Compagnie Sophie Carlin danse

contemporaine

Patauge ou ode à l'imperfectudece qui n’est pas parfait nous touche…

Pièce chorégraphique pour 4 à 20 danseurs

création 2009Chorégraphie : Sophie Carlin

Dramaturgie : Isabelle TossanMusique : montage réalisé par Vincent Huet à partir des musiques de Gilles Sornette

avec Tayeb Benhamara, Sophie Carlin, Vincent Huet, Sara Martinet.

Cie Sophie Carlin Co produit par le CCN de La Rochelle,Association Nanabsolue Conseil Régional Midi -Pyrénées, Conseil général 82, adda 82n° de licence:2-1012348- Centre Culturel de Ramonville, théâtre de Montaubann° de siret:452 288 046 00017-code ape:9001

La pièce, notes d’intentionQuelques mots pour commencer, qui sont la trame et le support de cette création :

Parfait : Qui est au plus haut dans l'échelle de valeurs (choses). Qui est tel qu'on ne puisse rien concevoir de meilleur. Contraire : Imparfait.Imparfait : Qui n'est pas achevé, pas complet, qui présente de défauts, des imperfections.Attitude : Manière de tenir son corps.Manière de se tenir, comportement qui correspond à un certain état psychologique.Affectation de ce que l’on n'éprouve pas.Disposition à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose ; ensemble de jugements et de tendances qui pousse à un comportement.

Imperfectude :

Mot inventé ou néologisme qui pourrait se définir comme un mélange en mouvement d'imperfection et d'attitude.Aujourd’hui, dans nos sociétés dites modernes, quel regard porte-t-on sur la perfection ?Sur quel modèle se base-t-on pour dire que c’est beau, que c’est laid ?Nous jugeons souvent les choses par rapport à une norme qui s’impose de manière insidieuse par divers moyens tels que les médias, les critiques, les lois… ou tout simplement mon voisin.L’être humain civilisé peut-il encore penser ou mieux sentir par lui-même ?Et si l’on s’amusait, le temps d’une pièce chorégraphique, à y croire, en mettant en exergue transparence et spontanéité, écoute et honnêteté envers soi-même, pour que nos soi-disant défauts deviennent matières à danser et deviennent par là-même beaux, ou en tous cas touchant.Le mouvement du corps est bien le miroir de notre psychique à un instant donné, le bagage de nos souvenirs, l’expression de nos maux ou de nos joies.

« Patauge ou ode à l’imperfectude », propose de mettre en mouvement, ces petits riens d’instabilité et d’imperfection du corps dansant qui, mis en lumière, nous différencient et nous rendent plus humains.

« Patauge », c’est également une envie d’exprimer la fragilité.

PATAUGER / UN TRAVAIL SUR LE MOUVEMENT

En termes de mouvement, nous sommes partis d'un certain réalisme dans l'état des corps pour que naisse un mouvement organique.Nous avons fouillé et pris ces états de corps, pour ensuite les mettre en espace et en rythme, gage d'évocation d'un univers sensible et palpitant dans lequel le spectateur se reconnaît parfois.Des thèmes tels que l'épuisement, la naissance, la compétitivité, le frottement, ont été disséqué et minimalisé, laissant aux interprètes un champ de liberté d'une grande précision.

« Nous sommes davantage dans le « Faire » que dans le « Danser », en tout premier lieu; puis cette rigueur, parce qu'elle est tenue du début à la fin par les interprètes, aux plus près des« consignes » et de leurs sens, donne le juste timing, en tous cas, celui d'une certaine humanité.Et c'est cette danse la qui me touche. »Sophie Carlin.

Patauger, ne pas aboutir …Patauger, simple plaisir de l'eau, la part de notre enfance.

« La pièce se construit d'un état de vie zéro, pour grandir en étapes plus ou moins chaotiques, laissant visible une danse qui tremble et respire, fouillant ainsi les méandres, les vagues, les éclaboussures humaines. »

Le choix de l'élément EAU /L'eau n'est-il pas le premier élément naturel dans lequel nous baignons ?Que reste-t-il de notre état le plus primaire, de notre état embryonnaire ou fœtal ?A-t-on cette humilité de n'être réduit qu'à cela, le temps d'une pièce?Le poids au sens gravitaire, mais aussi le poids du monde socialisé, n'a-t-il pas enfreint cette nature fluide?Et si nous jouions avec cela?

Sophie Carlin (chorégraphe et interprète)

Sophie s'interroge sur le mouvement instinctif et immédiat, celui que l'on possède avant l'apprentissage d'une technique, ce mouvement « écologique » dénué de force volontaire , une danse de jeu avec la gravité, la musique interne, cette fragilité enfouie...et par là même énergique.

Originaire de Toulouse, 33 ans, elle travaille avec Quincella Swinningham (Pina Baush), Pierre Doussaint (collectif danse-cirque), Myriam Dooge (parcours chorégraphique), Martino Muller (Jiry Kilian) (comédie musicale), se forme en improvisation avec Pascal Queneau (Simone Forti) et la Cie Philippe Découflé, avec Julyen Hamilton et Emmanuel Grivet. Elle rencontre par la suite la danse et le courant hip-hop et travaille avec la Cie Malka (Landrille Tchouda) et la Cie Accrorap (Kader Attou).

Son parcours diversifié, l'a, à chaque expérience, poussé à questionner sa danse, à l'analyser, à l'adapter à un propos et à un univers précis. Diplômée d'état de professeur de danse contemporaine, et licenciée en Staps option danse, les questions de méthodes d'apprentissage, de processus de composition, de mémorisation, d'imaginaire et d'imagerie mentale, de naissanceperpétuelle et de sensible, animent sa recherche chorégraphique.L'acte pédagogique de transmission est apparu par la suite comme une nécessité, à la hauteur de l'acte de création.La compagnieSolo « Bonjour ma chérie »La compagnie