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Une à Nîmes Le e-magazine des gens qui aiment leur ville - Janvier 2011- Gratuit Les caf és s ont -ils l’âm e de la ville ? # 8 www.uneanimes.com Photo Alain Berard

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Une à NîmesLe e-magazine des gens qui aiment leur ville - Janvier 2011- Gratuit

Les cafés sont-ilsl’âme de la ville ?

# 8

www.uneanimes.com

Photo Alain Berard

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Le Sommaire

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Un mois, un mot Nimois:

Espinchouner: verbe, guetter sans se

faire voir. Regarder en se dissimulant. «Re-garde le vieux monsieur qui espinchoune».

Rédacteur en chef: Jérôme Puech. Rédacteurs: Sandra Graziani, le Cosaque et Jérôme Puech. Photos:Alain Berard et les rédacteurs. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Jean Romanin. Nous écrire:[email protected]. Nous téléphoner: 06 20 30 06 97. Site: www.uneanimes.com. Retrou-vez tous les n°. E-magazine mensuel et gratuit. Dépôt légal en cours.

Bonne année 2011 et vive Nîmes !

Malgré la crise, les cafés sont-ilsencore l’âme de la ville ? Réponses. Pages 4/5

Nicolas Delprat, le patron du Bar leVictor Hugo est un G.O. contrarié Page 6

Deux bars ont marqué l’histoire de laville: la Grande bourse et les 3 MauresPage 7

La Saga du croquant VillaretPage 8

Sandra propose un Slam sur les trainspour bien démarrer... L’année.Page 9

Stéphane, Un Nîmois, exilé à NewYork, témoigne de sa vie trépidantePages 10/11

Les vibrations espagnoles du Festivalde FlamencoPage 12/13

Nîmes en décembre

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L’édito de l’invitée

"Pourquoi les Nîmois ont-ils de grandes oreilles?"demandait Luc Jalabert, directeur des arènesd'Arles, à Daniel-Jean Valade venu partager unverre à La Provence lors de la dernière feria pas-cale. "Parce qu'à leur naissance, leurs parents lesattrapent par les oreilles pour qu'ils puissent ad-mirer Arles de loin"...

Si j'ai souri à cette galéjade, c'est surtout parceque je me suis souvenue que c'est à Nîmes, queje l'avais déjà entendu. Dans l'autre sens, bienentendu.

Et force est de constater que selon moi, la ver-sion gardoise est la plus vraisemblable ! Car de-puis que je suis devenue la plus Arlésienne desNîmoises, j'ai redécouvert ma ville, j'ai reappris àl'aimer en m'en éloignant d'elle, comme un ta-bleau que l'on voit mieux grâce a un pas de recul.

Et je sais que les enfants de César ne vous le di-ront pas, mais ils jalousent beaucoup de chosesdans notre mare aux crocodiles. Je ne me lance-rai pas dans un inventaire, forcement tronqué,mais insisterai sur le plaisir de s'installer au pieddes arènes sous le soleil de la Petite Bourse etsurtout, de déguster un plat du jour concoctépar ma maman "herself" au comptoir du restau-rant d'Halles auberge.

Alors, en espérant vous croiser autour d'un zincnîmois, tous mes meilleurs voeux de bonne année2011.

Aveline Lucas

Carte d'identité :

Aveline Lucas, 32 ans, estjournaliste à La Provenced'Arles depuis juin 2008, ex-pigiste à l’Agence FrancePresse à Nîmes. Aveline estattachée à sa ville et sonidentité.

Signe particulier :

Petite-fille de René Chava-nieu, célèbre acteur du milieutaurin Nîmois et fille d'ArletteLucas, ancienne journaliste.

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A la Une à Nîmes

Les cafés sont les derniers espaces publics permettant de dé-couvrir et parfois de toucher l’âme d’une ville. Partager uncafé le matin avec les clients qui vont au travail, siroter unemauresque à l’heure de l’apéritif ou déguster quelques tapasdans une soirée arrosée aux vins locaux…voilà une façonconviviale de rencontrer des Nîmois et de parler de notre ville.

Ce mode de vie emprunté à notre voisin espagnol ou au passéde nos villages tend à disparaître. La crise est passée par làavec un pouvoir d’achat plus réduit et des prix parfois exorbi-tants. Les comportements changent et glissent vers deséchanges plus électroniques que réels. Les bars souffrentd’une législation des plus contraignantes avec des fumeursmis dehors et des contrôles d’alcoolémies draconiens. Lachasse aux bruits est ouverte. Selon le site www.lepost.fr etune étude publiée en 2008, près de six cafés, bars et brasse-ries ferment tous les jours en France. Dans ce contexte, Uneà Nîmes s’est posé la question suivante : les bars du centreville de Nîmes reflètent-ils encore l’âme de notre si jolie ville ?

