Un conseil pas comme les autres - FNEEQ

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FNEEO CSN VOLUME1 NO 2 o Publié par la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec DECEMBRE 1983 Un conseil pas comme les autres Samedi le 26 novembre se tenait le conseil fédéral spécial de la condition féminine. Les objectifs de cette journée consistaient d'abord en un lancement de débat sur des sujets tels que autonomie, représentativité, conditions de militantisme, réseau... et ce sans vote sur des propositions précises. En plus il s'agissait de développer une orienta- tion pour le grand rassemblement des fem- mes des comités de la condition féminine de la CSN. Cette journée se déroulait en 2 parties i.e. d'abord 4 femmes nous ont fait part de leur vécu. Elles avaient travaillé pour le mouve- ment syndical de façons différentes soit à l'intérieur des structures, soit comme mem- bre d'un comité de condition féminine, soit comme syndiquées. Parfois en nous faisant rire, parfois en nous touchant profondément elles nous ont fait partager leurs expériences et leurs ré- flexions sur la condition féminine à l'inté- rieur du mouvement syndical. En après-midi (après un dîner pris sur pla- ce pour pouvoir échanger davantage) nous nous sommes retrouvées en atelier pour dis- cuter le texte consensus rédigé par le comité de la condition féminine suite à une session de formation tenue en octobre. Les thèmes proposés étaient donc: — Pourquoi les femmes s'organisent-elles entre elles? — Pourquoi s'organisent-elles à l'intérieur de leur propre organisation syndicale? — Pourquoi désirent-elles s'organiser en réseau? Il faut situer tout ce débat dans la suite du rapport du comité de la condition féminine CSN "les femmes à la CSN n'ont pas les moyens de reculer" (1982) qui rendait pu- blique une réalité que nous avons toutes senti à un moment: la façon dont fonction- nent les organisations syndicales tend à exclure et à dénier toute valeur à l'expérien- ce des femmes." De plus il nous faut dire que la question des conditions de militantis- me ne se résume pas aux heures de réunion mais aussi par exemple à toutes les questions soulevées par la place que prennent les re- vendications des femmes à l'intérieur d'une organisation elles sont sous-représen- tées? La proposition du comité de la condition féminine a donc été de fonctionner en ré- seau-femmes. De quelle sorte? À ce stade-ci nous ne sentons point le besoin de définir un cadre précis de fonctionnement, un cadre préalable pouvant à longue échéance deve- nir un modèle clos et inadéquat. Un de ces buts est donc de rejoindre le plus de femmes possible pour discuter des conditions spéci- fiques des femmes pour discuter de problè- mes spécifiques liés ou non aux conditions de travail. Le comité de condition féminine formé des représentantes des régions et des responsables à la condition féminine se voyait confier le rôle de coordonner les de- mandes des femmes, de représenter les fem- mes aux diverses instances ou tout simple- ment de créer chez les femmes du réseau une habitude à se réunir. Donc le porte-pa- role de la voix des femmes dans le réseau. Avec le décret et le PREC, il nous faut nous organiser rapidement, puisque ceux-ci menacent notre survie même. Si nous n'agissons pas rapidement, nous pouvons toujours parler de réseau-femmes ou de con- ditions de travail pour les femmes, peu d'en- tre nous pourront en profiter. LE DÉBAT EST LANCÉ... Pour en savoir plus long, procurez-vous le texte "Consensus".

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FNEEO

CSN VOLUME1 NO 2

o Publié par la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec DECEMBRE 1983

Un conseil pas comme les autres

Samedi le 26 novembre se tenait le conseil fédéral spécial de la condition féminine. Les ob jec t i f s de ce t t e j o u r n é e c o n s i s t a i e n t d 'abord en un lancement de débat sur des sujets tels que autonomie, représentativité, conditions de militantisme, réseau... et ce sans vote sur des propositions précises. En plus il s'agissait de développer une orienta-tion pour le grand rassemblement des fem-mes des comités de la condition féminine de la CSN.

Cette journée se déroulait en 2 parties i.e. d 'abord 4 f emmes nous ont fait part de leur vécu. Elles avaient travaillé pour le mouve-ment syndical de façons différentes soit à l ' intérieur des structures, soit comme mem-bre d 'un comité de condition féminine, soit comme syndiquées.

Parfois en nous faisant rire, parfois en nous touchant profondément elles nous ont fait partager leurs expériences et leurs ré-flexions sur la condition féminine à l 'inté-rieur du mouvement syndical.

