Volume 2 - Nº 026 Octobre 2008

À l’occasion de ce soixante-troisièmeanniversaire de notre Organisation, je célèbre avecvous la Journée des Nations Unies.

C’est une année cruciale dans la vie denotre Organisation. Nous avons à peine franchi lepoint médian de l’effort engagé pour atteindre lesobjectifs du Millénaire pour le développement –notre vision commune pour bâtir un monde meilleurau XXIe siècle. Il est plus clair que jamais que lesmenaces de ce siècle n’épargnent personne. Ni lechangement climatique, ni la propagation desmaladies et des armes meurtrières, ni le fléau duterrorisme ne connaissent de frontières.

Si nous voulons assurer le progrès del’humanité, nous devons préserver le patrimoinemondial.

Les pays sont nombreux à avoir pris duretard, de sorte qu’ils risquent de ne pas atteindreles objectifs du Millénaire pour le développement àla date butoir de 2015. Je suis profondément préoc-cupé également par les répercussions de la crise

financière mondiale. Jamais l’esprit d’initiative et lepartenariat n’ont été plus importants.

Le succès de la réunion de haut niveautenue en septembre sur les objectifs du Millénairepour le développement n’en est que plus remar-quable. Nous avons rassemblé au service duchangement une large coalition de responsablesgouvernementaux, de chefs d’entreprise et dereprésentants de la société civile. Nous avonssuscité engagements sans précédent, annonces decontributions et partenariats, pour aider les pauvresdu monde.

Nous n’avons pas encore fini le décompte,mais le montant total des contributions annoncées àla réunion sur les objectifs du Millénaire pour ledéveloppement pourrait dépasser 16 milliards dedollars.

Le partenariat est la voie de l’avenir. Il suffitde regarder les progrès réalisés contre le palud-isme. Notre action mondiale de lutte antipaludiquenous a permis de contenir une maladie qui tue unenfant toutes les 30 secondes. Cette victoire a étépossible grâce à une planification ciblée par pays, àun financement plus important, à une gestion coor-donnée à l’échelle mondiale et à des moyens scien-tifiques et technologiques de la plus haute qualité.

Nous avons besoin d’exemples commecelui-ci pour nous attaquer à d’autres tâchesardues, notamment le changement climatique, àl’approche des conférences de Poznan et deCopenhague. Nous en avons besoin pour atteindretous les autres objectifs du Millénaire pour ledéveloppement.

Maintenons le cap pour continuer d’avancerdans cette voie. Nous n’avons pas de temps àperdre. On attend des Nations Unies qu’ellesdonnent des résultats, pour l’avènement d’unmonde plus sûr, plus sain et plus prospère.

À l’occasion de cette Journée des NationsUnies, j’en appelle à tous les partenaires et à tousles dirigeants pour qu’ils assument leur part deresponsabilité et tiennent leur promesse.

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Message de M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies

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L’Opération des Nations Unies enCôte d’Ivoire (ONUCI) et lesagences du système des Nations

Unies ont commémoré le vendredi 24octobre au siège de la mission àSebroko, le 63e anniversaire de l’or-ganisation internationale, en présencedu Représentant spécial adjoint princi-pal du Secrétaire général des NationsUnies pour la Côte d’Ivoire, AbouMoussa et du Conseiller spécial duSecrétaire général des Nations Uniespour le Sport et le Développement,Wilfried Lemke.

La cérémonie a débuté par la levéedes couleurs et le dépôt d’une gerbe defleurs en mémoire de tous les fonction-naires des Nations Unies disparus aucours de leur mission.

Dans un message lu par M. AbouMoussa, le Secrétaire général desNations Unies, Ban Ki-moon, a indiquéque 2008 était une année cruciale dansla vie de l’Organisation. Il s’est inquiétédes menaces du XXIe siècle qui

compromettent ainsi les objectifs duMillénaire pour le développement à ladate butoir de 2015 et dit sa préoccupa-tion des répercussions de la crise finan-cière mondiale.

Le Secrétaire général a plaidé pour unpartenariat qui, selon lui, est la voie del’avenir, citant en exemple l’actionmondiale de lutte contre le paludismequi a permis de contenir une maladiequi tue un enfant toutes les 30 secon-des. « Nous avons besoin d’autresexemples comme celui-ci pour nousattaquer à d’autres tâches ardues » anoté M Ban, avant d’en appeler à tousles partenaires et à tous les dirigeantspour qu’ils assument leur part deresponsabilité et tiennent leur pro-messe.

De son côté, M. Lemke s’est dit honoréd’être ce jour, avec les fonctionnairesde l’ONUCI et des Nations Unies Il aindiqué que beaucoup de passerellesexistaient entre le sport et la politique,avant de souligner que le sport

développe des activités fondamentalestelles le respect de soi, le respect desautres, la non violence etc. « Le sportest un langage universel que touspeuvent parler et cela sans égard à larace, à la religion et au sexe » a lancéle Conseiller spécial du Secrétairegénéral des Nations Unies pour le Sportet le Développement.

Evoquant l’orga-nisation de la Coupedu monde de football pour la premièrefois en Afrique en 2010, M. Lemke aindiqué que le Secrétaire général desNations Unies lui a demandé de fairetout ce qui est en son pouvoir pour quece 1er rendez-vous en terre africainesoit un succès.

L’Adjoint au Chef de la Division de lapolice à New York, Ann-Marie Orler, envisite en Côte d’Ivoire, a également prispart à la cérémonie.

