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VISITE OFFICIELLE DE MONSIEUR ALIOUNE BADIANE, DIRECTEUR DE LA DIVISION DES PROJETS ET PROGRAMMES ONU-HABITAT, AU CAMEROUN, DU 16 AU 21 JUILLET 2016 COMPTE RENDU REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix – Travail – Patrie ------------ Peace – Work – Fatherland ------------ MINISTERE DE L’HABITAT ET DU DEVELOPPEMENT URBAIN ---------------- MINISTRY OF HOUSING AND URBAN DEVELOPMENT -------------- SECRETARIAT GENERAL ---------------- DIVISION DES ETUDES, DE LA PLANIFICATION ET DE LA COOPERATION ------------------ CELLULE DE LA COOPERATION ET DES CONTRATS DE VILLE ------------------ SECRETARIAT GENERAL -------------------- - 1

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VISITE OFFICIELLE DE MONSIEUR ALIOUNE BADIANE, DIRECTEUR DE LA DIVISION DES

PROJETS ET PROGRAMMES ONU-HABITAT, AU CAMEROUN,

DU 16 AU 21 JUILLET 2016

COMPTE RENDU

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie ------------

Peace – Work – Fatherland ------------

MINISTERE DE L’HABITAT ET DU DEVELOPPEMENT URBAIN

----------------

MINISTRY OF HOUSING AND URBAN DEVELOPMENT

--------------

SECRETARIAT GENERAL ----------------

DIVISION DES ETUDES, DE LA PLANIFICATION

ET DE LA COOPERATION ------------------

CELLULE DE LA COOPERATION ET DES CONTRATS DE VILLE

------------------

SECRETARIAT GENERAL --------------------

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SOMMAIRE

INTRODUCTION……………………………………………………………………………3

I. AUDIANCES ET RENCONTRES BILATERALES..…………………………………3

A.MINHDU ……..……………………………………………………………………4 B. MAETUR…………………………………………………………………………...5 C. Crédit Foncier du Cameroun…………......................................................................6 D. Société Immobilière du Cameroun………………………………………………….7 E. FEICOM…………………………………………………………………………….8 F. Système des Nations Unies………………………………………………………….9 G. Union Européenne…………………………………………………………………10 H. Banque Africaine de Développement 12 12…………………………………………….. I . Rencontre avec RESAUD Cameroun 13

II. SÉANCE DE TRAVAIL AVEC LES ACTEURS URBAINS INSTITUTIONNELS ET ORGANISMES PUBLICS…………………………………………………………….14

A.FEICOM………………………….………………………………………………..14 B. MINHDU………………………………………………………………………….15 C. MINDCAF…………………………………………………………………………16 E. MINREX…………………………………………………………………………...18

CONCLUSION………………………………………………………………………………18

ANNEXES

- PROGRAMME DE VISITE - FICHES DE PRESENCE DES SEANCES DE TRAVAIL

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INTRODUCTION

Sur Invitation du Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Monsieur Jean Claude MBWENTCHOU, le Directeur de la Division des Projets et Programmes de l’ONU-HABITAT, Monsieur ALIOUNE BADIANE, a effectué du 16 au 21 juillet 2016, une visite officielle au Cameroun précisément à Yaoundé, pour d’une part faire le point de la coopération Cameroun-ONU-HABITAT en rapport avec la dynamique nouvelle de promotion des villes inclusives et d’autre part, faire le plaidoyer auprès du MINHDU pour l’organisation de la deuxième Conférence Internationale Chine-Afrique sur l’Urbanisation Durable (ICCASU-2/CICAUD) 2017 à Yaoundé au Cameroun.

A l’occasion de cette visite, l’illustre hôte accompagné de M. Sipliant TAKOUGANG, Coordonnateur du Programme de Gouvernance Urbaine (PGU) et M. Christian BEDGA NGUE, Chargé d’Etudes Assistant n°1 à la Cellule de Coopération et des Contrats de Ville du MINHDU, a été au centre de nombreuses audiences et rencontres bilatérales accordées entre autres par :

* Les Autorités Administratives camerounaises à savoir : - le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain ; - le Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières ; - le Secrétaire Général du Ministère des Relations Extérieures.

* Les Organismes Publics camerounais dont : le FEICOM, le Crédit Foncier du Cameroun, la MAETUR et la Société Immobilière du Cameroun ;

* Les Représentations Diplomatiques notamment, la Banque Africaine de Développement, le Système des Nations Unies (PNUD) et l’Union Européenne. De même, le Directeur de la Division des Projets et Programmes de l’ONU-HABITAT a pris part à plusieurs séances de travail à laquelle ont participé les acteurs urbains institutionnels et organismes publics. Au cours de ces rencontres les intervenants ont passé en revue les activités conjointement menées par le Cameroun et l’ONU-HABITAT dans divers domaines tout en abordant les problèmes liés à l’urbanisation et les perspectives y afférentes.

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Cette série de rencontres s’est soldée par une séance de débriefing présidée par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, en présence de M. ALIOUNE et des Responsables dudit département ministériel.

I-DES AUDIENCES ET RENCONTRES BILATERALES

Plusieurs audiences et rencontres bilatérales ont meublé le séjour du Directeur de la Division des Projets et Programmes de l’ONU-HABITAT. En effet, il s’est agi de celles accordées respectivement par le MINHDU ; MAETUR ; CFC ; SIC ; FEICOM ; PNUD, UE, BAD.

A- MINISTERE DE L’HABITAT ET DU DEVELOPPEMENT URBAIN

L’audience accordée à M. Alioune BADIANE en l’absence du Ministre de l’habitat et du Développement Urbain empêché, a donné l’occasion à M. Ahmadou SARDAOUNA, Secrétaire Général du MINHDU, de remercier son illustre hôte pour avoir accepté l’invitation du Ministre à Yaoundé, à l’effet de faire le point sur la coopération entre le Cameroun à travers le MINHDU et ONU-Habitat, d’évoquer les perspectives de cette coopération et d’examiner les modalités de l’organisation de la deuxième Conférence Internationale Chine-Afrique sur l’Urbanisation Durable (ICCASU-2) en 2017 à Yaoundé au Cameroun.

