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UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS
ÉCOLE DOCTORALE Santé, Sciences, Technologie
Equipe Croissance et Métabolisme, Unité de Recherches Avicoles,
INRA, Nouzilly
THÈSE présentée par :
Romain JOUBERT
soutenue le : 14 Décembre 2009
pour obtenir le grade de : Docteur de l’Université François - Rabelais
Discipline/ Spécialité : Sciences de la Vie
Rôles et régulations de la protéine
découplante aviaire dans le métabolisme
mitochondrial de l’oiseau
THÈSE dirigée par : Mme COLLIN Anne Chargé de Recherche, INRA, Nouzilly Mme TESSERAUD Sophie Directeur de Recherche, INRA, Nouzilly
RAPPORTEURS : M. BOUILLAUD Frédéric Directeur de Recherche, INSERM, Paris M. DUCHAMP Claude Professeur, CNRS Université Claude Bernard, Lyon
JURY : M. BOUILLAUD Frédéric Directeur de Recherche, INSERM, Paris Mme COLLIN Anne Chargé de Recherche, INRA, Nouzilly M. COUET Charles Professeur, Université François Rabelais, Tours M. DUCHAMP Claude Professeur, CNRS Université Claude Bernard, Lyon Mme SKIBA Sandrine Chargé de Recherche, INRA, St-Pée-sur-Nivelle Mme TESSERAUD Sophie Directeur de Recherche, INRA, Nouzilly
Remerciements
J’exprime ma très sincère reconnaissance à Mesdames A. COLLIN, Chargé de Recherche, et
S. TESSERAUD, Directeur de Recherche, Messieurs Y. NYS et M. DUCLOS, Directeurs
successifs de l’Unité de Recherches Avicoles à l’INRA de Nouzilly, et Monsieur
P. CHEMINEAU, Directeur du département PHASE, pour m’avoir confié ce sujet de thèse
mais aussi pour leur soutien et leur aide tout au long de ces trois années de thèse.
Je tiens également à adresser mes plus vifs remerciements aux membres du jury : Monsieur
C. COUET, Professeur à l’Université François Rabelais (Tours), qui a accepté de présider
mon jury, Mesdames A. COLLIN, S. SKIBA-CASSY, Chargé de Recherche (INRA, St-Pée-
sur-Nivelle) et S. TESSERAUD, ainsi que Messieurs F. BOUILLAUD, Directeur de
Recherche à l’INSERM (Paris) et C. DUCHAMP, Professeur à l’Université Claude Bernard
(Lyon). J’exprime toute ma reconnaissance à Messieurs F. BOUILLAUD et C. DUCHAMP
pour avoir accepté d’être rapporteurs de ce travail.
A Mesdames E. AUDOUIN-CAILLEAU et S. CROCHET pour leurs soutiens techniques en
biochimie et biologie moléculaire. A Monsieur T. BORDEAU et Mademoiselle E. GODET
pour leur compétence en immunohistochimie et Monsieur M. DEROUET pour son aide en
culture cellulaire (INRA, Nouzilly).
A Messieurs E. DECUYPERE et J. BUYSE, Professeurs de la Katholieke Universiteit
Leuven (Leuven, Belgique), pour m’avoir accueilli au sein de leur laboratoire. A Mesdames
Q. SWENNEN, G. NACKAERTS, I. VAESEN et Monsieur D. VERMEULEN pour leur aide
dans les dosages des métabolites sanguins et des hormones thyroïdiennes (Department of
Biosystems, KUL, Belgique).
A Madame M. DAMON, Chargé de Recherche, et à l’UMR1079 Systèmes d’Elevage,
Nutrition Animal et Humaine pour le prêt de l’oxymètre Oroboros (INRA, St-Gilles).
A Monsieur J. BESNARD et Madame N. SELLIER, Directeurs successifs du Pôle
Expérimental Avicole de Tours (PEAT). A toutes les personnes des installations
expérimentales qui ont pris soin des animaux utilisés lors des différentes expériences ou qui
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ont participé aux prélèvements : J.M. BRIGANT, O. CALLUT, J. DELAVEAU, F.
FAVREAU, H. RIGOREAU et M. TANZI (INRA, Nouzilly).
A Mesdames C. BERRI, M. DAMON, J. DUPONT, S. METAYER-COUSTARD et
C. WRUTNIAK-CABELLO, et Messieurs M. DUCLOS et J. SIMON pour les nombreuses
discussions scientifiques et les précieux conseils prodigués.
A Madame C. DE BUE et Monsieur A. BORDIER pour leur aide dans les démarches
administratives (INRA, Nouzilly).
A la Région Centre et au département INRA PHASE pour les financements apportés à ce
projet.
Aux stagiaires et thésards et plus particulièrement Camille, Gladys, Hamza, Maamer, Sylvain
et Vonnick pour les moments de détente et l'ambiance sympathique dans les bureaux. Merci à
Estelle, Sabine et Sonia pour les bons moments partagés.
Enfin, j’adresse mes remerciements les plus cordiaux à l’équipe Croissance et Métabolisme
(URA, INRA Nouzilly) et à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ma thèse
dans une ambiance très sympathique.
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Résumé
Au niveau de la membrane interne de la mitochondrie, la chaîne respiratoire entraine
des protons de la matrice mitochondriale vers l’espace intermembranaire, créant un gradient
de protons. Ce gradient est alors utilisé par l’ATP synthase pour générer de l’ATP. On parle
alors de couplage entre les oxydations de la chaîne respiratoire et les phosphorylations par
l’ATP synthase. La phosphorylation oxydative n’a pas un rendement de 100 %. Il existe un
retour des protons dans la matrice mitochondriale, créant un découplage que des protéines,
notamment certaines protéines découplantes (UCP), pourraient favoriser.
Plusieurs protéines de cette famille ont été mises en évidence, principalement UCP1,
UCP2, UCP3 chez les mammifères, et l’UCP aviaire (avUCP) chez les oiseaux. Si le rôle
dans la thermogenèse sans frisson d’UCP1, quasi-spécifique du tissu adipeux brun, est bien
caractérisé, ceux des UCP2 et UCP3 de mammifères, et d’avUCP chez l’oiseau restent
controversés.
Les objectifs de cette thèse sont d’étudier, in vivo et in vitro, la régulation de
l’expression d’avUCP et de donner des éléments sur son ou ses rôle(s) dans le métabolisme
mitochondrial chez l’oiseau. Nous nous sommes focalisés sur la régulation de l’expression
d’avUCP par le système -adrénergique, impliqué dans la thermorégulation chez l’oiseau,
ainsi que sur les voies de signalisation potentiellement mises en jeu. Nous avons également
exploré l’implication d’avUCP dans le découplage mitochondrial et la limitation de la
production de radicaux libres en fonction du type contractile et métabolique du muscle de
poulet.
Par injection en intramusculaire du 2-agoniste isoprotérénol chez le poulet, nous
montrons que l’expression dans le muscle d’avUCP peut être augmentée par le système -
adrénergique. Cette stimulation est associée à l’activation de l’AMP-activated protein kinase
(AMPK) et la surexpression des facteurs de transcription peroxisome proliferator-activated
receptor (PPAR) !, PPAR /" et PPAR# coactivator-1! (PGC-1!). Cette régulation ne semble
pas être uniquement sous le contrôle des récepteurs cellulaires 2-adrénergiques. Les
hormones thyroïdiennes, le glucose et le métabolisme des acides gras, modifiés par l’injection
d’isoprotérénol, sont potentiellement co-acteurs de cette régulation. Nous avons, par la suite,
utilisé des cultures primaires de myoblastes de poussins pour affiner les mécanismes
impliqués dans la régulation de l’expression d’avUCP par le système -adrénergique. Nous
montrons que l’expression du messager d’avUCP peut être augmentée par l’isoprotérénol
4
et/ou l’ajout d’acides gras dans le milieu. L’isoprotérénol active la phosphorylation de la p38
mitogen-activated-protein kinase (p38 MAPK) in vitro. Il pourrait activer la voie de
signalisation PKA-dépendante via les récepteurs 2-adrénergiques, comme le suggère la
tendance à l’augmentation de la phosphorylation du facteur de transcription cAMP response
element binding protein (CREB). Nous rapportons également l’activation de l’AMPK par
l’ajout d’acides gras au milieu de culture des myoblastes. Les mécanismes d’activation de
cette kinase par l’isoprotérénol (in vivo) et les acides gras (in vitro) restent hypothétiques mais
pourraient faire intervenir l’acylation des acides gras qui consomme de l’ATP. L’AMPK peut
réguler directement l’expression de l’ARNm d’avUCP, ce que nous montrons en utilisant le
5-aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside (AICAR), qui active la kinase, et le
Compound C, inhibiteur de l’activation de l’AMPK induite par l’AICAR. De plus,
l’utilisation de l’agoniste PPAR! WY-14643 suggère que ce PPAR peut augmenter
l’expression du messager d’avUCP. Enfin l’analyse de la séquence promotrice d’avUCP
indique la présence d’éléments de réponse aux PPAR, à CREB et aux récepteurs des
hormones thyroïdiennes.
Concernant l’étude du rôle d’avUCP dans le métabolisme mitochondrial, nous avons
effectué, à partir de mitochondries isolées de muscle rapide glycolytique Pectoralis major
(PM), mixte oxydo-glycolytique Adductor profundus (AP), et de la partie blanche lente
oxydative du muscle Adductor superficialis (ASW), des mesures de consommation d’O2, de
découplage mitochondrial et de production de H2O2. Le messager d’avUCP est fortement
exprimé dans les muscles rapides et mixtes de types glycolytique ou oxydo-glycolytique et
très peu dans les muscles lents oxydatifs. Cependant, dans les mitochondries
subsarcolemmales isolées du muscle ASW, respirant à un niveau plus faible que celles des
muscles AP et PM à l’état IV, nous avons mis en évidence un fort potentiel de production de
H2O2, et un découplage stimulable par le HNE et inhibable par le GDP. Ces résultats ne
permettent pas d’associer directement le potentiel de production de H2O2 à une expression
d’avUCP et un découplage plus ou moins fort lié à avUCP. Néanmoins, ces données
pourraient concorder avec l’hypothèse d’une action d’avUCP dans la régulation de la
glycolyse et du cycle de Krebs dans les muscles utilisant principalement le glucose comme
substrat énergétique.
Mots-clés : Poulet, Muscles, Mitochondrie, Protéine découplante aviaire, Système -
adrénergique.
5
Résumé en anglais
By using energy substrates resulting from glycolysis or from the -oxidation of fatty
acids, a transmembrane proton gradient is created in mitochondria and then used by the ATP
synthase to generate ATP. The coupling between oxidations by the mitochondrial respiratory
chain and phosphorylation by ATP synthase is tightly regulated. In particular, protons can re-
enter the matrix without contributing to ATP synthesis. This process is known as proton leak
or mitochondrial uncoupling. Uncoupling proteins (UCP) could contribute to this mechanism
in mammals and avian species.
Several proteins belonging to the UCP family have been described, mainly UCP1,
UCP2 and UCP3 in mammals and the muscular avian UCP (avUCP) in birds. UCP1, almost
specific of the brown adipose tissue (BAT), plays a role in non-shivering thermogenesis by
dissipating the proton gradient. However the potential roles of the mammalian UCP2 and
UCP3, and of avUCP are still controversial
The aims of this thesis were to study, in vivo and in vitro, the regulation of avUCP
expression and to give elements upon the role of avUCP in avian mitochondrial metabolism.
We focused on the regulation of avUCP expression by the -adrenergic system, involved in
the thermoregulation in birds, and then on the potential signaling pathways involved in this
regulation. We also explored the involvement of avUCP in mitochondrial uncoupling and in
the limitation of ROS production in relation to different contractile and metabolic types of
chicken muscles.
By injecting isoproterenol, a 2-agonist, in chicken muscle, we demonstrated that
avUCP expression in muscle was increased by -adrenergic stimulation, and was associated
with AMP-activated protein kinase (AMPK) activation and with the upregulation of the
transcription factors peroxisome proliferator-activated receptor (PPAR) !, PPAR /" and
PPAR# coactivator-1! (PGC-1!). This regulation could involve other signals than the cellular
2-adrenoreceptors. Thyroid hormones, glucose and fatty acid metabolisms, which were
modified by isoproterenol injection, could be co-actors of this regulation. We next used
primary cultures of chick myoblasts to elucidate more precisely the mechanism involved in
avUCP regulation by the -adrenergic system. We showed that avUCP expression could be
increase by isoproterenol and/or adding fatty acids in the medium. Isoproterenol induced the
phosphorylation of the p38 mitogen-activated-protein kinase (p38 MAPK) in vitro. It could
6
also activate the PKA-dependent signaling pathway via 2-adrenergic receptors, as suggested
by a tendency to an increased phosphorylation of the transcription factor cAMP response
element binding protein (CREB). We reported the activation of AMPK by fatty acid addition
in the cell culture medium. Mechanisms activating AMPK after isoproterenol injection
(in vivo) and fatty acids (in vitro) remain hypothethical but could involve fatty acid acylation
that consumes ATP. AMPK could directly stimulate avUCP mRNA expression, which was
suggested by using 5-aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside (AICAR), the kinase
activator, and Compound C, inhibitor of AICAR-induced AMPK activation. Furthermore, the
use of PPAR! agonist WY-14643 suggested that this PPAR regulates avUCP transcription.
Finally, analysis of the avUCP promoter sequence indicated potential binding sites for
PPARs, CREB and for thyroid hormone receptors.
To study the role of avUCP in mitochondrial metabolism, we used subsarcolemmal
mitochondria isolated from the fast-twitch glycolytic Pectoralis major (PM), the mixed type
oxido-glycolytic Adductor profundus (AP) and the slow-twitch oxidative white part of the
Adductor superficialis (ASW). We measured O2 consumption, mitochondrial uncoupling and
H2O2 release from these mitochondria. The messenger of avUCP was highly expressed in
fast-twitch type glycolytic and mixed type oxido-glycolytic muscles and poorly expressed in
slow oxidative muscles. However, in isolated subsarcolemmal mitochondria from ASW
muscle, respiring at a lower rate than AP and PM muscle at state IV, we showed a high
potential to generate H2O2 and a HNE-stimulated, GDP-inhibited uncoupling. Present results
do not allow to directly associate the potential of H2O2 production to high or low avUCP
expressions and uncoupling. They are consistent with the hypothesis of an involvement of
avUCP in regulating glycolysis and TCA cycle in muscles predominantly using glucose as
fuel substrate.
Key-words: Chicken, Muscles, Mitochondria, Avian uncoupling protein, -adrenergic system.
7
Table des matières
Remerciements ........................................................................................................................... 2
Résumé ....................................................................................................................................... 4
Résumé en anglais...................................................................................................................... 6
Table des matières...................................................................................................................... 8
Liste des abbréviations ............................................................................................................. 11
Liste des tableaux ..................................................................................................................... 14
Liste des figures ....................................................................................................................... 15
Liste des annexes...................................................................................................................... 18
INTRODUCTION .................................................................................................................. 19
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................................................ 22
1. ................................................................................................................... 23 La mitochondrie
1.1. .................................................................................................................... 23 Généralités
1.2. ................................................................................... 24 Composition des mitochondries
1.3. ............................................................................. 26 Rôles cellulaires de la mitochondrie
2. .................................................................. 26 La phosphorylation oxydative et le découplage
2.1. ...................................................................... 27 Conversion des nutriments énergétiques
2.2. ................................................................................................... 28 La chaîne respiratoire
2.3. ............................................................................................................ 29 L’ATP synthase
2.4. ............................................................................................................... 29 Le découplage
3. .................................................................................................. 31 Les protéines découplantes
3.1. ................................................................. 32 Les protéines découplantes de mammifères
3.1.1. ..................................................................................................................... 32 UCP1
3.1.2. ..................................................................................................................... 33 UCP2
3.1.3. ..................................................................................................................... 34 UCP3
3.1.4. ..................................................... 35 Autres protéines découplantes de mammifères
3.2. .................................................................................. 36 Protéine découplante de l’oiseau
4. ........................................... 37 Fonctions et mécanismes d’action des protéines découplantes
8
4.1. ............................................................................................. 37 UCP1 et la thermogenèse
4.2. ........................... 38 Fonctions des protéines homologues d’UCP1 chez les mammifères
4.2.1. ................................ 38 La thermogenèse et la régulation de la dépense énergétique
4.2.2. .......................................................... 40 Régulation du métabolisme des acides gras
4.2.3. ..................................................... 41 Régulation de la production de radicaux libres
4.2.4. ........................................................................................... 42 Sécrétion de l’insuline
4.2.5. ....................................... 42 Transport d’ions ou de substrats énergétiques chargées
5. ........................... 43 Régulations de l’expression des protéines découplantes de mammifères
5.1. ................. 43 Présentation générale des systèmes impliqués dans la régulation des UCP
5.1.1. .................................................................................. 43 Les hormones thyroïdiennes
5.1.2. .................................................................................... 44 Le système -adrénergique
5.1.3. ............................................... 44 Les Peroxysome Proliferator Activated Receptors
5.1.4. .......................................................................... 45 L’AMP-activated Protein Kinase
5.2. ............................................................................. 46 Régulation de l’expression d’UCP1
5.3. .............................................................. 47 Régulation de l’expression d’UCP2 et UCP3
6. ..... 49 Fonctions potentielles et régulation de l’expression de la protéine découplante aviaire
6.1. ............................................ 49 Fonctions potentielles de la protéine découplante aviaire
6.2. ............ 50 Mécanismes de régulation de l’expression de la protéine découplante aviaire
7. ..................................................................................... 52 Conclusions et objectifs de la thèse
MATERIELS ET METHODES ........................................................................................... 54
ETUDES EXPERIMENTALES ........................................................................................... 57
1. Etude de la régulation de l’expression d’avUCP par le système
-adrénergique.......................................................................................................................... 58
Publication N°1........................................................................................................ 61
Publication N°2........................................................................................................ 78
2. .......... 111 Etude du rôle d’avUCP en fonction du type contractile et métabolique de muscle
Publication N°3...................................................................................................... 113
DISCUSSION ....................................................................................................................... 153
CONCLUSION..................................................................................................................... 165
9
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 170
ANNEXES............................................................................................................................. 199
10
Liste des abbréviations
ACC : Acétyl-CoA carboxylase
ACSL1 : Acyl-CoA synthethase long-chain family member 1
ADP : Adénosine diphosphate
AND : Acide désoxyribonucléique
ADNmt : ADN mitochondrial
AICAR : 5-aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside
AMP : Adénine monophosphate
AMPc : AMP cyclique
AMPK : AMP-activated protein kinase
ANT : Adénine nucléotide translocase
AP : Adductor profundus
ARN : Acide ribonucléique
ASW : Partie blanche de l’Adductor superficialis
ATF-2 : Activated transcription factor-2
ATP : Adénosine triphosphate
avUCP : Avian uncouplin protein
BMCP1 : Brain mitochondrial carrier protein 1
C/EBP : CCAAT/enhancer binding protein
CoQ : Coenzyme Q
COX : Cytochrome c oxydase
CPT : Carnitine palmitoyl transférase
CRE : cAMP response elements
CREB : cAMP response element binding protein
D2 : Déiodinase 2
FAD : Flavine adénine dinucléotide
GAP : D-glycéraldéhyde-3-phosphate
GDP : Guanosine diphosphate
GTP : Guanosine triphosphate
GRE : Glucocorticoïd response element
Gs : Protéine G stimulatrice
11
HAD : -hydroxyacyl-CoA déhydrogénase
HCC : Hepatocellular carcinoma
HDMCP : HCC down regulated mitochondrial carrier protein
HmUCP : Hummingbird UCP
HNE : 4-hydroxy-2-nonénal
IGF : Insulin-like growth factor
JIP2 : JNK-interacting protein 2
KMCP1 : Kidney mitochondrial carrier protein 1
KO : Knock out
LKB1 : liver tumor suppressor kinase
M tec : Million de tonne équivalent carcasse
MAM : Mitochondria-associated membranes
MAPK : Mitogen activated protein kinase
MCU : Mitochondrial calcium uniporter
MEF2 : Muscle enhancer factor 2
MKK3 : MAP kinase kinase 3
NAD : Nicotinamide adénine dinucléotide
NEFA : Non-esterified fatty acid
ORF : Open reading frame
PGC-1! : PPAR# coactivator 1!
Pi : Phosphate inorganique
PKA : Protéine kinase AMPc dépendante
PM : Pectoralis major
PPAR : Peroxisome proliferator-activated receptor
PPRE : PPAR response elements
PTP : Permeability transition pore
QM7 : Quail muscle clone 7
RAR : Retinoic acid receptor
RARE : Retinoic acid response elements
RCPG : Récepteurs couplé à la protéine G
ROS : Reactive oxygen species
RXR : Retinoic X receptor
SOD : Superoxide dismutase
12
SREBP : Sterol regulatory element binding protein
T3 : Tétraiodothyronine
T4 : Triiodothyronine (tyroxine)
TAB : Tissu adipeux brun
THRS : Thyroid hormones response sequence
TIM : Translocase of the inner membrane
TPMP : Methyltriphenyl phosphonium
TOM : Translocase of the outer membrane
TR : Thyroid hormones receptor
TRE : Thyroid hormones response elements
UCP : Uncoupling protein
VDAC : Voltage-dependant anion channel
13
Liste des tableaux
Page
Tableau I
Présentation des différentes UCP humaines et d’oiseau 31
Tableau II
Présentation des différentes amorces de PCR utilisées 55
Tableau III
Préparation des gels de polyacrylamide 56
Tableau IV
Présentation des différents anticorps utilisés en Western blot 56
14
Liste des figures
Page
Figure 1
Composition de la mitochondrie 24
Figure 2
La glycolyse 25
Figure 3
La -oxydation 26
Figure 4
Le cycle de Krebs 27
Figure 5
La phosphorylation oxydative 28
Figure 6
L’ATP synthase 29
Figure 7
Hypothèse du découplage par UCP 30
Figure 8
Gène avUCP chez le poulet (Gallus gallus) 36
Figure 9
La thermogenèse par UCP1 dans le tissu adipeux brun 37
Figure 10
Hypothèse du transport des acides gras par UCP3 40
Figure 11
Hypothèses de limitation de la production de ROS par les UCP 41
Figure 12
Limitation de la sécrétion d’insuline par UCP2 42
15
Figure 13
Hypothèse du transport du pyruvate par UCP3 43
Figure 14
Rôle potentiel d’UCP2 dans le métabolisme de la glutamine 44
Figure 15
Rôle et activation de l’AMPK 45
Figure 16
Régulation de l’expression d’UCP1 dans le tissu adipeux brun 46
Figure 17
Expression de l’ARNm d’avUCP, 3 et 5 heures après injection d’isoprotérénol chez
le poulet (expérience préliminaire) 60
Figure 18
Niveau de phosphorylation de la protéine AMPK, 3 et 5 heures après injection
d’isoprotérénol chez le poulet (expérience préliminaire) 60
Figure 19
Expression de l’ARNm de la déiodinase D2, 30 minutes et 4 heures après injection
d’isoprotérénol chez le poulet 74
Figure 20
Niveau de phosphorylation des protéines CREB et p38 MAPK, 30 minutes et 4
heures après injection d’isoprotérénol chez le poulet 74
Figure 21
Expression de l’ARNm d’avUCP dans les myoblastes de la lignée cellulaire QM7 et
de culture primaire de cellules musculaires de poussins 76
Figure 22
Expression de l’ARNm d’avUCP et de l’ARNr 18S dans la lignée cellulaire QM7 au
cours de la différenciation 76
Figure 23
Expression du récepteur 2-adrénergique dans différents tissus et cultures cellulaires 77
16
Figure 24
Niveau de phosphorylation du facteur de transcription CREB dans les myoblastes de
poussins en culture primaire, après stimulation par l’isoprotérénol et/ou ajout
d’acides gras 109
Figure 25
Expression des ARNm des facteurs de transcription PPAR!, PPAR /" et PGC-1!
dans les myoblastes de poussins en culture primaire, après stimulation par
l’isoprotérénol et/ou ajout d’acides gras 110
Figure 26
Mesure de consommation d’oxygène par des mitochondries subsarcolemmales
extraites du muscle ASW de poulet 152
Figure 27
Mesure du potentiel de membrane de mitochondries subsarcolemmales extraites du
muscle ASW de poulet 152
Figure 28
Mesures de production d’H2O2 par des mitochondries subsarcolemmales extraites
des muscles PM, AP et ASW de poulet 153
Figure 29
Hypothèses de régulation de l’expression d’avUCP par le système -adrénergique 167
17
Liste des annexes
Page
Annexe 1
Liste des publications 199
Annexe 2
Liste des communications à des congrès scientifiques 200
18
INTRODUCTION
19
La mitochondrie est un organite essentiel pour la cellule. La conversion des nutriments
énergétiques en énergie utilisable pour toutes les fonctions de la cellule est relativement
complexe et hautement régulée pour répondre à différents états nutritionnels de l’organisme, à
la limitation de la production de déchets métaboliques ou encore à un besoin de l’organisme
face à une contrainte environnementale, comme un changement de température ambiante ou
le jeûne. L’un des mécanismes mis en place par la mitochondrie est le découplage, dans lequel
interviennent en particulier les protéines découplantes (uncoupling protein, UCP). Ainsi chez
les mammifères, trois principales UCP, présentes dans différents tissus, ont été caractérisées :
l’UCP1 est à l’origine de la thermogenèse dans le tisseux adipeux brun (TAB), les UCP2 et 3
jouent, quant à elles, potentiellement un rôle dans la limitation de la production de radicaux
libres (reactive oxygen species, ROS) et dans l’utilisation des acides gras par la mitochondrie,
le transport d’ions ou de nutriments énergétiques
Chez les oiseaux, il n’existe qu’une seule UCP dérivant de l’UCP3 (Emre et al., 2007)
et principalement exprimée dans le muscle squelettique. Cette UCP aviaire (avUCP) pourrait
alors remplir un ou plusieurs des rôles des UCP de mammifères, à savoir la thermogenèse
sans frisson, l’utilisation de nutriments dans le métabolisme énergétique et le contrôle de la
production de ROS. La compréhension des mécanismes régulant ces trois fonctions a une
grande importance du point de vue cognitif, et pourrait permettre à terme d’améliorer les
stratégies de sélection ou d’élevage du poulet.
La production de volailles représente un part importante de l’économie agricole. Ainsi,
cette production atteint 1,8 millions de tonne équivalent carcasse (M tec) en France dont
77,2 % de poulets, 11,6 M tec en Union Européenne et 92,3 dans le monde (FranceAgriMer,
2008). La consommation de volailles représente, quant à elle, 29,4 % de consommation totale
de viande en France, soit 1,6 M tec et 24,5 kg par habitant. Dans le monde, cette
consommation représente 35,3 % de la consommation totale de viande, soit 92,3 M tec et
23,3 kg par habitant et par an. Améliorer le rendement et la qualité de la production est donc
un enjeu important.
Ces dernières années ont vu de gros progrès dans la sélection génétique des poulets de
chair dans le but de maximiser leur croissance. Cependant, l’amélioration de la croissance de
l’animal au profit de la masse musculaire n’a pas été suivie de celle des organes viscéraux. En
conséquence, cette sélection a rendu le poulet chair très sensible aux variations de
températures environnementales. Ainsi, des températures extrêmes, associées à la forte
production de chaleur due au métabolisme élevé de ces animaux, peut entraîner leur mort par
hyperthermie (Piestun et al., 2008) et favorise le stress oxydant (Mujahid et al., 2005). Un
20
meilleur contrôle de leur thermogénèse et/ou de leur stress oxydant via des protéines cibles
telles qu’avUCP pourrait atténuer ces phénomènes de mortalité (Mujahid et al., 2009).
Par ailleurs, l’efficacité alimentaire des poulets reste un enjeu primordial en aviculture
pour garantir la productivité et donc la durabilité économique des élevages. Une utilisation
des nutriments énergétiques (lipides et glucides) plus efficace par la mitochondrie est un
levier important pour jouer sur ce paramètre et il est nécessaire d’en comprendre les
mécanismes. Enfin, une production excessive de radicaux libres peut conduire à l’altération
des structures cellulaires. Les conséquences intéressent une grande variété de fonctions
animales, de façon directe (immédiatement après une série de chocs) ou indirecte
(affaiblissement à long terme de l’organisme). Les attaques radicalaires peuvent ainsi
conduire à une diminution du pouvoir fécondant, à une baisse de la fertilité des femelles, à des
mortalités embryonnaires et à une baisse de la vitalité des nouveau-nés. Par ailleurs, elles
peuvent ralentir la croissance des animaux et conduire à l’obtention de carcasses et de viandes
de qualités inférieures au potentiel des animaux. Ces baisses de qualité sont caractérisées par
une durée de conservation plus courte et par une diminution de la teneur des tissus en
composés intéressants pour la santé de l’homme (Aurousseau, 2002). Il est donc primordial de
connaître et de contrôler la présence ou l’activité des régulateurs potentiels de la production
de radicaux libres.
L’étude du rôle de la protéine avUCP participe à une meilleure connaissance des
mécanismes énergétiques contrôlant les grandes fonctions mitochondriales. La compréhension
des mécanismes régulant son expression est essentielle pour pouvoir, à terme, envisager de
moduler son expression dans la mitochondrie et de favoriser ou non son activité biologique.
Après une étude bibliographique sur la mitochondrie et les protéines découplantes, les
résultats des études expérimentales réalisées au cours de ce travail seront présentés sous forme
de publications. Ces dernières seront précédées d’une introduction résumant l’objectif de
chaque expérience ainsi que les principales conclusions et elles seront complétées par des
travaux non publiés. Dans la dernière partie de ce document, nous discuterons les principaux
résultats obtenus dans l’ensemble des études et présenterons les perspectives offertes par ce
travail.
21
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
22
1. La mitochondrie
La description de la mitochondrie et la présentation des différentes voies métaboliques
sont tirées des ouvrages suivants : “Biochimie moléculaire de la cellule, 2ème
édition, Alberts
et al., 1989” et “Biochimie générale, 7ème
édition, Weil J.H., 1994”.
1.1. Généralités
Les mitochondries sont des organites essentiels des cellules eucaryotes. Elles ont pour
rôle principal de fournir les cellules en énergie sous forme d’adénosine triphosphate (ATP)
issu de l’oxydation enzymatique des nutriments énergétiques. Les mitochondries ont une
origine exogène. Elles sont issues de l'endosymbiose d'une !-protéobactérie il y a environ
deux milliards d'années. Les mitochondries ont conservé leur propre génome.
Dans la plupart des cellules, les mitochondries ont une forme de petits bâtonnets de
0,5 à 1 µm de diamètre, pouvant atteindre une longueur maximale de 7 µm. Cependant, la
forme de ces organites peut varier selon leur emplacement dans la cellule ou le pH. Ainsi dans
les enthérocytes, les mitochondries du pôle apical sont filamenteuses alors que celles du pôle
basal sont plutôt granulaires. Un pH acide, quant à lui, tend à donner aux mitochondries une
forme vésiculaire.
Les mitochondries sont réparties sous forme de réseau dans le cytoplasme (Benard et
al., 2007). Cependant, cette distribution peut varier en fiontion la morphologie de la cellule
(Ball & Singer, 1982) et des sites cytoplasmiques qui nécessitent un plus gros apport en ATP
(phénomène de « docking ») (Leterrier et al., 1994; Wagner et al., 2003). Au niveau
musculaire, deux populations de mitochondries ont été décrites (Philippi & Sillau, 1994) : les
mitochondries subsarcolemmales et les mitochondries intermyofibrillaires. La population de
mitochondries subsarcolemmales située juste sous la membrane des cellules musculaires
présente une capacité oxydative inférieure à la population de mitochondries
intermyofibrillaires située entre les myofibrilles. Ces deux populations présentent également
une distribution différente selon le type métabolique de fibres musculaires. Ainsi, les fibres
glycolytiques présentent une proportion semblable des deux types de mitochondries alors que
les fibres oxydatives et oxydo-glycolytiques ont une plus forte proportion de mitochondries
subsarcolemmales (Philippi & Sillau, 1994). Par ailleurs, ces dernières possèdent une plus
grande quantité de mitochondries par cellule.
23
Membrane interne
Membrane externe
Espace
intermembranaire
Matrice
B
Mitochondrie
A
Figure 1 : Composition de la mitochondrie
(A). Coupe longitudinale du muscle Adductor profundus montrant des mitochondries
intermyofibrillaires.
(B). La mitochondrie est composée de deux membranes, interne et externe, délimitant deux
compartiments : l’espace intermembranaire et la matrice mitochondriale.
24
1.2. Composition des mitochondries
Les mitochondries sont formées de deux membranes (membrane externe et membrane
interne) délimitant deux compartiments : l’espace intermembranaire ou chambre externe et la
matrice mitochondriale (Figure 1).
La membrane externe est constituée d’une bicouche phospholipidique dans laquelle
les protéines représentent 60 % de la membrane. Ces protéines sont principalement des
transporteurs de protéines synthétisées dans le cytoplasme (Translocase of the Outer
Membrane, TOM) (Neupert, 1997) et des enzymes impliquées dans le métabolisme des acides
gras. La synthèse des phospholipides, constituants de la membrane externe, a lieu au niveau
du réticulum endoplasmique. Ces phospholipides sont ensuite transférés dans la membrane au
niveau de contacts entre le réticulum et la mitochondrie (MAM, Mitochondria-Associated
Membranes) (Vance, 1990). La membrane externe a la propriété d’être perméable à de petites
molécules, et ceci grâce à la présence d’un complexe protéique transmembranaire VDAC
(Voltage-Dependent Anion Channel) encore nommé porine (Forte et al., 1987; De Pinto et
al., 2008). Elle forme un canal qui laisse passer les molécules de petite taille (< à 10 kDa)
telles que des anions, des cations, différents métabolites (acides gras à chaîne courte…) et des
nucléotides.
En raison de la perméabilité relativement élevée de la membrane externe, la
composition de l’espace intermembranaire est comparable à celle du cytosol. Cet espace
intermembranaire contient cependant de nombreuses protéines qui ont un rôle important dans
la physiologie cellulaire, en particulier le cytochrome c, et un important groupe d’enzymes qui
métabolisent l’ATP : la créatine kinase, la myokinase et la nucléoside-diphosphate kinase.
La membrane interne est très différente de la membrane externe. Elle représente cinq à
dix fois la surface de la membrane externe et possède de nombreuses invaginations vers la
matrice mitochondriale nommées crêtes ou replis. Les crêtes se présentent sous des formes
très variées (laminaire, sacculaire, tubulaire, et triangulaire). Elles peuvent coexister dans la
même mitochondrie, fusionner entre elles et se diviser. La signification fonctionnelle de ces
différentes structures reste inconnue à ce jour. Cette membrane présente une proportion
beaucoup plus forte de protéines comparée à la membrane externe, de 70 % à 80 %,. On y
trouve les complexes protéiques de la chaîne respiratoire, le complexe F0F1 de l’ATP
synthase (voir Chap. 2.3.) et de nombreux transporteurs antiports ou symports chargés de faire
24
ADP
+ Pi
ADP
+ Pi
2 NAD+
+ 2 Pi
2 NADH,H+
Dihydroxycétone
phosphate
Glycéraldéhyde
3-phosphate
Aldolase
triosephosphate
isomérase
D-glycéraldéhyde
-3-phosphate
déshydrogénase
ATPADP
+ Pi ATPADP
+ Pi2 H2O
Pyruvate Phosphoénol-pyruvate 3-phospho-
glycérate
1,3-
bisphosphate-
glycérate2-phospho-glycérate
Pyruvate
kinase3-phospho-
glycérate kinase
Phosphoglycérate
mutase
Enolase
Phase consommatrice d’ATP
Phase productrice d’ATP
Glc 2 pyruvates
2 ADP 2 ATP
2 NAD+ 2 NADH,H+
Bilan énergétique :
ATP ATP
Glucose Glucose-6-phosphate Fructose-6-phosphate Fructose-1,6-bisphosphate
Héxokinase Phosphohéxokinase PhosphofructokinaseO
OH
H
H
HH
H
OH
OH
HO
PO
H
OH
OH
HH
OH
H
PO O
H
O
OH
HH
OH
H
PO O
P
P
O
O
OH
P
O
OH
O
P
O
OH
O
OP
P
O
OH
O
O-
P
OH
O
O
O-
P
O
O
O-
O
O
O-
O
OHH
H
HH
H
OH
OH
HO
CH2OH
Figure 2 : La glycolyse
Principales étapes de la glycolyse depuis une molécule de glucose jusqu’à la formation du
pyruvate (Weil, 1994).
ADP : adénosine diphosphate ; ATP : adénosine triphosphate ; H2O : dioxyde d’hydrogène
(eau) ; NAD+ : nicotinamide adénine dinucléotide ; NADH,H
+ : forme réduite de la NAD
+ ;
Pi : phosphate inorganique.
