VU numéro 5

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Le magazine de l’Université de V alenciennes et du Hainaut-Cambrésis INTERNATIONAL Les campus à l’heure brésilienne P. 12 ACTUALITé DE LA RECHERCHE Le transport et la mobilité sous tous les angles P. 9 5 Juin 2013 Zoom sur des formations qui ont tout pour plaire. p. 4 DOSSIER

Transcript of VU numéro 5

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Le magazine de l’université de valenciennes et du hainaut-Cambrésis

iNTerNaTiONaL

Les campus à l’heure brésilienne

P. 12

aCTuaLiTé De La reCherChe

Le transport et la mobilité sous tous les angles

P. 9

n° 5Juin 2013

zoom sur des formations qui ont tout pour plaire. p. 4

DOSSier

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Après un quatrième numéro « spécial alternance », VU, le magazine de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis revient dans sa forme initiale pour vous faire partager la vie et l’actualité de notre établissement.

Je vous invite à lire dans ce cinquième numéro un dossier sur certaines de nos formations, des niches dans les domaines de la culture, de l’audiovisuel et de l’administration. Des formations parfois atypiques, toujours pointues, si proches du marché du travail que l’insertion professionnelle intervient dans les mois qui suivent la fin des études. Elles contribuent fortement au rayonnement et à l’attractivité de notre établissement.

Côté recherche, notre établissement est déjà connu et reconnu pour son expertise scientifique et technique dans le domaine des transports. Vous découvrirez ici que nos équipes travaillent également sur les aspects économiques et juridiques de cette thématique.

Enfin, la taille humaine de notre établissement constitue un véritable avantage pour l’épanouissement et la réussite de ceux qui le fréquentent. J’ai tenu à vous présenter quelques beaux parcours : ils sont étudiants internationaux, chercheurs, doctorants, adultes qui ont fait le choix de revenir à l’Université. Au travers de leurs expériences, je vous propose de découvrir tous les atouts de notre Université.

Je vous souhaite une excellente lecture !Pr. Mohamed Ourak

Président de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

SOMMaire

DireCTeur De La PuBLiCaTiON Mohamed OUrAk

réDaCTriCe eN Chef Hélène CArOn

réDaCTriCe eN Chef aDJOiNTe Pascale PHILIPPOT

réDaCTiON Séverine GrUMIAUx, Pascale PHILIPPOT, Séverine TUrPIn-MASI, Laura VITEL, Céline FAUrE, Irène CAGnEAU, Jacques HEUDE, Valérie LHErbIEr-VAnDAELE, Emmanuel CHErrIEr, Julien bAUDry, Sylvie DErVIAUx, François GOICHOT, Sandrine LEMOInE, Arnaud HUFTIEr, Cécile MALLErET

CONCePTiON eT MaQueTTe Jean-Christophe bATTESTI

iMPreSSiON Imprimerie Jean bErnArD

CréDiT PhOTO Université, photographe Olivier DELVILLE, Caribou’shots

DéPÔT LéGaL eT iSBN en cours

5000 exemplaires - Juin 2013

Édito

Le MaGaziNe De L’uNiverSiTé De vaLeNCieNNeS eT Du haiNauT-CaMBréSiS

Juin 20132

Campus du Mont houy 59313 VALEnCIEnnES Cedex 9 Service communication Tél. 03 27 51 16 93

P. 3 Ça s’est passé à l’université

P. 4 Dossier zoom sur des formations qui ont tout pour plaire • Trois jeunes formations culturelles en plein essor • Les jeunes pousses de l’image, du son et du numérique • Des professionnels pour former de futurs « pro » • Le secteur public, un gisement d’emplois à envisager

P. 9 actualités de la recherche • Le transport et la mobilité sous tous les angles • Thèse de doctorat. Trois ans dans la vie d’une jeune femme • Theoreme, une archive numérique

au service de la recherche de l’Université

P. 12 international • Coopération avec le brésil

Des étudiants brésiliens toujours plus nombreux à l’UVHC

P. 14 formation et pédagogie • Le double diplôme. Une reconnaissance en France et à l’étranger • Faire aimer les sciences dans les écoles, collèges et lycées

P. 16 Portrait • Validation des acquis de l’expérience

• rencontre avec un enseignant-chercheur

P. 18 vie sur le campus

P. 19 Publications

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Juin 20132 Juin 2013 3Juin 2013

Ça s’est passé à l’université

Des nouveaux partenariats internationaux accord stratégique au Maroc pour la création d’un institut Méditerranéen de Logistique et des TransportsDans le cadre de la visite d’Etat du Président de la république François HOLLAnDE au Maroc, Mohamed OUrAk, Président de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis a signé à rabat début avril, une Convention Cadre relative au montage de l’Institut Méditerranéen de Logistique et des Transports (IMLT). En collaboration avec l’École nationale des Ponts et Chaussées, l’Université est le partenaire français qui apportera son expertise dans le domaine de la Logistique et du Transport, tant du point de vue de la Formation que de la réalisation des travaux communs de recherche.

accord de Coopération avec le Dar al-hekma College d’arabie SaouditeDans les locaux de l’Université, le Président de l’Université, Mohamed OUrAk et la rectrice saoudienne Suhair AL QUrASHI ont signé une conven-tion partenariale officialisant un accord de coopération et d’échange en matière de formation et de recherche entre les 2 établissements. Le Dar Al-Hekma College est une université ouverte vers le monde qui multiplie

les accords et les projets inter-nationaux. Vingt étudiantes du Dar Al-Hekama College étaient présentes à l’occasion de cette signature d’accord. La délégation saoudienne a ainsi découvert l’Université et les industries locales.

Mise en ligne du catalogue régional des ressources pédagogiques numériques

Des ressources pour enseigner et apprendre.Dans le cadre de l’Université numérique en région nord-Pas de Calais (Unr nPDC) regroupant 6 universités et 2 écoles, un catalogue régio-nal des ressources pédagogiques numériques produites en région est désormais disponible à l’adresse www.unr-npdc.org. Ces ressources, utilisées par les enseignants et les étudiants, permettent également au grand public d’accéder à des contenus réalisés par des spécialistes des domaines. Ce dispositif va s’enrichir progressivement et contribuera à valoriser les productions régionales.

apprentissage : palmarès des universités

L’université de valenciennes et du hainaut-Cambrésis classée à la 6e place des universités qui ont le plus grand nombre d’étudiants en alternance. notre établissement se hisse à la 6e place en valeur relative avec 7,5 % d’élèves en apprentissage soit 758 apprentis.L’Université est également classée à la 6e place pour son nombre d’apprentis inscrits en DUT.En 2011/2012, l’Université a formé près de 23 % des apprentis de l’en-seignement supérieur (hors bTP) de la région nord-Pas de Calais et pro-pose 60 formations par la voie de l’alternance.

L’eNSiaMe dans le top 10 des écoles d’ingénieurs

L’eNSiaMe arrive dans le top 10 des écoles d’ingénieurs qui ont le taux le plus important d’élèves appren-tis ou en contrat de professionnali-sation. L’EnSIAME démontre ainsi sa grande compétence dans ce domaine acquise depuis plus 20 ans.L’alternance permet d’acquérir une expérience professionnelle solide avec une pédagogie différente, ce qui plaît aux entreprises qui recrutent actuelle-ment sur le marché du travail des ingé-

nieurs dits de « terrain ». À l’EnSIAME, deux des cinq spécialités sont dispensées par la voie de l’alternance : • Génie Industriel• Génie Électrique et Informatique Industrielle

Journée Prévention et handicap

Le 19 mars était pour notre établissement, une journée consa-crée à la Prévention et au handicap.

