Vous Savez Quoi ? n°3

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n °3 Véronique Genest, alias Julie Lescaut, candidate suppléante Mars 2013 Le diamant est une histoire juive Christophe Colomb Mythes et réalités Assemblée Nationale Jonathan Sellem, de JSS NEWS à la 8 ème circonscription Pessah, « l’an prochain à Jerusalem » c’est maintenant ! Magazine mensuel Info - Actu - Culture - Loisirs France et Israël

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VSQ ? souhaite montrer aux français un visage positif de l'état d'Israel dans tout ce qu'il possede de mieux. Son génie créatif et créateur, son amour de la vie et son formidable espoir dans les lendemains. Montrer Israel sous un angle méconnu, aller hors des sentiers battus par les touristes français d'où ils ont beaucoup de mal à sortir. Montrer la richesse d'une langue vivante, accessible si on s'en donne la peine. Montrer des paysages divers et variés, des activités ignorées. VSQ ? veux faire la place aux images, aux couleurs, à la beauté et à l'esthétisme des sites et des habitants de ce pays.

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n°3Véronique Genest,alias Julie Lescaut,

candidate suppléante

Mars 20

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Le diamant est une histoire juive

Christophe ColombMythes et réalités

Assemblée Nationale

Jonathan Sellem, de JSS NEWSà la 8ème

circonscription

Pessah,« l’an prochain à Jerusalem »

c’est maintenant !

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éditorial

À la mémoire de mon oncle, Dov André Benkemoun. (Zal)

Denis J. Benkemoun

AKOL BE SEDERPessah est connu comme étant la “Fête de la Liberté”, commémorant la sortie des Juifsd’Égypte après 210 ans d’esclavage. Pessah est considéré comme « la naissance» duPeuple juif et ses enseignements sur notre lutte et notre identité continuent de former lesbases de la conscience juive 3 300 ans après cet événement. La fête de Pessah dure 8 jours (7 en Israël). Son nom provient de la dernière plaie d’Égypte, la mort des premiers-nés lors de laquelle Dieu « passa au dessus » des mai-sons juives pour épargner ses enfants.

Le but du Seder de Pessah est de faire revivre à chaque Juif l’expérience de « la sortiede l’esclavage pour la liberté ». Nous racontons l’histoire de la sortie d’Égypte et celledes 10 plaies, telle qu’elle est écrite dans la Haggadah. Le Seder est un voyage de l’obs-curité vers la lumière. Le mot Seder veut dire « ordre ». Le Seder suit l’ordre Divin quiindique comment passer de l’esclavage spirituel à la délivrance. Cet ordre peut être trèsdifférent de notre propre conception de l’ordre, généralement basée sur l’efficacité etl’esthétique. Le Seder est notre fenêtre sur l’ordre Divin.

Sur le Mont Sinaï, le buisson brula mais ne se consuma pas. De même, le peuple juif, défiantles règles de l’histoire ne disparaitra jamais. En dépit de toutes les brutales tentatives visantà notre destruction, les Juifs ont démontré le miracle permanent du Buisson Ardent. Pascal, philosophe sous Louis XIV dit au Roi : « Les Juifs, Votre Majesté, la surviedes Juifs, ne peut être qu’un miracle. »La raison de ce miracle est en réalité la réalisation de la promesse divine faite il y a long-temps à nos patriarches, Abraham, Isaac et Jacob. Cette promesse qui a rassuré nosancêtres sur le fait que leurs descendants ne sauraient jamais périr; que leur rôle dansl'histoire d’être « une lumière pour les nations » resterait vivant jusqu'à la réali-sation du rêve messianique. « L’an prochain à Jérusalem » ne doit plus rester uneprière vaine car, aujourd’hui, le peuple juif est vivant sur sa terre.

A présent, tout est en ordre, Akol Be Seder comme on dit en hébreu, alors, l’an prochainà Jérusalem, c’est maintenant !

Hag Pessah sameah !

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Mars 2013

sommaire

Ont participé à ce numéro Levanah BenkeDenis BenkemounJoelle BenkemounJean CorcosDaniel GalCool IsraëlTsahal.fr

PhotosRuben Attal

Rédaction VSQLEVANAH CONCEPT sarl4, rue Botzaris 75019 ParisTél. : 06 03 45 80 [email protected]

Publicité : Denis [email protected]él. : 06 03 45 80 11Linda LhrarTél. : 06 43 17 26 32

Rédacteur en chef : Denis Benkemoun

Maquette / Fabrication : Éditam 01 45 22 68 38Imprimé en France par Leclerc (80)

CHRISTOPHE COLOMBMYTHES ET RÉALITÉS p4

LE DIAMANT EST UNE HISTOIRE JUIVE p6JONATHAN SELLEM

À L’ASSEMBLÉE NATIONALE p10LE REGGAE EST-IL D’INSPIRATION JUIVE ? p12

L’AN PROCHAIN À JERUSALEM p14TSFAT, LA VILLE BLEUE p17

SALON DU LIVRE DE JÉRUSALEM p21STARS DANS TSAHAL p22

RESTAURANT LE PASHA TEL AVIV p265 SÉPHARADES ET UNE MÉMOIRE À PARTAGER p28

SALOMO AROUCH LE BOXEUR D’AUSCHWITZ p30TOP 5 DES MUSÉES EN ISRAËL p31

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ChristopheColombMythes et réalités

Lors de mon arrivée en Amérique latine en 1999, tel un virus, j'aicontracté une curiosité insatiable pour un personnage légendaire,pour cette énigme que représente celui qui découvrit le continentaméricain et plus particulièrement pour ses probables origines juives.

Daniel Gal

Ambassadeur d'Israël au Costa Rica, les règles de courtoisiem'ont conduit à rendre visite aux représentants officiels du paysdès mon entrée en fonction. Un rendez vous me fut accordé avecle ministre de la santé du Costa Rica, le Docteur Pardo.

Au cours de notre entretien, je lui ai dit que son nom étaittrès répandu en Israël. il me répondit aussitôt : "je suischrétien depuis maintes générations» mais me dit il "jevoudrai vous raconter une histoire qui m'est arrivée il y aquelques années à l'aéroport de Miami aux Etats Unis".

"j’étais dans la sallede transit lorsquequ'au haut parleur del'aéroport on deman-dait le docteurPardo afin qu'il seprésente au comp-toir d'information.Je m'y suis doncimmédia temen trendu mais à magrande surprise,il y avait déjà unautre docteurPardo qui étaitlà. Fort surprisde rencontrerun homonyme,Il me dit qu'ilétait de LosA n g e l e s ,

médecin lui aussi et que sesparents étaient des juifs séfarades d'origine turque.

Cet homme qui était persuadé que j'étais un juif séfara-de me parla naturellement dans un langage très prochede l'espagnol appelé "le ladino". Il me raconta que sesparents étaient partis de Turquie après la deuxième guer-re mondiale, et qu'ils avaient immigrés aux états unis,mais qu'à l'origine ils venaient d'Espagne, ayant fuit l'in-quisition".

Bien sûr dès son retour au Costa Rica il se mit à enquê-ter sur les origines juives de sa famille. C'est en faisantplusieurs recherches qu'il apprit que de nombreuses

familles avaient quitté l'Espagne vers le nouveau conti-nent pour échapper à l'inquisition.

Ce fut Christophe Colomb lui même qui leur avaitconseillé de s'établir au Costa Rica, lieu très éloigné duGuatemala, pays où devait s'établir le siège de la tantredoutée inquisition catholique.C'est ainsi que le Docteur Pardo apprit que ses ancêtress'établirent au Costa Rica commetous ces nouveaux chrétiens qu'onappelait "marranes" commeChristophe Colomb, lui aussi juifconverti au catholicisme.

Continuant ses recherches, le ministrePardo découvrit que toutes cesfamilles exilées se réunissaient depuisdes générations à une date corres-pondant au jour de Yom Kippourpour jouer aux cartes et rester ensemble toute la journéesans explication rationnelle. Ce n'est que plus tard qu'il apprit que jouer aux cartes étaità l'époque une couverture pour se protéger au cas où lespoliciers de l'inquisition auraient fait leur apparition...

Je lui racontais à mon tour que lorsque j'étais consulgénéral d'Israël pour le nord de l'Italie, j'avais visité àGènes, la maison natale de Christophe Colomb. Onm'avait fait remarquer que le nom Colombo était un nomporté en général que par les juifs en Italie. J'ajoutais que20 ans auparavant, j'avais lu le livre de SimonWiesenthal "la voile de l'espoir". Ce livre m'avait séduitet passionné même si pour les grands spécialistes deChristophe Colomb ce n'était pas plus qu'un grandroman historique basé sur des faits irréfutables.

Simon Wiesenthal affirme que Colomb était un juif sou-cieux de cacher non seulement son judaïsme mais qu'ilétait aussi très préoccupé à chercher un refuge pour sescompatriotes juifs persécutés. En outre l'auteur affirmeque l'idée de naviguer vers l'ouest pour atteindre lesIndes était moins le résultat d'hypothèses géographiquesmais plutôt la foi dans certains textes bibliques et en par-ticulier le livre d'Isaïe.

SimonWiesenthalaffirme que Colomb était juif

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Cette conversation suivie de plusieurs entretiens avec ledocteur Pardo me conduisit à entreprendre desrecherches sur celui qui découvrit le nouveau monde,bouleversant l'histoire de l'humanité toute entièreCe qui m'intéressait plus particulièrement était l'énigmesur les origines juives de Colomb et surtout de savoir oùle mythe s'arrêtait pour laisser la place à la réalité.

Plusieurs auteurs et historiens de renom, le premier parmieux est incontestablement l'éminent historien, Salvadorde Madariaga qui en 1952 a publié un ouvrage sou-tenant la thèse selon laquelle Christophe Colomb auraitdes origines juives ibériques, famille juive de Galicie,une province du nord de la péninsule ibérique qui auraittrouvé refuge à Gènes. D'après Madariaga, Colombétait un converso, un juif converti de force au christia-nisme. En Espagne, il faut se rappeler que même lesjuifs convertis étaient persécutés et obligés de quitter leur

pays. Nombreuxparmi eux conti-nuaient de prati-quer leur judaïs-me dans le plusgrand secret.

