VIDllo Qui a peur de l'homme. invisible

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X le Monde. Jeudi 7 evril 1994 • VI Dllo Q ui ap eur de l'homme. in visible , Que veulent-elles nous f aire voir, les nouvelles i mages 7 Que veulent- elles, que peuvent-elles nous faire devenIr 7 Peut-être l'homme invisible_ L'homme i nvisible, gr âce aUK ordi nateurs, nous le voyons, et nous le sommes. Il est virtuel , i nteractif et terriblement j oueur .. . si l'on en croit le Festival Vidéoformes, la " Revue vi rtuelle " de Beaubourg, le maga zine " Snark " sur ARTE et quelques eK positions, qui marchent brav ement à 58 rencontre. Festival Vidéoformes à Clermont-Ferrand V OUS êtes devant la Vénus deVel asqucz. L'envie vous prend dc vous étendre l!. côté d'cll e. Et vous voici dans le tableau. Non vous ne rêvez pas. La preuve. ceue pholo que vous pour- rczmonlrcr:\ vos amis, La vedellc du neuvième festival Vidéofonnes ' est une machine li. imprimer le spectateur dans quinze cr:uvres d'an célèbres. Les oeuvres sont . projelées surun grnndécrnn vidéo. Le visitcursc posilionne face à une caméra.. Son corps alors s' incruslc danslesouverturesdulableau (miroirs. porles. fenêtres. ctc.) comme si elles avaient été prévues depuis toujours li. cct effet. Une imprimante, à la sonie du stand, prodigue les photos-témoins de ces exploits. Ce di sposilif, intitu lé Watch )'ourself, est dO un arti ste new- yorkai s, Timothy Binkley. Il l'a prornené dans toutes les parties du monde a\'cc un égal succès. Succès fo rain " Succès d'artiste " Le public ne se poscpas la qucstion.11 s'amuse. enfin une curiosit é intcractive simplecommebonjou r. Le virtuel ponée de tous l es Q.1. Le festival Vidéo formes (qui attend cette année _au moiliS 12 000 visiteurs, dont 5 000 laires en visites guidées ... . selon Gabriel Soucheyre. son directeur) pose la questi on du rapport entre vidéo ct peinture. sous l'angle du retour au lableau. Rctourtactique. commercial " Ccrtes. « Dès que j'ai compris que pour vendre il fa[- fa it produire des oe/lvres qui s'accrochellt sur tm mur, je me suis mis à faire des installations vidéo qlli se posent comme un tableau. El j'ai eu du succès ... . ironise Nam Calendrier Videoformes à Clermont· Ferrand. Du6au23 avril:.Accrochez·moi ça 1-, exposi tion d'artvidéo,13, rued uPortet14, ruede l'Oratoi re. Du19au23 avril : Rencont res internationales (projections, bats,colloques, jurys) à l' Espace Multimédia. Rens.: 73·90-67·58. R. vuevl rtu. lI.àParis. Le7 avril, à 18 heures, au Centre Georges·Pompidou.conférence du Docteur Karl Heinz Hôhne, créateurduVoxel·Man. l es rend.z-vous d1magina.Du13 au24 avril. 10 fois SS minutes d'images nouvelles. Carré Seita Paris, 10, rue Surcouf, 75007. Tél.: 45·56-56-36. Ca rréSeila RhOne-Alpes, à 8ron,19, rue 3S' Régiment d'aviation C67. Tél.: 78-03·1 6-55. Carré Seila Marseille. Friche de la 8elle de Mai,41,rueJobin. T él. : 91-05-87-55. June Paik, le chef de file des viseur, habité par une image fixe ou artistes vidéo. celui qui vend le un progra mme en boucle. Ces mieux ses oeuvres sur le marché de panoramas se compose nt d'un l'art. Mais vendre plus facilement accordéon de trente vues légère- n'estpcut-êtrepas la seulemison ment décalées Leurjuxtaposuion qui