Vers des lieux hybrides...l’importance de cette culture dans les mutations urbaines et révélant...

Seura Architectes / David Mangin

AIGP // « La mise en tourisme des territoires du Grand Paris » // 27 juin 2016

Vers des lieux hybrides

1. Mutations urbaines, culturelles et touristiques : Paris-nord-est

2.Vers de nouveaux modèles économiques et sociaux : Paris-nord-est, le 104 et les SESC de Sao Paulo

3.Pour un tourisme territorialisé VS un tourisme hors-sol : Le Bouget / Villepinte VS EuropaCity

Les exemples présentés dans la chapitre 1 ont été développés dans Paris/Babel, une mégapole européenne.

Les exemples présentés dans le chapitres 2 ont été developpés dans Paris/Babel, une mégapole européenne et dans le cadre du master Métropoles, dirigé par David Mangin, à l’EAV&T. Le nom des étudiants ayant ainsi contribué à ce travail est précisé pour chaque cas.

Les exemples présentant dans le chapitre 3 ont été développés par Seura architectes en collaboration avec les collectivités de la CUB.

Seura Architectes / David Mangin

AIGP // « La mise en tourisme des territoires du Grand Paris » // 27 juin 2016

Vers des lieux hybrides

Seura Architectes - David Mangin - Vers des lieux hybrides AIGP // « La mise en tourisme des territoires du Grand Paris » // 27 juin 20164

1.Mutations urbaines, culturelles et touristiques : Paris-nord-est

L’action cuLtureLLe

Dans les années 1970, des lieux culturels en marge des institutions et de nouvelles formes de pratiques artistique ont commencé à se développer. Puis dans les années 1980, des politiques culturelles décentralisées et/ou déconcentrées ont été mises en place, affirmant l’importance de cette culture dans les mutations urbaines et révélant la relation que peut entretenir la population avec son territoire par le biais de la création et de la diffusion artistique.

Les nouveaux lieux de la création se sont installés dans les interstices urbains, dans les « espaces résiduels non bâtis en milieu urbain danse : terrains vacants, friches industrielles et ferroviaires, délaissés de voiries et d’opération de rénovation urbaine ». Les anciens tissus industriels, éclatés, sont devenus des territoires stratégiques pour l’implantation des lieux liés à l’action culturelle. Ils offrent en particulier l’opportunité de grandes surfaces modulables, facilement réaménageables et à bas loyer.

La dynamique culturelle actuelle dans les villes de Saint-Denis et d’Aubervilliers est symbolique des nouveaux territoires de cette action culturelle : on y trouve une diversité des formes urbaines et des lieux d’accueil. Les lieux culturels deviennent des repères et permettent la valorisation d’un territoire : ils constituent un complément aux équipements existants ou bien une polarité isolée.

Les friches industrieLLes / cuLtureLLes

Les friches industrielles peuvent être d’échelle et de situation différentes : grands sites automobiles des Trente Glorieuses reconvertis en quartiers de logements et de bureaux autour de Paris (Citroën à Boulogne et sur l’île Seguin, demain Peugeot à Aulnay), manufactures de la première couronne insérés dans le tissu des banlieues, zones d’activités en semi-abandon sur leurs marges - les degrés de pollution variant considérablement.

Là aussi, la friche a son côté caché : les coûts de dépollution, quelles que soient les techniques employées (confinement sur site ou non) se répercutent sur les densités projetées pour amortir les surcoûts (c’est le cas par exemple des projets situés entre la N3 et le canal de l’Ourcq).

Attardons-nous sur les friches actives dont la dépollution est absente ou moindre, et sur le cycle de réintégration dans la ville urbaine de sites, notamment en première couronne depuis les années 1970, par le biais d’activités culturelles. A l’image des squats berlinois, un certain nombre de bâtiments (les Frigos dans le 13ème arrondissement, les bassins de la Villette) ont été investis pour développer des projets artistiques nécessitant de la place et facteurs de bruit, grâce à un bas loyer (voire une absence de loyers). Avec le temps, l’occupation de ces sites a été régularisée ; ils ont été parfois partiellement habités en lofts, ou revendus, voire démolis. Ils se sont renouvelés, parfois institutionnalisés, accompagnant le mouvement de gentrification des quartiers, anciens ou nouveaux, où ils s’inscrivent. Le phénomène a pris de l’ampleur à Montreuil, Ivry, Malakoff... avec une tendance à transformer ces lieux en résidences d’artistes proposant, épisodiquement, des ateliers ouverts. Leur vocation culturelle de production, avec ou sans spectacles, se maintient néanmoins, contaminant (ou polonisant) leur environnement immédiat et même au-delà.