Le Conseiller Spécial Wilfried Lemke a déposé une gerbe de fleurs en mémoire des fonctionnaires des Nations Unies disparus © UN / ONUCI

LA FAMILLE DES NATIONS UNIES EN CÔTE D’IVOIRE CÉLÈBRE LES 63 ANS DE L’ONU

Par Juliette Amantchi

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Des activités variées, dont unetable ronde axée sur la paix et ledéveloppement, un concert pour

la paix, des journée portes-ouvertes etun séminaire visant le changement descomportements pour prévenir lesconflits, ont marqué la célébration de laJournée des Nations Unies dansdiverses villes de la Côte d’Ivoire.L’interaction culturelle, l’art au servicede la paix et des propositions de sortiede crise ont été les temps forts del’événement.

A Abidjan, la célébration de la journée adébuté par une cérémonie officielle ausiège de l’Opération des Nations Uniesen Côte d’Ivoire (ONUCI) qui compre-nait la lecture du message duSecrétaire-Général de l’ONU, Ban Ki-

Moon, et une exposition artisanalevariée, provenant de plusieurs pays.

Les fonctionnaires et militaires desNations Unies ainsi que leurs invitésivoiriens et du corps diplomatiqueaccrédité en Côte d’Ivoire ont eu unaperçu de l’art culinaire, des mets etdes tenues vestimentaires de paysreprésentés dans la mission onusi-enne.Une table ronde organisée parl’ensemble du système des NationsUnies en Côte d’Ivoire constituait unautre point fort de la célébration de laJournée dans la capitale économiqueivoirienne. Quatre thèmes ont étédébattus : la contribution des NationsUnies à la paix, la sécurité et ledéveloppement ; le partenariat entre

les Nations Unies et les institutionsnationales en matière des droits del’homme dans le contexte post-crise ; lacontribution des Nations Unies aubénéfice des femmes et des enfantsdans la sortie de crise, et l’appui desNations Unies à la reconstruction enCôte d’Ivoire. Les intervenants etmodérateurs de la table ronde prove-naient de l’ONUCI, des agences del’ONU et des institutions nationales.

Le Journée a été clôturée à Abidjan parl’apothéose de la Tournée artistiquepour la paix, organisée par l’ONUCI, quia visité 14 autres villes du pays. Cetévénement a été marqué par deschants, danses et sketchs sur diversthèmes, dont la réconciliation, la paix, lerejet de la violence, la reconnaissancedes droits de la femme, effectués pardes artistes venus de différentesrégions de la Côte d’Ivoire. Chacun deces artistes a lancé un message depaix, comme l’ont fait, par ailleurs desreprésentants de groupes sur lesquelsl’ONUCI s’appuie dans son travail depromotion de la paix : femmes, jeunes,chefs traditionnels, opérateurséconomiques et sportifs.

La commémoration de la journée n’étaitpas limitée, du reste, à la capitaleéconomique. Dans l’Est du pays, desreprésentants de l’ONUCI et desagences de l’ONU ont présenté leursactivités à plus de 70 représentantsd’ONG, d’associations de jeunes et defemmes, de partis politiques, desmembres de la société civile et deschefs traditionnels, à l’occasion d’unséminaire dans la ville de Bondoukou.

L’objectif de ce séminaire, tenu sous lethème de « la contribution du systèmedes Nations Unies au renforcement dela cohésion sociale dans le Zanzan »était d’échanger sur les moyens, straté-gies et comportements nécessairespour favoriser la cohabitation pacifiquedans cette région, qui avait été lethéâtre d’affrontements ethniques aumois de septembre dernier.

A Guiglo, dans l’Ouest du pays, unejournée portes-ouvertes célébrée laveille – le 23 octobre – dans le cadre

JOURNÉE DES NATIONS UNIES CÉLÉBRÉE SOUS LE SIGNE DE LACOMMUNION CULTURELLE, ARTISTIQUE ET INTELLECTUELLE

Une vue de l’affiche de la tournée artistique 2008 © UN / ONUCI

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Par Kenneth Blackman

d’une Semaine des Nations Unies qui apermis à la population d’échanger avecles fonctionnaires du système de l’ONUbasés dans cette ville et qui ont égale-ment organisé un débat et des activitéssportives.

De même, la population de la ville deKorhogo, dans le Nord de la Côte

d’Ivoire, a eu droit, le 21 octobre, à deséchanges avec les fonctionnaires duSystème des Nations Unies travaillantparmi eux lors d’une célébrationanticipée du UN Day.

Et à Daloa, dans le Centre-Ouest, unecérémonie officielle au camp del’ONUCI a été accompagnée d’un

programme de festivités, avec notam-ment des stands dressés par des batail-lons de la Force de l’ONUCI qui ontpermis au public de découvrir desproduits de leurs pays ainsi que leursdanses traditionnelles.

Des manifestations sportives ... © UN / ONUCI

... ont donné le sourire ... © UN / ONUCI

... de même que la danse © UN / ONUCI

ABENGOUROU 94.7

ABIDJAN 96.0

ADZOPE 96.0

BANGOLO 91.1

BONDOUKOU 100.1

BOUAKÉ 95.3

BOUNA 102.8

BOUNDIALI 90.0

RETROUVEZ LE BULLETIN D’INFORMATION LA“FORCE DE LA PAIX” SUR LE SITE :

www.onuci.org

DABAKALA 93.9

DALOA 91.4

DANANÉ 97.6

DAOUKRO 94.7

DUEKOUE 91.1

FERKE 104.4

GUIGLO 93.7

KORHOGO 95.3

MAN 95.3

ODIENNÉ 101.1

SAN-PEDRO 106.3

SEGUELA 101.8

TABOU 95.3

YAMOUSSOUKRO 94.4

ZUENOULA 95.3

ÉCOUTEZ ONUCI-FM, LA RADIO DES NATIONS UNIESEN CÔTE D’IVOIRE

“ LA FRÉQUENCE DE LA PAIX ”

