Une image vaut mille maux · 2 La griffe du Loup- Volume 1 - N0. 4 Volume 1 - Numéro 4 Novembre...

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Le magazine des droits et libertés des motocyclistes au Québec Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 1 - Numéro 4 - Novembre 2002 Une image vaut mille maux !

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Le magazine des droits et libertés desmotocyclistes au Québec

Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 1 - Numéro 4 - Novembre 2002

Une image vautmille maux !

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 2

Volume 1 - Numéro 4Novembre 2002

Mot du président 3 Une image vaut mille mots. La premièreimpression est-elle toujours la bonne?

Éditorial 4 Une image vaut mille mots ou mille maux…

Tribune libre 5 Pourquoi adhérer au CAPM ?

Limitation de la puissance 7 Le rapport du coroner Carol Gagné faitcouler beaucoup d’encre

Cas vécu 8 Les règles au centimètre près à Longueuil

Le casque 11 L’objectif ultime, la liberté de choix

Hey - What’s going on? 14 Resume of the work of Motorcyclists Politi-cal Action Committee (MPAC)

Granby : un été chaud 18 Le SOS Harley marqué par une présencepolicière importante.

Au fond des choses 20 Le boycott est-il une solution à la répressionque certaines villes appliquent aux motocy-clistes?

Le bottin du CAPM 22 Pour rejoindre les principaux responsablesdu CAPM.

Notre mission 23 La Griffe du Loup se veut LA tribune d’infor-mation, de débat et de conscientisation surles droits et libertés des motocyclistes auQuébec.

Lettre ouverte 24 Invitation à M. GagnéDes questions sur le rapport du coronerCarol Gagné

Une image vautmille maux !

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Cette phrase pour moi prend son sens leplus réel dans le monde motocycliste.

Qui d’entre nous ne s’est pas laissé allerà rêver en voyant des motocyclistes cir-culer sur les routes du Québec. Rêver deliberté, de contact avec la nature, d’ivressede vitesse, de faire corps avec la motolorsqu’elle se pointedans une courbe, enfinrêves limités seulementpar l’imagination. Ettous ces rêves débutentà la seule vue d’unemoto sur une routequelconque. On dit quela moto éveille en nousles passions les plus va-riées, et chaque jourd’été qui passe nousamène la preuve decette phrase. Au fil desannées, il m’est arrivéde rencontrer des mil-liers de motocyclistes etde me laisser aller aujeu des images et porterdes jugements hâtifs sur certains d’entreeux à la seule vue de leur image ou com-portement. Dans de nombreux cas, il mefut possible de côtoyer ces gens plus longtemps et apprendre que mon impressionpremière était erronée. Dans d’autres cas,mon image première fut confirmée aucontact prolongé de certains de ces moto-cyclistes. Mais qu’en est-il des gens quinous voient brièvement sur les routes oulors de rencontres hebdomadaires ouencore en vacances? L’impression qu’onaura de nous sera reliée à notre comporte-ment et sera malheureusement souventgénéralisée à l’ensemble des motocyclistes.Comme je le disais au début, une imagevaut mille mots.

Qui n’a pas entendu cet été, la phrase: ilfaudrait enlever ces bombes sur nos routes.

Pourquoi? La nature humaine étant pluspropice à retenir les faits négatifs, on serappellera avoir été doublé par un «fou»

sur une bombe et on oubliera facilementavoir vu des dizaines et des dizainesd’autres se comporter de façon tout à faitnormale sur nos routes. De même, allons-nous trouver que les motos sont bruyantes,sans remarquer les milliers qui ne le sontpas. Qu’est-ce qui amène ces jugements

souvent erronés maishumains. La réponse estsans doute un peu pluscomplexe et méritesans doute plus deréflexions, mais j’osepenser que ces juge-ments sont souventapportés par l’image.L’image que l’on pro-jette est le message queces gens vont retenir etvont peut-être trans-poser aux autres moto-cyclistes. Et ces impres-sions souvent faussescirculent ainsi d’unepersonne à l’autre et

sont même souvent ampli-fiées. Vous connaissez tous l’expression dutéléphone arabe. Alors je vous invite,autant que faire se peut, à suivre la trans-formation d’un événement impliquant desmotocyclistes selon le jour et le nombre depersonnes qui écoutent le témoin raconterl’incident. Et tout ceci, à partir d’une image.Il n’en tient qu’à nous à faire respecter cetteimage et envoyer un message positif surnous motocyclistes. Nous sommes souventdes complices silencieux de ces motocy-clistes qui prennent un malin plaisir à s’as-surer que tous les ont entendus ou vus!Nous sommes tous responsables de l’imageque les gens autour de nous se font desmotocyclistes. Une image vaut mille mots,mais est surtout très fragile; à nous de pro-jeter la bonne. Notre liberté en découle. Ilne faut surtout pas oublier que nos droitssont aussi reliés à nos responsabilités. La lib-erté n’est jamais acquise et elle ne tientsouvent qu’à ..une image. n

La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 3

Mot du PrésidentUne image vaut

mille mots

Michel Désalliers

Rédacteur en chefPierre Tourigny

Équipe de rédactionMarjolaine CarrièreMichel Desalliers

Serge « Shaggy » DionneBarry FaguySerge HuardGilles Paquin

Mario RobichaudJennifer Ross

Noël-André ScanoNormand Noiseux

Directeur artistiqueDidier Constant

ÉditeurSerge Huard

La Griffe du Loup est le magazine officieldu Comité d’action politique motocycliste

(CAPM).C.P. 49007

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No. ISSN 1703-1192

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Dépot légal

«Une image vaut mille

mots, mais est surtout

très fragile…»

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u 4 La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4

Mais les motocyclistes ont-ils une

image ou plusieurs?

Que ce soit le «mototouriste» adepte desdeux roues depuis des années, le novice quivient de se procurer son rêve ou le «biker»

du dimanche qui enfourche sa machine pour profiterde la fin de semaine ou le «tough» qui se fout detout le monde, tous ont une chose en commun, ilsont une image.

Quel impact cette image peut avoir? Pourplusieurs, les motocyclistes inspirent lacrainte. Le mythe des criminels en motodépassant beaucoup la réalité. Pour les noninitiés, une Harley-Davidson équivaut à uneHonda - «c’est quoi la différence encore?».Une touring, cosséssa?

Lorsque M. Tout le Monde voit unmotocycliste arriver avec sa veste de cuirnoir, son casque, ses bottes, ses grosseslunettes et son foulard autour du cou, plussouvent qu’autrement l’on pense que ce«motard» ne peut être autre chose qu’unmembre d’une de ces organisations, si pop-ulaires auprès des médias par les temps quicourent. Dans certaines villes, les restosfréquentés par les motocyclistes sont à éviter - tout d’un coupque ce serait des méchants qui se tiennent là.

Exemple concret de l’effet de cette image, pas plus tard quecet automne le seul camping à Old Orchard Beach qui acceptaitdes motos, sans restriction par le passé, a subitement annoncé safermeture hâtive cette année. Fermé pour la Fête du Travail? Lorsd’investigation, ce camping a seulement avisé sa clientèle moto-cycliste de cette fermeture. Il est bel et bien ouvert pour lesautomobilistes. La raison - une vague référence à une situationqui est arrivée plus au nord impliquant des motocyclistes dou-teux. Et dire que certains motocyclistes persistent à vouloir sedémarquer encore davantage avec des «straight pipes» ou parleur mauvais comportement pour conserver l’image de «tough».

Plus près de chez nous, des randonnées organisées en grandepompe qui virent au vinaigre pour certains participants alorsqu’on s’arrête devant un poste de police pour faire un «burn».Quelle image cela donne-t-il à la population et aux autorités. Est-ce l’image que la collectivité motocycliste veut faire connaître ousimplement une image personnelle? Malheureusement, dans un

cas semblable, les deux se confondent, et le moto-cycliste qui agit mal profite de la présence d’ungrand groupe pour faire quelque chose qu’il n’oseraitjamais faire s’il était seul au détriment de tous etchacun.Et que penser des amateurs de motos sportives quis’amusent à se promener sur une roue ou de fairedes décollages en trombe? Est-ce pour démontrer lavitesse de leur machines, leur habilité avec la mon-ture ou bien leur manque de jugement? Combien defois on se fait aborder par des gens qui ne compren-

nent pas le raisonnement derrière de telsgestes? Il faut, dans un tel cas, hausser lesépaules et dire ne rien y comprendre nonplus.Pour d’autres, par contre, le motocyclisteest Papa ou Maman ou, plus souvent main-tenant, Pappy ou Mamie. Il est bien connudans ce milieu. Tout le monde sait quec’est une bonne personne qui aime sepromener en moto pour se détendre oupour s’amuser. Il fait du bénévolat pour lemotocyclisme et ailleurs. C’est une person-ne dévouée qui subit souvent de la dis-crimination due à son choix de moyen detransport. Il travaille d’arrache-pied pour

justement améliorer l’image négative que détiennent les gens entravaillant pour des œuvres de bienfaisance, etc. Ou encored’autres, dévoués, aimant tellement cette passion qu’est la moto,qu’ils passent des heures et des heures pour tenter de sensibiliserleurs semblables de la situation dans le but de changer la situa-tion.

Oui, effectivement, notre image nous vaut mille maux. Laquestion devient plutôt est-ce que le simple fait de se promeneren moto donne le droit de vivre à l’écart des règles du civisme?Est-ce vraiment nécessaire de perpétuer cette image de hors-la-loi ou s’il est préférable de pratiquer la moto sans vouloir sedémarquer en agissant de façon irresponsable? Peut-être est-ce letemps de revoir cette image. Aux motocyclistes de décider avantque quelqu’un d’autre le fasse à leur place. Dans les temps mo-dernes, la société surprotectrice que nous connaissons ne tarderapas à tout faire pour faire conformer les non conformistes. Quece soit en instaurant de la réglementation de plus en plus stricteou voire même en éliminant la source en bannissant complète-ment les motos. n

L’image, source de nos problèmes ?

Éditorial

«…est-ce que le simple fait

de se promener en moto

donne le droit de vivre à

l’écart des règles du

civisme?»

Jennifer Ross

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Tribune libre/Soap box

Déçu de GranbyJe suis partisan du CAPM et je veux partager quelques remarquesconcernant la JOURNÉE DU LOUP VII.

Je félicite les organisateurs pour la partie qui s’est déroulée à St-Hyacinthe. J’étais fier de voir que, malgré le froid et la températureincertaine, tant de motocyclistes avaient répondu à l’appel. J’avaisl’impression d’accomplir quelque chose d’important pour les droitsde tous les motocyclistes. J’étais aussi fier de constater de moi-mêmeque tout s’était déroulé dans l’ordre; aucun incident fâcheux n’a étérapporté, malgré le fait qu’on a parcouru les rues de la ville pournous diriger vers Granby. Je peux aussi vous affirmer que les 25membres de l’AMTMV qui y ont participé partagent mon avis.

Je suis, par contre, très déçu de la seconde partie de la journée,c’est-à-dire la manifestation à Granby. On a mentionné le chiffre de 3000 motocyclistes, mais je crois que c’est un très strict minimum, sesont rendus à Granby. Après avoir fait parader 3 000 motocyclistespar des rangs inconnus, complètement à l’extérieur de la ville, pouraboutir sur le terrain d’une cabane à sucre ... faut l’faire Calv…!

J’ai l’impression que le tracé a été fait par les représentants duministère des Transports et par les autorités municipales de Granby.Je me demande ce que le CAPM a eu à dire dans ce tracé.

On m’a dit que «ç’aurait pas été évident de faire traverser la ville à3 000 motos, que ça aurait pris trop de temps». Vous n’avez pascompris que c’est justement pour ça que les 3 000 motocyclistes sesont rendus jusqu’à Granby. Serge Huard avait invité tout le monde às’y rendre nombreux et à ne pas faire de trouble; la représentantede Granby nous a invités à aller dépenser notre argent et à démon-trer aux commerçants et aux autorités que le motocyclisme pourraitêtre intéressant pour la ville de Granby. On n’a même pas pu voir unseul commerce en dehors du parc industriel!