Aussi, le Secrétaire Général a invité ONU-Habitat à poursuivre son appui au Cameroun pour la réalisation de ses principaux défis d’urbanisation à travers : la préparation du lancement de la phase 4 du Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB) ; l’appui à la participation du Cameroun à Habitat III ; la révision de la loi de 2004 régissant l’urbanisme au Cameroun ; l’amélioration de la mobilité urbaine et l’utilisation de l’énergie renouvelable ; la politique urbaine nationale (PUN) ; la sécurité urbaine ; le projet d’aménagement du corridor Yaoundé –Nsimalen et l’appui à l’organisation d’ICCASU-2 prévue en décembre 2017 à Yaoundé. Par ailleurs, il a exhorté le Directeur de la Division des Projets et Programmes à soutenir le Cameroun pour la mise en place d’un bureau d’ONU-Habitat au Cameroun.

Pour sa part, M. Alioune BADIANE a salué le Ministre pour son invitation et a relevé que sa visite était liée au souhait d’ONU-Habitat de renforcer les liens particuliers de collaboration et de travail qui la lie au Gouvernement du Cameroun et de poursuivre son plaidoyer auprès du MINHDU pour l’organisation d’ICCASU-2.

Il a par la suite remercié les efforts déployés par le Cameroun dans le processus d’urbanisation et de production des logements et a expliqué que l'urbanisation rapide n’est pas seulement un problème au Cameroun mais de l'Afrique en général. Et, pour bien maitriser la croissance démographique, il est nécessaire de penser les villes dès leur création, ce qui permettra d’éviter une urbanisation spontanée. Aussi, a-t-il ajouté,

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lorsque l'urbanisation est bien planifiée, des investissements suivent et c’est à ce prix que le Cameroun va atteindre son objectif de développement durable et organisé. Il a relevé qu’en matière d’habitat, le Cameroun a, à un moment donné de son existence, en relation avec les recommandations de l ONU Habitat, mis sur pied un ensemble d’instruments tels que la MAETUR, la SIC, le CFC, le projet de restructuration du quartier Nylon, etc. mais a connu un relâchement entre temps. Il a rappelé qu’à Habitat II, il avait été essentiellement question d’habitat, mais le nouvel agenda urbain ne va plus seulement se concentrer sur l’habitat, mais également sur le développement urbain en général et la structuration du territoire a travers les politiques nationales d urbanisation : le Cameroun, qui a des choses à montrer, devra y être pour faire entendre sa voix. Commentant l’engagement du Cameroun pour la formulation d’une politique urbaine nationale (PUN), il a encouragé le Gouvernement à finaliser cette initiative et relevé que seuls douze pays d’Afrique en dispose et que la formulation de la PUN sera une des recommandations principales du Nouvel Agenda Urbain d’Habitat III.

Parlant du programme « villes plus sûres », il a relevé qu’après les projets sur Yaoundé et Douala, ONU-habitat voudrait accompagner le Cameroun sur la partie septentrionale du pays, notamment en matière de prévention de la délinquance. Il s’agirait d’intervenir pour améliorer le développement local, le développement des CTD. Pour lui, si le Boko-Haram s’est développé au Nord-Est du Nigéria, c’est pour l’essentiel suite au deficit de politiques de développement local pour un meilleur partage des fruits de la croissance et la prise en compte des besoins des populations du Nord du pays

S’agissant de l’organisation d’ICCASU-2, le représentant d’ONU-Habitat et co-président d’ICCASU a indiqué que cet important rendez-vous permettra d’examiner en profondeur les voies et moyens d’un développement urbain durablement bénéfique pour le continent africain. En tant que pays hôte-organisateur, le Cameroun s’inscrira non seulement sur le peloton de tête des pays d’Afrique ayant mis sur pieds ce type d’initiatives, mais il garantira, aussi, sa place de bénéficiaire principal des retombées de ICCASU-2. L’un des objectifs d’ICCASU-2 est la création à Yaoundé, d’un centre international d’excellence sur le développement urbain qui travaillera sur le concept de villes intelligentes.

La Chine, en un peu plus de vingt ans (20), précisément entre 1980 et 2000, a-t-il poursuivi, a atteint un record d’urbanisation qui a interpelé les participants lors de la première conférence tenue en octobre 2015 à l’Université d’Ottawa (Canada). Quelques unes des questions posées lors de cette rencontre étaient de comprendre comment une nation rurale à plus de 80% en 1980 est parvenue à doubler sa population urbaine, passant de 20% à presque 37% en si peu de temps.

L’engagement du Cameroun d’organiser la deuxième édition à Yaoundé en 2017 permettra de réaliser des retombées claires et directes. S’agissant de la création d’un Bureau Habitat au Cameroun, il a relevé que le volume des activités d’ONU-habitat au Cameroun justifie amplement cette initiative. Il serait important d’avoir des engagements, du gouvernement au terme de sa mission, sur un programme d’au moins cinq (05) ans renouvelables.

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Pour ce qui est de la révision de la loi régissant l’urbanisme au Cameroun, M. Alioune BADIANE a insisté pour que cette révision se fasse à la lumière des problématiques de développement urbain du Cameroun.

Concluant son propos, il a indiqué que le Cameroun se positionne comme un grand champion dans le cadre du Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles, tant au niveau des réalisations que dans sa contribution au Programme. De ce fait, il est pressenti comme l’un des pays dans lequel les investissements importants seront apportés dans le cadre de la phase 4 de ce Programme, où un plus grand nombre de villes serait considéré et des moyens plus important mobilisés par le bailleur de fonds.

Enfin, il a précisé que tous les autres projets suscités feront l’objet des séances de travail particulières.

B. MAETUR

Après les civilités d’usage, Monsieur Louis Roger MANGA, Directeur de la MAETUR, a rappelé que sa structure a signé une convention avec ONU-Habitat en février 2016 pour la réalisation conjointe d’une étude d’aménagement du corridor Yaoundé-Nsimalen. Il a précisé que le démarrage de cette étude dépend de la mise à disposition des fonds. Sur cette question, il a indiqué que le déblocage des fonds alloués à cette étude était dans sa phase terminale.

Dans son propos, M. Alioune BADIANE a apprécié la forte collaboration qui existe entre ONU-Habitat et la MAETUR dans le cadre de l’étude en cours. Il a souhaité que cette coopération sincère se poursuive.

S’agissant du projet d’aménagement du corridor, il a exprimé sa joie pour le niveau d’avancement de ce dossier et a souligné qu’il s’agit d’un projet novateur qui est une excellente opportunité nationale qui permettra au Cameroun de booster sa croissance.