pousse tant d'artistes vidéo à leur donne de l'allant inscrire aujourd'hui leurs créations Ro land Baladi prélhe de s peut échopper pressIOn des de réceplion qu 'au modèle propre- nouvelles technologies -pas même ment dit .... Puis une machine, le 10 fonnc _ archoïque _ dutableau. Scanachrome, pei nt ces _vidéo- La ' dema nde d'in teract ivité grammes ,. , en répé tant sur de découle de la structure même de la grandes toiles les 625 lignes de lévision et de la radio. Avoir la l'image. Et cela s'accroche au mur. possibilité. du bout des doigts, de s'e ncadre, comme un tableau . de tourncr un bouton permet au ail téléspectateur tm accès dans le récepteur d' ag ir sur l'émetteur, A processus de représentation.... partIr de là, le délai de liaction Si tout arrêt sur Image engendre un étant de plus en plus court grâce l:lbl eau. la télécomm:lnde devient aux prouesses de l'informatique, un pinceau. toutes sortes d'interréactions Partis pour linéchir. théorique- deviennent possibles. Y compris en ment. au problème de l'accrochage temps réel. sans le ct du marché (l'art vidéo se vend moindre délai . Qui plus qu'un mal). les artistes invilés Cl er- aniste en est conscient" mont-Ferrand pour l'expos ition L'an n' est pas la communica. « Accrochez-moi ça! -. sc ti on. Mais chaque époque, il retrou\·ent. pratiquement, du côlé s'inspire de celle qui prédomine : il de l'internctif. réel ou simulé. mini- l'inlensi fie ou la pervertit. ne pou- mal ou parodique. Ils tradui sent v::mt l'ignorer sous peine de périr. ainsi de faço n lud ique des Et c'est pourquoi maintenant. nous recherches que d'autres mènenl de voyons tant d'a rti stes. de tous manière plus savante. bords. prendre en compte la Heureux Clcrmontois! Toujours demande d·interactivité. A Cler- quelques pixels avance. En 1993, mont-Ferrand. on sent nettement Vidéo formes montrait I cs clips d'Ol!; souffle le vent. Le public vcut d'un nouvel Averty, Laurent meUre la main à la pâle. Mignonncau. En 1 994. cet arti ste Il en a à nou\'cau l'opportunit é expose à Paris. au Carré Seita. un avec Joan Logue, qui accroc he jardin imaginai re fait de cinq a; quatre ponraits vidéo (Rauchen- « plantes inte ractivc s,.. Ces C _ lC..:.L--'-_":: Vidéoformes: (1 Watch yourself n, de Ti mothy Visages fixes. Si l'on s·approche. teurs-act eurs. Un ordinateur trans- 1..../ l'image s·anime. Des capteurs sous forme ces inductions en ordres la carpette mettent en route un donnés aux plant es, qui semCll ent vidéo disque. Pourquoi ce jeu " pousser, en 3 D. sur un grand • PolIr retenir, elf l'impliquam, le écrnn. Qui, après ça, pourra dire visiteurplltsdetroissecondcs. Car qu'iln'a pala main vene » '! « S nark » de vie en transes de la Boissier. de l' uni versité Paris-VIII, sur ARrE Les cnchaînements gri nçants de la Revue virlllelle. qui en est sa Philippe Trufo, melleur en page de d'après les statistiques, c'est le temps qu'on passe en moyenne La « Revue neuvième éditi on. trait e en ce LES créateurs n'ont pas l' émiss i on. cont ribuent i\ tr.msfor- « jeux int eract ifs. L'éd ition ter cles technologies notH'elles.» teasc et se donne en spcctac1e. plu- virtuelle» d'automne s' attaquera aux hypcr- Fons de cet adage. chaque sa medi tôt que de se faire oublier (selon la