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La tourné a mobilisé toutes les franges de la population dont les chefs traditionnels ... © UN / ONUCI

... les femmes ... © UN / ONUCI ... les autorités administratives ... © UN / ONUCI

... les artistes ... © UN / ONUCI ... les autorités militaires... © UN / ONUCI

6 0 e A N N I V E R S A I R E D É C L A R A T I O N U N I V E R S E L L E D E S D R O I T S D E L ’ H O M M E

DIGNITÉ ET JUSTICEPOUR NOUS TOUS

Le Secrétaire général des Nations Unies a lancé, le 10décembre 2007, une campagne mondiale dénommée«Dignité et Justice pour nous Tous», pour marquer le 60eanniversaire de la Déclaration universelle des droits del’homme. Cette campagne, qui s’achève le 10 décembre2008, a eu pour but d’informer les populations sur leursdroits et de mobiliser tout un chacun autour de la ques-tion des droits de l’homme.

En Côte d’Ivoire, le système des Nations Unies a lancécette campagne à Korhogo, avec la participation duMinistre de la Justice et des Droits de l’Homme et dereprésentants du corps diplomatique, de la société civile,de groupes religieux, etc. La cérémonie organisée à ceteffet a été sanctionnée par la prise d’un engagementcommun, dénommé «Déclaration de Korhogo» et signépar le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme -représentant le Gouvernement -, la société civile, les confes-sions religieuses, et le système des Nations Unies ,représenté par le Représentant spécial adjoint principaldu Secrétaire général, M. Abou Moussa. Dans cettedéclaration, les signataires se sont engagés à poser desactes concrets pour améliorer la situation des droits del’homme en Côte d’Ivoire.

La journée du 10 décembre 2007 a été égalementcommémorée par les huit autres bureaux régionaux desdroits de l’homme de l’ONUCI, en plus de celui deKorhogo, dans leurs localités respectives, en collabora-tion avec leurs partenaires nationaux et interna-tionaux.

Suite à ce lancement, la Division des Droits de l’Hommea conduit plusieurs activités dans le cadre de cettecampagne, dont :

L’organisation d’une soixantaine de séminaires, d’ate-liers, de campagnes de sensibilisation sur toute l’éten-due du territoire national, à l’intention des autoritésciviles et militaires, des organisations de la société civileet des leaders d’opinion ;

L’organisation d’une campagne de sensibilisation auxdroits de l’homme par le théâtre, dans neuf villes : Abi-djan, San Pedro, Bouaké, Daloa, Korhogo, Odienné,Bondoukou, Duékoué et Yamoussoukro. Dans chacunede ces villes, outre une présentation sur la DéclarationUniverselle des Droits de l'Homme, deux autres présen-tations ont permis d’adresser des questions des droits del'homme constituant des préoccupations au niveau local ;

L’établissement de près de 80 clubs des droits del’homme dans les écoles primaires et secondaires dupays, et l’organisation d’activités dans les dits établisse-ments ;

L’appui à la mise en place d’un réseau de journalistespour les droits de l’homme et l’organisation d’ateliers àleur intention ;

La constitution de sept centres de ressources dans

autant de régions de la Côte d’Ivoire, pour offrir unsupport technique aux clubs des droits de l’homme desétablissements publics et privés, aux ONG et autresorganisations intéressées en vue de leurs activités depromotion des droits de l’homme dans leurs régionsrerspectives ;

La mise à disposition de fonds en vue de la mise en placed’un centre d’accueil des femmes victimes de violencesbasées sur le genre, en partenariat avec une ONG ;

Campagne nationale sur les droits de l’homme : Activités de la Division des droits de l’homme

La production de 11 000 calendriers présentant lesmeilleurs poèmes et dessins retenus à l’issue d’unconcours sur les droits de l’homme, organisé dans lesécoles. Les calendriers produits ont été distribués auxautorités nationales, aux institutions internationales,aux ambassades, aux agences des Nations Unies, auxorganisations de la société civile, aux écoles, etc.

L’enregistrement et la diffusion de deux émissionstélévisées sur les thèmes du rôle des jeunes dans laprotection des droits de l’homme et les droits de lajeune fille, avec comme invité principal, le Chef de laDivision des Droits de l’Homme ;

La diffusion de 40 émissions radiophoniques, enrapport avec le 60e anniversaire de la DéclarationUniverselle des Droits de l’Homme, sur ONUCI-FM ;

La diffusion d’un programme spécial sur la radioONUCI-FM, dénommé «Dignité et justice pour noustous». Au cours des émissions de ce programme, chaquearticle de la déclaration est lu et expliqué avec desexemples pratiques, tirés du vécu quotidien;

La production et la distribution de 4000 posters sur desthèmes des droits de l’homme ;

La confection de 5000 T-shirts portant le logo de lacélébration du 60e anniversaire de la DUDH, avec l’in-scription du message de la campagne ’’Dignité etJustice pour nous Tous’’;

La production [en cours] d’un CD de 9 chants sur lesdroits de l’homme pour distribution le 10 décembre,jour de la célébration du 60e anniversaire de la DUDH ;

La remise aux partenaires nationaux de 1000 ouvrageset brochures sur les droits de l’homme,

L’établissement d’un comité d’organisation composé departenaires nationaux et internationaux, pour coordon-ner les activités commémoratives du 60e anniversaire,aussi bien au niveau du système des Nations Unies,qu’au niveau du Gouvernement. A cet égard, le comitéinterne institué par le système des Nations Unies adéfini une stratégie de communication commune qui apris les décisions en cours d’exécution suivantes :

Mise en place d’un groupe de travail composé des parte-naires nationaux et internationaux, pour définir etplanifier les activités du dernier mois de la campagneet celles relatives à la journée du 10 décembre 2008.