Au terme des échanges, le Directeur de la Division des Projets et Programmes de l’ONU-HABITAT a suggéré, au regard de l’importance du projet et de la nécessité de faciliter les investissements, que des réflexions soient menées en vue de la mise en place d’une autorité et un guichet uniques en charge du projet d’aménagement de ce corridor, capable de négocier avec toutes les autres parties (investisseurs, acteurs locaux) ; engager des mesures conservatoires pour protéger ce site (geler les terrains non encore investis pour éviter la spéculation). Un tel méga projet sera compromis si chaque acteur devrait faire ce qu’il veut. Il faudra que l’Etat dégage des moyens pour commencer à investir chaque année, pendant au moins cinq ans, afin de créer de la valeur sur le site et attirer les investisseurs.

Il recommande de développer une forte communication autour du projet, au profit du public, des investisseurs et de toutes les parties prenantes et d’être consistant sur le long terme.

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Par ailleurs, a-t-il poursuivit, le Gouvernement doit viser l’investissement à l’internationale (Indien, chinois, coréen, etc.), diversifier les aménagements et les types d’industries et d’activités sur ce site (industries, université et recherche, administration, informatique, call centers, leasing, tourisme, etc.) : bien pensé, ce projet d’une superficie de 500 ha le long du Corridor Yaoundé-Nsimalen, pourrait booster la croissance économique du pays de l’ordre à 1 à 2%. La Chine a bâti sa croissance, en partie sur le développement des corridors qui attirent les plus grands conglomérats du monde.

Il faudra être ambitieux pour l’utilisation du corridor comme un outil de transformation de l’économie camerounaise et, au besoin, envisager une approche BOT. C’est un projet qui pourrait constituer l’« héritage » du Président de la République à la nation camerounaise.

Ainsi vu, un tel projet pourrait absorber toute l’activité de la MAETUR, en terme de ressources humaines.

Enfin, M. BADIANE a informé le Directeur de la MAETUR de l’organisation d’ICCASU-2 en 2017 à Yaoundé et a invité la MAETUR à prendre part à la grande conférence Habitat III, prévue à Quito en octobre 2016. Le projet ICCASU-2 représente une grande opportunité pour présenter le projet du corridor.

C. CREDIT FONCIER DU CAMEROUN

Après les civilités d’usage, le Directeur Général du Crédit Foncier du Cameroun, M. MISSI Jean Paul a présenté les activités du CFC et sa contribution dans la construction des logements sociaux. Il a indiqué que sa structure dispose des fonds pour booster le niveau de production des logements sociaux mais qu’elle bute sur le manque du répondant des promoteurs immobiliers pour impulser une dynamique d’habitat. Une action forte devrait être menée par l’Etat auprès des promoteurs qu’il faudra bien structurer. Un dispositif d’évaluation des promoteurs immobiliers doit être mis en place, si le Gouvernement veut voir aboutir son ambition de la production de masse, car il est désormais clair que sans promoteur capable, pas de production de logements. Les coopératives d’habitat devraient être développées. Pour cela, il faudrait simplement prendre des décrets complémentaires et spécifiques d’application de la loi sur les coopératives. Bien organisées, le CFC pourrait faire des prêts aux coopératives et booster ainsi la production de logements.

Par ailleurs, il y a lieu de développer des solutions innovantes sur la prévention des bidonvilles, notamment en mettant sur pied un fond annuel, que pourrait financer l’Etat à travers le CFC, pour contrôler les installations et implantations des bâtiments par les architectes, urbanistes et ingénieurs. Par exemple, l’Etat pourrait consacrer un milliard chaque année pour payer des bureaux d’études et ordres professionnels qui appuieraient les CTD dans le contrôle de l’implantation des bâtiments : ce milliard est une modique somme au regard des besoins de compensations liées aux DUP pour les projets d’ouverture de voies et de construction d’équipements urbains.

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A la suite de son intervention, le Directeur Général a relevé qu’à travers la convention signée avec le FEICOM, le CFC contribue dans la construction des cités municipales.

Le CFC a besoin d’être appuyé, notamment à travers les bonnes pratiques. De même, les CTD peinent à utiliser le crédit de 10 milliards disponibles auprès du CFC pour les logements sociaux municipaux : ONU-Habitat devrait aider les CTD à monter des projets bancables. Il y a lieu de développer une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), à leur bénéfice.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, pour mieux utiliser les ressources de façon efficiente, un encadrement des promoteurs immobiliers est nécessaire. Pour cette raison, le CFC organisera au mois de septembre 2016 (entre le 10 et le 13) un atelier international de renforcement des capacités sur la base des expériences enregistrées dans d’autres pays.

Il a exprimé son souhait d’explorer avec le gouvernement les domaines de collaboration dans la production des logements de masse, en attendant la finalisation des textes sur le code d’habitation et des mesures pour anticiper sur les villes.

Prenant la parole, et après avoir remercié le Directeur Général pour l’accueil réservé à la délégation, le Directeur de la Division des Programmes à ONU-Habitat a fait une brève présentation des projets de coopération entre le Cameroun et ONU-Habitat. Il a présenté le Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB) ainsi que les nombreuses opportunités qu’offre la phase 4 en cours de préparation et a invité le CFC à travailler avec les coopératives d’habitat existant au Cameroun.

Il a suggéré au Directeur Général du CFC d’envisager un mécanisme qui permettrait d’ouvrir un guichet unique au CFC pour la construction des logements de masse. Cette idée pourrait être explorée dans le cadre du PPAB.

Au terme des échanges, le Directeur Général du CFC a sollicité l’expertise d’ONU-Habitat pour : appuyer les CTD dans le montage de leurs projets de logements sociaux municipaux, car malgré la disponibilité de la ligne de milliards, la mise en œuvre a de nombreuses limites ; appuyer le CFC en matière de bonnes pratiques.

Aussi, M. ALIOUNE a exhorté le CFC de : soutenir la promotion des coopératives d’habitat afin de structurer une demande solvable et de s’impliquer dans le projet du Corridor. . A cet effet, une mission d’ONU-habitat (Christophe Lalande, Claude Ngomsi et Kerstin Sommer) sera envoyée pour le séminaire et le suivi de ces propositions.

Enfin, M. BADIANE a informé le Directeur Général de l’organisation d’ICCASU-2 en 2017 à Yaoundé et a invité le CFC à prendre part à la grande conférence Habitat III, prévue à Quito en octobre 2016.

