PAR SERGE BEAULIEU PRÉSIDENT

UN AUTRE PÉTARD MOUILLÉ! La dernière publication d’Alexandre Moreau de l’Institut économique de Montréal (IEDM) concernant le sirop d’érable est venue « gifler » tous celles et ceux qui, comme moi, se préparaient au début d’une extraordinaire saison des sucres 2018. Je dis « gifler », car bien qu’il soit de notoriété publique que cet institut propulse toujours sans nuance des idées de la droite économique, le dernier texte sur l’acériculture flirte de façon dangereuse avec un libertarisme déstructurant.

La liberté de la mise en marché du sirop d’érable est-elle vraiment salvatrice d’une supposée crise à venir dans le secteur acéricole, comme le suggère l’IEDM ? Le Québec est-il dans une si mauvaise position ?

Il faut rappeler que cette liberté envisagée par Alexandre Moreau a bel et bien existé il n’y a pas si longtemps. Oui, dans les années 70 et 80, les producteurs de sirop d’érable étaient capables de vendre leurs produits à qui ils voulaient et aux prix qu’ils négociaient. Certains diront que c’était le bonheur. Mais, cette divine liberté était aussi synonyme d’une limite non souhaitable : l’impossibilité de vivre de la production de son érablière ! En effet, l’Institut économique de Montréal ne souligne jamais dans son texte qu’à cette époque le Québec acéricole et l’ensemble de la filière étaient complètement coincés dans un véritable cul-de-sac économique. Le nombre d’entailles était stagnant tout autant que les exportations. Le seul truc qui variait au rythme des saisons était le prix du sirop d’érable. Quand dame Nature était généreuse, le prix « plantait » à 50 cents la livre à cause de la surproduction… Et, quand nous étions presque en rupture de stock, parce que la récolte était trop mauvaise pour répondre adéquatement aux besoins des marchés, le prix montait à 3 $. Forcément, à ce prix-là, les consommateurs

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VOL. 5, N 0 2 - AVRIL 2018

SOMMAIRE Vol. 5, N 0 2 - Avril 2018

RESPONSABLES DE LA RÉDACTIONCaroline Cyr

Paul Rouillard

COLLABORATEURSSara Boivin-Chabot

Équipe du Centre ACERCorinne Laulhé

Ghislain LeblondDanielle Pépin Annie St-Onge

CONCEPTION GRAPHIQUEduval design communication

INFOGRAPHIETCN Studio

IMPRESSIONFL Web

L’INFO-SIROP est publié cinq fois par année.

FÉDÉRATION DES PRODUCTEURS ACÉRICOLES DU QUÉBEC

MAISON DE L’UPA555, boul. Roland-Therrien, bureau 525

Longueuil (Québec) J4H 4G51 855 679-7021

www.fpaq.ca

Actualités 5 /

Mise en marché 7/

Contingent 9 /

Dossier 13 /

Promotion 16 /

En région 23 /

Vie syndicale 24 /

hésitaient et les ventes reculaient… sans parler des nouveaux marchés qu’il était absolument impossible de développer par manque de garanties d’approvisionnement. Et ainsi de suite, d’année en année… l’industrie tournait

en rond, mais… « elle était libre au moins » diront certains. Toutefois, pour un acériculteur désireux de vivre de cette production, il était alors impossible de planifier tout développement structuré. De plus, de toute évidence, peu de banques voulaient financer le secteur. Le marché de l’érable était alors bien trop volatil. L’immense variabilité de revenus potentiels entravait l’entrepreneurship acéricole. Mais, les gens étaient complètement libres… mince consolation selon moi.

Un jour, des producteurs de sirop d’érable en ont eu assez de cette précarité qui venait complètement plomber tous leurs efforts de développement et d’entrepreneurs. Ils se sont réunis, ont parlé, discuté, rediscuté, et ont décidé de s’organiser pour pouvoir vivre de leur production. Dans mon jargon, j’appelle ça la « professionnalisation de l’artisanat ». Ils ont eu envie de vivre de cette tradition ancestrale vieille de 300 ans. Ils ont eu envie que cette passion qui les animait, tous les mois de mars, devienne leur profession. « Tu fais quoi dans la vie ? Je suis producteur de sirop d’érable » avaient-ils envie de répondre! Ils voulaient en faire un vrai métier.

Il a donc fallu que ce groupe de visionnaires réussisse à convaincre une vaste majorité de producteurs de sirop d’érable que ce chemin du regroupement était celui qui leur permettrait de développer les marchés et de faire rouler l’économie dans des régions souvent dévalorisées. Et ils ont réussi : en 1989, à la suite d’un vaste référendum québécois auprès des acériculteurs, 84 % de ceux-ci ont dit « oui » et ont choisi de « travailler ensemble » à la mise en marché de leur or blond. Et voilà,

UN AUTRE PÉTARD MOUILLÉ!

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Évolution des exportations de sirop d’érable, Canada et États-Unis2002 à 2017, millions de livres

Sources : AAC et US Trade, compilation Forest Lavoie Conseil

Total Canada États-Unis

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ce qui fut le début d’une grande révolution dans les érablières d’ici. Le démarrage de la locomotive québécoise de l’érable était amorcé. Depuis lors, le Québec a ouvert la voie à l’érable grâce aux efforts concertés des producteurs, des transformateurs et des gouvernements d’ici. Recherche, promotion, innovation, marketing, vente, tous les efforts ont été investis pour assurer non seulement une stabilité à cette nouvelle « industrie », mais aussi pour lui permettre de se développer afin de contribuer à un boom économique prometteur en régions.

Ainsi, en 29 ans, les producteurs québécois ont multiplié par 3,5 leur volume de production et ajouté 27 millions d’entailles afin de répondre aux marchés qu’ils ont développés. Il n’y avait que 25 millions de livres de sirop d’érable exportés à l’époque (comparativement à 101 millions actuellement, soit 4 fois plus) et le nombre d’entailles québécoises plafonnait à 19 millions (comparativement à 46 millions

actuellement, soit 2 fois plus). Saviez-vous qu’entre 2007 et 2017, 675 nouvelles fermes acéricoles ont démarré au Québec ? C’est plutôt rare qu’on parle de démarrage de fermes dans cette période où l’on démantèle trop facilement d’autres productions agricoles. Et l’année 2017 a vu 4 records battus : la plus grande production de sirop d’érable québécois avec 152 millions de livres, les plus grandes ventes de la Fédération avec 118 millions de livres de sirop d’érable (vrac), le plus grand revenu des producteurs québécois avec plus de 325 millions de dollars et les plus grands chiffres d’exportations canadiennes, avec 101 millions de livres ! Sans être parfaits, sommes-nous en situation de crise, vraiment ?