Car les friches culturelles, squats partiels ou mouvement associatifs, fabriquent au lieu une nouvelle image. Elles la révèlent souvent aux autorités municipales elles-mêmes. Les pionniers sont alors régularisés ou expulsés, et accompagnent parfois - fût-ce dans l’opposition - le projet urbain. Les friches connaissent alors gentrification et valorisation... qui obligent parfois les premiers occupants à (dé)ménager. Elles se transforment et se déplacent. A Paris, le 104 - non sans mal et sans investissement - trouve un équilibre entre activités de quartier et programmation parisienne, et la halle Serman, semi-vacante depuis plus de vingt ans, doit devenir un centre du numérique.

L’association de lieux culturels et de lieux supports : dynamiques (sce : Paris/Babel, une mégapole européenne)

Foisonnement

Ramification

Essaimage

Grappe

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Les scénarios de mutation des friches (Sce : Paris/Babel, une mégapole européenne)

Désindustrialisation

Squat

Régularisation

Gentrification (résidentiel)

Subvention et institutionnalisation (équipement culturel)


2.Vers de nouveaux modèles économiques et sociaux : Paris-ne, le 104 et les sesc de sao Paulo

nouVeaux ModèLes

Comme l’a développé Margaux Chevalier, les lieux intermédiaires critiquent l’inadaptation des lieux institutionnels de la culture à de nouvelles pratiques et formes de diffusion de l’art. Les musées sont des lieux trop rigides, qui favorisent uniquement une contemplation passive de l’art, et ne permettent pas une culture populaire, à savoir accessible au plus grand nombre. Les lieux intermédiaires se positionnent donc en complémentarité des lieux institutionnels, plutôt qu’en opposition. Ils revendiquent un nouveau modèle de fonctionnement plus ouvert et plus transparent, dans lequel le public participe au processus de création de l’oeuvre.L’émergence de ces lieux est aussi une conséquence immédiate du manque en espace de création pour les artistes, et des mécanismes fonciers. Pour les arts plastiques, c’est un luxe d’avoir une place dans les 1600 ateliers de Paris, dont 400 financés par l’Etat et 1200 appartenant à la Ville de Paris. Quelques lieux persistent dans la ville de Paris, souvent des squats, installés depuis longtemps, et qui ont su se faire reconnaitre au fil du temps.

Ces lieux ne peuvent exister, comme les «start up» le font aujourd’hui, que si ils trouvent à la fois unr synergie entre différentes activités mais aussi des loyers et des frais fixes faibles. De fait, les artistes recherchent des lieux proches des centres, assez accessibles en transport en commun, et à des loyers peu élevés. Dans ces lieux, ils passent souvent des accords avec les propriétaires privés ou les communes, leur permettant de louer à des loyers relativement bas. Ils s’inscrivent donc, pour la plupart, temporairement ou sur des durées plus élevées en fonction des accords passés, dans des lieux souvent désaffectés, ne trouvant pas de destination immédiate. Ces activités permettent d’occuper un espace abandonné avant d’y trouver une autre destination, ou de pérenniser cette installation.

Sce texte : Margaux Chevalier, Travail en Friches, Foisonnement des lieux culturels à Aubervilliers et Saint-Denis, Babel 2012, EAV&T

Le foisonneMent des Lieux cuLtureLs à auberViLLiers et saint-denis

Après avoir connu un long déclin dû à la désindustrialisation progressive de la Plaine Saint Denis, celle-ci a sans doute connu depuis la fin des années 1990 la plus grande mutation

observable dans les communes limitrophes de Paris. Certes les fonciers du périphérique de la «ceinture rouge» des années 1960 ont eux aussi lâché du lest en faisant de la face extérieure du périphérique des ensembles de bureaux et d’hôtels économiques aux portes de Paris. C’est en fait l’ensemble de la Plaine qui a «bougé». La négociation parallèle du Grand Stade et de la couverture de l’A1, qui a eu un effet de levier, ainsi que la création de la station RER Plaine ont permis de desservir de grandes emprises. Un premier mouvement a été amorcé avec le reconversion des Entrepôts et magasins généraux de Paris (EMGP) en bordure du canal Saint-Denis et de l’A1, accueillant studios et médias, bureaux et commerce de gros notamment. Si ce premier ensemble a remplacé, voire réinterprété, le tissu et les bâtiments industriels préexistants, le reste de la Plaine n’a pas suivi : des ensembles de «valises» de bureaux aux portes du RER et dans les contre-allées de l’A1, recouvertes par des jardins, des ZAC de logements autour de squares, de gros sièges d’entreprises qui se substituent à l’existant dans de nouvelles enclaves ont été réalisés. Peu ou pas de mutations des grandes halles, une vie urbaine difficile autrement que de gare à domicile du fait, entre autres, du maintien d’enclaves rendant les rues vers la Seine, voire vers le canal, difficiles à parcourir à pied. Le centre commercial Millénium au bord de l’eau, le campus Condorcet et le «sentier» chinois (installé là pour encore combien de temps?), ainsi que les multiples initiatives de production et d’animation culturelle sur Aubervilliers vont-elles s’accorder? Surtout, peuvent-elles et doivent-elles établir des liens transversaux entre la Seine et le canal de l’Ourq? C’est à ces conditions que l’élargissement de Paris jusqu’à l’A86 et la constitution de nouveaux arrondissements parisiens hors de Paris pourront se faire et se vivre.