En après-midi (après un dîner pris sur pla-ce pour pouvoir échanger davantage) nous nous sommes retrouvées en atelier pour dis-cuter le texte consensus rédigé par le comité de la condition féminine suite à une session de formation tenue en octobre.

Les thèmes proposés étaient donc: — Pourquoi les femmes s'organisent-elles

entre elles? — Pourquoi s'organisent-elles à l ' intérieur

de leur propre organisation syndicale? — Pourquoi désirent-elles s 'organiser en

réseau?

Il faut situer tout ce débat dans la suite du rapport du comité de la condition féminine CSN "les f emmes à la CSN n 'on t pas les moyens de reculer" (1982) qui rendait pu-blique une réalité que nous avons toutes

senti à un moment : la façon dont fonction-nent les organisations syndicales tend à exclure et à dénier toute valeur à l 'expérien-ce des f e m m e s . " De plus il nous faut dire que la question des conditions de militantis-me ne se résume pas aux heures de réunion mais aussi par exemple à toutes les questions soulevées par la place que prennent les re-vendications des femmes à l 'intérieur d 'une organisation où elles sont sous-représen-tées?

La proposition du comité de la condition féminine a donc été de fonctionner en ré-seau-femmes. De quelle sorte? À ce stade-ci nous ne sentons point le besoin de définir un cadre précis de fonctionnement, un cadre préalable pouvant à longue échéance deve-nir un modèle clos et inadéquat. Un de ces buts est donc de rejoindre le plus de femmes possible pour discuter des conditions spéci-fiques des femmes pour discuter de problè-mes spécifiques liés ou non aux conditions de travail. Le comité de condition féminine formé des représentantes des régions et des responsables à la condi t ion fémin ine se voyait confier le rôle de coordonner les de-mandes des femmes, de représenter les fem-mes aux diverses instances ou tout simple-ment de créer chez les femmes du réseau une habitude à se réunir. Donc le porte-pa-role de la voix des femmes dans le réseau.

Avec le décret et le PREC, il nous faut nous organiser rapidement, puisque ceux-ci menacen t no t re survie m ê m e . Si nous n'agissons pas rapidement, nous pouvons toujours parler de réseau-femmes ou de con-ditions de travail pour les femmes, peu d 'en-tre nous pourront en profiter.

LE DÉBAT EST LANCÉ... Pour en savoir plus long, procurez-vous le

texte "Consensus" .

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Rapport du dernier conseil

Plusieurs ques t ions impor tan tes ont é té déba t tues par les que lque 150 délé-gué-e-s au Consei l fédéral de la F N E E Q qui se tenait à Montréa l les 24, 25 et 27 n o v e m b r e 1983. D a n s l 'après-midi du 24 n o v e m b r e , les dé légué-e-s ont discu-té du " t ravai l en équipe et de la coordi-n a t i o n " à la F N E E Q . Le Bureau fédéral leur r ecommanda i t la position du Con-seil confédéra l adoptée lors des Con-seils confédéraux t enus en avril et juin 1983. La position du Consei l confédéral de la CSN compor t e plusieurs volets q u e n o u s p o u v o n s r é s u m e r c o m m e suit:

• adhésion au principe du travail en équipe: l ' équipe é tant composée des off iciers-ères é lu-e-s d ' u n e fédérat ion ( F N E E Q = exécut i f ) et de l ' ensemble des salarié-e-s d ' u n e fédérat ion

• l ' équipe coo rdonne et planifie la mise en application des politiques dé-t e rminées par les instances appropriées

• u n e d é c i s i o n de l ' é q u i p e s ' a p -plique à moins q u ' u n e décision d ' u n e instance polit ique ne la modif ie ou ne l ' annule

• la coordonnat r ice ou le coordon-na teur de l ' équipe est un-e élu-e ou un-e salarié-e et doit ê t re choisi et agréé par les deux composan te s de l 'équipe.

Cet te ques t ion , la rgement déba t tue à la CSN et qui , m a l h e u r e u s e m e n t , fit couler beaucoup d ' enc re dans les jour -naux depuis que lques années fut réso-lue en peu de temps ; une fois rassurée sur le fait que les off iciers-ères de la fé-déra t ion conserva ien t la responsabil i té polit ique des décisions prises et des ser-vices d o n n é s à la fédéra t ion , la position du Conseil confédéra l de la CSN fu t adoptée.

