Étude sur l’utilisation des engrais biologiques dans l ...

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org

ETUDE SUR L’UTILISATION DES ENGRAIS

BIOLOGIQUES DANS L’AGRICULTURE AU SUD-

BENIN: CAS DU PRODUIT AGRO BIO.

MEMOIRE POUR L‟OBTENTION DU

MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT

OPTION : EAU ET ASSAINISSEMENT

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Présenté et soutenu publiquement le [10 Octobre 2014] par

N’Goné Anne Aurélie CISSE

Travaux dirigés par : Dr Sandrine BIAU LALANNE/ Enseignant-Chercheur Fondation 2iE

Mme Elodie KOUNDOUNO HANFF/ Directrice Adjointe du Technopole

Mr Gildas ZODOME / Directeur Général de Biophyto Collines

Jury d‟évaluation du stage :

Président : Dr Rabah LAHMAR

Membres et correcteurs : M. Igor OUEDRAOGO

M. Wilfried MOUSSAVOU

Promotion [2012/2014]

Étude sur l’utilisation des engrais biologiques dans l’agriculture au SUD-BENIN: Cas du produit Agro Bio.

CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 i

Dédicaces

Ce présent mémoire est dédié :

A mon Seigneur et Sauveur JESUS – CHRIST

A mon feu père Alioun CISSE

A ma très chère mère Joséphine N’Guessan DICK, pour son soutien sans faille pour moi,

A mon père adoptif Joseph Kobenan Adou YAO, qui n’a jamais cessé de me guider,

A mon cher et tendre époux Alexis Loukou BROU, qui a toujours cru en moi et qui n’a jamais cessé de me

soutenir.


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Remerciements

Je tiens tout d‟abord à dire merci au technopôle de l‟Institut International d‟ingénierie de l‟eau

et de l‟environnement (2IE), qui m‟a permis de faire ce stage.

Mes sincères remerciements vont à l‟endroit de mes encadreurs, le Dr Sandrine BIAU

LALANNE, le Directeur Général de Biophyto Collines Mr Gildas ZODOME et la Directrice

Adjointe du technopôle Mme Elodie KOUNDOUNO HANFF, pour leur disponibilité, leurs

critiques appropriées, leurs remarques et suggestions afin d‟améliorer mon travail.

Mes remerciements s‟adressent également Dr Rabah LAHMAR, Monsieur Drissa SANGARE

et à l‟ingénieur Jean Jacques Stéphane NFON DIBIE, pour leurs conseils et suggestions qui

ont été importants pour la rédaction de ce mémoire.

J‟associe volontiers, mes remerciements aux différentes personnes rencontrées au Bénin

comme au Burkina Faso pour leur disponibilité et leur encouragement que je nomme Mr Ir.

OUEDRAOGO (CEAS), Mr Ir. DATINON (IITA), Dr Ir. ASSOGBA Komlan Françoise

(INRAB), Mr Lazare YOMBI (Helvetas-Bénin), Mr Ir. Roland ZOGLOBOSSOU (DAGRI),

Franziska KAGUEMBEGA (ONG Tiipalga).

Je veux également remercier Mr Alex Gaston. H. AZONVE, Mr Aristide ZODOME et Mr

Isidore ADJISSO pour leur disponibilité et leur aide qui m‟a permis de m‟intégrer et de

m‟adapter et de mener à bien les enquêtes pendant la période de la phase terrain.

Je ne peux oublier la famille ZODOME pour leur accueil et leur soutient tout au long de la

phase terrain de ce travail.

Mes remerciements vont à l‟endroit de tous les membres de ma famille en particulier mes

frères Wilfried Adou, Jérémie Adou et ma tante Collette CHA pour leur soutien et leur

réconfort grâce à leurs appels téléphoniques depuis le Maroc et la Côte d‟Ivoire.

Je remercie Monsieur Richard N‟Da EBA et Mademoiselle Christine Lovasoa

RAZANAMAHANDRY pour leurs pertinentes critiques et suggestions lors de la rédaction de

ce mémoire.

A toute la promotion 2012-2014 de Master 2 Environnement option : Eau et Assainissement

pour leur solidarité et leur esprit d‟équipe.


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Résumé

Cette étude s‟est déroulée dans la région du sud-Bénin en particulier dans les départements du

Littoral et de l‟Atlantique, dans le cadre de la valorisation de l‟utilisation d‟un engrais

biologique dans l‟agriculture béninoise. En effet, l‟utilisation des engrais chimiques dans

l‟agriculture béninoise, constitue de véritables problèmes de santé et d‟impacts néfastes sur

l‟environnement. Afin de favoriser l‟utilisation des engrais biologiques au détriment des

engrais chimiques, cette étude nous a été soumise par l‟entreprise Bio phyto Collines en

collaboration avec le technopôle de la Fondation 2iE dont l‟objectif principal était de faire une

étude technique des produits Bio phyto Collines pour leur valorisation sur le marché. Pour

atteindre ces objectifs des enquêtes ont été menées au niveau de 67 maraîchers, 33

cultivateurs de vivriers et de cultures de rente et 10 revendeurs d‟engrais. Des entretiens ont

été également effectués au niveau des structures intervenant dans le domaine de l‟agriculture.

Il ressort de cette étude que l‟utilisation des engrais biologiques est encore au stade

embryonnaire au Bénin. Et ce, malgré le fait que ce pays soit le premier en Afrique de l‟ouest

à être en marche vers l‟agriculture biologique et disposant d‟une norme en agriculture

biologique. De ce fait, l‟utilisation des engrais chimiques reste encore active chez les

maraîchers soit 38,81% contre 15,15% chez les cultivateurs, contrairement à l‟utilisation des

engrais biologiques dont 7,46% chez les maraîchers contre 18,18% chez les cultivateurs.

Cependant les pratiques culturales rencontrées aussi bien chez les maraîchers que chez les

cultivateurs sont similaires. Par ailleurs l‟utilisation du produit Agro Bio reste très négligeable

chez les maraîchers soit 10,40%. Parmi les producteurs utilisant les engrais chimiques certains

ont affirmé ressentir des malaises après épandage de ces engrais. Par contre ceux utilisant les

engrais biologiques ont affirmé ne rien ressentir après manipulation de ces dits engrais. Il

convient de rappeler que les engrais biologiques retrouvés sur le marché béninois sont

principalement l‟Agro Bio et le Super Gro outre les fientes de volaille qui sont achetées chez

les éleveurs. Enfin pour encourager l‟utilisation de l‟Agro Bio il serait nécessaire pour

l‟entreprise Bio phyto collines d‟adopter un circuit de distribution adéquat afin de satisfaire et

d‟élargir sa clientèle.

Mots-clés : Engrais biologiques, Agriculture, Tourteau de neem, Agro Bio, Bio phyto

Collines, Sud-Bénin, Maraîchers et Cultivateurs.


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Abstract

This study proceeded in the south-Benin area in particular in the Littoral and Atlantic part of

the departments, within the framework of the valorization of the use of a biological manure in

Benin agriculture. Indeed, the use of the chimical fertilisers in Benin agriculture, constitutes a

seriously problems of health and harmful impacts on the environment. In order to support the

use of biological manures in the detriment of the chimical fertilisers, this study was subjected

to us by the company Bio phyto Collines and the technopôle of the Foundation ìE of which

the principal objective was to make a technical study of the Bio phyto Collines products for

their valorization on the market. To reach these objectives replace by the investigations were

led to the level of 67 market-gardeners, 33 farmers the food ones and culture of pension and

10 retailers of manure. Talks were also carried out on the level of the structures intervening in

the field of agriculture. It emerges from this study that the use of biological manures is still at

the embryonic stage in Benin. And this, in spite of the fact that this country is the first in West

Africa to being moving towards agriculture biological and having a standard in biological

agriculture. So the use of the chimicial fertilisers remains still active in the market-gardeners

or 38.81% against 15.15% in the farmers, contrary to the use of biological manures including

7.46% in the market-gardeners against 18,18% in the farmers. However the culturales

practices met at well in the market-gardeners at in the farmers are similar. In addition the use

of the product Agro Bio remains very negligible in the market-gardeners or 10.40%. Among

the producers using the chimicial fertilisers some affirmed to feel faintnesses after spreading

of these manures. On the other hand those using biological manures affirmed anything to feel

after handling of these known as manures. It is advisable to recall that the biological manures

found on the Benin market are mainly Agro Bio and Super Gro in addition to the poultry

droppings which are bought in the cattle-breeders. Finally to encourage the use of Agro Bio it

would be necessary for the company Bio phyto Collines to adopt an adequate distribution

system in order to satisfy and to widen its customers.

Key words: Biological manures, Agriculture, Neem cake, Agro Bio, Biophyto Collines,

South-Benin, Market-gardeners and Farmers.


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Liste des principales abréviations

AFNOR Agence Française de Normalisation

ANSES Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l‟Alimentation, de l‟Environnement

et du travail

BCRGA Bureau Central du Recensement Général de l‟Agriculture

BVC Bureau Vertias certification

CARDER Centre d‟Action Régionale pour le Développement Rural

COMAKO Coopérative des Maraîchers de Kouhounou (Cotonou)

CNABiO Conseil National de l‟Agriculture Biologique du Burkina Faso

CES Commission des Experts et des Scientifiques

DED Direction des Etudes Démographiques

DAGRI Direction de l‟Agriculture

DGAL Direction Générale de l‟Alimentation

FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

GNLD Golden Neo Life Diamite

GTZ Gesellschaft für Technische Zusammenarbelt

HAP Hydrocarbure Aromatique Polycyclique

IFDC Centre International pour la Fertilité des sols et le Développement Agricole

IFV Institut Français de la Vigne et du Vin

JINUKUN Réseau National pour une Gestion Durable des Ressources Génétiques

ONG Organisation Non Gouvernementale

PME Petites et Moyennes Entreprises

PMI Petites et Moyennes Industries

PIB Produit Intérieur Brut

RPGH Recensement Général de la Population et de l‟Habitat

SGOT Sérum Glutamooxaloacétate Transferase

SGOPT Sérum Glutamopyruvate Transferase

SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin

SPV Service de Protection des Végétaux

SONAPRA Société Nationale pour la Promotion Agricole

TSP Tri Super Phosphate

URP Union Régionale des Producteurs

UNIFA Union des Industries de Fertilisation


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Liste des tableaux

Tableau I : Types d'engrais et définitions. ................................................................................. 4

Tableau II : Importance des substances nutritives de la plante. ................................................. 5

Tableau III : Espèces intéressantes contre les adventices. ......................................................... 9

Tableau IV : Effets positifs des engrais verts sur les maladies et les ravageurs. ..................... 10

Tableau V : Caractéristique de tourteaux de neem. ................................................................. 12

Tableau VI : Eléments minéraux retrouvés dans les tourteaux de neem. ................................ 13

Tableau VII : Utilisations des différentes parties de l'arbre de neem....................................... 15

Tableau VIII : Répartition des producteurs. ............................................................................. 31

Tableau IX : Classe d‟âges par effectifs des producteurs. ....................................................... 31

Tableau X : Différentes sources d‟eaux de consommation. ..................................................... 35

Tableau XI : Choix des engrais chimiques selon le type de culture chez les cultivateurs. ...... 36

Tableau XII : Critères de choix des engrais chimiques chez les maraichers. .......................... 37

Tableau XIII : Choix des engrais chimiques selon le type de culture chez les maraîchers. .... 37

Tableau XIV : Engrais biologiques en fonction du prix. ......................................................... 38

Tableau XV : Caractérisation de la qualité des récoltes en fonction des effectifs chez les

cultivateurs. .............................................................................................................................. 44

Tableau XVI : Noms des cinq structures rencontrées portant un nom. .................................... 50

Tableau XVII : Classe d‟âge des revendeurs en fonction des effectifs. ................................... 51

Tableau XVIII : Produits les plus recherchés par la clientèle des revendeurs. ........................ 54


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Liste des figures

Figure 1 : Effet de l'enfouissement des engrais verts sur la stabilité structurale des sols.

Source : (Mazollier et Vedié, 2008). ........................................................................................ 10

Figure 2 : Localisation de la zone d'étude ........................................................................... 24

Figure 3 : Répartition des classes de producteurs. .............................................................. 30

Figure 4 : Répartition du niveau d'instruction chez les producteurs. .................................. 32

Figure 5 : Répartition de parcelle en fonction des producteurs. .......................................... 32

Figure 6 : Facteurs influençant le choix de culture. ............................................................ 33

Figure 7 : Gestion de la ressource en eau pour les cultures. ............................................... 34

Figure 8 : Proportion des engrais utilisés par les cultivateurs et les maraîchers. ................ 35

Figure 9 : Sources d'approvisionnement en engrais biologique chez les cultivateurs et les

maraîchers. ............................................................................................................................... 40

Figure 10 : Proportion des cultivateurs et des maraîchers utilisant le produit Agro Bio. ..... 41

Figure 11 : Raisons évoquées par les maraîchers concernant le non usage de l'Agro Bio.... 41

Figure 12 : Avis des cultivateurs et des maraîchers sur l'Agro Bio concernant la fertilité du

sol. ............................................................................................................................................ 42

Figure 13 : Avis des cultivateurs et des maraîchers sur la qualité des récoltes après utilisation

du produit Agro Bio. ................................................................................................................ 43

Figure 14 : Avis des maraîchers sur la caractérisation de la qualité des récoltes après

utilisation de l'Agro Bio. .......................................................................................................... 43

Figure 15 : Répartition de l‟utilisation associée du produit Agro Bio chez les cultivateurs et

les maraîchers. .......................................................................................................................... 45

Figure 16 : Améliorations souhaitées par les cultivateurs et les maraîchers concernant

l‟engrais Agro Bio. ................................................................................................................... 46

Figure 17 : Perception de l‟effet des engrais chimiques ou biologiques sur la santé des

cultivateurs et maraîchers. ........................................................................................................ 48

Figure 18 : Destinations des récoltes produites par les cultivateurs et les maraîchers. ......... 50

Figure 19 : Niveau d'instruction des revendeurs. .................................................................. 51

Figure 20 : Répartition des revendeurs ayant reçu une formation. ....................................... 52

Figure 21 : Répartition des engrais commercialisés par les revendeurs. .............................. 52

Figure 22 : Conditions posées par les revendeurs pour la vente du produit Agro Bio. ......... 53


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Liste des photos

Photo 1 : Arbre de l‟Azadirachta indica A. Juss (neem) ...................................................... 11

Photo 2 : Graines (A) et tourteaux de neem (B). ................................................................... 14

Photo 3 : Usage des eaux de la rivière par la population riveraine. ...................................... 27

Photo 4 : Entretien avec la Chef chargée des sous-programmes des Cultures Maraîchères à

l‟INRAB ................................................................................................................................... 28

Photo 5 : Epandage des engrais chimiques par un cultivateur. ............................................ 47


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Table des matières

Dédicaces .................................................................................................................................... i

Remerciements ........................................................................................................................... ii

Résumé ...................................................................................................................................... iii

Abstract ..................................................................................................................................... iv

Liste des principales abréviations .............................................................................................. v

Liste des tableaux ...................................................................................................................... vi

Liste des figures ....................................................................................................................... vii

Liste des photos ....................................................................................................................... viii

Introduction ................................................................................................................................ 1

I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................................. 4

I.1. Généralités sur les engrais. ............................................................................................... 4

I.1.1. Classification et définitions des engrais. ................................................................... 4

I.1.2. Besoins de la plante en éléments nutritifs. ................................................................ 4

I.2. Effets des engrais chimiques sur l‟environnement et la santé. ......................................... 6

I.2.1. Effet des engrais chimiques sur l‟environnement. ..................................................... 6

I.2.2. Effet des engrais chimiques sur la santé. ................................................................... 6

I.3. Engrais biologiques. ......................................................................................................... 8

I.3.1. Etudes antérieures réalisées sur l‟efficacité de certains engrains biologiques. ............. 8

I.3.2. Classification botanique du neem ............................................................................... 11

I.3.3. Propriété du Neem. ...................................................................................................... 12

I.3.4. Définition des tourteaux de Neem ............................................................................... 12

I.3.5. Utilisation du Neem .................................................................................................... 14

-I.3.6. Toxicité du neem ........................................................................................................ 15

I.3.6.1. Effet sur la santé de l‟Homme. ............................................................................. 16

I.3.6.2. Effet sur les animaux ............................................................................................ 17

I.4. Homologation des matières fertilisantes ........................................................................ 18

I.5. Evaluation des Matières fertilisants ............................................................................... 19

I.5.1. Innocuité pour l‟environnement et la santé publique .............................................. 19

I.5.2. Efficacité des matières fertilisantes ......................................................................... 20

I.5.3. Constance et stabilité des matières fertilisantes ...................................................... 20

I.7. Réalisation des tests d‟efficacité des matières fertilisantes ............................................ 20

I.8. Normes ou Règlements des engrais biologiques ............................................................ 21


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II. MATERIEL ET METHODES .......................................................................................... 23

II.1. Zone d‟étude ................................................................................................................. 23

II.2. Présentation des départements du littoral et de l‟Atlantique ........................................ 23

II.3. Caractéristiques physiques et Socio-économiques ....................................................... 24

II.3.1. Caractéristiques physiques ..................................................................................... 24

II.3.2. Caractéristiques socio-économiques ...................................................................... 25

II.4. Démarche méthodologique. .......................................................................................... 26

II.4.1. Enquête approfondie sur le terrain ......................................................................... 26

III. RESULTATS ET DISCUSSION .................................................................................. 30

III.1. Enquêtes auprès des producteurs. ................................................................................ 30

III.1.1. Caractérisation des producteurs de la zone d‟étude. ............................................. 30

III.1.2. Facteurs influençant le choix des cultures ............................................................ 33

III.1.3. Gestion de la ressource en eau .............................................................................. 34

III.1.4. Gestion des engrais chimiques et biologiques ...................................................... 35

III.1.5. Gestion des résidus et emballages des engrais biologiques et chimiques. ............ 46

III.1.6. Exposition aux risques sanitaires dus à l‟utilisation des engrais biologiques et

chimiques. ......................................................................................................................... 47

III.1.7. Cultures. ................................................................................................................ 49

III.2. Enquêtes auprès des revendeurs des engrais chimiques ou biologiques. .................... 50

III.2.1. Caractérisation des revendeurs de la zone étude. .................................................. 50

III.2.2. Approvisionnement, commercialisation, stockage et conseils clientèles. ............ 52

III.3. Propositions à l‟entreprise Bio phyto Collines afin d‟optimiser la qualité de son

produit Agro Bio, satisfaire et élargir sa clientèle. ............................................................... 55

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ........................................................................ 57

REFERENCES ......................................................................................................................... 59

ANNEXES .................................................................................................................................. i


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Introduction

Dans la plupart des pays africains, l'agriculture est la plus importante activité et le

poumon du développement économique. Au Bénin, le secteur rural occupe une place

prépondérante dans l‟économie nationale. Il emploie 70% de la population active et contribue

à 39% du produit intérieur brut (PIB) (Kissira, 2005). En outre la croissance démographique

de l‟ordre de 3% par an (Doligez, 2001) favorise une insécurité alimentaire due à la pauvreté.

Ce qui pousse à l‟amélioration de la production agricole afin de subvenir aux besoins

alimentaires de la population. Ainsi est-il encouragé, la promotion d‟un développement

agricole durable et intensif qui entrainera l‟utilisation massive des engrais chimiques, qui

apportés aux sols vont assurer aux plantes des compléments d‟éléments nutritifs nécessaires à

leur croissance de manière à améliorer et augmenter le rendement et la qualité des cultures.