De son côté, l’IEDM passe outre ces chiffres records et ne souligne que les ajouts d’entailles aux États-Unis en n’utilisant malicieusement que les pourcentages de développement et pas les chiffres absolus ! Ainsi, quand on y regarde de plus près, juste pour la période

récente de 2000 à 2018, le Québec a ajouté 13 millions d’entailles, soit l’équivalent de presque TOUTES les entailles actuellement en opération aux États-Unis… Combien en ont-ils ajouté, eux, pendant cette même période ? Environ 6,5 millions… Alors, soyons clairs : le Québec a ajouté en 18 ans 2 fois plus d’entailles que nos voisins du sud… mais comme nous en avions déjà 33 millions au départ, ceci représente certes, en pourcentage, un moins gros chiffre… que l’IEDM utilise sans ménagement.

Quand je vous dis que c’est biaisé… Vous ne vous sentez pas manipulé ? Moi oui !

C’est un peu la même chose avec les soi-disant « explosions » des importations vers le Québec de sirops d’érable étasuniens. Vous savez, selon Statistiques Canada, les transformateurs canadiens ont exporté en 2017 plus de 101 millions de livres de sirop d’érable… alors qu’ils en ont importé la même année… 5 millions. Est-ce significatif comme importation ou marginal ? Sérieusement ! Doit-on parler d’explosion ? En fait, quand on pousse l’analyse réalistement, on constate que les Américains se concentrent surtout sur leur propre marché intérieur et n’exportent pas grand-chose. Tant mieux, ceci laisse la voie libre pour nos transformateurs en vue de poursuivre la conquête du reste de la planète ! D’ailleurs, je ne 0

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Nombre d’entailles en production (millions)

Mondial Québec USA Provinces canadiennes

EN 29 ANS, LES PRODUCTEURS

QUÉBÉCOIS ONT MULTIPLIÉ PAR 3,5

LEUR VOLUME DE PRODUCTION ET

AJOUTÉ 27 MILLIONS D’ENTAILLES.

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sais pas si Monsieur Moreau a déjà entendu parler de l’Accord de libre-échange conclu entre le Canada et l’Union européenne (AECG), qui donne un net avantage tarifaire au sirop d’érable canadien par rapport à celui de l’Oncle Sam en sol européen… Sans parler de l’Accord Trans-Pacifique, signé justement le 8 mars 2018, la même journée que la parution de l’article de l’IEDM. Les États-Unis sont absents de l’entente et l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon sont signataires eux et ils sont aussi de grands consommateurs de notre or blond national ! Que cherche donc à prouver l’IEDM en ne divulguant pas au public toutes ces belles opportunités que les acteurs d’ici développent tous les jours ? Voyez pourtant les tendances :

Les outils de mise en marché du sirop d’érable québécois sont uniques en Amérique du Nord. Et ce sont eux qui ont permis le développement de la filière en finançant entre autres, la promotion du produit et la stabilité d’approvisionnement. Les producteurs acéricoles d’ici ont dû faire des compromis en se dictant des règles votées démocratiquement en assemblées pour assurer une mise en marché cohérente et ordonnée. Et ceci est venu altérer en partie leur liberté individuelle, c’est certain. Un peu comme on installe des feux de circulation aux coins des rues pour gérer le trafic, les producteurs de sirop d’érable ont décidé de se doter d’un « code de la route acéricole » pour développer le marché, les exportations, les entailles, la qualité et les emplois en région. La Fédération ne dicte

rien : elle a le mandat de mettre en œuvre les décisions des producteurs acéricoles.

Le Québec est la locomotive de la filière acéricole mondiale. Oui, d’autres wagons se sont joints au convoi depuis 20 ans, mais doit-on obligatoirement faire dérailler l’ensemble du train pour limiter la compétition ? Au contraire, cette compétition de nos voisins est tout à fait saine, dans un marché ouvert, car elle nous oblige à innover constamment. Par conséquent, le Québec doit toujours offrir un produit de qualité au meilleur prix possible afin de répondre aux besoins des consommateurs et conserver son leadership. La compétition nous encourage à être meilleurs !

C’est pourquoi les outils de mise en marché actuellement utilisés sont en constante évolution depuis 20 ans. Sans adaptation à la réalité acéricole en mouvement, nous serions voués à reculer par rapport à nos voisins. Et ça, personne ne le souhaite : ni les producteurs, ni les acheteurs de vrac, ni les vendeurs d’équipements acéricoles, ni les régions qui produisent notre or blond. Monsieur Moreau aurait avantage à venir assister à l’une

de nos assemblées annuelles : il verrait comment et à quel point l’entrepreneurship et l’innovation se vivent en région.

Que nous réserve l’avenir alors ? Les 7 500 entrepreneurs acéricoles québécois, représentés par leur Fédération, ont dans leur plan stratégique, dévoilé en novembre dernier, décidé : l’augmentation des ventes de plus de 66 % d’ici 2023 pour atteindre 185 millions de livres, le développement de sirop d’érable de « spécialité » pour le consommateur, l’augmentation des exportations, le démarrage de nouvelles fermes et l’agrandissement des entreprises actuelles, l’amélioration de l’efficacité énergétique des fermes, l’utilisation accrue de carburants « verts » pour les acériculteurs et, surtout, le développement d’emplois en régions pour soutenir cette belle production ! Mais pour ce faire, nous avons besoin de stabilité et de soutien de la population et de nos gouvernements. Pas de textes alarmistes et mal documentés qui sèment la controverse sans rien construire.

En fait, là où tout l’argumentaire de la liberté échoue, c’est quand on y pense à 2 fois : je veux bien être libre, mais en quoi cette liberté est-elle gage de développement de la filière acéricole québécoise ? Pourrais-je vivre en vendant mon sirop d’érable dans un marché totalement libre ? En d’autres mots, en quoi Monsieur Moreau peut-il nous garantir « hors de tout doute » que sa recette permettrait à l’érable québécois de rester LE leader ? Nous sommes si bons gérants d’estrade au Québec…

LES OUTILS DE MISE EN MARCHÉ DU

SIROP D’ÉRABLE QUÉBÉCOIS SONT

UNIQUES EN AMÉRIQUE DU NORD.

ET CE SONT EUX QUI ONT PERMIS

LE DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE

EN FINANÇANT ENTRE AUTRES, LA

PROMOTION DU PRODUIT ET LA

STABILITÉ D’APPROVISIONNEMENT.

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ACTUALITÉS

Le 20 février dernier, la Fédération a poursuivi sa tradition lancée l’année dernière en procédant à l’entaillage officiel de la saison des sucres 2018. Ainsi, encore cette année, sur invitation du président de la Fédération, M. Serge Beaulieu, le Québec acéricole a pu compter sur le ministre de l’Agriculture, des

Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, M. Laurent Lessard pour procéder au lancement officiel de la saison des sucres 2018 en entaillant un érable. Cette cérémonie officielle s’est tenue en avant-midi à l’érablière du Parc du Bois-de-Coulonge au cœur de la ville de Québec.