25
entrer dans la matrice mitochondriale tous les métabolites ou substrats nécessaires au
fonctionnement de la chaîne respiratoire, comme le transporteur du pyruvate (H+/pyruvate
translocase), des acides gras (carnitine-acylcarnitine translocase, carnitine
palmytoyltransférase), des protéines en provenance des transporteurs de la membrane externe
(Translocase of the Inner Membrane, TIM) (Neupert, 1997). Cette membrane présente
également la particularité de contenir deux lipides synthétisés dans la matrice mitochondriale :
la phosphatidyléthanolamine provenant de la décarboxylation de la phosphatidylsérine et la
cardiolipine, caractéristique de cette membrane (20 % des lipides totaux) et indispensable au
fonctionnement de la cytochrome c oxydase (COX), enzyme de la chaîne respiratoire (Trivedi
et al., 1986). Les membranes internes et externes peuvent occasionnellement être en contact
pour former un pore de perméabilité transitoire (Permeability Transition Pore, PTP), comme
c’est le cas pour la jonction entre l’Adenine Nucleotide Translocase (ANT) située dans la
membrane interne et VDAC située dans la membrane externe (Halestrap & Brennerb, 2003).
Dans les conditions normales, cette translocase, qui est un système antiport, permet l’échange
d’un ATP (provenant de la matrice) pour un ADP (de l’espace intermembranaire). Cependant,
l’ouverture de ce pore peut être stimulée lors d’un excès de Ca2+
ou d’espèces réactives de
l’oxygène dans la matrice.
De nombreuses enzymes impliquées dans le cycle de Krebs, la -oxydation des acides
gras, le cycle de l’urée, la cétogenèse ainsi que tous les métabolites qui leur sont associés sont
retrouvés dans la matrice mitochondriale. On note également la présence d’un ADN
mitochondrial (ADNmt) souvent localisé au voisinage des crêtes mitochondriales. La
mitochondrie est le seul organite cellulaire animal à posséder un génome. Cependant, chez les
plantes, les plastes (notamment les chloroplastes, lieu de la photosynthèse) possèdent
également un génome.
Le génome mitochondrial peut etre présent en plusieurs copies (1 à 11 par
mitochondrie) et représente au total 1 à 5 % de l’ADN présent dans la cellule. L’ADNmt est
le plus souvent de forme circulaire, mais peut se trouver sous forme linéaire, simple brin ou
double brin. Depuis l’endosymbiose de la mitochondrie, son génome a perdu de nombreux
gènes qui ont été transférés dans le noyau au cours de l’évolution mais il possède toujours la
capacité d’effectuer la transcription, via l’ARN polymérase 4 et la traduction au niveau des
mitoribosomes. Le génome mitochondrial code pour 13 protéines que l’on retrouve dans la
chaîne respiratoire (7 sous-unités du complexe I, 3 sous-unités du comlexe IV et une du
complexe III) encore les sous-unités de 6 et 8 de l’ATP synthase (Anderson et al., 1981;
Alexeyev et al., 2004).
25
CH3(CH2)n SCoA
H
H
H
H
O
C
26
C C
Acyl-CoA déshydrogénase
Acyl-CoA
CH3(CH2)n SCoA
H
H
O
C C C
CH3(CH2)n SCoA
OH
O
C C
H
C
H
H
CH3(CH2)n C
O
SCoA
O
C C
H
H
-!-déhydroacyl-CoA
L-!-hydroxyacyl-CoA
!-cétoacyl-CoA
Acyl-CoA Acétyl-CoA
Enoyl-CoA hydratase
(crotonase)
L- -hydroxyacyl-CoA
déshydrogénase
-cétothiolase
H SCoA
O
C C
H
H
CH3(CH2)n-2 SCoA
H
H
H
H
O
C C C +
FAD
FADH2
NAD+
NADH,H+
H2O
CoASH
-oxydation
Bilan énergétique :
Acyl-CoA à n C
n-1 FAD2
n-1 NAD+
2
n-1 FADH2
2n-1 NADH,H+
2
n acétyl-CoA2
Figure 3 : La !-oxydation
Principales étapes de la -oxydation des acides gras. Cette cascade enzymatique permet la
formation d’acétyl-CoA à partir d’acides gras activés par un CoA (Weil, 1994).
CoA : coenzyme A ; FAD : flavine adénine dinucléotide; FADH2 : forme réduite de la FAD ;
NAD+ : nicotinamide adénine dinucléotide ; NADH,H
+ : forme réduite de la NAD
+.
1.3. Rôles cellulaires de la mitochondrie
Le rôle le plus important de la mitochondrie est celui d’un convertisseur d’énergie
pour la cellule. Ce rôle sera développé dans le chapitre 2. La mitochondrie est aussi capable
de stocker une grande quantité d’ions calcium Ca2+
dans la matrice mitochondriale. En
collaboration avec le réticulum endoplasmique, la mitochondrie peut ainsi participer aux voies
de signalisation faisant intervenir des pics ou des vagues de calcium comme second messager
ou participer à la coordination de la libération de neurotransmetteurs des cellules nerveuses ou
des hormones des cellules endocrines (McCormack & Denton, 1990).
La mitochondrie est également impliquée dans la mise en route de la mort cellulaire
programmée ou apoptose. Suite aux dommages irréparables de l'ADN (chimiothérapie,
rayons-X, radicaux libres, …), à la perte de contact cellule-matrice ou cellule-cellule, ou
encore lors de la mise en jeu d'une horloge interne, la cellule déclenche un processus de mort
cellulaire programmée. La mitochondrie intervient dans ce processus en libérant ses
cytochromes c dans le cytoplasme suite à l’ouverture des PTP ou mégapores. Les
cytochromes c ainsi libérés sont à l’origine de l’activation de la voie des caspases, par clivage
de la procaspase 9, qui aboutit à la fragmentation de l’ADN nucléaire (Bras et al., 2005).
La mitochondrie est impliquée dans d’autres mécanismes cellulaires en participant par
exemple à l’homéostasie du fer et à la synthèse des porphyrines, précurseurs de l’hème. Les
étapes initiales et finales de cette synthèse s’effectuant dans la matrice mitochondriale. La
mitochondrie participe aussi à la synthèse des stéroïdes (Rone et al., 2009). Les enzymes
permettant la synthèse des stéroïdes à partir du cholestérol sont principalement situées dans la
mitochondrie ou le réticulum endoplasmique. Le cholestérol passe obligatoirement par les
mitochondries pour être converti en $5-prégnénolone qui poursuit sa transformation dans le
réticulum endoplasmique. Certains stéroïdes retournent ensuite dans la mitochondrie pour les
étapes finales de synthèse.
2. La phosphorylation oxydative et le découplage
Selon la théorie chimiosmotique de Mitchell (Mitchell, 1966), l’énergie libre produite
par la réoxydation de cofacteurs est convertie sous forme de gradient de protons à travers la
membrane interne mitochondriale. Ce gradient, généré par le transfert d’électrons au niveau
26
CO2
CO2
NADH,H+
NADH,H+
NADH,H+
FADH2
GTP
NADH,H+CO2
Cyclede
Krebs
Citrate synthase
Cis-aconitase
Isocitrate déshydrogènase
-cétoglutarate déshydrogènase
Succinate thiokinase
Succinate déshydrogènase
(Complexe II)
Fumarase
Malate déshydrogènase
Citrate
Isocitrate
!-cétoglutarate
Succinyl-CoASuccinate
Fumarate
Malate
Oxaloacétate
Acétyl-CoA
NAD+
NAD+
NAD+
FAD
GDP
+ Pi
CoASH
PyruvatePyruvate déshydrogènase
NAD+CoASH
Glycolyse -oxydation Substrat énergétique
Déchet
Figure 4 : Le cycle de Krebs
Le cycle de Krebs ou cycle acides tricarboxyliques comprend 8 réactions enzymatiques. Il
permet la formation de cofacteurs réduits nécessaires à la chaîne respiratoire. Le cycle est
alimenté par de l’acétyl-CoA, qui provient de la -oxydation ou du pyruvate de la glycolyse
(Weil, 1994).
CoA : coenzyme A ; CO2 : dioxyde de carbone ; FAD : flavine adénine dinucléotide ;
FADH2 : forme réduite de la FAD ; GDP : guanosine diphosphate ; GTP : guanosine
triphosphate ; NAD+ : nicotinamide adénine dinucléotide ; NADH,H
+ : forme réduite de la
NAD+;
Pi : phosphate inorganique.
27
de la chaîne respiratoire, est ensuite utilisé par l’ATP synthase pour catalyser la réaction
réversible de phosphorylation de l’ADP en ATP.
2.1. Conversion des nutriments énergétiques
La phosphorylation oxydative nécessite la présence de cofacteurs réduits. Ces derniers
sont générés par une suite de réactions enzymatiques débutant par la conversion des
nutriments énergétiques que sont le glucose et les acides gras. De par la nature de ces
nutriments, leur dégradation emprunte des voies différentes.
Le glucose est dégradé dans le cytoplasme de la cellule par la glycolyse, aussi appelée
voie d'Embden-Meyerhof-Parnas (Figure 2). Cette voie se décompose en deux phases : une
phase préparatoire consommant de l’énergie et une phase de remboursement productrice
d’ATP (Weil, 1994). Après son entrée dans la cellule, le glucose est pris en charge par une
cascade de réactions enzymatiques aboutissant à deux D-glycéraldéhyde-3-phosphate (GAP)
et consommant deux molécules d’ATP par glucose. Le GAP est alors pris à son tour dans une
cascade enzymatique pour former un pyruvate, tout en resynthétisant deux molécules d’ATP.
Le pyruvate rentre alors dans la mitochondrie où, associé à un coenzyme A, il est converti en
acetyl-CoA.
Après activation des acides gras libres à longue chaîne par l’acyl-CoA-synthase dans
le cytoplasme, ces derniers sont pris en charge par la carnitine palmitoyltransférase 1 (CPT1)
au niveau de la membrane externe de la mitochondrie et la carnitine palmitoyltransférase 2
(CPT2) de la membrane interne pour faire entrer les acyl-CoA dans la mitochondrie. Les
acyl-CoA peuvent également être pris en charge par les peroxysomes où ils seront
partiellement oxydés en acides gras à chaîne courte et pénétreront dans la mitochondrie par
simple diffusion à travers les membranes. L’oxydation intramitochondriale des acides gras est
alors réalisée par la voie de la -oxydation ou hélice de Lynen (Weil, 1994), qui s’exécute en
quatre étapes au terme desquelles il y a formation d’un acyl-CoA plus court de deux atomes
de carbone et d’un acétyl-CoA disponible pour le cycle de Krebs (Figure 3). Au niveau du
foie, en cas de forte production d’acétyl-CoA par la -oxydation, il peut également y avoir
formation de corps cétoniques qui peuvent ensuite être à nouveau oxydés pour former de
l’acétyl-CoA dans d’autres tissus.
Le cycle de Krebs, aussi appelé cycle de l'acide citrique ou cycle des acides tricarboxyliques,
est un cycle enzymatique de huit réactions (Figure 4). Les enzymes de ce
27
Cyt C
CoQ
C I
Cycle
De
Krebs
-oxydation
FAD FADH2
NADH,H+NAD+
H+ H+ H+
C III
C IV
C II
O2 H2O
ADP
+ Pi
H+
ATP
ATPSynthase
Matrice
Espace intermembranaire
Figure 5 : La phosphorylation oxydative
La phosphorylation oxydative comprend deux grandes étapes : (1) une cascade
d’oxydation/réduction des complexes de la chaîne respiratoire pour expulser des protons
depuis la matrice mitochondriale vers l’espace intermembranaire et (2) une phosphorylation
au niveau de l’ATP synthase qui utilise le gradient de protons pour générer de l’ATP à partir
d’ADP et de phosphate inorganique (Mitchell, 1966).
ADP : adénosine diphosphate ; ATP : adénosine triphosphate ; C I : complexe I de la chaîne
respiratoire ; C II : complexe II de la chaîne respiratoire ; C III : complexe III de la chaîne
respiratoire ; C IV : complexe IV de la chaîne respiratoire ; CoQ : coenzyme Q ; Cyt C :
cytochrome c ; FAD : flavine adénine dinucléotide ; FADH2 : forme réduite de la FAD ;
H+
: proton ; NAD+ : nicotinamide adénine dinucléotide ; NADH,H
+ : forme réduite de la
NAD+
; O2 : dioxygène ; Pi : phosphate inorganique ; : chaîne de transfert d’électrons.
28
cycle se trouvent dans la matrice mitochondriale ou peuvent être ancrées dans la membrane
interne. La première étape correspond à la synthèse d’un citrate à partir d’un oxaloacétate
provenant d’un cycle précédent et d’un acétyl-CoA produit en fin de glycolyse ou pendant la
-oxydation. Une suite de réactions enzymatiques convertit ensuite successivement le citrate
en isocitrate, !-cétoglutarate, succinyl-CoA, succinate, fumarate, malate et enfin oxaloacétate.
Un tour de cycle permet, à partir d’un acétyl-CoA, de réduire trois molécules de nicotinamide
adénine dinucléotide (NAD+) en NADH,H
+, une flavine adénine dinucléotide (FAD) en
FADH2 et de produire une guanosine triphosphate (GTP).
2.2. La chaîne respiratoire
La chaîne respiratoire se trouve au niveau de la membrane interne de la mitochondrie.
Elle est composée de quatre complexes protéiques importants (Figure 5). Le complexe I ou
NADH-ubiquinone oxydoréductase est composé de 25 sous-unités. Le complexe II aussi
appelé succinate-ubiquinone oxydoréductase est constitué de 4 sous-unités. Les complexes III
(ubiquitinol cytochrome c oxydoréductase) et IV (COX) sont respectivement composés de
10 et 13 sous-unités. Il existe également 2 transporteurs d’électrons entre ces complexes :
le coenzyme Q (CoQ), une quinone membranaire qui fait la navette entre les complexes I, II
et III et le cytochrome c entre les complexes III et IV dans l’espace intermembranaire. Ces
complexes passent d’un état réduit à un état oxydé en transmettant des électrons de complexe
en complexe. Le complexe I, qui oxyde le NADH,H+, est ainsi réduit en prenant deux
électrons au cofacteur. L'énergie de cette oxydo-réduction permet d'éjecter des protons hors
de la matrice mitochondriale. Le complexe I retrouve ensuite son état d'oxydation antérieur en
transmettant un électron au CoQ. Le complexe II oxyde le FADH2 en FAD qui est interne au
complexe. Cette réaction est couplée à l’oxydation du succinate en fumarate lors du cycle de
Krebs réduisant le FAD en FADH2. Comme pour le complexe I, le complexe II retrouve son
état antérieur en réduisant un CoQ. Celui-ci, alors réduit, transporte ces 2 électrons à travers la
membrane jusqu'au complexe III, qui est alors réduit. Le complexe III se réoxyde en
transmettant les électrons au cytochrome c. Cette réoxydation fournit l'énergie nécessaire pour
éjecter à nouveau des protons hors de la matrice mitochondriale. Le cytochrome c transporte
les électrons jusqu'au complexe IV, le dernier de la chaîne, qui est réduit à son tour. La
réduction d’une molécule d’O2 permet au complexe IV de retrouver son état antérieur et
d’éjecter des protons vers l’espace intermembranaire. L'oxygène réduit forme, avec des
28
Figure 6 : L’ATP synthase (d’après von Ballmoos et al., 2009)
L’ATP synthase est formée de deux domaines, F0 et F1. Le domaine F0 est intermembranaire
et utilise la force proton-motrice pour tourner sur lui-même. Le domaine F1 utilise cette
rotation du domaine F0 pour générer de l’ATP à partir d’ADP et de phosphate inorganique.
a, b2, c10-15 : sous-unités du domaine F0 ; 3!3, ", #, $ : sous-unités du domaine F1.
29
protons de la matrice, des molécules d'eau, ce qui augmente encore le gradient de protons
généré par les complexes I, III et IV.
2.3. L’ATP synthase
L’ATP synthase des mitochondries (comme celles des chloroplastes et des bactéries)
est une ATPase de type F, encore appelée F1F0 ATP synthase (Ryrie & Jagendorf, 1972; von
Ballmoos et al., 2009). Cette enzyme de masse moléculaire élevée (entre 550 à 650 kDa) est
constituée de deux domaines protéiques (Figure 6). Le domaine F0, situé dans la membrane
interne de la mitochondrie, est constitué de 13 à 15 sous-unités de composition suivante
ab2c10-15. S’il est seul, il laisse passer les protons librement et ceci de manière très rapide
depuis l’espace intermembranaire vers la matrice mitochondriale par un anneau formé par les
sous-unités c. Ce passage des protons entraîne la rotation du domaine F0, à l’exception de la
sous-unité a et du dimère de sous-unités b qui forme le stator, une partie immobile, du
domaine F0. Le domaine F1, composé de neuf sous-unités de composition !3 3"#$, est situé
dans la matrice mitochondriale. Il est connecté au domaine F0 via ses sous-unités " et $ au
niveau de l’anneau de sous-unités c, et via la sous-unité # au niveau des sous-unités b. Les
sous-unités ! et forment une structure hexamèrique autour d’un axe formé par la sous-unité
". Le domaine F1 utilise la rotation du domaine F0 pour synthétiser de l’ATP à partir d’ADP
et de phosphate inorganique (Pi) au niveau de l’interface entre les sous-unités ! et . Ces trois
sites catalytiques, immobiles grâce à leur liaison au stator de F0, adoptent différentes
conformations suite à la rotation de l’axe ". Ces changements de conformation permettent de
synthétiser l’ATP.
L’ATP synthase utilise directement le gradient de protons produit par les complexes
de la chaîne respiratoire entre l’espace intermembranaire et la matrice mitochondriale pour
générer de l’ATP (Figure 5). On parle alors de phosphorylation oxydative pour caractériser le
couplage entre l’oxydation au niveau de la chaîne respiratoire et la phosphorylation au niveau
de l’ATP synthase.
2.4. Le découplage
La phosphorylation de l’ATP synthase est donc couplée à l’oxydation de la chaîne
respiratoire par l’intermédiaire du gradient de protons entre l’espace intermembranaire et la
29
Cyt C
CoQC I
FAD FADH2
NADH,H+NAD+
H+ H+ H+
C III
C IV
C II
O2 H2O
ADP
+ Pi
H+
ATP
ATPSynthase
H+
UCP
Matrice
Espace intermembranaire
Figure 7 : Hypothèse du découplage par UCP
Les protons expulsés par la chaîne respiratoire peuvent retourner dans la matrice sans passer
par l’ATP synthase. Il y a alors découplage entre les oxydations de la chaîne respiratoire et la
phosphorylation de l’ATP synthase. Les protéines découplantes (UCP) peuvent permettre ce
retour des protons dans la matrice mitochondriale (Nicholls, 1974).
ADP : adénosine diphosphate ; ATP : adénosine triphosphate ; C I : complexe I de la chaîne
respiratoire ; C II : complexe II de la chaîne respiratoire ; C III : complexe III de la chaîne
respiratoire ; C IV : complexe IV de la chaîne respiratoire ; CoQ : coenzyme Q ; Cyt C :
cytochrome c ; FAD : flavine adénine dinucléotide ; FADH2 : forme réduite de la FAD ;
H+
: proton ; NAD+ : nicotinamide adénine dinucléotide ; NADH,H
+ : forme réduite de la
NAD+
; O2 : dioxygène ; Pi : phosphate inorganique ; UCP : uncoupling protein (protéine
découplante) ; : chaîne de transfert d’électrons.
30
matrice mitochondriale. Toute diminution du gradient de protons découple la phosphorylation
oxydative, on parle alors de découplage mitochondrial. Celui-ci peut être dû à une diminution
du nombre de protons pompés par la chaîne respiratoire ou à un retour des protons dans la
matrice par des fuites sans emprunter l’ATP synthase.
L’efficacité du pompage de protons par la chaîne respiratoire diminuerait quand le
potentiel de membrane augmente, suite à un “patinage” dans le transport des protons au
niveau des complexes III et IV de la chaîne respiratoire et de l’ATP synthase. Ce phénomène
n’est pas confirmé in vivo (Kadenbach, 2003; Brand, 2005).
Parallèlement à ce «patinage» des pompes à protons, il existe une fuite de protons à
travers la membrane interne de la mitochondrie. Les protons retournent dans la matrice sans
participer à la synthèse d’ATP. Cette fuite de protons, physiologiquement importante,
constitue une voie de régulation majeure de l’énergie mitochondriale (Brand et al., 1999).
Chez le rat, elle représente 20 à 30 % de la consommation d’oxygène d’hépatocytes isolés,
jusqu’à 50 % de la consommation basale d’oxygène d’un muscle perfusé et de 20 à 25 % du
métabolisme de repos de l’organisme (Rolfe & Brand, 1996). De plus, dans un état actif de
production d’ATP, ces fuites de protons correspondent encore à 15 % du métabolisme total.
Cette fuite pourrait être la conséquence d’un cycle futile des acides gras. Les acides gras sous
forme protonée pourraient traverser la membrane interne. La matrice mitochondriale étant très
alcaline, ces acides gras perdraient leur proton et retournerait dans l’espace intermembranaire
sous forme anionique. Cependant, sous forme anionique, les acides gras traversent
difficilement la membrane interne. Cette action des acides gras ne peut donc s’effectuer que
lorsque le potentiel de membrane est très élevé, permettant la translocation des acides gras
anioniques de la matrice vers l’espace intermembranaire (Skulachev, 1991). Ce cycle futile
des acides gras n’expliquerait que 5 % de la fuite de protons (Brookes et al., 1997).
Cependant, il est possible qu’un transporteur des acides gras anioniques puisse fortement
augmenter cette implication.
Une seconde possibilité pour expliquer la fuite de protons est l’intervention de
protéines de la membrane interne de la mitochondrie. L’invalidation des transporteurs
d’anions chez la levure n’a pas d’effet sur le découplage mitochondrial (Roussel et al., 2002).
Les transporteurs tel que le transporteur aspartate/glutamate (Skulachev, 1999), les
transporteurs impliqués dans le cycle du calcium (Graier et al., 2007), ainsi que les protéines
découplantes (Figure 7) pourraient être impliqués de la découplage. Il existe un dernier
transporteur, l’ANT, dont l’implication dans le découplage prend une part très importante.
Brand et al. (Brand et al., 2005) ont en effet montré, par sous-expression ou sur-expression de
30
Gène
(1ère publication)
Localisation
du gène
(chromosome
humain)
% d’homologie
(avec …)
Localisation
tissulaire
principale
Quantité
(% des protéines
mitochondriales)
UCP1
(Ricquier et Kader,
1976)
4q28-q31 TAB 5-8 %
au froid
UCP2
(Fleury et al., 1997) 11q13 55 % UCP1
Ubiquitaire
(sauf foie) 0,03 %
UCP3
(Boss et al., 1997) 11q13
57 % UCP1
71 % UCP2
Muscle
squelettique 0,01 %
UCP4
(Mao et al., 1999) 6p11, 2-q12 30 % UCP1 Cerveau ND
UCP5 (BMCP1)
(Sanchis et al.,
1998)
Xq24 33 % UCP1 Cerveau ND
HDMCP
(Tan et al., 2004) 14q32,2 25 % UCP1
Carcinome
hépatique ND
KMCP1
(Hagenauer et al.,
2005)
13q14,13 80 % UCP5 Rein ND
avUCP
(Raimbault et al.,
2001)
1
(poulet)
55 % UCP1
70 % UCP2-3
Muscle
squelettique ND
Tableau I : Présentation des différentes UCP humaines et d’oiseau
D’après Damon et Collin (2006).
ND : non déterminé ; TAB : tissu adipeux brun.
31
l’ANT, une implication de ce transporteur dans le découplage à la hauteur de 50 à 75 %, et
ceci indépendamment de son activité de transporteur d’ADP et ATP.
3. Les protéines découplantes
Les protéines découplantes forment une famille de protéines membranaires
mitochondriales. Cette famille comporte sept représentants chez les mammifères (UCP1,
UCP2, UCP3, UCP4, UCP5, HDMCP et KMCP1) et seulement un chez les oiseaux (avUCP)
(Emre et al., 2007) (Tableau I). Ces protéines d’environ 300 acides aminés ont un poids
moléculaire avoisinnant les 34 kDa et un point isoélectrique de 9. La famille des protéines
découplantes appartient à la super famille des transporteurs mitochondriaux. Ces protéines
sont des homodimères constitués de monomères de même structure : trois domaines de
100 résidus comprenant deux régions hydrophobes (hélices !) reliées par des segments
hydrophiles. Selon Arechaga et al. (Arechaga et al., 2001), les hélices ! aménagent un canal
tandis que les segments hydrophiles servent de portes assurant l’activité et la sélectivité du
transporteur.
Les UCP se retrouvent dans de nombreux autres organismes, que ce soient les
insectes, les poissons ou encore les plantes. Ceci suggère que cette famille de protéines est
très ancienne et sa conservation au cours de l’évolution montre une grande importance du
découplage dans la modulation de l’efficacité du métabolisme énergétique. Plusieurs études
ont cherché à classer les protéines découplantes du règne végétal et animal. Nogueira et al.
(Nogueira et al., 2005) ont classé 51 protéines découplantes végétales et mammaliennes en
cinq familles. Les UCP 1 à 3 appartiendraient à une même famille 1, UCP4 à la famille 3 et
UCP5 serait l’unique protéine de la famille 4. Les familles 2 et 5, quant à elles, ne
contiendraient que des protéines végétales. Sokolova et Sokolov (Sokolova & Sokolov, 2005)
suggèrent également que les UCP ont divergé très rapidement formant trois classes, la classe 1
comprenant les UCP 1 à 3, la classe 2 UCP4 et la classe 3 UCP5. Ils soutiennent également
que l’UCP6 mise en évidence chez l’huître et appartenant à la classe 1 serait la plus proche de
l’UCP ancestrale, contredisant ainsi Hanak et Jezek (Hanak & Jezek, 2001) qui voyaient en
l’UCP4, l’UCP la plus proche de l’UCP ancestrale. Cependant la localisation exclusive
d’UCP4 dans le cerveau et son activité probablement très spécifique à l’organe invalident
fortement l’hypothèse de ces derniers.
31
3.1. Les protéines découplantes de mammifères
3.1.1. UCP1
La première protéine découplante a été découverte chez les mammifères
(Nicholls, 1974). D’abord appelée thermogénine, elle fut ensuite renommée UCP1. Cette
protéine est présente dans le tissu adipeux brun (TAB) chez les mammifères nouveau-nés, les
rongeurs non hibernants exposés au froid et chez les animaux hibernants lors de la phase de
réveil. Le TAB est un organe thermogénique qui diffère du tissu adipeux blanc. Sa couleur
brune est due aux nombreuses mitochondries qu’il contient. Ces dernières sont toutes très
fortement découplées au point que la totalité de l’énergie de la chaîne respiratoire est dissipée
sous forme de chaleur. Nicholls (Nicholls, 1974) a montré qu’une forte concentration de
l’ordre du millimolaire de guanosine diphosphate (GDP) peut inhiber complètement le
découplage des mitochondries isolées du TAB. Une concentration de 10 µM peut, quant à
elle, inhiber le découplage à hauteur de 50 %. Nicholls (Nicholls, 1974) a donc émis
l’hypothèse qu’une protéine sensible au GDP pouvait moduler la perméabilité aux protons de
la membrane interne de la mitochondrie. Cette protéine fut ensuite identifiée comme UCP1,
purifiée et clonée (Ricquier & Kader, 1976; Lin & Klingenberg, 1980; Aquila et al., 1985;
Bouillaud et al., 1985; Bouillaud et al., 1986). Elle représente 5 à 8 % des protéines
mitochondriales dans le TAB. Il a longtemps été considéré qu’UCP1 était spécifique du TAB,
cependant de récentes études ont montré qu’elle est également présente dans les muscles
lisses
(Nibbelink et al., 2001) ou le thymus (Carroll et al., 2005). Par ailleurs, la présence d’ARNm
d’UCP1 a été mis en évidence dans le muscle squelettique de l’adulte, ainsi que dans une
population de cellules capables de se différencier en adipocytes semblables à ceux TAB
(Crisan et al., 2008). Chez l’homme, le gène Ucp1 se trouve au niveau du chromosome 4
(chromosome 8 chez la souris). Il est constitué de six exons pour un total de 9 kb. Chaque
exon code pour une des six hélices ! transmembranaires de la protéine. Au niveau de son
promoteur, différentes séquences correspondant à des éléments de réponse ont été identifiées.
Ainsi peuvent agir les facteurs de transcription sensibles à l’AMPc (cAMP Response Element
Binding protein, CREB) (Boyer & Kozak, 1991), les Peroxisome Proliferator-Activated
32
Receptors (PPAR) !, /# et " (Sears et al., 1996; Barbera et al., 2001; Wang et al., 2003b), les
récepteurs aux hormones thyroïdiennes (Thyroid hormones Receptor, TR), ainsi qu’aux
acides rétinoïques cis et trans (Retinoic Acid Receptor, RAR et Retinoic X Receptor, RXR)
(Cassard-Doulcier et al., 1994; Rabelo et al., 1996b) et CCAAT/enhancer binding protein
(C/EBP) (Cassard-Doulcier et al., 1993; Yubero et al., 1994). Contrairement à la majorité des
facteurs de transcription qui ont leur élément de réponse situé dans une petite zone de 210 pb
éloignée du premier exon (-2,49/-2,28 kb) (Cassard-Doulcier et al., 1993), les éléments de
réponse de C/EBP! et sont beaucoup plus proches du premier exon (-457/-440 et -
335/-318 pb) (Yubero et al., 1994).
3.1.2. UCP2
La première protéine identifiée comme homologue à UCP1 est UCP2. Son gène se
trouve sur le chromosome 11 chez l’homme et 7 chez la souris. Le gène présente huit exons
pour un total de 8,7 kb. Il possède une identité de séquence de 59 % avec UCP1 au niveau
nucléique et de 55 % au niveau protéique. L’ARN messager d’UCP2 est exprimé chez
l’homme dans de nombreux tissus comme le muscle squelettique, le poumon, le cœur, le rein,
le placenta et dans de plus fortes proportions dans la rate, le thymus, l’estomac et les
macrophages (Fleury et al., 1997). Cependant, Pecqueur et al. (Pecqueur et al., 2001) ont
montré à l’aide d’un anticorps dirigé contre la protéine UCP2 qu’elle n’est pas retrouvée dans
le cœur, le muscle et le TAB chez la souris. Ils ont également montré que la quantité de
protéines UCP2 présente dans la rate est notablement plus faible que la protéine UCP1 dans le
TAB. La séquence promotrice du gène Ucp2 présente des éléments de réponse à l’AMPc
(cAMP Response Element, CRE), au facteur myogénique MyoD, au Sterol Regulatory
Element Binding Protein (SREBP), aux glucocorticoïdes (Glucocorticoid Response Elements,
GRE), aux hormones thyroïdiennes (Thyroid hormones Response Elements, TRE) et aux
PPAR (PPAR Response Elements, PPRE) (Yamada et al., 1998; Yoshitomi et al., 1999;
Oberkofler et al., 2006; Villarroya et al., 2007). Par ailleurs, il existe deux cadres de lecture
ouverts (Open Reading Frame, ORF) pour la traduction du messager (Pecqueur et al., 2001).
Le premier dans l’exon 2 produit un petit peptide de 36 acides animés, le deuxième dans
l’exon 3 permet de synthétiser la protéine UCP2. Ces deux cadres de lecture possibles
expliquent la très faible quantité de protéines UCP2 présente en comparaison avec son ARNm
et révèlent une régulation de l’expression de la protéine au niveau traductionnel. Cette
33
régulation ne fait pas intervenir un épissage alternatif retirant l’exon 2 et ainsi l’ORF codant
pour le peptide de 36 acides aminés. La majorité des ribosomes commence la traduction au
niveau de cette première ORF et seuls quelques-uns vont traduire l’ARNm au niveau de la
deuxième ORF. Ainsi, seuls les tissus qui expriment le plus fortement l’ARNm, présentent
une protéine UCP2. Récemment, un deuxième transcrit a été mis en évidence dans les
tumeurs osseuses (Srivastava et al., 2006). Cet ARNm code pour une protéine plus courte (79
acides animés) suite à l’insertion de 22 nucléotides dans l’intron 3 introduisant ainsi un codon
stop dans l’exon 4.
3.1.3. UCP3
La troisième protéine découplante identifiée est UCP3. Elle présente 57 % d’identité
de séquence avec UCP1 et 71 % avec UCP2. L’UCP3, découverte dans un premier temps
dans le TAB, le tissu adipeux et le cœur (Boss et al., 1997), est majoritairement exprimée
dans le muscle squelettique (Schrauwen et al., 2006). Il a été mis en évidence que UCP3 est
davantage exprimée dans les muscles glycolytiques que dans les muscles oxydatifs (Hesselink
et al., 2001; Jimenez et al., 2002). La protéine UCP3 est également plus présente dans les
mitochondries subsarcolemmales que dans les mitochondries intermyofibrillaires (Jimenez et
al., 2002). Chez l’homme, le gène Ucp3 possède 7 exons dont 6 codants et couvre 8,5 kb
(Solanes et al., 1997). La colocalisation du gène Ucp3 avec celui d’UCP2 et des liaisons
intron/exon très conservées suggèrent que ces gènes sont issus d’un évènement de duplication.
Son promoteur présente des éléments de réponses aux PPAR ! et /#, à l’AMPc, à MyoD, à
MEF2 (muscle enhancer factor 2), aux hormones thyroïdiennes et une boîte CCAC (Acin et
al., 1999; Tu et al., 2000; Solanes et al., 2003). Il existe 2 transcrits pour UCP3, un court (275
acides animés, UCP3S) et un long (312 acides animés, UCP3L) qui proviennent d’un épissage
alternatif retirant ou non l’exon 7 (Solanes et al., 1997). Les deux transcrits sont exprimés
dans le muscle en proportions égales. La partie C-terminale, absente du transcrit court,
présente une forte similitude avec une région d’UCP1 comportant un site d’inhibition par les
nucléotides. La perte de cette partie C-terminale correspondant à une partie du sixième
segment transmembranaire entraîne une certaine instabilité de la protéine au niveau de
bicouche lipidique de la membrane interne. Cependant, la diminution de l’activité due à cette
instabilité pourrait être compensée par la perte de l’inhibition par les nucléotides (Boss et al.,
1997; Millet et al., 1998). L’inhibition d’UCP3 par le GDP a été mise en évidence par (Talbot
34
et al., 2004a). Ces auteurs ont également montré que l’UCP3 peut être activée par l’ion
superoxyde O2.-.
3.1.4. Autres protéines découplantes de mammifères
Chez les mammifères, quatre autres protéines découplantes sont connues : UCP4,
UCP5, HDMCP (HCC down regulated mitochondrial carrier protein) et KMCP1
(kidney mitochondrial carrier protein 1). UCP4 est exprimée majoritairement dans le cerveau
(Mao et al., 1999; Smorodchenko et al., 2009). Elle serait impliquée dans l’apoptose
neuronale (Ho et al., 2005). Zhang et al. (Zhang et al., 2006) ont montré que la surexpression
d’UCP4 protège les adipocytes de l’apoptose en inhibant la différenciation et en stimulant la
prolifération des préadipocytes. De très faibles quantités d’ARNm d’UCP4 ont également été
retrouvées dans le cœur, les poumons, le foie, le rein ou encore le muscle squelettique chez le
rat ou la souris (Alan et al., 2009).
UCP5, aussi appelée BMCP1 (brain mitochondrial carrier protein-1), est
essentiellement présente dans le cerveau et le testicule. Elle se retrouve également en très
faible quantité dans d’autres tissus comme le cœur, les poumons, le foie, les reins, les
intestins, le muscle squelettique, ou encore le tissu adipeux chez le rat ou la souris (Sanchis et
al., 1998; Yu et al., 2000; Alan et al., 2009). Son gène est localisé sur le chromosome X chez
l’homme. L’UCP5 humaine présente trois isoformes différentes issues d’un épissage alternatif
(Yu et al., 2000), une forme longue de 325 acides animés (UCP5L), une forme courte de
322 acides aminés (UCP5S) et une forme contenant un petit insert de 31 acides animés
supplémentaires, par rapport à UCP5S, pour un total de 353 acides aminés (UCP5SI). Les
trois ARNm sont exprimés dans des proportions différentes dans le muscle squelettique chez
l’homme (étude chez les indiens Pima) : 66,8 % pour UCP5L, 32,5 % pour UCP5S et 0,8 %
pour UCP5SI (Yang et al., 2002).
HDMCP fut identifiée dans le foie en 2004 par Tan et al. (Tan et al., 2004). Son
expression est fortement diminuée lors d’un cancer du foie (hepatocellular carcinoma, HCC).
Son gène code pour un ARNm de 1,7 kb et une protéine de 308 acides aminés.
KMCP1 a été identifié pour la première fois dans le rein en 2005 (Haguenauer et al.,
2005). C’est une protéine de 291 acides aminés qui présente 80 % d’identité avec
BMCP1/UCP5 tronquée des 20 résidus de la partie N-terminale spécifique de cette dernière.
Son gène, situé sur le chromosome 13 chez l’homme, possède 10 exons dont neuf codants
35
Intron Exon (région codante) Exon (région non-codante)
262 387 509 723 1256 1461 2022 21262199 2385
2473 25591 2936
Figure 8 : Gène avUCP chez le poulet (Gallus gallus)
Le gène d’avUCP, long de 2,9 kb, est situé sur le chromosome 1 chez le poulet. Il possède 6
exons et code pour une protéine de 307 acides animés.