C’est drôle, mais j’ai le vague impression que quelqu’un s’est foutude ma gueule. Si je faisais partie des autorités municipales de Granby,ce soir je serais en train de fêter la victoire totale du statu quo ... aulieu de vous écrire cette note.

À bon entendeur, salut.Serge PlamondonMembre de AMTMV et partisan du CAPM

Suggestion“Combattre toutes formes de discrimination à l’égard des motocy-clistes et entre eux”.

Puisque cet énoncé fait partie de votre mission vous devez être

au courant des différentes lois et interdictions concernant les moto-cyclistes au Québec, il serait sûrement profitable à tous de connaîtreces dites lois pour ne pas les enfreindre, pourquoi ne pas les publiersur votre site? Guy (shadow)Guy Rouleau

Encore le bruitJe suis propriétaire d’une moto depuis 47 ans, jamais je n’ai dérangépersonne, ni même les voisins. Actuellement et depuis 13 ans, jepossède une «Harley». Elle est Stock avec ses silencieux originaux.

Aujourd’hui, même les japonaises possèdent des 50/50 ou«straight pipes» et non seulement «Harley». Résultat: des villescomplètes, des rues, nous sont défendues, où est la justice?

Si vous demandiez à la force policière, de par les gouvernementsd’arrêter les hors-la-loi, je pense que tout entrerait dans l’ordre. Jefais la moitié de la province et presque 50% sont hors-la-loi, de parleur silencieux, et où est la police? Mais non, c’est plus facile de nousinterdire des villes et des rues, et tout le monde est pénalisé. Ça nedonne absolument rien de se battre, les gens sont tannés de se fairecasser les oreilles, et voilà.

Anciennement on chialait les «Harleys» et maintenant, regardezles «Honda», «Yamaha», «Suzuki», etc. Nous les «baby boomers»voudrions bien circuler partout, car c’est très onéreux.

À mon humble avis, tant et aussi longtemps que les coupables (dubruit) ne seront pas arrêtés, vous en avez les résultats.

Bien à vousYvan GagnonDirecteur HOG, Victoriaville

Paradise on earthI just settled in New-Brunswick. NB is as populated as the Quebeccity area for a territory a hundred times as big as la capitalenationale. Never mind the linguistic partaking of the area, it isalmost half and half. Nothing here is really done on behalf ofmotorcyclist’s rights, just charities and fun(d) raising. People travelinto towns with loudpipes never to be bothered by the authori-ties, freedom is still free back east. There is no biker’s politicalupheaval when there is no need to be. The climate and the openwildlife spaces all around make you feel like there is no end insight, only wilderness and tranquility. No one cares in thisdreamed about land. It is just like paradise on earth.Lepoete Poeasy, par courriel

Exprimez votre opinion ! Tous les textes reçus seront publiés s’ils respectent la philosophie du code d’éthique de La Griffedu Loup (page 23). Envoyez vos textes au CAPM par courrier (adresse page 4) ou via le site web (www.capm.qc.ca).

Express your opinion! All texts received will be published as long as they respect La Griffe du Loup’s code of ethics (page23). Submit your comments by mail at the address on page 4, or via the web site (www.capm.qc.ca)

La parole est à vous. Prenez-la!

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Rapport du coronerJe trouve encore une fois que la page couverture (ndlr: Journal deMontréal du 19 juillet) faisait encore plus mal au monde de la motoque le texte de l’article (y’aime ça le show...) et malheureusement c’estce que la plupart des gens retiendront. À plusieurs endroits dans l’arti-cle il était mentionné que c’était le conducteur qui était la cause duproblème et non la moto en tant que telle. Nous n’avons pas le choixde nous servir de cet argument pour défendre notre point de vue.

Le Coroner est un peu «dingue» de penser que de réglementer lamoto changerait quelque chose. Ce qu’il faut c’est éduquer et for-mer les motocyclistes.

Je trouve par contre que quelqu’un qui vient juste d’avoir son per-mis ne devrait pas pouvoir acheter une moto du genre super sportmême si ça semble discriminatoire envers une catégorie de motocy-clistes. Ça prend de l’expérience pour maîtriser ces motos, avoir dujugement aiderait aussi mais ça c’est une autre histoire.Diane Guilbault, par courriel

Encore le rapport du coronerRestreindre l’accessibilité des motos dites de type racer, une solutionerronée. Cette réflexion fait suite aux recommandations du coronerCarol Gagné. Il faut garder à l’esprit qu’à vitesse identique, la caté-gorie de motos la plus sécuritaire est celle de type sportive dû entreautres à son efficacité de freinage, sa tenue de route, sa manœuvra-bilité, ses pneus plus adhérents. D’autre part, dans certaines situationsparticulières, l’accès à une prompte accélération peut même sauverdes vies, tout est question de discernement!

Un motocycliste connaissant l’effet des actions et mesures coerci-tives similaires déjà tentées hors Québec, sait qu’une quelconque limi-tation des cylindrées ou de la puissance sont aisément contournées,que l’application de ces normes est à toute fin pratique impossible.Tout compte fait, la problématique demeurera sûrement avec detelles pistes de solutions, en revanche, avec des approches similaires,les libertés des usagers motocyclistes sont actuellement en jeu etrisquent d’être inutilement réduites.

Si l’accessibilité à la moto sportive est restreinte, il y a fort à parierque les motocyclistes à caractères sportifs délinquants représentantstrictement une infime minorité des conducteurs de motos sportives,qui ont malheureusement l’attention médiatique, vont tout simple-ment avoir recours à des motos modifiées qui seront moins sécuri-taires, n’ayant pas été initialement conçues pour accomplir ces fonc-tions. Conséquemment, la problématique réelle risque d’être toutsimplement déplacée vers une nouvelle catégorie de moto, corol-lairement, aucune solution tangible et notable n’aura été apportée. Ilfaut donner l’assaut directement sur la cause du problème et non passur la conséquence.

En conclusion, la clé de toute énigme motocycliste débute forcé-ment par l’implication des organisations motocyclistes reconnues etcompétentes, telles le CAPM et la FMQ. Il faut intensifier les efforts àla base même de la problématique, qui se situe aux niveaux de l’édu-cation, la formation et la sensibilisation des motocyclistes eux-mêmes,sans égard aux catégories de motos. Naturellement, c’est un travailde longue haleine, mais qui résoudrait sûrement la problématique.Yanick Grégoirepar courriel

Toujours le rapport du coronerJ’ai pris connaissance de quelques articles publiés et plusieurs citaientun représentant de la SAAQ qui mentionnait que ce ne sont pas lespropriétaires de Mercedes, même si ces voitures en sont capables,qui roulent à 200 Km/h!!!! Et bien j’ai des petites nouvelles pour laSAAQ! Je ne sais vraiment pas comment les coroners et représen-tants de la SAAQ procèdent pour faire leurs études mais ils ne circu-lent certainement pas sur les mêmes routes que moi. Il suffit de faireune petite ride en direction des Cantons de l’Est un beau vendredisoir ou un samedi matin pour constater que les gars qui roulent àgauche à 140 Km/h et + conduisent souvent des grosses bagnolesluxueuses comme des BMW, Mercedes, Audi, Porsche, etc.

Le problème n’est pas le type de véhicule que les gens conduisent(auto ou moto) c’est tout simplement les compétences de conduitequi sont déficientes. Les gens sont occupés à mille et une autreschoses qu’à conduire lorsqu’ils prennent le volant. C’est ce com-portement qu’il faut changer; les gens doivent reprendre conscienceque conduire un véhicule, même si c’est de plus en plus facile grâce àla technologie, nécessite une attention constante de ce que l’on fait.Un «cruise control» ce n’est pas un pilote automatique!

Si le gouvernement veut appliquer les recommandations du coro-ner et m’envoyer sur une piste, il devra aussi limiter à la piste toutesles voitures sport du type Corvette, Mustang, Porsche etc. Cesvoitures (certaines d’entre elles) sont capables de performances trèssimilaires à nos «racers». Il ne faudrait donc pas discriminer ungroupe par rapport à un autre!

La solution pour les motocyclistes est très simple, il ne s’agit pasd’une question de limitation de cylindrée ou de puissance mais ils’agit d’une question d’éducation. Tout motocycliste devrait com-mencer par l’apprentissage de la base! Je vois régulièrement desmotocyclistes (tant customs que sports) qui ne savent même pas oùrouler dans leur voie!!!! Quand je vois un motocycliste qui «cruise»tout seul sur l’autoroute «collé» sur la ligne droite de l’accotementet que les automobilistes le contournent comme un vélo en ville...Je me dis c’est pas la vitesse qui va le tuer c’est l’IGNORANCE.

Arrêtons d’abrutir les conducteurs avec de nouvelles réglementa-tions et assurons-nous plutôt qu’ils connaissent les règles de base.Éric René, par courriel

Bon anniversaireÀ l’occasion de son 9ème anniversaire et alors que débute sa 10èmeannée d’existence, je tiens à féliciter les personnes qui ont créé leComité d’action politique motocycliste, les artisans qui y ont travail-lé durant toutes ces années ainsi que ceux et celles qui continuent às’y investir, contre vents et marées (ou contre «pipes» et rumeurs),pour en faire l’outil incontournable et irréductible de la défense etde la promotion des droits des motocyclistes au Québec. Je tienspersonnellement à souligner le courage et la détermination detoutes ces personnes qui ont inlassablement travaillé dans l’intérêtde TOUS les motocyclistes... sans pour autant pouvoir compter sur lesoutien de l’ensemble et même parfois malgré les critiques de cer-tains. Chapeau à vous. Vous avez tout mon respect et ma reconnais-sance de motocycliste.Bernard BenoitPrésident de la Fédération motocycliste du Québec

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Dossier

Par Pierre Tourigny/MarioRobichaud

Selon le coroner Carol

Gagné, limiter la puissance

des motos pourrait sauver

des vies.

Le 19 juillet dernier, en première pagedu Journal de Montréal, on pouvaitlire: «FAUT INTERDIRE LES RACERS

SUR NOS ROUTES!» et «DANGERSPUBLICS».

Malgré les titres très sensationnalistes, sion prend la peine de lire les articles, le con-tenu est, d’un certain point de vue, positif.Positif en ce sens qu’il n’y a pas seulementune vision du problème. Des adeptes de lamoto, des gens d’affaires et des gensimpliqués ont pu donner leurs points devue.

Pour ce qui est des recommandations ducoroner, il dit ne pas vouloir tuer la moto auQuébec mais seulement déplacer l’utilisa-tion des «Racers» vers des pistes aménagéesen conséquence.

Rien de nouveau sous le soleil. En effet,en octobre 2000, M. Gagné demandait augouvernement de limiter la cylindrée desmotos à 400cc au Québec. Ce n’est pas unefaute de frappe, c’est bien 400cc.

Après vérification avec la SAAQ, en 2001on comptait 85 388 motos de plus de 400ccsur un total de 92 892 motos immatriculéesau Québec, soit à peu près 92%. Le résultatd’une telle mesure serait certainement uneréduction des accidents impliquant desmotos d’au moins 92%. EUREKA!

Aujourd’hui il est question de limiter lapuissance. Le but de M. Gagné est d’élimi-ner les «Racers» de la route. Mais c’est quoiun «Racer»?

Si une moto de plus de 100 HP est un«Racer», alors la nouvelle Harley V-Rod etla Gold Wing sont des «Racers»?!?!

Et la Ducati 900SS, la Buell Firebolt ainsique la Kawasaki ZR-7S ne seraient pas des«Racers»!?!?

Limiter la cylindrée n’est pas plus logique.Fixons la limite à 750cc pour l’exemple: laCBR600F4i de Honda serait légale mais laRoad Star de Yamaha serait illégale?!?!

