : Nous ne trouvons beaucoup de sens à faire une sommation des notes attribuées à ces différents facteurs

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VI. Les CONVENTIONS LOCALESa dans une perspective de DEVELOPPEMENT DURABLE SONT un EXCELLENT CADRE D’ANALYSE

L’intégration concrète des CC reste encore bien plus théorique mais nous avons été encouragés par ce pas important du projet PAPIL cité en exemple entre toutes les structures visitées au Sénégal   et qui veulent en faire d’avantage notamment par une intégration des CC .Ils peuvent aller encore plus loin avec la systématisation de conventions collectives plus structurée et mieux encadrées.Par Exp. Type nouveau de convention locale en gestation (ENTENTE SYLVOPASTORALES des régions de Louga, Kaffrine, Kaolack, Tamba)Une attention spécifique sera portée aux mesures d’adaptation aux changements climatiques. La sécheresse qui sévit depuis des décennies a modifié à la fois le régime hydrique, le profil des formations végétales mais aussi la qualité des sols en réduisant progressivement les capacités productives du milieu. De nombreuses vallées en zone côtière se trouvent aujourd’hui infestées par l’avancée saline résultant de la baisse des précipitations et de l’absence de dispositifs de stockage. Les terres jadis utilisées pour la riziculture, deviennent progressivement incultes car salinisées. On estime à environ 800.000 ha la superficie totale des terres affectées par le sel au Sénégal, dont une fraction importante dans la région de Fatick. Au niveau des îles du Saloum et dans les zones d’estuaire, on assiste également à une dégradation de la mangrove qui favorise les problèmes d’érosion des côtes et fragilise les écosystèmes. Dans les zones intérieures, la baisse de la pluviométrie et ses corollaires ont favorisé la dégradation du couvert Végétal et l’aridification des terres de bas-fonds et vallées -anciennement terres privilégiées de production. Cette situation oblige les agriculteurs à développer des techniques de rétention de l’eau de ruissellement et de faire appel à des variétés plus adaptées. > 3.1.3 Pour mieux prendre en charge la question des changements climatiques, le financement supplémentaire acquis auprès de la BAD permettra d’intensifier les actions de lutte anti-sel dans la région de Fatick, de poursuivre les actions entreprises en matière de reboisement et de protection de CES/DRS au niveau des sites aménagés, initiera de nouvelles activités se rapportant à la régénération de mangroves et de protection des milieux insulaires, intensifiera la diffusion de semences, de variétés et de techniques culturales adaptées aux nouvelles contraintes climatiques et pédologiques, développera la réflexion sur l’occurrence de phénomènes pluvieux exceptionnels et sa prise en compte dans le dimensionnement des ouvrages de rétention d’eau, etc. Le dispositif opérationnel sera également adapté pour mieux prendre en charge cette dimension, à travers notamment le recrutement en cours d’un environnementaliste dans l’équipe du PAPIL et une révision de la convention établie avec le centre de suivi écologique (CSE), incluant un focus particulier sur la question d’adaptation aux changements climatiques ».

La croissance n’est pas forcément synonyme de développement et moins encore de développement durable puisque en partie les succès attribués à l’économie nationale ne se reflètent pas dans deux indicateurs clefs compréhensibles au sénégalais moyen :

Le panier de la ménagère (l’amélioration de la nutrition, la lutte contre la faim…) ;

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La résorption du sous emploi.Gouverner c’est anticiper et l’essentiel des sénégalais ne sont pas employés dans le secteur formel mais plutôt l’informel qui, sans électricité, ne parviennent plus à gagner leur pain quotidien , leur survie en dépend ainsi que celle de leur famille. C’est une dimension poignante de la paupérisation rampante.Le modèle unique débouchant sur les ajustements structurels a échoué presque partout en Afrique ; ce raisonnement vaut également pour le système monolithique de la compagnie nationale d’électricité -SENELEC qui manque de performance pour le Sénégal, d’abord pour son économie et son tissus social jusqu’ici réputé en bien par sa solidarité et sa convivialité.Le taux de croissance est tiré par les grandes entreprises (multinationales qui rapatrient l’essentiel de leurs bénéfices) et le système bancaire n’accorde que de maigres financements à court terme aux PME.

Au regard du défi CC et de cette paupérisation rampante au Sénégal, l’approche biocarburant que nous proposons entre autres énergies renouvelables (solaire etc.) nous permet, en faisant attention aux litiges et problèmes fonciers qui l’accompagnent de créer des milliers de « mini centrales génératrices d’énergie » pour propulser le développement au cœur des campagnes et des banlieues actrices potentielles du développement durable par la transformation des produits agricoles , le développement de l’artisanat, l’exhaure de l’eau dans les villages comme au Burkina Faso et au Mali avec les Plateformes multifonctionnelles fonctionnant au biodiesel et vulgarisées par le projet PNUD/ ONUDI peut pleinement entrer en synergie avec le programme de production de biodiesel notamment de Jatropha curcas (pourghère).

Rappelons nous la récente crise énergétique qui a secoué le monde. Pour la première fois dans l’histoire du monde moderne, le prix du baril de pétrole brut a franchi la barre des 130 $ dollars. Alors que les pays producteurs de pétrole se frottaient les mains, les pays non producteurs de pétrole voyaient leur économie déclinée.Le Sénégal est un pays importateur d’hydrocarbures. Les politiques économiques du pays sont fortement dépendantes des variations des prix des ces hydrocarbures. Une flambée des prix du pétrole sur le marché international est lourdement ressentie. Le fardeau est très difficile à porter. Selon les données officielles de la direction de L’Energie, de 184 milliards en 2000, la facture pétrolière est passée à 370 milliards FCFA en 2005. L’Etat consacre plus de 40% du revenu des exportations à l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Devant cette situation difficile, la recherche d’alternatives aux produits pétroliers s’impose comme une décision de survie. Le recours aux biocarburants se pose comme une option crédible en référence au Brésil qui a fini de démontrer à travers la rentabilité de la filière Ethanol à partir de la canne à sucre brésilienne comment les carburants d’origine végétale (canne à sucre, ricin, pourghère…) peuvent se substituer aux produits pétroliers sans innovation technologique majeure. Au-delà des milliers d’emploi que recèle la composante « biocarburant », l’enjeu est à la fois écologique (changements climatiques) et économique. La « stratégie des acteurs » veut que chaque acteur social a ses propres intérêts à défendre et les intérêts convergeant au Développement durable au Sénégal et en Afrique de divers acteurs (campagnes, banlieues, artisans...) sont majoritaires.La filière biocarburant permettrait ainsi dans une politique de développement durable planifiée et formulée de manière participative en synergie avec l’action d’acteurs comme UICN (sensibilisation et appui à l’organisation des parlementaires au développement durable) et le projet PAPIL financé par la BAD avec ses infrastructures hydrauliques de base, les volets « exécution par les populations elle mêmes » et l’assistance des services traditionnels