médias. Le corps vi nuel fait le soir vers minuit sur ARTE. Loui- loi du cinéma ordi naire). Cabaret point sur toutes l es recherches qui se ll e Neil et Paul Ouaz an des nouvelles images. elle a pour nique Belloir (Scénographie d'tm tableall) concentre en un seul plan toutes les variations de lumières ct de saisons qui affectent un paysage breton. A regarder un bon quan d'heure ... pour Se se ntir hi ver, été. aUlomne. printemps. pluie. vent, sable. soleil. Jacques·Loui s Nyst. poète et plasticien bclge, propose quant à lui au public de Clermont-Ferrand d'écouter . l·homme invisible ». Le Retour de l'homme invisible s'accomplit dans et par la peinture. Mais c'est de la peinture qui parle. A côté d' un tableau· tableau. le moniteur vidéo ne sert que de portcovoix . Les techniques se répondent. Chez d'autres, elles se croisent. Jérôme Lefdup présente des panoramas photographiques qui toument autour d'un mini-té l é- Interactive Plant Growi ng. Installation interactive de Laurent Mignonneau et Christa Sommerer. Carré Seita Paris, la, rue Surcouf. 75007. Tél.: 45-56-66-36. TérHa W.nnb.rg l$Gulptu re, peintur etvirtuel). Galerie LiI·O .. ay, 7 rue de Lille IN Tél.: 4S-44-90-10.Jusqu'aulS mai . AntonIMuntada•. Ecoledes beaux·arts, 1 4. rue Bonaparte IS'). Tél.: 47·03·5Q·00. Jusqu'au lGavri!. F ranci sco Ruiz de Infant. à I vry. LesfrèresdePinnochio, installation audio·visuelte. Jusqu'aulS mai. Galerie Fernand·Léger, 93,av. Georges·Gasnat. Tel.: 49·60·25-06. Hommage 1 Michel Jaffrennou à La Rochelle. L e9 avril à20 h 30. Carré Amelot. Tél.: 44-41 -45·62. au Centre Georges-Pompidou ont le corps pour objet et l'image compose nt. sous la houlett e de invités des \'edeltes nommées Mac de synthèse pour moycn. Modéli- Thierry Garrel. un cocktail Laren. Bi ll Viola. les Vasulkas. sation ct scanérisation partagent les d'im:lges rares. bi 7.arrcs. - "fuga- Youri Norstein, John Sanborn. images informatisées en deux zine cie l'image et cie J'imagi- Y oko Ono. William Latham ... groupes. ntlire », comme il se définit. On y croise aussi de jcunes des prête son corps à un Capitaine Torsion du temps. torsion de trouve également des spots de Joan NCll10 virtuel. Dans le second cas. l'espace. des corps, de la pcrspec- Lo g ue (portrait s-gags en un scaner analyse toutes les par- tive. du montage. des couleurs. du 30 secondes de Laurie t\nderson. cell es de matière qui constituent sens. des sens, de tous l es sens. Boulez. Cage. Philip Gl ass, Jochcn une anatomi e, ct leur troU\'e un fi Snark -sait admirablement trcs- GeTZ); un dessin animé rare de équi\'alenl visuel. serplusieurs1 pctits films ensembl e. 1935,) Mus ical Memories. dc s La cabine 1de la Revue v;rttlelle qu'ARTE diffu . de sera le 16 avri l. sera un peu spécial. Lab du Massachusseus Institutc of besoins de la sc ience, de l'an ou de gressivemcnt de sabl e. et Zwieto 5 ElZE écrans vidéo en arc de cercle sont reliés à une puis- sanie station de calcul, la ConnectiotlMaclzine. quicolllient 32768 processeurs. Chaqueécf3n affic he une image simple. Devant chacun d·eux. sur le sol. un cap- teur. Le spectateur-compositeur joue de cet orgue images en appuyallt du pied sur les capteurs. Les toi not es» se mélan ge nt. s 'innuencent. La Connectioll Machine