Cette hypothèsesur la judéité deColomb s'appuienotamment surdes lettres et desmanuscrits ducélèbre naviga-teur qui, selon lalinguiste aviséeEstelle Irizarry,cont iendraien tdes caractères etdes termeshébraïques quel'on retrouve seu-lement dans leladino, langueparlée encoreaujourd'hui par

les juifs expulsés d'Espagne. Cet anagramme faisantfigure de signature utilisée par Colomb dans ses lettresserait selon l'historien britannique Cecil Roth, le mêmeque celui employé en tant que substitution cryptiquepour le kaddish, la prière que les juifs récitent après lamort d'un proche. Ces anagrammes composées de tri-angles, de points et de lettres se retrouvent sur certainestombes juives. D'ailleurs Colomb demanda à ses héri-tiers de continuer à utiliser cette signature.

Selon certains historiens connus pour le sérieux de leursrecherches publiées récemment sur la base de docu-ments inédits, les doutes se dissipent sur les originesjuives de Colomb. L'accès à ces documents a été rendupossible aussi bien par l'académie royale d'Espagneque par certaines archives du Vatican. D'après certainsde ces documents, il s'avère que ce ne sont pas lesjoyaux de la couronne de la reine Isabelle de Castille

qui furent la source dufinancement de l'expéditionmaritime mais plutôt la com-munauté juive d'Espagne.Ce sont deux juifs conver-sos, Louis et GabrielSanchez, qui avancèrent lasomme de 17 000 ducatsainsi que des sommes ver-sées par Don IsaacAbrabanel, rabbin ethomme d'état. En effet, les deux premières lettresenvoyées par Colomb ne furent pas destinées à la courd'Espagne mais aux deux financiers de l'expédition.

Un autre fait est très étrange comme le font remarquerles chercheurs. Celui de la date d'appareillage desfameuses trois caravelles. La date fixée était celle du 2aout 1492 qui correspond dans le calendrier juif àtisha be Av. Le 9 Av commémore la destruction du pre-mier et deuxième temple de Jérusalem. Colomb décalad'un jour le départ de ses Caravelles car ce jour est unjour de deuil et pour de nombreux juifs, il représente unmauvais présage pour celui qui veut entreprendre ungrand projet. De même, Colomb serait arrivé près descôtes américaines le jour de Yom Kippour et il auraitretardé d'un jour le débarquement pour ne pas trans-gresser ce jour si particulier.

On constate la présence de nombreux noms de famillesà forte consonance juive parmi les marins qui compo-sent son équipage.

Christophe Colomb signa la dernière version de son tes-tament le 19 mai 1506, deux jours avant sa mort. Cedocument qui comprenait cinqclauses principales stipulaitdes particularités tout àfait juives comme parexemple celle de don-ner un dixième de sesrichesses à des pauvreset constituer des dotesanonymes pour des jeunesfilles démunies. Il exigea dans lemême document de remettre une certaine somme à unjuif qui vivait à l'entrée du quartier juif de Lisbonne.

De même que les autres documents, ce testament étaitsigné de cette fameuse anagramme que l'on trouve surde nombreuses tombes juives en Espagne. Il est facilede comprendre que l'Espagne, marquée pendant long-temps par l'inquisition, n'est pas voulue mettre en avantles origines juives de Colomb. Rappelons que l'annu-lation officielle de l'expulsion des juifs par les rois catho-liques ne s'est faite qu'en 1992 soit cinq siècles aprèscette tragédie pour les juifs.

Un jour, le fait que Christophe Colomb, un des plusgrands hommes de l'humanité, était d'origine juive,sera reconnu même si son tombeau se trouve aujour-d'hui dans la cathédrale de Séville.

Ce sont 2 juifsconversos,Louis et GabrielSanchez, quiavancèrent lasomme de 17 000 ducats

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De l'inquisition à Tel Aviv, le diamant

est une histoire juive ...Depuis les temps immémorables, l’homme a toujours été fasciné

par la beauté et le mystère du diamant. Au cours de la seconde

moitié du 19ème siècle, les premiers diamants ont été décou-

verts en Afrique, provoquant une véritable ”fièvre du diamant”.

Les premiers prospecteurs de diamant travaillaient seulset à la main, mais quant les puits ont commencé à s’ap-profondir, de grandes sociétés minières ont vu le jour etse sont mises à exploiter les mines de diamant en utili-sant un équipement mécanique. Aujourd’hui, les pre-miers pays producteurs de diamant sont l’Australie et leCongo pour les diamants industriels et l’Afrique du Sud,l’Australie, le Congo, la Russie, la Namibie et leBotswana pour les pierres de qualité gemmologique.

Les méthodes d’extraction sont trèsdiverses, en fonction de la manière dontles diamants se présentent à la surfacede la terre.Le diamant brut atteint sa forme et sabrillance finales après une succession deprocessus de fabrication. Les juifs sont présents dans le commercedu diamant à Anvers depuis le 16èmesiècle. Les juifs orthodoxes se reconnais-sent à leur costume noir de coupe stan-dard, à leur chapeau, leur barbe et leurcoiffure. Il y a aussi d’autres juifs, que

seul l’habitué peut reconnaître. L’autre communauté, lar-gement représentée dans le monde du diamant, est lacommunauté indienne. Les Indiens, spécialisés à l’ori-gine dans les articles bon marché, acquièrent de plusen plus d’expérience pour les grosses pierres. Maisoutre ces deux communautés, on rencontre des per-sonnes originaires de tous les pays européens et detous les continents, qui gagnent leur vie dans le com-merce du diamant. A Anvers, on parle toutes leslangues et tous les dialectes et cette symbiose impro-

bable n’a qu’une chose en commun : le diamant. Cettemosaïque de cultures et d’ethnies, de styles de vie et dereligions repose entièrement sur la vieille traditionanversoise d’hospitalité et de tolérance.

La bourse de Tel-Aviv - IDCSituée autour du District du Diamant dans le quartierd’affaires de Ramat Gan près de Tel-Aviv, c’est un com-plexe architectural composé de quatre tours (Maccabi,Shimson, Noam, Moshe Aviv) interconnectées par despasserelles. On y trouve également le musée HarryOppenheimer ouvert en 1938 où l’on peut voir despierres d’exception de renommée mondiale. Fondée à

Lesméthodesd’extrac-tion sont

trèsdiverses

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l’origine en 1920 sous le statut de moshava (établisse-ment agricole commun), la bourse du diamant de Tel-Aviv est un des plus grands centres de négoce.

En1937, la première usine de polissage de diamantsouvrit à Petah Tikva et marqua le début du développe-ment de l’industrie diamantaire en Israël. En 1948 lors de la Déclaration d’Indépendance del’Etat d’Israël, l’économie du diamant profite de la crisemondiale et la place boursière israélienne nourrie parl’afflux des juifs exilés fuyant le nazisme en Europedevient alors incontournable.

Réputée pour son extrême savoir-faire en matière detaille, c’est là que Louis Vuitton a confié la création dela taille unique d’un diamant à la forme du célèbremonogramme de la marque dont la conception a faitl’objet de plus de deux ans de travail (77 facettes). En2011, Israël a exporté pour plus de huit milliards dedollars de diamants.

Le prix des diamants, unehistoire de carat, clarté,taille et couleur

Il existe un cours international dudiamant, appelé RAPAPORT, dunom de Martin Rapaport, le BillGates du diamant, qui est recon-nu comme une personne trèsintègre, son "argus" du prix du dia-mant ne permet aucune contesta-tion ni discussion. Dans le négocede diamants, les ventes sontbasées sur la liste de prix établiepar Martin Rapaport. Cette listede prix exprimée en dollar US estultra confidentielle, exclusivementréservée aux traders. Il est amusant de voir que cetteliste qui fait le tour du monde est toujours frappée dufameux signe "béisrat Hachem" en haut de chaquepage et que le calendrier de la bourse tient compte ducalendrier hébraique.

La qualité d’un diamant est déterminée par la règle desquatre C. Carat (poids), Couleur, Clarté (ou pureté) etCut (taille).Le poids du diamant s’exprime en carats.Un carat est égal à un cinquième de gramme. Le nom ”carat” provient de la graine du caroubier.Celle-ci, appelée ”caroube” a une masse constanted’environ 0,2 gramme.Le poids d'un diamant s'exprime en carats. Plus un dia-mant est lourd, plus il est cher.La clarté ou la pureté fait référence au nombre d'inclu-sions et d'imperfections qu'un diamant contient. Plus undiamant est parfait, plus il coûte cher.La taille d'un diamant fait référence aux différentesfaçons possibles de tailler un diamant, ainsi qu'à laqualité de la taille. Plus la qualité de la taille est bonne,plus un diamant est cher.En ce qui concerne la couleur des diamants, la règleest telle que plus un diamant est transparent ou coloré,plus il coûte cher. Le diamant est de plus en plus souvent accompagnéd’un certificat gémmologique international délivré parle Conseil Supérieur du Diamant (connu sous le nomHRD), de l’Institut Gemmologique International (IGI) oule certificat américain GIA qui garantie la qualité de lapierre.Ces trois certificats sont reconnus dans le monde entier.Ils donnent toutes les informations importantes concer-nant la pierre: ses caractéristiques (poids en carats,couleur, pureté et taille).

La liste deprix est ultraconfidentiel-le. Elle esttoujoursfrappée du fameuxsigne "béisratHachem" etle calendrierde la boursetient comptedu calendrierhébraique.

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Les diamants les plus célèbres du monde.

Le Cullinan I : diamant en forme de poire pesant 530,20carats appelé aussi ”The Star of Africa”. Il fait partie desjoyaux de la couronne britannique. Il est exposé à la Tour deLondres.

Le Koh-I-Noor : Cette ”montagne de lumière” est le plus anciendes diamants célèbres. Il est de forme ovale et pèse 108,93carats. Découverte en Inde, cette pierre est exposée aujour-d’hui avec les joyaux de la couronne à la Tour de Londres.

Le Hope : C’est un diamant bleu de 44,50 carats dont labrillance est remarquable. Pour le moment, cette pierre estexposée au Smithsonian Institute à Washington. Elle a la tris-te réputation de porter malheur.