De 1948 à 2008 : bilan des soixante ans la DUDH

« Plus jamais ça », a déclaré la Communauté interna-tionale après avoir fait le bilan macabre de la deuxièmeguerre mondiale, qui a causé plus de quarante millionsde morts. Elle s’est alors engagée à protéger les droitsde l’homme, qui sont ‘’l’apanage universel’’ de tous lesêtres humains. Ainsi, le 10 décembre 1948, les paysmembres de l'Assemblée générale de l’Organisation desNations Unies, alors au nombre de 56, ont adopté par48 voix et 8 abstentions, la Déclaration Universelle desDroits de l'Homme (DUDH).

Soixante ans après l’adoption de la DUDH, des progrèsincontestables ont été enregistrés. On note toutd’abord, l’adoption, la signature et la ratification deplusieurs conventions internationales protégeant lesdroits de l’homme en général, et particulièrement lesdroits des personnes dites vulnérables, comme lesfemmes et les enfants.

Il faut relever également la mise en place de mécan-ismes de suivi des traités, dont certains ont despouvoirs quasi-juridictionnels, la mise en place duConseil des droits de l’homme (en remplacement del’ancienne Commission) dont la nouveauté majeureconstitue l’Examen Périodique universel *, de même

que la création d’une justice pénale internationale et lerecul de la peine de mort. Enfin, l’un des progrès indé-niables réa-lisés depuis l’adoption de la DUDH, est laprise de conscience générale de l’importance que revê-tent les droits de l’homme, dont les violations, en quelque lieu qu’elles aient été commises, interpellent toutela communauté internationale.

En dépit des progrès susmentionnés, de grands défisdemeurent. Des violations massives et graves desdroits de l’homme sont commises au cours desnombreux conflits armés. Ce sont, notamment, latorture, le viol systématique et autres violences faitesaux femmes et aux enfants, les exécutions sommaireset extrajudiciaires et, parfois même, le génocide.

Même en temps de paix, les droits les plus élémentairesde la personne humaine sont bafoués par les Etats quisont censés les garantir. En effet, des millions depersonnes vivent dans l’extrême pauvreté et n’ont pasaccès à l’éducation, à la nourriture, aux soins de santé,etc.

En conclusion, soixante ans après l’adoption de laDUDH, nous continuons à faire face à des défis impor-

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Mention dans les communications officielles detous les chefs d’agences des Nations Unies, de lacélébration du 60e anniversaire de la DUDH ;

Intégration de la bannière du 60e anniversairedans les pages Web des agences du système desNations Unies ;

Référence au 60e anniversaire lors de l’ouverturede séminaires organisés par les agences dusystème des Nations Unies ;

Etablissement d’une matrice présentant les acti-vités de toutes les agences, en rapport avec lethème de la célébration : «Dignité et Justice pournous tous».

Dans le cadre de la campagne annuelle pour la commé-moration du 60e anniversaire de la DéclarationUniverselle des Droits de l’Homme (DUDH), la Divisiondes Droits de l’Homme de l’Opération des Nations Uniesen Côte d’Ivoire (ONUCI) a initié une série d’activités,notamment à travers ses bureaux de terrain, pourcontribuer aux efforts de résolution pacifique desconflits.

A l’ouest du pays, dans les régions du Moyen Cavally etdes 18 Montagnes, où existent de nombreux conflits, lebureau régional de Duekoué s’est investi, en particulierà réaliser des activités de formation et de promotion desdroits de l’homme. Ces activités ont été réalisées avec leconcours des partenaires locaux, dont les autoritéslocales, les ONG, les leaders communautaires. Elles ontété également réalisées en collaboration avec les autressections et unités substantives, militaires et policièresde l’ONUCI ainsi que le groupe de communication dusystème des Nations Unies.

Les activités organisées par le bureau régional consis-taient entre autres en des campagnes d’éducation auxdroits de l’homme en milieu scolaire, des séances desensibilisation à la tolérance et à la lutte contre lesexclusions ethno-tribales, des séminaires sur la mutila-tion génitale féminine, et les autres violences faites auxfemmes dont le viol.

Une formation sur les « Techniques d’enquête et demonitoring de la situation des droits de l’homme»,organisée le 02 avril 2008 a permis de former lesmembres de la jeunesse communale. Cette formationorganisée en partenariat avec l’ONG, les Amis de la Paixde Duekoué, visait également à rapprocher les jeunes de

la commune de Duekoué, longtemps divisés par desconflits intercommunautaires.

Une séance de sensibilisation aux Droits de l’Hommetenue le 28 avril 2008, a permis également de former lesmembres des Comités de paix et de développement dudépartement de Toulepleu (170 km de Duekoué) instal-lés par l’Organisation internationale pour la migration(OIM). Cette activité organisée à l’intention des commu-nautés autochtones Guérés avait pour objectif defaciliter le retour des allogènes (burkinabé, guinéens)dans cette localité qu’ils on dû quitter du fait de laguerre. La si- tuation actuelle d’accalmie à Toulepleuconfirme la réussite de la cohésion sociale, résultat desefforts concertés du système des Nations Unies et despopulations concernées.