D’un point de vue strictement technique,les motos sport sont de toute évidence lesplus sécuritaires. On compte à leur actiflégèreté, maniabilité, freinage puissant,pneus très adhérents et suspension hauteperformance. Pourquoi alors seraient-elleplus meurtrières? S’agirait-il d’un mytheprenant source dans le fait qu’on ait ten-dance à associer accidents et vitesse puisvitesse et puissance moteur?

En EuropeDans l’article du Journal de Montréal de juil-let dernier, il y a des comparaisons avec l’Eu-rope où il y aurait des lois restrictives pourles motos.

En effet, en France, depuis 1986, la puis-sance des motos est limitée à 100 chevaux-vapeur (CV). Les motos sont donc modi-fiées pour pouvoir être vendues dans cepays. Cette loi est toujours en vigueuractuellement. Pour ce qui est de l’Alle-magne, il y a une loi semblable mais ellerelève plus de la théorie. Dans les faits, ellen’est pas appliquée.

À la suite de l’unification de l’Europe, laFrance a essayé d’étendre sa loi limitant lapuissance à 100 CV à toute l’Europe.Cependant, avant d’aller de l’avant, le Par-lement Européen a attendu le rapport d’uneétude commandée en 1996 par la commis-sion européenne au laboratoire hollandaisTNO (Netherlands Organization forApplied Scientific Research) sur le lien pos-sible entre puissance et accidents.

Le rapport d’étude du TNO, remis endécembre 1997, confirme qu’il n’y a pas de

Limitation de puissanceEst-ce vraiment une solution ou un mythe?

«…il n’y a pas de lien direct

entre puissance et

accidents…»

D’un point de vue strictement technique, les motos sport sont de toute évidence les plus sécu-ritaires. On compte à leur actif légèreté, maniabilité, freinage puissant, pneus très adhérentset suspension haute performance.

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lien direct entre puissance et accidents, etque ce facteur n’intervient que loin derrièred’autres variables telles que l’âge du pilote,son expérience, son kilométrage annuel,ainsi que les conditions de circulation.

Les intentions du coroner Gagné sontlouables. Malheureusement, les recomman-dations qu’il soumet dans ses rapports ontdéjà été essayées ailleurs et sans succès.

Position du CAPMLorsque la SAAQ a menacé d’augmenterdrastiquement le coût des plaques (de 320$à 596$) en 1999, le Comité d’action poli-tique motocycliste (CAPM) a demandé unetable de concertation. Le ministre des trans-ports, Guy Chevrette à l’époque, a acquies-cé finalement à cette demande en janvier2000. Lors de cette table de concertation,le CAPM a répété ce qu’il a toujours prôné,soit la formation. Le problème ce n’est pasla moto mais le conducteur. Comme l’a déjàdit Serge Huard, porte-parole du CAPM:«Une moto stationnée n’a jamais tué per-sonne» .

La proposition de M. Gagné, même sielle est difficilement applicable dans sa ver-sion initiale, pourrait par contre paver lavoie à des mesures moins extrêmes mais qui

ne seraient pas passées aussi facilementautrement. C’est d’ailleurs une tactique par-fois utilisée en politique.

Formation versus répressionIl y a des endroits où on a essayé la forma-tion au lieu de la répression et les résultatsont été plutôt positifs. Le Minnesota auxÉtats-Unis a opté pour la formation et lesrésultats sont plus que frappants. Le taux dedécès est plus bas que lorsqu’il y avait deuxfois moins de moto, soit une baisse de l’or-dre de 50%. Ne serait-il pas préférable deregarder de ce côté au lieu de celui de larépression qui, depuis le temps, a prouvé seslimites pour ne pas dire son inefficacité?

Le nombre de décès à moto augmente,c’est malheureusement vrai. Mais le nombrede motos sur les routes augmente aussi.Pour avoir le vrai portrait, il faut calculer letaux de décès, soit le nombre de décès par10 000 véhicules immatriculés.

Si la puissance des motos cause autantd’accidents, comment se fait-il que le bilanroutier n’a cessé de s’améliorer au fil des ans(malgré les fluctuations) alors que la puis-sance des motos augmentait systématique-ment? À titre d’exemple, en 1985 la motoquébécoise aurait fait 148 morts contre 34en 2000. Est-ce vraiment la moto le pro-blème ou le conducteur?

Diminuer le nombre de décès sur lesroutes nous préoccupe tous. Mais les rap-ports remis par les coroners en date d’au-jourd’hui font malheureusement preuved’un manque de connaissance des problé-matiques du monde de la moto. Encore unefois, une discussion entre les différents inter-venants pourrait aider à trouver une solu-tion viable et efficace. Ne serait-ce pas là levrai but recherché? n

- Merci à Christina Gesios de la FEMA (Federation of EuropeanMotorcyclists’ Associations) pour l’information sur l’Europe.

- Une copie du rapport TNO est disponible au CAPM.

Est-il raisonnable de permettresur nos routes des motos capables de 300 km/h?Quand on pense au fait qu’aucuneroute au Québec ne permet de roulerà plus de 100 km/h, on peut effective-ment se questionner sur la légitimitéde tels bolides sur nos routes, et pour-tant. Nous sommes en grandemajorité d’accord avec l’idée d’avoirdes limites de vitesse sur nos routes,par contre combien d’entre nousaccepterions de voir nos véhiculesmécaniquement limités à 100 km/h?On peut y déceler une certaine con-tradiction et peut-être même un peud’hypocrisie. C’est comme si on accep-tait d’être assujetti à certaines restric-tions à condition de pouvoir les trans-gresser un peu de temps à autre oud’au moins en avoir la possibilité. Detoute façon cette contradiction n’ex-iste pas uniquement dans le mondede la moto. Prenez par exemple lesvoitures suivantes: Porsche GT2 (456cv, vitesse de pointe de 315 km/h);Corvette Z06 (405 cv); Dodge Viper(450 cv); BMW M5 (394 cv); etc.(source CAA, Carguide 2002). Cesvoitures sont-elles plus acceptables etsécuritaires parce qu’elles coûtent pluscher qu’une moto? Elles sont pourtantlégales sur nos routes.

Année 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Nb de motos 105603 96165 89444 72319 68211 62828 61002 60249 60873 63514 66004 67933 71027 76506 81692 86258 92892

Nb de morts 148 98 101 62 82 81 70 51 62 45 55 47 38 56 56 64 34

Morts/10000 motos 14.01 10.19 11.29 8.57 12.02 12.89 11.48 8.46 10.19 7.09 8.33 6.92 5.35 7.32 6.86 7.42 3.66

Progression du bilan routier des motocyclistes de 1985 à 2001

La proposition de M. Gagné,

même si elle est difficile-

ment applicable dans sa ver-

sion initiale, pourrait par

contre paver la voie à des

mesures moins extrêmes

mais qui ne seraient pas

passées aussi facilement

autrement.

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 9

Cas vécu

Voici l’histoire d’une con-

travention reçue et con-

testée dans la ville la plus

interdite aux motocy-

clistes.

Les faits- Accusé / Défendeur: M. Jacques Addy

de Longueuil; ce dernier est accuséd’avoir contrevenu à l’article 16.2 durèglement 93-3751

- Infraction: Circulation en motocyclettedans une zone résidentielle à Longueuil.Selon la preuve, le défendeur aurait étéintercepté au guidon d’une motocycletteà l’intersection des rues Saint-Laurent etSaint-Jean, après que l’agent Fournierl’eut vu circuler sur la rue Saint-Laurententre les rues Chemin de Chambly etJoliette, un tronçon de route situé dansune zone résidentielle.

- Poursuivante: Ville de Longueuil- Procureur de la poursuite: Me Daniel

Gauthier- Juge municipal: Bruno Themens- Cause No: 98-04458- Date de l’infraction: Journée du Loup III

(24 mai 1998)- Date du jugement: 17ième jour de

décembre 1998- Plaidoirie: non coupable; l’article 16.2

contient une exception à l’interdictionde circuler sur une route dans une zonerésidentielle. Lorsqu’une personne désirese rendre à motocyclette chez quelqu’undemeurant dans une zone résidentielle(point B), elle doit se rapprocher le pluspossible de sa destination en utilisantpour ce faire les rues où la circulation desmotocyclettes est permise et de ce pointA, elle doit utiliser pour se rendre à sadestination le chemin le plus court à tra-vers la zone résidentielle.

- Jugement : Après le troisième appel, ledéfendeur est acquitté de l’accusation

portée contre lui.- Gain majeur pour le CAPM et les moto-

cyclistes: première victoire ÉCRITE en cequi concerne l’article municipal 16.2 durèglement 93-3751 de la ville deLongueuil.

- Conséquence: Qui dit jugement écrit ditjurisprudence; les futures causes sem-blables devraient, en général, être plusfaciles à défendre.

L’histoireJournée du Loup III, M. Jacques Addy

quitte son domicile de la rue Rougemont àLongueuil afin de participer au plus impor-tant rassemblement en ce qui concerne ladéfense des droits et libertés des motocy-clistes du Québec. La journée est pluvieusemais ce détail est minime aux yeux de M.Addy; toute présence à ce rendez-vous

annuel est primordiale et ce n’est certaine-ment pas une petite pluie qui va empêchercet ex-directeur provincial d’En route pourla Vue d’y participer.

Tel que convenu avec l’un de ses amis quidésire également participer à la Journée duLoup III, M. Addy se dirige vers la demeurede ce dernier située rue Labonté, àLongueuil. Connaissant bien les différentschemins possibles pour se rendre à ce«point B» qui est sens unique vers le nordà partir de l’intersection de la rue Saint-Lau-rent, M. Addy, comme tout bon motocy-cliste Longueuillois, emprunte le chemin quilui semble le plus court. Direction nordChemin de Chambly, il tourne à gauche rueSaint-Laurent puis signale son intention detourner à droite, rue Labonté. Dans sesrétroviseurs ne remarque-t-il pas alors deuxbeaux gyrophares rouge et bleu clignotants.«Pas encore» se dit-il à haute voix. Quellejournée plus à point que la Journée du Louppour se faire harceler par les «agents de lapaix».

M. Addy tente de raisonner l’agentFournier: «C’est le chemin le plus courtpour me rendre chez mon ami!» s’exclamet-il. Cette dernière, convaincue que sa moton’est pas la bienvenue sur cette rue, doitabsolument «faire son devoir». Après tout,n’y a-t-il pas bien la fameuse pancarte«INTERDIT AUX MOTOCYCLISTES» à ladernière intersection! Tous les policiers nepeuvent connaître les exceptions à l’article16.2 du règlement municipal 93-3751!!! M.Addy, avec son beau petit billet entre lesmains, dit son dernier mot à l’agentFournier; «On se reverra en cour d’abord!»

Première parution en cour. La policièreFournier est probablement trop occupée àpatrouiller les rues afin de s’assurer que toutle beau monde de Longueuil respecte la loiet ne se présente donc pas au rendez-vousque M. Addy lui a donné. Ce dernier,accompagné de plusieurs membres duCAPM, présente sa défense au juge BrunoThemens. M. Addy admet les faits mais

Les règles au centimètre près àLongueuil

Pour une deuxième fois, Journées du Loup I etVI, les motocyclistes ont manifesté contreles interdictions à Longueuil.

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 10

ajoute qu’il venait de sa résidence et qu’il serendait chez un ami résidant sur la rueLabonté. Il explique ainsi son trajet et men-tionne «C’est le chemin le plus court pourme rendre chez lui votre honneur!». Lejuge, ayant regardé toutes les différentespossibilités existantes pour se rendre dupoint A au point B, lui répond qu’il auraitdû au lieu emprunter la rue St-Charles etmonter la rue Labonté à partir de l’autreextrémité (probablement un trajet dequelques cents mètres moins long!). Cetteoption semble être légèrement plus courte.«Mais cette rue est à sens unique votrehonneur, je le sais bien, j’y vais assez sou-vent!» répond M. Addy. Le juge, n’atten-dant vraiment pas une telle réponse,regarde à nouveau la carte de la ville. Cettecarte, montrant les plans de la ville datantdu 20 novembre 1995, n’indique pas desens unique. Devant cette ambiguïté, le tri-bunal demande à ce qu’un représentant duService de la circulation témoigne pourétablir avec certitude le sens exact de la cir-culation sur cette rue. Son honneur reportedonc la séance à une future date afin qu’onpuisse accomplir cette importante tâche.

