VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il...

20
VIVRE LA NATURE ANIMER DEHORS ! RENCONTRES RÉGIONALES DE L’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT 28, 29 & 30 OCTOBRE 2015 BILAN & CR

Transcript of VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il...

Page 1: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

VIVRE LA NATUREANIMER DEHORS !

RENCONTRES RÉGIONALESDE L’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT

28, 29 & 30 OCTOBRE 2015

BILAN & CR

Page 2: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

Réalisation du compte-rendu : Elise Lamort, adhérente individuelle, bénévole sur les RencontresCoordination : Maryline Lair, REEBMise en page : Mona Le Jeune, REEB

Page 3: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

SSOMMAIRE

BILAN

COMPTES-RENDUS

COMMENT NOTRE RELATION À LA NATURE ÉVOLUE-T-ELLE ?> INTERVENTION DE ANNE-CAROLINE PRÉVOT (CNRS, MNHN)> INTERVENTION DE FRANÇOIS LENORMAND (CARDERE)

COMMENT METTRE PLUS DE NATURE DANS LE CADRE SCOLAIRE ET LE CADRE DES LOISIRS ?> INTERVENTION DE CHRISTINE PARTOUNE (INSTITUT D’ÉCO-PÉDAGOGIE ET HELMO DE SAINTE-CROIX EN BELGIQUE)> INTERVENTION DE BENOÎT SUBILEAU (ANIMATEUR NATURE, POUR LA DYNAMIQUE SORTIR – RÉSEAU ÉCOLE ET NATURE)> INTERVENTION DE EMMELINE LE BAIL(ACCUEIL DE LOISIRS DINAN COMMUNAUTÉ)

RETOUR EN IMAGE DES ATELIERS « TOUS DEHORS »

4

6

669

12

12

15

16

18

Page 4: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

BBILANEn 2015, les Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement en Bretagne ont eu lieu les 28, 29 et 30 octobre au Centre Les Landes de Monteneuf. Nous nous sommes interrogés sur ce qu’est aujourd’hui l’animation nature, comment elle se pratique, sur l’évolution de nos relations avec la nature, sur la place de l’animation dehors au sein des établissements scolaires (dans la mouvance des collectifs « Sortir ! »)...

Plus de 100 personnes ont participé durant les trois jours aux différents temps : tables-rondes, ateliers, soirées... L’édition 2015 reçoit des retours très positifs.

Le bilan...

> 62 % participait aux rencontres régionales pour la première fois.

> 90 % était adhérent au REEB

Pour travailler sur le thème animation nature/animation dehorsPour rencontrer d’autres acteurs de l’EE

Pour sortir de mon quotidien, prendre du recul

Pour mieux intégrer les enjeux liés à la nature et au dehorsPour découvrir le REEB

Pour partager mon expérience

Pour communiquer sur ma structure

> Et à la question : pourquoi vous êtes-vous inscrit aux Rencontres ?

96%

61%

38%

32%

25%Page 4 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

SUR 31 PARTICIPANTS(ayant répondu à la fiche bilan)

Page 5: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

> Pendant ces rencontres, ils ont approfondi leurs connaissances :

Grâce aux intervenants à 100 % Grâce aux participants à 83 %

> 90 % des répondants considère que les actions et outils présentés ont couverts une diversité pédagogique suffisante.

> 93 % souhaitent réinvestir les apports des Rencontres !Et 22 % d’entre eux pensent avoir les moyens de le faire tout de suite.

pensent que les rencontres poussent à l’innovation.

envisagent d’initier des actions en partenariat avec d’autres participants.

> Et enfin...

88%45%

Merci à tous les participants !

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 5

Page 6: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

TABLE RONDE DU MERCREDI 28 OCTOBRE 2015COMMENT NOTRE RELATION À LA NATURE ÉVOLUE-T-ELLE ?

INTERVENTION DE ANNE-CAROLINE PRÉVOT (CNRS, MNHN)

Anne-Caroline Prévot est chargée de recherche au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (CESCO - CNRS). Le CESCO est un laboratoire de recherche en sciences de la conservation. Un de ces thèmes de recherche tourne autour de l’extinction d’expérience de nature chez les citadins occidentaux. Elle a présenté des hypothèses d’extinction d’expérience de nature et d’amnésie environnementale générationnelle engendrées par les modes de vie occidentaux, puis a proposé quelques pistes de reconnexion avec la nature et les enjeux de conservation.

INTRODUCTIONLa nature est importante. En effet, la biodiversité est un besoin vital. Les citadins en sont coupés ce qui est source de stress. Notre vie est bâtie sur des connaissances économiques, c’est la mauvaise voie. La nature permet de garder une part d’humanité.Je travaille à comprendre les motivations des gens à agir ou ne pas agir.

