UNE PLUIE D’INSULTES - sfmq.qc.ca · 6 juin 2013 Le Soleil MARIE-PIER DUPLESSIS ... À travers...

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UNE PLUIE D’INSULTES Article précédent Article suivant Classement de l'article 6 juin 2013 Le Journal de Québec Marianne White [email protected] Le maire Labeaume rencontre des sinistrés exaspérés de Lancienne-lorette Le maire de Québec Régis Labeaume s’est retrouvé en terrain hostile hier après- midi, à L’ancienne-lorette, où il s’était rendu pour constater les dégâts des inondations. Il a été in « Quelle job vous faites? Vous aimez mieux votre câlisse, de maudit colisée», lui a lancé, enragée, Murielle Bergeron, qui a vu sa maison de la rue Papillon ravagée lors des inondations de la fin de semaine dernière. √ Pris d’assaut par les résidents, le maire a présenté aux citoyens, pancartes à l’appui, les travaux que la Ville s’engage à faire. Au total, a rappelé M. Labeaume, la Ville va investir 55 millions $ pour éviter de nouvelles inondations, dont 25 millions $ pour remodeler les rives de la rivière Lorette. Lémotion était à son comble pour les résidents qui saffairent depuis des jours à nettoyer leur sous- PHOTO RENÉ BAILLARGEON Page 1 sur 2 Journal de Québec en édition électronique - Le Journal de Québec - 6 juin 2013 - UNE P... 2013-06-06 http://edition-e.lejournaldequebec.com/epaper/showarticle.aspx?article=59d87ef4-bbfd-4...

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UNE PLUIE D’INSULTES

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Classement de l'article 6 juin 2013 Le Journal de Québec Marianne White [email protected]

Le maire Labeaume rencontre des sinistrés exaspérés de L’ancienne-lorette Le maire de Québec Régis Labeaume s’est retrouvé en terrain hostile hier après-midi, à L’ancienne-lorette, où il s’était rendu pour constater les dégâts des inondations. Il a été in

« Quelle job vous faites? Vous aimez mieux votre câlisse, de maudit colisée», lui a lancé, enragée, Murielle Bergeron, qui a vu sa maison de la rue Papillon ravagée lors des inondations de la fin de semaine dernière.

√ Pris d’assaut par les résidents, le maire a présenté aux citoyens, pancartes à l’appui, les travaux que la Ville s’engage à faire. Au total, a rappelé M. Labeaume, la Ville va investir 55 millions $ pour éviter de nouvelles inondations, dont 25 millions $ pour remodeler les rives de la rivière Lorette.

L’émotion était à son comble pour les résidents qui s’affairent depuis des jours à nettoyer leur sous-

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sol plein de gadoue et de déchets. Plusieurs ont subi une deuxième inondation après celle de 2005. Des sinistrés qui l’attendaient de pied ferme ont haussé le ton en demandant au maire pourquoi la

Ville de Québec n’avait pas commencé plus tôt les travaux sur la rivière Lorette, alors qu’elle avait en main des études dès 2008 sur les solutions à mettre en oeuvre.

«De dire que c’est en retard, ça fait 40 ans que ça existe. Ça fait 40 ans que ça déborde. Qu’est-ce qu’ils ont fait depuis 40 ans? Moi, je suis arrivé et il y avait ce problème là», s’est défendu le maire.

«Ça fait 20 millions $ d’engagés depuis que je suis là et on va en engager 35 autres. Le monde est écoeuré, je les comprends. C’est désespérant», a-t-il ajouté, ne fermant pas la porte à des indemnisations pour les citoyens.

Travaux en juin 2014 Il a rappelé le plan d’action de la municipalité qui a construit des postes de pompage et un barrage

sur le ruisseau des Friches. Un deuxième barrage, sur le ruisseau Mont Châtel, sera prêt au printemps prochain.

Accompagné du ministre de l’Environnement qui s’est fait discret pendant les prises de bec du maire, M. Labeaume a réitéré sa volonté d’éviter une consultation du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) afin de débuter plus rapidement les travaux pour refaire les rives de la rivière Lorette.

«Ce que le ministre et moi on travaille, c’est de faire en sorte de pouvoir sauter des règlement pis des étapes qui feraient en sorte qu’en juin 2014, la machinerie est sur la rivière», a-t-il dit.

Le ministre a indiqué être confiant que le Conseil des ministres approuve le décret permettant la suspension des audiences du BAPE compte tenu de la situation d’urgence.

Le projet de 25 millions $ vise à refaire et élargir les berges de la rivière, un travail de deux à trois ans.

Le ton est resté le même La retransmission en direct du point de presse cacophonique sur les réseaux d’information n’a pas

restreint le franc parler du maire. «Je m’en fous qu’on est en direct. Moi je parle au monde, je ne suis pas là pour faire un show » , a- t- il lancé.

