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Verdun dans la 1e re guerre mondiale

Accroche :

Image de la Place du Martroi avant/après-

Que remarquez-vous sur cette place ? Commerces, calèche, enfants qui jouent et qui se sont

immobilisés pour la photo. Au centre de cette place vide, un lampadaire.

Plutôt que manque-t-il ? Le monument aux morts de la guerre 1914-1918 exécuté par les

frères Malfray natifs d’Orléans. Réalisé et inauguré en 1923 sur de la pierre calcaire, pour un

coût de 45 000 francs. Les artistes proposèrent à la municipalité de représenter l’Effroi, titre

de l’œuvre.

Morts pour la France-

Deux Algériens, un Malgache, des Sénégalais, trois Belges et des Français : 124 sépultures.

Pithiviers n’a pourtant pas été le théâtre d’opérations militaires pendant le conflit. Il a

pourtant participé à l’effort de guerre, par l’envoi de soldats au front, par la réquisition et

l’envoi de matériel, de denrées agricoles et de produits manufacturés. Enfin, la majorité, des

victimes sont issues des anciens hôpitaux temporaires de Pithiviers.

Hôpital-

Il existait un hôpital militaire à Pithiviers, en arrière du Front, d’où la présence d’un carré

militaire de la guerre 14-18 dans le cimetière de la ville. On sait également que des

prisonniers allemands travaillèrent dans la sucrerie, notamment au déchargement des

betteraves.

→ La guerre a touché tout le territoire, bouleversé des existences entières et façonnée le

XXe siècle…

I- 1914- 1918 : contexte et déroulement du conflit

a) Le jeu des alliances

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Définitions

Triple Alliance : 1882= pacte militaire : jurent de rester unis et de s’aider en cas de conflits.

Allemagne veut se construire un empire (Togo, Cameroun, Rwanda, Namibie, Zanzibar et

Tanganyika) et fait construire une marine de guerre pour concurrencer l’Angleterre.

Triple Entente : 1907= rien n’est prévu en cas de guerre. France veut reprendre l’Alsace-

Lorraine tandis que la Russie se veut le défenseur des peuples slaves. Idée d’isoler

l’Allemagne !

b) La chronologie de la guerre

Définitions

Guerre de mouvement : guerre offensive, caractérisée par le déplacement des armées.

Guerre de position : les adversaires défendent leurs positions, face à face, dans des

tranchées.

c) Le dénouement

La conférence de paix réunit à Paris en janvier 1919 élabore des traités qui bouleversent la

carte de l’Europe en l’absence des vaincus. Le traité de Versailles du 28 juin 1919 règle le sort

de l’Allemagne. Il est perçu comme un diktat par les vaincus qui doivent payer des

réparations. L'Allemagne ne peut que se sentir humiliée par le Traité de Versailles qui célèbre

la victoire des alliés mais ne prépare pas du tout la paix ! Les vainqueurs dictent leurs

conditions, veulent faire « payer » (au sens propre et au sens figuré) les horreurs de la guerre,

et les humilient donc largement : alors qu'aucun pays vaincu (Allemagne comprise) n'a été

envahi pendant la guerre, les conséquences territoriales sont importantes.

-la zone frontalière de l'Allemagne avec la France (le Rhénanie) est démilitarisée,

-l'Allemagne perd l'Alsace et la Lorraine,

-il ne peut plus y avoir d'armée allemande (moins de 100 000 soldats autorisés...) ni de service

militaire (les jeunes ne sauront plus se battre...),

-l'Allemagne ne peut plus ni fabriquer ni importer d'armes,

-l'Allemagne et ses alliés doivent reconnaître qu'ils sont responsables de la guerre (réécriture

de l'histoire par les vainqueurs, car la guerre a surtout été déclenchée par le jeu des alliances et

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par les tensions déjà existantes en Europe) et payer les réparations de guerre des vainqueurs

(la France surtout, qui a été largement détruite dans la zone des combats...).

Les traités de paix tiennent compte des désirs de puissance des pays européens

(démembrements des empires) et du principe du président américain Wilson des peuples à

disposer d’eux-mêmes. La nouvelle carte de l’Europe fait naître de nouvelles tensions.

Définition

Diktat : « Chose dictée » en allemand. Le mot désigne le traité de Versailles qui a été imposé

à l’Allemagne.

II- Verdun : 1916-2016

a) Verdun en chiffres et en dates (21 février 1916- 9 décembre 1916)

→ Voir extrait 1 « La bataille de Verdun-Apocalypse ».

Définitions

Poilus: Surnom donné aux combattants français de 1914-1918.

Tranchée : Long fossé creusé dans le sol pour abriter des combattants.

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b) Verdun au quotidien

→ Voir extrait 2 « L’horreur des tranchées-Apocalypse ».

→ Faire réaliser les exercices joints

La guerre des tranchées se déroule surtout durant la guerre de position de 1915 au printemps

1918. La puissance de feu de l’artillerie adverse a conduit les soldats de chaque camp à

s’enterrer dans des tranchées.

En 1916, à Verdun, dans le nord-ouest de la France, les allemands ont décidé de percer le

front. Les soldats supportent des formes de violence jusque-là inconnues : le pilonnage

incessant des obus, l’utilisation des mitrailleuses et le gaz. La guerre des tranchées est

technologique et industrielle, mais elle est aussi psychologique.

La vie dans les tranchées pour les poilus est éprouvante. Enterrés, ils vivent dans la boue,

fatigués, entourés de rats. L’attente de l’assaut et surtout l’angoisse de la mort marquent à

jamais les soldats.

Malgré les mesures prises par Pétain, la Bataille de Verdun a fait plus de 300 000 morts, une

véritable saignée humaine et des destructions effroyables. Jamais, jusque-là la guerre n’avait

entraîné un tel degré de violence de masse. Ainsi, au prix de combats d’une violence

inouïe, les Français font échec à l’objectif des Allemands de percer le front.

Définition

Violence de masse : violence extrême qui conduit à la destruction humaine collective,

touchant les soldats et aussi les populations civiles.

c) Commémorer Verdun

Plus de 30 ans après François Mitterrand et Helmut Kohl honorant main dans la main la

mémoire des soldats de Verdun, François Hollande et Angela Merkel célèbrent dimanche 29

mai 1916 à Douaumont*, le centenaire d'une des plus meurtrières bataille de la Grande

Guerre. Le 21 février 1916 avait débuté la bataille de Verdun, l'une des plus sanglantes de la

Première guerre mondiale et de l'histoire militaire française.

*L'Ossuaire de Douaumont : Située dans la commune de Fleury-devant-Douaumont, la

nécropole nationale de Douaumont est un haut lieu de mémoire de la bataille de Verdun où

reposent les restes de 130 000 soldats inconnus. Les premières pierres de l’ossuaire provisoire

ont été posées le 22 août 1920 sous l’impulsion de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Il

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s’agissait de donner une sépulture décente aux hommes tombés lors de la bataille de Verdun.

Le monument se compose d’un cloître de 137 mètres de long qui abrite les tombeaux

représentant les différents secteurs géographiques de la bataille de Verdun et recouvrant les

restes de 130 000 soldats inconnus français et allemands, d’une chapelle et d’une tour-

lanterne de 46 mètres qui offre un panorama sur l’ensemble du champ de bataille.

Devant l’ossuaire s’étend l’immense nécropole nationale où reposent plus de 16 000 soldats

français. Un mémorial consacré aux soldats de confessions juives, orné d'une bible gravée en

lettres hébraïques, se situe à l’ouest du cimetière. A l’est se trouve un monument à la mémoire

des soldats musulmans.