Selon le Centre International pour la Fertilité des sols et le Développement Agricole,

l‟utilisation des engrais chimiques dans l‟agriculture peut engendrer avec acuité un problème

de durabilité de la fertilité des sols et ainsi que ses conséquences à court, moyen et long

termes sur l‟environnement (IFDC, 2004) . Par ailleurs, l‟estimation de la consommation

nationale des engrais chimiques dans l‟agriculture béninoise s‟élève de 75 000 à 100 000

tonnes par an (IFDC, 2004). Face à cela l‟alternative proposée aux agriculteurs serait

l‟utilisation des engrais biologiques. Selon Soltner (2003), les engrais biologiques sont des

substances incorporées dans le sol, qui améliorent à la fois ses propriétés physiques,

chimiques et biologiques. Cela entre dans le cadre d‟une agriculture durable qui devrait

idéalement produire de bons rendements des cultures avec un impact minimal sur les facteurs

écologiques tels que la fertilité des sols (Maeder et al., 2002). Selon les mêmes auteurs, un sol

fertile fournit des nutriments essentiels pour la croissance des plantes cultivées, prend en

charge une communauté biotique diversifiée et active, présente une structure typique du sol,

et permet une décomposition lente. Ainsi les systèmes d'agriculture biologique devraient être

une alternative à l'agriculture conventionnelle.

C‟est dans cette optique que Bio phyto Collines, une entreprise solidaire, créée en

2012 a pour mission de valoriser les ressources locales au service des populations rurales à

partir des plantes aromatiques et oléagineuses, des intrants agricoles biologiques et des

produits de santé tels que : Savon de neem, Huile apaisante, Huile de neem …. Cette

entreprise est située au Bénin précisément dans les communes de Glazoué pour l‟unité mère et

d‟Allada pour l‟unité annexe. Elle propose un engrais biologique appelé Agro Bio. L‟Agro

Bio est un engrais biologique préparé à base de tourteaux de neem ayant des propriétés



fertilisantes, nématicides, stimulateur d‟activité biologique et structurante des sols et est

disponible uniquement en sac de 50 kg. En plus de l‟engrais biologique, elle dispose de

plusieurs gammes de prototypes de produits à savoir : Huile de neem, Huiles essentielles,

Anti-moustique, Biopesticide (Top Bio).

Ces engrais biologiques ont été développés pour remplacer les engrais chimiques

largement utilisés dans l‟agriculture béninoise, et responsables de problèmes de santé avec un

impact néfaste sur l‟environnement (Kissira, 2005). Cet impact néfaste de l‟utilisation des

engrais chimiques a pour conséquence la lixiviation des sols, la pollution des ressources en

eau, l‟appauvrissement des sols cultivables en éléments fertilisants, la destruction des micro-

organismes et des insectes amicaux encore appelés les auxiliaires de culture, la susceptibilité

des récoltes à l'attaque de la maladie, l'acidification ou l'alcalinisation du sol ou la réduction

de la fertilité du sol (Chen, 2006).

C‟est dans ce cadre que s‟inscrit la présente étude soumise par l‟entreprise Biophyto

Collines et le technopole sur le thème «Etude sur l‟utilisation des engrais biologiques dans

agriculture au SUD-BENIN : Cas du produit Agro Bio» afin de contribuer à l‟amélioration de

la qualité du produit Agro Bio. Cette initiative de l‟entreprise Bio phyto Collines entre dans le

cadre du Développement Durable qui s‟appuie sur trois piliers fondamentaux à savoir

l‟économie, le social et l‟environnement.

L‟objectif général de ce travail est de faire une étude technique des produits Bio phyto

Collines pour leur valorisation sur le marché.

Il s‟agira de façon spécifique de :

Caractériser les pratiques culturales des producteurs (maraîchers et agriculteurs),

Comparer l‟utilisation des engrais chimiques aux engrais biologiques en particulier

l‟Agro Bio dans l‟agriculture Béninoise,

Faire une évaluation préliminaire les impacts potentiels de l‟engrais biologique Agro

Bio sur la santé et l‟environnement,

Faire des propositions à l‟entreprise Bio phyto Collines afin d‟optimiser la qualité de

son produit Agro Bio, de satisfaire et d‟élargir sa clientèle.

Pour une meilleure compréhension de cette étude, le travail s‟articulera autour de cinq

principaux axes. Dans un premier temps, nous présenterons la synthèse bibliographique faite

sur les engrais et en particulier sur les engrais biologiques existants, les normes qui les



régissent et leur efficacité suivie du matériel et méthode utilisé. Ensuite les résultats et

discussions suivie des propositions à l‟entreprise afin d‟optimiser la qualité son produit,

satisfaire et élargir sa clientèle. Enfin notre travail s‟achèvera par une conclusion suivie de

recommandations.



I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1. Généralités sur les engrais.

I.1.1. Classification et définitions des engrais.

Généralement, les engrais sont des substances, (le plus souvent des mélanges d'éléments

minéraux), destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs, de façon à

améliorer leur croissance et augmenter le rendement et la qualité des cultures (Zodomé,

2012). Les engrais sont généralement classés en trois grands types selon leurs proportions en

éléments nutritifs qui les composent et leur nature (tableau I).

Tableau I : Types d'engrais et définitions.

Types d’engrais Définitions

Engrais Minéraux ou Engrais Chimiques

Engrais d'origine minérale destinés à favoriser la

croissance des plantes cultivées, produit par

synthèse chimique, ou par l'exploitation de

gisements naturels de phosphate et de potasse. La

notion d'engrais minéral s'oppose à celle d'engrais

organique, produits à base de matière organique

d'origine animale ou végétale (CNABio, 2013).

Engrais Organiques ou Engrais Biologiques

Mélange de déchets d'origine animale ou végétale

qui contiennent de l‟azote, du phosphore et de la

potasse, mais dans des proportions parfois moins

importantes que dans un engrais minéral

(CNABio, 2013).

Engrais Organo-Minéraux

Résultent du mélange d'engrais minéraux et

d'engrais organiques. Ils doivent contenir au moins

1% d‟azote d‟origine organique (IFV, 2010).

I.1.2. Besoins de la plante en éléments nutritifs.

Bien connaître les besoins nutritifs des plantes permet de fertiliser de manière raisonnée et

surtout de garantir un niveau de qualité et de rendement optimal. En effet pour la croissance

optimale de la plantes les éléments doivent être disponibles en quantité suffisante et équilibrée

(Chen, 2006). Pour se développer, la plante a besoin d‟eau, de lumière, d‟oxygène, de carbone

mais également d‟éléments minéraux présents plus ou moins dans le sol. Ces éléments

nutritifs utilisés par la plante proviennent du sol, de l‟eau ou de l‟air (Wopereis et al., 2008).



Cependant du point de vue agronomique, les éléments nutritifs, sont classés en fonction de

leur importance quantitative et de leurs rôles en éléments nutritifs majeurs : azote (N),

phosphore (P), potassium (K) ; éléments nutritifs mineurs : calcium (Ca), magnésium (Mg),

soufre (S), sodium (Na) et oligo-éléments : fer (Fe), zinc (Zn), cuivre (Cu), bore (B),

molybdène (Mo), cobalt (Co), manganèse (Mn) (Maba, 2007). Le tableau II présente

l‟importance des substances nutritives de la plante.

Tableau II : Importance des substances nutritives de la plante.

Groupes Eléments nutritifs Importance pour :

Elément de l’eau Eau H

Elément structurant (substance charpentière) Elément de l’air Carbone C

Elément de l’eau et de l’air Oxygène O

Macr

oél

émen

ts o

u é

lém

ents

pri

nci

pau

x

Substances

nutritives

primaires ou

majeurs

Azote N Croissance, formation de l‟albumen et de la chlorophylle;

«accélérateur de la croissance»

Phosphore P Transformation des substances énergétiques, formation

des racines, fleurs et fruits

Potasse K Gestion hydrique, santé des plantes, résistance au stress,

résistance au froid, favorise la formation de réserves

Substances

nutritives

secondaires ou

mineurs

Magnésium Mg Formation de la chlorophylle ; photosynthèse

Calcium Ca Construction et stabilité des parois cellulaires

Soufre S Constituant de quelques acides aminés, (composant de

l‟albumen)

Mic

roél

émen

ts o

u o

ligoél

émen

ts

Fer Fe Formation de la chlorophylle, transformation des

substances énergétiques (composant des enzymes)

Manganèse Mn Photosynthèse (formation de la chlorophylle) réduction

des nitrates

Bore B Structure, division, différenciation des cellules, transport

des hydrates de carbone

Zinc Zn Formation des hydrates de carbone et de l‟albumen

Cuivre Cu Formation de l‟albumen, de la chlorophylle, des enzymes

Molybdène Mo Transformation des nitrates en albumen, formation des

enzymes

Source : (Hauert, 2012).



I.2. Effets des engrais chimiques sur l’environnement et la santé.

Si les engrais constituent un facteur important pour le développement des plantes, il n‟en est

pas pour les engrais chimiques. Ils peuvent être néfastes non seulement pour la plante mais

aussi provoquer des risques sanitaires et environnementaux (Lloyd, 2013). En effet

l‟utilisation des engrais chimiques est source d‟appauvrissement des sols et peuvent tuer la

plante s‟ils sont en excès, car ils deviennent toxiques. Aussi faut-il ajouter qu‟un sol pollué

compromet la préservation de la biodiversité, la préservation de la qualité de l‟eau et la

sécurité alimentaire (Bertrand et Renaud, 2009). Aussi la trop forte quantité de l‟engrais

chimique dans le sol est-elle un réel problème sanitaire et environnemental.

I.2.1. Effet des engrais chimiques sur l’environnement.

L‟utilisation intensive des engrais chimiques par l‟agriculture est la cause majeure de la

contamination des nappes souterraines et des cours d‟eau par la libération des nitrates (NO3-)

fortement accumulé dans le sol (Levallois et Phaneuf, 1992). En effet lorsque les engrais

d‟origine chimique sont appliqués en trop grande quantité par rapport aux besoins des plantes

et à la capacité de rétention des sols, ils constituent les causes majeures de la pollution de

l‟eau potable (liée à la toxicité des nitrates). Ou encore de l‟eutrophisation des eaux douces et

marines à travers le lessivage des éléments solubles, soit vers la nappe phréatique soit, vers

les cours d‟eau par ruissellement. De plus la pollution du sol par les engrais chimiques

entraine la destruction des ressources vivantes, le déséquilibre des milieux physiques,

biologiques et des écosystèmes aquatiques à travers l'eutrophisation (Keddal et N‟dri, 2007).

I.2.2. Effet des engrais chimiques sur la santé.

L'eau potable est habituellement une source minime d'apport en nitrates/nitrites.

Cependant, une consommation de 2 litres d'eau contenant 10 mg/L de nitrates/nitrites

entraînera un apport équivalent à la nourriture (Levallois et Phaneuf, 1992). En effet, pour un

nourrisson nourri avec du lait reconstitué, la consommation d'une eau contaminée peut

entraîner un apport majeur. Par ailleurs une forte concentration des nitrates dans les eaux

souterraines, principales sources d'eaux de distribution, constitue un risque sanitaire majeur

(Keddal et N‟dri, 2007). Les risques secondaires à la santé liés à l'ingestion de nitrates/nitrites

sont le risque de méthémoglobinémie du nourrisson dû à l'action des nitrites et les risques

potentiels de cancer via la formation de composés N-nitroso.

Les nitrates sont principalement absorbés via le petit intestin. Ils seront ensuite rapidement

excrétés sans transformation via l'urine et la salive. 25% des nitrates recirculeraient via la

salive. Une partie est transformée en nitrites dans la bouche et l'estomac par l'intermédiaire de



certaines bactéries. La transformation dans l'estomac est surtout présente chez des personnes

avec le pH élevé (nourrissons < 3 mois, adultes avec hypochlorhydrie) (Levallois et Phaneuf,

1992). Les nitrites dans l'estomac peuvent réagir avec des amines secondaires apportées par

les aliments pour former des nitrosamines et d'autres substrats aminés pour former des

composés N-nitroso (Keddal et N‟dri, 2007). La vitamine C, la vitamine E et d'autres

polyphénols pourraient inhiber cette transformation (Levallois et Phaneuf, 1992).

L'oxydation du fer ferreux (Fe2+

) de l'hémoglobine des globules rouges en fer ferrique

(Fe3+

) par les nitrites entraîne la formation de méthémoglobine. Contrairement à

l'hémoglobine, la méthémoglobine est incapable de fixer l'oxygène. Il en résulte des troubles

d'oxygénation. A l'état physiologique, l'organisme humain tolère une concentration de 1 à 2%

de méthémoglobine. A partir de 10% ; les symptômes de cyanose (coloration bleu de la peau

produites par différentes maladies) peuvent apparaître, puis dès 20% ; des céphalées,

étourdissements ; fatigue et dyspnée et enfin, à partir d'une concentration de 50% ; un tableau

de coma avec convulsions peut s'installer (Levallois et Phaneuf, 1992 ; Giroux, 2003).

Le nourrisson de moins de 3 mois est particulièrement vulnérable à la méthémoglobinémie.

Plusieurs facteurs en sont responsables: faible acidité gastrique, mais aussi présence fréquente

dans l'estomac de bactéries nitrate-réductrices, prédominance de l'hémoglobine fœtale très

sensible à l'action oxydatrice des nitrites, système enzymatique réducteur peu fonctionnel

(Levallois et Phaneuf, 1992). C‟est ce que l‟on appelé le syndrome des "enfants bleus" du a

une modification du système de transport de l‟oxygène dans le sang par asphyxie (Keddal et

N‟dri, 2007). Mais le nourrisson allaité est peu vulnérable puisque les nitrates ne se

concentrent pas dans le lait maternel (Levallois et Phaneuf, 1992).

Outre le nourrisson, la femme enceinte serait particulièrement vulnérable à la

méthémoglobinémie puisque son taux de méthémoglobine peut atteindre 10% à la 30e

semaine de grossesse (Levallois et Phaneuf, 1992).

Les nitrates et nitrites ne sont pas cancérigènes par eux-mêmes. Cependant, leur

transformation en composés N-nitroso dans l‟eau, ou les aliments avant l‟ingestion ou dans

l‟organisme après ingestion se sont révélés cancérigènes chez plusieurs espèces animales

(Giroux, 2003). De plus, l'ingestion de nitrites avec des amines ou amides chez des rongeurs

est responsable d'une incidence accrue de cancers de l'œsophage, de l'estomac et d'autres

organes (Levallois et Phaneuf, 1992). Selon les mêmes auteurs, une exposition aux nitrates

via l'eau potable ou l'utilisation de fertilisants a été associée à une incidence accrue de cancers

de l'estomac au Chili et en Colombie.



Face à ces problèmes de santé et des risques environnementaux crées par l‟utilisation des

engrais chimiques dans la fertilisation des sols, une alternative basée sur l‟utilisation des

engrais biologiques est envisagée.

I.3. Engrais biologiques.

Les engrais biologiques ou organiques sont, un mélange de déchets d'origine animale ou

végétale. Les engrais biologiques d‟origine animale sont des déchets industriels tels que, les

déchets d'abattoirs (sang desséché, corne torréfiée, déchets de poissons, boues d'épuration des

eaux) (Zodomé, 2012). Les engrais biologiques d‟origine végétale sont les résidus de cultures

provenant de l‟exploitation agricole comme des feuilles, tiges, pailles ou des racines, de

préférence transformés en compost de bonne qualité. Aux résidus de récolte s‟ajoute le fumier

des animaux (fientes, lisier) provenant de l‟élevage, la fumure organique telle que les

tourteaux, compost (Ouédraogo et al., 2008). Les engrais biologiques d‟origine végétale

contiennent la matière organique qui joue un rôle essentiel dans la rétention et la fourniture

d‟eau et de nutriments aux plantes (Chen, 2006 ; Ouédraogo et al., 2008). La matière

organique contenu dans les engrais biologiques rend le sol friable, meuble avec une grande

porosité, ce qui permet une bonne infiltration de l‟eau. Elle tire et relâche les éléments

nutritifs, les rendant ainsi accessibles à la plante. La matière organique nourrit et abrite un

grand nombre d‟organismes du sol utiles, tels que les vers de terre et les microorganismes, qui

œuvrent continuellement à l‟amélioration de la fertilité et, à la structure du sol (Ouédraogo et

al., 2008). D‟où l‟importance de la fabrication des engrais biologiques à base de tourteau de

neem qui possède une quantité suffisante de matière organique. De plus, les engrais

biologiques augmentent l'activité biologique de sol, qui améliore la mobilisation nutritive des

sources et la décomposition organiques et chimiques des substances toxiques (Chen, 2006).

Les engrais biologiques augmenteraient la teneur en matière organique du sol, donc

améliorent la capacité d'échange d'aliments, la conservation croissante de l'eau du sol,

favorisant des agrégats de sol et protégeant le sol contre l‟acidité, l‟alcalinité, la salinité, les

pesticides et les métaux lourds toxiques. Ainsi, l‟importance et le rôle des engrais organiques

ou biologiques aussi bien pour le sol que pour les auxiliaires utiles sont-ils consignés en

annexe I (Lorch, 2010).

I.3.1. Etudes antérieures réalisées sur l’efficacité de certains engrains biologiques.

Plusieurs études ont été réalisées sur l‟utilisation des engrais biologiques afin de connaître

leur efficacité sur le rendement des cultures. C‟est dans cette optique que Lloyd a effectué en

2013 une étude de l‟impact des engrais verts sur les qualités physiques et biologiques des sols



sableux en cultures maraîchères nantaises. Il a montré que l‟utilisation des engrais verts

provenant des différentes familles de Légumineuses (les trèfles, les lupins, les vesces, les

pois), de Graminées (avoine, orge, seigle, millet, etc. et d‟autres plantes comme le raygrass

italien, le moha, le sorgho etc..) et de Brassicacées (les radis, les moutardes, les navets ou les

choux) en inter culture favorise la maîtrise des phytopathogènes du sol notamment la

fusariose en culture des radis. Cette technique culturale permet aussi d‟améliorer la structure

du sol surtout les sols sableux. Apres analyse de l‟effet de treize (13) mélanges d‟engrais verts

sur la structure du sol sableux. Seul les mélanges avoine – millet – vesce (O-Mi-V) et moha

presto – vesce (F Mi p – V) ont été retenus respectivement à cause de leur apport en N, P, K

et leur rendement en matière organique plus élevé (31 t/ha). En plus, le pourvoir concurrentiel

des engrais verts vis-à-vis des adventices s‟expliquerait par différents phénomènes (Leplatois

Vedié, 2005).

- La concurrence directe, pour les engrais verts dont le développement est suffisamment

rapide pour étouffer les adventices (le sorgho fourrager, les Crucifères, le sarrasin et le

chanvre ont un effet radical) ;

- La sécrétion de toxines qui inhibent la germination et le développement des

adventices.

Le tableau III présente quelques espèces d‟engrais verts utilisées dans la lutte contre les

adventices.

Tableau III : Espèces intéressantes contre les adventices.

Engrais verts Observations

Sarrasin Espèce inhibant très nettement la croissance des adventices

Seigle Bonne concurrence

Crucifères Colza, radis fourrager, navette fourragère, moutarde : plantes vigoureuses, très

bonne concurrence

Graminées Association Graminée (blé, orge, avoine) et Légumineuse fourragère (vesce,

trèfle, mélilot) assurent une bonne concurrence

Source : (Leplatois Vedié, 2005).

Aussi l‟utilisation des engrais verts peut-il répondre à un objectif précis de lutte contre les

ravageurs et les maladies. C‟est le cas des crucifères qui ont des propriétés désinfectantes ou

de certains engrais verts nématicides (Leplatois Vedié, 2005). Tel que présenté dans le tableau

IV.



Tableau IV : Effets positifs des engrais verts sur les maladies et les ravageurs.

Plantes Incidence sur les maladies et ravageurs

Colza fourrager,

moutarde, radis

fourrager

Effet désinfectant du sol par libération de composés soufrés. Application

possible de la bio-désinfectant

Moutarde, radis

fourrager (certaines

variétés)

Nématicide sur Heterodera schachtii (nématode de la betterave)

Ray Grass italien Plante piège de la hernie des crucifères

Tagetes, crotalaire Propriétés nématicides vis-à-vis de Meloidogyne

Phacélie Propriétés nématicides vis-à-vis de Meloidogyne et Heterodera schachtii

Source : Adapté (Leplatois Vedié, 2005).

