Utopie N°71 Jan07

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Utopie Concrète ! Journal des Jeunes Socialistes Gersois. NUMERO 71 JANVIER 2007 SOMMAIRE: Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin, Net. Publireportage. Page 3: Actu + Brèves. Page 4: Réflexions. Page 5: Objectif 2007. Page 6: Propositions. Page 7: Propositions. Page 8: Histoire des JS. Notre génération veut croire en l’ave- nir et pour donner du sens à cette utopie concrète, nous agirons pour faire gagner Sé- golène ROYAL et que le Gers soit re- présenté au parlement par deux dépu- tés socialistes, Philippe MARTIN et Gisèle BIEMOURET. Notre société est traversée par de nombreux paradoxes : des misères modernes (mal logement, travailleurs pauvres, précarité sociale, éducation déboulonnée) à l’accroisse- ment des richesses pour une petite partie ; d’un système de protection sociale, le plus gé- néreux au monde, donne l’impression d’in- justices ou d’abus ; la perception des réalités sociales ou sociétales n’est pas celle que cer- tains vivent au quotidien ; la place de la « médiacratie » reflète l’absence des débats de fond ; la relation des citoyens à la démo- cratie reste bercée d’illusions alors qu’elle s’exerce de manière effective au niveau local ; les jeunes qui bénéficient de notre système éducatif sont en galère pour l’accès à l’em- ploi ; le prisme de la mondialisation exacerbe la volonté de régulation pour un développe- ment harmonieux ; la planète brûle mais tous les moyens d’une révolution écologique ne sont pas mis en œuvre. La présidentielle, clé de voûte des institutions, détermine pour 5 ans un véritable choix de société. En prenant la mesure de son contexte, des risques de « flirts » avec l’extrémisme dans une société du chacun pour soi, oscillant entre égoïsme et égocentrisme, où le populisme et la démago- gie rythme les discours politiques. Nous n’avons pas droit à l’échec ! Face à une droite « nouvelle », au pou- voir depuis 5 ans, ultralibérale et décom- plexée en matière économique et sociale, ré- actionnaire sur les questions sociétales et Rassemblés et Responsables pour gagner en 2007 Par la réalisation de ce numéro spécial d’Utopie Concrète à 1000 exemplaires, le MJS 32 a souhaité marquer la venue de François HOLLANDE, 1 er secrétaire du PS pour officiali- ser le départ de la campagne des présidentielles et des législatives dans le Gers. Partenaire de la gauche gersoise de- puis bientôt 10 ans, notre organisation politique de jeunesse parcourt les sen- tiers escarpés et vallonnés du territoire gersois. Sur tous les fronts de mobilisation ly- céenne ou étudiante, acteur de la citoyenneté, poil à gratter de la famille socialiste, nous som- mes de nouveau en révolte contre un système qui ne permet plus aux nouvelles générations de croire à leurs chances. Notre revendication d’es- poir après la bataille contre le CPE, le droit à l’avenir résonne encore dans nos têtes ! Suite page 3...

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Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin, Net. Publireportage. Page 3: Actu + Brèves. Page 4: Réflexions. Page 5: Objectif 2007. Page 6: Propositions. Page 7: Propositions. Page 8: Histoire des JS. Rassemblés et Responsables pour gagner en 2007 Partenaire de la gauche gersoise de- puis bientôt 10 ans, notre organisation politique de jeunesse parcourt les sen- tiers escarpés et vallonnés du territoire gersois.

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Page 1: Utopie N°71 Jan07

Utopie Concrète !

Journal des Jeunes Socialistes Gersois.

NUM

ERO 7

1 JAN

VIE

R 2

007

SOMMAIRE:

Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin,Net. Publireportage. Page 3: Actu + Brèves. Page 4: Réflexions. Page 5: Objectif 2007. Page 6: Propositions. Page 7: Propositions. Page 8: Histoire des JS.

