voulu lancer quelques coups de projecteur...
Transcript of voulu lancer quelques coups de projecteur...
Après trois parutions mensuelles successives,
la nouvelle équipe de Marem Infos célèbre sa
nouvelle dynamique, qui rejoint en fait
l'impulsion originelle de notre bulletin
d'information : paraître à une fréquence
mensuelle.
La chose est désormais actée. Mais déjà nous
devons faire face à un nouveau défi: celui de vous
retrouver encore plus tôt dans le mois pour vous
proposer les nouvelles du mois écoulé.
Nous y travaillons d'arrache-pied.
Nous nous activons déjà pour début novembre,
où nous comptons redresser la barre.
Top! Le chrono est lancé...
Retour sur le mois de septembre, où nous avons
voulu lancer quelques coups de projecteur sur
certains lieux de grande espérance dans la famille
marémienne : la réussite du processus
d'accompagnement d'un enfant, la consolidation
de la solidarité et des échanges entre toutes les
bases de l'asso, à Lomé comme en France, les
chantiers d'avenir dont la ferme agropastorale, au
sujet de laquelle les étudiantes de Dijon livrent ici
un feedback de leur visite...
La liste pourrait s'allonger indéfiniment. Un
proverbe du terroir togolais affirme ceci: "même
quand on pleure, on voit". Et bien au Marem,
même dans la difficulté, nous avons choisi de voir
que la réussite est non seulement possible, mais
qu'elle se profile à l'horizon.
On est ensemble, et on y croit!
Joseph Gontran LABA
Bonjour à toutes et à tous !
Les parents de Paul ont divorcé peu de temps après sa naissance. Il n’a connu son père
qu’en 2012. Sa maman s’est remariée avec un autre homme et a eu 03 filles et un garçon, la
famille vit à Ablogamé. Son père vit seul à Akodésséwa. Paul dit avoir vécu avec son père en
2012 mais suite aux violences de son père à son égard, notamment lorsque ce dernier est saoul ;
sa maman est venue le récupérer pour l’emmener à son domicile. Il allait à l’école et était en
classe de CE2. Mais courant 2013, il refuse délibérément de continuer l’école. C’est à cette
période qu’il a commencé à fuguer de la maison. Après des mois passé à la rue, il a été une fois
réinsère par une ONG de la place. Mais il est revenu à la rue peu de temps après. De nouveau à
la rue, il s’est retrouvé à BTCI ZONGO. A la rue, Paul vit de la mendicité et de la vente des
cartons ramassés au grand marché de Lomé.
En décembre 2015 nous avons entretenu les enfants sur l’année avenir 2016 et le projet de
vie de tout un chacun d’entre eux. En janvier 2016, après deux entretiens avec Paul, il nous
présentait alors son projet de vie : une formation professionnelle en peinture car disait-il, il
voudrait devenir artiste peintre. Mais un grand problème se posait : étant en décrochage scolaire
depuis 03 ans, Paul n’arrivait plus à écrire ni à lire, il a tout oublié. Très rapidement, il a été mis
en place un plan qui allait lui permettre de rentrer en apprentissage avec un rattrapage sur le
plan écriture, lecture et calcul. Ce plan consistait à ce que Paul bénéfiie du soutien scolaire à
l’Espace Woezon.
Démarré le 03 février 2016, Paul a fait preuve de régularité et d’assiduité. Il avait envie de
mieux faire, alors chaque fois que la séance finissait et que ses amis partaient, il était là,
accompagné et encouragé par les éducateurs. Après une vingtaine de séances, il était capable de
lire et de faire des calculs du niveau CE (cours élémentaire) sans difficulté. Au moment où Paul
s’attelait au soutien scolaire, l’équipe éducative a retrouvé un atelier de peinture. Il fut retiré de
la rue pour le centre le 01er avril 2016. Ce fut pour nous un joyeux « poisson d’Avril » !