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de l’Etat comme l’Agriculture, les Eaux et Forêts, l’Elevage etc. ainsi que le crédit revolving pour la transformation des denrées de base, le commerce, l’artisanat qui, en se fédérant dans les communautés rurales partout au Sénégal et au Sahel (sans accaparement de terres, ni exploitation politicienne des pauvres) vont générer un développement alternatif que nous appelons développement durable (socio-économique et environnemental / CESES cf. Falilou DIOP 1991 / consultation PROMODEV/ CILSS ).La production des plants pourra mobiliser des jeunes, individuellement ou par association. Dans l’aménagement des parcelles à reboiser, des centaines de paysans seront concernés. Quant aux femmes, elles peuvent d’abord investir les créneaux de la récolte et du conditionnement des graines. Ensuite, elles vont gérer les presses à huile. Avec la vulgarisation continue du biodiesel, la filière verra la participation d’une foule d’autres acteurs qui vont investir les créneaux de la formulation, du transport, de la vente au détail etc.Pour éviter tout accaparement de terres au détriment des paysans, il vaut mieux envisager une forme d’agroforesterie avec des cultures vivrières associées (mil, niébé etc.) à la place des plantations massives (par crainte de menacer d’avantage la sécurité alimentaire).Dans ce cas, selon les techniciens, les écartements doublés pour le passage d’éventuels tracteurs et autres engins agricoles et laisse envisager d’autres formes d’agroforesterie capables d’inverser massivement les tendances inquiétantes actuelles à la désertification du Sénégal (confirmée par le DRSP II).

La productivité des femmes (majorité de la population au Sénégal) est faible puisque l’essentiel de leur temps est consacré aux taches d’exhaure d’eau, de recherche de bois- énergie pour une part très importante de la journée ne leur laissant plus le temps à la formation ou à d’autres apprentissages pratiques pour le développement durable.Dans ce contexte d’appauvrissement (taux de croissance factice puisque tiré par les résultats éclatants des grands groupes et entreprises économiques et financiers), l’analyse socio-économique et environnementale plus durable, le Grand Problème de l’Energie (propositions sur le Biocarburant, FAO/ PFN, Falilou DIOP, 2009) pourrait être fortement atténué par le biocarburant produit dans nos campagnes.

Conclusion   : Les CC doivent être analysés suivant leurs impacts négatifs pour l’essentiel (accroissement de la vulnérabilité globale des couches sociales les plus éprouvées par les cycles de sécheresse, les mauvais schéma de commercialisation des productions agricoles, le manque de pistes, d’infrastructures hydrauliques et d’équipement agricole…Pour le succès de la politique de lutte contre la pauvreté et la mise en œuvre du plan d’action national d’adaptation au changement climatique redimensionné, il serait utile de se reférer aux conventions locales avec leur souplesse et leur plasticité se moulant bien à toutes les exigences des DSRP et reflétant la condition la plus importante qui est l’approche participative et le consensus sur les mesures collectives et individuelles d’adaptation au CC en synergie avec la lutte contre la pauvreté (cf. DSRP 2 et CDS MT 2010 à 2012 du Ministère chargé de l’Environnement en annexe)Les conventions locales sont un cadre participatif répondant aux exigences du DSRP et des autres documents de planification au Sénégal qui a le mérite de la compatibilité avec le schéma méthodologique d’analyse CC et pauvreté (vulnérabilités) suivant que nous proposons pour tout projet en phase de planification :

1°) collecte des données;

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2°) analyse des effets des CC sur le projet donné ;3°) développement des options d’adaptation ;4°) hiérarchisation des options d’adaptation ;5°) intégration (ex ante) des résultats dans la conception du projet

Pour les projets qui sont déjà en cours d’exécution et qui se prêtent au suivi-évaluation, ces moments d’évaluation permettront à certains d’entre eux de pouvoir rectifier en intégrant l’adaptation au CC sur la base d’un dialogue ouvert dans le cadre des conventions locales.

VII.SCHEMA TECHNIQUE De MEILLEURE INTEGRATION du CC au PROCESSUS de PLANIFICATION NATIONALE :

Exercice PANA   : Identification des partenaires (diagramme chapatti) Le but de cet exercice est d`identifier les partenaires, la nature de leur intérêt pour l`adaptation aux changements climatiques et le degré d`appui qu`ils appartiennent en la matière, ainsi que leur lien avec les moyens d`existence vulnérables identifies précédemment. Cet exercice est un bon moyen de jeter un pont entre la planification PANA et les partenaires clés qui mettront en œuvre les activités d`adaptation.L`exercice commence par une première réflexion en vue de dresser la liste des acteurs les plus vulnerables et ceux qui influent sur la vulnerabilite et l`adaptation. Il s`agit ensuite de noter les rapports entre les différents partenaires, ce qui débouche sur un inventaire des réseaux (ou des catégories de partenaires) susceptibles de soutenir différentes formes d`adaptation. Comme pour la carte conceptuelle, le point de départ est un grand tableau mural permettant d`accrocher les fiches et de tracer des connexions.A l`aide de fiches ou de post-It, demandez a chaque participant d`inscrire les partenaires (un par fiche). Regroupez-les par catégories de partenaires et réorganisez-les sur le tableau. On peut simplement les classer en fonction de leur niveau organisationnel primaire : international, national, régional ou local (disons de gauche à droite sur le tableau). On peut aussi les regrouper selon la nature de leur mandat : en allant, par exemple, du secteur politique (principalement l`Etat) au secteur opérationnel (comprenant de nombreuses ONG et les groupes vulnerables eux-mêmes) ; disons de haut en bas.Sur la base des contributions des participants :

Quels sont les partenaires les plus puissants, en termes de planification du développement et de sa mise en œuvre ? Entourez chaque partenaire d`un cercle en fonction de son influence ou de son pouvoir relatif. Ces cercles évoquent la forme de chapatti (pains ronds indiens), d`ou le nom de cet exercice.

Quelle est la structure organisationnelle de chaque partenaire ? il peut être souhaitable d`indiquer ceux qui sont constitues de manière formelle (par exemple ministères entreprises) ou au contraire informelle (comites villageois par exemple).

Quel rôle jouent-ils dans l`adaptation au climat ? Indiquez (ou regrouper sur le tableau ceux qui s`occupe de politique stratégique ; rendent les programmes opérationnels et les exécutent.

A quelle type d`adaptation au climat les partenaires s`interessent-ils en priorité ? L`inventaire peut indiquer les secteurs clés (par exemple l`eau), les régions

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prioritaires (par exemple les zones semi-arides) ou les synergies environnementales (par exemple la désertification)

Relier les partenaires entre eux pour indiquer la nature de leurs apports : Gouvernance : l`un des partenaires a-t-il du pouvoir sur un autre ou le contrôle

t-il ? comment les acteurs locaux influent-ils sur la politique nationale (consultation, exercice de la démocratie ou manifestation, par exemple) ?

Aspect financier : Qui contrôle les budgets, les impôts et les taxes ?

Information : existe-t-il des systemes, institutionnalises ou non, de contrôle et de communication des données pour informer les responsables de la prise des décisions, de la planification et de l`opérationnalisation ?

Enfin, il est possible d`identifier des réseaux de partenaires qui forment une catégorie spécifique pour la prise de décisions ou l`application de mesures ? Par exemple, les groupes de partenaires concernes par la gestion des catastrophes, la sécurité alimentaire ou les établissements humains, différent souvent de par la nature de leurs membres, leur système de financement, leur mode de programmation et les préoccupations d`ordre climatiques. Des catégories différentes sont-elles susceptibles de s`intéresser différemment a l`adaptation aux changements climatiques et d`influer sur cette adaptation ? Quelles sont les catégories les mieux adaptées pour réduire la vulnérabilité des régions et des moyens d`existence prioritaires ?