Selon les travaux de Mazollier et Vedié, de 2008, les engrais verts constituent en maraîchage,

une réponse aux nombreuses préoccupations rencontrées : maintien de la fertilité du sol,

maîtrise des adventices et protection sanitaire. Mais aussi, ils permettent d‟améliorer la

structure du sol, en surface comme en profondeur. Cependant comme le montre la figure 1,

son effet sur la stabilité structurale du sol est fugace, néanmoins intense.

Figure 1 : Effet de l'enfouissement des engrais verts sur la stabilité structurale des sols.

Source : (Mazollier et Vedié, 2008).

De même, Ouattara (2009) a réalisé une étude comparative sur l'effet de différents traitements

afin d'évaluer et de comparer l'influence de la fertilisation minérale (l'engrais minéral N-P-K)

et organique (déjection de porc, de la fiente de poulet) sur la croissance et la productivité du

cultivar à baies allongées de Lagenaria siceraria appelé pistache. Ces travaux ont montré que

les engrais organiques sont plus efficaces que l'engrais minéral. En effet, l'engrais minéral (N-

P-K) a été utilisé à raison de 297,77 kg/ha contre 22104 Kg/ha de deux engrais organiques: la

déjection de porc et la fiente de poulet. La fiente de poulet a permis une augmentation

significative non seulement du rendement en fruits (en moyenne 2,35 baies/plante) tandis que

la plus faible production de fruits étant observée chez les plantes traitées avec le N-P-K (en

moyenne 0,42 baies/plante) mais aussi du rendement en terme de production de graines soit

252,01#177;167,32 Kg/ha tandis que le plus faible rendement est observé avec le traitement



N-P-K soit 25,22#177;13,98 kg/ha. En fin la déjection porcine a considérablement réduit le

cycle de reproduction de la plante.

C‟est dans cette même optique que l‟entreprise Bio phyto Collines dans le but de

valoriser les ressources naturelles, utilise les tourteaux de neem pour la fabrication d‟un

engrais biologique appelé Agro Bio afin de fertiliser non seulement le sol mais aussi

d‟accroître le rendement des cultures et de préserver l‟environnement.

I.3.2. Classification botanique du neem

Le neem ou le margousier (Azadirachta indica A. Juss) est un arbre de la famille des

Méliacées originaire d‟Inde orientale. L‟arbre peut atteindre 20 m de hauteur et 2,5 m de

circonférence. Il peut vivre de 200 à 300 ans et s‟adapter dans les sols pauvres, il tolère les

températures élevées et une faible pluviométrie (Faye, 2010). Le neem est retrouvé dans les

zones arides et semi-arides des tropiques en Asie et il a été introduit en Afrique, en Australie ,

en Amérique du Sud et Centrale, aux Antilles et au Mexique (Belanger et Musabyimana,

2005). Le neem peut être classé comme suit (Puri, 1999) :

Ordre : Rutales

Sous ordre : Rutineae

Famille : Meliaceae

Sous famille : Melioideae

Genre : Azadirachta

Espèce : Indica A. Juss

Photo 1 : Arbre de l’Azadirachta indica A. Juss (neem)



I.3.3. Propriété du Neem.

Le neem est un arbre à feuilles isolées et composées appartenant à la famille des

Méliacées. Son fruit est lisse et en forme d‟olive (Dossou, 2008). Avant la maturité il est vert,

et devient ensuite jaune à jaune verdâtre. Il comporte une pulpe enfermant une graine. Le

neem commence à fructifier parfois dès l‟âge de 2 ans, le plus souvent au bout de 3 à 5 ans, et

atteint son maximum de production à l‟âge de 10 ans (Faye, 2010). Environ 3 mois après la

floraison, les fruits mûrissent et commencent à tomber. Les graines sont récupérées et c'est à

partir de ces graines de neem que les produits aux propriétés insecticides sont extraits

(Belanger et Musabyimana, 2005).

En effet, le neem (Azadirachta indica) est la plante la plus étudiée pour ses propriétés

anti-appétantes, répulsives, toxiques et inhibitrices de la croissance des insectes (Gueye et al.,

2011). Ces propriétés affectent la ponte chez les insectes femelles ainsi que la mue et la

croissance des larves chez certains arthropodes, ovicide, larvicide, affaiblit les insectes et

inhibe leur résistance (Belanger et Musabyimana, 2005).

I.3.4. Définition des tourteaux de Neem

Les tourteaux de Neem sont les résidus obtenus après extraction de l‟huile des amandes

(Dossou, 2008). L‟extraction de l‟huile des graines de neem laisse un tourteau qui est

caractérisé par une forte teneur en azote et donc en protéines, une proportion moyenne de

matière minérale et une faible proportion en cellulose (Faye, 2010) (tableau V). Ceci

expliquerait son utilisation traditionnelle comme aliment de bétail.

Tableau V : Caractéristique de tourteaux de neem.

Matière (%) Tourteaux gras

Matière sèche 95,5

Cendre 5,3

Huile résiduelle 6,4

Protéines 31,5

Sucre 9,6

Cellulose 4,1

Lignine 1,9

Source : (Djenontin, 2006).

Riche en azote, phosphore et potassium, il est également utilisé comme matière fertilisante

dans les champs mais aussi comme insecticide du fait de sa teneur en matières bioactives



(azadirachtine, nimbine, salannine, etc.) (Faye, 2010). Le tableau VI présente la composition

en minéraux de différents types de tourteaux gras. Cependant la composition en minéraux des

tourteaux de neem varie d‟un pays à un autre et d‟une région à une autre (Schmutterer, 1995 ;

Djenontin, 2006). Cela a été confirmé par les travaux de Chen (2006) qui ont montré que l‟un

des inconvénients des engrais organiques est sa composition nutritive qui est fortement

variable. Ainsi un grand volume en engrais organique est nécessaire pour fournir assez

d‟aliment pour la croissance des cultures.

Tableau VI : Eléments minéraux retrouvés dans les tourteaux de neem.

Eléments minéraux Teneur (MS) Tourteaux1 Tourteaux

2

Azote % 4,7 3,3

Phosphore % 0,5 0,3

Calcium % 0,3 0,96

Magnésium % 0,3 0,44

Potassium % 0,9 0,98

Sodium ppm 0,1 0,4

Fer ppm 75 2705

Manganèse ppm 25 70

Cuivre ppm 33 19

Zinc ppm 56 19

Source : 1 (Schmutterer, 1995),

2 (Djenontin, 2006).

La photo 2 présente les grains de neem et les tourteaux de neem.



Photo 2 : Graines (A) et tourteaux de neem (B).

I.3.5. Utilisation du Neem

Au-delà de l‟exploitation du neem comme arbre de protection contre le soleil (à travers son

ombre), mais aussi pour la reforestation et de combustible solide, son utilisation pour la

fabrication des engrais, toutes les parties de l„arbre de neem (racines, écorces, feuilles, fruits

et graines) ont fait l‟objet d‟utilisations traditionnelles dans les régions du monde où il est

présent et/ou il a été implanté (Faye, 2010). Le tableau VII montre les différents usages de

toutes les parties de la plante.

A B



Tableau VII : Utilisations des différentes parties de l'arbre de neem.

Partie ou produit de l’arbre Usages potentiels

Fruit

Production d'huile, nourriture (pulpe) pour l'homme et surtout pour

certains oiseaux, médecine etc.

Graines

Production d‟huile, matière première pour la production de

pesticides naturels commerciaux, protection des plantes,

protection des stocks de graines, médecine, etc.

Huile

Production de savons, matière première pour la production de

pesticides naturels, cosmétique, protection des plantes et des

stocks, médecine, soins animaliers, huiles de graissages pour

moteurs, etc.

Tourteaux

Phytopharmaceutique, matières premières pour la production de

pesticides naturels, additifs pour le sol, engrais, alimentation et

hygiène animale, etc.

Feuilles

Médecine, cosmétique, ombre, protections des plantes et stocks,

soins animaliers, etc.

Bois

Bois de chauffage, production de charbon, matériau de

construction, meuble, etc.

Ecorces Hygiène dentaire, médecine, cosmétique, etc.

Racines Médecine, etc.

Source : (Faye, 2010)

-I.3.6. Toxicité du neem

En médecine allopathique, homéopathique et en médecine traditionnelle Indienne, les

extraits de neem sont utilisés pour un grand nombre de pathologies, soins dermatologiques,

respiratoires, digestifs, etc. (Ekra, 2010). Le neem aurait également des propriétés

antiseptiques et est aussi utilisé dans l‟industrie cosmétologique. L‟étude effectuée par Faye

(2010) a montré que, le neem faisait l‟objet d‟études poussées par la médecine moderne. Il en

ressort de cette étude que : les effets antiseptiques, anti-inflammatoires, hypoglycémiants,

antibactériens, antipaludéens, antiviral, anti fertilité, etc., de divers constituants des feuilles,

écorces, graines, racines du neem sont maintenant établis. Ainsi a-t-il été démontré par

plusieurs chercheurs que l'azadirachtine, principale substance active du neem n'aurait pas

d'effet nocif sur la santé humaine (Schmutterer, 1995 ; Belanger et Musabyimana, 2005 ;

Faye, 2010 ; Gueye et al., 2011). Il en est de même pour Boeke et al. (2004) qui ont affirmé

que l‟azadirachtine, composé pur contenu dans la matière brute (feuilles, noyaux des fruits),



dans les extraits aqueux et dans l‟huile extraite à partir des graines est le plus sûre à employer

comme insecticide pour protéger les grains stockés pour la consommation humaine.

Cependant, certaines études ont révélé que le neem pourrait être toxique pour la santé,

aussi bien pour l‟homme que pour les animaux. Cette toxicité est attribuée à la matière brute

(feuilles, noyaux des fruits), à l‟huile extraite à partir des graines, aux extraits aqueux et non

aqueux, et aux matières actives (Kadiri et al., 1999 ; Abdel Megeed et al., 2001 ; Boeke et al.,

2004).

I.3.6.1. Effet sur la santé de l’Homme.

La recherche sur les effets potentiels sur la santé de l‟homme par l‟utilisation du neem a fait

l‟objet de plusieurs études.

En effet, Boeke et al. (2004), affirme que l‟utilisation des matières brutes du neem

principalement les feuilles et les graines, récoltées et utilisées immédiatement ou après

séchages ou broyages entrainent des maladies (l‟insuffisance rénal, des allergies). Outre cela

les médicaments traditionnels à base de feuilles de neem qui sont utilisés pour traiter des

maladies telles que : la maladie fébrile, des troubles abdominaux ou à provoquer un

avortement ou l‟infertilité, et dont l‟administration se fait de façon orale ou intra vaginale ont

des effets toxiques aigus sur la santé humaine d‟où la cause des maladies tels que

l‟insuffisance rénal aiguë (Kadiri et al., 1999).

L‟administration orale de l‟huile de neem chez les jeunes enfants a donné lieu à des

effets toxiques aigus. L‟huile de neem, même en petite quantité peut provoquer une

encéphalopathie toxique. Les tests de laboratoire ont montré que l'huile provoque une

leucocytose et acidose métabolique (Lai et al., 1990). Selon Boeke et al. (2004) les doses

indiquées (5 et 12mL par enfant en bas âge) sont clairement toxiques (annexe II), ce qui

implique que les valeurs de sûretés pour la consommation humaine calculée à partir des

études faites sur des animaux devraient être bien inférieures à ± 0.20ml/kg (prenant 25 kg

pour le poids corporel d'un enfant).

Kroes et al. (1993) a indiqué que dans la médecine du Sri Lanka, la décoction de

l'écorce de neem fermentée est considérée comme un médicament ayant une activité

immunomodulatrice. Un dosage hémolytique in vitro a montré que le système du complément

humain et l'activité des leucocytes polynucléaires chez des volontaires en bonne santé ont été

inhibés. Par ailleurs, un test cutané sur des volontaires humains a révélé plusieurs allergènes

majeurs dans l'extrait de pollen de neem (Karmakar et Chatterjee, 1994).



Les matières actives du neem et leurs concentrations diffèrent avec les parties de la

plante utilisées, leur âge et les conditions climatiques (Schoonhoven et al., 1998). Un grand

nombre de composé secondaire du neem a été identifié (Van der Nat et al., 1991), purifié et

certains de ces composés ont été testés pour leurs effets sur les mammifères. Ce sont par

exemple l‟azadirachtine, la nimbolide et le nimbinin. Beard (1989) a affirmé que

l'azadirachtine n'est pas toxique pour l'homme.

I.3.6.2. Effet sur les animaux

La consommation de la matière brute du neem peut entrainer une toxicité aiguë chez

les animaux (Boeke et al., 2004). C‟est le cas chez le mouton. Un mouton ayant consommé

des feuilles de neem, présente des symptômes de troubles nerveux (mouvements de la tête,

marchant dans les cercles) avec dyspnée, une augmentation de la température corporelle, une

insuffisance hépatique et tympanites. Les symptômes peuvent durer 12h et entrainer la mort

de l'animal (Ali et Salih, 1982).

Chez le rat et le lapin l‟huile de neem a été signalée comme étant très toxique après

ingestion. Selon Gandhi et al. (1988), la dose létale moyenne (DL50) est de 14.1 ml/kg pour

les rats et 24.0 ml/kg pour les lapins. Les travaux de Tandan et al., en 1995 ont montré que

l'huile n'est pas toxique à faible dose.

Les investigations sur les effets des extraits aqueux de neem sur des animaux sont

nombreuses, et indiquent dans la plupart des cas des effets bénéfiques plutôt que nocifs

(Boeke et al., 2004). L'extrait de feuille a réduit la sévérité d'ulcère gastrique chez les rats et a

diminué des dommages muqueux gastriques (Garg et al., 1993). Selon l‟étude menée par

Mossa (1985), l'extrait de feuille provoque une diminution modérée des niveaux de glucose

sanguin chez la souris. Il produit une hypoglycémie chez des rats normaux. Cependant, les

rats traités avec l'extrait de feuilles ont montré une diminution de l'appétit, le poids corporel et

le réflexe pupillaire. Le nombre total d'érythrocytes (TEC) et de la glycémie niveau ont été

réduits. Des études histopathologies ont révélé une congestion dans le foie, les reins, les

poumons et le cerveau (Hore et al., 1999). Pour Ali (1987), La toxicité aiguë et chronique

était évidente à travers des signes de faiblesse perte de l'état et de la dépression observée chez

la chèvre et le cochon d‟inde après administration des feuilles de neem à l‟eau potable. Les

érythrocytes et de l'hémoglobine ont légèrement diminué tandis que les activités de la SGOT,

le sorbitol déshydrogénase et les concentrations de cholestérol urée, la créatine et le potassium

ont augmenté. Selon l‟auteur le Foie et les reins ont été les plus touchés.



Le traitement des rats avec de l‟Azadirachtine a permis l‟observation de

l‟augmentation du Sérum Glutamooxaloacétate Transferase (SGOT) et les activités du Sérum

Glutamopyruvate Transferase (SGPT) et le contenu de la bilirubine. Les études

histopathologiques ont montré des changements pathologiques dans le foie en termes de

congestion, une dégénérescence hydropique, nécrose et une infiltration lymphocytaire (Abdel

Megeed et al., 2001). Chez le rat, l'azadirachtine a provoqué une augmentation de la teneur en

albumine, le niveau de glucose dans le sang et la teneur en protéines. La teneur en globules

rouges n'a pas été affectée, mais le contenu de globules blancs dans le sang et la numération

plaquettaire a augmenté (Radwan et al., 2001) (annexe III).

En définitif, le neem, fourni beaucoup de composés utiles qui peuvent être utilisés dans

l‟agriculture comme dans la médecine. Cependant la non maîtrise de ces composés pour la

prescription de la dose exacte pourrait être néfaste pour l‟homme et l‟environnement. D‟où

l‟intérêt d‟approfondir un travail de recherches et de développement sur le neem et ses

composés pour leur meilleure utilisation économique et thérapeutique.

I.4. Homologation des matières fertilisantes

L’homologation est un principe normal préalable à la mise sur le marché de la matière

fertilisante (Marthon-Gasquet, 2011). Ainsi, la commercialisation de toute matière fertilisante

selon l‟ UNIFA (2005) doit disposer :

Soit d‟une homologation ou d‟une autorisation provisoire de vente (APV),

Soit être conforme à une norme française rendue d‟application obligatoire,

-NFU 42-001 engrais,

-NFU 42-002 et 42-003 engrais à teneurs déclarées en oligo-éléments,

-NFU 42-004 engrais pour les solutions nutritives,

Soit être conforme aux dispositions définissants les engrais CE au niveau Européen.

Ainsi quand entendons-nous par matières fertilisantes ?

Pour Marthon-Gasquet (2011), les Matières fertilisantes (MF) comprennent les engrais, les

amendements et d‟une manière générale tous les produits dont l'emploi est destiné à assurer

ou à améliorer la nutrition des végétaux ainsi que les propriétés physiques, chimiques et

biologiques des sols.

Aussi l‟homologation sera-t-elle délivrée au terme d‟une procédure d‟évaluation des risques

(innocuité) à l‟égard de l‟homme, des animaux et de l‟environnement et de l‟efficacité des MF

sous l‟avis favorable ou défavorable du comité en charge de ladite procédure. Et enfin la



décision finale de délivrer ou non la mise sur le marché des MF est appuyée par le Ministre

chargé de l‟Agriculture.

I.5. Evaluation des Matières fertilisants

L‟évaluation des risques et bénéfices liées aux matières fertilisantes mise sur le marché à

destination de la production végétale en France a été confiée à l‟Agence Nationale de Sécurité

Sanitaire de l‟alimentation, de l‟environnement et du travail (ANSES) (Chenon et al., 2012).

L‟annexe IV présente la procédure suivie pour l‟évaluation des matières fertilisantes dans

l‟obtention d‟une homologation. Cette procédure est harmonisée au niveau communautaire.

Cependant, des disparités dans les méthodes d‟évaluation peuvent apparaître entre différents

pays (Jonis, 2008)

Selon Jonis (2008), c‟est cet organisme qui est chargé de donner un avis quant à la Mise en

Marché (AMM) des matières fertilisantes. Aussi l‟évaluation de ces dernières est-elle portée

sur les trois critères essentiels suivants : innocuité, efficacité et constance et la stabilité de la

matière active.

Après évaluation et avis de l‟ANSES, c‟est le Ministre chargé de l‟agriculture à travers la

Direction Générale de l‟Alimentation qui donne ou non l‟Autorisation de Mise en Marché des

matières fertilisantes. Cette évaluation permet également de caractériser les dangers de la

substance et d‟évaluer les risques en fonction des usages agricoles.

La procédure est la même dans les pays africains sauf que les institutions en charge de

l‟évaluation des matières fertilisants diffèrent. Par exemple au Burkina Faso c‟est l‟Institut de

l‟Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) qui est chargé de cette évaluation. Au

Bénin, l‟évaluation des matières fertilisantes est effectuée par la direction de l‟Agriculture

(DAGRI).

I.5.1. Innocuité pour l’environnement et la santé publique

Selon l‟Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV, 2010) l‟innocuité présente l‟absence

d‟effet négatif sur la santé des hommes, des animaux, des plantes et sur l‟environnement dans

les conditions normales d‟utilisation d‟une substance donnée.

Les matières fertilisantes (MF), dont les fonctions escomptées sont positives par rapport au

développement du vivant, doivent logiquement, faire l‟objet de plusieurs analyses à savoir : la

toxicologie et la santé au travail, les résidus et la sécurité du consommateur, de

l‟environnement et de l‟éco-toxicologie et, enfin, de l‟efficacité (UNIFA, 2010).

Ces analyses portent sur le risque environnemental que pourraient engendrer l‟utilisation des

matières fertilisantes sur le milieu aquatique, terrestre et végétal. Elles reposent également sur



l‟estimation du devenir, de la teneur et du comportement des matières fertilisantes dans

l‟environnement (sol, air, eau), à l‟égard de l‟homme et les animaux (Jonis, 2008).