Les Nostalg iques du boulevard Victor Hugo

Parmi les réactions recueillies par la rédaction, une partie desinternautes se plait à rappeler leur attachement à un lieu parcequ’il a marqué une période de leur vie. C’est le cas de Julien,Géraldine et Delphine marqués durant leur jeunesse par Le bar« Le Napoléon » situé boulevard Victor Hugo dont la périodedorée fût sans conteste celle de Monsieur Guy Alary et fils.La fin des années 80 et les années 90 ont marqué des géné-rations entières de Nîmois. Il a été longtemps le lieu d’une gé-nération issue de familles aisées pour devenir ensuite lerendez-vous des amateurs de traditions taurines avec Bruno.Aujourd’hui, l’établissement se cherche avec son nouveau pa-tron. Il joue encore sur la nostalgie avec des soirées années80 mais l’identité passée semble s’être envolée.

Le dénominateur commun des Nostalgiques des bars du bou-levard sont les anciens élèves du lycée Daudet. Interrogez unancien, il vous contera sûrement ses années lycées. Des an-nées le plus souvent rattachées à la Grande ou la Petitebourse, au bar le Michel, le Parisien ou le Victor Hugo. Jean-Jacques nous rappelle « Le potache » en 1988. Les bars sontalors le lieu des premières : premières cuites, premières ciga-rettes, premières rencontres, premières belotes, premièresheures séchées, premières soirées…. «A chaque année passéeau lycée, j’investissais un bar du boulevard » raconte ému Jé-rôme. Aujourd’hui, il suffit d’observer comment les cafés serythment au gré des horaires de l’enclos des jeunes cerveaux.

Les dern iers cafés à l’âme authentique

Nîmes et centre ville souffrent. Les cafés sont souvent dé-serts le soir à quelques rares exceptions. Il faut dire que laville n’est pas aussi étudiante que la voisine outre Vidourle.Parmi les établissements qui ressortent, c’est « le 421 » de larue Fresque pour Jérôme, Clémence et Corentin. C’est « lecomptoir des halles » pour Sandra et Emmanuel. Ils font figurede bars authentiquement Nîmois.

Pour John 73 ans, «j’aime le 421 parce qu’il y a une vie aucomptoir. C’est un bar de quartier. Le meilleur que jeconnaisse et j’en ai vu des bars. Et puis j’aime bien parce qu’ily a toutes les générations qui se côtoient ». Emmanuel en-fonce le clou « c’est un vrai bar de quartier. Il y a du mondetout le temps même en début de semaine. Chaque fois que jeviens je tombe sur une connaissance. Il y a des femmes de35-40 ans, divorcées ou séparées qui cherchent les rencon-tres…c’est un truc de fou ». Le « 421 » est non seulement unbar taurin mais il est un lieu de vie transgénérationel. La fériade la rue Fresque au mois de Février inventée par l’excellentBernard Veyrunes (ancien propriétaire) est un moment où serévèle l’esprit du lieu.

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Le «421» de la rue Fresque au moment de l’apéro

Les bars sont-ils encorel’âme de la ville ?

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« Le comptoir des Halles » est le rendez-vous domini-cal des bobos Nîmois âgés de 30 à 50 ans. « Tu peuxboire un verre de vin blanc à un euro » s’écrit unclient. Florian Kyuten dit «Moquette» et Gérard Kyu-ten (Président des cafetiers du Gard) savent y faire.Les frères ont derrière eux un sacré palmarès deconcept « bars » revendus une fois la clientèle faite:le Victor Hugo, le Jean-Jaurès. Aujourd’hui ce petitbar dont il est quasi-impossible de s’asseoir un di-manche ensoleillé vers midi est un nouveau défi. C’estl’endroit parfait pour créer du lien social avec les Nî-mois. Après quelques tournées de rosé agrémentéesde charcuteries achetées aux Halles, vous toucherezsans nul doute l’âme de la ville.

L’âme espagnole domine

La mode dominante est le bar à l’espagnole. Nîmes etles Nîmois aiment se retrouver dans des ambiances debodega comme s’il s’agissait de prolonger les éphé-mères férias. L’âme de la ville se tutoie facilement àla Bodeguita du Royal Hôtel aidée par un lieu chargéd’histoire et une place magnifique en été, la placed’Assas. Il faut également citer « La Casa Blanca »(rue Fresque) et en face « La suite » (entre modernitéet espagnolades). Pour les connaisseurs, « La Maca-rena » rue Delon-Soubeyran (derrière Saint Paul) estun lieu associatif surprenant décoré à la Sévillane. «LePian » non loin de la place Montcalm s’inscrit aussidans cette mode « Mas tarde ». « J’ai participé un soirà un blind test animé à la guitare par le patron lui-même à 4 heures du matin » explique un client en-voûté par le charme de l’ambiance.