A l’instar de l’intégration du « GENRE » dans le schéma de planification nationale, les CC doivent être érigé au rang de priorité transversale et nécessite au moins la tenue d’un Conseil interministériel bien préparé avec des résolutions incluant : L’érection des CC en paramètre important de la planification du développement (cf.

conseil interministériel du 05 mars2002 relatif au «Genre » ; Un groupe de travail multidisciplinaire chargé de proposer une méthodologie

d’intégration de l’adaptation au CC dans les politiques et programmes ; Instituer les CC comme instrument technique et comme variable centrale dans les

modèles de développement ; Formuler cette méthodologie En faire la vulgarisation ; Marquer la loi de finances annuelles de l’empreinte des CC La collaboration multisectorielle ; La participation communautaire ; Proposer une démarche opérationnelle et une méthodologie coordonnée d’intégration

des CC dans les politiques et programmes et comme variable centrale dans les modèles de développement ;

Une telle méthodologie devrait traverser toutes les phases du système national de planification, visant donc les études prospectives, les échelles nationales (PODES), régionales et locales et la planification globale et sectorielle en asseyant mieux les CC comme sujet technique ;

L’adaptation au CC doit pénétrer tout le corps social par une démarche modulaire mais systématique ;

Des études générales et sectorielles pour s’implanter dans l’ère de la prévention dans tous les domaines afin de limiter au moins les dommages potentiels ;

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Nécessité d’une stratégie intégrée d’adaptation au CC en développement durable à tous les niveaux :

Et notamment avec dans chaque PLD les « Indicateurs Géographiques » comme instrument de plus value complémentaire des productions locales.

Et l’exemplarité du PAPIL s’impose encore une fois par son approche intégratrice : avec d’une part ses digues anti –sel ayant permis de réhabiliter de vastes

superficies anciennement abandonnées et en désertification du fait d’une extrême salinité particulièrement dans la région de Fatick qui permet le reboisement, la régénération de la biodiversité, la diversification agricole (maraîchage, riziculture avec des rendements très encourageants de l’ordre de 5 tonnes /ha, ce que l’on n’aurait jamais imaginé auparavant)

mais également le « Faire-Faire » par les services traditionnels (Agriculture, Eaux et Forêts, Elevage, ANCAR, Recherche par des contrats précis, sorte de lettre de mission) leur donnant les moyens de l’encadrement et du conseil dont ils n’ont pas toujours les moyens ;

enfin le PAPIL a le mérite d’autonomiser les organisations paysannes en mettant à leur disposition un petit financement devant servir de ligne de crédit même à l’extinction du projet par un système de crédit revolving ;

Ce système est fortement recommandable du reste parce qu’il permet dans certaines conditions la conclusion de « Conventions Locales » sur la base des réalisations de base et des centres d’intérêt des producteurs (agriculteurs, forestiers, éleveurs, etc.) permettant d’intégrer activement la préoen sollicitant et utilisant les informations utilitaires disséminées à partir des données de l’Agence Nationale de la Météorologie du Sénégal (ANAMS) et du comité pluridisciplinaire national ad hoc.

Mérites des conventions locales : L’une des principales insuffisances de la mise en oeuvre du DSRP sur la période 2003-2005 relevées par les acteurs concerne les

déficits d’informations et de communications entre les différents acteurs et le grand public.

Les spécialistes de la santé s’inquiètent du manque d’études et de données sur les impacts et conséquences des CC dans leur champ d’action. Les conventions locales permettent de corriger cette tare et permettent l’exercice de la planification et la mise en œuvre participative telle que sollicitée par les comités nationaux de planification à tous les niveaux (cf. DSRP2, paragraphes rapportés ci-dessous en annexe).

SCHEMA D`INTEGRATION DES CC au PROCESSUS DE PLANIFICATION NATIONALE, REGIONALE ET LOCALE

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PAUVRETE

↨↔ ↨↨↨

DSRP1 & 2 CDSMT du Ministère. chargé de l’ Environnement & Programme National de Maîtrise d’Energie

PANA

↨ SNATPODES et/ou DPES Doc. Politique Economique et Social

↨ Loi annuelle des finances PTIP

↨PRDI SRAT

SRAT PRDI

↨PLD

↨Conventions locales d`adaptation aux CC

Conventions locales applicables aux CC

Source   : PROMODEV/ Falilou DIOP / 2011

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Vulnérabilité socioéconomique

Vulnerabilite aux impacts des CC

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ANNEXES

Extraits du DSRP2 justifiant la parfaite convenance des Conventions locales comme cadre d’analyse des relations CC et Pauvreté / vulnérabilité :

4.4. 5 Promotion du dialogue social 284. La promotion du dialogue social comme mécanisme de prévention et de gestion des conflits par la négociation et la concertation permanente est un indicateur de bonne gouvernance. Dans la préface à la CNDS, le président de la république définit ainsi les enjeux du dialogue social « la mutation qualitative du système actuel de relations professionnelles hérité de la colonisation et la promotion de nouveaux types de comportement, d’attitudes et de relations de travail pouvant assurer une plus grande cohérence avec les nouveaux paradigmes du développement. Le dialogue social est à la fois fin et moyen dans tout processus de développement, contribuera aux efforts pour relever les défis de l’heure que sont : la pauvreté, la productivité, l’investissement, la croissance et l’emploi (CNDS Charte nationale du dialogue social 2002). C’est dans ce contexte qu’il faut situer le 1 er forum national sur le dialogue social organisé par le Gouvernement (21 et 24 février 2001) avec la participation des organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs. Il en a résulté, la signature de la charte sociale le 22 novembre 2002 après un processus de négociation de plus d’un an par une vingtaine d’organisations (centrales syndicales et d’organisations des employeurs) et le Gouvernement et couvre aussi bien le secteur public, parapublic que privé (moderne et informel). Le document repose sur des principes de liberté syndicale, de liberté du travail et du respect des règles établies et définit un code de conduite, une structure et des mécanismes du dialogue social. Les objectifs suivants sont poursuivis : (i) approfondir à tous les niveaux le dialogue social en renforçant le cadre institutionnel dans lequel il se déroule afin de le rendre encore plus efficace, (ii) tenir compte des changements intervenus dans l’environnement socioéconomique afin de trouver l’équilibre nécessaire entre le renforcement de la compétitivité des entreprises et les intérêts des travailleurs à travers un dialogue social constructif, (iii) renforcer les mécanismes du dialogue social (négociation collective, conciliation et consultation) à travers l’établissement d’un cadre bipartite ou tripartite afin que les négociations aient lieu, d’ abord au niveau de l’entreprise, au niveau des branches d’activités et au niveau national, (iv) pourvoir des formations, notamment sur la négociation collective, l’économie, la législation sociale et les normes internationales du travail destinées aux représentants des organisations de travailleurs et d’employeurs, (v) aider à l’échange d’informations et à la facilitation d’études relatives à l’emploi, à la productivité, sur les revenus et la situation sociale des travailleurs et de leurs familles, (vi) renforcer les capacités de la Société civile afin de lui permettre de jouer un rôle plus actif dans la formulation des stratégies de développement,(vii) mettre en place des mécanismes de prévention des conflits et des risques professionnels comme mode de régulation des rapports sociaux et d’amélioration de la productivité. Le Gouvernement appuiera le Comité national de Dialogue social en vue de la mise en oeuvre du Plan d’action élaboré en veillant à une participation effective des acteurs.