Il s‟agit également selon Constant (2011) de vérifier l‟innocuité des MF vis-à-vis des

éléments traces métalliques (ETM, ex : arsenic, cadmium, plomb…), des composés traces

organiques (COT, ex : fluoranthène, benzo(b)fluoranthène…) et des microorganismes

pathogènes (Salmonelles, Escherichia coli …).

I.5.2. Efficacité des matières fertilisantes

Selon Jonis, (2008), la vérification de l‟efficacité se fait dans les conditions d‟emploi

préconisées, reposant sur la mise en place et l‟analyse d‟essais effectués dans les conditions

d‟emploi préconisées. Elle est testée en analysant les données expérimentales permettant de

comparer, au minimum, une modalité de traitement avec le produit et une modalité de

traitement sans le produit (Témoin Non Traité).

I.5.3. Constance et stabilité des matières fertilisantes

La constance de l‟efficacité des matières fertilisantes, repose pour les évaluations

officielles sur la constance et la stabilité de la composition des produits. Ce qui impose, le

plus souvent, de connaître les substances actives contenues dans le produit, ou au moins de

connaître des marqueurs et/ou des indicateurs permettant d‟évaluer la stabilité du produit

(Jonis, 2008). Cela implique également une caractérisation la plus complète possible du

produit (IFV, 2010).

I.7. Réalisation des tests d’efficacité des matières fertilisantes

La réalisation des tests d‟efficacité s‟appuie sur les protocoles décrits dans les méthodes

CEB (Commission des Essais Biologiques) ou dans les lignes directrices de l‟OEPP

(Organisation Européenne de Protection des Plantes) (Jonis, 2008) ou encore selon l‟ANSES

(Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l‟alimentation, de l‟environnement et du travail)

(Chenon et al., 2012). Les tests d‟efficacité permettent de vérifier le potentiel amendant, la

rapidité de minéralisation de l‟azote et de juger du potentiel fertilisant du produit.

Au Bénin la réalisation des tests d‟efficacité des matières fertilisantes se fait à l‟Institut

National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB).

Au niveau du Burkina Faso les tests d‟efficacité des matières fertilisants peuvent être

réalisés soit par le Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) soit par L‟Institut de

l‟Environnement et de Recherches Agricoles (INERA).



Ainsi, la démonstration et la quantification de l‟efficacité des matières fertilisantes

comprend-elle six phases qui doivent se dérouler selon une chronologie rigoureuse présentées

dans le tableau en annexe V.

I.8. Normes ou Règlements des engrais biologiques

La norme NFU 42-001 est dédiée aux engrais minéraux, organiques et organo-minéraux,

datant de décembre 1981 (AFNOR, 1981). A ce jour, les engrais organiques, comme les

fientes, les engrais organiques à base de déchets animaux et végétaux et les vinasses relèvent

de la norme NF U42-001 qui caractérise les engrais, leurs dénominations et leurs

spécifications (Leclerc et al., 2012). Par ailleurs après une révision globale, cette norme a été

scindée en trois parties (ANSES, 2014) à savoir : NF U 42-001-1 ; NF U 42-001-2 et NF U

42-001-3. Ainsi, la norme relative aux engrais minéraux (NF U 42-001-1) a été publiée en

octobre 2011 et sa mise en application obligatoire a été arrêtée en 2012 (AFNOR, 2011).

Cependant les normes "Engrais Organiques" (NF U 42-001-2) et "Engrais Organo-Minéraux"

(NF U 42-001-3) sont en cours de finalisation (ANSES, 2014). Par ailleurs, un amendement

A10 à la norme NF U 42-001 (1981), ciblé sur les engrais organiques, a été publié en

décembre 2009 et rendu d‟application obligatoire en 2010 (NF U 42-001/A10) (AFNOR,

2009; ANSES, 2014). En outre, selon IFV (2010), la norme NF U 42-001 spécifie la teneur en

éléments nutritifs majeurs à respecter.

Les engrais minéraux doivent avoir une teneur d‟au moins 3% dans l‟un des éléments

majeurs N, P2O5, K2O,

Les engrais organiques NPK, NP, NK doivent contenir au moins 3% en un des

éléments majeurs ou avoir N + P2O5 + K2O ≥ 7%,

Les engrais organo-minéraux doivent avoir une teneur d‟au moins 1% en N organique

d‟origine animale ou végétale.

En effet le contrôle des engrais organiques est réglementé par les textes suivants (BVC,

2009 ; ANSES, 2014) :

-Norme NF U 42-001 (1981),

-Norme NF U 42-001/A10 (2009),

-Arrêté du 5 septembre 2003 relatif aux vérifications auxquelles doit procéder le responsable

de la mise sur le marché des matières fertilisantes et support de cultures.

En matière de contrôles à réaliser, les textes stipulent qu‟en l‟absence d‟exigences analytiques

spécifiées par la norme relative aux produits. Ce qui est le cas pour les engrais NF U 42-001,

le responsable de la mise sur le marché procède (IFV, 2010) :



- A des analyses de chaque paramètre déclaré sur l‟étiquetage, effectuées sur des

échantillons représentatifs du produit tel qu‟il est mis sur le marché (annexe VI);

- A des analyses régulières et lors de toute modification dans l‟origine ou la nature des

matières premières utilisées ;

- A une évaluation régulière des risques qui peuvent résulter de la présence éventuelle

d‟éléments traces métalliques, de germes pathogènes pour l‟homme et les animaux,

d‟autres polluants potentiels tels que les composés traces organiques, les éléments

inertes. (annexe VI).

La fréquence des analyses dépend de la norme et des quantités mises en marché.



II. MATERIEL ET METHODES

II.1. Zone d’étude

L‟étude s‟est déroulée dans la région du sud-Bénin en particulier dans les départements du

Littoral et de l‟Atlantique. Cette région enregistre la majorité de la clientèle de l‟entreprise

Biophyto Collines. Cette clientèle est constituée aussi bien de maraîchers que de cultivateurs

de vivriers, d‟ananas et de palmier à huile. Dans le souci de satisfaire non seulement la

demande, et d‟être plus proche de sa clientèle mais aussi de réduire les dépenses au niveau du

transport de l‟engrais biologique « Agro Bio » depuis l‟unité mère située dans le centre du

Bénin. L‟entreprise Biophyto Collines a installé une unité annexe dans la région du sud.

II.2. Présentation des départements du littoral et de l’Atlantique

Le département du Littoral est situé sur le cordon littoral qui s‟étend entre le lac

Nokoué et l‟Océan Atlantique, constitué de sables alluviaux d‟environ 5 m de hauteur

maximale. Il est représenté par la seule commune de Cotonou et est limité au nord par la

commune de Sô-Ava et le lac Nokoué, au Sud par l‟Océan Atlantique, à l‟Est par la commune

de Sèmè-Kpodji et à l‟Ouest par celle d‟Abomey-Calavi. La commune de Cotonou couvre

une superficie de 79 km2, dont 70% sont situés à l‟Ouest du chenal. Les quartiers de l‟Est sont

reliés à la partie Ouest par trois ponts. A l‟Ouest de Cotonou, se trouvent le Port Autonome et

l‟Aéroport International qui font de la ville, la plus importante porte d‟entrée et de sortie du

Bénin, tandis que l‟Est dispose d‟une vaste zone industrielle (Akomagni, 2006) (figure 2).

Le département de l‟Atlantique est l‟un des plus petits des douze (12) départements du

Bénin et s‟étend sur près de 100 km de la côte vers l‟intérieur du pays. Il a une superficie de 3

233 km² et regroupe 500 villages et huit communes que sont Abomey-Calavi, Allada,

Kpomassè, Ouidah, So-Ava, Toffo, Torri-Bossito et Zè. L‟Océan Atlantique forme la limite

sud du département qui est limité à l‟Ouest par le département du Mono. Le lac Ahémé, le

fleuve Couffo et le fleuve Aho constituent les limites naturelles de ses frontières. Au nord, le

département de l‟Atlantique se trouve limité par le département du Zou. Cette frontière se

situe au niveau géographique des villages de Sêhouè, Kpomè et Djigbé et passe par la

dépression de la Lama. A l‟Est, il est limité par le département de l‟Ouémé. La frontière passe

au milieu de la vallée de l‟Ouémé et traverse le lac Nokoué pour rejoindre la côte à la limite

du département du littoral (DED, 2004) (figure 2).



Figure 2 : Localisation de la zone d'étude

II.3. Caractéristiques physiques et Socio-économiques

II.3.1. Caractéristiques physiques

II.3.1.1. Hydrographie

Cotonou dispose d‟un réseau hydrographique alimenté par trois principaux plans d‟eau :

l‟Océan Atlantique, la Lagune et le Lac Nokoué, pourvoyeurs de ressources halieutiques non

négligeables (Akomagni, 2006) .

Le département de l‟Atlantique dispose aussi, d‟un réseau hydrographique assez important.

Parmi les fleuves nous pouvons citer notamment le Couffo, qui parcourt le département sur

près de 50 kilomètres et qui se jette dans le lac Ahémé. Le Couffo est sujet à de fortes crues

qui atteignent leur point culminant pendant la deuxième saison pluvieuse (DED, 2004).

II.3.1.2. Climat

De façon générale, le climat est de type sub-équatorial avec une alternance de deux saisons

pluvieuses (Avril à Juillet et Septembre à Novembre) et de deux saisons sèches (Décembre à



Mars et Août). La pluviométrie varie entre 900 et 1200 mm, alors que la température

moyenne est de 27 °C environ en ce qui concerne la commune de Cotonou. Le vent le plus

remarquable dans cette commune est l‟harmattan qui se manifeste généralement courant

Novembre à Décembre (Akomagni, 2006). La campagne agricole débute avec la grande

saison des pluies au mois de mars et prend fin en juillet. Ensuite, vient la petite saison sèche

qui dure d‟août à la mi-septembre. Elle est suivie de la petite saison pluvieuse de mi-

septembre jusqu‟au début décembre. Enfin, la grande saison sèche dure du début décembre

jusqu‟au mois de mars. Par ailleurs le département de l‟Atlantique est couvert par une

pluviométrie moyenne annuelle avoisinant les 1 200mm, dont 700 à 800 mm pour la première

saison pluvieuse et 400 à 500 mm pour la seconde saison des pluies (DED, 2004).

II.3.1.3. Sols

La commune de Cotonou qui se situe dans la plaine côtière, possède des sols sableux qui sont

généralement pauvres en matière organique avec une faible capacité d‟échange et un faible

pouvoir de rétention en eau, ce qui a pour corollaire les inondations répétées observées çà et là

dans la ville de Cotonou pendant la saison pluvieuse. Au niveau de la géologie, La nappe

phréatique se trouve à proximité de la surface du sol dont la perméabilité élevée accélère

l‟infiltration des eaux : l‟infiltration des eaux pluviales et usées ce qui pourrait générer des

risques de pollution (Akomagni, 2006). Les sols du département de l‟Atlantique sont dominés

par les sols faiblement ferralitiques communément appelés terre de barre. Les terres sont de

teinte rouge et servent de support à toutes les cultures pluviales.

II.3.2. Caractéristiques socio-économiques

II.3.2.1. Activités économiques

L‟essentiel des activités économiques dans la ville de Cotonou est exercé dans les principaux

secteurs de l‟agriculture urbaine, des PME et PMI, de commerce et divers trafics (Akomagni,

2006). Dans le département de l‟Atlantique, les activités économiques dominantes sont le

commerce (32%) et l‟agriculture (30%) (DED, 2004).

II.3.2.2. Agriculture

La commune de Cotonou ne dispose que des bas-fonds et des marécages qui sont propices

aux cultures maraîchères. Les activités agricoles dans la commune de Cotonou sont surtout

réduites au maraîchage. En effet, la ville de Cotonou affiche dans ses périphéries une nette

prédominance à fournir des légumes et autres produits de jardin à ses populations. La

production de ces différentes cultures maraîchères reste influencée par des variations sans



cesse de la pluviométrie qui fait inonder parfois les sites maraîchers sans oublier la cherté des

coûts des intrants et l‟insuffisance du personnel d‟encadrement (Akomagni, 2006). Quant au

bilan vivrier, il est chroniquement négatif dans la commune de Cotonou. Concernant le

département de l‟Atlantique, les cultures vivrières dominent. Le maïs et le manioc, base de

l‟alimentation des populations du département viennent largement en tête. Plus de 80% des

superficies emblavées sont consacrées à ces deux cultures. L‟arachide vient en tête de liste des

cultures oléagineuses annuelles. Les cultures maraîchères se développent pour satisfaire les

besoins des centres urbains ; il s‟agit de la tomate et des légumes feuilles. Il en est de même

des plantations d‟arbres. On note actuellement un début de modernisation. Il existe

actuellement près de 283 fermes privées emblavant annuellement près de 4 350 ha dont 3 354

ha d‟ananas et 500 ha de plantations d‟agrumes (DED, 2004).

II.4. Démarche méthodologique.

Dans un premier temps il s‟agissait de faire une recherche bibliographique d‟une part sur

l‟effet de l‟utilisation des engrais chimiques sur la santé et l‟environnement, et d‟autre part sur

l‟utilisation des engrais biologiques existants, leurs normes, leur efficacité, leur composition.

En fini sur l‟homologation des matières fertilisantes. Dans un deuxième temps, des fiches

d‟enquêtes pour les producteurs et pour les revendeurs d‟engrais ont été élaborées, nous

permettant de faire un inventaire des engrais biologiques existants sur le marché du Sud-

Bénin d‟une part. D‟autre part de faire une évaluation préliminaire des impacts potentiels que

pourrait avoir l‟utilisation des engrais biologiques comparée à celle des engrais chimiques.

L‟élaboration de ces fiches d‟enquêtes a permis de collecter des données quantitatives et

qualitatives sur le terrain. Enfin, ces données ont été traitées à l‟aide des logiciels Sphinx plus

et Excel 2010.

II.4.1. Enquête approfondie sur le terrain

L‟enquête s‟est déroulée du 16 Avril au 04 Mai 2014 à travers des fiches d‟enquêtes.

L'objectif a été de collecter les données qualitatives et quantitatives dans des communes du

Sud Bénin retenues pour cette enquête. Elle a permis de faire un inventaire des engrais

biologiques existants sur le marché du Sud Bénin. Cette collecte de données s‟est faite auprès

des maraîchers, des cultivateurs de vivriers, de palmier à huile et d‟ananas et des revendeurs

d‟engrais. Car selon l‟entreprise Bio phyto Collines, une étude préliminaire de marché auprès

des maraîchers et des cultivateurs avait permis d‟étudier les besoins relatifs aux engrais

biologiques.

Les méthodes utilisées se regroupent en trois (03) opérations.



- L‟observation,

- Les entretiens,

- Les questionnaires (annexe VII et VIII).

II.4.1.1. Observation

Le but de l‟observation est de connaître le comportement des enquêtés ; c‟est à dire de voir le

mode d‟utilisation et la manipulation des engrais chimiques et biologiques par les maraîchers

et les cultivateurs. Ce sont des données qualitatives qui ont été collectées. La photo 3 montre

un site de maraîchers où l‟eau de la rivière est utilisée à la fois pour l‟irrigation des cultures,

pour la préparation des engrais mais aussi à d‟autres fins comme l‟illustre ces constats et

observations.

Photo 3 : Usage des eaux de la rivière par la population riveraine.

II.4.1.2. Entretiens avec les structures agréées

Les entretiens ont été réalisés de façon individuelle. Ils ont permis d'échanger avec des

personnes ressources que sont les agents de Helvetas Benin, de l‟Institut International de

l‟Agriculture Tropical (IITA), de la direction de l‟agriculture (DAGRI), du CARDER, de

l‟Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), du Centre Ecologique Albert

Schweitzer (CEAS) et du Centre de formation Tiipalga (ONG). Les entretiens se sont portés

sur les normes relatives aux engrais biologiques et l‟agriculture biologique, à l‟homologation

des matières fertilisantes, et la réalisation des tests d‟efficacité des matières fertilisantes. Les



entretiens ont été quelques fois enregistrés avec l‟accord des interlocuteurs. Cette opération a

servi aussi à la collecte des données qualitatives. La photo 4 présente une séance de travail sur

les tests d‟efficacité effectué avec le produit Agro Bio sur les cultures maraîchères (laitue,

grande morelle) déjà réalisés avec le Dr Ir. ASSOGBA Komlan Françoise, Agronome

spécialisée en Science du sol à l‟Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

(INRAB). Cependant les résultats de ces tests ne sont pas encore publiés.

Photo 4 : Entretien avec la Chef chargée des sous-programmes des Cultures

Maraîchères à l’INRAB

II.4.1.3. Questionnaires

Les questionnaires ont pour objet de collecter des données quantitatives et qualitatives afin de

mesurer les variables importantes en rapport avec, la pratique agricole des producteurs,

l‟utilisation des engrais chimiques et biologiques en particulier l‟engrais biologique Agro Bio

produit par l‟entreprise Bio phyto Collines et en fin, de faire l‟inventaire des engrais

biologiques existants et commercialisés par les revendeurs d‟engrais à travers des fiches

d‟enquête.

II.4.1.4. Echantillonnage

Le choix des départements du Littoral et de l‟Atlantique de la région du sud Bénin a été bien

raisonné. Parmi les neuf communes que forment les deux départements le choix s‟est porté

sur cinq communes en particulier les communes d‟Allada, Ze, Tori, Abomey-calavi et



Cotonou. Le choix de ces communes s‟est fait en se basant sur les critères suivant : la forte

demande, la clientèle et l‟avis de ceux qui ont déjà utilisés l‟engrais biologique Agro Bio

produit par l‟entreprise Bio phyto Collines. En fin le choix des cibles c'est-à-dire les

maraîchers et les cultivateurs de cultures vivrières et de rente s‟est fait en tenant compte de

tous les types de cultures.

Les enquêtes de terrain ont pris en compte un échantillon de 100 personnes composé aussi

bien de maraîchers que de cultivateurs de vivriers, de palmier à huile et d‟ananas et un

échantillon de 10 revendeurs ou distributeurs d‟engrais. La taille totale de l‟échantillon est de

110 personnes enquêtées. Ce choix a été fait selon les objectifs de l‟entreprise en tenant

compte de ses clients déjà acquis pour avoir un retour d‟expérience et également de conquérir

d‟autres clients pour l‟achat des produits.

II.4.1.5. Traitement des données

Les données collectées au cours de l‟enquête ont été dépouillées puis traitées à l‟aide des

logiciels SPHINX PLUS2 et Microsoft Excel 2010. En ce qui concerne le traitement des

données d‟entretiens et des enregistrements, elles ont été écoutées afin de compléter les prises

de note.



III. RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. Enquêtes auprès des producteurs.

Les résultats des enquêtes auprès des producteurs sont constitués de ceux obtenus auprès des

maraîchers et des cultivateurs de vivriers, d‟ananas, de palmiers à huile et de papaye solo. La

majorité des producteurs enquêtés est composée de 67% de maraîchers et 33% de cultivateurs

de vivriers, d‟ananas, de palmier à huile et de papaye solo présenté à la figure 7.

Figure 3 : Répartition des classes de producteurs.

III.1.1. Caractérisation des producteurs de la zone d’étude.

Au niveau des maraîchers, 53,73% appartiennent à une association des maraîchers. Il a

été remarqué que sur les 67% des maraîchers, 10,45% sont des femmes. Cette faible

proportion du genre féminin est similaire au cas du Burkina Faso. En effet les travaux

effectués par le Bureau Central du Recensement Général de l‟Agriculture de Ouagadougou

qui a trouvé que de façon générale, le maraîchage est essentiellement pratiqué par la

population masculine soit 72% (BCRGA, 2011).

