Utopie N°64 Mar06

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Utopie Concrète ! Journal des Jeunes Socialistes Gersois. NUMERO 64 MARS 2006 SOMMAIRE: Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin, Net. Publireportage. Page 3: Actualité. En bref. Humeur... Page 4: International. Page 5: Activité ! Page 6: Réflexion. Les jeunes sous les feux… En moins de 6 mois, les jeunes ont été sous les feux des projecteurs médiatiques et politiques. Embrasant les banlieues des villes en novembre, ils battent le pavé depuis la fin janvier. Voyous la nuit et révolutionnaires le jour, telle est la percep- tion que le français réactionnaire et conservateur peut avoir de ces jeunes qui essaient de résister avec leurs moyens dans une société en crise et de plus en plus oppressante. Crise sociale, tout d’abord, quant, par ses propos provocateurs et ciblés Sorkosy s’adresse aux jeunes des cités. En les traitant de « racailles » et en annonçant l’effet du « karcher », la France se retrouve en état d’alerte et les pouvoirs publics déclarent le « couvre feu ». La France est en insurrection ! Non, non… Ce n’est pas l’ « état d’urgence » qu’il fallait décréter pour apporter des réponses au malaise social dans ces quartiers difficiles mais mettre en place un réel plan d’urgence sociale. Pour comprendre les « galères » des jeunes dans ces territoires lais- ser à l’abandon, il faut poser un état des lieux accablant. Disparition des services publics, taux de chômage supérieur à la moyenne natio- nale, population multiculturelle, graves problè- mes de logement, écoles sans véritable moyen pour agir… les conditions du pacte républicain ne sont pas réunies pour offrir une perspective d’avenir. La droite a répondu par la répression et ensuite elle fait voter en urgence une loi sur l’égalité des chances afin que son discours, sur « les filles et les fils de la République », trouve un sens. Quoi de neuf si ce n’est une limitation du nombre de ZEP, les prémisses de l’entrée des forces de l’ordre dans les salles de classes, quelques promesses de crédits pour les asso- ciations dont les « vivres » sont coupés réguliè- rement depuis 2002. Dans ce paquet pour « ancrer l’inégalité chez les jeunes », véritable programme idéolo- gique de la droite, ce gouvernement par la pro- cédure du 49-3, c'est-à-dire en niant le débat parlementaire, institue le Contrat Première Embauche (CPE). Ce nouveau type de contrat de travail institutionnalise la précarité par sa période d’essai de 2 ans, cela signifie que pendant 730 jours, le jeune de moins de 26 ans entrant sur le marché du travail peut être licencié sans mo- tif ; Ce CPE ne permettra pas de créer d’em- ploi, l’expérience du Contrat Nouvelle Embau- che (CNE) prouve que ce n’est pas en permet- tant de licencier plus facilement que l’on fait baisser le chômage ; Ce CPE entraînera une dégradation des conditions de travail, il faudra tout accepter, « sois jeune et tais toi » ; en cas de licencie- ment, la seule indemnité prévue est de 460 € pendant 2 mois, aucune indemnité de licencie- Suite en page 3.

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MARS 2006 Les jeunes sous les feux… Suite en page 3. Ce nouveau type de contrat de travail institutionnalise la précarité par sa période d’essai de 2 ans, cela signifie que pendant 730 jours, le jeune de moins de 26 ans entrant sur le marché du travail peut être licencié sans mo- tif ;

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Page 1: Utopie N°64 Mar06

Utopie Concrète !

Journal des Jeunes Socialistes Gersois.

NUM

ERO 6

4

MARS 2

006

SOMMAIRE: Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin,Net. Publireportage. Page 3: Actualité. En bref. Humeur... Page 4: International. Page 5: Activité ! Page 6: Réflexion.

Les jeunes sous les feux…

En moins de 6 mois, les jeunes ont été sous les feux des projecteurs médiatiques et politiques. Embrasant les banlieues des villes en novembre, ils battent le pavé depuis la fin janvier. Voyous la nuit et révolutionnaires le jour, telle est la percep-tion que le français réactionnaire et conservateur peut avoir de ces jeunes qui essaient de résister avec leurs moyens dans une société en crise et de plus en plus oppressante.

