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5, rue de la Comète 92600 Asnières-sur-Seine Tél. : 01 47 91 00 84 ● Fax : 01 47 33 40 44 www.enfantsdumekong.com VOTRE PROJET AVEC ENFANTS DU MEKONG BATANG MEKONG

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5, rue de la Comète 92600 Asnières-sur-Seine

Tél. : 01 47 91 00 84 ● Fax : 01 47 33 40 44 www.enfantsdumekong.com

VOTRE PROJET AVEC ENFANTS DU MEKONG

BATANG MEKONG

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NOMBRE DE BENEFICIAIRES : 87 BENEFICIAIRES - COUT DU PROJET POUR L’ANNEE 2014: 34 916 €

VOLONTAIRE EN CHARGE DU PROJET : ALIX REY

Cebu, le 26 Juillet 2016

Chers donateurs,

Vous soutenez depuis plusieurs années maintenant notre action auprès des jeunes enfants de la décharge d’Inayawan à travers le projet Batang Mékong. Je souhaite vous en donner aujourd’hui quelques nouvelles.

Les Philippines sont un pays de contraste, mélange de paysages sauvages, plages aux eaux

transparentes et mégalopoles qui attirent toujours plus de familles pauvres en quête d’un avenir meilleur (et pourtant illusoire…). Le bidonville d’Inayawan est un exemple flagrant de cet écart entre le monde de la surconsommation et celui de la pauvreté extrême avec des millions de gens qui se battent chaque jour pour trouver un moyen de subsister, qui récupèrent les « miettes » de ce système dont ils sont les laissés pour compte.

Cependant, malgré un contexte toujours aussi difficile, il y a encore de l’espoir au milieu du

bidonville pour les presque 90 enfants et leurs familles qui bénéficient des Garderies de Batang Mékong. Maintenant « rodées » depuis plusieurs années au fonctionnement de leurs crèches, les assistantes maternelles sont en mesure d’apporter aux enfants toute l’attention et la formation pédagogique dont ils ont besoin pour sortir de leur quotidien dans la rue, où ils manquent de tout, soins, hygiène, nourriture, éducation et développement.

Au nom de tous les enfants de Batang Mékong, de ceux qui, sur place, œuvrent chaque jour auprès d’eux (responsables locaux, assistantes sociales, assistantes maternelles…), des parents, et bien sûr d’Enfants du Mékong, je souhaite vous remercier sincèrement pour votre soutien.

Je ne manquerai pas de vous faire part de l’évolution du projet. Je vous prie d’accepter, chers donateurs, l’expression de mes salutations respectueuses.

ALIX REY COORDINATEUR PROJETS ENFANTS DU MEKONG

DES NOUVELLES DE VOTRE PROJET…

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La Vie dans le quartier d’Inayawan La décharge

La décharge a été fermée en janvier 2015,

puis avec l’élection d’un nouveau maire en mai 2015

elle a été rouverte en juillet dernier ! Grande joie pour

les familles dont la vie était encore plus dure

qu’avant, car elles avaient été obligées de s’adapter à

ce gros changement et de trouver de nouvelles

sources de revenu.

95% des familles vivaient encore dans le bidonville

malgré la fermeture (autour de 300 familles). Elles

attendaient une éventuelle démolition pour partir,

mais personne ne savait si elle aurait lieu ni quand.

Beaucoup n’envisageaient de toute façon pas de

quitter la communauté à laquelle ils appartiennent,

leurs voisins, leurs compagnons dans les difficultés.

On sait que le gouvernement voudrait agrandir la

White Road, qui traverse le quartier pour rejoindre le

bord de mer, où vient de se terminer la construction

d’un nouveau mall géant, et où s’élèvent petit à petit

résidences, hôtels, centre de conférence et bientôt un

studio de cinéma et une université.