Les représentan t -e -s des syndicats se sont ensui te penchés sur les r e c o m m a n -dat ions de l 'atelier sectoriel du collégial sur le P R E C ; ce débat devait con t inuer tou te la j o u r n é e du 25 novembre . Plu-s ieurs proposi t ions fu ren t déba t tues et adoptées ; les dé légué-e-s ont demandé :

• que la F N E E Q con t inue de récla-mer un débat public sur le P R E C (voir Info F N E E Q n o v e m b r e 1983 pour plus

de r e n s e i g n e m e n t s su r ce q u ' e s t le P R E C ) et l ' e n s e m b l e des contre-réfor-m e s en éducat ion et que ceci se fasse dans le cadre d ' u n e campagne de cons-cientisation des travail leuses et travail-leurs, des g roupes populaires et de la populat ion en général ;

• que la F N E E Q rejet te le P R E C et r e fuse tou te modif icat ion au régime pé-dagogique actuel avant q u ' u n débat pu-blic sur la ques t ion n 'a i t lieu;

• que le g o u v e r n e m e n t arrête les coupures en éducat ion et qu ' i l me t t e les ressources nécessaires pour régler les vrais p rob lèmes

et enf in des m o y e n s d ' i n fo rma t ion et d ' a c t i o n ( m a n i f e s t a t i o n s r ég iona l e s ) ont é té adoptées afin de manifes ter no-tre désaccord le plus profond face au PREC.

La F N E E Q s 'es t p résen tée en com-mission par lementa i re le 8 décembre dernier afin de faire connaî t re à l 'en-semble des g roupes concernés sa posi-tion sur le PREC.

En ce qui conce rne les comités pari-taires proposés par le Premier Minis t re en janvier 1983, il a é té résolu de ne pas s 'y p résen te r . ( ' ) Il a é té résolue que , dans le cadre de la consul ta t ion sur le bilan des négociat ions , soit ent repr ise u n e consul ta t ion large sur le régime de négociat ion, les objets de négociation et les f o r m e s de mobil isat ion, à partir d ' u n d o c u m e n t préparé par le Bureau fédéral sur la base des principes suivants:

— des s t ruc tures de négociation en un Front c o m m u n large

— avec des l ibérat ions conséquen tes — un calendrier pe rmet t an t la con-

sultat ion démocra t ique — le droit de grève. Le Consei l s 'es t t e rminé par de l ' in-

format ion et un débat sur les poursui tes ju r id iques ent repr ises par des syndi-cats affiliés, la F N E E Q et les centrales c o n c e r n a n t l ' i n c o n s t i t u t i o n n a l i t é d e s lois 70, 105, 11 et 8.

(1) Voir document FNEEQ "Les comités pari-taires offerts par le Premier ministre en jan-vier 1983" pour l 'ensemble des raisons moti-vant ce refus.

REPRENDRE L'OFFENSIVE

Après cinq mois de travail syndical en tant qu'exécutif, nous voudrions vous faire partager nos impressions et quelques-unes de nos réflexions.

Face à toute l'adversité et au dénigrement dont est victime tout le mouvement syndical, et que nous subissons non seulement en tant que syndiqué-e-s, mais aussi en tant qu'agentes et agents de l'éducation, une question nous préoccupe:

Y a-t-il une possibilité pour le mouvement syndical de reprendre l'offensive, de recommencer à pratiquer le syndicalisme de combat qui a toujours caractérisé la C.S.N. ?

Force nous est d'admettre que le gouvernement par ses attaques et ses stratégies lors de la dernière ronde de la soi-disant négociation a fortement déstabilisé le mouvement syndical et que maintenant il ne chôme pas pour exploiter cette lassitude, cet affaiblissement des syndiquç-e-s et des assemblées générales. Pendant que les syndicats autant du privé que du public se questionnent sur la forme de syndicalisme à exercer, le gouvernement agit et nous force à réagir. Comment allons-nous réagir?

Le gouvernement, à tour de bras, parle de réformes: la fonction publique, les municipalités, l'aide sociale, l'éducation, le régime de négociation, tout y passe.

Nous ne pouvons plus prendre les morceaux du puzzle un par un, il nous faut répondre à une attaque globale par une stratégie qui couvre l'ensemble de la situation. II nous est impossible d'accepter la loi 40 et de refuser le PREC, de ne pas voir que la consultation du Conseil des collèges sur r"autonomie des collèges" est reliée autant au PREC qu'à la transformation du régime de négociation dans le secteur public. Nous ne pouvons discuter d'un dossier sans constater que toutes ces contre-réformes et tout mouvement dans l'éducation sont étroitement liés.

Nous pouvons aussi comprendre que les comités paritaires ne sont qu'un test pour le gouvernement afin d'éprouver son futur régime de négociation.