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À sa qualité de document de politique économique et sociale pour la croissance et la réduction de la pauvreté, qui tire sa légitimité du fait du processus participatif qui le fonde, il détermine à moyen et long termes, les objectifs pour la réduction de la pauvreté, définit des indicateurs sur l’état d’avancement et fixe les objectifs annuels et intermédiaires, ainsi que les moyens à mobiliser pour atteindre les résultats. Il constitue ainsi un cadre de référence des interventions du gouvernement et des partenaires au développement mais aussi des autres acteurs (la société civile, le secteur privé, les collectivités locales) qui devront traduire dans les programmes sectoriels et dans les stratégies d’assistance les modalités d’opérationnalisation à travers les détails sur les objectifs quantitatifs, les activités, la répartition des responsabilités

En ce qui concerne les données d’enquêtes , le processus de révision a pu tirer profit des résultats définitifs de l’ESAM II, ainsi que de l’enquête EDS IV, l’enquête 123, l’étude sur la « Gestion des risques en milieu rural au Sénégal, les revues des programmes dans les secteurs de l’éducation et de la santé, les données de suivi dans les secteurs qui permettent donc une analyse plus fine des déterminants de la pauvreté. Par ailleurs diverses études produites avec l’appui des partenaires notamment dans le domaine de la revue des dépenses publiques, les travaux thématiques sur les OMD, et l’analyse des secteurs ont permis d’enrichir les analyses et la définition des stratégies. 3) en ce qui concerne les nouvelles stratégies , le processus a aussi tiré profit de la réactualisation des programmes sectoriels et de la formulation de nouvelles politiques sectorielles dans presque tous les secteurs avec une meilleure articulation avec le DSRP. 36 Enquête 123 phase1—DPS septembre 2002 37 C’est-à-dire l’installation de personnes nées hors de l’agglomération urbaine.

4.4. 5 Promotion du dialogue social 284. La promotion du dialogue social comme mécanisme de prévention et de gestion des conflits par la négociation et la concertation permanente est un indicateur de bonne gouvernance. Dans la préface à la CNDS, le président de la république définit ainsi les enjeux du dialogue social « la mutation qualitative du système actuel de relations professionnelles hérité de la colonisation et la promotion de nouveaux types de comportement, d’attitudes et de relations de travail pouvant assurer une plus grande cohérence

avec les nouveaux paradigmes du développement. Le dialogue social est à la fois fin et moyen dans tout processus de développement, contribuera aux efforts pour relever les défis de l’heure que sont : la pauvreté, la productivité, l’investissement, la croissance et l’emploi (CNDS Charte nationale du dialogue social 2002). C’est dans ce contexte qu’il faut situer le 1er forum national sur le dialogue social organisé par le Gouvernement (21 et 24 février 2001) avec la participation des organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs. Il en a résulté, la signature de la charte sociale le 22 novembre 2002 après un processus de négociation de plus d’un an par une vingtaine d’organisations (centrales syndicales et d’organisations des employeurs) et le Gouvernement et couvre aussi bien le secteur public, parapublic que privé (moderne et informel). Le document repose sur des principes de liberté syndicale, de liberté du travail et du respect des règles établies et définit un code de conduite, une structure et des mécanismes du dialogue social. Les objectifs suivants sont poursuivis : (i) approfondir à tous les niveaux le dialogue social en renforçant le cadre institutionnel dans lequel il se déroule afin de le rendre encore plus efficace, (ii) tenir compte des changements intervenus dans l’environnement socioéconomique afin de trouver l’équilibre nécessaire entre le renforcement de la compétitivité des entreprises et les intérêts des travailleurs à travers un dialogue social constructif, (iii) renforcer les mécanismes du dialogue social (négociation

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collective, conciliation et consultation) à travers l’établissement d’un cadre bipartite ou tripartite afin que les négociations aient lieu, d’ abord au niveau de l’entreprise, au niveau des branches d’activités et au niveau national, (iv) pourvoir des formations, notamment sur la négociation collective, l’économie, la législation sociale et les normes internationales du travail destinées aux représentants des organisations de travailleurs et d’employeurs, (v) aider à l’échange d’informations et à la facilitation d’études relatives à l’emploi, à la productivité, sur les revenus et la situation sociale des travailleurs et de leurs familles, (vi) renforcer les capacités de la Société civile afin de lui permettre de jouer un rôle plus actif dans la formulation des stratégies de développement,(vii) mettre en place des mécanismes de prévention des conflits et des risques professionnels comme mode de régulation des rapports sociaux et d’amélioration de la productivité. Le Gouvernement appuiera le Comité national de Dialogue social en vue de la mise en oeuvre du Plan d’action élaboré en veillant à une participation effective des acteurs. 5. Mise en oeuvre 285. Les premières années de mise en oeuvre du DSRP ont permis de mettre en place et de tester un dispositif participatif de pilotage et de suivi de la stratégie. Cela a permis de créer une dynamique de collaboration et de dialogue sur les politiques publiques entre les différents acteurs. Les leçons tirées par les acteurs ont aussi mis en évidence les difficultés rencontrées pour introduire les changements dans les méthodes et procédures de travail. Malgré les insuffisances constatées dans le fonctionnement des instances de pilotage du DSRP, la participation des acteurs a été assurée à travers les séminaires et ateliers qui ont réuni, outre les membres du Comité national de Pilotage (CNP), toutes les parties prenantes du processus. Ces différentes rencontres ont permis d’adopter de manière consensuelle38 : (i) la liste des indicateurs de suivi de la mise en oeuvre de la SRP ; (ii) les orientations des programmes d’appui budgétaire des partenaires tels que « le crédit de soutien à la réduction de la pauvreté », « le programme appui budgétaire de l’Union européenne » ; (iii) les contenus des instruments de mise en oeuvre (CDMT, POS /POR) ; (iv) la préparation du « concept paper » après l’éligibilité du Sénégal au MCA ; et (V) les stratégies sectorielles et multi sectorielles comme la SNPS, la SNEEG. 286. Au niveau sectoriel, les comités ministériels de suivi ont été handicapés par le manque de moyens techniques et matériels nécessaires à l’exécution de leurs tâches et leur faible implication dans le processus de programmation interne des ministères. Pour lever ces contraintes, il est retenu l’élaboration d’un programme consolidé des actions des organes nationaux et régionaux de pilotage et de suivi de la SRP et de garantir le financement. 287. Au niveau régional, les comités régionaux se sont fortement mobilisés pour élaborer leurs Plans d’Opérations régionaux (POR) et des projets à partir de ces documents après des renforcements de capacités dans le domaine. Toutefois, ces projets n’ont pas été pris en compte dans le processus d’arbitrage budgétaire du fait d’absence de mécanismes adaptés. Pour lever ces contraintes, il est prévu d’introduire les mécanismes suivants qui seront utilisés selon les cas : (i) le parrainage des projets des régions par les ministères, (ii) le financement à travers le Fonds d’Equipements des Collectivités locales (FECL) et (iii) la mise en place d’un fonds d’appui aux initiatives des régions. 288. Pour assurer l’efficience et la durabilité des interventions, la démarche participative et décentralisée (de pilotage, d’exécution et de suivi-évaluation des programmes) mise en oeuvre sera renforcée en vue de garantir l’efficacité des interventions, la célérité et la transparence nécessaires à l’appropriation, la cohérence avec les programmes sectoriels et les initiatives locales. 5.1. Principes directeurs de la mise en oeuvre 289. La mise en oeuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté sera toujours régie par les principaux principes directeurs suivants qui ont été largement approuvés par les acteurs : la