Des citoyens n’ont pas décoléré de sa visite durant laquelle aucune nouvelle mesure n’a été annoncée.

«C’est vraiment décevant de voir de la part d’un maire (…) qu’il essaie de me faire passer pour un imbécile, que c’est moi qui demande des travaux illusoires», a déploré Mario Dubé, du regroupement des sinistrés de L’Ancienne-Lorette.

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BRASSÉ PAR LES SINISTRÉS

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6 juin 2013 Le Soleil MARIE-PIER DUPLESSIS [email protected] — PHOTO LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

Des victimes des inondations se sont vidé le coeur auprès du maire Labeaume, venu à L’Ancienne-Lorette pour expliquer le plan de rehaussement des berges

Si le maire Régis Labeaume s’attendait à pouvoir désamorcer la colère des sinistrés de la rivière Lorette en se rendant sur les lieux des inondations, hier après-midi, il s’est plutôt retrouvé en plein coeur de la fosse aux lions.

Ayant convié les médias à un point de presse au coin des rues Drolet et Saint-Eugène, à L’AncienneLorette — à l’endroit même où les crues de la fin de semaine ont fait le plus de dégâts —, Régis Labeaume, accompagné du ministre de l’Environnement Yves-François Blanchet et quelques-uns de ses conseillers, a vite dû braver la tempête. Des dizaines de citoyens l’attendaient de pied ferme, exigeant des réponses et se plaignant de la lenteur de la Ville à agir pour régler leurs problèmes.

Chacun essayait tour à tour d’exposer au maire l’étendue de ses souffrances, exaspéré et dépassé par les événements des derniers jours, un mauvais souvenir des inondations de 2005. L’animosité a atteint son apogée lorsqu’une citoyenne, Murielle Bergeron, s’est écriée devant les caméras, en pleine face du maire Labeaume, que celui- ci aimait mieux « son calice de maudit colisée au lieu des sinistrés».

«Monsieur, moi, ma maison est en train de tomber par votre négligence. Si vous aviez fait tous vos plans, je ne serais pas pris avec ma maison à tomber [sic] », avait d’abord signifié Mme Bergeron, avant de se laisser emporter par les émotions. «Madame, je comprends, vous êtes découragée, mais

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moi, je cherche des solutions», a répondu Régis Labeaume, qui a généralement réussi à garder le contrôle de la situation, malgré certains dérapages et levées de ton — des deux côtés —, tous captés en direct par les réseaux de télévision. L’histoire s’est cependant bien terminée pour Mme Bergeron, qui a fait la paix avec le maire, qui lui a finalement pardonné son inconduite en supposant qu’elle avait sûrement « du Labeaume dans le sang».

TRAVAUX ANNONCÉS À travers tout ce cirque médiatique, le maire a toutefois réussi à présenter rondement les détails

des travaux à entamer dès l’année prochaine aux abords de la rivière Lorette. «L’idée, c’est qu’on commence les plans et devis drette là, puis qu’au plus tard, en juin 2014, la machinerie est sur le terrain.» Le plan est d’élargir les berges sur un tronçon de 2,5 kilomètres, en amont de la rivière, à partir de la rue Saint-Paul, et de creuser plus large jusqu’à Henri- IV. Selon la configuration des terrains avoisinants, la Ville pourrait aménager des digues en forme de V ou un muret à 90 degrés. «À certains endroits, dépendant de l’espace dont on dispose, on pourrait faire une digue d’un côté et construire un muret de l’autre», a expliqué le porte-parole Jacques Perron.

« Régler le problème, c’est [ un total de] 55 millions $. Là, on a mis 10 millions jusqu’à date. On en remet 10 millions cette année», a mentionné M. Labeaume. Si la majorité du budget sera allouée au remodelage de la rivière Lorette, il faudra également ajouter de nouvelles infrastructures pour que le tout soit fonctionnel. «Là, on a fait un barrage, on en fait un autre. On a fait un réservoir, on en fait un autre. On a fait trois stations de pompage, on va en faire deux autres, puis il y a 25 millions qui vont aller juste pour refaire complètement les rives. C’est une job de deux ans et demi», a énuméré le maire de Québec, assurant que «ça va tout régler» le problème. «À ce prix-là, faut que ça règle tout le monde sur 2,5 km», a-til partagé à une citoyenne inquiète.

«AUCUNE INQUIÉTUDE» Le ministre Yves-François Blanchet a pour sa part confirmé qu’il n’avait «aucune inquiétude» à ce

que le Conseil des ministres accepte le décret permettant à la Ville de passer outre le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement pour accélérer le processus pour entamer ses travaux. Ceci devrait pouvoir se faire d’ici une à deux semaines.