Le Régent : ce diamant est considéré comme le plus beau dela Couronne de France. Ce magnifique diamant blanc futdécouvert en Inde du Sud, à Golconde en 1698. Cette pier-re faisait 426 carats. Elle fut retaillée en un brillant de 141carats. Le Régent peut aujourd’hui être admiré dans la Galeried’Apollon du Musée du Louvre.

Le Dresde Vert : ce magnifique diamant de couleur verte pèse41 carats. C’est le plus gros diamant naturel de couleur vertque l’on n’est jamais trouvé. Il est actuellement visible dans laNouvelle voûte verte de Dresde.

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Assemblée Nationale : Jonathan Sellemcandidat dans la 8ème circonscription

Le poste de député dans la 8ème circonscription des français de l’étrangerest, depuis l’invalidation des comptes de campagne de la députée socia-liste Daphna Poznanski, vacant. Après m’être vu proposer de rentrer dansla course électorale, après y avoir réfléchi et discuté avec ma famille, mesamis et des électeurs potentiels, ma candidature est devenue naturelle. Jetiens aujourd’hui à vous donner les raisons qui me poussent à me retirerde la direction éditoriale et exécutive de JSSNews, premier média israé-lien francophone (en termes d’audience), pour me présenter à une électiondont la campagne sera courte (moins de 3 mois) mais intense.

Rencontre avec

Jonathan Sellem

Lors des élections législatives qui ont suivi les présidentiellesde 2012, les Français d’Israël ne se sont pas mobilisés. C’estun fait. Les Français d’Israël représentent 60 % des électeursde toute la circonscription et moins de 15 % d’entre eux sesont déplacés pour voter. C’est à mon sens non seulement undésastre, une erreur dont il faut tirer les conséquences pourenvisager une mobilisation plus forte, derrière un can-didat qui représente l’électorat global de ce pays.

Nous avons la chance de pouvoir élire un députépour nous représenter, pour porter notre voix àl’Assemblée Nationale. Le résultat fut prévisible, alorsque les Français d’Israël ont voté massivement pourle candidat de droite aux présidentielles demai 2012, ils se sont réveillés avec unedéputée socialiste élue grâce aux voixde la Turquie, de la Grèce et de l’Italie.

Une autre raison pour cette désaffectiondes électeurs fut le combat indigne etdéshonorant auquel se sont livrés lescandidats principaux. Une campagnequi n’a pas incité au vote et à laconfiance. Une campagne de coqs etnon d’idées. Ajoutons à cela que 3candidats se disputaient les mêmesélecteurs en Israël, divisant ainsi leschances de porter un franco-israélien dedroite (et de centre-droit) et sioniste àl’Assemblée Nationale.Si je me présente aujourd’hui, c’est pour por-ter notre voix à Paris. Tout d’abord, la voix detous les Français de la 8ème circonscription.Nous avons quasiment tous les mêmes pro-blèmes et c’est le travail d’un député français quivit à l’étranger de se battre pour les résoudre. Je

parle là de la reconnaissance des diplômes, des retraites, desproblèmes que pose la Sécurité Sociale quand on leur annon-ce partir vivre à l’étranger, du rachat des cotisations, et biend’autres soucis que tous les Français de l’étranger, binatio-naux ou non, affrontent un jour.

Mais ne nous voilons pas la face, ma candidature estaussi celle d’un père de famille de 30 ans, franco-israélien, juif, républicain et sioniste, qui se bat sansmerci depuis des années pour que les Françaisd’Israël soient enfin respectés par la France et lesautres Français.

Chacun se souviendra de la manière dont je combatssans relâche les mensonges médiatiques et la hainepolitique qui est portée à l’égard des Françaisd’Israël. Je me suis battu contre l’imposture Al Duramais aussi, plus récemment, en organisant uneémission de presque 2 heures, dès le lendemainde l’émission « Un œil sur la planète ». En vingt-quatre heures, les Israéliens avaient un pro-gramme vidéo avec 10 spécialistes invités,qui démontaient point par point la propa-gande nauséabonde du reportage deFrance 2. La chaîne avait dû se remettre enquestion et s’excuser discrètement.

Je me suis aussi battu au sein du ministère desAffaires étrangères israélien où j’ai travaillédans les années 2008/2009. J’ai pu y évo-luer et apprendre de la diplomatie israélienneauprès des meilleurs. Mon expérience dans ceministère, tant dans la branche de Coopérationinternationale (Mashav) qu’avec les responsables

de la communication du ministère, a été essentielle etmontre toute l’importance qu’a pour moi la défensedes intérêts des Français d’Israël.

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En tant que franco-israélien, je déplorela réalité qui veut que la vie d’unFrançais d’Israël ne vaille rien aux

yeux de la classe politique fran-çaise. Quand les Français d’Israëlsont directement visés par lesbombes et missiles des organisa-tions terroristes, le Quai d’Orsaydemande au gouvernement israé-lien de cesser ses représailles et,

de facto, de ne plus défendre les 150 000 Français qui vivent en Israël. Jesuis scandalisé par le fait que 6 000Français qui vivent au Mali valent plusque 150 000 qui vivent en Israël et si laguerre contre le terrorisme en Afrique estlégitime, celle contre le terrorisme auProche-Orient l’est tout autant.

En tant que député, je combattrai cette France du Quaid’Orsay qui, en donnant de l’argent aux Gazaouis, permetau Hamas de tirer des missiles sur les miens. Comment puis-je accepter que ma fille de deux ans risque de mourir àcause des condamnations du Quai d’Orsay ou de l’argentdonné les yeux fermés par la France à Gaza. Je me battraicontre cette France qui a créé un gouvernorat à Jérusalem(Consulat Général) dont les seules fonctions sont les liensconsulaires et diplomatiques avec les Palestiniens – alorsque ce consulat est à Jérusalem-Ouest et que l’Ambassadede France est à Tel-Aviv. Je me battrai aussi pour que laFrance considère que le Hezbollah est une organisation ter-roriste. N’en déplaise à Laurent Fabius : c’est une réalitéque tous les électeurs franco-israéliens, de droite comme de

gauche, ne peuvent plus accepter !

Electeurs de la 8ème circonscription, élec-teurs franco-israéliens : si l’on regardeles chiffres, il ne faudra que peu de voixpour aller au second tour, mais il faudraune large mobilisation. Notre adversairedu second tour sera probablement uncandidat UMP vivant en Italie ou un can-didat PS parachuté par Solferino – can-didats qui ne connaissent pas nos pro-

blématiques et qui ne défendront pas nos droits comme il sedevrait. Nous avons une carte à jouer et la possibilité demon élection, de notre victoire à tous, n’est qu’à portée devotre volonté !Mais je n’oublie pas non plus les électeurs des autres payscomposant la 8ème circonscription. Les Français de Grèce etde Chypre, confrontés à une crise économique majeure,ceux d’Italie et ceux de Malte souvent oubliés, ceux deChypre-Nord, dont la région est occupée illégalement parla Turquie, et enfin les Français de Turquie dont bon nombresouffrent de la « démocratie autoritaire » d’un gouvernementislamiste entretenant de mauvaises relations avec la France.

Théodore Herzl, seul idéologue du XIX et XXème siècle dontl’idéologie s’est transformée en une réalité saine et vivante,disait bien avant la création de l’Etat d’Israël : « Si vous le vou-lez, ce ne sera pas un rêve. » Je ne peux que reprendre sesmots et vous le dire à mon tour : « Si vous voulez envoyer àl’Assemblée Nationale un élu proche de vous, qui comprendvos problèmes car ce sont aussi les siens, un homme horsdes appareils politiques qui se battra pour vous et non poursa carrière, cela ne tient qu’à vous, mobilisons-nous et trans-formons ce rêve en réalité ! »

Véronique Genest est la suppléante deJonathan-Simon Sellem, candidat sans étiquet-te dans la 8ème circonscription des Français établis hors de France, à l'Assemblée nationale.

Celle qui incarne la commissaire Julie Lescaut depuis 1992 surTF1 dans la célèbre série du même nom, Véronique Genestdéclare sur le site JSSNews, se présenter dans la circonscrip-tion Europe du Sud (Italie, Saint-Marin, Saint-Siège, Grèce,Turquie, Chypre, Malte et Israël) "pour l'Italie avec laquelle j'aides attaches affectives très fortes, la Grèce que j'adore et biensur Israël, un pays formidable que j'ai découvert cet hiver".

Jonathan Sellem a rencontré Véronique Genest lors de sondernier voyage en Israël qu’elle venait découvrir avec safamille. Ayant décidé de présenter sa candidature, il en aparlé avec Véronique qui partage un grand nombre d’idéesavec lui. « Elle a voulu s’engager dans cette campagne àmes cotés par amour pour la France. Pour elle qui a toujoursaimé la politique et souvent désiré en faire, c’est l’occasionde faire ses premiers pas même si sa profession d’artistereste l’essentiel pour elle. »Depuis un an que Véronique est présente sur tweeter, elle asouvent été confrontée aux « échanges débridés des inter-nautes et a sentie monter en elle cette volonté d’affirmer sesidées dont certaines ont été quelque peu controversées carmal interprétées. »

Si la popularité de Véronique Genest est un atout incontes-table pour Jonathan Sellem pour séduire les français d’Italieou de Grèce, c’est surtout la valeur des idées et la qualitéde leur programme qu’ils entendent faire reconnaitre danscette circonscription pour représenter mieux que personne lesfrançais expatriés dans cette région du monde si complexe.sez bien pour savoir que tu ne trahiras pas tes électeurs."

Il ne faudraque peu devoix pour

aller ausecond tour

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« Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve »

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le reggae est-il d’inspiration

juive ?

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De nombreuses églises chrétiennes (anglicane, méthodiste, baptiste, catholiqueromaine, Église de D.ieu) sont présentes en Jamaïque, où elles regroupent plusde 80 % de la population. Environ 10 % des Jamaïcains se revendiqueraient durastafarisme, mouvement apparu dans les années 1930.