Crise sociale, tout d’abord, quant, par ses

propos provocateurs et ciblés Sorkosy s’adresse aux jeunes des cités. En les traitant de « racailles » et en annonçant l’effet du « karcher », la France se retrouve en état d’alerte et les pouvoirs publics déclarent le « couvre feu ». La France est en insurrection ! Non, non… Ce n’est pas l’ « état d’urgence » qu’il fallait décréter pour apporter des réponses au malaise social dans ces quartiers difficiles mais mettre en place un réel plan d’urgence sociale. Pour comprendre les « galères » des jeunes dans ces territoires lais-

ser à l’abandon, il faut poser un état des lieux accablant. Disparition des services publics, taux de chômage supérieur à la moyenne natio-nale, population multiculturelle, graves problè-mes de logement, écoles sans véritable moyen pour agir… les conditions du pacte républicain ne sont pas réunies pour offrir une perspective d’avenir.

La droite a répondu par la répression et

ensuite elle fait voter en urgence une loi sur l’égalité des chances afin que son discours, sur « les filles et les fils de la République », trouve un sens. Quoi de neuf si ce n’est une limitation du nombre de ZEP, les prémisses de l’entrée des forces de l’ordre dans les salles de classes, quelques promesses de crédits pour les asso-ciations dont les « vivres » sont coupés réguliè-rement depuis 2002.

Dans ce paquet pour « ancrer l’inégalité

chez les jeunes », véritable programme idéolo-gique de la droite, ce gouvernement par la pro-cédure du 49-3, c'est-à-dire en niant le débat parlementaire, institue le Contrat Première Embauche (CPE).

Ce nouveau type de contrat de travail

institutionnalise la précarité par sa période d’essai de 2 ans, cela signifie que pendant 730 jours, le jeune de moins de 26 ans entrant sur le marché du travail peut être licencié sans mo-tif ;

Ce CPE ne permettra pas de créer d’em-ploi, l’expérience du Contrat Nouvelle Embau-che (CNE) prouve que ce n’est pas en permet-tant de licencier plus facilement que l’on fait baisser le chômage ;

Ce CPE entraînera une dégradation des conditions de travail, il faudra tout accepter, « sois jeune et tais toi » ; en cas de licencie-ment, la seule indemnité prévue est de 460 € pendant 2 mois, aucune indemnité de licencie-

Suite en page 3.

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AGENDA DU MOIS 2 Toutes les dates (passées ou à venir) à retenir

de l’activité du MJS 32.

Bouquin

Réunions :

Samedi 4 Mars 2006 Assemblée Générale.

Prochainement :

Assemblée Générale Samedi 08 Avril à 10h30

Renouvellement du CCR.

Tractages & Affichages.

Campagne Anti-CPE Gare d’Auch : 5 Mars.

Lycées Auch, L’Isle-Jourdain, Condom & Lectoure : 6 Mars

Journal :

Prochain numéro d’Utopie prévu vers le 15 Avril

n’hésitez pas à envoyer vos articles.

François BACHY, L’Enigme Hol-lande (Plon, 213 pages, 17.58€, 2005). Il est en première ligne, mais n'apparaît pas comme l'inspirateur de la pensée socialiste du XXIe siècle. Il dirige depuis huit ans le pre-mier parti de gauche, mais non sans contesta-tions. Espoir de la vie politique depuis de nom-breuses années, il n'a jamais exercé de fonc-tions gouvernementales. Certains de ses cama-rades pensent qu'il n'est toujours pas prêt pour les premiers rôles. Lui commence à douter, après s'être pris à rêver de participer à la course présidentielle dès 2007. Ses points d'appui ? La Corrèze, sa compagne la très po-pulaire Ségolène Royal, le Parti socialiste où il compte un noyau d'amis fidèles et qui lui donne la maîtrise du calendrier interne. Entre juillet 2004 quand il décide du référendum in-terne, et juin 2005 quand il convoque le congrès de novembre, François Hollande a considérablement mûri. Est-il présidentiable ou pas ? Si la question était incongrue hier, elle se pose clairement aujourd'hui. Pour les Fran-çais qui ne voient que l'absence de charisme, il y a là une énigme.