Notre génération veut croire en l’ave-nir et pour donner du sens à cette utopie concrète, nous agirons pour faire gagner Sé-golène ROYAL et que le Gers soit re-présenté au parlement par deux dépu-tés socialistes, Philippe MARTIN et Gisèle BIEMOURET.

Notre société est traversée par de nombreux paradoxes : des misères modernes (mal logement, travailleurs pauvres, précarité sociale, éducation déboulonnée) à l’accroisse-ment des richesses pour une petite partie ; d’un système de protection sociale, le plus gé-néreux au monde, donne l’impression d’in-justices ou d’abus ; la perception des réalités sociales ou sociétales n’est pas celle que cer-tains vivent au quotidien ; la place de la « médiacratie » reflète l’absence des débats de fond ; la relation des citoyens à la démo-cratie reste bercée d’illusions alors qu’elle s’exerce de manière effective au niveau local ; les jeunes qui bénéficient de notre système éducatif sont en galère pour l’accès à l’em-ploi ; le prisme de la mondialisation exacerbe la volonté de régulation pour un développe-ment harmonieux ; la planète brûle mais tous les moyens d’une révolution écologique ne sont pas mis en œuvre.

La présidentielle, clé de voûte des institutions, détermine pour 5 ans un véritable choix de société. En prenant la mesure de son contexte, des risques de « flirts » avec l’extrémisme dans une société du chacun pour soi, oscillant entre égoïsme et égocentrisme, où le populisme et la démago-gie rythme les discours politiques. Nous n’avons pas droit à l’échec !

Face à une droite « nouvelle », au pou-

voir depuis 5 ans, ultralibérale et décom-plexée en matière économique et sociale, ré-actionnaire sur les questions sociétales et

Rassemblés et Responsables pour gagner en 2007

Par la réalisation de ce numéro spécial

d’Utopie Concrète à 1000 exemplaires, le MJS 32 a souhaité marquer la venue de François HOLLANDE, 1er secrétaire du PS pour officiali-ser le départ de la campagne des présidentielles et des législatives dans le Gers.

Partenaire de la gauche gersoise de-

puis bientôt 10 ans, notre organisation politique de jeunesse parcourt les sen-tiers escarpés et vallonnés du territoire gersois.

Sur tous les fronts de mobilisation ly-

céenne ou étudiante, acteur de la citoyenneté, poil à gratter de la famille socialiste, nous som-mes de nouveau en révolte contre un système qui ne permet plus aux nouvelles générations de croire à leurs chances. Notre revendication d’es-poir après la bataille contre le CPE, le droit à l’avenir résonne encore dans nos têtes !

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AGENDA DU MOIS 2 Toutes les dates (passées ou à venir) à retenir

de l’activité du MJS 32.

Bouquin

Réunions :

Samedi 20 Janvier Conseil national à Paris (Solfé).

Vendredi 26 Janvier

Assemblée Générale à Auch RDV à 20h30

Prochainement :

Meeting de François HOLLANDE à Auch Jeudi 1er février.

Tractages & Affichages. Campagne sur les 12 propositions du MJS.

Journal :

Prochain numéro d’Utopie prévu vers le 15 Février

n’hésitez pas à envoyer vos articles.

Philippe COHEN Collect., La Face karchée de Sarkozy (Vents d’Ouest/Fayard, 148 pp, 15€, 2006). A l’aube de l’élection présidentielle, l’édition multiplie les BD et recueils de dessins d’actua-lité (Un autre monde est possible, La success Story du Président, Ségolène!, le p’tit Chirac) . Parmi eux, parue fin 2006, La Face karchée de Sarkozy est devenu un succès en librairie. Le trio Cohen (journaliste) Malka (avocat) et Riss (dessinateur) croquent le parcours du pe-tit Nicolas en mélangeant deux genres bien dif-férents: l’enquête et la dérision. Juin 2098, un jeune étudiant en sciences poli-tiques présente sa thèse devant un jury, conforme à la loi sur la discrimination, sur un sujet particulier: le sarkozysme. Des origines familiales à la prise de l’UMP (et sa défaite en 2007…) 50 ans d’histoire du leader de la droite. Cet OVNI journalistique captive de la première à la dernière bulle !