36
(le codon start étant situé dans l’exon 2). Son ARNm de 3,7 kb code une protéine d’environ
30 kDa.
3.2. Protéine découplante de l’oiseau
Chez les oiseaux, on ne trouve qu’une seule protéine découplante : avUCP. Au cours
de l’évolution, les oiseaux auraient perdu leurs UCP pour ne conserver qu’une protéine
découplante orthologue de l’UCP3 de mammifères (Emre et al., 2007; Saito et al., 2008).
Chez le poulet, cette protéine découplante possède 307 acides aminés (Raimbault et al.,
2001). Elle présente respectivement 55 % d’identité avec les UCP1 et 70 % avec UCP2 et
UCP3 au niveau protéique. Cette protéine est également exprimée chez le canard, la dinde, le
manchot, le colibri et l’eider à duvet (Vianna et al., 2001; Mozo et al., 2005). La protéine
avUCP est très fortement exprimée dans le muscle squelettique. De plus, son ARNm a été
détecté dans d’autres tissus comme le foie, le cœur, le rein, le tissu adipeux, la rate, le cerveau
ou encore les poumons chez des animaux plus jeunes (Evock-Clover et al., 2002). Le gène
avUCP, long de 2,9 kb, possède six exons (Figure 8). Il existe un polymorphisme de ce gène.
Liu et al. (Liu et al., 2007) ont mis en évidence chez le poulet, au niveau de l’exon 3, une
thymine en position 1316 remplacée par une cytosine. Ce polymorphisme est associé à des
caractères de poids de muscles et de gras abdominal différents. En 2008, Sharma et al.
(Sharma et al., 2008) ont mis à jour de nombreuses autres mutations dans le gène avUCP,
principalement dans les introns 1, 2, 3, 4 et 5, ainsi que quatre substitutions dans les exons 3
(C1270T, T1280G, T1316C) et 5 (C2234T). Ces quatre mutations sont toutes silencieuses à
l’exception de la mutation C1270T, où une valine remplace l’alanine 118, ce qui induit une
modification de la protéine au niveau du deuxième domaine transmembranaire. Au regard de
l’indice de consommation et du poids corporel, cette mutation semble être bénéfique.
Néanmoins, la faible proportion de cet allèle (environ 10 %) laisse penser que les individus
porteurs ont une viabilité moindre (Sharma et al., 2008). Des études conduites chez le
manchot royal indiquent que l’activité d’avUCP présente la même sensibilité que l’UCP3 de
mammifères à l’ion superoxyde et au GDP (Talbot et al., 2004b). Cette sensibilité à l’ion
superoxyde et au GDP n’est pas confirmée par Criscuolo et al. (Criscuolo et al., 2005) qui ont
cloné le gène avUCP dans la levure. Ces derniers ont montré également que l’acide rétinoïque
peut également stimuler l’activité découplante d’avUCP.
36
H+ H+
H+H+
CR
ATPsynthase
Espace intermembranaire
Matrice
A
H+ H+
H+H+
CR
ATPsynthase
Espace intermembranaire
Matrice
H+
H+
UCP1 chaleur
B
Figure 9 : La thermogenèse par UCP1 dans le tissu adipeux brun
Le tissu adipeux brun (TAB) est un organe qui permet la thermogenèse sans frisson.
(A). En absence d’UCP1, l’ATP synthase permet un retour limité des protons dans la matrice,
ce qui ralentit la chaîne respiratoire.
(B). En présence d’UCP1 active, une grosse quantité de protons peut retourner dans la
matrice, ce qui augmente l’activité de la chaîne respiratoire er produit plus de chaleur
(Nicholls, 1974).
CR : chaîne respiratoire ; H+
: proton ; UCP1 : protéine découplante 1.
37
4. Fonctions et mécanismes d’action des protéines découplantes
4.1. UCP1 et la thermogenèse
UCP1, ayant été la première protéine découplante mise en évidence, est la plus
étudiée. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que cette protéine est responsable de la
thermogenèse sans frisson dans le TAB. Nicholls (Nicholls, 1974) a montré qu’une protéine
sensible aux acides gras et au GDP est capable de moduler le découplage des mitochondries
de ce tissu. Cette protéine fut ensuite caractérisée et nommée thermogénine puis UCP1
(voir chapitre 3.1.1.). L’UCP1, activée par les acides gras libérés des stocks intracellulaires de
triglycérides suite à une stimulation -adrénergique, découple entièrement les oxydations de
la chaîne respiratoire et les phosphorylations de l’ATP synthase. Le gradient de protons est
ainsi entièrement dissipé par UCP1, accélérant ainsi la chaîne respiratoire qui va alors
produire plus de chaleur (Figure 9). Le rôle d’UCP1 dans la thermogenèse a été confirmé sur
des souris KO pour le gène Ucp1 (Enerback et al., 1997). Ces dernières sont alors plus
sensibles au froid et consomment moins d’O2 après une stimulation -adrénergique.
L’activité de la protéine peut être modulée par différentes molécules. Ainsi, les acides
gras activent le découplage alors que les purines phosphates (ADP, ATP, GDP, GTP)
l’inhibent (Sluse et al., 2006). Il a également été montré que des cofacteurs sont
indispensables à son activation comme le coenzyme Q (Echtay et al., 2000a). L’anion
superoxyde (Echtay et al., 2002), le 4-hydroxy-2-nonénal (HNE), produit de la peroxydation
lipidique (Echtay et al., 2005) ou encore les rétinoïdes (Rial et al., 1999; Tomas et al., 2004)
augmentent l’activité de la protéine.
Il a longtemps été suggéré que le découplage induit par UCP1 dans le TAB
s’effectuait par un canal protonique (Klingenberg & Huang, 1999). Le transport des protons
ne nécessiterait pas d’activité ATPasique de la part de la protéine. L’UCP1 ne ferait pas non
plus intervenir un substrat cotransporté ou échangé, mais utiliserait uniquement le gradient de
protons ou le potentiel de membrane pour faire passer des protons depuis l’espace
intermembranaire vers la matrice mitochondriale. Le transport des H+ se ferait grâce à la
présence de résidus donneurs/receveurs tel que le glutamate ou l’aspartate le long des
segments transmembranaires. Une seconde hypothèse est que l’UCP1, membre d’une famille
de transporteur d’anions, pourrait être un transporteur des acides gras anioniques (Jezek et al.,
37
1994). Ainsi, les acides gras protonés présents dans l’espace intermembranaire traverseraient
la bicouche lipidique de la membrane interne de la mitochondrie. Une fois dans la matrice qui
est très alcaline, ces acides gras libéreraient leur proton et retourneraient dans l’espace
intermembranaire sous forme anionique en passant par l’UCP1. Gonzalez-Barroso et al.
(Gonzalez-Barroso et al., 1998) mettent en doute cette fonction de transporteur d’acides gras.
Ils proposent que les acides gras, à des concentrations de l’ordre du nanomolaire, activent un
découplage proton-dépendant par UCP1. En cas de plus forte concentration d’acides gras, de
l’ordre du micromolaire, le découplage serait alors causé par un transport de substrat à la
travers la membrane, dont les acides gras, non spécifique d’UCP1. Une dernière hypothèse
quant au fonctionnement d’UCP1 repose sur une étude de mutagenèse dirigée (Echtay et al.,
2000b). La mutation du glutamate 167 diminue le transfert d’ion Cl-, révélant une possible
action d’UCP1 dans le transport d’ion chlorure.
4.2. Fonctions des protéines homologues d’UCP1 chez les mammifères
4.2.1. La thermogenèse et la régulation de la dépense énergétique
Comme nous venons de le voir, chez les mammifères, UCP1 est responsable de la
thermogenèse dans le TAB. Bien que ce tissu semble absent chez les individus adultes, la
présence d’adipocytes capables d’exprimer UCP1 ont été retrouvés chez l’homme dans le cou
(Cypess et al., 2009; Virtanen et al., 2009; Zingaretti et al., 2009). Néanmoins, leur faible
quantité ne permet pas de réaliser suffisamment de thermogenèse. Le muscle squelettique peut
également contribuer à la thermogenèse sans frisson mais ce mécanisme n’est pas très bien
identifié (Cannon & Nedergaard, 2004). A cause de leur homologie avec UCP1 et de leur
expression dans de nombreux tissus, il a été suggéré que les UCP2 et 3 pouvaient être
impliquées dans ce mécanisme de thermogenèse. Ces protéines sont mille fois moins
exprimées dans le muscle que l’UCP1 dans le TAB et donc le découplage induit par UCP2 et
3 devrait être beaucoup plus faible que celui d’UCP1. Cependant, de par l’importance de la
masse musculaire dans l’organisme (environ 40 %) et sa grande participation dans les
dépenses énergétiques, ces protéines pourraient induire un découplage suffisant pour
contribuer à une thermogenèse et un contrôle des dépenses énergétiques. Néanmoins, de
nombreuses études ne confirment pas cette hypothèse. Ainsi, des souris KO mutées pour le
gène Ucp3 ne présentent pas de réponse différente à la stimulation par la triiodothyronine (T3)
38
39
ou par un agoniste sélectif du système 3-adrénergique connu pour augmenter la
thermogenèse (Gong et al., 2000), alors que des souris KO pour Ucp1 ont une thermogenèse
fortement diminuée dans les même conditions. Des souris KO pour les gènes Ucp2 et Ucp3
présentent la même réponse à l’exposition au froid que des souris sauvages et ne sont pas
obèses (Gong et al., 2000; Vidal-Puig et al., 2000). Ces résultats contredisent donc
l’hypothèse d’une implication forte des UCP2 et UCP3 dans la thermogenèse. Néanmoins, en
cas d’activation intense du système adrénergique par la 3,4-méthylène-dioxy-
méthylamphétamine (ecstasy), les souris KO pour Ucp3 ne présentent pas d’augmentation de
leur température aussi forte que les souris « sauvages » (Mills et al., 2003). Ceci laisse penser
que la protéine UCP3 peut réguler la thermogenèse en cas de stimulation non physiologique
du muscle.
Concernant le contrôle de la dépense énergétique, Bouchard et al. (Bouchard et al.,
1997) ont montré chez l’homme qu’il existe une relation entre le métabolisme basal et le locus
UCP2-UCP3. Chez les indiens Pima, le métabolisme basal présente une corrélation positive
avec l’expression d’UCP2 (Walder et al., 1998) ou d’UCP3 (Schrauwen et al., 1999).
Cependant, les souris n’exprimant pas UCP3 ont le même métabolisme basal que les souris
sauvages (Gong et al., 2000). Ces résultats ne sont pas confirmés non plus par Boivin et al.
(Boivin et al., 2000) qui ne mettent pas en évidence de corrélation entre la variabilité des
dépenses énergétiques et la variabilité d’expression des UCP2 et 3 chez l’homme. De même,
le jeûne ou l’activité physique, qui nécessitent une utilisation de l’énergie plus efficace et
donc une diminution du découplage, augmentent l’expression des ARNm d’UCP2 et UCP3
(Millet et al., 1997; Boss et al., 1998a; Cortright et al., 1999). Récemment, un modèle de
régulation par UCP3 de la production d’ATP, dépendant de la demande en énergie, a été
proposé (Jarmuszkiewicz et al., 2004; Sluse et al., 2006). En cas de besoin réduit en ATP, le
coenzyme Q, présent en plus forte proportion sous forme réduite, serait capable de lever
l’inhibition des nucléotides phosphates, favorisant ainsi le découplage par UCP3. Dès que le
besoin en ATP augmente, le coenzyme Q, présent en plus grand nombre sous forme oxydée,
ne pourrait plus lever cette inhibition, limitant ainsi l’activité d’UCP3 et permettant au
gradient de protons d’être utilisé en plus forte proportion par l’ATP synthase pour répondre à
ce besoin en énergie.
En résumé, à l’inverse d’UCP1, les protéines UCP2 et UCP3 ne semblent pas ou peu
impliquées dans la thermogenèse ou le contrôle de la dépense énergétique. Cependant, les
résultats diffèrent selon les modèles d’études et mettent en question la pertinence des modèles
KO ou surexprimant des protéines découplantes. Ainsi, des modèles surexprimant jusqu’à
AG_
ATP
synthase
AG-CoA
AG AG
Cycle
de
Krebs -oxydationAG-CoA
AG_
MTE1
CoA-SH
H+
H+
H+
H+
ACSL
CPT1
CRUCP3
mitochondrie
Figure 10 : Hypothèse du transport des acides gras par UCP3
Les acides gras à chaîne courte peuvent entrer par simple diffusion à travers la membrane. Les
acides gras à chaîne longue doivent être activés par une acyl-CoA synthase pour être pris en
charge par la CPT1 qui va les faire rentrer dans la mitochondrie, où ils subiront la -oxydation
pour alimenter le cycle de Krebs. En présence de forte quantité d’acides gras, la mitochondrie
peut être saturée. Ceci se traduit par une très forte quantité d’acyl-CoA dans la mitochondrie
au point de diminuer la quantité de coenzyme A disponible pour la -oxydation ou le cycle de
Krebs. Une thioestérase mitochondriale (MTE1) intervient alors pour cliver les acyl-CoA et
rendre ainsi des coenzymes A disponibles pour la mitochondrie. Les acides gras sous forme
anionique pourraient être alors expulsés de la matrice par UCP3. Une fois dans l’espace
intermembranaire, ils absorberaient un proton, diminuant le gradient, pour retourner à une
forme neutre et pouvoir à nouveau entrer dans la matrice où ils relâcheraient ce proton
(Moore et al., 2004)
AG : acide gras ; AG- : acide gras sous forme anionique ; AG-CoA : acide gras activé par un
CoA ; ACSL : acyl-CoA synthase long chain ; CoA-SH : coenzyme A ; CPT1 : carnitine
palmitoyltransférase 1 ; CR : chaîne respiratoire ; H+
: proton ; MTE1 : mitochondrial
thioesterase 1 ; UCP3 : protéine découplante 3.
40
60 fois au niveau de l’ARNm ou 20 fois au niveau de la protéine découplante n’ont rien de
modèles physiologiques où les variations de protéines sont bien moins importantes (Bezaire et
al., 2005). Par ailleurs, Cadenas et al. (Cadenas et al., 2002) et Couplan et al. (Couplan et al.,
2002) discutent des limites de leurs modèles de souris surexprimant respectivement UCP3 et
UCP2 où le découplage induit n’est pas proportionnel à la surexpression et n’est pas sensible
aux activateurs traditionnels des protéines découplantes.
4.2.2. Régulation du métabolisme des acides gras
Une autre hypothèse propose l’implication d’UCP3 dans la régulation du métabolisme
des acides gras. En cas de forte quantité d’acides gras disponibles (régime riche en lipides,
jeûne, effort intense), ou encore dans les muscles glycolytiques, la capacité oxydative de la
mitochondrie peut être saturée. Cette saturation se traduit par une très forte quantité
d’acyl-CoA dans la mitochondrie au point de diminuer la quantité de coenzyme A disponible
pour la -oxydation ou le cycle de Krebs. Une thioestérase mitochondriale intervient alors
pour cliver les acyl-CoA et rendre ainsi des coenzymes A disponibles pour la mitochondrie
(Moore et al., 2001). L’absence d’acyl-CoA synthase dans la matrice mitochondriale ne
permet pas à ces acides gras anioniques d’être de nouveau activés pour la -oxydation. UCP3
permettrait alors d’exporter les acides gras anioniques hors de la mitochondrie pour qu’ils
puissent à nouveau être activés et être disponibles pour le métabolisme (Esteves & Brand,
2005) (Figure 10). De plus, une forte accumulation d’acides gras dans la matrice peut avoir un
effet toxique. Ces derniers sont alors en contact avec de nombreux ions superoxydes
entrainant leur peroxydation. En exportant ces acides gras hors de la mitochondrie, l’UCP3
protègerait la cellule des acides gras peroxydés (Bezaire et al., 2007). En 2003, Goglia et
Skulachev (Goglia & Skulachev, 2003) ont émis l’hypothèse que les UCP 2 à 5 transportent
des peroxydes d’acides gras issus de la peroxydation des phospholipides de la membrane
interne mitochondriale. Schrauwen et Hesselink (Schrauwen & Hesselink, 2004) ont
également proposé qu’une trop grande quantité d’acides gras dans la cellule augmenterait le
mécanisme de flip-flop des acides gras. Ceux-ci, alors dans la mitochondrie et non activés,
seraient évacués par UCP3. Ce mécanisme expliquerait la diminution du gradient de protons.
De nombreuses études confortent l’hypothèse d’une relation entre les acides gras et UCP3.
Ainsi, l’expression du messager d’UCP3 est plus élevée en cas de régime riche en lipides
(Matsuda et al., 1997; Schrauwen et al., 2001). De plus, la surexpression d’Ucp3 chez la
40
H+
H+
Espace intermembranaire
Matrice
O2°
_O2
°_
O2°
_
H+
H+
péroxydation
HNEUCPCR
ATPsynthase
H+ fort
+
_
+
B
Espace intermembranaire
Matrice
H+
H+
UCPCR
ATPsynthase
Substrats péroxydés
Dismutation
A
Figure 11 : Hypothèses de limitation de la production de ROS par les UCP
(A). Les protéines découplantes pourraient être chargées du transport de substrats peroxydés
pour les expulser vers l’espace intermembranaire où ils peuvent être neutralisés par
dismutation. Cette réaction, consommant des protons, diminuerait le gradient de protons
(Echtay et al., 2002).
(B). La chaîne respiratoire peut être ralentie par un fort gradient de protons. Elle laisse alors
s’échapper des électrons vers la matrice où ils forment un radical superoxyde avec les
molécules d’O2. Ces radicaux libres vont agir sur les phospholipides membranaires formant,
entre autre, du HNE. Le HNE active l’UCP ce qui diminue le gradient de protons et permet à
la chaîne respiratoire de réaccélérer produisant ainsi moins de radicaux libres (Brand et al.,
2004).
CR : chaîne respiratoire ; H+ : proton ; HNE : 4-Hydroxy-2-Nonenal ; O2
°- : radical
superoxyde ; UCP : protéine découplante.
41
souris augmente l’oxydation des acides gras et diminue les stocks intramusculaires de
triglycérides (Wang et al., 2003a; Bezaire et al., 2005). Chez l’homme, une mutation du gène
Ucp3 augmente le quotient respiratoire qui est un indicateur du taux d’oxydation des acides
gras (Argyropoulos et al., 1998).
4.2.3. Régulation de la production de radicaux libres
Bien que les radicaux libres ou espèces réactives de l’oxygène (Reactive Oxygen
Species, ROS) puissent avoir un rôle signal quand ils sont présent en petite quantité, ils
présentent un risque toxique pour la cellule s’ils s’y accumulent. Les mitochondries sont de
grandes productrices de ROS au cours de la respiration. Il existe trois sites potentiels de
production de ROS dans la chaîne respiratoire : le complexe I, le coenzyme Q et le complexe
III. Quand le gradient de protons est très élevé, la chaîne respiratoire, alors ralentie, laisse des
électrons s’échapper de la chaîne de transfert d’électrons vers la matrice mitochondriale. Ces
électrons peuvent alors réagir avec les molécules d’oxygène formant ainsi un radical
superoxyde. Cependant, une légère diminution du gradient de protons (de l’ordre de 10 %)
peut diminuer fortement (de 50 à 70 %) la production de ROS (Starkov, 2006). Ce découplage
léger pourrait être la défense majeure de la mitochondrie face à la production de ROS
endogènes. Cette fonction de découplage léger pourrait être imputée aux UCP2 et 3 et
constituer leur principal rôle physiologique (Figure 11).
Une autre explication de l’implication des UCP2 et UCP3 dans la limitation de
production des radicaux libres viendrait de leur mécanisme d’action. Echtay et al. (Echtay et
al., 2002) proposent que ces protéines soient des transporteurs d’ions superoxydes. Ces
derniers, produits dans la matrice mitochondriale, seraient pris en charge par les UCP qui les
transporteraient vers l’espace intermembranaire. Là, ils y subiraient plus facilement la
dismutation grâce à un pH plus acide, à la présence du cytochrome c, du coenzyme Q ou
d’autres molécules participant à la défense contre les radicaux libres. Cette dismutation,
absorbant des protons, serait ainsi en partie responsable de la diminution de gradient de
protons et donc du découplage.
Ces hypothèses d’un rôle dans la limitation de la génération de radicaux libres sont
étayées par de nombreuses études. L’inhibition des UCP 2 ou 3 par le GDP dans la
mitochondrie augmente le potentiel de membrane et la production de ROS (Negre-Salvayre et
al., 1997; Talbot et al., 2004a). Il a clairement été montré que le HNE (4-Hydroxy-2-
41
H+
ADP ATP
cycle
de
Krebsmitochondrie
CRUCP2ATPsynthase
ATP
Pyruvate
Glucose
GL
UT
2
Glucose
_
Ca2+
Ca2+
Canal KATP Canal Ca2+
voltage-dépendant
granules
d’insuline
sécrétion d’insuline
+
+dépolarisation
_
Figure 12 : Limitation de la sécrétion d’insuline par UCP2
Une forte quantité de glucose entraine une forte production d’ATP, ce qui inhibe les canaux
potassiques sensibles à l’ATP. Cette inhibition entraine une dépolarisation de la membrane
cellulaire et ouvre les canaux calciques. La décharge calcique déclenche alors la sécrétion
d’insuline. UCP2 en diminuant le gradient de protons et la production d’ATP, diminue donc
la sécrétion d’insuline (Green et al., 2004).
ADP : adénosine diphosphate ; ATP : adénosine triphosphate ; Ca2+
: ion calcium ;
CR : chaîne respiratoire ; GLUT2 : glucose transporteur 2 ; H+ : proton ; KATP : canal
potassique sensible à l’ATP ; UCP2 : protéine découplante 2.
42
Nonenal), issu de la peroxydation des phospholipides membranaires, diminue la production
de ROS (Echtay et al., 2003). Cette diminution de production de ROS est sensible au GDP,
excepté chez les souris KO pour UCP3. Un modèle de régulation d’UCP a été proposé par
Brand et al. (Brand et al., 2004) : le HNE, présent dans la mitochondrie suite à une trop
grosse production de ROS, active UCP2 et/ou UCP3 qui à leur tour limiteraient la production
de ROS.
4.2.4. Sécrétion de l’insuline
Il existe une relation entre la sécrétion d’insuline par les cellules du pancréas et la
protéine découplante UCP2. La régulation de la sécrétion de l’insuline repose sur une
augmentation du ratio ATP/ADP dans les cellules du pancréas. Une forte glycémie
augmente la quantité de glucose dans le cytoplasme des cellules. Ce glucose subit la glycolyse
et alimente la mitochondrie en énergie. Celle-ci voit alors l’activité de sa chaîne respiratoire
augmentée, ce qui élève le gradient de protons qui est utilisé pour générer plus d’ATP. Le
ratio ATP/ADP va donc augmenter et ainsi fermer les canaux potassiques sensibles à l’ATP
provoquant une dépolarisation de la membrane plasmique. Cette dépolarisation entraine une
hausse du calcium cytoplasmique, déclenchant la sécrétion d’insuline. Krauss et al. (Krauss et
al., 2002) proposent que l’UCP2 puisse être activée par la hausse de production de radicaux
libres résultant de l’augmentation du métabolisme de la chaîne mitochondriale en cas de forte
glycémie. L’UCP2 interviendrait ainsi en diminuant le gradient de protons et donc la synthèse
d’ATP, ce qui aboutit à une baisse de la sécrétion de l’insuline (Green et al., 2004)
(Figure 12). UCP2 agirait donc en tant que régulateur négatif de la sécrétion de l’insuline.
Ce modèle s’appuie sur des études de surexpression du gène Ucp2 chez le rat qui montrent
une diminution de la sécrétion d’insuline induite par le glucose (Chan et al., 1999; Chan et al.,
2001).
4.2.5. Transport d’ions ou de substrats énergétiques chargées
La mitochondrie fait partie avec le réticulum endoplasmique des organites capables de
stocker des ions Ca2+
. Le captage et le relargage de ces ions servent dans différentes voies de
signalisation. Trenker et al. (Trenker et al., 2007) suggèrent que les protéines UCP2 et UCP3
42
H+
H+
ATP
synthase
Cycle
de
Krebs
H+
H+
CR
Pyruvate
Pyruvate
Glucose
Lactate
Mitochondrie
UCP3
Transporteur
du pyruvate
Figure 13 : Hypothèse du transport du pyruvate par UCP3
UCP3 permettrait d’expulser du pyruvate en dehors de la mitochondrie où il pourra suivre la
voie du lactate ou être à nouveau transporté dans la matrice mitochondriale par son
transporteur qui cotransporte des protons et en diminue donc le gradient (Criscuolo et al.,
2006).
CR : chaîne respiratoire ; H+
: proton ; UCP3 : protéine découplante 3.
43
sont indispensables au captage des ions Ca2+
par la mitochondrie. Ces protéines découplantes
pourraient alors faire partie du mitochondrial Ca2+
uniporter (MCU) (Graier et al., 2007).
Les protéines découplantes pourrait également transporter d’autres molécules chargées
comme le pyruvate (UCP3) ou la glutamine (UCP2) (Criscuolo et al., 2006). Le pyruvate
synthétisé dans le cytoplasme lors de la glycolyse entrerait dans la mitochondrie via le
cotransporteur pyruvate/H+. Le pyruvate pourrait alors être utilisé dans le cycle de Krebs ou
être à nouveau transporté vers le cytoplasme par l’UCP3 pour être métabolisé en lactate
(Figure 13). Pour combler la perte de pyruvate engendrée par l’UCP3, le cotransporteur
pyruvate/H+ serait plus actif et ferait ainsi rentrer plus de protons dans la matrice. L’UCP2
pourrait, quant à elle, inhiber le transport du pyruvate en diminuant le gradient de protons et
ainsi diminuer l’efficacité du cotransporteur pyruvate/H+. Cette inhibition favoriserait
l’utilisation de la glutamine dans le cycle de Krebs (Mozo et al., 2006; Bouillaud, 2009)
(Figure 14). Chez la souris KO pour le gène Ucp2, les macrophages incubés en présence de
glutamine présentent un métabolisme de la glutamine plus faible (Nubel et al., 2008).
Cependant, ce rôle dans le métabolisme de la glutamine serait indépendant de l’activité
découplante d’UCP2. Le rôle d’UCP2 serait contrôler l’alimentation du cycle de Krebs en
limitant l’apport du pyruvate, produit de la glycolyse, en faveur des acides gras et de la
glutamine (Pecqueur et al., 2008; Bouillaud, 2009).
5. Régulations de l’expression des protéines découplantes de mammifères
5.1. Présentation générale des systèmes impliqués dans la régulation des UCP
Plusieurs systèmes hormonaux, facteurs de transcription et kinases sont impliqués
dans la régulation de l’expression des UCP. Avant de détailler les mécanismes de régulation
d’UCP1 puis UCP2 et UCP3, nous présenterons les hormones thyroidiennes, le système
-adrénergique, les facteurs de transcription peroxisome proliferator-activated receptors
(PPAR) et l’AMP-activated protein kinase (AMPK).
5.1.1. Les hormones thyroïdiennes
43
H+
H+
ATP
synthase
Cycle
de
Krebs
H+
H+
CR
Pyruvate
Glucose
Mitochondrie
UCP2
Cycle
de
Krebs
Transporteur
du pyruvate
GlutamineAcides gras
_+
+
Figure 14 : Rôle potentiel d’UCP2 dans le métabolisme de la glutamine
UCP2, sensible à la glutamine, diminuerait l’efficacité du cotransporteur pyruvate/H+ en
atténuant le gradient de protons. Ceci entrainerait un changement de métabolisme du cycle de
Krebs qui utiliserait alors la glutamine et les acides gras pour fonctionner au lieu du pyruvate
(Bouillaud et al., 2009).
CR : chaîne respiratoire ; H+
: protons ; UCP2 : protéine découplante 2.
44
Les hormones thyroïdiennes sont synthétisées par la glande thyroïde par iodation et
condensation de résidus tyrosine issus de la thyroglobuline (Silvestri et al., 2005). Les deux
principales hormones sont la thyroxine ou tétraiodothyronine (T4) et la triiodothyronine (T3).
Bien que la glande thyroïde soit capable de synthétiser la T4 et la T3, une grande majorité de
la T3 est produite par déiodination de la T4 au niveau des tissus périphériques, notamment par
la déiodinases D2 au niveau du muscle squelettique (Darras et al., 2006). Outre leur action à
court terme sur l’activité d’enzymes clés du métabolisme (Horst et al., 1989; Goglia et al.,
1994; Davis & Davis, 1996; Arnold et al., 1998; Moreno et al., 1998), ces hormones ont une
action à long terme sur l’expression de certaines protéines. La T3 est capable de se lier au
récepteur nucléaire aux hormones thyroïdiennes (TR) pour activer ce dernier. Celui-ci, une
fois couplé à un RXR, va se positionner sur les éléments de réponse aux hormones
thyroïdiennes présents au niveau des promoteurs des gènes pour favoriser leur transcription
(Pillar & Seitz, 1997; Wrutniak-Cabello et al., 2001). Il existe une forte relation entre les
hormones thyroïdiennes et les protéines découplantes. Ainsi, la T3 est impliquée directement
dans la régulation de l’expression de l’UCP1 de mammifères ou indirectement dans
l’expression des protéines UCP2 et UCP3.
5.1.2. Le système -adrénergique
Le système -adrénergique fait parti du système nerveux sympathique. Les récepteurs
adrénergiques ou adrénorécepteurs appartiennent à la famille des récepteurs couplés à une
protéine G (RCPG). Il existe trois récepteurs -adrénergiques ( 1, 2 et 3), tous trois couplés
à une protéine G stimulatrice (Gs). Ces récepteurs ont des sensibilités différentes aux
catécholamines. Ainsi, les récepteurs 1 et 2 sont plus sensibles à l’adrénaline qu’à la
noradrénaline alors que le 3 présente une sensibilité inverse. Après fixation du ligant sur le
récepteur, celui-ci active la protéine G qui à son tour va activer l’adénylate cyclase. Cette
enzyme va convertir l’AMP en AMP cyclique (AMPc), activant la protéine kianse sensible à
l’AMPc (PKA). Cette dernière phosphoryle alors le facteur de transcription cAMP response
element binding protein (CREB) pour l’activer et agir au niveau des promoteurs des gènes.
5.1.3. Les Peroxysome Proliferator Activated Receptors
44
A
ATP ADPAMPAMPK
anabolisme
catabolisme
_
_ +
+
B
45
sous-unité
sous-unité !
sous-unité "
Site
catalytique
T172LKB1 AMP
Figure 15 : Rôle et activation de l’AMPK
(A). L’AMPK est sensible au ratio AMP/ATP. Plus ce ratio augmente, plus la kinase s’active
pour agir sur les gènes et protéines du métabolisme.
(B). L’activation de l4AMPK passe par la fixation d’un AMP sur la sous-unité !. Ceci
provoque un changement de conformation de la sous-unité " et permet sa phosphorylation au
niveau de la thréonine 172 par LKB1 et active la kinase (Cheung et al., 2000).
AMP : adénosine monophosphate ; AMPK : AMP-activated protein kinase ; ADP : adénosine
diphosphate ; ATP : adénosine triphosphate; LKB1 : liver tumor suppressor kinase ;
T172 : thréonine 172 de la sous-unité .
Les PPAR sont à la fois des récepteurs nucléaires et des facteurs de transcription. Ils
forment des hétérodimères avec les récepteurs RXR pour pouvoir se lier aux éléments de
réponse au PPAR (PPRE) présents dans les séquences promotrices des gènes (Ordentlich et
al., 2001; Jepsen & Rosenfeld, 2002; Privalsky, 2004). En absence d’agoniste, les
hétérodimères PPAR-RXR sont capables de recruter des corépresseurs. Leur activation,
notamment par les acides gras, modifie leur conformation libérant ainsi leur corépresseur et
recrutent à la place un coactivateur, notamment PPAR! coactivator-1" (PGC-1") (Desvergne
& Wahli, 1999), pour leur permettre de se lier au PPRE. Il existe trois isoformes du facteur de
transcription PPAR. Le PPAR" a été cloné pour la première fois chez la souris (Berger &
Moller, 2002). Il est principalement exprimé dans les tissus à fort pouvoir oxydatif (foie,
cœur, muscle squelettique) et a pour principaux ligants les acides gras insaturés (Desvergne &
Wahli, 1999). Les souris KO pour PPAR" présentent une -oxydation plus faible (Hashimoto
et al., 2000) et une altération dans l’expression des gènes du métabolisme lipidique (Aoyama
et al., 1998). Le PPAR /# a été mis en évidence chez les rongeurs sous le nom de PPAR
mais s’est révélé être la même protéine que le PPAR# mis à jour chez l’homme (Barak et al.,
2002; Muoio et al., 2002a; Muoio et al., 2002b). PPAR /# servirait de régulateur général de
l’oxydation lipidique (Wang et al., 2003b). Le PPAR! est fortement lié aux adipocytes. Son
activation dans les préadipocytes induit leur différenciation en adipocytes (Hallakou et al.,
1997). Il est activé par les acides gras polyinsaturés (Calder, 2005). Le PPAR! joue également
un rôle dans le muscle squelettique. Les souris KO pour PPAR! présentent une insulino-
résistance (Hevener et al., 2003). Le coactivateur des PPAR, PGC-1", a été cloné par
Puigserver et al. (Puigserver et al., 1998). Il est fortement exprimé dans le muscle
squelettique et le TAB des souris exposées au froid. Sa surexpression dans des myoblastes en
culture est suffisante pour augmenter la biogénèse mitochondriale (Wu et al., 1999). De plus,
ce coactivateur est fortement lié à l’expression de gènes impliqués dans les voies d’oxydation
mitochondriales des acides gras (Vega et al., 2000).
5.1.4. L’AMP-activated Protein Kinase
L’AMPK est une enzyme hétérotrimérique composée d’une sous-unité catalytique ",
possédant l’activité kinase, et de deux sous-unités régulatrices et !. Ces sous-unités sont
présentes sous plusieurs isoformes ("1, "2, 1, 2, !1, !2 et !3) codées par sept gènes
différents. Ces différentes isoformes permettent ainsi la formation de 12 complexes possibles
45
PGC-1
P
promoteur du gène Ucp1
!
p38 MAPK
PKA
AMPc
PGC1
PP
AR
T4
D2
T3
CREB TR
+
+
Figure 16 : Régulation de l’expression d’UCP1 dans le tissu adipeux brun
Au niveau du tissu adipeux brun, le froid provoque une activation du système -adrénergique
par les catécholamines. Cette activation entraîne une cascade empruntant la voie PKA qui
aboutit au facteur de transcription CREB. La PKA fait également intervenir la p38 MAPK qui
favorise l’expression et l’activation du cofacteur de transcription PGC-1". Ce cofacteur se
fixe, après dimérisation avec un PPAR, sur l’élément de réponse au PPAR au niveau du
promoteur d’UCP1. Une seconde voie de signalisation parallèle est activée suite à
l’augmentation de l’activité de la déiodinase D2 qui convertit la T4 en T3. La T3 se fixe
ensuite sur son récepteur nucléaire. L’ensemble de ces signaux augmente l’expression du gène
Ucp1 (Silva et Rabelo, 1997 ; Cao et al., 2001).
AMPc : adénosine monophosphate cyclique ; CREB : cAMP response elements binding
protein ; D2 : déiodinase D2 ; p38 MAPK : p38 mitogen-activated protein kinase ; PGC-1 :
PPAR! coactivator 1 ; PKA : protéine kinase sensible à l’AMPc ; PPAR : peroxisome
proliferator-activated receptor ; T3 : triiodothyronine ; TR : récepteur aux hormones
thyroïdiennes ; T4 : thyroxine ; UCP1 : protéine découplante 1.
46
(" !). La prépondérance de chacun de ces complexes dépend du tissu (Cheung et al., 2000).
En présence d’un faible ratio AMP/ATP, les sous-unités " et ! n’interagissent pas et le
complexe AMPK est inactif (Figure 15). L’AMPK est activée allostériquement par fixation
d’un AMP sur la sous-unité !, entrainant la phosphorylation de la thréonine 172 de la sous-
unité " par la kinase LKB1 (liver tumor suppressor kinase) (Hawley et al., 1996; Cheung et
al., 2000). Une fois activée, l’AMPK augmente les stocks d’énergie cellulaire, notamment en
modifiant le métabolisme des acides gras en phosphorylant l’Acétyl-CoA Carboxylase 1
(ACC1). La phosphorylation d’ACC1, inhibant cette enzyme, empêche la conversion de
l’acétyl-CoA en malonyl-CoA (Blazquez et al., 1999). Le malonyl-CoA inhibe le transporteur
mitochondrial des acides gras à chaîne longue, CTP1, favorisant ainsi l’orientation des acides
gras vers la voie d'estérification. La diminution du malonyl-CoA présent dans la cellule
augmente la quantité d’acide gras disponible pour la -oxydation. De plus, l’AMPK est
capable de réguler l’expression des facteurs de transcription PGC-1" (Terada et al., 2002),
PPAR! (Habinowski & Witters, 2001) et PPAR" (Bronner et al., 2004), et d’activer PGC-1"
et CREB par phosphorylation (Jager et al., 2007; Thomson & Winder, 2009). Ces actions lui
permettent de jouer directement sur l’expression de différents gènes, notamment ceux du
métabolisme mitochondrial. Un lien potentiel a été mis à jour entre l’activation de l’AMPK et
l’UCP3 de mammifère (Stoppani et al., 2002; Putman et al., 2003).
