Vascularisation Et Innervation Du Tronc

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VASCULARISATION ET INNERVATION DE LA PAROI THORACIQUE Cours d’anatomie macroscopique. Cible : étudiants de niveau L1 des études médicales, pharmacie et médecine bucco- dentaire. Objectifs. A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de : 1. Décrire la vascularisation artérielle (origine trajet, terminaison et collatérales), veineuse (origine affluents et terminaison) et lymphatique (nœuds et vaisseaux) de la paroi thoracique. 2. Décrire l’innervation motrice, sensitive et autonome de la paroi thoracique avec les différents dermatomes du thorax. 3. Illustrer par des schémas la vascularisation et l’innervation de la paroi thoracique. Plan Introduction Vascularisation de la paroi thoracique Innervation de la paroi thoracique Conclusion Bibliographie RESUME/ABSTRACT C’est le paquet vasculo-nerveux qui définit le pédicule intercostal ; il montre une veine, une artère et un nerf disposés verticalement en dessous de la côte sus jacente. La vascularisation artérielle de la paroi thoracique est tributaire des artères intercostales antérieures et postérieures. Ces dernières partent du tronc costo-cervical (les 3 premières) et de l’aorte thoracique (10 dernières) ; elles donnent une artère dorso-spinale pour le rachis et la moelle épinière et une branche supra costale pour la côte sous-jacente. Les artères intercostales antérieures, issues de la thoracique interne sont 2 = antéro-supérieure et

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VASCULARISATION ET INNERVATION DE LA PAROI THORACIQUE

Cours d’anatomie macroscopique. Cible : étudiants de niveau L1 des études médicales, pharmacie et médecine bucco-dentaire.

Objectifs. A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :1. Décrire la vascularisation artérielle (origine trajet, terminaison et collatérales),

veineuse (origine affluents et terminaison) et lymphatique (nœuds et vaisseaux) de la paroi thoracique.

2. Décrire l’innervation motrice, sensitive et autonome de la paroi thoracique avec les différents dermatomes du thorax.

3. Illustrer par des schémas la vascularisation et l’innervation de la paroi thoracique.

PlanIntroductionVascularisation de la paroi thoraciqueInnervation de la paroi thoraciqueConclusionBibliographie

RESUME/ABSTRACT C’est le paquet vasculo-nerveux qui définit le pédicule intercostal ; il montre une veine, une artère et un nerf disposés verticalement en dessous de la côte sus jacente. La vascularisation artérielle de la paroi thoracique est tributaire des artères intercostales antérieures et postérieures. Ces dernières partent du tronc costo-cervical (les 3 premières) et de l’aorte thoracique (10 dernières) ; elles donnent une artère dorso-spinale pour le rachis et la moelle épinière et une branche supra costale pour la côte sous-jacente. Les artères intercostales antérieures, issues de la thoracique interne sont 2 = antéro-supérieure et antéro-inferieure. Elles s’anastomosent respectivement avec l’intercostale postérieure et la supra-costale. Les veines intercostales antérieures rejoignent la veine thoracique interne et le système cave supérieur ; les veines intercostales postérieures, à gauche gagnent les veines hémi-azygos et hémi-azygos accessoire, à droite elles vont dans la veine azygos et la veine intercostale supérieure droite qui se jettent dans la veine cave supérieure. Les lymphatiques de la paroi thoracique sont organisées en 3 groupes = postérieur, latéral et antérieur ; ils communiquent avec les chaines cervicales et médiatinale. L’innervation somatique du thorax est sous le contrôle du nerf spinal ; avec ses racines ventrales et dorsale, il donne des rameaux méningés, communicants blancs et gris, dorsal (muscles spinaux et paroi postérieure) et ventral = nerf intercostal. C’est ce dernier qui va innerver les muscles et la paroi antérolatérale. Les dermatomes thoraciques incluent une participation des racines nerveuses issues du plexus cervical et du plexus brachial.