22 octobre, date de la deuxième parutionen cour. L’agent Fournier est encore tropoccupée et n’est toujours pas présente. Sonhonneur a reçu le rapport de l’employé dela ville: la rue Labonté est bel et bien à sensunique, direction nord, à partir de la rueSaint-Laurent. Devant ce fait, le juge nepeut trouver M. Addy coupable et proposeune troisième séance avant de prononcerson jugement… Vive les dépensesjuridiques!!!

17 décembre 1998, date de la troisièmeparution en cour. Jeudi matin, le roi, la reineet le petit prince, … . La policière Fournierlaisse encore tomber M. Addy qui ne doitse faire entendre auprès du juge qu’aprèsquelques autres personnes. Fait difficile àimaginer après toutes ces séances, laprésence «des gars de bicycles» dans la courde son honneur Themens semble déranger;son honneur change l’ordre de parution etM. Addy devient le premier sur la liste. Lejuge Themens est enfin prêt à prononcer lejugement. Le tribunal considère (après toutce temps, ses parutions, et les recherchesroutières) que le défendeur a utilisé l’un desplus courts trajets possibles de cette zonerésidentielle pour se rendre à destination.L’esprit du règlement est d’assurer qu’unepersonne utilise un trajet «raisonnable»parmis les plus courts, eu égard aux circon-stances pour se rendre à destination. Sonhonneur va même jusqu’à mentionner,après tout ce qui s’est passé, qu’il ne s’agitpas ici d’une chasse aux sorcières, ni de cal-culer les distances au centimètre près. Selonla preuve présentée, le défendeur a utiliséun trajet qui peut être raisonnablementconsidéré comme le plus court.

En conséquence, la ville de Longueuilacquitte M. Addy de l’accusation portéecontre lui. Ayant probablement assez vu demotocyclistes concernant ce règlement, lejuge écrit le jugement ce qui en faitjurisprudence. n

Tape measure laws’

- Defendant: Mr. Jacques Addy ofLongueuil is accused of notrespecting the article 16.2 of themunicipal bylaw 93-3751

- Offence: Travelling on a motorcy-cle in a residential zone inLongueuil. According to the proof,the accused would have beenstopped on his motorcycle at theintersection of Saint-Laurent streetand Saint-Jean street, after havingbeen seen by officer Fournier trav-elling on Saint-Laurent streetbetween Chemin de Chamblystreet and Joliette street, locatedin a residential zone.

- Plaintiff: City of Longueuil- Prosecutor: Daniel Gauthier, JD- Municipal judge: Bruno Themens- Case No: 98-04458- Day of Offence : Journée du Loup

III (Day of the Wolf III) (24 May1998)

- Day of judgement: 17th of Decem-ber 1998

- Plea: Not guilty; the article 16.2contains an exception concerningthe prohibition of travelling on amotorcycle in a residential zone.When a person wishes to ride on amotorcycle to the home of some-one in Longueuil situated in a resi-dential zone (point B), that personmust get as close as possible to hisor her destination using the autho-rised roads and from this point A,must take the shortest routethrough the residential zone.

- Judgement: After the third appeal,the defendant is acquitted of thecharges laid against him.

- Major Gain for the MPAC and allMotorcyclists: First WRITTEN vic-tory concerning article 16.2 ofmunicipal bylaw 93-3751 of thecity of Longueuil.

- Consequence: Since it is written(Jurisprudence), all future casesthat are similar should be easier todefend.

An actual Case

Après le troisième appel, M. Addy, deLongueuil est acquitté de l’accusationportée contre lui.

Qui dit jugement écrit dit

jurisprudence; les futures

causes semblables

devraient, en général, être

plus faciles à défendre.

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 11

Libertés

Le casqueL’objectif ultime, la liberté de choix

En attendant, la

norme DOT

FMVSS 218

cause beaucoup

de problèmes.

Depuis mars dernier, le sous-comitésur la Liberté de Choix a repris sesactivités. Antérieurement appelé le

sous-comité sur le casque, nous avons crubon le renommer en fonction de son objec-tif ultime.

L’équipe est composée des six membresdont les noms apparaissent au bas de laphoto ci-haut. Ils sont tous convaincus del’objectif à atteindre et sont prêts à aider lesmotocyclistes face aux diverses tracasseriesqu’ils connaîtront en regard du règlementquébécois actuel sur le port du casque.

Le casque et les contraventionsLa saison 2002 tire à sa fin et on peut diresans l’ombre d’un doute qu’elle aura étémarquée par les nombreuses contraventionspar rapport au casque. Ce sujet a été l’objetde discussions à chaque café rencontre etaux rencontres d’associations durant l’été. Lephénomène a même pris de l’ampleur enaoût avec la saisie de casques par lesautorités policières. Quelle que soit la mar-que de motos, tout le monde est sur lemême pied d’égalité dans ce domaine. Onpeut vous dire que pour la seule région deMontréal, plus de 75 contraventions ont étédistribuées. On tente actuellementd’obtenir celles distribuées par la Sûreté duQuébec. Par contre, les points chauds sem-blent avoir été les régions de Beauport,Prévost et Montréal.

En se basant sur le nombre de contraven-tions émises à Montréal, on est tenté de

faire une extrapolation pour le Québec dansson ensemble. Il faut d’abord savoir qu’il y aplus de 32 000 motos immatriculées dans larégion métropolitaine (Montréal, Mon-térégie, Laval). Il y a fort à parier que plusde 50% de ces motocyclistes (16 000) circu-lent sur le territoire de la ville de Montréalplus ou moins fréquemment. Si on prend laflotte complète de motos au Québec (prèsde 100 000) et qu’on projette le nombre decontraventions sur le casque par rapport auxdonnées précédentes, le chiffre de 450pourrait être plausible. À raison de 105 $ paroffense, on arrive à une rondelette sommede 48 000 $ que les motocyclistes auraientinjecté dans les coffres des gouvernementsmunicipaux et provinciaux. Des chiffresassez éloquents pour que les motocyclistess’en occupent, n’est ce pas?

Sur le nombre potentiel de 450 contra-ventions, seuls 16 motocyclistes (3,5%) sontentrés en contact avec nous au cours del’été. Pas beaucoup de preuves en main

pour aller faire valoir nos droits auprès desinstances législatives. Même avec ce résultatplutôt décevant, il n’est pas question que leCAPM lance la serviette. Nous invitonsdonc à nouveau les motocyclistes à nousfaire parvenir les informations pertinentes àce type de contraventions et une copie dela contravention par fax. Plus d’informationsà ce sujet vous seront fournies plus loindans le présent article.

L’étiquette DOT FMVSS 218?Par le passé, tous semblaient d’accord(juges, policiers et motocyclistes) sur le faitque le symbole «DOT» apposé sur l’arrièredu casque était à lui seul suffisant pour indi-quer que le casque était conforme. Maisdepuis quelques mois, ce n’est plus unsecret pour personne que les policiers sem-blent chercher la fameuse étiquette «DOTFMVSS 218 Approved» sur ou à l’intérieurdu casque des motocyclistes interceptés.Tout ce branle-bas de combat est causé par

Normand NoiseuxResponsable dusous-comité sur laLiberté de Choix,CAPM

Dans l’ordre habituel vous reconnaîtrez dans la rangée du haut Gérald Auger, Pierre«Gauth’s» Gauthier, Barry Faguy, Normand Noiseux. Dans la rangée du bas Michel «L’Avocat»Houde et Anthony Frontczak

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 12

une interprétation erronée du règlementquébécois sur le port du casque faisantréférence à la norme américaine DOTFMVSS 218. Cette interprétation a sansdoute germé dans la tête d’un procureur oud’un corps policier qui y a vu une excellenteopportunité d’émettre des contraventionsaux motocyclistes.

Pour votre information, rien dans lanorme DOT FMVSS 218 à laquelle faitréférence le règlement québécois sur le portdu casque, n’exige que le casque porte lafameuse étiquette «DOT FMVSS 218Approved». À notre avis le législateur arédigé le règlement en toute bonne foi. Il aconsidéré que ceux qui le feraient observercomprendraient que les règles d’étiquetagesont décrites dans la norme américaine etnon dans le texte du règlement québécois.

Pas seulement les «Bols à soupe»On pourrait penser que cette chasse auxcasques illégaux se limite aux «bols àsoupe» comme on les appelle en jargonmotocycliste. Et bien non, il faut savoir quecertaines des «supposées» illégalités identi-fiées par les policiers l’ont été sur descasques qui sont tout à fait légaux. LeCAPM ne peut laisser tomber ces motocy-clistes injustement accusés. Nous organi-serons donc à la fin octobre et en décembredes rencontres d’informations pour lesmotocyclistes qui désirent contester leurscontraventions. Nous inviterons à cetteoccasion tous les motocyclistes qui nousauront informé de leurs intentions. De plus,nous envisageons actuellement la tenue derencontres avec les autorités afin de leursoulever certaines situations particulières.

Y penser avant de contesterDoit-on automatiquement contester unecontravention reçue? Dans ce domaine, laréponse appartient uniquement au motocy-cliste, car c’est son droit le plus strict s’ilconsidère qu’il a subi une injustice. Cepen-dant, il doit être guidé dans sa décision afinde savoir quelles sont ses probabilités degagner et les effets qu’un jugement de cul-pabilité aura sur les jugements qui suivrontpar la suite. Lorsqu’on se présente en couravec une telle contravention, il faut savoirqu’elle sera jugée sur le fait qu’il y a eu ounon une entorse au règlement québécoisactuel. Même si le motocycliste est convain-cu que l’obligation de porter le casque estune négation du droit de l’individu à choisir

lui-même, il reste que la cause sera enten-due strictement sur le respect du règlementquébécois.

Le juge devra donc établir qui de vous oudu policier dit la vérité et si vous êtes capa-ble de lui prouver que votre casque étaitbien légal. Vous devez savoir que souvent lepolicier a ajouté à son rapport d’infractiondes commentaires sur les caractéristiques devotre casque. Chaque cas est évidemmentdifférent, mais on pourrait affirmer sans setromper que les chances de gagner une

cause impliquant un casque sans étiquettede conformité (particulièrement le symboleDOT) sont pratiquement nulles. Quant àceux qui choisissent de se présenter en couravec un casque différent de celui qu’ils por-taient lors de l’arrestation, nous devons leurfaire une mise en garde. Cette approchen’offre aucune garantie de gagner et elleplace le motocycliste dans une situationprécaire face à la loi puisqu’il sera amené àmentir en cour. Le CAPM n’a pas l’intentionde s’associer à de telles pratiques.

De plus, chaque cause perdue donne auxprocureurs ou aux autorités policières desarguments additionnels qui pourront servircontre d’autres motocyclistes par la suite.Tel que dit précédemment, la décision decontester une contravention est définitive-ment un choix qui appartient au motocy-cliste, mais il doit le faire de façon éclairéeet en sachant que son choix implique le

reste de la collectivité des motocyclistes sielle n’est pas fondée. Ce sont ces raisons quiont amené le CAPM à organiser des ren-contres d’informations pour les motocy-clistes désireux de contester leurs contra-ventions. Conscient de cette situation, lesous-comité sur la Liberté de Choix travailleprésentement à définir certains paramètresde décision qui pourraient être mis à la dis-position des motocyclistes impliqués dansde telles causes. Chaque situation étant par-ticulière, nous invitons à nouveau les moto-cyclistes à nous soumettre leur cas avant deprendre la décision ou non de contester.

Les fabricants de casquesCette situation sur les casques a doncamené le sous-comité sur la Liberté deChoix à établir des contacts avec des dis-tributeurs et des fabricants de casques. Lespremières informations échangées avec euxsont plus qu’intéressantes. Par exemple, onsait maintenant que dans une cause perduel’an dernier et qui semble avoir fait jurispru-dence, le casque porté par le motocyclisteavait subi tous les tests de conformité requispar la norme DOT FMVSS 218. Le fabricantest même prêt à nous fournir les registresprouvant que ces tests ont bien été effec-tués. Ce casque n’était donc pas de type«bol à soupe» comme le disent les policiers.