1- Nos modes de vie changent-ils nos relations à la nature ?

Notion abordée : intégration de la nature dans le bien-être.Préserver la biodiversité est une préoccupation d’humains !

La culture générale écologique / naturaliste :

On peut se poser les questions suivantes (identité environnementale) :• Où ont-ils passé leur enfance ?• Fréquentation des espaces de nature ?

Une étude de 2007, réalisée sur 646 britanniques, constate que plus on sort, plus on connait de choses. Elle montre aussi que la culture générale écologique est plus forte chez des adultes qui ont passé leur enfance à la campagne. (Pilgrim et al. 2007 A cross-regional assessment of the factors affecting ecoliteracy)

Une autre étude, réalisée sur 1392 étudiants français montre que les étudiants qui ont passé l’essentiel de leur enfance dans des hameaux ou dans des villages disposent d’une identité environnementale plus importante que ceux provenant de milieux plus urbanisés. De plus, elle s’accroit lorsque la fréquentation d’un espace de nature est importante. (Prévot, Clayton, Mathevet)

Première hypothèse : extinction de l’expérience (R. Pyle, J. Miller)C’est un cercle vicieux du citadin qui voit de moins en moins de nature et l’expérimente donc moins.

Deuxième hypothèse : Amnésie Environnementale Générationnelle (P. Kahn)Constat : Baisse des seuils de contrôle de génération en génération. C’est une modification des indicateurs (à la baisse).

CRComptes-rendus

Page 6 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Page 7: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

Chez les pêcheurs : Cette étude montre que plus les pêcheurs sont âgés plus ils connaissent le nombre d’espèces de poissons en diminution et le nombre de sites dégradés. Au contraire, les jeunes pêcheurs ignorent ces informations. (Saenz-Arroyo et al. 2005. Rapidly shifting environmental baselines among fishers of the Gulf of California)

Chez les dessinateurs de films :L’étude compare deux dessins animés : Blanche neige et Raiponce. Le premier film date de 1937 et l’autre de 2010. L’analyse fait état, dans le film le plus récent, d’une baisse de la durée relative des scènes d’extérieur avec de la nature verte et du nombre d’espèces animales dans les décors. En effet, les décors extérieurs sans végétation et les paysages extérieurs moins complexes (papillon, oiseau…) y sont favorisés. (Prévot, Julliard, Clayton 2014 Historical evidence for nature disconnection. Public Understanding of Science)

Ce constat est également valable chez les dessinateurs de livres pour enfants. L’étude présente l’évolution temporelle de la présence d’environnements naturels et urbains dans les dessins des livres d’enfants primés (prix Caldecott 1938–2008). Les illustrateurs de littérature jeunesse moderne favorisent l’environnement urbain au détriment de l’environnement naturel. (Williams et al. 2012. The Human-Environment Dialog in Award-winning Children’s Picture Books)

La notion d’identité environnementale augmente avec le fait d’aller dans la nature, et inversement la diminution d’expérience de nature induit une diminution du besoin de nature. Cela a des conséquences sur la société et les politiques en terme de protection de l’environnement. C’est un cercle vicieux, car de générations en générations, on perd les niveaux de contrôle où on se sent bien avec la nature. La transmission entre les anciens et les jeunes est importantes car nos représentations et nos seuils de contrôle sont différents.

2- Reprendre contact avec le monde naturel

Activités de nature pour des connaissances et des pratiques pro-biodiversitéUne étude, réalisée sur 473 adultes, met en évidence le lien entre la réalisation d’activités de nature régulières (biodiversités explicites - Vigie Nature, et biodiversités implicites - AMAP) et les connaissances sur la biodiversité ainsi qu’avec les pratiques individuelles pro-biodiversité (créer un nichoir, faire du compost, manger bio et local, voter…). D’une part, les activités de nature dites explicites sont celles qui transmettent le plus de connaissances sur la biodiversité. D’autre part, il y a un lien direct entre les activités de nature dites implicites et les pratiques individuelles, bien que les activités explicites soient les plus influentes. C’est un cercle vertueux : plus notre approche est élevée plus on a de connaissances et plus on s’investit dans ce domaine. (Cosquer, Cheval, Raymond, Prévot)

Donner l’occasion à chacun d’enrichir sa connexion à la nature

Par des observations formalisées :Trente personnes ont été interrogées, dans le cadre de l’Observatoire des Papillons Jardins, sur l’enrichissement de la connexion à la nature grâce à des observations formalisées. L’étude expose que plus les gens vont à des observations formalisées plus ils ont des connaissances et plus ils enrichissent leur connexion à la nature. (Cosquer, Raymond, Prévot2012 Ecology and Society)