Sce texte et illustration page ci-contre : DM, Paris/Babel, une mégaople européenne


La Plaine Saint Denis en mutation accélérée (Sce : Paris/Babel, une mégapole européenne)

Un territoire fertile qui nourrit Paris (XVIIIe siècle)

L’arrivée de l’autoroute,l’indistrie résiste (années 1960)

Une plaine industrielle grâce au réseau ferré et au canal (fin du XIVe siècle)

Converture de l’autoroute, diversification des activités (médias, Grand Stade, tertiaire)


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ANCIENNES SALLES DES FETES MUNICIPALESThéâtre de la commune, AubervilliersThéâtre Gérard Philippe, Saint DenisThéâtre de la Belle Etoile, Saint Denis (La Plaine)

RDC D’IMMEUBLELe 60 ADADA, Saint DenisFranciade, Saint DenisEspace Renaudie, AubervilliersMédiathèque Henri Michaux, Aubervilliers

ANCIEN IMMEUBLE DE BUREAULe 6B, Saint DenisLe Centre National de la Danse, PantinMains d’Oeuvres, Saint OuenANCIENNE USINE INDUSTRIE OU ENTREPOT

ANCIENNE USINE INDUSTRIE OU ENTREPOTLe 6B, Saint DenisLe Centre National de la Danse, PantinMains d’Oeuvres, Saint Ouen

ANCIEN LIEU DE CULTEMusée d’Art et d’Histoire, Saint Denis

CHAPITEAUThéâtre équestre Zingaro, AubervilliersAcadémie Fratellini, Saint Denis (La Plaine)Espace Fraternité, AubervilliersCirque Diana Moreno (75019/limite Aubervilliers)

PREFABRIQUEThéâtre équestre Zingaro, AubervilliersAcadémie Fratellini, Saint Denis (La Plaine)Espace Fraternité, AubervilliersCirque Diana Moreno (75019/limite Aubervilliers)

DANS UN IMMEUBLE / ENSEMBLECie Grain Magique / Albert le collectif, AubervilliersAtelier Kuso, Aubervilliers

MAISON INDIVIDUELLEZone sensible, Saint DenisAuberfabrik, Aubervilliers(siège social du Café Culturel)

PAS DE TYPE PARTICULIER IDENTIFIÉ

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ANCIENNES SALLES DES FETES MUNICIPALESThéâtre de la commune, AubervilliersThéâtre Gérard Philippe, Saint DenisThéâtre de la Belle Etoile, Saint Denis (La Plaine)

RDC D’IMMEUBLELe 60 ADADA, Saint DenisFranciade, Saint DenisEspace Renaudie, AubervilliersMédiathèque Henri Michaux, Aubervilliers

ANCIEN IMMEUBLE DE BUREAULe 6B, Saint DenisLe Centre National de la Danse, PantinMains d’Oeuvres, Saint OuenANCIENNE USINE INDUSTRIE OU ENTREPOT

ANCIENNE USINE INDUSTRIE OU ENTREPOTLe 6B, Saint DenisLe Centre National de la Danse, PantinMains d’Oeuvres, Saint Ouen

ANCIEN LIEU DE CULTEMusée d’Art et d’Histoire, Saint Denis

CHAPITEAUThéâtre équestre Zingaro, AubervilliersAcadémie Fratellini, Saint Denis (La Plaine)Espace Fraternité, AubervilliersCirque Diana Moreno (75019/limite Aubervilliers)

PREFABRIQUEThéâtre équestre Zingaro, AubervilliersAcadémie Fratellini, Saint Denis (La Plaine)Espace Fraternité, AubervilliersCirque Diana Moreno (75019/limite Aubervilliers)

DANS UN IMMEUBLE / ENSEMBLECie Grain Magique / Albert le collectif, AubervilliersAtelier Kuso, Aubervilliers