Dans un autre cas, nous sommes en dis-cussion avec un distributeur représentantdes fabricants de casques asiatiques et dontcertains clients sont des grandes firmes con-nues au Québec et au Canada. À date, ilconfirme notre compréhension de la normeDOT FMVSS 218 quant à l’étiquetage deconformité. Nous continuons les discussionsà savoir ce que comptent faire les fabricantsface aux prétentions des autorités québé-coises en regard de l’étiquetage de confor-mité tant recherché.

Le site du CAPMRécemment le site internet du CAPM fai-sait peau neuve et nous en profitions pourque la problématique des contraventions surles casques y ait sa place. En effet, depuis le21 août dernier, vous trouverez le bouton«Réagir à une contravention sur le casque»qui vous permet d’afficher un questionnairebilingue vous indiquant quelles informationsfaire parvenir au CAPM en cas de contra-ventions sur le casque. Les questions qui yapparaissent vous permettent de décrire lasituation d’attestation ainsi que les éléments

«Le CAPM n’est pas contre

le port du casque en lui-

même, mais exclusivement

contre l’obligation de le

porter. Le CAPM estime que

les personnes concernées

et uniquement les person-

nes concernées devraient

décider si elles doivent le

porter ou non.»

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 13

d’étiquetage de votre casque. Ces informa-tions nous sont essentielles afin de bienconnaître votre situation et éventuellementaccumuler des statistiques qui nous permet-tront d’établir des profils de régions à risqueet les types de casques qui sont le plus sou-vent en cause.

En outre, vous y trouverez l’adresse decourriel par laquelle vous pouvez nous faireparvenir tous types d’information ou derequêtes en regard du casque. Par exemple,si vous voulez obtenir des informations ounous suggérer des sujets sur le casque quevous aimeriez voir traités dans la Griffe duLoup, n’hésitez pas à utiliser ce moyen.

Il est également de notre intention d’en-richir cette partie du site du CAPM pour yajouter des éléments d’information pouvantvous intéresser quant à la problématique ducasque, tels que des statistiques, des articlestraitant de la Liberté de Choix et des liensdes sites spécialisés dans la défense desdroits des motocyclistes en regard ducasque.

La Liberté de ChoixOn ne peut terminer cet article sans parlerde l’objectif réel, soit la Liberté de Choixdes motocyclistes concernant le port ducasque. Bien que nous soyons très préoc-cupés par la situation actuelle en regard del’interprétation du règlement québécois surle port du casque en motocyclette, nous neperdons jamais de vue notre objectif ultime.Avant d’aller plus loin sur ce sujet, il estimportant de rappeler la position du CAPMdans ce dossier:

«Le CAPM n’est pas contre le port ducasque en lui-même, mais exclusivementcontre l’obligation de le porter. Le CAPMestime que les personnes concernées etuniquement les personnes concernéesdevraient décider si elles doivent le porterou non.»

C’est un sujet où le respect de l’opinionde l’autre est extrêmement important.Comme la position du CAPM l’indique, ils’agit du droit fondamental de chaque indi-

vidu de choisir ce qui est bon pour lui etnon de se voir imposer quelque chose parquelqu’un d’autre. Quand on parle derespect, il faut comprendre que ceux qui neveulent pas porter le casque ne doivent pasimposer leur choix à ceux qui sont convain-cus du contraire et vice versa. En fait,comme collectivité, il faut retenir que nousdevons tous défendre le droit de l’autre dechoisir.

Les argumentations autour de ce sujetpeuvent devenir rapidement émotives et ilfaut donc qu’elles soient harmonisées parune bonne dose de raison. L’émotivité priseseule agit comme un filtre qui nousempêche d’entendre certains argumentsvalables. Il en est de même lorsque la raisondevient notre seul repère et qu’elle nousamène à faire abstraction du fait que l’hu-main est composé en grande partie d’émo-tions. L’équilibre des deux est génératricede choix rationnels et éclairés.

Ceci étant dit, notre réflexion doit tenircompte également des lendemains de l’ob-tention de la Liberté de Choix. Nousdevons garder en tête que lorsque qu’elleaura été obtenue, il faudra s’assurer que lesmotocyclistes qui désirent faire un choix,seront en mesure d’accéder à de l’informa-

tion de qualité leur permettant d’arrêterleur propre opinion et de prendre la déci-sion qui leur apparaît la plus judicieuse. Ilfaut dès aujourd’hui songer aux moyens quenous prendrons pour leur assurer ce choixéclairé.

Le sous-comité sur la Liberté de Choixest donc à structurer son argumentationafin de couvrir toutes les facettes de cetterevendication afin qu’elle soit reçue par lesautorités avec tout le sérieux qu’elle mérite.Nous sommes en contact constant avec lesdiverses organisations américaines qui ontdéjà obtenu gain de cause dans plus de 30états jusqu’à maintenant.

L’été a été principalement affecté àdéfendre les injustices faites aux motocy-clistes en regard de l’interprétation du règle-ment québécois actuel, mais l’automne etl’hiver seront consacrés en priorité à la pro-motion de notre objectif ultime. À cetégard, vous pouvez vous servir du forum dela Griffe du Loup ou l’adresse de courrielmentionnée précédemment pour nous faireconnaître vos opinions à ce sujet. Ellesseront toutes reçues positivement et quellesque soient vos convictions, elles serontécoutées avec tout le respect qu’elles méri-tent. n

Doit-on automatiquement

contester une

contravention reçue?

Phot

os: ©

Did

ier

Cons

tant

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 14

History

Hey - What’ going on?Resume of the work of Motorcyclists Political Action Committee (MPAC)

A thought

which does not

result in an

action is noth-

ing much, and

an action which

does not pro-

ceed from a

thought is noth-

ing at all.

(George Bernanos - 1955).

Ithought that it might be appropriate tointroduce this article with that bit ofwisdom since the work of the Quebec’s

Motorcyclists Political Action Committee(MPAC) seems to me to be reflective of it.They say that a picture is worth a thousandwords – but in this case, I’ll flip it aroundand make these two thousand or so wordscreate a clear picture of the MPAC. We’lldeal here primarily with the efforts of themany ‘thematic committees’ that we havegoing, whose ‘raison d’être’ is the ‘action’referred to in the quote above.

The issue of helmetsHeaded by Normand Noiseux, this subcom-mittee of six people, originally named the‘helmet subcommittee’, is now known asthe ‘freedom of choice’ subcommittee tomore accurately reflect the true intentionand the true principle that is invoked -which is essentially: Let the rider decide!This team is currently working on twofronts:1) The first area is the ‘Freedom of Choice’

status as referred to above. The workon this primary issue will be more long-standing. It consists in accumulating ahuge volume of data relating to helmetsand related laws, including statistics,trends, positions, and legislative mecha-nisms. Ultimately, a proposal will be

made asking the authorities in Quebecrepeal the related laws, hopefully in thenot-too-distant future.

2) The other is the one of current helmetproblems. An unfortunate (andobviously incorrect) application of partsof the present law, has now (in twoseparate court cases), made virtuallyevery helmet in Quebec illegal. Unlessyour helmet not only has a DOT stick-er, but also some form of reference to‘FMVSS218’, you’re potentially at risk ofa ticket – and worse, you’re at risk ofhaving your helmet seized and thereforelikely having to leave your bike! Eventhe Americans who invented the word-ing dealing with standardization havenever seen it applied this way. It’s likelythat some sly prosecutor thought itwould be a good way to win – andsome myopic local judge agreed. Hesaw the reference number beside theDOT in the written text of the law, anddecided it was required too. It’s a longstory, but you can contact us if youwant to know more. Suffice it to saywe’re working on it with an upcomingcourt case, as well as through a poten-

tial administrative shortcut. Should you get a helmet ticket, we’d

caution you to contact us before going tocourt on your own to avoid setting anunfavorable legal precedent with a loss, ashappened with the FMVSS 218 labelingissue. You’ll find a bilingual form on ourweb site that helps you get in touch withus and allows us to get all the relevant datain order to help you.

The issue of mufflers & homologationAs mentioned in previous editions, homolo-gation is the concept that would forbidanything but original manufacturers’ partsto be placed on a motorcycle. The currenttrend in ticketing riders for muffler infrac-tions are unfortunately (and erroneously)based on this concept, rather than what aticket should be for, which is the absenceor quasi-absence of a muffler – that is‘straight pipes’ or otherwise loud pipes.Denis Roussel acts as the link betweenmotorcyclists and lawyers J.P Wells andPierre Bouchard.

So far, approximately 60 riders havecalled on Denis, and as well, there are manyPh

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Barry Faguy

Straight pipes: a choice, not a right, which MPAC doesn’t defend.

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 15

other MPAC administrators who’ve beencontacted regarding muffler situations. Thisis obviously a growing problem and we canonly be grateful that these guys are onwatch. The committee is busy collecting allkinds of information from all over in aneffort to help us win our cases. There isgrowing evidence from Europe to showthat the successful banning of other thanoriginal mufflers is but a first step into a le-gislative nightmare where all the otherparts of the bike become subject tohomologation. This spells the end of cus-tomizing – and the end of aftermarketindustries. Future plans include meetingwith government authorities to deal withthe present ambiguities in the current muf-fler laws to have a fair and proper applica-tion for all parties concerned.

If you have been ticketed for a mufflerviolation, and you want to contest the traf-fic violation, you must first plead not guilty.Upon reception of the court date, it’s thencommunicated to the lawyers who canthen help make the appropriate decisionsregarding the details and strategy. How-ever, have no illusions about this – we donot under any circumstances condone ordefend the use of ‘straight pipes’ - the root

cause of the majority of our problems inthis arena. No one has a right to disturb thepeace of others, so please pass this messageon to those who persist making life difficultfor all the others with unduly noisy motor-cycles.

Finally, you can go to the MPAC website to download Article 130, as well asperuse through some media reports, etc. Iknow it’s mostly in French but we willimprove on that in the future. As well,there is a form you can fill in to contact usand get help with this stuff.

The issue of registration feesYou may remember that we are currentlyliving in a state of ‘suspended’ fee increaseswhich would double (or worse) the current$342 per year – an issue stopped in itstracks by the MPAC two years ago. Again,this past spring, we’ve managed to halt thethird attempt, and only political pressures(such as the ‘Day of the Wolf’) haveallowed a stay in the increases that theSAAQ still resolutely intends. Don’t kidyourself!

The responsibility for this ‘dossier’ liesnot with a specific subcommittee, butrather with the MPAC’s administration

council of eight people. Although things arepresently dormant, given the reluctance bythe government to initiate changes in apre-election period, we foresee that 2003will be ‘status quo’ as far as fees are con-cerned, but after the elections, things willsurely heat up again. Among the impend-ing threats is the intention of the SAAQ toinclude a variable fee structure based onmotor size, power, or type of bike. TheMPAC intends to resist all such categoriza-tions that can divide the motorcyclist com-munity and we are consulting with appro-priate experts in preparation for what willsurely be future conflicts. Your continuedsupport and efforts to spread the word arean integral part of all of this.

An old adage goes: “They came to getmy neighbor on my left, and I said nothing;They came to get my neighbor on myright, and again I said nothing; They thencame to get me, and there was no one leftto defend me!”

The issue of road conditionsKnown in French as ‘signalisation et sécu-rité’, the group of two dealing with thisissue is Noël-André Scano and RaymondBrossard. Their purpose in life is to attend

The helmet: the target, liberty of choice

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 16

to the standards established for construc-tion and repair of Quebec’s roads in so faras ‘vulnerable users’ are concerned – andthat includes motorcycles. They participatein meetings of the ‘Quebec Road Trans-portation Association’ and are constantlydealing with issues of signage (attemptingto reduce the plethora of them for clarityand consistency), and security (ensuringproper repairs, construction site warnings,etc). Efforts are also made to increase thenumber of awareness campaigns that sensi-tize car & truck drivers to the presence ofmotorcycles.