Alors OUI les bars Nî-mois reflètent l’âme dela ville. Seulement ilfaut d’abord qu’ilssoient fréquentés. «Parle passé, avec un peud’argent beaucoup sepayait un bar sans êtredu métier. Il faut direque la crise permet auxseuls vrais profession-nels de s’en sortir » ex-plique Gérard Kyuten(à gauche sur laphoto), représentantdes cafetiers du Gardet responsable du«Comptoir des Halles ».La clientèle Nîmoise semble attentive au lieu, à l’ac-cueil, aux prix et aux animations surtout.

Une réalité perdure cependant, l’idée que les Nîmoiset plus généralement les Français fréquentent moinsces lieux de vie. C’est fort regrettable. Les cafés res-tent les derniers témoins fidèles de l’identité d’uneville et des ses habitants. Certains dirigeants politiques devraient prendreconscience de ce qu’ils sont et de ce qu’ils expriment.« Le parlement du peuple » écrivait Honoré de Balzacà propos des zincs enflammés. Un lieu d’inspirationaussi pour des écrivains comme le témoigne AlainMoncouquiol, auteur de « Recouvre-le de lumière » quiaime écrire dans le brouhaha du bar « Le Napoléon».Assez de lectures électroniques, allez boire un verre!

Jérôme Puech.

Les bars à l’âme...

Tendance

Le comptoir des Halles (rue des Halles), surtout ledimanche midi. Le Neuf bar, rue de l’étoile (le soir).Le Murphy’s, rue Maubet. Le 421, rue Fresque.L’Anaba (en photo), place de la Calade.

Etudiante

Le Victor Hugo, boulevard du même nom. Le Latinet à côté son nouveau bar à huitres «Papy Moïse»,place de la Maison Carrée. « Le Fox Taverne » ruede l’horloge. Le café Olive, boulevard Victor Hugo.

Apaisée et au solei l

Café des beaux arts, place aux herbes.« Le café estagréable car il n’y a pas de bruits, ni de circulation »explique Geneviève. La Petite et la Grande bourseboulevard des Arènes «où l’on voit de nombreusescommerçantes faire la pause comme Sandrine etses copines». Le Pavillon, dans les jardins de la Fon-taine. Le café Carré et le Ciel de Nîmes situé sur laterrasse de Carré d’Art, place de la Maison Carrée.

Pol it ique

Le Prolé, rue Jean Reboul (Maison de Jean Paulhan,écrivain). Un lieu incontournable des Férias et dansl’année. Le comptoir à l’intérieur des Halles. Le Pan-tel les week end avenue Jean-Jaurès.

Sportive

Les Trois Maures autour des arènes (rugbymans ethandballeuses), Le New industrie (supporters deNîmes Olympique)sur le bd Amiral Courbet.

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Rencontre Nîmoise

G.O.* Contrarié

Nicolas Delprat dirigemalgré les contraintes

le bar Victor Hugo

*Gentil Organisateur

Nicolas est un jeune homme dynamique de 32 ans. Il n’a pas suiviles traces de son grand père, Hubert, équipementier du NîmesOlympique de la grande époque ni celles de son père, professeurde sport exilé de Nîmes en Seine et Marne. Lui son dada, « c’estd’organiser des trucs pour les autres » affirme tout de go le jeunetrentenaire altruiste. « Depuis tout jeune, mon plaisir est de faireplaisir ! ». « Adolescent, j’organisais sans arrêt des fêtes à la maisonen essayant de tout prévoir ». Plus tard, Nicolas joue les animateursde centres de loisirs. Il monte un centre de loisirs pour trois com-munes de l’agglomération Nîmoise dont Caveirac. Enfin, en 2000,il se lance avec un associé. Il veut tenir un bar. Ce sera le VictorHugo de Gérard Kuyten*. Ce dernier demeure pour lui LA référenceprofessionnelle ultime d’une profession plus difficile à exercer qu’iln’y parait.

