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Quels sont les Papillons de nos jardins ?

Alors suivez le guide !

Un jardin fl euri, c’est très beau. Mais çà l’est encore plus lorsque des nuées de papillons illuminent ces fl oraisons multicolores. Mais un jardin, même fl euri, peut être hostile pour

ces êtres délicats. L’aménagement, le choix des plantes, les techniques utilisées… sont autant de critères à prendre en compte pour qui veut créer un refuge à papillons.

Pourquoi créer un jardin à papillons ?Ces insectes magnifi ques, sans doute les plus appréciés des humains, participent activement à la pollinisation des fl eurs et constituent un maillon important de la chaîne alimentaire (les chenilles nourrissent de nombreux prédateurs!) Ils sont aujourd’hui très menacés. Sur l’ensemble des espèces présentes en Bretagne, la moitié des papillons de jour est considérée comme rare. Seule 4 ou 5 espèces « se portent bien » ! La destruction des milieux (bocage, prairies…) par l’urbanisation et l’agriculture intensive, les pesticides, l’entretien et l’artifi cialisation des espaces verts sont autant de causes de régression des papillons.En respectant certaines règles élémentaires, il est possible d’aménager des espaces favorables aux papillons dans son jardin ou même au-delà.

Mais qui sont vraiment ces papillons ?Deux paires d’ailes recouvertes d’écailles colorées et une trompe pour pomper le nectar constituent les particularités de ces insectes élégants. Mais avant d’être si aérien, plusieurs étapes se sont déroulées.

Certains papillons sont inféodés à un type de milieu et ne s’en éloigne pas (ce sont les plus menacés) ; d’autres se dispersent plus facilement, et colonisent donc plus aisément de nouveaux

territoires ; puis d’autres enfi n sont des vagabonds incessants voir des migrateurs.

Ces insectes magnifi ques, sans doute les plus appréciés des humains, participent activement à la

Un œuf pondu sur une plante soigneusement choisie. Certains papillons ne pondent que sur une

seule espèce de plante !

Une Chrysalide. C’est dans cette enveloppe qu’aura lieu le tour de

magie, et d’où sortira, de quelques jours à quelques mois plus tard, un insecte ailé, qui devra rapidement

s’accoupler pour perpétuer l’espèce.

Une chenille, qui de l’éclosion à la nymphose, ne va faire que

manger… et aussi hiberner pour certaines espèces.

Parmi nos papillons de jour, on distingue plusieurs « grandes familles » aux caractéristiques morphologiques différentes (réservé aux spécialistes !). Et dans chacune de

ces familles, on trouve plusieurs espèces plus ou moins communes.

Un jardin particulièrement accueillant (situé et aménagé favorablement) peut être visité par une bonne quarantaine d’espèces. Mais dans la plupart des situations, c’est quand

même loin d’être le cas ! Voici quelques-unes des espèces, par familles, les plus facilement observables dans les jardins.

❀ Les hespéridésPapillons de très petite taille de couleur brune dominante et au vol rapide. (Une dizaine d’espèces en Bretagne)

L’hespérie du dactyle est sans doute le plus commun de la famille. Il vole de mai à août et sa chenille se nourrit de graminées diverses (dactyle, fl ouve, houlque...).

Confusion possible : Avec la sylvaine (voir couverture), la bande noire et l’hespérie du chiendent.

Puis aussi au jardin : Le point de Hongrie, l’hespérie de l’alcée, la sylvaine (voir couverture)

❀ Les PapilionidésCe sont des papillons de grande taille au vol puissant. Ils sont particulièrement élégants. (Deux espèces en Bretagne dont une rarissime)

Le machaon est le plus grand et le plus spectaculaire de nos papillons de jour. Il vole en plusieurs générations de mai à septembre. Sa chenille se nourrit d’ombellifères (fenouil, carottes, angélique…).

On pourrait éventuellement le confondre avec son splendide cousin le fl ambé (ci-dessus),malheureusement rare et très localisé en Bretagne

On pourrait éventuellement le confondre avec son splendide cousin (ci-dessus)

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la bande

Puis aussi au jardin : Le point de Hongrie, l’hespérie de l’alcée, la sylvaine (voir couverture)

la bande la bande

Ce sont des papillons de grande taille au vol puissant. Ils sont particulièrement élégants. (Deux espèces en Bretagne dont une rarissime)

Le machaonpapillons de jour. Il vole en plusieurs générations de mai à septembre. Sa chenille se nourrit d’ombellifères (fenouil, carottes, angélique…).Sa chenille se nourrit d’ombellifères (fenouil, carottes, angélique…).