Une autre étude a été réalisée, sur 500 élèves, dans le cadre de Vigie Nature Ecole. Elle dévoile que les enfants les plus connectés à la nature sont ceux qui ont le plus d’intentions d’agir pour l’environnement. Par exemple, plus les enfants vont au parc plus ils sont sensibilisés à la nature. De plus, ceux qui ont participé à Vigie Nature Ecole dessinent plus d’éléments de nature dans leur dessin de jardin idéal en ville. (Fraysse, Turpin, Colléony, Prévot)

Par des contacts indirects et non contraints :• mettre ou ajouter de la nature dans les lieux de vie (ville fleurie)• accepter différents usages de la nature (terrains de sport, parcs, zone protégée, chemins…)

Une question ressort : que pouvons-nous considérer comme « nature » dans une ville ? un arbre, le bord d’une rivière…

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 7

Page 8: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

Cela nécessite des changements de posture :Questionner la toute-puissance du décideur ?L’importance du rôle de la signalisation.Questionner la place des scientifiques et des experts ?Ils restent responsables dans l’offre de formation pour les citoyens. La biodiversité est une opportunité majeure d’appréhension de la complexité du monde.Ils pourraient se repositionner dans le jeu d’acteurs politiques :• Engagement dans la sphère sociale et politique• Prise de risque• Humilité dans la définition des objectifs de conservationQuestionner les postures corporatistes ?• « Les chasseurs revendiquent leur rôle dans la protection de la nature et de la biodiversité », Le Phare dunkerquois, 29/02/2012• « Agriculteurs, producteurs de biodiversité », Symbiose, pour des paysages de biodiversité• Naturalistes : « Partager les connaissances, protéger la nature », Naturalistes Champagne-Ardenne

Je fais le pari que les négociations entre acteurs sociaux peuvent être durablement modifiées :• Avec la (ré)intégration de la nature dans un socle commun de représentations• Par une augmentation des capacités individuelles (engagement citoyen)• Par de nouvelles modalités de négociation et de participationCela marque l’importance des échanges entre les acteurs.

EN CONCLUSIONLivre jeunesse : l’arbre en bois de Philippe Corentin.

Page 8 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Page 9: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

INTERVENTION DE FRANÇOIS LENORMAND (CARDERE)

François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie. Le Collectif Eduquer à la Nature de Haute-Normandie met en place toutes les actions aptes à développer l’éducation à la nature auprès de tous les publics possibles.

Il part d’un constat : nous ne connaissons plus la nature qui nous entoure ou plutôt nous ne pouvons plus nommer les espèces qui nous entourent. « C’est en nommant les choses qui nous entourent que l’on construit son rapport au monde », François Letourneux (Président du comité français de l’union mondiale pour la nature, UICN).Il y a une fracture, nous sommes déconnectés de la nature. C’est un syndrome de manque de nature, d’où l’apparition de certaines pathologies.Références bibliographiques : • Richard Low : The nature principle + Last child in the wood• François Cardinal, Perdus sans la nature

La création du collectif en deux événements :• Personnes mécontentes• FCPN (clubs CPN)

Enquête sur l’éducation à la nature (étude de marché régionale) Comprendre le fonctionnement des différents acteurs, capter les besoins (tendances) et déterminer les moyens pour atteindre les objectifs.

Se poser la question : comment êtes-vous devenu naturaliste ? Pour ensuite trouver les manières de sensibiliser :• Référence à l’enfance• Référence au terrain• Référence à un « passeur »En réponse au questionnaire : ils évoquent 3 à 4 critères de référence à la nature (grand père, instituteur….)

Les enjeux :En parler à des connaisseurs :• L’avis des médecins : intérêt du contact avec la nature pour tous les âges, soit un effet positif pour la santé• L’avis du pédopsychiatre : laissez les jouer dans la nature car cela favorise le développement la sensibilité et les facultés motrices et émotionnelles. Il doit y avoir une fréquentation longue et régulière, d’où l’importance d’avoir la dose nécessaire.• L’avis de l’éducateur (enseignant, animateur) : connaissances des cycles : utilisation de la nature dans les apprentissages.• L’avis du scientifique : constat est que la biodiversité en mauvaise santé, on connait les conséquences – cela doit changer : d’où importance de changer les comportements• L’avis du naturaliste : naturaliste export : thermomètre – développement des connaissances• L’avis du maire : Ville championne de la biodiversité est dans le nord – importance de la citoyenneté : Quelle nature voulons-nous ? (introduction dans les programmes scolaires : débats dans des lycées)• L’avis du philosophe : la nature est ancrée en nous.

Conclusion : Ce qui ressort après 2 ans c’est la logique d’acteurs.