enregistre l es ordres et transromle les images. en temps el. Ces images deviennent de plus en plus compl exes, colorécs. ondulant es. welle. au Centre Pompidou. Et son sibles",. invisibles autrement que réali en Pologne en 1 976. lous l es d'hier. dans l es années 60. inventeur vint conférer avec le numériquement. Document le plus deux diffusés dans « Snark _ n° 7, avec les moyens l es plus rudimen- public sur son invention en pani- impressionnant : un voyage i\ rien de commun apparemment. En laires.les membres du mouvement culier, sur les. images évolu- l'i ntérieur d'une colonne vené- l es reliant par un spot d'une minut e néo·dada Fluxus s'élaientamusés tives - en général. braie. Le plus drôle: Docteur de l'anglais Tony Hill, qui conte le mcure en scène des images à coup Tous les trois mois. la Revue vir- Scratch. un « squeleue rappeur » voyage·éclair tra"ers dix pay- d'écrans blancs, de boucles vides, de ralentis exacerbés. de clignole- une publication qui traite du virtue l .. càpteurs posés bout de laque ll e se trouve la de façon virtuelle. Publical ion.elle .- caméra. les deux autrescruvres se chutiers. d'effets de lettrisme, de compone un sommaire. des textes, La cabine 2 met la di sposition metten t tourner au tour d'un géomélrisme. de dérapages contrô- des ill ustrations. Mais vinuell e. des te l ecteurs)t le \0xel Afan. at l as même d6sir. Cel ui de tripoter l és. de di sparit ions lentement pro· c'cst sur un écran d'otdinateur que du corps créé par scanéri sation, par l'image, la faire se tordre grammées, et qui stimul ent la pul- l'on compulsC' ses dossiers. Le le Dr Karl Heinz Hohne, de l'uni- de plaisir. Dans _ Snark ". il Y a sion scopique. menu est stocké sur un vid60 versité de Hambourg. C'est pour touj ours de l' éroti sme duns l'air. Le numéro 27 sc lemline par disque. Des images apparaissent, l'instana une tête seulement qu'on Sous l'effet du sable. la mem- l'effacement progressif d'un riches. nombreuses, à l' appui de cisaille, visite. parcourt. scion les brane du haut-parleur ond ul e homme l'lui interpose enlre lui télé te: ties. précis. concis. La principes de la di ssec ti on de comme un corps ct les sons qu'il caméra des feuilles de celluloïdc. consultalion sc fait dans deu x cadavre. Mais ces coupes \'eni- émet signifie moins une agonie D' abord il devient 110u. fantoma- cabines. au design pointu. instal- ca l es et horizontal es du cervcau. qu'une « petite mort ». De même tique. puis. la vingt·troisièm.!. à côté des Galeri es contempoo f oui llant en couleurs l es moindres chez Rybczynski. l es secousses opaque. C'est l'image qu'on \'oit rames. Deux 0( cahiers _, pour ainsi nervurcs . S'Ont déjà fort spceta- imprimées, par de counes répéti - alors, .et elle seul e. Et elle nous dire . composen t toujours cette culai res. On devine quels avan- tions, aux mouvements de ses per- monlre l'homme invisible. Autre- revue. L' un ussez général, l'aulre (ages étudiants en médecine ct sonnages (qui lovent une voiture. ment dit. nous, s' iI est vrai que l'on plusopprofondi. decins en tireront. Le publi c, s'étreignent duns un buisson, réu- s'identifie àce que l'on voit. _D_iri_gé_c_p_ . r_C_ hr_i ,_ tin_c_ V_nn _l_ui. _, c_I._iss_ e_éP_.'c_r. ____ __ -=-JEA_N-PAULI"ARGIER