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proximité, le faire-faire, la transparence, la participation, la célérité, la subsidiarité, la complémentarité et la synergie. a. en vertu du principe de proximité , les lieux de décision concernant la mise en oeuvre des interventions relatives à la Stratégie de Réduction de la Pauvreté doivent être le plus proche possible des bénéficiaires et de leur lieu de résidence en vue d’assurer un meilleur ciblage des interventions ; b. en vertu du principe du faire-faire , l'État reconnaît que la mise en oeuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté n'est pas l'affaire seulement des instances officielles et administratives, mais également celle des collectivités locales, des acteurs de la société civile et du secteur privé ; c. en vertu du principe de transparence , il conviendra de mettre en place aux différents niveaux d'intervention, une série de mécanismes garantissant la visibilité et le contrôle, de façon à établir l’équilibre entre responsabilité et autonomie; d. en vertu du principe de participation , les bénéficiaires des projets et programmes de pauvreté doivent être associés à toute décision les concernant personnellement ; e. en vertu du principe d 'équité , il convient de garantir l’égalité de droits et de responsabilités dans l’implication des différentes parties prenantes en prenant en compte les différences de genre, les inégalités sociales ainsi que les spécificités régionales et locales dans le pilotage et l’exécution du DSRP et dans les différents domaines d'activités de lutte contre la pauvreté ; f. en vertu du principe de célérité , il conviendra d'adopter des procédures qui assurent à la fois la rapidité et la transparence dans les décaissements, la passation et l’exécution des marchés ; g. en vertu du principe du subsidiarité, la mise en oeuvre sera organisée en responsabilisant les acteurs intervenant aux différentes échelles administratives du niveau local au niveau national en fonction des avantages comparatifs en terme d’efficacité, de ciblage, d’économie d’échelles, etc. h. en vertu du principe de complémentarité et de synergie , la stratégie doit viser la combinaison efficiente des moyens et des ressources en vue d’optimiser les résultats. 5.2. Cadre institutionnel de pilotage et de suivi évaluation du DSRP 290. Les différents acteurs (État, collectivités locales, société civile, secteur privé, bailleurs de fonds) auront pour responsabilité de s’assurer que le programme touche effectivement les populations ciblées. Dans le souci de parvenir à cette fin, il s’avère nécessaire d’établir des réseaux d’interlocuteurs et de représentants des populations cibles comprenant notamment les agents des services déconcentrés ou décentralisés, les élus locaux, les dirigeants d’organisations communautaires telles que les associations villageoises de développement, les groupements féminins, les organisations de jeunes et les associations professionnelles, de façon plus générale, les organisations de la société civile. 291. En s’appuyant sur les principes de base de la stratégie et en s’inscrivant dans une dynamique de cohérence avec les options fortement affirmées dans le cadre de la décentralisation, le cadre institutionnel de mise en oeuvre du DSRP est articulé autour de deux niveaux : le niveau stratégique et le niveau opérationnel. 292. Le niveau stratégique est celui de la définition et de la formulation des politiques qui comprend : (i) le comité interministériel d’orientation présidé par le Premier ministre, (ii) le comité national de pilotage présidé par le ministre de l’Économie et des Finances et regroupant les représentants des ministères, des organisations de la société civile, des collectivités locales, du secteur privé, des syndicats et (iii) les comités régionaux de pilotage présidés par les Gouverneurs et regroupant les services déconcentrés de l’État, des organisations de la société civile et des collectivités locales. Le dispositif de suivi est assuré au niveau national par la cellule de suivi (CSPLP) logé au MEF qui assure le secrétariat du comité national de pilotage. Au niveau sectoriel, sont mis en place des comités ministériels de suivi sous la coordination d’un point focal. Ces comités ministériels doivent jouer un rôle

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décisif dans l’articulation des politiques sectorielles à la stratégie, dans la mise en cohérence et la synergie dans les programmes ministériels, etc. Au niveau régional, les Cellules de suivi ont en charge la conduite des activités de suivi de la SRP. 293. À travers ce dispositif le Gouvernement traduit sa volonté de s'assurer que les actions seront menées en cohérence et que sur le terrain, les interventions obéissent aux priorités définies dans le DSRP. À ce titre, il est institué un comité de concertation entre le Gouvernement et les partenaires au développement. 5.3. Instruments et procédures de mise en oeuvre 294. Depuis 2002, le DSRP est devenu le cadre de référence pour l’élaboration des plans sectoriels de développement, et des programmes d’investissement et des contributions des partenaires au développement à la lutte contre la pauvreté. 295. Les programmes sectoriels et multisectoriels seront considérés comme les principaux instruments de mise en oeuvre du DSRP. De tels programmes décriront de manière détaillée et pour les différents secteurs considérés, les objectifs à atteindre, la nature des activités à mettre en oeuvre, les zones d’intervention, le calendrier d’exécution des activités et les résultats attendus. Ces programmes constitueront un cadre suffisamment souple pour permettre une meilleure coordination des activités des différents acteurs (état, secteur privé, collectivités locales, organisations de la société civile, partenaires au développement) qui auront la possibilité d’apporter leur contribution dans les domaines où ils ont des avantages comparatifs. À cet effet, les CDSMT serviront de cadre de programmation et d’exécution budgétaire. Après une phase test dans les secteurs de l'éducation, la santé, la justice et l’environnement, l’État étendra l’expérience des cadres de dépenses publiques à moyen terme (CDMT) aux autres secteurs d’ici 2010. En attendant la généralisation de ces CDMT, des Plans d’Opérations sectoriels (POS) et des Plans d’Opérations régionaux (POR) serviront de cadre de programmation opérationnelle pour les ministères et les régions. 5.4. Suivi et évaluation 296. La mise en place d’un système de suivi et d’évaluation est essentielle pour juger de la progression réalisée en direction des objectifs visés et des résultats à atteindre. Elle vise les objectifs suivants : (i) le suivi du processus de la mise en oeuvre de la stratégie; (ii) l’évaluation de ses impacts à travers les indicateurs intermédiaires et de résultat; (iii) le suivi et l’évaluation de l’exécution financière et (iv) la mise en place d’un système d’information. 5.4. 1 Suivi global 297. De manière générale, le suivi quantitatif de la mise en oeuvre du DSRP est fondé sur une liste élargie d’une centaine d’indicateurs retenus au terme d’un processus ayant impliqué les sectoriels, les partenaires au développement, la société civile et les collectivités locales . Les sectoriels concernés ont largement contribué au choix des indicateurs selon les critères fixés objectivement, à savoir la pertinence, la fiabilité et la stabilité. La possibilité d’être renseigné a également été retenue comme critère après avoir étudié et validé le coût de la collecte. L’exercice de renseignement des indicateurs a révélé de grandes faiblesses des sources de données par rapport aux données historiques, même si d’importants efforts ont été enregistrés au cours de la période récente. 298. Les principaux problèmes de suivi de ces indicateurs sont essentiellement centrés sur la non disponibilité de séries rétrospectives. Les enquêtes n’étaient pas suffisamment réalisées et la plupart des sources administratives souffrent encore de moyens adéquats pour assurer une collecte régulière et fiable. Il faut dire qu’entre 2001 et 2005, plusieurs activités d’enquête ont été réalisées, ce qui a permis de résorber le gap important d’informations. 299. Sur la période 2006-2010, il est prévu de faire chaque année un rapport d’avancement et la cinquième année, un rapport d’évaluation de la SRP. La première année du DSRP-II (2006) sera marquée par la réalisation des évaluations de la mise en oeuvre du DSRP (2003-2005) à travers une enquête de suivi et des évaluations participatives conjointes des projets et