Nous tenons à ta disposition « L’inquiétante rupture tranquille »

l’enquête du PS sur N.Sarkozy Contacter le MJS 32:

[email protected]

Net

Publireportage...

Quelques adresses Internet à visiter pour surfer intelligent et militant :

Les fondamentaux... www.mjsfrance.org

Syndicat de Lycéens

http://unlyceens.jexiste.f

Blog militant www.lesjeunespoursegolene.net

segosphere.net

COMMANDER LE BRACELET ANTI SARKO

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Page 3: Utopie N°71 Jan07

conservatrice dans l’exercice du pouvoir. La gauche doit être en révolte permanente. Cette droite use, sans scrupule, des moyens de l’Etat et elle détourne les organismes de contrôle et d’expertise. De ces premiers indi-ces témoignent que les campagnes de 2007 auront un caractère particu-lier, qu’il faut prendre en compte. Les socialistes et la gauche devront faire preuve de responsabilités pour éviter les débordements « orduriers » de la droite et l’obscurantisme de l’extrême droite.

Pour faire bloc, nous avons un devoir de rassemblement. Préalable à toute dynamique militante et citoyenne, avec Ségolène ROYAL, après la phase d’écoute, il est indispensable que nous argumen-tions sur notre vision de la société et nos propositions concrètes pour ré-aliser notre idéal en se détachant de l’immédiateté médiatique.

Rassemblés et mobilisés, nous aurons la responsabilité de militer

avec nos valeurs sur tous les territoires. Face aux dangers du communau-tarisme sarkoziste, face aux inégalités croissantes, nous devons réaffirmer notre attachement aux valeurs de la république : Liberté, Egalité, Fraterni-té auxquelles il faut ajouter celles de Respect, de Solidarité et de Justice sociale.

Ainsi nous contribuerons à notre devoir de victoire, une respon-

sabilité résolument tournée vers le mouvement, le progrès et l’émancipa-tion par la solidarité. Parce que nous ne pouvons pas nous permettre de vivre encore 5 ans de droite qui engendrerait un basculement ferme et dé-finitif vers une société violemment inégalitaire.

Notre devoir de victoire, c’est l’exigence de ne pas déce-

voir. En décrétant 2007 comme une année décisive pour les Français, fai-sons du « progrès pour tous et le respect de chacun », notre slogan. Dans le rassemblement et avec responsabilités, redonnons l’espoir à notre pays, libérons les énergies, construisons de nouvelles solidarités, entrons en campagne pour gagner en 2007.

Michaël BOUTINES

Animateur JS 32

ACTUALITE 3

Utopie Concrète

Journal N°71 – Parution Mensuelle

Resp. de publication : M.BOUTINES.

Comité de Rédaction: Collectif Fédéral du MJS 32.

Imprimé par nos soins. Tirage: 1000 exemplaires.

Pour nous contacter : Tél: 06.81.27.28.21

E-mail: [email protected]

Qui a dit ?

Ou plutôt qui a qualifié l’exécu-tion de Saddam Hussein comme : «une étape impor-tante sur le chemin de la démocra-tie ».

G e o r g e W . Bush… décidé-ment sa concep-tion de la démo-cratie n’est pas la nôtre.

Qui a dit ? bis

À propos de l’adoption par des couples homo-sexuels: « On sait tous qu’un modèle parental classique n’est pas nécessai-rement gage de bonheur et d’équi-libre pour l’en-fant. »

A vous de devi-ner… avec cet in-dice.

Inégalités

Selon une en-quête de l’ONU, la France est l’un des pays déve-loppés les plus inégalitaires pour la répartition du patrimoine. 10% de français possè-dent 61% de la richesse natio-nale.