——— Frédérique MATONTI (sous sa di-rection), La Démobilisation politique (La Dispute Coll Pratiques Politiques, 250 pa-ges, 20 €).

Net

Publireportage...

Quelques adresses Internet à visiter pour surfer intelligent et militant :

Histoire du socialisme centenaire.parti-socialiste.fr

Collectif unitaire anti-CPE stopcpe.net

COMMANDER : « SARKOZY DANS LE TEXTE » OU COMMENT CONNAÎTRE POUR MIEUX COMBATTRE

LA NOUVELLE RACAILLE DE LA DROITE.

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ACTUALITE 3 Taxation des

«superprofits» L’annonce des résul-tats 2005 de Total a de quoi surprendre: 12 milliards d’euros de bénéfices ! Soit une augmentation de plus de 30% en un an des profits d’une so-ciété qui a pas mal à se reprocher (Erika, AZF, …). L’initiative de l’UFC Que Choisir, relayée par le PS, propose une taxe exception-nelle pour ce genre de profits réalisés par une société pétrolière. Le gouvernement a préféré s’échapper. Pourtant cette taxe permettrait de ré-équilibrer le coût du carburant pour les consommateurs et inciterait les compa-gnies pétrolières à in-vestir dans les éner-gies renouvelables pour un meilleur dé-veloppement durable et réduire les émis-sions de polluants.

Qui a dit ? « Bientôt le gouver-nement fera le dialo-gue social par SMS. » François CHERE-QUE, sec. Général de la CFDT, s’est expri-mé ainsi à propos du CPE et de sa présen-tation et son adoption brutale par le 49.3.. C’est plus moderne qu’un faire part de décès du code du tra-vail...

ment ni de prime de précarité sauf si l’employeur le veut ; l’accession au logement sera toujours aussi compliqué même avec le dispositif loca-pass, quel propriétaire louera son appartement à jeune qui peut être viré du jour au lendemain…

Ce dispositif CPE, contre lequel les jeunes se mobilisent pour faire

reculer le gouvernement, est le premier combat mené pour sauver ce qui reste de nos droits au travail !

Le CPE ou le CNE ne sont que les prémisses d’une remise en

cause par ce gouvernement du CDI. Précarité et révolte, voici le pro-gramme de la droite pour les jeunes.

Contre cette idéologie néo-libérale, la gauche doit être en ordre de

marche pour proposer au jeunes un autre avenir : un meilleur accès au monde du travail en renforçant les formations diplômantes et profes-sionnelles et doter le décideur public d’outils pour résorber l’emploi pré-caire tant dans les entreprises que dans l’administration, enfin il faudra favoriser l’accès au logement par des politiques de maîtrise des prix en stoppant la pression foncière et immobilière.

Michaël BOUTINES Animateur Fédéral du MJS 32 [email protected]

Humeur... Campagne fumeuse !

Pour les plus anciens du MJS 32, certains se rappellent encore de la tentative de plainte contre une nos campagnes sur la question des drogues par le CNID 32.

Le CNID kézako? Le Comité National d’Information sur la Dro-gue. Cette association est soi-disant chargée de mener des campagnes de prévention auprès des jeunes concernant les risques liés à la consommation de drogues, en par-ticulier le cannabis.

Pour rester poli, je le qualifie-rai de groupuscule réac, soutenu par la droite la moins recomman-dable, dont l’unique but est de se-mer la désinformation.

Pour leur dernière sortie dans le Gers, ils ont carrément fumé la moquette en interpellant les élus

locaux sur le risque de trouver du THC, principe actif du cannabis, dans le lait des vaches nourries au chanvre biologique.

Face à cette véritable « boulette », la réaction des pro-ducteurs Bio ne s’est pas faite at-tendre.

Le seul chanvre qui puisse être cultivé légalement en France contient du THC dans une si faible teneur (moins de 0,2%) qu’il n’y a aucun risque de tomber dans la moindre dépendance, encore moins au biberon. N’essayez même pas de le fumer, vous n’obtiendriez aucun effet.