Retiré de la rue le 1er Avril 2016, Paul a passé à peine 10 jours d’observation au Centre
EMERA avant d’être placé chez son patron pour une formation en peinture. Après trois mois
d’accompagnement nous sommes heureux de vous informer que Paul réalise un parcours
professionnel exceptionnel. Il est peut-être tôt de s’en féliciter mais son évolution mérite d’être
appréciée et encouragée. Parmi tous les enfants réinsérés depuis le début de l’année il est le seul
qui fait preuve d’assiduité, de dévouement et de stabilité remarquables. Par ailleurs, ses aptitudes
et son sérieux lui requièrent l’admiration de son patron. Précisons qu’au niveau familial il
bénéficie uniquement d’un soutien modeste de la part de sa mère. Nous sommes donc engagés à
l’aider à tenir ce cap afin de lui permettre de réaliser son rêve de devenir artiste peintre.
ESPACE MAREM WOEZON
Au cours de ce mois de septembre, un pas a été encore marqué dans l’organisation et la
réalisation de nos activités : désormais les mercredis après-midi, on offre aux enfants de
différents ateliers à la plage: jeux, animation, football, volley, rugby...
Ce mois-ci, 09 rencontres avec les enfants ont été organisées pour la réalisation de nos diverses
activités sans compter nos tournées pour les recherches ou collectes d’informations. 90 enfants
ont participé à ces rencontres. Il a été réalisé 01 entretien collectif sur les enjeux de la vie à la
rue, 20 entretiens individuels. Une visite de recherches de parents (tuteur) a été effectuée puis,
01 enfant a été retiré de la rue. Le nombre de présence s’élève à 370 pour 90 enfants avec
lesquels on a eu à travailler.
Le nombre d’enfant ayant bénéficié du soutien alimentaire est de 71. Concernant la prise en
charge sanitaire, 05 enfants ont été soignés à la cabine. 17 enfants ont été coiffés. Le soutien
scolaire sous forme d’Ecole Relais se poursuit assez bien. 28 enfants ont été instruits sur les
notions de base en calcul, l’alphabet, lecture. Nous optons aussi pour une pédagogie basée sur
l’image et les photos.
03 des enfants que nous avions déjà réinsérés sont revenus à la rue et il a fallu reprendre le
travail. Accompagner les enfants en situation de rue demande beaucoup de patience, et il faut
accepter que le processus de réinsertion n’est pas un long fleuve tranquille, et que les enfants ont
droit à l’échec. Nous aurons toujours les bras ouverts pour les aider.
Pour les 03 derniers mois de l’année, l'équipe éducative projette de faire 04 jours de
permanence par semaine. Cela rentre dans le cadre de notre stratégie à moyen terme d’être
présent en continu à BTCI Zongo pour aider le plus d’enfants possible et renforcer nos liens avec
eux. Le mois d'octobre sera un test pour cette initiative avec une multitude d’activités en vue.
LE CENTRE MAREM EMERA
Septembre a bien démarré au centre par la formation de l’équipe éducative sur les
techniques d’animation. Cette formation, financée par 7ème Génération (7G), une association
française partenaire de MAREM France et engagée dans l’éducation, a été animée par Maeva
MAOUCHI, Présidente de MAREM France et JEAN-YVES. D’une durée de 7 jours, elle a connu
la participation des éducateurs venant d’autres structures telles qu’ANGE, le Centre KEKELI,
JATO, Foyer APPEL, Espace Fraternité, Centre Culturel Loyola.
Nous avons accueilli 5 stagiaires et bénévoles
dont 03 togolais (Maxime, Patrice, Roland, tous
étudiants Conseillers de Jeunesse) et 02 français
(Gregory, Nathalie)
Sur le plan scolaire, fidèle à son planing
d’activités de vacances, le centre a organisé des
cours de remise à niveau afin de mieux préparer
les enfants à reprendre les chemins des classes.
.
Depuis le début de cette année 2016,
c’est désormais deux antennes de
MAREM qui essaient de faire connaître le
travail de l’association en France, avec
des bénévoles permanents ou
occasionnels tous engagés pour la même
cause.
La première basée à Gentilly dans le Val
de Marne, en région parisienne existe
depuis quatre ans déjà et la seconde vient
de voir le jour en Bretagne avec le siège à Rennes, pour tout le Nord Ouest de la France.