Le 2 novembre 1930, TafariMakonnen, co-régent d'Éthiopiedepuis 1916, est couronné Négus(titre de noblesse éthiopien, équi-valent de roi) sous le nom deHailé Sélassié. Il revendique unefiliation qui remonte au roiSalomon par la reine de Saba.Hailé Sélassié est considérécomme le « Messie noir ».

Différents mouvements éthio-pianistes se développent enJamaïque. Ils affirment notam-ment que les ancêtres juifs de

Hailé Sélassié étaient, comme lui, noirs et sont identi-fiés peu à peu sous le nom générique de rastafari.

Certains passages de la Bible sont très importants dansles croyances rasta. Ainsi, le deuxième exode àBabylone et la première destruction du temple deJérusalem sont pour les rastafaris la représentation deleur exil d'Afrique, esclaves des européens considéréscomme les nouveaux Babyloniens.

Progressivement, beaucoup derastafaris ne se coupent ni labarbe ni les cheveux, (commeles peyotes chez les juifs ortho-doxes. Des "locks" (nattes) ou"dreadlocks" (de dread, mèche,et locks, nattes)" se formentlorsque les cheveux non peignésou non brossés sont lavés avecdes produits naturels faisant res-sembler leur chevelure à la cri-nière d'un lion, le lion de Judée. Les couleurs de leurdrapeau sont celles de l'Éthiopie impériale (rouge,

jaune et vert frappées du Lion de Juda). Ils suivent enprincipe un régime strict composé de graines germées,de noix, de légumes et de fruits. Ce régime exclut toutenourriture animale. Un exemple de l'influence bibliqueest le vœu de nazarite auquel lesrastafaris se réfèrent souvent. Nazirריזנ) nazir qui signifie consacrer ouséparer), est le nom donné aux juifsqui font vœux d'ascétisme.

La figure la plus représentative dunazirat dans la Bible est Samson.Samson ne s'est jamais coupé lescheveux. En effet, ses parents suite à une prophétie ontfait vœux de le consacrer au D.ieu d'Israël. En gran-dissant, la prophétie s'est réalisée et il a été pourvud'une force extraordinaire qui lui permit de chasser lesennemis du peuple d'Israël.

Les rastafaris y voient là une recommandation de D.ieude se laisser pousser les cheveux et c'est de là que pro-viennent les dreadlocks. Ils voient là le symbole de laforce et du courage à l'image de Samson. Il n'existe aucune doctrine rasta écrite, ni même de syn-

thèse générale. Les concepts dela spiritualité rasta sont plutôtvariés et de tradition orale.

Les Rastas estiment que leursracines sont en Afrique, dont ilsauraient été arrachés pour êtremis en esclavage dans laBabylone moderne. Ainsi, l'ac-complissement des écrituresimpliquerait le retour à la terrepromise qu'est pour eux l’Éthio-

pie. Cette référence à l’Éthiopie et non à Israël, commeterre promise est justifiée par la tradition selon laquelle

Samson ne s’est jamaiscoupé les cheveux

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l aReine de Saba,

reine d’Ethiopie, qui aurait eutun fils avec le roi Salomon, Menelik qui

deviendra roi d'Abyssinie selon les mêmes traditions.

l'Arche d'alliance qui contiendrait les tables de la loi etle bâton d'Aaron, se trouverait aujourd'hui dans unechapelle de l'Église orthodoxe éthiopienne transportéepar Ménélik qui hébraïsa le nord de l'Abyssinie entre950 et 900 avant JC. C'est à cette époque qu'appa-raissent les Beta Israël, ces fameux Hébreux d'Ethiopiede la tribu de Dan mieux connus sous le nom péjoratifde "Falashas", les fameux Juifs noirs qui ont été sauvésde la famine dans les années 1980 en émigrant encatastrophe en Israël lors d'un plan élaboré par lesisraéliens lors de l'opération Salomon. Ainsi la bouclefut bouclée.

Il faut également noter que la King James Bible utilise leterme "Ethiopia" pour désigner le continent africain etnon le mot "Afrique". L'origine du mot "Ethiopie" est dis-cutée. Selon les sources, il pourrait venir du grecancien "Aithiops", signifiant "au visage brûlé", ou bienêtre dérivé de "Ityopp'is", qui serait un fils de Koush nomévoqué dans la Bible. Nous noterons qu'en hébreu, onutilise le terme péjoratif "Koushi" pour désigner leshommes de couleur noire.

Le chanteur jamaïcain BobMarley (1945-1981) étaitrastafarien et faisait partiede l’organisation rasta desDouze Tribus d’Israël. Le

père de Bob Marley était juif. Son fils, David "ziggy"Marley se sent très proche d’Israël. Il est d’ailleurs mariéavec une femme appelée Orly, née en Israël. Le couplea trois enfants : une fille nommée Juda Victoria, deuxgarçons appelés Gédéon et Abraham Sélassié. "Mon

père et ma culture rastafari, ont un lien étroit avec la cul-ture juive. J’ai un lien fort avec la religion juive, depuismon enfance je lis l’Ancien Testament".

Le rastafari a beaucoup marqué le reggae reprenantdes termes inspirés par la Bible comme, Jah, exodus,Zion, Babylone... Bob Marley est devenu le chanteurde reggae le plus célèbre de l’histoire et un prophètedu mouvement rastafari. Aujourd’hui, le reggae est leprincipal moyen d’expression de la culture rasta.

Novembre 2005, le Zenith à Paris, Cinq milles per-sonnes chantent en cœur le titre Jérusalem"Baroukh ata A..... Baroukh ata Yerushalaim","Jérusalem je t’aime", interprété par Alpha Blondy.Surprenant de voir célébrer la ville sainte lors d’unconcert de reggae et pourtant…..

En étudiant le mouvement reggaeet les principes de vie, ainsi queles icônes du mouvement Rasta deJamaïque, on se rend compte queles références au Judaïsme, mêmeau sionisme, sont légions.

Ainsi Bob Marley chantait "I wanna be Iron, like a lion,in Zion" ...

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Bob Marleyétait rastafarien

I wanna be Iron, a Lion in Zion

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L’an prochain à Jérusalem

c’est maintenant !1806 : "Quand on voit les juifs dispersés sur la terre, on est surpris sans doute :mais pour être frappé d'un étonnement surnaturel, il faut les retrouver à Jérusalem.

Il faut voir ces légitimes maîtres dela Judée, esclaves et étrangersdans leur propre pays ; il faut lesvoir attendant sous toutes lesoppressions, un Roi qui doitles délivrer. Écrasés par la croix qui les condam-ne, et qui est plantée sur leur tête,

cachés près du Temple dont il nereste pas pierre sur pierre, ils demeu-

rent dans leur déplorable aveuglement. Les Perses, lesGrecs, les Romains ont disparus de la terre, et un petitpeuple, dont l'origine précéda celle de ces grandspeuples, existe encore sans mélange dans lesdécombres de sa patrie. Si quelque chose, parmi lesnations, porte le caractère du miracle, nous pensonsque ce caractère est ici.Ce qu'il faisait il y a 5000 ans, ce peuple le fait enco-re, il a assisté 17 fois à la ruine de Jérusalem, et rienne peut le décourager, rien ne peut l'empêcher de tour-ner son regard vers Sion ...»(Chateaubriand, itinéraire de Paris à Jérusalem 5ème partie).

L’an prochain à Jérusalem …. Chateaubriand a vu et reconnu l’attente dece peuple que nous représentons aujour-d’hui. Sans faillir, inlassablement notrepeuple a le regard vers la ville où Salomona bâti le Temple tant regretté.

Tout le projet Divin est de rétablir ce Temple en sonemplacement d’origine pour que le peuple juif puisse ser-vir le Roi des rois sur la terre qu’Il lui a désignée. Tous lesobstacles possibles et imaginables ont été posés sur lechemin qui mène au Temple depuis la sortie d’Égypte.Moïse nous a guidé dans le désert vers cette contréeque D. ieu a promis à Abraham et à sa descendance.Contre les plus grandes puissances qui ont dominé lemonde, le peuple juif a toujours gardé la foi en ce pro-jet, obstinément, il a lutté pour vivre et souvent pour sur-vivre selon la volonté de puissants qui n’avaient d’autresobjectifs que de détruire ce peuple pour empêcher cedessein de s’accomplir.

Depuis 2 000 ans, le peuple juif a été balladé, depogroms en génocides, de crimes en persécutions, deconversions forcées en tolérances fragiles. Depuis1948, le peuple juif est revenu sur sa terre, reconnue en1920 par la société des nations, le droit à l’existencedu peuple juif sur sa terre est de nouveau établi.

L’an prochain à Jérusalem est devenu pour 6 millions etdemi de juifs vivant en Israël une réalité. Avec eux, c’estla résurrection des morts quise dévoile au monde entier.Israël est devenu uneNation forte mais pas enco-re respectée. Il y a aujour-d’hui autant de juifs vivantsur sa terre qu’il y a eu demorts dans les camps nazisqui viennent prouver quenotre peuple est bien vivant. La vérité et le droit s’imposent au monde entier car Israëlest bien réel.

L’entreprise qui opposa Moïse à Pharaon vient de finir etle peuple est définitivement sorti de cette Égypte domina-trice dont les cendres et les vestiges n’occupent plus queles grandes salles des musées du monde. À l’inverse, lavitalité du peuple juif n’est plus à démontrer. A chaqueseconde qui passe, un israélien travaille et réfléchi à com-ment améliorer la vie des hommes dans ce monde.

La vérité et ledroit s’imposentau monde entier,car Israël estbien réel

Photos ©

Ruben ATTAL

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L’an prochain

à Jérusalem,

c’est aujourd’hui,

c’est tous les jours ….

C’est pour nous aussi

l’accomplissement

et la fin de la

Hagadda de Pessah !

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Un voyage dans le tempsUne des raisons pour laquelle Tsfat attire peut-être moinsles touristes français que Natanya ou Eilat est surementliée à son côté en apparence « vieillot ». Alors il est vraique David Guetta n’y a pas encore donné de concert (dumoins pas avant la parution de cet article), cependantchaque pierre de la vieille ville raconte une histoire quivaut bien plus que n’importe quelle star.