Dans l ’œi l du cyclone des pouvoi rs

L’actualité de Nicolas, c’est encore une décision dure à encaisserpour son bar : la fermeture la nuit à 1 heure au lieu de 2 heures au-paravant. Décision du Préfet zélé. Après l’interdiction de fumer dansles bars, les contrôles d’alcoolémies draconiens, l’interdiction demettre en place sa structure « spéciale Féria », la crise économique,Nicolas Delprat tente de se battre contre vents et marées. « Lemieux serait de couper la musique à 1 heure et de fermer réelle-ment à 2 heures » explique consensuel celui qui semble être la ciblede toutes les attentions. Le vrai danger, « ce sont mes clients quipréfèrent partir à Montpellier ou ailleurs et ainsi conduire en étatd’ivresse ».

Parmi les Ayatollahs anti-bruits, il faut lire les propos du sitewww.nimes-sans-bruit.com. « Le bruit est bien plutôt une maladie,un cancer » annonce le site et ses auteurs qui proposent, sans rire,un centre ville avec aucun bruit pour faire revenir les habitants ducentre ville. La ville et le Préfet ont arbitré en leur faveur. Quandstratégies électorales et le « tout réglementaire » l’emportent surune ville animée, un centre avec une âme. Une âme dont les barset les restaurants sont l’expression d’une ville bien vivante commeà Montpellier, Aix-en-Provence, Avignon ou Toulouse.

« On vit dans une drôle de société » surenchérit le diablotin du bou-levard. « Nous sommes oppressés par les lois, bridés à chaque nou-velle idée et on nous met régulièrement les bâtons dans les roues».Le bar étudiant de la ville compte près de 3 000 fidèles clients.Aussi, Nicolas n’entend pas baisser les bras. Il est toujours à la re-cherche d’une idée qui permettra de maintenir son activité et d’at-tirer à lui de nouveaux clients. « Je propose les mercredis rosé avecune assiette de tapas offerte pour faire venir une clientèle sur unsoir creux dans la semaine » annonce t-il.

Une v ie dédiée à l ’ animat ion de ses af fa ir es

Nicolas ne compte pas son temps et son énergie. D’ailleurs, sa fa-mille s’inquiète de voir l’un des leur sacrifier sa vie personnelle etsa santé pour ses affaires (discothèque l’Etrier et le bar Get d’eaude Caveirac). Il habite même au dessus de son bar de Nîmes commes’il s’agissait de veiller sur le berceau de son enfant, âgé de 10 ansmaintenant. Il y a peu Nicolas a fait une péricardite de quoi le clouerau lit durant un mois. Dès lors, il a eu le temps de réfléchir et deporter un regard sur son activité. « J’ai de la chance de porter mapierre à l’animation de ma ville ». Pour les Férias, c’est le rendez-vous privilégié de sa clientèle. Il participe à la mise en lumière de saville dans «la troisième fête la plus populaire du monde après le car-naval de Rio et la fête de la bière à Munich». Gérard Kyuten* dit delui que «c’est un gros bosseur. En travaillant cinq ans avec moi, ilne m’a jamais dit je sais. C’est un signe qui ne trompe pas» appuieGérard, l’homme qui a marqué ses débuts.

« On s’amuse différemment en 2010, à moi de trouver les bonnesastuces et de passer les obstacles » poursuit le patron de café. Acelles et ceux qui le pointent du doigt et qui ne voient pas ses loua-bles intentions, il dit « n’oubliez pas que vous avez été jeunes vousaussi ! ». C’est un gentil organisateur, vraiment.

Jé rôme Puech

* Gérard Kyuten est le Président des Cafetiers du Gard au syndicat UMIH.

Le Petit Questionnaire

Un N îmois : « Jean Bousquet. Même si je ne l’ai pas connu, j’entends souvent parler de lui. C’est un Maire qui abeaucoup oeuvré pour faire avancer la ville ». Un événement : « La féria, bien sur. Financièrement, je ne dépendspas de cette période. C’est plus un moment de retrouvailles et de fêtes avec tous mes clients ». Un l ieu : « le quartier de l’Ecusson car il y a un charme comme nulle part ailleurs, on est au cœur de la ville ».

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Dans le RétroDeux bars

à l’ancienne

LA GRANDE BOURSE

Le « Café de la bourse » lui-mêmepeut se réclamer d'une longue tra-dition : il a été bâti au XIXe siècle,à quelques mètres près, aligne-ment oblige sur le terrain occupédepuis plusieurs siècles par le«Logis des Arènes ».

Connu depuis le XVIe siècle, il pas-sait pour être l'un des plus fré-quentés de la ville au XVIIe siècle.Il ne dut sa disparition qu'au ré-aménagement de la voirie, suscitépar le déblaiement des Arènes etde leurs abords dans les premièresannées du XIXe siècle.