Les dangers de l’alcool, le tabagisme, l’addiction aux drogues, la sexualité non protégée, la conduite routière à risques, sont autant de comportements qui doivent être abordés car ils sont souvent négligés ou occultés

par certains étudiants. Des pôles de prévention sur ces thèmes étaient donc proposés afin de sensibiliser au mieux un large public. Concernant le handicap, l’Université a rejoint cette année la campagne Handivalides, manifestation nationale en faveur de l’inclusion des jeunes en situation de handicap dans l’enseignement supérieur. L’objectif était de susciter une meilleure compréhension des situations de handicap et d’encourager des comportements adaptés. À cette occasion, notre établissement et la Société Générale ont signé une convention de partenariat afin d’améliorer l’accessibilité aux savoirs et aux formations d’excellence des étudiants en situation de handicap.

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Dossier

Zoom sur des formations qui ont tout pour plaire

L’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis compte parmi ses nombreuses formations des parcours innovants et rares en France. nous vous invitons à en découvrir trois dans ce numéro du magazine VU, dans le champ de l’audiovisuel et du numérique, du patrimoine et de la culture et de l’administration publique. Le succès de ces formations atypiques est fortement lié à l’excellent niveau d’insertion professionnelle des diplômés dans des secteurs qui recrutent, à leur double maîtrise des connaissances théoriques et pratiques et à l’intégration des nouvelles technologies dans leurs apprentissages.

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Trois jeunes formations culturelles en plein essor

Les licences du Cambrésis sont le fruit de l’innovation et de la résilience d’une équipe pluridisciplinaire et professionnelle. Le Master Culture et Patrimoine est également le résultat du travail commun d’une équipe de pilotage dynamique et pluridisciplinaire. Il offre aux étudiants la possibilité de recevoir une for-mation à la fois exigeante et innovante dans les domaines de la culture et du patrimoine.

La Licence actions Culturelles et Pro-motion du Patrimoine (aCPP) est née en 2006 à Cambrai de la « pépinière » Histoire à fort taux de réussite, synthèse des vœux des étudiants et de l’université d’une formation professionnelle innovante. Dès 2007, les candidatures affluent de toute la France avec un taux de demande 8 fois supérieur à l’offre (25 places). Les raisons du succès ? Sélection rigoureuse, suivi personnalisé de l’étudiant, insertion professionnelle rapide sur des postes très variés : archivistes, médiateurs culturels, animateurs du patrimoine, chargés de commu-nication au sein de structures associatives ou de collectivités territoriales. En 2010, l’équipe pédagogique, forte de l’expérience de la Licence ACPP, de son réseau de partenaires professionnels dans le domaine de la protec-tion et de la valorisation du patrimoine, crée la Licence Métiers de l’archéologie : licence « papyrus » (effectif optimal de 15 places) avec la perspective d’une insertion professionnelle immédiate dans les chantiers de fouilles.

Formation pluridisciplinaire ouverte en 2010, le Master Culture et Patrimoine a pour objectif de former des cadres des métiers de la culture et du patrimoine, aptes à exercer leurs com-pétences dans des secteurs professionnels de

La Licence professionnelle actions Culturelles et Promotion du Patrimoine, la Licence professionnelle Métiers de l’archéologie et le Master Culture et Patrimoine, ces trois formations de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines ont des objectifs communs : la réussite des étudiants et leur insertion professionnelle en tant que techniciens ou cadres supérieurs dans les secteurs de la culture et du patrimoine.

plus en plus exigeants. Au cours de cette for-mation de deux ans, l’accent est mis d’une part sur l’approfondissement des compétences en recherche, en rédaction et en communication, d’autre part sur la professionnalisation et la spécialisation progressives de l’étudiant. Les stages professionnels, encadrés par l’équipe pédagogique (2 mois en 1e année de Master, 4 mois en 2e année), sont particulièrement ap-préciés des étudiants et ouvrent la voie vers une insertion professionnelle de qualité (voir notre encadré).

anne-Claire GerGauD Médiatrice Culturelle au Centre Historique Minier de Lewarde

Anne-Claire se définit comme « un pur produit UVHC » après sa licence d’Histoire à l’antenne de Cambrai, elle se spécialise en obtenant la licence professionnelle ACPP. Poursuivant son parcours en Master Culture et Patrimoine, elle réalise son stage de 2e année au Centre Historique Minier. Le centre lui proposera par la suite un contrat de professionnalisation et dans la continuité, un contrat d’embauche.

Marjorie LevaSSeur Chargée de mission développement culturel au Parc naturel régional de l’Avesnois

6 mois après l’obtention du Master Culture et Patrimoine, Marjorie a été embauchée au Parc naturel régional de l’Avesnois. Actuellement elle s’occupe de l’installation d’une exposition sur les kiosques à musique de l’Avesnois dans le cadre de la saison d’animation « Exposer à la maison du Parc ».

une insertion professionnelle de qualité

Une insertion professionnelle rapide sur des postes très variés.

Zoom sur des formations qui ont tout pour plaire

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Dossier

DREAM, la filière « audiovisuel et multimédia »

Les jeunes pousses de l’image, du son et du numériqueL’Université de Valenciennes forme depuis plus de 35 ans des professionnels de l’image, du son et du numérique à bac + 3 et bac + 5, voire bac + 8. On les retrouve à tous les niveaux, souvent à des fonctions importantes, des chaînes de télévision françaises et étrangères, des sociétés de production ou de postproduction, chez les intégrateurs, les prestataires techniques…

une formation originale et unique en france

En créant sa filière audiovisuelle axée sur la technique, en 1977, l’Université a pris le contre-pied de toutes les autres formations françaises. « Nous garantissons aux étudiants la maîtrise des techniques. Nous ne leur parlons pas d’art, mais d’industries du programme », expose Sylvie MErVIEL, responsable de la filière Déve-loppement recherche Enseignement en Audio-visuel et Multimédia (DrEAM) et conseillère scientifique auprès du Ministère de l’Enseigne-ment Supérieur et de la recherche. La plupart des formations audiovisuelles se réclament au contraire d’instituts ou d’UFr d’art ou de ciné-ma, davantage tournés vers le geste esthétique et créatif.