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1. INTRODUCTION

On désigne le pédicule de la paroi thoracique sous l’expression de paquet vasculo-nerveux intercostal = principal, disposé en bas de la côte supérieure selon une organisation dite VAN (veine, artère, nerf). Etant situé dans la partie supérieure de l’espace intercostal, c’est pourquoi la ponction pleurale se fait en rasant le bord supérieur de la côte inferieure, aux fins de ne pas le léser. Les artères intercostales naissent de la mammaire interne, du tronc costo-cervical ou de l’aorte thoracique ; les veines drainent dans l’azygos, l’hémi-azygos et la veine cave supérieure ; les lymphatiques partent des espaces intercostaux pour rejoindre le canal thoracique. Le nerf spinal dorsal innerve la jrégion thoracique par des rameaux qui incluent le ventral (nerf intercostal) et celui dorsal.

2. VASCULARISATION DE LA PAROI THORACIQUE

La vascularisation artérielle du thorax est sous la dépendance des artères intercostales qui sont antérieures et postérieure s. Les artères costales postérieures naissent pour les 3 premières de l’artère intercostale suprême, branche du tronc artériel costo-cervical issu de la sous-clavière ; les 6 dernières naissent de l’aorte thoracique. La 12e artère intercostale est dénommée ,artère sous costale ; elle est destinée à la vascularisation de la paroi abdominale. Chacune des artères intercostales postérieures chemine dès lors dans la partie haute de l’espace intercostal et donne ses collatérales. Il s’agit de l’artère dorso-spinale dont les branches terminales sont le rameau spinal (à destinations médullaire et vertébrale) et celui dorsal (ou musculo-cutané). Les autres collatérales sont l’artère inferieure de l’espace intercostal (branche supra-costale) qui chemine au bord supérieur de la côte inferieure ; les branches perforantes à destination cutanée avec une médiale et une latérale ; les branches phréniques naissent des 6 dernières artères. Il y a aussi des fines artérioles allant vers les muscles et la plèvre. Nées de l’artère thoracique interne, ou de sa branche latérale = artère musculo-phrénique, les artères costales antérieures sont au nombre de 2 par espace intercostal : une intercostale antéro-supérieure et une antéro-inferieure. Elles se poursuivent en longeant les côtes supérieure (bord inferieur et antéro-supérieure) et sous-jacente (bord supérieur et antéro-inferieure). Il se forme un système anastomotique intercostal entre l’intercostale postérieure et l’intercostale antéro-supérieure d’une part ; la supra costale avec l’intercostale antéro-inferieure d’autre part. Il convient de mentionner que c’est par une branche latérale de l’artère thoracique interne et dans chaque espace intercostal que part la branche vasculaire destinée au sternum.

Le drainage veineux de la paroi thoracique est différent de l’avant en arrière. Les deux veines antérieures se rejoignent en un affluent qui se jette dans la veine mammaire interne qui reçoit aussi des veines affluentes sternales. La veine mammaire interne elle-même va se jeter dans la sous-clavière qui va rejoindre le système

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cave supérieur. En arrière, les veines intercostales, au nombre d’une par espace intercostal, se jettent dans le système azygos = l’hémi-azygos ou l’hémi-azygos accessoire à gauche. A droite elles se jettent dans la veine azygos avec la veine intercostale droite supérieure qui rassemble le réseau veineux sus azygos pour rejoindre la veine sur sa crosse. Le système de drainage veineux de la colonne vertébrale thoracique montre un plexus veineux vertébral externe antérieur et un plexus veineux vertébral interne antérieur (dans le canal rachidien = foramen vertébral) qui se communiquent par la veine basi-vertébrale ; elle va d’une face à une autre du corps vertébral en se ramifiant d’arrière en avant. Dans le foramen vertébral et en sus du plexus veineux vertébral interne antérieur se trouve le plexus veineux vertébral interne postérieur ; les deux plexus se communiquent par la *veine intervertébrale. Cette dernière sort par le foramen intervertébral. Le plexus veineux vertébral externe postérieur est celui que l’on retrouve dans la zone des lames vertébrales et des processus épineux ; il communique avec le plexus veineux vertébral interne postérieur par des rameaux anastomotique et de la veine intervertébrale. Le réseau veineux vertébral rejoint le système jugulaire et la veine sous-clavière.