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programmes avec l’implication de tous les acteurs. Ces travaux constituent à la fois un bilan et l’établissement d’une situation de référence pour le suivi des progrès d’ici 2015. 300. La poursuite du calendrier d’exécution des opérations d’enquête permettra de documenter les différents types d’évaluation. Le Sénégal compte respecter la programmation des activités de collecte dans le cadre des projets de recensement, d’enquêtes auprès des ménages, de mise à jour des données des villages, des enquêtes démographiques et de santé, des enquêtes de type MICS et des enquêtes légères de suivi. 301. La recherche d’adéquation des sources au besoin de suivi et d’évaluation du DSRP, est surtout motivée par un engagement à renseigner les indicateurs de suivi du DSRP dont la liste restreinte avait été arrêté d’un commun accord avec les partenaires au développement. En plus des opérations d’enquêtes statistiques, les sources administratives seront mieux organisées afin de produire des informations régulières et fiables. 5.4.2 Suivi aux niveaux sectoriel et régional 302. Le suivi sectoriel de la mise en oeuvre est assuré par les comités ministériels qui ont pour mission de coordonner les activités de la SRP dans les domaines de compétence des ministères et de veiller à la cohérence dans la planification et les interventions (suivi OMD, CDSMT, etc.). L’animation et la coordination de chaque comité sont assurées par un point focal qui travaille en étroite collaboration avec la CSPLP/MEF. Le comité devra produire un rapport sur l’état d’avancement des projets et programmes et sur l’évolution des indicateurs dans le secteur. 303. Au niveau régional, le suivi est assuré par les cellules régionales de suivi qui ont pour mission de vérifier sur le terrain la mise en oeuvre des projets et programmes, l’évolution des indicateurs et l’articulation entre les plans locaux de développement et les plans régionaux. Chaque cellule produira un rapport annuel d’avancement qui sera soumis au comité régional de pilotage de la SRP. . 5.6. Financement de la stratégie 305. L'intégration dans le processus budgétaire des fonds mobilisés dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, déjà entamée, sera privilégiée en vue d’éviter les doubles emplois et de créer une synergie des dépenses et une célérité dans l’exécution. Une telle intégration des fonds dans le processus budgétaire confirmerait le DSRP dans son rôle de consolidation du lien entre allégement de la dette et réduction de la pauvreté et mobilisation des ressources pour l’atteinte des OMD. 306. Compte tenu de ces considérations, il s'avère important que les ressources mobilisées dans le cadre de la réduction de la pauvreté soient intégrées dans le processus de planification et de programmation de l’État en s’assurant de toute la transparence et l’esprit de responsabilité requis dans la gestion des apports pour le financement d’activités identifiées dans le DSRP. À cet égard, les priorités porteront sur les besoins prioritaires et sur les zones les plus pauvres (milieu rural, périphérie des villes). 307. Une fois estimé, le coût des activités prioritaires de la stratégie, les obligations de résultats qui s’imposent à tous les acteurs requièrent que les ressources affectées à leur financement proviennent en priorité de la contribution de l’État, de l’allégement de la dette et de l’assistance des partenaires au développement soient mobilisées et utilisées, et leur impact évalué de façon coordonnée, partagée et transparente. 308. Enfin, les dispositions décrites ci-dessus visent à assurer une prise en charge opérationnelle de la participation et du lien étroit à préserver entre allégement du poids de la dette et réduction de la pauvreté. À cet égard, il est attendu que la mise en oeuvre de la stratégie soit l’occasion de bâtir et entretenir un nouveau partenariat avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux qui sont, en particulier, interpellés pour coordonner leurs concours en termes de volumes mobilisés, de procédures et de suivi évaluation. Au nom de ce nouveau partenariat, il est attendu des bailleurs de fonds qu’ils privilégient l’assistance

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budgétaire, - conformément aux recommandations du PSA et aux Déclarations de Rome (février 2003) et de Paris (mars 2005) sur l’harmonisation, l’alignement et l’efficacité de l’aide au développement-, et intègrent les fonds destinés à des projets dans une approche de programme sectoriel ou au sein de mécanismes de panier commun de ressources, au moins pour le financement des activités prioritaires de la stratégie de réduction de la pauvreté. 309. L’ensemble des actions retenues par les acteurs au cours du processus participatif et devant avoir un impact significatif sur la pauvreté a été répertorié dans une matrice de mesures. Les objectifs prioritaires et les actions correspondantes ont été identifiés dans le cadre d’un plan d’actions prioritaires (PAP) couvrant la période 2006-2010 selon une procédure décrite dans l’encadré suivant. Encadré 5 : Processus d’articulation entre la SRP et le budget national Etape 1 : Elaboration des instruments de la mise en oeuvre Pour les besoins de la mise en oeuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP), les actions prioritaires de la matrice des mesures sont traduites en documents opérationnels dans les différents secteurs, en attendant la mise en place effective des CDMT. À cet effet, les objectifs et les lignes d’action de la matrice des mesures ont été traduits en Plans d’Opérations sectoriels (POS) et Plans d’Opérations régionaux (POR). Ces documents, principaux instruments de mise en oeuvre de la SRP et les régions, présentent les stratégies sectorielles de mise en oeuvre du DSRP, leurs activités spécifiques, leur calendrier d’exécution, les indicateurs et une évaluation des coûts. Les POS sont élaborés par les départements ministériels alors que les POR sont le fruit d’un consensus des acteurs locaux sous la supervision de la Cellule régionale de Suivi. Chaque POR est ensuite soumis au Comité régional de Pilotage pour validation et transmission au ministère de l’Économie et des Finances. Le POR est un document stratégique avec une partie sur le diagnostic de la pauvreté, une partie sur la stratégie de réduction de la pauvreté et une autre sur les indicateurs de suivi.

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Intégration des CC dans les OMD des Nations Unies

Objectifs du millénaire pour le développement

Impacts des changements climatiques

Exemples d`objectifs climat-développement

1. Eradiquer la faim et l`extrême pauvreté

→ Baisse des productions de l`agriculture de subsistance et des productions commerciales

→ Limitation de l`accès a l`eau potable et aux biens et services des écosystèmes.