Tout d’abord Tsfat, avec une altitude de 900 mètres audessus du niveau de la mer, est la plus haute ville d’Israël.

Son nom vient du verbe « guetter », «observer ». Il s’agit d’une des quatrevilles saintes du pays avec Jérusalem,Hebron et Tibériade. Elle est particuliè-

rement importante dans l’histoire du judaïsme, considéréecomme l’un des principaux centres de la Kabbale. On ytrouve d’ailleurs le tombeau du Rabbi Shimon bar Yochai(situé plus exactement à Méron), très fréquenté à LagBaomer, à qui la tradition attribue l'ouvrage principal dela Kabale, le Zohar. C’est d’ailleurs pour cette raison queTsfat est surnommée « la ville bleue », le bleu étant la cou-leur dominante des synagogues et des tombes du cime-tière de la ville. Après l’expulsion des Juifs d’Espagne en1492 de nombreux érudits et savants y trouvèrent refuge

et offrirent au judaïsme des œuvres comme le ShoulhanAroukh (Rabbi Yossef Karo), compilations de toutes les loisénoncées par le Talmud ; Lekha Dodi (Salomon Alkabetz),hymne chanté pour accueillir Shabbat ; ou encore ShalomAlekhem, poème liturgique composé par les Kabbalistesà la fin du XVIIe siècle et chanté à l’entrée de Shabbat. Ony fonda même la première imprimerie du Moyen Orienten 1578.

Après avoir survécue à mille catastrophes, Tsfat estaujourd’hui un important centre d'études juives ainsiqu’un lieu de pèlerinage sur les tombes des Justes (KivreTsadikim) et dans les antiques synagogues de la villecomme la synagogue sépha-rade du Ari, l’une des plusanciennes maisons deprières de Tsfat, à l’originedédiée au prophète Elie.C'est aussi un centre artis-tique, avec ses célèbres ruespavées bordées d’ateliersd’artistes. Il s'y tient annuelle-ment un festival très importantde musique klezmer (traditionmusicale des Juifs ashké-nazes) mondialement connu.

Tsfat,la ville bleue

La ville de Tsfat, qui surplombe le lac de Tibériade, bien qu’étant uncentre touristique important du pays reste méconnue de la communautéjuive française. Cette petite ville de 28 600 habitants ne manque pourtantpas d’intérêt. Que se soit d’un point de vue historique, religieux ou tou-ristique, Tsfat regorge de surprises, d’endroits à découvrir, de personnesà rencontrer. C’est donc loin de Tel Aviv et de Jérusalem que nous partonsdans les rues de cette ville du nord du pays, une région magique.

david Guettan’y a pasdonné de

concert

Carnet de voyage

Levanah Benke

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Le plaisir des sensIl y a quelques temps de cela j’ai rencontré à l’arméequelqu’un qui habite à Tsfat. Ma première réaction a étéde me demander si cette ville apparaissait sur la carte etsurtout comment on pouvait y vivre. Puis, étant d’une natu-re plutôt curieuse, je me suis laissée attirer par cette villequi revenait souvent dans les livres que je lisais. C’estainsi que j’y ai entrainé toute ma famille en plein moisd’août. Nous avons réservé un magnifique gite (tzimer) àRosh Pina qui se trouve à une petite dizaine de kilomètresde Tsfat – quitte a être arrivés jusqu’ici autant en profiter.Première impression, du calme et de l’air. Un climat com-plètement différent de celui qu’on peut connaitre, chaudet humide, dans les autres villes, ici, on respire enfin.Nous commençons donc notre séjour et nous prenonsplaisir à jouer les vrais touristes.

Après avoir échangé le short contre une jupe un peu pluslongue (par respect même si absolument rien ne nous yobligeait) nous nous engageons dans une longue et étroi-te rue pavée regorgeant de surprises. Nous y sommes,le quartier des artistes, les galeries d’art de Tsfat.

D’un côté de la rue les œuvres de Dan Groover et del’autre un lubavitch américain, marchand de souvenirs,qui propose aux passants de mettre les téfilines. Il en pro-fite pour nous parler d’Edith Piaf (notre brave hommecherchait désespérément le titre d’une de ses chansons,nous ne pouvions décemment pas le laisser dans cetembarras). La rue principale débouche sur de petitescours d’un autre temps, de pures merveilles.

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Nous y rencontrons un tisseur de Talithqui travaille sur son métier à tisser avec application. Lesimple fait de l’observer nous renvoi à notre histoire, ànos ancêtres, il nous donne l’impression d’être à lui seulun livre ouvert mais nous n’osons pas trop le déranger. Ilse dégage un calme, une sérénité, tout est en apesanteur,comme si tout le bonheur du monde se trouvait ici entreses fils, entre ses doigts. Nous en profitons pour acheterdans un petit atelier une grenade blanche symbole del’Alliance entre D.ieu et son peuple (les rabbins attribuè-rent à la grenade le nombre de 613 graines qui est trèsexactement le nombre des injonctions que D.ieu transmità Moïse dans le Pentateuque).

Après une bonne heure passée à rêvasser dans cette rueunique au monde nous nous rendons compte que la faims’est discrètement installée. Falafel ? Shawarma ? Difficilede se décider. Jusqu’à ce que nous arrivons à hauteurd’un petit restaurant typique témani (yéménite). Attiré parl’odeur nous nous demandons à haute voix ce que celapeut bien être. Et à ce moment précis le miracle s’est pro-duit : une française justement en train de passer sa com-mande nous indique qu’il s’agit là d’un plat typique téma-ni une sorte de crêpe maison faite sur place avec troissortes de fromages, des tomates fraiches et des herbes.Enthousiasmés et surtout affamés nous passons comman-de et allons nous asseoir dans la petite arrière salle à ladécoration et à l’ambiance plus que traditionnelles qui

nous transporte dans un autre temps,dans un autre monde. C’est doncassis sur des poufs, envoûtés par leschants yéménites que nous dégus-tons ce qui reste jusqu'à aujourd’huila plus belle découverte gustativeque j’ai pu faire en Israël. Les deux

cuisiniers au style « religio-arabo-décontracte » nousregardent en souriant. On se sent simplement bien, justelà, hors du temps.

Après une journée bien remplie et chargée en émotions,nous reprenons la route vers Rosh Pina pour rejoindrenotre gite. Depuis notre terrasse nous surplombons laHaute Galilée et pour une fois nous prenons le tempsd’observer. Face à nous se dresse le plateau du Golan etle Mont Hermon qui nous offrent une vue imprenable,d’ailleurs, le tzimmer s’appelle « High above all », autre-ment dit « en hauteur, au dessus de tout », tout un pro-gramme. Les couleurs, le silence et le grand air rendentpresque ce moment sacré. Et à cet instant précis il nereste plus qu’à remercier le bon D.ieu de nous avoirdonné ce merveilleux pays, cette terre inépuisable quinous offre ses fruits et son histoire et sur laquelle nousdevons veiller comme des parents veillent, le sourire auxlèvres, sur leur enfant paisiblement endormi.

http://www.safed.co.il/

Calme et sérénité,tout est en apesenteur

Envoûtés par les chants

yéménites

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Cette année cet événement revêt uneimportance particulière. Ce salon fête lejubilé de sa fondation en 1963.

Le président Shimon Peres prononça un discours inau-gural qui nous a une fois de plus convaincus que s'iln'avait pas une longue et légendaire carrière politiqueau service d'Israël, il aurait été sûrement un grand écri-vain. Il possède la magie du verbe. Orfèvre qui cisèleles mots et les phrases comme de véritables bijoux, il asu par des phrases touchantes rendre un hommage àcelui qui fut pendant des années à la tête de cet évé-nement culturel, parure de notre ville, Yossi Birger. Leprésident Shimon Pères nous a confié que s'il fallait éri-ger un monument symbolique à Jérusalem ce serait unlivre dans la ville du Livre pour le peuple du Livre.

L’écrivain lauréat du prix deJérusalem 2013, AntonioMunoz Molina mérite toutenotre reconnaissance et toutenotre admiration pour son cou-rage et sa position inébran-lable face aux pressions d'or-ganisations aussi bien de droi-te que de gauche qui ont voulupar tous les moyens le dissuader d'accepter ce prix.Dans tous les médias qui l'ont interviewé, ainsi quedans son discours si touchant, il a dit et répété maintesfois que c'était pour lui un grand honneur de recevoirce prix que d'illustres et célèbres écrivains avaient reçuavant lui, comme Borges, Kundera, Ionesco, Green,Simone de Beauvoir et tant d'autres. Son humilité nousa conquis, sa sensibilité et sa reconnaissance à l'égardde ceux qui ont traduit ses œuvres en hébreu, car nousa t il dit, que serait un écrivain sans ses lecteurs. Il aparlé passionnément de cette double solitude parallèleentre celle de l'écrivain et celle du lecteur. Deux dia-logues silencieux. Il ne s'est pas engagé sur les sentiersbattus de la politique préférant nous inviter à un voya-ge merveilleux dans le monde de la littérature. Hier soirnous sommes restés convaincus que le jury avait fait unchoix très judicieux en octroyant ce prix de Jérusalem àAntonio Munoz Molina.

Antonio Munoz Molina est un écrivain espagnol, membredepuis 1995 de la Real Academia Española fondée en1713. Il réside à Madrid et à New York, où il a dirigél'Institut Cervantes jusqu'en 2006. Un grand homme, ungrand humaniste et bien sur un écrivain de grande valeur.

Plusieurs lauréats du prix de Jérusalem ont reçu plustard dans leur carrière le prix Nobel. Souhaitons quecela soit aussi un prélude pour Molina. En passantdevant le stand de l'institut Cervantes, j'ai eu l'occa-sion de parler quelques instants, hélas trop courts,avec Molina. Je lui ai demandé plus de détails sur lefait qu'il avait mentionné les origines juives de CER-VANTES. Il me dit qu'il en était convaincu. Je lui aiparlé très brièvement des travaux de Bernard Baruchchercheur et historien vivant au Costa Rica dont la fille

fut ambassadeur de ce paysen Israël. Baruch a publié unessai sur certains passages del'œuvre de Cervantes dans leDon QUIJOTE, où il a trouvédes pages qui étaient tout àfait d’inspiration talmudique,non seulement dans le style oudans la syntaxe, mais aussidans le contenu. Cet essai a

retenu l'attention de l'Académie Royale Espagnole quil'invita à venir présenter une communication sur ce sujet.