NOUVELLE DIRECTRICE DES COMMUNICATIONS CORPORATIVESLa Fédération est fière d’annoncer la nomination d’Hélène Normandin à titre de directrice des communications corporatives depuis le 14 mars dernier. Elle a sous sa responsabilité l’équipe des communications formée de trois personnes. Son style de leadership collaboratif favorisera la mobilisation des équipes internes et engendrera assurément des relations positives avec nos partenaires externes.

OUVERTURE DE LA SAISON PAR LE MINISTRE

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Le Québec, berceau du sirop d’érable, produit les plus grands sirops d’exception, voilà pourquoi il est important de sensibiliser les Québécois aux différences de goût et de qualité du sirop d’érable, qui agit comme une richesse du territoire. La Fondation de la Commanderie de l’érable accueille les acériculteurs alliant les méthodes ancestrales aux connaissances les plus actuelles pour offrir un sirop d’érable d’exception. Pour souligner ses saveurs, chaque printemps, après la période de grande coulée, les producteurs acéricoles sont invités à prendre part à un concours. La Grande Sève permet aux acériculteurs québécois de mettre en valeur leur sirop d’érable et de découvrir les sirops les plus exceptionnels de la province. La première étape consiste à soumettre la meilleure cuvée, ensuite une dégustation à l’aveugle accueillant professionnels et fins connaisseurs permet de juger adéquatement chacun des sirops selon leurs caractéristiques gustatives singulières.

Avec les résultats du concours de La Grande Sève, la Soirée de l’Érable glorifie les meilleurs sirops d’exception en honorant les producteurs de médailles d’or, d’argent ou de bronze. Lors de ce gala, les convives assistent à l’annonce du grand gagnant et émettent leur droit de vote en désignant le

coup de cœur du public. • La Grande Sève : date limite pour l’inscription

au concours et envoyer votre sirop d’érable : 10 mai 2018

• Soirée de l’Érable : le gala se déroulera le mardi 29 mai 2018 à l’ITHQ à Montréal

Ces deux évènements sont accessibles à tous. Pour en savoir plus sur la Soirée de l’érable, pour prendre part au concours de La Grande Sève ou encore pour adhérer à la Fondation de la Commanderie de l’érable, nous vous invitons à composer le 514 695-5777 ou à écrire à info@commanderiedelerable.com ou à consulter le site Web : www.commanderiedelerable.com

LA GRANDE SÈVE 2018

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MISE EN MARCHÉ

4 couleurs 4 goûts distincts

Quel est le meilleur sirop d’érable ?Le meilleur sirop d’érable est celui qu’on préfère !

sirop d’érable du Québec

Très foncégoût

prononcé

Dorégoût délicat

Ambrégoût riche

Foncégoût robuste

Extra clair

Clair Médium

MédiumAmbré Foncé

Foncé

Anciennes classes de couleur : extra clair, clair, médium, ambré, foncé

Les affichettes de la Fédération sur les 4 couleurs de sirop d’érable ont été très populaires. Pour leur réimpression, la Fédération a modifié certains éléments à la demande des producteurs et mis les logos à jour. Elles sont désormais disponibles en format PDF sur le site de la Fédération (fpaq.ca) et également en version papier (gratuitement) : petit carton 5 x 7 ou affiche 11 x 17. Pour vous en procurer, contactez Julie-Anne Guidi au jguidi@upa.qc.ca ou au 1 855 679-7021, poste 8953.

Étant donné que la liste des acheteurs autorisés par la Fédération des producteurs acéricole du Québec est en constante évolution, vous êtes invités maintenant à consulter régulièrement le site Internet de la Fédération (fpaq.ca), sous l’onglet Acheteurs/Acheteurs autorisés pour y retrouver l’information à jour.

OÙ LIVRER VOTRE SIROP D’ÉRABLE ?

4 COULEURS, 4 GOÛTS DISTINCTS

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RAPPEL

L’effet du degré Brix sur le paiement du sirop d’érable

N’oubliez pas que depuis 2017, les pénalités financières liées au degré Brix ont changé et qu’elles s’appliquent autant aux sirops d’érable pas assez sucrés qu’à ceux qui le sont trop.Les pénalités sont donc les suivantes :

La Fédération des producteurs acéricoles du Québec, représentant des producteurs, et le Conseil de l’industrie de l’érable, représentant des acheteurs, se sont entendus pour maintenir en 2018 les prix négociés l’an dernier.

LES PRIX DU SIROP D’ÉRABLE EN VRAC POUR LA SAISON 2018

Prix et primes pour la saison 2018Classe Prix ($)/livre

Doré, goût délicat 2,95

Ambré, goût riche 2,94

Foncé, goût robuste 2,85

Très foncé, goût prononcé  2,55

Catégorie de transformation  1,80

Prime pour le sirop d’érable bio  0,18

Prime pour baril acier inoxydable  0,02

Retenue pour baril acier galvanisé  - 0,07

Effet du degré brix sur le paiement du sirop d’érable

conséquence sur le poids du produit

fpaq.ca

Pénalité financière

Le poids initial estrévisé à la hausse

(0,15 % de pluspar 0,1° Brix)

Pénalité de1,00 $/livre

Pénalité de1,00 $/livre

Aucune conséquence

sur le poids

Aucune pénalité fi nancière

Le poids initial est révisé à la baisse

(0,15 % de moinspar 0,1° Brix) Pénalité de

0,10 $/livre

Pénalité de 0,20 $/livre

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63,4°

60,4°

Degré Brix Pénalités> 69º 1,00 $/lb65,8 à 69º Pas de pénalité63,5 à 65,7º 0,10 $/lb60,5 à 63,4º 0,20 $/lb< 60,5º 1,00 $/lb

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Comme le prévoyait la décision de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec du 7 juin 2016, la Fédération émet chaque année 40 000 entailles de nouveaux contingents destinés aux acériculteurs de la relève. En 2016, 11 entreprises ont pu bénéficier du contingent de relève ; l’an dernier, 4.

2018, comment faire ?La date de tombée pour le dépôt des dossiers complets est le 15 juin 2018. Les conditions pour obtenir du contingent de la relève en 2018 sont les mêmes que par le passé. À cet effet, consultez l’article C’est quoi une relève ? dans cette publication.Les entreprises encore admissibles ayant déposé leur candidature les deux dernières peuvent réutiliser le même dossier. Cependant il faudra remplir le nouveau formulaire et nous le retourner par courriel, sans oublier de cocher la case appropriée, bien sûr. Si une entreprise veut modifier un aspect de son dossier, que ce soit le nom des associés, les

terres sur lesquelles elle compte s’installer, le nombre d’entailles ou le plan d’affaires, par exemple, elle doit absolument refaire un nouveau dossier et retourner tous les documents demandés à la Fédération. L’expérience aidant, nous avons retravaillé le modèle de plan d’affaires. Vous pouvez maintenant remplir le formulaire à l’écran, le sauvegarder et l’imprimer. Vous trouverez toute l’information et tous les formulaires nécessaires sur le site Web de la Fédération : fpaq.ca/producteurs/informations-pratiques/nouveau-contingent/releve/.