Depuis le début et même avant le début de la dernière ronde de négociation, ne mentionnons que le sommet économique, le gouvernement avait son scénario, sa stratégie si l'on veut. En éducation, comme pour les autres secteurs, non seulement avait-il besoin d'argent (lois 68 et 70), mais il avait aussi besoin du normatif (loi 105), pour mettre en place ses réformes. La négociation ne pouvait lui permettre de réaliser tous ces gains. Alors place aux décrets qui plaçaient en même temps les réformes. Quand on regarde l'attaque faite aux conditions de travail en éducation par les décrets (en sécurité d'emploi, les clauses sur le département, l'autonomie des enseignantes et enseignants, etc.) et les réformes, pouvons-nous déduire à tort que la réforme du régime de négociation se place aussi? Et la consultation du Conseil des collèges s'inscrit très bien dans cette ligne.

Un problème majeur auquel le secteur public et para-public fait face en ce moment, c'est que, quelles que soient les revendications que nous ayons ou les positions que nous voulons transmettre, il n'y a plus d'interlocuteur valable car il nous a été enlevé par la perte du pouvoir de négociation. Relié à cette situation, il faut que nous redevenions aussi un interlocuteur valable et crédible, surtout aux yeux de la population et des autres syndiqué-e-s du mouvement.

Consolidation des syndicats, des exécutifs partout, des militantes et militants qui suscitent les débats, projection d'une image positive du syndicalisme, de la FNEEQ et de la CSN...

Il y a une volonté politique de l'exécutif de mettre la FNEEQ sur la carte et une lecture du plan d'information soumis au bureau fédéral démontre cet effort, mais il nous faudra une participation active de tous les syndicats pour réaliser cet objectif. Les tournées de l'exécutif s'inscrivent dans l'objectif de susciter les débats et de répondre au questionnement des syndicats. Il faut profiter au maximum de la semaine sur la résistance au décret pour ranimer la vie syndicale.

Si nous y mettons, toutes et tous ensemble, les énergies nécessaires, le mouvement syndical retrouvera sa forme et sa raison d'être. Ce n'est pas facile après la pénible ronde de négociation que nous venons de traverser, surtout que cette négociation n'est pas terminée.

Une autre grande préoccupation est la condition des femmes. Le conseil fédéral spécial de samedi aura été le moment de faire un débat important, débat qui devra se continuer toute l'année. Les femmes ont-elles une place dans les structures?

Pourraient-elles avoir plus d'autonomie? Minoritaires dans la fédération ont-elles la chance de bien défendre leurs revendications? Ce qu'elles défendaient l'an passé est encore plus présent car elles sont menacées de disparaître.

Et le bilan? Un comité du bureau fédéral écrira le bilan de la Fédération lequel sera soumis aux assemblées générales pour une adoption au Conseil fédéral d'hiver. Cette consultation arrivera vers le moment où le gouvernement prévoit soumettre sa réforme du régime de négociation. Ce seront les objectifs de notre prochaine tournée: débat sur le bilan et le régime de négociation. Le débat sur la coordination des services a connu son terme, le conseil a adopté la position du conseil confédéral de juin dernier. Il reste à nommer la coordonnatrice ou le coordonnateur.

ROSE PELLERIN Président FNEEQ

Pour l'exécutif

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Santé, sécurité

Au feu, au feu... Les réalisateurs de films à sensation

pourra ien t t rouver inspirat ion dans quelques CEGEP du Québec, semble-t-il! Après " le m u r " du CEGEP du Vieux-Montréal, nous nous retrouvons maintenant avec " la t ou r " du CEGEP de Jonquière!!!

Ayant été jugée non sécuritaire com-

me résidence d'étudiant-e-s, la Rési-dence Saguenay du CEGEP de Jonquiè-re était transformée en édifice à bu-reaux pour les professeur-e-s.

Il est de notoriété publique que la ré-sistance au feu d 'un-e professeur-e est plus grande que celle d 'un-e étudiant-e.

Pendant cinq ans, les professeur-e-s

ir r

se sont plaints de cette situation, le co-mité syndical de santé-sécurité a multi-plié les inspections, les démarches au-près du collège, du service municipal des incendies, etc. Pendant cinq ans, l 'employeur a fait la sourde oreille. Si l e s b u r e a u x d e l ' a d m i n i s t r a t i o n s 'étaient trouvés au dixième étage de la résidence, sans doute le problème se se-rait-il réglé plus vite!!!