Logique de territoires :• Parcs régionaux• LPO• CPN• AREHN

Quelles seraient tes solutions pour remettre la nature au cœur de l’éducation ? Ils ont obtenu un grand nombre de réponses.

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 9

Page 10: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

9 voies de passages :1 - Soutenir les pratiques en milieu scolaire (10 fiches)2 - Soutenir les pratiques en milieu loisirs (8 fiches)3 - Développer l’offre de découverte de la nature pour le grand public4 - Organiser l’action des familles auprès de leurs enfants5 - +6 - +

Développer : 1 - Promouvoir le plan régional : importance de la communication2 - Agir au niveau politique : convaincre pour générer de l’action – une catégorisation des actions – ne plus classer par le public mais autrement

• 24 heures de la biodiversité• Développer les camps nature

Les premiers résultats :• Des partenariats• Actions déclenchées : conseiller en éducation à la nature • Mise en réseau des acteurs de l’éducation à la nature• Former des animateurs : 24 heures de la biodiversité• Sensibiliser les salariés en entreprise • Expérimenter les activités nature avec les tous petits Rappel : certaines actions passent par des appels à projet.

Les risques d’écueils :• Fatigue• Nature contre développement durable – ne pas devenir concurrent• Tomber en panne de carburant• Que les priorités (politiques) partent sur un autre champ de préoccupations

[email protected]

Page 10 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Page 11: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

QUESTIONS/ÉCHANGES AVEC LA SALLE

1- Comment se considère-t-on si on protège la nature et que l’on consomme peu ?• Identité sociale• Importance des normes sociales• Réflexion de la mise en œuvre de l’éducation en fonction de l’identité / de la norme sociale. Cela peut être un frein mais il faut jouer dessus : - Aspect marketing - Identifier les cibles - Design service

2- Nature – biodiversitéOn se promène dans la nature. Qu’est-ce que le bon choix ? Ce n’est pas forcément celui des autres. C’est le choix co-construit. Socio-écosystème : que ce soit accepté par tout le monde (intérêt de l’éco-citoyenneté).

3- La réduction de la nature au recensement de la biodiversitéLa biodiversité est au service de l’économie. Avant, il y avait un besoin d’observer la nature donc une meilleure connaissance de la nature. Pense que le mot « nature » n’a pas lieu d’être car il met l’homme hors de la nature. D’où son exploitation par rapport à l’aspect économique.Réponse : mot biodiversité est un terme scientifique pour la nommer. Certains ramènent la nature à un aspect économique mais pas tous.

4- Comment être en relation avec la nature ?Il n’y a pas seulement l’aspect scientifique.

5- Paradoxe entre exemplarité de l’enseignant et son comportement (utilisation de sa voiture) en tant que consommateur. Quel est le résultat de sa thèse sur les tortues en Floride ?Modèle du déficit : enseigner de mauvaises choses aux enfants (exemple de Pomme d’Api : poisson rouge)Paradoxe entre l’explication sur le sens et l’intérêt pour la nature et son besoin personnel, égocentrique.

6- Les gens créent des moyens de substitution pour observer les oiseaux (mangeoires, webcam…). Afin d’éviter certaines dérives, il faut aider les gens à observer les oiseaux différemment dans le milieu naturel.

7- Nous sommes la nature qui se défend (slogan de la COP 21) : sujet intéressant sur notre rapport à la nature

8- Ce que l’on appelle la « nature » : un canal sous les arbres. Redéfinir la « nature » : qu’est-ce que c’est ? Accessibilité à la nature : tout le monde n’y a pas accès (on n’a pas forcément les moyens).

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 11

Page 12: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

TABLE RONDE DU JEUDI 29 OCTOBRE 2015 COMMENT METTRE PLUS DE NATURE DANS LE CADRE SCOLAIRE ET LE CADRE DES LOISIRS ?

INTERVENTION DE CHRISTINE PARTOUNEInstitut d’éco-pédagogie et HELMO de Sainte-Croix

Christine Partoune est Maitre-assistante en géographie à la Haute Ecole Libre mosane (Liège - Belgique), également professeur de didactique de la géographie à l’Université de Liège, et présidente de l’Institut d’Eco-pédagogie, une association belge d’éducation relative à l’environnement. Elle a coordonné le projet belge de recherche-action Extramuros, posant le constat suivant : le milieu proche de l’école, souvent jugé à tort comme ordinaire et sans intérêt, est de moins en moins exploité par les enseignants du primaire.

Extramuros : « Pour apprendre à cohabiter, enseigner dehors ! »

Elle présente son lien à la nature.Elle fait le constat que le monde change, que la relation à l’environnement change rapidement. C’est la relation en particulier avec l’extérieur qui change. Elle trouve qu’il y a de plus en plus de monde dehors (vélo, running…), mais le dehors s’aménage.