À l’ère du numérique, la technique est indispensable

L’audace a payé. D’abord, les étudiants se sont toujours insérés avec succès dans la vie profes-sionnelle. Il faut dire que la télévision produit beaucoup plus de programmes que d’œuvres cinématographiques et que les plateaux de tournage emploient deux cents techniciens pour trois artistes. Ensuite, les évolutions tech-nologiques ont donné raison à l’Université : à l’ère du tout numérique, les professionnels du son et de l’image doivent absolument maîtriser les outils numériques, l’informatique, le traite-ment de signal…

Des pointuresLe département DrEAM a formé depuis 35 ans plus de 1300 diplômés. On les retrouve à des postes clés dans toutes les télévisions fran-çaises : directeur technique de TF1 et Canal

Plus, chefs de centre à France 3, à Grand Lille TV et Wéo. Ils sont aussi chez les prestataires techniques, les intégrateurs, les constructeurs (Sony, Harrys et Grass Valley par exemple), dans les très nombreuses sociétés de production et de post-production privées. Leur apprentissage se déroule essentiellement sur le terrain, la caméra vissée sur l’épaule. « Plutôt qu’un cours théorique sur le cadrage, nous préférons donner une caméra aux étudiants pour qu’ils confrontent leurs images à celles des autres. À partir de leurs erreurs, ils tirent tout le bénéfice de la pédagogie », selon

La formation « audiovisuel et multimédia » de l’Institut des Sciences et Techniques (ISTV) de l’Université met fortement l’accent sur la pratique et le travail dans les conditions du réel. Des professionnels très qualifiés sont aux côtés des étudiants dès la licence, avec un plateau technique impressionnant.

Sylvie MErVIEL. Les intervenants professionnels assurent 70 % des enseignements en Master 2.

un plateau technique à la pointe

DrEAM dispose d’équipements broadcast comme peu d’universités en France : salles d’infographie, plateau vidéo, station de mon-tage virtuel, studios et stations de montage et de mixage son, caméras numériques… Le département peut également s’appuyer sur les équipements lourds de l’Université, tels que le système de capture du mouvement.

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Des professionnels pour former de futurs « pro » Il existe une seule licence en Sciences de l’Information, Audiovisuel et Médias numériques en France : celle de l’ISTV à Valenciennes. En trois ans, cette formation socle apporte à tous les étudiants une approche scientifique, technique et technologique avec une touche de sensibilité culturelle et humaine en plus.

Quatre spécialisationsÀ l’issue de la deuxième année de licence, les étudiants peuvent choisir une licence professionnelle : la Licence professionnelle « Journaliste rédacteur d’images et de sons ». D’autres spécialisations interviennent à partir du master. Le plus technique des trois parcours concerne l’« ingénierie des systèmes image et son ». C’est un parcours unique en France, très demandé. Des diplômés issus de cette formation travaillent, par exemple, sur l’inté-gration de dispositifs audiovisuels numériques interactifs pour le projet de musée de Dubaï de l’architecte Jean nOUVEL.Le Master « management de la communi-cation audiovisuelle » forme des profils poly-valents capables d’intervenir à tous les stades d’un projet de fiction, de documentaire ou de

La promotion fonctionne comme une école. Nous limitons le nombre d’étudiants en première année de licence à cinquante élèves pour garantir la cohérence du groupe et un taux de réussite supérieur à 90 %.

• information : métiers du journalisme audiovisuel • ingénierie : métiers de la conception des systèmes et de la diffusion

des images et des sons • Postproduction : métiers de la fabrication • Production : métiers de la production, de la programmation et de la gestion

de la diffusion

Quels métiers ?

Les personnes déjà en activité, sala-riés ou demandeurs d’emploi, peuvent aussi profiter des enseignements du département DrEAM. La licence pro-fessionnelle JOrIS peut, par exemple, être proposée en deux ans pour s’adap-ter au rythme professionnel. Elle forme des journalistes rédacteurs d’images et de sons. Il est aussi possible d’obte-nir les diplômes de licence profession-nelle et de master par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE) : l’expérience acquise sur le terrain fait office de diplôme, avec ou sans cours supplémentaire.

en formation continue aussi

film institutionnel avec beaucoup d’autonomie. « Les chaînes de télévision et les sociétés de pro-duction les recrutent car ils sont capables de réa-liser une prise de vues ou de terminer un montage tout en assurant la production », explique Michel POMMErAy directeur des études.La troisième spécialisation, celle des « tru-quistes en images numériques et sons », prépare chaque année une vingtaine d’étu-diants. Le domaine ? La post-production image et son, ainsi que les effets spéciaux numé-riques avec ses mélanges d’images naturelles et de synthèse.

L’insertion professionnelle à la loupe

Quasiment tous les diplômés de la filière audiovisuelle de l’ISTV sont en emploi un an après leur sortie d’études. Ceux qui ne le sont pas ont, en général, un projet bien pré-cis qui nécessite un peu plus de temps pour se réaliser. Ils sont bien préparés au marché de l’emploi. Catherine VIVIEZ-PLACE, enseignante associée chargée de l’insertion professionnelle, aide les jeunes en fin d’études à « exprimer » leur passion et leurs envies professionnelles. La juriste de formation est aussi consultante-for-matrice-coach en rH et Management. Depuis la rentrée 2012-2013, elle coache individuelle-ment la cinquantaine d’étudiants en Master 2. résultats : 65 % d’entre eux obtiennent deux, trois, voire quatre propositions de stage. Ils peuvent aussi compter sur un réseau très actif et solidaire de 1 300 anciens, parfois haut pla-cés dans les médias du monde entier.

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Dossier

Le secteur public, un gisement d’emplois à envisager

Les étudiants des promotions 2011-2012 ont permis à l’IPAG d’améliorer encore ses résultats d’admissibilité et d’admission. Ces succès dont peut s’enorgueillir l’IPAG de Valenciennes, reflètent toute l’étendue des concours et des carrières publiques auxquels l’Institut donne accès.Du concours d’entrée des Instituts régionaux d’Administration au concours de Contrôleur des impôts, du concours d’Officier de gendarmerie au concours de Greffier en passant par les concours de secrétaire administratif pour ne citer que ceux-là, les étudiants des promotions 2011-2012 ont brillé cette année encore avec au total 124 admissibilités et 59 admissions.

zOOM

une idée reçue voudrait que le secteur public ne recrute plus. faux ! Si effective-ment les agents partant en retraite ne sont pas tous remplacés, un important nombre de postes est ouvert chaque année au recrutement, par concours ou contrat, et ce quelque soit le niveau de formation (catégories A : bac + 3 à bac + 5 ; b : bac à bac + 2 ; C : bEP-CAP maximum). En 2013, 80.000 postes sont ainsi proposés, dans les 3 fonctions publiques (d’Etat, territoriale, hospitalière). Enseignement, Justice, Intérieur, Défense sont ainsi les principaux recruteurs du moment. Ce n’est là qu’un aspect de l’attractivi-té du secteur public. Plusieurs réformes récentes ont supprimé la limite d’âge aux concours (sauf exceptions pour la police, l’armée…), permet-tant à tout citoyen d’envisager une seconde ou une troisième carrière dans l’administration, jusqu’à plus de 60 ans. De même, la révision générale du contenu des concours (rGCC) a facilité l’intégration des publics non étudiants, en valorisant l’expérience professionnelle et les compétences pratiques, autant que les connais-sances théoriques. La mobilité interne a éga-lement été facilitée, encourageant les change-ments d’administrations en cours de carrière. Il s’en est suivi une forte modification de la nature des fonctions des agents, plus polyvalents et appelés à intégrer les nouvelles technologies et le management public (comme l’illustre le développement des services de ressources Hu-

maines dans les administrations). En outre, les écarts de salaires avec le secteur privé se sont considérablement réduits : en 2010, le salaire annuel moyen dans la fonction publique s’éle-vait à 21.236 euros, contre 18.758 euros dans le secteur privé. Enfin, la sécurité de l’emploi liée

Cérémonie de remise des diplômes 2013.

au statut de fonctionnaire (76,5% des agents publics) n’est pas le moindre intérêt présenté par les carrières publiques. Ces évolutions sont autant de défis relevés par l’IPAG de Valen-ciennes, actualisant ses formations pour former au mieux ses diplômés, futurs agents publics.