Alors suivez le guide !Alors suivez le guide !Alors suivez le guide !

Quels sont les Papillons de nos jardins ?Parmi nos papillons de jour, on distingue plusieurs « grandes familles » aux

Quels sont les Papillons de nos jardins ?

❀ Les piéridés.Ce sont des papillons de taille moyenne aux couleurs dominantes le plus souvent blanches ou jaunes. Différences entre mâle et femelle assez évidentes. (Environ 10 espèces en Bretagne)

Le citron, qui hiverne dans le lierre, sort dégourdir ses ailes lors des journées ensoleillées de la mauvaise saison. On peut l’observer quasiment toute l’année. Mais vous ne le verrez jamais posé, les ailes ouvertes !Il pond sur le nerprun et la bourdaine, qui nourrissent sa chenille.La femelle, blanchâtre (voir couverture), peut être confondue avec une piéride lorsqu’elle vole.

L’aurore vole de fi n mars à fi n juin et annonce ainsi le printemps dans nos prairies. Elle y recherche la cardamine des prés qui nourrit sa chenille.

Confusion possible : La femelle (sans taches oranges) avec les piérides.

Et aussi au jardin : Les piérides du chou, du navet, de la rave, du lotier, le souci (p 7) et le gazé.

❀ Les nymphalidésGrande famille regroupant des papillons très variés en terme de taille et de couleur. Leur vol est souvent très vif. (Une bonne vingtaine d’espèces en Bretagne)

Le paon du jour montre ses «4 yeux» lorsqu’il ouvre ses ailes ! Il vole de juin à octobre (avec des pauses) et

aussi au sortir de l’hibernation (fréquemment dans les caves et greniers).

Sa chenille noire et hérissée « d’épines »se nourrit de l’ortie.

La petite tortue, très fréquente il n’y a pas si longtemps dans nos jardins, se fait aujourd’hui de plus en plus rare. On peut l’observer de mai à septembre et au sortir de l’hibernation.Son ancien nom, vanesse de l’ortie, indique bien la plante que consomme sa chenille.

Confusion possible : Avec la grande tortue, plus sombre et plus…grande.

Et aussi au jardin : La grande tortue, le Robert le diable, le vulcain, la belle-dame, la carte géographique (p 7), le petit sylvain, le tabac d’Espagne, le petit nacré (p 7), la

mélitée du plantain (couverture)...

❀ Les satyridésGrande famille regroupant des papillons de taille moyenne et au vol souvent assez léger et saccadé. Leur couleur dominante brune est agrémentée d’ocelles. (Une bonne dizaine d’espèces en Bretagne)

Le tircis aime voler entre ombre et lumière dans les chemins boisés et les lisières.On peut observer ce papillon commun de mars à l’automne.Sa chenille se nourrit de graminées (dactyle, chiendent…)

Confusion possible : Avec la mégère plus claire et au vol plus vif.

Le myrtil est l’un des papillons les plus communs de nos prairies de juin à septembre.Il y trouve les nombreuses graminées ( pâturin, fétuque, houlque…) qui nourriront sa chenille.

Confusion possible : Avec le tristan (beaucoup plus localisé) et l’amaryllis…

Et aussi au jardin : la mégère, le fadet commun, l’amaryllis, le demi-deuil, l’agreste...

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L’aurorele printemps dans nos prairies. Elle y recherche la cardamine des prés qui nourrit sa chenille.

Confusion possible : La femelle (sans taches oranges) avec les piérides.

Et aussi au jardin : Les piérides du chou, du navet, de la

Grande famille regroupant des papillons très variés en terme de taille et de couleur. Leur vol est souvent très vif. (Une bonne vingtaine d’espèces en Bretagne)

Le paon du jourouvre ses ailes ! Il vole de juin à octobre (avec des pauses) et

Et aussi au jardin : La grande tortue, le Robert le diable, le vulcain, la belle-dame, la carte géographique (p 7), le petit sylvain, le tabac d’Espagne, le petit nacré (p 7), la

Le myrtilprairies de juin à septembre.Il y trouve les nombreuses graminées ( pâturin, fétuque, houlque…) qui nourriront sa chenille.