We’ve all come across dangerous areason the roads. If you do, take it to heart andmake a note of it. Then when you gethome, advise one of these committeemembers who can be reached by phone orthrough the web site. These people haveacquired connections in the committeesthey meet with, and therefore have the earof the people in government who can getthings done.

The issue of street closuresWho knows how many municipalitiesaround the province would resembleLongueuil with 90% of its streets closed tomotorcycles had the MPAC not been keep-ing watch? Numerous subcommittees inthe regions of the province have successful-ly lobbied to overturn such restrictions,most notably in Montreal’s recreationalislands.

An example of such a subcommittee isthe seven-person MPAC Montérégie sub-committee headed by Mario Flibotte. Theirmandate is to attend to motorcyclists’rights and freedoms and related activitiessuch as the Day of the Wolf, the MontrealMotorcycle Show, city council meetings,etc. However, a key concern remains theissue of street closures and their main battlestill lies with Longueuil, where over 90% ofthe streets are closed to motorcycles. Themunicipality’s new representatives seemmore open-minded than the previous onesbut results are still slow to come. Recentlyin St-Hyacinthe, progress was achievedwith agreements to have reserved parkingspaces for motorcycles on several city orga-nized activities. In the region of Three-Rivers, representatives have also had somesuccess in the past in having street closuresreversed. We have to be on guard all thetime to avoid this creeping threat.

The committee reminds us that motor-cyclists have to be aware that they can betheir own worst enemies – that we have toact responsibly toward other citizens whooften compare us to criminals and/or dis-ruptive types we so often hear about. Youcan be sure that many of today’s restric-tions come from yesterday’s behavior.

The issue of informationThis committee of about a dozen people,headed by Jennifer Ross, ensures efficientcommunication about motorcyclists’ rightsover a wide spectrum. Each has responsi-bilities such as media relations, web-siteupdates, MPAC newsletters, MPACCahiers, MPAC Bloc-Notes, electronic com-munications, and so on. They are the peo-ple who attend to your electronic requestsfor information, and they also have a handin organizing volunteers for the various‘Salon de la Moto’ events, as well as thecampaigns around them.

The greatly successful media campaignaround the recent ‘Day of the Wolf VII’was of their doing. As well, if any of youhave had the opportunity to read the lat-est update to ‘Les Cahiers du CAPM’, you’llagain be able to appreciate the amount ofwork they have contributed to the cause.There is a wealth of information to befound in that document – well worth theprice and the time to read it. (Only avail-able in French)

As for the future, the plans call forimproving their internal operations, clarify-ing mandates and training their graciousvolunteers in media relations. There is aconstant search for bilingual volunteers will-

ing to help out, particularly in so far asevents are concerned. (hint – hint!)

The issue of membershipThis committee of three, headed byClaude Masson, includes his wifeFrançoise Denis, and Jacques Laliberté. Itdedicates itself solely to the administra-tion aspect of participation in the MPAC– collecting the applications and fees andsending out the appropriate cards andnotices, and keeping the relevant statis-tics. It’s certainly background work, butcrucial nonetheless. In the future, itsduties may be expanded to include theimplementation of promotional efforts.Got some ideas? Let us know!

The participants in Quebec’s MPACinclude the working volunteers who aremembers of various committees (calledmembers) and those people whose supportof the MPAC is presently both moral andfinancial (called partisans). All told, we areabout 1500. We had about a 65% renewalrate for partisans this year – quite a highfigure for this type of organization. Interest-ingly, so far the committee reports that wehave over 20 people who are lifetime par-tisans.

The sources of participation are varied,with some coming from the sign-up cardsfound in this magazine or simply handedout, some from the web site option, but it’sno surprise that most new people comefrom word of mouth. When people seehow important such an organization is totheir continued ability to freely enjoymotorcycling with minimal constraints andfor reasonable fees, and then talk about it,

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 17

Pour avoir toute l’informationVisitez notre site:

www.capm.qc.ca

word gets around. As well, many FMQmember associations have MPAC member-ship as a prerequisite – certainly a laudablestrategy that exposes quite a large numberof people to our message.

The issue of fundraisingA dynamic lady by the name of ThéreseMénard has been running this subcommit-tee for a long time now, but will shortly bemaking room for a replacement. This grouptakes care of selling all promotional items ofthe MPAC, usually at meetings, rallies,moto shows, and such – but now alsothrough our web site at http://www.capm.qc.ca/. As well, a network of sub-groups has been developed that can makethe MPAC merchandise available in manyregions throughout Quebec. It’s the sale ofsuch merchandise that helps spread themessage, both by virtue of its visibility, andby the simple fact that the profits con-tribute to the MPAC coffers, funds whichare crucial to our work.

The issue of Sport BikesThis five-person committee is headed byMario Robichaud. Of course, the MPAC isdedicated to defend the rights of all motor-cyclists, but in particular, this subcommitteeaddresses those issues particular to sportbikes while promoting the rights and free-doms of those riders. They are active inachieving the common goals of all riderssuch as dealing with the threats of registra-tion fee hikes and the like. As well, theyplace particular efforts in getting word ofthe MPAC out to riders in the sport bikecommunity, to sensitize them to a numberof issues and to encourage proper demea-

nor in riding so as to project a proper imageof sport bike riders to the public. This sub-committee has shown that they are notaverse to getting involved in media debateswhere it is important to defend theirimage, and lately such opportunities havebeen abundant.

In the medium term, this group is work-ing on the gathering of accident statisticson a worldwide basis relating to sport bikesto ensure honest interpretations and pre-vent unjust utilization that might lead todiscrimination against them.

This magazineWell, if you’re reading this, you have ourflagship publication in your hands – LaGriffe du Loup. While referring to thewolf’s claw, this play on words meanssomething akin to ‘the writings of the wolf’– the animal we have taken as our symbolfor action. This is our 4th edition of whichwe are justly proud, one of the rare maga-zines worldwide dedicated entirely to deal-ing with the rights and freedoms of motor-cyclists. We sincerely believe that only byawareness and education can we ensurethat our rights are not slowly eroded away.

There is a large group of contributors (asyou can tell by reading the credits at thestart), and the whole thing is capably man-aged by Pierre Tourigny. Contributors startworking many weeks ahead of each issue -on everything from opinions, to informa-tion, to translations, to interpretations, andso on – all to paint for you a complete pic-ture of the status of motorcycling in Que-bec. Want to say something – want to dosomething? This is the place and now is thetime! n

Ndlr:Si vous trouvez des erreurs dans ce

magazine, ayez à l’esprit qu’elles

sont là pour une raison. Nous

publions du matériel pour tout le

monde, incluant pour ceux qui ne

cherchent que les erreurs.

Le site du CAPM est mis à jour et

amélioré par un bénévole (comme

tous les membres du CAPM).

Pour ce volet, le maître d’œuvre

est Noël-André Scano.

NAS passe sûrement plus de temps

à travailler sur le site qu’un

frotteux à «shiner» sa moto.

Pour toutes ces nombreuses

heures passées et à venir…

Merci

www.NAS.ungrosmerci.qc.ca

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 18

La mairie ne

semble pas

aimer les

motos… et le

fait sentir.

Pour une deuxième saison consécutive,les motocyclistes ont eu à vivre sousle joug du programme R.A.M.

(Répression Activités Motards) mis en placepar les autorités granbyennes en 2001. Unepression constante est appliquée sur lesmotocyclistes par l’intermédiaire d’insidieuxet perfides règlements provinciaux, actuelle-ment en vigueur selon le Code de la sécu-rité routière du Québec, touchant les ques-tions des silencieux et des casques. Cesrèglements laissent trop de place à l’inter-prétation et leur application relève davan-tage des politiques internes des municipa-lités relatives aux motocyclistes.

Rappelons brièvement qu’en 2001 plusd’une centaine de contraventions avaientété émises à des motocyclistes locaux etd’ailleurs, principalement sur des silencieuxjugés non conformes. Le nombre d’interven-tions fut très important et la méthode util-isée pour le moins intimidante: deux à troisvéhicules de patrouille pour effectuer lavérification de l’engin et son conducteur.Très sécuritaire en soit pour les agents maiscombien dommageable pour l’image déjàfragile du motocyclisme. Aucun lien semble-t-il avec les incidents malheureux de l’au-tomne 2000 impliquant policiers et groupescriminels. Allez donc expliquer ça aux nom-breux badauds et aux confrères et consœursde travail le lendemain!

Les statistiques finales concernant la sai-son 2002 ne sont pas encore connues.Cependant, l’événement marquant fut sanscontredit le «S.O.S. Harley» tenu les 11,12

et 13 juillet derniers. Cette activité, organ-isée par l’Association Harley Granby(A.H.G.), a comme objectif d’amasser desfonds pour l’organisme communautaireS.O.S. Dépannage de Granby, en offrant desrandonnées au public à un prix modique.Après avoir octroyé à l’A.H.G. les permisnécessaires, les policiers, fraîchement sortisd’une formation spéciale à l’Institut de

Nicolet, ont procédé à la vérification systé-matique de toutes les motos. Certainesinterceptions ont d’ailleurs eu lieu le longdu trajet, sous le regard étonné des pas-sagers d’occasion. Ils ont déterminé que plusdes trois quarts des motos étaient non con-formes et que certains casques nerépondaient pas aux normes. Ils ont mêmemenacé de faire remorquer les engins fau-tifs, ce qui heureusement n’a pas eu lieu. Deson côté, l’A.H.G. s’était assurée qu’aucun«straight pipe» ne participe aux randonnéesoffertes et que toutes les motos soientmunies de pièces d’origine ou de pièces deremplacement conformes. Finalement,plusieurs avertissements ont été émis demême qu’une dizaine decontraventions….toutes contestées.

Le journal local a assurément couvert cenouvel épisode dans les relations tenduesentre les motocyclistes de Granby et les

Granby

Un autre été chaud

Gilles Paquin

«Le CAPM estime que les

règlements actuels ne

correspondent plus aux

nouvelles technologies de

fabrication…»

Paru dans la Voix de l’Est le 15 juillet 02

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 19

Aujourd’hui comme hier, et encore plusdemain, les motocyclistes doivent faire

entendre leur voix, défendre leur point devue et faire valoir leurs droits et libertés.

Seul le Comité d’action politique motocy-cliste (CAPM) peut faire face efficacement

à la problématique qui nous confronteparce qu’il est le front commun de tous lesmotocyclistes québécois. Et de même, les

solutions à ces problèmes sont uniquementenvisageables si le CAPM continue à jouir

du soutien de l’ensemble des motocyclistesquébécois.

Nous comptons donc sur votre présence

dans les rangs des partisans du CAPM. Deplus, nous espérons que vous serez enmesure de convaincre au moins un ami

motocycliste de joindre les rangs pour unemeilleure défense et promotion de nos

droits et libertés.

La liberté n’est jamais acquise

WANNA BE PART OFTHE SOLUTION?

This is your chance. Make out a cheque toMPAC, fill out the included form (we’re sureyou can figure out the English translation),stick it in the mail, and your conscience isclear! Tell your friends! We need you! You

need us!

Freedom is not free

Faites parvenir la carte partisan dûment complétée et votre chèque au nom du CAPM à l’adresse suivante :CAPM

C.P. 49 007, Place VersaillesMontréal, Québec

H1N 3T6

AdhésionFaites partie de la solution

Appuyez le Comité d’action politique motocyclisteAdhérer à une carte partisan démontre que vous êtes conscient de vos droits et libertés motocyclistes.

autorités policières. Le caricaturiste s’en estd’ailleurs donné à cœur joie. Les argumentsdes deux parties ont été brièvement maisconvenablement décrits. D’une part, lespoliciers ne font qu’appliquer le Code de lasécurité routière et d’autre part, les moto-cyclistes s’opposent à l’interprétation qu’enfont les policiers. Conforme ou non con-forme? Là est la question!