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X le Monde. J eudi 7 evril 1994 •

VIDllo

Qui a peur de l'homme. invisible , Que veulent-elles nous faire voir, les nouvelles images 7 Que veulent-elles, que peuvent-elles nous faire devenIr 7 Peut-être l'homme invisible_ L'homme invisible, grâce aUK ordinateurs, nous le voyons, et nous le sommes. Il est virtuel, interactif et terriblement joueur ... si l'on en croit le Festival Vidéoformes, la " Revue virtuelle " de Beaubourg, le magazine " Snark " sur ARTE et quelques eKpositions, qui marchent bravement à 58 rencontre.

Festival Vidéoformes

à Clermont-Ferrand

V OUS êtes devant la Vénus deVelasqucz. L'envie vous prend dc vous étendre l!.

côté d'clle. Et vous voici dans le tableau. Non vous ne rêvez pas. La preuve. ceue pholo que vous pour­rczmonlrcr:\ vos amis, La vedellc du neuvième festival Vidéofonnes

' est une machine li. imprimer le spectateur dans quinze cr:uvres d'an célèbres. Les œuvres sont

. projelées surun grnndécrnn vidéo. Le visitcursc posilionne face à une caméra.. Son corps alors s' incruslc danslesouverturesdulableau (miroirs. porles. fenêtres. ctc.) comme si elles avaient été prévues depuis toujours li. cct effet. Une imprimante, à la sonie du stand, prodigue les photos-témoins de ces exploits.

Ce di sposilif, intitu lé Watch )'ourself, est dO ~ un artiste new­yorkais, Timothy Binkley. Il l'a prornené dans toutes les parties du monde a\'cc un égal succès. Succès fo rain " Succès d'arti ste " Le public ne se poscpas la qucstion.11 s'amuse. Voil~ enfin une curiosité intcractive simplecommebonjour. Le virtuel ~ ponée de tous les Q.1.

Le festival Vidéo formes (qui attend cette année _au moiliS 12 000 visiteurs, dont 5 000 sco~ laires en visites guidées ... . selon Gabriel Soucheyre. son directeur) pose la question du rapport entre vidéo ct peinture. sous l'angle du retour au lableau. Rctourtactique. commercial " Ccrtes. « Dès que j'ai compris que pour vendre il fa[­fa it produire des œ/lvres qui s'accrochellt sur tm mur, je me suis mis à faire des installations vidéo qlli se posent comme un tableau. El j'ai eu du succès ... . ironise Nam

Calendrier Videoformes à Clermont·Ferrand. Du6au23 avril:.Accrochez·moi ça 1-, exposition d'artvidéo,13, rueduPortet14, ruede l'Oratoi re. Du19au23 avril : Rencontres internationales (projections, débats,colloques, jurys) à l'Espace Multimédia. Rens. : 73·90-67·58. R. vuevlrtu. lI.àParis. Le7 avril, à 18 heures, au Centre Georges·Pompidou.conférence du Docteur Karl Heinz Hôhne, créateurduVoxel·Man. l es rend.z-vous d1magina.Du13 au24 avril. 10 fois SS minutes d'images nouvelles. Carré Seita Paris, 10, rue Surcouf, 75007. Tél.: 45·56-56-36. Ca rréSeila RhOne-Alpes, à 8ron,19, rue 3S' Régiment d'aviation C67. Tél.: 78-03·16-55. Carré Seila Marseille. Friche de la 8elle de Mai,41,rueJobin. Tél. : 91-05-87-55.

• June Paik, le chef de file des viseur, habité par une image fixe ou artistes vidéo. celui qui vend le un programme en boucle. Ces mieux ses œuvres sur le marché de panoramas se composent d'un l'art. Mais vendre plus facilement accordéon de trente vues légère­n'estpcut-êtrepas la seulemison ment décalées Leurjuxtaposuion qui pousse tant d'artistes vidéo à leur donne de l'allant inscrire aujourd'hui leurs créations Ro land Baladi prélhe des

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La ' demande d'in teract ivité grammes ,. , en répé tant sur de découle de la structure même de la grandes toiles les 625 lignes de télévision et de la radio. Avoir la l'image. Et cela s'accroche au mur. possibilité. du bout des doigts, de s'encadre, comme un tab leau.