À noter : les locations ne sont tou-jours pas possibles au volet relève.

La Fédération est consciente que l’obtention du plan d’érablière demandé aux ingénieurs forestiers avant le 15 juin 2018 constitue une fois de plus un goulot d’étranglement. En effet, les ingénieurs forestiers ont encore beaucoup de travail sur la planche

avec les attributions d’entailles des deux dernières années. Cette année encore, si le plan ne peut être fourni dans le délai prescrit, le producteur devra fournir l’attestation signée par l’ingénieur indiquant la date à laquelle le mandat sera réalisé. Pour accélérer l’attribution des entailles et permettre l’installation des entreprises pour le printemps 2019, le tirage aura lieu dès la première semaine du mois d’août 2018. Comme l’an dernier, il n’y aura aucune communication (tant écrite que téléphonique) pour demander la transmission de documents manquants. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui doivent s’assurer, grâce à la liste fournie, de bien remplir leur demande. Seuls les dossiers complets seront retenus.Référez-vous au site fpaq.ca pour l’échéancier complet de la démarche et pour plus de détails sur le processus d’attribution.

CONTINGENT

LES NOUVEAUX CONTINGENTS POUR LA RELÈVE : LE RETOUR !

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La décision historique de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du 7 juin 2016, concernant l’émission de nouveaux contingents, fait notamment en sorte qu’un contingent de 40 000 entailles est désormais attribué chaque année au volet relève. L’an dernier, nous vous avions expliqué en détail ce qu’est un projet de la relève en acériculture. Devant la popularité et l’utilité de ce texte, nous vous le présentons de nouveau ce mois-ci.

Mais, c’est quoi la relève au juste ?On peut répondre à cette question en la divisant en trois sections : les critères de base définissant la relève, les types de projets possibles et les conditions à respecter après l’attribution d’un contingent relève.

Les critères de baseSelon le Règlement sur le contingentement, les personnes qui veulent soumettre un projet au volet relève doivent obligatoirement rencontrer chacun des trois critères suivants :

1. L’âgeLa personne doit être âgée d’au moins 18 ans et d’au plus 40 ans au moment du dépôt de sa demande. À noter que l’expression « au plus 40 ans », signifie que la personne peut soumettre sa candidature au plus tard le jour de son anniversaire de 40 ans, et pas une journée de plus.

2. Le statut acéricoleLa personne ne doit pas déjà être impliquée directement ou indirectement dans l’exploitation d’une érablière détenant déjà un contingent. De façon plus explicite, la personne ne doit pas : • Être producteur acéricole détenant un contingent ;• Être locateur d’une érablière avec contingent ;• Être le mandataire ou le prête-nom d’une érablière

avec contingent ;• Être actionnaire ou sociétaire d’une érablière avec

contingent ;• Être le conjoint d’une personne détenant en partie

ou totalité une érablière avec contingent.

3. La formationLa personne doit détenir un certificat en acériculture ou l’équivalent. Par équivalent, on entend un autre type de diplôme ayant un lien avec l’acériculture et/ou une expérience pertinente en lien avec l’acériculture.

UNE RELÈVE, C’EST QUOI ?

ⅼ 11 ⅼINFO-SIROP Avril 2018

Les types de projetsLe projet soumis par la personne peut être de deux types différents :• le démarrage d’une érablière sans contingent

jusqu’à un maximum de 25 000 entailles ;• l’achat d’une érablière avec contingent et son agran-

dissement jusqu’à un maximum de 25 000 entailles supplémentaires.

Dans les deux cas, la personne doit être propriétaire de l’érablière ou détenir une offre d’achat acceptée d’une durée maximale d’un an. S’il s’agit d’une entreprise (compagnie ou société) qui fait une demande, cette entreprise doit être contrôlée par une ou plusieurs personnes qui satisfont chacune aux trois conditions énumérées ci-dessus. Par contrôle, on entend qui détient plus de 50 % des parts de cette entreprise. Par exemple, une entreprise comprenant trois actionnaires, détenant chacun 33,3 % des actions, pose sa candidature pour un projet de relève. Dans ce cas précis, si deux des actionnaires répondent aux trois critères du volet relève, l’entreprise est admissible. Et ce, même si le 3e actionnaire ne répond pas aux critères 1 (l’âge) ou 3 (la formation). Tous les sociétaires ou actionnaires doivent cependant répondre au critère n° 2, soit celui du statut acéricole. Cependant, si un seul des actionnaires répond aux trois conditions, alors l’entreprise n’est pas admissible.

Les conditions à respecter après l’attribution d’un contingent relèveUne personne ou une compagnie se voyant offrir un contingent de relève doit : • exploiter l’érablière pour laquelle elle a reçu un

contingent de relève au plus tard la 2e année de commercialisation suivant l’offre d’émission du contingent ;

• exploiter elle-même l’érablière visée par ce contin-gent pendant au moins trois ans.

Ainsi, une personne ou entreprise récipiendaire d’un contingent relève a 18 mois pour installer son érablière. À la fin de son installation, elle doit fournir à la Fédération son plan GPS et le nombre d’entailles installées. Cependant, si elle installe une partie ou la totalité de ses entailles dès la première année, elle doit absolument fournir à la Fédération un plan GPS avec le nombre d’entailles installées pour que cette dernière lui attribue un contingent pour cette première année. De plus, comme elle doit exploiter l’érablière pendant au moins trois ans, toute vente ou location, partielle ou totale de cette érablière, entrainera le retrait complet du contingent de relève attribué à cette érablière. Finalement, si un changement de participation, dans une société ou compagnie avant la 3e année d’exploitation, fait en sorte que les personnes rencontrant tous les critères du volet relève ne sont plus majoritaires, la société ou compagnie se verra retirer ce contingent de relève.

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La calibration du sirop d’érable est une des dernières étapes du procédé de fabrication. Une calibration réussie permet de garantir une bonne durée de conservation au produit s’il est correctement mis en baril. Un sirop trop dense (plus 67 °Brix) favorise la cristallisation du sucre dans le contenant alors qu’un sirop de densité insuffisante (moins de 66 °Brix) peut facilement moisir ou fermenter. Des pénalités pouvant aller jusqu’à 1 $/livre sont même appliquées pour les écarts les plus marqués de cette zone cible. C’est pour toutes ces raisons qu’il importe de bien calibrer le sirop d’érable.L’objectif de cet article est d’apporter des précisions sur l’utilisation des deux instruments les plus utilisés pour la calibration à la cabane : l’hydrotherme et le densimètre. Ainsi, pour chacun de ces instruments, nous présenterons des informations concernant l’utilisation, la vérification de la calibration, et les sources d’erreur les plus fréquentes. Puisque ces deux instruments partagent certaines similarités, certaines parties seront traitées conjointement afin d’alléger le texte.Premièrement, il faut spécifier que les hydrothermes et les densimètres sont conçus pour évaluer des solutions spécifiques, dans des plages de valeur et de températures assez précises.