→ Destruction imprévue des stocks et récoltes liées aux événements climatiques extrêmes.

→ Renforcer la résilience des systèmes agricoles en adaptant les cultures, semis, méthodes agricoles.

→ Limiter l`usage des intrants et engrais chimiques dans l`agriculture.

→ Développer l`usage des pompes a eau fonctionnant a l`énergie renouvelable.

→ Protéger et consolider les lieux de stockage de l`alimentation contre les intempéries extrêmes.

→ Développer l`usage des fours améliorés

2. Assurer une éducation primaire universelle

→ Accroissement des taches ménagères liées à la collecte de l’eau et du bois qui freine la scolarisation des enfants (en particulier, des jeunes filles)

→ Extrêmes climatiques obligeant à la migration et à l’interruption de la scolarité pour les enfants.

→ Généraliser la sensibilisation sur le changement climatique, en adaptant le discours aux zones rurales et urbaines.

→ Assurer l’éducation pour tous au changement climatique.

→ Soutenir les écoles itinérantes

3. Assurer une égalité des genres et une plus grande autonomisation des femmes

→ Accroissement des taches entrainant l’exacerbation des inégalités entre les hommes et les femmes dans la répartition des taches.

→ Promouvoir le rôle primordial de la femme dans la lutte contre le changement climatique.

→ Réduire fortement le temps consacrée parles femmes a la recherche de bois-énergies (via technologies simples)

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→ Organiser des modes de transport scolaires en zones rurales.

4. 5. 6. Réduire la mortalité infantile et maternelle, et mortalité liées aux épidémies (VIH, paludisme)

→ Vulnérabilité accrue aux épidémies ; inondations et fortes pluies plus fréquentes ajoutes a l’absence d’assainissement.

→ Mortalité accru liée aux températures élevées et événements extrêmes.

→ Lutter contre les eaux stagnantes en construisant des canaux d’évacuation d’eaux de pluies et d’eaux usées

→ Adapter les modes de constructions de l’habitat avec ventilations naturelles et structures sanitaires améliorées

7. assurer un environnement durable

→ Réduction de la productivité des écosystèmes et de la disponibilité des ressources naturelles liées aux sécheresses, inondations…

→ Pertes en biodiversité, appauvrissement des ressources locales.

→ Glissement de terrains dans les bidonvilles liés aux fortes précipitations

→ Pollution atmosphérique et problèmes respiratoires

→ Protéger les communautés les plus vulnérables des impacts du changement climatiques

→ Assurer l’accès a l’énergie propre et économique pour tous

→ Lutter contre la déforestation tout en créant de nouvelles sources de revenus pour les communautés locales

→ Renforcer les actions de gestion participatives des ressources naturelles.

→ Définir, accueillir et protéger les déplacés environnementaux.

→ Augmenter les ressources pour l’adaptation et a l’atténuation (200 milliards des ressources publiques des pays industrialisés par an).

→ Développer l’accès aux micros financements directs pour les

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communautés.

8. assurer un partenariat global pour le développement

→ Cout incrémental du changement climatique sur les politiques de développement

→ Impact du changement climatique sur la réalisation des OMD

→ Définir, accueillir et proteger les déplacés environnementaux.

→ Augmenter les ressources pour l’adaptation et a l’atténuation (200 milliards des ressources publiques des pays industrialisés par an).

→ Développer l’accès au micro financements directs pour les communautés.

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LES VILLAGES DU MILLENAIRE

POUR UNE SCIENCE APPLIQUEE ET CITOYENNELes villages du millénaire sont conçus comme des modèles de développement en milieu rural qui capitalisent sur un espace détermine, l`ensemble des technologies existantes pour favoriser une nouvelle compréhension du rôle culturel et économique de la science dans la sociétéUne démarche de proximité qui permet de :

Appliquer de nouvelles méthodes de culture pour accroitre la productivité agricole ;

Développer en milieu rural des sources d`énergie alternatives et décentralisées ;

Favoriser le développement de méthodes de collecte et de stockage des eaux de ruissellement ;

Déployer de nouveaux process de stockage et de transformation des produits alimentaires ;

Développer des méthodes simples d`assainissement de l`eau

Objectif   L`objectif final est l`atteinte des OMD et la réduction de la pauvreté en milieu rural.VALORISATION de la RECHERCHELes villages du millénaire offrent des modèles de valorisation de la recherche, dans les domaines suivants :

o Logiciels et Technologies sans fil ;

o La production de semences améliorées   ;

o La production d`engrais biologiques   ;

o L`insémination artificielle   ;

o La production aquacole

o Les énergies renouvelables (solaire, éolienne, biocarburants,…)   ;

o La Technologie du laser (artisanat) ;

o La prévention sanitaire   ;

o L`eau et l`assainissement   ;

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CC : L’ARESA pourrait jouer un rôle dans l’adaptation

Mission de l`Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ARESA): Superviser et coordonner sur toute l`étendue du territoire

national la recherche scientifique appliquée

Contribuer à l`atteinte des objectifs de croissance économique a travers la science et la technologie.

Vocation de l`ARESA   : Servir d`interface entre les laboratoires et/ou groupes de recherche et la société pour promouvoir le développement durable du pays.

Objectifs   : Contribuer à sécuriser de manière durable les populations

sur le plan de l`alimentation, la qualité nutritionnelle, la santé, l`approvisionnement en eau de qualité et l`énergie ;

Créer des centres d`excellence afin de rehausser les connaissances a un niveau comparable a celui des pays développés et d`aligner l`expertise sur les standards internationaux ;

Renforcer le potentiel de recherche au niveau des instituts de recherche et des universités existants ;

Créer les conditions d`une synergie dynamique par une coordination et un partenariat entre les différents instituts de recherche ;

Consolider et renforcer le lien entre la recherche, le secteur industriel et le tissu économique par le transfert adaptatif de connaissances et d`innovations technologiques ;

Encourager les femmes a s`investir davantage dans la recherche scientifique et promouvoir leur participation pleine et entière et surtout équitable dans les activités scientifiques ;

Contribuer a la mise en place d`un système de veille environnement ale pour la prévention des risques et catastrophes naturelles (invasions acridiennes, inondations, sécheresse, cyclones, etc.) ;

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Disséminer et rendre accessible l`information scientifique a toutes les couches de la population sénégalaise et contribuer a créer une culture scientifique ; donne la possibilité a tout sénégalais de comprendre les développements scientifiques, les choix technologiques et leurs implications sur le plan social, éthique, moral, culturel et économique ;

Promouvoir une coopération internationale dynamique en matière de science et technologie afin d`ouvrir le pays aux nouvelles découvertes en capturer les bénéfices et faire progresser très rapidement le pays vers les objectifs de croissance accélérée.