Son moderne successeur, le « Caféde la Bourse » a perdu sa fonctionhôtelière, mais il a conservél'abondante clientèle que lui vautune position stratégique à la croi-sée des boulevards et de l'Amphi-théâtre, ainsi qu'une terrasse aussivaste qu'ensoleillée.

Pendant longtemps, il a aussi tenuun rôle quasiment officiel : il étaitle lieu de rendez -vous des négo-ciants en vin qui y discutaient, s'ylivraient aux transactions propresà leur commerce et y fixaient lescours, en somme y tenaient leurbourse, d'où l'appellation actuellede l'établissement.

LES TROIS MAURES, liaisons protestantes

Son proche voisin, le « Café des « Trois Maures », peut revendiquerune origine tout aussi ancienne puisqu'on le trouve mentionné dèsXVIe siècle sous l'appellation « Les Troys Morons ». II a gardé sonrôle d'hôtellerie jusqu'à la fin du XIXe siècle, restant situé jusqu'àcette époque au n° 8 du boulevard des Arènes, tandis que sa re-mise abritait le service des Messageries de la Vaunage.

Lui a été fort fréquenté ; il avait reçu, notamment sous le règnede Louis XIV, les voituriers assurant un service entre Nîmes et Ge-nève. Le choix de cette destination n'était pas fortuit : après laRévocation de l'Edit de Nantes, en 1685, beaucoup de Protestantsnîmois préférèrent l'exil à l'abjuration et se dirigèrent vers la Suissecalviniste, où ils trouvaient un refuge définitif, ou qui constituaitune étape vers l'Allemagne, la Hollande... Dans ce contexte, oncomprend l'importance revêtue par cette liaison entre Nîmes etGenève, permettant aux familles de maintenir le contact avec leursparents exilés et aux Réformés restés sur place de recevoir clan-destinement bibles et autres ouvrages protestants interdits parle pouvoir royal. Rappelons toutefois que Les trois Mauresn'étaient pas le seul foyer de résistance dans ce secteur du fau-bourg Saint-Antoine.

L'ensemble du quartier abritait des protestants militants qui ca-chèrent fréquemment des proscrits...

C'est d'ailleurs là que le Pasteur Rabaut St Etienne devait rencon-trer sa future épouse, dont la mère tenait également un « logis ».

Textes et photos issus du site: www.nemausensis.com.

Retrouvez toute l’histoire de la ville de Nîmes.

Un grand merc i à Georges Mathon.

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Plaisirs de bouche

«Mon régal, ma gourmandise, quelque chose de superexquis dont le souvenir chatouille encore ma mu-queuse» écrivait Alphonse Daudet à son à ami Marié-ton à propos de cette spécialité Nîmoise depuis plusde deux siècles.

L’h isto ire

Le croquant de Nîmes, un dur un vrai. Le biscuit estné dans la Boulangerie de la rue de la Madeleine, ins-tallée au numéro 13. Le biscuit est aux amandes.Parfumé au miel et au citron, le croquant est une idéede Jules Villaret, le fils de Claude Villaret, le fondateurde la boulangerie en 1775.

La boulangerie connait un grand succès auprès de lapopulation Nîmoise avec son bon pain, ses excellentesviennoiseries, ses coques, ses brioches et ses mi-nerves dorées sur tranches au sucre glacé.

Dans la gamme des pains, un pain au lait très de-mandé coûte 6 liards, soit un sou et demi. La clientefait rarement l’appoint et donne deux sous. Doncl’idée géniale germe dans l’esprit génial de Jules: il varendre la monnaie en croquants. La recette est restéejalousement gardée depuis.

Celui qui va pérenniser la légende de la famille Villaret,c’est le fils de Jules, Paul Villaret. Les Nîmois l’appelait«Croquanet». Poète à ses heures perdues, il affichaitses poèmes sur la vitrine de la boulangerie. La noto-riété du fameux biscuit tient à son ingéniosité qui n’aeu de cesse d’entretenir le mystère autour du secretde fabrication du croquant.

Le déguster, mode d’emploi

Pour trouver la fameuse friandise, vous devez vousrendre dans la très belle boulangerie du centre villequi fait désormais l’angle de la rue de la Madeleine etde la rue de l’Aspic. A deux pas des Halles, vous pou-vez pousser votre soif de curiosité en vous installantà une des rares tables de bistrot installées par l’en-seigne. Il est conseillé de faire cette expérience un di-manche ensoleillé en laissant, pourquoi pas, vosenfants s’émerveiller devant la fontaine espiègle en-fouie sous la place de l’horloge. Prenez un thé vert etdéguster ce biscuit rectangulaire à l’amande. Afin devous donner l’eau à la bouche, voici le témoignagerare d’un illustre Nîmois.