MAISON INDIVIDUELLEZone sensible, Saint DenisAuberfabrik, Aubervilliers(siège social du Café Culturel)

PAS DE TYPE PARTICULIER IDENTIFIÉ

Sce textes et illustrations : Margaux Chevalier, Travail en Friches, Foisonnement des lieux culturels à Aubervilliers et Saint-Denis, Babel 2012, EAV&T


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FEUILLES DE STYLE PRÉDÉFINIES : À TROUVER DANS L’ONGLET «STYLE DE CARACTÈRES»

ENTRE DES BÂTIMENTS ISOLÉ DANS UN BÂTIMENT

Positionnement dans la ville, par rapport à l’espace public, de manière isolée ou au sein d’un ensemble / Perceptibilité

des lieux culturels dans la ville

Au sein de ces tissus et quartiers, les associations ou institutions s’installent dans des lieux adaptés à leurs besoins, trouvent des opportunités dans des lieux vacants pour un temps, ou encore conçoivent des lieux directement adaptés à leurs objectifs.

Des formes de lieux culturels assez variées apparaissent...Certains lieux sont insérés dans d’anciennes usines, bâtiments industriels, bureaux ou lieux religieux.D’autres trouvent leur place au sein d’un ensemble, au RDC d’un immeuble de logement, au coeur des grands ensembles, dans une ancienne boutique...Des lieux ont été construits spécialement pour cette destination, et sont souvent devenus assez emblématiques. Ils sont parfois constitués de chapiteaux et autres entités juxtaposées.

Nous pouvons aussi trouver des sièges d’association et des lieux de travail dans des maisons pavillonnaires.Ces différentes formes se retrouvent dans des bâtiments isolés, dans des espaces compris dans un ensemble vertical, ou bien encadrés par d’autres bâtis.

Sce textes et illustrations : Margaux Chevalier, Travail en Friches, Foisonnement des lieux culturels à Aubervilliers et Saint-Denis, Babel 2012, EAV&T


Le 104, rue d’auberViLLiers

L’affaire du 104 à Paris est instructive : en se focalisant sur une activité culturelle qui a pu paraître élitiste, le lieu s’est coupé du quartier, voire même du public qui était prédisposé à découvrir des activités d’avant-garde, mais sans pour autant chercher à se retrouver dans une sorte de ghetto au milieu d’un quartier populaire.

En revanche, dès le moment où ont été mixées les activités culturelles, payantes et gratuites, organisées ou libres, avec la possibilité de s’y restaurer ou d’y boire tout simplement un verre, le lieu a rencontré son public ou, plutôt, ses publics qui avaient ainsi la possibilité de se côtoyer, de se croiser, de manière aussi sérendipienne que possible, grâce à l’unité de lieu et tout particulièrement de l’espace central.

Alliant les avantages de la salle polyvalente et du conglomérat programmatique, le CENTQUATRE concentre les usages et les fonctions du parc de la Villette en un seul espace, ses halles internes étant fréquentées par les publics de la même manière que les jardins du parc de la Villette. Certains ne viennent que pour ça, sans approcher des expositions ni venir aux événements.

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OBSERVER


Sce textes et illustrations : Marion Prévoteau, Mutualisons Babel! Vers une (re)définition du lieu culturel, Babel 2014, EAV&T

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JARDIN SUSPENDU 425 m² max. 850 pers. espace public fermé polyvalent

SALLE 400 447 m² (+ foyer 190 m²) ass. 420 / deb. 460 Salle modulable, gradins rétractables


LE CINQ Maison des Amateurs

500 m² max. 128 pers. (4 salles) Pratiques amateurs, lieux de répétition, accueil des assocations locales

ATELIERS 12 à 19 92 m²/atelier N.C. Salle polyvalentes sous combles adaptées à tout types d’arts+ 12 locaux de prod. (9m²)

ATELIERS 0 et 2/4/6 respectivement 100, 159, 302 et 192 m² N.C. Salles de répétition, de représentation ou d’exposition, grande hauteur sous plafond (sauf At. 0)

ÉCURIES 1.823 m² max. 3.640 pers. espace polyvalent (expositions, concerts, réceptions...)

NEF AUBERVILLIERS 550 m² + 250 m² ext. N.C. espace public couvert polyvalent

NEF CURIAL 1.035 m² max. 1.780 pers. espace public fermé polyvalent

ATELIERSLa Maison des Petits

110 m² 30 à la fois espace de découverte et de rencontre avec l’art pour enfants

RESTAURANTLes Grandes Tables du 104

330 m N.C. Résidences culinaires, restauration inventive.

