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Dans le froid polaire de la nuit, un habitant fixe les flammes qui sortent du toit pendant que les pompiers contiennent le sinis- tre grâce à une grande échelle venue en renfort de Lausanne. Malgré l’incendie, il règne un calme étonnant dans le cœur historique du village d’Échan- dens embrumé par la fumée du sinistre. Il est 2 h mercredi ma- tin quand l’homme blotti dans son anorak raconte d’une voix douce: «J’ai été réveillé par les pompiers, qui sont intervenus peu après minuit. Ça se passe sous ma fenêtre. Je ne peux plus dormir.» Le calme succédait à une réelle tension dans le village. Vers 0 h 20, une habitante de la maison sinistrée a donné l’alarme après avoir observé du feu chez son voisin, à cause Fait divers Une belle bâtisse a été en partie détruite dans la nuit de mardi à mercredi. Tout le monde est sain et sauf semble-t-il d’une bougie. Elle l’a réveillé et ils se sont précipités dehors pour se mettre à l’abri. Sa réaction rapide a permis aux quatre occupants de s’en sortir sains et saufs. Aucun blessé n’est à signaler dans l’incident. Dans un quartier ancien où les maisons sont accolées, l’in- cendie a suscité des craintes qu’il s’étende. En voyant les flammes s’élever dans la nuit, d’autres ont imaginé le pire. «Depuis chez moi, j’ai cru que c’était la salle communale qui flambait», témoigne Jérôme De Benedictis, municipal de la Po- lice. L’esprit villageois d’Échan- dens s’est activé au milieu de la nuit pour apporter un peu de réconfort et de chaleur aux vic- times. Trois d’entre elles ont été relogées dans le village. La qua- trième a dû être prise en charge par l’Équipe Mobile d’Urgences Sociales (EMUS) à Lausanne. «La solidarité des habitants est exceptionnelle», souligne la syndique, Irène Caron, qui était rapidement sur les lieux. R.E. Une maison en flammes au cœur d’Échandens L’intervention des pompiers était complexe dans un quartier où les maisons sont accolées. RAPHAËL EBINGER

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nous donne des possibilitéspour nous former à l’expressionorale, mais elles sont limitées.Avec The Catalyst, nous avonsdes ateliers toutes les semai-nes.»

Les initiatives pour amenerla recherche scientifique au pu-blic par le théâtre sont de plus enplus nombreuses depuis quel-ques années (voir ci-contre),mais peu jouent la carte de l’im-provisation, en tout cas enSuisse. Cela pourrait changer:«Nous avons commencé à réali-ser des projets à l’Université deGenève et au CERN et nous nouspréparons pour un show à l’Uni-versité de Berne le mois pro-chain», explique Adria LeBœuf.

CatCave9 Tous les 3es jeudis du mois au Cinéma Oblò, avenue de France 9, à Lausanne. Entrée: 10 fr. Réservation recommandée. catcave9.thecatalyst.chthecatalyst.ch

casion de confronter leur travailau monde réel, analyse ParisVeltsos, post-doctorant en biolo-gie évolutive à l’UNIL et membrede The Catalyst. Et pour le pu-blic, c’est une fenêtre sur la ma-nière dont nous, scientifiques,réfléchissons. À mon avis, lascience est un processus plusqu’un résultat. L’impro capturela complexité de cette démar-che tout en faisant rire.»

Mieux communiquerSur scène, les improvisateursabordent aussi des sujets quifont débat, comme l’intelli-gence artificielle ou la protec-tion des données génétiques.L’objectif de The Catalyst n’esttoutefois pas seulement de ren-dre le public plus intelligent,mais aussi d’aider les cher-cheurs à mieux communiquer.Pour Paris Veltsos, cela combleun véritable besoin dans le mi-lieu académique: «L’université

Premier bon point, les dix ac-teurs qui déboulent sur scène nechauffent pas la salle en impro-visant sur la physique quanti-que. Autrement dit, il n’y a pasoverdose de science. Mieux, lessavants de tous bords en pren-nent très vite pour leur grade,avec un sketch où un expert dela calvitie divague sur les potierschauves. Mais si l’absurde estsouvent roi, le spectacle estaussi au service de la recherche«sérieuse». Ainsi, chaque repré-sentation invite un chercheursur scène en lui donnant 3 peti-tes minutes pour expliquer sestravaux. Jeudi soir, l’électrochi-miothérapie était à l’honneur,avec l’intervention d’un docto-rant en micro-ingénierie del’EPFL, à charge ensuite pour lesacteurs d’improviser sur cequ’ils ont compris – avec des ré-sultats surprenants.

«Pour les chercheurs, cesspectacles d’impro sont une oc-

Et si Einstein avait été féru d’im-pro? Il nous aurait peut-être tousrendus un peu plus intelligents.Et peut-être aurait-il appris quel-que chose de plus sur ses pro-pres recherches. C’est sur cesdeux hypothèses que carbureThe Catalyst, une troupe d’im-provisation théâtrale forméepar des scientifiques de l’UNIL etde l’EPFL. «Quand je suis arrivéeà Lausanne en tant que postdoc-torante, j’ai réalisé que l’impro-visation pouvait être plus qu’unmoyen de décompresser pourles chercheurs. Elle leur permetd’être plus créatifs dans leur tra-vail, de mieux collaborer et demieux communiquer auprès dupublic», explique Adria LeBœuf.