Aujourd’hui MAREM France veut aider MAREM Togo à relever le défi de l’autonomie financière
qui est indispensable à la pérennisation des projets mis en place à Lomé pour accompagner les
enfants de la rue.
Notre première priorité, c’est de
pouvoir mobiliser nos
sympathisants en France autour
d’un projet de parrainage collectif
du Programme EMERA qui aide les
enfants au niveau des deux centres
de prise en charge. Nous
remercions ici les donateurs et les
parrains qui nous aident déjà en ce
sens.
Notre deuxième priorité, c’est
d’accompagner MAREM Togo,
dans une logique de co-
développement en identifiant, en
réalisant le montage et la recherche des financements des projets générateurs de revenus, gage de
l’autonomie financière tant recherchée pour toute l’organisation.
Le mois de septembre marque la rentrée en France après de belles vacances estivales. Nous en
avons profité pour rassembler nos amis et sympathisants autour de deux soirées Go To Togo à
Rennes et à Gentilly, pour leur faire connaître davantage nos actions et leur présenter les enjeux et
perspectives qui nous tiennent à cœur en ce moment.
Nous avons été heureux d’accueillir à la soirée de Gentilly, Mme Eva ANIKA, Présidente de
MAREM Togo, dont les interventions ont marqué les esprits et rappelé à tous la nécessité de notre
engagement pour que l’aventure sociale avec les enfants de BTCI Zongo puisse encore se
poursuivre sereinement.
Afin de faciliter le processus de réinsertion et une meilleure collaboration des familles, 04 parents
ont été accueillis au centre et entretenus par l’équipe éducative.
Sur le plan socioculturel et ludique, des jeux comme passe à dix, cartes, question-réponses, puzzles,
échec, le béret, tomate ; la chasse aux trésors ont occupé les enfants. Ils ont pu aussi s’épanouir autour
de films et d’animations socioculturelles diverses.
Les tests de réinsertion entamés depuis le mois dernier se sont poursuivis ce mois ci avec le départ
en famille de 02 enfants. Des visites de suivi de ces tests de réinsertion ont été programmées et réalisées.
C’est avec joie que nous avons commencé par jouir des fruits de notre jardin : des tomates, des
légumes !
Pour le compte de ce mois, les activités sur le pole réinsertion
et suivi n’ont couvert que deux semaines en raison de la
formation en animation organisée au centre EMERA. Toutefois,
l’essentiel des activités programmées ont été réalisés. En somme
quatre enfants apprentis ont reçu la visite de l’équipe
psychosociale et sept ont bénéficié du suivi en famille. Avec le
report de la rentrée scolaire, il n’y a pas eu de visite à l’école. En
outre, cinq séances d’entretiens individuels ont été réalisées avec
les enfants afin de préparer ceux-ci de même que leurs parents
non seulement à la reprise des classes mais également à une
meilleure cohabitation. Précisons enfin que nous avons joins
certains parents au téléphone pour s’enquérir des nouvelles de
leurs enfants.
Il faut souligner que certains apprentis trouvent encore de la peine à intégrer toutes les règles en cours
au sein de leurs ateliers. En conséquence, on note par moment des fugues.
Le suivi-accompagnement et les médiations réalisées durant ce mois de septembre ont permis de
ramener la sérénité au sein de cinq familles et ateliers.
Le mois d’octobre s’annonce plus chargé avec le retour des enfants en famille et la reprise des classes.
Je voulais te donner un coup sec au menton et remporter la victoire. Ce
sont tes dents blanches qui m’ont retenu. Je ne fais que les contempler. Si
tout le monde prend soin de ses dents comme toi,… dans l’obscurité sans la
CEET nous pourront éclairer nos maisons par Energie Sourire.
EQUIPE DE REDACTION
Joseph Gontran LABA
Joseph SOLIBE
Sandrine LAMBONI
Alvire ADJALITTE
Augustin KPODO
Jean de Dieu PANOU
Maquette et mise en page
Jean-Baptiste AGNIDE
Super ! Nous allons
soumettre le projet
E.SEnergie Sourire au
ministre de l’emploi
pour avoir un
financement.