Il ne faut pas oublier que lorsque Cervantes fut pris enotage par des pirates barbaresques, il partageât sa cel-lule au fort de Santa Cruz à Oran avec deux rabbinsmais tout cela est le début d'une autre histoire.

Le salon du livre de Jérusalem a permis la rencontre decentaines d'éditeurs, des dizaines écrivains de renom etde découvrir des centaines de milliers de livres.Au cours de notre visite nous avons eu le bonheur departiciper à un des nombreux cafés littéraires et dialo-guer avec un de ces écrivains qui participent à cet évé-nement littéraire si prestigieux.

Comme toujours Jérusalem est là pour nousémouvoir, nous surprendre et nous enchanter.

Le Salon internationaldu livre de Jérusalemfête ses 50 ans

Quelle émouvante soirée que celle de l'ouverture du salon international du livre deJérusalem. Ce fut pour nous tous présents un moment intense en émotion lors de laremise du prix de Jérusalem à l'éminent écrivain espagnol Antonio Munoz Molina

Visite guidée par Daniel Gal

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Neuf personnalités aux carrières distinctes mais ayant un point commun : elles ont toutesà un moment de leur vie enfilé l’uniforme de l’armée israélienne. Chanteurs, comédiens,créateurs de séries à succès : ils sont tous numéro 1 dans leur domaine, et ils ont un jourservi sous les drapeaux d’Israël.

Voici leurs histoires. Elie KakouÉlie Kakou est né le 12 janvier 1960 à Nabeul enTunisie et a grandi à Marseille où il commence par fairerire sa famille, puis ses amis du mouvement de jeunesse

juive, Hachomer Hatzair. Décédé le10 juin 1999, il était un humoriste etun acteur français. Créateur de per-sonnages célèbres comme MadameSarfati, le professeur, l’attaché depresse, Élie Kakou a rempli à plu-sieurs reprises les grandes salles despectacle françaises: théâtre du Point-Virgule, Olympia, Zénith et Cirqued’Hiver Bouglione. Ayant reçu uneéducation juive et sioniste, tant dansla cellule familiale que dans son mou-vement de jeunesse, il part pour Israël

et s’engage dans Tsahal en 1978. Il sert comme com-battant dans une brigade d’infanterie avec d’autres sol-dats venus de l’étranger, notamment de France. L’un d’eux, Cyril R. se souvient :“Des anecdotes sur Élie, il y en a des dizaines. Un jour,notre commandant a demandé 10 volontaires poureffectuer une corvée. Tout le monde s’est planqué danssa tente sauf 2-3 personnes. Puis l’officier a précisé sonordre : il voulait 10 volontaires dont Élie. On n’a pascompris pourquoi au début. Quand Élie et les 9 autresvolontaires ont été rassemblés, ils les a mis en ligne et ademandé à Élie de faire un sketch. Il avait envie qu’onrigole un peu, et lui aussi…”Élie ne cachait pas son attachement à Israël, au contrai-re : “J’aimerais bien jouer un jour en Israël, ce serait unrêve. Mais, en même temps, je me sens tellement bienlà-bas, que l’idée d’être à l’affiche risquerait de me faireperdre mon anonymat.”

Yaël NaimYaël Naim est née à Paris en 1978. Elle est célèbrepour ses apparitions dans des comédies musicales fran-çaises à succès comme Spartacus le Gladiateur et lesDix Commandements. La chanson “New Soul” utiliséepar Apple dans une publicité en 2008 fait son appari-tion dans la plupart des charts internationaux dont leBillboard Hot 100 où elle entre directement dans le top10. La même année, Yaël Naim remporte le « prix dumeilleur album » dans la catégorie « Musique du monde »aux Victoires de la Musique.A l’âge de 4 ans, elle émigre avec sa famille en Israëlet s’installe à Ramat HaSharon où elle passe tout le restede son enfance. A 18 ans, comme tous les jeunesIsraéliens de son âge, elle s’engage à l’armée. Repéréepour ses talents de chanteuse, elle intègre l’orchestre del’armée de l’air en tant que soliste.

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www.tsahal.frCes stars qui ont porté l’uniforme

de Tsahal

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Noa TishbyL’israélienne Noa Tishby est actrice, productrice, topmodel et chanteuse. Elle habite actuellement à LosAngeles aux États-Unis. Noa a servi dans l’armée israé-lienne pendant deux ans et demi comme chanteusedans une troupe militaire chargée de divertir les soldatsdéployés sur le terrain.Noa Tishby ne cache pas son soutien à l’État d’Israël,même dans les moments difficiles. Lors des évènementsde la flottille en juin 2010, Noa Tishby utilise son comp-te Twitter et son blog pour défendre vigoureusement Israëlcontre la désinformation en postant notamment : ”Unnavire humanitaire seulement ? Un passager de la flot-tille admet : ‘Je veux être un Shahid (martyr) LIBÉREZGAZA DU HAMAS”.

NoaLa chanteuse Achinoam Nini connue sous le nom deNoa en Europe, est une chanteuse israélo-américaine

née à Tel Aviv en Israël en 1969.À 17 ans, elle quitte l’école des arts

de New York pour retourner enIsraël où elle effectue 24 mois deservice militaire obligatoirepour les femmes en Israël.Puis, elle étudie à la RimonSchool of Jazz andContemporary Music, àRamat HaSharon, où elle ren-contre le guitariste et composi-

teur Gil Dor en 1990. Ensemble,ils composent un premier album en

hébreu dans un style pop/jazz en1991, puis un second, recueil de poèmes chantés en1993, qui la rend célèbre en Israël.En 1997, l’auteur Luc Plamondon et le compositeurRichard Cocciante lui demandent de tenir le rôle de labohémienne Esméralda dans leur nouvelle comédiemusicale adaptée de l’œuvre de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris.

Rahm Israel EmanuelRahm Israël Emanuel est sur-tout connu aux États-Unispour être le maire deChicago et l’ancien chef decabinet de la MaisonBlanche de BarackObama. Il effectue sesdébuts à la résidence prési-

dentielle américaine comme conseiller personnel de BillClinton de 1993 à 1998. Rahm Israël Emanuel a parla suite expliqué que c’est durant cette période que sonaffection et ses liens avec Israël ont les plus été touchés.C’est en effet à lui qu’est revenue la lourde responsabi-lité d’organiser dans le détail le déroulement de la céré-monie de la signature des Accords d’Oslo : arrivée desdélégations, poignées de mains, photos… rien nedevait être laissé au hasard.Son attachement à Israël est réel et profond. Au coursde la Première Guerre du Golfe, et alors que l’État juifétait menacé d’anéantissement et d’attaques chimiquespar Saddam Hussein, Rahm Israël Emanuel se portevolontaire dans une base du nord du pays pour réparerdes camions.Un engagement qui marque encore l’homme dans sonquotidien et qu’il tente de partager avec ses collèguesdu parti démocrate américain.

Assaf AvidanDésigné dans la presse internationale comme “l’inter-prète israélien à la voix envoûtante“, il rencontre unimmense succès avec son hit planétaire “One Day” sorti

en 2012.Assaf Avidan naît le 23 mars 1980 à Jérusalem. Ilpasse son enfance entre Israël, la Jamaïque et New-Yorkavec ses parents envoyés en mission comme diplomatespour le ministère des Affaires étrangères. À 18 ans, ilintègre Tsahal, d’abord comme combattant de la briga-de Kfir spécialisée dans la lutte anti-terroriste puiscomme traducteur dans l’unité des relations internatio-nales de Tsahal.Après l’armée, il rejoint l’Académie Bezalel deJérusalem, spécialisée en arts et en design où il étudiele cinéma d’animation avant de se lancer dans lamusique. Pour les experts, son style est influencé par sonexpérience à New York et en Jamaïque et bercé par desartistes comme Led Zeppelin, Neil Young, The Doors ou

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FONCIÈRE DU ROND POINTGROUPE MADAR

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The Rolling Stones.

Gideon RaffLe génie à l’origine de la série ‘Homeland‘La série ‘Homeland’ a été récompensé trois fois auxGolden Globes la semaine dernière. Cette œuvre estlargement inspirée de ‘Hatoufim‘, une série israéliennequi raconte le retour de trois soldats israéliens après 17ans de captivité au Liban. L’équipe d’‘Homeland’ nes’en cache pas et a même tenu à partager son succèsavec les créateurs de ‘Hatoufim’, Gideon Raff et Avi Nir,en les invitant à monter sur scène et en les remerciantchaleureusement.Gideon Raff est né à Jérusalem. De deux à six ans, ils’installe avec sa famille à Washington DC où son pèreoccupe le poste de conseiller économique à l’ambassa-de d’Israël. A 18 ans, il s’engage dans la mythique bri-gade parachutiste de Tsahal. Il y sert trois ans en tantque combattant.

Idan RaichelQualifiés par leNew York Timesde “chanteurisraélien dumonde“, Idan Raichel qui accumule les disques de pla-tine et les salles combles dans le monde entier, estaujourd’hui reconnu comme l’un des plus gros succèsmusical de l’histoire d’Israël. Son hit “Bo’ee” reste plu-sieurs semaines en tête du hit parade israélien en 2002.Lorsqu’il est appelé à servir dans Tsahal, Idan Raichel estrepéré pour intégrer le groupe de rock de l’armée quisillonne le pays de base en base et se produit pourdivertir les soldats restés au front. Aujourd’hui, il reven-dique publiquement son attachement à Israël.“Ces deux minutes de silence (pour Yom Hazikaron)reflètent le mode de vie israélien, la fierté israélienne,notre nostalgie et notre tristesse, nos préoccupationsconcernant l’avenir, notre patriotisme et notre destin com-mun. Elles montrent parfaitement ce que tous lesIsraéliens ont en commun, la volonté de vivre dans leprésent, et le respect de notre passé”, avait-il déclarélors de Yom Hazikaron, journée national dédiée au sou-venir des soldats tombés pour Israël.