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RÉFLEXIONS 4

Blog : preparonslechangement.net

L'essentiel est de participer

Avez-vous entendu parler du programme de Sé-golène Royal ? Quelles sont ses idées ? Ses excursions à l'étranger ont-elles pour vocation de cacher la misère de ses propositions pour la France ? Voilà certainement les trois phrases les plus représentatives des interventions réalisées par les soutiens de Nicolas Sarkozy au cours des dernières semaines. Certains ministres se soucient longuement de l'avancement du projet "Royal", ce qui leur permet au passage de passer un certain temps à ne pas évoquer le leur. Éternel paradoxe de campagne, où chacun prétend plus que l'autre vouloir parler du fond, et, ce faisant, l'évite soigneusement.

Revenons-en à cette question : comment rassu-rer nos ministres ? Bien sûr le projet socialiste pourrait constituer une solide base de réponse. Mais je souhaite ici attirer l'attention sur l'incompréhension de la droite de la démarche participative mise en avant par le mou-vement socialiste au cours de cette campagne. Lorsque la candidate met en avant une part de modestie et s'abs-tient de prétendre savoir répondre à tous les maux de la société, ses adversaires pointent un déficit idéologique. Soit la notion de démocratie participative leur est étran-gère, soit ils s'y opposent mais sans avoir la lucidité de l'exprimer clairement.

De quoi s'agit-il ? La démocratie représentative, pour commencer, nous connaissons bien : c'est celle dans laquelle "nous" nous exprimons depuis quelques décennies. Les votes permettent de désigner des élus, selon des méthodes plus ou moins sophistiquées, et ces élus exercent un pouvoir, exécutif et législatif notam-ment. Dans ce type d'organisation, le choix du peuple peut-être biaisé de plusieurs façons : une fois élus, les représentants décident seuls, le choix est réduit à un ensemble de candidats, souvent restreint, on sélectionne le candidat le plus proche de ses idées, mais il est très improbable d'être en accord "total" avec l'un d'entre eux

Je n'évoque pas ici les questions, pourtant im-portantes, des stratégies de vote utile, qui plus est sou-vent influencées par les sondages, ni de l'impact des per-sonnalités des candidats !

La démocratie participative offre un modèle un peu différent, en offrant au corps électoral la possibilité de prendre directement position. Mais il est utopique de soumettre à chacun l'examen de tout texte de loi. Ce sys-tème est donc plus complexe à organiser, et c'est certai-nement la première critique que l'on peut lui opposer. En revanche on peut tout à fait imaginer un recours plus fréquent au référendum... Le vote électronique, déjà choisi par certains États, pourrait encore faciliter ce type de consultation (tout en suscitant d'autres interroga-tions, je le reconnais).

On pourrait donc, plus modestement, se poser la question suivante : serait-il légitime de recourir plus

fréquemment au référendum ?

Une critique essentielle des partisans de la re-présentation est la suivante : les électeurs ne peuvent pas être parfaitement informés sur les innombrables questions qui pourraient leur être posées. L'objection est recevable. Mais les députés, eux, le sont-ils ? Et sur-tout, cette objection sous-entend que la réponse faite à la question doit être dictée par la raison, plus que par le choix. Et c'est la question de la technocratie -le pouvoir de celui qui sait- qui se trouve posée.

Le référendum sur la Constitution Européenne constitue une expérience riche en enseignements. En effet, de l'avis de certains ouiistes, le vote non s'explique par le manque d'information sur le texte lui-même. Ceux qui ont voté oui avaient-ils davantage lu le texte que leurs opposants d'une campagne ? Et peut-on nier que les Français se soient véritablement emparés du su-jet pendant plusieurs mois ?

Le même référendum a également constitué, de mon point de vue, la démonstration du biais que peut induire le système représentatif. Car il est évident que le même référendum, limité à l'enceinte de notre assem-blée, aurait mis en lumière un oui écrasant. Dans le même ordre d'idée, le 21 Avril 2002 permettait égale-ment de constater l'écart qu'il pouvait y avoir entre les scores des deux grands partis, et le quasi-monopôle dont ils bénéficient parmi les "représentants". Mais l'analyse du 21 Avril est, vous en êtes convaincus, un vaste débat dans lequel je ne veux pas véritablement en-trer ici.