Le CNID a vocation à se ridi-culiser régulièrement. C’est affli-geant d ’ imaginer que ces « boulets » distillent leur message subjectif en toute impunité !

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INTERNATIONAL 4 Annulation de la dette des pays

d’Afrique : le compte n’y est pas.

Dix ans après l’Initiative prise par le G7 en-

vers les pays pauvres très endettés et après les ré-centes mesures des institutions financières inter-nationales de septembre 2005 sur la dette multila-térale, suite aux décisions de sommet du G8 d’Edimbourg en juillet dernier, l’état des lieux montre que le compte n’y est pas.

Il y a malheureusement une véritable

contradiction entre l’affichage des objectifs du mil-lénaire pour l’Afrique et le maintien du fardeau de la dette dont l’effacement doit servir à financer le développement, notamment les politiques publi-ques d’éducation et de santé.

L’extrême pauvreté, l’instabilité politique,

ou les migrations, parfois tragiques comme ce fut le cas à Ceuta (enclave espagnole au Nord du Ma-roc), attestent de l’état de crise qui règne dans la plupart de ces états. Ils subissent directement l’ap-plication de certaines politiques d’ajustement insti-tuées par les accords internationaux. Concrète-ment, pour l’homme de la rue, ces accords influen-cent directement le niveau de vie en baissant les salaires. Les états, eux, tombent un peu plus dans l’engrenage de la dépendance des institutions fi-nancières sans jamais en voir la fin.

Cette situation de crise nécessite donc de

refonder l’engagement public pour le développe-ment et de mettre en place une forme d’impôt mondial pour ce même objectif. Sur le modèle de la taxe Tobin, cet impôt taxerait les mouvements ca-pitaux, plus juste et rentable que de taxer les billets d’avionvraisemblablement. L’engagement public, souvent relayé et soutenu par l’opinion publique, est une amorce nécessaire pour stimuler les inves-tissements privés très faibles sur le continent afri-cain en dehors des secteurs pétrolier, des matières premières et des cultures d’exportation.

La dette de ces pays n’est pas seulement le

résultat de sommes d’argent engouffrés dans des projets de développement plus ou moins réussis. Il y a un aspect plus politique qui touche ou a touché la plupart des états africains. Aux lendemains de la colonisation, les dictateurs se sont mis à contracter ce que l’on appelle la « dette odieuse ».

Pour obtenir l’abolition de la dette, objectif

légitime et vital, les Africains doivent d’abord par-venir à une unité sans faille. Ce qui n’est pas encore acquis.

Les acteurs non gouvernementaux de

France et d’Europe mettent en avant la nécessité

d’audits sur la dette et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour jeter les bases d’un droit international de la dette. Ce droit devrait reconnaître le concept de « dette odieuse » liée aux dictatures, l’état de nécessité des pays endettés, en sanctuarisant leurs dépen-ses sociales, etc… Est-il possible d’apporter à la fois une correction aux inégalités criantes à l’échelle du monde et promouvoir véritablement le développement ?

Les initiatives prises par le G8 sur la dette ont pu apporter de légers mieux, mais se révèlent totalement insuffisantes. La « dette odieuse » confirme l’insuffisance de l’engagement public au développement et la nécessité de le refonder.

Les instances internationales, comme

l’ONU le FMI ou même l’Union Européenne, se doivent de réfléchir à un impôt mondial, seul ins-trument de redistribution. Globalement ce débat doit s’élargir aux questions de commerce organisé par l’OMC (Organisation Mondiale du Com-merce). Le dogme libéral de l’ouverture des mar-chés n’est pas acceptable tant il déséquilibre les rapports entre ces pays à moitié émergents et nos pays industrialisés. Jusqu’à quand se posera la question des intérêts contradictoires entre « don-neurs et bénéficiaires » ? La refondation de l’en-gagement public doit assurer le lien entre aide au développement et préservation des biens publics globaux.