Christian Liger, auteur de «Nîmes sans visa», expliquedans son excellent livre que «Qui connaît le croquantconnaît le Nîmois...comme vous croyez entrer dansson intimité et le croquer, il vous résiste, il vous re-pousse: dur comme une pierre. Il faut alors l’apprivoi-ser, lui prouver ses bonnes intentions; le mâchonner;le sucer, l’attendrir: alors ce vieux rebelle se livre, ré-vèle des qualités inattendues de finesse, de sensua-lité, de goûts multiples: comme s’il s’agit d’unsecret».

Tout bon ambassadeur de Nîmes possède dans sa va-lise diplomatique des croquants de chez Villaret. Uneidée de cadeau pour les visiteurs improblables de laFéria ou pour votre belle-mère gourmande aux dentscertes un peu craintives.

J.P.

La saga

du croquant Villaret

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Chico Bohèmeby Sandra

Le Train-train de 2011

Et si cette année on ne faisait pas

de résolution, de toutes façons

on ne les respecte jamais….Tenez

l’année dernière devant les arènes

de Nîmes, une bouteille de champ

dans la main, aux 12 coups de

minuit avec une amie nous avons

fait le vœu de ne plus en avoir :

« une volonté d’huître »….!!!!

Cette année j’ai composé un SLAM pour la nouvelle année

et à chacun de nous, de vous, de trouver vos résolutions en espérant qu’il vous

aidera !

L'histoire des trains...

Pensez vous qu'il est plus facile de monter dans un train sans sa-

voir où il va, que d'attendre sur la voie ferrée qu'un train passe,

qu'il ait la bonne destination, d’arriver à y monter plutôt que de

grimper dans le premier qui s’arrête devant nous et même si on

pense que ce n’est pas le bon ?

Je pense qu'il est bien plus facile de descendre du train

si la destination ne nous convient pas, reste à essayer de

ne pas en sauter en route pour limiter les dégâts. Atten-

dre une gare pour changer de destination, c’est peut

être la meilleure solution. Il arrive dès fois que l'on passe

sans cesse d'un train à un autre mais je ne connais pas

encore cette façon de voyager...Une femme que j’ad-

mire a dit : on a toujours le temps de dire «

Non » ! Fonçons!

Comment savoir s'il s'agit du «bon train» ? Combien de fois se

pose-t-on cette question en anticipant la destination, on va

jusqu'à imaginer les moindres détails de la gare d'arrivée mais

sommes-nous jamais arrivés...prendre un train c'est un voyage

qui ne s'arrête jamais, des multitudes de haltes, d'escales plus

ou moins longues et qui construisent notre voyage, notre vie.

Bonne année 2011 à tous

Je vous souhaite de trouver votre « train de vie » !!!

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Les Nîmoiseries

des exilés Nîmois

Une Rubrique pour les Nîmoisloin de leur terre natale

Nous avons tous un ami d’enfance avec qu inous us ions l es mêmes fonds de cu lo ttesur l es bancs des mêmes écoles, qu i n ’apourtant pas eu la chance de pouvoi r i ns-t a l l er sa v ie d’homme (ou de femme) àN îmes.

S i ces ex-n îmois parv iennent à v ivre quo-t id i ennement sans avo ir l a Tour Magne enpoint de mi re , i ls n ’en gardent pas mo insun regard v ig i l ant sur la v i e de l eur v i l l e !Pour p reuve l es abonnés à cet te tour dev ig ie de l a v i e nîmoise qu ’es t Unean îmesv iennent d’ho r i zons d if fé rents : beaucoupde Montpe l l i e r , de Par is e t de Marse i l l e ,ma is auss i de Lyon et de nombreuses ré-g ions fr ançai ses. Quant à l a renommée in -ternat iona le de l a C i té des Anton ins, e l l eest po rtée par des expat r iés nîmois ma jo-r i ta i rement en Amér ique du Nord (Etats -Un i s et Canada), et c ’est à l ’ un d ’ent reeux que nous nous ad ressons aujourd’hu i .

S téphane est un globe-t rot ter , son mét ie raux Nat ions Un ies l ’ amène à remp l i r desmiss ions dans des l ieux auss i d i ver s que l eTchad, Ha ït i , Ouganda, Cameroun , CentreAf r ique , Su i s se , e tc… Ma i s comme pourl ’ONU, son s i ège socia l est à New-York de-pu i s que lques années. E t quo i de m ieux

pour passe r les fê tes que l a v i l l e-monde?

StéphaneCoute

Ancien du Raid*, iltravaille pour l’ONUet vit à New York !