A l'opposé de ces deux exemples se situe la déci-sion, presque unilatérale, prise par François Mitterrand, d'abolir la peine de mort. Cela a souvent été souligné depuis, un référendum sur la question en 1982 (ni même plusieurs années plus tard d'ailleurs) n'aurait pas permis d'aboutir au même résultat. Mais cette décision nous -socialistes- paraît "bonne".

Je ne conclurai pas sur ce vaste débat, qui par-tage sans doute à l'intérieur même de notre Mouvement. Je me permettrai en revanche de dire que de mon point de vue, un système participatif est quelque peu plus dé-mocratique, puisque le "pouvoir du peuple" y est renfor-cé. Cela n'en fait ni un système "meilleur", ni un système plus "mauvais".

En revanche je ne manquerai pas de faire re-marquer que sur ce thème la position de Ségolène Royal n'a pas oscillé. Elle s'est prononcée pour un renforce-ment du caractère participatif de notre système démo-cratique. Elle agit en conséquence en prenant le temps de consulter le plus largement possible, par le biais des forums participatifs. Et elle ne prétend pas imposer de solution "prête à appliquer" pour tous les problèmes, ce qui est également cohérent. Reste à l'expliquer à nos mi-nistres.

Aurélien RIBES

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Le Mouvement des Jeunes socialistes se félicite des propo-sitions de Ségolène Royal concernant l’emploi des jeunes et la lutte contre la précarité qui touche de plein fouet notre gé-nération. Notre candidate ren-force l’idée qu’elle est la seule à incarner le débouché des mou-vements sociaux dont la jeu-nesse a été l’acteur ces cinq der-nières années. "Droit au premier em-ploi et allocation d’autono-mie pour les jeunes" : les me-sures que met en avant Ségolène Royal sont concrètes, finança-bles et constituent de vrais solu-tions aux problèmes que connaissent les jeunes. Cela fait

plusieurs années que les mili-tants du MJS s’emploient à convaincre la famille socialiste du bien-fondé de ces projets. Contrairement à Nicolas Sarkozy qui méprise les jeunes en les abreuvant de promesses intenables et démagogiques, Sé-golène Royal fait le pari de la confiance dans la jeunesse avec ces mesures audacieuses et débattues par les jeunes eux-mêmes. Le soutien que Ségolène Royal recueille chez les jeunes vient non seulement du fait qu’ils ne veulent pas en repren-dre pour 5 ans de droite supplé-mentaires, mais surtout du fait

qu’elle leur propose un contrat reposant sur la justice sociale pour tous et la dignité pour cha-cun. Ségolène Royal est à l’écoute de la jeunesse de notre pays. La nouvelle donne qu’elle propose pour les jeunes n’est pas un jeu truqué, mais un vérita-ble pacte social garantissant un droit à l’avenir. Par ailleurs, nous atten-dons toujours que Nicolas Sar-kozy nous dise pourquoi le CPE qu’il défendait il y a un an ne fi-gure pas dans son programme.

5 OBJECTIF 2007 ARGUS & BRÈVES DE CAMPAGNE

ACDC !

Autres Chiffres Du Chômage

4,4 millions de chômeurs réels en France, contre 2,1 millions comptabilisés par l’ANPE, se-lon le collectif d’associations et de syndicats baptisés « Les autres chiffres du chômage » (ACDC).

Celui-ci explique que plus de la moitié des personnes inscrites à l’ANPE, soit 2,27 millions de demandeurs d’emploi, ne sont pas comptabilisées dans les statistiques officielles. Ce sont des chômeurs invisibles.

Logement

Construction de 120.000 logements par an.

Création d’un service public de la caution, avec un Etat qui se substituera aux impayés quand ils correspondent à des accidents de la vie.

Possibilité pour l’Etat de procéder à des ac-quisitions-réquisitions.

Soutien à l’accession à la propriété, via des crédits bon marché.

Mise en vente de bâtiments appartenant à l’Etat pour les collectivités locales qui s’enga-gent à faire du logement social.