Gal GadotGal Gadot est une actrice et top model israélienne néeen 1985. En 2004, elle devient Miss Israël et repré-sente son pays au concours de Miss Univers. Elle serévèle au grand public dans les différents volets du filmaméricain Fast and Furious de l’Américain Justin Lin, enincarnant le personnage de Gisèle Harabo.A l’armée, Gal Gadot est coach sportif et est char-gée d’entraîner physiquement les soldats et les sol-dates de Tsahal.

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ils ont un jour servisous les drapeaux

d’Israël.

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LePashaà Tel Aviv

« Là où le ciel rencontre les montagnes,Là où les Kurdes rencontrent les Turcs,Là où différentes cultures fusionnent,

Des plats spéciaux sont crées entre réelle tradition et expérience gastronomique »

J’ai testé pour vous

Par Levanah Benke

Bienvenue au Pasha Tel Aviv

Décidemment je choisis vraiment bien mes amis. TelAviv, mercredi soir, 20h. On se retrouve devant la ciné-mathèque. Je n'ai aucune idée de l’endroit où nousallons. Je découvre le Pasha où une table est réservée

à notre nom. Un magnifique restau-rant cacher à Tel Aviv, rehovHaarba’a 8, dans un quartier ultrabranché de la ville. À peine entréeje repense directement à ma mèreet à ma grand-mère. Plus précisé-ment à leur cuisine, aux odeurs quis’y dégagent le vendredi matinavant Shabbat ou encore la veille

des fêtes. Le restaurant bien qu’étant turc propose unecuisine orientale qui me renvoie à la cuisine familialede mon enfance.

Nous nous asseyons à la table avec l’eau à la bouche.Transporté par ces effluves, je remercie d’avance la per-sonne qui m’a invité dans cet endroit sorti des mille etune nuits. Lumière tamisée, narguilot aux murs etmusique orientale. J’adore.

La serveuse nous accueille et nous remet la carte. Aprèsquelques instants de lecture inutile nous décidons toutsimplement de commander tout ce que le restaurant pro-pose : feuilles de vignes, cigares au miel et à la vian-de, boulette de riz et d’épinards à la viande hachée,kube (sorte de boulettes) à la tomate et à la menthe,authentique thina maison (purée de sésame), kebab et

côtes d’agneau. Je suisbien obligée d'avouer qu’ilreste encore quelques platssur la carte mais nousn’avions malheureusementplus de place sur la table etce sera une parfaite excusepour y retourner une pro-chaine fois ...

La serveuse amusée prend notre commande et nousapporte la bouteille de vin que nous avons comman-dée. Après quelques instants seulement les plats arri-vent. Je me sens comme à la maison. Cela fait déjàquelques années que j’habite en Israël et je n’étais pasparvenue à retrouver les saveurs et les odeurs oubliéesdans la maison de mes parents : la menthe, le cumin,le persil, le miel. Sépharade oblige, je me régale rien qu’à la vue detous ces plats sur la table.

Du haut de mes 20 ans, née à Paris bien loin del’Afrique du nord de nos grands parents, je suis trans-portée. A ce moment précis je me dis combien il estbon de faire partie de cette culture et surtout de pouvoiren profiter ici même, en plein cœur de Tel Aviv. Sansaucune exagération, je ne pensais pas vivre ca. La cui-sine est bien entendue divine mais cela va bien plusloin : je m’aperçois à quel point je suis imprégnée, àquel point j’aime mon histoire. Je pense à ma famille, àmes parents qui adoreraient être ici avec moi. Pas de

Odeurs duvendredi

matin avantShabbat

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diamants ni de fortune mais voici mon héritage : merappeler d’où je viens pour savoir où je vais. Et quelbonheur de partager ça !

La bouteille de vin est presquevide et mon ventre menace d’ex-ploser. Cependant impossiblede quitter la table sans le tradi-tionnel thé à la menthe etquelques douceurs. On se laissedonc tenter par une glace vanilleavec de la halva et du caramel

maison, ainsi qu’un kadaif (pâtisserie à base de che-veux d’ange au noix et au miel). Une merveille.

Le repas terminé, nous demandons l’addition. Malgrél’excellente qualité de la nourriture la carte reste très abor-dable. J’ai décidé que se serait ma nouvelle cantine. Parce qu’après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien !

Bon à savoir : chaque vendredi le restau-rant propose un service de Shabbat,salades, poissons, viandes, gâteaux àemporter à la maison.

www. pasha.rest.co.il

Il n’y a pasde mal à se

faire du bien

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Du 27 janvier au 3 février ont eu lieu, à Paris, les premières "journées sépharades"sous l'égide de la Fédération des Associations Sépharades de France (F.S.F) et avecle concours des Mairies du 11ème et du 17ème arrondissement ainsi que du CentreRambam : expositions, conférences, projections de films ; concert ; Shabbat com-munautaire ; et, cela va être l'objet de cet article, une table-ronde d'écrivains etd'intellectuels que j'ai eu le plaisir d'animer.

Originales, ces journées l'étaient puisqu'a étéprésenté le passé glorieux de presque toutesles communautés du pourtour méditerranéen.Nous n'avions organisé auparavant que dessemaines tunisiennes, marocaines et algé-riennes ...

Le "panel" était un peu plus restreint pour cette table-ronde, puisque seuls les originaires du Maghreb étaientreprésentés. Il me fallait trouver un "fil d'Ariane" pourréunir les propos des participants, divers aussi par leurparcours et donc par leur manière propre de faire passerleur patrimoine millénaire. J'avais donc proposé commethème : "La mémoire sépharade, quelle transmission ànos enfants ? Quelles traces pour les populations quenous avons quittées ?" La première question nousconcerne tous, nous juifs français, pour aujourd'huimais surtout pour le devenir de nos identités. La deuxiè-me question concerne globalement Juifs et Arabes,dans un contexte toujours difficile.

Premier - et plus optimiste - témoignage, celui de SimonSkira, Secrétaire Général de la Fédération des Juifs duMaroc en France. Son parcours personnel est bien lereflet des caractéristiques de cette communauté : unengagement sioniste massif (il a fait son Alya en 1967); une fidélité aux racines, puisqu'il a étudié à l'UniversitéBen Gourion de Beercheva, le patrimoine des Juifsd'Afrique du Nord et d'Orient. Pour lui, l'identité ad'abord été un combat puisque, comme il l'a raconté,"En Israël, on nous disait vous n'avez pas de culture, il adonc fallu reconstruire notre Séphardisme". Premier bour-sier d'origine marocaine grâce au mécénat de NessimGaon, il a choisi de vivre d'abord dans les "villes dedéveloppements" peuplées d'Olim du Maroc - ainsi àOfakim, où "même les jeunes parlent l'arabe marocain".Simon Skira a évoqué le musée juif de Casablanca, "leseul du genre dans un pays arabe, que les écoles du

Maroc viennent visiter".Exemple vivant du sou-hait des originaires dece pays de ne pasoublier leurs racines, il aété le fondateur de l'as-sociation Israël-Maroc en1993, pays où il a tour-né un film. Une Histoiresingulière pour les Juifs sion la compare à celledes autres pays arabes,et si on songe aussi à la présence du Consul marocainà la cérémonie d'ouverture de ces journées sépharades,saluant l'Ambassadeur d'Israël également présent ...

Deuxième intervenante, Janine Gdalia.Née en Tunisieoù elle a vécu "une enfance à la fois heureuse et enrichis-sante". Elle a étudié à Paris, et elle a eu ensuite une vieprofessionnelle très riche, à la direction d'institutions cultu-relles - en particulier pour la F.S.F, dans l'édition, dans lejournalisme et dans l'enseignement, une vie d'écritureaussi puisqu'elle a participé à des ouvrages collectifs surles Juifs de France et sur les cultures juives méditerra-néennes. Pour elle, la mémoire doit se transmettre à nosenfants par la littérature, les spectacles, les mots, la nour-riture, mais ne nous faisons pas d'illusions : "on ne peutpas figer une identité", "qu'au moins les générations sui-vantes sachent qui nous avons été". Quels points com-muns, entre tous ces exilés qui un jour se sont retrouvéssous des latitudes moins ensoleillées ? D'abord, le senti-ment unique d'être "des bâtisseurs du temps", par nospatronymes, notre histoire plurielle, mais en même tempscommune à tous après l'expulsion d'Espagne. Ensuite, unJudaïsme moins fermé, plus assumé et reconnu par lesautres que celui des Ashkénazes ; une culture pluraliste,apprise avec les Tunisiens "si près, si proches", même si"on ne se fréquentait pas". Hélas, "une page d'Histoire estdéfinitivement tournée", et "une islamisation radicale mena-ce de tout faire disparaitre" très rapidement.

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Cinq Sépharadeset une mémoireà partager

Jean Corcos

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Gisèle Sarfati devait donner un autre éclairage decette mémoire sépharade, celui - un peu oublié peut-êtrepar les expositions et les illustrations de la brochure deces journées, tellement "orientalistes" - de communautésjuives passionnément engagées dans la modernité et lesidéaux républicains. Native de Sousse, en Tunisie, cetteenseignante de mathématiques à la retraite passionnéede littérature, a consacré un livre à la fois à sa ville nata-le et à son grand-père : "Voyages. A la recherche d'unemémoire perdue, Sousse 1871-1967". On y découvreune ville où les Juifs furent jadis très nombreux (un habi-tant sur sept), mais aussi engagés parmi les notables duProtectorat, en particulier dans la Franc-maçonnerie.Elle a donné lecture de la lettre, très émouvante, adres-sée par son grand-père à Georges Clémenceau pen-dant l'affaire Dreyfus. Clémenceau,qui devait évoquer "la lettre reçue d'unpauvre Juif inconnu" ! Tournant histo-rique que cette affaire Dreyfus, déci-dément : les hasards du destin allaitencore se croiser par la ville deSousse, où fut un moment proscrit leGénéral Picquart ... qui allait jouer unrôle si important dans la réhabilitationdu célèbre officier juif, victime de l'an-tisémitisme français de l'époque !