En ce qui concerne les cultivateurs des cultures vivrières et de rente, 42,42%

appartiennent aussi à une association. 6,06% des cultivateurs sont des femmes. Cette faible

proportion féminine pourrait s‟expliquer, par le fait que l‟agriculture au bénin est caractérisée

par l‟exploitation de type familiale (FAO, 2009). Aussi les enquêtes menées dans la commune

de Ségbana (Bénin) par Kissira (2005), auprès du Centre d‟Action Régionale pour le

Développement Rural (CARDER) de cette commune ont montré que le nombre d‟actifs

agricoles en 2002 était de 18670 dont 9967 hommes et 8703 femmes. Malgré, la faible

présence des femmes dans le milieu agricole, elles sont cependant exposées aux risques

sanitaires que pourrait engendrer la manipulation des engrais chimiques. En effet, la majorité

67%

33%

Pourcentage des producteurs

maraîchers

cultivateurs



d‟entre elles appartient à la classe d‟âge comprise entre 30-40 ans et donc en âge de procréer.

Aussi 53,73% des maraîchers et 42,42% des cultivateurs qui appartiennent à une association

ont l‟accès facile aux engrais chimiques, car ils ont l‟opportunité de prendre des crédits dans

les structures agréées qu‟ils pourront rembourser après la vente de leur récolte. Le tableau ci-

dessous montre la répartition totale par sexe des producteurs.

Tableau VIII : Répartition des producteurs.

Maraîchers Cultivateurs Total

Hommes 60 31 91

Femmes 7 2 9

Total 67 33 100

Leurs âges se présentent comme suit :

Tableau IX : Classe d’âges par effectifs des producteurs.

Classe d’âges [20-30] ] 30-40] ] 40-50] ] 50 et plus non réponse

Effectifs 33 33 23 10 1

Parmi les producteurs enquêtés, 85% ont un niveau d‟instruction scolaire et 15% en

n‟ont aucun. Ces résultats obtenus sont contraires à l‟étude menée par Kissira (2005) dans la

commune de Ségbana (Bénin), il a affirmé que les comportements négatifs des paysans dans

le milieu agricole sont liés à leur fort taux d‟analphabétisme et à leur faible niveau de

professionnalisme avec un faible taux de scolarisation de 56%. Par ailleurs ces résultats

obtenus ne se retrouvent pas distribué de la même façon au Togo car, l‟étude menée par

Madjouma et al. (2009), a montré à travers leurs résultats que les agriculteurs sont peu

instruits et ne sont pas formés à l‟activité agricole.

Ainsi, sur les 85% des producteurs ayant reçus un niveau d‟instruction scolaire, 63%

(niveau secondaire et primaire) ont fait soit du maraîchage soit de la culture vivrière, d‟ananas

ou de la papaye solo comme leur activité principale. Les 22% restants (ont un niveau

supérieur) étant pour la majorité des étudiants ayant leur Licence, Maîtrise ou des vacataires

de lycée ont fait du maraîchage ou les cultures surtout ananas et papaye solo une activité

secondaire. Cela pourrait s‟expliquer par la crise socioéconomique qui entraine un taux de

chômage élevé et dont les jeunes deviennent alors des maraîchers ou des cultivateurs sans

avoir eu aucune formation préalable (Madjouma et al., 2009). Ainsi ces jeunes sont regroupés

en coopératives par les instances du développement agricole du Bénin pour résorber le

chômage et la pauvreté (Lanmfankpotin, 2002). Aussi, Il est plus facile de susciter le

changement de comportement chez des paysans qui savent lire et écrire, qui sont alphabétisés.



Il leur est plus facile de lire eux-mêmes les consignes inscrites sur les emballages des engrais,

de respecter les indications aux fins de ne pas s'exposer aux risques sanitaires.

Figure 4 : Répartition du niveau d'instruction chez les producteurs.

Par ailleurs, seul 33% des producteurs enquêtés sont propriétaires de parcelle et 66%

sont des locataires. Il faut noter que plus de la moitié de ceux qui louent les parcelles sont de

la commune de Cotonou et pratiquent tous les cultures maraîchères. La commune de Cotonou

ne dispose que des bas-fonds et des marécages qui sont propices aux cultures maraîchères.

Ainsi, les activités agricoles sont-elles surtout réduites au maraîchage (Akomagni, 2006).

Pour les 33% des producteurs disposant de parcelle ils l‟ont reçue par héritage ou l‟ont acheté.

Figure 5 : Répartition de parcelle en fonction des producteurs.

41%

22%

22%

15%

Niveau d'instruction

secondaire

BAC et+

primaire

aucun

66%

33%

1%

Répartition de parcelle

Locataires

Propriétaires

Employé



III.1.2. Facteurs influençant le choix des cultures

La figure 10 présente les facteurs qui influencent le choix des cultures selon les

producteurs de la zone d‟étude. Il a été constaté que la proportion des facteurs « clientèle et

fertilité du sol, climat » sont les plus élevés (47,4% et 35,1%).

Figure 6 : Facteurs influençant le choix de culture.

Pour ce qui concerne le facteur « clientèle » plus de la moitié des maraîchers soit

68,66% ont affirmé qu‟ils cultivent les produits maraîchers selon la demande du marché de la

commune dans laquelle ils se trouvent. Cela pourrait s‟expliquer grâce à l‟étude menée par le

Centre International pour la Fertilité des sols et le Développement Agricole (IFDC, 2004), qui

a montré que la production agricole est dépendante des perturbations du marché des produits.

Aussi, une étude menée au Bénin par Tiamiyou et Sodjinou (2003), a-t-elle monté que la

demande nationale annuelle de la tomate est de 105.000 tonnes alors que l‟offre est estimée à

84.000 tonnes.

Concernant le facteur « fertilité du sol et climat », 31,34% des maraîchers et tous les

cultivateurs affirment que ce facteur est important pour un bon rendement des cultures. Car

selon Djenontin et al. (2003), les terres agricoles connaissent dans le processus de mise en

valeur et d‟exploitation, une perte d‟éléments nutritifs dont l‟importance s‟accroît au fur et à

mesure que le processus dure, avec pour conséquence une chute des rendements. Pour cela ils

pratiquent la rotation des cultures, les apports d‟engrais minéraux ou de fumure organique

47,4%

35,1%

12,4%

3,1% 2,1%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

Po

urc

enta

ge

Facteurs



sous forme de fumier ou de compost. Il faudrait signifier que la quasi-totalité des cultivateurs

pratiquent l‟agriculture pluviale. Cela a été confirmé par les enquêtes menées par le Réseau

National pour une Gestion Durable des Ressources Génétiques (JINUKUN, 2013) qui a

trouvé que 78% des exploitations recensées pratiquent une agriculture pluviale comme c‟est le

cas de l‟agriculture conventionnelle. Selon le Réseau national pour une gestion durable de

ressources génétique la grande majorité des exploitations orientées vers la production de

cultures annuelles dépendent encore entièrement du régime pluvial. Aussi selon l‟IFDC

(2004), la production agricole au Bénin est tributaire des aléas climatiques.

III.1.3. Gestion de la ressource en eau

La figure 11 présente les proportions de source d‟eau utilisée pour l‟irrigation des

cultures. En ce qui concerne la gestion des ressources en eau, plusieurs sources d‟eau sont

utilisées pour l‟irrigation des cultures maraîchères pratiquées par les maraîchers et une

minorité des cultivateurs de vivrières cultivant des produits maraîchers telles que le piment,

les tomates qui représente 18,18% de ces derniers. Le reste des cultivateurs pratique une

agriculture pluviale.

Figure 7 : Gestion de la ressource en eau pour les cultures.

Parfois ces sources d‟eau sont utilisées comme eau de consommation par les

producteurs. Cela pourrait constituer des risques sanitaires important pour la population en ce

qui concerne les eaux de rivières, de pluies et de puits. En effet l‟étude menée par Belghiti et

al. (2013), dans la région de MEKNÈS (MAROC) a montré que le développement de

l‟activité agricole par l‟utilisation des déchets des animaux comme fertilisant pour les terres

47,0%

27,0%

17,0%

3,0% 3,0% 3,0%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

Pou

rcen

tage

Eaux utilisées pour l'irrigation des cultures



agricoles, pourrait être une source de pollution ou de contamination bactériologique des eaux

de puits. Le tableau X présente les sources d‟eau de consommation.

Tableau X : Différentes sources d’eaux de consommation.

Sources Forage SONEB Pluie Rivière Puits

Effectifs 59 27 10 3 1

Pourcentage 59% 27% 10% 3% 1%

Cependant, les modes d‟irrigation utilisés sont le type traditionnel avec des arrosoirs

soit 34% et le mode amélioré soit 39%. Le mode d‟irrigation amélioré est basé sur l‟utilisation

de l‟énergie d‟un raccord flexible ou d‟un asperseur ou encore d‟une motopompe à essence,

avec des tuyaux qui distribuent l‟eau sous pression directement aux plantes par le biais des

pommes d‟arrosage. Ces motopompes sont installées sur des puits traditionnels ou des forages

ou au abord de la rivière.

III.1.4. Gestion des engrais chimiques et biologiques

La figure 12 présente la proportion des engrais utilisés par les cultivateurs et les maraîchers. A

ce niveau, les enquêtes ont montré respectivement que 5 cultivateurs sur 33 soit 15,15% et 26

maraîchers sur 67 soit 38,81% utilisent uniquement les engrais chimiques, 6 cultivateurs sur

33 soit 18,18% et 5 maraîchers sur 67 soit 7,46% utilisent uniquement les engrais biologiques

enfin 22 cultivateurs sur 33 soit 66,67% et 36 maraîchers sur 67 soit 53,73% font le mélange

des engrais chimiques et biologiques.

Figure 8 : Proportion des engrais utilisés par les cultivateurs et les maraîchers.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Engrais

chimiques

Engrais

biologiques

Mélange

Po

urc

enta

ge

Engrais utilisés

Cultivateurs

Maraîchers



L‟ensemble des producteurs affirme faire le mélange des engrais chimiques et biologiques

dans le but d‟obtenir un meilleur rendement des cultures. En effet ils utilisent en premier lieu

les engrais biologiques non seulement pour éliminer ou réduire l‟effet néfaste des engrais

chimiques mais aussi pour apporter les éléments fertilisants au sol et nutritifs aux plantes.

III.1.4.1. Gestion des engrais chimiques

Parlant des engrais chimiques 27 cultivateurs sur 33 soit 81,82% l‟utilisent et 6

cultivateurs sur 33 soit 18,18% n‟en utilisent pas. Les cultivateurs utilisant les engrais

chimiques disent faire le choix de ces derniers selon le type de culture. Le Tableau XI

présente quelques cultures vivrières et de rente en fonction des engrais chimiques utilisés.

Tableau XI : Choix des engrais chimiques selon le type de culture chez les cultivateurs.

Type de culture Engrais chimiques utilisés

Manioc NPK, Urée, TSP

Maïs NPK, Urée

Gombo NPK, Urée

Arachide NPK

Piment NPK

Tomate NPK

Ananas sulfate de potassium (K2SO4)

Palmier à huile Chlorure de potassium (KCl)

Agrume Chlorure de potassium (KCl)

Ainsi, 81,82% des cultivateurs utilisent des engrais chimiques pour certains depuis plus de 5

ans et pour d‟autres moins de 2 ans. A cela, il faut ajouter que 55,6% s‟approvisionnent chez

des revendeurs agréés, 25,9% au marché et 18,5% au marché ou au Centre d‟Action

Régionale pour le Développement Rural (CARDER). Aussi, les cultivateurs disent utiliser les

engrais chimiques pour leur accessibilité, leur effet rapide ou pour un meilleur rendement des

cultures. Une étude menée au Bénin par Kissira (2005), a révélé que toutes les dispositions

sont prises par les distributeurs des différentes communes pour approvisionner les paysans en

intrants. Ainsi, la disponibilité des intrants agricoles ne constitue donc pas un problème. Selon

le même auteur la préoccupation des paysans est d'apporter à leurs cultures des engrais

nécessaires à leur bon rendement.

Concernant les maraîchers, 92,54% utilisent les engrais chimiques et 7,46% n‟en

utilisent pas. Ainsi les maraîchers utilisant les engrais chimiques se basent sur plusieurs

critères de choix de ces fertilisants chimiques. Le tableau XII présente des différents critères

de choix.



Tableau XII : Critères de choix des engrais chimiques chez les maraichers.

Options Effectifs Pourcentage

Type de culture 29 46,80%

Efficacité de l'engrais 15 24,20%

Type de culture, infertilité du sol 8 12,90%

Pauvreté du sol 5 8,10%

Suivant le prix 5 8,10%

Total 62 100%

Le tableau XIII, ci-dessous propose diverses cultures maraîchères choisies sur la base du

choix des engrais chimiques.

Tableau XIII : Choix des engrais chimiques selon le type de culture chez les maraîchers.

Types de cultures Engrais chimiques utilisés

Carottes Urée

Concombres Urée, NPK

Choux Urée, NPK

Laitue Urée, NPK

Grande-morelle Urée, NPK

Amarante Urée, NPK

Piments, tomates Urée, NPK

Ainsi, 92,54% des maraîchers utilisent des engrais chimiques pour certains depuis plus de 25

ans et pour d‟autres moins d‟un 1 an. La majorité des maraîchers s‟approvisionne chez les

revendeurs agréés soit 96,8% et 3,2% s‟approvisionne dans les marchés. Par ailleurs

l‟utilisation de ces engrais chimiques est due au fait qu‟ils ont un effet rapide, sont

accessibles, moins cher et efficace selon les maraîchers. Or selon des études menées par le

Bureau Central du Recensement Général de l‟Agriculture (BCRGA, 2011), au Burkina Faso,

la quasi-totalité des exploitants maraîchers déclare avoir des difficultés d‟accès aux engrais

chimiques due à leur coût élevé, à leur non disponibilité et à la mauvaise qualité des engrais

disponibles sur le marché.

Il ressort de cette analyse que les maraîchers utilisent plus les engrais chimiques que

les cultivateurs. Cela pourrait s‟expliquer aussi bien par le fait que les maraîchers recherchent

beaucoup plus un effet rapide des engrais sur les cultures mais également une quantité élevée

des récoltes surtout que les cultures maraîchères sont généralement de cycle court. Par ailleurs

la grande majorité des maraîchers s‟approvisionne chez les revendeurs agréés tandis que la

moitié des cultivateurs s‟approvisionne dans les marchés afin de bénéficier du coût faible de

ces engrais.



III.1.4.2. Gestion des engrais biologiques

Concernant les engrais biologiques, 28 cultivateurs sur 33 soit 84,85% et 41

maraîchers sur 67 soit 61,19% utilisent les engrais biologiques tandis que 5 cultivateurs sur 33

soit 15,15% et 26 maraîchers sur 67 soit 38,81% n‟en utilisent pas. Les 15,15% de

cultivateurs et les 38,81% de maraîchers affirment respectivement ne pas utiliser les engrais

biologiques faute de leurs non disponibilité, de leurs coûte élevé ou le manque d‟information.

Par ailleurs 26 cultivateurs parmi les 28 cultivateurs soit 92,9% et les 41 maraîchers soit

61,19%, disent utiliser des engrais biologiques en raison de leurs efficacité, leurs

disponibilité, leurs faible coût par rapport aux engrais chimiques tandis que 2 cultivateurs

parmi les 28 cultivateurs soit 7,1% affirment être à l‟essai. Les 84,85% des cultivateurs et les

61,19% des maraîchers qui utilisent des engrais biologiques, disent les utiliser respectivement

pour certains depuis plus de 8 ans et 9 ans et pour d‟autres depuis moins de 2 ans. Le tableau

XIV montre les engrais biologiques utilisés par les cultivateurs et les maraîchers qui ont été

recensé au cours de la phase de terrain.

Tableau XIV : Engrais biologiques en fonction du prix.

Engrais biologiques Prix

Fiente de volaille De 500 FCFA à 2500 FCFA, sac 50kg

Super Gro 40000 FCFA, bidon de 5L et de 5000 à 8000 FCFA, 1L

Agro Bio De 7500 FCFA à 11000 FCFA, sac 50kg

Fumier et compost Production personnelle

L‟efficacité des engrais biologiques comparativement aux engrais chimiques est appréciée par

la majorité des cultivateurs et des maraîchers. Selon les enquêtes 24 cultivateurs parmi les 28

cultivateurs soit 85,7% et 39 maraîchers parmi les 41 maraîchers soit 95,1% affirment que les

engrais biologiques ont une action lente et de longue durée, avec une efficacité durable, un

meilleur rendement, ils renforcent la fertilité du sol, et permettent une meilleure conservation

des récoltes que les engrais chimiques. Seulement 3 cultivateurs parmi les 28 cultivateurs soit

10,7% et 2 maraîchers parmi les 41 maraîchers soit 4,9% disent que les engrais chimiques

sont plus efficaces que les engrais biologiques et enfin 1 cultivateur parmi les 28 cultivateurs



soit 3,6% dit être en essai. En outre 25 cultivateurs parmi les 28 cultivateurs soit 89,3% et 38

maraîchers parmi les 41 maraîchers soit 92,7% affirment que la substitution des engrais

chimiques par les engrais biologiques donne un meilleur effet sur le rendement. Par contre 1

cultivateur parmi les 28 cultivateurs soit 3,6% et 1 maraîcher parmi les 41 maraîchers soit

2,4% affirment que cette substitution donne un effet pareil sur le rendement qu‟avec les

engrais chimiques et 2 maraîchers parmi les 41 maraîchers soit 4,9% affirment que les effets

des engrais biologiques se complètent avec ceux des engrais chimiques. Enfin 1cultivateurs

parmi les 28 cultivateurs soit 3,6% dit être en essai. Ces derniers avis donnés par les

cultivateurs et les maraîchers pourraient s‟expliquer par la non maîtrise des doses appliquées

et le moment d‟apport des engrais biologiques.

En ce qui concerne la fabrication artisanale des engrais biologiques, 4 cultivateurs sur les 28

cultivateurs soit 14,3% et 9 maraîchers sur les 41 maraîchers soit 22% affirment fabriquer eux

même leur propre engrais biologiques par faute de moyen financier. Ainsi 3 cultivateurs soit

75% et 6 maraîchers soit 66,7% parmi ceux qui fabriquent leur propre engrais biologiques

affirment avoir reçu une formation respectivement des structures telles que Helvetas et

Songhaï, URP, Songhaï, Sito-Bénin, COMAKO et CARDER. Cependant la durée de

conservation des engrais biologiques fabriqués varient de 5 jours à 1an. Mais la durée de

conservation de la fiente de volaille ne peut atteindre qu‟un mois.

De façon générale, les cultivateurs et les maraîchers utilisant les engrais biologiques

s‟approvisionnent respectivement pour la majorité chez les distributeurs Biophyto

(D.Biophyto) soit 57.10% et les distributeurs GNLD (D.GNLD) soit 46,34%, chez les

éleveurs soit 32,20% et 34,15%, chez Biophyto soit 7,10% et chez les distributeurs Biophyto/

Eleveurs (D.Biophyto / Eleveurs) soit 7,32% enfin chez les distributeurs GNLD soit 3,60% et

chez les distributeurs Biophyto / D.GNLD soit 9,76% ; chez D.GNLD / éleveurs soit 2,43%.

La figure 13 présente les différentes répartitions.



Figure 9 : Sources d'approvisionnement en engrais biologique chez les cultivateurs et les

maraîchers.

Il ressort de cette analyse que les cultivateurs utilisent plus les engrais biologiques que

les maraîchers. De ce fait, il est constaté que les cultivateurs s‟approvisionnent en engrais

biologique majoritairement chez les distributeurs de Bio phito Collines qu‟ailleurs. Ce constat

pourrait s‟expliquer par le fait que l‟engrais biologique produit par Bio phyto Collines ou

commercialisés par ses distributeurs a non seulement un coût moins élevé que l‟engrais

biologique commercialisés par les distributeurs de GNLD mais aussi produit un meilleur

rendement des cultures. En fin le manque d‟information de la grande majorité des maraîchers

de l‟existence de l‟engrais biologique commercialisés par les distributeurs de Bio phyto

Collines.