D. SOCIETE IMMOBILIERE DU CAMEROUN

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Après les civilités d’usage suivi du tour de table, Monsieur Faustin Clovis NOUNDJEU, Directeur Général adjoint de la SIC a présenté les grands défis de la SIC en précisant que cette structure est le bras séculier de l’Etat chargée de mettre en œuvre la politique de l’Etat en matière de construction de logements. Il a poursuivi son propos en relevant qu’il existe un grand écart entre l’offre actuelle en logement et la demande sans cesse croissante, avec un déficit de prêt d’un million d’unités et une demande annuelle nouvelle évaluée entre 60 et 70 mille nouveaux logements décents (la SIC n’a produit depuis sa création que 11 000 unités de logements). Cet écart se justifie par la longue période d’incertitude qu’a traversé le Cameroun pendant les années de crise économique.

Cette situation, a-t-il poursuivi, a été à l’origine de l’apparition des quartiers spontanés ou bidonvilles dans nos cités.

Plusieurs actions ont été menées à la SIC, notamment l’élaboration d’un plan de développement stratégique qui permettra de booster la construction des logements entre 2017 et 2022. Sur cette question, la SIC espère mobiliser environ 1 000 milliards de FCFA pour la construction de 20 000 logements. Ce plan stratégique a également identifié les faiblesses de la SIC.

Dans cette perspective, M. NOUNDJEU a présenté le projet mature de réhabilitation du camp SIC Longkak avec la restructuration de la zone impactée par ce projet, notamment le quartier Elig-Edzoa. D’autres préoccupations ci-après ont été posées par la SIC, à savoir :

⎯ le renforcement des capacités, notamment à travers des projets « main à la pâte », dans le cadre de bonnes pratiques à travers le monde, mettant les experts de la SIC en situation concrète ;

⎯ prendre l’attache de la direction exécutive de l’Onu-Habitat, aux fins d’intégrer et de faire bénéficier la SIC, des financements prévus dans le programme d’actions 2016-2017 d’Onu-Habitat concernant les rubriques suivantes :

- Amélioration des logements et des bidonvilles - Recherche et développement des capacités

⎯ mener une étude de marché globale et pour chacun des sites de la SIC (la SIC a plusieurs sites sur lequel elle n’a pas une bonne connaissance des besoins)

⎯ évaluer la demande en logement social par région et par ville ; ⎯ adapter l’offre à la demande pour les programmes sociaux et les programmes à

faible valeur immobilière ; ⎯ développer les projets aidés par l’Etat répondant aux critères de qualité et de

mixité urbaine ; ⎯ lancer l’étude d’évaluation des produits destinés à la classe moyenne. La SIC est

préoccupée par la nécessité d’une étude globale de marché et une autre ciblée pour chacun de ses sites

Pour sa part, M. Alioune BADIANE a salué le Directeur Général Adjoint de la SIC pour son intervention et a félicité le Gouvernement du Cameroun en mentionnant qu’il était

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l’un des pays les plus outillés au niveau de l’Afrique dans la mise en œuvre des recommandations d’Habitat II à Istanbul en 1996, à travers la mise en place d’un triptyque SIC-CFC-MAETUR, mais qu’avec la crise économique et la dévaluation du FCFA, cette situation a augmenté la chute de la production en logements.

Poursuivant son propos, M. Badiane a demandé à la SIC d’encadrer les coopératives d’habitat qui doivent prendre le relais pour permettre aux moins nantis d’accéder au logement social, compte tenu des coûts financiers difficilement abordables par une certaine couche de la population.

Il a précisé qu’il y a la possibilité de capter les plus-values des projets de haut et moyens standing (dont la demande semble bien solvable au Cameroun) pour financer les logements sociaux. Pour cela, il faut encourager la mixité sociale dans la production de logements.

Revenant sur le projet présenté par la SIC, le Directeur des Programme à ONU-Habitat a suggéré à la SIC de préparer un courrier à ONU-Habitat de manière formelle avec copie au MINHDU/PGU, pour présenter le projet en cours et voir dans quelle mesure il pourrait s’intégrer dans la phase 4 du PPAB en préparation. Enfin, M. BADIANE a informé le Directeur Général de l’organisation d’ICCASU-2 en 2017 à Yaoundé et a invité la SIC à prendre part à la grande conférence Habitat III, prévue à Quito en octobre 2016.

E. FEICOM

Après les civilités d’usage, M. Camille AKOA, Directeur Général du FEICOM, a d’emblée rappelé les missions de sa structure, et esquissé le bilan de la coopération avec ONU-Habitat notamment la mise en œuvre du Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB), avec un apport financier du FEICOM pour l’amélioration des conditions de vie des populations des bidonvilles. A ce sujet, le Directeur Général a marqué son intérêt pour la phase 4 du PPAB en préparation.

Aussi, sur les perspectives de la coopération avec ONU-Habitat, le Directeur Général a souhaité que d’autres axes de coopération soient identifiés à l’effet de poursuivre l’atteinte des objectifs du Millénaires. Il s’agira par exemple : - l’appui pour la poursuite des activités engagées par le FEICOM, dans le cadre du prix national FEICOM des meilleures pratiques communales de développement local ; - l’appui dans la mobilisation des ressources auprès de l’Union Européenne qui a marqué son intérêt pour le programme de renforcement des capacités techniques du personnel du FEICOM et des CTD ; - l’appui pour entrer en contact avec certains donateurs et à mettre à sa disposition les bureaux du programme à Bruxelles pour les rencontres bilatérales ; - l’appui au réseautage des institutions africaines de financement des collectivités locales.

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Enfin, le FEICOM regrette l’absence de vigueur dans l’appui du ROAF, et souhaiterait être plus soutenu. On ne voit plus de représentant d’ONU-Habitat au prix FEICOM des bonnes pratiques.

Dans son propos, le Directeur des Programmes d’ONU-Habitat a apprécié la forte collaboration qui existe entre ONU-Habitat et le Cameroun en général, et le FEICOM en particulier et a souhaité que cette coopération sincère se poursuive. Il a par ailleurs, après avoir fait une brève présentation des projets de coopération entre le Cameroun et ONU-Habitat, exprimé toute la disponibilité d’ONU-Habitat à accompagner le FEICOM dans les nouveaux axes de coopération qu’il a sollicité. A cet effet, il a invité le FEICOM à être attentif au nouvel agenda urbain et de l’analyser pour voir quel rôle il aura à jouer pour sa mise en œuvre au Cameroun. Il a proposé de développer en fin de cette année ou en début 2017, un plan d’actions pour les activités communes aux deux parties qui pourront générer une mission de M. Moreno au FEICOM.

