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Shannon VUDINET 1 ère S2, Lycée MELKIOR GARRE, CAYENNE 0594 27 42 48 [email protected] Critique de la bande dessinée : Au revoir là-haut 429 mots Souvenir de Poilus héroïques Au revoir là-haut, adapté en bande dessinée historique en octobre 2015 a pour thème principal l’amitié des poilus et la misère, la difficulté de réinsertion des soldats durant l’entre-deux guerres, et s’élève contre les escroqueries menées pendant cette période. Sont à noter dans cette œuvre des graphismes pleinement réalistes. On peut remarquer facilement les tranchées de 1918, le « no man’s land », « les gueules cassées », les allées parisiennes durant l’entre-deux guerres. Les dessins, réalisés et détaillés de Christian de Metter visent à nous immerger dans ce cadre historique. Les traits marqués, bien qu’esquissés, permettent de nous faire ressentir les émotions du personnage tandis que les couleurs ternes, froides, illustrent bien cette période morose, violente. Quant au scénario de Pierre Le Maître, il se révèle original, plein de rebondissements, même s’il apparaît parfois angoissant ! En effet, les escroqueries menées par le capitaine Pradelle nous font froid dans le dos. Des personnages principaux étonnants ! Le protagoniste Albert se présente comme un antihéros : simple, peu dégourdi, naïf. Son camarade et frère d’arme, Edouard, lui, a été défiguré par un éclat d’obus en tentant de sauver son compagnon Albert. Quant à l’élément perturbateur, le lieutenant Pradelle, aristocrate, assoiffé d’argent et arriviste, il ne renonce pas à tromper sa patrie pour gagner ses galons de capitaine. L’histoire est rendue attirante par un suspense omniprésent : l’intrigue s’apparente à une enquête, un thriller. L’ouvrage dégage une fin imprévisible : le lecteur en reste pantois ! Nous sommes très vite plongés dans l’horreur de la première Guerre Mondiale, tout en étant témoins des actes lâches, cupides de l’après-guerre. L’auteur fait également preuve d’une imagination débordante ! Les prothèses, originales, sont destinées à travers l’art à

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Page 1: Web viewShannon VUDINET. 1. ère. S2, Lycée MELKIOR GARRE, CAYENNE. 0594 27 42 48. Shmiley.sourire@gmail.com. Critique de la bande dessinée : Au revoir là-haut

Shannon VUDINET1ère S2, Lycée MELKIOR GARRE, CAYENNE0594 27 42 [email protected] de la bande dessinée : Au revoir là-haut429 mots

Souvenir de Poilus héroïques

Au revoir là-haut, adapté en bande dessinée historique en octobre 2015 a pour thème principal l’amitié des poilus et la misère, la difficulté de réinsertion des soldats durant l’entre-deux guerres, et s’élève contre les escroqueries menées pendant cette période.

Sont à noter dans cette œuvre des graphismes pleinement réalistes. On peut remarquer facilement les tranchées de 1918, le « no man’s land », « les gueules cassées », les allées parisiennes durant l’entre-deux guerres. Les dessins, réalisés et détaillés de Christian de Metter visent à nous immerger dans ce cadre historique. Les traits marqués, bien qu’esquissés, permettent de nous faire ressentir les émotions du personnage tandis que les couleurs ternes, froides, illustrent bien cette période morose, violente.

Quant au scénario de Pierre Le Maître, il se révèle original, plein de rebondissements, même s’il apparaît parfois angoissant ! En effet, les escroqueries menées par le capitaine Pradelle nous font froid dans le dos.

Des personnages principaux étonnants ! Le protagoniste Albert se présente comme un antihéros : simple, peu dégourdi, naïf. Son camarade et frère d’arme, Edouard, lui, a été défiguré par un éclat d’obus en tentant de sauver son compagnon Albert. Quant à l’élément perturbateur, le lieutenant Pradelle, aristocrate, assoiffé d’argent et arriviste, il ne renonce pas à tromper sa patrie pour gagner ses galons de capitaine.

L’histoire est rendue attirante par un suspense omniprésent : l’intrigue s’apparente à une enquête, un thriller. L’ouvrage dégage une fin imprévisible : le lecteur en reste pantois ! Nous sommes très vite plongés dans l’horreur de la première Guerre Mondiale, tout en étant témoins des actes lâches, cupides de l’après-guerre.

L’auteur fait également preuve d’une imagination débordante ! Les prothèses, originales, sont destinées à travers l’art à faire oublier la condition de « gueule cassée » du soldat Edouard.

Néanmoins, certains éléments semblent peu réalistes : lors d’une bataille, les adversaires cessent le feu comme « par magie » afin qu’Edouard déterre son ami Albert. Un passage un peu décevant. L’intrigue peut être décrite comme un combat entre le bien et le mal et les personnages peuvent manquer de complexité.

Le héros est doté d’un  bon fond : modeste, sensible, il s’oppose à un homme, assoiffé de gloire, vaniteux, arriviste, misogyne.

Malgré quelques inconvénients, Pierre Le maître dresse un portrait de l’après-guerre assez véridique. Cette excellente œuvre perpétue le souvenir des héros des tranchées et dévoile la cupidité humaine.

Après la lecture de cette Bd, comment pourra-t-on visiter un cimetière militaire sans se poser des questions sur les soldats qui y reposent ?

Note : Excellent