III.1.4.3. Cas de l’engrais biologique Agro Bio de l’entreprise Biophyto Collines

Les enquêtes ont révélé que 19 cultivateurs sur 33 soit 57,6% et 29 Maraîchers sur 67

soit 43,3% affirment connaître l‟engrais biologique de Bio phyto Collines. Pour certains

depuis plus de 2 ans et pour d‟autres seulement moins d‟1 an. Enfin 14 cultivateurs soit 42,4%

et 38 Maraîchers soit 56,7% affirment ne pas connaître l‟engrais Agro Bio. Par ailleurs les

enquêtes ont montré que tous les 19 cultivateurs soit 57,6% tandis que 7 maraîchers parmi les

29 soit 10,40% utilisent l‟engrais Agro Bio dans la fertilisation du sol. Enfin 14 cultivateurs

soit 42,4% et 60 maraîchers soit 89,60% ne l‟utilisent pas (Figure 14).

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Po

urcen

tag

e

Sources d'approvisionnement

Cultivateurs

Maraîchers



Figure 10 : Proportion des cultivateurs et des maraîchers utilisant le produit Agro Bio.

Par ailleurs 17 cultivateurs sur les 19 soit 89,5% et 27 maraîchers sur les 29 soit 93,1%

affirment connaître le produit Agro Bio par le biais des distributeurs de Bio phyto Collines

enfin 2 cultivateurs sur les 19 soit 10,5% et 2 maraîchers sur les 29 soit 6,9% par le biais de

Bio phyto Collines elle-même. Ainsi l‟utilisation de l‟Agro Bio a-t-elle été appréciée par la

plus grande majorité des cultivateurs le connaissant et l‟ayant utilisé dans leur champ tandis

que le reste de ces derniers affirment ne pas avoir d‟information sur l‟existence de cet engrais.

La figure 15 présente les différentes raisons évoquées par les maraîchers concernant la non

utilisation de l‟Agro Bio. Au regard de ce graphe, 51% des maraîchers affirment ne pas avoir

d‟information sur l‟existence d‟un engrais biologique appelé Agro Bio. Cependant ceux qui le

connaissent affirment qu‟il est difficilement accessible (20%) et trop cher (17%).

Figure 11 : Raisons évoquées par les maraîchers concernant le non usage de l'Agro Bio.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Usage d'Agr Bio Non usage d'Agro Bio

Po

urc

enta

ge

Agro Bio utilisée

Cultivateurs

Maraîchers

51%

20%

17%

7% 5%

pas d'information

pas accessible

trop cher

trop cher,pas accessible

pas accessible,manque

d'information



Par conséquent 18 cultivateurs sur les 19 soit 94,70% et 6 maraîchers sur les 7 soit 85,7% ont

affirmé que l‟engrais Agro bio fertilise le sol ou renforce cette fertilité. Seulement 1

cultivateur sur les 19 soit 5,30% et 1 maraîcher sur les 7 soit 14,3% n‟étaient pas satisfait de

la qualité de la fertilité du sol (Figure 16).

Figure 12 : Avis des cultivateurs et des maraîchers sur l'Agro Bio concernant la fertilité

du sol. En effet cette fertilisation des sols peut s‟expliquer par le fait que le produit Agro Bio,

fabriqué à base de tourteaux de neem contient de la matière organique et des éléments

minéraux favorisant la fertilisation des sols (SPV/GTZ, 1996). En outre la décomposition de

la matière organique contenu dans le produit Agro Bio va rendre selon ,Ouédraogo et al.

(2008) le sol friable et meuble avec une grande porosité, ce qui permet une bonne infiltration

de l‟eau. De plus, ces mêmes auteurs montrent à travers leurs travaux que la matière

organique nourrit et abrite un grand nombre d‟organismes du sol utiles, tels que les vers de

terre et les microorganismes, qui œuvrent continuellement à l‟amélioration de la fertilité et, de

la structure du sol. Aussi, les engrais biologiques augmentent la teneur en matière organique

du sol, donc améliorent la capacité d'échange d'aliments, la conservation croissante de l'eau du

sol, ce qui favorise des agrégats de sol et protège le sol contre l‟acidité, l‟alcalinité, la salinité,

des pesticides et des métaux lourds toxiques (Chen, 2006). Selon le même auteur les engrais

biologiques libèrent lentement les aliments et contribuent à la réserve résiduelle de l‟azote et

du phosphore organiques dans le sol. Ils réduisent la perte de lixiviation de l‟azote et

fournissent également des micronutriments.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Fertilité du sol Infertilité du sol

Po

urc

enta

ge

Etat du sol

Cultivateurs

Maraîchers



En ce qui concerne la qualité des récoltes issues de l‟utilisation de l‟engrais Agro Bio, plus de

la moitié des cultivateurs et des maraîchers l‟ayant utilisée est satisfaite. La figure 17 montre

des différents avis recueillir sur le sujet.

Figure 13 : Avis des cultivateurs et des maraîchers sur la qualité des récoltes après

utilisation du produit Agro Bio.

Quant à la caractérisation de la qualité des récoltes, les cultivateurs et maraîchers sont pour la

grande majorité satisfaits. Ainsi la figure 18 présente les avis des maraîchers et le tableau XV

présente ceux des cultivateurs.

Au regard de ce graphique, il peut être remarqué que la grande majorité des maraîchers est

satisfaits de la qualité des fruits, du rendement et de la conservation des récoltes.

Figure 14 : Avis des maraîchers sur la caractérisation de la qualité des récoltes après

utilisation de l'Agro Bio.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Satisfaits Insatisfaits Sans avis

Po

urc

enta

ge

Avis sur la qualité des récoltes

Cultivateurs

Maraîchers

29%

29%

14%

14%

14%

bon aspect

gros fruits,meilleur

rendement,bonne

conservation

bon éclat

meilleur rendement,bon

goût

sans avis



Tableau XV : Caractérisation de la qualité des récoltes en fonction des effectifs chez les

cultivateurs.

Caractérisation de la qualité des récoltes Effectifs Pourcentage

gros fruits 8 42,10%

gros fruits, meilleure conservation 2 10,50%

gros fruits, succulents 2 10,50%

beaucoup de régime, gros fruits, beaucoup d'huile 1 5,30%

gros fruits, meilleur rendement, conservation durable 1 5,30%

meilleur rendement 1 5,30%

meilleur rendement, conservation durable 1 5,30%

petits fruits 1 5,30%

petits fruits, meilleure conservation 1 5,30%

sans avis 1 5,30%

Total 19 100%

La caractérisation « petits fruits » peut s‟expliquer par la dose apportée ou le moment de

l‟apport de l‟Agro Bio au sol par le cultivateur. En effet, la dose conseillée par l‟entreprise

Bio phyto Collines dépend du type de culture et de l‟état des sols. Elle est de l‟ordre de 500 à

3000 kg/ha selon les cultures et le mode d‟épandage (Biophyto Collines, 2012) (annexe IX).

En outre les tourteaux de neem peuvent entraîner des phénomènes de retard de croissance,

voire le dépérissement des plantes s‟il est appliqué après le repiquage (SPV/GTZ, 1996).

Selon ces structures, l‟action nématicide du tourteau sur les nématodes et sur la fertilité du sol

ne se manifeste qu‟après un certain temps. Compte tenu de ces deux raisons, il faut faire

l‟application des tourteaux de neem 10 à 15 jour avant le semi ou le repiquage. Cependant,

l‟utilisation de l‟Agro Bio a été associée à d‟autres engrais chimiques tels que le NPK, l‟Urée,

le KCl, le K2SO4, les déchets de coton par 6 cultivateurs sur les 19 soit 31,60% et 6

maraîchers sur 7 soit 85,70% ont associé l‟Agro Bio avec d‟autres engrais chimiques tels que

le NPK, l‟Urée et d‟autres engrais biologiques tels que le super Gro, les fientes de volaille et

du compost. (Figure 19).



Figure 15 : Répartition de l’utilisation associée du produit Agro Bio chez les cultivateurs

et les maraîchers.

En effet, l‟association de l‟Agro Bio particulièrement aux engrais chimiques par les

cultivateurs et les maraîchers pourrait être expliqué par le fait que selon Kissira (2005), la

préoccupation des paysans est d'apporter aux cultures des engrais nécessaires à leur bon

rendement et à leur protection contre les parasites. Aussi, les études menées par Dossou

(2008), ont montré que le recouvrement de l‟urée par la poudre des tourteaux de neem avant

leur épandage dans le champ entraine le ralentissement de l‟action nitrifiante des bactéries

dans le sol et prolonge la présence utile de l‟urée.

Malgré la bonne qualité du produit, du meilleur rendement des récoltes et de la conservation,

les cultivateurs et les maraîchers souhaitent des améliorations présentées par la figure 20. Au

regard du graphique ,47% des cultivateurs souhaitent une augmentation du taux d‟azote dans

l‟engrais Agro Bio. En effet lors d‟un entretien, la Chef chargée des sous-programmes des

Cultures Maraîchères à l‟Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), a

affirmé que les cultures vivrières et les cultures de rente nécessitent plus d‟azote pour leur

croissance et leur développement que les cultures maraîchères d‟où la demande des

cultivateurs pour une augmentation du taux d‟azote. Certains clients exigent une

augmentation du taux d‟azote tout en demandant la réduction du prix (16%). D‟autres par

contre demandent la disponibilité de l‟engrais Agro Bio (11%) afin de ne pas retourner à leur

ancienne pratique à savoir l‟utilisation des engrais chimiques. Par contre 43% des maraîchers

souhaitent une diminution du prix de l‟engrais Agro Bio. Certains clients exigent une

accessibilité de l‟Agro Bio tout en demandant la réduction du prix (29%). D‟autres par contre

demandent la diminution de l‟odeur de l‟engrais Agro Bio (14%) et enfin 14% sont sans avis.

0%

10%

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90%

Agro Bio Agro Bio +

autres engrais

Chimiques et

bio

Po

urc

enta

ge

Usage associé de l'Agro Bio

Cultivateurs

Maraîchers



Figure 16 : Améliorations souhaitées par les cultivateurs et les maraîchers concernant

l’engrais Agro Bio.

Il ressort de cette analyse que les cultivateurs utilisent plus le produit Agro Bio comme

en engrais biologiques dans la fertilisation des sols que les maraîchers. Par ailleurs les

cultivateurs et les maraîchers ayant utilisés le produit Agro Bio sont pour la grande majorité

satisfait de la qualité du produit non seulement parce qu‟il fertilise et enrichit le sol en

éléments nutritifs pour la plante mais aussi parce qu‟il permet d‟avoir une meilleure

conservation des récoltes. Cependant les cultivateurs souhaitent une augmentation du taux

d‟azote dans le produit Agro Bio afin d‟optimiser leur rendement et la diminution du prix du

produit tandis que les maraîchers une diminution du prix du produit.

III.1.5. Gestion des résidus et emballages des engrais biologiques et chimiques.

Les résidus des engrais chimiques ou biologiques sont gardés puis réutilisés par 32

cultivateurs soit 97% et seulement 1 cultivateur soit 3% l‟enfouissent tandis que l‟ensemble

des maraîchers gardent puis réutilisent les résidus des engrais chimiques ou biologiques. Les

sacs d‟engrais chimiques ou biologiques sont lavés puis réutilisés pour la conservation du

maïs, du manioc, des oranges et des noix de palmier à huile par 25 cultivateurs soit 75,8%

tandis que 8 maraîchers soit 11,9% les réutilisent a d‟autre fin. Enfin 8 cultivateurs soit 24,2%

et 59 maraîchers soit 88,1% les jettent soit dans les champs, à la poubelle ou les brulent. Ainsi

l‟utilisation des sacs d‟engrais chimiques par les cultivateurs et les maraîchers dans la

conservation des récoltes peut être source d‟intoxication alimentaire de la population.

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Bio

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Amélioration souhaitée

Cultivateurs

Maraîchers



III.1.6. Exposition aux risques sanitaires dus à l’utilisation des engrais biologiques et

chimiques.

Il ressort des enquêté que 72,7% des cultivateurs et 67,2% des maraîchers ne se

protègent pas lors de l‟épandage des engrais chimiques, seulement 27,3% des cultivateurs et

32,8% des maraîchers affirment se protéger. Ce mauvais comportement des producteurs

pourrait avoir pour conséquence un risque sanitaire élevé ou une intoxication alimentaire par

exemple. En effet, lors du repas, en cas du manque d‟hygiène, cela pourrait entraîner une

contamination de la nourriture. La consommation de cette nourriture par les enfants qui sont

les plus vulnérables représente un risque sanitaire important. Ainsi le seul équipement de

protection est le cache-nez, dont l‟utilisation unique de ce type de protection s‟expliquerait

par faute de moyens. Selon les études menées par Kissira (2005), dans la commune de

Ségbana (Bénin) près de 194 soit 99% sur 196 paysans interrogés déclarent que les

équipements du traitement phytosanitaire composé d'un ensemble pantalon et chemise à

manches longues, des lunettes, des gants, d'un cache-nez et des bottes, coûte cher et n'est pas

à leur portée. Cela a été confirmé par une étude menée par le BCRGA (2011), qui montre que,

dans toutes les régions du Burkina, le coût élevé des équipements reste la principale difficulté

des producteurs pour leur accès à ces derniers. La photo 5 montre un exemple d‟épandage

d‟engrais dans un champ sans mesure de protections appropriées.

Photo 5 : Epandage des engrais chimiques par un cultivateur.



Ils tiennent tous compte des conditions météorologiques dans l‟épandage des engrais

chimiques et biologiques afin de se protéger des odeurs et essentiellement ne pas perdre des

grains d‟engrais afin d‟optimiser leur action. Outre cela, les équipements de traitement sont

lavés par seulement 36,4% des cultivateurs et 65,7% des maraîchers soit au champ soit à la

maison enfin 63,6% des cultivateurs et 34,3% des maraîchers ne les lavent pas. Ce

comportement pourrait causer des risques sanitaires au niveau des populations.

La plupart des cultivateurs et des maraîchers manipulant les engrais chimiques sont conscients

des effets nocifs de ces fertilisants chimiques. Ainsi 72,7% des cultivateurs et 92,50% des

maraîchers l‟ont affirmé, seulement 24,20% des cultivateurs ont dit ne pas être conscients des

effets nocifs des engrais chimiques enfin, 3% des cultivateurs et 7,50% des maraîchers sont

sans avis. Concernant la manipulation des engrais biologiques 78,80% des cultivateurs et tous

les maraîchers les manipulant ont affirmé que leur manipulation était sans risque pour la santé

par contre 21,2% des cultivateurs et 38,80% des maraîchers sont sans avis (Figure 21). En

effet les cultivateurs tout comme les maraîchers affirment ne rien ressentir après la

manipulation des engrais biologiques malgré le manque de mesure de protection.

Figure 17 : Perception de l’effet des engrais chimiques ou biologiques sur la santé des

cultivateurs et maraîchers.

Aussi, les enquêtes ont-elles révélé que 100% des cultivateurs et des maraîchers ayant

manipulés les engrais biologiques n‟ont aucun malaise lors de l‟épandage de ces engrais.

Contrairement à l‟engrais chimiques où 51,50% des cultivateurs et 52,20% des maraîchers

disent ressentir des malaises tels que vertiges, nausées, maux de tête, tremblement des mains

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Pou

rcen

tage

Avis sur les engrais chimiques

Cultivateurs

Maraîchers

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Pou

rcen

tage

Avis sur les engrais biologiques

Cultivateurs

Maraîchers



ou les douleurs de mains après l‟épandage de ces engrais chimiques enfin 48,50% des

cultivateurs et 47,80% des maraîchers disent ne rien ressentir. L‟ensemble des cultivateurs et

des maraîchers suggère que l‟on puisse mettre en place un système leur permettant un

meilleur usage des engrais biologiques ou chimiques (annexe X). De ce fait 54,50% des

cultivateurs et 83,30% des maraîchers sont disposés à payer cher les engrais biologiques mais

45,50% des cultivateurs et 15,2% des maraîchers ne le sont pas et enfin 1,5% des maraîchers

est sans avis. Les raisons évoquées par les cultivateurs et les maraîchers disposés à payer cher

les engrais biologiques et ceux qui ne sont pas disposés à payer cher les engrais biologiques se

trouvent en annexe XI. Les doses de différents engrais chimiques ou biologiques pratiquées

par les cultivateurs et les maraîchers selon les cultures sont présentées respectivement en

l‟annexe XII et l‟annexe XIII. Il est important de signaler qu‟aucun maraîcher ne respecte les

doses d‟engrais en particulier l‟engrais biologique Agro Bio car ils utilisent 1 Kg d‟Agro Bio

pour 6 m2 cependant, selon SPV/GTZ (1996), une application de 0,5 à 1 kg de tourteau de

neem par m2 sur les cultures de légumes (crin-crin, célosie, laitue, tomate, piment, gombo,

chou) a donné des augmentations de rendements suivant des essais effectués.

Il ressort de cette analyse que la majorité des cultivateurs et des maraîchers ne se

protègent pas lors de l‟épandage des engrais chimiques. L‟ensemble des cultivateurs et des

maraîchers ayant manipulés les engrais biologiques ne ressentent aucuns malaises tandis que

ceux ayant manipulés les engrais chimiques en ressentent pour la moitié d‟entre eux. Aussi la

moitié des cultivateurs et la majorité des maraîchers sont disposées à payer cher les engrais

biologiques pour leur bien-être et celle de leur famille tandis que l‟autre moitié des

cultivateurs et certains maraîchers ne le sont pas ou sont sans avis.

III.1.7. Cultures.

Les cultures qui nécessitent plus d‟engrais biologiques ou chimiques évoquées par les

cultivateurs et les maraîchers se trouvent respectivement à l‟annexe XIV et à l‟annexe XV. La

figure 22 présente les différentes destinations des récoltes des cultivateurs et des maraîchers.

Au regard de ce graphique, 45,5% des cultivateurs qui cultivent aussi bien des cultures

vivrières ou de rente ainsi que 95% des maraîchers soit au marché soit dans les ménages. Par

ailleurs 9,1% Ceux qui font que les cultures vivrières et 5% des maraîchers approvisionnent

les ménages. Le reste des cultivateurs qui cultivent que des cultures de rente approvisionnent

les marchés ou dans les sociétés telles que l‟IRA et la Société Nationale pour la Promotion

Agricole (SONAPRA) ou encore les exportent dans les pays comme le Ghana et le Nigéria.

Aucun d‟eux n‟a ressenti de malaise en consommant les produits de leur récolte.



Figure 18 : Destinations des récoltes produites par les cultivateurs et les maraîchers.

L‟annexe XVI présent les difficultés rencontrées par les cultivateurs tout comme les

maraîchers dans leur activité. Mais certains découragés des promesses qui ne se tiennent pas

ont préféré ne rien dire à ce niveau.

III.2. Enquêtes auprès des revendeurs des engrais chimiques ou biologiques.

III.2.1. Caractérisation des revendeurs de la zone étude.

Les enquêtes se sont déroulées auprès de 10 revendeurs d‟engrais. Le but de cette enquête a

été de savoir si les revendeurs d‟engrais vendent uniquement les engrais chimiques ou

biologiques. Il s‟agissait aussi de savoir si ces derniers seraient disposés à vendre le produit

Agro Bio de Bio phyto Collines. Ainsi, la majorité des revendeurs enquêtés ne sont pas

propriétaires dont 8 revendeurs soit 80% par contre 2 revendeurs soit 20% sont propriétaires

de leur commerce. Ils sont tous du sexe masculin. Sur les 10 revendeurs enquêtés 5 structures

appartenant à 5 revendeurs soit 50% portent un nom. Le tableau XVI présente les noms des

cinq structures sur les dix enquêtées.

Tableau XVI : Noms des cinq structures rencontrées portant un nom.

Noms des cinq

structures

Agro Conseil Assogba

provenderie

CARDER Coopérative

semevo

Etablissement

de distribution

d‟Agro Bio

Effectifs 1 1 1 1 1

Le tableau XVII présente la classe d‟âge des revendeurs dont la majorité d‟entre eux sont des

jeunes sans emploi qui ont fait de cette activité une occupation principale. Ainsi 6 revendeurs

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Pou

rcen

tage

Destinations

Cultivateurs

Maraîchers



soit 60% exercent le métier de vente des engrais chimiques et biologiques depuis 2ans, 2

revendeurs soit 20% l‟exercent depuis 3ans et 10% exerce la vente des engrais chimiques

depuis 7ans enfin 10% seulement depuis 5 mois.