Confusion possible : Avec le tristan (beaucoup plus localisé) et l’amaryllis…

Et aussi au jardin : la mégère, le fadet commun, l’amaryllis,

L’aurorele printemps dans nos prairies. Elle y recherche la

Le myrtilprairies de juin à septembre.Il y trouve les nombreuses graminées ( pâturin, fétuque, houlque…) qui nourriront sa chenille.

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aussi au sortir de l’hibernation (fréquemment dans les caves et greniers).

Sa chenille noire et hérissée « d’épines »se nourrit de l’ortie.

ouvre ses ailes ! Il vole de juin à octobre (avec des pauses) et

très fréquente il n’y a pas si longtemps dans nos jardins, se fait aujourd’hui de plus en plus rare. On peut l’observer de mai à

❀ Les lycénidésPapillons de petite taille aux couleurs azurées ou cuivrées. Dimorphisme sexuel très marqué (les femelles sont de couleurs moins vives). (Une vingtaine d’espèces en Bretagne)

Le cuivré commun se pose régulièrement au sol et tourne sur lui-même afi n de trouver la bonne orientation vers le soleil.Il vole d’avril à octobre en plusieurs générations.Sa chenille se nourrit d’oseilles (rumex).

Confusion possible : Avec la femelle du cuivré fuligineux (voir couverture).

Le mâle de l’azuré commun, de couleur bleue, se distingue nettement de sa femelle, brune.Ce joli papillon vole de mai à octobre en 2 ou 3 générations. Il pond sur les légumineuses (trèfl es, lotier, genêt…)

Confusion possible : avec d’autres azurés, et ils sont nombreux !

Et aussi au jardin : les azurés des nerpruns (p 7) et du trèfl e,le collier de corail, le cuivré fuligineux (couverture),

les théclas de la ronce, du chêne, du bouleau...

❀ Les hétérocères diurnesQuelques espèces des familles regroupant les papillons de nuit (hétérocères) volent en plein jour et certains peuvent être observés dans les jardins. En voici trois :

Le moro sphinx(qui rappelle un colibri !)La zygène du trèfl e L’écaille chinée

Comment attirer les papillons dans son jardin ?Il s’agit simplement de concevoir un jardin le plus naturel qui soit :

- Ne pas utiliser de pesticides- Planter une haie composée d’arbres et arbustes d’essences locales (aubépine, sureau,

noisetier, saule, bouleau, viorne, prunelier, chêne, houx, fusain d’Europe, nerprun, charme…) susceptibles de nourrir de nombreuses chenilles (pas d’inquiétude, il n’y aura pas d’invasion, les mésanges veillent !) et abritant des vents forts.

- Conserver quelques plantes nourricières pour les chenilles (voir liste ci-après).- Un grand choix de plantes nectarifères sauvages ou horticoles (voir liste ci-après).- Conserver des manchons de lierre sur les murs ou les troncs (hibernation).- Semer une prairie sauvage fl eurie (voir le site www.le-jardin-du-naturaliste.com) ;

attention aux mélanges des prairies fl euries très colorées des jardineries qui ne présentent souvent aucun intérêt pour les papillons ! Sinon, laisser une partie de la pelouse fl eurir et ne la faucher qu’en juillet et en octobre.

Liste de quelques plantes hôtes à conserver pour les chenilles :- Graminées, orties, violettes, plantains, centaurées, oseilles, géraniums sauvages, lotiers, ajonc, genêt, trèfl e, luzerne, fenouil, ombellifères diverses, alliaire, moutarde, cardamines, lierre, chèvrefeuille,…

Liste de plantes qui attirent les papillons en quête de nectar :Blanches : cardamine des prés, valériane, sureau yèble, lysimaque chletroïdes, marguerite, scabieuse blanche, achilée millefeuille, ronces, clethra alnifolia, carotte sauvage, mélilot …

Jaunes : Achilée jaune, tanaisie, lotier corniculé, verge d’or, inules, pulicaire dysentérique, aunée, girofl ées, cephalaria, renoncules,...