Didier Nebot allait, lui, évoquer lamémoire tellement plus dramatiquedes Juifs d'Algérie. Passionnéd'Histoire, ce médecin a consacré plu-sieurs ouvrages à leur sujet, citonsentre autres "La Kahéna - Reined'Ifrikia" ; et il vient d'écrire unefresque historique, "Mémoire d'undhimmi", qui évoque la saga d'unefamille, de l'expulsion d'Espagne àl'exil de 1962. Il est non seulement unhistorien, mais aussi le président del'association "Morial", "Mémoire et tradition des Juifsd'Algérie". Pour lui, il faut léguer à nos enfants "des sou-venirs qui remontent à plus loin que le temps de la colo-nie française, en parlant de l'expulsion d'Espagne, dutemps des Berbères juifs", mais surtout de "l'état précai-re d'avant le Décret Crémieux, quand nous étions desDhimmis". La cassure a été définitive quand "tout lemonde a été convaincu de partir, avec le saccage dela Grande synagogue d'Alger en 1960". Hélas, il nefaut pas compter sur les nouvelles générationsd'Algériens pour que ce passé puisse être connu ethonoré. Didier Nebot a évoqué sa "lettre ouverte àFrançois Hollande", publiée sur le site du CRIF et où il

demandait que soient reconnus, aussi, les martyrs juifsd'Algérie : les sites de la presse algérienne ont publiéun millier de réactions de lecteurs, d'une violence anti-sémite inouïe ...

Dernier intervenant, Albert Maarek allait, lui, donnerune vision à la fois plus synthétique et plus apaisée dece formidable passé qui nous a déraciné d'une rive àl'autre de la Méditerranée ... Tunisien de naissance, il estd'une génération qui a eu vingt ans au tournant del'Indépendance, et qui a vécu directement, douloureuse-ment au début de sa vie adulte, le déclin puis la quasidisparition de la communauté juive du pays. Professeurd'Histoire pendant 40 ans, il vient d'écrire son premierouvrage : "Les Juifs de Tunisie, Histoire d'une émancipa-

tion". Retraçant les quelques décennies qui allaient trans-former les sujets du Bey, soumis comme "Dhimmis" à l'ar-bitraire, en francophones - grâce en particulier auxécoles de l'Alliance -, "qui ne se définissaient que parrapport à l'Histoire de France", il raconta comment,orphelin de ce passé imaginaire qui se dérobait sous sespieds, c'est paradoxalement qu'il décida de se plongerdans les archives ... de son véritable passé, celui desJuifs tunisiens. Pour lui, les choses sont simples : noussommes le résultat d'une Histoire singulière, celle quinous a transformé en Français, puis en exilés ; et le patri-moine à transmettre à nos enfants, c'est d'abord lamémoire de ce qui s'est passé.

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En 1941, les allemands ont envahiSalonique. Entre Mars et Août 1943,quelque 50.000 Juifs de la ville ont étédéportés à Auschwitz-Birkenau. La plupartd'entre eux ont été envoyés dans leschambres à gaz dès leur arrivée. 11 000juifs de Grèce, dont Salamo Arouch, ont été

envoyés dans des camps de tra-vail où la majorité y trouvèrentla mort.

Salomo Arouch est raflé avec sa familleet débarque sur le quai d'Auschwitzquand un soldat frappe son père. Sans

réfléchir, Salomo se précipite sur le soldat allemand etlui adresse une gauche et unedroite qui l'assomment. Le chefdu camp, fou de boxe, lereconnait : il s'en amuse etdécide d'organiser des com-bats de gladiateurs entreboxeurs de différents campsd'extermination à raison dedeux ou trois combats parsemaine.

Alors Salomo est obligé de sebattre pour le pain donné en récompense de ses vic-toires, mais il se bat surtout pour sa survie dans l'espoird'échapper à la chambre à gaz. Il effectua environ200 combats pour autant de KO. Il est logé avec lesautres combattants forcés à participer à ces rencontres

et est payé en nourriture d'appointou par un travail plus léger. Sonavant-bras dûment tatoué du numé-ro 136954, Arouch a vite apprisque les horreurs étaient réelles etqu'il ne devrait son salut qu'à sespoings et à la force de ses bras.

Il est libéré le 17 janvier 1945 et sort du camp en por-tant dans ses bras une jeune fille de 17 ans originairede sa ville natale, Marta Yechiel qui ne pèse pas plus

de 40 kg et qui deviendra sa femme,ils auront 4 enfants. Ils émigrent enIsraël en 1948 et s'installent à TelAviv. Et comme les anglais refusentque le bateau accoste, sa femme etlui rejoignent le pays à la nage.

Son histoire a été dépeinte en1989 dans un film "Le triomphe del'Esprit" (triumph of the spirit) qui n'apas connu un grand succès. Cefilm fut la toute première tentativede faire un tournage sur les campsvus de l'intérieur. Ce film, produit parle producteur de Platoon, a été réalisé par Robert M.

Young avec Willem Dafoe.Salomo Arouch a été engagépar la production commeconseiller. Il est resté 3 moissur le tournage réalisé en gran-de partie à Auschwitz. Safemme déclara plus tard aujournal Haaretz qu'il était heu-reux que quelque chose restede son histoire après sa mort.

Salomo Arouch décède en Israël le 26 avril2009 à l'âge de 86 ans. En 1943, sa famil-le a été enterré dans le camp de concentra-tion d'Auschwitz-Birkenau.

Salomo Arouchle boxeur d’Auschwitz

Salomo Arouch est né à Salonique en 1923. Il a commencé la boxe dès sa plustendre enfance et est devenu le champion poids mi-moyen des Balkans à l'âge de17 ans. Son jeu de jambes lui a valu le surnom de "The Ballet Dancer", avant ledébut de la guerre, il aurait été membre de l'équipe olympique grecque de boxe.

Un soldatfrappe

son père

200 combats

pour autantde KO

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VSQ N° 3 Mars 2013

Par Levanah Benke

Les quelques 200 musées du pays accueillent annuellement plusieurs millions de visi-teurs. Grands ou petits, en ville ou au kibboutz, ils présentent des expositions archéo-logiques, ethnologiques ou d'histoire locale, des collections d'art ancien et moderne, descréations artisanales simples ou sophistiquées. De la diaspora à la Shoah en pensantpar la déclaration de l’Etat d’Israël, voici quelques musées à ne surtout pas éviter !

Musée d'Israël à JerusalemLe Musée d'Israël est le plus grand et le plus important centre culturel du pays. Le Muséerassemble plus de 500,000 représentations archéologiques et anthropologiques. Il abri-te également des biens uniques tels que les Manuscrits de la mer Morte - le plus vieuxmanuscrit biblique au monde - des reliques de la période de Bar Kochba et la plus largecollection d'art juif au monde. Le Musée présente les différentes facettes de l'histoire juiveet de l'art international, tout ceci reparti dans différents bâtiments. Le Jardin Billy Rose com-prend des œuvres de Henry Moore et de Picasso. L'immense collection permanente estcomplétée chaque mois par des expositions temporaires mondialement reconnues.

Yad Vashem à JérusalemYad Vashem est le mémorial national du Souvenir des martyrs et des héros de laShoah. Il a été créé en 1953, par une loi de la Knesset, pour commémorer le souve-nir des six millions de juifs, hommes, femmes et enfants assassinés par les nazis et leurscollaborateurs, de 1933 à 1945. Ce mémorial entretient également le souvenir del’héroïsme et du courage des partisans et combattants juifs dans les révoltes des ghet-tos, ainsi que des actions des Justes des nations.Situés sur le Har Hazikaron (enhébreu, la colline du Souvenir), une hauteur de la périphérie ouest de Jérusalem, lemémorial et l’institut Yad Vashem comprennent plusieurs monuments commémoratifs, unmusée historique et un important centre d’archives et de recherche sur la Shoah.YadVashem a pour mission de perpétuer la mémoire et les leçons de la Shoah auprès desgénérations suivantes.

Beth-Hatefutsoth à Tel AvivBeth Hatefutsoth (musée de la Diaspora), créé en 1978, est situé sur le campus del'Université de Tel Aviv. A l'aide de techniques audiovisuelles modernes, il conte l'histoiredes communautés juives de la diaspora à travers les âges et les continents. Les exposi-tions y sont organisées autour de thèmes spécifiques et chaque étage dispose d'une zoned'études. Des expositions temporaires sur des sujets juifs, une chronosphère donnant unevue générale et audiovisuelle de l'histoire juive et des programmes éducatifs et culturelsainsi que des expositions itinérantes complètent l'ensemble des activités régulières.

Musée Eretz Israël à Tel AvivLe musée d'Eretz Israël (créé en 1953) à Ramat Aviv expose des objets de la région,d'intérêt archéologique, anthropologique et historique, dans un ensemble de pavillons: verre, céramique, numismatique, folklore, cuivre, etc., ainsi qu'un planétarium. La sec-tion consacrée à l'homme et son travail présente d'anciennes méthodes de tissage, dejoaillerie, de poterie, de broyage des graines et de fabrication du pain. Le chantier defouilles de Tel Quassilé, dans lequel 12 strates de civilisation ont été mises au jour, setrouve sur le site du musée. Le musée de l'histoire de Tel Aviv-Yafo et la Salle del'Indépendance où fut proclamé l'Etat d'Israël, en 1948, en dépendent.

Le musée d'Art de Tel AvivCréé en 1932 et installé dans ses nouveaux locaux en 1971, le musée d’art de Telaviv comprend quatre galeries principales abritant de vastes collections d'art classiqueet contemporain, notamment israélien, un département pour les jeunes, un auditoriumoù sont donnés des récitals, concerts de musique de chambre, des rétrospectives ciné-matographiques et de nombreuses salles d'expositions temporaires. Le pavillon HelenaRubinstein d'art moderne est placé sous l'égide de ce musée.

Top 5 des musées en Israël

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n°3

Véronique Genest,alias Julie Lescaut,candidate suppléante

Mar

s 20

13

Le diamant est une histoire juive

Christophe ColombMythes et réalités

Assemblée Nationale

Jonathan Sellem, de JSS NEWSà la 8èmecirconscription

Pessah,« l’an prochain à Jerusalem »c’est maintenant !

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