Une seringue suspecte

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Une seringue suspecte - récit policier

Transcript of Une seringue suspecte

Il était tard un soir d’hiver, un homme avait été tué dans sa propre demeure lors d’une fête donnée en l’honneur de sa fille qui allait se marier. Il vivait avec sa femme, qui était âgée de 10 ans de moins que lui et qui était enceinte. Lorsque le Détective Dupin arriva sur les lieux du crime, son assistant était déjà en train de prendre des notes (angle du corps, arme potentiel, choses qui pourrait ne pas être à leurs place). Quand il dans la pièce, Robert se releva lentement et lui dit :

- Il n’y a aucun indice apparemment, affirma Robert.

Robert était son assistant depuis au moins 15 ans. Ils étaient collègues, mais aussi meilleurs amis. Son fils ainsi que le sien étaient aussi des meilleurs amis. Dupin fit sortir tous les techniciens de la police de Montréal afin de bien se concentrer sur l’enquête qui l’attendait. C’était impossible de ne trouver aucuns indices sur la scène de crime d’un meurtre. Après leur sortie, Robert et Dupin se concentrèrent sur la scène du crime. Ils aspergèrent la pièce de fluor afin de pouvoir déterminer si du sang avait été versé lors de ce meurtre. Négatif. À ce moment-ci, le détective Dupin commençait à croire dois à une mort accidentelle. Jusqu’au moment où il aperçut un sac suspect dans le tiroir du bureau de la victime. Il était plein de seringues. C’était possiblement des seringues de drogues … Pour en avoir le cœur net, il les envoya au bureau des preuves afin de les faire analyser, pendant ce temps il continua à inspecter la pièce de fond en comble et il tomba par hasard sur de nombreux agendas qui donnaient la planification des 12 dernières années de monsieur Côté, le mort. En les feuilletant distraitement je remarquais qu’ils indiquaient toujours le même rendez-vous à la même heure sans jamais mentionner où c’était ni dans quel but il y allait.

- Il va falloir interroger l’ex-femme du défunt en premier, dit le détective Dupin à Robert.

Il questionna Dupin sur le motif de cette demande et lorsqu’il eut fini de lui expliquer, il demanda quoi faire avec la nouvelle femme.

-Trouve d’où elle vient, quel âge elle avait quand elle l’a rencontrée, bref tout ce qu’on peut savoir, lui ordonna Dupin.

Après une autre heure de recherche ils décidèrent qu’il n’y avait plus rien à trouver et qu’ils se rencontreraient au poste pour les interrogatoires le lendemain. Le lendemain matin, Dupin entra au poste, un café à la main. Aussitôt qu’il entra dans son bureau, Robert pénétra lui aussi, un café dans la main également, et une tonne de dossier dans l’autre. Une grosse journée les attendait.

-As-tu seulement dormi cette nuit? Interrogea Dupin.

-Non… incapable, trop occupé par le boulot … Ma tête ne cessait de réfléchir.

Dupin était toujours plus préoccupé par son travail d’enquêteur que par sa famille. Même avec tous les efforts qu’il démontrait, il n’arrivait pas à satisfaire sa femme et ses deux enfants.

Le détective Dupin arriva dans son bureau avec la liste des suspects potentiels : sa femme, Axelle, puisqu’elle est beaucoup plus jeune que lui et qu’elle a déjà été impliquée dans des transactions impliquant de la drogue. Son ex-femme, puisqu’elle était très rancunière en raison du divorce précipité que son mari lui avait imposé. Et finalement, Éléonore, sa fille aînée, puisque son père ne voulait pas financer son mariage prochain malgré sa grande fortune. Au moment où il déposait le document, Robert arriva pour lui annoncer que les suspects étaient prêts pour l’interrogatoire.

-Par lequel devrions-nous commencer, d’après toi? demanda Dupin.

-Je commencerais par sa fille si j’étais toi, elle ne semble pas coupable, mais elle pourrait nous révéler des éléments importants si on lui pose les bonnes questions, répondit Robert,

Dupin approuva et les interrogatoires commencèrent. Éléonore entra dans la salle, visiblement nerveuse, et s’assit.

-Où étiez-vous au moment du meurtre?, demanda Dupin.

-Heum… Quand c’est produit le dit meurtre? répondit Éléonore, affolée.

- Vers 19h30, dans son bureau.

-Et bien, je devais être dans la salle à manger. Le repas a été servi à cette heure-là, je crois.

-Est-ce que tout le monde était avec vous dans la salle à manger.

-Et bien, je crois que mon frère était à la salle de bain, ma mère dans la cuisine, et ma belle-mère, et bien je croyais qu’elle était avec mon père. Maxence n’a pas bougé de la table, il est resté avec moi durant tout le repas.

-Êtes-vous bien sûr de ce que vous affirmez?

-Eh bien, oui, sauf pour ce qui est de ma belle-mère.

- En passant, votre mari a-t-il des antécédents judiciaires ?

- Non, Maxence est l’homme le plus responsable que je connaisse.

-Ce sera tout vous pouvez disposer.

Dès qu’Éléonore fut sortie, sa mère entra, aussi inexpressive qu’une statue et s’assit, prête à répondre à toutes les questions de l’inspecteur.

-Où étiez-vous vers 19 h 30, le soir du meurtre?, demanda Dupin.

-J’étais dans la cuisine, je voulais boire un verre d’eau, répondit Geneviève, l’ex-femme du défunt.

-Pourquoi n’avez-vous pas demandé à un majordome?

-Vous savez, je n’ai pas toujours besoin de quelqu’un pour me servir, répondit-elle sur un ton prétentieux.

-Où était Éléonore à ce moment-là?

-Elle était en train de manger son repas avec son futur fiancé, me dit Geneviève.