Mais l’élu de Johnson soutient qu’il n’est pas possible d’aller plus vite que juin 2014 pour le début des travaux à la rivière. «Commencer des travaux de cette envergure-là avec tout ce que ça prend comme plans, devis et approbations, en moins d’un an, ça relèverait du miracle. Déjà, pouvoir commencer dans un an, c’est très rapide. C’est le genre de procédé qui pourrait prendre facilement deux ans et plus», a commenté M. Blanchet.

Si tout va comme prévu, l es citoyens pourront donc espérer dormir sur leurs deux oreilles vers 2016-2017, plutôt que 2019.

En soirée, les citoyens du secteur Les Saules étaient invités à la même séance publique d’information à laquelle ont eu droit les Lorettains la veille. Si les quelque 150 personnes présentes

avaient beaucoup de questions au sujet de l’aide financière à laquelle elles ont droit, l’atmosphère n’était en rien comparable à celle qui régnait en après-midi à quelques kilomètres de là.

Rappelons que tous les détails concernant les travaux à venir aux abords de la rivière Lorette seront présentés lors d’une assemblée À peine arrivé sur les lieux, Régis Labeaume a dû affronter les citoyens qui l’attendaient de pied ferme. Ces derniers ont profité de la présence du maire pour exprimer leurs doléances et critiquer la lenteur de la Ville. publique à la bibliothèque MarieVictorin de L’Ancienne-Lorette le mardi 11 juin.

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Frustrations contre les assureurs

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Classement de l'article 6 juin 2013 Le Journal de Québec JEAN- FRANÇOIS RACINE Le Journal de Québec

Ni la Ville, ni le gouvernement du Québec n’ont fait les frais du mécontentement populaire hier soir lors d’une autre réunion d’information. Les sinistrés ont plutôt pesté contre les refus de paiement et les incongruités des différentes compagnies d’assurances.

√ Après un échange musclé lors du point de presse, le maire et Murielle Bergeron, une résidente de la rue Papillon, se sont finalement réconciliés. «J’ai explosé, je voulais passer mon message», a dit la femme de 62 ans, après avoir convaincu Régis Labeaume de constater devisu l’ampleur des dégâts dans sa maison.

Après les citoyens de L’Ancienne- Lorette, une centaine de citoyens qui habitent sur le territoire de la ville de Québec ont reçu les informations utiles, notamment au sujet du Programme général d’aide financière lors de sinistre. La rencontre avait lieu au Centre communautaire Michel-Labadie, dans le secteur Chauveau.

«C’est surtout au niveau des assurances que c’est déplaisant. Se faire dire non du revers de la main, ce n’est pas agréable. Ils nous ont refusés. De l’autre côté de la rue, certains sont dédommagés par le même assureur», explique Léonie Garand.

Des refus « On voulait prendre une assurance pour les refoulements d’égouts et les infiltrations, mais depuis

2005, c’est impossible. Il faut vivre à travers ça et garder le moral. La première fois, j’ai été chanceux, mais cette fois- ci, non » , ajoute Serge D’Anjou.

Les raisons invoquées diffèrent d’un cas à l’autre. «Je suis satisfaite de l’aide. S’ils peuvent aider un peu, je suis surprise. Mais c’est enrageant quand

les assurances disent qu’il doit y avoir une rivière pas trop loin qui a débordé. Je partirais à fond contre les compagnies qui ne veulent pas rembourser » , mentionne Chantal Brisson.

PHOTOS RENÉ BAILLARGEON

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«Je reste sur la rue Chauvet et il y a un terrain d’Hydro-Québec en arrière avec un canal qui s’est bouché. Mon assureur m’a dit que je n’étais pas couvert», affirme un autre propriétaire.

De l’aide en moins Les décisions de payer les dommages causent aussi parfois des litiges.

«Parce que j’ai pris une clause de 10 000 $ pour refoulement d’égouts, c’est vraiment frustrant de voir que ça me coupe dans mes droits d’accès au programme d’aide. C’est moins que ce que j’aurais pu recevoir», a lancé un assuré qui regrettait presque son choix.

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Les sinistrés en colère se Vident le coeur

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6 juin 2013 Le Soleil MARIE-PIER DUPLESSIS [email protected] — PHOTO LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

Si le maire Régis Labeaume s’attendait à pouvoir désamorcer la colère des sinistrés de la rivière Lorette en se rendant sur les lieux des inondations, hier après-midi, il s’est plutôt retrouvé en plein coeur de la fosse aux lions.

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Ayant convié les médias à un point de presse au coin des rues Drolet et Saint-Eugène, à

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L’AncienneLorette — à l’endroit même où les crues de la fin de semaine ont fait le plus de dégâts —, Régis Labeaume, accompagné du ministre de l’Environnement Yves-François Blanchet et quelques-uns de ses conseillers, a vite dû braver la tempête. Des dizaines de citoyens l’attendaient de pied ferme, exigeant des réponses et se plaignant de la lenteur de la Ville à agir pour régler leurs problèmes.