En septembre 1983, l 'assemblée gé-nérale, exaspérée, mandate l 'exécutif pour qu'il fasse les pressions nécessai-res pour remédier à la situation.

L'exécutif publicise le problème dans les médias de la région et porte plainte à la CSST avant de passer à d 'autres moyens.

Les inspecteurs de la CSST ont relevé 21 infractions à la sécurité à l'intérieur de la Résidence Saguenay et a servi un ulti-matum de 24 heures à la direction du col-lège pour évacuer les quelques 130 profes-seur-e-s qui occupent des bureaux dans l'édifice. Voici quelques exemples des infractions:

Rappelons d'abord qu'il s'agit d'une tour de 10 étages

• L'édifice ne possède que deux petits es-caliers (96 cm et 84 cm de large) non

pressurisés. En cas de feu, on pourrait parler de deux petites cheminées.

• Les portes de sortie de ces petites che-minées n'ouvrent pas dans le bon sens.

• Une des sorties donnant sur le toit se transforme en petit tunnel (largeur 24", hauteur 55").

• Les sorties ne sont pas indiquées (même le tunnel).

Le collège n 'a pas eu le choix; si la CSST n'était pas intervenue, aurait-il attendu que l'édifice flambe, avec 130 professeur -e -s coincés à l ' in té r ieur? C'est d 'autant plus ironique que le CE-GEP de Jonquière fut le premier au Québec à offrir un cours en "préven-tion des accidents et maladies du tra-vail".

Qu'est-il advenu des 130 professeur-e-s qui ont dû quitter leurs bureaux? Ils se retrouvent 18-20 dans des salles de classe. Le collège parlera-t-il encore de situation provisoire? Le syndicat en-tend bien mener la lutte pour qu'il n 'en soit pas ainsi. Nous vous tiendrons au courant des développements à ce ni-veau.

Avez-vous fait des inspections dans votre CEGEP? Êtes-vous certains qu'il ne vous tombera pas sur la tête?... Ou qu'il ne flambera pas sans que vous puissiez en sortir?

L'accès à l'égalité "Quant à nos demandes sur l'action

positive qui ne visaient qu 'une politique de petits pas vers l'accès à l'égalité en emploi et qui n 'avaient aucune inciden-ce monétaire... le gouvernement a remis cette question entre les mains d'un comité paritaire; comité d'accès à l'égalité. Le gouvernement attend-il que les femmes soient à toutes fins pratiques disparues des CEGEP pour prendre des mesures?"

Bilan CCF/FNEEQ Où en sommes-nous dans ce dos-

sier? On sait que la charte québécoi-se des droits et libertés de la person-ne permettra l 'instauration des pro-g r a m m e s d ' accès à l 'égali té dans l'emploi.

De quoi s 'agit- i l? Ces clauses sont-elles légales? La charte stipule à l'article 10 que:

"Tou te personne a droit à la re-connaissance et à l'exercice en pleine égalité des droits et libertés de la per-sonne sans distinction exclusion ou préférence fondée sur... le sexe... et qu'il y a discrimination lorsqu'une telle distinction exclusion ou préfé-rence a pour effet de détruire ou compromettre ce droi t ."

C'est pourquoi à l'article 13 on prévoit que:

"Nul ne peut dans un acte juri-dique stipuler une clause comportant discrimination. Une telle clause est réfutée sans e f fe t . " L'article 16 prévoit que:

"Nul ne peut exercer de la discri-

mination dans l 'embauche, l 'appren-tissage, la durée de la période de pro-bation, la formation professionnelle, la promofion, la mutation, le dépla-cement , , la mise à pied, la suspen-sion, le renvoi ou les conditions de travail d 'une personne ainsi que dans l 'établissement des catégories ou de classification d 'emploi . "

Cependant la nouvelle charte per-mettra d'ici quelques mois d'établir des programmes d'accès à l'égalité ayant pour objet de "corriger la si-tuation de personnes faisant partie de groupes victimes de discrimination dans l 'emploi (article 86.1).

Ces programmes seront donc ré-putés non-d iscr imina to i res m ê m e s'ils comportent des mesures allant contre l'rticle 10, 13 ou 16 de la char-te.

Mais ces p rog rammes doivent remplir certaines conditions. Ils de-vront d'abord viser à corriger une si-tuation objective de discrimination à l'égard d 'un groupe. De plus ils doi-vent être approuvés par la commis-sion des droits de la personne et être conformes au règlement concernant les programmes d'accès à l'égalité. La responsabilité de l 'établissement et de la gestion de ce programme est c o n f i é e e x c l u s i v e m e n t à l ' e m -ployeur.