-Parfait. Parlé moi un peu de Maxence, le fiancé d’Éléonore.

-Eh bien cela faisait près de deux ans qu’ils étaient ensemble. Ils ne se lassaient vraiment pas l’un de l’autre et ils continuaient toujours à se voir. Ils ont même mentionné qu’ils emménageront dans un petit appartement et que plus tard ils auront deux enfants. Au-delà de tout cela, ils gardent leur vie amoureuse plutôt secrète. Nous ne savons même pas ce que Maxence fait comme travail…

- Merci beaucoup madame Côté, ce sera tout pour l’instant. Pouvez-vous demander à Axelle Côté de venir me rejoindre s’il vous plait?

-Oui, avec plaisir monsieur Dupin, me rétorqua-t-elle.

C’était enfin au tour de la personne la plus proche de la victime. Peut-être allait-elle confirmer ses soupçons ou peut-être en rajouter d’autres par-dessus. Qui sait?

Axelle pénétra dans le bureau. Ce fut l’inspecteur qui prit la parole le premier :

- Que savez-vous de la famille de votre mari, interrogea M. Dupin.

- Eh bien, je ne les connais pas très bien particulièrement. Imaginez dont que le soir de la tragédie, c’était la première fois que je les rencontrais tous en personne à la même soirée.

- Vous seriez donc mal placé pour m’en parler de manière plus approfondi ?

- C’est vrai, mais j’aurais tout de même des soupçons, de mon point de vue, sur son ex-femme, Geneviève. Elle aurait probablement pu commettre un tel acte : elle est tellement froide et distante. Elle aurait certainement pu vouloir se venger de la vie misérable que mon mari lui a donnée, ou plutôt son ex-mari…

- Vous avez peut-être raison. C’est tout ce que je voulais savoir et ce fut bien aimable de prendre de votre temps pour répondre à mes questions. Vous pouvez disposer ma chère.

M. Robert se leva et alla immédiatement ouvrir la porte pour Madame Côté, puis il se rassit :

« Pourquoi ne lui as-tu pas posé plus de questions ? Ragea l’assistant de M. Dupin

- Car je suis certain que ce n’est pas elle, malgré ses antécédents avec justice, répliqua M. Dupin. Passons d’abord le dernier suspect et/ou témoin avant que je ne t’explique.

- D’accord, je vous fais confiance, mais vous êtes mieux de savoir la direction que vous prenez ! avertis M. Robert.

- Lise ? Pourriez-vous m’envoyer Maxence, le fiancé d’Éléonore je vous prie ?

Maxence entra dans le petit bureau s’assit en face de l’inspecteur, mais ce fut lui qui prit la parole le premier :

- Je suis prêt à répondre à toutes vos questions, affirma Maxence

- Parfait ! Où étiez-vous au moment de la tragédie ? dit M. Dupin

- Eh bien j’étais à la salle de bain : j’avais un besoin urgent, nul besoin de vous dire …

- Le frère d’Éléonore, Fabrice était-il avec vous ?

- Oui, nous sommes allés ensemble mais j’ai quitté plus vite que lui pour aller rejoindre ma belle …

- C’est tout pour vous, je viendrai vous voir si j’ai d’autres questions à vous poser.

-Merci et bonne chance !

Maxence sortit et Robert discuta avec M. Dupin. Il lui dit qu’il savait déjà qui était le coupable et qu’il allait l’accuser demain, lorsque tous les papiers seraient remplis.

Le lendemain M. Dupin se rendit au domicile de Maxence ainsi que d’Éléonore. Il cogna : « Police, ouvrez immédiatement » Rien, personne ne vint ouvrir la porte. Ils défoncèrent donc la porte. Tout était vide, il semblait bien que Maxence et sa fiancée avaient foutu le camp.

- Aucun doute sur leur culpabilité maintenant, remarqua Robert.

M. Dupin téléphona à INTERPOL afin de lancer un avis de recherche. Maxence et Éléonore venait d’utiliser leur carte de crédit ainsi que leur passeport à l’Aéroport internationale Pierre-Elliot Trudeau. Ce fut un jeu d’enfant que de les intercepter. Le procès fut étonnamment rapide, Maxence fut incarcéré pour meurtre prémédité tandis qu’Éléonore et Géneviève pour complicité pour meurtre et interrogatoires ayant entravés le travail de la justice.

Une fois tout cela terminé, M. Dupin s’assit dans son bureau avec Robert.

-Mais comment avez-vous fait pour trouver le coupable cette fois-ci inspecteur ? S’interrogea Robert.

-Mais c’est très simple. En fouillant dans les antécédents des suspects, je découvris une condamnation pour trafic de drogue de Maxence. Je me dis : « Une erreur de jeunesse sans

doute ». Mais cette condamnation datait d’il y a deux ans, ce qui me mit la puce à l’oreille. Je cherchai plus profondément et ce que je découvris me surpris : Maxence faisait partir des Hells Angels et était recherché par de multiples organisation partout autour du globe. Puis me revint en mémoire les interrogatoires. Maxence a dit qu’il était allé à la salle de bain avec Fabrice, mais Éléonore et Geneviève ont dit que Maxence n’avait pas bougé et ils le juraient toutes les deux. Donc, soit Maxence s’était trompé d’alibi avec ses deux complices ou soit Éléonore avait mentit sur les antécédents de son fiancé. Puis je repensai aux multiples rendez-vous de M. Côté. C’était pour se procurer sa drogue de son fournisseur : Maxence. Maxence avait simplement substitué sa dose quotidienne par une dose plis forte, lui faisant péter un câble. Rien de plus facile !!

-Eh bien, une autre enquête résolue pour le magnifique détective Dupin, s’écria Robert.

FIN