Tableau XVII : Classe d’âge des revendeurs en fonction des effectifs.

Classe d’âge [25 - 30] ] 30 – 40] ] 40 -50] ] 50 et plus Non réponse

Effectifs 4 3 1 1 1

La figure 23 présente le niveau d‟instruction des revendeurs. Au regard de ce graphique 50%

des revendeurs enquêtés ont un niveau BAC et plus, 30% ont un niveau d‟instruction du

secondaire et 20% ont un niveau primaire. Le niveau d‟instruction de ces individus pourrait

constituer un avantage pour la prévention des risques. Ils pourront lire les prescriptions sur les

emballages d‟engrais et conseiller les doses correctes aux producteurs.

Figure 19 : Niveau d'instruction des revendeurs.

Par ailleurs la figure 24 présente la répartition des revendeurs ayant reçu une formation

adéquate dans l‟exercice de ce métier. De ce fait, 30% des revendeurs affirment avoir reçu

une formation sur l‟utilisation et la vente des engrais dans les structures telles que le

CARDER, le Lycée agricole enfin le SEBA. Cependant, 70% des revendeurs n‟ont reçu

aucune formation pour cette activité.

50%

30%

20%

Niveau d'instruction

BAC et+

sécondaire

primaire



Figure 20 : Répartition des revendeurs ayant reçu une formation.

Ce manque de formation des revendeurs pourrait avoir comme conséquence des risques

sanitaires non seulement pour eux mais aussi pour la population. Cela pourrait engendrer

aussi la non maîtrise réelle des doses à conseiller aux producteurs.

III.2.2. Approvisionnement, commercialisation, stockage et conseils clientèles.

Les enquêtes ont révélé qu‟aucun des revendeurs enquêtés ne fabriquent ou ne

commercialisent ses propres engrais biologiques. Cela pourrait s‟expliquer par le faite qu‟ils

n‟ont reçu aucune formation pour la fabrication de ce type d‟engrais. La figure 25 indique la

répartition des revendeurs commercialisant l‟engrais Agro Bio. 50% des revendeurs

commercialisent l‟engrais Agro Bio et 50% des revendeurs les engrais chimiques plus

l‟engrais biologique Super Gro.

Figure 21 : Répartition des engrais commercialisés par les revendeurs.

30%

70%

Formation

Aucune formation

50% 50%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Agro Bio Engrais chimiques + Super Gro

Po

urc

enta

ge

Engrais commercialisés



En effet il est important de signaler que sur les 10 revendeurs enquêtés 4 revendeurs soit 40%

commercialisent uniquement l‟engrais biologique Agro Bio. 4 revendeurs soit 40%

uniquement les engrais chimiques. 1 revendeur soit 10% commercialise les engrais chimiques

et biologiques (Super Gro) enfin 1 revendeur soit 10% commercialise uniquement les engrais

biologiques (Super Gro et Agro Bio).

Par ailleurs sur les 5 revendeurs commercialisant les engrais chimiques et autres engrais

biologiques, 3 d‟entre eux ont affirmé être intéressés par la vente de l‟engrais biologique Agro

Bio à certaines conditions. En effet certains de leurs clients en demandent. Ces conditions

sont l‟homologation (20%) car pour les structures comme le CARDER, les produits

phytosanitaires doivent avoir une homologation ; l‟efficacité (20%) et un faible coût (20%).

Cependant, 40% ne sont pas intéressés car n‟ayant pas de moyen et pas de demande de

produits biologiques par les clients. Figure 26 est une illustration des conditions posées par les

revendeurs pour la vente du produit Agro Bio

Figure 22 : Conditions posées par les revendeurs pour la vente du produit Agro Bio.

L‟ensemble des revendeurs commercialisant Agro bio et d‟autres engrais biologique affirme

s‟approvisionner auprès de Bio phyto Collines et GNLD tandis que les autres revendeurs

commercialisant les engrais chimiques affirment s‟approvisionner au CARDER et à la

SONAPRA. Ainsi, 60% des revendeurs affirment avoir un magasin de stockage pour les

dépôts provisoires de leur marchandise tandis que 40% n‟ont aucun magasin de stockage de

leur marchandise. Cependant, les 40% des revendeurs n‟ayant aucun magasin de stockage de

leur marchandise affirment prendre des dispositions particulières pour la gestion des stocks

telles que les mettre chez eux à la maison ou les entasser dans leur magasin. Un tel

40%

20%

20%

20%

non,pas de moyen,pas de

demande de produits

biologiques

oui, si c'est homologué

oui, si c'est efficace

oui,si c'est efficace et

moins cher



comportement des revendeurs pourrait constituer un risque sanitaire très important au niveau

des membres de famille de ces derniers. En ce qui concerne les stocks d‟engrais périmés, 50%

des revendeurs affirment prendre des dispositions particulières afin de préserver leur santé.

Ces dispositions sont entre autre l‟enfouissement ou la mise aux ordures. 70% des revendeurs

commercialisent uniquement des intrants agricoles tandis que 30% des revendeurs

commercialisent ces intrants agricoles avec d‟autres produits tels que les provendes, les jus

d‟ananas. Une telle pratique peut causer des intoxications alimentaires aussi bien pour

l‟homme que pour les animaux.

Cependant, le tableau XVIII présente les produits les plus recherchés par la clientèle.

Tableau XVIII : Produits les plus recherchés par la clientèle des revendeurs.

Noms

commerciaux

Agro Bio NPK, Urée NPK, Urée,

Super Gro

Semence, engrais

spécifiques

Super Gro,

Agro Bio

Effectifs 4 3 1 1 1

Pourcentages 40% 30% 10% 10% 10%

Selon les revendeurs la différence majeure de l‟écoulement entre les engrais biologiques et

chimiques est soit le coût soit l‟efficacité ou la demande des engrais biologiques. En effet les

engrais biologiques sont moins demandés à cause de leur effet lent pour un prix élevé. Par

ailleurs, les équipements de protection ne sont pas vendus par les revendeurs. En ce qui

concerne les éventuels effets nocifs des produits vendus, 50% des revendeurs affirment que

les engrais chimiques (NPK, Urée) sont dangereux pour leur santé. Cette dangerosité serait

due par à un manque de protection lors de l‟utilisation.

Concernant les conseils prodigués par les revendeurs à leur clientèle, la totalité affirme donner

des conseils sur la demande des clients. 50% des revendeurs affirment organiser pour leur

client, des séances de formation sur l‟utilisation des engrais chimiques ou biologiques et les

mesures à prendre.

Il ressort de cette analyse que les revendeurs ne fabriquent ni ne commercialisent leurs

propres engrais biologiques. Par ailleurs 40% de ces derniers commercialisent uniquement les

engrais chimiques. Ainsi 60% des revendeurs d‟engrais chimiques et autres engrais

biologiques sont intéressés par la vente du produit Agro Bio.



III.3. Propositions à l’entreprise Bio phyto Collines afin d’optimiser la qualité de son

produit Agro Bio, satisfaire et élargir sa clientèle.

Au cours de cette étude nous avons pu relever quelques plaintes au niveau de la clientèle. De

ce fait nous faisons quelques propositions à l‟entreprise afin d‟améliorer la qualité des

produits et du service de distribution :

Au niveau de la matière première :

La matière première étant difficilement accessible, il serait profitable à l‟entreprise de

tisser des partenariats avec les pays de la sous-région afin de ne pas être en pénurie de

matière première ;

Faire des campagnes et tournées de sensibilisation non seulement à la radio en langue

locale mais en se déplaçant dans les communes, arrondissements et villages tout en

ayant l‟accord des élus locaux, des rois et des chefs afin d‟optimiser cette

sensibilisation pour la collecte de la matière première ;

L‟acquisition de moyens de locomotions serait nécessaire pour le transport de la

matière première depuis les sites de stockages jusqu‟à l‟usine de production ;

Au niveau de commercialisation :

Intensifier les rencontres avec des présidents d‟associations de maraîchers et de

cultivateurs qui seraient intéressantes pour l‟entreprise afin d‟encourager l‟utilisation

du produit Agro Bio et en parallèle faire la promotion de ce dernier ;

Offrir aux maraîchers des échantillons de sacs d‟engrais Agro Bio pour des essais ou

des tests de qualité et d‟efficacité afin de les encourager à l‟utiliser ;

Adapter le produit Agro Bio en fonction des cibles en augmentant le taux de l‟azote

uniquement pour les cultivateurs ;

Diminuer le prix du sac de l‟engrais Agro Bio afin de permettre son utilisation par

tous les types producteurs ;

Avoir un meilleur circuit de distribution de l‟engrais Agro Bio afin de satisfaire la

demande de sa clientèle ;

Faire des journées portes ouvertes au cours desquelles les producteurs pourront

également montrer leur récolte à des entreprises partenaires afin d‟encourager la

consommation du Bio ;



Au niveau de l’homologation :

Suivre les procédures d‟évaluation et d‟autorisation des produits qui visent à garantir

l‟efficacité des produits et à s‟assurer d‟un niveau de toxicité acceptable permettant de

limiter les risques ;

Faire l‟étiquetage des sacs des engrais biologiques Agro Bio tout en respectant les

mentions obligatoires qui permettre aux producteurs d‟évaluer la dose d‟engrais bio

nécessaire à leur culture (annexe XVII) ;

Au niveau de la formation sur l’utilisation du produit Agro Bio:

Faire des formations sur les mesures à prendre pour une meilleure utilisation de

l‟engrais Agro Bio aux distributeurs de l‟entreprise afin qu‟ils puissent les prodiguer

aux producteurs ;

Suivi et conseil pour l‟utilisation optimale du produit Agro Bio par les producteurs.



CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

En conclusion, il ressort de cette étude que l‟utilisation des engrais biologiques est

encore au stade embryonnaire au Benin. Malgré le fait que ce pays soit le premier en Afrique

de l‟ouest à être en marche vers l‟agriculture biologique et disposant d‟une norme en

agriculture biologique. Cependant, l‟utilisation des engrais chimiques reste encore active

contrairement aux engrais biologiques. De ce fait, les pratiques culturales rencontrées aussi

bien chez les maraîchers que chez les cultivateurs sont similaires. En effet, ils utilisent

beaucoup plus le mélange des engrais chimiques et biologiques dans le but d‟obtenir un

meilleur rendement des récoltes.

Par ailleurs l‟utilisation du produit Agro Bio reste très négligeable chez les maraîchers.

Le niveau intellectuel relativement élevé pour la plupart des producteurs devait favoriser une

connaissance des risques encourus lors de la manipulation des engrais chimiques mais cela

n‟est pas le cas. Cependant l‟administration des engrais chimiques aux cultures se fait sans

protection de ces derniers ou dans une moindre mesure avec à la limite le port d‟un cache-nez.

Parmi les producteurs utilisant les engrais chimiques certains ont affirmé ressentir des

malaises après épandage de ces engrais par contre ceux utilisant les engrais biologiques ont

affirmé ne rien ressentir après manipulation de ces dits engrais. D‟où l‟intérêt des producteurs

à utiliser les engrais biologiques afin de protéger leur santé et l‟environnement.

Les revendeurs des engrais chimiques et biologiques enquêtés n‟ont pas tous

conscience des dangers liés à la gestion des engrais chimiques. Cela s‟illustre par une absence

de magasins de stockage appropriés. Ils entreposent les engrais chimiques et biologiques au

contact d‟autres produits en l‟occurrence des produits alimentaires ou les provendes. La

majorité de ces derniers ne sont pas formés à cette activité. L‟ensemble des revendeurs

affirme s‟approvisionner dans une structure agréée. Cependant les engrais biologiques

retrouvés sur le marché béninois sont principalement l‟Agro Bio et le Super Gro outre les

fientes de volaille qui sont achetées chez les éleveurs. En somme, une étude approfondie sur

la caractérisation et la composition de l‟engrais biologique Agro Bio et la dose correcte à

appliquer, permettrait de mieux appréhender ses impacts sur la santé, sur l‟environnement et

également son efficacité sur les cultures.

Il convient de rappeler que les cultivateurs et les maraîchers utilisant uniquement les

engrais biologiques utilisent exclusivement les pesticides biologiques. Cependant, cette

pratique est encore en marge. Il serait opportun pour les autorités béninoises d‟accentuer les

formations sur l‟agriculture biologique auprès des producteurs et d‟encourager cette pratique

par la subvention des produits phytosanitaires biologiques.



Au terme de cette étude nous recommandons à l‟entreprise Biophyto Collines ce qui suit :

Avoir une organisation structurée au sein de l‟entreprise afin de permettre au

Directeur Général une meilleurs maîtrise de son emplois du temps et celui du

personnel;

Déléguer certaines tâches à ses collaborateurs dans le but d‟optimiser sa

production et de gagner en temps ;

Avoir des séances de travail chaque quinzaine avec les employés et les

stagiaires afin de suivre l‟évolution des travaux ;

Rendre plus accessible le prix des engrais Agro Bio aux producteurs afin

d‟accroître et d‟encourager leur utilisation par ces derniers;

Vulgariser l‟accessibilité et la disponibilité de l‟engrais Agro Bio aux

producteurs pour une meilleure promotion des dits engrais;

Organiser des séances de formation en faveurs des producteurs quant à

l‟utilisation efficace des engrais biologiques Agro Bio ;

Une implication effective des stagiaires dans les activités de l‟entreprise afin

de s‟imprégner des réalités de cette dernière.



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CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 i

ANNEXES

Les engrais organiques

Stimulent la vie du sol

Activent le métabolisme

Annexe I: Importance et rôle des engrais organiques, source : Lorch, 2010

Un bon développement des

racines

Une bonne structure du sol

Une protection contre

l‟érosion La santé des plantes

Des récoltes abondantes et de qualité

Les engrais organiques garantissent des

plantes en bonne santé, par conséquent

une alimentation saine pour toutes les

créatures de la terre


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 ii

Administration Dose Duration Observed effect(s) Reference

Oral „Droplets‟ and 5ml Once Encephalopatic effect Lai et al. (1990)

Oral 12ml 2 days Acute toxicity Sinniah et al. (1982)

Annexe II : Effets d'huile de neem sur des humains ,source: (Boeke et al., 2004).


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 iii

Compound Test

animal

Dose Duration

(days)

Observed effect(s) Reference

Acu

te

Azadirachtin Rats

0.1 LD50 = 57ppm

1–3

Effect on liver

function

Abdel Megeed et al.

(2001)

Limonoids Mice 2ml/mouse

1

Effect against

intestinal parasites

Bray et al. (1990)

Limonoids Mice 135mg/kgbw 4 No anti-malarial

effect

Bray et al. (1985)

Nimbidin

Rats 20, 30, 40mg/kgbw

1

Anti-arthritic and

anti-inflammatory

effect

Pillai and

Santhakumari (1981)

Su

ba

cute

Azadirachtin Rats 0.1 LD50

21

Effect on blood

constituents

Radwan et al. (2001a)

Azadirachtin Rats 500, 1000,

1500mg/kgbw

21 No fetotoxicity or

teratogenicity

Srivastava and

Raizada (2001)

Nimbidin Dogs,

guinea

pigs, rats,

20–80mg/kgbw

1, 10, 28

Anti-ulcer effect Pillai and

Santhakumari (1984a)

Sem

i-ch

ron

ic

Azadirachtin

Rats 0.5, 1.5, 4.5ml/kgbw

60

Effect on liver and

haemopoietic

system

Gupta et al. (1998)

Azadirachtin

Rats 0.1 LD50

42

Effect on blood

constituents

Radwan et al. (2001b)

Azadirachtin Rats 5000, 500–

1500mg/kgbw

1, 90 No toxicity Raizada et al. (2001)

Nimbidin

Dogs, mice,

rats

20–2000, 25–100,

10, 20mg/kgbw

1, 42, 28

No toxicity Pillai and

Santhakumari (1984b)

Annexe III: Effet des composés purs de l'arbre de neem sur des animaux, source :

(Boeke et al., 2004).


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 iv

Annexe IV: Procédure suivie pour l’évaluation des matières fertilisantes dans

l’obtention d’une homologation, source : (IFV, 2010).


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 v

Phases Description

1-Mise au point d’un protocole et

choix du nombre de modalités

expérimentales

Il s‟agit ici, de disposer d‟au moins deux modalités de

traitements.

-L‟une avec apport aux plantes et/ ou aux sols, de la matière

fertilisante dans les conditions d‟essai préconisées,

-L‟autre sans apport.

En outre, pour que le produit soit considéré comme efficace, le

protocole expérimental doit comporter au moins quatre

répétitions de chaque modalité de traitement afin que les

résultats conduisent à des différences statistiquement

significatives.

2-Mise en place du protocole

expérimental

Consiste à mettre en place un système de traçabilité par

l‟organisme en charge de l‟expérimentation.

3-Collecte des échantillons Consiste à collecter les échantillons (terre et/ou plantes) prélevé

dans le dispositif expérimental.

4-Mesures ou analyses des

échantillons

Cette étape vise à quantifier le ou les effets revendiqués. Ces

analyses auront lieu au camp (car des rendements) ou le plus

souvent au laboratoire quand il s‟agira de caractéristiques

„‟qualité des récoltes‟‟ ou de „‟caractéristiques sol ou terre à

quantifier‟‟.

5-Analyse statistique des données

Cette étape utilise les outils et méthodes statistiques et

s‟applique sur les données brutes ou élaborées avec ou sans

transformation préalable.

6-Rédaction du rapport d’essai

Comprend :

-un résumé de l‟étude (principe d‟essai, analyse des résultats et

conclusion),

-Le protocole d‟essai (la description et la références des

échantillons testés, des substrats mis en œuvre, le plan

d‟expérience et des méthodes de mesures utilisées),

-description du déroulement de l‟essai (déviations éventuelles,

accidents climatiques ou culturaux),

-Résultats détaillées (données bruts, données élaborées, analyse

statistique),

-Interprétation des résultats et conclusion

Annexe V : Etape de la réalisation d'un test d'efficacité. Source : (Chenon et al., 2012).


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Annexe VI: Teneurs en éléments traces métalliques, agents pathogènes et HAP contrôlés

dans les produits finis, source : (BVC, 2009).


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Questionnaires

« Etude sur l’utilisation des engrais biologiques dans l’agriculture au SUD-BENIN : Cas du

produit Agro Bio.»

Fiche destinée aux producteurs

Auteur (s) :

Date : /- /- / N° fiche /

Heure début……………..

Localité :…………………….

Heure fin :…………………..

1. Identification de l’enquêté

PRENOMS ou Surnoms : ………………………………………………………..

Profession principale :……………………. Profession secondaire :……………………….

Membre d‟une association : Oui / / Non / /

1.1 Age : /___/ Sexe : M / / F / /

1.2 Niveau d‟instruction : Aucun/ / Primaire/ / Secondaire/ / Bac et +/ /

1.3 Langue d‟alphabétisation : Français/ / Langue locale/ /

1.4 Etre-vous propriétaire de la parcelle ? Oui/…. / Non/…. /

Si oui combien de personnes travaillent avec vous ? ………..

Spécification : H /…../ F /…. / Enft /…. / F enceinte /… /

Age moyen ?............................................................................................

1.5 Depuis quelle période travaillent-elles avec vous ? Année /…/ Mois /…/ Semaine/…/

2. Parcelle cultivée

2.1 Superficie totale cultivée: /…../ distance entre la parcelle et le point d‟eau: /…../

2.2 Depuis quand cultivez-vous cette parcelle ?......................................................................

2.3 A quelle période cultivez-vous ? (renseignez le tableau) :

Cultures Superficie Semis Récolte Période Type traitement

2.4 Quels sont les facteurs qui influencent le choix de votre culture ?

Fertilité du sol /…/ Climat /…. / Disponibilité de l‟eau /…. /

Autre, précisez : …………………………………………………………………………………….....