Ces mesures peuvent être notam-ment d'égalité des chances, de re-dressement ou de soutien. Les mesu-res d'égalité des chances visent à as-surer une égalité d'accès à un droit;

les mesures de redressement visent à éliminer la discrimination passée ou actuelle subie par un groupe de per-sonnes en accordant temporairement à ses membres certains avantages préférentiels; les mesures de soutien visent à régler certains problèmes d'emploi des membres du groupe visé par le programme mais sont ac-cessibles à l 'ensemble du personnel de l 'entreprise (Article 5).

Il est très important pour nous de se pencher sur la question.

Une commission parlementaire est prévue sur les amendements à la Loi 86. Déjà, il y a eu une réunion du Conseil Confédéral sur l 'Action po-sitive où furent votées un certain nombre de propositions à amener à cette commission parlementaire, no-tamment que le gouvernement ren-de les mesures d'accès à l'égalité obligatoires. Actuellement le projet de réglementadon prévoit que ces programmes ne seront que volon-taires. Or, la Commission des droits de la personne, dans un document de travail de mars 1981 indiquait déjà sur la base d 'é tudes effectuées sur le sujet que des programmes volon-taires n'avaient à toute fin pratique aucune efficacité. Un autre point qui a été discuté au Conseil Confédéral c'est la pardcipation syndicale à la mi se en p lace de s p r o g r a m m e s d'accès à l'égalité dans chaque entre-prise avec droit de véto des syndi-cats.

Les patrons et l 'État ne laisseraient

sans doute pas passer la chance de di-viser les syndicats sur cette question.

Sans nier les bases objectives sus-cepfibles de créer des divisions — qui d'ailleurs existent déjà; n'est-ce pas les femmes qui partent en premier des CEGEP? — nous pensons que les syndicats (et là où il n 'y en a pas, des comités d'accès à l'égalité dont les membres seraient élu-e-s par les t ravai l leuses et t ravail leurs) de-vraient avoir leur mot à dire dans l ' é labora t ion de ces p rogrammes . Nous ne voulons pas une imposition unilatérale des mesures d'accès à l'égalité.

D'autre part, il y a les comités pari-taires du décret sur le sujet. Devons-nous y aller ou non?

Il est important de relancer le dé-bat dans nos assemblées locales. À cette fin, une session femmes de for-mation est prévue le 26 janvier à Québec sur le sujet afin de dévelop-per des propositions à amener dans nos assemblées générales.

POUR VOTRE AGENDA Québec, le 27 janvier 1984: Session de formation "accès à l'égalité"* ^ ^ Québec, l̂ ^CT janvier 1984: Grand ^a^emblement des femmes à^a CSN. * des documents sont en-

voyés dans vos syndicats

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Chargé-e de cours

UN STATUT PRÉCAIRE

On assiste à u n e vague récente de syndicalisation des char-gées et chargés de cours . L 'Un ive r s i t é du Québec à Chicou-timi, à Rimousici, à Trois-Rivières , à Rouyn , l 'Univers i té de Sherbrooice, l 'Univers i té de Montréa l ( tou jours en a t ten te d 'accrédi ta t ion à cause des mesu re s dilatoires du recteur La-cos te ) , on t suivi l ' exemple des chargées et chargés de cours de r U Q A M . T o u s ces syndicats , sauf l 'Univers i té de M o n -tréal, son t en phase de négociat ion d ' u n e conven t ion collec-tive.

Le m y t h e t radi t ionnel est bien connu . La chargée, le char-gé de cours est un individu ayant u n e compé tence r econnue , acquise par l ' expér ience d ' u n e activité profess ionnel le spéci-fique et qui peut occas ionnel lement faire partager son expé-r ience et ses connaissances à des é lèves de niveau universi-taire, dans la perspect ive d ' appor te r u n e in format ion d ' ap-point à la fo rmat ion universi taire de base qui est essentiel le-m e n t conf iée au corps professoral (soin!... soin!) . Le mythe a fait son t e m p s et sert trop man i f e s t emen t les seuls impéra-tifs d ' é c o n o m i e budgétai re du g o u v e r n e m e n t ( l 'h is toire est bien c o n n u e ) .