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L'an n' est pas la communica. « Accrochez-moi ça! -. sc tion. Mais ~ chaque époque, il retrou\·ent. pratiquement, du côlé s'inspire de celle qui prédomine : il de l'internctif. réel ou simulé. min i-l'inlensi fie ou la pervertit. ne pou- mal ou parodique. Ils traduisent v::mt l'ignorer sous peine de périr. ainsi de faço n lud ique des Et c'est pourquoi maintenant. nous recherches que d'autres mènenl de voyons tant d'a rti stes. de tous manière plus savante. bords. prendre en compte la Heureux Clcrmontois! Toujours demande d·interactivité. A Cler- quelques pixels d·avance. En 1993, mont-Ferrand. on sen t nettement Vidéo formes montrait Ics clips d'Ol!; souffle le vent. Le public vcut d'un nouvel Averty, Laurent meUre la main à la pâle. Mignonncau. En 1994. cet artiste

Il en a à nou\'cau l'opportunité expose à Paris. au Carré Seita. un avec Joan Logue, qui accroche jardin imaginai re fait de cinq a; quatre ponraits vidéo (Rauchen- « plante s inte ractivc s,.. Ces C _ lC..:.L--'-_":: ~~~. ~:g~o:;~~~gd~~~~O~~~~ ~~~~~:ec~t:~~'~~~~~c~~ s~~it~~ ~ Vidéoformes: (1 Watch yourself n, de Timothy Bin~ley. Visages fixes. Si l'on s·approche. teurs-acteurs. Un ordinateur trans- 1..../ l'image s·anime. Des capteurs sous forme ces inductions en ordres la carpette mettent en route un donnés aux plantes, qui semCllent vidéo disque. Pourquoi ce jeu " ~ pousser, en 3 D. sur un grand • PolIr retenir, elf l'impliquam, le écrnn. Qui, après ça, pourra dire visiteurplltsdetroissecondcs. Car qu'iln'a pas« la main vene » '!

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Boissier. de l'université Paris-VIII, sur ARrE Les cnchaînements gri nçants de la Revue virlllelle. qui en est ~ sa Philippe Trufo, melleur en page de

d'après les statis tiques, c'est le temps qu'on passe en moyenne

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tableall) concentre en un seul plan toutes les variations de lumières ct de saisons qui affectent un paysage breton. A regarder un bon quan d'heure ... pou r Se sentir hi ver, été. aUlomne. printemps. pluie. vent, sable. soleil.

Jacques·Loui s Nyst. poète et plasticien bclge, propose quant à lui au public de Clermont-Ferrand d'écouter . l·homme invisible ». Le Retour de l'homme invisible s'accomplit dans et par la peinture. Mais c'est de la peinture qui parle. A côté d' un tableau· tableau. le moniteur vidéo ne sert que de portcovoix . Les techniques se répondent. Chez d'autres, elles se croisent. Jérôme Lefdup présente des panoramas photographiques qui toument autour d'un mini-té lé-

Interactive Plant Growing. Installation interactive de Laurent Mignonneau et Christa Sommerer. Carré Seita Paris, la, rue Surcouf. 75007. Tél.: 45-56-66-36. TérHa W.nnb.rg l$Gulptu re, peintur etvirtuel). Galerie LiI·O .. ay, 7 rue de Lille IN Tél.: 4S-44-90-10.Jusqu'aulS mai . AntonIMuntada •. Ecoledes beaux·arts, 14. rue Bonaparte IS'). Tél.: 47·03·5Q·00. Jusqu'au lGavri!. Francisco Ruiz de Infant. à Ivry. LesfrèresdePinnochio, installation audio·visuelte. Jusqu'aulS mai. Galerie Fernand·Léger, 93,av. Georges·Gasnat. Tel.: 49·60·25-06. Hommage 1 Michel Jaffrennou à La Rochelle. Le9 avril à20 h 30. Carré Amelot. Tél.: 44-41-45·62.