POLES D`ACTIVITE

POLE 1 : TECHNOLOGIE DE L`INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC)

POLE 7 : ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTION DE LAIT ET DE VIANDE PAR SEXAGE AMBRYONNAIRE

POLE 2 : PRODUCTION IN VITRO DE SEMENCES AMELIOREES

POLE 8 : AMELIORATION DE LA PRODUCTION PISCICOLE PAR LES TECHNIQUES D`AQUACULTURE

POLE 3 : INTENSIFICATION PAR CULTURES SOUS SERRES MULTI CHAPELLES

POLE 9 : TECHNIQUES DE PRODUCTIONS ARTISANALES PAR LA TECHNOLOGIE DU LASER

POLE 4 : PRODUCTION DE BIOFERTILISANTS

POLE 10 : AMELIORATION DES PRODUCTIONS ARTISANALES PAR LA TECHNOLOGIE DU LASER

POLE 5 : TECHNIQUES D`ARBORICULTURE FRUITIERE

POLE 11: TECHNIQUES D`ASSAINISSEMENT DE L`EAU : FILTRATION, PURIFICATION

POLE 6 : CONSERVATION DE GERMPLASM PAR LA CREATION DE BANQUES GENETIQUES

POLE 12 : FORMATION AUX TECHNIQUES DE TRANSFORMATION ET DE CONSERVATION DES FRUITS ET LEGUMES, PRODUITS NATURELS VEGETAUX, LAIT ET VIANDE

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CHANGEMENT CLIMATIQUE (CC) ET PAUVRETE DE L’INITIATIVE PREMI AU SENEGAL

PREMIERE LISTE DES INSTITUTIONS CIBLEES PAR L’ENQUETE SUR LES OUTILS ET CADRE D’ANALYSE CC – PAUVRETE

N° INSTITUTION Motif du refus Personnes interviewées

Observations S

1.Croix rouge sénégalaise2.Faculté géographie-

UCAD 3.Faculté géographie-UGB4.Faculté sciences

économiques-UCAD5.Faculté sciences

économiques-UGB6.ISRA-BAME7.PROJET ACCC8.DEEC9.Coopération du Royaune

Uni10.Coopération des Pays

Bas11.Coopération Française12.OXFAM 13.CARITAS14.CATHOLIC RELIEF

SERVICE (CRS)15.ACCA16.ENDA17.Unité de Coordination et

de Suivi de la Politique économique (Ministère de l'Economie et des Finances)

18.GEF19.BANQUE MONDIALE20.AFD21.UNION EUROPEENE22.IRD23.INSTITUT DES

SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT (ISE)

24.PROMETRA

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25.CSE26.AGENCE NATIONALE

DE LA METEOROLOGIE

27.DIRECTION DE L’AGRICULTURE

28.DIRECTION ELEVAGE

29.DIRECTION EAUX ET FORETS CHASSE ET CONSERVATION DES SOLS

30.DIRECTION DES PECHES MARITIME

31.DIRECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DES ETABLISSEMENTS CLASSES (DEEC)

32.FAO

PTFM : Introduction prometteuse de la plate-forme multifonctionnelle (projet PTFM / PNUD/ ONUDI) au Sénégal pouvant fonctionner au biodiesel brut décanté cultivé et entièrement produit au SénégalNotre intérêt pour ces machines relève d’une préoccupation triple de développement endogène :

la production d’énergie renouvelable, en filière entièrement sénégalaise (100%, de bout en bout);

La culture de pourghère pour enrichir la diversification des cultures ; La relance et le renforcement de capacité de l’artisanat sénégalais par la production et

la réparation des moulins, décortiqueuses et autres composantes des PTFM ; . La diminution d’autant de la pollution par les GES (mitigation) contre le CC.

Suite à la mise en œuvre réussie par l'ONUDI d'un projet pilote pour mettre en place six plates-formes multifonctionnelles au Sénégal, le PNUD a récemment approuvé un budget de 640.000 $ pour que l'ONUDI pour diffuser maintenant le concept de plateforme au Sénégal, principalement à travers le renforcement des capacités et l'installation de 45 plates-formes multifonctionnelles 

La plate-forme polyvalente est un moteur diesel simple qui peut permettre aux différents outils, comme un moulin à grain, des décortiqueuses et / ou chargeur de batterie. La plate-forme coûte environ 4.000 dollars pour un équipement de base composé d’un moteur, la décortiqueuse, le moulin et le chargeur de batterie, et est facile à installer et à entretenir. Entre 30-50% du coût est financé par les bénéficiaires (voir http://www.ptfm.net/mfpwhat.htm pour plus d'informations sur la plate-forme). 

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Le concept de plate-forme est une initiative bien connue de l'ONUDI initialement développé au Mali. Il est prévu que 450 plates-formes multi-fonctionnelles ont été installés au Mali d'ici la fin de l'année 2003, couvrant ainsi environ 10% de la population rurale. 

Jusqu'à présent, l'extérieur du Mali, près de 40 plates-formes ont été installées (Burkina Faso, Guinée et Sénégal). Mali, Burkina Faso et le Bénin ont inclus la plate-forme dans leurs Documents stratégiques de réduction de la pauvreté. Les principaux résultats obtenus avec l'introduction de la plate-forme au Sénégal par le biais du projet pilote sont typiques des résultats dans d'autres parties de l'Afrique: 

i) l'amélioration de la grande qualité de vie des populations rurales, et ce grâce à l'accès à l'énergie grâce à la plate-forme, en particulier pour les femmes qui ont servi à passer de nombreuses heures de collecte de l'eau et du bois pour la préparation des aliments et de la transformation agro; 

ii) augmentation significative des revenus aux actionnaires village dans une plate-forme, qui couvre la maintenance et les coûts de fonctionnement et retourne un résultat. 

Revenu iii) chaque plate-forme de créer ou fournit des emplois permanents for7 à 10 personnes, comme les mécaniciens, les meuniers, les caissiers, etc 

iv) la plate-forme augmente automatiquement le taux de scolarisation des filles, car ils ne sont plus obligés d'aider leur mère de façon permanente; 

v) la qualité des produits traités par la plate-forme, comme l'usine, est de meilleur niveau par rapport à celles produites manuellement, par ailleurs, moins de matières premières est perdu avec l'utilisation de la plate-forme; 

vi) grâce aux recettes générées par la plate-forme, cet outil est d'acquérir progressivement le statut d'une petite entreprise. Il ya déjà des demandes par les émigrés sénégalais en Europe et aux Etats-Unis à agir en tant qu'investisseurs dans les plates-formes à mettre en place dans leurs villages d'origine. 

L'introduction réussie de la plate-forme au Sénégal est l'un des mesures pour élargir l'expérience plate-forme multifonctionnelle dans les PMA d'Afrique subsaharienne dans le cadre du NEPAD. Le programme a attiré un certain nombre de sponsors, le Danemark et ayant la Suède déjà indiqué leur intention de donner entre US $ 4 et 5 millions pour un programme à grande échelle de cinq ans grande de quelque 10 millions de dollars qui doit débuter en 2003, couvrant 12 pays africains, plupart d'entre eux avec un PMA Sud - approche de la coopération Sud. 

Le Président du Sénégal Wade a réitéré ses éloges pour la plate-forme à usages multiples, à une délégation de l'ONUDI à Dakar, le 25 Mars 2003, se référant à lui comme le type de projet qui mobilise la bonne volonté et les énergies disponibles au sein de la population rurale et parmi les jeunes, et par conséquent apporte une précieuse contribution aux Objectifs du Millénaire pour le développement

le Sénégal envisage d’implanter quelques 500 PTFM à compter de 2011(cf. adresse nouvel an du Chef de l’Etat du 31 décembre 2010 )