Les lymphatiques de la paroi thoracique sont superficiels et profonds. Les lymphatiques superficiels sont cutanés, essentiellement de la glande mammaire. Ces ganglions de la glande mammaire rejoignent les nœuds para sternaux et sus claviculaires. En profondeur, les 3 groupes de nœuds lymphatiques de la cage thoracique sont para sternaux (= antérieurs), latéraux (intercostaux) et para vertébraux (postérieur). Ils se poursuivent avec les nœuds médiatisnaux postérieurs. Les autres communications se font avec les nœuds médiatisnaux (para trachéaux, bronchiques et phréniques supérieurs). Tous les nœuds et réseaux lymphatiques sus mentionnés se jettent néanmoins dans le conduit (canal) thoracique.

lINNERVATION DE LA PAROI THORACIQUE

D’une manière imagée, l’origine d’un nerf spinal, par une coupe transversale au travers d’une vertèbre thoracique montre qu’à partir de la substance grise de la moelle épinière partent deux racines nerveuses ventrale et dorsale (avec son ganglion sensitif). Le nerf spinal est formé par la réunion de ces 2 racines. Il envoie immédiatement 2 rameaux méningés antérieur et postérieur destinés aux méninges et au corps vertébral en regard de nerf spinal. Par la suite, il délivre en avant 2 rameaux communicants gris et blanc en direction du ganglion sympathique correspondant. En arrière, le rameau dorsal est destiné aux muscles spinaux ; ils se divisent en 2 branches = médiale (qui se continue par une branche cutanée postérieure) et latérale (qui s’épuise dans les muscles spinaux). Le rameau restant qui poursuit sa course est le nerf intercostal. Il chemine devant la membrane costale interne, pénètre entre les muscles intercostaux intimes et intercostaux interne en distribuant les rameaux musculaires. En regard du bord antérieur de la vertèbre, il envoie une branche perforante = branche cutanée latérale qui va se diviser en un rameau antérieur et un rameau postérieur. Le nerf continue sa course en avant et revient vers la médiane en pénétrant entre l’intercostal interne et le transverse du thorax. Il s’y termine

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pa r une branche perforante = branche cutanée antérieure aux 2 rameaux = médial et latéral.

L’innervation motrice de la cage thoracique se trouve décrite avec la myologie du thorax. Quant à l’innervation sensitive, elle est tributaire des branches terminales du plexus cervical, des racines du plexus brachial et des branches des racines nerveuses de T1 à T12. En avant, les dermatomes du thorax partent de C5 pour T10, avec C1 = ceinture scapulaire et manubrium sternal, T4 = mamelon. Ils se continuent avec une disposition concave en haut dans l’abdomen au point où T10 est ombilical et T12 inguinal. En arrière, la superposition des dermatomes cervicaux est consécutive de haut en bas de la partie haute du thorax = de C5 à C8. Les dermatomes thoraciques prennent le relais en T1 par une ligne qui région le creux axillaire de part et d’autre. La superposition des dermatomes thoraciques se poursuit avec une disposition convexe en haut jusqu’en T12. Pour dire un mot du système nerveux autonome au niveau de la cage thoracique, il est convenable de préciser que c’est essentiellement le sympathique. Les nerfs thoraciques envoient aux ganglions sympathiques des rameaux communicants blancs et gris ; les fibres sympathiques post-synaptiques ont 3 destinations toutes périphériques = la glande sudorifère, le vaisseau sanguin périphérique et le muscle lisse érecteur du follicule pileux.

3. CONCLUSION:Par le biais du paquet vasculo-nerveux la vascularisation du thorax réalise un réseau anastomotique aussi bien artériel que veineux. L’innervation, de type segmentaire est complétée par des racines des 2 plexus cervical et brachial.