Quelle est la s i tuation réelle? • L ' e n s e i g n e m e n t universi taire est d o n n é ma in t enan t et

dans u n e propor t ion de 50 à 60% par des chargées et char-gés de cours . Ce qui avait é té conçu" c o m m e utilisation conjoncture l le et marginale de compé tence est d e v e n u u n e exploi tat ion s t ructurel le de compétence . Les derniè-res négociat ions avec les syndicats de professeur-e-s on t c la i rement d é m o n t r é la volonté inflexible du gouverne -m e n t et des adminis t ra t ions universi taires d ' ins t i tu t ion-naliser le p h é n o m è n e . Ils ont sys t éma t iquemen t fait reti-rer des conven t ions collectives toutes les clauses qui pré-voyaient un plancher d ' emplo i relié à la taille des grou-pes-cours e t propor t ionnel au n o m b r e d ' é tud ian t -e - s ins-crits. La chargée et chargé de cours dev ien t de plus en plus s t ructurel . Il ne gagne sa vie q u ' à d o n n e r des charges de cours , dans des condi t ions tout à fait inacceptables et sans aucun espoir d ' accéder un jou r au corps professoral .

Quel les sont les demandes des chargées et chargés de cours? • Travail égal-salaire égal: reconnaissance d ' u n e certaine

équivalence avec la r émunéra t ion du corps professoral (la r émunéra t ion compara t ive est infér ieure de 66 à 50%).

• Reconnaissance de leur apport à l 'ense ignement univer-sitaire: représenta t ion aux assemblées dépar tementa les , de m o d u l e , à la commiss ion des é tudes pour u n e meil leu-re intégrat ion et u n e plus grande quali té de l ' enseigne-men t .

• Accès à u n e possibilité de pe r fec t ionnemen t et de recher-che , c o m m e le corps professoral , pour main ten i r la quali-té de l ' en se ignemen t .

• Ob ten t ion d ' u n m i n i m u m de bénéf ices marginaux: pro-g r a m m e propor t ionnel d ' a ssurance salaire et de congés paren taux et compensa t ion pour le rég ime de retraite inexistant .

• Accès à un au then t ique régime syndical. • Reconnaissance de l ' anc ienne té pour l ' ob ten t ion de char-

ges de cours. Face à l 'o f fens ive idéologique du g o u v e r n e m e n t et du pa-

tronat de présenter le travail à t emps partiel c o m m e la solu-t ion à l 'organisat ion du travail, c ' es t la véri table probléma-t ique vécue par cSux et celles qui y sont c o n d a m n é s que dé-f enden t les syndicats de chargées et chargés de cours.

Quand plus de 50% de l ' en se ignemen t universi ta i re n ' e s t plus fait par des professeur-e-s , il est plus que t emps de s ' in-terroger sur l ' en se ignemen t universi taire.

Références: Chargées et chargés de cours: Les "Temps partiels de l'enseignement uni-versitaire" — Mémoire présenté à la Commission d'Enquête sur le Temps Partiel le 16 septembre 1982 par le SCCUQAM. Texte du colloque: "Pourquoi 50% de l'enseignement universitaire est-il assumé par des temps partiels?"

Rémunération en 85

Contre-proposition des CGfltrslGS

CCNSP - INTERCENTRALES Le C C N S P s ' e s t réuni le 5 dé-

c e m b r e de rn ie r pour d iscuter de la part icipation de la CSN au comi té pari taire sur la r é m u n é r a t i o n et de l ' oppo r tun i t é de d o n n e r u n e ré-ponse in te rcen t ra les au g o u v e r n e -m e n t sur la ques t ion . L ' e n s e m b l e des f édé ra t ions du sec teur public de la CSN s ' es t e n t e n d u pour dire n o n à la part icipat ion à ce comi té pari taire; la FESP , la F P S C Q et la F A S ; évaluai t qu ' i l était nécessa i re de d e m a n d e r au g o u v e r n e m e n t de réouvr i r les décre t s en ce qui con-c e r n e la r é m u n é r a t i o n s a l a r i a l e d a n s le sec teur public et para-pu-blic pour l ' a n n é e 1985, de négocier celle-ci ainsi q u e d ' a u t r e s su je t s n o r m a t i f s t e l s les c h a n g e m e n t s t echno log iques , etc... La F N E Q s ' e s t ralliée à cet te posit ion géné ra -le, ne dés i ran t pas se ret irer du C C N S P .