Originaire des États-Unis, lajeune chercheuse en biophysi-que est aussi passionnée dethéâtre et de communicationscientifique. C’est ce qui l’a ame-née à fonder le groupe en 2012.Aujourd’hui, Catalyst comptepas moins d’une cinquantainede membres, la plupart étu-diants ou chercheurs dans desdisciplines qui vont des neuro-sciences à la microtechnique enpassant par la biologie. Avecl’impro, ils sont passés maîtresdans l’art d’étaler leur scienceen public, dans le bon sens duterme. Depuis deux ans mainte-nant, ils brûlent les planchesune fois par mois au CinémaOblò, à Lausanne, avecCatCave9, un spectacle qui mêlescience et humour décalé.

Absurde et sérieuxLe mariage peut paraître impro-bable, mais il fonctionne à pleinrégime, même si – à bon enten-deur – le show est anglais. Jeudidernier, quelques minutesavant le début de la représenta-tion, la billetterie refusait dumonde à l’entrée. En fait, c’estdevenu une habitude, au pointque les recalés reçoivent un tic-ket qui leur donnera la prioritéla prochaine fois. Les chanceux,eux, se faufilent au sous-sol etprennent une bière au bar avantde remplir les rangées de vieuxfauteuils rouges. Le show peutcommencer.

ThéâtreDes chercheurs de l’UNIL et de l’EPFL ont créé une troupe d’improvisation qui se produit à guichets fermés tous les mois

La science cartonne sur scène grâce à l’impro

Inspirés par des recherches sur l’électrochimiothérapie, les acteurs improvisent un sketch sur un hôtel louche dont les hôtes s’agglutinent comme des tumeurs PATRICK MARTIN

Chloé Banerjee-Din

Lausanne et région

Le théâtre pour s’approcher du publicU «Les interactions entre sciences et théâtre se développent énormément», constate le sociologue et biologiste Alain Kaufmann, qui dirige l’Interface sciences-société de l’UNIL, une unité dontla mission est de rapprocher le monde académique du public, notamment à travers des projets culturels. Depuis quelques années, celle-ci participe à divers projets théâtraux, dont une collaboration avec la Compagnie Jours Tranquilles en

2016, où pour construire le spectacle Blanche / Katrina à l’Arsenic, les comédiens devaient eux aussi improviser sur la base de présentations scientifiques. Sur le campus de l’université vaudoise, la programmation de la Grange de Dorigny est un autre exemple de la liaison entre arts de la scène et recherche, tant en sciences dures qu’en sciences humaines. The Catalyst, pour sa part, est une troupe indépendante qui vient de

recevoir, pour la deuxième fois, des subventions de la part du Fonds national suisse de la recherche scientifique. «Ce que montre The Catalyst est un besoin grandissant des chercheurs de trouver de nouveaux vecteurs de communication, d’autant qu’ils appartiennent à une nouvelle génération soumise à une très forte compétition dans le domaine des publications scientifiques notamment», estime Alain Kaufmann.

Médor et consorts ont mis lapatte au portefeuille. À Bel-mont-sur-Lausanne, l’impôt surles chiens a plus que doublé en2017. Budgété à 15 350 francs, ila en fait rapporté quelque35 000 francs à la Commune.Une hausse spectaculaire alorsque les recettes, bien qu’en aug-

FinancesL’impôt sur les chiens a rapporté plus du double en 2017 et ça n’a aucun rapport avec leur fertilité

mentation constante ces derniè-res années, ne dépassaient pasles 17 000 francs.

Les chiens de Belmont se se-raient-ils concertés pour pro-créer? Pas vraiment, puisqu’ilsétaient 143 en 2015 et qu’ils sontdésormais 170. L’explicationvient en fait du nouveau pro-gramme national de gestion deschiens AMICUS, mis en servicele 1er janvier 2016, et qui a causéquelques soucis à la Commune.«Cette base de données s’estavérée incompatible avec l’an-cienne et, après transfert des in-

formations de l’une à l’autre,nous avons constaté une multi-tude d’erreurs», explique le syn-dic, Gustave Muheim. Belmonts’est aperçu que le programmerecensait des chiens morts,d’autres qui avaient déménagéavec leurs maîtres, tandis quedes noms et des dates de nais-sance présentaient des erreurs.

La Commune a donc con-tacté les 70 propriétaires con-cernés par ces bugs. «Des cor-rections pour lesquelles nousn’avons pas eu d’argent à rendreaux habitants, précise le syndic.