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VASCULARISATION ET INNERVATION DE LA PAROI ABDOMINALE ET PELVIENNE

Cours d’anatomie macroscopique. Cible : étudiants de niveau L1 des études médicales, pharmacie et médecine bucco-dentaire.Objectifs. A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :

1. Décrire la vascularisation pariétale abdominale et du diaphragme pelvien concernant les plans artériel, veineux et lymphatique.

2. Décrire leur innervation motrice, sensitive et autonome.3. Illustrer par des schémas la vascularisation et l’innervation de ces parois.

PlanIntroductionVascularisation Innervation ConclusionBibliographie

RESUME/ABSTRACTLa paroi abdominale antérolatérale est irriguée par les artères épigastriques supérieures (= branches de la thoracique interne), les artères intercostales inferieures, subcostales et lombaires + les artères circonflexes iliaques profonde et superficielle et épigastriques inferieures (= branches de l’iliaque externe). La paroi postérieure est vascularisée par les artères lombaires de L1 à L5, branches de l’aorte abdominale avec l’artère sacrale médiane, et les artères sacrales latérales issues de l’iliaque commune. Dans le pelvis, les régions glutéale et obturatrice sont perfusées par les branches de la division postérieure de l’iliaque interne, alors que le diaphragme pelvien l’est par celle de la division antérieure. Les 3 secteurs sont anastomosés entre eux. Le drainage veineux est satellite de l’irrigation artérielle avec des anastomoses plus nombreuses, sauf pour les vaisseaux gonadiques. Les lymphatiques de l’abdomen et du pelvis montrent une organisation verticale de la région inguinale vers le diaphragme. Le réseau superficiel est celui des nœuds inguinaux superficiels ; le réseau profond part des nœuds inguinaux profonds. Dans le pelvis, les nœuds sont sacraux, iliaques externes, internes et communs ; ils se drainent dans les ganglions latéro-caves, aortico-caves et latéro-aortiques, mêlés aux nœuds viscéraux et phréniques. Par 3 troncs dont 2 lombaires et un intestinal se constitue le canal thoracique qui passe dans le thorax au travers du hiatus aortique. L’innervation motrice et sensitive de la partie verticale du thorax est le fait des nerfs thoraco-abdominaux de T12 à L1 et organisée de manière métamérique. Le diaphragme pelvien est innervé par les nerfs des plexus lombaire, sacral et coccygien et aussi par le parasympathique sacré et les nerfs splanchniques pelviens. Son innervation apparait donc orientée vers la statique pelvienne, les fonctions sphinctériennes et les fonctions de reproduction.

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1. INTRODUCTION

La vascularisation artérielle des parois de l’abdomen et du pelvis part de l’aorte abdominale et de ses branches. Mais la paroi antérieure reçoit une vascularisation de l’artère sous-clavière ; ce qui réalise un réseau anastomotique. Les veines pariétales, satellites des artères, se jettent en majorité dans les affluents de la veine cave inferieure. Certaines drainent dans les veines épigastriques supérieures, branches des veines thoraciques internes et les veines thoraciques latérales qui drainent dans les veines sous-clavières. Les nœuds lymphatiques montrent une disposition essentiellement marquée dans la paroi postérieure, latérale et médiale par rapport aux gros vaisseaux abdominaux. Ils font suite aux réseaux lymphatiques inguinaux (superficiels et profonds) et se continuent dans le thorax avec les réseaux médiatisnaux. Dans la partie supérieure de l’abdomen, les nerfs ont une organisation commune avec ceux du thorax (nerfs thoraco-abdominaux). Cette organisation devient de type plexique dans le pelvis en raison de la contribution des nerfs issus des plexus lombaire, sacré et coccygien.