D’ailleurs, c’est la raison d’être de la causetype de Granby soutenue par le CAPM. Lespremiers jours d’audition se sont tenus les 8,9 et 10 juillet 2002 et la cause devrait sepoursuivre en octobre prochain. Le CAPMestime que les règlements actuels ne corre-spondent plus aux nouvelles technologiesde fabrication, entre autres pour les silen-cieux, et laissent place à une interprétationsubjective de ceux-ci. Une réglementationclaire établirait de nouvelles balises autantpour les motocyclistes que pour les policiers.

Cette démarche s’inscrit aussi dans la luttedu CAPM contre la menace constante del’homologation des pièces de la moto.

Enfin, l’une des principales revendicationsde la Journée du Loup VII tenue à St-Hyacinthe et Granby en mai dernier, étaitl’établissement d’une Table de concertationavec les autorités de la ville. Une récentecommunication reçue de la directiongénérale nous informait que le conseilmunicipal considérait toujours inopportund’avoir une Table de Concertation avant latenue des procès découlant des causes del’interprétation de la réglementation. Cetteattitude est fort regrettable car elle confinetout le dossier motocycliste à la seule déci-sion d’un tribunal. Pourtant, de telles ren-contres, tenues sur une base régulière, per-mettent l’élaboration de solutions com-munes aux problématiques rencontrées parles motocyclistes, dans le respect de tous les

groupes de citoyens.Le 20 octobre 2001, en campagne élec-

torale, les représentants du sous-comitéCAPM de Granby avaient reçu l’assurance dufutur maire que son bureau serait toujoursouvert pour discuter des problèmes rencon-trés par ses concitoyens. L’image du motocy-clisme aurait-elle été ternie à ce point, depuisle dernier scrutin municipal, pour expliquermaintenant ces portes closes? n

Paru dans la Voix de l’Est le 23 septembre 02

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 20

Le boycott,

pour les moto-

cyclistes, est

une arme dont

les deux tran-

chants sont

contre l’utilisa-

teur.

«Nous devrions boycotter la ville deGranby parce que les autorités munic-ipales sont répressives envers les

motocyclistes», disent certains motocyclistesbien intentionnés. «Il faut boycotterLongueuil (l’arrondissement) parce que laquasi-totalité de ses rues est interdite à lacirculation motocycliste», affirment depuislongtemps d’autres motocyclistes tout aussibien intentionnés. Quelques-uns soutien-nent même, avec un désarmant sérieux, que«les motocyclistes devraient boycotter lerenouvellement des plaques d’immatricula-tion de moto pour démontrer leur opposi-tion au projet d’augmentation de leur prixpar la SAAQ». Bref, la liste des boycottsproposée est aussi longue que variée etinclut, entre autres, aussi bien d’autresmunicipalités que des régions entières, sansoublier diverses instances gouvernemen-tales.

Mais qu’en est-il véritablement des boy-cotts? Est-ce que les boycotts sont efficacesou, au contraire, nuisent-ils à nos aspirationslégitimes? En définitive, est-ce que lastratégie des boycotts est une arme ou unpiège dans la réalité motocycliste québé-coise?

En premier lieu, rappelons que cettestratégie, en ce qui nous concerne, nousmotocyclistes du Québec, consiste essen-tiellement dans l’action d’interdire volon-tairement et consciemment, par une miseen quarantaine collective, l’exercice d’une

activité quelconque. Cette stratégie tire sonorigine étymologique du régisseur desgrands domaines du comté de Mayo enIrlande, le capitaine Charles C. Boycott, qui,à l’automne 1880, en n’acceptant pas deréduire les métayages, fut l’objet de et vain-cu par cette catégorie de stratégie. Ce n’estdonc pas d’aujourd’hui, loin s’en faut, quecette stratégie attire l’attention de ceux quidémontrent un intérêt quelconque pour lesquestions de stratégie.

Que cette stratégie soit mise en pratiquesouvent ou depuis longtemps ne prouve pasobligatoirement ou nécessairement qu’ellesoit pour autant efficace. En fait, la majoritédes ouvrages traitant de stratégie sont caté-goriques pour affirmer que le boycott, endehors des exercices d’activitéséconomiques, est très peu productiflorsqu’appliqué à un niveau autre que local,c’est-à-dire un milieu où tout le monde secôtoie, se connaît ou peu s’en faut. Toujoursselon les mêmes sources, un boycott esthabituellement une stratégie de dernierrecours qui s’avère être parfois, du moinslors de son adoption, très «stimulant» pourle moral de ceux qui en ont pris la décisionet, occasionnellement, chez ceux qui leursont proches, mais que cette «stimulation»dégénère promptement pour ensuite setransformer en démoralisation lors de samise en application parce qu’il suffit d’unepetite minorité qui la refuse ou l’ignorepour annuler son impact ou la vouer àl’échec le plus cuisant. Autrement dit, pourqu’un boycott soit efficace, cette stratégie

Au fond des choses

Le boycott: une arme ou un piège?

Serge Huardporte-parole duCAPM

Phot

o :

Yvo

n So

ular

d

«…la stratégie du boycott

est catégoriquement un

piège...»

«…évacuer la place, c’est

laisser l’autre décider de

notre sort à notre place.»

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4 u 21

doit être suivie par la totalité du corpsdéfendant ou presque. Mais la naturehumaine étant ce qu’elle est, les actionsunanimes ou monolithiques sont, à tort ouà raison, rarissimes — et la solidarité ne faitaucunement exception —, ce qui expli-querait la faiblesse inhérente au boycottcomme stratégie efficace dans le champd’action strictement politique.

Cela dit, quelles pourraient être les con-séquences d’une mise en application d’unetelle stratégie dans la réalité motocyclistequi est la nôtre, ici, au Québec, aujourd’hui?

Le boycott qui a été proposé le plusfréquemment au cours des derniers mois estsans contredit celui qui concernerait la villede Granby. En fait, certaines directions d’or-ganisations l’ont d’ores et déjà mis en pra-tique… unilatéralement (cette dernièrecaractéristique, pourtant, enlève précisé-ment toute chance de réussite à une tellestratégie puisqu’elle n’émane pas d’un largeconsensus). Il est de notoriété parmi lesmotocyclistes québécois, et même pour unebonne partie de la population de cettemunicipalité, que les autorités de Granbyont des agissements pour le moins répressifset discriminatoires envers les motocyclistes.Pour une bonne partie de ces autorités, «lesmotocyclistes sont une nuisance» et leurvœu le plus cher serait précisément de s’en«débarrasser», du moins dans leur juridic-tion. Et qu’est-ce qu’un boycott accompliraitsinon la réalisation de ce vœu? Il y a defortes chances que, parmi les plus ferventspartisans de ce boycott, on retrouverait lesartisans du harcèlement et de la discrimina-tion dont sont précisément l’objet lesmotocyclistes, c’est-à-dire ceux-là mêmeque les motocyclistes ont à contrer. Et unefois que ce boycott serait en force, advenantque, par miracle, il soit suivi à la lettre partous et chacun, qu’est-ce qui motiverait cesmêmes autorités à faire preuve d’ouvertureenvers le motocyclisme une fois qu’elles seseraient débarrassées des motocyclistes? Unboycott à Granby pourrait possiblementrevigorer artificiellement de futiles glorioles,mais dans les faits cette stratégie ne serait-elle pas la moins logique et la plus néfaste àmettre en application?

Toutefois, le dossier dans lequel leComité d’action politique motocycliste a euà considérer le plus grand nombre dedemandes de boycott est sans nul doutecelui qui concerne Longueuil (le territoirede Longueuil avant la fusion des municipa-

lités). Pas une seule année ne s’est écouléesans que quelqu’un ou quelqu’organisationdemande au CAPM d’organiser un boycottcontre cette ville par les motocyclistes. Maisdès le début, le CAPM s’est non seulementrefusé — catégoriquement et fermement —à s’engager dans une telle stratégie, mais ill’a toujours combattue avec détermination.Comme nous le savons tous ou devrionstous le savoir, depuis des années, 92 % desrues de Longueuil sont interdites à la circu-lation motocycliste par décision desautorités municipales; est-ce que la solutionà ce problème serait de s’interdire volon-tairement, conjointement et solidairement100 % de ces mêmes rues? À ce jour,aucune personne, aucune organisation n’aréussi à démontrer que la position duCAPM face à la suggestion de boycotterLongueuil était erronée.

Soyons réalistes, si nous devions boy-cotter toutes les municipalités et toutes lesrégions où les motocyclistes éprouvent desproblèmes, il nous faudrait non seulementboycotter Granby et Longueuil, mais aussi:- Montréal, où, entre autres, quelques

interdictions sont encore en force et oùles policiers ont commencé ces dernièressemaines à saisir les casques des motocy-clistes qui ne porteraient pas la mentionFMVSS 218 [se référer au numéro précé-dent de la Griffe du Loup pour de plusamples informations];

- Québec, pour les mêmes raisons queMontréal [d’ailleurs, est-ce que nousaurions réussi à faire enlever le règlement

qui interdisait la circulation en groupe deplus de deux motos dans les rues de lacapitale… si nous n’avions pas étéprésents dans ses rues pour prouver nosdires?];

- Trois-Rivières, où les motocyclistes récla-ment depuis des années, entre autres,des aires de stationnement pour motosau centre-ville et la levée des interdic-tions qui demeurent [là encore, est-ceque tous les gains des dernières annéesauraient été possibles si nous avions étéabsents?];

- Si on tient compte des problèmes quiont été signalés au CAPM uniquementau cours de l’an 2002, il faudrait ajouterà cette liste Sherbrooke, Chicoutimi,Saguenay, Terrebonne, St-Jérome, Ste-Agathe, Valleyfield, etc. Autrement dit,cela équivaudrait à faire évacuer lesmotocyclistes d’une large portion duQuébec, c’est-à-dire à faire exactement,librement et consciemment, ce que nousreprochons aux autres de vouloir nousimposer.Certains vont encore plus loin qu’un boy-

cott des municipalités qui expriment desattitudes négatives envers les motocyclistes.Dans le dossier du projet de la SAAQ d’aug-menter radicalement le prix des plaquesd’immatriculation de moto [nous sommestoujours sur une prolongation de sursis…même si plusieurs confondent un sursis avecun dossier clos], ces motocyclistes pro-posent au CAPM d’organiser un boycott durenouvellement des plaques d’immatricula-tion si jamais une telle augmentation venaità se concrétiser. Autrement dit, si lesautorités augmentent le prix de nos plaquesd’immatriculation de moto, on ne les renou-velle pas pour faire pression sur la SAAQ etle ministère des Transports. Une stratégiedévastatrice, à ne pas en douter, mais à l’é-gard de qui? Encore une fois, si un tel boy-cott était possible et logique, ce qui n’ajamais été démontré, et pour cause, neserait-ce pas faire rigoureusement le jeu denos opposants qui, de l’aveu même de l’undes représentants de la SAAQ [un proposexprimé explicitement lors d’une rencontreavec le CAPM en 1999], souhaite uneréduction substantielle du nombre demotocyclistes au Québec?

En tout état de cause, du moins en ce quiconcerne la réalité qui est la nôtre, celle dumotocyclisme au Québec, aujourd’hui, lastratégie du boycott est catégoriquement

Si un boycott est d’abord

une absence, la stratégie à

appliquer, celle que le

CAPM a toujours appliquée

depuis sa fondation et qu’il

continue de mettre en pra-

tique, est de maintenir

d’abord et avant tout une

présence significative.