Enfin, M. BADIANE a informé le Directeur Général de l’organisation d’ICCASU-2 en 2017 à Yaoundé et a invité le FEICOM, s’agissant d’Habitat III, à vérifier dans le draft zéro si les recommandations des institutions chargées du financement du développement local sont prises en compte.

F. SYSTEME DES NATIONS UNIES

Après les civilités d’usage, M. Francis Andrianarison, Senior Economist au PNUD, a souligné qu’en l’absence de la Représentante Résidente en mission dans le Grand Nord, il a été désigné pour recevoir la délégation d’Onu-Habitat malgré sa nouvelle affectation à ce poste. Poursuivant son propos, il a évoqué les difficultés budgétaires que traverse le PNUD en ce moment pour appuyer les projets urbains.

Dans son intervention, M. Alioune, après avoir rappelé l’objet de sa mission au Cameroun, a fait une brève présentation des projets de coopération entre le Cameroun et ONU-Habitat. Il a constaté que le PNUD n’était pas impliqué ni informé des activités financées par ONU-Habitat au Cameroun. Ce qui pose un problème de manque de lisibilité des actions menées par ONU-Habitat au Cameroun, a-t-il précisé.

Aussi, a-t-il exhorté que des dispositions soient prises pour réintégrer cette collaboration entre le MINHDU et le PNUD en faisant le point à la Représentante Résidente sur les travaux effectués par ONU-Habitat et le Gouvernement en général entre 2014-2016. Le MINHDU/PGU sera chargé de préparer ledit courrier signé du MINHDU, avec copie à ONU-habitat.

Enfin, M. Alioune a plaidé pour l’ouverture d’un Bureau ONU-Habitat au Cameroun et précisé que les ressources d’ONU-Habitat devront être comptabilisées dans le UNDAF du pays. Il a invité le PNUD a insisté pour que le MINHDU soit associé à la revue nationale des ODD.

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G. UNION EUROPEENNE

Après les civilités d’usage, M. Jordi CADILLA-FALCO, Attaché de programmes section infrastructures a été très heureux de recevoir la visite du Directeur de programmes. Il a indiqué qu’il n’y avait pas de projets concrets dans le secteur urbain, en dehors de l’étude d’optimisation de la voie de contournement Est. S’agissant du projet sur la gestion de l’énergie durable, seuls les arrondissements de Yaoundé 4 et 3 ont été retenus pour la phase suivante d’où une seule commune sera retenue. La ville de Bamenda n’a pas été retenue. L’Union Européenne organise également de petites interventions dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs urbains dans certaines villes comme Yaoundé, Batouri, Bamenda, etc.

Les perspectives d’interventions a-t-il poursuivi, se feront d’une part, au niveau de la décentralisation pour appuyer les villes secondaires et d’autre part, dans le financement des routes rurales.

Prenant la parole, M. Alioune, après avoir rappelé l’objet de sa mission au Cameroun, a fait une brève présentation des projets de coopération entre le Cameroun et ONU-Habitat. Il a recommandé au PGU/MINHDU, s’agissant du PPAB et de la phase 4 en préparation, d’envoyer une lettre pour informer le Chef de la Délégation de l’UE et solliciter sa participation à la présentation des résultats des phases2 et 3, ainsi que les perspectives de la phase 4.

H. BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

Après les civilités d’usage suivi des présentations, M. Racine KANE, Représentant Résident de la BAD au Cameroun a été ravi de recevoir la délégation d’Onu-Habitat dans ses locaux. Il a indiqué à la suite de son propos que le Cameroun est en bonne position car il est éligible au guichet mixte pour un montant de prêt d’un milliard de dollars.

Outre les difficultés évoquées dans le décaissement des fonds alloués aux programmes et projets en cours au Cameroun ainsi que le problème de capacité dans les ministères à suivre les projets, le Représentant Résident a précisé la nécessité d’une formulation d’un véritable programme urbain au Cameroun, avec au début, un budget de 150 millions de dollars. D’après lui, il faut envisager des discussions en amont pour s’assurer des cohérences au niveau national. Un consultant va être recruté au sein de la BAD d’ici à fin septembre pour la formulation dudit programme qui devra jeter les bases de l’intervention de la BAD en milieu urbain dans le pays.

En réaction, le Directeur des Programmes d’Onu-Habitat a invité la BAD à mettre un accent sur le renforcement des capacités des acteurs en charge des projets financés par cette institution. En outre, il a indiqué que la Politique Urbaine Nationale servirait à mutualiser les efforts. Les questions de bidonvilles, en phase 4 pourraient bien intéresser ce programme urbain national.

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Enfin, M. BADIANE a informé le Représentant Résident de l’organisation d’ICCASU-C en 2017 à Yaoundé et de la grande conférence Habitat III, prévue à Quito en octobre 2016.

I. RESAUD

Le Directeur des Programmes d’ONU-habitat a rencontré, dans la dernière articulation de sa mission officielle au Cameroun, l’Equipe RESAUD du pays, dans une séance de travail à laquelle ont effectivement pris part : 1) Pr Thomas TAMO TATSIETSE, Dr MEDIEBOU CHINDJI, Dr MADEBOU, Dr MAIGA, Mme FOUDA Anne Marguerite, Chef de la Division des Etudes, de la Planification et de la Coopération au MINHDU, M. Sipliant TAKOUGANG, Coordonnateur du Programme de Gouvernance Urbaine et point focal d’ONU-habitat au MINHDU, Arnauld Philippe DZANA, Conseiller Technique auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé, M. MANGA Fernand Didier de la CUY..

Les échanges qui ont émaillé la réunion ont permis à l’Equipe-pays de faire le point sur l’avancement de ses travaux, à M. BADIANE d’apporter des précisions sur les objectifs et la philosophie du RESAUD.