5.2. Régulation de l’expression d’UCP1
La régulation de la protéine découplante UCP1 dans le TAB est relativement bien
connue chez les mammifères mais reste néanmoins complexe. Dans ce tissu, la thermogenèse
induite par le découplage au niveau des mitochondries suite à une exposition au froid, est sous
le contrôle du système nerveux sympathique via son neurotransmetteur, la noradrénaline. La
stimulation adrénergique par cette catécholamine induit non seulement une augmentation de
l’activité de la protéine UCP1, mais également une hausse de la quantité de protéine présente
dans la mitochondrie par augmentation de l’expression du gène Ucp1 (Figure 16). Après
activation du récepteur adrénergique par la noradrénaline, le signal intracellulaire suit une
voie classique de récepteur couplé à une protéine G (Silva & Rabelo, 1997). Le récepteur
active donc l’adénylate cyclase via la protéine G, augmentant ainsi la quantité d’AMP
cyclique (AMPc). La protéine kinase sensible à l’AMPc (PKA), à son tour activée, va
phosphoryler le facteur de transcription sensible à l’AMPc (cAMP response element binding
46
protein, CREB) et déclenche une cascade de kinases passant par la protéine JIP2
(JNK-interacting protein 2), la MAP kinase kinase 3 (MKK3) et aboutissant à la p38 Mitogen
Activated Kinase (MAPK) (Cao et al., 2001; Robidoux et al., 2005). Cette dernière va activer
les facteurs de transcription Activated Transcription Factor-2 (ATF-2) et PPAR! coactivator
1" (PGC-1"), l’expression de PGC-1" étant également augmentée par ATF-2. Les trois
facteurs de transcription vont alors activer la transcription du gène Ucp1 en se fixant sur son
promoteur au niveau des éléments de réponse CRE4 pour CREB, CRE2 pour ATF-2 et PPRE
pour le facteur de transcription PGC-1" en combinaison avec les facteurs de transcription
Peroxysome Proliferator Activated Receptors ! et " (PPAR) et Retinoid X Receptor (RXR)
(Cao et al., 2004; Villarroya et al., 2007). Parallèlement à cette voie de signalisation AMPc
dépendante, il existe une deuxième voie de signalisation faisant intervenir les hormones
thyroïdiennes (Silva & Rabelo, 1997). Les catécholamines augmentent, au niveau du TAB,
l’activité de la déiodinase D2 qui convertit la thyroxine (T4) en tri-iodothyronine (T3). Cette
dernière va alors activer les récepteurs nucléaires aux hormones thyroïdiennes (TR) pour se
fixer sur une zone du promoteur du gène Ucp1 (-2,317/-2,399 kb chez le rat) correspondant à
une séquence de réponses aux hormones thyroïdiennes (thyroid hormone response sequence,
THRS). Cette THRS contient deux éléments de réponse upTRE et dnTRE. La fixation sur ces
TRE d’un hétérodimère TR-RXR stimule l’expression du gène alors qu’un homodimère TR-
TR a plutôt un effet inhibiteur (Rabelo et al., 1996b). L’acide rétinoïque semble également
avoir un effet stimulateur sur l’expression d’Ucp1 par l’intermédiaire d’un élément de réponse
à l’acide rétinoïque (retinoic acid response element, RARE). Cette stimulation s’effectue suite
à la fixation de facteurs de transcription sous forme d’hétérodimère RAR-RXR (Rabelo et al.,
1996a). Un dernier facteur de transcription semble avoir un effet sur l’expression d’Ucp1 :
CCAAT/enhancer binding protein (C/EBP). La mobilisation de ce dernier facteur de
transcription viendrait en réponse à la stimulation par l’insuline-like growth factor-I (IGF-I)
(Guerra et al., 1994). D’autres hormones semblent également avoir une action sur
l’expression d’Ucp1. Ainsi l’insuline, la leptine et les œstrogènes augmentent l’expression du
messager mais seulement en présence du système sympathique (Geloen & Trayhurn, 1990;
Scarpace & Matheny, 1998; Pedersen et al., 2001). Les glucocorticoïdes inhibent la
stimulation de l’expression du messager d’UCP1 par les catécholamines (Soumano et al.,
2000).
5.3. Régulation de l’expression d’UCP2 et UCP3
47
Les mécanismes intracellulaires de régulation de l’expression d’UCP2 et UCP3 chez
les mammifères sont moins connus que pour UCP1. Bien qu’une stimulation -adrénergique
augmente la quantité d’ARNm codant UCP2 et UCP3 dans le muscle ou dans des myotubes
en culture, le contrôle direct de leur expression par une voie AMPc dépendante n’a pas été
mis en évidence (Nagase et al., 2001). De plus, l’activation pharmacologique de la PKA dans
des lignées cellulaires d’adipocytes augmente l’expression d’Ucp2 après 12 heures, mais cette
stimulation ne peut pas être reproduite par des agonistes 2 ou 3-adrénergiques (Yoshitomi et
al., 1999). La protéine p38 MAPK semble avoir des rôles différents selon le modèle, tissu ou
type cellulaire étudié. En effet, elle aurait un rôle stimulateur de l’expression d’Ucp2 dans les
cardiomyocytes suite à un traitement par la noradrénaline (Valouskova & Modriansky, 2008).
Cette régulation fait intervenir le facteur de transcription CREB. A l’inverse, dans les
mélanomes et dans les macrophages dérivés de la moelle osseuse, la p38 MAPK jouerait un
rôle inhibiteur sur l’expression d’UCP2 (Emre et al., 2007; Selimovic et al., 2008). Outre
CREB, plusieurs facteurs de transcription réguleraient l’expression d’UCP2. Dans les
préadipocytes ou les myotubes, PPAR /# a un rôle prédominant dans l’expression d’Ucp2
(Aubert et al., 1997; Chevillotte et al., 2001) alors qu’au niveau des adipocytes, c’est PPAR!
qui joue ce rôle (Aubert et al., 1997; Kelly et al., 1998), et PPAR" dans le foie ou les cellules
du pancréas (Kelly et al., 1998; Villarroya et al., 2007). Medvedev et al. (Medvedev et al.,
2002) ont également montré que le facteur de transcription Sterol Regulatory Element
Binding Protein-1 (SREBP-1) a un rôle dans la stimulation de l’expression d’Ucp2 par les
acides gras. Enfin, au niveau des cellules du pancréas, le glucose a un effet stimulateur sur
Ucp2 alors que la leptine présente un effet inhibiteur (Brown et al., 2002). La régulation de
l’expression d’Ucp3 est sous l’influence des acides gras libres (Boss et al., 1998b; Brun et al.,
1999b; Schrauwen et al., 2002). Les PPAR jouent un rôle important dans cette régulation par
les acides gras. Ainsi dans le muscle, les PPAR" (Brun et al., 1999a) et PPAR /# (Nagase et
al., 1999; Son et al., 2001), sous forme d’hétérodimère avec un RXR, augmentent
l’expression du gène Ucp3 (Solanes et al., 2003). La régulation d’Ucp3 semble également être
sous l’influence des acides rétinoïques via un RAR et du facteur de transcription myogénique
MyoD (Solanes et al., 2000). Il a également été mis en évidence une action de la AMP-
activated protein kinase (AMPK) sur l’expression d’Ucp3 (Stoppani et al., 2002; Putman et
al., 2003). Il est à noter que le niveau de régulation d’UCP3 est dépendant du type de muscle
chez le rat. Ainsi, après l’exercice, les fibres IIb de muscles squelettiques voient leur
48
expression d’UCP3 augmenter plus fortement que pour les fibres de type IIa (Anderson et al.,
2007).
6. Fonctions potentielles et régulation de l’expression de la protéine
découplante aviaire
6.1. Fonctions potentielles de la protéine découplante aviaire
Chez les oiseaux, il n’existe qu’une seule protéine découplante, essentiellement
présente dans le muscle. Elle pourrait remplir une ou plusieurs des fonctions proposées chez
les mammifères.
Les oiseaux ne possèdent pas de TAB à l’inverse les mammifères. Cependant, il existe
une thermogenèse sans frisson au niveau des muscles squelettiques (Barre et al., 1989). Ce
mécanisme de thermogenèse pourrait être imputé à avUCP. En effet, l’expression de son
ARNm dans le muscle Gastrocnemius est fortement stimulée chez les canards acclimatés au
froid (quatre semaines à 4°C) (Raimbault et al., 2001). Chez le colibri, une hausse de
l’expression de HmUCP (Hummingbird UCP) est observée durant le réveil qui suit la phase
de torpeur de l’animal au cours de laquelle la température corporelle est plus faible (Vianna et
al., 2001). Chez le poulet, l’expression du messager d’avUCP dans le muscle Pectoralis
major est également stimulée après une dizaine de jours à 4°C (Toyomizu et al., 2002) ou
dans le muscle Gastrocnemius après sept jours à 20°C par rapport aux animaux à 27°C
(Collin et al., 2003a). Chez le manchot royal, l’expression d’avUCP est plus forte chez les
animaux après un premier plongeon dans une eau à 8°C (Talbot et al., 2004b). Cette
expression est encore plus forte chez les manchots sauvages qui sont couramment dans une
eau froide. A l’opposé, un conditionnement à des températures élevées diminue l’expression
de l’ARNm d’avUCP chez le poulet (Taouis et al., 2002; Mujahid et al., 2006). Cependant,
une récente étude montre qu’une exposition chronique à la chaleur augmente l’expression
d’avUCP (Dridi et al., 2008)
Comme pour les protéines UCP2 et UCP3 de mammifères, il existe un lien entre le
métabolisme des acides gras et la protéine découplante aviaire. Chez le poulet, l’expression de
l’ARNm d’avUCP dans le muscle mixte Gastrocnemius ou le muscle glycolytique Pectoralis
49
major est plus forte chez les animaux nourris avec un régime riche en lipides que chez les
animaux recevant un régime pauvre en lipide (Collin et al., 2003b; Collin et al., 2009)
(Mujahid et al., 2009). Dans le muscle Pectoralis major de poulet, l’expression du messager
d’avUCP est également plus forte chez des animaux de génotype “gras” sélectionnés sur leur
gras abdominal, que chez les animaux de génotype divergeant “maigre” (Collin et al., 2009).
Par ailleurs, la protéine découplante aviaire semble également être sensible au jeûne. Ainsi, un
jeûne court augmente l’expression d’avUCP chez le poulet (Evock-Clover et al., 2002). A
l’inverse, chez les manchots royaux, la quantité d’ARNm d’avUCP diminue suite à un jeûne
prolongé (Rey et al., 2008).
Comparativement aux mammifères, les oiseaux possèdent une intensité de
métabolisme élevée et une glycémie forte (2 g/L), deux critères favorables à une forte
production de radicaux libres. Cependant, proportionnellement au poids, les oiseaux ont une
durée de vie longue, ce qui implique une bonne protection contre la production de radicaux
libres (Mozo et al., 2005). Talbot et al. (Talbot et al., 2003; Talbot et al., 2004b) proposent
que cette protection puisse être en partie le résultat de l’activité de la protéine découplante
aviaire. Celle-ci est activée par l’ion superoxyde chez le jeune manchot. En clonant avUCP
dans la levure, Criscuolo et al. (Criscuolo et al., 2005) ont montré que cette protéine avait un
effet protecteur contre les radicaux libres et ceci indépendamment de la superoxyde dismutase
mitochondriale (Mn-SOD). En cas de stress thermique, la diminution de l’expression
d’avUCP s’accompagne d’une hausse de la production de radicaux libres chez le poulet
(Mujahid et al., 2006; Mujahid et al., 2007).
Abe et al. (Abe et al., 2006) ont également montré qu’au cours du jeûne chez le poulet,
l’augmentation de la protéine avUCP est associée à une diminution de la production de ROS.
Chez les canetons, avUCP semble être impliquée dans la préparation à la lutte contre le stress
oxydatif dû à l’éclosion (Rey et al., 2009)
6.2. Mécanismes de régulation de l’expression de la protéine découplante aviaire
Au niveau hormonal, plusieurs systèmes semblent agir sur avUCP. Ainsi, Raimbault et
al. (Raimbault et al., 2001) ont montré que le glucagon augmente l’expression d’avUCP chez
les canards. Le glucagon est une hormone hyperglycémiante synthétisée par les cellules "
situées sur la périphérie des îlots de Langerhans dans le pancréas. Cette hormone régule la
glycémie en coopération avec l’insuline. Chez les oiseaux, le glucagon est la principale
50
hormone lipolytique (Leclercq et al., 1988). Chez le manchot, l’administration chronique de
glucagon induit une thermogenèse sans frisson associée à un découplage mitochondrial et un
relargages d’acides gras libres (Barre et al., 1989; Duchamp et al., 1989). Filali-Zegzouti et
al. (Filali-Zegzouti et al., 2000) ont montré que l’injection de glucagon augmente fortement la
sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline. L’effet du glucagon sur la thermogenèse pourrait
donc passer par une mobilisation plus importante des acides gras et par une action du système
-adrénergique via les catécholamines. En cas de jeûne, l’augmentation de l’expression
d’avUCP est également corrélée avec les niveaux sanguins d’insuline, d’IGF-I et II (insulin-
like growth factor) (Evock-Clover et al., 2002). Cependant, l’injection chronique d’insuline
n’a aucun effet sur avUCP (Collin et al., 2003c). De même, contrairement à ce qui est observé
pour UCP1, l’injection de leptine ne présente aucun effet sur l’expression de la protéine
découplante aviaire (Evock-Clover et al., 2002).
Chez le poulet, une supplémentation en hormone thyroïdienne T3 augmente
l’expression d’avUCP, alors que l’inhibiteur de la glande thyroïdienne methimazole l’inhibe
(Collin et al., 2003c). Ces résultats sont cohérents avec ceux trouvés chez les mammifères. En
effet, comme décrit dans le chapitre 5, la T3 est impliquée dans la régulation de l’expression
d’UCP1, et de manière indirecte dans celle d‘UCP2 et UCP3.
Bien qu’il ait été clairement montré que le système -adrénergique contrôle
directement l’expression d’UCP1 chez les mammifères (Silva & Rabelo, 1997), aucune action
sur l’expression d’avUCP n’a été mise en évidence. Cependant, il existe de nombreux liens
entre la stimulation du système -adrénergique et les rôles potentiels d’avUCP chez l’oiseau.
Il a été mis en évidence chez le poulet ou sur modèle cellulaire que l’isoprotérénol, un
agoniste 2-adrénergique, modifie le métabolisme des acides gras, notamment la lipolyse
(Rosebrough & Steele, 1990; Hamano et al., 1999). De plus, le système -adrénergique
intervient au niveau de la thermogenèse sans frisson chez le caneton (Marmonier et al., 1997)
ou dans la thermorégulation du pigeon (Ophir et al., 2004).
Les informations concernant une éventuelle intervention des PPAR chez les espèces
aviaires sont très parcellaires. Toutefois, chez le poulet, une exposition des embryons ou des
animaux adultes à une température moins élevée augmente à la fois l’expression de PGC-1"
et celle d’avUCP (Ueda et al., 2005; Walter & Seebacher, 2007). A l’inverse, après un jeûne
prolongé chez le manchot royal, les expressions d’avUCP et PGC-1" diminuent
(Rey et al., 2008).
Le dernier acteur qui pourrait être impliqué dans la régulation de l’expression
d’avUCP est l’AMPK sachant que l’expression de l’UCP3 de mammifères semble liée à
51
l’activation de l’AMPK (Stoppani et al., 2002; Putman et al., 2003). L’AMPK a été
caractérisée chez le poulet dans différents tissus dont le muscle squelettique (Proszkowiec-
Weglarz et al., 2006; Tosca et al., 2008). Dans ce tissu, les principales sous-unité exprimées
sont "2, 2, !2 ou !3 (Proszkowiec-Weglarz et al., 2006; Sibut et al., 2008).
7. Conclusions et objectifs de la thèse
Chez le poulet, plusieurs hypothèses peuvent donc être formulées pour tenter
d’expliquer les mécanismes de régulation de l’expression de la protéine découplante aviaire.
Comme nous avons pu le voir, le système -adrénergique est fortement impliqué dans la
régulation de la thermogenèse. Sachant que, chez les mammifères, le système -adrénergique
régule l’expression d’UCP1 dans le tissu adipeux brun, ce système hormonal est un candidat
sérieux dans la régulation de l’expression d’avUCP. De plus, ce modèle de régulation d’UCP1
fait également intervenir les hormones thyroïdiennes, qui sont également impliquées dans la
régulation de l’expression d’avUCP. Par ailleurs, la protéine découplante aviaire et de l’UCP3
de mammifères étant orthologues, et exprimées toutes les deux dans le muscle squelettique,
pourraient posséder les mêmes mécanismes de régulation. En effet, l’expression de ces deux
protéines est sensible aux acides gras. L’activation de l’AMPK étant capable d’augmenter
l’expression d’UCP3, cette kinase pourrait être également impliquée dans la régulation
d’avUCP chez l’oiseau. Enfin, les facteurs de transcription PPAR sont fortement associés à la
régulation des protéines découplantes chez les mammifères. Leur implication dans la
régulation de l’expression d’avUCP est donc à vérifier.
L’objectif de la thèse est de déterminer d’une part quels signaux peuvent modifier
l’expression de la protéine découplante aviaire au niveau du messager et de la protéine, et
d’autre part quelles sont les voies de signalisations impliquées dans ces régulations. Nous
tenterons également de préciser le ou les rôle(s) d’avUCP dans le découplage mitochondrial et
la limitation de la production de radicaux libres.
Pour répondre à nos questions, nous avons dans un premier temps utilisé une approche
in vivo sur des poulets en croissance. Par injection intramusculaire d’un agent
pharmacologique, nous avons stimulé le système -adrénergique du poulet, système impliqué
dans la thermorégulation chez l’oiseau (Ophir et al., 2004). Nous nous sommes alors
intéressés aux paramètres sanguins pour étudier les changements métaboliques et hormonaux
52
qui ont suivi l’injection. Par une approche de RT-PCR quantitative, nous avons également
mesuré les répercussions sur les niveaux de messagers d’avUCP, de gènes clés du
métabolisme mitochondrial et de facteurs de transcription potentiellement impliqués dans la
régulation de l’expression du message d’avUCP. Par Western blot, nous avons complété ces
mesures par une étude des voies signalisation intracellulaire qui pourraient intervenir dans la
régulation de l’expression d’avUCP.
Par la suite, les mécanismes de régulation ont été approfondis par une étude in vitro.
Pour mieux comprendre la régulation fine d’avUCP par la voie -adrénergique et les acides
gras, nous avons étudié l’effet d’un -agoniste sur des myoblastes de poussins puis nous
avons utilisé différents activateurs ou inhibiteurs pharmacologiques afin de mettre en
évidence un lien direct entre différentes voies de signalisation et expression d’avUCP.
Enfin, nous avons exploré l’implication d’avUCP dans le découplage mitochondrial et
la limitation de production de radicaux libres en fonction du type de muscle considéré. Nous
avons mesuré la consommation d’O2, évalué le potentiel de membrane et la production
d’H202 sur des mitochondries isolées à partir de muscles de poulet de type contractile et
métabolique différents et tenté de faire le lien entre ces paramètres fonctionnels et
l’expression d’avUCP dans ces muscles.
53
MATERIELS ET METHODES
54
55
Nom Amorce (S et AS) N° Genbank
18S TCCAGCTAGGAATAATGGAATAGGA
CCGGCCGTCCCTCTTAAT AF173612.1
-actine CTGGCACCTAGCACAATGAA
CTGCTTGCTGATCCACATCT NM_205518.1
2-AR ACCTGCCTCTTGTGGTCATGGT
GGATGTGAAACCTCCCCTCACT XP_425195.2
avUCP CTACGACCTCATCAAGGACACA
GAAGGCAGCCACGAAGTGA AF433170.2
avANT TATCAGCTGGATGATTGCACAGA
ACGCAAAGGAGCTGATATCATGT AB088686.1
ACSL1 CCTTCGCTGCATTAACACAATTCC
CACATTCATCATGGGGAAAAC NM_001012578.1
COX4 CTTTCCACCTCCATCTGTGTGA
TGCTGGATGGCTGAAATCG NM_001030577.1
D2 AGAAGCTCCGAACTCCAGTGTAA
CCCCGGCTCCTTCAAAA NM_204114.1
HAD ATCCTTGCAAATCACGCAGTT
AATGGAGGCCACCAAATCG XM_418403.2
L-CPT1 GCCCTGATGCCTTCATTCAA
ATTTTCCCATGTCTCGGTGA NM_001012898.1
M-CPT1 GATTTCTGCTGCTTCCAATTCG
TGCAGCGCGATCTGAATG DQ314726.1
MyHCadult CCAAATTCCGCAAGATCCAAC
CTTATGCCACTTTGTTGTCACGAC M74084.1
MyHCemb3 AGGAGCTGTCCAATGTCAACCTC
GCAGAAGAAAGCAACAGAGGGTTC NM_001113709.1
MyHCneo AGCAGGCATTCACCCAACA
ATGGCGAGCAGACTGCAAAC AB021180.1
MyHCs2 CAACCTGGTGAAGTACCGCAAG
TTGAAGGTGATGACCTCCTTGG U85023.1
PGC-1" GGGACCGGTTTGAAGTTTTTG
GGCTCGTTTGACCTGCGTAA NM_001006457.1
PPAR" CAAACCAACCATCCTGACGAT
GGAGGTCAGCCATTTTTTGGA NM_001001464.1
PPAR /# CATGGAGCCCAAGTTTGAGT
CGGAGGATGTTGTCTTGGAT NM_204728.1
Tableau II : Présentation des différentes amorces de PCR utilisées
18S, ARNr 18S ; 2-AR, 2-adrénorécepteur ; AS : antisens ; avUCP, protéine découplante
aviaire ; avANT, adénine nucléotide translocase aviaire ; ACSL1, acyl-CoA synthetase
long-chain family member 1 ; COX4, sous-unité 4 de la cytochrome c oxydase ;
D2, déiodinase D2 ; HAD, -hydroxyacyl-CoA déshydrogénase ; L-CPT1, isoforme
hépatique de la carnitine palmitoyltransférase 1 ; M-CPT1, isoforme musculaire de la
carnitine palmitoyltransférase 1 ; MyHCadult, isoforme adulte rapide de chaîne lourde de
myosine (MyHC); MyHCemb3, isoforme embryonnaire rapide MyHC ; MyHCneo, isoforme
néonatale rapide de MyHC ; MyHCs2, isoforme lente 2 de MyHC; PGC-1", PPAR!
coactivator-1" ; PPAR", peroxisome proliferator-activated receptor " ; PPAR /#, peroxisome
proliferator-activated receptor /# ; S : sens.
Matériels et méthodes
Les différentes techniques employées au cours des études qui vont suivre étant décrites
dans les publications, nous nous limiterons ici à décrire brièvement les deux techniques
majeures utilisées tout au long de ces travaux.
Quantification de l’expression des gènes
La quantification de l’expression des gènes a été réalisée par mesure des niveaux
d’ARNm présents. Cela nécessite une extraction des ARN totaux présents dans les cellules en
culture ou les tissus préalablement broyés dans l’azote. Après dosage par spectrophotométrie
(DO à 260 nm), l’intégrité des ARN est vérifiée sur gel d’agarose 1 % contenant du bromure
d’éthidium. Un traitement à la DNAse puis une transcription-reverse sont ensuite effectués.
La quantification des ARNm d’intérêt est alors réalisée par PCR quantitative en temps réel
(RT-qPCR) avec le mix SYBR Green (qPCR Mastermix Plus for SYBR Green, Eurogentec).
Les amorces utilisées sont présentées dans le Tableau II. Les produits de transcription-reverse
(RT) sont utilisés comme matrice de PCR à des concentrations différentes, selon leur
provenance et les amorces. Ainsi, les amorces 18S et -actine nécessitent des RT diluées au
1/5000e ou au 1/1000
e si elles proviennent respectivement de muscles ou de cellules en
culture. Les autres sont utilisées avec des RT diluées au 1/50e ou au 1/10
e selon leur
provenance. La quantité d’ARNm est calculée par différence avec un échantillon référence et
en fonction de l’efficacité des amorces utilisées, puis normalisée par la quantité d’ARNr 18S
ou d’ARNm de -actine présente dans la RT.
Quantification des niveaux protéiques
La quantification des niveaux protéiques a été réalisée par Western blot. L’extraction
des protéines est effectuée dans un tampon de lyse selon un protocole décrit dans la
publication N°1 pour les échantillons de muscles et dans la publication N°2 pour les
échantillons de cellules en culture. La détection d’avUCP nécessite une extraction spécifique,
décrite dans la publication N°1. La séparation des protéines est réalisée par électrophorèse sur
gels de polyacrylamide (Tableau III). Après dosage par la méthode de Bradford, les
échantillons sont préparés dans du tampon de charge de Laemli (125 mM Tris-HCl pH 6,8,
55
56
Gel gradient Composition
Gel de
concentration
4 %
Gel de
resolution
10 %
Gel de
resolution
15 % 4 % 10 %
H2O 1,81 mL 3400 µL 1,9 mL 2,39 mL 2,13 mL
Tris-HCl 1 mL (1 M, pH 6,6)
1,125 mL (3 M, pH 8,8)
1,125 mL (3 M, pH 8,8)
1 mL (3 M, pH 8,8)
1,25 mL (3 M, pH 8,8)
Glycérol 50 % 900µL 900 µL
Acrylamide/bis-acrylamide
30% 950 µL 3 mL 4,5 mL 530 µL 1,66 mL
SDS 10% 40 µL 90 µL 90 µL 40 µL 50 µL
APS 10% 25 µL 250 µL 250 µL 40 µL 50 µL
Temed 2,5 µL 5 µL 5 µL 4 µL 5 µL
Tableau III : Préparation des gels de polyacrylamide
APS, amonium persulfate ; SDS, sodium dodécylsulfate ; Temed, N,N,N',N'-
Tetramethylethylenediamine.
Anticorps Fournisseur Référence Dilution Diluant Taille (kDa)
ACC CST #3661 1/1000e BSA 5% 280
phospho-ACC (Ser79) CST #3662 1/500e Lait 5% 280
AMPK Upstate 07-350 1/1000e BSA 5% 63
phospho-AMPK (Thr172) CST #2531 1/1000e BSA 5% 62
CREB Santa Cruz sc-186 1/1000e Lait 5% 43
phospho-CREB (Ser133) CST #9196 1/500e Lait 5% 43
p38 MAPK Santa Cruz sc-535 1/2000e Lait 5% 38
phospho-p38 MAPK CST #9211 1/1000e Tp Odyssey 38
avUCP 3219 EFS 1/500e BSA 5% $ 30
Vinculine SIGMA V9131 1/5000e Tp Odyssey 110
Tableau IV : Présentation des différents anticorps utilisés en Western blot
ACC, acétyl-CoA carboxylase ; AMPK, AMP-activated protein kinase ; CREB, cAMP
response elements binding protein ; p38 MAPK, p38 mitogen-activated protein kinase ;
avUCP, protéine découplante aviaire.
Les anticorps sont dilués dans du Tampon Odyssey (Blocking Buffer, Licor Bioscience) ou
bien du TBS/Tween (20 mM Tris-Base pH 7,6, 140 mM NaCl, 0,1 % Tween-20) complété
avec de la BSA (bovine serum albumin) ou du lait.
CST : Cell Signaling Technology (Bervely, MA, USA) ; EFS : Etablissement Français du
Sang (Nantes, France) ; Santa Cruz : Santa Cruz biotechnology (Santa Cruz, CA, USA) ;
SIGMA : Sigma Chemical Company (St Louis, MO, USA) ; Upstate : Upstate Biotechnology
(Lake Placid, NY, USA).
50 % glycérol, 4 % SDS, 0,08 % bleu de bromophénol, 5 % -mercaptoéthanol) avant dépôt
sur les gels.
La migration et le type de gel dépendent de la protéine que l’on veut détecter et de
l’origine de l’échantillon. Ainsi, une migration « classique » est réalisée dans un gel de
résolution 10 %, et s’effectue à 50 V dans le gel de concentration, puis 70 à 100 V dans le gel
de résolution, dans un tampon de migration (25 mM Tris, 192 mM glycine, 0,1 % SDS,
pH 8,3). La migration de l’acétyl-CoA carboxylase (ACC) et de la phospho-ACC (pACC) à
partir d’échantillon de muscles s’effectue sur un gel gradient 4 % - 10 % à une tension de
50 V pendant 6 à 7 heures. La migration d’avUCP nécessite, quant à elle, un gel de résolution
15 % et migre à 35 V sur la nuit à 4°C.
Les conditions de transfert sur membrane de nitrocellulose sont également
dépendantes de la protéine étudiée. Un transfert « classique » s’effectue à 100V, pendant
1 heure dans un tampon de transfert (25 mM Tris, 192 mM glycine, 0,01 % SDS, 20 %
méthanol, pH 8,3). Le transfert pour l’ACC et la pACC, issues de muscles est réalisé sur la
nuit à 35 V, puis 1 heure à 70 V dans un tampon de transfert contenant le double de SDS.
Le blocage de la membrane se fait dans du TBS/Tween 5 % lait (20 mM Tris-Base
pH 7,6, 140 mM NaCl, 0,1 % Tween-20), sous agitation pendant 1 heure. L’hybridation de
l’anticorps primaire (Tableau IV) est ensuite effectuée sur la nuit, sous agitation.
L’hybridation de l’anticorps secondaire est réalisée, sous agitation, pendant au moins
3 heures. Enfin la révélation est effectuée par le système Odyssey Imaging (LICOR
Biotechnology Inc., Lincoln, NE, USA). L’intensité des bandes est alors normalisée par celles
de la protéine vinculine qui sert de témoin de charge.
56
ETUDES EXPERIMENTALES
57
1. Etude de la régulation de l’expression d’avUCP par le système
-adrénergique
Les résultats présentés dans cette partie seront développés dans les publications
suivantes :
Publication N°1 : The -adrenergic system is involved in the regulation of the expression
of avian uncoupling protein in the chicken.
Romain Joubert, Sonia Métayer Coustard, Quirine. Swennen, Vonnick Sibut, Sabine
Crochet, Estelle Cailleau-Audouin, Johan Buyse, Eddy Decuypere, Chantal Wrutniak-
Cabello, Gérard Cabello, Sophie Tesseraud, Anne Collin.
Publication N°2 : Regulation of the expression of the avian uncoupling protein by
isoproterenol and fatty acids in chick myoblasts: involvement of AMPK, p38 MAPK and
PPAR .
Romain Joubert, Sonia Métayer-Coustard, Sabine Crochet, Estelle Cailleau-Audouin, Joëlle
Dupont, Michel Jacques Duclos, Sophie Tesseraud, Anne Collin.
58
Publication N°1 : The !-adrenergic system is involved in the regulation of the expression
of avian uncoupling protein in the chicken.
Le système -adrénergique est impliqué dans la régulation de l’expression de la protéine
découplante aviaire chez le poulet.
Résumé
La protéine découplante aviaire (UCP) est l’orthologue de la protéine mammalienne
UCP3. Cette protéine pourrait être impliquée dans le métabolisme des acides gras et dans la
limitation de la production d’espèces réactives de l’oxygène. Chez le poulet, le rôle et la
régulation d’avUCP doivent encore être clarifiés. Le but de cette étude est d’explorer le
contrôle du système -adrénergique sur l’expression d’avUCP in vivo. Il a été mis en évidence
que le système -adrénergique est impliqué dans la thermorégulation et l’utilisation
métabolique des lipides chez l’oiseau, ainsi que dans la régulation de l’expression de l’UCP1
chez les mammifères. Nous avons donc mesuré l’expression de l’ARNm et de la protéine
avUCP dans le muscle Pectoralis major de poulets qui ont reçu une injection d’isoprotérénol,
un 2-agoniste. Nous avons également exploré les voies de signalisation potentiellement
impliquées dans la régulation de l’expression de l’ARNm d’avUCP.
Les niveaux de messagers d’avUCP ont été multipliés par sept, 4 heures après
l’injection d’isoprotérénol, entrainant une tendance à l’augmentation de 40 % de la quantité
de protéine avUCP 24 heures après injection. Cette augmentation a été précédée, 30 minutes
après injection, par des changements du statut thyroïdien et une augmentation de l’expression
dans le muscle des facteurs de transcription PPAR!, PPAR /" et PPAR# coactivator-1!
(PGC-1!). De plus, une analyse in silico de la séquence promotrice du gène avUCP a montré
différents sites potentiels de fixation des PPAR et du récepteur aux hormones thyroïdiennes.
Nous avons également détecté l’activation par l’isoprotérénol de l’AMP-activated protein
kinase (AMPK), dont il a récemment été mis en évidence une action dans la régulation
d’UCP3 chez les mammifères.
Cette étude présente, pour la première fois, la preuve d’un contrôle -adrénergique sur
l’expression du messager d’avUCP dans le muscle de poulet et met à jour un rôle potentiel de
l’AMPK et des facteurs de transcription PPAR et PGC-1! dans cette régulation.
59
0
5
10
15
20
25
30
35Témoin
Isoprotérénol
AR
Nm
avU
CP
/ 1
8S
3 heures 5 heures
Figure 17 : Expression de l’ARNm d’avUCP, 3 et 5 heures après injection
d’isoprotérénol chez le poulet (expérience préliminaire)
L’expression de l’ARNm d’avUCP a été mesurée par RT-qPCR. Les niveaux d’expression
sont normalisés par l’ARNr 18S et rapportés à la moyenne des témoins ; n = 1.
0
2
4
6
8
10 Témoin
Isoprotérénol
Inte
nsité
de
la
ba
nd
e p
AM
PK
3 heures 5 heures
75 kDa
50 kDa
3 H
Iso Témoin
5 H 3 H 5 H
Figure 18 : Niveau de phosphorylation de la protéine AMPK, 3 et 5 heures après
injection d’isoprotérénol chez le poulet (expérience préliminaire)
Les niveaux de phosphorylation de la thréonine 172 de la sous-unité ! de l’AMPK ont été
déterminés par Western blot ; n= 1.
3 H : 3 heures ; 5 H : 5 heures ; Iso : isoprorérénol.
60
Etude préliminaire
La première partie de cette thèse avait pour but de déterminer, dans un premier temps,
si un stimulus -adrénergique pouvait stimuler l’expression de la protéine découplante aviaire
dans le muscle Pectoralis major (PM), puis dans un second temps, quelles sont les voies de
signalisation intracellulaires impliquées dans la régulation -adrénergique de l’expression
d’avUCP. Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé un modèle in vivo de poulets,
dans lesquels a été administré un -agoniste ou une solution physiologique par injection
intramusculaire. Le muscle Pectoralis major et le sang ont alors été prélevés afin d’effectuer
les différentes mesures nécessaires pour répondre à nos questions. L’analyse de l’expression
des ARNm a été réalisée par RT-PCR quantitative. Le dosage des métabolites sanguins et la
détermination des concentrations plasmatiques d’hormones thyroïdiennes ont été effectués, en
collaboration avec la Katholieke Universiteit Leuven (KUL, Leuven, Belgique),
respectivement par dosages colorimétriques et par Radio Immuno Assay (RIA). Les niveaux
d’activation des différentes protéines, potentiellement impliquées dans les voies de
signalisations intracellulaires ont été mesurés par Western blot.
Toutefois, il a été nécessaire d’effectuer une pré-expérience afin de déterminer les
temps de prélèvement optimaux suite à la stimulation -adrénergique pour détecter la
surexpression d’avUCP. Pour cela, quatre poulets ont été utilisés pour déterminer les niveaux
d’expression du messager d’avUCP 3 heures et 5 heures après injection de l’isoprotérénol ou
de sérum physiologique (Figure 17). Les poulets stimulés par l’isoprotérénol présentaient une
forte augmentation de l’expression de l’ARN d’avUCP (3400 % à 3 heures et 300 % à
5 heures). Par ailleurs, nous avons également voulu estimer l’activation de l’AMPK sur ces
échantillons par Western blot (Figure 18). Les poulets stimulés présentaient tous deux une
phosphorylation de l’AMPK contrairement aux poulets témoins. De plus les poulets
« 3 heures » avaient un niveau de phosphorylation de l’AMPK plus élevé que les poulets
« 5 heures ».
Partant des ces résultats et pour des raisons expérimentales, nous avons choisi de
prélever les échantillons 4 heures après l’injection. De plus, pour évaluer les effets à court
terme de la stimulation, nous avons également choisi un temps de prélèvement de 30 minutes
après l’injection, en nous basant sur une étude de thermorégulation chez le pigeon qui montre
un pic de transpiration 30 minutes après injection d’isoprotérénol (Ophir et al., 2004).