Par exemple, un densimètre permettant de mesurer la teneur en sucre de la sève ne pourra donc pas être utilisé pour mesurer celle du sirop d’érable, car il serait en dehors de la plage de valeur qu’il est capable de mesurer. La sélection du bon instrument pour mesurer la densité du sirop est donc la base sans laquelle on ne peut réussir. En second lieu, il importe de spécifier le principe sur lequel repose l’utilisation de ces deux instruments : le déplacement d’un volume de liquide équivalent à la masse de l’instrument. Comme le sirop est déterminé par sa densité (le poids par unité de volume) un sirop très clair laissera couler l’appareil au fond du gobelet alors qu’un sirop très épais le fera flotter davantage.Enfin, bien que ces instruments soient suffisamment précis pour estimer la densité, l’utilisation d’un réfractomètre (numérique ou optique) est préférable, car plus précise.

Correction en fonction de la températureLa densité d’un liquide est influencée par sa température. Pour le sirop d’érable, une température plus élevée amène une densité moins élevée. Il est donc important, pour connaître la teneur en sucre d’un sirop de pouvoir corriger la lecture de manière à éliminer l’erreur induite par la température de celui-ci.

DOSSIER

LA CALIBRATION DU SIROP D’ÉRABLE À L’AIDE DE L’HYDROTHERME ET DU DENSIMÈTRE

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Pour le densimètre, il faut donc se référer à une charte de correction en fonction de la température qui doit être mesurée avec un thermomètre en parallèle de la lecture du densimètre. Un gobelet muni d’un port permettant l’insertion de la tige d’un thermomètre à affichage numérique est une excellente option pour permettre l’exécution de ces deux tâches en simultané. Généralement, les densimètres possèdent deux lignes de référence pour lire le sirop chaud (103,9 °C) ou froid (22 °C). Plus l’échantillon sera près de ces deux températures cible, plus la lecture sera fiable.L’hydrotherme comporte quant à lui une forme de thermomètre intégré ; la hauteur de la colonne du thermomètre indique à quelle hauteur le liquide devrait se trouver pour être à la valeur pour lequel l’hydrotherme est conçu (généralement 65,8 °Brix).

Utiliser, lire et interpréter correctement l’appareil Les deux appareils s’utilisent de manière similaire : on les plonge délicatement dans un échantillon représentatif ajusté à la température requise pour l’appareil, le gobelet doit être déposé sur une surface horizontale et stable pour minimiser le risque d’erreur de lecture. On doit laisser reposer le densimètre environ 30 secondes pour qu’il se stabilise ; l’hydrotherme quant à lui prend environ 2 minutes à ajuster sa température correctement.Afin d’utiliser correctement le densimètre et l’hydrotherme, il importe de les lire correctement. Dans les deux cas, il faut toujours s’assurer que l’œil soit à la hauteur de la surface du liquide pour éviter le biais causé par la parallaxe (erreur produite par le désalignement entre les graduations de l’échelle de lecture, le marqueur et l’œil de l’observateur).Pour le densimètre, la densité est lue sur la tige de l’appareil, à la base du ménisque la correction pour la température est ensuite appliquée sur la mesure pour tenir compte de l’effet de ce paramètre sur la densité. Le ménisque est la déformation qui se crée à la base de la tige du densimètre par le sirop qui « grimpe » sur la tige. On doit donc ignorer cette déformation et prendre la lecture à la hauteur générale du liquide (voir schéma 1).Pour l’hydrotherme l’opération est un peu plus complexe, mais ne nécessite pas de mesure de la température. Les meilleurs résultats sont obtenus dans un sirop à environ 40 °C. Pour effectuer une lecture à l’aide d’un hydrotherme, il faut d’abord connaître la densité cible pour lequel il est conçu (généralement 65,8 °Brix) et la résolution de l’échelle (généralement 0,2 °Brix par graduation). Ensuite, on dénombre le

nombre de graduations entre la base du ménisque et le haut de la colonne de température, puis on multiplie ce nombre de graduations par la valeur de chacune d’elle. Enfin, on additionne (si la colonne de température est au-dessus du ménisque) ou on soustrait (si la colonne de température est sous le ménisque) cette valeur à la densité cible de l’appareil (généralement 65,8 °Brix). Le schéma 2 présente des exemples de calcul.

Le densimètre est souvent utilisé lors de la coulée, donc avec du sirop chaud dont la température avoisine 215 à 219 ºF, ce qui permet de corriger le moment d’ouverture de la valve : soit automatique, soit manuelle. Il faut donc prendre la mesure le plus vite possible afin que la solution représente bien la température de la coulée. 7.3. L’utilisation du densimètre Pour prendre une mesure, les étapes sont :

• prendre un échantillon de solution d’une quantité suffisante pour remplir le contenant de telle façon à permettre une lecture qui ne sera pas en plongée, mais bien le plus près de l’horizontal possible;

• utiliser un densimètre bien nettoyé; des résidus sur le densimètre ajouteraient du poids à celui-ci, qui s’enfoncerait plus dans la solution pour enfin sous-évaluer la concentration;

• selon la température de la solution, il y a deux possibilités : o si vous ne voulez pas faire de correction pour la température en utilisant la

table de correction : laisser la solution refroidir tout en conservant le contenant couvert pour ne pas créer d’évaporation, jusqu’à la température d’étalonnage. Au moment de la prise de lecture, agiter la solution;

o si vous ne voulez pas attendre : prendre la température de la solution en même temps que la prise de mesure de la densité; consulter la table de correction et modifier la mesure de densité en conséquence;

La mesure se prend à la base du ménisque

Mauvais endroit pour prendre la mesure

Sirop

Densimètre

Ménisque

Figure 9 : Illustration de la prise de mesure sous le ménisque.

o dans les deux cas, vous aurez à utiliser le thermomètre;

• descendre doucement le densimètre dans la solution afin d’éviter de recouvrir la partie aérienne de sirop, ce qui augmenterait aussi son poids et surévaluerait la concentration;

• noter la lecture faite à la base du ménisque formé par le sirop autour du densimètre (voir figure 9);

16

Schéma 1 : Illustration de la prise de mesure sous le ménisque(source : Lemelin, Donald. 2011. Les instruments de mesure dans la production de sirop d’érable, p. 16)

Comment « lire » un hydrotherme(toujours lire attentivement lʼavis technique qui

accompagne lʼappareil)

Centre de recherche et de transfert technologique en acériculture (Centre ACER ) Inc.