Chacun essayait tour à tour d’exposer au maire l’étendue de ses souffrances, exaspéré et dépassé par les événements des derniers jours, un mauvais souvenir des inondations de 2005. L’animosité a atteint son apogée lorsqu’une citoyenne, Murielle Bergeron, s’est écriée devant les caméras, en pleine face du maire Labeaume, que celui- ci aimait mieux « son calice de maudit colisée au lieu des sinistrés».

«Monsieur, moi, ma maison est en train de tomber par votre négligence. Si vous aviez fait tous vos plans, je ne serais pas pris avec ma maison à tomber [sic] », avait d’abord signifié Mme Bergeron, avant de se laisser emporter par les émotions. «Madame, je comprends, vous êtes découragée, mais moi, je cherche des solutions», a répondu Régis Labeaume, qui a généralement réussi à garder le contrôle de la situation, malgré certains dérapages et levées de ton — des deux côtés —, tous captés en direct par les réseaux de télévision. L’histoire s’est cependant bien terminée pour Mme Bergeron, qui a fait la paix avec le maire, qui lui a finalement pardonné son inconduite en supposant qu’elle avait sûrement « du Labeaume dans le sang».

TRAVAUX ANNONCÉS À travers tout ce cirque médiatique, le maire a toutefois réussi à présenter rondement les détails

des travaux à entamer dès l’année prochaine aux abords de la rivière Lorette. «L’idée, c’est qu’on commence les plans et devis drette là, puis qu’au plus tard, en juin 2014, la machinerie est sur le terrain.» Le plan est d’élargir les berges sur un tronçon de 2,5 kilomètres, en amont de la rivière, à partir de la rue Saint-Paul, et de creuser plus large jusqu’à Henri- IV. Selon la configuration des terrains avoisinants, la Ville pourrait aménager des digues en forme de V ou un muret à 90 degrés. «À certains endroits, dépendant de l’espace dont on dispose, on pourrait faire une digue d’un côté et construire un muret de l’autre», a expliqué le porte-parole Jacques Perron.

« Régler le problème, c’est [ un total de] 55 millions $. Là, on a mis 10 millions jusqu’à date. On en remet 10 millions cette année», a mentionné M. Labeaume. Si la majorité du budget sera allouée au remodelage de la rivière Lorette, il faudra également ajouter de nouvelles infrastructures pour que le tout soit fonctionnel. «Là, on a fait un barrage, on en fait un autre. On a fait un réservoir, on en fait un autre. On a fait trois stations de pompage, on va en faire deux autres, puis il y a 25 millions qui vont aller juste pour refaire complètement les rives. C’est une job de deux ans et demi», a énuméré le maire de Québec, assurant que «ça va tout régler» le problème. «À ce prix-là, faut que ça règle tout le monde sur 2,5 km», a-til partagé à une citoyenne inquiète.

«AUCUNE INQUIÉTUDE» Le ministre Yves-François Blanchet a pour sa part confirmé qu’il n’avait «aucune inquiétude» à ce

que le Conseil des ministres accepte le décret permettant à la Ville de passer outre le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement pour accélérer le processus pour entamer ses travaux. Ceci devrait pouvoir se faire d’ici une à deux semaines.

Mais l’élu de Johnson soutient qu’il n’est pas possible d’aller plus vite que juin 2014 pour le début des travaux à la rivière. «Commencer des travaux de cette envergure-là avec tout ce que ça prend comme plans, devis et approbations, en moins d’un an, ça relèverait du miracle. Déjà, pouvoir commencer dans un an, c’est très rapide. C’est le genre de procédé qui pourrait prendre facilement deux ans et plus», a commenté M. Blanchet.

Si tout va comme prévu, l es citoyens pourront donc espérer dormir sur leurs deux oreilles vers 2016-2017, plutôt que 2019.

En soirée, les citoyens du secteur Les Saules étaient invités à la même séance publique d’information à laquelle ont eu droit les Lorettains la veille. Si les quelque 150 personnes présentes

avaient beaucoup de questions au sujet de l’aide financière à laquelle elles ont droit, l’atmosphère n’était en rien comparable à celle qui régnait en après-midi à quelques kilomètres de là.

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Rappelons que tous les détails concernant les travaux à venir aux abords de la rivière Lorette seront présentés lors d’une assemblée À peine arrivé sur les lieux, Régis Labeaume a dû affronter les citoyens qui l’attendaient de pied ferme. Ces derniers ont profité de la présence du maire pour exprimer leurs doléances et critiquer la lenteur de la Ville. publique à la bibliothèque MarieVictorin de L’Ancienne-Lorette le mardi 11 juin.