Question : sommes-nous déconnectés de la nature ?Selon elle non, car elle constate que tout le monde veut un coin de verdure (jardin) et qu’il existe un grand nombre d’animaux de compagnie.Si on cherche sur internet le mot « paysage », il y a de plus en plus de paysages urbains qui apparaissent en réponse.Elle aborde les livres Petite poucette et Retour au contrat naturel de Michel Serres : « Nous (les vieux) assistons à l’émergence d’une nouvelle population, urbaine sans racines rurales, ou vivant à la campagne mais dans une sorte de huis clos social sans relation profonde avec «la nature». »

La nature = décor / support pour des expériences inédites pourvu qu’elles soient extraordinaires. La relation à la nature devient rare, donc superficielle, partiale et partielle. La nature est de plus en plus artificialisée.

La recherche-action Extramuros : Objectifs :Comment former nos futurs enseignants du primaire pour qu’ils soient à l’aise, aient envie, comprennent l’intérêt et le sens de faire du terrain une méthode pédagogique globale à part entière ?Quels changements structurels et pédagogiques faudrait-il introduire dans les cursus de formation ?Quelles propositions concrètes de formation pourrait-on envisager dans un cursus élargi à 5 ans ?Comment renforcer la place de l’éducation relative à l’environnement dans la formation initiale et continue ?

Les enseignants et l’extramuros :Une étude a été réalisée sur 73 enseignants, en milieu rural (périurbain).

La première question : Etais-je un enfant du dedans ou du dehors ? Les réponses révèlent qu’ils allaient peu dehors à l’école. Au contraire, ils profitaient de l’extérieur hors temps scolaire.

La deuxième question : « Quelles sont les traces et souvenirs que je garde aujourd’hui de mes expériences dehors ? »

Ce sont les jeux à 74% suivis des découvertes et cabanes avec 59%, puis la liberté à 55%, l’aventure 52%, les cachettes 49%, la nature et le bonheur : entre 47 et 37% (arbres, bonheur, fleurs, cueillette, expériences, animaux, feu de bois, randonnées, odeurs, curiosité, rivières), l’autonomie 32%, les blessures, piqûres 32%, l’escalades 29%, le sport 26%, les inventions 26%, les observations 23%, le bricolage 18%, l’émerveillement 25%, l’enchantement 21%, les secrets 21%, les sensations 23%, les émotions 21%, les transgressions 15%,

Page 12 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Page 13: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

la peur et les risques 12%, les épreuves et le dépassement 12%, la soif et le froid 7% et le danger 6%.

Pour leur mise en pratique : comme il y a du risque, l’enseignant se repose sur les parents, qui doivent sortir leurs enfants.

Les freins : risques, parents, manque de connaissances53 % des enseignants se disent ouverts, convaincus et sans réserve concernant les bénéfices de l’extramuros. 16 % sont positifs mais évoquent des risques au sujet des parents (14 %), de la sécurité (26 %) et du manque de compétences (19 %). 32 % se sont abstenus. Selon elle, ils considèreraient que le rôle reviendrait aux parents.

Est-ce à l’école ou aux familles de faire sortir les enfants ? Les deux.

Les freins :Sentier didactique 2013-2014 :Obligation de faire 5 activités dans un rayon de 150m autour de l’école, en lien avec les compétences en éveil pour contribuer à l’éducation relative à l’environnementMaître de stage : pas d’accord ou complètement indifférents à l’égard de l’extramuros.

Constat : • Manque d’intérêt pour l’environnement proche• Manque d’intérêt pour les enjeux sociétaux, que ce soit à l’échelle locale ou ailleurs• Manque d’intérêt pour les sciences : • Elle cite « si l’enseignant n’aime pas aller dehors ou en a peur et qu’il laisse transparaitre son malaise, les élèves qui cherchent à faire plaisir à l’enseignant en allant dans le sens de ce qu’il aime ou pas vont internaliser ces attitudes et éviter les jeux extérieurs où ils pourraient développer une réflexion personnelle plus nuancée » (Marcum-Dietrich et al., 2011), afin de rappeler le rôle de l’enseignant et son implication pour transmettre son intérêt.

Elle fait part de certaines incertitudes…« Des études plus comportementales sont nécessaires afin de déterminer s’il y a des compétences ou des capacités spécifiques qui sont mieux apprises dans un environnement naturel que dans d’autres environnements. Il y a un doute sur l’importance de transmettre dehors.Comment les milieux naturels ont-ils une influence sur le comportement ludique ? Sur les relations entre les sexes ? Sur l’estime de soi et la maitrise de compétences ? » (Fjortoft, 2004, p. 40).