Personne ne sait vraiment de quoi sera fait le futur du quartier

mais ici les gens ne pensent pas vraiment à leur futur, ils ne se projettent pas dans l’avenir car

ils sont tout juste au niveau de la survie quotidienne. Eventuellement ils sont soucieux de

l’avenir de leurs enfants, c’est pourquoi ils tiennent à les envoyer à l’école, ou dans les

crèches.

Relogement

- Une soixantaine de familles (dont 3 assistantes maternelles des garderies) avaient été

relogées sur le site de San Pio dans la ville voisine de Talisay, qui appartient à une

communauté religieuse aidée par une ONG allemande.

Mais la plupart de ceux qui ont déménagé ont gardé leur maison dans le bidonville et

reviennent tous les jours pour travailler et mettre leurs enfants à l’école à Inayawan. Le

système social de la ville de Cebu est beaucoup plus avantageux pour tout ce qui est

aide à l’éducation, santé, aide au handicap, retraite. Ils veulent donc être encore

inscrits sur les listes de Cebu.

- En mai dernier, une partie du bidonville, construite derrière la décharge, a déjà été

démolie, et les gens prévenus seulement la veille ont été transférés dans une école du

quartier pendant la période des vacances. Ils ont dû revendre en urgence et au prix bas

leurs cochons, poulets etc., et se débrouiller seuls, pour retrouver un endroit où

s’installer. En théorie le gouvernement doit assister les familles transférées en

s’assurant qu’elles auront accès à l’eau et à l’électricité, mais dans les faits il n’en est

rien.

DES NOUVELLES DE VOTRE PROJET

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Travail Quand la décharge a été fermée, la plupart des

habitants du bidonville ont dû trouver de nouvelles

sources de revenu :

- Certains travaillent dans l’entrepôt du

Baranguay Captain (élu responsable du

quartier) : celui-ci propose toujours une

petite activité de tri dans ce site qui se

trouve près de la décharge, car il a des

partenariats avec certains malls et grosses chaines de fast food pour récupérer leurs

déchets. Cependant les salaires y sont très bas car, étant le seul a encore fonctionner

sur la zone, il fixe lui-même ses prix. D’autre part il sélectionne ceux qui ont le droit de

venir travailler selon leur attachement politique…Ceux qui sont identifiés comme

défavorables doivent rester dehors.

Un couple qui travaille là-bas peut gagner autour de 150 pesos par jour, 100 pour un

homme seul. Mais il arrive de voir des mères n’être payées que

40 pesos pour une journée entière de travail !

- Certains partaient trier les déchets d’autres décharges, mais ils

devaient payer le transport et donc leur revenu journalier était

moindre.

- Certains avaient tenté de se reconvertir : maçons ou chauffeurs

de tricycle, toujours sur la zone d’Inayawan, mais avec des

journées de travail à rallonge pour être capables de rapporter

ne serait-ce que le minimum vital (nourriture, parfois frais

d’école) (exemple d’un père de famille de 7 enfants,

veuf, qui travaille sur son vélo de 4h du matin

à 11h du soir pour 200 pesos/jour)

Tous ces habitants ont donc vécu comme un

immense soulagement le fait de voir revenir les

camions remplis de sacs de déchets à trier. Le

quartier a retrouvé son animation, les chiffonniers

s’interpellent comme avant, les paniers remplis de

plastique, cartons, et déchets divers ont retrouvé leur place le long des routes, et les parents

peuvent compter à nouveau sur un revenu, qui, faute d’être élevé, est au moins régulier.

Une reconversion durable ?

En 2008 et 2010, deux groupes de parents (une soixantaine en tout) avaient été

formés à la réflexologie pendant 5 jours au centre EDM d’Inayawan, formation payée

sur le budget de Batang Mekong. Les formateurs venaient du Centre de Réflexologie

(massage des pieds) de la Paroisse du Santo Niño, la basilique de Cebu, fondée il y a

plusieurs années dans le but d’aider les personnes pauvres à trouver une source de

revenus.