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La griffe du Loup - Volume 1 - N0. 4u 22

Conseil d’administration du Comité d’action politique motocycliste

Président : Michel Désalliers 450-585-2595Vice-président à l’interne : Michel Houde 450-265-3533Vice-président à l’externe : vacantSecrétaire corporatif : vacantTrésorière, archiviste : Ginette Blouin 514-251-2026Administrateur : Serge Huard 514-353-8444Administrateur : Serge Lajeunesse 514-523-3966Administrateur : Jennifer Ross 450-375-9787

Sous-comités régionaux

Cantons-de-l’Est : Sébastien Rosa 819-849-4781Mauricie : Gilles Lacourse 819-538-7496Montérégie : Mario Flibotte 450-261-1496Montréal : Raymond Brossard 514-354-9336Outaouais : Marcel Proulx 819-281-8316Québec-Métro : Pierre Hébert 418-657-5232Laurentides : François Yelle 450-226-9740

Sous-comités thématiques

Articles promotionnels : Thérèse Ménard 819-563-2623Carte de partisan : Claude Masson 514-494-7282Sur le casque : Normand Noiseux 514-847-8669La Griffe du Loup : Pierre Tourigny 450-654-0293Information : Jennifer Ross 450-375-9787Moto-sport : Mario Robichaud 450-454-6796Signalisation routière : Noël-André Scano 514-881-2212Sur les silencieux : Me Jean-Pierre Wells 450-346-3321

CAPMC.P. 49007, Place Versailles

Montréal, Québec H1N 3T6Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)

Fax : (514) 253-CAPM (2276)Site web : http://www.capm.qc.ca

Courriel: [email protected]édacteur en chef de La Griffe du loup : [email protected]

Le Bottinun piège — un piège à éviter absolumentparce que, au mieux, contre-productif, aupire, nocif à l’extrême —, elle n’est indénia-blement pas une arme — si elle l’est, ellen’est rien d’autre qu’une arme dirigée con-tre ses utilisateurs. Telle a toujours été etdemeure la position du CAPM face à toutesles propositions de boycott qui lui ont étéprésentées jusqu’à présent. Et la validité decette position n’a encore jamais étésérieusement mise en doute par qui que cesoit.

Alors si le boycott n’est pas une stratégieapplicable ou souhaitable à notre réalité,quelle devrait être la stratégie à appliquerface à ces problèmes? En fait, exactementl’inverse de cette stratégie. Si un boycott estd’abord une absence, la stratégie à appli-quer, celle que le CAPM a toujoursappliquée depuis sa fondation et qu’il con-tinue de mettre en pratique, est de main-tenir d’abord et avant tout une présencesignificative. À partir d’une présence, dessolutions sont possibles; évacuer la place,c’est laisser l’autre décider de notre sort ànotre place.

Évidemment, une présence, uniquementpar elle-même, ne peut rien régler. Il fautplus. Beaucoup plus. Mais pour ce faire, ilfaut au moins, initialement, faire acte deprésence, car les absents ont toujours tort.Être présents pour démontrer que noussommes des citoyens à part entière et que,en tant que tel, nous sommes déterminés àfaire valoir nos droits. n

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La griffe du Loup - Volume 1 -N0. 4 u 23

Our missionMission de «La Griffe du Loup».La Griffe du Loup se veut LA tribune d’information, de débat et deconscientisation sur les droits et libertés des motocyclistes au Québec.Code d’éthique de «La Griffe du Loup».Les faits et les idées sont communiqués sans contrainte ni entrave dansla mesure où ils ne contiennent ni accusation non fondée, ni langageordurier ou attaque personnelle. Les articles et les chroniques traitentuniquement de la défense et la promotion des droits et libertés desmotocyclistes et non des intérêts personnels ou particuliers. La rédac-tion a l’obligation de s’assurer de la véracité des faits qu’ils rapportent.

Comité d’action politique motocycliste

La mission du Comité d’action politique motocycliste(CAPM):La défense et la promotion des droits et libertés de tous les motocyclistes.La vision du CAPM:- Être reconnu comme le seul porte-parole politique de la communauté

motocycliste du Québec et représenter celle-ci auprès des organismesvoués à l’atteinte de la mission ou susceptibles de l’entraver.

- Développer l’expertise nécessaire à assurer une présence significative,que ce soit de façon formelle ou informelle, auprès de personnes oud’organisations influentes, dans l’atteinte de sa mission.

- Mettre en place, maintenir et supporter les structures adaptées à lamission, de manière à assurer une présence à la grandeur du Québec.

- Combattre toutes formes de discrimination à l’égard des motocyclisteset entre eux.

Le CAPM, fondé le 2 octobre 1993 et incorporé le 11 avril 2001,regroupe l’immense majorité des organisations motocyclistes du Québecet est un organisme autonome composé uniquement de motocyclistessans distinction d’appartenance et sans discrimination aucune.

Notre devise est «La liberté n’est jamais acquise» qui tire ses origineschez ceux qui ont fait que la liberté est une possibilité.Pourquoi le loup comme emblème. L’emblème du CAPM est le loup qui, comme le motocycliste, est souventméprisé par ignorance et est fréquemment le sujet de préjugés aussitenaces que simplistes. Il est même parfois accusé à tort d’être la cause de maux aussi nombreuxqu’invraisemblables, et pourtant, il occupe une place essentielle dans lanature, dans l’espace qui est le nôtre, tout comme le motocycliste dans lasociété qui est aussi nôtre. - La force du loup: la meute.

La force de la meute: le loup.devient donc:- La force des motocyclistes: le CAPM.

La force du CAPM: les motocyclistes.La Journée du loupLa Journée du loup est LA journée de la défense des droits et libertés desmotocyclistes au Québec depuis 1995. C’est la journée la plus importantede la saison car c’est lors de cette journée que nous avons l’occasion dedémontrer que nous pouvons agir et non seulement parler.Peu importe où elle se tient et peu importe le thème choisi, il est d’uneimportance capitale que les motocyclistes québécois se rallient derrière leCAPM une fois par année pour démontrer aux autorités que noussommes prêts à défendre nos droits.La Journée du loup se tient le dimanche de la Fête de Dollard au moisde mai. Beau temps, mauvais temps.

Notre mission

Motorcyclist Political Action Committee

Mission of “La Griffe du Loup”‘La Griffe du Loup’ sees itself as THE forum for information, debate, andawareness of Québec riders regarding their rights and freedoms. Inter-estingly, the French word ‘Griffe’ can refer to a wolf’s claw, but to a per-son’s writing as well, thus a play on words that is quite appropriate toour mission - writings with power and significance.Code of Ethics of “La Griffe du Loup”The facts and ideas are reported unchanged under the condition that theycontain no unfounded accusations, foul language, or personal attacks.The articles and chronicles deal solely with the defence and promotion ofmotorcyclists’ rights and freedoms, not with personal agendas. The edi-tors are obligated to ensure the veracity of reported facts.

The mission of the Motorcyclist Political Action Com-mittee (MPAC):The defence and promotion of the rights and freedoms of all motorcyclists. MPAC’s vision:- To be recognized as the only political representative of Québec’s motor-

cyclist community and in turn defend the latter against any organisa-tion attempting to attack or hinder its mission.

- To develop the necessary competency to ensure a significant presence,whether formal or informal, when dealing with people or organisationsthat can contribute to its mission.

- To set in place, maintain, and support structures that are adapted tothe mission on a Québec-wide basis.

- To fight all forms of discrimination against motorcyclists, both fromwithin and without.

The MPAC, founded October 2nd 1993 and incorporated April 11th 2001,unifies the vast majority of Québec’s motorcyclist organisations. It is anindependent organisation made up solely of motorcyclists and with nei-ther consideration of their origin nor discrimination of any kind.Our motto is ‘Freedom should not be taken for granted’, a saying thatfinds its origins among those whose past efforts have made freedom a pos-sibility.The reason for the symbolism of the wolfThe true nature of the wolf is often unknown because of ignorance. So toois the motorcyclist, often the victim of simplistic and longstanding preju-dice.The wolf, occupying a normal and essential place in nature, is sometimeswrongly accused of evils, both numerous and unlikely. So too, motorcyclistshave a place in society that is rightfully ours.- The strength of the wolf is the pack.

The strength of the pack is the wolf.Then translates to:- The strength of motorcyclists is the MPAC.

The strength of the MPAC is motorcyclists.The Day of the WolfSince 1995, this ‘Day of the Wolf ’ is THE day for the safeguarding of therights and freedoms of Québec motorcyclists. It’s the most important day ofthe season because it’s our chance to show that we can act, rather thanmerely limit ourselves to talking. Regardless of the location that is chosen, regardless of the theme that is cho-sen, it has become crucial for Québec riders to rally in support of the MPAConce a year. We must demonstrate to authorities that we are ready to defendour rights. The ‘Day of the Wolf ’ is held each year near the end of May, onthe Sunday of the Victoria Day weekend - rain or shine.

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Lettre ouverteInvitation à M. GagnéQuestion sur le rapport du coroner Carol Gagné

400 cc? Pourquoi 400 et non pas 500 ou600?

Comment êtes-vous arrivé à la conclusionqu’on devrait interdire les motos de plus de400cc (ou les motos sport) de sur nosroutes? À notre connaissance, nulle partdans le monde une relation entre la puis-sance des motos et la fréquence des acci-dents les impliquant n’a pu être démontréeà ce jour. Connaissez vous une étude quiindiquerait le contraire? Si tel est le cas vousseriez bien aimable de nous en indiquer lasource ou de nous en faire parvenir unecopie.

Toujours dans le Journal de Montréal du19 juillet vous dites que vous ne voulez pastuer le sport de la moto mais plutôt dépla-cer l’usage des racers vers des pistes decourses aménagées pour cet usage. Étantdonné qu’actuellement les pistes de coursesont rares et plutôt difficilement accessiblesau Québec, devons-nous en déduire quevous suggérez ainsi que le gouvernementsubventionne la construction de nouvellespistes de course dont les motocyclistesauraient l’usage exclusif?

Pour terminer ajoutons que, bien enten-du, nous sommes tous pour la vertu etsouhaiterions tout comme vous, M. Gagné,de voir diminuer le nombre de décès àmoto au Québec. Par contre, avantd’échanger nos motos pour des aiguilles demacramé, nous nous attendons à ce qu’onnous en démontre la nécessité.

Alors M. Gagné la parole est à vous. n

plus de 400 cc comme une seule et mêmeentité? S’agit-il plutôt d’une modification àvotre proposition pour cibler plus spéci-fiquement les motos de type sport?

Dans le Journal de Montréal du 19 juillet2002 en page 5 on lisait «Les racers ne sontpas à leur place sur nos routes, dit Carol

Gagné en rappelant qu’entre 1990 et 2000,il y a eu 702 décès en moto au Québec etque la majorité impliquait des racers, avecpour cause principale la vitesse.» Question:Est-ce qu’une étude sérieuse et scientifiqueest à l’origine de cette affirmation? Dequelle façon dans cette étude a-t-on identi-fié les motos de type «racer»? Pouvez-vousnous préciser, de ces 702 décès, combienexactement combinaient une moto de type«racer», une vitesse excessive comme causeprincipale et la responsabilité incombant aumotocycliste?

Comment êtes-vous arrivé au chiffre de

Les articles de

journaux étant

plus axés sur le

sensationna-

lisme que sur

l’information,

des questions

restent sans

réponse.

Étant donné que la proposition de M.Gagné aurait un impact important surl’accessibilité de la moto au Québec et

qu’en tant que motocyclistes nous serionstouchés directement, nous aimerions inviterM. Gagné à nous expliquer plus en détail saproposition. Nous aimerions aussi connaîtreles raisons qui l’ont amené à la formuler etobtenir quelques éclaircissements sur cer-tains points qui sont demeurés nébuleux.

Nous allons donc adresser à M. Gagné lesquestions suivantes avec la promesse depublier sa réponse:

Un des points que nous aimerions voiréclaircir est l’étendue de l’interdiction pro-posée. En effet dans le texte original de2000 on parle d’interdire les motos de plusde 400 cc sans égard au type. Par contrel’été dernier les journaux traitant du sujetparlaient plutôt de motos de type «Racer».Doit-on comprendre que vous voyez lesmotos de type «Racer» et les motos de

Mario RobichaudResponsable sous-comité Moto-Sports

«…avant d’échanger nos

motos pour des aiguilles de

macramé, nous nous atten-

dons à ce qu’on nous en

démontre la nécessité.»