START-UP L’incubateur

360 m² N.C. Accompagnement entrepreunarial, industrie créative, co-working

RESTAURANT Le Café Caché

215 m² N.C. Café, bar, restauration rapide, brunch...

FAB’LABLa Nouvelle Fabrique

55 m² N.C. Mise à dispositions de machines outils et aide à la conception

BOUTIQUE L’appartment Emmaus

165 m² N.C. Espace vente de l’antenne Emmaus du 19e arr.

LIBRAIRIE Le Merle Moqueur

220 m² N.C. Librairie indépendante

ATELIERS 1/3/5/7 100 m²/atelier N.C. Salles de répétition, de représentation ou d’exposition

ATELIERS 9 et 11 200 m²/atelier N.C. Salles de répétition, de représentation ou d’exposition





























































































































































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OBSERVER

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LA NEF AUBERVILLIERS, à l’Ouest du site, accueille les grands plateaux. De part et d’autre de la nef, couverte mais ouverte, ces grands ateliers servent aussi bien de lieu d’exposition que de performance, mais aussi de « simple » répétition dans les grands ateliers de 9 mètres de hauteur. Suivant leur disponibilité, ils leur arrive également d’être loués à un prix dérisoire aux associations du quartier associées au lieu.

Avec leurs grandes portes fenêtres et leur accès direct à la nef, ce sont les ateliers les plus connectés à l’espace public et où le passant, si l’envie lui prend, peut coller son nez à la fenêtre pour observer le travail des artistes, professionnels ou non. La nef, pour sa part, est le théâtre chaque samedi d’un marché de producteurs qui cotoie sculptures monumentales, chapiteau de cirque ou scène éphémère, suivant la programmation artistique. Comme dans toutes les halles et les cours du CENTQUATRE, chacun est libre de se l’approprier tant que la cohabitation entre tous le permet.

Si les espaces artistiques classiques et institutionnels sont finalement assez définis, la place et les usages du public, voire même les attentes envers eux, évoluent. En laissant une grande place aux pratiques amateurs, le CENTQUATRE s’ouvre à une autre typologie d’artistes et cultive son image de catalyseur de la vie de quartier et son rôle, initialement prévu, de locomotive économique et sociale.

OBSERVER

<La nef Aubervilliers, domaine de déambulation et de création

Artistes, amateurs et publics : parcours croisés v


Les sesc de sao PauLo

On peut apprendre d’autres pays, comme le Brésil. Les Sescs brésiliens reposent sur un modèle économique simple mais efficace, qui consiste à faire cotiser, même symboliquement, les entreprises du quartier pour fabriquer des lieux hybrides, des complexes où on peut aussi bien voir un film qu’assister à un spectacle, danser, écouter un concert, se restaurer ou se baigner. Sans doute y a-t-il des effets de clubs, mais de clubs au final très ouverts : tout un chacun peut y accéder – sauf peut-être à la piscine.

Dans une ville à l’apartheid social très marqué, les SESC attirent massivement les paulistes, sans distinctions géographiques ou sociales. Espaces de vie et de rencontre très spécifiques à Sao Paulo, ces lieux au succès toujours croissant accueillent pour certains jusqu’à 15 000 personnes le dimanche. La base programmatique est toujours similaire : gymnase, piscine, théâtre, exposition, ateliers, restaurant et cabinet médical. Cependant, les SESC développent chacun des spécificités programmatiques et spatiales qui animent ainsi un réseau complet à l’échelle du territoire mégapolitain.

Les SESC, jouent quant à eux le rôle « d’oasis dans la ville ». Organisations privées à but non lucratif, le réseau des SESC polarisent en des lieux prisés culture, sports et centres de santé. Réparti sur l’ensemble de la métropole ils assurent mixité sociale et diffusion des savoirs.

Sce textes et illustrations (présente double page ainsi que double page suivante) : Hortense Goupil, Marion Preveteau et Pedro Fortes Torggler, « l’invention de grands équipements populaires » dans Sao Paulo, enquêtes mégapolitaines, 2015

Mackenzie Presbyterian UniversitySao Paulo, Brazil

ENSAVT | Paris | FranceMaster Métropoles

Master Métropoles - 5ème Année / 2015 - 2016Sous la direction de David Mangin et Rémi Ferrand

Enquêtes mégapolitainesSÃO PAULOÉcole d’Architecture, de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée

L’INVENTION DE GRANDS ÉQUIPEMENTS POPULAIRES

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L’invention de grands

équipements populaires

L’extension rapide de la ville de Sao Paulo implique l’insertion dans son tissu de points d’ancrage, autant infrastructurels que programmatiques. Les terminaux de gares et les SESC en sont des éléments marquants.