Roses, bleues, mauves : Origan, lavande, asters, knautie, buddleïa, eupatoire chanvrine, panicauts, centaurées, cardère, cirses, menthes, verveine de Buenos Aires, echinops, epilobes, serpolet, buggle rampante, echinacea purpurea, luzerne cultivée, valérianne rouge, monnaie du pape, julienne des dames, rose trémière, monarde, népéta, mauves, lavatères, trèfl e incarnat ….

Cet azuré des nerpruns pond sur l’ajonc

Carte géogra-phique

sur aubépine

Souci sur pulicaire

Petit nacré sur chardon

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se pose régulièrement au sol et tourne sur se pose régulièrement au sol et tourne sur se pose régulièrement au sol et tourne sur

La zygène du trèfl e

Le moro sphinx

Confusion possible : Avec la femelle du cuivré fuligineux (voir couverture).

Le mâle denettement de sa femelle, brune.Ce joli papillon vole de mai à octobre en 2 ou 3 générations. Il pond sur les légumineuses (trèfl es, lotier, genêt…)

Confusion possible : avec d’autres azurés, et ils sont nombreux !

Et aussi au jardin : les azurés des nerpruns (p 7) et du trèfl e,

azurés, et ils sont nombreux !

Confusion possible : Avec la femelle du cuivré fuligineux (voir

Comment attirer les papillons dans son jardin ?Il s’agit simplement de concevoir un jardin le plus naturel qui soit :

Comment attirer les papillons dans son jardin ?

L’observatoire« papillons jardin »

En respectant les consignes de la page précédente, vous aurez toutes les chances d’observer une multitude d’espèces de papillons dans votre jardin. Mais vous pouvez aller plus loin. En les recensant, vous participerez au recensement des papillons de jour mis en place par le Muséum d’Histoire Naturelle. Mais comment faire ? Et comment reconnaître toutes ces espèces sans diffi cultés ?Très simple ! Il vous suffi t d’aller sur le site www.noeconservation.org, de cliquer sur l’icône « papillons et jardin » et de suivre ensuite les instructions. Vous y trouverez aussi une mine d’information sur les papillons et le jardinage naturel. N’hésitez pas, c’est un réel plaisir !

Vous pouvez aussi créer un refuge à papillons dans votre jardin. Si vous habitez les côtes d’Armor (http://pagesperso-orange.fr/vivarmor/actions/papillons/presentation_papillons.htm) ou un autre département breton (http://pagesperso-orange.fr/gretia/dossiers_liens/lassoc/refuges_papillons/refuges_papillons_frame.html)!

Quelques ouvrages pour en savoir plus :Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles de Tristan Lafranchis aux éditions Biotope collection Parthénope • Guide très complet (écologie, biologie, protection, détermination) avec de nombreuses photos de qualité.

Guide des papillons d’Europe et d’Afrique du Nord de T. Tolman, R. Lewington aux éditions Delachaux et Niestlé • Très bon guide de détermination avec d’excellentes planches en couleur.

Tous les papillons de France et d’Europe de P. Whalley, R. Lewington aux éditions Octopus.• Mini guide de terrain parfait pour le débutant.

Quel est donc ce papillon ? de H. Bellmann aux éditions Nathan• Très joli guide avec de nombreuses belles photos et une partie consacrée aux papillons de nuit et aux plantes hôtes.

A la rencontre des papillons – Cahier technique des Editions CPN• Un excellent fascicule de 63 pages pour savoir comment accueillir des papillons dans son jardin (c’est d’ailleurs le sous-titre de l’ouvrage !).

– Cahier technique des Editions

En respectant les consignes de la page précédente, vous aurez toutes les chances d’observer une multitude d’espèces de papillons dans votre jardin. Mais vous pouvez aller plus loin. En respectant les consignes de la page précédente, vous aurez toutes les chances d’observer

Delachaux et Niestlé • Très bon guide de détermination avec d’excellentes planches en couleur.

Tous les papillons de France et d’EuropeLewington aux éditions Octopus.• Mini guide de terrain parfait pour le débutant.

Quel est donc ce papillon ?éditions Nathan• Très joli guide avec de nombreuses belles photos et une partie consacrée aux papillons de nuit et aux plantes hôtes.

L’observatoire« papillons jardin »

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