* Nom de la police d’élite française

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L’InTerviEWà DisTanCE

Propos recueillis par le cosaque !

Alors Stéphane, la v i l le quine dort jamais a-t-el le des al-lures de Nîmes en Fér ia ?

Aucune ville au monde n’est compara-ble à New York. And trust me, j’ai par-couru le monde entier…mais il fautsortir des idées reçues : « Big Apple »n’est pas la ville festive que l’on pour-rait imaginer. La plupart de ses habi-tants passent en fait 80% de leurtemps à travailler dur, pour ensuites’offrir une retraite dorée en Floride ouen Californie…j’y vois une sacrée diffé-rence avec Nîmes, pas vous ?

NYC est une mégalopole où des gensvenant des quatre coins du mondeviennent, comme moi, travailler… ungrand bain cosmopolite auquel Nîmesressemble les soirs de Féria quand laville voit quintupler sa population parl’arrivée des fêtards ! C’est à vrai dire,le seul point commun que l’on puisseleur trouver. Mais quand les nîmoisn’ont que 5 jours par an pour faire lafête, les new-yorkais peuvent, eux dé-compresser tous les soirs !

Bref, tout un programme….toute uneculture. Celle du travail, de la fête, durendement. Ici on arrive à marier lestrois quarts. Tout reste ouvert24h/24. On n’est pas oblige de suivrele rythme festif, mais au moins on nousdonne le choix. Pas besoin de fairevoter une loi pour une ouverture desmagasins le dimanche ! Ici, les 35h onne connait pas ! Bien au contraire, onpeut cumuler les emplois.

On d i t souvent que les n îmoissont rébouss iers , mais se lontoi , une vi l le aussi cosmopoli teque New-York confère-t-e l le àses habitants un tra it communaussi sa i l lant ?

Je reste New Yorkais…et fier de l’être!Si cela répond à votre question…

Le seul point commun que pourraitavoir Nemausus avec New York estcette mixité de personnes pendant laFéria. 5 jours de mixité….contre 365ici. 5 jours où les nîmois peuvent fes-toyer tous les soirs….contre 365 du-rant lesquels les New yorkais peuventdécompresser chaque soir.

Ici, nous avons la Maison Sud deFrance, avec ses produits régionaux duLanguedoc Roussillon. Sud de FranceC’est excellent de se sentir « à la mai-son » quand on est chez soi.

Fais nous découvri r quelquesspéc ia l i tés new-yorka ises :Une Tour Magne, une«Grande Bourse », une fér ia,une brandade ?

New York, c’est l’Empire State « ofMind » à savoir savourer le fameuxBacon Cheeseburger de 67B à FortGreen in Brooklyn, participer à un coursde salsa gratuit en pleine rue dans lequartier de Chelsea les soirs d’été. Lenombre de quartiers dans lesquelsvivre, de lieux mythiques à visiter sontsi importants qu’il est difficile d’en faireune sélection.

On a même la possibilité de retrouversa région et nos bons produits, grâceà la Maison Sud de France, sponsor of

ficiel des soirées mondaines les plusprisées a New York (et dans le monde)appelées French Tuesdays. LorsqueMarianne, la Directrice, m’invite aux dé-gustations de vins du pays, là oui, l’es-pace de 2 ou 3 heures , je me sens«comme à la maison ».

Au f ina l, tu préfères N îmes ouNew-York ? Ou prendras-tu taretra ite ?

Nîmes ou New York ? Le rouge/vert oule blanc/bleu ? The past or the future?Je pense préférer New York à la Francetout simplement, même si mon statutdiplomatique fait que je bénéficie d’unrégime particulier aux Etats. MaisNîmes c’est là d’où je viens, en partie,car la Martinique et la Réunion agré-mentent également ma culture. Il esttoujours bon de se ressourcer afin dene jamais oublier d’où l’on vient. C’estla raison pour laquelle je ne manque ja-mais les deux RDV nîmois de l’année :les Ferias de Pentecôte et des Ven-danges. Un bon moyen de retrouverses amis, sa famille, ses proches. Tousme manquent…mais pas le mode devie a la française.

Ma retraite, je pense la prendre au Ca-nada, à Toronto. Pourquoi au Canada ?Tout simplement parce qu’on y trouvele meilleur du système américain et lemeilleur du système français. Pourl’avoir parcouru d’Est en Ouest, je peuxaffirmer aujourd’hui que le Canada estle pays où il fait bon vivre. Cependant,j’occuperai mon temps de retraiteentre Miami, les Caraïbes (Martinique,Jamaïque), Toronto….et le Sud de laFrance tout de même. Bien sur, si Dieule veut.