Les terminaux assurent l’articulation entre les différentes échelles en jeux dans la ville (locale, régionale et internationale), mais aussi entre les différents modes de déplacements (bus et trains).L’étude de ces modèles, permet de mettre en lumière les grands enjeux de desserte de cette ville en constante extension.

Les SESC, jouent quant à eux le rôle « d’oasis dans la ville ». Organisations privées à but non lucratif, le réseau des SESC polarisent en des lieux prisés culture, sports et centres de santé. Réparti sur l’ensemble de la métropole ils assurent mixité sociale et diffusion des savoirs.

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LES SESC Servicio Sociale do Commercio, financement Pompeia, place à l’art et à la culture Consolaçao, un modèle sportif Belenzhino, toujours plus grand Rencontre avec des paulistes

LES CEU Origine et constructions Un modèle unique

BOM PRATO Manger pour 1 real

1

5

4

3

2

0 105 km

1

54

32

LexiqueSESC = Servicio Social do CommercioCEU = Centro do Education UnificadoConviviença = Espace de vivre ensemble

212Dans une ville à l’apartheid social très marqué, les SESC attirent massivement les paulistes, sans distinctions géographiques ou sociales. Espaces de vie et de rencontre très spécifiques à Sao Paulo, ces lieux au succès toujours croissant accueillent pour certains jusqu’à 15 000 personnes le dimanche. La base programmatique est toujours similaire : gymnase, piscine, théatre, exposition, ateliers, restaurant et cabinet médical. Cependant, les SESC développent chacun des spécificités programmatiques et spatiales qui animent ainsi un réseau complet à l’échelle du territoire mégapolitain.

«A Rio, les gens ne sont pas autant attachés aux SESC, ça existe mais moi par exemple, je ne sais même pas où ils se trouvent, les gens sont dans la rue ou à la plage, ils ne sont pas interréssés par ce type d’équipement...»

Parole de carioca tout récemment arrivée à Sao Paulo, les SESC et les équipements sociaux et communautaires de la ville possèdent un écho tout particulier dans la mégapole. C’est une réflexion sur la place des loisirs et de la communauté qui s’enracine dans les usages des paulistes.

SESCSERVICIO SOCIAL DO COMMERCIO

Des équipements tous programmes tous publics, où rien n’est gratuit mais où rien n’est cher

1,5% de la masse salariale

SociétairesVisiteurs libres

Finance et construit

Proposele terrain

SYNDICAT

SALARIES DU COMMERCE

MAIRIE

PAULISTES

SESC

par Hortense Goupil, Marion Prevoteau et Pedro Fortes Torggler

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0 10 20 30 40 50m

SESC Consolação

Metro, boulot,

sesc,dodo

Architecte : N.C.Inauguration : 1967 (premier bloc)Parcelle : 2 744 m²Aire construite : 16 771 m²Capacité : 3 500 personnes/jour

Consolaçao est le premier SESC, construit avec la rigueur du régime militaire, c’est un ensemble d’espaces efficaces et tournés vers le sport en priorité, les espaces culturels sont venus bien plus tard.

Les usagers sont surtout là en fin de journée, la semaine.

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0 10 20 30 40 50m

Architecte : Lina Bo BardiInauguration : 1982 (usine) et 1986 (bloc sportif)Parcelle : 16 573 m²Aire construite : 23 571 m²Capacité : 5 000 personnes/jour

«Lina Bo Bardi crée à Pompeia une culture de la convivialité et de la liberté dans la diversité, qui perdure aujourd’hui : c’est un environnement où les différentes générations dialoguent entre elles, où les matériaux qui constituent le bâtiment s’insèrent parfaitement dans le tissu urbain et où nager y est aussi important qu’apprendre à tisser, assister à un concert de jazz ou jouer aux échecs.»

SESC Pompeia

«La citadelle de la culture»

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SESC POMPEIA

SESC CONSOLAçAO

SESC BELENZINHO0 10 20 30 40 50m

Architecte : Ricardo ChahinInauguration : 2010Parcelle : 32 072 m²Aire construite : 50 000 m²Capacité : 8 500 personnes/jour

Dernière SESC du réseau, c’est le plus grand jamais ouvert. Il combine les richesses programmatiques des modèles Pompeia et Consolaçao.

Il est surtout apprécié pour la générosité de ses espaces de conviviença, tant interieurs qu’exterieurs. Certains viennent de loin pour y passer la journée.