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Apres cette première formation les participants doivent suivre un stage pendant

un an à la clinique du Santo Niño où ils pratiquent et apprennent en même temps de

nouvelles techniques auprès de gens plus expérimentés.

Les années suivantes, ils doivent y retourner une journée par semaine pour continuer à

s’améliorer et éventuellement devenir leader de groupe. Ce groupe de parents

originaires du bidonville d’Inayawan est le seul accepté au Centre paroissial, sensible à

la situation particulière de leur communauté. Ils doivent cependant faire preuve de

motivation, de sens moral et d’une bonne attitude au travail.

Aujourd’hui, avec du recul, ceux qui sont allés jusqu’au bout disent que c’est un

sacrifice d’arriver à suivre la formation assidûment, mais que ça en vaut la peine : au

final, une vingtaine d’entre eux travaillent le soir dans 2 Barangay Hall (mairies), pour

pratiquer des massages après leur journée de travail. Ils ont beaucoup de clients et

peuvent gagner jusqu’à 300 pesos par soir. En visite à domicile ils peuvent même

gagner jusqu’à 600 pesos, selon leurs talents.

Le bilan de ces deux sessions de formation est donc plutôt positif, car

aujourd’hui un tiers des parents qui ont suivi le programme en retirent un revenu

correct.

L’autre avantage est que ces parents peuvent devenir des formateurs ou, du moins, des

aides pour les futurs volontaires du programme. Ils peuvent aussi témoigner auprès des

autres de leur réussite et lever éventuellement les doutes chez ceux qui se posent des

questions quant à l’utilité de suivre la formation.

Enfin, hormis la motivation et l’assiduité dans l’acquisition des compétences, les

bénéficiaires de la formation n’ont aucun investissement financier à faire pour vivre

ensuite de leur talent. C’est donc une formation rentable et durable!

La troisième session de formation a donc eu lieu en juin dernier, avec autour de

35 participants, au profil un peu différent cette fois, généralement de jeunes adultes

ayant arrêté l’école trop tôt et qui, ne bénéficiant d’aucun diplôme, sont à la recherche

d’un travail pouvant leur permettre d’aider leurs familles.

Après la formation initiale de 5 jours, ils sont maintenant en stage d’observation puis de

pratique à la Clinique de la Cathédrale

du Santo Niño.

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La Vie dans les crèches

Avril 2016 : visite des crèches avec les travailleurs sociaux des centres EDM des Philippines. De l’avis général, la réussite du projet est telle qu’elle séduit même des gens dont le métier est de

venir en aide aux personnes défavorisées de leur pays.

LE

« DUMPSITE » : D’UN COTE DE LA BARRIERE, LA

DECHARGE, DE L’AUTRE

LE BIDONVILLE

Mai 2016 : Les yayas ont suivi une semaine de formation à l’Abraham School d’Inayawan, principalement pour approfondir leurs connaissances de la méthode Montessori, au moyen d’ateliers et de démonstrations dirigés par des professionnels, et aussi de façon plus large pour leur apporter plus de connaissances de la psychologie infantile.

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DETAIL DES DEPENSES/ANNEE 2015

Coût total

Salaires 674 000

Frais de nourriture 264 000

Soins 48 000

Fournitures et maintenance des crèches 36 000

Frais de location 54 000

Communication, Eau et Electricité 15 600

Frais de formation (parents, salariés) 22 700

Sorties et activités ludiques 26 000

Frais administratifs 27 500

Marge de sécurité du budget (10%) 116 780

Total du budget net en monnaie locale (PHP) 1 284 580

Taux de change: 1$= 44,5 PHP/1€= 48 PHP

$ €

Total du budget net 28 867 26 762

Frais de recherche et de traitement des fonds: 9% du budget brut 3 057 2 834

Frais de fonctionnement de l'association: 6% du budget brut 2 038 1 889

Total Budget Brut 33 961 31 485

Détails

BILAN FINANCIER

Tous les enfants et leurs familles se joignent à Enfants du Mékong pour vous dire

Merci !