Il a annoncé que le RESAUD est rendu dans sa phase active de son partenariat avec les partenaires canadiens. Il est envisagé de commencer, même avec des programmes de stages. Il en a profité pour faire une présentation du RESAUD dans sa globalité et son articulation, notamment, les thèmes pris en charge par chaque pays en relation avec chaque université et chaque ville (Abidjan, Ouagadougou, Dakar et Yaoundé)

Il a également présenté la conférence ICCASU-2, envisagée en 2017, en exhortant les membres du RESAUD à s’organiser pour que les universités locales soient bien impliquées, tant en quantité qu’en qualité, dans la préparation et la mise en œuvre de ICCASU avec, en perspective, la possibilité de création d’un centre d’excellence pour la problématique de l’urbanisation en Afrique qui pourrait être considéré comme un début de mise en œuvre du nouvel agenda urbain issu d’Habitat III. Il a insisté et exhorté les universitaires du RESAUD-Cameroun à insérer les thématiques du nouvel Agenda Urbain dans les curricula, notamment au niveau des masters et doctorats, afin de mener des recherches spécifiques, en relation avec les besoins des ministères.

De même, le MINHDU et la CUY sont encouragés à partager leurs préoccupations avec les universités et ces dernières à développer des recherches autours desdits problèmes. Il a invité le RESAUD à discuter avec le MINREX sur la mise en place dudit centre d’excellence et à préparer à un plus haut niveau, une rencontre entre ICCASU et l’Université.

Le thème retenu pour ICCASU-2, «villes intelligentes », lui a permis de faire des commentaires sur la problématique de l’aménagement des espaces de qualité à Yaoundé, les questions d’adressage et de géo référencement. La Conférence ICCASU est une opportunité que le Cameroun devra saisir pour attirer le maximum de solutions sur ses problèmes d’urbanisation. Invitant les membres du RESAUD à visiter le site d’ICCASU pour plus d’amples informations, il a insisté pour que le RESAUD du

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Cameroun puisse faire partie du comité de préparatoire et de recevoir les experts quand ils viendront en visite.

S’agissant des activités spécifiques du RESAUD, il a expliqué la structuration du fonds RESAUD, qui inclus un fonds global pouvant prendre en compte les demandes des autres villes sur les thématiques qui seraient traitées par un pays et l’université autre que ceux de son origine et un fonds de renforcement de capacités des membres du RESAUD, destiné à mobiliser les chercheurs vers Ottawa ou vers l’Afrique. C’est avec des mots d’encouragement que M. Alioune BADIANE a pris congé des membres du RESAUD-Cameroun

II- DE LA SEANCE DE TRAVAIL AVEC LES ACTEURS URBAINS INSTITUTIONNELS ET ORGANISMES PUBLICS

Les séances de travail tenues à la suite des audiences et rencontres bilatérales accordées à M. Alioune BADIANE ont mobilisé de nombreux acteurs institutionnels et organismes publics à savoir : le FEICOM, le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, le Ministères des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières et le Ministères des Relations Extérieures.

A. FEICOM

Après l’audience accordée à M. Alioune par le Directeur Général du FEICOM, ce dernier a été à nouveau invité à prendre part aux travaux de la 3ème session du comité de pilotage de la 2nd édition du prix national FEICOM des meilleurs pratiques communales de développement local. L’ordre du jour de cette rencontre portait essentiellement sur la présentation du compte rendu de la 2nd session, l’examen et l’adoption du rapport de dépouillement et d’évaluation documentaire des soumissions et sélections des initiatives admises à l’évaluation de terrain, l’examen et l’adoption des TDR des visites de terrains et de la grille d’évaluation.

Au terme des travaux, l’on a relevé que 132 soumissions ont été reçues de 102 communes, communautés urbaine et regroupement de communes, correspondant à un taux global de participation de 27%.

Enfin, le Directeur des programmes à ONU-Habitat a exhorté les responsables du comité de pilotage à plus de sérieux, d’impartialité et de confidentialité au travail. Il a félicité le Directeur Général pour le travail accompli jusqu’ici et a invité le Comité à mettre un accent sur l’aspect genre dans la grille d’évaluation.

B. MINHDU

Les travaux se sont déroulés en deux phases à savoir :

• La séance de travail présidée par le Ministre, sur l’organisation d’ICCASU-2 ; - ! 14

• La Réunion de cadrage sur les projets d’ONU-Habitat : Phase 4 du PPAB, énergie renouvelable, NUP, Corridor, sécurité urbaine, FUN, Planification urbaine, RESEAU, Programme Urbain du Cameroun.

1. La séance de travail présidée par le Ministre, sur l’organisation d’ICCASU-2 

La séance de travail portant sur l’organisation de la conférence internationale sur l’urbanisation durable en Chine et en Afrique en 2017 (ICCASU-2) a été présidée par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain en présence du Secrétaire Général, du Directeur des Programmes et Projets de ONU-Habitat et Co-président d’ICCASU, ainsi que de ses proches collaborateurs du MINHDU. Cette rencontre avait pour objet de discuter sur l’organisation de cette conférence internationale, présenter le plan d’action et le budget, ainsi que les perspectives pour la signature du MOU.

Au terme des présentations et des échanges qui ont suivi, les observations ci-après ont été faites :

- l’engagement du Cameroun à organiser ICCASU -2 à Yaoundé en 2017 permettra au Cameroun de lier sa politique urbaine nationale avec les recherches urbaines axées sur le développement des capacités qui sont en effet au cœur des objectifs d’ONU-Habitat. Toutes ces retombées sont au cœur de plusieurs défis et enjeux identifiés par notre pays dans son plan d’émergence ;

- bien organisé, ICCASU-2 attirera une bonne présence scientifique de la Chine et par la suite, de gros investissements dans le développement urbain ;

- le Cameroun pourra se positionner comme leader régional du développement urbain durable en se dotant d’un espace de recherche internationale sur les questions de l’urbanité, de développement durable et des villes intelligentes au 21ème siècle.

Pour M. Badiane, il est souhaitable de commencer au plus tôt les préparatifs scientifiques. Pour cette raison, il a sollicité une avance de 20 millions de FCFA de la contribution du Gouvernement pour le démarrage du projet au plus tard fin août ou début septembre 2016.

Revenant sur le budget de l’organisation d’ICCASU-2, le Co-président a présenté un plan d’actions détaillé assorti d’un budget reparti ainsi qu’il suit :

- 245,332$ US dollar (soit environ  144 907 917 fcfa) venant du gouvernement de Cameroun (environ 60% du budget total);

- 163,555$ US dollar (soit environ 96 605 27 fcfa) venant de l’Université d’Ottawa (environ 40% du budget total);

- 408,887$ US dollar (soit environ 241 513 195 fcfa) au total.