2. VASCULARISATION vf

NG2.1 VASCULARISATION ARTERIELLE

Les artères de la paroi abdominale antérieure présentent une organisation en 2 secteurs = supérieur et inferieur. Les artères du secteur supérieur de cette partie de la paroi abdominale ont 3 origines. L’artère thoracique interne par sa collatérale phrénique = artère musculo-phrénique donne une branche pariétale antérieure pour les muscles larges ; par ses branches terminales = artères épigastriques supérieures + branche pour le ligament falciforme du foie vascularise les muscles droits dans leur partie sus-ombilicale. Latéralement, les artères intercostale inferieure, subcostale et lombaire envoient des branches anastomotiques qui rejoignent pour irriguer les muscles larges la branche pariétale de l’artère musculo-phrénique. Au secteur inferieur, la vascularisation artérielle provient de l’iliaque externe par ses branches collatérales = artères circonflexe iliaque profonde, circonflexe iliaque superficielle et épigastrique inferieure. L’artère épigastrique inferieure vascularise les muscles droits, envoie deux branches dont l’une est anastomotique pour les muscles larges. Elle envoie aussi une branche ombilicale et présente une anastomose termino-terminale avec les épigastriques supérieures. L’iliaque circonflexe externe vascularise la portion fémorale de l’aine et envoie une branche anastomotique pour son homologue iliaque circonflexe profonde. Cette dernière vascularise le muscle psoas-iliaque en cheminant le long de la crête iliaque. Elle présente une branche ascendante pour irriguer les muscles larges ; laquelle présente des anastomoses avec l’épigastrique inferieure, les branches terminales des artères intercostales inferieure, subcostale et lombaire.

Les artères de la paroi abdominale postérieure n’incluent pas les phréniques inferieures. Ce sont en haut les artères de L1 à L4 qui partent directement de l’aorte abdominale pour irriguer les muscles de la paroi postérieure en totalité avec la même distribution intrinsèque que celle des artères spinales. Elles

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respectent par ailleurs une distribution métamérique. En bas, de la bifurcation aortique nait l’artère sacrale médiane, de l’iliaque interne (= artère hypogastrique) naissent les artères ilio-lombaire, sacrale latérale et glutéale supérieure. Pour irriguer le pelvis et le diaphragme pelvien, l’artère iliaque interne se divise en 2 branches = division postérieure et division antérieure. Les artères sacrales médianes, sacrales latérales et glutéale supérieure sont de la branche de division postérieure. L’artère sacrale médiane envoie une branche anastomotique pour la circonflexe iliaque profonde et réalise ainsi un pont entre les parois abdominales postérieure et antérolatérale. Toutes les artères du diaphragme pelvien proviennent de la branche de division antérieure. Il s’agit de l’artère obturatrice, l’artère ombilicale dans sa partie perméable, l’artère glutéale inferieure, la honteuse interne dont la branche rectale inferieure irrigue le sphincter externe de l’anus. C’est aussi de l’artère honteuse interne que sont issues les artères : dorsales du pénis ou du clitoris (= 2), profondes du pénis ou du clitoris (= 2), du conduit déférent, transverse du périnée, scrotales postérieures (du bulbe du vestibule) et périnéale. De l’iliaque externe sont issues avec l’artère testiculaire les branches crémastériques et pubiennes de l’artère épigastrique inferieure. Elles sont anastomotiques avec l’artère obturatrice. Ainsi est réalisé un réseau anastomotique entre le diaphragme pelvien et la paroi antérolatérale. De l’artère fémorale partent l’artère épigastrique superficielle, l’artère honteuse externe superficielle et l’artère honteuse externe profonde. Concernant les artères gonadiques, l’artère testiculaire nait de l’aorte abdominale et descend dans les bourses en passant par le cordon spermatique avec les autres éléments = déférent, plexus et veines. L’artère ovarique elle aussi nait de l’aorte abdominale et descend accompagnée de ses 2 veines en direction de l’ovaire pour s’y distribuer.