60
Publication N°1
The !-adrenergic system is involved in the regulation of the
expression of avian uncoupling protein in the chicken.
Domestic Animal Endocrinology, sous presse, 2009
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
Principaux résultats présentés dans la publication
Indicateurs métaboliques
Par mesure des métabolites sanguins, nous avons pu mettre en évidence des changements
métaboliques entrainés par l’injection d’isoprotérénol. Ainsi les animaux stimulés présentent
une glycémie plus forte que les animaux témoins à 30 minutes (P < 0,001) et à 4 heures
(P = 0,01). De même l’injection de l’isoprotérénol modifie les concentrations de triglycérides
et d’acides gras libres (non-esterified fatty acids, NEFA) qui diminuent chez les animaux
stimulés après 30 minutes (respectivement P < 0,001 et P = 0,008). Après 4 heures, seules les
concentrations de triglycérides sont plus faibles chez les poulets stimulés par rapport aux
témoins (P < 0,001). L’expression de l’ARNm de l’ACSL1, M-CPT1 et HAD, enzymes clés
du métabolisme des acides gras, augmente 30 minutes après injection chez les poulets
stimulés (respectivement P < 0,01, P < 0,05 et P < 0,05).
Expression d’avUCP
Les poulets stimulés par l’isoprotérénol présentent une expression qui tend à être différente à
30 minutes (P < 0,10) et est fortement plus élevée après 4 heures (650 %, P < 0,001).
Cependant aucun changement au niveau protéique n’a pu être décelé. Une seconde expérience
a donc été réalisée dans laquelle des prélèvements de muscle ont été effectués 24 heures après
l’injection de l’isoprotérénol. La quantité de protéine avUCP présente dans ces mitochondries
tend alors à être plus élevée chez les poulets stimulés que chez les poulets témoins
(P = 0,053).
Voies de signalisation potentiellement impliquées
L’étude in silico de la séquence promotrice d’avUCP a notamment mis à jour des éléments de
réponse à CREB, aux PPAR et au récepteur des hormones thyroïdiennes. Les niveaux
d’expression des messagers de PPAR!, PPAR /" et de PGC-1! sont plus élevés 30 minutes
après injection chez les animaux stimulés (P < 0,05). Le ratio T3/T4 est plus élevé 30 minutes
après l’injection chez les poulets stimulés par rapport aux poulets témoins. Enfin la
phosphorylation de l’AMPK est significativement plus forte chez les poulets stimulés avec
l’isoprotérénol 30 minutes après l’injection (P < 0,05). Au bout de 4 heures, cette
augmentation n’est plus qu’une tendance (P < 0,10).
73
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3 Témoin
Isoprotérénol
AR
Nm
D2
/
-actin
e
30 minutes 4 heures
Figure 19 : Expression de l’ARNm de la déiodinase D2, 30 minutes et 4 heures après
injection d’isoprotérénol chez le poulet
L’expression de l’ARNm de la déiodinase D2 a été mesurée par RT-qPCR. Les niveaux
d’expression sont normalisés par l’ARNm de la -actine et sont rapportés à la moyenne des
témoins ; n = 8
D2 : déiodinase D2.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6 Témoin
Isoprotérénol
Niv
ea
u d
e p
ho
sp
hory
latio
n
30 minutes 4 heures 30 minutes 4 heures
pCREB / CREB pP38 / P38
Figure 20 : Niveau de phosphorylation des protéines CREB et p38 MAPK, 30 minutes et
4 heures après injection d’isoprotérénol chez le poulet
Les niveaux de phosphorylation de la sérine 133 de la protéine CREB, ainsi que de la
thréonine 180 et de la tyrosine 182 de la sous-unité ! de la p38 MAPK ont été déterminés par
Western blot. Les valeurs ont été rapportées à la moyenne des témoins ; n = 8.
CREB : cAMP response elements binding protein ; P38 : p38 mitogen-activated protein
kinase.
74
Résultats complémentaires
Expression de la déiodinase D2
L’activité de la déiodinase D2 n’a pas pu etre mesurée sur les échantillons après la mise en
évidence d’une augmentation du ratio T3/T4 chez les poulets stimulés 30 minutes après
l’injection. Les niveaux d’expression du messager de la déiodinase D2 dans le PM ont, en
revanche, été mesurés pour tenter d’expliquer les variations des concentrations d’hormones
thyroïdiennes (Figure 19). Bien que les poulets stimulés présentent, en moyenne, une
expression numériquement plus forte de l’ARNm de la D2 que les poulets témoins, la
signification statistique de cette hausse n’est pas atteinte à cause d’une forte variabilité
individuelle.
Activation de la p38 MAPK et de CREB
D’après le modèle de régulation d’UCP1 dans le TAB de mammifères, la stimulation du
récepteur 2-adrénergique entraine une activation de la voie PKA dans la cellule. Cette voie
aboutit à la phosphorylation du facteur de transcription CREB, et à l’activation d’une voie
parallèle par la phosphorylation de la p38 MAPK. Par Western blot, nous n’avons pu détecter
de modifications de la phosphorylation de la p38 MAPK, 30 minutes et 4 heures après
l’injection de l’isoprotérénol (Figure 20). Néanmoins, ceci pourrait être du à la cinétique
d’activation de ces protéines. D’après le modèle de régulation d’UCP1, l’activation de la p38
MAPK par la PKA précède la stimulation de l’expression du facteur de transcription PGC-1!.
Or dans notre modèle, l’expression du messager de PGC-1! est déjà augmentée 30 minutes
après l’injection. L’activation de la p38 MAPK aurait donc déjà été effectuée et pourrait être
très transitoire, expliquant notre absence de détection d’une différence de phosphorylation
dans les échantillons prélevés 30 minutes après injection.
74
Publication N°2 : Regulation of the expression of the avian uncoupling protein by
isoproterenol and fatty acids in chick myoblasts: involvement of AMPK, p38 MAPK and
PPAR .
Régulation de l’expression de la protéine découplante aviaire par l’isoprotérénol et les acides
gras dans les myoblastes de poussins : implication de l’AMPK, la p38 MAPK et de PPAR!.
Résumé
La protéine découplante aviaire (avUCP), exprimée principalement dans le muscle
squelettique, a successivement été suggérée comme impliquée dans la thermogenèse sans
frisson et/ou dans le métabolisme des acides gras et la limitation de la production d’espèces
réactives de l’oxygène. Nous avons récemment démontré que l’expression du messager
d’avUCP était augmentée par l’isoprotérénol, un 2-agoniste, dans le muscle Pectoralis major
de poulet. Cette surexpression était associée à un changement du métabolisme des acides gras,
des variations de l’activation de l’AMP-activated protein kinase (AMPK) et de l’expression
des facteurs de transcription peroxisome proliferator-activated receptor (PPAR) !, PPAR /"
et PPAR# coactivator-1! (PGC-1!). Le but de cette étude était d’élucider les mécanismes
impliquant l’AMPK, la p38 mitogen-actived protein kinase (MAPK) et les PPAR dans les
régulations de l’expression du messager d’avUCP dans les cultures primaires de myoblastes
de poussins.
L’expression du messager d’avUCP, associé à une activation de la p38 MAPK, est
augmentée par l’isoprotérénol et/ou les acides gras. La stimulation par les acides gras conduit
également à une activation de l’AMPK. L’action directe de l’AMPK sur l’expression
d’avUCP a été mise en évidence en utilisant l’activateur 5-aminoimidazole-4-carboxyamide
ribonucleoside (AICAR) et l’inhibiteur Compound C. L’utilisation de SB202190, un
inhibiteur de la p38 MAPK, augmente très fortement l’expression de l’ARNm d’avUCP et
active simultanément l’AMPK. Finalement, l’agoniste PPAR! WY14-643 induit une forte
augmentation de l’expression de l’ARNm d’avUCP.
75
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
AR
Nm
avU
CP
/ 1
8S
QM7 Culture Iaire
Figure 21 : Expression de l’ARNm d’avUCP dans les myoblastes de la lignée cellulaire
QM7 et de culture primaire de cellules musculaires de poussins
L’expression de l’ARNm d’avUCP a été mesurée par RT-qPCR. Les niveaux d’expression
sont normalisés par l’ARNr 18S et sont rapportées à la moyenne des témoins ; n = 1.
QM7 : quail muscle clone 7.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
AR
Nm
avU
CP
Myoblaste
Myotubes
J2 J4 J60
0,5
1
1,5
2
AR
Nr
18
S
Myoblaste
Myotubes
J2 J4 J6
a
abab
bc
a
b b
Figure 22 : Expression de l’ARNm d’avUCP et de l’ARNr 18S dans la lignée cellulaire
QM7 au cours de la différenciation
Les niveaux d’expression de l’ARNm d’avUCP et de l’ARNr 18S ont été mesurés par
RT-qPCR. Les cellules ont été mises en différenciation en utilisant du milieu de culture sans
sérum ; n = 6. Les lettres a, b, c désignent des différences significatives.
J2 : 2ème
jour après mise en différenciation ; J4 : 4ème
jour après mise en différenciation ;
J6 : 6ème
jour après mise en différenciation.
76
Etudes préliminaires
Comme nous venons de le voir, un stimulus -adrénergique peut moduler l’expression
d’avUCP in vivo. Cette régulation est associée à l’activation de différentes voies de
signalisation intracellulaires, à la modification du statut thyroïdien et aux modifications des
métabolismes lipidiques et glucidiques. Afin d’affiner la compréhension de ces régulations,
un modèle in vitro a été utilisé. Nous avions alors le choix entre deux modèles cellulaires : des
cultures primaires de poussin ou une lignée cellulaire QM7 de muscle de caille (Moscovici et
al., 1977). Les cultures primaires sont plus représentatives de la physiologie du muscle.
Cependant, ces cellules sont plus fragiles et peuvent présenter de grosses variations dans les
réponses aux stimuli entre chaque série de culture. A l’inverse, la culture des QM7 est plus
homogène mais, de part leur immortalisation, s’éloigne du métabolisme et des régulations que
l’on retrouve dans le muscle.
Nous avons donc mesuré les niveaux d’expression du messager d’avUCP dans ces
deux types cellulaires au stade myoblaste (Figure 21). Les cellules QM7 présentent plus
d’expression de l’ARNm d’avUCP. Par ailleurs, l’extraction d’ARNm des cellules de cultures
primaires est relativement limitante à cause de la faible quantité d’ARNm que l’on récupère
par rapport aux QM7, et ceci pour une même surface de culture. De plus la mesure de
l’expression des ARNm se fait par RT-PCR quantitative en mesurant le cycle auquel
l’amplification atteint un seuil déterminé (Ct). Pour les cellules de cultures primaires, ce seuil
est atteint relativement tard, ce qui amplifie les variations entre échantillons. A la vue des
résultats et des contraintes techniques, l’utilisation des QM7 a, dans un premier temps, été
privilégiée.
Nous avons ensuite déterminé le stade de différenciation des cellules musculaires le
plus propice aux stimulations (Figure 22). L’expression de l’ARNm d’avUCP varie au cours
de la différenciation. Dans les premiers jours de formation des myotubes, la quantité d’ARNm
d’avUCP diminue, puis retourne à un niveau stable et inférieur à celui du stade myoblaste, à
partir du 4ème
jour. On peut également noter que l’expression de l’ARNr 18S, pouvant servir à
normaliser les mesures d’expression, varie également très fortement au cours de la
différenciation. Pour s’affranchir de ces différentes variations, nous avons choisis d’utiliser le
stade myoblaste pour nos études de stimulation.
Les premiers essais de stimulation de l’expression de l’ARNm d’avUCP n’ont pas
montré de forte sensibilité à l’isoprotérénol dans les QM7 (données non publiées). Nous
avons alors vérifié que les cellules QM7 possèdent bien le récepteur 2-adrénergique. En
76
PMc Mc QM7 QT6 PMp T-
Récepteur 2-adrénergique
Amorces
Figure 23 : Expression du récepteur !2-adrénergique dans différents tissus et cultures
cellulaires
L’expression du récepteur 2-adrénergique a été recherchée par PCR dans le muscle
Pectoralis major de caille, le muscle Pectoralis major de poulet, les myoblastes de caille en
culture primaire, dans la lignée de myoblastes de caille QM7 et la lignée de fibroblastes de
caille QT6.
Mc : myoblastes de caille en culture primaire; PMc : muscle Pectoralis major de caille ;
PMp : muscle Pectoralis major de poulet ; QM7 : quail muscle clone 7 ; QT6 : quail tumor
clone 6 ; T- : témoin négatif de PCR (H2O).
77
effet, au cours de leur immortalisation, ces cellules ont perdu certains mécanismes de
régulation, comme par exemple le récepteur à l’insuline (Tesseraud et al., 2003). Par PCR,
nous avons ainsi mis en évidence que les cellules QM7 ne possèdent plus le récepteur
2-adrénergique (Figure 23). Pour ces raisons, nous avons finalement choisi d’effectuer notre
étude in vitro sur un modèle cellulaire de culture primaire de myoblaste de poussins, qui, bien
qu’apportant plus de contraintes techniques, est plus proche d’un modèle physiologique de
cellules musculaires.
77
Publication N°2
Regulation of the expression of the avian uncoupling protein by
isoproterenol and fatty acids in chick myoblasts: involvement of
AMPK, p38 MAPK and PPAR .
Soumis à American Jounal of Physiology - Regulatory, Integrative and
Comparative Physiology, 2010
78
Regulation of the expression of the avian uncoupling protein by
isoproterenol and fatty acids in chick myoblasts: involvement of AMPK,
p38 MAPK and PPAR
Romain Joubert,1 Sonia Métayer-Coustard,
1 Sabine Crochet,
1 Estelle Cailleau-Audouin,
1
Joëlle Dupont,2,3,4,5
Michel Jacques Duclos,1 Sophie Tesseraud,
1 Anne Collin,
1*
1INRA, UR83 Recherches Avicoles, F-37380 Nouzilly, France;
2INRA, UMR85 Physiologie de
la Reproduction et des Comportements, F-37380 Nouzilly, France; 3CNRS, UMR6175
Physiologie de la Reproduction et des Comportements, F-37380 Nouzilly, France; 4Haras
Nationaux, F-37380 Nouzilly, France; 5Université François Rabelais de Tours, F-37041
Tours, France.
Running title: Regulation of avUCP expression in myoblasts
*Corresponding author: A. Collin, INRA, UR83 Recherches Avicoles, F-37380 Nouzilly,
France (e-mail: [email protected]).
79
Abbreviations:
ACC: acetyl-CoA carboxylase; AICAR: 5-aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside;
AMPK: AMP-activated protein kinase; BAT: brown adipose tissue; FA: fatty acids; Iso:
isoproterenol; PGC-1!: PPAR# coactivator-1!; PPAR: peroxisome proliferator-activated
receptor; ROS: reactive oxygen species; UCP: uncoupling protein.
80
ABSTRACT
The avian uncoupling protein (avUCP), mainly expressed in muscle, could be involved
in fatty acid metabolism, limitation of reactive oxygen species production and/or non-
shivering thermogenesis. We recently demonstrated that avUCP messenger expression was
increased by isoproterenol, a -agonist, in chicken Pectoralis major. This upregulation was
associated with changes in fatty acid metabolism, variations in the activation of AMP-
activated protein kinase (AMPK) and in the expression of the transcription factors peroxisome
proliferator-activated receptor (PPAR) !, PPAR /" and PPAR# coactivator-1! (PGC-1!). The
aim of the present study was to elucidate the mechanisms involving AMPK, p38 MAPK and
PPAR in avUCP mRNA regulation in primary cultures of chick myoblasts. Avian UCP
messenger expression, associated with p38 MAPK activation, was increased by isoproterenol
and/or fatty acids. Fatty acid stimulation also led to AMPK activation. Furthermore, the direct
involvement of AMPK on avUCP regulation was shown by using 5-aminoimidazole-4-
carboxyamide ribonucleoside (AICAR) and Compound C. The use of SB202190, a p38
MAPK inhibitor, dramatically enhanced avUCP mRNA expression, associated with a
simultaneous AMPK activation. Finally the PPAR! agonist WY-14643 induced a strong
increase of avUCP mRNA expression.
This study highlights the control of avUCP expression by the -adrenergic system and
fatty acids in chick myoblasts, and suggests the involvement of AMPK and PPARs in this
regulation. AvUCP overexpression could then modulate energy utilization or limit oxidative
stress when mitochondrial metabolism of fatty acids is triggered by catecholamines.
Keywords: avUCP, Chicken, Myoblast, Fatty acids, AMPK.
81
INTRODUCTION
By using energy substrates resulting from glycolysis or from the -oxidation, a
transmembrane proton gradient is created and used to generate ATP by the ATP synthase in
mitochondria. The coupling between oxidations by the mitochondrial respiratory chain and
phosphorylation by ATP synthase is tightly regulated. The process known as proton leak or
mitochondrial uncoupling consists in a return of protons in the matrix without contributing to
ATP synthesis. In mammalian and avian species, some proteins belonging to the uncoupling
proteins (UCP) family (8, 12), could contribute to this mechanism. In mammals, UCP1 (33),
UCP2 (21) and UCP3 (2) may play different roles in the organism. UCP1, present in brown
adipose tissue (BAT), induces non-shivering thermogenesis (19), while UCP2, ubiquitously
expressed, and UCP3, mainly expressed in skeletal muscle, were rather suggested to be
involved in energy substrate metabolism (fatty acids (36); pyruvate (13)), calcium transport
(22), insulin secretion (6) and/or in limiting reactive oxygen species (ROS) production (26,
48). In birds, avian UCP (avUCP) is the only representative of the uncoupling proteins family
(32) and has recently been reported to be the avian ortholog of the mammalian UCP3 (18, 34).
Predominantly expressed in muscle (20), avUCP could be involved in cold- or diet-induced
thermogenesis, lipid handling and/or in the limitation of ROS production (1, 7, 9).
The expression of avUCP can be modulated by different factors such as genotype (10),
ambient temperature (7, 32, 42, 43, 45) and nutritional state (20, 28). In particular, avUCP
upregulation is observed under cold exposure in avian species (32). Messenger expression of
avUCP is stimulated by thyroid hormones and glucagon, the most active lipolytic hormones in
birds (11, 32). In agreement with the regulation of the mammalian UCP1 in BAT (4, 39) and
UCP3 in L6 myotubes (29), we have recently shown that a -adrenergic stimulation by the 2-
agonist isoproterenol upregulates avUCP at mRNA and protein level in chicken Pectoralis
82
major muscle (24). This regulation is associated with changes in glucose and fatty acid
metabolism and involves different signaling pathways. An activation of the AMP-activated
protein kinase (AMPK), a cellular energy sensor able to regulate cellular energy metabolism
in chicken (30, 38) and to regulate UCP3 expression in rats (31, 41), was observed in
isoproterenol-treated chickens. An increase in the expression of the transcription factors
peroxisome proliferator-activated receptor (PPAR) !, PPAR /" and PPAR# coactivator-1!
(PGC-1!) was also associated with avUCP mRNA upregulation (24, 46), and potential PPAR
response elements (PPRE) were found in avUCP gene promoter (24). As suggested for UCP1
in BAT of mammals (4, 25), the increase of avUCP expression by the -adrenergic activation
could be mediated by the post- -adrenergic cAMP/Protein kinase A and p38 MAPK signaling
pathway, which remains to be determined.
Therefore, this study aimed at studying the effects of isoproterenol and fatty acids on
avUCP mRNA expression in an in vitro model by using primary cell cultures of chick
myoblasts and going further into the comprehension of the underlying mechanisms, exploring
the involvement of AMPK, p38 MAPK and PPAR transcription factors in the regulation of
avUCP messenger expression by using pharmacological activators and inhibitors.
MATERIALS AND METHODS
Chemicals. Cell culture and reagents. Medium 199 [10012-011], chicken serum
[16110-082], Fungizone Antimycotic [15290-026], Penicillin-Streptomycin [15070-063],
Gentamicin [15750-037] and Trysin 1X, 0.25% [25050-14] were purchased from Gibco
Products (Grand Island, NY, USA). Fetal calf serum [CVFSVF00] was from Eurobio (Les
Ulis, France) and DNAse I [10104159001] from Roche Applied Science (Meylan, France).
83
Isoproterenol [I5627], fatty acid supplement [F7050], WY-14643 [C7081] and SB202190
[S7067] were purchased from Sigma-Aldrich Chimie (Saint-Quentin-Fallavier, France).
Compound C [171260] was from Calbiochem-MERCK (Darmstadt, Germany) and 5-
Aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside (AICAR) [#9944] from Cell Signaling
technology (Beverly, MA, USA).
Antibodies. Anti-phospho-AMPK! (Thr172) [#2531], anti-phospho-Acetyl-CoA
Carboxylase (Ser79) [#3661], anti-Acetyl-CoA Carboxylase [#3662] and anti-phospho-p38
MAP Kinase (Thr180/Tyr182) [#9211] antibodies were purchased from Cell Signaling
technology (Beverly, MA, USA). Anti-AMPK!1 [07-350] from Upstate Biotechnology Inc
(Lake Placid, NY, USA), anti-p38! (C-20) [sc-535] from Santa Cruz Biotechnology (Santa
Cruz, CA, USA) and anti-vinculin [V9131] was from Sigma Chemical Company (St Louis,
MO, USA).
Cell culture. Muscle cells were derived from Pectoralis major muscle satellite cells of
1-day-old chicks, fed ad libitum, as previously described (14, 15). Breast muscles were
collected under sterile conditions. The tissue was chopped finely in PBS and enzymatically
dispersed using trypsin (10 mg/g of tissue) for 1 h at 37°C. DNAse I (0.2 g/L) was added for
the last 5 min of incubation and tissue fragments were harvested by centrifugation at 1,500 ×
g for 3 min. The fragments were resuspended in Medium 199 containing 10% (v/v) fetal calf
serum, 1% (v/v) chicken serum, Fungizone Antimycotic (2,5 mg/L), Penicillin-Streptomycin
(respectively 50 kU/L and 50 mg/L), gentamicin (50 mg/L) and sodium bicarbonate (350
mg/L) and triturated through a fine pipette to disperse the cells. The population of myogenic
cells was recovered in the supernatant after centrifugation at 100 × g for 3 min. These cells
were harvested by centrifugation at 1,500 × g for 3 min. The cells were plated at the
concentration of 100,000 cells/cm2 in multiwell plates which had been precoated with gelatin
(0.1%, w/v). Cells were incubated at 37°C in a humidified atmosphere containing 5% CO2. At
84
80% of confluence, cells were fasted for 3 h in serum-free medium before treatments.
Stimulating treatments were performed for different times as indicated in the legends of
figures using 100 nM isoproterenol, 0.1% fatty acid supplement (containing linoleic, oleic,
myristic, lauric and arachidonic acids; less than 3 mg/L final), 1 mM AICAR (activator of
AMPK) and 100 µM WY-14643 (PPAR! agonist) in 0.1% DMSO. Inhibiting treatments were
performed using 20 µM Compound C (inhibitor of AMPK) and 10 µM SB202190 (inhibitor
of p38 MAPK) in 0.1% DMSO, respectively 2 h and 1 h before stimulations. All experiments
were carried out with due regard to legislation governing the ethical treatment of animals and
investigators were certified by French government to carry out animal experiments (n° 37-
105).
RNA isolation and RT-qPCR. Total RNA was extracted from cell cultures using RNA
Now (Biogentec, Seabrook, TX, USA) according to the manufacturer’s recommendations.
RNA concentrations were measured by spectrophotometry (OD at 260 nm). RNA integrity
was electrophoretically verified using ethidium bromide. After DNAse treatment (Ambion,
Clinisciences, Montrouge, France), RNA was reverse-transcribed using Super Script II RNase
H Reverse Transcriptase (Invitrogen, Carlsbad, CA, USA) in the presence of Random Primers
(Promega, Charbonnieres-les-Bains, France).
Quantitative reverse transcription PCR (RT-qPCR) was performed using an ABI Prism
7000 apparatus (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA) with primers (forward:
CTACGACCTCATCAAGGACACA; reverse: GAAGGCAGCCACGAAGTGA) designed and
validated on avUCP sequence (AF433170.2, GenBank, NCBI). Messenger RNA levels were
estimated on the basis of PCR efficiency and threshold cycle (Ct) deviation of an unknown
sample versus a reference sample (40). Runs were performed in duplicates. Beta-actin was
chosen as the reference gene to standardize mRNA expression. Its primers (forward:
85
CTGGCACCTAGCACAATGAA; reverse: CTGCTTGCTGATCCACATCT) were designed and
validated on -actin sequence (NM_205518.1, GenBank, NCBI).
Western blotting. Cell cultures were lyzed for 30 min on ice in buffer containing 150
mM NaCl, 10 mM Tris HCl (pH 7.4), 1 mM EGTA, 1 mM EDTA, 100 mM sodium fluoride,
4 mM sodium pyrophosphate, 2 mM sodium orthovanadate, 1% Triton X100 and 0.5%
IGEPAL supplemented with a complete protease inhibitor cocktail (Roche Applied Science,
Meylan, France). Lysates were centrifuged at 4°C at 12,000 × g for 30 min. Supernatants
were aliquoted and stored at -80°C. Protein concentrations were determined using the Bio-
Rad protein assay kit (Bio-Rad, Hercules, USA).
Lysates were subjected to SDS-PAGE gel electrophoresis and Western blotting using
the appropriate antibody (1/1,000 for anti-phospho-AMPK! (Thr172), anti-AMPK!1, anti-
Acetyl-CoA Carboxylase, anti-phospho-p38 MAPK (Thr180/Tyr182) and anti-p38!; 1/500
for anti-phospho-Acetyl-CoA Carboxylase (Ser79); 1/5,000 for anti-vinculin). After washing,
membranes were incubated with an Alexa Fluor secondary antibody (Molecular Probes,
Interchim, Montluçon, France). Bands were visualized by infrared fluorescence using
Odyssey®
Imaging System (LI-COR Inc. Biotechnology, Lincoln, NE, USA) and quantified
by Odyssey infrared imaging system software (Application software, version 1.2, 2003).
Statistical analysis. Statistical analysis was performed by analysis of variance
(ANOVA) using the Statview Software program, version 5.0 (SAS Institute, 1992-1998,
Cary, NC) and followed by a Fisher test to detect significant differences between treatments.
Values are means ± SEM and are expressed as ratio of treated to control myoblasts. P < 0.05
was considered statistically significant and P < 0.10 as a tendency for an effect.
RESULTS
86
Effect of isoproterenol and fatty acids on avUCP messenger expression.
Isoproterenol (Iso) increased the expression of avUCP mRNA in myoblasts after 1 h (+67%,
P < 0.001) and, to a lesser extent, after 2 h of stimulation (+21%, P = 0.002) compared to
control (Fig. 1A). As the expression of enzymes involved in fatty acid metabolism was altered
in vivo after isoproterenol injection (24), a fatty acid supplement (FA) was added or not into
the medium. Myoblasts treated with FA exhibited a significantly higher avUCP expression
than controls after 2 h (+54%, P < 0.001). The increase (+34%) observed after only 1 h nearly
reached the level of significance (P = 0.051). No synergic or additional effect of Iso and FA
on avUCP expression was observed (Iso+FA group). Expression of avUCP in myoblasts
treated with Iso+FA was not different from that of myoblasts treated with Iso at 1 h (P =
0.781) and with FA at 2 h (P = 0.673).
Effect of isoproterenol and fatty acids on AMPK and p38 MAPK pathways. To
explore the signaling pathways potentially activated by isoproterenol, the phosphorylation
levels of AMPK and p38 MAPK were determined by Western blotting (Fig. 1B and 1C).
After 20 min of stimulation, Iso had no effect on the phosphorylation level of AMPK
compared to control treatment (P = 0.882). FA and Iso+FA greatly increased AMPK
phosphorylation by respectively 89% and 102% (P < 0.001). This activation of AMPK was
associated to the phosphorylation of Acetyl-CoA Carboxylase (ACC), a downstream target
(5), only for cells treated with Iso+FA (+46%, P < 0.001). Iso, FA and Iso+FA stimulated p38
MAPK with respective increases by 28% (P < 0.05), 96% (P < 0.001) and 94% (P < 0.001)
compared to control. Noteworthy, the effects of FA and Iso+FA were stronger than that of Iso
alone, with no difference between FA and Iso+FA.
Involvement of AMPK in avUCP expression. To study the involvement of AMPK in
avUCP mRNA expression, 1 mM 5-Aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside
87
(AICAR) and 20 µM Compound C were used (Fig. 2A). As expected, AICAR activated
AMPK as indicated by the increased phosphorylation of the kinase after 30 min of
stimulation. Compound C, added 2 h before the beginning of the experiment, did not alter
basal AMPK phosphorylation but attenuated AICAR-induced AMPK phosphorylation. After
2 h of stimulation, AICAR increased the level of avUCP mRNA (+63%, P < 0.001) compared
to control (Fig. 2B). Compound C had no effect (P = 0.476) compared to control. The
increase of avUCP mRNA expression induced by AICAR was partly abolished by addition of
Compound C (only +29%) (P = 0.007). Consequently, AMPK phosphorylation and avUCP
mRNA expression presented very similar patterns.
Involvement of p38 MAPK in avUCP expression. By adding Iso and/or FA in chick
myoblasts, we have observed that the increase of avUCP mRNA expression was associated to
p38 MAPK activation. To assess the involvement of the kinase in avUCP mRNA regulation,
an inhibitor of p38 MAPK (SB202190, 10 µM) was used alone or during Iso+FA stimulation.
After 30 min of stimulation, myoblasts treated with the inhibitor did not present any alteration
in the phosphorylation of p38 MAPK compared to the control (P = 0.767), but the effect of
Iso+FA (P < 0.001 compared to control) was abrogated by SB202190 (P = 0.004) (Fig. 3A).
Compared to control, SB202190 significantly increased avUCP expression (+74%, P <0.001)
after 2 h of stimulation to reach a level similar to that induced by Iso+FA (+56%, P = 0.007)
(Fig. 3B). A synergic effect of SB202190 and Iso+FA was even observed (+240%, P <
0.001). Since AMPK is involved in avUCP regulation as shown in Fig. 2, we next studied the
phosphorylation of AMPK following SB202190 treatment. Interestingly, an effect of
SB202190 was observed on AMPK phosphorylation after 30 min of stimulation (Fig. 3C).
SB202190 induced an activation of AMPK (+106%, P = 0.018, compared to control) that was
not different from Iso+FA stimulation. Moreover, a stronger activation was found when p38
MAPK inhibitor was used with Iso+FA (+215%, P < 0.001, compared to control). The pattern
88
of phosphorylation of AMPK, as that of ACC phosphorylation, was similar to that of avUCP
mRNA expression.
Involvement of PPAR in avUCP expression. In vivo, the stimulation of avUCP
expression is associated with an increased PPAR! expression (24). An agonist of PPAR!
(WY-14643, 100 µM) was used to test the involvement of PPAR! in avUCP messenger
regulation. After 2 h of stimulation by WY-14643 (Fig. 4A), the expression of avUCP mRNA
was strongly increased as compared to control (+51%, P < 0.001). As indicated in Fig. 4B, the
increase induced by WY14643 did not reach the maximum within 2 h. Indeed, after 5 h of
stimulation by this agonist, avUCP mRNA expression was stronger (+104% compared to
control) than after 2 h (P < 0.05). Conversely, longer stimulations by isoproterenol and/or
fatty acids did not further increase avUCP mRNA expression (data not shown).
DISCUSSION
The aim of this work was to study in vitro the -adrenergic regulation of avUCP and to
clarify the role of different potential signaling actors in this regulation. In a previous study, we
have shown that, in chicken, an injection of the 2-agonist isoproterenol increased the
expression of avUCP mRNA and was associated with changes in glucose and fatty acid
metabolism (24). In our primary culture of chick myoblasts, isoproterenol increased avUCP
messenger expression by 60% after 1 h and 20 % after 2 h. This upregulation is consistent
with the isoproterenol-induced overexpression of UCP2 and UCP3 mRNA reported in L6
myotubes (29). To explore the involvement of fatty acids in the regulation of avUCP
expression, a fatty acid supplement was added to the culture medium. Fatty acids increased
avUCP expression by 35% after 1 h and 60% after 2 h. The simultaneous use of both factors
89
(isoproterenol and fatty acids) had not any additional or synergic effect on avUCP expression
but it showed a time complementarity. Isoproterenol induced an early increase of avUCP
expression and fatty acids appeared to have a delayed action. However, the maximum
increase we observed, induced by isoproterenol and fatty acids, was only of 60%, whereas in
chicken, isoproterenol injection resulted in a 7 to 9-fold increase of avUCP mRNA expression
(24). This could be explained by the involvement of other factors such as thyroid hormones or
blood metabolites, which were not studied here.
The kinetic differences between isoproterenol and fatty acids may involve distinct
signaling pathways. Isoproterenol could act as a fast regulator by using the post- -adrenergic
cAMP/Protein kinase A muscular signaling pathway (25). Fatty acids could activate the
AMPK pathway since we showed that fatty acid supplement induced AMPK phosphorylation
whereas isoproterenol did not. This relation between AMPK activation and avUCP
upregulation was in accordance with different studies on UCP3 (31, 41). The direct
involvement of AMPK in avUCP regulation in chick myoblasts was confirmed by the use of
two pharmacological reagents of this kinase. The activation of AMPK, realized with addition
of AICAR, induced a clear increase in avUCP mRNA expression. The activation of AMPK
by AICAR and the subsequent upregulation of avUCP were partially lowered by addition of
Compound C. Therefore, avUCP gene regulation could be under the control of AMPK. In
cultured myoblasts, we showed that this kinase was activated by addition of fatty acids
(including the long chain fatty acids linoleic, oleic, myristic, and arachidonic) in the medium.
Muscle cells have to activate long chain fatty acids with the acyl-CoA synthase (16) to use
these ones as energy substrates. This reaction consumes ATP and, by decreasing ATP/AMP
ratio, could activate AMPK. Moreover, isoproterenol, when added with fatty acids, could
improve the use of fatty acids as energy substrates as suggested after 30 min of stimulation by
the phosphorylation of ACC, a downstream target of AMPK. Following ACC inhibition (by
90
phosphorylation), malonyl-CoA synthesis decreases and thus fatty acids are more susceptible
to enter in the -oxidation pathway (3).
By referring to UCP1 model of regulation in BAT, the p38 MAPK could stimulate
avUCP messenger expression (4). This kinase was also shown to be involved in UCP2
upregulation in cardiomyocytes (47). Conversely, in melanoma cells and in bone marrow-
derived macrophage cultures, p38 MAPK is suggested to play an inhibitory role in UCP2
mRNA expression (17, 37). In chick myoblasts, avUCP stimulation by isoproterenol and/or
fatty acid supplement was associated with an increase of p38 MAPK activation. However, by
using SB202190, a selective inhibitor of p38 MAPK in mammalian cells (27), we showed a
strong increase of avUCP messenger expression. Moreover, this inhibitor induced a much
higher increase of avUCP mRNA expression when added with isoproterenol and fatty acid
supplement. Although previous studies in rat hearts showed that SB202190 has no effect on
AMPK phosphorylation (23), p38 MAPK inhibition by SB202190 was here associated with
AMPK activation. This result might make doubtful the specificity of SB202190 effect on p38
MAPK in avian cells. We can hypothesize that the avUCP upregulation observed with
isoproterenol and fatty acids is due to AMPK activation rather than to p38 MAPK inhibition.
In the present study, we also observed an activation of avUCP mRNA expression by
PPAR! agonist in vitro. In mammals, depending on the tissues considered, PPAR!, PPAR /",
PPAR# and the co-activator PGC-1! are involved in the regulation of UCP1, UCP2 and
UCP3 expression (49). In avian species, PPAR!, PPAR /" and PGC-1! are associated to
avUCP upregulation in the Pectoralis major muscle, in cold-exposed and -adrenergic
stimulated chickens (24, 46). Here we showed by using the PPAR! agonist WY-14643 an
increase in avUCP mRNA expression that did not reach a maximum before 5 h. These
findings are in accordance with the study of Teruel et al. on UCP3 regulation by WY-14643
91
(44). This involvement of PPAR! supports the hypothesis of a control on avUCP mRNA
expression by fatty acids which are PPAR activators (35).
In conclusion, we provide the evidence of a short-term control by isoproterenol and a
delayed control by fatty acids on avUCP messenger expression in chick myoblasts. This time-
dependent regulation may use different signaling pathways (Fig. 5). The effect of fatty acids,
but not that of isoproterenol, could involve an AMPK-dependent signaling pathway. We
demonstrate by using pharmacological reagents that avUCP expression is directly mediated
by AMPK and by the transcription factor PPAR!. The inhibition of p38 MAPK by SB202190
induces a strong stimulation of avUCP expression, but the simultaneous AMPK activation
still questions about the potential inhibitory role of p38 MAPK on avUCP expression. The
strong relationship between AMPK, fatty acids and avUCP upregulation is in favor of a role
of avUCP in lipid metabolism and/or in the limitation of cell damages by lipid peroxidation to
respond to increases in mitochondrial metabolism.