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Une opération désastreuse

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Classement de l'article 6 juin 2013 Le Journal de Québec KARINE GAGNON Adjointe au directeur de l’information

Depuis les inondations de la fin de semaine dernière, le maire Labeaume s’était abstenu de visiter les sinistrés de L’Ancienne-Lorette afin d’éviter de tomber dans le spectacle. Le piège s’est littéralement ouvert sous ses pieds, hier.

Frustrés, écoeurés, à bout – et on peut les comprendre - les citoyens affectés par des inondations, depuis vendredi, attendaient le maire de Québec avec une brique et un fanal.

Celui-ci avait annoncé en matinée qu’il se rendrait sur les lieux avec le ministre YvesFrançois Blanchet. On peut s’imaginer que les citoyens n’avaient qu’une envie, soit de lui balancer tout ce qu’ils avaient sur le coeur depuis vendredi.

Tous les ingrédients étaient ainsi réunis pour mettre en oeuvre l’un des pires scénarios imaginables pour un politicien: rapidement encerclé par les gens mécontents, le maire a dû en découdre et même ordonner à des citoyens éplorés de se taire.

La catastrophe. Rien de moins. TROP ATTENDU Le maire a certainement voulu bien faire en rendant visite aux sinistrés. Il s’amenait en plus avec

une solution. À fleur de peau dans les circonstances, les citoyens n’en avaient toutefois que faire, de son chèque.

Au bord de la crise de nerfs, ils s’apparentaient davantage à des enfants qui attendaient depuis cinq jours d’être consolés. À la différence que dans des corps d’adulte, ça peut rapidement paraître hystérique et violent.

Le problème, c’est sans doute que le maire de Québec ait attendu cinq jours avant d’effectuer cette visite. Il voulait travailler sur une solution au lieu d’aller se promener devant les caméras.

Autrement dit, à quelques mois d’une campagne électorale, M. Labeaume n’a pas voulu tremper dans l’opportunisme politique.

Mais tous les experts en gestion de crise vous le diront: la première chose que souhaitent les victimes, c’est d’avoir l’impression qu’on s’occupe d’eux. Ils veulent vous voir.

PIEDS DANS L’EAU De son côté, le maire Émile Loranger a été très présent sur le terrain. Les gens ont pu constater de

visu qu’il était préoccupé. Huit ans plus tôt, lors d’inondations dans le même secteur, le maire Jean-Paul L’Allier avait choisi de

ne pas se pointer sur les lieux. Critiqué, il avait répliqué qu’une photo du maire les pieds dans l’eau n’aurait pas amélioré le sort des gens.

Il faut dire aussi qu’après 40 ans de sinistres causés par l’eau, les citoyens du secteur n’en peuvent plus. Les solutions qu’on leur propose ne ramèneront pas tous les biens et souvenirs qu’ils ont perdus depuis.

Ils devront encore patienter deux ans et demi pour espérer voir le scénario catastrophe enfin résorbé.

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Frictions Labeaume-Loranger

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6 juin 2013 Le Soleil MARIE-PIER DUPLESSIS ET VALÉRIE GAUDREAU

Régis Labeaume semble n’avoir guère apprécié que son homologue de L’Ancienne-Lorette, Émile Loranger, ait été le premier à confirmer une aide financière aux sinistrés de son territoire lors de la séance publique d’information de mardi soir. Mais il a été encore plus piqué au vif quand des citoyens lui ont fait remarquer que le maire de la municipalité voisine a rendu visite aux sinistrés le soir même des inondations. «Ça a l’air de rien, mais la Ville de Québec met [au-dessus de] 50 millions, puis L’Ancienne- Lorette met 1,5 million» dans les travaux de la rivière Lorette. Pourtant, a insisté le maire de Québec, les citoyens les plus touchés sont ceux de L’Ancienne- Lorette et la majeure partie des travaux est située sur le territoire de L’Ancienne-Lorette.

Plus tôt, lors d’un point de presse moins houleux en marge de l’activité Québec en couleurs, Régis Labeaume avait souligné sa surprise par rapport à la sortie du maire Loranger, qui promet «quelques centaines de milliers de dollars» pour les sinistrés de son territoire. «Normalement, on travaillait ensemble et on donnait la même affaire. Mais on n’en a pas entendu parler. Alors on ne sait pas du tout ce qu’il en est », a mentionné le maire Labeaume. A-t- il eu l’impression d’avoir été supplanté par le maire Émile Loranger? «Bah, c’est pas grave, on est habitués…», at-il candidement laissé tomber.

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La Ville mise en demeure

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Classement de l'article 6 juin 2013 Le Journal de Québec MARIANNE WHITE Le Journal de Québec

Des propriétaires d’immeubles de logements condamnés définitivement à Beauport, à cause des sols instables, ont fait parvenir une mise en demeure à la Ville de Québec.