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Sirop à :

65,8 +(9x0.2)=

67,8°Brix

Sirop à :

65,8 +(1x0.2)=

66,0°Brix

Sirop à :

65,8 - (3x0.2)=

65,2°Brix

Schéma 2 : Comment lire un hydrotherme(source : B. Allard, Gaston, 1999. Équipements de contrôle : densimètre et hydrothermes, p. 5)

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Vérification de la calibrationPuisqu’aucun ajustement ne peut être apporté aux deux appareils, l’étape de vérification mène plutôt à établir un facteur de correction qui augmente la précision des lectures en permettant de corriger une erreur commise systématiquement par l’appareil. Que ce soit pour le densimètre ou l’hydrotherme, le principe de base est le même pour les deux : comparer la lecture de l’appareil à une référence précise dont la densité est connue. Les solutions doivent être utilisées à 20 °C et il est possible d’utiliser du sirop dont la densité a été mesurée par un réfractomètre précis et bien calibré. Cette vérification de la calibration doit être réalisée au moins quotidiennement, ou au moindre doute !

Prendre soin des instruments de mesureComme les deux instruments entrent en contact avec du sirop non filtré, il peut s’y former des dépôts de pierre de sucre sur la paroi ; ceux-ci peuvent aussi être simplement constitués de sirop séché. Dans tous les cas, un appareil propre est gage d’une fiabilité accrue. À cette fin, un nettoyage au vinaigre chaud suivi d’un rinçage (pierre de sucre) ou à l’eau potable chaude (sucre) permet de maintenir la propreté de l’appareil. De plus, ces appareils doivent être maintenus à la verticale en tout temps. Enfin, ils sont sensibles aux chocs. Pensez donc à vérifier la calibration de l’appareil.

TARIFICATION EN TERRES PUBLIQUES : RAPPEL DES FAITS ET EXPLICATIONS

Certains producteurs ont sursauté lorsqu’ils ont reçu l’avis du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) les avisant du tarif de location 2018 pour l’exploitation des érablières en terres publiques. Une seconde hausse substantielle consécutive, ont-ils pensé, faisant suite à celle de l’an passé (2017).Le présent article a pour objectifs de faire un rappel historique de l’entrée en vigueur de la tarification

en terres publiques et d’en expliquer le mode de calcul.Dans ce dossier, il existe une date significative, soit l’année 2013. Il y a donc eu une période avant 2013 et depuis, une époque 2013 et années suivantes.Avant 2013, le Ministère fixait par décret, de temps à autre et surtout unilatéralement le tarif de location d’une érablière en terres publiques. Ce tarif était souvent inchangé

durant plusieurs années et le Ministère s’apprêtait à le hausser pour l’année 2013. La Fédération a alors discuté avec le Ministère pour éviter des hausses drastiques de tarifs, comme cela avait été fait pour les détenteurs de chalets où l’augmentation en certains endroits avait dépassé le double du tarif de l’année précédente.Ces discussions ont permis d’arriver à une entente sur les modalités de

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calcul du tarif annuel. Cette entente fait en sorte que la modification du tarif se fera en lien direct avec le revenu moyen à l’entaille. Pour établir ce revenu moyen à l’entaille, quatre facteurs sont pris en compte : 1. Le rendement québécois moyen

à l’entaille (source : FPAQ-AGECO)

2. Le prix moyen pondéré (source : FPAQ)

3. La variation de l’inventaire (source : FPAQ)

4. Le volume de la récolte (source : FPAQ-AGECO)

Dans un premier temps, ces quatre facteurs ont été intégrés dans le calcul pour établir la période de référence de cinq ans (1999-2003). Depuis, à chaque nouvelle année de production, le

calcul intègre les quatre facteurs pour les cinq dernières années disponibles. La modification du tarif (à la hausse ou à la baisse) est donnée par le résultat de la division entre le résultat des cinq dernières années et celui de la période de référence. Par ailleurs, l’utilisation d’une période de cinq ans dans le calcul permet d’éviter des fluctuations importantes de ce tarif.Pour l’année de tarification 2018, les données des années 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016 ont été utilisées. Il faut comprendre que les données de l’année 2017 ne peuvent l’être pour le calcul de la tarification 2018 puisque l’année de commercialisation, ayant un impact direct sur le facteur variation des inventaires, ne se termine qu’au 27 février 2018. Pour cette période 2012 à 2016,

le revenu annuel moyen par entaille a été de 7,32 $. Ce résultat, divisé par celui de la période de référence 1999-2003, qui était de 3,93 $, a donné un quotient de 1,8609. C’est ce quotient qui multiplie les taux de location de la période de référence qui n’avaient pas d’ailleurs été modifiés jusqu’en 2012. L’augmentation du rendement, la croissance des ventes annuelles jointes à la stabilité des prix durant la période 2012 à 2016 expliquent l’augmentation des tarifs pour les années 2017 et 2018. Il est cependant important de noter qu’une « mauvaise » année de production et de commercialisation aurait un impact modérateur ou même négatif sur les tarifs de location. Paradoxalement, personne ne le souhaite.

Zones Régions administrativesTarif référence

1999-2003 ($/ha)

Quotient multiplicatif

Tarif 2018 ($/ha)

1Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches à l’exception des MRC de Bellechasse, Les Etchemins, Montmagny et L’Islet

65 1,8609 121

2 et 3

Bellechasse, Les Etchemins, Montmagny et L’Islet, Capitale-Nationale à l’exception des municipalités de Charlevoix et Charlevoix-Est, la Mauricie à l’exception de la MRC Mékinac et le Haut-Saint-Maurice, Lanaudière à l’exception de la MRC Matawinie, Les Laurentides à l’exception de la MRC Antoine-Labelle, Mékinac, Matawinie, Antoine-Labelle, Bas-Saint-Laurent à l’exception des MRC de Matane, la Matapédia, La Mitis et Rimouski-Neigette

50 1,8609 93

4Matane, La Matapédia, La Mitis, Rimouski-Nei-gette, Outaouais à l’exception de la MRC de Pontiac

45 1,8609 84

5 et 6Charlevoix et Charlevoix-Est, Haut-Saint-Maurice, Pontiac, Avignon, Témiscamingue, Bonaventure et Haute-Gaspésie

35 1,8609 65

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• Arnaud Marchand, Chez Boulay Bistro Boréal• Martin Falardeau, La Meunerie Urbaine• Yves Lévesque, Dansereau Traiteur• Nancy Samson, Chocolats Samson• Stéphanie Labelle, Pâtisserie Rhubarbe• Helena Loureiro, Restaurant Portus 360• Olivier Perret, Restaurant Le Renoir, Hôtel Sofitel• Jean-Claude Chartrand, Restaurant l’Orée du bois• Raphaël Vézina, Restaurant Laurie Raphaël