ACKNOWLEDGEMENTS
We thank M. Derouet, T. Bordeau, H. Mameri and N. Everaert (INRA, UR83
Recherches Avicoles, F-37380 Nouzilly, France), J. Delaveau, J.M. Brigant and H. Rigoreau
(INRA, UE1295 Pôle d’Expérimentation Avicole de Tours, F-37380 Nouzilly, France) for
their skilled technical assistance. Authors are also grateful to C. Berri, C. Wrutniak-Cabello
and M. Damon for useful discussions. R. Joubert is a PhD student supported by a grant from
INRA and Région Centre, France.
92
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99
FIGURE LEGENDS
Fig. 1. Effect of isoproterenol (100 nM) and fatty acid supplement (0.1%) on the expression
of avUCP and activation of signaling proteins in chick myoblasts. (A) Avian UCP mRNA
expression after 1 h and 2 h of stimulation. Messenger levels from five independent
experiments were measured by qRT-PCR and were expressed as a ratio of treated to control
myoblasts for avUCP/ -actin; -actin was not affected by the treatments. (B) Phosphorylation
of AMPK and ACC after 20 min of stimulation. Phosphorylation levels from five independent
experiments were determined by Western blotting and the phosphorylated protein / total
protein ratio were calculated. Results were expressed as a ratio of treated to control
myoblasts. (C) Phosphorylation of p38 MAPK after 20 min of stimulation. Phosphorylation
levels from five independent experiments were determined by Western blotting and the
phosphorylated protein / total protein ratio were calculated. Results were expressed as a ratio
of treated to control myoblasts. Iso, isoproterenol; FA, fatty acid supplement; Ctl, control; a,
b, c and A, B, C = different letters indicate significant differences (P < 0.05).
Fig. 2. Involvement of AMPK in avUCP regulation in chick myoblasts. (A) Phosphorylation
of AMPK after 30 min of stimulation by AICAR and/or Compound C. Phosphorylation levels
from ten independent experiments were determined by Western blotting and the
phosphorylated protein / total protein ratio were calculated. Results were expressed as ratio of
treated to control myoblasts. (B) Avian UCP mRNA expression 2 h after stimulation by
AICAR and/or Compound C. Messenger levels from ten independent experiments were
measured by qRT-PCR and were expressed as a ratio of treated to control myoblasts for
avUCP/ -actin; -actin was not affected by the treatments. AICAR, 5-amino-4-
imidazolecarboxamide ribonucleoside (AMPK activator, 1 mM)); Cc, Compound C (AMPK
100
inhibitor, added 2 h before the beginning of the experiment, 20 µM); Ctl, control; a, b, c =
different letters indicate significant differences (P < 0.05).
Fig. 3. Effect of p38 MAPK inhibition on avUCP mRNA expression in chick myoblasts. (A)
Phosphorylation of p38 MAPK after 30 min of stimulation by Iso+FA and/or SB202190.
Phosphorylation levels from three independent experiments were determined by Western
blotting and the phosphorylated protein / total protein ratio were calculated. Results are
expressed as ratio of treated to control myoblasts. (B) Avian UCP mRNA expression after 2 h
of stimulation by Iso+FA and/or SB202190. Messenger levels from four independent
experiments were measured by qRT-PCR and were expressed as a ratio of treated to control
myoblasts for avUCP/ -actin; -actin was not affected by the treatments. (C) Phosphorylation
of AMPK and ACC after 30 min of stimulation by Iso+FA and/or SB202190.
Phosphorylation levels from three independent experiments were determined by Western
blotting and the phosphorylated protein / total protein ratio were calculated. Results were
expressed as ratio of treated to control myoblasts. Iso+FA, isoproterenol (100 nM) and fatty
acid supplement (0.1%); SB202190, p38 MAPK inhibitor, added 1 h before the beginning of
the experiment (10 µM); Ctl, control; a, b, c and A, B: different letters indicate significant
differences (P < 0.05).
Fig. 4. Effect of PPAR! agonist WY-14643 on avUCP mRNA expression in chick myoblasts.
Messenger levels were measured by qRT-PCR and were expressed as a ratio of treated to
control myoblasts for avUCP/ -actin (A) Avian UCP mRNA expression after 2 h of
stimulation from ten independent experiments; -actin was not affected by the treatments. (B)
Kinetics of WY-14643 on avUCP mRNA expression (n = 2); -actin was not affected by the
101
treatments. WY-14643, PPAR! agonist (100 µM); Ctl, control; a, b, c, d = different letters
indicate significant differences (P < 0.05).
Fig. 5. Signaling pathways potentially involved in the regulation of avUCP mRNA expression
following stimulation by isoproterenol (Iso) and fatty acids (FA) in muscular cells. Based on
in vivo data, Iso treatment induces changes in FA metabolism (24). Their mechanisms of
activation could involve as in mammals cAMP/Protein kinase A, which remains to be
demonstrated, p38 MAPK, AMP-activated protein kinase (AMPK) and PPAR transcription
factors (24, 25). Here we showed that FA controlled avUCP gene transcription using the
AMPK pathway. It could also involve PPAR! (35) since PPAR! agonist WY-14643
stimulated avUCP expression. The role (activator or inhibitor) of p38 MAPK, which can be
stimulated by FA, and to a lesser extent by Iso, remains hypothetical but the inhibition of this
kinase by SB 202190 induced a strong increase of avUCP mRNA expression and a
simultaneous AMPK activation.
102
Figure 1
Ctl
Iso+FA
Iso
FA
Aa
bc
ab
c
A A
B
C
1 h 2 h
avU
CP
/
-actin m
RN
A
0
0.5
1
1.5
2
B
bb
aa
C BCB
A
Phosphory
lation level
pAMPK /AMPK pACC /ACC
0.5
1.5
0
1
2
pACC
ACC
pAMPK
AMPK
C
c
b
aa
Phosphory
lation level
pP38 /P380
0.5
1
1.5
2
pP38
P38
103
Figure 2
Ctl
Cc
Aicar
Aicar+Cc
a
b
c c
avU
CP
/
-actin m
RN
A
0
0.5
1
1.5
2
2 h
BAa
b
c c
Phosphory
lation level
pAMPK /AMPK0
0.5
1
1.5
2
pAMPK
AMPK
104
Figure 3
SB202190
Iso+FA
+SB202190
Ctl
Iso+FA Ba
c
b b
2 h
avU
CP
/
-actin m
RN
A
0
1
2
3
4A a
b
bb
pP38 /P38
Phosphory
lation level
0
0.5
1
1.5
2
pP38
P38
C
c
b b
a
B
AB AB
A
pAMPK /AMPK
Phosphory
lation level
pACC /ACC0
1
2
3
pAMPK
AMPK
pACC
ACC
105
Figure 4
Ctl
WY14643A
2 h
avU
CP
/
-actin m
RN
A
0
0.5
1
1.5
2
a
b
B
avU
CP
/
-actin m
RN
A
0
0.5
1
1.5
2
0 1 2 3 4 5
Time (h)
d
c
b b
a
106
Figure 5
avUCP gene
PPAR
AMPKP38
MAPK
Iso FA
+
+
+
++
+
cAMP / PKA
pathway
?
FA
metabolism
Iso
107
Principaux résultats présentés dans la publication
Effet de l’isoprotérénol et des acides gras sur l’expression du messager d’avUCP
La stimulation par l’isoprotérénol entraine une hausse de l’expression de l’ARNm d’avUCP
de 67 % au bout de 1 heure (P < 0,001 par rapport aux témoins) et de 21 % au bout de
2 heures (P = 0,002 par rapport aux témoins). L’ajout d’acides gras tend à augmenter
l’expression de l’ARNm d’avUCP de 34 % au bout de 1 heure (P = 0,051 par rapport aux
témoins) et augmente de manière significative au bout de 2 heures de 54 % (P < 0,001 par
rapport aux témoins). L’ajout simultané d’isoprotérénol et d’acides gras ne met pas en
évidence d’effet additionnel ou synergique des deux stimulateurs.
Effet de l’isoprotérénol et des acides gras, après 20 minutes, sur les voies de signalisation
potentiellement impliquées
L’AMPK ne présente pas de phosphorylation plus forte après stimulation par l’isoprotérénol,
mais seulement après ajout d’acides gras dans le milieu (P < 0,001 par rapport aux témoins).
La phosphorylation de p38 MAPK est augmentée par l’isoprotérénol (P < 0,05 par rapport
aux témoins) et de manière plus forte par l’ajout d’acides gras (P < 0,001). Les cellules
stimulées simultanément par l’isoprotérénol et l’ajout d’acides gras présentent des
modifications des phosphorylations de l’AMPK et de la p38 MAPK de même amplitude que
les cellules stimulées par les acides gras seuls.
Effet de l’activation de l’AMPK sur l’expression de l’ARNm d’avUCP
Pour étudier l’implication de l’AMPK, du 5-aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside
(AICAR) a été utilisé pour stimuler l’activation de la kinase. Après 2 heures de stimulation,
l’AICAR augmente l’expression de l’ARNm d’avUCP (P < 0,001 par rapport aux témoins).
L’ajout de Compound C, inhibiteur de l’activation de l’AMPK par l’AICAR, limite en partie
la hausse de l’expression de l’ARNm d’avUCP induite par l’AICAR (P = 0,007 par rapport
aux cellules « AICAR »).
Effet de l’inhibition de la p38 MAPK sur l’expression de l’ARNm d’avUCP
La p38 MAPK a été inhibée, après stimulation par l’isoprotérénol et les acides gras, par ajout
de SB202190, un inhibiteur spécifique de la p38 MAPK. Cette inhibition augmente très
fortement l’expression de l’ARNm d’avUCP au bout de 2 heures (P < 0,001 par rapport aux
témoins). L’utilisation de l’inhibiteur seul augmente également l’expression de l’ARNm
108
Niv
ea
u d
e p
ho
sp
hory
latio
n
ab
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6témoin
Iso+AG
IsoAG
b
aba
pCREB / CREB
Figure 24 : Niveau de phosphorylation du facteur de transcription CREB dans les
myoblastes de poussins en culture primaire, après stimulation par l’isoprotérénol et/ou
ajout d’acides gras
Les niveaux de phosphorylation de la sérine 133 de la protéine CREB, issus de 5 expériences
indépendantes, ont été déterminés par Western blot. Les valeurs ont été rapportées à la
moyenne des témoins. Les lettres a, b, c désignent des différences significatives.
AG : supplément d’acides gras ; CREB : cAMP response elements binding protein ;
Iso : isoprotérénol ; Iso+AG : stimulation simultanée par l’isoprotérénol et les acides gras.
109
d’avUCP (P < 0,001 par rapport aux témoins). On peut noter que la phosphorylation de
l’AMPK présente les mêmes variations que l’expression de l’ARNm d’avUCP dans ces deux
types de stimulations.
Effet de l’agoniste PPAR! WY14-643 sur l’expression de l’ARNm d’avUCP
Au bout de 2 heures, l’ajout de l’agoniste PPAR! WY14-643 augmente l’expression de
l’ARNm d’avUCP (P < 0,001 par rapport aux témoins). L’augmentation de l’expression de
l’ARNm d’avUCP par le WY14-643 n’a pas atteint son maximum au bout de 5 heures,
contrairement à celles de l’isoprotérénol et/ou des acides gras qui chutent à partir de 3 heures
de stimulation (données non publiées).
Résultats complémentaires
Effet de l’isoprotérénol et des acides gras sur la phosphorylation de CREB
La phosphorylation de CREB après 20 minutes de stimulation par l’isoprotérénol et/ou les
acides gras a été déterminée par Western blot (Figure 24). L’isoprotérénol tend à augmenter la
phosphorylation de CREB (P = 0,08 par rapport aux témoins). L’ajout d’acides gras, en
complément de l’isoprotérénol, augmente significativement la phosphorylation de CREB
(P = 0,04 par rapport aux témoins). Ce faible niveau ou défaut de significativité peut
s’expliquer par un manque de spécificité de l’anticorps anti-phospho-CREB sur ce modèle
cellulaire, ce qui induit une quantification imprécise de l’intensité des bandes sur membrane.
Effet de l’isoprotérénol et des acides gras sur l’expression des ARNm des facteurs de
transcription PPAR et PGC-1!
L’isoprotérénol et/ou l’ajout d’acides gras ne présentent pas d’effets significatifs sur
l’expression des messagers de PPAR! et PGC-1! (Figure 25). Cependant, l’expression de
l’ARNm de PPAR /" est sensible à ces stimulations. Au bout de 1 heure, l’ajout d’acides
gras, seul ou avec de l’isoprotérénol, a un effet stimulateur sur l’expression du messager
(respectivement P = 0,002 et P < 0,001 par rapport aux témoins). Après 2 heures de
stimulation, l’ajout d’acides gras, seul ou avec de l’isoprotérénol, présente toujours une
augmentation significative (P < 0,001 par rapport aux témoins). De plus, l’isoprotérénol
stimule l’expression de l’ARNm d’avUCP après ce délai de 2 heures (P = 0,02 par rapport
aux témoins).
109
témoin
Iso+AG
Iso
AG
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
AR
Nm
PG
C-1
/
-actin
e
1 heure 2 heures
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4A
RN
m P
PA
R
/
-actin
e
1 heure 2 heures
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
AR
Nm
PP
AR!
/"/
-actin
e
1 heure 2 heures
bb
aa
DC
A
B
Figure 25 : Expression des ARNm des facteurs de transcription PPAR , PPAR /! et
PGC-1" dans les myoblastes de poussins en culture primaire, après stimulation par
l’isoprotérénol et/ou ajout d’acides gras
Les expressions des l’ARNm de PPAR , PPAR!/" et PGC-1 , issus de 5 exprériences
indépendantes, ont été mesurées par RT-qPCR. Les niveaux d’expression sont normalisés par
l’ARNm de la !-actine et sont rapportées à la moyenne des témoins. Les lettres a, b, c, et A,
B, C, D désignent des différences significatives.
AG : supplément d’acides gras ; Iso : isoprotérénol ; Iso+AG : stimulation simultanée par
l’isoprotérénol et les acides gras ; PGC-1 : PPAR! coactivator-1 ; PPAR : peroxisome
proloferator-activated receptor.
110
110
2. Etude du rôle d’avUCP en fonction du type contractile et métabolique
de muscle
Les résultats présentés dans cette partie seront développés dans la publication
suivante :
Publication N°3 : Is the avian uncoupling protein expression related to potential H2O2
generation in isolated subsarcolemmal mitochondria from contrasted muscles in
chicken?
Romain Joubert, Cécile Berri, Marie Damon, Annie Vincent, Pascal Chartrin, Masaaki
Toyomizu, Ludivine Mur, Sandrine Skiba-Cassy, Louis Lefaucheur, Michel Jacuqes Duclos,
Patrick Herpin, Sophie Tesseraud, Anne Collin.
111
Publication N°3 : Is the avian uncoupling protein expression related to potential H2O2
generation in isolated subsarcolemmal mitochondria from contrasted muscles in
chicken?
L’expression de la protéine découplante aviaire est-elle associée au potentiel de production
d’H2O2 dans les mitochondries subsarcolemmales de différents muscles de poulet ?
Résumé
La protéine découplante aviaire (avUCP), orthologue de la protéine découplante
mammalienne UCP3, est exprimée majoritairement dans le muscle squelettique. Cependant,
on ne sait pas si l’expression d’avUCP est dépendante du type de fibres musculaires et de la
production potentielle de H2O2, comme c’est le cas chez les mammifères. Ainsi, cette étude a
pour but de mesurer l’expression d’avUCP dans un large panel de muscles squelettiques et
d’explorer les liens potentiels avec les fonctions mitochondriales dans trois muscles
sélectionnés pour leurs types contractiles et métaboliques contrastés : la partie blanche lente
oxydative du muscle Adductor superficialis (ASW), le muscle mixte oxydo-glycolytique
Adductor profundus (AP) et le muscle rapide glycolytique Pectoralis major (PM).
Le messager d’avUCP est fortement exprimé dans les muscles rapides et mixtes de
types glycolytiques ou oxydo-glycolytiques et très peu dans les muscles lents oxydatifs.
Cependant, dans les mitochondries subsarcolemmales isolées du muscle ASW, respirant à un
niveau plus faible que celles des muscles AP et PM à l’état IV, nous avons mis en évidence
un fort potentiel de production de H2O2, et un découplage stimulable par le HNE et inhibable
par le GDP. Ces résultats ne permettent pas d’associer directement le potentiel de production
de H2O2 à une expression et un découplage plus ou moins fort lié à avUCP. Néanmoins, ces
données pourraient concorder avec l’hypothèse d’une action d’avUCP dans la régulation de la
glycolyse et du cycle de Krebs dans les muscles utilisant principalement le glucose comme
substrat énergétique.
112
Publication N°3
Is the avian uncoupling protein expression related to potential
H2O2 generation in isolated subsarcolemmal mitochondria from
contrasted muscles in chicken?
Manuscrit en préparation, 2009
113
Manuscrit en préparation
Is the avian uncoupling protein expression related to potential H2O2
generation in isolated subsarcolemmal mitochondria from contrasted
muscles in chicken?
R. Joubert1, C. Berri
1, M. Damon
2,3, A. Vincent
2,3, P. Chartrin
1, M. Toyomizu
4, L. Mur
1,
S. Skiba-Cassy5, L. Lefaucheur
2,3, M.J. Duclos
1, P. Herpin
6, S. Tesseraud
1, A. Collin
1
1INRA, UR83 Recherches Avicoles, F-37380 Nouzilly, France.
2INRA, UMR1079 Systèmes d’Elevage, Nutrition Animale et Humaine, F-35590 Saint-Gilles,
France.
3Agrocampus Ouest, UMR1079 Systèmes d’Elevage Nutrition Animale et Humaine, F-35000
Rennes, France.
4 Nutritional Biochemistry of Animals, Life Sciences, Graduate School of Agricultural
Science, Tohoku Univ., 1-1 Tsutsumidori-Amamiyamachi, Aoba-ku, Sendai 981-8555, Japan.
5INRA, UMR1067 Nutrition Aquaculture et Génomique, F-64310 Saint-Pée-sur-Nivelle,
France.
6INRA, Direction Scientifique Animal et Produits Animaux, F-35590 Saint-Gilles, France.
Short title: Expression of avUCP depends on muscle type in chicken
114
Abstract :
The avian uncoupling protein (avUCP), orthologous to the mammalian uncoupling
protein UCP3, is predominantly expressed in muscle. However, it is not known whether its
expression is dependant on muscle fibre type and potential to H2O2 release as it is the case in
mammals. Therefore the present experiment aimed at measuring the expression of avUCP in a
wide range of skeletal muscles and to explore the potential links to mitochondrial function in
three muscles selected for their contrasted contractile and metabolic types: the slow-twitch
oxidative white part of the Adductor superficialis (ASW), the mixed type oxido-glycolytic
Adductor profundus (AP) and the fast-twitch glycolytic Pectoralis major (PM). The
messenger of avUCP was highly expressed in fast-twitch glycolytic and mixed type oxido-
glycolytic muscles and poorly expressed in slow oxidative muscles. However, isolated
subsarcolemmal mitochondria from ASW muscle, that respired at a lower rate than those of
AP and PM muscle at state IV, were characterized by a high potential to generate H2O2 and
by a HNE-stimulated, GDP-inhibited uncoupling. Present results do not allow to directly
associating the potential for H2O2 production to high or low avUCP expressions and
uncoupling. They are consistent with the recently proposed hypothesis of an involvement of
avUCP in regulating glycolysis and TCA cycle in muscles predominantly using glucose as
fuel substrate.
Keywords: avUCP, muscle, oxidation, glycolysis, uncoupling
115
1. Introduction
Several proteins belonging to the UCP family have been described, mainly UCP1 [1],
involved in thermogenesis by mitochondrial uncoupling, UCP2 [2] and UCP3 [3] in
mammals, and avian UCP (avUCP) in birds [4]. UCP3 is primarily expressed in skeletal
muscle, a tissue which accounts for a large part of metabolic rate [5]. UCP3 has first been
proposed to be responsible for a part of basal proton conductance. However, studies using
UCP3 knock-out mice did not confirm the hypothesis of a major involvement of this protein
in cold-induced thermogenesis or mitochondrial proton conductance [6-9]. Due to its strong
overexpression during fasting or endurance exercise, UCP3 was rather suggested to play a
role in the limitation of mitochondrial lipotoxicity by exporting fatty acid anions and/or
fatty
acid peroxides [8,10,11]. Recent studies in rat muscle fibres showed that UCP3 was more
expressed in white (glycolytic) than in red (oxidative) gastrocnemius muscles [12]. In relation
to the higher potential to generate H2O2 of type IIB glycolytic fibres, the greater induction of
UCP3 in glycolytic muscles could be a compensatory mechanism to attenuate the emission of
reactive oxygen species (ROS) when fatty acid metabolism is stimulated [13]. In birds, the
predominantly muscular avUCP [4] has recently been shown to be the avian ortholog of the
mammalian UCP3 [14,15]. AvUCP expression was described to be increased by a high-
fat/low-protein diet, and also to be higher in a fat than in a lean line of chickens [16,17].
Crisculolo et al. [18] reported a low involvement of this protein in mitochondrial proton
conductance, except in case of stimulation by retinoic acid. As for mammalian UCP3, this
protein could limit ROS production [18,19], but it was also suggested to be involved in
pyruvate transport [20] and cold- or diet-induced thermogenesis [4,21-25]. Cold acclimation
of chickens induced an increase in avUCP expression associated with changes in the
metabolic properties of the fast-twitch glycolytic Pectoralis major muscle towards oxidative
116
metabolism [26]. Furthermore, avUCP expression was described to be under the control of
glucagon, thyroid hormones and !-adrenergic pathway stimulating lipolysis in birds [4,27,28].
Altogether these data suggest that avUCP could be linked to the metabolic and/or contractile
properties of skeletal muscles.
There are some discrepancies regarding muscle fibre types between avian and
mammalian species [29-31]. Indeed, there are very few totally-slow type oxidative muscles in
chickens, and these muscles are generally characterized by a specific slow tonic fibre type. In
fast muscles, fibre contractile typology cannot simply be related to myosin expression, and
developmental isoforms (embryonic or neonatal) can later reappear. Only a few of fast
muscles, among which the Pectoralis major, finally express the adult fast isoform of myosin
heavy chain (MyHC). Furthermore, in birds, it is not known whether avUCP expression is
associated or not with the contractile and metabolic properties of muscle, including H2O2
release potential. The present study aimed at determining the expression of avUCP in a wide
range of skeletal muscles characterized by their contractile properties in the chicken. In
isolated mitochondria of three muscles chosen for their contrasted contractile and metabolic
properties, we explored O2 consumption, uncoupling and H2O2 generation in relation to
levels of avUCP expression.
2. Materials and methods
In a first part of the study, the expression of avUCP was assessed in a wide range of
chicken skeletal muscles that we characterized for their content in MyHC isoforms. In a
second part, the study focused on three muscles, diverging for their metabolism and typing, to
further characterize metabolism and mitochondrial functioning potentially associated to
avUCP activity.
117
2.1. Muscle sampling
To study the pattern of avUCP expression in relation to muscle fibre type, 8 muscles or
muscle parts were removed from 6 male chickens raised until 9 wk of age in an
environmentally-controlled poultry house. After chicken decapitation, muscles were excised
and snap frozen until further RNA extraction The muscles considered for the study were 1)
the fast-twitch glycolyic Pectoralis major (PM) and Posterior Latissimus dorsi (PLD), 2) the
fast oxido-glycolytic Iliotibialis (ILIO), 3) the mixed-type oxido-glycolytic Sartorius
(SART), Adductor profundus (AP, relative to the median axis of the chicken) and red part of
the Adductor superficialis (ASR), and 4) the slow oxidative Anterior Latissimus dorsi (ALD)
and white part of the Adductor superficialis (ASW) [29-32].
To further characterize metabolism and mitochondrial functioning associated to avUCP
expression, 7 male Ross chickens were raised as described above and killed by decapitation (1
chicken per day) between 4 and 5 weeks of age. For four of them, the fast-twitch glycolytic
PM, the oxido-glycolytic mixed type AP, and the slow-twitch oxidative ASW muscles were
excised, while in the three other chickens only PM and ASW muscles were excised. For each
muscle, a sample was immediately snap-frozen for mRNA extraction and measurement of
enzyme activities. A sample was also rapidly frozen in isopentane cooled with liquid nitrogen
and then stored at -80°C until histological analysis. The resting tissue was rapidly immerged
in an appropriate ice-cold buffer (see below) for mitochondrial extraction. We also used
muscle samples originated from one chicken and immerged in ice-cold fixative buffer for
further electronic microscopy analysis.
All experiments were carried out with due regard to legislation governing the ethical
treatment of animals and investigators were certified by French government to carry out
animal experiments (Certificate number 37-105).
118
2.2. RNA isolation, reverse transcription and RT-PCR
Total RNA was extracted from muscle samples using RNA Now (Biogentec, Seabrook,
TX, USA) according to the manufacturer’s recommendations. After DNAse treatment
(Ambion, Clinisciences, Montrouge, France), RNA was reverse-transcribed using Super
Script II RNase H Reverse Transcriptase (Invitrogen, Carlsbad, CA, USA) in the presence of
Random Primers (Promega, Charbonnieres-les-Bains, France) as previously described [33].
The expression levels of avUCP, of the avian adenine nucleotide transferase (avANT),
potentially involved in mitochondrial uncoupling, and of the main isoforms of chicken MyHC
were determined by real-time polymerase chain reaction (PCR). These reactions were
performed using an ABI Prism 7000 apparatus (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA)
with primers specifically designed and validated (Table 1). The level of 18S ribosomal RNA
(18S rRNA), chosen as the reference gene, was determined using the Pre-developed TaqMan
Ribosomal RNA control kit (Applied Biosystems, Courtaboeuf, France) according to the
manufacturer’s recommendations. Messenger RNA levels were estimated on the basis of PCR
efficiency and threshold cycle (Ct) deviation of an unknown sample versus a reference
sample. Runs were performed in duplicates.
2.3. Fibre type and mitochondria characterisation
The muscle fibre ATPase activity at pH 4.1 was determined on 10-µm-thick cross-
sections as described by Rémignon et al. [34]. The myosin contents of fibres were further
determined by using monoclonal antibodies against the three major avian Myosin Heavy
Chain fast isoforms (MyHC adult, neonatal and embryonic 3) and the Myosin Light Chain
slow 1 isoform (MyLC1s). Antibodies (AB8, 2E9, EB165, S21) were purchased at the
Developmental Studies Hybridoma Bank (DSHB, University of Iowa, IA) and revealed with
119
the peroxidase activity using the Vectastain Elite ABC system (Vector Lab, AbCys, Paris,
France).
For electron microscopic examination, PM, ASW and AP muscle samples were
carefully removed and placed in ice-cold fixative buffer (4% glutaraldehyde in 0.1 M sodium
cacodylate buffer) for 24 h. The specimens were washed three times in 0.1 M sodium
cacodylate buffer and postfixed (2% OsO4 in 0.1 M sodium cacodylate buffer) for 2 h at
20°C. Samples were washed once in 0.1 M sodium cacodylate buffer and twice in ultrapure
water. The fixed pellets were dehydrated in graded ethanol steps, washed with propylene
oxide for 10 min and embedded within successive bathings in Epon resin and propylene
oxide. Ultrathin 70 nm thick sections for electron microscopy were stained with uranyle
acetate 5% and 0.4% lead citrate solution (in NaOH 0.1N) and examined by a CM 10 electron
microscope (Philips, Eindhoven, Netherlands). Transmission electron micrographs were
obtained at magnifications of ×5,800. Average numbers of mitochondria and area covered by
mitochondria were then calculated on 5 micrographs per muscle.
2.4. Measurement of "-hydroxyacyl CoA dehydrogenase (HAD), citrate synthase (CS) and
lactate dehydrogenase (LDH) activities in muscle
Samples were thawed and homogenised in ice-cold phosphate buffer using an ultra-
homogeniser (Ultraturrax, Ilka-Verke, Staufen, Germany). The homogenates were sonicated
for 2 min at 8.5 – 8.8 Watts and centrifuged (1500g, 10 min., 4°C) before collecting the
supernatant. The activities of HAD, CS and LDH, classically used to characterise the
oxidative and glycolytic potentials of muscles, were determined at 30°C using the
spectrophotometric method of Bass et al. [35].
120
2.5. Isolation of mitochondria
Muscle subsarcolemmal mitochondria were isolated from PM, AP and ASW muscles.
Muscles were trimmed of fat and connective tissue, weighed and minced with scissors. The
minced tissue was suspended in ice-cold buffer A (containing 100 mM sucrose, 100 mM KCl,
50 mM Tris base, 5 mM MgCl2, 5 mM EGTA, 1mM ATP, pH 7.4 at 0°C) and homogenised
with a Potter-Elvehjem homogeniser (4 passages). The homogenate was centrifuged at
800 × g for 10 min. The supernatant was centrifuged at 1000 × g for 10 min and then 8700 × g
for 10 min. The resulting pellet containing subsarcolemmal mitochondria was suspended in
buffer A and centrifuged at 8700 × g for 10 min, then suspended in buffer B (containing
250 mM sucrose, 1 mM EGTA and 20 mM Tris base, pH 7.4 at 0°C) and washed by
centrifugation at 8700 × g for 10 min. The final mitochondrial pellet was suspended in a
minimal volume of buffer B and kept on ice. Rapid determination of protein concentrations
was realised using a the Bio-Rad protein assay kit (Bio-Rad, Hercules, USA) and validated
afterwards by the bicinchoninic acid method (Uptima, Interchim, Montluçon, France).
2.6. AvUCP protein quantification
Subsarcolemmal mitochondria extracted from frozen PM, ADP and ADSW muscles
were subjected to SDS-PAGE gel electrophoresis and Western blotting using an anti-avUCP
antibody previously used in our laboratory [28]. After washing, membranes were incubated
with an Alexa Fluor secondary antibody (Molecular Probes, Interchim, Montluçon, France).
Bands were visualised by infrared fluorescence using Odyssey®
Imaging System (LI-COR
Inc. Biotechnology, Lincoln, NE, USA) and quantified by Odyssey infrared imaging system
software (Application software, version 1.2).
2.7. Determination of mitochondrial respiration, membrane potential, and H2O2 production
121
Subsarcolemmal mitochondrial oxygen consumption was measured polarographically
using a 1.5-ml Clark type electrode (Oroboros, Innsbruck, Austria). A suspension of 0.25
mg/ml of muscle mitochondria was equilibrated in an air-saturated medium containing 75
mM sucrose, 30 mM KCl, 20 mM KH2PO4, 6 mM MgCl2, 1 mM EDTA (pH 7.4).
Measurements were conducted at 25°C in the presence of 5 mM malate and 5 mM pyruvate as
substrates of the respiratory chain. At state IV (basal respiration induced by 10 #M
oligomycin blocking ATP synthase), 100 µM 4-hydroxynonenal (HNE) was added to activate
UCP [7] in the presence of 0.2% fatty acid-free BSA. To evaluate the potential contribution of
avUCP in mitochondrial respiration, measurements were then performed in the presence of
2.5 mM guanosine diphosphate (GDP), previously suggested being an avUCP inhibitor after
superoxide-induced activation [25].
Semi-quantitative evaluation of membrane potential was assessed using safranin O
uptake measurements [26]. Briefly, mitochondria were resuspended at a final concentration of
1.3 mg/ml in respiration buffer (pH 7.4) containing 12 µM safranin O. Hence, the
safranin/protein ratio lied within the experimental range validated by Holden and Sze [36] and
used by Ueda et al. [26]. Fluorescence was determined at 485-nm excitation, 586-nm
emission at 37°C using a Gemini EM Spectromax fluorometer (Molecular Devices,
Sunnyvale, CA). Measurements were successively done in the respiration buffer
supplemented with pyruvate and malate (5 mM each) as respiratory substrates and 10 µM
oligomycin to induce respiratory state IV, after adding 1) mitochondria, 2) 100 µM HNE and
3) 2.5 mM GDP. Average changes in net safranin O uptake in each muscle were calculated as
differences of fluorescence between samples and a reference sample without mitochondria.
They were expressed per second during the period of observation and per mg of protein in the
sample.
122
Amplex Red© (Invitrogen, Carlsbad, CA, USA) was used to measure H2O2 released
from mitochondria isolated from the different muscles. This fluorescent dye reacts with H2O2
in the presence of horseradish peroxidase, producing highly fluorescent resorufin. Horseradish
peroxidase (0.5 U/ml) and Amplex red reagent (5 µM) were added to the assay medium
(respiration medium containing 10 µM oligomycine) and then mitochondria (1.5 mg/ml) were
applied. H2O2 formation was initiated by addition of pyruvate and malate (5 mM each) and
fluorescence was detected at 37 °C by using a Gemini EM Spectromax (Molecular Devices,
Sunnyvale, CA) fluorometer. The excitation and emission fluorescent wavelengths were 560
and 590 nm, respectively. The calibration signal was produced by successive additions of
known amounts of H2O2 during each experiment. At state IV induced by 10 #M oligomycin,
100 µM HNE was added to activate UCP in the presence of 0.2% fatty acid-free BSA.
Measurements were then performed in the presence of 2.5 mM GDP. At state IV, % free
radical leak (FRL) was calculated as the rate of H2O2 production (in percent) divided by two
times the rate of O2 consumption to account for the fraction of electrons out of sequence
reducing O2 to H2O2 at the respiratory chain instead of reaching cytochrome oxidase to
reduce O2 to water [13;37]. Citrate synthase activity of mitochondria [35] was also measured
as described in §2.4 to express H2O2 production (pmol H2O2/mg protein/min) relative to
oxidative capacities of mitochondria.
2.8. Statistical analyses
Variance of avUCP/18S, avANT/18S and MyHC isoforms/18S contents being
heterogeneous among muscles, statistical analysis for gene expressions determined in 8
muscles was performed using non parametric Kruskal-Wallis test, followed by Mann-Whitney
comparisons (Statview Software program; SAS Institute, Cary, NC). Correlation coefficients
between messenger expressions were calculated, followed by a Fisher test. For the study on
123
the three selected muscles, data were analysed by ANOVA followed by a test of Student-
Newman-Keuls to detect significant differences between muscles and, where necessary,
muscles × state, except for state IV H2O2 production (reported to CS activity) that did not
present homogeneous variance. The use of safranine O did not allow comparing uncoupling
between muscles. However, for each muscle, differences in fluorescence between stimulation
states were compared by ANOVA followed by Student-Newman-Keuls test. P-values under
0.05 were considered statistically significant.
3. Results
3.1. AvUCP and avANT expressions in relation to MyHC in 8 different chicken muscles
The different chicken muscles studied were characterised by widely differing levels of
MyHC isoforms mRNA. The PM muscle expressed a dramatically higher MyHCadult than
that observed in other muscles: it was 5-fold higher than in other fast-twitch PLD and ILIO
muscles and at least 20-fold higher than in mixed-type (SART, AP, ASR) and slow-twitch
(ASW, ALD) muscles (P < 0.001; Figure 1A). The embryonic 3 MyHC isoform
(MyHCemb3) was expressed in all fast and mixed-type muscles, the PLD muscle containing
however around twice more of this form than the other fast (PM and ILIO) and mixed-type
(SART, ASR and AP) muscles (Figure 1B). The level of MyHCemb3 mRNA was very low in
the slow-twitch muscles ALD and ASW. The fast MyHC neonatal form (MyHCneo) was
preferentially expressed in the fast-twitch ILIO muscle (figure 1C). Finally, the slow 2 MyHC
isoform was predominantly expressed in the ALD and AS (especially the white part) muscles.
The expression of the MyHCs2 was particularly low in fast-twitch PM, ILIO and PLD
muscles as well as in AP mixed-type muscle (Figure 1D).
The relative mRNA expression of avUCP was between 8- to 16-fold higher in fast-
124
twitch glycolytic and mixed-type muscles than in slow-twitch oxidative muscles (Figure 1E).
Correlations were calculated between the expression of avUCP and that of the different
MyHC isoforms. Avian UCP was strongly positively correlated to the fast MyHCneo (r =
0.67; P < 0.001), MyHCadult (r = 0.48; P < 0.001) and MyHCemb3 (r = 0.43; P < 0.01),
while negatively correlated to the slow MyHCs2 isoform (r = -0.58; P < 0.001). Avian ANT
being susceptible to be involved in mitochondrial uncoupling [25], we measured its mRNA
level in all 8 muscles. No difference between muscles was observed concerning the level of
this messenger (data not shown).
3.2. Metabolism, mitochondrial characteristics and respiration properties of muscles in
relation to their avUCP expression profiles
To further address the role of avUCP in energy metabolism, we focused our study on
three muscles diverging for their contractile and metabolic properties and avUCP expression.