Le cabinet d’avocats représentant les propriétaires du 63 et du 65, Xavier- Giroux, a confirmé hier au Journal que l’avis de réclamation avait été envoyé à la Ville.

Cette procédure signifie que les propriétaires Éric Bédard et Joseph Port intenteront des poursuites contre la Ville, mais dont les détails restent à déterminer.

M. Bédard a précisé hier qu’ils ont commandé une contre-expertise afin de tenter de récupérer leurs immeubles. «Nos édifices n’ont même pas bougé de l’épaisseur d’une cenne», a dit M. Bédard, qui craint, comme M. Port, de perdre les investissements qui devaient garantir sa retraite.

Le résultat de leur expertise déterminera la nature de la poursuite qui sera déposée contre la Ville. En avril et en mai, la Ville de Québec a demandé aux résidents des 63 et 65, rue Xavier-Giroux, et

des 71 et 73, rue Brideau, de quitter définitivement leur logement. Les quatre immeubles visés sont construits sur une ancienne carrière avec toutes sortes de

matériaux que les eaux souterraines de la rivière Montmorency délogent en s’écoulant. La Ville maintient qu’elle n’a aucune responsabilité dans le dossier. Cartographie des grottes Par ailleurs, le conseil municipal a entériné lundi soir l’attribution d’un contrat de près de 250 000 $

à l’Institut national de recherche scientifique (INRS) pour la cartographie des grottes de l’arrondissement Beauport.

La Ville veut mieux connaître l’environnement souterrain des grottes et leur impact. À l’heure actuelle, la Ville ne connaît qu’une petite partie des grottes, qui font plus de 1,5 kilomètre.

«On veut avoir un portrait clair, net, précis et impartial » , a dit le porte- parole de la Ville, Jacques Perron.

La Ville tiendra une rencontre d’ici au 20 juin avec les résidents du secteur Courville pour leur présenter ce qui est connu du tracé des grottes.

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Pas facile de récupérer l’argent volé

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6 juin 2013 Le Soleil GILBERT RT LAVOIE E CHRONIQUE E [email protected]

Ce n’est pas simple et ce n’est pas demain la veille que les victimes de la collusion seront indemnisées

C’ est de bonne guerre, de la part de François Legault, de mettre de la pression sur le gouvernement pour récupérer l’argent volé par les compagnies qui ont fait de la collusion. Mais ce n’est pas simple et ce n’est pas demain la veille que les victimes de la collusion seront indemnisées.

C’est Jean- Paul L’Allier qui était maire à l’époque où la journaliste du Soleil Monique Giguère avait découvert que la Ville de Québec était aux prises avec des cartels dans le béton et le déneigement.

L’exemple de la Ville de Québec, aux prises avec des cartels dans le béton et le déneigement en 1995, pourrait servir de modèle à Montréal, à Laval ou au ministère des Transports, qui ont été victimes de collusion selon les témoignages entendus à la commission Charbonneau.

Le 25 juillet 1995, la journaliste Monique Giguère(*) du Soleil dévoilait l’existence d’un cartel actif

— PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

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depuis une quinzaine d’années dans le monde du béton à Québec et sa région. Le 27 septembre, la journaliste révélait une situation similaire dans le déneigement.

Dès la publication de ses reportages, le Bureau fédéral de la concurrence déclenchait des enquêtes. Un an plus tard, 4 des 10 compagnies de béton concernées plaidaient coupables et étaient condamnées à des amendes totalisant 5,8 millions $. En 1998, soit deux ans après cette condamnation, le Bureau du procureur général à Ottawa négociait toujours avec les six autres pour les amener à régler à l’amiable par une reconnaissance de culpabilité où l’on s’entend sur le montant de l’amende. Ce n’est qu’en 1998 que la Ville de Québec a pu intenter des poursuites au civil contre les compagnies reconnues coupables. C’est la lenteur du Bureau de la concurrence avec l’un des collusionnaires qui a retardé le dépôt de la poursuite de la Ville. En mai 2001, la Ville a réglé sa poursuite en acceptant une compensation de 2 350 000 $ de la part de cinq compagnies impliquées dans cette histoire. C’était 40 % de la réclamation initiale de 6 millions $.

LE CARTEL DU DÉNEIGEMENT Le cas du cartel du déneigement est tout aussi intéressant. Dénoncées en 1995, les huit entreprises

concernées ont été condamnées à une amende globale de 3 millions $ en janvier 1999 par le Bureau de la concurrence. En mai 2000, la Ville de Québec réglait avec deux de ces compagnies pour une compensation de 1,5 million $, et annonçait des poursuites contre les autres en janvier 2001.