3. Gestion de la ressource en eau

3.1 Quelles sont vos sources d‟approvisionnement en eau de consommation ?

Puits:/…./ Forage : /…. / Barrage:/…./ Rivière:/…./

Autres source, précisez…………………………………………………………………………………

3.2 Quelle eau utilisez-vous pour l‟irrigation de vos cultures ?


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 viii

Puits : /…. / Forage : /…. / Barrage:/…./ Rivière:/…./

Autres, précisez………………………………………………………………………………………

3.3 A l‟aide de quoi arrosez-vous vos cultures ?

Motopompe:/…./ seau:/…./ arrosoir:/…./ Autre précisez…………………………………..

4. Gestion des engrais chimiques

4.1 Utilisez-vous des engrais chimiques ? Oui/…. / Non/…. /

Si oui depuis quand les utilisez-vous ? /…………… /

4.2 Sur quelles bases le choix des engrais chimiques est-il fait ?

Types de cultures/…../ Ravageurs/…../

Autre précisez :………………………………………………………………………………………..

4.3 Pourquoi utilisez-vous les engrais chimiques ?

Moins chère /…. / Accessible /…. / Effet rapide /…. /

Autre précisez :………………………………………………………………………………

4.4 Comment obtenez-vous les engrais chimiques?

Au marché Oui / / Non / / ; chez un revendeur agrée Oui / / Non / /

Autre Précisez : ………………………………………………………………………………………

4.5 Quel matériel est-il utilisé pour la préparation des engrais chimiques?

Mesurettes __/ seau __/ entonnoir __/ bidons __/ Autre précisez :………………….

5. Gestion des engrais biologiques

5.1 Utilisez-vous des engrais biologiques ? Oui/…. / Non/…. / ;

Si non pourquoi ? Pas disponible/…../ Trop cher/…. / Inefficace/…./

Autre précisez :………………………………………………………………………………………

Si oui depuis quand les utilisez-vous ? /…………… /

5.2 Pourquoi utilisez-vous les engrais biologiques ?

Moins cher /…. / Disponibles /…. / Efficaces /…. /

Autre précisez :……………………………………………………………………………………….

5.3 A quel prix approximativement payez-vous les engrais biologiques ? /………../

5.4 Quel est, selon vous, leur efficacité comparativement aux engrais chimiques ? …………………..

................................................................................................................................................................

5.5 Que pensez-vous de la substitution des engrais chimiques aux engrais biologiques ?

Meilleure /……. / Pareille /……. / Mauvaise /…../ Sans avis /……/

5.6 Fabriquez vous-même vos engrais biologiques ? oui/…/ Non/…. /

5.6.1 Si oui pourquoi ? Trop cher/…. / Disponibilité/……/ Autres :

5.6.2 Si oui comment ? (précisez les proportions)

……………………………………………………………………………………………….

5.6.3 Avez-vous été formés pour la fabrication et l‟utilisation ? Oui /___/ Non /___/


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 ix

Si oui par qui ?........................................................................................................................................

5.7 Quelle est la durée de conservation des engrais biologiques ?

jour /…. / Semaines /…. / Mois /…. / Années /…. /

5.8 Quel matériel est-il utilisé pour la préparation des engrais biologiques?

Mesurettes __/ seau __/ entonnoir __/ bidon __/ Autre précisez :………………….

5.9 Comment obtenez-vous les engrais biologiques?

Au marché/ Oui /___/ Non /___/ ; chez un revendeur agrée/ Oui /___/ Non /___/

Biophyto collines /___/ Autre précisez :…………………………………………………

5.10 Connaissez-vous les engrais biologiques de Biophyto Collines ? Oui/….../ Non/…. /

5.10.1 Depuis quand ?......................................................................................................................

5.10.2 Comment les connaissez-vous ? Biophyto collines /…… / Revendeur agrée /…. …/

Autre précisez :…………………………………………………………………………………………

5.11 Utilisez-vous les engrais Agro Bio de Biophyto Collines ? Oui /…/ Non /…/

Si oui qui vous l‟a recommandé ? Biophyto Collines /...…../ Revendeur agrée /……. /

Autre précisez :………………………………………………………………………………………….

Si non pourquoi ? Trop chère /……/ Inefficace /…../ Pas accessible /….. /

Autre précisez………………………………………………………………………………………..

5.12 Les sols sont-ils plus fertiles avec utilisation d‟Agro bio ? Oui/…../ Non/…../

5.13 Etes-vous satisfait de la qualité des produits issus de l‟utilisation de l‟Agro Bio de Biophyto

Collines ? Oui /…/ Non /…/

5.13.1Comment la caractérisez-vous ?.................................................................................................

5.13.2 Y-a-t-il une différence entre les engrais Agro Bio et les engrais chimiques ou biologiques?

Oui /…/ Non /…/

Si oui laquelle ?.....................................................................................................

5.14 Avez-vous associés l‟utilisation de l‟Agro Bio à d‟autres engrais chimiques ou biologiques ?

Oui/…. / Non/…. /

Si oui avec quels produits ? ………………………………………………………………………..

5.15 Qu‟avez-vous observez en utilisant l‟Agro Bio ?

Efficace /…. / Inefficace /…/

Autres :…………………………………………………………………………………..

5.16 Que pensez-vous de l‟Agro Bio ?

………………………………………………………………………………………………..

5.17 Quelle amélioration souhaitez-vous ?................................................................................................

6. Gestion des résidus et emballages des engrais biologiques et chimiques

6.1 Que faites- vous des engrais périmés ? Jetés au champ/……./ Dans les poubelles/……../

Autre précisez :……………………………………………………………………………….


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 x

6.2 Que faites-vous des restes de engrais chimiques et biologiques après traitement ?

Gardés puis réutilisés /…. / ; Enfouis/…./ ; Brulés /…. / ; dans les ordures /…. /

Autre précisez :………………………………………………………………………………

6.3 Que faites-vous des emballages vides ?

6.3.1 Vous les retournez chez le revendeur ? Oui / / Non / /

6.3.2 Vous les jetez à la poubelle ? Oui / / Non / /

6.3.3 Vous les détruisez ? Oui / / Non / /

Et comment ?.......................................................................................................................................

6.3.4 Vous lavez et réutilisez ? Oui / / Non / / ;

Si oui Comment les lavez-vous avant leur réutilisation ? Eau+ savon /…. / Eau simple/…./

Autre précisez :…………………………………………………………………………

6.3.5 Où les lavez-vous ? Barrage /…/ Rivière /…/ Autre…………………………………………

7. Engrais biologiques et chimiques, dangers, dosage et efficacité

7.1 Lors des traitements des cultures, portez- vous des équipements de protection? /

Oui /___/ Non / _ /

7.2 Si ce n‟est pas vous qui le faites, celui qui le fait porte-t-il des équipements de protection ?

Oui / / Non / /

7.3 En traitant tenez-vous compte des conditions météorologiques ?/ Oui / Non / /

7.4 Sont-ils efficaces pour l‟élimination des maladies et ravageurs des cultures ? Oui / / Non / /

Expliquez ?............................................................................................................................................

7.5 Lavez-vous les équipements de traitement ?

Avant utilisation Oui / / Non / / ; Après utilisation Oui / / Non / /

Si oui quelle eau utilisez-vous ?………………………………………………..

Dans quel lieu ………………………………………………………………………………..

8. Risques sanitaires

8.1 Pensez-vous que les engrais utilisés sont dangereux pour la santé ?

Chimiques : Oui / / Non / / Biologiques : Oui / / Non / /

Si oui pourquoi ?.......................................................................................................................................


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xi

8.2 Avez-vous déjà ressenti des malaises suite à l‟usage des engrais?

Chimiques : Oui/…. / Non/…. / Biologiques : Oui /…/ Non/…/

8.2.1 Si oui lesquels(précisez par produits) : Vertiges /……/ Vision floue /……/ Nausées/…./

vomissements /……/ Convulsions /……/ Maux de tête /……/ Transpiration /……. /

Salivation /……/ Tremblement des mains /……. / Diarrhées /……. / Insomnies /……. /

Pulsations irrégulières /…../ Difficultés respiratoires /……/

Autres:………………………………………………………………………………………

8.3 A quel moment ressentez-vous ces malaises ? Préparation /……/ Application /……/

Après application /…../ Au couché (la nuit) /…../ Au ième traitement (à préciser) /……/

Autres:………………………………………………………………………………………….

8.4 Quelqu‟un vous a-t-il parlé de malaises après avoir utilisé des engrais ?

Chimiques : Oui / / Non / / Biologiques : Oui / / Non / /

8.5 Pensez-vous qu‟on puisse faire quelque chose pour vous permettre un meilleur usage des engrais ?

Biologiques : Oui / / Non / / Chimiques : Oui / / Non / /

Quoi par exemple ?……………………………………………………………………………………

8.6 Avez-vous déjà subi des accidents lors de l‟usage des engrais?


8.6.1 Nature : Cutanée/ / ; Inhalation/ / ; Ingestion/ / ; Projection Oculaire/ /

8.7 Êtes-vous disposés à payer cher plus les engrais biologiques ?/ Oui / / Non / /

Pourquoi ?..........................................................................................................................................

9. Cultures

9.1 Est-ce que le choix des engrais biologiques ou chimiques est fonction du type de culture ?


9.2 Quel est le plus souvent le type de cultures qui nécessite l‟usage engrais biologiques ou

chimiques? :………………………………………………………………………………………..

9.3 Quelle est la destination des récoltes ?

Marché Oui / / Non / / Ménage Oui / / Non / /

9.4 Consommez-vous les produits de la récolte traités par les engrais biologiques ou chimiques?

Oui / / Non / /

9.5 Avez-vous déjà été victimes de malaises suite à la consommation des produits de la récolte ?

Oui / / Non / / ;

9.6 Précisez par engrais :………………………………………………………………………

9.7 Avez-vous d‟autres difficultés :…………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Annexe VII : Fiche d’enquête destinée aux producteurs.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xii

Questionnaires

« Etude sur l’utilisation des engrais biologiques dans l’agriculture au SUD-BENIN: Cas du

produit Agro Bio.»

Fiche destinée aux revendeurs/ vendeurs des engrais biologiques ou chimiques

Date :

Auteur (s) :

N° fiche /

Heure début :………………

Localité :…………………….

Heure fin :………………………

1. Identification de l’enquêté

Propriétaire / / ; ou Vendeur / / Nom de la structure :

……………………………………

1.1 Age : / Sexe : M / / F / /

1.2 Niveau d‟instruction : Aucun/ / Primaire/ / Secondaire/ / Bac et +/ /

1.3 Langue d‟alphabétisation : Français/ / Langue locale/ /

1.4 Avez-vous effectué une formation pour cette activité ? Oui/ / Non/ /

Si oui par qui ? ………………………………………………………………………………………

1.5 Depuis quand exercez-vous cette activité ? Mois/___/ Années/___/

2. Approvisionnement, commercialisation et stockage

2.1 Dans votre boutique commercialisez-vous vos propres engrais biologiques ? Oui/ / Non/ /

Si oui comment les fabriquez-vous ? (précisez les proportions et leur durée de conservation)

……………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………..

2.2 Commercialisez-vous les engrais Agro Bio de Biophyto Collines ? Oui/….../ Non/…. /

Si non seriez-vous intéressé par la commercialisation des engrais Agro Bio via votre structure ?

...................................................................................................................................................................

2.2.1 Quelle est votre source d‟approvisionnement en engrais biologiques ou chimiques ?

Revendeur agrée /___/ Marché / / Autres……………………………………………..

2.3 Une fois les produits arrivés, avez-vous un magasin de stockage ?/ Oui/ /Non/ /

Si non quelle disposition prenez-vous ?...............................................................................................

2.4. Que faites-vous des engrais périmés ?

brûler / / Réutiliser/ / dans les poubelles / /

Autres : ……………………………………………………………………………………………….

2.5 Dans votre boutique commercialisez-vous uniquement les engrais? Oui / / Non / /

Si non lesquels ?.....................................................................................................................................

2.6 Pourquoi avez-vous fait ce choix ?

2.6 Quels sont les engrais les plus recherchés par votre clientèle ?

2.7 Quel est la différence majeure de l‟écoulement entre les engrais biologiques et chimiques

Prix / / efficacité / / Autres ………………………………………………………….


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xiii

2.8 Des équipements de protection sont-ils mis à la disposition de la clientèle ?/ Oui / / Non / /

Si oui lesquels ? Bottes/ / ; Gants / / ; Lunettes / / ; Tenue / /

2.9 Pensez-vous que les engrais biologiques ou chimiques sont nuisibles pour la santé ?

Oui / / Non / /

Si oui lesquels ? ………………………………………………………………………………………….

Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………….. .

3. Conseils clientèles

3.1 Avez-vous des clients qui demandent des conseils afin de mieux utiliser les engrais ?

Oui / / Non / /

3.1.1 Les formations sont – elles organisées à l‟attention de la clientèle ?/ Oui / / Non / /

3.2 Quels sont les conseils que vous leur donnez?

……………………………………………………………………………………………………………

Annexe VIII : Fiche d’enquête destinée aux revendeurs des engrais biologiques ou

chimiques.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xiv

CULTURES

APPLICATION

PERIODE

D‟APPLICATION

Maraîchage / vivriers

-Fumure d‟entretien : 500 kg /ha

-Fumure de fonds : 2000 à 3000 kg

/ha

-15 jours après semis

chaque année

-15 jours avant semis

chaque 3 ans

Arboriculture / Horticulture

/ arbres fruitiers

Fumure d‟entretien :

0 à 1 an d‟âge : 1 kg / plant

1 à 3 ans d‟âge : 3 kg / plant

Plus de 3 ans : 4 kg / plant

Au début de la saison

pluvieuse

Autres : Coton, Ananas

Fumure d‟entretien : 500 kg/ ha

15 jours après semis, au

début de la saison pluvieuse

Annexe IX: Dose et utilisation du produit Agro Bio, source : (Biophyto Collines, 2012)


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xv

Propositions des cultivateurs et maraîchers

Disponibilité de l'Agro Bio

Sans avis

Diminuer le prix des engrais biologiques

Equipements de protection

Augmenter l'efficacité et la rapidité de l‟Agro Bio

Encourager l'utilisation des engrais biologiques

Formation pour meilleur utilisation des engrais chimiques

Formation sur l'usage des engrais biologiques

Subvention de l'état en engrais biologiques

Aider à évacuer les récoltes

Equipements de protection, sensibilisations

Veut essayer les engrais biologiques

Annexe X: Propositions faites par les cultivateurs et les maraîchers pour une meilleure

utilisation des engrais biologiques ou chimiques.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xvi

Raisons des cultivateurs et maraîchers

Pas de moyen

Meilleure santé

Si c'est efficace

Meilleure santé et rendement

Meilleure santé, effet durable

Meilleure santé, rendement, bonne conservation

Pas de moyen/ veut demeurer dans sa pratique

Annexe XI: Différentes raisons des cultivateurs et des maraîchers à payer cher ou non

les engrais biologiques.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014

xvii

Culture

traitée

Nature de

l’engrais

(Bio ou

Chimique)

Nom

commerci

al du

produit

Aspect

physiqu

e

Type de

ravageurs

Surfac

e

traitée

(m2)

Quantité

appliquée

par

traitement

Moment de

l'applicatio

n

Volume

du

réservoi

r (m3)

Fréquen

ce

d'applic

ation Débu

t

Fin

Ananas chimique NPK,

Urée

solide 2000

1sac NPK

1sac Urée

oui oui 2fois/cy

cle

Ananas biologique Agro bio poudre nématode

s

6800 6 sacs oui oui 2fois/cy

cle

Ananas biologique Super-

Gro

liquide 1/4ha 1/2L oui 200L 2fois/cy

cle

Ananas biologique Agro bio poudre nématodes 1ha 16sacs oui oui 2fois/cy

cle

Ananas biologique Agro bio poudre nématodes 1ha 7sacs oui 1fois/cy

cle

Palmier à

huile

biologique

+ chimique

Agro bio

+ KCl

Poudre

+ solide

nématode

s

12ha 13sacs

+ 12sac

KCl

oui 1fois/an

Palmier à

huile

biologique Agro bio poudre nématodes 2 ha et

1/2

6sacs oui 1fois/an

papaye biologique Fiente de

volaille

solide 1ha 20sacs oui 1fois/an

Maïs chimique urée solide 400 1/2 sac 30e

jr

1fois/an

Maïs

biologique Agro bio poudre nématode

s

2400 2sacs oui 1fois/an

tomate

biologique Agro bio poudre nématode

s

1/2ha 1sac oui 1fois/an

Haricot

biologique Fiente de

volaille

solide 1/2ha 20sacs oui 1fois/an

Annexe XII: Doses de différents engrais chimiques ou biologiques selon les cultures

pratiquées par les cultivateurs.



xviii

Culture

traitée

Nature de

l’engrais

(Bio ou

Chimique)

Nom

commerci

al du

produit

Aspect

physiqu

e

Type de

ravageurs

Surfac

e

traitée

(m2)

Quantité

appliquée

par

traitemen

t

Moment de

l'applicatio

n

Volume

du

réservoi

r (m3)

Fréquen

ce

d'applic

ation Débu

t

Fin

tomate Chimique Urée solide 6

1Kg 2fois/m

ois

Amarante Chimique Urée solide 6 1Kg 2fois/mo

is

Oximum Chimique Urée solide 6 1Kg 2fois/m

ois

choux Chimique Urée solide 6 1Kg 3fois/mo

is

Carotte Chimique Urée solide 6 1Kg 3fois/mo

is

tomate biologique Agro Bio poudre nématodes 6 1,5Kg oui 1fois/cy

cle

Grande-

morelle

biologique Agro bio poudre nématodes 6 1,5 kg oui 1fois/cy

cle

piment biologique Agro bio poudre nématodes 6

1,5kg

oui

1fois/cy

cle

poivron biologique Agro bio poudre nématodes 6 1,5kg oui 1fois/cy

cle

Annexe XIII: Doses de différents engrais chimiques ou biologiques selon les cultures

pratiquées par les maraîchers.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xix

Cultures Effectifs Pourcentage

Ananas 10 30,30%

Ananas, palmier à huile 4 12,10%

Ananas, papaye 3 9,10%

Palmier à huile 3 9,10%

Toutes cultures 3 9,10%

Maïs, tomate 2 6,10%

Toutes cultures vivrières 2 6,10%

Ananas, palmier à huile, maïs 1 3,00%

Ananas, papaye, piment 1 3,00%

maïs, tomate, piment 1 3,00%

pastèque 1 3,00%

riz 1 3,00%

tomate, pastèque, maïs 1 3,00%

Total 33 100%

Annexe XIV: Cultures nécessitantes plus d’engrais biologiques ou chimiques chez les

cultivateurs.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xx

Cultures Effectifs pourcentage

Toutes cultures 61 91,00%

Carottes 1 1,50%

Carotte, grande morelle 1 1,50%

Choux 1 1,50%

Choux, grande-morelle 1 1,50%

Poivrons, piments 1 1,50%

Tomates, choux, grande-morelle, poivrons 1 1,50%

Total 67 100%

Annexe XV: Cultures nécessitantes plus d’engrais biologiques ou chimiques chez les

maraîchers.


CISSE N. A. Aurélie Master d’Ingénierie en Eau et Environnement option Eau et Assainissement 2iE 2012-2014 xxi

Difficultés

Laxisme de l‟Etat

Manque de financement

Non disponibilité des engrais biologiques

Disponibilité et proximité des engrais biologiques

Dosage des engrais biologiques

Non disponibilité des engrais

Manque d‟intrants

Surproduction, difficulté d‟écouler les récoltes

Manque de formation sur la culture biologique

Annexe XVI: Difficultés rencontrées par les cultivateurs et les maraîchers.



xxii

Annexe XVII: Comment lire une étiquette, source : (UNIFA, 2005).

Étude sur l’utilisation des engrais biologiques dans l ...

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