1.2 VASCULARISATION VEINEUSE

Les veines de la paroi abdominale antérolatérale présentent deux réseaux = superficiel et profond. Le réseau superficiel est sous-cutané. Il débute en région péri-ombilicale et se jette dans le secteur supérieur dans la veine thoraco-épigastrique, branche de la veine thoracique latérale branche de la sous Clavière; mais qui se jette aussi dans la veine iliaque externe. Dans le secteur inferieur, les affluents veineux se drainent dans la thoraco-épigastrique, la veine épigastrique superficielle, la veine iliaque circonflexe superficielle et la veine honteuse externe. Cette dernière se jette dans la grande veine saphène, à sa crosse, avant qu’elle ne se draine dans la fémorale. La veine circonflexe iliaque superficielle est quant à elle affluente de la veine fémorale. Au réseau profond, les affluents se jettent dans les veines para-ombilicales (du ligament rond du foie), les branches anastomotiques des veines circonflexes iliaques profondes, les veines épigastriques inferieures, les veines épigastriques supérieures et la veine thoraco-épigastrique dans sa portion inferieure. La veine circonflexe iliaque profonde et la veine épigastrique inferieure se jettent dans la veine iliaque externe avec la veine pubienne. On voit donc un drainage profond triple : sous clavier, iliaque et interne + réseau veineux porte. C’est ce

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qui explique la dilatation des affluents de la veine thoraco-épigastrique (= circulation collatérale) dans les situations d’hypertension portale. A la paroi abdominale postérieure et en provenance du diaphragme pelvien = plancher pelvien, le retour veineux est de destingations cave inferieure, iliaque commune par ses branches et accessoirement cave supérieure par le biais du système azygos. Ainsi, le drainage veineux de l’étage lombaire se fait dans les veines lombaires de la 1ere à la 4e. Ces veines contribuent en haut au système veineux azygos ; elles rejoignent en bas la veine ilio-lombaire et s’anastomosent avec la veine circonflexe iliaque profonde, les veines sacrales latérales homologues et médiane. La veine ilio-lombaire, après le confluent avec la circonflexe iliaque profonde et les veines lombaires, se jette dans la veine iliaque interne. En bas, la veine sacrale médiane reçoit des affluents anastomotiques des sacrales latérales et de l’ilio-lombaire pour se drainer dans la veine iliaque commune gauche. Les veines sacrales latérales se jettent dans la veine iliaque interne avec les veines satellites des branches artérielles de la division antérieure de l’iliaque interne = ombilicale, obturatrice, rectale moyenne et glutéale inferieure. Le sont aussi les veines issues du plexus veineux pudendal qui reçoit au préalable la veine dorsale profonde du pénis ou du clitoris et les veines satellites des branches artérielles périnéales de l’artère pudendale, incluant la veine pudendale = honteuse interne. Se jettent enfin dans la veine iliaque interne la veine glutéale supérieure, et la veine obturatrice. Les veines testiculaires débutent dans le plexus pampiniforme qui montre un réseau antérieur et un postérieur. Elles se constituent par confluence de ce réseau pour remonter avec l’artère en direction de la région rénale. A ce niveau la veine testiculaire droite se jette dans la veine cave inferieure, tandis que la gauche draine dans la veine rénale gauche. Les veines ovariques se drainent de manière similaire aux veines testiculaires dans la veine cave inferieure et la veine rénale gauche ; mais en partant directement des 2 ovaires.

1.3 VASCULARISATION LYMPHATIQUE

Les lymphatiques de la paroi abdominale : à partir du tissu sous cutané du périnée féminin (grandes lèvres ou scrotum, pourtour anal et pubis), de la région abdominale basse (périnéale), les vaisseaux lymphatiques collectent la lymphe en direction des nœuds inguinaux superficiels et ceux profonds. Les nœuds inguinaux superficiels, situées au-dessus du fascia lata, sont disposés autour des vaisseaux fémoraux en 3 groupes = nœuds supéro-latéraux, nœuds supéro-médiaux et nœuds inferieurs. Les nœuds inguinaux profonds sont disposés en dessous du fascia lata et en dedans des vaisseaux fémoraux ; parmi lesquels le nœud inguinal profond suprême de Cloquet. Leurs vaisseaux lymphatiques viennent du clitoris, et des muscles de la région médiale de la racine de la cuisse. Chez l’homme, les vaisseaux partent de la verge, les bourses et du périnée pour les mêmes relais avec un nœud dit pré-symphysaire. Ces nœuds communiquent dans le pelvis avec les relais iliaques externes puis iliaques communs. Dans le pelvis, les premiers relais ganglionnaires sont le long des vaisseaux honteux, les nœuds obturateurs, les nœuds sacraux (avec ceux du promontoire, les nœuds sacraux latéraux et médiaux), les nœuds iliaques externes (parmi lesquels le nœud épigastrique inferieur) et iliaques