A l’occasion de sa visite dans l’Ouest du pays, le Chef dela Division, Simon Munzu est intervenu au cours de laséance de sensibilisation de Diourouzon, département deBangolo (ex-zone de confiance) pour aider à rechercherdes solutions aux conflits fonciers entre autochtonesGuérés et allogènes Burkinabés et Guinéens.

Deux tables rondes tenues les 29 et 31 octobre 2008 surles libertés publiques et les droits politiques en périodeélectorale à Man et à Duekoué, figurent au nombre desactivités organisées par la Division. Ces activités quis’inscrivent dans le cadre du processus de paix en coursont permis d’informer les populations sur les normesinternationales et nationales des droits de l’hommeapplicables avant, pendant et après les élections etd’éclairer la population de même que les acteurs locauxsur le rôle de chacun pour préserver un climat d’apaise-ment pendant cette période.

La Division des droits de l’homme contribue à la cohésion socialedans l’Ouest de la Côte d’Ivoire

tants, qui doivent susciter en chacun, un engagementferme en faveur des droits de l’homme. Soyons tousdéfenseurs des droits de l’homme.

*L’Examen périodique universel : sur la foi d’informations objectives et

fiables, du respect par chaque Etat de ses obligations et engagementsen matière de droits de l’homme de façon à garantir l’universalité deson action et l’égalité de traitement de tous les Etats; se voulant uneentreprise de coopération fondée sur un dialogue auquel le paysconcerné est pleinement associé et qui tient compte des besoins de cedernier en termes de renforcement de ses capacités, cet examen vien-

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La Tournée artistique pour la paix del’Opération des Nations Unies enCôte d’Ivoire (ONUCI) a pris fin,

vendredi 24 octobre 2008, au palais de laCulture d’Abidjan, en présence dereprésentants de l’ONUCI, des agenceset bureaux des Nations Unies, desautorités gouvernementales, administra-tives et traditionnelles de la Côted’Ivoire, du corps diplomatique et de lasociété civile ivoirienne. L’apothéose dela Tournée, qui a duré plus de troissemaines, faisait également partie desactivités marquant l’étape ivoirienne dela célébration de la Journée des NationsUnies à travers le monde.

Pour le Représentant spécial adjointprincipal du Secrétaire général desNations Unies pour la Côte d’Ivoire, M.Abou Moussa, l’apothéose constituaitune « cérémonie de communion quicélèbre la paix tant recherchée par tousles Ivoiriens, à travers l’Art et la Culture». S’adressant aux artistes, il a ajoutéqu’elle était une occasion pour toute lacommunauté onusienne en Côte d’Ivoirede « magnifier votre engagement àporter, le plus loin possible, desmessages de paix, d’amour, de toléranceet de réconciliation. »

M. Moussa a souligné que les NationsUnies demeurent solidaires avec lepeuple ivoirien jusqu’au retour définitif dela paix dans le pays. Il a également saisil’occasion pour « remercier les popula-tions qui ont, tout au long de cettetournée artistique, manifesté leurengouement à s’inscrire sur la route dela paix ».

La Tournée artistique pour la paix adébuté le 1er octobre à Bouna, dans l’ex-trême Nord-est du pays. Les artistes,accompagnés de fonctionnaires del’ONUCI, ont visité 13 autres villes –Bondoukou, Adzopé, Toumodi, Ferké-ssédougou, Korhogo, Bouaké, Odienné,Touba, Man, Bangolo, Guiglo, Daloa etGagnoa - avant de s’arrèter à Abidjan.

Une trentaine de groupes d’artistes –

chanteurs, groupes chorégraphiques,humoristes et groupes de théâtre – ontparticipé à la Tournée, qui a attiré descentaines, et souvent des milliers, depersonnes - simples habitants, auto-rités administratives, chefs tradition-nelles et autres – à chacune desétapes.

A chaque escale, des fonctionnaires del’ONUCI ont informé la population surdes thèmes liés à leur travail, tels ledésarmement, la démobilisation et laréinsertion et le processus électoral.

Ces sujets ont également été abordéspar les artistes, qui ont aussi traitéd’autres thèmes relatifs à la construc-tion et à la consolidation de la paix,dont la réconciliation, la cohésionsociale, le pardon, la tolérance et lesdroits de l’homme en général ainsi queles droits de la femme, en particulier.Ils ont transmis leurs messages dansune multiplicité de langues et de styles

artistiques originaires de différentesrégions du pays.

La Tournée présentait une mosaïquede manifestations d’art dans diversdomaines, a fait remarquer lereprésentant du Ministère de laCulture, Bohi Hilaire, avant d’ajouterqu’elle constituait également un appelà l’intégration intercommunautaire etdonc à la cohésion sociale, qu’il invitaitles Ivoiriens à écouter. Remerciantl’ONU pour qui, a-t-il souligné, « aucunsacrifice n’est trop grand ou trop lourdpour ramener la Côte d’Ivoire sur laroute de la paix définitive », M. Bohi alancé un appel pressant aux Ivoirienspour participer pleinement à l’effort depaix dans leur pays.

Si les prestations artistiques en elles-mêmes exprimaient des valeurs depaix, les artistes ont égalementadressé, lors de l’apothéose, desmessages de paix à l’attention de la

FIN DE L’EDITION 2008 DE LA TOURNÉE ARTISTIQUE POUR LAPAIX DE L’ONUCI AU PROFIT DES POPULATIONS IVOIRIENNES

Le Représentant Spécial Adjoint Abou Moussa (à gauche) et Jean Claude Tamo lors de lasoirée d’apothéose © UN / ONUCI

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société ivoirienne, tout comme l’ont faitdes représentants d’autres groupes surlesquels l’ONUCI s’appuie dans sesefforts de promotion de la paix : lesfemmes, les jeunes, les chefs tradition-nels, les opérateurs économiques et lessportifs.