Le secteur public demeure un gisement d’emplois attractifs non négligeable, surtout en période de crise économique. L’Université en prépare l’accès par le biais de l’IPAG, Institut de Préparation à l’Administration Générale.

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actualités de la recherche

Le transport et la mobilité sous tous les angles

« À l’heure où plusieurs directives européennes rendent juridiquement possible l’ouverture du transport ferroviaire à la concurrence, déve-lopper une vision des équilibres économiques et du cadre juridique des transports devient fondamental », exprime Stéphane DE LA rOSA, Professeur d’Université en droit public à l’UVHC et directeur de l’Institut de Développement et de Prospective (IDP).

La mobilité sous toutes ses formes

L’IDP est la composante recherche de l’Univer-sité de Valenciennes et du Hainaut Cambré-sis dans les domaines du droit, de la science politique, de l’économie et de la gestion. Ce laboratoire a développé un axe de recherche « Mobilités et développement durable », qui regroupe des enseignants-chercheurs en droit, économie et gestion qui font de la mobilité le thème prioritaire de leur recherche. La notion de mobilité est envisagée dans toute sa diver-sité : des personnes, des biens, des services, des capitaux ou encore des entreprises et des sociétés.

Les transports, au cœur de l’université de valenciennes

Les recherches mettent l’accent sur certaines dimensions des transports, en lien avec le cœur de l’orientation scientifique de l’Univer-sité de Valenciennes et, plus largement, avec le tissu économique et social du valenciennois. Les chercheurs travaillent par exemple sur les modes d’organisation des réseaux de trans-port ferroviaire. Dissocier les infrastructures et leur gestion est-ce pertinent sur le plan économique ? Le droit national est-il conforme aux directives européennes ? Telles sont les questions qu’ils se posent. Ils s’interrogent aussi sur l’accessibilité des transports aux personnes à mobilité réduite et sur les moyens de mettre cette obligation à la charge des ser-vices publics. Ces questions sont d’autant plus importantes que se négocie, actuellement, le

dernier volet de la réforme du rail européen ini-tiée en 2011, qui pourrait conduire à accroître la concurrence dans le domaine du transport ferroviaire de voyageurs.

Des spécialistes de tous les types de transports

Si la thématique des transports reste relative-ment récente au sein de l’IDP, celui-ci a la volonté de constituer progressivement un pôle de spé-cialistes des transports, compétents sur les dif-

Le transport et la mobilité sont devenus, depuis deux ans, des thématiques de recherche transversales à l’Université, étudiées sous l’angle technique, mais aussi économique et juridique.

L’IDP compte quarante-sept enseignants-chercheurs rattachés à plusieurs composantes de l’Université. L’IDP développe des activités de recherche et d’expertise dans des domaines innovants, comme les transports et les mobilités durables, mais également les politiques d’innovation sociale et l’économie sociale et solidaire, le financement et les risques des organisations, le droit des obligations en matière immobilière et bancaire ou encore la théorie des modèles.

L’iDP ou la recherche en sciences « douces »

férents modes, en droit privé comme européen. Au titre de ces projets, à très court terme, l’insti-tut a inauguré un cycle de journées d’études sur le sujet général des contraintes des entreprises en matière de transport : contraintes environne-mentales, en matière de sécurité, économiques. Deux conférences se sont d’ores et déjà tenues, l’une sur le cadre juridique français du trans-port ferroviaire, une autre sur la résolution des conflits de loi et de juridiction dans le cadre d’un transport international.

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actualités de la recherche

Thèse de doctorat

Trois ans dans la vie d’une jeune femmeJessica SChirO a soutenu sa thèse de doctorat sur l’analyse biomécanique du geste de tourner le volant fin mars. La consécration de trois années de recherche au Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielles et Humaines (LAMIH).

fin 2009Après un stage de six mois au sein du groupe Oxylane en tant qu’ingénieur recherche et déve-loppement, Jessica SCHIrO décide de préparer un doctorat en biomécanique. Il lui ouvrira d’autres portes que le sport, se dit-elle, celles des fabri-cants de prothèses ou de l’industrie automobile.

février 2010La jeune diplômée de Master ingénierie et er-gonomie du mouvement humain et de Licence sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) postule à une annonce publiée sur Internet. Il concerne le projet VOLHAnD (voir encadré), un projet de re-cherche en biomécanique. Deux semaines après son entretien avec trois directeurs de recherche du LAMIH, la jeune marseillaise est admise en doctorat à l’UVHC, en février 2010.

2010La première des trois années de doctorat est consacrée à la prise en mains du sujet : choix du protocole de recherche, validation des hy-pothèses, constitution d’une bibliographie… Jessica a aussi recruté pendant cette période vingt-quatre personnes volontaires pour vali-der le protocole de recherche.

Mon parcours est atypique. Les doctorants sont souvent des étudiants de master 2 recherche qui poursuivent leur sujet d’étude. Pour ma part, la thèse était un moyen d’asseoir mes bases en biomécanique et de m’ouvrir de nouvelles opportunités professionnelles. Je ne me suis dit à aucun moment que je redevenais étudiante. Un doctorant est responsable de son projet, coordonne ses intervenants et gère tous les aléas techniques et humains. Une thèse est une formidable expérience de gestion de projet.

Jessica Schiro.

Le projet vOLhaND, pour vOLant pour personne âgée et/ou haNDicapée, vise à développer une nouvelle génération de direction assistée électrique qui tient compte des caractéristiques des conducteurs à mobilité réduite. Ce projet est soutenu par l’Agence nationale de la recherche (Anr) dans le cadre de son appel à projets VTT (Véhicule pour les Transports Terrestres) 2009 et labellisé par le pôle de compétitivité i-Trans de la région nord-Pas de Calais. Le projet VOLHAnD a débuté le 1er octobre 2009 pour une durée de 42 mois. Ce projet de recherche industriel regroupe six partenaires, dont le laboratoire de recherche LAMIH.Celui-ci développe la plateforme expérimentale de laboratoire et analyse les données mesurées et calculées. C’est la mission confiée à Jessica SCHIrO.

Le projet vOLhaND

Le doctorat est le plus élevé des grades universitaires. Il s’obtient après trois années de recherche, après le master, et à la suite d’une soutenance de thèse.

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Theoreme, une archive numérique au service de la recherche de l’Université

2011C’est au cours de la deuxième année de recherche que l’étude est réalisée à grande échelle et que les données de l’étude sont acquises. Plus de cent personnes saines, âgées et handicapées, souffrant par exemple de sclérose en plaques ou de myopathie, ont passé le test mis au point par l’équipe de re-cherche au LAMIH, dans les hôpitaux de Lille et de berck-sur-Mer. Equipées de capteurs, elles devaient réaliser un scénario de conduite à basse vitesse dans un simulateur auto-mobile conçu par les ingénieurs du LAMIH.

2012Le temps s’accélère en troisième année. La doctorante a traité et analysé les milliers de données collectées pendant les six premiers mois. Ensuite, elle s’est concentrée sur la rédaction de sa thèse, un document de 200 pages avec ses annexes. Premiers destina-taires de ce document, les rapporteurs du jury de thèse ont, comme le veut la règle, autorisé Jessica à soutenir sa thèse trois semaines avant la date fi xée.