au Centre Georges-Pompidou

ont le corps pour objet et l'image composent. sous la houlette de invités des \'edeltes nommées Mac de synthèse pour moycn. Modéli- Thi erry Garrel. un cocktail Laren. Bi ll Viola. les Vasulkas. sation ct scanérisation partagent les d'im:lges rares. bi7.arrcs. - "fuga- Youri Norstein, John Sanborn. images informatisées en deux zine cie l'image et cie J'imagi- Yoko Ono. William Latham ... groupes. ntlire » , comme il se définit. On y croise aussi de jcunes

de~~fn:: s;c~n~~ec:~~ ~I~~~t~~~ ;u~~~r~;n ~;~~SS~~l~ :~i~~~a~~~ ~~~el~!s~J'~~i~~n~~~~t L~~~~ sJe~~I~ ~·i~~en~~~~. ~~P:~~~I~fcs~ria~~~!! ~~~rt d~i~~i i~~;~~a~~t~ees.st:t~~~ ~~:X~~~ ~~ijoi~. ~ t ~o~~e t~ ~~i ~~lil~~~tC~ ~!~i~~t ~~~~~~~f~~~~ ~~I~SS~~~ a~~I~srs 1~~~f:~~!i~~~;~; y~!~ir~~ét~t~:jc'~~aai~t;O}~~:~~~i~~ :~~~~~lc~:~a~~~I~~gf~~!fn~~:;s~ ~1~~gg::~~~~~~~ i~~~d~t~s~lille des ~r~;~r~~nsd~e ~~I~l~r~:mi!, ~~ prête son corps à un Capitaine Torsion du temps. torsion de trouve également des spots de Joan NCll10 virtuel. Dans le second cas. l'espace. des corps, de la pcrspec- Lo g ue (portrait s-gags en un scaner analyse toutes les par- tive. du montage. des couleurs. du 30 secondes de Laurie t\nderson. celles de matière qui constituent sens. des sens, de tous les sens. Boulez. Cage. Philip Glass, Jochcn une anatomie, ct leur troU\'e un fi Snark - sait admirablement trcs- GeTZ); un dessin animé rare de équi\'alen l visuel. serplusieurs1pctits films ensemble. 1935,) Mu sical Memories. dcs

La cabine 1 de la Revue v;rttlelle ~~~:t~II~PJ~'~~~ ~nf.~i~~:t~~ frè~s 1~~~~~C~·7. qu'ARTE diffu .

de ~ar~o~~~~.t~h~::~~t:na~ ~~~r~ ~~fr~o~: ~~~~~II~~i~a~~ ~~~iï~: ~~~~~~~~~ré~OnU~~c ~oe~~e~netn~r~~ sera le 16 avril. sera un peu spécial. Lab du Massachusseus Institutc of besoins de la sc ience, de l'an ou de gressivemcnt de sable. et Zwieto ~;e~:II~~~~~~~XeUSj:~;:rt~n:~!s~

5 ElZE écrans vidéo en arc de cercle sont reliés à une puis­sanie station de calcul, la

ConnectiotlMaclzine. quicolllient 32768 processeurs. Chaqueécf3n affic he une image simple. Devant chacun d·eux. sur le sol. un cap­teur. Le spectateur-compositeur joue de cet orgue ~ images en appuyallt du pied sur les capteurs. Les toi notes» se mélan ge nt. s 'innuencent. La Connectioll Machine enregistre les ordres et transromle les images. en temps réel. Ces images deviennent de plus en plus complexes, colorécs. ondulantes.