« On a traversé des moments difficiles[en Côte d’Ivoire] mais aujourd’hui onretrouve à nouveau notre amour, notretolérance, notre réconciliation, » a faitremarquer l’humoriste Zongo. Quant à la

Reine Pélagie, une chanteuse derenom, elle a exprimé le vœu « Que laCôte d’Ivoire soit en paix, et le mondeentier aussi ». Le directeur artistique dela Tigresse Sidonie, autre chanteuserenommée, a lancé l’appel suivant aunom de celle-ci : « La paix, un mot sipetit mais si important. Ensemble,semons ce mot dans le cœur de tousles Ivoiriens ».

Gérard Amangoua, du réseau GlobalCompact Network-Côte d’Ivoire, a

souhaité, au nom des opérateurséconomiques « Que la Côte d’Ivoireretrouve la paix tant recherchée !». Et lareprésentante des associationsféminines, Mme Ladji Nicole, prési-dente de l’ONG Aide aux FemmesDémunies de Côte d’Ivoire, a recom-mandé ce message aux Ivoiriens : «Entretenons la flamme de la paix pournos enfants et nos petits enfants quinous regardent, inquiets pour leurdevenir !».

Les hauts responsables des Nations Unies ont assisté ... © UN / ONUCI

... aux couleurs ivoiriennes © UN / ONUCI

... a une belle fête ... © UN / ONUCI

Par Parfait Kouassi

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LE SPORT AU SERVICE DE LA PAIX EN COTE D’IVOIRE

Le Conseiller spécial du Secrétairegénéral des Nations Unies pour lesport au service du développe-

ment et de la paix, Wilfried Lemke asalué, le 27 octobre 2008, au siège del’Opération des Nations Unies en Côted’Ivoire (ONUCI) à Abidjan, le rôle dusport dans la promotion de la paix enCôte d’Ivoire.

M. Lemke y concluait d’une visite decinq jours à l’issue d’une rencontreavec le Comité National Ivoirien (CNO),les fédérations nationales, les mouve-ments et les journalistes sportifsivoiriens, des ONG s’appuyant sur lesport pour la paix afin d’apprécier leurengagement dans l’utilisation du sportau profit de la paix et appréhender lesopportunités pour renforcer l’existant.« Je salue la façon dont la Côte d’Ivoiresort de la crise et le rôle joué par lesport », a déclaré M. Lemke, qui arappelé que le sport est un facteur derassemblement, ajoutant que sans lapaix, il n’y a pas de développement.

Il a traduit aux organisations sportives,

l’engagement des Nations Unies àsoutenir leurs projets. « Je ne peux pasvous promettre de l’argent. Mais jepeux vous assurer que nous avons ungrand engagement pour vous souteniret pouvons trouver des réseaux, le caséchéant, pour mener à bien des projetsdurables », a-t-il dit, invitant les fédéra-tions et les mouvements sportifs àprendre des initiatives. « Si vous avezun projet, écrivez-le et commencez-le.Le soutien pourra venir par la suite », aexhorté M. Lemke.

Les représentants des différentesfédérations et des mouvements sportifss’exprimant à tour de rôle, ont traduitau Conseiller spécial du Secrétairegénéral, leur satisfaction pour l’engage-ment des Nations Unies dans l’utilisa-tion du sport au service du développe-ment et de la paix. Les fédérations ontnotamment souligné le soutienconstant de l’ONUCI aux activitéssportives à travers la Côte d’Ivoireconcourant, ainsi à la cohésionsociale.« Je voudrais vous dire merci pour tout

ce que vous faites pour le sport. Nousresterons à vos côtés dans le cadre devotre mission de service de la paix », adéclaré Sory Diabaté, vice-président dela Fédération Ivoirienne de Football(FIF) et Président de la ligue profes-sionnelle de Côte d’Ivoire.

« Nous avons soutenu et continueronsde soutenir les fédérations pour faire lapromotion de la paix par le sport », aindiqué, la Directrice du Bureau del’Information Publique de l’ONUCI,Margherita Amodeo. « Le sport nouspermet de communiquer et d’apaiserles tensions », a-t-elle ajouté, expli-quant que les bureaux régionaux et lesbataillons militaires de l’ONUCI organ-isent très souvent, des tournois deréconciliation dans leur sphèrerégionale.

Arrivé jeudi 23 octobre à Abidjan, M.Lemke a rencontré le Ministre ivoiriende la Jeunesse, du Sport et des Loisirs,Dagobert Banzio. Par la suite, il aparticipé, avec à ses côtés MonsieurAbou Moussa, Représentant spécial

Wilfried Lemke et Abou Moussa ont participé aux “ foulés pour la paix “ © UN / ONUCI

14Par Parfait kouassi

adjoint principal du secrétaire généralde l’ONU, à un cross organisé àKoumassi par la Fédération Ivoirienned'Athlétisme (FIA). Cette coursedénommée, « la foulée des lagunes » aété rebaptisée « foulées de la paix ». Acette occasion, le Conseiller spécial aréaffirmé que : « les Nations Unies sontaux côtés de la Côte d’Ivoire sur lechemin de la paix et du développement».Le Président de la FIA, M. NicolasDébrimou, a offert à M. Lemke, lesurvêtement officiel des Eléphantsathlètes qui ont participé aux JeuxOlympiques de Pékin pour « le remerci-er d’avoir accepté l’invitation à la partic-ipation de ce cross et pour la leçon decourage qu’il a donné durant tout leparcours ».