2013La famille de Jessica, ses amis, ses collègues du laboratoire et les partenaires du projet VOLHAnD ont tous fait le déplacement pour l’écouter soutenir sa thèse. Elle disposait de 45 minutes pour présenter les résultats de 37 mois de travail et répondre à la question du projet : « comment tourne-t-on un volant ? ».

avec le passage au dépôt légal électro-nique, voté par le Conseil d’administra-tion et mis en place depuis février 2012, les doctorants de l’Université de Valenciennes n’ont plus à déposer à la bibliothèque deux exemplaires imprimés de leur thèse mais un fi -chier numérique. Amplifi cation de la diffusion, visibilité, facilité d’accès, gain de place, adap-tation aux nouveaux usages de la recherche, les avantages du numérique sont manifestes. À l’Université de Valenciennes, le projet de dépôt légal électronique des thèses, mené par la bibliothèque Universitaire, a donné naissance à Theoreme, archive institution-nelle de l’Université.

L’internationalisation, désormais incontournable dans les formations de l’enseignement supérieur, est éga-lement présente en doctorat. Grâce à la cotutelle de thèse, un dispositif qui permet de développer la coopé-ration scientifi que entre des équipes de recherche française et étrangère, l’étudiant effectue son travail sous le contrôle d’un directeur de thèse dans chacun des deux pays.29 doctorants inscrits à l’UVHC ont signé une convention de cotutelle internationale de thèse afi n d’obtenir le grade de docteur sur la base d’une unique soutenance de thèse.

Doctorants dans deux pays Des documents

en texte intégralConçue pour mettre en avant la production scientifi que locale, Theoreme permet d’ac-céder et de télécharger des documents en texte intégral, dans le respect des choix de diffusion des auteurs (possibilité d’un accès Intranet et d’une période d’embargo). Si, dans un premier temps, elle est alimentée par les thèses issues du dépôt légal, et offre ainsi aux doctorants une première vitrine pour leurs débuts dans le monde de la recherche, elle a vocation à accueillir d’autres types de réalisations locales : publications des cher-cheurs, mémoires de masters, habilitations à diriger des recherches, thèses numérisées d’avant 2012… http://theoreme.univ-valenciennes.fr

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avec le passage au dépôt légal électro-

Sujet équipé de capteurs en train de simuler les gestes de la conduite.

Son mannequin 3D reconstitué.

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international

Coopération avec le Brésil

Des étudiants brésiliens toujours plus nombreux à l’UVHC entretien croisé avec deux étudiants en mobilité

Pourquoi êtes-vous venus faire une partie de vos études en france ?

Diogo GOMeS : Le gouvernement brésilien a lancé un programme de bourses étudiantes pour développer le niveau technologique du pays. C’est très intéressant pour les jeunes qui veulent étudier en France : nos études ne nous coûtent rien. Mon université a noué des contacts avec l’UVHC, c’est pourquoi je suis venu ici.

Combien de temps resterez-vous à l’uvhC ?

Marilia reiS : Je resterai un an, mon départ est prévu pour juillet. Les deux premières semaines ont été difficiles à cause du double choc, climatique et culturel. Je ne vous décris pas le premier ! Il faut aussi savoir que les brésiliens sont naturellement plus expansifs et chaleureux que les Français.

Que retiendrez-vous de cette expérience à l’étranger ?

Diogo GOMeS : Ca vaut la peine de s’éloigner de sa famille et de ses proches, même si une année c’est long. J’ai découvert de nouvelles cultures, pas seulement française, mais aussi africaine, asiatique parmi les étudiants de la résidence.

Marilia reiS : J’ai compris que j’étais ca-pable de me débrouiller dans n’importe quelle situation, même si au début je me suis sentie perdue dans ce pays et cette langue inconnus.

Comment vous êtes-vous formés à la langue française ?

Diogo GOMeS : nous avons bénéficié de deux mois de cours intensifs l’été dernier – à Paris pour Marilia et à Lille pour moi. Ensuite, nous utilisons surtout un vocabulaire tech-nique en cours, relativement simple à intégrer. À la résidence universitaire, nous nous retrou-vons entre étudiants venus des quatre coins du monde et, entre nous, nous parlons français !

Diogo GOMeS• 22 ans• originaire de brasilia• en master « automatique, automobile et

moteurs hybrides » à l’ISTV• bénéficie du programme de coopération

« Sciences sans frontière »• arrivé en France en juillet 2012

Marilia reiS CaNDiDO MarTiNS• 23 ans• originaire d’Itajuba• en formation d’ingénieurs parcours

« Transports » à l’EnSIAME • arrivée en France en juillet 2012

universidade federal de viçosa (ufv) Viçosa (Minas Gerais)

Pontificia universidade Católica do Paraná (PuCPr) Curitiba (Paraná)

universidade de São Paulo São Paulo (São Paulo)

universidade federal do Ceará Fortaleza (Ceará)

universidade estadual de Campinas (uNiCaMP) Campinas (São Paulo)

universidade federal de itajubá (uNifei) Itajubá (Minas Gerais)

universidade federal do rio Grande do Norte (ufrN) Natal (Rio Grande do Norte)

Pontificia universidade Católica do rio de Janeiro (PuC-rio) Rio de Janeiro (Rio de Janeiro)

universidade federal de uberlândia (ufu) Uberlândia (Minas Gerais)

5

8

2

7

64

3

1

9

9 universités partenaires

Bios express

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Juin 201312 Juin 2013 13

• 20 étudiants de l’uvhC sont partis au brésil dont 4 en 2012-2013• 64 étudiants brésiliens ont été accueillis à l’UVHC dont 19 en 2012-2013

Contact : [email protected]

en chiffres

Questions au service des relations internationales de l’université

De quelle manière la coopération avec le Brésil a-t-elle commencé ?

nos premiers échanges avec le pays remontent au début des années 2000 : en 2002, nous avons décidé de participer à un projet piloté par notre université partenaire portugaise, Uni-versidade do Minho à braga. L’objectif était de mettre en place une mobilité étudiante de type ErASMUS en sciences et techniques entre les trois universités d’Amérique latine et d’Europe.

en quelle année l’université de valenciennes a-t-elle accueilli son premier étudiant brésilien ?

C’est en 2005-2006, dans le cadre de ce projet expérimental, que l’UVHC a accueilli le premier étudiant brésilien porteur d’un projet dans le domaine des transports au laboratoire LME.La même année, le premier étudiant de l’ISTV est parti pendant un semestre dans l’université partenaire au brésil pour son Master dans le domaine des matériaux.

Depuis les choses ont bien évolué puisque l’école d’ingénieurs EnSIAME a développé des accords de coopération avec plusieurs éta-blissements brésiliens pour l’échange d’élèves ingénieurs (programme brAFITEC).

aujourd’hui combien y a-t-il d’étudiants brésiliens à l’uvhC ?

Ils sont une vingtaine. Cinq d’entre eux sont boursiers dans le cadre du programme Sciences sans frontière (Ciência sem Fronteiras « CsF » ) et leur nombre devrait augmenter dans les années à venir. Le gouvernement brésilien a en effet mis en place ce programme d’excellence, piloté par l’agence nationale CampusFrance, pour envoyer d’ici 4 ans 10 000 étudiants brésiliens en France en niveau Licence générale et professionnelle, Master et Doctorat dans les domaines des sciences exactes, des sciences de l’ingénieur, de l’environnement et des industries culturelles.