SESC Belenzinho

Des oasis dansla megapole

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CO

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3.Pour un tourisme territorialisé Vs tourisme hors-sol : le bourget / Villepinte Vs europacity

Aux portes du Grand Paris, un grand projet est en ce moment en débat sur un site stratégique de 800 hectares de terres agricoles. Ce débat est fondamental parce qu’il interroge les conceptions que l’on peut avoir des modes de vivre et de la fabrication de la mégapole parisienne.

De quoi s’agit-il ? D’urbaniser, ou non, plusieurs centaines d’hectares de terres agricoles sur le « Triangle de Gonesse », situé entre le Bourget et Roissy et bordé par l’autoroute A1 reliant Roissy à Paris. Le projet en débat, nommé EuropaCity, propose, dans un premier temps, d’installer sur ces terrains, 80 hectares de constructions – 470.000 m² dont 235.000 m² de surfaces commerciales, culture et loisirs, et 100.000 m² d’espaces à usage public, mais pas de logements, car ils se trouveraient sous le corridor aérien. 11.800 emplois sont promis. Ce projet, en forme de grande ellipse refermée sur elle-même, serait desservi par des voieries rapides déjà très saturées aujourd’hui, et, en 2024, par une station du Grand Paris Express (GPE). Il est présenté comme un puissant attracteur pour un tourisme mondialisé et régional.La Commission du débat public va relater les discussions et rassembler les avis de ces dernières semaines. Nous voudrions contribuer à ce débat en jugeant de l’opportunité de construire cet immense complexe.

On voudrait ici énoncer quelques raisons pour lesquelles ce projet-là n’est pas opportun, ici et maintenant. Et proposer des alternatives de projets d’envergure internationale ancrés dans les territoires. Tout d’abord, pourquoi ce projet, à ce stade et en l’état, nous parait-il inopportun ?

1. Il est pensé comme une bulle consumériste, déconnecté des territoires en (re)construction, si ce n’est en captant la station du GPE à son profit principal.

2. Il aura pour effet de détruire les emplois des commerces existants, en centre-ville, dans les cités ou dans les centres commerciaux aujourd’hui insérés dans la nappe urbaine, sachant par ailleurs qu’il y a déjà suroffre de surfaces commerciales récentes. L’argument de la création d’emplois, auquel évidemment tout le monde peut être sensible, n’a pas de sens si on n’évalue pas en parallèle les emplois détruits ou avortés et les investissements nécessaires pour reconstituer des tissus économiques et sociaux, avec l’aide de l’argent public. Le projet proposé aujourd’hui sur le triangle de Gonesse répond donc encore une fois à la logique financière qui conduit à faire toujours plus grand et plus loin avec une grande dépendance automobile.

3. Il est inopportun dans cet agenda face à trois projets emblématiques, de taille internationale, en cours :- Le bourget : un vrai morceau de ville habitable est en cours d’élaboration, sur un site qui accueille déjà – ou accueillera - de nombreuses fonctions : salon du Bourget, musée de l’air et de l’espace, centre de presse des JO, fête de l’Huma… certains de ces lieux doivent être rénovés, d’autres associés entre eux, mais, en tout état de cause, tout cela mobilise déjà l’imaginaire et préfigure un complexe stimulant.

- Villepinte-tremblay : entre le Parc International des Expositions (2 millions de visiteurs) et l’aéroport Roissy-CDG, les ingrédients d’un projet d’envergure existent aussi : le parc d’activités Paris Nord en mutation, le complexe d’Aéroville, le secteur Aerolians - Paris et sa future salle Arena, la zone hôtelière de Roissy… ces ensembles si proches et pourtant si lointains aujourd’hui pourraient être reliés, fédérés et mis en synergie notamment par des projets de loisirs.

- Psa aulnay : les terrains au bord de l’autoroute A1 sont aujourd’hui libérés et risquent de partir à la découpe, faute à ce jour de projet d’envergure et de véritables liaisons avec les villes d’Aulnay et de Villepinte. Or, avec la proximité du parc du Sausset, c’est un lieu qui pourrait lui aussi accueillir un projet international (exposition universelle ?).

Que retenir du dispositif de ce projet pharaonique : l’idée d’associer des programmes de toute nature aujourd’hui ségrégés, voire à bout de souffle, est stimulante. On peut imaginer comme on l’a dit plus haut de nouveaux modèles d’hybridation rassemblant, à des échelles communales ou intercommunales, des équipements et des services - maison de la culture, médiathèque, salles de sport, restaurants, loisirs, crèches... il s’agit là d’une véritable innovation sociale, économique, urbanistique, architecturale… s’ils sont connectés aux tissus urbains et sociaux.