In accordance with mRNA levels reported in Figure 1 for the different MyHC isoform, ASW
muscle contained a unique type of fibres expressing mainly slow MyLC1s isoform, for which
ATPase activity is stable in acidic conditions (Figure 2A). AP muscle was characterized by a
mixed contractile type of fibres expressing either adult or embryonic 3 fast MyHC (Figures
2B and 2C). Immunostaining did not reveal fibres expressing slow MyLC1s and very few
showed ATPase activity stable in acidic conditions in AP muscle (Figure 2D). As expected,
PM muscle contained a unique type of fibres expressing predominately the adult form of fast
MyHC. In accordance with their slow-twitch contractile properties, the activity of the
glycolytic LDH enzyme was 18- and 50-fold lower (P < 0.001; Figure 3A) in ASW than in
AP and PM muscles, respectively. By contrast, the activities of both oxidative CS (Figure 3B)
and HAD (Figure 3C) enzymes were approximately 4-fold higher in ASW and AP than in PM
muscle. Electronic microscopy showed also major differences in mitochondrial contents of
125
ASW, AP and PM muscles (Figure 4 and Table 2). The oxidative AP and ASW muscles
presented 3.3 and 2.5-fold higher numbers of mitochondria than the PM muscle, respectively
(P < 0.05). Besides, the area covered by mitochondria in AP muscle was 2- and 4-fold higher
than that of ASW and PM muscles, respectively. Finally, at the protein level the avUCP
contents were respectively 75 and 68% higher in the fast-twitch PM and AP muscles than in
the slow-twitch ASW muscle (P < 0.001; Figure 5).
3.3. Mitochondrial respiration, uncoupling and H2O2 release
Mitochondria from AP respired at higher rate than PM muscle, while ASW presented
the lowest O2 consumption, whatever the state considered (P < 0.001; Figure 6). In all
muscles, HNE increased state IV mitochondrial respiration, by 400% in ASW muscle and
only by approximately 200% in AP and PM muscles. In pmol/sec/mg protein, these increases
were not different between muscles. Addition of 2.5 mM GDP did not decrease O2
consumption after HNE stimulation in any of the muscles considered.
Uncoupling as estimated by safranin O incorporation was significantly influenced by
the stimulation state in each muscle considered (Figure 7; P < 0.001). In all three muscles,
uncoupling was significantly increased in mitochondria by HNE addition, but GDP
significantly decreased uncoupling only in ASW muscle (P < 0.05).
Finally, mitochondrial H2O2 release was not affected by HNE or GDP addition in any
of the muscles considered (data not shown). At state IV, when reported to mitochondrial CS
activity, H2O2 release was higher in PM and ASW muscles than in ADP muscle (Figure 8A;
P < 0.05). Free radical leak was higher in ASW muscle than in AP and PM muscles (Figure
8B; P < 0.01).
4. Discussion
126
The present study allowed characterising for the first time the expression pattern of
avUCP in a large panel of muscles, exhibiting contrasted contractile properties as shown by
patterns of MyHC isoforms. This panel of muscles included two fast-twitch glycolytic
muscles expressing high amounts of adult and embryonic 3 isoforms of fast MyHC (PM and
PLD), one fast-twitch oxido-glycolytic muscle expressing specifically the neonatal isoform,
and at a lesser extent embryonic 3 and adult isoforms (ILIO), three mixed-type oxido-
glycolytic muscles with various levels of slow as well as embryonic 3, neonatal and adult fast
isoforms of MyHC (SART, AP, ASR) and finally two slow oxidative muscles expressing
predominantly the slow 2 MyHC isoform (ASW and ALD). In agreement with results
obtained in mammals [12,38] on muscles containing different fibre types, we report
dramatically lower avUCP mRNA levels in slow oxidative muscles than in mixed-type or
fast-twitch muscles. For analysing the potential incidence of such expressional differences in
mitochondrial function, we next focused on three muscles, the PM, AP and ASW,
representative of different contractile and metabolic types. Their contractile types were
confirmed by histology by using monoclonal antibodies directed against the different avian
MyHC isoforms and by revealing ATPase activity after acid preincubation. In accordance
with its slow-twitch contractile type [32], the ASW muscle showed a more oxidative
metabolism but also a lower level of avUCP than the fast-twitch PM and AP muscles. By
comparison to PM, AP muscle exhibited both lower glycolytic and higher oxidative enzyme
activities, and can be referred as oxido-glycolytic muscle. Despite the contractile and
metabolic differences between these muscles, their avUCP contents were similar. This could
suggest that avUCP content partly depends on the contractile properties of muscles. High
positive correlations between expressions of fast MyHC isoforms and avUCP mRNA also
accredit a link between muscle contractile properties and avUCP.
127
To explore the incidence of such differences in avUCP content on mitochondrial
function, we measured O2 consumption, mitochondrial uncoupling and H2O2 generation in
isolated subsarcolemmal mitochondria from ASW, AP and PM muscles. Surprisingly enough,
state IV oxygen consumptions were different depending on the muscle considered. Whereas
in mammals malate-pyruvate supported State IV O2 consumption is usually not different in
red and white muscle types [39-41], in chicken isolated mitochondria this parameter was
graduated as followed: ASW<PM<AP. The highest state IV O2 consumption obtained in AP
subsarcolemmal mitochondria was probably representative of a higher metabolic potential of
this muscle, as also suggested by both intermediary LDH and high CS and HAD activities,
and particularly high area covered by mitochondria in AP muscle as observed using electronic
microscopy. The lower O2 consumption recorded in the presence of oligomycine (inhibiting
ATP synthesis) could be linked to a lower proton leak peculiar in mitochondria from ASW
muscle, for which we can hypothesize that a low avUCP contributes.
Addition of hydroxynonenal stimulated state IV respiration and induced uncoupling in
isolated subsarcolemmal mitochondria from all muscles considered. This finding is in
accordance with results from Echtay et al. [7] suggesting HNE-dependant UCP and
uncoupling stimulation in mammals. However, subsequent GDP addition did not exert any
effect on O2 consumption. Furthermore, safranine O uptake measurements only revealed
GDP-inhibited uncoupling in ASW, the muscle containing the lowest avUCP mRNA and
protein contents. A lack of GDP effect on proton conductance was described by Criscuolo et
al. [18] in mitochondria of yeast overexpressing avUCP, whereas Talbot et al. [42] reported a
GDP-sensitive component of superoxide-activated proton conductance, but not of basal
proton conductance in king penguin pectoral muscle mitochondria. It is now recognised that
HNE-stimulation can be partly attributed to the activity of adenine nucleotide transferase
(ANT) [7,43], and one can hypothesize that muscle-specific ANT expressions or activities
128
could account for a part of HNE-stimulated respiration and uncoupling observed in our study.
In the present experiment, no difference in ANT mRNA contents as measured by real-time
PCR was observed between muscles. Altogether these data suggest that the differences in
avUCP content between ASW, AP and PM muscles may not exert a major impact on
mitochondrial basal respiration and uncoupling activity.
Avian UCP is reported to be involved in the prevention of free radical damage in birds
[18,19,44,45]. Therefore in the present study we measured H2O2 production in mitochondria
from ASW, AP and PM muscles to exhibit potential links with muscle avUCP content. State
IV malate/pyruvate-supported free radical leak was higher in mitochondria from ASW muscle
(slow oxidative fibres) expressing low avUCP content than in AP (mixed-type muscle) and
PM (type IIb fibres) muscles expressing high avUCP content. This partly contradicts results
obtained in rat by Anderson and Neufer [13] who showed higher free radical leak in
permeabilised type IIb glycolytic fibres than in type I oxidative or type IIa oxido-glycolytic
fibres. Lower H2O2 release reported to CS activity was also found in type I permeabilised
fibres than type IIb fibres in rabbit (Damon M. et al., personal communication). When
adjusted for the mitochondrial metabolic capacity by calculating the ratio of state IV H2O2
generation and mitochondrial CS activity, we found higher potential for H2O2 generation in
slow oxidative and fast glycolytic muscles than in the mixed-type muscle. This could indicate
that, in birds, totally slow oxidative muscles might exhibit at least as high potential for H2O2
mitochondrial production as fast glycolytic fibres. The discrepancies observed between
studies in mammals and birds could be partly due to peculiarities of chicken slow oxidative
muscles. However, the biological material used in our study, i.e. isolated subsarcolemmal
mitochondria, might be less representative of muscle physiology than permeabilised fibres
that contain both subsarcolemmal and intermyofibrillar mitochondria in a relatively preserved
biochemical environment.
129
It has been suggested that high UCP3 expression observed in fast glycolytic IIb fibres
could contribute to limit ROS generation in fibres with high potential for H2O2 generation
when fatty acid utilisation is stimulated [12]. Yet present results together with the lack of
effect of HNE or GDP on H2O2 production in any of the muscles considered, questions about
the potential links between H2O2 production and high or low avUCP expressions or
mitochondrial uncoupling. A default in avUCP expression in mitochondria of ASW muscle
could be linked to its high potential for H2O2 production, if we consider that this protein is
involved in anti-oxidant defense [18,19,45]. Interestingly, we observed higher avUCP
amounts in muscles mainly relying on glucose as fuel substrate, PM being predominantly
anaerobic and AP being able to switch between aerobic and anaerobic metabolism than in
oxidative muscle. Therefore, our results are quite consistent with the hypothesis of Criscuolo
et al. [20] proposing the involvement of UCP3 and avUCP in glucose metabolism, especially
in pyruvate utilisation. The higher avUCP expression in oxido-glycolytic and glycolytic
muscles as compared to the oxidative ASW could favour the transport of pyruvate out of
mitochondria to regulate TCA cycle and glycolysis in these muscles predominantly using
glucose as fuel substrate.
In conclusion, the present study showed that avUCP mRNA is differently expressed
according to the metabolic and contractile type of the muscle considered. Present data do not
support a strong involvement of avUCP in uncoupling while its links to H2O2 release by
isolated subsarcolemmal mitochondria might be different than what is described in
permeabilised muscle fibres of different types in mammals. Further investigation is required
to understand the characteristics of slow fibres in chickens in relation to their apparent pro-
oxidant potential and their very low avUCP content.
130
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Physiol B. [Epub ahead of print].
136
Acknowledgements
Authors gratefully thank M. Fillaut, P. Ecolan, E., M. Alix, C. Demay and F. Le Gouevec
(INRA, UMR1079 Systèmes d’Elevage Nutrition Animale et Humaine, Saint-Gilles, France),
E. Godet, S. Crochet, T. Bordeau, G. Biclot, M. Jlali and N. Millet (INRA, UR83 Recherches
Avicoles, Nouzilly, France), D. Klett (INRA, UMR85 Physiologie de la Reproduction et des
Comportements, Nouzilly, France) and B. Delaleu (Atelier de microscopie électronique;
INRA, UMR85 Physiologie de la Reproduction et des Comportements, Nouzilly, France),
J.M. Brigant, H. Rigoreau and F. Mercerand (INRA, UE1295 Pôle d’Expérimentation
Avicole de Tours, Nouzilly, France) for their skilled technical assistance. E.Baeza, N. Rideau
and S. Métayer-Coustard (INRA, UR83 Recherches Avicoles, Nouzilly, France), N. Gueguen
(INSERM, U694, Angers, France), C. Duchamp (Laboratoire de Physiologie Intégrative,
Cellulaire et Moléculaire, CNRS, Université Lyon 1, Université de Lyon, Villeurbanne,
France), F. Criscuolo and F. Bouillaud (Université Paris Descartes, CNRS, UPR9078, Faculté
de Médecine, Necker Enfants Malades, Paris, France) are also thanked for scientific
discussion about avUCP. R. Joubert is a PhD student supported by a grant from INRA and
Région Centre, France. This work was supported by INRA Department Physiologie Animale
et Systèmes d’Elevage (PHASE).
137
Table 1: Primer sequences
Primer Forward Reverse
GenBank
accession number
avUCP CTACGACCTCATCAAGGACACA GAAGGCAGCCACGAAGTGA AF433170.2
avANT TATCAGCTGGATGATTGCACAGA ACGCAAAGGAGCTGATATCATGT AB088686.1
MyHCemb3 AGGAGCTGTCCAATGTCAACCTC GCAGAAGAAAGCAACAGAGGGTTC NM_001113709.1
MyHCneo AGCAGGCATTCACCCAACA ATGGCGAGCAGACTGCAAAC AB021180.1
MyHCadult CCAAATTCCGCAAGATCCAAC CTTATGCCACTTTGTTGTCACGAC M74084.1
MyHCs2 CAACCTGGTGAAGTACCGCAAG TTGAAGGTGATGACCTCCTTGG U85023.1
138
Table 2: Mitochondrial characteristics of Pectoralis major (PM), Adductor profundus (AP)
and in the white part of the Adductor superficialis (ASW) muscles. Mitochondria numbers
and areas are expressed per micrograph (195 µm2).
Muscle ASW AP PM P-value
ANOVA
Mitochondrial number 38 ± 6 a 49 ± 5 a 15 ± 2 b < 0.001
Mitochondrial area, µm2 0.319 ± 0.029 b 0.542 ± 0.027 a 0.461 ± 0.053 a < 0.01
Area covered by mitochondria, µm2 12 ± 2 b 27 ± 4 a 7 ± 2 b < 0.001
Different letters represent statistically different values (P < 0.05)
139
Figure captions
Figure 1: Messenger RNA expressions of myosin heavy chain (MyHC) isoforms and avian
uncoupling protein (avUCP) reported to the reference gene 18S rRNA expression in 8
different chicken skeletal muscles. MyHCadult, fast adult MyHC; MyHCemb3, fast
embryonic 3 MyHC; MyHCneo, fast neonatal MyHC; MyHCs2, slow 2 MyHC. Muscles
were: PM, Pectoralis major; PLD, Posterior latissimus dorsi; ILIO, Iliotibialis; SART,
Sartorius; AP, Adductor profundus; ASR, Red part of the Adductor superficialis; ASW,
White part of the Adductor Superficialis; ALD: Anterior latissimus dorsi. Different letters
represent significantly different values (P < 0.05).
Figure 2: Transversal sections of the white part of the Adductor Superficialis (ASW),
Adductor profundus (AP) and Pectoralis major (PM) muscles. A. ATPase activity after
incubation at pH = 4.10; B. Immunodetection of the adult isoform of myosin heavy chain
(MyHC); C. Immunodetection of the fast embryonic and adult MyHC; D. Immunodetection
of the slow isoform of myosin light chain MyLC1s.
Figure 3: Enzyme activities in homogenates from the Pectoralis major (PM), the Adductor
profundus (AP) and the white part of the Adductor Superficialis (ASW) muscles. LDH:
lactate dehydrogenase; CS: citrate synthase; HAD: !-hydroxyacyl dehydrogenase. Different
letters represent significantly different values (P < 0.05).
Figure 4: Cross-sections of the white part of the Adductor Superficialis (ASW), Adductor
profundus (AP) and Pectoralis major (PM) muscles by electronic microscopy. Transmission
140
electron micrographs were obtained at magnifications of ×5,800. Examples of mitochondria
are highlighted by arrows.
Figure 5: Avian uncoupling protein (avUCP) content in subsarcolemmal mitochondria from
the Pectoralis major (PM), the Adductor profundus (AP) and the white part of the Adductor
Superficialis (ASW) measured by Western blot. Different letters represent significantly
different values (P < 0.05)
Figure 6: Oxygen consumption of subsarcolemmal mitochondria from the Pectoralis major
(PM), the Adductor profundus (AP) and the white part of the Adductor Superficialis (ASW)
as measured by Clark-type electrode. Basal respiration was measured at malate/pyruvate-
supported state IV (State IV) in the presence of 10 #M oligomycin and 0.2% fatty acid-free
BSA, followed by an addition of 100 µM 4-hydroxynonenal (HNE). Measurements were
then performed in the presence of 2.5 mM guanosine diphosphate (GDP), suggested to inhibit
the avian uncoupling protein avUCP [25].
Figure 7: Evaluation of uncoupling in subsarcolemmal mitochondria from the Pectoralis
major (PM), the Adductor profundus (AP) and the white part of the Adductor Superficialis
(ASW) measured by safranin O fluorescence. Average changes in net safranin O uptake in
each muscle were calculated as differences of fluorescence between samples and a reference
sample without mitochondria, per second and per mg of protein. Fluorescence decreases when
membrane potential is high. Measurements were successively done in the respiration buffer
(containing 10µM oligomycin and 0.2% BSA), after addition of mitochondria at state IV,
subsequent addition of 100 µM 4-hydroxynonenal (HNE) and then of 2.5 mM guanosine
141
diphosphate (GDP). Different letters represent significantly different values (P < 0.05)
between successive steps within each muscle.
Figure 8: Hydrogen peroxide (H2O2) release of subsarcolemmal mitochondria from the
Pectoralis major (PM), the Adductor profundus (AP) and the white part of the Adductor
Superficialis (ASW) measured by using Amplex Red©. H2O2 formation was initiated by
addition of pyruvate and malate (5 mM each). The calibration signal was produced by
successive additions of known amounts of H2O2 during each experiment. 8A. Citrate
synthase activity of mitochondria [35] was measured to express H2O2 production (pmol
H2O2/mg protein/min) relative to the oxidative capacities of each muscle. 8B. At state IV, %
free radical leak (FRL) was calculated as the rate of H2O2 production divided by two times
the rate of O2 consumption and multiplied by 100 [13,37]. Different letters represent
significantly different values (P < 0.05).
142
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
MyH
Cne
om
RN
A/1
8S
a
b
ee
c
b
de
Figure 1
E
A B
DC
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
MyH
Cem
b3 m
RN
A/1
8S
a
ab
b
ab
ab
cc
ab
0.0
0.4
0.8
1.2
1.6
2.0
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
MyH
Cs2 m
RN
A/1
8S
a
a
b
c
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0.00
0.02
0.04
0.06
0.08
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
avU
CP
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NA
/18
S
b
a
a
a a
a
a
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0
1
2
3
4
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
MyH
Cad
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mR
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/18S
a
b bb
cdd d
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
MyH
Cne
om
RN
A/1
8S
a
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3.5
ALD ASW ASR AP SART ILIO PLD PM
Muscle
MyH
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A/1
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a
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Figure 1
E
A B
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0.0
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Muscle
MyH
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Muscle
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Muscle
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Muscle
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Muscle
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Muscle
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a
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143
A
B
C
D
100µm100µm
100µm100µm
100µm100µm
100µm100µm
AP ASW PM
Figure 2
144
Fig
ure
3
ABC
a
b
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b
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b
0.0
0
0.0
2
0.0
4
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0
AS
WA
PP
M
HAD activity (µmol NADH/min
/mg protein)
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0
0.0
2
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0
0.1
2
AS
WA
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M
Muscle
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/mg protein)
0 5
10
15
20
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WA
PP
M
LDH activity (µmol NADH/min
/mg protein)
AS
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/mg protein)
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/mg protein)
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PM
1
45
Figure 4
AP
ASW
PM
146
Figure 5
a
a
b
PM ASW AP
30 kDa
0
5
10
15
20
25
30
PM ASW AP
Muscle
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.u.)
Figure 5
a
a
b
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Muscle
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b
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PM ASW AP
Muscle
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0
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30
PM ASW AP
Muscle
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CP
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conte
nt (a
.u.)
147
Muscle P < 0.001
State P < 0.001
Muscle × State: NS
Figure 6
0
20
40
60
80
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140
ASW AP PM
Muscle
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consum
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(pm
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State IV
HNE
GDP
Muscle P < 0.001
State P < 0.001
Muscle × State: NS
Figure 6
0
20
40
60
80
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ASW AP PM
Muscle
O2
consum
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rote
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State IV
HNE
GDP
148
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Figure 7
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-3
-2
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0
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2
3
4
Muscle
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g p
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in)
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Mitochondria
HNE
GDP
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b
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-2
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1
2
3
4
Muscle
F
luore
scence (
DO
/sec/m
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Malate-pyruvate-BSA
Mitochondria
HNE
GDP
a a
b
b
c
a
d
aab
b
cc
149
A
B
Figure 8
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
Muscle
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2 p
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/CS
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Muscle
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H2O
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roduction (
/CS
activity)
a
a
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0.1
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0.5
0.6
0.7
Muscle
Sta
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/CS
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a
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Muscle
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AP
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b
150
Principaux résultats présentés dans la publication.
Expression d’avUCP dans trois types contractiles et métaboliques de muscles
L’expression de l’ARNm d’avUCP est plus forte dans le muscle mixte oxydo-glycolytique
Adductor profundus (AP) et le muscle rapide glycolytique Pectoralis major (PM) que dans la
partie blanche lente oxydative du muscle Adductor superficialis (ASW). La quantité de
protéines avUCP dans les mitochondries subsarcolemmales présente la même distribution.
Consommation d’O2, découplage et production d’H2O2 des mitochondries extraites des trois
types contractiles et métaboliques de muscles
Les résultats de mesure de consommation d’O2, de découplage et de production d’H2O2 dans
la publication sont sous formes de d’histogrammes. Les figures 26 à 28 représentent des
exemples de ces mêmes mesures sous leur forme graphique intiale avant traitement des
données pour analyse statistique.
Les mitochondries de l’ASW présentent une consommation d’O2 inférieure à celles des
mitochondries de l’AP et du PM (P < 0,001). Pour ces trois muscles, le HNE induit une
augmentation de la consommation en O2 qui n’est pas sensible au GDP.
L’évaluation qualitative du potentiel de membrane des mitochondries, mesurée par
l’incorporation de la safranine O, permet de rendre compte du découplage mitochondrial.
Pour les trois muscles, l’ajout de HNE augmente le découplage (P < 0,001), mais celui-ci
n’est significativement inhibé par le GDP que chez les mitochondries de l’ASW (P < 0,05).
La production de H2O2 n’est pas affectée par le HNE ou le GDP pour nos trois muscles
(données non publiées). En revanche, la production de H2O2 à l’état IV, rapportée à l’activité
citrate synthase, est plus forte dans les mitochondries du PM et de l’ASW que dans celles de
l’AP (P < 0,05).
151
Co
ncen
tra
tion
O2
(nm
ol /m
L)
Co
nso
mm
atio
n e
n O
2(p
mol /s
/mL)
250
200
150
100
50
0
150
120
90
60
30
0
ADP 0,1mM ADP 1mM Oligomycine HNE
152
GDP FCCP
Figure 26 : Mesure de consommation d’oxygène par des mitochondries
subsarcolemmales extraites du muscle ASW de poulet
La consommation d’oxygène par les mitochondries (courbe rouge) est calculée à partir de la
vitesse de baisse de la concentration en oxygène dans le milieu (courbe bleue). Les mesures
sont effectuées après ajout de malate et de pyruvate. Différents réactifs sont injectés pour
moduler cette consommation. Les deux doses d’ADP permettent de vérifier l’intégrité des
mitochondries. L’oligomycine induit l’état IV (état basal de respiration) en inhibant l’ATP
synthase. Le HNE est agent découpleur par les UCP chez les mammifères et le GDP, quant à
lui, inhibe le découplage chez les oiseaux après stimulation par l’ion superoxyde. Enfin le
FCCP découple entièrement la mitochondrie et permet de rendre compte de la capacité
maximum de respiration.
ADP : adénosine diphosphate ; FCCP : p-trifluoromethoxy-carbonyl-cyanide-phenyl hydrazone ; GDP : guanosine diphosphate ; HNE : 4-hydroxy-2-nonénal.
Tampon
Mitochondries
GDP FCCP
HNE
-600
-500
-400
-300
-200
-100
0
100
500 1000 1500 2000
temps (s)
Ab
s m
uscle
-A
bs b
lanc
Figure 27 : Mesure du potentiel de membrane de mitochondries subsarcolemmales
extraites du muscle ASW de poulet
Le potentiel de membrane des mitochondries est évalué par colorimétrie (Safranine O). Les
mesures sont effectuées après ajout de tampon malate/pyruvate. Différents réactifs sont
injectés pour moduler le découplage et ainsi le potentiel de membrane. Le HNE est agent
découpleur par les UCP chez les mammifères et le GDP, quant à lui, inhibe le découplage
chez les oiseaux après stimulation par l’ion superoxyde. Enfin le FCCP découple entièrement
la mitochondrie et annule donc le potentiel de membrane.
Abs : absorbance ; FCCP : p-trifluoromethoxy-carbonyl-cyanide-phenyl hydrazone ; GDP :
guanosine diphosphate ; HNE : 4-hydroxy-2-nonénal.
152
-1000
0
1000
2000
3000
4000
500 1000 1500 2000 2500 3000
Temps (s)
Ab
s m
uscle
-A
bs t
am
pon
PM
ASW
AP
Tampon
Mitochondries
GDPHNE
Figure 28 : Mesures de production d’H2O2 par des mitochondries subsarcolemmales
extraites des muscles PM, AP et ASW de poulet
La production d’H2O2 par les mitochondries est calculée par colorimétrie (Amplex Red). Les
mesures sont effectuées après ajout de tampon malate/pyruvate. Différents réactifs sont
injectés pour moduler cette production. Le HNE est agent découpleur par les UCP chez les
mammifères et le GDP, quant à lui, inhibe le découplage chez les oiseaux après stimulation
par l’ion superoxyde.
Abs : absorbance ; AP : Adductor profundus ; ASW : Adductor superficialis ; GDP :
guanosine diphosphate ; HNE : 4-hydroxy-2-nonénal ; PM : Pectoralis major.
153
DISCUSSION
153
Discussion générale
Mon travail de thèse avait pour but d’étudier la régulation de la protéine découplante
aviaire et de mettre en évidence le ou les rôles potentiel(s) d’avUCP dans le métabolisme
mitochondrial du poulet. En utilisant une approche in vivo, nous avons étudié, dans un
premier temps, la variation de l’expression d’avUCP en réponse à un stimulus hormonal
impliqué dans la thermogenèse en réponse en froid. Nous avons également, au cours de cette
expérience, exploré les modifications du métabolisme de l’animal et des voies de signalisation
potentiellement associées à l’expression d’avUCP. Dans un deuxième temps, nous avons
cherché, par une approche in vitro, à mettre en évidence quelles sont les voies de signalisation
directement impliquées dans la régulation d’avUCP, en réponse au stimulus hormonal. Pour
cela, nous avons utilisé des agents pharmacologiques spécifiques des acteurs clés des voies de
signalisation suggérées par les données de la littérature sur la régulation des UCP de
mammifères. Enfin, nous nous sommes focalisés sur le rôle d’avUCP dans le métabolisme
mitochondrial en étudiant, à partir de mitochondries isolées de muscles de poulet présentant
des types métaboliques et contractiles différents, le découplage mitochondrial et la
production de radicaux libres en relation avec l’expression de ce gène.
Surexpression d’avUCP en réponse à une stimulation -adrénergique
Afin de déterminer si une stimulation du système !-adrénergique pouvait moduler
l’expression de la protéine avUCP, nous avons utilisé administré à nos poulets de
l’isoprotérénol, un !2-agoniste, en injection intramusculaire (Publication N°1). Nous avons
ainsi pu déterminer, par une approche de PCR quantitative, que l’expression de l’ARNm
d’avUCP augmentait dans le muscle Pectoralis major (PM) après injection de l’agoniste.
Cette variation de l’expression du messager, doublée dès 30 minutes après l’injection,
représente neuf fois la valeur de l’expression basale après 4 heures de stimulation. Par la suite,
nous avons pu constater par Western blot que cette variation de l’expression du messager
d’avUCP se traduisait, 24 heures après l’injection, par une forte tendance à l’augmentation de
la quantité de protéines avUCP présentes dans les mitochondries subsarcolemmales. Compte
tenu de la demi-vie des UCP 2 et 3 qui est relativement faible (de 1 à 4 heures) (Azzu &
Brand, 2009), une détection aussi tardive ne pourrait pas très réprensative des changements de
teneur en protéine avUCP dans les mitochondries suite à la stimulation !-adrénergique.
154
Aucun changement n’ayant été détecté après 4 heures, des mesures intermédiaires auraient pu
permettre de mieux apprécier les variations de quantité de protéine avUCP dans les
mitochondries. Cependant, les contraintes expérimentales n’ont pas rendu possibles ces
prélèvements.
Les amplitudes de variation de l’expression du messager d’avUCP mesurées sont
beaucoup plus fortes que celles observées dans de précédents modèles de stimulation
hormonale. Ainsi, des poulets supplémentés pendant 2 semaines en T3 présentent une
expression d’avUCP doublée par rapport aux témoins (Collin et al., 2003c). Chez le canard,
l’injection chronique du glucagon pendant 4 semaines résulte en une expression d’avUCP
multipliée par 3 (Raimbault et al., 2001). Dans des modèles d’exposition ou d’acclimatation
au froid, l’expression d’avUCP varie de 20 à 300 % (Raimbault et al., 2001; Toyomizu et al.,
2002; Collin et al., 2003a). Enfin, les modèles de jeûne court ou de supplémentation en
lipides présentent une variation de 50 à 300 % de l’expression d’avUCP (Evock-Clover et al.,
2002; Collin et al., 2009; Mujahid et al., 2009). Le système !-adrénergique possèderait donc
un potentiel relativement élevé de régulation de l’expression d’avUCP in vivo.
Cependant, dans les exemples précédemment cités, la variation de l’expression
d’avUCP fait suite à des stimulations hormonales ou environnementales prolongées. Dans
notre modèle, la stimulation du système !-adrénergique se fait de manière ponctuelle à une
dose de 4 mg/kg. La forte réponse après l’injection est-elle alors le résultat d’une implication
importante du système !2-adrénergique sur la régulation d’avUCP ou la réponse à un stress
cellulaire due à une surdose d’isoprotérénol ? Ohta et al. (Ohta et al., 1988) ont bien montré
que l’isoprotérénol pouvait avoir un effet toxique sur le cœur chez le poussin mais ceci à des
doses de 80 à 240 mg/kg en injection chronique. Par ailleurs, l’isoprotérénol a été utilisé à des
doses comparables à la nôtre dans de précédentes études chez le poulet (4 mg/kg en
perfusion ; (Hamano et al., 1999), le poussin (5 mg/kg ; (Turner & Walker, 1987), ou encore
le pigeon (4 mg/kg ; (Ophir et al., 2004). De plus, l’injection d’isoprotérénol à ces doses
semble favoriser les mécanismes de protection face à l’ischémie (Turner & Walker, 1987). La
forte augmentation de l’expression d’avUCP dans notre modèle ne résulterait donc pas d’une
surdose d’agent pharmacologique, ce qui conforterait l’existence d’une forte relation entre le
système !-adrénergique et la régulation de l’expression d’avUCP.
Cet effet de l’isoprotérénol a pu être vérifié in vitro (Publication N°2). Ainsi les
myoblastes de poussins stimulés par 100 nM d’isoprotérénol présentent une augmentation de
l’expression du messager d’avUCP maximale au bout d’une heure. Cette surexpression
perdure jusqu’à 2 heures après l’ajout du réactif puis décline. Cette surexpression est
155
concordante avec une étude de Nagase et al. (Nagase et al., 2001) qui avaient montré que
l’isoprotérénol augmente l’expression d’UCP3 dans la lignée de cellules musculaires L6.
Cependant, l’amplitude de cette surexpression est bien moindre que celle observée in vivo.
Elle atteint au maximum +67 %. Ceci pourrait être expliqué par l’intervention, dans le modèle
in vivo, de signaux autres que post-récepteurs !-adrénergiques qui agiraient en synergie.
Les concentrations plasmatiques d’hormones thyroïdiennes chez nos poulets
présentent des variations suite à la stimulation par l’isoprotérénol. Le ratio T3/T4 augmente à
30 minutes, puis diminue 4 heures après stimulation. L’augmentation de l’expression
d’avUCP pourrait donc être en partie le résultat d’une stimulation par l’hormone thyroïdienne
T3. En effet, les poulets supplémentés en T3 présentent une plus forte expression du messager
de la protéine découplante (Collin et al., 2003c). Dans le TAB chez les mammifères,
l’intervention les hormones thyroïdiennes dans la régulation d’UCP1 passe par une
augmentation de la conversion de la T4 en T3 (Silva & Rabelo, 1997). Cette conversion est
assurée par la déiodinase D2 dont l’activité est augmentée par les catécholamines. Dans notre
modèle, l’activité de la déiodinase D2 n’a pas été mesurée. Les niveaux d’expression du
messager de cette enzyme, mesurés dans le muscle PM 30 minutes après injection,
augmentent numériquement chez les animaux traités à l’isoprotérénol. Cependant, une forte
variabilité individuelle explique le défaut de signification statistique de cette différence. En
résumé, la stimulation de l’expression d’avUCP par l’isoprotérénol pourrait être associée à
une modification des niveaux intracellulaires d’hormones thyroïdiennes. La mesure de
l’activité de la D2 musculaire permettrait de confirmer ou non cette hypothèse inspirée de la
régulation d’UCP1 dans le TAB (de Jesus et al., 2001).
L’analyse des métabolites sanguins a également permis de mettre en évidence des
modifications du métabolisme du glucose et des lipides suite à l’injection d’isoprotérénol. En
effet, la glycémie des poulets stimulés est augmentée comme l’avaient indiqué Hamano et al.
(Hamano et al., 1999). Au niveau des cellules ! du pancréas de l’homme, le glucose a un effet
stimulateur sur l’expression de l’ARNm d’UCP2 (Brown et al., 2002). De plus, il a été
montré qu’une corrélation positive existe entre l’expression d’UCP2 dans le tissus adipeux et
la glycémie chez le porc (Ramsay et al., 2008). Cette sensibilité au glucose pourrait être
expliquée par la fonction qu’occuperait UCP2 dans la mitochondrie. En effet, Mozo et al. ,
puis Bouillaud (Mozo et al., 2006; Bouillaud, 2009) proposent que UCP2 inhibe le transport
du pyruvate, produit final de la glycolyse, dans la mitochondrie, favorisant ainsi une
alimentation du cycle de Krebs par la glutamine et les acides gras. Cependant, aucune étude
n’a mis en évidence les mécanismes intracellulaires de contrôle par le glucose de l’expression
156
d’une protéine découplante. Pour vérifier une réelle implication du glucose sur l’expression
d’avUCP, nous utilisons, dans une étude en cours, des myoblastes de QM7 (quail muscle
clone 7) mis en culture dans un milieu contenant différentes concentrations de glucose. En
présence de 3 g/L de glucose, les myoblastes présentent une expression d’avUCP plus élevée
(+ 30 %) que ceux mis en présence de glucose à 2 g/L, correspondant à la glycémie basale des
oiseaux. Ces premiers résultats, qui restent à confirmer, suggèrent qu’il existerait un contrôle
de l’expression d’avUCP par le glucose. Cette surexpression pourrait, par analogie avec
l’hypothèse évoquée pour UCP2 et UCP3 (Criscuolo et al., 2006; Mozo et al., 2006;
Bouillaud, 2009), réguler l’utilisation mitochondriale du pyruvate pour limiter un excès de
pyruvate dans la matrice mitochondriale en cas de forte disponibilité du glucose.
La stimulation par l’isoprotérénol altère les concentrations plasmatiques de
triglycérides et de NEFA qui voient leur concentrations diminuer dès 30 minutes, et jusqu’à
4 heures pour les NEFA. Ces résultats sont concordants avec de précédentes études sur les
variations des paramètres sanguins suite à l’injection d’isoprotérénol chez le poulet (Buyse et
al., 1991; Hamano et al., 1999). Cependant, chez les mammifères, c’est plutôt une
augmentation des concentrations en NEFA plasmatiques qui est observée après stimulation
!-adrénergique (Reeds & Mersmann, 1991). Dans cette étude, nous n’avons pas étudié la
captation des acides gras par le muscle ou les cycles triglycérides/acides gras qui pourraient
être modifiés sous l’effet de l’isoprotérénol. Cependant, nos mesures d’expression des
messagers d’enzymes clés du métabolisme des acides gras (M-CPT1, HAD, ACSL1)
suggèrent que les cellules musculaires semblent adapter leur appareil enzymatique pour
augmenter leur capacité d’utilisation mitochondriale des acides gras. Ces mesures sont à
confirmer au niveau des protéines et de leur activité. Par ailleurs, il a déjà été montré que les
lipides jouaient un rôle dans la régulation d’avUCP. Ainsi les poulets nourris avec un régime
riche en lipides présentent une expression de la protéine découplante plus forte (Collin et al.,
2003b; Collin et al., 2009; Mujahid et al., 2009). Nous avons confirmé le rôle des acides gras
dans la régulation d’avUCP sur modèle in vitro. L’ajout d’un supplément en acides gras,
contenant les acides arachidonique, laurique, linoléique, oléique et myristique, dans le milieu
de culture, augmente l’expression du messager d’avUCP sur une cinétique différente de celle
de l’isoprotérénol seul. Le maximum n’est atteint qu’après 2 heures. Cependant, l’ajout du
supplément en acides gras simultané à celui de l’isoprotérénol ne montre pas d’effet
additionnel ou synergique sur l’expression d’avUCP.
157
L’expression d’avUCP peut donc être augmentée suite à une stimulation
-adrénergique. Cependant, cette régulation ne semble pas être sous le seul contrôle d’une
activation des récepteurs 2-adrénergiques musculaires. Des signaux résultant d’un effet
-adrénergique sur d’autres organes semblent entrer en jeu. Ainsi les hormones
thyroïdiennes, les métabolismes glucidiques et lipidiques qui sont modifiés par la
stimulation -adrénergique sont potentiellement co-acteurs de cette régulation.