La différence de recettes pro-vient de chiens qui n’étaient pasinscrits chez nous, qui ont faitsurface et pour lesquels la situa-tion a été régularisée.» Les maî-tres ont dû s’acquitter de l’impôtcommunal mais aussi cantonal,de 100 francs annuels chacun,et régler des arriérés jusqu’àcinq ans. D’où la soudainehausse des recettes. Cette der-nière est donc ponctuelle et lesautorités tablent déjà sur un im-pôt 2018 à la baisse, plus con-forme à la tendance des derniè-res années. Romaric Haddou

Belmont-sur-Lausanne croule sous les contribuables canins

Contrairement à certains villages du district de Nyon, Marchissy n’apas étalé des zones villas jus-qu’aux lisières des forêts. Cela ne l’a pas empêché d’être remis à l’ordre par le Service du dévelop-pement territorial et en dernier ressort par le Tribunal cantonal.

En janvier 2017, la Municipa-lité de Marchissy délivrait le per-mis de construire deux villas indi-viduelles et cinq villas contiguës sur une parcelle de près de 2500 m2 située au nord-ouest de la commune. Ce faisant, elle levaitl’opposition formulée par le Ser-vice de l’aménagement du terri-toire (SDT) lors de l’enquête du projet, l’automne précédent. Le SDT, agissant par délégation de compétence du Conseil d’État, avait fait valoir que le territoire constructible de la commune de Marchissy (zone habitation et mixte) était surdimensionné et qu’il s’agissait d’éviter de rendre de futurs dézonages impossibles ou plus difficiles.

«En 2016, nous n’avons pasmis de frein à ce projet car, à l’épo-que, les analyses du Canton sur lesréserves de terrains à bâtir et les options de développement de la commune étaient encore floues. Donc tant qu’il n’y avait pas de feu

JusticeLe Tribunal a donné raison au Canton, qui s’opposait à la réalisation d’une zone constructible au nord-ouest du village

rouge de l’État, nous ne voulions pas prétériter les propriétaires», explique le syndic, Luc Mouthon. Ce d’autant plus que les zones à bâtir de sa commune n’étaient que faiblement surdimension-nées et qu’il était à ses yeux inop-portun de dézoner une parcelle déjà entourée de constructions.

Le SDT estimait au contraireque cette parcelle était située en périphérie de la commune, à l’ex-térieur du territoire urbanisé. Il a,comme plusieurs voisins, fait re-cours auprès de la Cour de droit administratif et public contre ce permis de construire. Peu après, le SDT a créé une zone réservée cantonale sur cette parcelle, me-sure contre laquelle la Commune et les propriétaires ont à leur tour recouru au Tribunal cantonal.

Dans son jugement, tombé le7 février, ce dernier a estimé que la Municipalité de Marchissy ne pouvait passer outre l’opposition du SDT, que la loi sur l’aménage-ment du territoire ne lui laisse aucune marge d’appréciation lorsqu’un plan cantonal d’affecta-tion ou une zone réservée sont en-visagés.

«Globalement, c’est punir toutle monde à cause de quelques mauvais élèves. Vu l’aspect com-pact de notre village, on pensait qu’on aurait pu bénéficier d’une certaine tolérance. Cette parcelle étant désormais en zone réservée, on espère décanter la situation à travers la révision de notre plan gé-néral d’affectation», conclut le syn-dic. M.S.

Marchissy a dû retirer un permis de construire

Dans le froid polaire de la nuit,un habitant fixe les flammes quisortent du toit pendant que lespompiers contiennent le sinis-tre grâce à une grande échellevenue en renfort de Lausanne.

Malgré l’incendie, il règneun calme étonnant dans le cœurhistorique du village d’Échan-dens embrumé par la fumée dusinistre. Il est 2 h mercredi ma-tin quand l’homme blotti dansson anorak raconte d’une voixdouce: «J’ai été réveillé par lespompiers, qui sont intervenuspeu après minuit. Ça se passesous ma fenêtre. Je ne peux plusdormir.»

Le calme succédait à uneréelle tension dans le village.Vers 0 h 20, une habitante de lamaison sinistrée a donnél’alarme après avoir observé dufeu chez son voisin, à cause

Fait diversUne belle bâtisse a été en partie détruite dans la nuit de mardi à mercredi. Tout le monde est sain et sauf

semble-t-il d’une bougie. Elle l’aréveillé et ils se sont précipitésdehors pour se mettre à l’abri.Sa réaction rapide a permis auxquatre occupants de s’en sortirsains et saufs. Aucun blessén’est à signaler dans l’incident.

Dans un quartier ancien oùles maisons sont accolées, l’in-cendie a suscité des craintesqu’il s’étende. En voyant lesflammes s’élever dans la nuit,d’autres ont imaginé le pire.«Depuis chez moi, j’ai cru quec’était la salle communale quiflambait», témoigne Jérôme DeBenedictis, municipal de la Po-lice.

L’esprit villageois d’Échan-dens s’est activé au milieu de lanuit pour apporter un peu deréconfort et de chaleur aux vic-times. Trois d’entre elles ont étérelogées dans le village. La qua-trième a dû être prise en chargepar l’Équipe Mobile d’UrgencesSociales (EMUS) à Lausanne.

«La solidarité des habitantsest exceptionnelle», souligne lasyndique, Irène Caron, qui étaitrapidement sur les lieux. R.E.

Une maison en flammes au cœur d’Échandens

L’intervention des pompiers était complexe dans un quartier où les maisons sont accolées. RAPHAËL EBINGER