PROMOTION

En décembre 2016, Santé Canada a publié des changements au Règlement sur les aliments et drogues concernant l’étiquetage nutritionnel, la liste des ingrédients et les colorants alimentaires qu’il est possible d’énumérer. Cette nouvelle réglementation découle, entre autres, des demandes de plus en plus pressantes des consommateurs qui souhaitent une

plus grande transparence c’est-à-dire, connaitre la provenance des aliments, la composition des produits qu’ils achètent à l’épicerie et permettre une plus grande facilité à lire les étiquettes.Un des changements découlant des nouvelles données scientifiques disponibles à ce jour est l’actualisation des pourcentages de valeur

quotidienne nécessaire en vitamines, minéraux et nutriments pour une saine alimentation. Pour le sirop d’érable, il a donc fallu revoir le tableau de valeur nutritive. La typographie et la taille des informations écrites ont été modifiées. Il est maintenant plus simple à trouver et plus facile à lire. Par exemple, en un coup

NOUVEAU TABLEAU DE VALEUR NUTRITIVE

DÎNER GASTRONOMIQUE POUR LES MÉDIAS

Le 1er mars, un dîner gastronomique aux couleurs du sirop d’érable a été concocté pour le grand bonheur de journalistes, influenceurs et invités de marque, avec nul autre que Sébastien Benoît, célèbre animateur télé et radio, comme maître de cérémonie. Lors de cet évènement, nos neuf ambassadeurs culinaires de 2018 ont été dévoilés et grandement félicités. Il s’agit de :

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d’œil, le nombre de calories est facilement repérable. Il est en caractère gras et souligné.La portion de référence recommandée au Canada demeure toujours la même soit 80 g ou ¼ tasse (60 ml) de sirop d’érable. Certains pourcentages de valeur quotidienne ont été modifiés sur le nouveau tableau, à la hausse ou à la baisse, reflétant l’actualisation des méthodes de calcul des pourcentages de valeur quotidienne de référence quant aux besoins en vitamines, minéraux et nutriments. Ainsi la riboflavine représente désormais dans le nouveau tableau 27 % de la valeur quotidienne vs 20 % dans l’ancien tableau, le magnésium 4 % vs 6 %,

le zinc 3 % vs 4 %, le cuivre 17 % vs 8  % et le manganèse 72 % vs 80 %. Les pourcentages de calcium et de fer demeurent inchangés.La liste des nutriments a été mise à jour, on y retrouve désormais le potassium et la niacine, le nombre de milligrammes ainsi que le pourcentage de la valeur quotidienne qu’ils représentent pour une portion de 60 ml. Les vitamines A et C ont été retirées puisque, selon Santé Canada, la plupart des Canadiens consomment suffisamment de vitamines A et C dans leur régime alimentaire. Les quantités en milligrammes de calcium, de fer, de thiamine, de riboflavine, de magnésium, de zinc, de cuivre et

manganèse contenues dans une portion de 60 ml sont désormais indiquées.Une note au sujet du pourcentage de la valeur quotidienne a été ajoutée au bas du tableau de valeur nutritive pour aider les consommateurs à comprendre que 5 % ou moins, c’est peu de nutriments et que 15 % ou plus, c’est beaucoup. Il a aussi été annoncé que les entreprises auront jusqu’au mois de décembre 2021 pour se conformer à cette nouvelle réglementation.Pour plus de détails, consultez le site de Santé Canada sur l’étiquetage des aliments : http://bit.ly/2Do0JTx

Voici le nouveau tableau et les changements qui ont été apportés :

La portion ressort davantage

La valeur quotidienne est actualisée

Une nouvelle note a été ajoutée

La taille du mot calories a été

augmentée

Un nouveau % pour la valeur

quotidienne des sucres

La quantité en mg est indiquée

La liste des minéraux

importants pour la santé publique est

actualisée

SIROP D’ÉRABLE 80 g (nouveau modèle de TVN)

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MONTRÉAL EN LUMIÈREL’érable du Québec a bel et bien illuminé la ville lors du festival Montréal en lumière. Du 22 février au 4 mars 2018, la fameuse Grande Roue, une des attractions les plus convoitées de l’événement, a été à l’effigie de notre marque Érable du Québec. En effet, au pied de celle-ci, un environnement féérique a été créé afin de permettre aux festivaliers de déguster quelques douceurs à l’érable, de visionner notre toute dernière vidéo de réalité virtuelle et de prendre de nombreuses photos devant une immense canne de

sirop d’érable, spécialement conçue pour l’évènement. De plus, lors de la célèbre Nuit blanche, cette Grande Roue a changé de couleurs pour représenter la couleur ambrée de l’érable. La température inhabituellement douce durant la tenue du festival, nous laisse présager des résultats d’achalandage des plus intéressants. Également, beaucoup d’actions ont été enregistrées sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Instagram !

ÉMISSION LES CHEFS !Cette année encore, l’Érable du Québec sera mis de l’avant dans cette très populaire émission et plus particulièrement lors du « Défi » et du « Duel » qui seront lancés aux candidats avec l’érable comme ingrédient. Il ne faut surtout pas manquer le « Défi » en direct le lundi 23 avril, en rediffusion le 29 avril et le « Duel » en direct le 14 mai et en rediffusion le 20 mai 2018 ! De plus, des messages publicitaires de l’Érable du Québec sont actuellement en production et seront diffusés tout au long de la saison Les Chefs !

ⅼ 19 ⅼINFO-SIROP Avril 2018

FOODLAVIE

Érable du Québec est fier d’annoncer son nouveau partenariat avec Foodlavie, une toute nouvelle plateforme numérique, regroupant la plus vaste communauté d’experts culinaires au Québec. Nutritionnistes, chefs, sommeliers, créateurs de cocktails (à la place de mixologues), boulangers, pâtissiers, chocolatiers et bien d’autres experts partagent leur passion et leur savoir-faire, au grand plaisir des amateurs de cuisine et des friands d’érable !

Stéphanie Côté, nutritionniste de renom, se joint à notre équipe d’ambassadeurs. Elle est diplômée de l’Université Laval et détient également une maîtrise en nutrition sportive. Stéphanie a remporté le 1er prix de journalisme scientifique de la Bourse Fernand-Seguin en 2000, elle

a écrit plusieurs livres sur la nutrition, en plus d’être très active sur les médias sociaux. Une vidéo de 30 secondes de Stéphanie Côté préparant une recette à l’érable a été produite et sera diffusée sur les chaînes Zeste et Évasion et sur la plateforme Foodlavie.