Voies de signalisation régulant l’expression d’avUCP
Le contrôle de l’expression d’avUCP par le système 2-adrénergique ayant été montré,
nous nous sommes alors intéressés aux voies de signalisation intracellulaires pouvant relayer
les signaux extracellulaires impliquant des kinases et des facteurs de transcription. Nous
avons donc, dans un premier temps, étudié par Western blot l’activation de protéines clés de
différentes voies de signalisation. Pour cela, nous nous sommes basés sur les modèles de
régulation d’UCP1 et d’UCP3. La régulation d’UCP1 dans le TAB est relativement bien
connue. Une voie AMPc/PKA dépendante aboutissant au facteur de transcription CREB et
faisant intervenir également une voie p38 MAPK fait le lien entre le récepteur -adrénergique
et le promoteur du gène Ucp1 (Silva & Rabelo, 1997; Cao et al., 2004). La régulation
d’UCP3, moins élucidée, fait notamment intervenir l’AMPK, senseur énergétique de la cellule
(Stoppani et al., 2002; Putman et al., 2003). Nous avons donc concentré nos mesures sur la
protéine CREB, pour détecter l’activation de la voie PKA, sur la p38 MAPK et sur l’AMPK.
L’activation de la PKA permet à cette dernière de phosphoryler la sérine 133 de
CREB, qui va alors pouvoir recruter des coactivateurs transcriptionnels. La mesure de la
phosphorylation de CREB permet donc de rendre compte de l’activation de la voie PKA. Par
Western blot, nous n’avons pas détecté d’augmentation de la phosphorylation de CREB chez
les poulets stimulés par l’isoprotérénol. Cependant, l’isoprotérénol est un activateur
pharmacologique de cette voie de signalisation. L’absence de réponse sur la protéine CREB
peut donc être expliquée par les temps de prélèvement (30 minutes après injection) qui ne
correspondraient pas à la cinétique d’activation de cette voie chez l’oiseau. Néanmoins, pour
vérifier que cette voie est bien activée, des mesures ont été effectuées in vitro sur les
myoblastes stimulés par l’isoprotérénol. Ces derniers présentent bien, 20 minutes après le
début de la stimulation, une tendance à l’augmentation de la phosphorylation de CREB
(résultats complémentaires). Le manque de signification statistique peut s’expliquer, à
158
nouveau, par une cinétique d’activation différente de celle des prises de mesures mais
également par un manque de spécificité de l’anticorps anti-phospho-CREB sur ce modèle
cellulaire, ce qui induit une quantification imprécise de l’intensité des bandes sur le Western
blot.
Une deuxième kinase potentiellement impliquée dans la régulation de l’expression
d’avUCP après stimulation -adrénergique est la p38 MAPK. Son activation a été mesurée
par quantification des phosphorylations de la thréonine 180 et de la tyrosine 182 de la sous-
unité !. Dans le modèle d’activation décrit pour UCP1, celle-ci est activée par la PKA pour
stimuler l’expression du gène Ucp1. Comme pour CREB, le modèle in vivo ne permet pas de
mettre en évidence son activation suite à l’injection d’isoprotérénol et ceci vraisemblablement
pour la même raison de cinétique différente de celle des prélèvements. Le modèle in vitro de
myoblastes stimulés par l’isoprotérénol et/ou les acides gras montre bien que la p38 MAPK
est activée par l’isoprotérénol 20 minutes après le début de la stimulation. De plus, on peut
remarquer que l’ajout d’acides gras augmente plus fortement son activation, ce qui indique
que les acides gras peuvent potentiellement agir sur la voie p38 MAPK. Afin de démontrer
son action directe sur l’expression d’avUCP, un inhibiteur pharmacologique de la p38 MAPK
a été utilisé. Bien que l’inhibition de la p38 MAPK, suite à une stimulation par l’isoprotérénol
et les acides gras, ait été confirmée, l’expression d’avUCP n’a pas été pour autant diminuée,
mais au contraire a été stimulée par l’ajout de cet inhibiteur. Il a été montré que la p38 MAPK
avait un rôle stimulateur de l’expression d’UCP1 dans le TAB (Cao et al., 2004), mais qu’à
l’inverse, dans les mélanomes et dans les macrophages dérivés de la moelle osseuse, elle
pouvait intervenir dans l’inhibition de l’expression d’UCP2 (Emre et al., 2007{Selimovic,
2008 #675). Dans notre modèle, nous montrons que l’inhibition de cette kinase par le
SB202190 augmente l’expression d’avUCP dans les myoblastes. La p38 MAPK pourrait donc
potentiellement avoir un rôle inhibiteur dans la régulation d’avUCP.
La dernière kinase qui pourrait être impliquée dans la régulation de l’expression
d’avUCP est l’AMPK. Il a été montré que l’injection d’AICAR, un activateur
pharmacologique de l’AMPK, augmente l’expression d’UCP3 dans le muscle de rat (Stoppani
et al., 2002; Putman et al., 2003). Chez le poulet, l’injection d’isoprotérénol a bien augmenté
la phosphorylation de la thréonine 172 de la sous-unité ! de l’AMPK, indiquant l’activation
de la kinase 30 minutes et 4 heures (tendance) après l’injection d’isoprotérénol. Cependant,
dans le modèle in vitro de myoblastes en culture primaire, l’activation de l’AMPK n’est pas
induite par l’isoprotérénol, mais par l’ajout d’acides gras dans le milieu de culture.
L’activation de l’AMPK observée dans le modèle in vivo pourrait donc résulter de
159
modifications du métabolisme des lipides et non d’un contrôle direct 2-adrénergique. Afin de
vérifier que l’AMPK peut réguler l’expression d’avUCP, nous avons utilisé de l’AICAR sur
notre modèle cellulaire. L’ajout d’AICAR entraine bien une augmentation de l’expression
d’avUCP. Cependant, comme l’AICAR n’est pas spécifique de l’AMPK et peut, entre autre,
activer la p38 MAPK chez les mammifères (Lemieux et al., 2003), nous avons également
utilisé du Compound C qui inhibe l’activation de l’AMPK induite par l’AICAR. L’ajout de
cet inhibiteur, après stimulation par l’AICAR, diminue bien la phosphorylation de l’AMPK
mais également l’expression d’avUCP dans les mêmes proportions. Par cette approche, nous
avons donc montré que l’AMPK peut contrôler l’expression d’avUCP chez le poulet. Ceci
pourrait être confirmé par invalidation de la kinase. Par ailleurs, au cours de l’utilisation de
l’inhibiteur de la p38 MAPK, la phosphorylation de l’AMPK est augmentée, ce qui pourrait
expliquer que l’expression d’avUCP est plus forte en présence de l’inhibiteur de la
p38 MAPK. Cela pose également la question de la spécificité de cet inhibiteur chez l’oiseau,
car chez les mammifères, ce réactif n’active pas l’AMPK (Jaswal et al., 2007). De manière
générale, l’expression d’avUCP et la phosphorylation de l’AMPK présentent le même pattern
dans le modèle cellulaire quel que soit le type de stimulation testé, au point notamment de
masquer l’effet de l’inhibition de la p38 MAPK. Ces résultats vont dans le sens d’un rôle
prononcé de l’AMPK dans la régulation d’avUCP. Néanmoins quel est le lien entre
l’activation de l’AMPK et la stimulation -adrénergique par l’isoprotérénol dans le modèle in
vivo ? L’AMPK est une protéine sensible au ratio AMP/ATP. En présence de faible quantité
d’ATP, elle est activée par l’AMP. L’approche in vitro a permis de mettre en évidence que
l’ajout d’acides gras dans le milieu entraine une activation de l’AMPK. De plus, nous avons
montré que l’expression du messager de l’ACSL1 est augmentée par l’injection de
l’isoprotérénol chez le poulet. L’ACSL1 est une enzyme qui active les acides gras en leur
fixant un coenzyme A (Ellis et al., 2000). L’action de l’ACSL1, qui est consommatrice
d’énergie, pourrait expliquer une diminution temporaire d’ATP qui active l’AMPK. Dans les
adipocytes, l’acylation des acides gras, utilisatrice d’ATP, a été proposée comme mécanisme
d’activation de l’AMPK par l’isoprotérénol (Gauthier et al., 2008). Dans notre modèle, les
acides gras seraient activés pour leur permettre d’être pris en charge par le système de
transport mitochondrial carnitine-dépendant et ainsi être disponibles pour la -oxydation. Une
seconde hypothèse pouvant expliquer l’activation de l’AMPK fait intervenir le cycle du
glucose. Il a été suggéré que le système -adrénergique peut affecter la glycogénogenèse
consommatrice d’ATP in vivo (DeFronzo et al., 1984). L’isoprotérénol peut également
augmenter la captation de glucose et la synthèse du glycogène dans la lignée de cellules
160
musculaires L6 (Yamamoto et al., 2007), ce qui pourrait consommer de l’ATP et activer
l’AMPK.
Les voies de régulation de l’expression de la protéine découplante aviaire convergent
au niveau de la séquence promotrice de son gène. Nous nous sommes donc focalisés sur
l’étude in silico du promoteur d’avUCP. Nous avons mis en évidence deux sites de fixation de
CREB, ainsi que, par une recherche manuelle, deux sites PPAR et plusieurs séquences
correspondant à de potentiels éléments de réponse aux hormones thyroïdiennes. Nous avons
particulièrement étudié les facteurs de transcription PPAR et leur coactivateur PGC-1!, qui
présentent chez les mammifères une forte relation avec l’expression des protéines
découplantes UCP1, 2 et 3 (Villarroya et al., 2007). Par une approche de PCR quantitative,
nous avons déterminé l’effet de l’injection d’isoprotérénol sur l’expression de ces facteurs de
transcription. Les poulets stimulés présentent, 30 minutes après injection d’isoprotérénol, une
plus forte expression des messagers de PPAR!, PPAR /" et de PGC-1!, pouvant ainsi
augmenter la quantité de ces facteurs de transcription agissant sur le promoteur d’avUCP.
Cependant, sur le modèle cellulaire, seule l’expression du messager du facteur de
transcription PPAR /" est sensible à l’ajout d’acides gras et/ou d’isoprotérénol. L’utilisation
d’un agoniste PPAR! sur les myoblastes montre que ce facteur de transcription peut
augmenter l’expression d’avUCP. Nous avons également tenté d’utiliser un agent
pharmacologique agoniste de PPAR /" sur nos cultures primaires de myoblastes, mais celui-
ci a affecté la survie des cellules. Les PPAR sont activés par des acides gras (Schoonjans et
al., 1996). Ils pourraient donc être impliqués dans la stimulation d’avUCP induite par les
changements d’utilisation des acides gras susceptibles d’intervenir après injection
d’isoprotérénol. L’absence de surexpression des trois facteurs de transcription ou la faiblesse
de son amplitude dans le modèle in vitro, par rapport au modèle in vivo, pourrait ainsi
expliquer que les stimulations par l’isoprotérénol et les acides gras sur les myoblastes ne
présentent pas d’effet additionnel ou synergique sur avUCP comme il semblerait que ce soit le
cas in vivo. Il faut toutefois noter que ces réponses des PPAR ont été étudiées en termes
d’ARNm et non de protéines et/ou de phosphorylation/activation.
Nous avons pu mettre en évidence, par expérimentations in vivo et in vitro,
l’implication de différentes voies de signalisation dans la régulation d’avUCP en réponse à
un stimulus -adrénergique. Cependant ces différents acteurs n’agissent pas de manière
autonome, sans interactions avec les autres. Ainsi, la stimulation du système
-adrénergique, en plus d’activer une voie PKA-dépendante dans les cellules musculaires,
161
pourrait modifier par l’intermédiaire d’autres organes certains paramètres hormonaux,
comme les hormones thyroïdiennes, ou les métabolismes glucidiques et lipidiques. Ces
changements agissent également comme signaux, entrainant des cascades de signalisation
dans les cellules musculaires. Les hormones thyroïdiennes pourraient directement agir via
le récepteur nucléaire à la T3. Bien qu’une glycémie forte soit associée une expression plus
forte d’avUCP, comme cela laisse présager une étude en cours, nous n’avons pas encore
entrepris de décortiquer les mécanismes intracellulaires impliqués. La modification du
métabolisme lipidique semble, quant à elle, être impliquée dans la régulation de
l’expression d’avUCP. Une modification de l’utilisation des acides gras pourrait activer
l’AMPK et les facteurs de transcription PPAR! et /", leur permettant de se fixer sur le
promoteur d’avUCP. L’AMPK pourrait également stimuler l’expression d’avUCP via la
phosphorylation et l’activation des facteurs de transcription CREB (Thomson & Winder,
2009) ou PGC-1! (Jager et al., 2007), ce qui reste à démontrer chez l’oiseau.
Rôle d’avUCP dans le métabolisme mitochondrial du muscle
Pour déterminer la part que prend avUCP dans le métabolisme mitochondrial du
muscle de poulet, nous nous sommes basés sur un modèle d’étude de différents types
métaboliques et contractiles de muscles de poulets (Publication N°3). Après avoir caractérisé
les propriétés contractiles d’un large panel de muscles en mesurant les niveaux d’ARNm de
plusieurs isoformes de chaîne lourde de myosine (MyHC), nous nous sommes focalisés sur
trois muscles aux propriétés contractiles et métaboliques différentes : un muscle rapide
glycolytique, le Pectoralis major (PM) ; un muscle lent oxydatif, la partie blanche de
l’Adductor superficialis (ASW) ; et un muscle mixte oxydo-glycolytique, l’Adductor
profundus (AP). Cette étude nous a permis de caractériser finement plusieurs muscles chez
l’oiseau. Elle nous a également permis de donner plus d’éléments sur l’implication potentielle
d’avUCP dans le fonctionnement mitochondrial du muscle de poulet. Nous avons mesuré
l’expression d’avUCP dans les trois différents muscles. L’expression d’avUCP est beaucoup
plus importante dans les muscles glycolytiques et oxydo-glycolytiques que dans les muscles
oxydatifs, comme chez les mammifères (Hesselink et al., 2001; Anderson et al., 2007). Ces
résultats sont confirmés au niveau protéique par Western blot. L’ASW présente moins de
protéine avUCP dans ses mitochondries subsarcolemmales que le PM et l’AP.
162
Sur ces trois muscles de propriétés contractiles et métaboliques différentes et où
avUCP est exprimée de manière différente, nous nous sommes donc intéressés à la
répercussion potentielle de ces différences d’expression sur le découplage mitochondrial et la
production de radicaux libres. Pour cela, nous avons mesuré la consommation d’O2 et évalué,
de manière qualitative, le découplage des mitochondries subsarcolemmales isolées de ces trois
muscles. A l’état IV induit par l’oligomycine, les mitochondries présentent des
consommations d’O2 différentes. Cela signifie que la consommation d'O2 liée aux fuites de
protons (et non à l'ATP synthase) serait plus grande dans l'AP et le PM (contenant plus
d'avUCP) que dans l'ASW. Ce résultat ne contredit pas une implication d'avUCP dans le
découplage mitochondrial. Il pourrait également correspondre à une particularité des
mitochondries des muscles oxydatifs de poulet (composition des lipides membranaires…),
puisque, à notre connaissance, chez les mammifères, la consommation mitochondriale d’O2
ne diffère pas selon les types musculaires à l’état IV (Jackman & Willis, 1996; Gueguen et al.,
2005). L’addition de HNE augmente la consommation d’O2 et le découplage pour les trois
types de muscles, comme c’est cas chez les mammifères où il a été suggéré que le HNE
augmente le découplage par les UCP 1, 2 et 3 (Echtay et al., 2003). Nous n’avons pas pu
mettre en évidence d’effet du GDP sur la consommation d’O2 et le découplage, excepté pour
l’ASW, qui pourtant possède le moins d’avUCP. Cependant, bien que le GDP limite le
découplage induit par l’ion superoxyde dans les mitchondries de le manchot royal, il n’a pas
été montré d’effet du GDP sur ces mitochondries à l’état basal (Talbot et al., 2003). Cette
insenbilité au GDP pourrait signifier que le découplage induit par le HNE ne ferait pas ou peu
intervenir avUCP. Le HNE peut également stimuler le découplage via l’ANT (Echtay et al.,
2003). L’utilisation d’atractyloside ou de carboxyatractylate, inhibiteurs de l’ANT, pourrait
permettre de confirmer ou réfuter cette hypothèse chez le poulet.
Si on considère dans cette étude que la production de H2O2 de mitochondries isolées
peut témoigner de la production de radicaux libres du tissu, il n’a pas non plus été mis en
évidence d’effet ni du HNE, ni du GDP dans la production de ROS des trois types de muscles
étudiés. Par ailleurs, Anderson et al. (Anderson et al., 2007) avaient émis l’hypothèse qu’une
expression importante d’UCP3 dans les fibres glycolytiques de type IIb contribuait à limiter la
génération de radicaux libres lorsque l’utilisation des acides gras est stimulée dans ces
muscles à plus fort potentiel de production de ROS par rapport aux fibres de type IIa
(Anderson & Neufer, 2006). La production basale d’H2O2 relative à l’activité citrate
synthase, témoin de la capacité oxidative de la mitochondrie, confirme en effet que le muscle
PM possède un potentiel de production de radicaux libres plus important que l’AP qui
163
contiendrait majoritairement des fibres proches du type IIa de mammifères. Cependant, le
muscle ASW présente un potentiel de production de radicaux libres au moins aussi fort que le
muscle PM, alors qu’il ne contient que des fibres de type lent oxydatif. Ce muscle ne semble
donc pas se comporter comme les muscles lents oxydatifs des mammifères. Par ailleurs,
l’expression d’avUCP dans ces trois muscles n’est pas concordante avec leur potentiel de
production de radicaux libres, ce qui ne corrobore pas complètement l’hypothèse d’une
avUCP limitatrice de la génération de radicaux libres, à moins de considérer que c’est un
défaut d’avUCP dans le muscle oxydatif qui concourt à son fort potentiel de production de
ROS. En revanche, une plus forte expression d’avUCP dans les muscles glycolytiques et
oxido-glycolytiques utilisant de manière prépondérante le glucose comme substrat
énergétique pourrait être liée à un rôle dans la régulation du dans le cycle de Krebs et de la
glycolyse comme suggéré par Criscuolo et al. (2006).
Il est important de souligner que nos résultats sont spécifiques de notre modèle d’étude
et reposent sur un seul type musculaire de mitochondries. De plus, les mesures ont été
effectuées sur des mitochondries isolées et à une température de 25 °C pour éviter une
dégradation trop rapide des mitochondries mais qui n’est pas la température optimale pour les
enzymes. Une étude sur fibres isolées aurait permis de s’affranchir partiellement des ces
limitations. Cependant, nos essais de perméabilisation de fibres musclulaires n’ont pas été
concluants en raison de la fragilité des fibres musculaires chez le poulet. Par ailleurs,
l’utilisation d’une même technique pour isoler les mitochondries de muscles aux
caractéristiques contractiles et métabolique différentes ne permet probablement pas d’extraire
la même fraction mitochondriale de chaque tissu.
Ces résultats ne permettent pas de mettre en évidence un rôle prépondérant d’avUCP dans
le découplage mitochondrial ou la limitation de la production de ROS. Cependant, nous
avons travaillé sur un modèle de mitochondries subsarcolemmales isolées, qui peut ne pas
être représentatif des mitochondries intégrées au fonctionnement de la fibre musculaire. De
plus, il existe une autre population de mitochondries dans le muscle, les mitochondries
intermyofibrillaires. Ces dernières n’ont pas été étudiées ici mais pourraient avoir des
propriétés différentes et être plus représentatives du type musculaire auquel elles sont
associées.
164
CONCLUSION
165
Conclusions et perspectives
L’ensemble du travail réalisé au cours de ma thèse a permis de mettre en évidence
différentes voies de signalisation impliquées dans la régulation de l’expression d’avUCP suite
à un stimulus -adrénergique, mais également de discuter du rôle de la protéine découplante
dans le métabolisme mitochondrial chez l’oiseau.
Nous avons pu mettre en évidence qu’une augmentation de la glycémie, provoquée par
le stimulus -adrénergique dans le modèle in vivo, est associée à une hausse de l’expression
d’avUCP. Cependant, au cours de cette thèse, nous n’avons pas étudié les mécanismes de
signalisation qui pourraient être mis en jeu dans le contrôle d’avUCP par le glucose.
Criscuolo et al. (Criscuolo et al., 2006) suggèrent qu’avUCP pourrait être chargée d’exporter
le pyruvate, produit de la dégradation du glucose, en dehors de la mitochondrie. Nos essais
préliminaires, montrant une surexpression d’avUCP sur modèle cellulaire en présence d’une
forte concentration de glucose, semblent étayer cette hypothèse dans la mesure où une plus
grande quantité de glucose disponible entrainerait une saturation en pyruvate dans la
mitochondrie. De plus, l’expression plus forte d’avUCP dans des muscles utilisant
préférentiellement le glucose ne contredit pas cette hypothèse.
Par ailleurs, l’étude de la régulation de l’expression d’avUCP permet également de
discuter d’un rôle potentiel d’avUCP dans l’utilisation des acides gras. Nous avons montré
que l’expression d’avUCP est augmentée dans le PM, en cas de stimulation -adrénergique
modifiant les taux circulants de NEFA, et probablement la captation et l’utilisation des acides
gras dans les cellules musculaires, ce qui reste à démontrer. Le PM étant un muscle
glycolytique, il est peu équipé pour oxyder les acides gras. Cependant, les cellules
musculaires des poulets traités à l’isoprotérénol présentent une expression plus forte des
enzymes clés dans l’utilisation des acides gras pour alimenter la chaîne respiratoire (ACSL1,
CPT1, HAD). Si ces surexpressions étaient relayées au niveau de la quantité et de l’activité de
ces enzymes, ceci indiquerait que les cellules du muscle PM augmentent leur capacité
oxydative sous l’effet de l’isoprotérénol. On peut alors suggérer que si avUCP est associée au
transport des acides gras ou de peroxydes, sa surexpression en cas de stimulation
-adrénergique et/ou en présence de forts taux d’acides gras pourrait assurer un rôle
protecteur contre le stress oxydant. Un rôle antioxydant d’avUCP est mis en avant dans les
études de Rey et al. (2009) lors des phases d’hypoxie/réoxygénation chez l’oiseau et par
166
promoteur du gène avUCP Noyau
CREB TR
PGC-1
PP
AR
Stimulation!-adrénergique
p38MAPK
Métabolismelipidique
Métabolismeglucidique
PKA
AMPc
!2-AR
+
T3
T3
T4
AMPK
PPAR
?
+
+
?
+
+ +
Cytoplasme
Figure 29 : Hypothèses de régulation de l’expression d’avUCP par le système
-adrénergique
La stimulation du système -adrénergique régule l’expression d’avUCP (1) par une voie de
signalisation PKA-dépendante aboutissant au facteur CREB, (2) par les hormones
thyroïdiennes dont la conversion de la T4 en T3 est augmentée, (3) par une voie de
signalisation AMPK-dépendante déclenchée par modification du métabolisme des acides gras
et qui pourrait activer PGC-1! et CREB, (4) par activation des facteurs de transcription
PPAR, eux-mêmes activés par les acides gras.
La p38 MAPK, sensible aux acides gras et activé par la PKA, semble impliquée mais son rôle
exact n’a pu être défini. Enfin, l’augmentation de la glycémie entraine une surexpression
d’avUCP par des mécanismes inconnus.
AMPc : adénosine monophosphate cyclique ; AMPK : AMP-activated protein kinase ; 2-AR
: 2-adrénorécepteur ; CREB : cAMP response elements binding protein ; p38 MAPK : p38
mitogen-activated protein kinase ; PGC-1! : PPAR" coactivator 1! ; PKA : protéine kinase
sensible à l’AMPc ; PPAR : peroxisome proliferator-activated receptor ; T3 :
triiodothyronine ; T4 : tyroxine ; TR : récepteur aux hormones thyroïdiennes ; avUCP :
protéine découplante aviaire.
167
Mujahid et al . (2006) en cas d’exposition à la chaleur. Il faudrait maintenant mesurer la
respiration et la production d’H2O2 mitochondriales en présence ou non d’acides gras chez
des poulets ayant reçu une injection d’isoprotérénol et des poulets témoins pour évaluer
l’activité biochimique liée à la surexpression d’avUCP. Le découplage mitochondrial pourrait
également être évalué dans ce modèle par une méthode plus quantitative que l’utilisation de la
safranine O (électrodes au methyltriphenyl phosphonium et pH).
L’étude du rôle d’avUCP, en utilisant différents types musculaires exprimant plus ou
moins fortement avUCP de manière constitutive, n’a pas permis de confirmer le ou les rôle(s)
potentiel(s) de la protéine dans le métabolisme mitochondrial. Dans nos conditions
expérimentales, avUCP est probablement peu impliquée dans le découplage induit par le
HNE. De plus le HNE n’est peut-être pas spécifique d’avUCP chez l’oiseau puisqu’il active
également l’ANT chez les mammifères. Nos résultats concernant la production de H2O2
indiquent que les mitochondries d’un muscle lent oxydatif exprimant peu avUCP auraient un
potentiel de production de radicaux libres au moins aussi élevé qu’un muscle rapide
glycolytique exprimant davantage cette protéine. Néanmoins, ces résultats ont été obtenus sur
une seule des deux populations mitochondriales rencontrées dans le muscle : les
mitochondries subsarcolemmales. Il faudrait vérifier si ces résultats sont reproductibles sur
l’autre population de mitochondries musculaires, les mitochondries intermyofibrillaires, plus
nombreuses dans le muscle.
Par des approches in vivo et in vitro, nous avons pu déterminer qu’une activation du
système -adrénergique entraine une surexpression du messager de la protéine avUCP dans le
muscle de poulet et que cette surexpression augmente la quantité de protéines avUCP dans les
mitochondries subsarcolemmales. Nous proposons alors le modèle suivant de régulation, basé
sur nos résultats et les hypothèses que l’on peut en tirer, et sur les données obtenues chez les
mammifères (Figure 29). Cette hypothèse de régulation fait intervenir différentes voies de
signalisation qui pourraient agir simultanément. Tout d’abord une voie PKA-dépendante
activée par fixation du ligand sur le récepteur 2-adrénergique. Ce récepteur initie une
cascade de réactions passant, entre autres, par l’augmentation de la concentration en AMPc,
ce qui active la PKA. Cette dernière phosphoryle alors le facteur de transcription CREB, qui
peut alors agir sur le promoteur du gène d’avUCP. Une deuxième voie, moins directe, pourrait
faire intervenir les hormones thyroïdiennes. La conversion de la T4 en T3 serait augmentée
suite au traitement par l’isoprotérénol, probablement par stimulation de l’activité de la
167
déiodinase D2. La T3 active son récepteur nucléaire (TR) qui va se fixer sur son ou ses
élément(s) de réponse dans le promoteur d’avUCP. Un autre signal parvient à la cellule
musculaire par l’intermédiaire d’un changement dans le métabolisme lipidique. L’activation
des acides gras par l’ACSL1 est consommatrice d’énergie, ce qui entrainerait une baisse
ponctuelle de la quantité d’ATP dans la cellule, activant l’AMPK. L’action de l’AMPK sur
l’expression d’avUCP semble être prononcée, comme l’indiquent les profils de
phosphorylation de l’AMPK et d’expression d’avUCP qui sont très semblables pour chaque
type de stimulation testé sur le modèle cellulaire. Bien que nous n’ayons pas pu mettre à jour
les mécanismes d’action de cette kinase sur l’expression d’avUCP, on peut supposer qu’elle
est capable de phosphoryler CREB et le cofacteur de transcription PGC-1! comme suggéré
chez les mammifères (Jager et al., 2007; Thomson & Winder, 2009). Les facteurs de
transcription PPAR! sont également capables d’augmenter l’expression d’avUCP. Ces
derniers, après activation par les acides gras et fixation de PGC-1! pourraient se fixer sur le
promoteur du gène de la protéine découplante.
Dans les études in vitro, nous avons observé que la p38 MAPK est également activée.
Cette kinase est impliquée dans la surexpression d’UCP1 chez les mammifères. Cependant,
d’autres études ont montré qu’elle pouvait avoir un rôle inhibiteur dans la régulation de
l’expression d’UCP2 dans les mélanomes et les macrophages dérivés de la moelle osseuse
(Emre et al, 2007 ; Selimovic et al, 2008). Son inhibition dans le modèle cellulaire a bien
entrainé une surexpression d’avUCP, mais ceci pourrait être la conséquence de l’activation en
parallèle de l’AMPK au cours de ces tests. Il serait donc intéressant d’utiliser un activateur de
la p38 MAPK autre que l’isoprotérénol, classiquement utilisé chez les mammifères mais qui
n’est en aucun cas spécifique de cette kinase dans nos études. De même, il serait intéressant
pour s’affranchir de la voie AMPK qui semble être fortement impliquée dans la régulation
d’avUCP, d’utiliser un modèle cellulaire invalidé pour l’AMPK. L’emploi d’un adnénovirus
dominant négatif permettrait d’exprimer une protéine AMPK non phosphorylable sur la
thréonine 172 et donc non activable (Tosca et al., 2008). Outre confirmer son contrôle dans
l’expression d’avUCP après un stimulus -adrénergique, un tel modèle pourrait également
permettre de déterminer si cette kinase contrôle également l’expression basale d’avUCP.
A plus long terme, l’étude in silico du promoteur ne permettant que de prédire des
séquences correspondantes à des éléments de réponses, une étude fonctionnelle du promoteur
permettrait de confirmer que les facteurs de transcription PPAR, CREB et TR peuvent se fixer
sur la séquence promotrice du gène avUCP. Enfin, l’utilisation de siRNA dans un modèle de
168
cellule musculaire aviaire permettrait de déterminer les effets d’une invalidation d’avUCP sur
le métabolisme mitochondrial du pyruvate et des acides gras, le découplage et la production
d’H2O2 pour tenter de répondre aux nombreuses questions soulevées par les études sur la
régulation d’avUCP.
169
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ANNEXES
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Annexe 1
Liste des publications
Joubert R., Métayer Coustard S., Swennen Q., Sibut V., Crochet S., Cailleau-Audouin E.,
Buyse J., Decuypere E., Wrutniak-Cabello C., Cabello G., Tesseraud S., Collin A. Beta-
adrenergic system is involved in the regulation of the expression of the avian uncoupling
protein in chicken. Domest Anim Endocrinol. In press, 2009.
Joubert R., Crochet S., Cailleau-Audouin E., Dupont J., Tesseraud S., Collin A. Regulation
of the expression of the avian uncoupling protein in myoblasts of chicks: involvement of
AMPK, p38 MAPK and PPAR!. Soumis à Mol Cell Biol., 2009.
Joubert R., Berri C., Damon M., Vincent A., Chartrin P., Toyomizu M., Mur L., Skiba-Cassy
S., Lefaucheur L., Duclos M.J., Herpin P., Tesseraud S., Collin A.. Is the avian
uncoupling protein expression related to potential H2O2 generation in isolated
subsarcolemmal mitochondria from contrasted muscles in chicken? En preparation, 2009.
Boussaid S., Everaert N., Métayer Coustard S., Rideau N., Berri C., Joubert R., Lescoat P.,
Temim S., Collin A., Tesseraud S. Effects of chronic heat exposure on insulin signaling
and expression of genes related to protein and energy metabolism in chicken Pectoralis
major muscle. Soumis à Domest Anim Endocrinol., 2009.
Mameri H., Dupont J., Joubert R., Collin A., Crochet S., Cailleau-Audouin E., Tesseraud S.,
Métayer-Coustard S. Mechansims regulating the peripheral utilization of glucose:
Involvement of AMPK.. En préparation, 2009.
Collin A., Swennen Q., Skiba-Cassy S., Buyse J., Chartrin P., Le Bihan-Duval E., Crochet S.,
Duclos M.J., Joubert, R., Decuypere E., Tesseraud S.; 2009. Regulation of fatty acid
oxidation in chicken (gallus gallus): interactions between genotype and diet composition.
Comparative Biochemistry and Physiology, Part B , Vol. 153 (2) , 171-177.
Collin A., Joubert R., Swennen Q., Damon M., Métayer Coustard S., Skiba-Cassy S.,
Evaraert N., Buyse J., Tesseraud S. Involvement of thyroid hormones in the regulation of
mitochondrial oxidations in mammals and avian species. In: Thyroid Hormones:
Functions, Related Diseases and Uses. F.S. Kuehn and M.P. Lozada (Eds.), Nova Science
Publishers, Inc. In press, 2008.
200
Annexe 2
Liste des communications à des congrès scientifiques
Bedrani L., Berri C., Grasteau S., Jégo Y., Yahav S., Everaert N., Jlali M., Joubert R.,
Métayer Coustard S., Praud C., Temim S., Tesseraud S., Collin A. Effects of embryo
thermal conditioning on thermotolerance, parameters of meat quality and muscle energy
metabolism in a heavy line of chicken. 4th
Workshop on Fundamental Physiology and
Perinatal Development in Poultry, 10-12 septembre 2009, Bratislava (CZE).
Joubert R., Crochet S., Métayer Coustard Sonia, Duclos MJ., Dupont J., Tesseraud S., Collin
A.; 2009. Régulation de l’expression de la protéine découplante avUCP par le système -
adrénergique dans le myoblaste de poussin. 3ème
Colloque MeetOchondrie, 4-7 mai 2009,
La Grande Motte (FRA).
Métayer Coustard S., Mameri H., Joubert R., Lescoat P., Berri C., Collin A., Tesseraud S.;
2008. Alimentation séquentielle et régulation à court terme du métabolisme du glycogène
chez le poulet : impact sur la qualité de la viande. 7èmes
Journées Francophones de
Nutrition, 26-28 novembre 2008, Brest (FRA).
Joubert R., Crochet S., Cailleau-Audouin E., Derouet M., Métayer Coustard S., Buyse J.,
Tesseraud S., Collin A.; 2008. Beta-adrenergic pathway regulates the expression of the
avian uncoupling protein. 9th
International Symposium on Avian Endocrinology, 11-15
juillet 2008, Leuven (BEL).
Joubert R., Tesseraud S., Métayer Coustard S., Crochet S., Buyse J., Swennen Q., Leterrier
C., Bouvarel I., Collin A.; 2008. 48h-cycle sequential feeding with diets varying in protein
and energy contents alters thyroid axis and energy metabolism in chicken. 9th
International
Symposium on Avian Endocrinology, 11-15 juillet 2008, Leuven (BEL).
Joubert R., Collin A., Berri C., Lefaucheur L., Vincent A., Fillaut M., Ecolan P., Mur L.,
Godet E., Crochet S., Bordeau T., Skiba-Cassy S., Tesseraud S., Herpin P., Damon M.;
2007. Expression of uncoupling proteins and mitochondrial activity are dependent on
muscular fibre type in rabbits and chickens. 2nd
International Symposium on energy and
protein metabolism and nutrition, 09-13 septembre 2007, Vichy (FRA).
201
202
Collin A., Swennen Q., Métayer-Coustard S., Skiba-Cassy S., Joubert R., Briclot G., Crochet
S., Decuypere E., Buyse J., Tesseraud S.; 2007. Regulation of mitochondrial and tissue
oxidations by thyroid hormones in chicken muscle. Energy and protein metabolism and
nutrition. 2nd
International Symposium on energy and protein metabolism and nutrition,
09-13 septembre 2007, Vichy (FRA).
Romain JOUBERT
Rôles et régulations de la protéine
découplante aviaire dans le métabolisme
mitochondrial de l’oiseau.
Résumé
La protéine découplante aviaire (avUCP), majoritairement exprimée dans le muscle, pourrait être
impliquée dans le transport de substrats énergétiques, la limitation de la production de radicaux libres et/ou la
thermogenèse sans frisson. La stimulation in vivo chez le poulet du système -adrénergique par l’isoprotérénol
augmente l’expression d’avUCP. Cette régulation pourrait faire intervenir la voie de signalisation
post- 2-adrénorécepteur des cellules musculaires, mais aussi des modifications du statut thyroïdien, des
métabolismes du glucose et des acides gras. Sur myoblastes de poussin en culture primaire, nous mettons en
évidence l’implication de l’AMPK et du facteur de transcription PPAR! dans la régulation de l’expression
d’avUCP, qui est modulée par l’isoprotérénol et les acides gras. L’expression d’avUCP diffère en fonction du
type contractile et métabolique de muscle, ce qui pourrait être lié à un rôle dans l’utilisation des substrats
énergétiques par le muscle.
Mots-clés : Poulet, Muscle, Mitochondrie, Protéine découplante aviaire, Système -adrénergique.
Abstract
Avian uncoupling protein (avUCP), mainly expressed in muscle, could be involved in energy substrates
transport, limitation of reactive oxygen species production and/or non-shivering thermogenesis. The in vivo
stimulation of the -adrenergic system by isoproterenol increased avUCP expression in chicken. This
regulation may involve the post- 2-adrenoreceptor signaling pathway in muscle cells, but also modulations of
thyroid status, glucose and fatty acid metabolisms. By using primary culture of chick myoblasts, we showed
the involvement of AMPK and of the transcription factor PPAR! in the regulation of avUCP expression, that
was controlled by isoproterenol and fatty acids. AvUCP expression depended on the contractile and the
metabolic types of chicken muscles, which could be related to a role of avUCP in the regulation of fuel
substrate utilisation in chicken muscles.
Key-words: Chicken, Muscle, Mitochondria, Avian uncoupling protein, -adrenergic system.
203