Et des angoisses existentielles…« En limitant les possibilités d’explorer de manière autonome en plein air et de vivre une expérience personnelle de la nature, quelle est l’ampleur de la blessure infligée au développement de l’enfant ? Quelles sont les implications de ces changements pour la société et la planète Terre ? Où se trouve l’avenir de la Terre si la société humaine est conduite par la prédominance des valeurs issues d’expériences factices plutôt que réelles ? » (Moore, 1997, p. 206).

Formations des futurs professeurs des écoles :Voyage à Ambleteuse : +/- 70 étudiants, 2 profs de sciences, 2 profs de géographie, pendant une semaine en résidentiel, 15h de cours pour chaque discipline

Objectifs :Entrer en contact avec le milieu : Croquis paysager émotionnel/artistique : intimité, intériorité, expression personnelle, sensibilitéCroquis paysager géographique : observation, précision, codage de l’information…Immersion sensorielle – Chenille aveugle : sensations, émotions, émerveillement, découverte, surprise, ambiance de groupeObservation ciblée par sous-groupes (l’eau – la végétation – les roches) : Caractériser – Localiser les observations – Schématiser - S’étonner, Se poser des questions – Emettre des hypothèses – Chercher les liens (approche systémique) - Communiquer – S’approprier un vocabulaire spécialisé. Consigner les observations et le questionnement dans un carnet de terrain – Prendre des photos significatives.

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 13

Page 14: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

S’approprier une démarche de recherche en sciences naturelles (approche scientifique)S’approprier une démarche didactique et pédagogique en éveil (exemple : artistique)

Dans le cadre de la réalisation d’un carnet de voyage, ça a été un échec sur le plan cognitif car conception erronée de l’environnement

89% des étudiants du supérieur ont un niveau de connaissance et de compréhension sur le thème de l’eau qui n’atteint même pas le stade d’un récit approximatif à propos du cycle de l’eau, en utilisant le bon vocabulaire.Seuls 2% des étudiants démontrent une compréhension à un niveau systémique. (Gunckel et alii , 2012)Elle constate une « incompréhension totale » des citoyens lors d’évènements extraordinaires comme les inondations ou les glissements de terrain.

Un système de conceptions erronées très stable !Nappe phréatique – perméabilité – porosité – façon dont l’eau se déplace sous terre – notion de roche…

Echec massif des cours de géosciences :• cascades d’erreurs (manuels, cours, supports didactiques)• imaginaire collectif très résistant au changement • citoyens mal informés qui ont des comportements inappropriés, ruinant la possibilité d’actions préventives pour résoudre les problèmes futurs.

En quoi cela nous concerne-t-il ? Deux pistes :• Approche systémique, approche complexeLe mode de raisonnement : « dynamique des forces » - Aller sur le terrain pour construire un mode raisonnement scientifique.

• Intelligence commune du territoireAller sur le terrain pour développer une intelligence commune du territoire : la vision du territoire engendre des stratégies différentes.

Le territoire n’est pas seulement un espace économique, mais d’abord un espace culturel existentiel marqué de notre empreinte dont les composants et la structure jouent un rôle diffus mais décisif sur notre façon de vivre, d’être au monde, de percevoir et de penser, de se situer dans le temps (au jour le jour ou à plus long terme) et dans l’espace.

Pourquoi aller ensemble sur le terrain ?• Vivre une expérience d’ancrage territorial collective. L’importance d’avoir une vision terrain et non théorique.• Regarder autrement ce que l’on pense connaître et prendre conscience des filtres qui orientent le regard.• Elaborer de nouveaux savoirs fondés sur une observation fine (intelligence naturaliste-écologique).• Localiser et situer les problèmes, passer de la 3D à la 2D et vice-versa.• Ancrer le diagnostic du territoire dans le corps-cœur-esprit (approche globale, holistique, multiples intelligences).• Privilégier la négociation des points de vue (intelligence commune du territoire).• Prendre conscience et exprimer des facettes de l’identité territoriale de chacun.• Attaches, valeurs, influence, sentiments, souvenirs, pratiques du territoire,… : identifier le sens des lieux.• Sortir les espaces publics de l’anonymat et les adopter progressivement, les patrimonialiser.• Poser un regard critique sur la qualité des espaces publics, sur la façon de les utiliser, en se mettant in situ à la place de différents usagers et en observant concrètement ce qui se passe, en mesurant les choses, en récoltant des données originales.• Favoriser le transfert de la réflexion à d’autres lieux.