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6 Propositions La jeunesse compte sur nous :

pugnacité et courage socialistes !

Il y a un an, le projet de CPE mettait en

ébullition une jeunesse qui, loin de se résigner à la précarité qu’elle subie et qu’on lui promettait d’ag-graver, était bien décidée à défendre son droit à l’avenir !

Ce mouvement social a mobilisé la jeunesse durant plusieurs mois et a suscité l’adhésion de nombre de salariés, retraités, et précaires. Il faut souligner le rôle essentiel des organisations de jeu-nesse dans la mise en branle de ce mouvement. L’UNEF, syndicat étudiant, était en ordre de ba-taille dès la mi-janvier pour alerter les étudiants et organiser la mobilisation. L’UNEF et son président (Bruno Julliard) désormais connus, ont ainsi re-trouvée une légitimité dans son rôle d’interlocuteur privilégié. Le MJS fut lui aussi très réactif, via in-ternet et son réseau militant.

Si ce mouvement a pris une telle ampleur (en durée, nombre de manifestants, formes atypi-ques d’actions, médiatisation hexagonale et à l’étranger…) c’est surtout parce que le malaise de la jeunesse est profond.

Loin de l’«image d’Epinal» d’une jeunesse

dorée et insouciante, être étudiant aujourd’hui c’est souvent galérer au quotidien, vivre sous perfusion financière de ses parents, enchaîner les petits bou-lots… bref c’est connaître des conditions matériel-les et un environnement morose qui ne permettent ni la pleine réussite de ses études ni la confiance dans l’avenir. La peur est double : peur de devoir arrêter ses études et peur que son diplôme ne per-mette pas une insertion professionnelle rapide et durable.

Face à cela, le champion du camp néo-conservateur et ultralibéral propose la sélection, l’autonomie des universités, des enseignements construits avec un seul but : répondre aux attentes des entreprises, et, des prêts ou aides financières remboursables… la jeunesse n’acceptera pas ce mo-dèle de sélection sociale et de mise en concurrence d’universités sous la tutelle des entreprises !

La gauche et notre candidate doivent s’op-poser à ce modèle et défendre haut et fort un ensei-gnement supérieur 100% public, démocratisé, qui laisse sa chance à chacun, où l’émulation est collec-tive, où l’étudiant se forme à être un futur travail-leur et à devenir un futur citoyen acteur de la socié-té de demain.

Un objectif : la mise en sécurité sociale de la jeunesse

Aujourd’hui le système d’aides sociales est illisible (plus d’une centaine d’aides différentes), injuste (les réductions fiscales aux familles les plus aisées sont supérieures aux bourses versées aux étudiants dont les familles sont les moins fortu-nées) et inefficace (1 étudiant sur 2 se salarie, pré-carité grandissante fasse au logement, à l’alimenta-tion, aux soins médicaux…, taux d’échec très im-portants à l’université).

Si les jeunes ne constituent pas une catégo-

rie sociale homogène, ils ont pourtant une aspira-tion commune à l’autonomie et le besoin en com-mun d’acquérir le plus haut niveau de qualification possible et de former leur esprit critique, afin de s’insérer au mieux sur le marché du travail et plus largement dans la société. Entre l’enfance et l’âge adulte, entre la dépendance vis-à-vis de ses parents et le salariat, une nouvelle période dans la vie d’un individu est apparue massivement. Cette période de formation et d’insertion se traverse sans protec-tion, sans filets de sécurité : entre dépendance vis-à-vis de la famille et vis-à-vis de la précarité du tra-vail. Les jeunes en formation connaissent une pé-riode de risque majeur. A l’image de la création du régime des retraites par répartition, il s’agit aujour-d’hui d’assurer les jeunes en formation contre le risque de dépendance inhérent à cet âge de la vie.