Lors de cette compétition, l’Opérationdes Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI) a offert deux trophées «avançons sur la route de la paix ». Lepremier pour la gagnante chez lesminimes et le second, pour le premiercoureur parmi les militaires ivoiriens.Des représentants de l’ONUCI civile etmilitaire ont également pris part à cettemanifestation sportive ainsi que le43ème BIMA, la Licorne et la SociétéOmnisports de l’Armée (SOA).Il fautnoter que ce rendez-vous du sport et de

la paix, s’est déroulé en présence duMinistre Banzio et du maire de lacommune de Koumassi, NdohiRaymond, visiblement heureux.

M.Lemke a visité samedi 25 octobre,un programme « VIH et sport » àAbobo, un quartier populaire d’Abidjanoù des jeunes encadrés par des moni-teurs, reçoivent un enseignement surles bons comportements à avoir pouréviter d’être contaminé.

Bouaké a constitué une autre étape duséjour de M.Lemke. La délégationvenue d’Abidjan a été accueillie par lesautorités locales ainsi que des fonction-naires civiles et militaires de l’ONUCI.Plus de 200 judokas ont réservé unaccueil émouvant et chaleureux à ladélégation venue d’Abidjan. Desdémonstrations de chutes avant,arrière, latérale ont meublé la partietechnique. . « Je remercie l’ONU cardepuis que l’ONUCI est en Côted’Ivoire, elle a fait preuve de solidaritépour nous aider à nous en sortir. » a ditMaître Salama, qui enseigne au clubsportif de Bouaké. A terme, des jeunesjudokas doivent être réinsérés par lebiais du sport. « Je veux travailler pourle judo pour la paix », a affirmé le maîtredes lieux. M. Lemke, a saisi cette occa-

sion pour dire que « le sport rassembleles gens de manière pacifique » et arappelé le rôle qui est le sien : « contin-uer à mobiliser le monde du sport enencourageant de manière systéma-tiquement et cohérente le recours dusport pour favoriser le développementet la paix ».

M. Lemke a rencontré le Président de laFédération ivoirienne de football (FIF),Jacques Anouma. Cette visite de cour-toisie leur a permis d’échanger de l’util-isation du sport pour la paix. M.Anoumaa demandé à son illustre hôte une impli-cation des Nations Unies à travers samission en Côte d’Ivoire dans la réus-site du premier championnat d’Afriquede football destiné aux joueurs évoluantsur le continent africain. Le Présidentde la FIF, au nom de son comitédirecteur, a offert à M.Lemke un fanionde l’équipe nationale et le maillot del’équipe nationale olympique.

Avant de quitter Abidjan, lundi pourpoursuivre sa tournée africaine auCameroun, M. Lemke a rendu unevisite de courtoisie au Ministre ivoiriendes Affaires étrangères, M. YoussoufBakayoko.

Wilfried Lemke a traduit l’engagement des Nations Unies à soutenir le sport pour la paix © UN / ONUCI

Par Malan Aka

Al’occasion de la célébration du63è anniversaire de l’Organi-sation des Nations Unies,

l’Opération des Nations Unis en Côted’Ivoire (ONUCI) a organisé vendredi24 octobre à Bondoukou, un séminairede formation à l’attention de la sociétécivile sur le thème : « La contribution dusystème des Nations Unies aurenforcement de la cohésion socialedans le Zanzan ».

Le point focal de l’ONUCI àBondoukou, Mme Anita Quenod, afélicité les participants de la localitépour leur présence massive et asouhaité que ce séminaire puisse leurpermettre de dégager des pistes desolutions aux barrières qui empêchentune bonne cohabitation pacifique dansle département. Mme Quenod a réitérél’engagement de l’ONUCI à soutenirtoutes les initiatives en faveur de lapaix.

Le chef du bureau de l’Informationpublique de Bondoukou, SalvatorNdabazerutse a, de son côté, présentéles objectifs de ce séminaire qui s’in-scrit dans le cadre des activités quotidi-

ennes de l’ONUCI notamment la sensi-bilisation des populations de Côted’Ivoire au retour à la paix. Rappelantles signes de manque de cohésionsociale observés ces derniers tempsdans le département de Bondoukou, il aindique que l’objectif visé par ce sémi-naire n’était pas de revenir sur les caus-es des violences mais d’échanger surles voies et moyens, les stratégies àprendre, les comportements à adopteren vue de pouvoir mieux cohabiter paci-fiquement.

« Les participants, qui proviennent dedifférents milieux socioprofessionnels :jeunes, femmes, chefs coutumiers,ONGs, partis politiques,…vont réfléchirsur la contribution de uns et des autrespour promouvoir la cohésion socialedans notre département », a-t-ilsouligné.

Il a indiqué que ce séminaire devraitpermettre aux participantes d’être capa-bles de réfléchir aux stratégies de luttecontre les violences faites à leur égardet d’être de vrais vecteurs de la paix etde la cohésion sociale dans leurs foyersrespectifs. S’informer, se former et

former les autres à la culture de la paixet à la lutte contre les violences faitesaux femmes afin d’arriver à vivre enparfaite harmonie en famille et dans lacommunauté, tel est en substance l’ob-jectif principal du séminaire, a-t-ilconclu.