Plus d’infos : www.campusfrance.org/fr/page/sciences-sans-frontiere

En 2011-2012, la France a accueilli 4 672 étudiants brésiliens dont 64,3 % en université.

Jutta ESCHER-KOLSKI responsable administrative.

Témoignage de kathia MarCaL De OLiveira enseignante-chercheuse au laboratoire LAMIH, originaire de brasilia« Cela fait 14 ans que je suis enseignante-cher-cheuse en informatique. La première partie de ma carrière s’est déroulée à l’Université catho-lique de Brasilia et la deuxième en France, notamment à l’Université de Valenciennes. J’ai tout de suite remarqué les différences entre les deux systèmes d’enseignement. Au Brésil, le Master est beaucoup plus tourné vers la recherche qu’en France, il vise le doctorat. Les étudiants brésiliens en Master 2 peuvent publier des articles sur leur sujet de recherche, en France c’est très diffi cile. Ici, c’est l’inser-tion professionnelle qui est privilégiée.

J’ai découvert avec surprise que le niveau des enseignements et de la recherche est iden-tique dans les deux pays. Je pensais en arri-vant en France que le niveau des universités françaises serait nettement supérieur.En réalité, au Brésil, les cursus de formation sont plus longs, ils durent entre quatre et cinq ans quand, en France, ils se terminent en trois ans. L’enseignement des bases est donc plus poussé, en mathématiques par exemple. Les entreprises françaises peuvent faire confi ance aux étudiants brésiliens : leur niveau est bon ! ».

L’ENSIAME a développé des accords de coopération avec plusieurs établissements brésiliens pour l’échange d’élèves ingénieurs dont deux en double diplôme.

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formation et pédagogie

Le double diplôme

Une reconnaissance en France et à l’étrangerL’école d’ingénieurs EnSIAME et l’IUT sont ouverts au double diplôme. Ils ont signé des accords avec des universités partenaires en Allemagne, en Espagne, au Maroc, au brésil, en Chine, en Suède et en Pologne.

Comment est venue l’idée du double diplôme ?

Lorsque j’étais en deuxième année à l’EnSIAME, mon professeur d’Allemand m’a proposé de réaliser un stage d’un semestre en Allemagne. J’ai trouvé l’idée intéressante et dépaysante. Je suis entré chez bosch, une entreprise impressionnante. Fort de cette expérience, j’ai décidé de passer la troisième année complète à l’Universität des Saarlandes pour obtenir le double diplôme.

J’ai choisi le double diplôme parce qu’il a beaucoup plus de poids qu’un simple diplôme. Les entreprises tournées vers l’international y trouvent un réel avantage.

iNGéNieur eNSiaMe eN ParTeNariaT aveC :• allemagne : Universität des Saarlandes à Saarbrücken• espagne : Universitat Politècnica de Catalunya à barcelone• Maroc : École nationale de l’Industrie Minérale à rabat

École Supérieure des Industries du Textile et de l’Habillement à Casablanca• Brésil : Universidade Federal de Itajubá (UnIFEI)

Universidade Federal de Uberlândia (UFU)• Chine : Tongji University à Shanghai

LiCeNCe PrOfeSSiONNeLLe COLLaBOraTeur DeS aCTiviTéS iNTerNaTiONaLeS De L’iuT eN ParTeNariaT aveC :• Suède : University West « Högskolan Väst » à Trollhättan• Pologne : bialystok Technical University « Politechnika bialostocka » à bialystok

Les formations en double-diplôme

Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Pour être honnête, lorsqu’on étudie à l’étran-ger, on passe par des moments difficiles. Suivre des cours dans une autre langue demande beaucoup d’efforts. J’ai aussi découvert que le système universitaire allemand est très dif-férent de l’école d’ingénieurs : mes premiers examens n’ont pas été un succès, puis j’ai réussi à mieux prendre en mains mes révisions.

Le double diplôme vous a-t-il ouvert les portes des entreprises allemandes ?

Oui, j’ai signé un CDI avec une PME à karlsruhe, qui développe des logiciels de simu-lation automobile. Si mes employeurs m’ont choisi c’est, je pense, parce que j’avais à la fois le diplôme recherché et parce que je maî-trisais la langue allemande quasi couramment.

Dans ce cadre, des étudiants de l’eNSiaMe et de l’iuT terminent actuellement leurs études à l’étranger, dans l’une des neuf écoles et universités partenaires de l’uvhC (7 pour l’eNSiaMe, 2 pour l’iuT, voir encadré). Leur diplôme sera obtenu dans les deux pays, c’est le principe du double diplôme. Selon la formation, ils passent leur dernière année dans l’université d’accueil ou lui consacrent un semestre d’études supplémentaire.

Yann WeYLaND, diplômé de l’ENSIAME et de l’Université des Saarlandes à Saarbrücken en Allemagne

Pourquoi le choix du double diplôme ?Après un bac S et un DUT Techniques de Com-munication (TC), je me suis dirigé vers l’IUT de Valenciennes pour faire ma troisième année à l’étranger. J’ai jugé que les entreprises tournées vers l’international apprécieraient ce « plus » dans mon parcours.

Comment le présenterez-vous à votre futur employeur ?

En plus de la garantie linguistique, le double di-plôme témoigne d’une ouverture d’esprit et sur le monde. La culture générale axée sur l’internatio-nal m’a apporté des idées, des méthodes de tra-vail et des façons de faire provenant des quatre coins du monde. J’ajouterais que les voyages créent des contacts dans plusieurs pays, qui peuvent être utiles dans la vie professionnelle.

florian Neveux, diplômé de l’IUT et de l’University West « Högskolan Väst » à Trollhättan en Suède

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Faire aimer les sciences dans les écoles, collèges et lycées

Le double diplôme

Une reconnaissance en France et à l’étrangerFaire aimer les sciences en en montrant une image actuelle, vivante et attractive, tel est un des objectifs que se fixe l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis.

Pour la première fois l’an dernier, notre université a accueilli des élèves volon-taires en stage de mathématiques pen-dant trois jours. L’expérience est reconduite cette année et étendue aux sciences. Ces deux stages, à destination d’élèves de classe de seconde, se dérouleront dans la semaine du 17 au 22 juin.Les objectifs sont multiples : faire découvrir les disciplines sous un angle différent de celui de l’enseignement scolaire traditionnel à travers des ateliers, éveiller l’intérêt pour une démarche de recherche, découvrir les lieux, échanger avec différents acteurs. Ce programme permet aussi de faire découvrir les formations et les débou-chés qu’offre notre université.Ces stages sont des actions d’établissement avec la participation de composantes de l’Uni-versité (Institut des Sciences et Techniques, IUT et École d’Ingénieurs EnSIAME), avec le projet d’étendre le dispositif en 2014 sur nos campus de Maubeuge et de Cambrai. L’Université de Valenciennes propose aussi depuis peu une action complémentaire : « Sciences nomades ». C’est une initiative de popularisation des sciences auprès des élèves du primaire au secondaire. L’Université propose à leurs enseignants un choix de conférences et d’ateliers, qui auront lieu dans leur établisse-ment d’enseignement. C’est, pour les élèves,

Groupe de stagiaires 2012 issus de 9 lycées.