S’agissant de la signature du MOU, le Ministre a précisé que ce document sera signé seulement après l’obtention des autorisations de la très haute hiérarchie.

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2. La Réunion de cadrage sur les projets d’ONU-Habitat  : Phase 4 du PPAB, énergie renouvelable, PUN, Corridor, sécurité urbaine, FUN, Planification urbaine, RESAUD, Programme Urbain du Cameroun.

Les travaux ont été placés sous la modération du Secrétaire Général en l’absence du Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain empêché.

Les discussions ont été portées sur des sujets déjà évoqués lors de l’audience accordée à M. ALIOUNE. Toutefois, cette réunion de cadrage a été l’occasion pour le représentant d’ONU-Habitat de revenir sur les sujets se rapportant sur: les projets d’ONU-Habitat : Phase 4 du PPAB, l’énergie renouvelable, le PUN, le Corridor Yaoundé-Nsimalen, la sécurité urbaine, le FUN, la Planification urbaine, le RESAUD et le Programme Urbain du Cameroun.

Il ressort des échanges qui ont suivi les recommandations ci-après :

- Le Cameroun doit s’engager à mettre en œuvre le nouvel agenda urbain, en extraire, compte tenu du contexte national, les propositions qui pourraient permettre au Cameroun d’avancer. Il y aura, pour la première fois, une forte déclinaison vers les CTD ;

- Dans les villes qui seront retenues pour le PPAB4, il faudra organiser la mobilisation des contreparties (Ville, et Etat) ;

- Développer un renforcement institutionnel, notamment avec les universités ;

- Porter la stratégie d’amélioration des bidonvilles au niveau du parlement pour appropriation ;

- Mettre sur pied, à l’image du Maroc, un fond pour l’amélioration et la prévention des bidonvilles (exclusivement), développer des opérations tiroirs pour résorber les bidonvilles ;

- Mettre en place un conseil national de l’urbanisme (au Sénégal par exemple, chaque année, ce conseil permet de faire le point et de donner les directives sur la vision du Chef de l’Etat) ;

- Associer les média et la société civile à la gestion urbaine et susciter le leadership des maires ;

- Envisager la création d’un 3è cycle universitaire pour la réflexion sur la ville et se rapprocher de l’Université de Yaoundé I et du MINESUP pour la préparation d’ICCASU2.

C. MINDCAF

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Après les civilités d’usage, Mme. KOUNG A BESSIKE, Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, a été très heureuse de recevoir la visite du Directeur de Programmes d’Onu-Habitat. Elle a dit être disposée à travailler avec ONU-Habitat et a donné son accord de principe pour que le MINDCAF participe à la phase 4 du PPAB, car pour elle, les bidonvilles constituent un véritable problème au Cameroun : « c’est intenable ». Il faut expérimenter un projet pilote, un immeuble témoin (R+4) visant à résorber les bidonvilles dans un quartier.

Prenant la parole, M. Alioune, après avoir rappelé l’objet de sa rencontre avec le MINDCAF à savoir, échanger sur les enjeux de la maitrise foncière et la gestion efficace de l’acquisition des terres pour les investissements publics, a fait une brève présentation des projets de coopération entre le Cameroun et ONU-Habitat. Il a apprécié la forte collaboration qui existe entre ONU-Habitat et le Cameroun et a souhaité que cette coopération sincère se poursuive. Par ailleurs, il a félicité le Ministre pour son engagement à accompagner le MINHDU et ONU-Habitat dans la résorption des bidonvilles au Cameroun.

A l’issue des échanges, le MINDCAF a dit être disposée à accompagner l’action dans son domaine de compétence (régularisation foncière). Pour cela, elle a suggéré qu’une lettre du MINHDU lui soit transmise dans ce sens.

Enfin, M. BADIANE a informé Mme. Le Ministre de l’organisation d’ICCASU-2 en 2017 à Yaoundé et a invité le MINDCAF à prendre part à la grande conférence Habitat III, prévue à Quito en octobre 2016.

D. MINREX

La séance de travail accordée à M. ALIOUNE en l’absence du Ministre des Relations Extérieures empêché, a donné l’occasion à M. Félix MBAYU, Secrétaire Général du MINREX, d’échanger sur les projets de coopération en cours entre ONU-Habitat et le Cameroun.

Dans son intervention, M. Alioune, après avoir rappelé l’objet de sa mission au Cameroun, a remercié le Secrétaire Général pour son accueil chaleureux et indiqué par la suite que sa présence au Cameroun témoigne la volonté d’ONU-HABITAT à consolider la coopération avec le Cameroun.

Poursuivant son intervention, le Directeur des Programmes à ONU-Habitat et Co-président d’ICCASU-2 a fait une brève présentation des projets de coopération entre le Cameroun et ONU-Habitat. Il a insisté sur trois aspects à savoir : l’organisation d’ICCASU-2 ; la mise en place d’un bureau ONU-Habitat au Cameroun et l’invitation du Cameroun à SURABAYA et à Habitat III.

Au terme des échanges, il ressort S’agissant:

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De l’organisation d’ICCASU-2 que, Le MINREX s’engage à soutenir cette rencontre, au regard des engagements pris par l’ambassadeur du Cameroun au Canada ;

De la mise en place d’un bureau ONU-Habitat au Cameroun que, Le MINREX est très disposé à accompagner tout le processus, compte tenu des enjeux de l’habitat au Cameroun. Au regard des activités d’Onu-Habitat au Cameroun et à la demande du Gouvernement, il promet de finaliser le processus de création du Bureau en un mois au maximum, aussitôt qu’un modèle de convention sera envoyé par ONU-Habitat ;

SURABAYA et Habitat III que, Le MINREX s’engage à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le Cameroun dispose des documents d’invitation et prenne part à Habitat III.

CONCLUSION

Au terme des audiences et rencontres bilatérales, ainsi que des séances de travail, une réunion de débriefing et de perspectives sur la coopération avec ONU-Habitat s’est tenue au Cabinet du Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain et sous sa présidence, en présence de M. Badiane et des collaborateurs du Ministre.

Cette séance de travail a permis de passer en revue toutes les activités qui ont meublé la visite du Directeur de la Division des Programmes et projets à ONU-Habitat.