La création d’un statut social du jeune en

formation ou en insertion, auquel serait liée une aide financière, l’allocation d’autonomie, et un cer-tain nombre d’avantages (dans le domaine de la santé, de la culture, du sport, des transports...) per-mettrait à chaque jeune de se consacrer à sa forma-tion. Un outil : L’allocation d’autonomie

Une aide unique... Ce système d’aide consiste dans une refonte de l’ensemble des aides sociales existantes. Il s’agirait d’une aide unique, pour l’ensemble des jeunes en formation ou en in-sertion.

...et universelle. Elle serait attribuée à tous

les jeunes sur la base d’un projet de formation, et liée à la poursuite effective de ce projet. Un plafond d’heures travaillées et de revenus salariaux serait fixé, au-delà duquel le jeune en formation n’aura plus accès à l’allocation autonomie, son statut de salarié primant alors sur celui d’étudiant.

Une aide juste. Son montant doit être indi-

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NOM : ……………………………………………………... PRENOM :…………………………….. ADRESSE : ……………….………….………………………………………………………………... CODE POSTAL : …………..…….. VILLE : ………………………………….…………………… Tél…………………………….. Mail : …………………………………………………………………

Je souhaite recevoir des renseignements supplémentaires sur l’activité du M.J.S. 32. Je souhaite recevoir les 6 prochains numéros d’Utopie Concrète. Je souhaite adhérer au M.J.S. 32.

A renvoyer au Mouvement des Jeunes Socialistes du Gers 1, rue du 8 Mai - BP 147 32003 AUCH CEDEX Téléphone: 05.62.61.97.50.

E-Mail: [email protected]

7 Propositions NON aux logiques visant à créer un

système de santé à plusieurs vitesses ! Le MJS dénonce la tentative de hold-up des labos sur l’argent des assurés sociaux, cachée derrière la volonté de libéralisation de l’automédication souhaitée par le gouverne-ment. En évoquant 2,5 milliards d’Euros d’économies réali-sables pour l’Assurance Maladie, les laboratoires pharma-ceutiques vendent la mèche du marché de dupes qui consiste à offrir au patient la liberté ... de payer ses médicaments sans être remboursé et sans avoir la garantie d’être bien soigné. La politique de déremboursement des poudres de perlimpinpin se ferait aux seuls frais des assurés sociaux, qui, abreuvés de publicités pour ces « médicaments », se-raient encouragés chaque jour à devenir des consommateurs fidèles de gélules, sans suivi sérieux, plutôt qu’à rentrer dans le cadre d’un vrai parcours de santé. De nombreux patients renoncent déjà à la consulta-tion médicale faute de moyens financiers, en particulier chez les jeunes (23% des étudiants renoncent à des soins faute de moyens). Si une part d’automédication est souhaitable, sa géné-ralisation correspondrait à l’abandon des missions de la mé-decine générale, déjà affaiblies par la diminution du nombre de professionnels, avec le risque à terme que toute une partie de la population n’accède plus à un médecin que trop tard. Le médicament n’est pas un produit comme un autre. Les risques sanitaires liés à une mauvaise utilisation entraî-nent chaque année des milliers d’hospitalisations. La volonté des laboratoires pharmaceutiques de banaliser sa consom-mation ne correspond qu’à une volonté mercantile et risque d’amplifier les phénomènes de surconsommation médicale. Une telle mesure serait en contradiction totale avec les discours du ministère concernant l’information médicale partagée entre les professionnels de santé puisque aucun suivi sérieux de la consommation médicale ne serait plus possible pour le médecin traitant. Le MJS s’opposera à toutes les logiques visant à créer un système de santé à plusieurs vitesses. Une politique de santé responsable passe par un meilleur accès au soin et à la santé des populations les plus fragiles. C’est le sens de la pro-position des socialistes de mettre en place une carte de santé jeunes permettant l’accès à la prévention et à la consultation générale pour les 15-25 ans et de créer 500 maisons de santé sur tout le territoire.

vidualisé, en fonction de la situation propre du jeune, et non de celle de sa famille. L’allocation se-rait également individualisée en fonction de plu-sieurs critères : logement indépendant ou non, coût de la vie, mobilité à l’étranger, etc. Chaque jeune aurait à remplir une déclaration fiscale indépen-dante pour bénéficier de l’aide. L’allocation d’auto-nomie serait bien plus juste que le système actuel, qui aide surtout les familles, et davantage les famil-les aisées.