L’ancien maire de Québec, Jean-Paul L’Allier, se souvient encore des difficultés à intenter des poursuites à l’époque. «Le Bureau de la concurrence avait bâti une preuve. Ils ont présenté cette preuve aux accusés et leur ont dit : ou bien vous réglez, ou bien on vous poursuit au pénal. Ils ont réglé hors cour. Mais à ce moment-là, le fisc détruit la preuve. Il n’a pas le droit de la communiquer à qui que ce soit. Ça, c’est malheureux, parce qu’il faut tout recommencer au civil. Or au civil, la preuve est beaucoup plus difficile à établir. J’ai toujours été scandalisé que l’État détruise ou rende inaccessible une preuve qui pourrait permettre des réclamations.»

Ce qui a sauvé la Ville de Québec dans sa démarche au civil, c’est l’accès que ses procureurs ont eu à une employée de l’une des compagnies collusionnaires. De plus, comme la Ville avait conservé un secteur témoin par l’entremise de ses employés municipaux, elle a pu mesurer l’ampleur des montants qu’on lui avait volés. Comme les entreprises visées refusaient de collaborer, raconte M. L’Allier, «on leur a montré un petit bout de preuve... Là, elles ont dit : “C’est correct, on vous doit combien?”»

PLUS COMPLEXE À MONTRÉAL ET À LAVAL Les cas de collusion à Québec sont beaucoup moins complexes que ceux qui ont été dénoncés à la

commission Charbonneau. Dans le cas de Montréal, de Laval ou même du ministère des Transports, c’est l’UPAQ et la commission d’enquête sur la construction qui pilotent le dossier. Vérification faite, le Bureau de la concurrence suit cette histoire de très près et se prépare à intervenir, mais beaucoup plus tard qu’il ne l’a fait à Québec. Le rapport préliminaire de la commission Charbonneau, attendu en janvier prochain, fera état de la collusion, mais ce ne sera pas suffisant pour établir une preuve admissible en cour. Le dépôt d’accusations au criminel devrait offrir des éléments de preuve plus étoffés, mais il faudra attendre. Les procès prennent parfois beaucoup de temps.

L’un des arguments de la Coalition avenir Québec, dans le débat actuel, est que les villes risquent de perdre leurs possibilités de poursuite si le gouvernement n’intervient pas rapidement. Le critique Jacques Duchesneau talonne le ministre de la Justice, et lui demande de créer un bureau spécial de procureurs sur le sujet. «Si on ne développe pas l’expertise, non seulement pour le gouvernement, mais les petites villes comme Blainville ou Sainte-Thérèse, si on ne leur donne pas un coup de main, si le gouvernement n’assume pas son leadership, ces villes-là ne seront pas capables de poursuivre les compagnies.» M. Duchesneau est également préoccupé par les délais de prescription, et sur la possibilité que les firmes coupables transfèrent leurs actifs et deviennent des «coquilles vides».

En entrevue hier après-midi, le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, a donné l’assurance que les avocats du gouvernement seront au rendez-vous si les municipalités ont besoin d’aide dans leurs recours contre les entreprises coupables. «L’équipe de procureurs, elle existe pour le gouvernement du Québec. Des gens qui suivent ça et qui ont l’oeil allumé sur les recours que pourrait intenter le gouvernement. On ne peut pas se substituer aux villes, mais nous sommes ouverts à donner un coup de pouce aux municipalités qui nous demanderont de l’aide. Cependant, avant d’arriver au tribunal avec un dossier, il faut avoir toute la preuve», a déclaré le ministre.

M. St-Arnaud assure par ailleurs que les avocats du Ministère lui ont garanti que le délai de prescription de trois ans pour une poursuite au civil dans ce cas ne commence à courir qu’à partir du moment où il y a connaissance des faits. Vérification faite, la seule exception serait pour une poursuite au civil intentée en vertu de la Loi sur la concurrence. Dans ce cas, le délai serait de deux ans. sera pas en mesure de bien préciser la nature des faits reprochés. Sur quels contrats précisément y a-t-il eu collusion? Dans le cas de Laval, les témoignages entendus à la commission Charbonneau ont permis de

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constater qu’il n’y avait pas toujours collusion. «Imaginons qu’une poursuite soit déposée et qu’on réclame un montant X, mais qu’on ne précise

pas quel type de contrat, que c’est extrêmement vague. La première chose qui va se passer de l’autre côté, c’est qu’on va présenter une requête pour précisions, a expliqué cet expert. Sinon, on ne sait pas de quoi on est accusé et par rapport à quoi. Il faut avoir une idée pour pouvoir se défendre.» Selon lui, il faut «déterminer sa poursuite de manière spécifique, ou la rendre déterminable, c’està-dire être capable de préciser à quel type de contrat on fait référence».

Fait à signaler en terminant : les amendes collectées par le Bureau de la concurrence vont dans les coffres du gouvernement fédéral. Les victimes de collusion n’ont d’autres recours que de poursuivre au civil pour être compensées.