Proposition pour une formation :• Immersion extramuros 2 fois 2 jours par an (intérêt situationnel) avec un passeur au bac, seul ou à deux au master, plus option (modules optionnels) en éducation à l’environnement avec formation à l’animation par le secteur non formel (intérêt profond)• Intégrer éducation à l’environnement (ERE) dans les cours de didactique : former les formateurs d’enseignants à l’EREApprentissage par le service pendant 3 mois dans une association

Page 14 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Page 15: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

INTERVENTION DE BENOÎT SUBILEAU Animateur nature, pour la Dynamique sortir – Réseau école et nature

Benoit Subileau est animateur nature, et membre de la dynamique « Sortir » nationale. Le Réseau École et Nature anime depuis 2009 une dynamique nationale « Sortir ! », réunissant une grande diversité d’acteurs (animateurs, éducateurs, moniteurs, enseignants... des structures de terrain, desréseaux, des fédérations, des espaces naturels...). Les objectifs sont de rendre visible et de promouvoir l’éducation dehors, dans la nature, et en valoriser la richesse pédagogique.

Plusieurs acteurs différents souhaitent éduquer à la nature.

Constat : Il est de plus en plus difficile de sortir avec des publics dans la nature.

Objectifs :Valoriser les richesses pédagogiques de l’éducation dehorsTravailler avec différents acteurs de l’éducationDéfendre l’éducation dehorsPermettre l’accès à tous à l’éducation dehors

Le plan d’actions :Evénement : première semaine de janvier : les rencontresConstruction et mise à jour du plan d’actionsPlusieurs groupes de travail : échanges pour faire avancer les actionsIdentifier les freins…

Constat alarmant : Le lien avec la nature se perd : • Urbanisation• Consumérisme• Artificialisation des activités nature• Manque de moyens• Contraintes administratives et réglementaires• Peur du risque• Manque de reconnaissance de l’éducation à la nature

Plan d’actions :1 - Education populaire, ACM (accueils collectifs de mineurs)Objectifs : encourager les sorties pour les ACM2 - Education nationale (classe découverte)Objectif : relancer les classes découverte dehors et former les enseignants (support formation enseignant)3 - Activités physiques de nature (APN)Objectif : sensibiliser, interpeller, mobiliser les acteurs des APN et l’animation en lien avec EEDD et APN4 - SantéCf. syndrome manque de natureObjectif : communiquer les bienfaits de la nature pour la santé – éducation à la santé5 - Actions transversalesRéforme des rythmes éducatifsCoins nature (guide méthodologique sur les coins nature partout)Situation d’autonomie : activités moins dirigées (intérêts et mise en œuvre)

Ateliers 2016 :Rencontres le 4 janvier dans le Tarn – liens avec nos homologues européens et internationaux.

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 15

Page 16: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

INTERVENTION DE EMMELINE LE BALAccueil de loisirs dinan communauté

Emeline Le Bail est directrice de l’accueil de loisirs de Dinan Communauté. Elle participe depuis plusieurs années à la démarche pédagogique « Nature en Jeux » pour permettre aux jeunes de l’accueil de loisirs de sortir et d’être acteurs de leur territoire.

L’accueil de Loisirs de Dinan Communauté est une structure basée en milieu rural. Un des objectifs du projet éducatif est le développement de la participation des enfants et des jeunes vers leur environnement quotidien. Pour cela, le centre participe depuis sept ans au dispositif « Nature en Jeux » (opération régionale pilotée par Bretagne Vivante SEPNB).

Le dispositif Nature en jeux :Constitue un vecteur idéal pour développer la participation, la (re)découverte de son environnement.• Incite à aller dehors,• Favorise un projet en synergie sur un territoire,• Permets de à donner à voir au plus grand nombre la qualité des projets des enfants,• Montre que la nature, la découverte, le contact avec son territoire est un déclencheur d’émotions, d’imagination, de créativité et par là même de valorisation.

Nature en jeux c’est :• 3 jours de formation par an• 1 thème par an• 1 jeu créé dans le thème : l’objectif est la découverte du thème

Les axes de notre démarche pédagogique dans le cadre de « Nature en Jeux » :• Permettre aux enfants de comprendre le dispositif• Sensibiliser les enfants au thème de l’année (le + important du projet)• Fabriquer le jeu (prêt des jeux entre les structures)• Aller au festival

Favoriser les liens avec les partenaires locaux :L’intérêt du projet est aussi de favoriser les partenariats avec les ressources du territoire proche de l’accueil de loisirs :• Maison nature• Familles• Artisans

Page 16 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Page 17: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

Thèmes du centre ALSH :En sortie extérieure à l’accueil de Loisirs :• La biodiversité : Observation d’insectes (terrarium) et atelier photo-nature• La nature c’est beurk ! : Atelier « faites du beau avec du beurk » / Loto bouc• Mémoire de nature : Observatoire de la Perchais, avec un animateur de la Maison des Faluns