!~ca~n~~~~~~ ~~~~PJ;~~n~~~t:! ~ir~ ~~~~~:lr!~~~~fi lj,~eh~~~eV;nt~~ll: ~\\~~k'd~(~b~~nf:! t~;~~~!~~ :f~~igg~en~t~~u~e_ c~e «d~t~t~~~ welle. au Centre Pompidou. Et son sibles",. invisibles autrement que réalisé en Pologne en 1976. lous les d'hier. Déj~. dans les années 60. inventeur vint conférer avec le numériquement. Document le plus deux diffusés dans « Snark _ n° 7, avec les moyens les plus rudimen-public sur son invention en pani- impressionnant : un voyage i\ rien de commun apparemment. En laires.les membres du mouvement culier, sur les. images évolu- l'i ntérieur d'une colonne vené- les reliant par un spot d'une minute néo·dada Fluxus s'élaientamusés ~ tives - en général. braie. Le plus drôle: Docteur de l'anglais Tony Hill, qui conte le mcure en scène des images à coup

Tous les trois mois. la Revue vir- Scratch. un « squeleue rappeur » voyage·éclair ~ tra"ers dix pay- d'écrans blancs, de boucles vides,

~~~e,:erc~~~it ;;mnï~i~~~~unt~~~~ ~~~ti~neqe~ .I~I~P~~ae: ~~a~~~v:; ~~~~ed·~~I~~lrq~~.s~s~fi~~~. u~~ de ralentis exacerbés. de clignole-

une publication qui traite du virtue l ~ .. uccr ~~l,Pml ite~~resc ~es càpteurs posés bout de laque lle se trouve la ~l~~~y i~sa~~t~n~!~e\~és ~~n~I~~! de façon virtuelle. Publical ion.elle .- caméra. les deux autrescruvres se chutiers. d'effets de lettrisme, de compone un sommaire. des textes, La cabine 2 met ~ la disposition metten t ~ tourner au tour d'un géomélrisme. de dérapages contrô-des ill ustrations. Mais vinuelle. des te lecteurs)t le \0xel Afan. at las même d6sir. Celui de tripoter lés. de disparit ions lentement pro· c'cst sur un écran d'otdinateur que du corps créé par scanérisation, par l'image, jusqu'~ la faire se tordre grammées, et qui stimu lent la pul-l'on compulsC' ses dossiers. Le le Dr Karl Heinz Hohne, de l'uni- de plaisir. Dans _ Snark ". il Y a sion scopique. menu est stocké sur un vid60 versité de Hambourg. C'est pour toujours de l' érotisme duns l'air. Le numéro 27 sc lemline par disque. Des images apparaissent, l'instana une tête seulement qu'on Sous l'effet du sable. la mem- l'effacement progressif d'un riches. nombreuses, à l' appui de cisaille, visite. parcourt. scion les brane du haut-parleur ond ule homme l'lui interpose enlre lui etl~ télé te:ties. précis. concis. La principes de la di ssec tion de comme un corps ct les sons qu'il caméra des feuilles de celluloïdc. consultalion sc fait dans deux cadavre. Mais ces coupes \'eni- émet signifie moins une agonie D'abord il devient 110u. fantoma-cabines. au design pointu. instal- ca les et horizontales du cervcau. qu'une « petite mort ». De même tique. puis. ~ la vingt·troisièm.!. lé~ à côté des Galeries contempoo foui llant en couleurs les moindres chez Rybczynski. les secousses opaque. C'est l'image qu'on \'oit rames. Deux 0( cahiers _, pour ainsi nervurcs . S'Ont déjà fort spceta- imprimées, par de counes répéti - alors, .et elle seule. Et elle nous dire . composent toujours cette cu lai res. On devine quels avan- tions, aux mouvements de ses per- monlre l'homme invisible. Autre-revue. L' un ussez général, l'aulre (ages étudiants en médecine ct sonnages (qui lovent une voiture. ment dit. nous, s' iI est vrai que l'on plusopprofondi. médecins en tireront. Le public, s'étreignent duns un buisson, réu- s'identifie àce que l'on voit. _ ·_D_iri_gé_c_p_. r_C_hr_i,_tin_c_ V_nn_l_ui._, c_I._iss_e_éP_.'c_r. ____ ni_on_nc_n'_cn_(_.m_i ll~e)_'ra_n_sro_nn_cn_' __ -=-JEA_N-PAULI"ARGIER