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Intégrer les nouveaux arrivants par le plaisir

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6 juin 2013 Le Soleil VALÉRIE GAUDREAU [email protected]

L’intégration des immigrants doit se faire par la «jeunesse» et le «plaisir», croit Régis Labeaume, qui promet d’en faire plus en ce sens dans les prochaines années. « On veut faire en sorte que les gens de Québec découvrent les communautés culturelles par le plaisir, la culture, le sport et la musique » , a lancé le maire de Québec, hier.

La rue Saint-Jean sera fermée pour donner lieu à des matchs de soccer, comme pour le grand événement jeunesse du 400e de Québec, qui avait eu lieu du 30 mai au 8 juin 2008.

Pour y arriver, M. Labeaume, lui-même père d’une jeune fille d’origine coréenne, promet, s’il est réélu en novembre, de soutenir davantage de projets misant sur la jeunesse, au-delà des «structures» traditionnelles d’intégration des nouveaux arrivants.

Des activités, dit-il, à l’image du nouvel événement Québec en couleurs qui se déroulera demain et samedi à la place D’Youville.

Danse, musique et matchs amicaux de soccer et de basketball en pleine rue Saint-Jean, fermée pour l’occasion, seront au programme de ces deux journées de rencontre multiculturelle organisées par Motivaction jeunesse.

La Ville de Québec a annoncé hier qu’elle accorde une subvention de 18 000 $ à cet organisme dirigé par Luc Richer, à qui on doit notamment la randonnée de vélo pour ados le Challenge de l’espoir.

AIDER À SOCIALISER Actif depuis 1998, cet organisme aide les jeunes immigrants par des activités sociales et sportives.

Comme Hasan, 18 ans, arrivé en 2008 des camps de réfugiés de Birmanie. «Ici, j’ai trouvé une vie complètement nouvelle», a témoigné hier le jeune homme originaire du Bangladesh.

Outre Québec en couleurs, Régis Labeaume et la conseillère responsable des communautés culturelles, Michelle Morin-Doyle, ont dit hier avoir en tête d’autres activités. Le maire imaginerait bien,

— PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

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par exemple, une journée gourmande thématique sur la cuisine des quatre coins du monde. «UNE MÉCHANTE GROSSE CUISINE» «Au Centre de foires, par exemple, on pourrait avoir une méchante grosse cuisine de 20 pays

différents», a-t-il avancé.

Des tentes sur les quais du VieuxPort, qui servent notamment au Festi-bière ou à Bordeaux fête le vin, pourraient aussi accueillir un tel événement, a-t-il indiqué.

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Ratés dans l’administration

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Classement de l'article 6 juin 2013 Le Journal de Québec LOUIS GAGNÉ Agence QMI

Malgré des investissements de plus de 100 millions de dollars au cours des dernières années, plus de 150 000 dossiers gérés par la Commission administrative des régimes de retraite (CARRA) contiennent des incohérences.

C’est l’un des constats dressés par le vérificateur général du Québec, Michel Samson, dans un rapport déposé hier à l’Assemblée nationale. M. Samson y consacre un chapitre entier à la CARRA.

L’organisme public a pour principal mandat d’administrer les régimes de retraite qui lui sont confiés par le gouvernement du Québec. Vingt-deux régimes sont présentement placés sous la responsabilité de la CARRA, dont le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics.

Dans son rapport, M. Samson révèle que le Plan d’intervention global (PVI) et sa principale composante, le système informatique RISE (Renouvellement et intégration des systèmes essentiels), n’ont pas permis à la commission administrative d’atteindre ses objectifs en matière d’amélioration de la qualité des services. Évalué à 87,1 millions $ lors du démarrage du projet en 2005, le PVI a finalement coûté 108,1 millions $.

Erreurs de calcul Le vérificateur général fait notamment état d’erreurs commises lors du calcul des rentes, et ce, en

dépit des mécanismes de révision et de vérification mis en place. Ces erreurs peuvent entraîner une sousévaluation ou une surévaluation des rentes versées aux prestataires.

En 2012, 5 % des dossiers traités par la CARRA n’étaient pas conformes pour ce qui est du montant de la rente. Selon les estimations de la commission administrative, plus de 150 000 dossiers contiendraient des incohérences.

Le vérificateur général indique également que la CARRA n’est pas parvenue à améliorer les délais de traitement de ses dossiers, tant pour les demandes de rentes que pour la confirmation de leur montant.

En 2012, 20 % des participants qui avaient envoyé leurs demandes complètes et dans le délai prescrit (90 jours avant le mois de la retraite) n’ont pas reçu la confirmation du montant de leur rente dès le mois de leur retraite. En 2011, ce taux était de 38 %. Le délai d’attente des demandes de traitement était en moyenne de 117 jours en 2012, comparativement à 66 jours en 2008.

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