Aux abords de l’accueil de Loisirs :• Mémoire de nature : Fabrication de jouets buissonniers• Que serai-je sans ailes ? : Comment faire voler un œuf ?• Le petit est immense : Atelier vers de terre et photo-macro• La nature c’est Beurk ! : Atelier cuisine des orties

Dans la structure même :• Cycles et saisons : Jardin de jour, jardin de nuit- Quizz sonore• La biodiversité : Terrarium plat et « aspirateur à bêtes »• La nature c’est Beurk ! : Mémory « crotte » - Jeu de la toile d’araignée• Mémoire de nature : Livre reportage intergénérationnel• Que serai-je sans ailes ? : montgolfière en papier de soie

Se décomplexer sur le sujet :• Projet en lien avec le territoire• Donner accès aux projets des enfants : intéresser les parents, grands-parents…

QUESTIONS/ÉCHANGES AVEC LA SALLE

1- L’éducation à la nature est-elle dans les programmes ?Pas intégrée dans les programmes en BelgiqueTransversalité entre les matières : importance de la maîtrise des matières pour faire le lien.

2- L’enseignant ne s’approprie pas son territoire comme les autres personnes/métiers.

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 17

Page 18: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

AATELIERS

Page 18 | Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015

Retour en images des ateliers «Tous dehors »

UTILISER LE SON AVEC MATHIEU PERRET DE LA RADIO PLUM’FM

MUSIQUE VERTE AVEC ERWAN LHERMENIER DE LA COMPAGNIE L’ÉCHO SYSTM

Durant trois jours ont eu lieu 17 ateliers « Tous dehors », faisant appel à 13 intervenants différents.

VANNERIEAVEC BABETH OLLIVIER DE FOLLE BRINDILLE

VIE SAUVAGEAVEC VALENTIN NICOLET

GRIMPE ENCADRÉE DANS LES ARBRESAVEC EMMANUELLE BERTRAND DE L’ARBRE À LUTIK

ACTIVITÉS NAUTIQUEAVEC JEAN-MARC TERRADE D’INTERACTIONS

Page 19: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

Bilan des Rencontres régionales de l’éducation à l’environnement 2015 | Page 19

VIVRE LA NATURE L’APPROCHE SCIENTIFIQUEAVEC REGIS SUPER DE LA STATION BIOLOGIQUE DE PAIMPONT

DANSE ET EXPRESSION CORPORELLEAVEC JÖRN GELHKER

RÉALISER UNE ÉTUDE ORNITHOLOGIQUEAVEC STÉPHANE WIZA DE BRETAGNE VIVANTE

ANIMATION PLANTES COMESTIBLES AVEC VIVIANE CARLIER

ART NATUREAVEC AUDE POCHON DU CENTRE LES LANDES

JEUX D’ORIENTATION-NATUREAVEC JEAN LUC LE JEANNE, BASE DÉPARTEMEN-TALE DE PLEIN AIR DE GUERLEDAN

SACS À DOS DÉCOUVERTEAVEC CLAUDE COLIN D’UBAPAR ENVIRONNEMENT

Page 20: VIRE LALNT · 2016. 3. 17. · François Lenormand est formateur à l’association CARDERE, et il est un des membres fondateurs du Collectif Éduquer à la Nature Haute-Normandie.

« Pour moi, vivre la nature c’est manger des feuilles,

même si je n’ai pas toujours le temps d’en

profiter et de faire partager, et je me sens comme un écureuil dans un noisetier.

Vivant avant tout ! »

« Pour moi, vivre la nature c’est vivre dans la nature,

par la nature, pour la nature et avec la nature, même si cela parait difficile en

y pensant, et je me sens apprendre chaque jour de

nouvelles choses. »

« Pour moi, vivre la nature c’est humer et jouir de

l’instant présent connecté aux éléments, même si nos modes de vie nous

conduisent souvent à des univers artificiels, et je me sens un devoir de

le transmettre. »

« Pour moi, vivre la nature c’est être absorbée dedans, corps, nez, yeux, mains dans les feuilles et la terre, oreilles

dans les chants d’oiseaux, même si les « espaces de nature » se font de plus en plus rare. Il faut se battre

pour eux, et je me sens bien et épanouie quand je suis

à son contact. »

A la fin des rencontres régionales, Aude Pochon animatrice du Centre Les Landes nous avait proposé un temps de bilan sous la forme d’un atelier d’écriture « cadavre exquis »,

voici ci-dessus quelques pépites...

REEB Réseau d’éducation à l’environnement en BretagneAllée de Kernilien 22200 Plouisy02 96 48 97 99 / [email protected]

www.reeb.asso.fr / www.lafourmili-ere.orgRetrouvez nous également sur Twitter : @REEBfilet sur Facebook !