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Stéphane pose avec Georges Clooney

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Reg’Arts

Vibrationsespagnoles dans Ma ville

Andrés Marin, danseur flamencoLe 14 janvier au théâtre à 20h

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Qui peut encore dire : « il ne se passe jamais rien àNîmes » ? Le festival de Flamenco fait partie de cestemps forts rythmant avec discrétion la vie culturellede notre ville. Inlassablement, il met en lumière desartistes internationaux, des lieux mais avant tout lefestival fait vibrer notre identité espagnole enracinéedans la terre des oliviers.

Nos racines ibériques

Bien évidement, les Nîmois ne connaissent pas le fla-menco depuis 1989 date de la création du festival.Cette culture autour de la guitare, de la danse et duchant a été portée par des vagues migratoires suc-cessives venues d’Espagne. « Le festival a cristalliséce qui existait déjà » explique Patrick Bellito, leconseiller artistique du festival. La culture espagnoleet gitane a son célèbre quartier avec la Placette. Ellefût le lieu de la Movida à la Nîmoise. Un écho outre Py-rénées, expression de toute la jeunesse voisine audébut des années 80. Un mouvement d’émancipationà l’ère de plomb franquiste.

D’autres lieux existent à Nîmes : le centre culturel An-dalou, 64, boulevard Sergent Triaire, connu pour sesstages de danses flamenco. Il accueillera des classesdurant le festival et témoignera ainsi de passions«transmises de génération générations » selon leconseiller. La casa d’Espana, haut lieu de la danse es-pagnole rue Paul Painlevé, est aussi de la partie. L’ex-position de dessins sur le flamenco d’Eddie Ponsposera une note d’humour originale. Parmi les nou-veautés, la bodega andalouse Pablo Romero, rue EmileJamais, ouvrira ses portes. Une à Nîmes vousconseille de vous rendre le samedi 22 janvier pour uneconférence sur les liens entre tauromachie et fla-menco. Conférence animée par Jacques Durand etJacques Maigne, deux journalistes connus des pu-ristes. A 17 heures, Diego Carrasco donnera unconcert de guitare acoustique dans ce lieu si magique.

Tout le programme : www.theatredenimes.com

Comment ne pas faire le parallèle avec le succès desbars à tapas à Nîmes depuis quelques années et cetteidentité culinaire venue d’Espagne ? La Bodéguita duRoyal Hôtel, le Petit Mas, La suite, La Casa Blanca, LeJean Jaurès, La Macarena, le Victor Hugo…nombreuxsont les établissements Nîmois qui proposent de plon-ger dans l’art de vivre et de manger façon espagnole. Le seul fait d’imaginer tourner sa paille dans un bonMojito nous fait appeler à grands cris le printemps etles premières chaleurs de l’année. « L festival de fla-menco se nourrit justement de tout cela, sans racineson serait fragile au vent » nous dit Patrick Bellito.

Un vent de Jerez va souffler

Capitale du Flamenco avec Séville et Cadix, cette villedu sud de l’Andalousie sera à l’honneur cette annéedurant les 12 jours du festival. Jerez de la Fronteraou Xérès en Français est située dans la plaine de l’es-tuaire du Guadalquivir. Elle est célèbre pour la l’éle-vage équin et son vin. Les similitudes avec la cité desAntonins sont légions avec le Rhône à proximité et leschevaux légendaires de Camargue. L’affiche est doncsignée par un certain Pelé de Jerez. Rien avoir avecl’homme aux pieds d’or. Il s’agit plutôt d’un hommedoué avec ses mains puisqu’il peint et joue de la mu-sique. Il clôturera le festival avec son groupe NavajitaPlatéa. Il faut écouter les trois grandes dames de «Mu-jeres » en s’imaginant la lumière du ciel tombée icicomme sur cette ville de basse Andalousie. Enfin, Uneà Nîmes vous propose d’aller voir Melinda Sala, unedanseuse de flamenco Nîmoise exceptionnelle. Le ven-dredi 21 janvier à 22h30 à l’Odéon.

Au-delà du programme attractif et varié, il faut arriverà toucher l’âme du festival. Certains y sont parvenus.«Je me souviens de toute cette nuit passée à l’hôtelAtria (lieu de résidence des artistes) après un concert.Les artistes se lançaient des défis jusqu’à l’aube » ex-plique le conseiller artistique. « Alors qu’un groupe deFlamenco inconnu venait de terminer un repas à laCasa Blanca, je me suis faufilé dans cet espace intimepour entendre pleurer les guitares » témoigne un tren-tenaire Nîmois la flamme dans les yeux.

Jérôme Puech

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Festival de Flamenco du 12 au 20 janvier