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Utopie Concrète

Journal N°64 – Parution Mensuelle

Resp.: M.BOUTINES & C.GIROD. Dir. de publication: C.BALECH.

Sec. de Rédaction: D.DUPOUY Comité de Rédaction

Imprimé par nos soins. Tirage: 120 exemplaires.

Pour nous contacter : Tél: 06.81.27.28.21

E-mail: [email protected]

5 ACTIVITÉ ! Compte-rendu de l’AG du 4 Mars

1. Contrat Première Embauche Nous avons évoqué nos précédentes actions pour cette campagne. Nous sommes revenus sur le fond du débat en discutant les argumentai-res. Plus largement la question de l’emploi a été discutée et des propositions ont commencé à émerger.

Nous avons amendé la proposition de tract de Romain afin de finaliser un tract pour informer et appeler à la mobilisation le 7 mars. Nous avons réalisé des affiches. 2. Débat actualité politique :

Nouvelles propositions de Sarkozy pour l’éducation Quelle attitude vis à vis des médias et de la communication doivent adopter les hom-mes politiques et les partis ?

Actualité : rachat par l’UMP de liens google /

participation croissante d’homme politique dans les émissions de divertissement / re-mise en ? du service public dans ce do-maine / les médias sont-ils indépendants et subjectifs ? Référendum sur la constitution, CPE, Sarkozy …

3. Point organisation

A partir du PAF (Plan d’Action Fédéral) adopté lors de notre précédente AG en janvier dernier, nous avons éclaircit notre organisation interne. Ont été rappelé quelques points guidant notre or-

ganisation pour la nouvelle mandature (2006-2008) :

Les débats tenus en AG devront dès que possible aboutir sur des résolutions, posi-tions communes, soumises au vote de l’AG afin de dynamiser et rendre utile notre débat. Pour une bonne préparation des AG, il sera rappelé à tout adhérent de bien vouloir confirmer ou infirmer sa présence avant l’AG (par mail, téléphone …). Les trois pôles structurant notre activi-té ont été rappelé. En annexe, vous trouve-rez leur dénomination, le détail non exhaus-tif de leurs missions et leur composition ( non impérative encore une fois).

En effet il a été demandé à chacun, dans l’es-prit de responsabilisation et de travail collec-

tif qui dominait dans le PAF, de trouver sa place dans un des trois pôles.

La question de la création d’un outil de tra-

vail internet (type Yahoo groupe) a été encore évoquée, tout comme la question du site inter-net. Avis aux pros !

4. Perspectives :

Tractage CPE gare dimanche 5 et tractages lycées lundi 6 Mars Affichages de la manif’ du 7 mars dans les ly-cées Forme de la présence du MJS à la manif’ du 7 mars à préciser Chacun voulant participer à l’élaboration d’une résolution sur les thèmes évoqués dans le débat d’actualité ou autres, est invité à envoyer sa contribution par mail à la boite mjs.

Les éventuelles résolutions seront soumises au vote lors de la prochaine AG. Réfléchir à l’après 7 mars si le mouvement continue : actions, communiqué de presse, ré-union exceptionnelle … ? Rédaction de l’Utopie du mois de mars : n’hésitez pas à écrire ! Des réunions de pôle peuvent être envisa-gées Week-end du projet à Bordeaux le …

Rmq : une documentation militante sur la question des prochaines élections en Biélorussie a été distri-buée à tous les présents. Rmq : l’AG s’est déroulée de 11h à 15h entrecou-pée d’un pique-nique, bien sympathique !!

Prochaine AG : le 8 avril – 10h30 à la fédé

Romain SABATHIER [email protected]

Page 6: Utopie N°64 Mar06

ture d’une école. Il faut au contraire renforcer la carte sco-

laire en supprimant tous les moyens de la contourner, asservir les établissements privés et en instaurant une réelle concertation avec les ac-teurs locaux comme les élus. On comprend bien que cette mesure démagogique de suppression ne profiterait qu’aux élèves et parents susceptibles de choisir réellement, à ceux-là même qui dispo-sent des moyens d’information et des moyens fi-nanciers adaptés.