Atelier « Mesurer des distances et des angles : pas si simple » animé par Jean-Philippe KRAWIEC.

faire carrière dans les mathématiques avec l’université de valenciennesLes mathématiciens sont de plus en plus recherchés pour les multiples applications des mathématiques dans l’industrie et le tertiaire. L’UVHC offre un panel de formations en mathématiques de bac +3 à bac +8, avec pour 2015, un projet de master d’ingénierie mathématique. Pour encourager les plus jeunes aux carrières mathématiques, de nombreuses actions sont mises en place. Par exemple, le 21 mars, un après-midi ouvert au grand public a eu lieu : deux conférences de chercheurs du Laboratoire de Mathématiques et leurs Applications (LAMAV), sur les applications des mathématiques, puis quatre exposés de collégiens et lycéens présentant les travaux réalisés dans le cadre de MATHs.en.JEAnS devant 120 élèves présents.www.univ-valenciennes.fr/lamav/MeJ

fOCuS

l’occasion d’appréhender certaines probléma-tiques (parfois, par l’histoire des sciences), de voir comment les modéliser et même les ré-soudre. C’est ainsi l’occasion de promouvoir les sciences, et d’inciter les élèves à rejoindre en plus grand nombre les filières scientifiques. Un catalogue est en ligne ; les thèmes y sont pour le moment mathématiques, mais il ne demande qu’à s’enrichir avec… vos propositions.

Contact : [email protected] www.univ-valenciennes.fr/stage-math www.univ-valenciennes.fr/stage-scienceswww.univ-valenciennes.fr/sciences-nomades

On recherche des mathématiciens dans l’industrie et le tertiaire.

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Portrait

Validation des acquis de l’expérience

Transformer l’expérience en diplôme

Plusieurs années de travail valorisées

Michel ChiPY est un travailleur mobile. Il a déjà déménagé dix-huit fois pour raisons professionnelles.

florence aNDerLiN est formatrice depuis 18 ans en centre de formation pour jeunes, adultes et apprentis.

après avoir été directeur d’un hypermar-ché à Charleville Mézières, il est à pré-sent directeur d’un magasin de bricolage à Nancy. Entre les deux postes, il a réalisé une validation des acquis de l’expérience (VAE) à l’Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis. Quelles ont été ses motivations ? M. CHIPy explique avoir été confronté pen-dant sa recherche d’emploi à la sélectivité des CVthèques informatiques que bon nombre d’entreprises utilisent. « Les moteurs de recherche sélectionnent l’expérience profes-sionnelle mais également le diplôme », rap-porte-t-il. Avec un niveau bAC, son profil était

Titulaire d’un BTS informatique de ges-tion et d’une Licence en sciences éco-nomiques, elle a souhaité valider une Licence professionnelle Grh option métiers de la formation. « Par envie per-sonnelle et pour avoir un diplôme reconnu par ma branche professionnelle », explique-t-elle. Cette licence professionnelle correspond aussi mieux, selon elle, aux exigences du centre de formation.

Il est possible de bénéficier de deux dispositifs de validation des acquis. Ils peuvent être utilisés ensemble ou séparément :

• Avec la validation des acquis de l’expérience (VAE), obtenez une partie ou la totalité d’un diplôme en justifiant, au minimum de trois années d’expérience professionnelle et/ou personnelle en lien avec le diplôme visé.

• Avec la validation des acquis professionnels (VAP), vous pouvez accéder directement à un parcours universitaire sans avoir le diplôme requis.

Plus d’infos : [email protected] - 03 27 51 10 19

Deux voies possibles

Au lieu de reprendre les études, l’UVHC m’a conseillé de valider un master 2 à partir de mon expérience professionnelle. En 6 mois, j’ai validé 5 ans d’études.

Le bilan est très positif. Il faut un très bon accompagnement pour parvenir à valoriser toute son expertise, ses compétences et faire un retour sur soi. L’Université de Valenciennes me l’a apporté.

systématiquement écarté des offres d’emploi de direction de magasin, alors qu’il avait déjà occupé ce poste pendant plusieurs années.« J’ai profité d’être en disponibilité pour vali-der mes acquis professionnels à l’Université », ajoute-t-il. Il n’a eu à suivre aucun cours : les formations suivies tout au long de sa carrière lui ont permis de valider l’ensemble des uni-tés d’enseignement du master. En six mois, il a obtenu son bac + 5 et trouvé un emploi à nancy. Le diplôme porte aussi ses fruits dans l’entreprise, comme il l’explique : « j’accède à des formations internes auxquelles je ne pou-vais pas prétendre avant ».

Il lui a fallu une année pour transformer une expérience probante de plusieurs années en diplôme. Une année intense, car dans le même temps, son mari a lui aussi entamé une VAE pour obtenir une Licence GPI option sûreté de fonctionnement. Malgré la charge de travail supplémentaire, Florence AnDErLIn envisage de renouveler l’expérience : elle entend prépa-rer un Master management et qualité des dis-positifs de formation par la voie de la VAE.

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Rencontre avec un enseignant-chercheur

Un métier multiformefrédéric vaNDerhaeGeN est chercheur au laboratoire LAMIH et enseignant à l’Institut des Sciences et Techniques de Valenciennes (ISTV). Ses nombreuses responsabilités tournent autour d’un même sujet : les systèmes homme-machine.

La journée de frédéric vaNDerhaeGeN commence tôt. L’enseignant-chercheur arrive vers 8 h au laboratoire LAMIH pour une journée au cours de laquelle il changera de nombreuses fois de casquette, tour à tour enseignant, cher-cheur, responsable d’une plateforme technique et tuteur des doctorants. Les preuves de sa charge de travail s’accumulent sur son bureau : les copies à corriger, les invitations aux workshops internationaux, les projets de thèses, les revues de référence dans lesquelles il publie…

un chiffre80 % des enseignements sont délivrés de septembre à décembre. En début d’année universitaire, l’emploi du temps de Frédéric VAnDErHAEGEn est donc rythmé par les cours en informatique industrielle, génie logiciel, pro-grammation et logique combinatoire dans diffé-rents masters. À partir de mars, les étudiants sont en stage ; l’homme recoiffe alors sa casquette de chercheur pour piloter des programmes de recherche en systèmes homme-machine à partir des plateformes techniques qu’il développe avec son équipe. Un des projets en cours modélise l’état de fatigue des conducteurs de train.

un témoignageFrédéric VAnDErHAEGEn s’investit aussi beaucoup dans la qualité des enseignements à l’Université de Valenciennes. Tous les quatre ans, il participe à la construction de la nouvelle offre de formation avec ses collègues.

À ses heures libres, Frédéric VAnDErHAEGEn est musicien dans le groupe « Tante Adèle et la famille » constitué d’anciens membres et de membres actuels du LAMIH. Le groupe a déjà sorti cinq albums et un DVD. Le style : le rock festif à tendance burlesque dans un français du nord. Plus d’infos : www.facebook.com/tante.adele

Pause musique

La plateforme technique « systèmes homme-machine » du LAMIH, développée pour la mise au point d’une cabine de simulation de conduite tram-train en partenariat avec Alstom.