« Droit de l’Homme : instrument depaix, Problématique de la cohésionsociale dans le Zanzan, Promotion dela culture de la paix et gestion pacifiquedes conflits, Education citoyenne enpériode électorale, et Stratégie decommunication pour le changement decomportement sont les cinq thèmes surlesquels ont travaillé les séminaristes.Cette formation a réuni plus de 70représentants d’ONG, d’associations dejeunes et de femmes, de partis poli-tiques, des membres de la sociétécivile et des chefs traditionnels.

Les représentants de quatre agencesdu système des Nations Unies (PNUD,PAM, OCHA, UNICEF) qui étaientprésentes audit séminaire ont tour àtour présenté les activités de leursagences respectives.

L’ONUCI FORME LA SOCIÉTÉ CIVILE DE BONDOUKOU À LA COHÉ-SION SOCIALE ET À LA CULTURE DE LA PAIX

Une vue des participants au seminaire de Bondoukou © UN / ONUCI

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Publié par le Bureau de l’Information Publique - www.onuci.org

Directeur de publication : Margherita Amodeo - Conseiller : Hamadoun Touré - Rédacteur en Chef : Kenneth Blackman

Rédaction graphique: Jean Brice N’doli - Illustration : Aliké Serge A. - Crédits photos : Ky Shik Chung, Basile Zoma

L’ONUCI ENCOURAGE LA PAIX À TENGRELA

Par Kebe Yacouba

Le forum itinérant de l’Opérationdes Nations Unies en Côted’Ivoire (ONUCI) a été chaleu-

reusement accueilli le 30 octobre àTengrela, à 850 km au nord d’Abidjan.L’événement a permis le rapproche-ment de la Mission avec la populationde cette ville ivoirienne, située à envi-ron 7 km de la frontière avec le Mali.

La délégation de l’ONUCI, composéedes sections et des divisions del’Information Publique, des AffairesCiviles, des Droits de l’Homme, de laProtection de l’Enfance, du Désar-mement, Démobilisation et Réinsertion(DDR), de l’Assistance Electorale ainsique de la Police et des observateursmilitaires, a expliqué aux populationsses activités quotidiennes pourcontribuer au retour de la paix en Côted’ Ivoire.

Le Maire de Kanakono, M. SyllaAdama, a salué la visite de l’ONUCIdans la localité en indiquant que celadonnait l’occasion d’évoquer les diffi-cultés de la région. Il a appelé la popu-lation de Tengrela à oublier lesrancœurs et à prêcher l’amour et latolérance, tout en préservant la cohé-sion sociale.

Le Commandant du secteur, Souma-horo Adama, représentant des ForcesNouvelles, a salué l’initiative del’ONUCI et l’a invitée à multiplier sesfora d’échange avec les populations «afin que tous les Ivoiriens aillent à laPaix ». Le Commandant Adama a ditmerci au Président de la République etau Premier Ministre, pour avoir trouvéune solution à la crise ivoirienne àtravers la signature des accords poli-tiques de Ouagadougou.

S’exprimant au nom de la société civile,M. Sanogo Zié a félicité l’ONUCI pouravoir organisé ce forum « nécessaire àla sortie de crise en Côte d’ Ivoire » et aencouragé la poursuite des missions demaintien de la paix des Nations Unies.

M. Sanogo en a profité pour soumettre

une série de doléances à la délégationonusienne. Il a soulevé, entre autres,les problèmes d’électricité, d’eau, d’in-frastructures routières et d’équipementsanitaire. Il a aussi demandé auxNations Unies d’apporter une solutionaux graves problèmes de l’anal-phabétisme. M. Sanogo a conclu enindiquant que la création d’entreprise detransformation des produits locaux et lamise en place des microprojets dans ledomaine de l’agriculture restent les prin-cipales préoccupations des populationsde Tengrela.

Le chef de la délégation de l’ONUCI, M.Kenneth Blackman, a vivement remer-cié les populations de Tengrela, au nomdu Représentant Spécial du Secrétairegénéral des Nations Unies pour la Côted’ Ivoire, pour leur hospitalité et l’oppor-tunité qu’elles donnent d’échanger avecelles. Il a réitéré le soutien sans faille del’ONUCI à appuyer la mise en œuvredes accords politiques de Ouaga-dougou, tout en précisant que pourobtenir un paix définitive en Côted’ Ivoire, les populations doivent s’ap-proprier les valeurs de tolérance,d’amour et de coexistences pacifique.

M. Blackman a assuré les populationsde l’engagement de l’ONUCI à soutenir

toutes les initiatives de consolidation dela paix des ivoiriens, que ce soit auniveau des chefs traditionnels, desfemmes, de la jeunesse ou des ONG. Ila rappelé que certaines étapescruciales comme l’identification, lerecensement électoral, le redé-ploiement complet de l’administrationde l’Etat et le DDR bénéficient de l’ap-pui de l’ONUCI mais ne connaitront desuccès total qu’avec une implication detous les ivoiriens ».

« Je félicite vraiment l’ONUCI pour cesactions [en faveur de la populationivoirienne] qui se font bien souventdans le silence mais qui sont extrême-ment fructueuses », a déclaré le Préfetde Région, M. Issa Coulibaly, remer-ciant l’ONUCI pour toutes ses réalisa-tions en faveur du retour de la paix et dubien-être des populations de Côted’Ivoire.

L’ONUCI organise des fora d’échangeavec les populations sur l’ensemble duterritoire ivoirien depuis 2005. A laveille de ces événements, elle tient desateliers avec les chefs traditionnels, lesfemmes et la jeunesse afin de cernerles problèmes rencontrés par cesgroupes-cibles et mettre en place desprogrammes d’appui.

Notables de Tengrela © UN / ONUCI