Dans le cadre de la nouvelle image de marque, le site Web jaimelerable.ca a fait peau neuve. Retrouvez donc l’Érable du Québec sur notre site Incroyableerable.ca, avec de toutes nouvelles recettes, dont certaines en exclusivité, partagées par nos neuf ambassadeurs culinaires de l’érable. Ce site sera en évolution d’ici les prochains mois et ne manquera pas de surprendre !

CARTE INTERACTIVEÀ l’assemblée générale de novembre 2017, une résolution fut adoptée concernant le développement d’une carte interactive pour permettre aux consommateurs de trouver les produits d’érable des producteurs faisant des ventes directes, que ces derniers détiennent ou non du contingent. L’équipe de la Fédération développera d’ici quelques mois cette carte virtuelle de coordonnées géographiques, comprenant un outil de recherche et un formulaire d’inscription en ligne gratuit. Si vous souhaitez vous inscrire pour faire connaître vos produits d’érable, veuillez contacter Julie-Anne Guidi au jguidi@upa.qc.ca.

LOGO ÉRABLE DU QUÉBECLe logo de la marque générique Érable du Québec est bien apprécié des producteurs acéricoles. D’ailleurs, nous avons eu plusieurs demandes pour l’obtenir et l’utiliser. Malheureusement, ce logo ne peut pas être utilisé sur des produits destinés à la vente. Cette interdiction est reliée à l’enregistrement légal de cette marque de commerce, dont l’exploitation doit servir à des fins de promotion de l’érable et non pour la vente. Nous acheminerons prochainement aux syndicats régionaux un visuel qui pourra être ajouté à la page couverture Facebook.

NOUVEAU SITE WEB INCROYABLEERABLE.CA

ⅼ 20 ⅼINFO-SIROP Avril 2018

ROYAUME-UNIDeux vidéos, largement

partagées, ont été produites au Royaume-

Uni. Une vidéo porte sur Jesse Carter, une

jeune footballeuse très prometteuse de l’équipe

féminine de Birmingham, diffusée sur les réseaux

sociaux et lors d’un match important devant plus de

15 000 personnes. La deuxième vidéo,

partagée dans le milieu culinaire, porte sur

notre chef ambassadeur britannique David

Colcombe, dans le cadre de son 30e anniversaire de

carrière et sur sa passion de l’érable en cuisine.

À L’INTERNATIONAL

ⅼ 21 ⅼINFO-SIROP Avril 2018

INDEDes dégustations dans des épiceries et dans des centres de conditionnement physique ont été menées en Inde : à Delhi, Mumbai et Bangalore. Cette approche directe avec les consommateurs permet de faire connaître les produits d’érable.

JAPONL’érable était bien présent lors d’un séminaire sur la diététique qui s’est tenu le 4 février 2018, au Japon. Des livrets d’information et de recettes ont été distribués à plus de 200 nutritionnistes. De plus, un article a été publié dans un magazine destiné au milieu médical, avec une recette créée spécialement par une diététicienne, pour un tirage de plus de 20 000 copies.

ÉTATS-UNISLors de la Journée nationale du sirop d’érable aux États-Unis, notre

agence de communication a lancé un partenariat avec un site très populaire de bien-être et de style de vie, Mindbodygreen, en créant une

campagne interactive qui a recueilli près de 1,1 million d’impressions. Ce partenariat a permis aux lecteurs de positionner l’érable comme excellent

édulcorant naturel pour la santé, par le biais d’une vidéo amusante qui a recueilli plus de 100 000 vues, d’un article de presse et d’un bulletin

d’information personnalisé.

ⅼ 22 ⅼINFO-SIROP Avril 2018ⅼ 19 ⅼINFO-SIROP Septembre 2017

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ⅼ 23 ⅼINFO-SIROP Avril 2018

Le Syndicat des producteurs acéricoles du Centre-du-Québec offre le service de diagnostic de l’état de santé des érablières aux producteurs acéricoles de cette région. Ce service permet de déterminer les interventions forestières à effectuer à l’intérieur de celles-ci tout en tenant compte

de la capacité du site à retrouver son équilibre. L’évaluation, elle, permettra l’établissement des orientations en matière d’aménagement forestier, d’amendement et de fertilisation du sol afin d’augmenter la vitalité du peuplement.

Le producteur payera 40 % de la valeur du diagnostic qui sera effectué par le Syndicat des producteurs acéricoles du Centre-du-Québec. Pour de plus amples informations, communiquez avec Ghislain Leblond au 819 697-2922, poste 241 ou avec Martine Gignac au 819 697-2922, poste 240.

EN RÉGION

REMBOURSEMENT DE FRAIS POUR LA FORMATION ET LES CLUBS D’ENCADREMENT ACÉRICOLELe Syndicat des producteurs acéricoles du Centre-du-Québec a décidé de rembourser une partie des frais des producteurs pour certains services, et ce afin d’inciter les producteurs de son territoire à améliorer leur production. Remboursement de 25 % des frais reliés à une formation reconnue et réussie par le producteur (la formation doit être donnée par un organisme reconnu en formation) ;

Remboursement de 25 % des frais reliés à des conseils techniques pour l’amélioration de la production reçus par le biais d’un club d’encadrement acéricole ;Remboursement de 50 % des frais reliés à l’inscription du producteur à un club d’encadrement acéricole. Le remboursement de l’inscription du producteur est possible seulement une fois par entreprise.

Afin de minimiser les frais administratifs reliés à ce projet, le remboursement des frais est admissible une fois par année par producteur. De plus, le producteur doit être en règle avec la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Les producteurs intéressés doivent communiquer avec Ghislain Leblond au poste 241 ou avec Martine Gignac au 819 697-2922, poste 240.

DIAGNOSTIC D’ÉRABLIÈRE

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Les 16 réunions régionales qui se sont tenues entre le 23 janvier et le 20 février ont permis de rencontrer 1 424 producteurs acéricoles, soit seulement 20 de moins que le record de l’hiver 2015. Ces rencontres bisannuelles représentent un puissant outil

de compréhension pour les producteurs des enjeux parfois complexes et de développement du sentiment de solidarité pour faire face et développer l’avenir ensemble. Lors de la tournée hivernale, il a été question du bilan de la saison 2017 à l’échelle

mondiale, du paiement aux producteurs, de la convention de mise en marché 2017-2018 ainsi que des activités du Service de promotion dont la nouvelle image de marque.

VIE SYNDICALE

Comme l’année financière de la Fédération se termine maintenant le 28 février, l’assemblée générale annuelle (AGA) doit être devancée. Elle se tiendra donc cette année les 29 et 30 mai 2018 au Centre des congrès et

d’expositions de Lévis. D’ici quelques semaines, tous les producteurs acéricoles recevront une correspon-dance contenant les détails de l’événement. Nous vous attendons en grand nombre !

PLUS DE 1400 ACÉRICULTEURS PRÉSENTS

NOUVELLE DATE POUR L’AGA