Le financement proviendrait de la mise en commun des aides aujourd’hui existantes (7 mil-liards d’euros, soit la moitié de la somme néces-saire) et d’une volonté politique forte qui investit massivement dans l’enseignement supérieur. L’al-location d’autonomie a pour vocation de permettre à chaque jeune quelle que soit son origine sociale de se consacrer pleinement à sa formation initiale, afin de se préparer au mieux à une insertion pro-fessionnelle durable et de qualité.

Bien sûr l’allocation d’autonomie pour les jeunes en formation ne prétend pas répondre à tous les problèmes des jeunes, notamment quant à leur entrée sur le marché du travail. Elle devra s’ar-ticuler avec d’autres dispositifs : aide et accompa-gnement à la recherche du premier emploi, réduc-tion de la précarité des emplois, réforme de la for-mation continue pour assurer une meilleure forma-tion professionnelle des jeunes dans l’entreprise, encadrement des stages, etc. Aussi un projet global sur l’enseignement supérieur ne pourra faire l’éco-nomie d’une réorganisation du système (incorporer les grandes écoles aux universités notamment) et d’une nécessaire « révolution pédagogique ».

Ségolène et nous tous devons rendre l’es-poir à toute une génération. Une jeunesse sereine et dynamique c’est une société qui va bien. L’enjeu est grand, ne ratons pas le rendez-vous, mobilisons nous jusqu’à la victoire !

Romain SABATHIER

Page 8: Utopie N°71 Jan07

8 HISTOIRE DES JS : EPISODE 2

Blog : preparonslechangement.net

Chronologie des « Jeunesses Socialistes » en France

1905… 2006 !

1939-1945 : La Résistance. 1939-1945 : Sous l’égide de Daniel MAYER, la SFIO se reconstitue sous l’Occupation. Un embryon d’organisation de jeunes réapparaît. De nombreux militants socialistes jeunes et plus anciens participent à la Résistance.

1946-1971 : Les 30 périlleuses. 1947 : Les socialistes, sortis renforcés de la Deuxième guerre mondiale, participent aux différents gouvernements de la IV° République. La guerre d’In-dochine éclate. Les Jeunes socialistes s’opposent à la politique coloniale du gou-vernement du socialiste Ramadier. Aux cris de “Plus un sou, plus un homme pour l’appareil militaire de la bourgeoisie”, les Jeunes Socialistes battent le pavé et engagent un bras de fer avec la SFIO. Cette dernière refuse de provoquer une crise gouvernementale sur cette question. Pris entre la menace gaulliste et le danger communiste, les socialistes sont prêts à fermer les yeux pour préserver le régime républicain. Le bureau national des JS, aux mains des trotskistes du Parti Communiste Internationaliste, est ex-clu de la SFIO. L’appareil est repris en main. Reconstituées sous l’égide de Pierre MAUROY, les Jeunesses socialistes quittent le terrain politique pour s’investir dans des organisations de loisirs, d’activités culturelles et sportives. Les foyers Léo Lagrange créés en 1951 sont une émanation des Jeunesses Socialistes. 1954-1968 : Les JS pâtissent des positions de la SFIO sur la guerre d’Algé-rie et de l’essoufflement du parti et se délitent peu à peu. La plupart des jeunes partisans de l’indépendance de l’Algérie quittent la SFIO en 1958 pour rejoindre le Parti Socialiste Autonome (PSA puis PSU) créé par des opposants à la ligne de Guy MOLLET. Le champ syndical devient alors le lieu de prédilection d’engagement de la jeunesse. La “Grande UNEF” (Union Nationale des étudiants de France) ras-semble toutes les sensibilités politiques et se politise de plus en plus. A l’image de la SFIO, les JS passent à côté de la “Révolte étudiante” de 1968.