A l’issue des différentes rencontres les principales recommandations ci-après ont été formulées :

A la MAETUR : ✓ mener des réflexions en vue de la mise en place d’une autorité unique en charge

du projet d’aménagement du corridor Yaoundé-Nsimalen, capable de négocier avec toutes les autres parties (investisseurs, acteurs locaux) ;

✓ engager des mesures conservatoires pour protéger ce site ; ✓ prévoir la mise en place d’une unité forte de communication autour de ce projet.

Au CFC : ✓ soutenir la promotion des coopératives d’habitat afin de structurer une demande

solvable ; ✓ mettre en place une plateforme commune d’échanges d’idées sur le contrôle des

implantations des bâtiments dans les villes, à travers les ordres des architectes, urbanistes et l’appui financier de l’Etat, afin de prévenir le développement des bidonvilles ;

✓ envisager un mécanisme qui permettrait d’ouvrir un guichet unique au CFC pour la construction des logements de masse.

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A LA SIC :  ✓ préparer un courrier à ONU-Habitat de manière formelle avec copie au MINHDU/

PGU, pour présenter le projet en cours et voir dans quelle mesure il pourrait s’intégrer dans la phase 4 du PPAB en préparation.

AU FEICOM : ✓ développer en fin de cette année ou en début 2017, un plan d’actions pour les

activités communes aux deux parties qui pourront générer une mission de M. Moreno au FEICOM ;

✓ vérifier dans le draft zéro, dans le cadre de la participation à Habitat III, si les recommandations des institutions chargées du financement du développement local sont prises en compte

✓ inviter les responsables du comité de pilotage du prix national FEICOM des meilleurs pratiques communales de développement local à plus de sérieux, d’impartialité et de confidentialité au travail ;

✓ mettre un accent sur l’aspect genre dans la grille d’évaluation.

SNU (PNUD) : ✓ insister pour que le MINHDU soit associé à la revue nationale des ODD.

BAD :  ✓ mettre un accent sur le renforcement des capacités des acteurs en charge des

projets financés par cette institution.

MINREX : ✓ soutenir l’organisation d’ICCASU-2, au regard des engagements pris par

l’ambassadeur du Cameroun au Canada ; ✓ accompagner tout le processus de mise en place d’un bureau ONU-Habitat au

Cameroun, compte tenu des enjeux de l’habitat ; ✓ prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le Cameroun dispose des

documents d’invitation et prenne part à Habitat III.

A ONU-HABITAT : ✓ appuyer les CTD dans le montage de leurs projets de logements sociaux

municipaux ; ✓ appuyer le CFC en matière de bonnes pratiques ; ✓ appuyer la SIC pour le renforcement des capacités du personnel, notamment à

travers des projets « main à la pâte », dans le cadre de bonnes pratiques à travers le monde, mettant les experts de la SIC en situation concrète ;

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✓ faire bénéficier la SIC, des financements prévus dans le programme d’actions 2016-2017 d’Onu-Habitat concernant les rubriques suivantes : * Amélioration des logements et des bidonvilles * Recherche et développement des capacités

✓ appuyer le FEICOM pour la poursuite des activités engagées dans le cadre du prix national FEICOM des meilleures pratiques communales de développement local ; dans la mobilisation des ressources auprès de l’Union Européenne qui a marqué son intérêt pour le programme de renforcement des capacités techniques du personnel du FEICOM et des CTD ;

✓ appuyer le FEICOM pour entrer en contact avec certains donateurs et à mettre à sa disposition les bureaux du programme à Bruxelles pour les rencontres bilatérales ;

✓ appuyer le FEICOM au réseautage des institutions africaines de financement des collectivités locales ;

✓ envoyer un modèle de convention au MINREX pour la finalisation du processus de création du Bureau d’ONU-Habitat au Cameroun.

MINHDU/PGU/DEPC : ✓ mettre à la disposition du comité d’organisation d’ICCASU-2 une avance de 20

millions de FCFA comme contribution du Gouvernement pour le démarrage du projet au plus tard fin août ou début septembre 2016 ;

✓ demander les autorisations au Premier Ministre, Chef du Gouvernement pour la signature du MOU pour l’organisation d’ICCASU-2 ;

✓ réintégrer la collaboration entre le MINHDU et le PNUD en faisant le point à la Représentante Résidente sur les travaux effectués par ONU-Habitat et le Gouvernement en général entre 2014-2016 ;

✓ envoyer une lettre pour informer le Chef de la Délégation de l’UE et solliciter sa participation à la présentation des résultats des phases2 et 3 du PPAB, ainsi que les perspectives de la phase 4 ;

✓ s’engager à mettre en œuvre le nouvel agenda urbain, en extraire, compte tenu du contexte national, les propositions qui pourraient permettre au Cameroun d’avancer. Il y aura, pour la première fois, une forte déclinaison vers les CTD ;

✓ organiser la mobilisation des contreparties (Ville, et Etat) dans les villes qui seront retenues pour le PPAB4;

✓ développer un renforcement institutionnel, notamment avec les universités ; ✓ porter la stratégie d’amélioration des bidonvilles au niveau du parlement pour

appropriation ; ✓ mettre sur pied, à l’image du Maroc, un fond pour l’amélioration et la prévention

des bidonvilles (exclusivement), développer des opérations tiroirs pour résorber les bidonvilles ;

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✓ mettre en place un conseil national de l’urbanisme (au Sénégal par exemple, chaque année, ce conseil permet de faire le point et de donner les directives sur la vision du Chef de l’Etat) ;

✓ associer les média et la société civile à la gestion urbaine et susciter le leadership des maires ;

✓ envisager la création d’un 3è cycle universitaire pour la réflexion sur la ville et se rapprocher de l’Université de Yaoundé I et du MINESUP pour la préparation d’ICASU2 ;

✓ expérimenter un projet pilote, un immeuble témoin (R+4) visant à résorber les bidonvilles dans un quartier dans le cadre de la phase 4 du PPAB ;

✓ transmettre une lettre au MINDCAF pour accompagner la mise en œuvre du PPAB dans son domaine de compétence (régularisation foncière).

RAPPORTEURS

Christian BEDGA NGUE Master (2) Urbanisme, Aménagement et

Développement Urbain / Environnementaliste CEA1/CCCV/DEPC/MINHDU

Sipliant TAKOUGANG Ingénieur de Génie Civil

Coordonateur PGU/MINHDU

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