U n e posi t ion fu t adop tée en in-te rcent ra les , vend red i le 2 décem-bre et r emise au g o u v e r n e m e n t le 6 d é c e m b r e 1983. N o u s la repro-d u i s o n s ici:

Les cen t ra les syndicales C E Q , CSN et F T Q , pour les g roupes du s e c t e u r p u b l i c e t p a r a - p u b l i c qu ' e l l e s r e p r é s e n t e n t , après avoir

GREVE SOUTIEN

UNIVERSITAIRE Vous n ' ê t e s pas sans ignorer

que les employé-e -s de sout ien du Syndicat Nat ional des Em-ployés de l 'Univers i té de Mon-tréal (CSN) font ma in tenan t la g r è v e d e p u i s la m i - o c t o b r e (équivalent de cinq semaines de grève j u s q u ' à ma in tenan t ) . Leur lutte s ' inscri t dans le ca-dre des compress ions et des mesu re s patronales arbitraires auxquel les ont eu à faire face tous les employé-e-s des sec-teurs public et para-public. Ils se bat tent cont re la dégradat ion des services et de leurs condi-t ions de travail. Ils ont besoin de votre appui. N o u s vous en-c o u r a g e o n s f o r t e m e n t à l eur faire parvenir t é l ég rammes et C H È Q U E S .

Adressez-les au: Syndicat National des Employés de l 'Univers i té de Montréa l (CSN) a / s FESP 1601, de Lor imier Montréa l H 2 K 4 M 5

analysé la propos i t ion g o u v e r n e -m e n t a l e de cons t i tu t ion d ' u n co-mi té pari taire sur la r é m u n é r a t i o n , on t c o n v e n u :

1- D e rejeter ce mécan i sme : a) qu i c o n s t i t u e , e n l u i - m ê m e ,

u n e révis ion de fait du r ég ime de négociat ion du sec teur pu-blic et para-public;

b) par l e q u e l les o r g a n i s a t i o n s syndicales du sec teur public et para-publ ic ne sera ien t pas re-c o n n u e s c o m m e les in ter locu-t r i ces d i r e c t e s du g o u v e r n e -m e n t et de ses par tena i res pa-t ronaux sur la ques t ion relat ive à la r é m u n é r a t i o n des salariés du sec teur public et para-pu-blic;

2) D e p roposer des r encon t r e s en -tre les r ep ré sen t an t s du gou-

v e r n e m e n t e t de s e s p a r t e -nai res p a t r o n a u x , d ' u n e part et les r e p r é s e n t a n t s des g roupes du sec teur public et para-publ ic r ep ré sen té s par les cent ra les syndicales C E Q , CSN et F T Q , d ' a u t r e part , v isant à négocier d a n s le cadre d ' u n e r é o u v e r t u -re des décre t s c o n c e r n a n t la ré-m u n é r a t i o n des salariés du sec-teur public et para-publ ic pour l ' a n n é e 1985;

3- D e l imiter , d a n s le cadre de ces r encon t r e s , l ' en j eu à la dé ter -mina t ion de la r é m u n é r a t i o n pour la seule a n n é e 1985.

La lecture de ce tex te fu t accom-pagnée d ' u n e in t e rven t ion verba le des trois cen t ra les qui a n n o n ç a i e n t que celles-ci le c o n v o q u e r a i e n t à des r e n c o n t r e s de négociat ion sur des su je t s à caractère normat i f .

N É G O C I E I t LE V i n A G E T E C H N O L O G I Q U E ACTES DU COLLOQUE SUtV LA TÈLÈMAnOUE

TENU À MONTREAL EN FEVRIER 1953

t In Insiiiiii 1 .iii.iilii'ii (r.'itni .iiioM ili's .iiliitfi's

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D a n s ce recueil: on r e t rouve plu-s ieurs face t tes de la t é l émat ique et de ses implicat ions. Voici que lques su je t s q u e n o u s y r e t r o u v o n s :

• L'ordinateur à l 'école: un choix de société par la CEQ, la FNEEQ et l'ICEA.

• La télématique affecte-t-elle nos droits et libertés par Gaé-tan Nadeau etc... etc...

Vous pouvez vous le procurer aux endroits suivants:

C E Q 2336, c h e m i n Ste-Foy Ste-Foy G I V 4E5 tél.: (418) 658- 5711

I C E A 506 est , S t e -Ca the r ine , sui te 800, Mon t r éa l H 2 L 2C7 tél.: (514) 842-2766

O N T C O L L A B O R É À I N F O - F N E E Q :

Comité école-société Comité condition féminine Norma Drolet Flavie Achard Ginette Dupaul Céline Dubé Gaétan Gazaiile Rose Pellerin Lorraine Garneau Irène Doiron Ghislaine Guérard Photographie: Louise deGrosbois

Les travailleuses et travailleurs de Interlitho Inc., qui l'ont composé, monté et imprimé.