Derrière une mesure en apparence de bon

sens (mieux rémunérer les enseignants qui inter-viennent dans les zones sensibles), se cache la vieille revendication de la droite sur la rémunéra-tion au mérite des enseignants. En pratiquant l’amalgame entre rémunération variable en fonc-tion du temps de travail volontaire et rémunéra-tion au mérite, Nicolas Sarkozy ouvre en fait la possibilité de remise en cause masquée du statut des enseignants et cherche la possibilité d’aug-menter une « productivité ».

Les possibilités de travailler plus (contre

rémunération) pour les titulaires du ministère de l’éducation nationale existent déjà de façon lé-gale : heures supplémentaires, intervention en formation continue des adultes ou en apprentis-sage ; intervention en IUFM... Cette fausse bonne idée cache en réalité une volonté de remise en cause du statut qui conduirait à une plus grande flexibilité dans l’utilisation des personnels ensei-gnants. Il est en effet nettement moins coûteux pour l’Etat de recourir massivement aux heures supplémentaires que d’embaucher des titulaires. La politique actuelle du ministre de Robien va d’ailleurs dans ce sens : réduction drastique des postes aux concours alors que des départs massifs à la retraite sont déjà certains dans les années à venir, recours aux contrats non renouvelables...

Une réflexion sur l’évolution du statut des enseignants est certes nécessaire. Mais elle ne peut s’envisager que dans le cadre d’une politique éducative ambitieuse, fondée sur des objectifs dé-finis et partagés par tous. Elle passe donc par une large concertation (sans passer par ordonnance ou le 49.3 par exemple) entre tous les partenaires, les organisations syndicales, sur des bases politi-ques et non budgétaires.

Après les récents évènements qui se sont déroulés dans les banlieues ou encore la tentative de Villepin de solder une génération entière avec le CPE, l’éducation, et son aboutissement l’em-ploi, méritent une autre attention que le mépris. « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. » FM

Cédric.B

[email protected]

6 Réflexion L’avenir de l’école en questions.

Dans le cadre de la préparation de sa cam-

pagne présidentielle, Nicolas SARKOZY organise différentes conventions à l’UMP pour définir son futur programme. Après avoir abordé les ques-tions liées à l’immigration, l’Europe, ou l’écologie, les néo-cons français se sont attaqués à l’école.

Attaqué est bel et bien le mot tant les me-sures préconisées mettent en évidence la logique libérale qui guide la droite. Logique qu’elle a lar-gement utilisé dans son action gouvernementale depuis maintenant quatre ans par les ministres successifs (Ferry, Fillon et aujourd’hui de Ro-bien) : baisse du budget, suppression des aides éducateurs, baisse du nombre de surveillants, di-minution des subventions accordées aux associa-tions d’éducations populaires, et plus près de nous l’expérimentation de présence policière dans des établissements, l’instauration de l’ap-prentissage dès 14 ans dans le projet de loi bapti-sé paradoxalement pour « l’égalité des chances » etc…

Trois grandes réformes ont été entre autre retenue pour constituer le projet de l’UMP. Elles remettent carrément en cause les principes de l’école républicaine et laïque : suppression de la carte scolaire, renforcement de l’autonomie des établissements et accroissement de la flexibilité de la rémunération des enseignants.

Le principe de la carte scolaire est indis-

pensable à la mixité sociale. Elle est la seule à ga-rantir une égalité entre les territoires et combat-tre les ghettos. Le problème est qu’elle fait l’objet de contournements. La supprimer aujourd’hui, dans le contexte actuel des situations scandaleu-ses vécues par les établissements des quartiers dits sensibles, conduirait immanquablement à une accélération de la ghettoïsation en milieu ur-bain et de désertification en milieu rural.

Chaque année, dans notre département, la

présentation de la carte scolaire est synonyme de désengagement de l’Etat et d’impuissance pour les différents acteurs (élus, parents, enseignants). La diminution des crédits se décline en fermeture de classes (pas moins de 14 postes pour la rentrée 2006-2007 alors que le nombre d’élèves ne cesse d’augmenter) quand il ne s’agit pas de la ferme-