« L’enjeu est important, explique-t-il. La com-pétition entre universités est rude car désor-mais les étudiants peuvent piocher les unités d’enseignement dans plusieurs formations ». Ce n’est pas tout : il a accepté de participer au programme « Université de Technologie Ou-verte Pluripartenaire » (UTOP), une demande du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche qui doit permettre aux étudiants de suivre les formations à distance. 20 % des cours des universités françaises devront être en ligne avant 2017 ; aux Etats-Unis, 80 % le sont déjà. Pour la rentrée 2015, un semestre du master ferroviaire sera disponible à distance.

Des exemplesPour faire rayonner le laboratoire LAMIH, le chercheur se déplace aussi beaucoup en Europe et dans le monde afin d’y rencontrer d’autres experts internationaux des systèmes hommes-machines, d’identifier des partenaires et de créer des projets de collaboration. Il di-rige et préside plusieurs groupes de recherche à l’échelle européenne et internationale.

Le système homme-machine est pensé pour l’homme. Il contrôle ses erreurs, le fait coopérer avec le robot et diagnostique son état émotionnel.

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vie sur le campus

Page Offi cielle Facebook de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

rejoignez-nous sur la toile !On ne présente plus le réseau so-cial facebook créé en 2004 par Mark zuCkerBerG. Ce qui n’était à cette date qu’un simple album photo, était réservé aux étudiants de l’université de harvard. en un mois d’existence, « The facebook » s’était déjà élargi aux universités de Stanford, Columbia et Yale.

À ce jour, Facebook représente plus de 750 millions d’utilisateurs actifs dans le monde dont 21 millions d’utilisateurs français. Plus de 50 % des utilisateurs ont entre 18 et 34 ans.L’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis dispose de sa page offi cielle Face-book depuis ce début d’année. notre page ren-contre un véritable succès avec 1472 mentions « J’aime » en 5 mois. La vidéo de la Flashmob 2013 a par exemple été partagée 64 fois et vue par plus de 15 800 personnes.

L’Université a souhaité ce support de commu-nication afi n de créer et développer une com-munauté internet dynamique autour de son établissement et fédérer ainsi les étudiants, les enseignants, les personnels et les inter-nautes intéressés par la vie de l’établissement.

Cette page est donc aussi votre page ! Si vous souhaitez nous faire partager une information, donner votre avis sur une actualité et suivre la vie de l’Université de Valenciennes, devenez Fan !

www.facebook.com/univ.valenciennes.page.offi cielle

EnT mobile et covoiturage

City student guide

ramdam

L’espace Numérique de Travail est main-tenant accessible depuis un smartphone.Étudiants et personnels peuvent retrouver les services phares de leur EnT et accéder plus facilement aux différents contenus (message-rie, agenda, dossier personnel… etc).

un nouveau service de covoiturage est également proposé. Ce service ouvert aux étudiants et aux personnels permet de recher-cher des trajets ou d’en proposer et met direc-tement en relation les personnes susceptibles de partager leurs parcours.

Que de questions quand on arrive pour la première fois à l’université ! Que de questions quand on arrive pour la première fois à valenciennes ! Pour trouver toutes les réponses en quelques clics, les étudiants du département audiovisuel et l’association Erasmus Student network de Valenciennes (ESn) ont créé, avec le soutien fi nancier de l’université, le City Student Guide. Ce nouvel outil bilingue lancé en février 2013 propose une information accessible et de qualité pour que les nouveaux arrivants puissent entamer leur année universitaire en toute sérénité et s’adapter rapidement à leur nouvel environnement.

retrouvez le City Student Guide sur www.valenciennes.city-student-guide.com

Soutenue par l’université et les associations étudiantes, ramdam la webradio étu-diante de valenciennes prend son envol. Elle avait déjà son site internet, elle a désormais sa page facebook. Avec une grille de programmes diversifi ée et de nombreux directs notamment sur « les imprévus » ou « la nuit de l’orientation », ramdam se fait à coup sûr une belle place dans le paysage étudiant valenciennois. retrouvez la programmation sur www.ramdam.fmwww.facebook.com/ramdam.fm

nouveauté Par les étudiants, pour les étudiants

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Publications

Par les étudiants, pour les étudiants

Publications de nos enseignants-chercheurs

Les Presses Universitaires de Valenciennes présentent leur nouvelle collection au Salon du livre de bruxelles

OuvraGeS

• Juifs et Nabatéens : les monarchies ethniques du Proche-Orient hellénistique et romain Christian-Georges SCHWEnTZEL. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2013. 308 p. ISBN : 978-2-7535-2229-9

• L’écologie politique : une vision du monde réactionnaire ? réflexions sur le positionnement idéologique de quelques valeurs Stéphane FrAnçOIS. Paris, Éditions du Cerf, 2012. 162 p. ISBN 978-2-204-09720-8

Présentes à la foire du livre de Bruxelles, du 8 au 11 mars, les Puv ont profité de l’occasion pour lancer une nouvelle collection, « Textes en contexte », avec la réédition d’un ouvrage de Charles de kerChOve sur « L’industrie belge pendant l’occupation allemande 1914-1918 ». Un débat a réuni, pour l’occasion, universitaires belges et français autour des auteurs de la mise en contexte, Jean HEUCLIn et Didier TErrIEr. Publié initialement en 1927, ce livre illustre combien, dorénavant, l’histoire des sociétés en guerre et de la trace longue du conflit a pris le pas sur l’analyse militaire des conflits. Car, à partir d’une des études les plus pertinentes qui soient sur la vie matérielle des territoires occupés dans l’Entre-deux guerres, il est dorénavant possible de considérer ce re-gard rétrospectif en forme de mémoire obligée de l’après-guerre comme un tremplin vers de nouvelles recherches.

Suivi par un public intéressé, le débat a ainsi permis de présenter les objectifs de cette nouvelle collection : rééditer des textes qui ont compté en leur temps tout en restituant leur historicité et leur impact dans le champ des Sciences Humaines et Sociales. Il a ren-forcé par ailleurs l’attractivité du stand où

• hacking et forensic : Développez vos propres outils en Python Franck EbEL, Saint-Herblain : Editions ENI, 2012, 357 p., ISBN : 9782746074026

• Les droits des personnes handicapées. Bilan et perspectives Anne-Sophie MUGnIEr-rEnArD (dir.), Aix-en-Provence : PUAM, 2013, 176 p., ISBN : 978-2- 7314-0802-7

• Pour un anglais sans (grosses) fautes ! Pierre-Marie bUSI, Saint-Denis : Edilivre, 2012, 129 p., ISBN : 9782332530202

• entreprise sociale et insertion : une perspective internationale Laurent GArDIn, Jean-Louis LAVILLE, Marthe nySSEnS, Paris : Desclée de Brouwer, 2012, 328 p., ISBN : 978-2-220-06496-3

• informatique et intelligence ambiante : des capteurs aux applications Gaëlle CALVAry, Thierry DELOT, Florence SÈDES, Jean-yvesTIGLI 2012, Hermès (Traité Informatique et Systèmes d’Information, IC2), 366 p.

les ouvrages des PUV étaient présentés. Un public nombreux s’y est pressé et les riches échanges ont confirmé la pertinence de la restructuration des PUV autour des nouvelles collections : « Europe(s) », « Pratiques et repré-sentations », «Textes en contexte », en atten-dant « La bibliothèque des transports »…

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