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internes. Ces relais donnent dans les nœuds iliaques communs (sous la bifurcation de la veine cave inferieure et sous l’iliaque commune entre la bifurcation aortique et la bifurcation iliaque). Les nœuds testiculaires empruntent le trajet des vaisseaux spermatiques (dans le pédicule) en direction de la veine cave inferieure, l’aorte abdominale et la veine rénale gauche. A partir des bifurcations des gros vaisseaux abdominaux se trouvent les nœuds lombaires = latéro-caves (à sa droite), inter-aorto-caves, pré-aortiques et latéro-aortiques (à sa gauche). Dès cette hauteur, les nœuds antérieurs aux gros vaisseaux sont dits nœuds viscéraux ou pré-aortiques et organisés en 3 groupes = mésentériques inferieurs, mésentériques supérieurs et cœliaques auxquels s’adjoignent les nœuds phréniques inferieurs. Plaqués contre le corps vertébral on observe 3 troncs lymphatiques = intestinal, lombaire droit et lombaire gauche ; ils convergent et se jettent dans la citerne du chyle qui se continue par le conduit thoracique. C’est celui-ci qui entre dans le thorax au travers du hiatus aortique latéralement à droite de l’aorte.

2. INNERVATION (PARIETALE ABDOMINALE ET PELVIENNE)

L’innervation motrice de la paroi abdominale est sous la dépendance des nerfs thoraco-abdominaux = nerfs spinaux dont l’anatomie a été plus haut décrite avec l’innervation de la paroi thoracique. En effet, le nerf spinal est moteur de la totalité des muscles pariétaux d’arrière en avant et plan par plan. Par ailleurs, cette innervation motrice vient d’être décrite dans le chapitre de la myologie de la paroi abdominale et du diaphragme pelvien. Si l’innervation motrice de la paroi abdominale obéit à une disposition métamérique en myotomes, celle du plancher pelvien est tributaire du plexus sacral (L4 – S4), des nerfs splanchniques pelviens, du nerf honteux = pudendal (S2 – S4), des nerfs des muscles coccygien et élévateur de l’anus (S3, S4), du nerf obturateur (L2- L4) et du nerf dorsal du pénis ou du clitoris (honteux). L’innervation sensitive de la paroi obéit elle aussi à une disposition métamérique jusqu’en L1. En bas et au plancher pelvien, la disposition est celle des plexus du membre inferieur avec une répartition des racines telle que décrite pour la motricité. Concernant l’innervation autonome, le sympathique abdominal et pelvien compte un certain nombre de plexus et de nerfs de haut en bas : les ganglions cœliaques, mésentérique et aortico-rénal ; les nerfs grand splanchnique, petit splanchnique et splanchnique imus ; les nerfs splanchniques pelviens enfin. Le Wparasympathique pelvien est localisé en S2 – S4 et en rapport avec les phénomènes d’érection et d’excitation sexuelle.

3. CONCLUSION

Comme pour le thorax, La vascularisation pariétale de l’abdomen est organisée de manière segmentaire respectant une disposition métamérique. Ce qui n’est pas le cas de celle pelvienne où les muscles sont vascularisés par des branches iliaques internes et externes. Les lymphatiques montrent une disposition verticale de la région inguinale au canal thoracique. L’innervation de la paroi elle aussi est organisée de manière métamérique. A contrario, l’innervation du pelvis est sous la dépendance des nerfs des plexus sacral et coccygien à destination le membre inferieur.

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