Sce illustrations : Pauline Grolleron / Seura architectes


Le Bourget

PSA Aulnay

Villepinte

Deux sites majeurs à vocation internationale : le Bourget et Tremblay-Villepinte Et un site en questionnement : PSA Aulnay EXISTANT

Des projets actuels structurants visant à requalifier la ville


des Projets à L’écheLLe internationaLe, MétroPoLitaine et LocaLe


XL

L

XXL

0 1,8 km0,6 km


Le bourget, La PossibiLité d’une ViLLe...Autour du PEX du Bourget, hybridation des équipements existants & en projets

Renforcement du territoire international

N2

-Aéroport d’affaires du Bourget-Zone d’accueil d’entreprises

-Secteur d’entrée de l’aéroport-Cluster de l’aéronautique-Équipement mixte à Gonesse

-Secteur d’entrée de l’aéroport-Cluster de l’aéronautique

A1 Vers Paris

RER B Vers Paris

Le Bourget RER

RER B Vers Roissy

A1 Vers Lille

Galerie Gagosian

Musée de l’air et de l’espace

PEX du Bourget

Plaine événementielle


A1 Vers Paris

N2

Future station Dugny-La Courneuve Tangentielle Nord

RER B Vers Paris

Le Bourget RER

RER B Vers Roissy

A1 Vers Lille

Galerie Gagosian

Musée de l’air et de l’espace

PEX du Bourget

Village des médias et cluster Olympique

Secteur d’entrée de l’aéroport

Zone d’accueil d’entreprises

-Zone de l’aéroport du Bourget-Secteur d’entrée de l’aéroport-Cluster de l’aéronautique

-Plaine événementielle de la Courneuve-Les JO 2024-Équipement mixte à Gonesse

-Musée de l’air et de l’espace-Cluster de l’aéronautique

0 600 m7 min


autour du Piex de ViLLePinte, hybridation des équiPeMents existants & en Projets

Renforcement du territoire international

-Z.A Paris Nord 2 existante-Future ZAC Aérolians

-Parc de Loisirs de Villepinte -Centre commercial Aéroville-Zone commerciale de Paris Nord 2-Augmentation de l’offre commerciale possible dans le parc de loisirs de Villepinte

PEX de Villepinte

A1 Vers Paris

A1 Vers Lille

La Francilienne

Zone commerciale de Paris Nord 2

Zone hôtelière de Roissy-en-France

ZA de Paris Nord 2

Centre commercial AérovilleCinéma


PEX de Villepinte

ZAC Aérolians

Le Colisée

Reconversion d’un hall du PEX

Parc de loisirs de Villepinte

A1 Vers Paris

A1 Vers Lille

La Francilienne

Centre commercial Aéroville

Zone commerciale de Paris Nord 2

Zone hôtelière de Roissy-en-France

ZA de Paris Nord 2

-Zone hôtelière de Roissy-en-France-Zone hôtelière de Paris Nord 2-Augmentation de l’offre hôtelière possible dans le parc de loisirs de Villepinte

-Parc de Loisirs de Villepinte, support d’activités sportives et de mobilités douces, longitudinales et transversales

-Salle de spectacle, le Colisée-Reconversion d’un hall du PEX

0 600 m7 min


trois scénarios Pour La reconVersion de La friche de Psa et du triangLe de gonesse

A1 Vers Paris

A1 Vers Lille

La Francilienne

RER B Vers Roissy

RER B Vers Paris

Station Villepinte


A1 Vers Paris

A1 Vers Lille

La Francilienne

RER B Vers Roissy

RER B Vers Paris

A1 Vers Paris

A1 Vers Lille

La Francilienne

RER B Vers Roissy

RER B Vers Paris

A1 Vers Paris

A1 Vers Lille

La Francilienne

RER B Vers Roissy

RER B Vers Paris

1. Sanctuarisation des terres agricoles

-Reconversion des terrains de PSA avec une urbanisation mixte,-Utilisation du réseau de parcs comme support de mobilités douces

2. Un grand pôle multimodal sur l’A1

Mise en place d’une gare de bus biface, avec bus sur l’A1, afin de désengorger l’autoroute avant l’entrée dans la métropole et desservant les deux côtés de l’A1.

3. Variante avec l’exposition Universelle de 2025, préfiguration d’un site majeur ?

Mise en place d’une gare de bus biface, avec bus sur l’A1, afin de désengorger l’autoroute avant l’entrée dans la métropole.

Site de maintenance de la SGP projeté pour les lignes 16 et 17

Vers des lieux hybrides...l’importance de cette culture dans les mutations urbaines et révélant...

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